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Étude du moteur diesel ; réfrigérateur à compresseur

1 Étude du moteur à biodiesel

Les carburants biodiesels1 sont compatibles avec les moteurs diesels des véhicules. L’oléate de méthyle
de formule CH3 (CH2 )7 CH−CH(CH2 )7 CO2 CH3 est le carburant biodiesel qui est étudié dans cette partie.
On idéalise le fonctionnement de ce moteur en considérant que le système ferme constitue de n
moles de gaz parfait parcourt le cycle réversible schématise sur le diagramme de Clapeyron Pression-
Volume donne à la figure 7. Le cycle est décomposé en plusieurs parties décrites ci-dessous.
• Une compression adiabatique a lieu de A à B .
• La combustion démarre en B et il s’ensuit une première phase isochore de B à C .
• La combustion se poursuit dans une phase isobare de C à D.
• Une détente adiabatique a lieu de D à E .
• Une phase isochore a lieu de E à A.

La combustion est prise en compte de façon abstraite : on ne se préoccupe pas des modifications
dans la composition du système dues à la réaction chimique ; on considéré que la combustion est équiv-
alente à un apport de chaleur au gaz effectuant le cycle, durant les phases B → C et C → D.
On adopte les notations suivantes : α = VVBA , β = VVDC , δ = PPCB .
On note C vm la capacité thermique molaire à volume constant de l’air, C pm sa capacité thermique
C pm
molaire à pression constante et on définit le rapport γ = . On prend pour γ la valeur de 1, 35.
C vm
Les différents symboles des pressions et des volumes sont indiques sur le schéma de la figure 7. On
note de même T A , TB , TC , TD et TE les températures respectives aux points A, B , C , D et E .

1.1 Écrire la relation entre P A , P B , V A , VB et γ.

1.2 Exprimer le transfert thermique Q AB et le transfert de travail W AB reçus par le gaz pendant la trans-
formation A → B . On exprimera le résultat en fonction de P A , V A , VB et γ.
1.3 Exprimer le transfert thermique Q BC et le transfert de travail WBC reçus par le gaz pendant la trans-
formation B → C . On exprimera le résultat en fonction de n, C vm , TB et TC .
1.4 . Exprimer le transfert thermique QC D reçue par le gaz pendant la transformation C → D. On
exprimera le résultat en fonction de n, C pm , TC et TD .
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dénomination commerciale, ces carburants n’ayant rien de bio

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1.5 Exprimer les transferts thermiques Q DE et Q E A reçus par le gaz pendant les transformations D →
E et E → A. Exprimer le résultat en fonction des températures des points extrêmes de chaque
transformation étudiée, de n et des capacités thermiques molaires.
1.6 Donner la valeur de la variation d’énergie interne ∆U sur un cycle complet (ABC DE A).
1.7 En déduire le transfert de travail total W reçu par le gaz au cours d’un cycle en fonction des trans-
ferts thermiques reçus définis dans les questions précédentes.
1.8 Définir le rendement η de ce cycle. L’exprimer ensuite uniquement en fonction des transferts
thermiques reçus définis dans les questions precedentes.
1.9 Exprimer TB en fonction de T A , γ et α.
1.10 Exprimer TC en fonction de T A , γ, α et δ.
1.11 Exprimer TD en fonction de T A , γ, α, β et δ.
1.12 Exprimer TE en fonction de T A , γ, β et δ.
δβγ − 1
1.13 Montrer alors que le rendement peut s’écrire : η = 1 − γ−1 .
α (δ − 1 + γδ(β − 1))
1.14 Le rapport de compression volumétrique α étant suppose égal à 18, déterminer la température TB
en fin de compression si T A prend la valeur de 300 K.
1.15 Le rapport de détente δ étant suppose égal à 2,5 déterminer la température TC en fin de compres-
sion si T A prend la valeur de 300 K.
1.16 Supposons qu’une automobile à moteur Diesel roule à la vitesse constante de 100 km.h−1 , avec
une consommation constante de 8 litres de biodiesel par 100 km parcourus. Le moteur tourne
à la vitesse angulaire, elle aussi constante, de 2000 tours par minute. On précise qu’il y a deux
tours de moteur lorsque le cycle thermodynamique est décrit une fois. Déterminer la masse m c
de carburant injectée à chaque cycle dans le moteur.
1.17 Le pouvoir calorifique inférieur, noté P , est défini comme étant l’enthalpie de la réaction de com-
bustion par unité de masse de combustible ayant réagi. On prend pour P la valeur de 38 MJ · kg−1 .
La réaction de combustion étant totale, en déduire le transfert thermique fourni, durant la phase
de combustion, au gaz parcourant le cycle.
1.18 Écrire la réaction de combustion de l’oléate de méthyle de formule brute C19 H36 O2 .
1.19 En déduire que la masse d’air nécessaire pour cette combustion vaut 13 fois la masse de carburant
injecté.
1.20 La masse d’air reçoit le transfert thermique calculé à la question 1.17. On ne compte pas le carbu-
rant ni les produits de la réaction dans les n moles du système fermé. Dans ces conditions calculer
la température TD en fin de combustion.
1.21 En déduire la valeur du rapport β puis du rendement théorique η de ce moteur.

Données :

élément ou espèce H C N O air oléate de méthyle

masse molaire M (g · mol−1 ) 1,0 12,0 14,0 16,0 29,0 296

Capacité thermique molaire de l’air à pression constante : C pm = 32 J · K−1 · mol−1 ;

Capacité thermique molaire de l’air à volume constant : C vm = 24 J · K−1 · mol−1 ;
Masse volumique du "bio"-diesel : µ = 874 kg · m−3 .

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2 Quelques aspects thermodynamiques du réfrigérateur à compresseur

Dans cette partie, on souhaite analyser le principe de
fonctionnement du réfrigérateur à compresseur en s’appuyant
d’extraits du livre « La physique par les objets quotidiens » de C.
Ray et J.C. Poizat.
Le principe du réfrigérateur est simple : il assure un transfert
de chaleur depuis ses compartiments internes, qui se refroidissent,
vers la pièce où il se trouve, qui se réchauffe. Ce transfert consomme
de l’énergie électrique. [...]. Le compresseur comprime le fluide
réfrigérant, alors froid et sous forme gazeuse, ce qui augmente sa
température et sa pression. A la sortie du compresseur, le fluide
est donc chaud et à haute pression. [...]. Ce gaz chaud et à haute
pression circule ensuite à travers le condenseur, où il cède de la
chaleur par diffusion vers l’extérieur et subit un changement d’état
: le gaz se transforme en un liquide chaud sous haute pression. La
condensation (plus exactement la liquéfaction) peut se produire à
température élevée car la pression est importante. [...]. En pour-
suivant son chemin dans le circuit frigorifique, le liquide passe en-
suite à travers un détendeur qui abaisse sa pression et sa tempéra-
ture, ([...] la détente adiabatique s’effectue dans un fin capillaire).
On obtient un mélange liquide-gaz à l’équilibre. Après cette chute
de pression, le mélange liquide-gaz froid traverse l’évaporateur où
il absorbe la chaleur de l’intérieur du réfrigérateur pour subir un
second changement d’état : le liquide se met à bouillir, c’est-à-dire
qu’il se vaporise. On obtient alors un gaz froid et à basse pression,
qui repart dans le compresseur pour un nouveau cycle.

2.1 Principe de fonctionnement du réfrigérateur à compresseur

Le réfrigérateur est supposé être une machine cyclique et ditherme. Pour un cycle complet, on note
Q 1 le transfert thermique reçu par le fluide réfrigérant de la part du milieu extérieur, Q 2 le transfert ther-
mique reçu par le fluide réfrigérant de la part de l’intérieur du réfrigérateur et le travail de compression
permettant de faire fonctionner le réfrigérateur.
2.1 Identifier le nom des organes (compresseur, détendeur, condenseur ou évaporateur) dans lesquels
les transferts d’énergie Q 1 , Q 2 et W s’opèrent.
2.2 Préciser si Q 1 , Q 2 et W sont positifs ou négatifs.
2.3 Le compresseur met en jeu une compression rapide que l’on peut supposer adiabatique.
Proposer une explication de l’augmentation de la température du gaz supposé parfait à l’issue de
cette compression.
2.4 Dessiner l’allure du diagramme P (T ) pour le seul équilibre liquide / gaz et préciser les phases dans
chaque partie du diagramme et sur la courbe P (T ). A quelle condition une liquéfaction peut-elle
s’observer à « température élevée » ?
2.5 Définir le coefficient de performance, noté C oP , du réfrigérateur puis l’exprimer en fonction de
Q 1 et Q 2 .

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On suppose le régime stationnaire atteint : la température Text de l’extérieur et la température de

consigne Tint à l’intérieur du réfrigérateur sont constantes.

2.6 Déterminer l’expression du coefficient de performance maximal du réfrigérateur, noté C oP c , en

fonction de Tint et Text .
2.7 Calculer ce C oP c si T25◦ C et Tint = 5◦ C.

2.2 Etude du cycle du fluide réfrigérant dans un diagramme entropique T (s)

Nous allons étudier plus précisément les différentes transformations que le fluide réfrigérant subit.
L’écoulement du fluide réfrigérant est stationnaire, de débit massique D m . Les variations d’énergies
cinétique et potentielle du fluide seront négligées. Nous supposerons également que le fluide réfrigérant
décrit le cycle suivant (on note {Ti , P i } le couple température-pression relatif à l’état du fluide) :
• Avant d’entrer dans le compresseur, le fluide est un gaz surchauffé (état A{T A , P A }). Le com-
presseur impose une compression adiabatique et irréversible. Le fluide reste à l’état gazeux (état
B {TB , P B }).
• Le fluide circule ensuite dans le condenseur où il opère un refroidissement isobare puis une liqué-
faction complète isobare (et donc isotherme) à la pression P B . On obtient un liquide saturant (état
C {TC , PC }).
• Le liquide subit une détente isenthalpique (détente de type Joule-Thomson sans travail indiqué et
sans transfert thermique) faisant apparaître un mélange diphasé après avoir traversé le détendeur
(état D{TD , P D }).
• Le fluide pénètre dans l’évaporateur et évolue de manière isobare jusqu’à l’état A.

On prendra les valeurs suivantes : P A = 2 bar, P B = 7 bar, T A = 5◦ C, TB = 55◦ C et D m = 10 kgc d ot s−1 . Une
tolérance de ±2 kJ · kg−1 sur la lecture de l’enthalpie massique sera acceptée. Une tolérance de ±1◦ C sur
la lecture des températures sera acceptée.
On rappelle, en tenant compte de nos hypothèses de travail, le premier principe de la thermody-
namique appliqué à un fluide en écoulement dans une conduite, recevant une puissance thermique
P th et une puissance mécanique P méca (mise en jeu par les éventuelles parties mobiles d’une machine
présente dans la conduite) avec h e et h s les enthalpies massiques du fluide à l’entrée et à la sortie de la
conduite :
D m (h s − h e ) = P th + P méca

2.8 Repérer sur le diagramme entropique fourni en document-réponse les domaines liquide, diphasique
et gazeux.
2.9 Reporter la position des points A, B , C et sur le document-réponse fourni en annexe et à rendre
avec la copie.
2.10 Donner, par lecture sur le diagramme entropique, la température Tl de liquéfaction du fluide
réfrigérant observée pour le cycle étudié.
2.11 Donner, par lecture sur le diagramme entropique, la température T v de vaporisation du fluide
réfrigérant observée pour le cycle étudié.
2.12 Exprimer puis calculer la puissance P th,2 , reçue par le fluide pendant la transformation menant
de l’état D à l’état A.
2.13 Exprimer puis calculer la puissance P méca reçue par le fluide pendant la transformation menant
de l’état A à l’état B .
2.14 Exprimer puis calculer la puissance P th,1 , reçue par le fluide pendant la transformation menant
de l’état B à l’état C .

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2.15 Les résultats précédents, aux incertitudes de lecture près, permettent d’écrire P méca ≈ −(P th,1 +
P th,2 ). Commenter cette relation.
2.16 En déduire l’expression puis une estimation de la valeur du coefficient de performance C oP vrai
(un seul chiffre significatif sera accepté pour la valeur de C oP vrai ).
2.17 Les résultats précédents impliquent que C oP vrai < C oP c . Interpréter ce résultat.
2.18 Lors d’un processus adiabatique, on peut déterminer, à l’aide
r du diagramme entropique, le travail
massique w f des forces de viscosité du fluide car w f = − adia T ds. Estimer la puissance
état ini → état final
P f associée à ces forces de viscosité lors de la compression (pour ce calcul la représentation de
la transformation menant de l’état A à B sera linéarisée et donc assimilée à un simple segment
reliant les points A et B ). Commenter ce dernier résultat.

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