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Règlement Intérieur Des Établissements de L'Enseignement Fondamental

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République du Mali

Un Peuple Un But Une Foi

Ministère de l'éducation nationale

RÈGLEMENT INTÉRIEUR DES ÉTABLISSEMENTS


DE L'ENSEIGNEMENT FONDAMENTAL

CHAPITRE I :
DES DISPOSITIONS GÉNÉRALES
Article 1er : Le règlement intérieur des écoles fondamentales est fixé
conformément aux dispositions du présent arrêté.
Article 2: Le règlement intérieur des écoles fondamentales répond aux
objectifs suivants :
1- créer les conditions d'une vie collective et la rendre agréable ;
2- favoriser une participation responsable de tous les acteurs de l'école à la
vie et au fonctionnement de l'établissement par la conjugaison harmonieuse
du savoir-faire en vue d'instituer un savoir-être positif.
 Assurer le calme et la sérénité nécessaire à un bon rendement Scolaire ;
 Sauvegarder et protéger le patrimoine de l'établissement (locaux,
matériel didactique, installation de toutes les sortes),
 Prévenir les accidents ;
 Assurer la formation intellectuelle, physique, civique et morale des élèves
en mettant l'accent sur le respect d'autrui et du patrimoine national.
Article 3: L'administration de l'école relève de la compétence excluve du
personnel enseignant : directeur d'école, surveillants généraux, maître
d'école, chacun dans son domaine. Les gardiens, manœuvres, le personnel
des cantines Scolaire et autres constituent les auxiliaires de l'administration
de l'école.
Article 4 : L'administration de l'école est chargé de veiller à l'application
correcte des lois et règlements régissant la vie de l'école. A ce titre, elle
reçoit les instructions des instances hiérarchiques dont elles dépend.

CHAPITRE II :
DES INSTITUTIONS ET DES PARTENAIRES
Article 5: Les institutions et les partenaires des établissements de
l'enseignement fondamental sont :
 Le directeur,
 Le directeur adjoint,
 Le surveillant,
 Le conseil des maîtres,
 Le conseil de discipline,
 Le Comité de Gestion Scolaire (CGS), L'Association des Parents
d'Elèves (APE),
 La commission culturelle et sportive,
 Les syndicats.
Article 6: Les institutions et les partenaires ci-dessus cités pourraient
être élargis.

CHAPITRE III :
DU DOMAINE SCOLAIRE
Article 7 : Le domaine Scolaire comprend : les classes, la cour et les
autres infrastructures scolaires.
Article 8 : Le domaine scolaire est inviolable. Nul n'a le droit de troubler
la quiétude à l'école. Les locaux et les dépendances ne peuvent être utilisés
sans l'autorisation préalable du Directeur.
Article 9 : Les élèves sont sous la responsabilité du directeur de l'école
durant les heures de cours.
Article 10 : Les maîtres doivent être présents à l'école avant l'heure
pour la préparation matérielle de la classe.
Article 11 : Il est interdit de soustraire les élèves des cours pour des fins
personnelles.
Article 12 : Tous les maîtres sont tenus de présenter leurs préparations
au Directeur conformément à un calendrier établi par lui. Les documents
officiels et affichages réglementaires doivent être tenus à jour avec le plus
grand soin.
Article 13 : Les élèves et les maîtres doivent prendre soin des
fournitures, des mobiliers et de l'environnement scolaires.
Article 14 : La propriété et l'embellissement de l'école, l'entretien des
arbres et des parterres incombent à tous les acteurs de l'école : maîtres,
élèves, Comité de Gestion Scolaire, Association des Parents d Elèves et
auxiliaires de l'administration de l'école. Le balayage à sec est à éviter et le
gaspillage de l'eau est interdit.

CHAPITRE IV :
DE LA FRÉQUENTATION SCOLAIRE
Article 15: Les horaires de travail sont fixés comme suit:
 Matin : de 7h 45 min à 12h tous les jours ouvrables de l'école.
 Après-midi : de 15h à 17h 15 min. Lundi, mardi et vendredi.
Les élèves bénéficient d'une récréation de 15 minutes le matin de 10h 00 à
10h 15 min et l'après midi de 16h 00 à 16h 15 min.
Article 16 : Les horaires peuvent être modifiés selon les cas et les
saisons par l'administration scolaire sans autant excéder la masse horaire
officielle.
Article 17 : Les maîtres sont tenus de respecter les horaires de travail.
Le maître de semaine ou le surveillant général ordonne les rentrées et les
sorties.
Article 18 : Les élèves retardataires sont admis en classe sur
l'autorisation du maître, du surveillant général ou du Directeur. Aucun élève
ne doit traîner dans la cour ou devant les classes pendant les heures de
cours.
Article 19 : En cas d'empêchement d'un élève de se rendre à l'école, les
parents sont tenus d'en informer l'administration scolaire le plus tôt
possible. En cas d'absence non justifiée d'un élève à l'école, passé 48 heures,
l'administration scolaire est tenue d'en informer les parents.
Article 20 : Tout élève malade doit se faire inscrire dans le cahier de
visite médicale ou sur une fiche délivrée à cet effet.
Article 21 : Tout repos médical concernant un maître ou un élève n'est
valable que lorsqu'il est autorisé par autorité compétente.
Article 22 : En cas d'épidémie, le directeur est tenu d'infirmer les
autorités sanitaires les plus proches.

CHAPITRE v :
DE LA DISCIPLINE
Article 23 : Les rapports entre élèves, entre élèves et professeurs entre
élèves et personnel de service, entre élèves et membres de la Direction
doivent être empreints de correction dans les propos, actes et attitudes.
Article 24 : Les maîtres sont responsables du maintien de la discipline
sous la supervision du Directeur de l'école, du surveillant général et du
maître de semaine.
Article 25 : Le port de la tenue est obligatoire. Les élèves doivent se
présenter à l'école dans des habits propres dont la décence ne heurte pas la
culture du milieu.
Article 26 : Les châtiments corporels sont formellement interdits.
Article 27 : Les élèves doivent être obéissants et disciplinés vis-à-vis des
maîtres, respectueux entre eux.
Article 28 : Sont interdits à l'école : les injures, vols, coups de jeux
violents, le port d'objets pointus, tranchants ou jugés dangereux.
Article 29 : Tout litige entre élèves ou entre maître (s) et élève (s) doit
être porté à la connaissance du Directeur de l'école.
Article 30 : Les cas d'indiscipliné caractérisée relèvent du conseil de
discipline.
Article 31 : Il est formellement interdit aux élèves de fumer dans
l'enceinte de l'école.
Article 32 : Il est interdit de satisfaire les besoins naturels en dehors des
lieux appropriés, d'écrire ou de cracher sur les murs, les battants et les
tables-bancs et d'avoir tout comportement contraire aux règles d'hygiène.
Article 33 : Les déchets et les ordures doivent être déposés dans des
récipients appropriés ou dans des endroits aménagés à cet effet.
Article 34 : Les imprimés et tous documents contraires aux bonnes
mœurs sont interdits à l'école.
Article 35 : L'utilisation du téléphone portable est interdite en classe.
Article 36 : Le conseil de discipline statue sur les cas d'indiscipline
caractérisée commis par un élève dans son établissement et dûment
constatés.
Article 37 : Le conseil de discipline est présidé par le Directeur de l'école
ou son remplaçant désigné à cet effet.
Le conseil de discipline :
1 - Composition :
Président : le Directeur d'école.
Rapporteur : un adjoint.
Membres :
 deux maître,
 Un représentant de Comité de Gestion Scolaire (CGS),
 un représentant de l'association des Parents d'Elèves (APE),
 un délégué des élèves,
 le surveillant général.
2 - Procédure :
 le Directeur d'école instruit le cas disciplinaire et dépose un rapport
circonstancié ;
 le conseil entend l'élève et ses témoins ;
 le Directeur d'école dirige, en sa qualité de Président, les débats et
ordonne toute action nécessaire pour éclairer complètement le conseil
de discipline ;
 les délibérations du conseil de discipline sont secrètes ;
 le conseil de discipline se prononce à la majorité absolue de ses membres
et au scrutin secret. Le partage des voix est au bénéfice de l'élève.
Article 38 : Le conseil de discipline se réunit sur convocation du
Directeur de l'école ou à la demande de la majorité simple des enseignants
de l'établissement. Il siège chaque fois que les circonstances l'exigent.
Article 39 : Le non respect des dispositions du règlement intérieur est
considéré comme une faute et sanctionnée comme telle.
Sanctions :
1 - Sanctions du Premier degré :
Les sanctions suivantes sont infligées pour les fautes ci-après :
 Retards successifs et non motivés - avertissements au parents ;
 Absence non motivée et désobéissance à l'autorité - retenue de 5 points
sur la note de conduite ;
 Utilisation du téléphone en classe - retenue de 5 points sur la note de
conduite ;
 Fumer dans l'enceinte de l'établissement - retenue de 5 points sur la note
de conduite ;
 Inscription sur les murs, les portes et les fenêtres - retenue de 5 points
sur la note de conduite ;
 Introduction de publications ou de revue portant atteinte à la morale et à
la discipline - retenue de 5 points sur la note de conduite.
2 - Sanctions du Second Degré :
Les sanctions graves suivantes sont proposées par le conseil de discipline
pour les fautes ci-après :
 le refus collectif de faire une interrogation écrite ou un devoir : - la note
zéro (0)dans la matière concernée ;
 le vol : exclusion temporaire de 8 jours ;
 les actes de vandalisme et de dégradation du matériel : réparation du
matériel par les parents ;
 l'incitation aux mouvements collectifs de révolte et de désobéissance :
exclusion temporaire de 8 jours ;
 l'introduction et /ou la consommation de stupéfiants : exclusion
temporaire de 8 jours ;
 les agressions, les coups et blessures : exclusion temporaire de 8 jours ;
 l'introduction d'armes :exclusion définitive ;
 l'affichage de tracts : blâmes avec inscription au dossier ;
 l'inscription de grossièretés sur les murs, les tableaux : blâme avec
inscription au dossier.
Les sanctions ci-dessous citées sont infligées sur décision du conseil de
discipline par :
 le Directeur d'école : exclusion temporaire de 3 jours ;
 le Directeur du Centre d'Animation Pédagogique : exclusion temporaire
de 8 jours ;
 le Directeur d'académie d'Enseignement : exclusion temporaire de 1 mois
;
 le ministre de l'Éducation nationale : exclusion définitive.
CHAPITRE VII :
DES RÉCOMPENSES Article 40 : Les élèves méritants sont
récompensés tout au long de l'année par :
 l'encouragement ;
 le tableau d'honneur ;
 les félicitations ;
 la distribution éventuelle des prix consacrant l'effort des élèves méritants
sur le plan du travail, de la conduite, des activités culturelles et sportives.
CHAPITRE VIII :
DES COPERATIVES SCOLAIRES
Article 41 : La coopérative scolaire est une institution obligatoire au
niveau de toutes les écoles fondamentales du Mali.
Article 42 : La coopérative scolaire à pour but :
1)d'apprendre aux enfants le sens des responsabilités ;
2)de créer entre les membres un climat de confiance, de solidarité et
d'entraide ;
3)de donner aux élèves des notions élémentaires de gestion et de
cultiver en eux l'esprit d'initiative ;
4)de permettre à l'école de fonctionner et de participer aux œuvres
de bienveillance et de secours mutuels ;
5)de cultiver chez les enfants, grâce à cette vie communautaire les
sens de la relativité et le respect de l'autre ;
6)d'embellir l'école en vue de la faire aimer ;
7)d'entretenir et d'améliorer, entre autres, la bibliothèque et le musée
scolaire, le matériel de jeux ;
8)d'organiser des fêtes scolaires et sportives, des voyages d'études
et des excursions ;
9)de préserver les liens de solidarité entre l'école et les familles.
Article 43 : Tous les élèves d'une école sont d'office membres de
la coopérative de ladite école. Les anciens élèves et les amis de l'école
peuvent participer à la vie de la coopérative en tant que membres
d'honneur.
Article 44 : Les responsables de classe réunis en ensemblée
générale élisent le bureau de l'école. Le Directeur d'école et un
représentant de l'Association des Parents d'Elèves (APE) et du Comité
de Gestion Scolaire (CGS) sont membres de droit du bureau. Ils sont
chargés de veiller à la sécurisation des fonds.
Article 45 : Le montant de la cotisation est fixé à 500(cinq cents)
francs par an et par élève.
Article 46 : La coopérative est dirigée par un bureau composé de :
 Un Président,
 Un Trésorier général,
 Un Trésorier adjoint,
 Un Commissaire aux comptes.
Article 47 : Les ressources de la coopérative proviennent des
cotisations des membres, des dons, subventions, legs, secours et
autres contributions en nature ou en espèces, les produits des fêtes,
Kermesses, bals et toutes autres manifestations organisées par les
élèves.
Article 48 : La gestion des ressources de la coopérative relève des
élèves, du Directeur et du CGS.
Le Directeur de l'école est chargé du contrôle de la coopérative.
Article 49 : Au niveau du bureau de la coopérative de l'école, sont
tenus trois (03) registres :
1)Registre de la liste des membres ;
2)Registre de recettes et dépenses ;
3)Registre de la situation des membres du point de vue du paiement
des cotisations.
Les registres visés au précédent alinéa sont tenus par les membres du
bureau conformément à leurs attributions sous le contrôle du
Directeur d'école.
Article 50 : Chaque bureau de classe dispose d'un carnet à
souches destiné à la délivrance des reçus en bonne et due forme pour
les paiements des cotisations.
Article 51 : Les cotisations perçues par les trésoriers des bureaux
de classe sont versées au Trésorier général du bureau de la
coopérative de l'école contre reçus en bonne et due forme, établis
d'un carnet à souches.
Article 52 : Les ressources de la coopérative ne sauraient en
aucun cas être utilisées à des fins personnelles.
Article 53 : Les responsables de la coopérative doivent à toute
réquisition de l'administration scolaire donner la situation exacte de la
caisse.
Article 54 : Chaque Directeur d'école doit informer le CGS de la
situation de la coopérative de son école.
Article 55 : Chaque Directeur d'école adresse à son chef
hiérarchique un compte-rendu mensuel sur la situation de la
coopérative.
CHAPITRE IX :
DES DISPOSITIONS FINALES
Article 56: Le Directeur d'école, en collaboration avec les adjoints, les
responsables de classes, les membres du CGS, APE peut prendre toute
disposition nécessaire au bon fonctionnement de son établissement, non
mentionnées dans le présent Règlement intérieur. Il en rend compte à son
chef hiérarchique.
Article 57 : Le présent arrêté qui abroge toutes disposés antérieures,
contraires, notamment celles de l'arrêté Numéro 94-4856/MEB-CAB du 08
Avril 1994 fixant le Règlement Intérieur des établissements de
l'enseignement fondamental, sera publié et communiqué partout où besoin
sera.
M.
Sidibé

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