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Danse Ta Vie

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Du même auteur

Éditions EX-AEQUO (Plombières-les-Bains)


- Les Frères de l'Apocalypse (thriller – avril 2014)

***

Éditions EDILIVRE – SAINT-DENIS


- La souricière du fou (policier – décembre 2016)
- Méprises (recueil de nouvelles – décembre 2016)

1
à Paqui Salgado,

"ma petite sœur de cœur",


pour m’avoir enseigné comment danser ma vie.

Avec ma gratitude et mon inconditionnelle affection.

LES ANGES ET LES BONNES FÉES NE DORMENT JAMAIS :


ILS PRENNENT SOIN DE NOUS.
(J. Minguet)

Photographie de couverture : Paqui Salgado.


(avec son aimable autorisation)

4
Note liminaire

Inspirées en majeure partie par les heures d'insomnie, ces réflexions

ont accompagné, rassuré ou soulagé mon esprit tourmenté du moment. Le

doute en est le fil rouge. Mes mots expriment en filigrane mon combat pour

rester un "homme debout".

Loin de moi la volonté de me définir comme un mentor, un maître à

penser ou un "coach" de vie. Je partage et toi, ami lecteur, tu prends ce qui

te "parle". Pour cette raison, j'ai choisi la rédaction "au fil de l'eau", c’est-

à-dire comme les pensées me sont venues, chronologiquement et non dans

une logique thématique. Ainsi, tu piocheras où bon te semblera.

Diffusées sur les réseaux sociaux comme d’amicaux conseils que l’on

destinerait à ses proches, j’ai fini par réaliser qu'elles étaient - tapies dans

ma conscience encore verrouillée - autant de bouées auxquelles je ne

faisais que m’agripper.

De cette prise de conscience, encouragée par les affectueuses attentions

de mes amis, est née ma farouche détermination à désormais être acteur

plutôt qu’observateur de la vie, de ma vie.

Je forme à présent le vœu que certaines de mes phrases entrent en

résonnance avec ton cœur, ami lecteur. Ainsi se concrétiserait mon

ambition d’être un "passeur de Bonheur".

Pour finir, sur une note optimiste, laisse-moi t’annoncer une bonne

nouvelle : tu peux faire de chaque instant que tu respires une fête

merveilleuse !

Alors, vas-y, DANSE TA VIE !

5
Préface
par Gilles Miglierina

La vie est un kaléidoscope merveilleux pour qui sait regarder.

Même dans les moments difficiles, il faut garder espoir et reconnaître

les signaux de la lumière qui brille toujours, quelque part dans la nuit.

Le tunel passé et les eaux redevenues plus calmes, ces signaux

prendront alors plus de sens.

L’important chez un homme n’est pas la chute, mais la manière dont

il se relève.

C’est cette manière qui fait sa grandeur.

Est-ce à dire qu’il faille blâmer celui qui reste face contre terre ?

Non, bien sûr.

La seule question à se poser alors est : « Pourquoi n’ai-je pas perçu

les signes avant-coureurs de cette catastrophe ? ».

Souvent, l’homme, trop centré sur lui-même, n’a rien remarqué des

siques précurseurs. La réponse est simple et cruelle pour qui est « arrivé

trop tard », n’a pas pu ou su tendre la main.

Ce livre de mon ami Jacky, « lumineuse et riche boîte à outils » où

chacun pourra puiser de quoi marcher (ou danser) sur le chemin de la

Vie, donne quelques recettes pour continuer à garder la foi.

A chacun, le moment venu, la découverte où l’igorance.

6
Le Monde est si beau, si vaste, si prometteur.

Il dépend de toi d'en percevoir la perfection.

Le monde, à travers ceux qui le peuplent et ceux qui le constituent (êtres vivants
ou non) est perfection.
Tu peux évidemment trouver cent raisons de contester cette affirmation. Et tu
auras sans doute raison si tu considères que, pris individuellement, chaque élément peut
exister de manière chaotique, aléatoire ou irrégulière. Mais ne te limite pas à cette
vision réductrice.
Observe comme l'homme, de la naissance à la mort, en dépit de ses défaillances,
est un prodigieux modèle de conception.
Observe comme les animaux (ou toute espèce d'être vivant) malgré leur
construction différente de nous sur le plan intellectuel sont un miracle d'intelligence et
de sensibilité.
Observe comme la Nature, en dépit de ses sautes d'humeur, est un modèle
d'organisation et de cohérence.
Le Monde participe d'un immense puzzle : l'Univers. Il est un voyageur de
l'Infini structuré, ordonné, évolutif selon une course expansive, suivant la règle
immuable des trois T :
Le Temps, la Trajectoire, la Transformation.
Sois à son image.
Le Temps, tu en disposes, celui de ta vie, pour changer ton regard sur le Monde.
La Trajectoire est ton cheminement personnel.
La Transformation est ton challenge.
Ouvre ta curiosité à cette idée : rien n'est le fait du hasard, tout est ordre et
cohésion. Rien ni personne n'existe sans l'autre. Tout tend vers l'harmonie et l'équilibre.
La perfection n'est pas un vœu pieux, elle est affaire de perception.

7
Être heureux dépend uniquement de toi.

N'attends pas des autres qu'ils te procurent ce que tu ne cherches pas à obtenir
par toi-même.
Ton Bonheur sera ce que tu en feras. Il dépend de ta capacité à apprécier ta vie
à mesure que tu la vis.
Des mots ! Juste des mots, penses-tu. Mais, concrètement ?
Je te propose un exercice.
Le jour où les pensées négatives t'accablent, sors de chez toi et va dans un bar
ou tout autre endroit rassemblant des personnes. Au besoin, force-toi.
Et observe…
Tu verras des sourires, tu entendras des rires. Plutôt que de penser : "ils ont de
la chance", pense : "cela me fait du bien de voir des gens heureux" et souris-leur, fais
un petit signe pour leur dire : "je me réjouis de votre joie".
Nul doute qu'ils te le retourneront. Le Bonheur se partage.
Tu étais à l'extérieur, te voici parmi eux.
Comme par enchantement, ton souci du moment aura cédé la place à un instant
de paix.
Renouvelle l'expérience aussi souvent que possible, même différemment. Cela
peut être un service rendu, un mot d'encouragement, du temps accordé aux autres.
Pas à pas, tu es en train de construire, par toi-même, les conditions de ton propre
bien-être.
Les autres ne sont pas les acteurs de ton Bonheur, ils en sont le révélateur.

Ne l'espère pas, provoque-le !

8
Danse ! Danse !
Quand tu danses, tu t'illumines de mille soleils,
tu deviens l'Autre, un "ÊTRE DE LUMIÈRE".
Tu portes toutes les joies du monde.

Il faut avoir découvert, ressenti plus qu'expliqué le sortilège de la danse, s'être


laissé porter par la vague immense de l'émotion, pour saisir la grâce et la sensualité de
cet art.
Laisse-toi entraîner dans cette parenthèse du temps. Dans cet instant où tu
parviens à t'extraire de toi-même, tu te dépouilles de tes mauvaises ondes pour pénétrer
le sacré, comme on entrouvre les portes d'un monde secret et fascinant.
Tu découvres alors l'expression primale du corps et de l'âme, l'origine de la
beauté du monde.
Plus qu'une vibration, la danse est une intention, un témoin en mouvement.
Pose ton regard entre elle et ta réalité, le temps de l'émerveillement, laisse tes
sens te suggérer que tu n'appartiens plus au monde ni à personne. Tu entres alors dans
la dimension spirituelle et mystique, en communion avec l'Univers.
La danse, que tu l'observes ou que tu la pratiques, est une GUÉRISSEUSE
(SANADORA): elle parle à ton cœur, elle soigne ton corps. Elle panse tes plaies,
évacue les souillures, t'apporte l'équilibre.
Spectateur ou artiste, elle te transfigure en ÊTRE DE LUMIÈRE.

Tu deviens ÉNERGIE.

9
Se taire face à la médisance
c’est déjà dire beaucoup.

La médisance est l'arme du jaloux ; elle lui donne la possibilité de nuire sans
qu’il lui soit nécessaire de justifier ses propos par des arguments. Y répondre c'est déjà
tomber dans le piège tendu à ton "ego". Ton "ego", c'est cet orgueil qui te pousse à
vouloir avoir, à tort ou à raison, le dernier mot.
Mais prends conscience de ceci : non seulement ton dénigreur se nourrit de ta
colère mais tu alimentes ta propre frustration. La moindre tentative pour te défendre ne
fera que t'épuiser mentalement. Si tu réponds, tu relances la polémique ; si tu fais
silence, tu laisses supposer que tu as quelque chose à te reprocher. Alors autant te taire,
tu auras au moins réussi à ne pas gaspiller ton énergie.
À présent, visualise cette image : imagine un poisson nageant dans le mauvais
temps. Le déchaînement des éléments ne le perturbe pas parce que, sous la surface, les
vagues n'existent pas. Alors fais comme lui, cherche la profondeur, plonge au fond de
ton esprit pour mettre de la distance entre la tempête et toi. Comment ? Respire
profondément, inspire de même et réprime ton envie de riposter ou de te défendre.
Oppose ton silence au tumulte. Passé le temps initial de frustration, tu sentiras
immédiatement la paix t'envelopper.
Si tu écoutes ton bon sens plutôt que ton instinct, la conclusion s'imposera d'elle-
même : lorsqu'une personne dit ou pense du mal de toi, c'est son problème, ce n'est pas
pas le tien !
Désemparé par ta non-réaction, et faute d'aliments pour entretenir sa jalousie,
ton agresseur perdra toute prise sur toi.

10
Succès ou échecs, espoirs ou angoisses,
doutes ou certitudes, ainsi vont les choses.
J’ai un message pour toi :
fais de ta vie un miracle.

La vie ne se résume pas au seul fait de "naître" et "mourir".


Il y a un "entre-deux", un parcours à la fois humain et spirituel, ou l’un ou l’autre,
chacun ayant le libre arbitre pour en décider.
Pour autant, il s’agit de choisir la voie la plus enthousiasmante, celle qui au bout
du chemin te permettra d’affirmer : "j’ai eu une merveilleuse existence, ma vie fut un
miracle permanent".
Ce miracle dont je parle c’est exactement cela : un rêve, pas seulement éveillé
mais sans cesse réveillé. Or, pour apprivoiser un rêve, il faut d’abord commencer par
le faire. Ensuite, il deviendra ta réalité, à la condition que tu décides, chaque jour qui
se lève, que celui-ci sera étonnant.
Pour cela, permets-moi un conseil : dis-toi chaque matin : "je suis celui qui
avance, je suis celui qui transmet, je suis le passeur de bonheur".
Tu verras, rien n’est plus efficace.
Tu n’oserais pas faillir à ta propre parole, n’est-ce pas ?

11
Arrête-toi quelque part entre hier et demain.
Prends rendez-vous avec l’essentiel,
à la rencontre de ta propre vie.

Tu ne peux foncer en permanence, ta santé physique et morale ne tiendraient pas


le rythme.
Prends de temps à autres du recul sur les évènements, impose-toi une distance
temporaire avec le monde et les gens. Peu importent l’endroit, le moment ou la durée
de cette halte, pourvu que tu en sois l’initiateur.
En ces instants de retrait volontaire, sois aveugle de ton passé et imprévoyant de
ton avenir. Tu ne pourras jamais rejouer la partie passée ni prévoir les cartes
susceptibles de tomber demain sur le tapis.
Le présent seul doit accaparer ton attention, comme lors d’une séance de
méditation où, te focalisant sur un unique point de concentration, tu te places hors du
temps, hors de ton corps.
En atteignant ce point d'ancrage mental, plus rien ne comptera que la plénitude,
le bien-être régénérateur et le retour à l'intériorité.

Prends le temps de prendre du temps !

12
Ta vie peut vaciller, tes rêves peuvent s’effondrer,
tu peux perdre la foi, ta volonté peut faiblir…
Il y a toujours près de toi un cœur,
une main, une oreille, une bienveillance.

Il n’est pas sain de ressasser ses déceptions comme il n’est pas judicieux de
croire que l’adversité est une malchance.
Il n'y a pas de fatalité, il n'y a que des fatalistes !
En revanche, le découragement est une réaction parfaitement humaine. Il est
donc normal qu’il t'envahisse parfois.
Sois persuadé que tu ne réussiras pas en permanence à surmonter les difficultés
en luttant seul. Ce serait faire preuve d’un excessif orgueil – encore et toujours ce
satané "ego" ! – et de peu de considération pour ceux qui t'aiment. Dans tes moments
de faiblesse ils sont ta béquille, ton point d’appui.
Laisse-moi te poser une question :
Toi-même, serais-tu capable d’ignorer un ami ou un membre aimé de ta famille
dans la détresse ? Tu connais la réponse. En dix mots comme en cent, nous avons tous
mutuellement besoin les uns des autres.
Personne ne trouvera la solution à ta crise personnelle sinon toi-même. Mais
chacun de ceux qui t'aiment contribuera, à sa manière, à ta sortie du tunnel. L'un
t'éclairera, l'autre te tiendra le bras, un autre encore t'écoutera parce qu'il sait combien
la parole est libératrice, un autre enfin te dira : "Courage ! tu n'es pas seul".
Ne pas en prendre conscience c'est t'aveugler sur la toute puissance du cœur. Tu
as un cœur ? Ceux qui t'entourent aussi. Tu as été, tu es et tu seras là pour eux ? Eux
aussi pour toi.
Ne t'écoute plus, écoute-les.

13
Sois toujours positif. Chasse les pensées parasites.
Jour après jour continue de t’améliorer.
Au final, à la question : qu’as-tu fait de ta vie ?"
tu pourras répondre : "j’ai fait de mon mieux".

Ne nous mentons pas : nul ne peut s’affranchir des vicissitudes de la vie.


Commençons donc par en admettre la réalité. Cette acceptation est le premier pas sur
ton parcours d’amélioration personnelle.
On combat mieux un ennemi que l’on a identifié.
Nier le fait que la vie est un perpétuel conflit entre progressisme et
obscurantisme, beauté et laideur, empathie et indifférence, voilà ton adversaire. Je
t'invite à le regarder en face car il est indissociable de ton existence. Ne pas l’intégrer
dans ton schéma de vie serait faire fausse route : chaque chose n’existe que par son
contraire.
Alors, ne gaspille plus ton énergie à récriminer ou à stigmatiser ce qui semble
contraire à ta propre nature. Ne laisse pas ta perception du monde être polluée par les
pensées néfastes, les préjugés et les jugements de valeur.
Ainsi débarrassée des influences toxiques, ta vie s’accomplira comme un
parcours d’élévation vers le meilleur, faisant de toi une boussole pour ceux qui
t'accompagnent.

14
Cesse de rêver ta vie.
Vis-la !

Il n’est pas raisonnable de croire que les plus belles intentions suffisent à donner
toute sa plénitude à ta vie, sans un investissement minimum de ta part. Je veux dire par
là que tu n’atteindras pas la complétude en position d’observation ou d’expectative.
Bouscule tes certitudes, remets en question ta dépendance aux évènements et ton
inclinaison à imaginer plus qu'à entreprendre. Sors de ta léthargie, va à l’encontre de
tes envies et rejoins celles des autres.
Le velléitaire, celui qui voudrait bien mais n'agit jamais, cet être-là est en réalité
un être inaccompli.
La vie n’attend rien de toi pas plus qu’elle ne t'attend !
N’attends pas non plus ! Quelques erreurs de parcours te seront toujours plus
profitables que l'éternel regret de n'avoir pas essayé.

Sois acteur, tu seras INARRÊTABLE.

15
Peu importe quand, où et avec qui :
à chaque bonheur son propre sommet.

Le bonheur est centré sur lui-même. Il n'y a rien de véritablement condamnable


dans cette attitude. Tout du moins à ses prémisses. Jusqu'à un certain point.
Il ne s'agit pas d'égoïsme mais d'une nécessité.
Il en est du bonheur comme d'un formidable morceau de musique, dont nous ne
pouvons nous imprégner qu'en nous isolant. Cependant, comme toute merveille, il n'a
de sens que si l'on finit par le partager.
En parlant de "sommet", je décris deux aspects apparemment contradictoires du
bonheur, la partie haute et la partie basse.
Prends, s'il te plaît le temps, de comprendre :
Tout d'abord, j'évoque une montagne (le Haut), celle qu'il a fallu gravir pour
accéder à ce stade émotionnel. L'intensité de la conquête, le désir de ne pas en "perdre
une miette" te donnent le sentiment que ce "sommet" t'appartient et qu'il sera
compliqué de revenir sur terre.
Ensuite, je fais référence à une source (le Bas. Source vient du latin "summum").
Le bonheur est une fontaine à laquelle on désaltère son cœur, on abreuve son esprit
d'une onde qui exalte notre vie.
Finalement, le bonheur n'est-il pas destiné à circuler de haut en bas et de bas en
haut, de sorte qu'il inonde ton corps et ton esprit, sans en oublier une parcelle ? La
montagne et la source remplissent cette même fonction.
Mais, je me dois d'insister : prends garde, il n'y a pas d'issue favorable au bonheur
si tu ne consens pas à la partager.

16
La vie est une série de collisions gigantesques
où tout se percute et parfois se bloque.
Mais la vie est aussi une belle farandole,
une ronde vertigineuse.
Inscris-toi pour la prochaine.
Vole !

En faisant ce constat, il ne s'agit pas de naïveté mais de lucidité.


La vie se charge, et pas toujours au meilleur moment, de nous rappeler à la
réalité.
Tu essuieras des tempêtes, parfois tu auras le sentiment de faire du sur-place,
comme si un mur infranchissable te faisait barrage.
L'erreur consisterait à te résigner ou à te lamenter. La faute serait de ne pas
affronter l'obstacle.
Garde la conviction suivante ancrée dans ton esprit : "si je n'essaie pas, je n'aurai
pas la possibilité d''étalonner mes capacité".
En cas de succès, la joie entrera en toi. Elle te procurera davantage d'amour
envers ta vie. C'est en cela que j'affirme qu'elle est une belle farandole.
Si tu échoues, cherche d'autres défis, à ton niveau de compétence. L'échec n'est
pas une défaite, c'est un pas supplémentaire vers tes réussites futures.
Cette considération vaut autant pour les aspects pratiques du quotidien que pour
le domaine plus intime des sentiments.
Tu vois, quelle que soit la situation, saisis-la comme une occasion de monter à
bord du fabuleux manège de la vie. Il te transportera sur des routes inattendues et
t'offrira des perspectives insoupçonnées.

17
Tendre la main à celui souffre lui donne du courage.
Lui sourire lui offre l’humanité.
Partager son angoisse, signifie: "tu n’es pas seul".
Lui parler un instant l’habille de dignité.
Souviens-toi de ne jamais oublier.

Offre à ceux qui n'ont pas ta chance ce que tu as de plus précieux : ta compassion
et ta chaleur humaine. Cela ne coûte aucun effort, cela te grandit.
Un geste, un mot, un regard silencieux empli d'amour font cent fois plus que
toutes les démonstrations bruyantes, médiatiques et si peu respectueuses de la dignité.
Bien sûr, une aide concrète sous la forme d'un don, d'un vêtement, de nourriture
ne doit pas être mise de côté. Mais fais-le dans la retenue. Si le nécessiteux ne te
remercie pas, n'en prends pas ombrage, tu ne le fais pas pour sa reconnaissance. S'il le
fait, accueille sa gratitude avec modestie.
Encore une fois, tu n'es pas important en cet instant, c'est lui.
Il n'est ni un animal de foire ni un alibi à ta bonne conscience.
Il est ton frère en humanité.
Ta grandeur c'est de ne jamais oublier cela.

18
Commence par t'aimer toi-même,
accepte tes limites, oublie tes faiblesses,
Compte tes forces et souviens-toi :
"quelque part quelqu'un est honoré d'être ton ami".

Si tu te mésestimes, pose-toi d'abord la question suivante : "où ai-je perdu ma


propre considération de moi-même ?"
Les contrariétés de la vie ? Les peurs, les incertitudes, les hésitations, le regard
de l'autre, son mépris, son indifférence, le rejet, l'abandon ?
Sans doute faudra-t-il chercher dans l'une ou l'autre direction mais trouver la
réponse n'est pas trouver la clé pour recouvrer foi en toi-même.
Face à ceux qui te déconsidèrent, ces experts en autodestruction, ton unique
attitude est de les accepter comme faisant partie de ton bagage de vie. Ils attendent un
prétexte pour te déstabiliser, un soupçon de fragilité pour te pousser au fond du puits.
Prépare-toi à l'éventualité de la chute.
Si celle-ci se produit, ton devoir est de lever la tête, pas de courber le dos. Ne
sois pas victime de tes propres doutes. Regarde-les comme des compagnons de route,
certes désagréables, mais nécessaires. Peu importe la beauté du bâton sur lequel tu
t'appuies, pourvu qu'il soit solide.
Le bon sens – à défaut de sagesse – doit t'inciter à accepter que tu n'as pas toutes
les réponses. Ce n'est pas un signe d'incapacité, seulement un indicateur de tes limites.
En prendre conscience, sans t'en inquiéter, c'est ta première force.
La seconde réside dans cette évidence : tu comptes pour quelqu'un. Sois digne
de l'importance que l'on t'accorde. Ce quelqu'un agit comme le moteur auxiliaire du
bateau dans la tempête, il te donne le supplément d'âme pour rester à flot.

19
Si nous ne sommes pas responsables des malheurs
qui frappent nos amis
sans doute sommes-nous coupables de ne pas
leur prêter suffisamment attention.

L'amitié ne peut pas - et ne doit pas - être confortable. Je veux dire qu'il est

tentant d'être sourd et aveugle, lorsqu'un être cher se trouve dans une situation
compliquée.
Qu'il soit responsable ou non de son malheur, peu importe. Nous ne devrions pas
avoir à faire semblant de le découvrir.
C'est en cela qu'une véritable amitié se révèle.
Trop souvent obsédés par notre situation personnelle, nous dérivons vers
l'égocentrisme, cette posture qui nous éloigne du monde réel et nous fait perdre notre
intérêt envers ceux qui nous entourent.
Quand tu croises un ami, dites-toi qu'il est ton miroir. Observe-le comme tu le
ferais pour toi-même, essaie de décrypter les signaux, positifs ou non, qu'il t'envoie.
Non, ce n'est pas difficile. Bien souvent il suffit qu'une personne perçoive en toi
cette sollicitude pour qu'elle te parle en toute confiance.
Compassion et empathie sont deux attitudes du cœur.
Le cœur, c'est exactement ce qui différencie l'égoïste du charitable.

20
Les sentiments sont comme l'enfance,
il faut leur donner le temps de grandir.

Amour, amitié, affection, tendresse… ne cherche pas ces sentiments dans


l'immédiateté. Certes, la spontanéité, comme le coup de foudre, est une possibilité,
mais trop aléatoire pour devenir la norme.
Comme un enfant a besoin d'être soutenu, encouragé, choyé, les sentiments se
développent au fur et à mesure du temps.
Pour émerger, ils ont besoin d'entretien, de démonstrations discrètes, d'attention
et d'attentions.
De même un enfant se réalise par étapes grâce à l'amour de ses parents, de même
un sentiment se construit pas à pas, sur une relation naturelle et sincère. Les sables du
mensonge ou de l'intérêt sont artificiels et instables : ne succombe pas à cette facilité.
Une dernière remarque cependant : les sentiments, à l'image de la vie,
n'échappent pas aux obstacles et aux incertitudes. Ces apprentissages sont nécessaires
comme la chute et les erreurs le sont pour donner une armature à un enfant.
C'est en laissant au ciment de l'affection le temps de durcir, que les sentiments
trouveront une assise solide et durable.

21
Écoute le silence,
il te parle.

Quitte à te surprendre, laisse-moi te dire ceci : il y a plus de sons dans un silence,


plus de messages et d'intentions que dans le vacarme quotidien. Envahis par les
tumultes de la vie nous ne lui prêtons pas assez attention.
Fais l'expérience suivante : ferme les yeux, trente secondes, une minute si tu
peux. Peu importe que tu te trouves dans un environnement bruyant.
À présent, n'aie qu'une idée à l'esprit, celle de faire le vide, de ne réfléchir à rien.
Tu vas me dire : "impossible ! Penser à ne pas penser c'est déjà encombrer son
cerveau". Soit ! As-tu réellement tenté l'expérience ? Dans l'affirmative, de quoi te
souviens-tu ? Je suis prêt à parier que tu n'en as aucune idée.
Alors, une fois l'exercice terminé, as-tu noté que tout ce qui t'entoure t'a
momentanément échappé, comme si tu l'avais placé à la lisière de ta conscience ? C'est
quand il s'affranchit des nuisances extérieures que le silence commence à te parler.
Par exemple, as-tu remarqué ceci ? Ta vie est ponctuée de stimuli réguliers, tels
le chant d'un coq, le son d'une cloche d'église, celui du passage habituel d'un train, le
klaxon de la camionnette du boulanger chaque jour, à la même heure, devant ta porte…
Que l'un de ces bruits familiers cesse de façon inopinée, son absence t'alertera. Mieux,
si cela se produit alors que tu es encore dans le sommeil, je tiens le pari que cette
anomalie, cette rupture inhabituelle te réveillera.
Tu vois, le silence vient de te parler.
Écoute-le, il a tant de choses à te dire.

22
Le plus effrayant n'est pas de franchir le pas
mais de décider de le faire.

La volonté et l'envie ne suffisent pas toujours pour franchir un cap, oser une
aventure, affronter l'inconnu.
La force d'âme et une grande foi en ses propres possibilités ainsi qu'une part
d'audace sont souvent nécessaires pour inciter quelqu'un à sauter le pas.
Si le doute est en toi, ce n'est pas une faiblesse. Que cela ne te fasse pas perdre
de vue ton entreprise.
Celui qui n'hésite jamais révèle une forme d'inconscience – ou d'orgueil – avec
pour possible conséquence de se mettre en danger. Le manque de recul et le défaut
d'observation dans une situation donnée laissent présager des risques inconsidérés
parce que mal mesurés. Les plus grands champions, en fins analystes de leur spécialité,
ne prennent que des risques calculés.
Prudence et circonspection ne signifient pas couardise ; au contraire, elles sont
ton premier garde-fou, la garantie de ton bon sens et d'un esprit équilibré.
Jauge l'obstacle, prends le temps de l'analyse, étudie les tenants et les
aboutissants avant de foncer.
Peu importe le moment où tu feras le pas en avant, il s'agit avant tout de te
persuader que ce que tu entreprends est à ta portée.

Bon sang ! Élance-toi !

23
N'aie pas peur d'avancer pas à pas.
Crains plutôt de rester immobile.

"Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour" (Confucius).
Il ne s'agit pas d'autre chose que de nous inciter à nous mettre en mouvement,
parce que l'Univers lui-même est en perpétuelle expansion. Notre Terre lui emboîte le
pas. Pourquoi, nous ses habitants, en serions-nous dispensés ?
Notre vie, nos actes, nos pensées sont soumis à la loi de l'évolution. Il est
question d'amorcer un pas. Juste un pas modeste qui nous entraîne vers une vie d'action
au lieu de nous figer dans une inertie stérile.
Alors, ne laisse pas l'inquiétude, la hantise de l'échec, la crainte de l'inconnu ou
quelque vision pessimiste te figer. Ton histoire ne t'appartiendrait pas puisque tu ne
l'aurais pas vécue, te laissant sur cette interrogation : " que se serait-il passé si… ?".
Il n'est pire frustration que de n'avoir pas de réponse.
Au contraire, ose, lance-toi. Tu découvriras si la voie choisie était la bonne ou si
tu t'es fourvoyé. Quelle que soit l'issue, tu auras agi donc tu auras créé. Celui qui
s'immobilise bloque en lui toute possibilité de grandir, humainement, spirituellement,
philosophiquement, professionnellement. Il s'interdit d'avoir son histoire personnelle
au prétexte qu'il est plus commode de ne rien entreprendre que de risquer de souffrir.
Ce serait oublier que le véritable risque consiste à ne jamais connaître les joies du
succès, les bonheurs de la vie, la satisfaction de partager un bout de chemin avec les
autres.
Personne ne t'attendra, le monde ne t'attendra pas, tu resteras à la traîne de la
vie. Il y a un nom à cela : la solitude.
Sors de ta "zone de confort".

Alors, tu sauras.

24
J'aime ton bonheur
parce qu'il t'illumine.

Cette phrase devrait se suffire à elle-même.


Cependant, ces deux lignes méritent un développement.
Il eût été facile d'écrire : j'aime ton bonheur parce qu'il me met en joie, mais cela
nous renverrait à notre ego, non à l'autre.
Cette personne heureuse ne doit pas être un alibi à ton autosatisfaction. Son
bonheur est le reflet de son bien-être intérieur. Le lui dire de cette façon la place au
premier rang de ton amour, de ton amitié ou de ton affection.
Ne lui retire pas ce moment de grâce, il ne t'appartient pas.
Réjouis-toi pour lui, uniquement pour lui. Ne capte pas son bonheur pour te
l'octroyer comme un plaisir par procuration. Pas dans l'immédiat. Cela n'est pas
illégitime mais ce n'est pas ta priorité. L'AUTRE passe avant toi.
Formulé autrement, tu tiens-là la plus belle façon de lui dire : je t'aime pour toi,
non pour moi. L'AUTRE avant tout.
D'une manière ou d'une autre, un mot sincère, un acte désintéressé rejailliront
sur toi par ricochet.
Oublie-toi : deviens l'AUTRE !
Le reste suivra.

25
Sois un phare,

rassure, donne l'espoir, inspire et montre le chemin.

Être celui qui montre, sur qui l'on se repose, sur qui l'on se repère, quoi de plus
gratifiant ?
Il est important d'être utile aux autres, sans toutefois vouloir leur être
indispensable. Reste la personne que tu es. Si tu es en accord avec toi-même, ta manière
d'être et de penser seront empreintes de cette énergie et de cette tranquille
détermination qui inciteront à la confiance.
On ne te sollicitera pas à tout prix mais on ne manquera pas de se tourner vers
toi comme on cherche la lumière dans la nuit.
Ton attitude bienveillante, tu n'auras nul besoin de l'imposer, elle s'imposera
d'elle-même. Le monde a besoin de guides ou de leaders, pas de chefs de guerre.
Garde ceci à l'esprit : ne fais jamais le tri parmi ceux qui ont recours à ton rôle
de facilitateur, ne fais aucune distinction en fonction de ce qu'ils sont ou ne sont pas.
Ils comptent sur toi, ils ont foi en toi, seul cela compte.
Mais, sache-le, ils t'observent aussi. Alors, agis toujours avec bonté, sans
prétention. Ne confonds jamais "bonne attitude" et "fausse posture". Ils finiraient par
passer sans te regarder.
Comme le phare n'est pas l'objectif final, TU N'ES PAS LE REFUGE ULTIME.

Tu es la borne indicatrice.

26
La colère est un mauvais voyage.
Elle épuise l'esprit et tue la lucidité.

Au début, elle soulage, à la fin, viennent les remords.

Oh oui ! Que cela fait du bien de laisser libre cours à sa colère, comme si le fait
de laisser le flot des reproches sortir de ta bouche pouvait nous apaiser !
Mais après ? As-tu résolu le problème ? Te sens-tu libéré ? Il est tentant de céder
à l'impulsion, beaucoup plus difficile de mettre de la distance entre le fait déclencheur
et la spontanéité de ta réaction.
Le fait, par définition ponctuel et circonstancié, s'accommode mal de la réaction,
trop souvent passionnée parce que dictée par l'orgueil.
Certes, la souffrance est chose légitime, mais comment rester lucide et honnête
dans le conflit ? Interroge-toi, fais la part des choses, ne riposte pas dans le feu de
l'émotion. Ne cherche pas à débusquer à tout prix les torts de l'autre. Avec un minimum
d'honnêteté et un maximum de distanciation tu finiras par admettre ta possible part de
responsabilité. D'ailleurs, te rappelles-tu toujours exactement les raisons qui l'ont
déclenchée ?
La bonne attitude consiste à ne pas soutenir l'affrontement. Discuter ne ferait
qu'attiser les braises de la colère et accroître ton envie d'en découdre.
Facile à dire, me diras-tu. Non, je ne dis pas cela. Mais c'est à ce moment précis
que tu choisiras ou non d'être une belle personne, que tu trouveras les réponses à ton
agitation intérieure.
Alors, fais demi-tour, éloigne-toi de la source de tension. Tu passeras pour un
lâche ? Un faible ? Qu'importe ! La lâcheté et la faiblesse c'est de s'enflammer sans
discernement, sans comprendre que ton attitude ne fera qu'accentuer le conflit. La
colère est le masque de la faiblesse.

Et surtout : respire !
27
Tu te grandis à ne céder
ni au mensonge ni à la bassesse ni à la lâcheté.

Un homme honnête ne peut se soumettre à la compromission. Il en va de sa


crédibilité et de sa grandeur d'âme.
Il est si commode de fermer les yeux sur un fait, une attitude ou un acte que le
sens moral nous indique comme étant inadmissible ou injuste. Refuser de voir ou
d'entendre pour ne pas avoir à prendre parti contre l'inacceptable fait de toi un complice
par lâcheté.
La vérité dérange ! Elle te place sur le banc des empêcheurs de tourner en rond,
elle peut te créer des ennuis, te faire perdre des relations.
La bonne question est la suivante : ai-je le droit de préserver mon confort en
contrepartie de mon manque de courage ? Autre considération : serai-je légitime à mon
tour quand viendra le moment de prôner à mes enfants les vertus de la loyauté ?
Prenons un exemple : ton ami, marié, dont la vie maritale est un fiasco, t'avoue
qu'il a une maîtresse. Il pense qu'au nom de votre amitié tu le soutiendras. Celle-ci te
donne-t-elle le droit de cautionner l'adultère ou penses-tu, en dépit de sa possible
indignation, qu'il est important pour ton intégrité morale de lui signifier que tu
désavoues son comportement ?
L'histoire que je te rapporte, je l'ai vécue. L'incrédulité de mon ami devant ma
réponse sans ambiguïté a distendu nos liens. Trente ans plus tard, il m'a demandé d'être
son témoin à l'occasion de son remariage. Face à ma surprise, il a eu cette phrase
mémorable : "Tu es le seul à avoir refusé de me mentir, parce qu'un véritable ami doit
pouvoir dire ce que son cœur et sa morale lui dictent".
Alors, en cet instant, sans orgueil, je me suis senti "grand".
Belle leçon d'amitié, n'est-ce pas ?

28
Nous ne survivrons pas à la vie.
Ce n'est pas une raison pour nous résigner.

La fin de notre parcours terrestre est inéluctable, nous sommes d'accord.


On peut observer cette échéance sous plusieurs angles : celui du fataliste, celui
du pragmatique, celui de l'actif, celui du spiritualiste, celui de l'universaliste (adepte du
Grand Tout Cosmique).
- Le fataliste accepte et subit. Il reste à la traîne de sa propre vie, n'entreprend
rien, n'apprécie rien. Son credo : "À quoi bon ?". Il ne contribue pas à la bonne marche
de l'humanité. Il est déjà dans la défaite. Son rôle : VICTIME !
- Le pragmatique prend acte, poursuit sa route et continue à vaquer à ses
occupations. Il ne s'embarrasse d'aucun questionnement sur l'Après. Le rêve
n'appartient pas à son dictionnaire de vie. Il ne s'inscrit dans aucun projet au-delà de sa
limite d'existence. Son rôle : VICTIME !
- L'actif se perd dans la multiplication des choses à accomplir, à créer, à
construire. Il ne se projette pas dans une perspective qu'il soupçonne d'être aléatoire. Il
pratique la fuite en avant. Il n'a pas de temps à perdre. Comme le pragmatique, il ne
s'interroge pas sur la possibilité d'un Au-delà. Son rôle : VICTIME !
- Le spiritualiste se rassure en priant une entité divine pour qu'elle lui accorde
une éternité heureuse ou la réincarnation. Son rôle : PASSEUR D'ESPÉRANCE,
PORTEUR DE RÊVE.
- L'universaliste se fond dans la foi en un Grand Architecte. Son passage sur
Terre appartient à quelque chose d'immense. Il est un petit grain de sable parmi des
milliards, poussière d'étoile au milieu du Cosmos. Il s'inscrit dans un vaste dessein
universel. Son rôle : PASSEUR D'ESPÉRANCE, PORTEUR DE RÊVE.

À chacun son camp !

29
Le jour viendra où plus jamais tu ne regarderas en arrière.
Cela signifiera que tu as enfin trouvé ta voie.

Regrets, sentiment d'inaccompli, avouons-le, la tentation du passé est ancrée en


nous au même titre que la nostalgie des belles choses vécues. Même cette dernière
disposition d'esprit est symptomatique puisqu'elle entretient notre confusion entre "être
et avoir été".
Il faudra pourtant qu'un jour tu apprennes à te détacher de cette emprise. Cela ne
signifie pas qu'il faille t'en débarrasser coûte que coûte, n'oublie pas qu'elle t'a construit.
Apprends plutôt à vivre avec ces cicatrices que sont les regrets ou avec cette jolie
compagne de route qu'est la nostalgie.
Viendra le moment où, acceptant cela, ton passé ne sera plus tout à fait derrière
toi mais t'accompagnera comme le vieil ami de toujours, celui que tu perçois dans ton
souvenir bien qu'il n'appartienne plus à ton quotidien immédiat.
Tu ne tourneras plus la tête à sa recherche, il aura choisi sa route tandis que tu
suivras la tienne.
Parfois, au hasard de votre parcours, vous vous croiserez, vous prendrez le temps
d'une pause, vous évoquerez le temps d'avant puis vous vous souhaiterez les meilleures
choses du monde.
Enfin, sans te retourner, tu reprendras ton bâton de pèlerin pour avancer vers
d'autres rencontres, d'autres moments, d'autres circonstances de vie.

Je te souhaite "bonne route" !

30
Les mots maladroits séparent.
Ceux du cœur réparent.

Un mot peut tuer, psychologiquement parlant.


Tu dois prêter attention, en toutes circonstances, au pouvoir des mots.
Il y a ceux, malheureusement intentionnels, qui sont destinés à blesser ou à nuire.
Ceux-là sont dirigés vers la personne, sans ambiguïté. Ils ne sont pas le fruit d'un
emportement mais le résultat d'une entreprise de déstabilisation.
Il y a les autres, formulés au-delà de l'intention. Ils échappent à ton contrôle,
comme si, au moment même où tu les prononces, tu savais qu'ils sont malencontreux,
à contre-courant de ce que tu penses.
Ne t'y trompe pas : ils sont les plus destructeurs parce qu'inattendus, heurtant les
sentiments, touchant à l'intime de ton interlocuteur. La raison tient au fait qu'ils sont
inappropriés et injustes au regard du lien qui vous unit.
Une nouvelle fois, prends garde à ne pas te laisser déborder par le ressentiment,
la rancune et – encore lui ! – ce satané orgueil qui donne le champ libre à l'excès de
langage.
Alors, considère ceci : une phrase dite avec affection et gentillesse est gratuite et
porte en elle les germes d'une humanité harmonieuse. Il n'y a pas de limites au pouvoir
de la bonté comme il n'y a pas de limites à celui du respect.
Les mots du cœur réparent, consolent, rassurent. Ils sont l'essence-même de
l'amitié et de l'Amour, ils sont les armes de la générosité.

31
La vie est un train.
Ne le rate pas, ne prends pas le mauvais wagon,
ne descends pas en marche. Ne te trompe pas de gare !

Presque sans nous en rendre compte nous avons grimpé dans un engin lancé à
vive allure. Sans cesse nous sommes ballotés dans un tourbillon de sollicitations,
familiales, professionnelles, sociales, collectives ou individuelles.
Le problème est triple :
- Avons-nous pris le départ à temps ? Arriverons-nous à lheure sur l'objectif ?
Ne sommes-nous pas déjà en retard au rendez-vous de notre histoire pour cause
d'atermoiements et de décisions tardives ? Il y a un moment pour décider de notre
timing. Agis lorsque la vie t'en donne l'occasion. Le train est en gare, ne reste pas à
quai !
- À tout moment tu pourrais être dans l'obligation d'infléchir ta trajectoire. D'où
l'intérêt de contrôler ton moyen de transport, ce fameux wagon que tu auras choisi. Ai-
je fait les choix judicieux ? Sinon, quelle est l'alternative ? Ai-je une roue de secours,
un plan B, suis-je en mesure de m'adapter aux changements d'itinéraires ? Le bon
wagon est celui qui te mène sur l'objectif sans t'inquiéter, la bonne gare celle qui te
propose un train de substitution.
- Enfin, ne délaisse pas ton projet d'existence, ne mets pas ton ambition en
sommeil au moindre incident, à la moindre bourrasque. Le succès comme le bonheur
se conquièrent de haute lutte. La vie ne t'épargnera pas toujours, elle te cabossera
parfois, tu mettras peut-être un genou à terre. Ne cède pas à la tentation de l'abandon.
Descendre du train en marche est suicidaire.

Ne lâche rien !

32
Le souffle d'un enfant c'est la vie qui avance.
Le rire d'un enfant c'est une promesse.
L'âme d'un enfant c'est un sanctuaire;
Malheur aux profanateurs !

L'enfance est par essence le symbole de l'insouciance. L'innocence et la naïveté


font de ces êtres des cibles faciles et influençables. Ils regardent le monde des adultes
avec confiance, nous sommes leur seule référence.
Un enfant ne se préoccupe pas de l'avenir, il avance pas à pas, sans autre certitude
que ce que nous lui enseignons. Il n'a pas encore abordé les rives du mal et du vice. Il
rit de bon cœur, joue sans arrière-pensée, pleure sans retenue, interroge avec curiosité,
souffre sans pudeur.
Cette âme encore fragile, nous devons tant que possible la tenir à distance des
vicissitudes du monde, retarder son accès au sordide et la protéger de la violence.
Son seul refuge : l'amour des siens, l'instinct de protection des parents, leur
présence affectueuse, leur tact pour évoquer les sujets potentiellement sensibles. En
chaque enfant sommeille un ange. L'enfant est exempt de toute déviance, pas encore
corrompu par les travers du monde. Il ignore le mal comme il ignore la méchanceté.
Oui, son véritable abri est la pureté de son âme.

33
Croque ta vie
comme si tu mordais dans le plus doux des fruits.

Je n'aime pas les fruits, et toi ?


Il en est un pourtant qui a mes faveurs : la vie.
La vie possède toutes les saveurs, de la plus insipide à la plus détestable, en
passant par la plus suave.
Comme lorsque nous choisissons nos fruits, nous devons faire un tri.
Cherche ce qui est bon pour toi. N'hésite pas à fouiller et à retourner chaque
possibilité dans l'étalage des options qui te sont proposées.
Prends tes décisions en toute connaissance de cause. Ai-je bien regardé au fond
des choses avant de me lancer ? N'y a-t'il pas une fausse carte dans le jeu qu'on me
présente ?
Sois vigilant dans les relations que tu noues. Telle ou telle personne correspond-
t-elle à mes valeurs ? Telle ou telle autre n'est-elle pas toxique ?
Le fruit présentant le plus bel aspect n'est pas toujours le plus agréable au goût.
Peut-être dissimule-t-il un ver en son cœur… Mords délicatement dedans et tu sauras.
Il en va de même avec tes décisions et tes relations, ne prends pas tout en vrac, sans
discernement ; prends le temps de l'observation, qui n'est pas méfiance mais bon sens.
Et si nécessaire, jette les fruits pourris, sans remord, juste pour ne pas avoir à
supporter le goût de l'amertume.
Ne gâche pas le goût d'un fruit par précipitation.
Le gourmand absorbe sans retenue, le gourmet savoure avec délices.

Ne sois pas dilapidateur, sois dégustateur !

34
Modère ta langue comme la danseuse maîtrise son corps.
Si elle chute, elle risque la blessure.
Quand tu ne contrôles pas tes propos,
le risque de blessure n'est pas pour toi mais pour les autres.

L'image de la danseuse, comme celle d'acrobates ou de sportifs employant leur


corps comme l'outil de leur performance, est particulièrement évocatrice. En effet, la
répétition des exercices est la seule manière de dompter les lois de l'équilibre. Le
moindre manque de rigueur à l’entraînement devient le risque majeur de sécurité.
En cas de chute, tu penseras : c'est une faute professionnelle, et tu auras raison.
L'éventuelle blessure en découlant ne concerne que l'artiste négligeant.
Quel rapport avec le fait de maîtriser notre parole ? me diras-tu. En réalité, il se
trouve dans la différence de victime. Dans ton cas, celui de ta parole inappropriée, la
victime c'est ton interlocuteur. Pas toi.
Si la spontanéité est une qualité, dans ce cas précis elle devient ton handicap : tu
t'es laissé déborder par ton impulsivité. Elle a pris la main sur toi.
Comment ne pas tomber dans ce travers ? Fais comme les artistes mentionnés
ci-dessus : exerce-toi, tout est affaire d'entraînement.
Je te propose un exercice basique. Impose-toi plusieurs profondes inspirations –
expirations. Te l'imposer et y parvenir est ta première victoire. Pendant ce travail, tu
t'éloignes du point de crispation immédiat, celui qui fait appel à ton instinct plutôt qu'à
ta raison. À force d'entraînement, cet exercice respiratoire deviendra un acte réflexe.
Laisse-moi te suggérer une maxime résumant mon propos :
"Celui qui est le maître de sa langue est le maître de sa vie"
(Saint Jacques le Majeur).
Tout est dit.

35
Le sourire
est l'écho des pensées heureuses et positives.

Faut-il être aveugle à ce point pour ne pas comprendre le pouvoir d'un sourire ?
Outre son effet communicatif, il raconte une chose tout aussi essentielle : la
personne qui sourit traverse une phase de sérénité ou de joie. Et elle te le montre.
En cet instant précis où son visage s'illumine, son cœur est empli de vibrations
positives et de pensées optimistes ; son sourire fait écho à son état d'esprit détendu du
moment, il exprime une grande confiance en la vie.
Je ne parle pas du sourire poli, du sourire de remerciement, du sourire forcé ou
du sourire de façade.
Je parle du sourire franc, chaleureux, amical, affectueux et bienveillant. Ce
sourire est l'écho de l'âme ; il rebondit jusqu'à t'atteindre, vient te rappeler que,
définitivement, il existe des zones de bonheur en chacun de nous. Il est le reflet d'une
félicité ; il traduit un bien-être.
À toi donc d'aller le chercher au fond de ton cœur, là où réside le centre de la
joie, là où se nichent tes plus belles pensées, tes plus merveilleux rêves, tes réactions
les plus enthousiastes et tes passions heureuses.
Le sourire est souvent symbolisé par l'image d'un soleil joyeux. Ce n'est pas par
hasard. Comme le soleil est lumière, ton sourire éclaire celui qui le reçoit.
Alors, quand tu souries, quand tu manifestes ton contentement, ton allégresse ou
ta gaieté, sache que comme le soleil, tu éclaires et tu transmets la chaleur autour de toi.

Souris ! La vie te sourira.

36
Qui je suis, tu ne l'es pas.
Qui tu es, je ne le suis pas.
Notre différence n'est pas un conflit.
Acceptons nos désaccords, il s'agit là de tolérance.

Dieu merci ! Personne ne ressemble à personne ! Nous l'avons échappé belle…


Reste que, si nous savons faire preuve de curiosité, nous apprendrons à découvrir
chez l'autre tout ce qui n'est pas en nous.
Ce n'est pas parce que nous nous opposons sur les idées ou sur nos modes de
fonctionnement, ni parce que nous sommes différents sur tant d'autres plans que nous
devrions entrer en conflit.
Nous avons un point commun, essentiel, incontestable : notre humanité.
Les faiblesses supposées que nous pouvons trouver chez les autres sont peut-être
leur principale force (le modeste est-il un timide ? Le maigrichon manque-t-il vraiment
d'énergie ? Le discret est-il un lâche ?).
Les forces apparentes que nous observons chez eux ne masquent-elles pas leurs
fragilités (le fort en gueule est-il courageux ? Le vantard est-il le héros qu'il prétend ?
Le risque-tout ne l'est-il pas par peur de passer pour un couard ?).
Allons au-delà des apparences, dépassons les divergences et les oppositions.
Parlons, échangeons, écoutons, comprenons.
Il y a de la richesse en chacun de nous et de l'insoupçonné.

37
Peu m'importe que tu sois athée, agnostique ou croyant.
Il m'importe seulement que tu sois une belle personne.

En qui tu crois ou en qui tu ne crois pas, qu'importe ?


Ce n'est pas telle foi ou telle incroyance qui fait la valeur morale d'une personne,
qui fait qu'elle puisse t'intéresser.
Accepte-la, sans distinction de rien, pour peu qu'elle ait le sens de l'amitié, la
compassion, le souci des autres et que ses actes soient guidés par les valeurs d'intégrité,
la sincérité et le sens du partage.
Avons-nous réellement besoin de nous référer à un Dieu ou à toute autre instance
spirituelle pour avoir la perception du bien ou du mal ?
Certes, il n'est pas question de dénier aux religions leurs mérites. Certains y
adhèrent pour donner un sens à leur vie, trouver des exhortations à la générosité, agir
avec le souci de l'humain et le bien du monde, croire en un "après la mort" qui ait une
signification, croire en un Être salvateur.
Mais il serait réducteur de décider que seules les personnes de bien méritent ton
attention.
Je te propose d'analyser ce qui suit :
L'homme du bout du monde n'aura peut-être jamais conscience de ces valeurs
que nous prônons. À l'écart de la civilisation, ignorant tout de sa propre dimension
spirituelle ou de l'existence d'une divinité supérieure ou de règles morales, est-il pour
autant exempt de vertus ?
Mais, cet exemple est sans doute extrême. Soit, allons moins loin. Autour de toi
gravitent certainement des personnes dans la même situation.
Pour autant, sont-elles incapables de bonté, de justice et d'amour ? Pour autant,
sont-elles indignes de toi ?
Tu as la réponse, n'est-ce pas ?

38
De même que le "oui" n'existe que par le "non",
la lumière ne brille que par l'obscurité.

"C'est la nuit qu'il est beau de croire à la lumière" (Edmond Rostand).


Une évidence de plus, rien de nouveau !
En es-tu certains ? L'affirmation invite à évoquer la Loi des contraires et, dans
une certaine mesure, pose aussi la question de l'antériorité; poussant la réflexion plus
avant, se profile la Loi de l'Univers.
Attention, pensée philosophique en approche ! Patience et confiance… suis-moi
sur les traces du concept de l'Univers.
La Loi des contraires enseigne que chaque chose, chaque évènement, chaque
élément n'existe que par son "anti" (le Vide et le Plein, le Rien et le Tout, etc.). Avec
cette précision fondamentale que, pour valider cette Loi, la symétrie s'impose. La Loi
des contraires est une loi d'équilibre.
Son plus bel exemple est l'Univers. L'Univers n'est pas un principe
philosophique mais une réalité physique et matérielle. Son explication relève de la
métaphysique, parce que tout s'explique de manière rationnelle, tout tient à la nature
des choses, à leur réalité. En l'occurrence, l'obscurité a besoin de la lumière pour être
percée, le oui a besoin du non pour créer la contradiction.
Ouf ! Retour vers le concret ! Restons sur ce terrain.
J'ai précédemment mentionné la question de l'antériorité. Tu connais l'irritante
question: qui de la poule ou de l'œuf…? L'apparition d'un précédant avant celle d'un
suivant est une autre Loi de l'Univers. À l'évidence, pour qu'émerge le Plein, fallait-il
qu'existe auparavant le Vide, que le Tout provienne du Rien, le non du oui, etc.
Échappons nous à cette règle ? L'homme a-t-il son anti, son précédant son
suivant ? La question est en suspens. Et cela me convient.

Finalement, rien de nouveau !

39
L'amour, l'amitié, la joie de vivre, le partage.
Je ne connais meilleur remède pour garder
mon âme en meilleure santé.

À bien y réfléchir, il suffit de peu de choses pour se sentir en harmonie avec


notre esprit (appelle-le l'âme si le terme te convient).
Cela passe par les rencontres, les fréquentations, les affinités qui se dessinent au
long de notre parcours. Il n'est pas indispensable que ton espace d'amitié contienne un
nombre excessif de personnes.
La qualité plus que la quantité, l'idée n'est pas récente mais il n'est pas inutile de
la rappeler.
Entoure-toi de personnes bienveillantes, joyeuses, fidèles, qui te feront sentir
aimable et aimé, laisse-toi envahir par leurs témoignages d'affection et, en retour, fais
de même à leur égard.
Tu entres en partage, partage d'amour et d'amitié, partage de joie de vivre.
Tu fais partie du cercle des privilégiés du Bonheur.
Tu sais quoi ? À la tombola de la vie…

… tu as gagné le gros lot !

40
La vie ressemble à un gâteau.
Tu auras ta part mais arrivera le moment
où tu n'auras pas de supplément.
Alors, profite !

Le gâteau le plus délicieux, même à supposer qu'on ait pu réclamer un


supplément, finit toujours par être achevé. La vie prend le même chemin, pour la même
échéance.
Pour le dessert, tu peux prolonger l'instant de gourmandise en le conservant au
réfrigérateur ou au congélateur. Tu peux ainsi suspendre la dégustation et la différer
dans le temps.
La vie par contre n'offre pas ce sursis. Ni pause, ni nouvelle chance, ni option
alternative. Tout au plus, peux-tu-croire en une autre forme d'existence, dans un
ailleurs, dans un au-delà, dans une autre enveloppe. Mais la preuve fait défaut.
Est-ce à dire qu'il n'y a aucun espoir ?
Je n'ai pas dit cela. Je dis simplement qu'il n'y a pas de temps à perdre. C'est
comme le train, pas question de le manquer. Il ne fera pas demi-tour pour toi.
La vie, ta vie, t'appartient. Ne la contemple pas comme le passager qui laisse
passer le convoi ; monte à bord et profite du voyage.
Prends ta part de gâteau et n'en perds pas une miette. À la table du festin, autour
de toi, les gourmands ne t'abandonneront pas leur part et, s'ils peuvent te soustraire un
morceau de la tienne, ils ne se priveront pas.
Oui, monte à bord et participe au banquet. Tôt ou tard, il prendra fin.

Fais-toi plaisir ! Bon appétit !

41
Rien ni personne ne justifient que tu gaspilles ton temps
avec la colère, la rancune ou la tristesse.
Consacre ton esprit et ton énergie
à faire de ta vie un voyage paisible.

La vie est si courte ! Et si tortueuse !


Faut-il en plus la compliquer de considérations négatives qu'il n'est pourtant pas
si difficile d'éviter ?
Tu as certainement vécu l'expérience suivante : tu te lèves un matin, débordant
d'énergie, prêt pour une journée agréable. Mais, un évènement extérieur (mauvaise
nouvelle, déception, conflit, météo calamiteuse) vient soudain perturber ton
enthousiasme. Tout à coup, les pensées exécrables affluent, s'ajoutant les unes aux
autres, alimentant ton mal-être.
La contrariété t'entraîne dans une spirale obsessionnelle, ton esprit tourne en
boucle sur l'objet de ton mécontentement. Plus rien ne compte désormais que
"l'incident". Pendant ce temps, le monde, la vie, les choses, poursuivent leur course.
Tu viens de t'égarer parce que tu es devenu ton seul souci. Focalisé sur ta crise, tu as
négligé ce qui, un peu plus tôt, s'annonçait comme une agréable perspective : profiter
pleinement et utilement de ton TEMPS PRÉSENT. Tu as perdu de vue l'essentiel : TOI.
Il suffit pourtant de peu de choses pour te reconnecter. Entre en toi-même,
reviens quelques heures auparavant, à ce moment où tout s'annonçait bien. Puis reviens
à l'objet de ton changement d'humeur. Il n'est plus en toi mais en face ! Ce simple
exercice t'en a déjà éloigné. Il a déjà perdu de son intensité ! Cette distanciation, certes
difficile à mettre en œuvre, est le pas libérateur.

Ton "MAINTENANT" est de retour !

42
La personne qui t'aime :

- s'inquiète toujours pour toi,


- veut te voir sourire,
- te dit toujours la vérité,
- te fait sentir meilleur.

Même cette évidence mérite que l'on s'arrête quelques instants.


L'inquiétude de celui qui t'aime est le signe que son unique intérêt est ton
bonheur.
Ta peine est sa peine, il l'absorbe comme une éponge. Il souffre de ta souffrance.
Ta joie est la sienne, il n'attend qu'elle.
Celui qui t'aime te parle avec son cœur, sans arrière-pensée, pas pour te plaindre
dans ta chute mais pour te faire sortir par le haut. "Mieux vaut être giflé par la vérité
qu’embrassé par un mensonge" (Anonyme).
Accepte de lui ce que tu ne permettrais à personne de te dire. Il t'assène la vérité
comme un traitement de choc. L'ami ou l'amoureux n'acceptent ni la demi-mesure ni le
compromis avec la sincérité. Ils œuvrent pour ton bien, pas pour s'arranger avec leur
conscience.
Fort de cette attitude attentionnée, tu voudras naturellement la leur retourner car
- au risque de me répéter – n'oublie jamais ceci : les sentiments ne vont pas à sens

unique. La gratitude te grandit.


Même si tu n'as pas conscience de ce qui se passe, crois-moi :

TU ES DÉJÀ MEILLEUR !

43
L'amitié est présence bienveillante.
Elle dit :
"Je suis là, près de toi, je t'écoute".

La première qualité d'une amitié est la présence.


Cela ne veut pas dire que l'on se tienne rivé à l'autre mais qu'en permanence nous
sommes prêts à répondre à ses sollicitations.
Notre présence se manifeste par notre disponibilité, quelle que soit la forme
choisie, l'assurance de notre soutien.
Au cours de ton existence, tu as un jour ou l'autre fait appel à l'ami comme celui-
ci t'a demandé ton attention. Tu ne l'as pas nécessairement rejoint sur le plan
géographique mais ton affection a établi un contact, celui du cœur.
Quelques mots prononcés, quelques silences patients sont parfois la meilleure
réponse à donner. Les démonstrations bruyantes ne sont pas toujours les plus sincères
et les plus efficaces.
Il faut prendre le temps de l'écoute. L'ami qui te réclame est plus important que
ton confort personnel ; il nécessite que tu t'intéresses à son souci du moment, pas que
tu commences à comptabiliser le temps que tu lui consacres.
Prêter une oreille attentive comme trouver les mots appropriés n'est pas une
contrainte, c'est l'attitude la plus désintéressée et la plus inconditionnelle que l'on se
doive d'adopter envers un ami qui requiert votre attention.

L'amitié n'a pas un chronomètre à la place du cœur !

44
L'amitié est présence bienveillante.
Elle dit :
"Je suis là, près de toi, je t'écoute".

Ainsi, le bonheur serait contagieux ! Je veux bien être un cobaye volontaire.


Laissez-moi m'en approcher et me laisser contaminer.
Il est admis que les gens heureux attirent la sympathie et, par un système de vase
communicants, transfèrent leur joie de vivre à ceux qui les fréquentent. Le Bonheur
fait toujours plaisir à voir, n'est-ce pas ?
N'as-tu jamais éprouvé cette sensation que si tu vas vers eux quelques bribes
rejailliront sur toi ? Tandis que les gens tristes, mécontents et pessimistes t'innonderont
de leurs mauvaises ondes.
À choisir…
Tu sais parfaitement où est ton intérêt. Il n'existe aucune école pour t'enseigner
cela ; laisse ton cœur suivre son instinct. Lui ne te trompera pas.

Le Bonheur ? Quelle belle aventure !

45
N'abandonne pas un projet
en raison de sa difficulté ou de la fatigue
mais seulement lorsque tu l'auras réalisé
ou parce qu'il n'est plus possible d'aller plus loin.

Ton mental détermine ta capacité à agir (ou à réagir).


La majeure partie du temps, invoquer la difficulté d'une tâche ou celle de la
fatigue sont des prétextes, pas une raison.
Un exemple : une vieille dame s'est battue toute sa vie pour survivre, refusant la
fatalité. Elle s'apprête à traverser une route. Chétive, marchant à pas lents, elle porte
péniblement une lourde valise. Alors qu'elle a déjà mis un pied sur la chaussée, surgit
un véhicule circulant à vive allure. Dans un sursaut (adrénaline ? instinct de survie ?),
elle fait un pas en arrière sans lâcher sa valise. Étonnant, non ? Mais, quel est le rapport
avec le sujet ? m'objecteras-tu.
Dis-moi, honnêtement, combien de fois as-tu interrompu une tâche avec l'excuse
de la difficulté à l'accomplir ou celle de la fatigue ? Sais-tu que cela dépend
vraisemblablement de la manière dont tu as été conditionné de ta naissance à
aujourd'hui ?
Tes parents ont toujours fait preuve de persévérance, refusé de se plaindre et
cherché la solution à toute difficulté ? Tu trouveras en toi les mêmes ressources.
L'image qu'ils t' ont donnée est celle de personnes capitulant ? Tu seras enclin à baisser
les bras.
Et l'histoire de la vieille dame dans tout cela ? Revenons à elle. Sa volonté de
survivre a forgé son mental dans l'acier. Elle finira par traverser la route ou fera demi-
tour pour chercher une autre voie. Mais elle ira au bout ! Elle l'a décidé, elle
n'abandonnera pas.

TON MENTAL GUIDE TA VIE.


46
De tes amis n'exige rien.

Quoi qu'ils fassent ils font de leur mieux.

Alors, bénis-les et ne cesse jamais de leur être fidèle…


Il est vrai que si l'on sait pouvoir compter sur les amis - la réciproque étant

valable – nous ne pouvons exiger :

- qu'ils interviennent en tout temps et toutes circonstances,


- qu'ils trouvent toujours la réponse adéquate.

L'essentiel n'est pas dans ce qu'ils feront pour toi ou dans le résultat mais dans la
démarche qu'ils auront accomplie.
Selon leur disponibilité du moment (il y a des impossibilités compréhensibles)
ou selon leur compétence (tout le monde n'est pas psychologue, mécanicien du cœur
ou tout simplement apte à tout), ils te proposeront leur aide.
Si leur réactivité n'est pas celle que tu attends, ne leur fais aucun reproche. Si
leur intervention n'a pas porté ses fruits, ne leur en tiens pas rigueur.
La démarche et l'intention passent avant toute considération, peu importent la
manière et le résultat.
Ils ont fait de leur mieux… mais

ILS L'ONT FAIT !

47
Endors-toi en paix avec le jour qui s'achève.
Réveille-toi heureux avec celui qui se lève.

Le rêve, n'est-ce pas ?


Pourtant, à bien y réfléchir, parvenir à cet état de grâce n'est pas un vœu pieux.
Un exercice particulièrement simple m'a permis d'accéder à ce stade de confort
mental. Je t'accorde que cela ne s'est pas fait en une séquence mais en "contraignant"
mon esprit, jusqu'à ce que cela devienne un acte-réflexe.
Allonge-toi sur ton lit dans une position confortable. Mets ou non de la musique
si cela doit te placer dans les meilleures conditions de réceptivité.
À présent, de ta journée ne te remémore que les aspects positifs, agréables ou
gratifiants. Si, si ! Tu n'y as pas prêté attention, sans doute parce que tes activités, tes
responsabilités ou tes problématiques personnelles ou professionnelles, ont pris le
dessus. Les moments difficiles impactent davantage pour l'unique raison qu'ils
t'imprègnent comme un polluant. Tu tournes en boucle !
Aujourd'hui n'as-tu pas croisé un sourire, reçu un merci, fait une belle rencontre,
apprécié un rayon de soleil, éprouvé une satisfaction, si minime fut-elle ? Pourquoi les
avoir remisés dans un coin de ta mémoire ? Ah j'oubliais ! Ton esprit est dévoré par
ces marqueurs qui ont perturbé ton "ego", t'ont blessé ou irrité…
Concentre-toi sur ces autres instants, ceux des "beaux moments". Laisse-les
t'envahir jusqu'à ce qu'ils occupent désormais tes seules pensées.
Voilà ! Tu y es… Laisse aller… laisse la paix t’endormir.

Il n'y a de réveil joyeux qu'après une nuit paisible.

48
Ce qui me plaît le plus dans un sourire ?
La personne qui me l'offre.

Un sourire, une personne. Deux réalités :


- la première est une manifestation du cœur.
- la deuxième est un être humain.
Ce que signifie le sourire c'est le message que t'adresse ce dernier. Il t'exprime
ce qu'il ressent. Il te donne à voir le meilleur de l'humanité, te retourne la perception
d'un monde débarrassé de ses mauvais principes.
Cette personne, finalement, est plus importante que son propre sourire. Parce
qu'elle établit la connexion entre elle et toi, parce qu'elle te tend une perche : et si nous
partagions ? Et si tu acceptais de me regarder comme un miroir qui t'envoie des
vibrations qui te font sentir bien ? Et si l'être comblé que je suis en cet instant, tu le
devenais à ton tour ?
L'homme au visage illuminé projette sur toi sa partition heureuse de la vie.
Mieux, il la proclame. Elle pénètre ton âme comme une onde chaleureuse, tu te sens
bien. Ce que tu observes derrière un sourire, c'est l'authenticité d'une personne, pas un
reflet. C'est la réalité d'un homme et tu aimes ce que tu vois.

Désormais, tout est clair.

49
D'un ami que tu as blessé n'attends pas
qu'il te trouve systématiquement des excuses.
Avant tout, demande-lui humblement pardon.

Un ami n'est pas un pion que l'on manipule à son gré, surtout si tu l'as offensé.
C'est une personne sensible, ton semblable. Ce que tu considères comme une atteinte à
ta dignité, accorde-lui aussi le droit de l'éprouver. Comme toi il possède le droit de
sensibilité..
En aucun cas, pour calmer le jeu, il ne devrait se trouver dans l'obligation de te
dire "ce n'est pas grave" ou de te trouver des circonstances atténuantes quand elles
n'existent pas. En aucun cas, il ne devrait cautionner tes écarts de comportement au
motif que l'amitié permet tout. Non ! Le respect est l'une des composantes primordiales
de votre relation.
C'est est un trésor précieux qu'il faut préserver. Elle ne peut admettre que l'un,
après avoir été odieux envers l'autre, implore par pure convenance son indulgence et
"passe à autre chose". Même si le pardon est l'un des ciments de l'amitié, tout n'est pas
tolérable si tu ne fais pas acte de repentance sincère.
Alors, si tu as la moindre pudeur et le maximum d'honnêteté, va vers lui,
reconnais tes torts. Fais taire ton orgueil et demande pardon !
Rien n'est plus humble que de dire : je n'ai aucune excuse.
Il aura le droit de te dire combien il a souffert, combien il est déçu, et il aura
raison. Et tu auras le devoir d'accepter ses reproches.
L'amitié admet les erreurs de trajectoires mais s'accommode difficilement de la
récidive.
Sois vigilant : l'erreur d'hier, lorsqu'elle est répétée, devient faute.

L'une est acceptable, l'autre impardonnable.

50
La rancune est la mémoire empoisonnée du cœur.
Au mieux tu pardonnes, au pire tu oublies.

Rien n'est plus pernicieux et destructeur qu'une rancune tenace. Au point que
l'on en oublie parfois même la raison pour n'en garder que les effets dévastateurs.
Tu te réveilles avec cette violence, tu vis ta journée avec, tu te couches avec.
Entretemps, tu as entretenu en toi – voire tu l'as stimulée – la part sombre,

celle qui empêche d'accéder aux autres faveurs de la vie. Tu t'es perdu sur le chemin
du détestable.
Et si… et si la solution consistait à crever l'abcès ? Rien ne vaut une
confrontation avec la personne qui fait l'objet de tes sinistres pensées, sans concession,
mais avec la volonté de faire table-rase et de repartir sur des bases saines.
Au mieux, tout se remet en ordre et tu te libères. Tout le monde y gagne, toi qui
demandes pardon et lui qui te pardonne.
Au pire, la situation reste figée, soit par ton refus de faire le premier pas, soit par
le sien. Dans ce cas, n'hésite pas. Éloigne-toi, trouve d'autres points d'intérêt et d'autres
personnes qui te feront la grâce de leur amitié.

Et laisse faire le temps, ce grand dispensateur d'oubli.

51
Si difficile soit ta vie, si escarpé ton chemin,
ne cesse jamais d'espérer.
La lumière t'attend.

La vie ne prétend pas être autre chose qu'un parcours initiatique, avec ses
chausse-trappes, ses écueils et ses incertitudes. On appelle cela communément un
parcours du combattant, même si tout n'est pas définitivement aussi décourageant.
Cependant, personne ne sera épargné, un jour ou l'autre il y aura une douloureuse
facture.
Il s'agit donc de l'accepter et de s'y préparer.
Les chemins de traverse tortueux, les sentiers abrupts et les ravins jalonneront
ton périple, mais comme la rivière finit sa course dans la plaine et le fleuve dans l'océan,
tu finiras par trouver le passage. Il ne se révèlera que si tu as la vaillance suffisante
pour ne pas te laisser freiner par les vents contraires.
Pour tenir le cap, tu as tout un arsenal à ta disposition : la famille, les amis, la
Foi, le rêve, l'ambition, l'espérance, ta force d'âme et surtout, surtout la foi en toi !

Au bout du tunnel, la lumière,


au bout du chemin ta Terre Promise.

52
Sérénité !
Si un jour tu atteins cet état de grâce,
Sois humble et reconnaissant.
Nourris-toi de ta paix intérieure.

Ah ! Ce terme draine tant d'ondes apaisantes dans le cortège de nos plaintes.


La sérénité est le Graal, le dernier stade d'accomplissement de notre expérience
humaine. D'aucuns prétendent qu'il s'agit d'un fantasme et que, à l'instar de la
perfection, on ne peut que s'en approcher sans jamais l'atteindre.
Le sage, le bouddhiste, l'initié, le mystique et tant d'autres de nos congénères
dotés de cette profondeur d'âme sont passés par les pires épreuves avant de découvrir
la Voie de la Quiétude (chemin de vie décrit par le Sage chinois Lao-Tseu).
Seul celui qui a souffert et a lutté atteint la paix de l'esprit. L'accalmie suit
l'ouragan, elle ne le génère pas.
Rejoindre la cohorte des bienheureux n'est ni une victoire ni une satisfaction, pas
même une fin en soi ; c'est un pas vers l'humilité, l'acceptation que toi-même, en tant
que personne, n'es rien d'autre que le modeste maillon de la chaîne universelle. Mais
un rouage essentiel dont la fonction est d'ouvrir aux autres un chemin, de leur offrir un
passeport pour l'apaisement. Ta paix intérieure devient le premier opposant aux
désordres de l'esprit et de l'âme.
Lorsque tu entres dans ce schéma, tu te places en distanciation. Tu deviens
l'observateur externe des trépidations et des vanités humaines. En ce sens, la sérénité
fait office de poste d'observation. Mais certainement pas de désintérêt.
L'être serein observe, écoute et conseille. Au passage, il te nourrit de sa sagesse.

Ne crains pas d'avoir faim.

53
Pour retrouver le goût de la vie
commence par retrouver le goût de toi-même.

L'auto-estime (ou l'estime de soi) n'est pas un terme grossier.


Elle est l'aptitude indispensable pour t'évaluer en tant qu'individu. Pour que ta
confiance en toi soit optimale il est impératif de prendre soin de ton bien-être mental.
Le bon diagnostic entraîne le bon traitement.
Ne te fais aucune illusion, tu n'échapperas jamais tout à fait aux dévalorisations
venues de l'extérieur et à tes propres déceptions.
Cependant, prends le temps de scruter tes imperfections, tes "à-peu-près", tes
défaillances. Tu verras que pour une seule de tes insuffisances il existe en toi dix forces
contraires.
Bonne nouvelle ! Elles jouent en ta faveur. Tu as le choix : qualités humaines,
compétence professionnelle, talent sportif, don artistique, aisance intellectuelle… la
liste est longue. Il t'appartient de faire ton marché au magasin de tes valeurs et d'y
piocher.
Soudain tu réalises que tu as un potentiel et des vertus. Soudain tu découvres
celui que tu avais abandonné sur l'autel du miroir déformant : TOI ! La déconsidération
n'est qu'un haillon, passe ton costume de lumière, aie la certitude que tu es quelqu'un
de bien !
Tu apprends à t'estimer… tu relèves la tête…
Tu y es !
Tu t'aimes… enfin !

Prochaine étape : LES AUTRES…

54
Bien que par nature le silence soit muet,
il parle de beauté, de paix et de rêves.

Le paradoxe parfait !
Dis-moi qu'un muet est doté de la parole, je te rirai au nez.
Le silence est une pause. Il te permet de te recentrer. C'est un refuge où, à l'écart
de toute agitation, tu t'accordes du temps pour respirer.
Si tu y prêtes attention, le silence bruisse de mille chuchotements. Des sons
inaudibles mais qui interpellent ton cœur, des messages qui se glissent au plus profond
de toi.
Quelles sont ces manifestations silencieuses et sonores à la fois ?
Prenons trois exemples.
- La beauté d'un paysage : elle te bouleverse, elle t'envoie des ondes
bienfaisantes, elle t'apostrophe ; parfois même, tu réagis à son appel par un frisson, un
sentiment de confort. Elle résonne en toi. Elle porte en elle et te délivre les bruits de
son silence.
- La paix : à l'abri de toute perturbation extérieure, tu te laisses envahir par
l'émotion du face à face avec le silence. Les pensées se télescopent, les idées
bouillonnent, te renvoyant des images, des sons et des mouvements de ta composition.
Un phénomène d'écho en quelque sorte. Le silence t'adresse un message de paix.
- Les rêves : ils véhiculent tous tes espoirs, ils sont le moteur qui te propulse vers
tes envies ou tes ambitions, vers tes idéaux ou ton désir d'évasion. Le silence,
dispensateur d'imaginaire, peuple ton esprit de représentations mentales, le nourrit de
vibrations et d'émotions.

Écoute le silence, il a un message pour toi.

55
Sois le témoin, le passeur de bonheur.
Dessine pour les autres un rêve d'espérance.

Nous avons tous un rôle à jouer. Autant qu'il soit profitable aux autres.
Tu portes en toi – mais en as-tu conscience ? – les leviers pour déplacer des
montagnes de joie. Reste à comprendre que la réussite de ta vie n'a de sens que dans
ton rapport aux autres.
S'ils n'ont pas ta capacité d'enthousiasme, ton désir d'une vie harmonieuse et
accomplie, qu'attends-tu pour jouer l'entremetteur ? Ton épanouissement ne serait
qu'un feu mort si tu n'en répandais pas la chaleur autour de toi. Tu hésites encore ?
Écoute ceci :
Ton meilleur ami se débat dans une dépression sans fin, tandis que pour toi la
vie est généreuse et gratifiante. Que fais-tu ? Bien sûr, tu l'accompagnes et tu le
soutiens. Cependant, dans le même temps tu culpabilises. Tu le sais, pour celui qui
souffre, la bonne fortune des autres est parfois insupportable. Ton bonheur, penses-tu,
doit être discret.
Le dilemme est le suivant : dois-tu l'exposer au risque d'accroître le désarroi de
ton ami ? Dois-tu le dissimuler pour le protéger ?
En toute chose, la sobriété est la clef. Sois naturel, écoute sans céder au "pathos".
L'empathie sans emphase, cela rassure. La reconstruction passe par l'équilibre. Exhorte
sans imposer.
Quittons à présent cet exemple particulier pour revenir à un contexte général.
Tu rayonnes par ta réussite, tes rêves se réalisent, tes entreprises sont couronnées
de succès, ton existence est un havre de paix. Témoigne, transmets, partage.
Remiserais-tu une œuvre d'art dans une pièce borgne ou l'exposerais-tu ? Le bonheur
est un chef d'œuvre. Témoignes-en, sans ostentation.

Sois "passeur" d'espérance.


56
N'attends pas toujours tout des autres.

Attends tout de la vie.

La nature humaine est ainsi faite que nous sommes interdépendants. Et c'est
heureux !
Ainsi, nous avons pris l'habitude de compter sur les uns, de nous appuyer sur les
autres. Qui n'a jamais sollicité son voisin pour un peu d'aide ? Qui n'a jamais été mis à
contribution pour ses compétences ?
En fait, la règle d'usage dit : j'ai besoin de toi, tu as besoin de moi, donne-moi
ton temps et tes savoir-faire, je te consacrerai le mien si tu en as besoin.
Sauf qu'en vérité tout n'est pas aussi simple que cela. L'indisponibilité des uns,
les priorités des autres, le temps des uns, l'éloignement des autres, quand il ne s'agit pas
d'un manque de volonté à s'impliquer, tout cela met à mal nos attentes et nos illusions.
Une seule donnée reste constante : notre vie.
"Donnez, il vous sera donné" (Luc 6, 27-38). Le texte biblique ne précise pas si
la vie nous distribue en retour les bons ou les mauvais points, mais sois sûr qu'ils seront
à la mesure de ce que tu es, de ce que tu pensses ou de ce que tu fais. Sois optimiste,
elle t'offrira en retour des perspectives réjouissantes. Sois défaitiste, elle te retournera
des évènements contraires.
Mais au moins, quel que soit le retour, tu ne resteras pas sans réponse !
La vie est un voyage, il t'appartient d'en écrire le carnet de route ; la vie est une
aventure, tu as le choix entre la suivre avec la gourmandise d'un découvreur ou la subir
avec l'âme d'une victime.
Elle ne te récompense pas, elle te renvoie à ta réelle valeur. Elle ne te trahit pas,
elle te révèle.

La vie te tend les bras, fais-en bon usage !

57
L'indifférence :
une faute d'attention(s).

L'indifférence est à l'altruisme ce que le mépris est à la considération : une


dénaturation de l'âme.
L'être humain ne peut accéder à la "haute conscience" sans prendre en compte
l'idée qu'il est à l'image de ses semblables, en dépit des disparités.

- L'attention :
Observer, être attentif, prendre soin, se soucier, comprendre, soutenir… autant
de termes que de manières de dire à quelqu'un "ne t'inquiète pas, je suis là".
Le regard, l'acte prévenant, la présence ou l'écoute sont des attitudes qui te
désignent comme le protecteur, celui sur qui l'on pose son regard avec confiance, celui
sur qui l'on se repose. La relation repose sur le sentiment de sécurité.

- Les attentions :
Le sourire discret, le don modeste, le temps accordé, la porte que l'on tient pour
l'autre, le petit mot sur la table, le bouquet de fleurs pour remercier… nombreuses sont
les occasions de régaler l'autre de petites attentions.
Tu peux considérer que ces démonstrations sont superflues, prétendre que les
gens t'apprécient pour ce que tu es et non pour ce que tu offres. L'argument est
admissible. N'est-il pas un peu court ? Ces gestes, à première vue anodins, marquent
ton intérêt pour autrui, le rendent important et lui confèrent l'immense satisfaction
d'être reconnu en son statut "d'existant".
L' attention, les attentions : singulier ou pluriel ? L'un et l'autre…

Tous singuliers dans un monde pluriel !

58
S'il est important d'aimer quelqu'un,
il est plus essentiel de le lui dire.

Tu le sais : vivre une passion, aimer, avoir de la tendresse, sont le socle d'une
relation.
Cependant, la plus grande partie du temps, les sentiments perdurent tout en
s'étiolant. S'ils n'en demeurent pas moins réels, ils perdent leur intensité. Rien de
particulièrement bouleversant, c'est le cours normal de la vie, serait-on tenté de dire.
Et c'est bien là le problème !
Qu'avons-nous fait d'autre que de nous contenter de nous aimer, sans vagues,
comme on s'habitue à porter son éternelle veste usée, sans songer à la nettoyer ou à la
repasser ?
L'amour s'accommode difficilement du temps qui s'égrène. De temps à autres il
nécessite de faire peau neuve, il a besoin de repasser par le filtre des émotions.
Pour cela, inutile de jouer les grandes orgues, une phrase vaut toutes les
démonstrations du monde :
"JE T'AIME".

À une époque tu as su la prononcer.


Aurais-tu oublié que ce "JE T'AIME" appartient toujours au dictionnaire
personnel de ton cœur ? Ouvre-le, recherche à la bonne page le verbe AIMER,
conjugue-le à la première personne. Réapprends à le prononcer sur tous les tons, jusqu'à
ce qu'il résonne à l'unisson de tes sentiments.
Tu avais désappris son pouvoir, ton partenaire en avait oublié jusqu'au son.
Et maintenant ?

Retrouve la bonne page.

59
Être champion :
champion de son pays, du monde ou olympique,
champion d'une cause, d'un parti ou d'une majorité.
Commençons par être celui de notre propre vie.

Être le premier…
À moins d'une modestie vertueuse, devenir champion est une envie ancrée en
chacun de nous.
Vouloir atteindre le sommet, devenir une référence, un exemple, un meneur, est
inhérent à la nature humaine. À la différence du monde animal où le dominant devient
le chef par construction instinctive, l'homme est mû par l'ambition.
La démarche est noble lorsqu'elle répond au besoin de s'accomplir, de montrer
le chemin ou de réaliser un rêve. La plupart du temps, elle est la conséquence d'une
passion. Elle est moins avouable lorsque le postulant cherche à assouvir sa soif de
domination ou à être adulé. Généralement, le moteur en est l'orgueil.
Et toi, quel champion aimerais-tu être ? L'admiré ou le flatté ? Feras-tu les
sacrifices nécessaires pour servir "sans te servir" ou accepteras-tu les compromissions
les plus viles, la flatterie ? Écraseras-tu tout sur ton passage pour, coûte que coûte,
imposer ton leadership ?
Une seule chose en réalité compte, c'est ton propre rôle dans ta propre histoire.
Tu as le choix.
Tu as d'une part la possibilité de la mener sans éclat, ce qui n'a rien de réducteur
et est somme toute légitime. Tu peux d'autre part choisir d'en être le premier acteur, la
valeur d'exemple pour qui t'observe.

Alors, Champion… tu relèves le défi ?

60
Tu peux inventer tes rêves.
N'oublie pas de créer tes souvenirs.

Disons le nettement : nos rêves sont l'expression de notre désir secret de vivre
ou d'accomplir des choses extraordinaires que nos supposées limitations, nos timidités
ou nos craintes tuent dans l'œuf.
L'avantage, c'est que ces rêves nous les fabriquons dans un imaginaire ou
l'impossible et l'inaccessible n'existent pas. Commode ! Et si nous parlons des rêves –
non les songes mais ceux de notre ambition personnelle – ils restent eux aussi à notre
portée. Ils sont une anticipation, quelque chose de plausible donc de possible.
Dans le fantasme du rêve (en tant que songe) comme dans celui du futur (en tant
qu'ambition) tu as un immense mais frustrant pouvoir : celui de peser sur
l'immatérialité. Que tu le veuilles ou non, le rêve demeure une vue de l'esprit, une
abstraction. Gare au réveil !
Je t'invite à t'en tenir à la réalité du concret, de limiter ta réflexion à ce qui a été
et à ce qui est.
Le souvenir répond à ces deux temporalités.
Ce qui provient du passé n'est pas une invention, tu l'as fait, tu l'as vécu, rien ne
te l'enlèvera. Ainsi, par la magie de ta mémoire, Hier vient à la rencontre d'Aujourd'hui.
En cet instant même, si tu le décides, ton cerveau te restitue les images, les sons et les
couleurs du passé convoqué à ta demande.
Le présent crée aujourd'hui les souvenirs de demain. Si tu ne peux pas changer
l'avant, qui t'empêche de créer maintenant tes meilleurs moments pour offrir un futur
à tes plus merveilleux souvenirs ?

L'avenir te le dira.

61
La solitude que l'on subit est une pollution de l'âme.

Celle qui est consentie est un choix de vie.

Pour le solitaire, la couleur des jours diffère selon l'origine de la situation vécue.
La tristesse ou la déprime – quand il ne s'agit pas de dépression – régit au
quotidien l'existence de celui qui se trouve, souvent sans préavis, sur la touche, que sa
situation soit générée par les circonstances de vie (maladie, vieillesse, pauvreté, deuil,
échec, licenciement, accident, etc.) ou par la mise à l'écart par une société sans pitié.
Plutôt que de solitude, le terme approprié est isolement, parce qu'elle est une
forme d'emprisonnement.
La paix et la sérénité – nous pourrions aussi parler de distanciation– sont une
bénédiction pour le solitaire quand cela relève de sa volonté de se tenir à l'écart des
turbulences du monde. Le créateur, l'inventeur, le philosophe, le mystique, de même
que, dans sa propre logique, le misanthrope, sont les acteurs de leur solitude ; ils la
revendiquent comme le prix de leur liberté, ils la réclament au nom du libre-choix.
Le fracassé de la vie, solitaire malgré lui, garde l'espoir que des vents meilleurs
souffleront.
L'isolé volontaire, solitaire par conviction, peut basculer vers l'isolement, s'il ne
prête pas a minima attention aux monde qui l'entoure.
Une mise en garde s'impose :

La solitude possède deux faces distinctes.


Chacune peut faire volte-face.

62
Vivre ne consiste pas à naître et mourir.
C'est s'inscrire dans un projet universel

Notre présence sur Terre n'est pas le fruit du hasard mais celui d'un vaste projet.
Avec notre vision réductrice, fataliste ou égocentrique, nous aurions tendance à
croire que nous ne créons rien qui soit essentiel à la bonne marche du monde et à sa
pérennité. Tout doit prendre fin, n'est-ce pas ?
L'Univers se nourrit de myriades de conjonctions animées par un mouvement
parfaitement huilé : la Loi de l'équilibre.
La fourmi, par exemple, comprend instinctivement que tout animal terrestre –
humain inclus – est un monstre pour elle. Elle est David face à Goliath. Mais
inlassablement, elle construit et organise en fonction de la priorité du moment.
Dépourvue de nos fonctions cognitives, elle n'en participe pas moins, à sa mesure, à
l'élaboration de notre monde, lui-même contribuant à celle de notre galaxie, celle-ci à
celle du Cosmos, ce dernier à ce que certains nomment le Grand Tout qui lui-même…
allez savoir !
Et nous, autoproclamés Êtres Supérieurs de la Création, dotés des fabuleuses
complexités de notre cerveau, nous aurions l'impudence (ou le manque de conscience)
de nous limiter à apparaître sur notre planète, à passer là par hasard, sans but précis,
pour finalement, par l'on ne sait quelle aberration, disparaître comme la bulle de savon
se dissout dans l'air. Au passage, cette bulle s'inscrit peut-être, indépendamment de son
temps d'existence, dans un dessein que nous ne percevons pas.
Préfère participer, comme le fait notre fourmi, à l'œuvre universelle en cours, il
en restera quelque chose. L'Univers lui-même suit la loi de l'expansion, même lui laisse
un sillage.
Naître et mourir ! Et c'est tout ?

L'Être Supérieur aurait-il une vision étriquée ?


63
La Terre nous offre l'hospitalité.
Elle n'est pas un terrain de jeu mais un sanctuaire.
Ne lui impose ni tes excès ni tes exigences.

Je suis invité chez des amis.


Me viendrait-il à l'idée de poser mes pieds sur leur canapé ? Exigerais-je de
fumer chez eux alors qu'ils sont non-fumeurs ? Irais-je piétiner leur pelouse récemment
engazonnée ? Bien sûr que non ! Cela s'appelle l'éducation.
Les écologistes, les sincères, ne cessent de nous rappeler à l'ordre : la Terre est
notre mère nourricière. Celle qui subvient à nos besoins n'est pas un distributeur
automatique à tirage illimité.
Pourtant, nous avons les excès d'enfants capricieux, nous fixons nos propres
règles sans considération des limites. En quelque sorte, nous jouons… mais avec le
feu.
Ami lecteur, agissant comme cela, sans discernement, nous commençons par
nous manquer de respect à nous-mêmes.
Il appartient à chacun d'apporter sa contribution à la préservation de notre
planète.
Visualise ceci : tu viens de faire un détour de dix mètres pour jeter ton papier de
chewing-gum dans une poubelle publique plutôt qu'au sol : tu es un sauveur !
Chaque acte, si modeste soit-il, est une graine semée, le début d'une entreprise
de sauvetage.
Fais de ce petit geste une habitude de vie, fais autant de détours que nécessaire,
comme tu ferais un détour chez le fleuriste pour offrir un bouquet à l'épouse du couple
qui t'accueille.
La Terre est la maîtresse de maison qui t'offre l'hospitalité.

COMPORTE-TOI EN INVITÉ !

64
Quand un ami te tourne le dos,
demande-toi si ce n'est pas parce qu'il souffre lui-même.

Il m'a laissé tomber !


Campés sur nos positions, sourds à tout examen de conscience, nous ressassons
l'affront, nous n'écoutons que notre colère.
Certes, focalisés sur notre douleur, il est difficile de nous en extraire pour porter
un regard lucide sur les causes de la rupture.
S'il te plaît, reviens en arrière.
Là ! Juste au moment où ton ami a tourné le dos. Tu vois sa démarche pesante,
ses épaules affaissées, sa tête baissée. Si, en cet instant, tu avais le pouvoir d'arrêter le
temps et de te placer face à lui, tu serais étonné. Son regard est triste.
Aveuglé par ta propre humiliation, tu as oublié qu'il est un être humain.
L'honnêteté exige que tu t'interroges : pourquoi mon ami souffre-t-il ? Quelle est
ma part de responsabilité ? Pour QUI souffre-t-il ?
La réponse se trouve dans cette dernière question : le véritable ami s'inquiète
pour toi avant de pleurer sur lui-même.
Voilà ! Tu viens de comprendre. La souffrance n'est pas ta propriété.
Et si, à ton tour, tu souffres de cette prise de conscience, réveille-toi !

IL N'Y A D'AMITIÉ QUE DANS


LE REGARD PORTÉ À L'AUTRE.

65
Toi et moi n'avons pas la même perception du monde.
Quelle chance !
Nous nous enrichissons mutuellement de notre différence.

De la différence naît la diversité, de la diversité naît la richesse.


Chacun apprend ou reçoit de l'autre. Cela ne nécessite qu'une chose : que nous
ayons l'esprit et le cœur ouverts à ce qui n'est pas "nous".
La différence peut faire peur parce qu'elle nous sort de notre "zone de confort",
cet endroit dont nous nous extrayons avec réticence de crainte de nous perdre.
Le danger n'est pas l'autre ! Le danger c'est l'ignorance de l'autre.
Bien que cela soit présomptueux de ma part, il m'est agréable de savoir que mes
amis ont noté ma capacité à entretenir des relations cordiales avec toutes sortes de
personnes, de toute origine ou condition sociale.
Je mise sur l'homme pour ce qu'il est, non sur ce que je voudrais qu'il soit. Peu
importe que mon interlocuteur soit cadre, artisan, ouvrier, riche ou démuni, homme de
pouvoir ou modeste citoyen. Il m'importe qu'il soit un être humain.
Sa vie est une somme d'expériences dont je me nourris. Du puissant au faible, je
suis convaincu qu'en chacun se trouve ma source d'inspiration. L'artisan
m'impressionne par son savoir-faire, l'intellectuel me charme de ses idées, l'artiste
m'éblouit de son talent, le démuni de son courage.
Mon contradicteur n'est pas mon adversaire, il me pousse à me placer de son
point de vue.
Ce que l'autre est et que je ne suis pas, c'est la valeur ajoutée à ma construction
personnelle.
Celui qui ne m'apprécie pas me rend un grand service. Il m'incite à me poser la
question : "qu'est-ce qui me vaut son inimitié" ? m'invitant à me remettre en question.

La différence ? Une chance !

66
Assure-toi de dire à tes amis que tu les aimes.
Ils doivent savoir combien ils comptent pour toi.

Nous aurions tendance à l'oublier, les marques d'affection que nous recevons
sont le retour de celles que nous donnons. Question de réciprocité.
Mais, avons-nous conscience de ce que cette affection ne va pas de soi comme
une évidence ? Elle n'est pas une routine.
Cela va encore mieux quand nous prenons soin de l'exprimer. La personne que
tu aimes a besoin que tu le lui rappelles. Il y a les mots, il y a les gestes.
Tu trouves confortable de penser : "inutile de le dire ou de le démontrer, il (elle)
le sait".
Sauf que l'homme possède en lui un redoutable démon : le doute. La confiance
devrait être la règle, pourtant le moindre mot ambigu, la moindre attitude
incompréhensible, un silence inexpliqué, une simple absence, viennent réveiller la
"bête".
Et, l'as-tu remarqué ? Tu es, je suis, le premier à attendre les démonstrations
d'amitié.

Exige de toi-même ce que tu réclames de l'autre.

67
La seule raison valable de contredire celui qui ne t'aime pas :
lui démontrer que tu es une belle personne.

Il serait plus facile de détester celui qui te déteste. Il serait certainement plus
simple de l'ignorer. Cette dernière attitude semble d'ailleurs empreinte de sagesse et
elle te convient.
Je te suggère une alternative : ne te contente pas de la facilité quand la possibilité
existe de changer la perception que quelqu'un a de toi.
Je ne suis pas en train d'affirmer qu'il faut vouloir changer les gens contre leur
gré. Je prétends qu'il faut leur donner une chance de te connaître.
Commence par cette interrogation : est-il concevable que je puisse être à
l'origine de cette animosité ?
Un malentendu, un comportement, une réaction malencontreuse, un mode de vie
ou une façon de penser différente… tout peut donner une image faussée de la personne
que tu es.
Le débat commence par ta remise en question.
Cela ne signifie pas que tu doives changer pour plaire, tu te tromperais de
combat. Cela veut dire que tu dois apprendre à découvrir le terrain. Comprends que tu
devrais tenter de discerner la véritable nature de ton opposant en cherchant vos points
de convergence. Une passion commune, un ami commun, un métier commun, un
terrain d'entente en quelque sorte.
"Commun" possède la même racine que les termes "communion" et
"communauté". Est-ce un hasard ?
Partant de là, projette vers lui l'image de la personne que tu es et non celle qu'il
s'est fabriquée.
Nulle garantie que cela fonctionne, mais ça vaut le coup d'essayer, ne crois-tu
pas ?

68
L'empreinte d'hier est immuable, celle de demain imprévisible.
Alors, ne te soucie que de vivre.

Cette affirmation se décline en dizaine de variantes.


Elle explique que tu n'as aucun pouvoir sur ce qui a été et aucune prise sur ce qui
sera.
Elle signifie surtout que tu n'as d'autre option que celle de te concentrer sur
l'entre-deux, ton quotidien. Toi seul es en mesure de décider ou d'entreprendre. Tu es
le décideur et l'acteur. Tu fais des choix en fonctions des circonstances du moment,
parfois de celles du passé (l'expérience). Mais, au bout du compte, il n'y a qu'un
responsable : TOI.
Évidemment, certains évènements ou contraintes s'intercaleront entre ce que tu
veux faire et ce que tu peux faire. Pourtant, tu connais certaines personnes qui, rejetant
l'idée de ne pas pouvoir, ont atteint un but a priori inaccessible. "Ils ne savaient pas
que c'était impossible, alors ils l'ont fait" (Mark Twain).
Sois le maître de ton présent, agis et pèse sur ton existence avec conviction et
ôpiniatreté. Hier peut t'offrir des clefs, Demain peut te proposer l'espoir.
Reste Aujourd'hui…

Aujourd'hui… toi… le destin se joue entre vous deux.

69
Le chemin suivi est aussi aléatoire que l'objectif à atteindre.
Seuls nos choix nous déterminent.

Deux incertitudes accompagnent notre existence : parviendrai-je à mes fins, ai-


je emprunté la meilleure voie ?
Deux certitudes : j'ai le choix des moyens et celui de la méthode.
Les deux premières t'échappent car elles sont soumises au bon vouloir du hasard.
On ne joue pas avec. Tu le rencontres, tu l'acceptes, tu t'adaptes.
Avance donc avec tes choix. Ils sont des variables d'ajustement que tu peux
modifier à tout moment.
Examinons un cas concret.
Accaparé par la cueillette des champignons, tu réalises que tu t'es égaré au milieu
d'une forêt que tu traverses pour la première fois. Tu ignores par où tu es venu et la
position de ton véhicule t'échappe. Pour compliquer la situation, aucun réseau de
téléphonie n'est accessible.
Tu parviens à un croisement de piste. Quatre options se présentent : prendre le
chemin de droite, suivre celui de gauche, aller tout droit ou faire demi-tour.
Les faits aléatoires – appelons-les circonstances imprévues – sont ta
désorientation et la découverte incertaine de ton point de départ.
Ta mémoire visuelle et ton cerveau sont tes moyens. Ta réaction et la façon dont
tu vas gérer la situation sont tes méthodes. Vas-tu te poser, ordonner ton esprit et tenter
de trouver des points de repère ? Ou bien paniqueras-tu et courras-tu dans tous les sens,
au risque de t'égarer davantage ?
Ta vie ressemble à cette histoire : tu ne sauras pas toujours si tu suis le bon
itinéraire et si celui-ci te mènera à bon port.
Surtout, ne tourne pas en rond, tu n'arriveras à rien.
Fais tes choix et… à la grâce de Dieu !

70
Cesse de dire :
"je veux faire ceci, je veux faire cela".
FAIS-LE !

Vouloir n'est pas entreprendre. Tant de personnes n'ont pas atteint leur but pour
la simple raison que leur rêve est resté à quai, faute d'avoir osé se lancer.
Vouloir faire appartient au domaine de l'intention. Faire appartient à celui de
l'action.
Entre les deux, il y a ta personnalité.
Par exemple, tu es au chômage et tu veux trouver un emploi. Si tu restes derrière
ton ordinateur à scruter les annonces, te contentant de répondre à celles-ci en adressant
lettres de motivations et curriculum-vitae formatés, l'expérience montre que le taux
d'échec est relativement élevé. Tu es dans l'immobilisme.
Au contraire, si tu te donnes la peine de confronter tes acquis professionnels aux
besoins du recruteur et rédiges tes références en fonctions de ceux-ci, si tu te déplaces
pour les déposer ou si tu sollicites l'expertise d'un conseiller, tu es dans l'action.
Il en va de même pour ta vie.
Tu te la souhaites la meilleure ?
Tu la prends à bras-le-corps ? Elle te sourira.

71
Tu peux être le plus riche du cimetière.
À quoi bon si de ton vivant tu n'as compté pour personne ?

Accumuler les possessions et n'avoir que le vide dans le cœur.


Une vie consacrée aux biens matériels sans penser aux biens de l'âme n'est que
vacuité.
L'image du défunt, emporté au cimetière sans autre accompagnement que
l'équipe funéraire et le luxueux corbillard… cela fait froid dans le dos ! Tout ça pour
ça…
Personne ne nie l'importance de vivre dans de bonnes conditions et si l'argent
afflue, tant mieux !
Par contre, il est indécent d'accaparer pour accaparer.
Au risque de me répéter, je suis formel : les choses n'ont de valeur que si on les
partage. Loin de moi l'idée d'affirmer que tu dois partager ta richesse. Mais ne néglige
jamais de partager ton cœur.
Sans cela, tu auras des relations – je ne dis pas des amis – des personnes qui
t'auront élu par circonstance ou par intérêt. Est-il nécessaire de préciser où elles se
trouveront le jour de tes obsèques ?
Pour ma part, au dernier jour de ma vie je sais que, foule ou pas foule, rien ne
changera au fait de ma disparition. Mais il me ferait chaud au cœur de savoir que j'ai
été aimé ou apprécié et que certains seront présents pour témoigner que ma vie a
impacté positivement la leur.
Ainsi, il restera quelque chose de mon passage sur terre, une trace qui, après moi,
continuera de semer ses graines, comme une valeur d'exemple.

Riche, pourquoi pas ? Mais riche des autres.

72
Si l'on te dénigre, accepte.
Si l'on te fait du mal, accepte.
Si l'on ne t'aime pas, accepte.
Tu ne peux forcer personne à changer.

Précédemment j'ai évoqué la possibilité d'une alternative pour tenter de modifier


le regard inamical que l'on peut porter sur nous. Mais que se passe-t-il si l'entreprise
n'aboutit pas ?
Comme déjà dit, nous ne pouvons forcer personne à changer contre sa volonté.
Ne t'épuise pas en vaines tentatives. Au mieux elles accentueront l'animosité de
l'autre, au pire elles donneront de toi une image pathétique.
Ne lui accorde pas l'importance qu'il n'a pas.
Ajoute à cela une souffrance accrue et tu auras perdu sur toute la ligne.
Il y a des moments où il faut lâcher prise.
La première réponse vient de toi : ACCEPTE !
L'intelligence d'un homme se mesure à sa capacité à comprendre le moment où
faut se retirer. Comme un chef au combat sait renoncer pour préserver sa troupe.
Préserve-toi !
Celui qui ne t'aime pas se réjouira de te voir te débattre pour le conquérir. Par
contre, je parie qu'il se lassera de te voir poursuivre ton chemin. Il finira par passer à
autre chose.
Chacun de son côté, un seul gagnant : TOI.
Finalement, n'est-il pas réconfortant de réaliser – ou prouve-moi le contraire –
que pour une personne qui te déteste dix t'apprécient ?

73
Vouloir expliquer l'Amour
c'est vouloir mettre des limites à l'infini.
L'Amour est admirable.
On ne mesure pas l'admirable,
on l'accueille comme un Don de la vie.

"La mesure de l'Amour est d'aimer sans mesure" (Saint Thomas d'Aquin).
Personne n'a jamais pu expliquer l'infini comme personne ne sait quantifier une
idée abstraite.
Qu'en est-il de l'Amour ?
La seule évaluation possible consiste à observer ses effets. Eux sont perceptibles,
psychologiquement et physiquement. La Science cherche et trouve un sens aux
phénomènes et aux mécanismes. Parfois aussi à certains comportements humains (la
psychanalyse). Mais pas aux sentiments. Elle n'a pas inventé (et je doute qu'elle y
parvienne un jour) l'appareil pour décortiquer la mécanique de l'Amour. Encore une
fois, elle en observera les effets physiologiques mais en restera au stade du constat.
L'Amour procède de l'intime et de l'inconscient. Alors, tu peux trouver mille et
mille raisons à cet élan du cœur, mais je te défie d'y apporter une explication
rationnelle.
Et c'est une bonne chose. Le mystère a du bon.
L'Amour se ressent, donne-le, reçois-le. Le pourquoi et le comment sont
superflus.

MERCI LA VIE suffira.

74
Quand tu aimes d'amour ou d'amitié
tu es porteur de lumière.
Alors, aime et tu rayonneras.

Enfonçons une porte ouverte : la lumière est faite pour éclairer !


Elle n'est pas la seule à posséder cette fonction.
La bonté, l'Amour, l'intelligence et tant d'autres vertus ont ce pouvoir. Or, il s'agit
de valeurs humaines, il s'agit de TOI.
Si je te demande : "Et toi, quelles sont tes qualités ? tu n'auras aucune difficulté
à m'en citer.
Il en est une que nous devrions posséder car il est le moteur universel. L'Amour
(ou l'amitié) que l'on donne.
Pose un regard affectueux, fais un geste amical, aie une tendre attention et le
résultat ne se fera pas attendre. Un sourire, un geste, un mot gentil te répondront.
La joie (lumière de l'âme) illuminera deux personnes, celle qui donne et celle qui
reçoit, car "donnez et il vous sera donné" (Luc, 6.38). Par ricochet, l'un et l'autre vous
transmettrez à votre entourage ce Don du cœur. Une fois de plus, c'est la loi du partage.
L'Amour est un amplificateur, mieux, un multiplicateur. C'est l'effet
"rayonnement".
Il est inévitable. L'Amour que l'on n'étale pas au grand jour n'est pas l'Amour. Il
est égoïsme.
Quand tu aimes, tu es "illuminé" (du latin "lumen", lumière). La lumière se
répand, éclaire et rayonne. Ne dit-on pas d'une personne amoureuse :"il (elle) rayonne
de Bonheur" ?

Les mots ont un sens.

75
Pense différemment, pense positif,
ta journée sera meilleure.

Encore un conseil qui ne coûte rien à celui qui le prononce ! Encore une
considération de "coach mental" qui sonde les portefeuilles mais pas les esprits.
J'ai été le premier à penser cela.
Voici une anecdote.
De naturel dubitatif et pessimiste, j'avais une vision imprécise de mon droit au
Bonheur. Tout ce que j'entreprenais me menait au constat que je ne trouvais aucune
raison d'être satisfait, cherchant en permanence les clefs du "bien vivre". J'étais un
personnage triste.
Une rencontre a bouleversé mon existence. Une personne débordant d'énergie,
dénuée du moindre doute, charismatique, m'a fait don de son amitié. Une remarque de
sa part a eu l'effet d'une révélation : le positif génère le positif, le négatif attire le
négatif. Tu crois que tu es incapable de vivre avec cet état d'esprit ? Puisque tu es
écrivain, alors écris-le".
Sceptique, mais confiant dans ce qu'elle montrait d'elle-même, j'ai suivi son
conseil. Au début, cela fut une corvée, je crois même que j'en ricanais. Peu à peu, je
me suis pris au jeu et j'ai commencé à publier sur Facebook mes "pensées positives".
Les retours favorables et les réactions enthousiastes ont fini par venir à bout de mes
réticences. Je pensais différemment !
Le présent ouvrage en est la démonstration. Toi qui me fais l'honneur de le
feuilleter, au-delà de la curiosité, tu as déjà l'esprit dans l'engrenage.

Laisse-toi happer…

76
Chaque faux-pas te fait progresser
Comme le gué de la rivière
il te guide vers les rives de la Sagesse.

J'ai précédemment eu l'occasion de l'écrire : la vie est un parcours du combattant.


On tombe parfois de l'obstacle, on s'écorche, on souffre.
L'abandon – sauf détresse absolue – n'est pas, ne peut pas être une option.
Quoique tu fasses, la vie continue.
Les plus grands guides spirituels, les grands maîtres à penser (les mentors) sont
ceux dont la vie fut semblable à une vallée de larmes (le Mahatma Gandhi, Martin
Luther King, Nelson Mandela et, si tu le révères, Jésus de Nasareth). Leur force est
proportionnelle aux épreuves et aux souffrances endurées.
Considère chaque erreur et chaque échec sous l'angle de l'expérience. Ton bon
sens t'enseignera de t'y référer pour ne plus en être victime. Tu apprends !
"Je ne perds jamais, soit je gagne soit j'apprends" (Nelson Mandela).
Ne pas réussir n'est pas une infamie, juste un contretemps.
Tu aimes les jeux de puzzle ou toute activité faisant appel à l'intellect (rébus,
mots-croisés, Sudoku, énigmes, etc.) ? Tu es passionné de mécanique ou de
construction ? Tu es un sportif à la recherche de la performance ?
Ne me dis pas que tu abandonnes à la première complication. Ne me dis pas que
tu fais marche arrière au premier échec.
Sois aussi un passionné de ta vie, rien ne t'arrêtera. En prime, elle t'inculquera la
patience et la conviction qu'avec un peu de bon sens et beaucoup d'humilité l'on
apprend toujours de tous et de tout.

Un premier pas vers la sagesse !

77
Regarde en arrière les jolies choses de ta vie.
Regarde de chaque côté, elles t'accompagnent.
Regarde devant, confiant, le meilleur est à venir.

À maintes reprises tu as pu lire dans mes propos ma conception de l'attitude à


adopter face au passé comme face au futur. Je ne prétends pas qu'il faille les ignorer
mais qu'il faut apprendre à s'en détacher.
L'expérience comme les souvenirs t'ont construit. Les projets te font avancer.
"Se souvenir des belles choses" (film français de Zabou Breitman - 2002) porte
un titre évocateur. Il dit exactement ce que tu dois faire des images joyeuses du passé.
Se lamenter sur le fait qu'on ne vivra plus ces heures enchantées (après une rupture,
sentimentale, par exemple), te transforme en otage de la souffrance. N'en garder que
les merveilleux moments c'est comme feuilleter un album photos. Tu le parcours de
temps à autres puis tu le remets à sa place avec un sourire attendri.
Autour de toi, aujourd'hui-même, cherche les motifs de réjouissance. Ils ne
manquent pas. Imprègne-t-en, une cure de joie n'a jamais fait de mal à personne. Elle
te donne confiance et te pousse vers la vie heureuse.
Et demain ? Le combattant ne craint pas l'avenir, il l'affronte.
Si ton MAINTENANT te comble, tu es un soldat du Bonheur.

78
Au lieu de chercher des excuses à un échec
trouve plutôt les moyens de réussir.
Agis en conquérant.

Ne perds pas de temps !


Une contre-performance s'analyse pour mieux rebondir. Chercher une
explication vaut mieux que chercher des excuses. La première attitude te fait grandir,
la seconde te dévalorise.
L'Histoire encense les battants, elle méprise les pleurnichards.
Quand tu dis : "je n'y suis pour rien, ce n'est pas ma faute, c'est le manque de
chance, on m'a trahi, on ne m'a pas aidé",etc., tu ne trompes que toi-même.
Quand tu dis : "je sais où j'ai commis une erreur, j'ai compris quand j'ai pris la
mauvaise décision, cela ne se reproduira pas" etc., tu te projettes dans la prochaine
action, celle qui te mènera au succès. Parce que tu n'auras de cesse de chercher le bon
levier, celui qui dégagera ton chemin des doutes et de la crainte.
Les excuses en guise d'alibi sont une carapace. Un jour ou l'autre celle-ci se
fissure et tu te retrouves sans défense.
Le volontarisme comme argument est une machette qui tranche, déblaie et ouvre
la route.

Tu es un conquérant de la vie.

79
Chante fort ou bas, juste ou faux,
mais laisse s'envoler ta voix.
Quand tu chantes, ton cœur parle.
Il dit qui tu es.

Chanter n'est pas le privilège des professionnels. C'est une activité offerte à
chacun d'entre nous quelles que soient nos dispositions.
Pourquoi chanter ?
Cet exercice transcrit ton humeur du moment. Il exprime ta joie, ta mélancolie,
tes souvenirs, ils racontent une histoire, la tienne.
Seul ou en chorale, une magie s'opère. Quelque chose de personnel se livre, de
l'intérieur vers l'extérieur. Même sans spectateurs, tu as un auditoire, toi.
En tout état de cause, ton chant traduit la condition de ton cœur. Ainsi tu te libères
comme lorsque tu t'adresses à un ami pour te décharger de tes émotions.
Quand tu es triste ou en colère, tu as besoin de verbaliser pour tenir à distance
tes pensées négatives.
Chante, alors.
Joyeux, tu verbalises pour t'entourer ou entourer ceux qui t'entendent d'ondes
bienfaisantes.
Chante, alors.
De l'intérieur vers l'extérieur…
Peu importe la puissance de ta voix, peu importe sa qualité, elle te mène à cette
conscience de l'intime, ce que ta pudeur t'interdit trop souvent d'extérioriser.

Chante, tu te dévoiles en toute vérité.

80
Peu importe ton origine ou ton niveau social
ni comment tu vis ou qui sont tes amis.
Ce qui importe c'est ce que tu m'apportes.

Dans un monde idéal, la question ne se poserait pas.


Nous choisirions nos relations en fonction de notre proximité de vues, de nos
valeurs, de nos objectifs, de notre mode de vie, etc.
Pourquoi rester dans la tranquillité de notre cercle, entre personnes qui se
comprennent ? Pourquoi ne pas franchir les barrières sociales, éducatives,
professionnelles, confessionnelles ou politiques se nourrir des différences ?
L'homme est un voyageur qui repousse sans cesse ses limites. Il prospecte les
contrées ignorées à la recherche de singulières rencontres, à la découverte d'espaces
nouveaux, en quête d'expériences inédites.
Fais ce voyage au-delà de tes frontières, mets-toi en danger d'étonnement, va au-
devant de celui qui n'a ni ta condition, ni ton bagage, ni ton éducation.
Quand le plus nanti va vers le plus défavorisé, sans prétention ni sentiment de
supériorité, ce dernier se sent considéré dans son humanité.
Mais ce n'est pas tout. Tu seras stupéfait par ce qui t'attend ! En découvrant
l'autre, tu apprendras beaucoup de choses sur toi-même.

81
Notre monde n'est pas parfait.
Mais quelle tristesse si tu penses
que tu ne peux pas le rendre meilleur !

Mon propos précédent pointait du doigt cette évidence. Permets-moi d'y revenir,
mais sous un angle différent.
Le monde n'est pas parfait.
Cessons de décliner ce constat comme on réciterait des mantras, mécaniquement.
La perfection, doit-on le rappeler n'est qu'un horizon, une incitation à progresser.
Les relations humaines, le respect de l'environnement, la Paix ou l'équilibre sont
des facteurs d'harmonie. Chacun d'entre nous peut bonifier sa propre vie et, partant de
là, celle des autres, celle du monde. Ce sera pour les uns la réussite professionnelle ou
personnelle, pour les autres le comportement social, pour d'autres la conduite morale.
En fait, nous possédons tous en nous un (ou plusieurs) marqueur(s) d'excellence.
Il n'en faut pas davantage pour réaliser, au niveau individuel, ces actions qui
apporteront l'amélioration évoquée.
Un grain de sable n'est rien, des millions de grains de sable forment une plage.

Sans toi le monde est différent.

82
Sois le maître de tes mots et de tes émotions.

Tu seras le maître de ta vie.

Les êtres sensibles sont en permanence sur le fil du rasoir. Ils se laissent déborder
par la violence de leurs sentiments, au risque d'exprimer leurs émotions au-delà de la
raison. Ils pensent à ce qu'ils sont, à ce qu'ils vivent.
La remarque vaut pour les irascibles, les caractériels et les susceptibles. Ces
derniers ne sont que des personnes à sensibilité exacerbée, des écorchés vifs ou des
fracassés de la vie. Ils ne font que se protéger. En danger, mais n'ayant pour argument
ou défense que l'excès de langage, ils exagèrent la formulation.
Si tu reconnais en toi ce trait de caractère, pas d'inquiétude. Il existe quelques
réponses pour gommer cet aspect de ta personnalité. J'en parle d'autant plus volontiers
que je suis concerné.
Première mesure à prendre :
- Ferme les yeux, prends une profonde inspiration, expire lentement et formule
dans ta tête cette phrase : lâche prise. Répète-la plusieurs fois au besoin.
- Imagine-toi devant une toile à peinture vierge. Regarde-toi en train de poser
des couleurs. Choisis-les violentes ou sombres. Tu transposes la violence de tes états-
d'âme. Cette toile devient le réceptacle de tes émotions, tu as changé de cible.
- Ce n'est pas suffisant ? Souris, non pas physiquement mais dans ton esprit. Un
sourire apaise et dédramatise.
- Rien n'y fait ? Tes émotions continuent de prédominer? Fais quelques pas en
arrière, tourne le dos. Ou prends le large.
Mais de grâce ! Fais silence.

"Celui qui est maître de sa langue est maître de sa vie"


(Saint Jacques le Majeur)

83
Ne pense pas à qui tu es.
Pense seulement à "être".

Cessons d'intellectualiser et de toujours penser à ce que nous envisageons de


mieux pour "devenir".

L'on ne devient que le résultat de l'homme que nous fabriquons. Nul besoin pour
cela d'y réfléchir, nos actes et nos comportements nous constituent.
TU ES QUI TU ES, pas une pensée, pas une projection, pas un concept.
J'ai conscience de ce que cette notion reste abstraite. Alors, soyons concrets.
Comme moi, j'imagine que tu fréquentes les réseaux sociaux.
Analyse ce que tu y postes. Une image de toi se dessine, selon ton humeur du
moment. Souvent – pas toujours, heureusement – tu diffuses un message qui n'est pas
toi mais ce que tu penses. Si le réel TOI ne s'abritait pas derrière son écran (le mot est
approprié n'est-ce pas ?) que penses-tu que l'on verrait ? Celui qui publie une photo de
voyage, une colère, une indignation? Celui qui diffuse des messages de paix ?
Nous sommes rarement ce que nous disons, nous sommes toujours ce que nous
faisons.
Danse avec la vie que tu me fais l'honneur de lire, n'est-il que mon reflet ou
exprime-t-il la profondeur de mon âme ?
Qui tu es ? Les autres sont là pour le dire.

Ta seule règle : SOIS !

84
Être heureux et vivre en paix
dépendent de ta capacité à
apprécier ta vie à mesure que tu la vis.

C'est étrange comme nous appréhendons notre vie en termes de prudence et de


circonspections. Nous sommes le fruit de notre conditionnement.
Nous sommes nés sans arrière-pensées, sans préjugés et, au fur et à mesure de
notre croissance, notre conscience s'est éveillée à l'idée que la vie serait un parcours
non linéaire.
Avoue-le, tu restes plus marqué par les épreuvess que par les choses qui vont de
soi. Notre nature humaine nous a dotés d'un cerveau mais celui-ci a une fâcheuse
tendance à effectuer le tri sélectif, trop souvent à notre détriment.
Un exemple : tu as bataillé pour mener à bien une tâche. Que retiens-tu en
premier ? Ta réussite, bien sûr ! Puis ? Te reviennent en mémoire toutes les difficultés
que tu as affrontées. Parce que nous sommes ainsi faits qu'il nous faut toujours un
"mais".
Les difficultés des actes qui t'ont conduit là où tu es réapparaitront un jour ou
l'autre, sous une forme différente pour une action différente. Il sera temps à ce moment
de t' y référer pour forger ton expérience.
Contente-toi de la joie du succès, savoure-le comme la friandise que l'on offre à
un enfant méritant.

Bonne dégustation !

85
Les meilleurs antidépresseurs :
L'art, la musique, l'activité physique ou intellectuelle.
Les uns et les autres t'aident à oublier les moments difficiles,
te clarifient l'esprit et égaient ta journée.

Tout le monde ne pratique pas le sport, tout le monde ne joue pas de la musique,
tout le monde n'est pas artiste, tout le monde n'est pas penseur. Ce qui compte n'est pas
la manière dont tu abordes ces disciplines, c'est le fait qu'elles parviennent à t'extraire
du quotidien lorsque celui devient pesant.
Ces activités ont ceci de particulier qu'elles te transportent dans une autre
dimension, là où ton esprit se déconnecte.
C'est l'effet dérivatif.
Pendant que tu t'y adonnes, ton cerveau ne se focalise pas sur ton mal-être. Il est
trop occupé à ressentir le travail musculaire, l'apaisement mental, les énergies
créatrices.
En te concentrant sur ce que tu fais, tu détournes ton attention du point de
fixation. Peu à peu, il devient un élément extérieur, insignifiant.
Le pire serait de ne rien faire, de s'asseoir ou se coucher, à la merci des idées
sombres.
Tu as à ta disposition cet arsenal, il suffit d'y piocher en fonction de tes besoins,
de tes goûts ou de tes envies.
Quand tu auras accompli cette escapade physique ou mentale, tu éprouveras la
même sensation qu'au sortir d'une douche. Le corps et l'esprit purifiés, tu te sentiras
plus fort.

La déprime abîme, l'activité sublime.

86
Commence par t'aimer toi-même.

"Charité bien ordonnée commence par soi-même" (auteur anonyme).


Ne te néglige pas, ne te dévalorise pas, aime-toi.
Commence par te faire du bien en prenant conscience de l'être exceptionnel que
tu es.
Je dis bien "exceptionnel". Tu en doutes ?
Tu es singulier par ton apparence physique, tu l'es par ta personnalité, tu l'es par
ton esprit, tu l'es par ton cœur. Tu possèdes en toi ce que d'autres aimeraient avoir. Ton
intelligence, ton talent, tes dons, ton caractère, ton charisme, etc. Il existe
obligatoirement en toi une vertu ou une qualité qui interpelle.
Tu en doutes encore ?
Alors, au lieu de t'interroger sur toi-même, cherche dans le regard des autres ce
qu'ils admirent ou ce qu'ils envient en ta personne. Ils pointent du doigt ce que ta
modestie ou ton manque d'auto-estime t'empêchent de constater.

TU ES UNIQUE !

À présent, tu me suis ? Je t'emmène là où tu n'oses pas te hasarder par crainte de


ce que y trouverais. Dans ton âme. Qu'y vois-tu ? Un cœur en quête d'amour, en quête
des autres, en quête de partage. Fouille un peu plus, tu découvriras une sensibilité et
des émotions. Mon Dieu ! Tu es une personne ! Et cette personne est si belle…
En toute honnêteté tu ne peux pas prétendre que tu n'es pas aimable. Pourquoi
refuse d'aimer l'être qui est TOI quand ton entourage se donne le droit de t'aimer ?
Réconcilié avec toi-même, tu peux désormais t'occuper d'aimer les autres.

87
Quand tu te sens en-dessous de tout
rappelle-toi que quelque part
quelqu'un est heureux d'être ton ami.

Nous connaissons tous des passages à vide, ces moments où l'on se sent "moins
que rien".
C'est oublier que ce que tu ressens n'est que la projection d'une lassitude, le
reflet d'un esprit fatigué incapable de faire la part des choses en ce moment précis.
Ton cerveau te dit : à quoi sers-tu ? Tu es minable, improductif, donc inutile.
Il te victimise pour te convaincre d'abandonner. Il est tellement plus facile de s'allonger
que de rester debout !
Mais, si tu décidais du contraire ?
Il suffit pour cela de t'arquebouter sur les évidences.
Autour de toi des gens comptent sur ton amitié. Ta présence les rassure, tes
attentions les émeuvent, tes conseils les guident.
STOP ! Arrêt sur image…
Tu le discernes ce sourire sur ce visage, tu la vois cette fierté d'être ton ami ?
C'est la preuve attendue, celle qui te rappelle à la réalité. Quelqu'un se réjouit d'être
l'objet de ton affection.
Eh oui ! Soudain tu réalises que ta supposée inutilité, ta prétendue insignifiance
n'est que l'expression d'un moment d'abattement. Ce n'est pas ce que tu es c'est ce que
tu penses être.
Puise dans le regard de tes amis, tu y trouvereras ce message :

TU ES IMPORTANT.

88
Crois aux anges.
Un ange te prend sous son aile,
il trouve pour toi les mots nécessaires,
il te guide de sa force bienveillante.

Libre à chacun de croire ou non en la réalité de ces créatures.


Je fais le pari que parmi ceux qui la nient, au moins une fois dans leur vie ils se
sont exclamé : "tu es un ange !" comme ils s'écrieraient "Mon Dieu !" alors même qu'ils
sont athées.
L'expression prend tout son sens dès le moment où tu personnifie cet être
surnaturel.
De fait, à bien y réfléchir, nous avons tous un ange auprès de nous. Un ami ou
un proche se tient à tes côtés pour t'encourager, t'aide à te relever, te prodigue un
conseil, te rassure d'un mot.
Cet ami ou ce proche est ton "ange".
Il n'y a aucune obligation de spiritualité pour y croire. Les anges n'existent pas
que dans l'imaginaire des enfants ou celui des mystiques, ils ne sont pas des inventions
du ciel, ils sont autour de toi, de chair et d'os, de cœur et d'humanité.
Ne fais ne serait-ce qu'une action en faveur de quelqu'un, tu es un "humaniste".
Humain ? Ange ? Tu y vois une incompatibilité ?

Toi aussi tu es l'ANGE de quelqu'un.

89
Mon conseil ZEN.

Apprivoise ton énergie


Cultive la méditation
Trouve le point d'équilibre entre ton intime et le monde
Maîtrise chaque tumulte intérieur
Deviens conscience et harmonie
Vis au pluriel mais reste singulier
Accède à ton être intérieur
Que ton esprit contrôle ton corps
Communie avec l'Absolu.

Rien à ajouter !

90
L'amitié ne s'impose pas, elle vient à toi.
L'amitié ne s'explique pas, elle se vit.
L'amitié ne s'achète pas, elle se partage.

Tout repose sur le constat, rien sur la justification.


"Parce que c'est lui, parce que c'est moi". La phrase de Montaigne relative à son
amitié avec La Boétie reflète exactement mon propos.
Il y a des amitiés qui sont le fait d'une rencontre, d'une communion de pensées
et / ou des circonstances de la vie, mettant face à face deux personnes par la seule magie
de la sympathie, d'une communauté de vision ou d'action.
D'autres sont inexplicables, inattendues, voire inconcevables (tout du moins d'un
point de vue extérieur). Elles dépassent le cadre du rationnel et procèdent d'une
connexion mentale, pas d'un processus de vie. Il s'agit d'une démarche mystique,
spirituelle (dans son sens philosophique) ou psychologique.
La Loi de l'Attraction prend ici toute sa dimension. Chaque être émet une
vibration, une pensée-énergie et lorsque deux d'entre eux se situent sur une même
fréquence vibratoire, l'alchimie opère.
Comprends cela, on ne fabrique pas l'amitié – tout au plus notre être intérieur en
crée-t-il les conditions – on on l'offre comme on la reçoit.
Offrir est l'antithèse d'acheter. L'amitié n'est pas à vendre, elle est partage.
Comme toujours !
Reste à la vivre comme une merveilleuse aventure.

91
Pose un regard lucide sur les évènements.
Si tu ne peux changer ce qui est arrivé
tu as le pouvoir de passer à autre chose.

Personne ne peut modifier le cours des évènements. À la rigueur, l'on peut créer
les conditions pour qu'ils ne surviennent pas.
Quand tu provoques quelqu'un tu crées les conditions du conflit. Le conflit est
l'évènement. Tu n'y changeras rien.
Par contre, si tu gardes ton sang-froid, tu te places à la périphérie et tu écartes de
toi le risque potentiel.
Cependant, l'évènement peut te rattraper. Il suffit que ton adversaire prenne la
provocation à son compte. Nouvel évènement. Tu ne peux pas décider qu'il n'existe
pas.
Ton seul pouvoir, en vérité, est de ne pas répliquer et de t'éloigner. Ta décision
ne modifie en rien la réalité (la survenue ou non de l'évènement), mais elle influe sur
son cours (les conséquences).
En passant à autre chose tu en auras fait un non-évènement.

Tu as ce pouvoir.

92
N'exclue pas le bonheur du cercle des possibles.
Plus qu'une idée c'est une vision
et cette vision te fera progresser vers le seul but qui vaille :
LA PLÉNITUDE.

Tout a été écrit sur le Bonheur, croit-on.


On le décortique, on l'analyse, on le décline sur tous les modes mais finalement,
on ne sait de lui que l'expérience que nous en avons eue.
Ma perception est que ce n'est pas une donnée quantifiable mais un état de
conscience évolutif. La preuve, nous nous en accommodons si bien qu'il devient une
habitude. Nous finissons par ne plus y prêter attention, un peu comme lorsque nous
passons chaque jour devant un site magnifique et qu'à force de l'intégrer à notre champ
de vision, nous négligeons de nous émerveiller.
Tant que nous le gardons dans le viseur, il reste un incitateur de progression. Il
se vit au quotidien mais est une motivation pour le futur. "Je serai heureux" est une
profession de foi, une invitation aux jours heureux, un horizon vers laquelle on tend.
C'est une bonne raison pour ne pas se soustraire à son appel.
Ce n'est pas dire que le Bonheur est inaccessible, il existe par les effets
bénéfiques qu'il apporte, par ses conséquences positives sur nos existences. Cependant,
ce n'est pas dans sa réalisation qu'il joue son rôle essentiel, c'est dans les promesses
qu'il porte.
Pendant que nous cheminons sur ses traces, notre âme et nos pensées se situent
à un tel niveau de vibration et d'harmonie qu'il faut lui reconnaître une faculté unique :

Le pouvoir de plénitude.

93
Offre ta main à qui est dans la difficulté,
offre ta compassion à qui souffre,
offre ton sourire à qui pleure :
La vie te retournera mille bénédictions.
LA PLÉNITUDE.

Nous en revenons toujours aux mêmes considérations d'humanisme.


Nous devons apprendre à nous détacher de notre individualisme pour aller vers
ceux qui nécessitent notre compassion.
Il en va de notre conscience et de notre humanité. Plus encore, de l'Humanité.
As-tu remarqué comme le simple fait de ralentir le pas à hauteur d'un démuni,
de lui adresser un petit bonjour assorti d'un petit signe te retourne des flots de gratitude.
Si, en plus, tu lui apportes une modeste assistance (une pièce, de quoi manger, etc.), tu
deviens une lumière dans son désespoir.
As-tu noté comme accompagner de ta présence, par exemple, une personne dans
la détresse te comble d'allégresse ? Juste parce qu'elle t'a remercié pour ton soutien.
As-tu observé enfin combien immense est la reconnaissance du faible que tu
défends face au fort ? Nous pourrions décliner les exemples à l'infini.
Ton comportement n'attend aucun retour mais celui-ci aura toujours un effet
boomerang.
Le soulagement de la souffrance est gratifiant pour celui qui en bénéficie et
source de joie pour celui qui offre.

Donne, tu recevras, je n'ai rien inventé.

94
Pour être heureux, rien de plus simple :
DÉCIDE DE L'ÊTRE !

Cessons de vouloir, décidons !


Être heureux est une exigence légitime. Nous ne connaissons personne qui
réclamerait le contraire.
Cependant, j'enfonce une porte ouverte, vouloir le Bonheur ce n'est pas
l'obtenir.
Tu dois prendre ton existence en main et lui offrir les conditions optimales
pour réaliser ton souhait. Tu n'as pas le luxe d'attendre pas plus que tu n'as celui de
compter sur la chance pour satisfaire ta quête de Bonheur.
Tu devrais tenter cette expérience :
Chaque matin, au réveil, dis-toi : "aujourd'hui sera une belle journée".
Tu démarres du bon pied, tu as le sourire, tu es serein et confiant. Miracle de
l'autosuggestion ou victoire de l'esprit sur le corps ? Il n'empêche, tu attaques la journée
avec la ferme intention d'empêcher qui que ce soit ou quoi que ce soit de se mettre en
travers de ta conviction.
Et cela fonctionne !
Tu ne me crois pas ? Essaie, tu seras surpris.
La force mentale fait des prodiges. Si tu en doutes, écoute les témoignages de
plus grands experts en psychologie humaine. Qui n'a jamais entendu dire que certains
malades aux cas désespérés ont vaincu les lois de la nature par leur seule volonté à
survivre ?
Et toi, pour une journée banale tu ne pourrais pas décider de ce qu'elle sera ?

Ne pense pas à être heureux, décide-le !

95
Je ne connais qu'une alternative au bonheur :
ENCORE PLUS DE BONHEUR!

Formulé de la sorte, cela paraît simple, non ?


En fait, cela revient à se poser les questions suivantes : puisque je suis heureux,
que me reste-t-il pour aller plus loin dans ma vie ? Dois-je me contenter de cela au
risque d'en oublier la saveur (rappelle-toi l'exemple cité plus haut au sujet du
merveilleux site dont tu ne perçois plus la beauté à force de le voir quotidiennement) ?
Qu'est-ce qui peut me refaire vibrer, retrouver les émotions qui m'ont mené à ce stade
d'euphorie ?
Le Bonheur n'est pas un fait acquis, il est une étape, il exige que nous le
sublimions.
Mais je suis heureux, protesteras-tu, que demander de plus ?
Progresse ! Sors de ton cocon, donne-toi de nouveaux challenges, tourne-toi vers
l'extérieur, ne te satisfais jamais de ce qui est acquis ! Nourris-toi des autres.
Autour de toi évoluent des êtres humains qui n'ont pas ta chance. Donner un peu
de ton temps, de ton amour et de ton Bonheur ne te dépouillera pas, cela t'enrichira.
À la différence du riche qui désire toujours plus de richesses, uniquement pour
lui-même, tu acquerras davantage de Bonheur par simple retour de ce que tu auras
apporté aux autres. Le Bonheur est à la fois but et conséquence.

Oui, encore plus de Bonheur…


pour eux, donc pour toi.

96
L'adversité existe, accepte-la.

Il y a des situations de vie inévitables, appelons-les "les vents contraires".


Il n'est pas imaginable de se mettre un sac sur la tête en se disant que si on ne les
voit pas c'est qu'elles n'existent pas. La maladie, l'échec, le défaut d'argent, le
désamour… ces mésaventures comme tant d'autres portent la signature de l'adversité.
Je l'ai écrit plus avant, tu n'as aucune prise sur l'évènement lorsqu'il survient, tu
n'as de pouvoir que sur la réaction que tu auras face à lui.
Alors, quand surgit l'adversité, ne la nie pas, accepte-la, non parce que tu es
fataliste mais parce que tu es lucide.
Ne dis pas : "je ne t'ai pas vue", pense : "tu es là, je te regarde en face, tu ne
m'inquiètes pas, tu n'es qu'un contretemps". Affirmant cela, tu affrontes l'adversaire
avec tes propres armes : la force d'âme, la confiance, l'optimisme, le stoïcisme.
En acceptant les épreuves, tu les démystifies, tu les intègres à ta vie comme des
impondérables auxquels tu opposeras tes facultés d'adaptation.
Ne ferme pas les yeux, ne te lamente pas, ne sois pas une victime consentante.

Un guerrier ne se rend pas sans avoir combattu.

97
Avant de faire la paix avec les autres
réconcilie-toi avec toi-même.

Quelques lignes plus haut, j'ai développé la pensée suivante : commence par
t'aimer toi-même.
Nous abordons ici la même thématique, celle de l'auto-estime.
Ce sujet aurait pu être traité en premier lieu. S'aimer soi-même passe par un
examen de conscience au cours duquel il convient de mettre sur la balance, d'un côté
ses points positifs, de l'autre ses points faibles. Une fois identifiés ces derniers, reste à
les accepter. À partir de là, nous aimons qui nous sommes.
La réconciliation avec toi-même se situe exactement à cet instant.
En paix, tu portes un regard clairvoyant sur toi-même et sur ton comportement
envers ceux qui ont souffert par ta faute.
Pendant de nombreuses années, j'ai rompu tout contact avec ma famille. J'étais
certain d'avoir forcément raison, tant il m'était facile de trouver les justifications à ma
colère.
Le temps passant (celui de la sagesse ?), j'ai fait mon autocritique. Et si j'avais
tourné le dos pour les mauvaises raisons ? N'avais-je pas péché par orgueil, par
aveuglement, par manque d'amour ? J'ai fini par comprendre que le problème venait de
moi. J'ai chassé mes démons et me suis réconcilié, d'abord avec moi-même, ensuite
avec ma famille.

La démarche n'aurait jamais abouti si je n'avais pas appris l'humilité.

98
Le Bonheur n'est pas un mirage.
Si tu ne l'as pas encore rencontré
ne le cherche pas à l'extérieur mais au fond de toi.
Tu es son premier artisan.

Le Bonheur, encore lui !


Il hante mes pensées comme les insomnies ont rythmé mes nuits. En fait, l'on
passe d'une obsession à l'autre, mais l'idée du Bonheur est une drogue d'optimisme. Je
le consommerai chaque jour, à doses démesurées.
Le problème, chez les être humain, c'est qu'ils ne sont jamais rassasiés.
"Toujours plus !" est leur credo. Or, l'erreur consiste à toujours regarder du côté de
ses congénères et à raisonner en termes de comparaison. "Pourquoi Untel réussit-il ?
Pourquoi Untel est-il toujours dans une dynamique positive ? Tandis que moi…".
Ne passe pas ton temps à gravir des montagnes, à expérimenter des choses plus
étonnantes les unes que les autres alors qu'il y a en toi-même des ressources
insoupçonnées.
Tu l'ignorais ? Ton Bonheur est à portée de main. Il commence par toi, par les
belles vertus qui emplissent ton âme. Ne cherche pas chez l'autre ce que tu peux puiser
dans ton magasin du cœur. Au contraire, sers-toi à grandes brassées et distribue ton
trop-plein.
Il est là, ton Bonheur : dans ce que tu offres de toi !
Fabrique-le à partir du meilleur matériau qui soit : ton coeur.

99
Tu peux fermer toutes les portes du monde,
si ton cœur reste ouvert
alors tu es une bonne personne.

L'ermite vit à l'écart du monde. La carmélite se retire dans le silence. Le


voyageur solitaire se tient hors des foules en mouvement. Le croyant fait une retraite
pour se retrouver avec lui-même.
Chacun – pour une durée plus ou moins longue, sinon définitive – ferme sa porte
au monde.
Seul le misanthrope, par aversion du genre humain, verrouille sa porte et son
cœur. Tu diras de lui : "quel mauvais homme, il n'aime personne".
Les autres suivent une démarche personnelle, non égoïste, pour trouver leur
équilibre. Ils ne négligent pas le monde, ils l'observent de l'extérieur pour mieux le
comprendre. Cela peut paraître contradictoire mais en se tenant à distance, ils y
participent de l'intérieur. Leur esprit demeure à l'écoute des palpitations du monde.
Fermer sa porte n'est pas s'isoler, c'est simplement prendre du recul. Il n'y a rien
d'inutile dans cette démarche. L'inutile c'est celui qui vit parmi nous sans jamais
déverrouiller son cœur. Il nous encombre de ses mauvaises vibrations.
L'éloignement physique n'est pas celui du cœur !

Une bonne personne ? Si tu aimes, tu l'es.

100
Devenir meilleur c'est comme grimper
les quatre premiers barreaux d'une échelle qui seraient :
- la confiance
- L'estime de soi
- Le respect des autres
- l'amour des autres.

Toujours un peu plus haut, c'est un noble projet de vie.


L'image de l'échelle, avec ses quatre premiers barreaux, ne dit pas combien elle
en comporte. Et pour cause ! Il n'y a pas de limites pour celui qui cherche à progresser.
Celui-là sait qu'il y a toujours un ailleurs, un meilleur, autre chose de plus gratifiant.
Un peu comme "le savant sait qu'il ignore" (Louis Pasteur), il ne faut jamais cesser de
chercher, améliorer, repousser les frontières de la connaissance.
La première étape passe par la confiance, tant en soi qu'en ceux qui nous
accompagnent. Si tu doutes, tu te charges d'un handicap et tu te places dans l'hypothèse
de l'échec.
La deuxième, l'auto-estime, cousine de la confiance, est impérative. Quand tu as
une perception abîmée de ta personne, tu te situes dans la zone de dévalorisation. Qui
ne s'aime pas n'accède pas au stade supérieur, il ne possède pas les vertus pour
l'atteindre.
La troisième condition est inhérente à ton souci de l'humain. Le défaut de respect
t'isole. Ne t'y trompes pas, à un moment ou un autre, tu auras besoin de renfort. Négliger
les offres de service au prétexte que toi seul détiens la compétence est une marque
d'orgueil. Au premier écueil tu récolteras l'indifférence.
La dernière, l'amour des autres, indissociable de la précédente, suscitera les
bonnes volontés. Elles te pousseront sur la voie du développement personnel.

101
Tu ne peux te libérer de tes erreurs
ni être en paix ni progresser
si tu ne demandes pas pardon
à ceux que tu as fait souffrir.

Parlons d'humilité parce qu'il s'agit de cela.


Je n'ai plus aucun problème avec cette vertu. Il fut un temps où, imbu de ma
personne, uniquement accaparé par l'image que je projetais, je succombais à
l'intolérance, je répandais autour de moi les méfaits de mon orgueil et de mon égoïsme.
Je créais la peine et la douleur.
Aveuglé par mon mépris et mon incompréhension des autres, je vivais dans une
colère permanente.
Une rencontre m'a particulièrement mis sous les yeux mes fautes de
comportement et les blessures que j'infligeais. Cette personne, bénie soit-elle, a décelé
en moi la souffrance qui était à l'origine de mon tempérament et me l'a révélée. La prise
de conscience fut rude mais salutaire.
J'ai ravalé ma fierté, j'ai demandé pardon. La paix acquise, je m'efforce de
m'améliorer
N'attends pas que la personne providentielle se manifeste. Tu ne la rencontreras
peut-être jamais. Mais toi, tu peux aller à ta propre rencontre. C'est là où tu trouveras
la force du pardon. Derrière ton amertume, derrière ton mal-être, derrière ta colère,
n'as-tu pas quelque chose de peu avouable à te reprocher ?
N'as-tu pas blessé quelqu'un, n'as-tu jamais commis d'erreurs ?

L'humilité est salvatrice, les excuses libératrices.

102
Rien n'est jamais parfait.
La perfection est un objectif, pas une réalité.
Agissons pour le mieux, ce sera déjà bien.

Plus d'une fois au cours de mes propos j'ai souligné cette affirmation. La
perfection est une quête, utilisons celle-ci comme un levier pour poursuivre notre
perfectionnement sur les plans mental, humain et physique ou spirituel.
Le "merveilleux" n'est pas dans ce que nous rêvons d'atteindre mais dans ce
que nous accomplissons de bien. Tu détiens en toi les outils, ce sont tes actes et tes
actions positives. Utilise-les.
Je vois d'ici ton objection : "qui te dit que je ne suis pas égoïste, arrogant, ou
malfaisant ?".
Je te réponds : alors, je te regarde ; et si je trouve en toi l'une de ces marques
je te remercie. Oui, je te suis reconnaissant de me montrer ce que je ne veux pas être.
Eh bien, je t'invite à observer quelqu'un de ton entourage possédant les mêmes
caractéristiques que toi. Il y a fort à parier que ce que tu verras te déplaira. " Je ne suis
pas comme ça !" t'indigneras-tu.
Pour te le prouver tu chercheras ces gestes ou ces mots altruistes ou
respectueux que tu as eu, un jour, envers un être humain ou un animal ou la nature. Et
tu te retrouveras.
La vie t'a peut-être fracassé mais ce n'est pas une raison pour nier ta part
d'humanité. Elle est ton atout maître, tu l'avais simplement oublié.
Tu as su faire pour le mieux, tu le peux encore.

Et ce sera déjà bien.

103
Un véritable ami déshabille son cœur pour toi.
Un véritable ami accomplira des prodiges pour toi.
Ne lui demande jamais de transiger avec la vérité pour toi.

L'ami tentera l'impossible, déplacera des montagnes et se dépouillera pour te


soutenir. Il te parlera à cœur ouvert, même pour dire une vérité que tu ne souhaites pas
entendre. Comme tu le ferais en sa faveur.
L'amitié ne supporte pas la compromission. Elle est inconditionnelle, tant qu'elle
demeure conforme à la morale.
Si ton meilleur ami te demande de mentir pour le protéger ou si toi-même tu tais
la vérité pour ne pas le blesser ou le mettre en porte-à-faux, est-ce compatible avec les
principes que j'évoque ?
Bien sûr que non ! Tu n'agirais pas avec ta conscience, tu t'arrangerais avec elle.
La nuance est d'importance. La lâcheté de l'esprit est une faiblesse, la sincérité une
force.
J'ai évoqué un peu plus tôt l'histoire d'adultère de l'un de mes amis. Mon opinion
m'a valu de sa part quelques années de "mise au ban". Mon affection intransigeante m'a
finalement donné raison. Il a compris la réelle portée de mon désaveu.
Et toi, qu'attends-tu d'un ami ? Qu'il cautionne tes erreurs ou qu'il les pointe du
doigt pour ton plus grand bien ?
Et toi, quel ami es-tu ? Celui qui parle ou celui qui se tait ?
.

104
Le bonheur est fait de mille petites choses
qui te permettent d'en réaliser de grandes.

Les minuscules grains de sable forment les belles plages, je l'ai déjà dit.
Les millions d'êtres vivants et les millions d'éléments naturels forment notre
planète. Les millions de galaxies créent le Cosmos, etc.
Tout est immense à notre échelle. Tout est grand dans sa globalité.
Le Bonheur n'échappe pas à la règle.
Donne-moi un sourire, je me réjouirai. Offre m'en dix, je serai dix fois heureux.
Tout réside dans la multiplication des signes.
Je vis en Espagne après plus de deux décennies passées dans l'Est de la France.
C'est dire qu'avant mon expatriation, les conditions climatiques n'étaient pas aussi
favorables que celles d'aujourd'hui. Là-bas, pour une journée de beau temps j'en avais
trois plus rigoureuses. J'étais heureux une fois sur trois. Aujourd'hui, je me réjouis neuf
fois sur dix.
Les petits bonheurs répétés sont comme un gâteau que l'on savoure en plusieurs
fois. Le plaisir est prolongé.
Applique cette philosophie à ta vie. Répète le plus souvent possible les actes
positifs, même les plus anodins, tu verras le Bonheur se démultiplier.
La reproduction des petits pas fait les grands voyages.

Tu m'emboites le pas ?

105
Fuis la haine, la jalousie et la rancœur.
Elles empoisonnent ton cœur
et éloignent de toi les bonnes énergies.

Le pire des venins est celui qui distille la colère dans ton âme.
La haine, la jalousie et la rancœur ouvrent la porte aux mauvaises pensées et
scellent ton cœur. Par ailleurs, elles t'usent parce qu'elle dévorent ta conscience.
L'être en colère, jaloux ou rancunier perd son temps à se focaliser sur l'objet
de son marasme, au détriment de la quiétude d'esprit. Il se disperse en idées de
vengeance ou en plans malsains pour se donner la fausse satisfaction du soulagement
au lieu de se concentrer sur les bonnes raisons d'être en paix.
Je n'ai pas souvenir que mes pensées les plus sombres aient jamais résolu quoi
que ce soit. Au contraire, elles m'ont valu tant de nuits blanches !
Le poison était en moi, véhiculant ses effets néfastes, veillant à ne me laisser
aucun repos, physique et mental. Adieu les bonnes énergies, celles qui font aimer la
vie et progresser !
Se coucher en colère, se réveiller en colère, Qui aime ça ?
Que faire pour y remédier ?
Trois possibilités :
- soit ignorer puis passer à autre chose,
- soit pardonner puis laisser faire le temps,
- soit pardonner (surtout !) puis oublier si aucun retour n'est possible.

La décontamination de ton cœur passe par l'une de ces options.

Les attitudes négatives excitent les tensions,


la sérénité les apaise.

106
N'accepte dans ta vie que les ondes positives
et les personnes qui vibrent au moins au même niveau que toi.

C'est un fait avéré par les observations comportementales : les personnes


positives attirent celles qui évoluent sur la même longueur d'onde qu'elles.
C'est l'histoire de l'émetteur et du récepteur, ils doivent se situer sur la même
fréquence si l'on veut établir la bonne liaison. Dans le cas contraire, la communication
n'aboutit pas ou, du moins, les interférences sont telles que les échanges sont
inaudibles.
Nous fonctionnons sur ce même principe.
Au départ, il est possible que notre éducation (conditionnement) nous conduise
vers ceux qui ont bénéficié des mêmes enseignements. Ensuite, parce que la vie nous
permet de nous affranchir des barrières et parce que nous sommes ce que nous vivons
ou avons vécu, nous nous laissons guider par d'autres paramètres.
L'un d'entre eux est le rapport humain. Il nous permet de nous connecter aux uns
et aux autres.
Spontanément, nous n'exerçons plus nos choix dans notre "milieu d'origine"
mais dans l'instinct de notre cœur. Or, comme déjà expliqué, le cœur (ou l'esprit, ou
l'âme) est le siège de nos sensations. Il n'est donc pas étonnant que nous ne gardions
dans notre sphère relationnelle que ceux qui réunissent tout ou partie de nos aspirations,
pensées, manière d'être. Notre point de jonction s'effectue par l'intermédiaire des ondes
positives que nous nous adressons mutuellement. Nous nous reconnaissons.
Nous écartons de la même façon ceux dont l'influence, la philosophie ou les
agissements résonnent de manière néfaste, telles de mauvaises interférences.
Il n'est plus question d'origine ou de référence sociale, mais d'accord vibratoire.

Cherchez l'accord juste et les bonnes vibrations,


votre vie sera HARMONIE.
107
Si tu es capable d'amour et de bonté,
rien ni personne ne t'empêchera de changer le monde.

Quelle curieuse idée ! Ainsi, moi, avec mon modeste cerveau et ma vision
candide du monde, je pourrais influer sur son fonctionnement ? Je serais une sorte de
Super-Héros ?
C'est confondant de naïveté !
Attends, ami lecteur, nous ne parlons pas ici de tes qualités, nous parlons de
l'impact de tes actes et de l'état d'esprit dans lequel tu les accomplis. Nous situons ma
remarque sur un plan philosophique ou spirituel, pas sur celui des capacités ou des
moyens.
Penses-tu que Mère Térésa, sœur Emmanuelle ou Gandhi et tous les Sages
possédaient les outils et le bagage pour entreprendre leur œuvre ?
Ces êtres de charité ou de sagesse avaient en eux l'Amour, la conviction et le
désir de "faire bouger les lignes" d'un monde dont ils n'acceptaient pas les soubresauts
mortifères.
Au départ, ils ont initié un mouvement, par petites touches locales. C'est l'effet
"boule de neige" qui a généré la prise de conscience planétaire, c'est l'amplification par
la multiplication qui a contribué à l'amélioration des conditions de vie et au changement
de regard sur ceux qu'ils désignaient les "oubliés".
Mais ce serait oublier ces anonymes qui ont agi avec tout autant d'efficacité pour
le bien de l'Humanité. C'est le charitable qui protège le juif de la déportation, le
journaliste qui dénonce les exactions, le pauvre qui sauve une personne de la noyade…
L'Histoire ne retiendra pas leur nom, d'ailleurs le souhaiteraient-ils ? Mais, à leur
façon, ils ont changé le monde et tu sais pourquoi ? Pour la raison d'Amour.

Toi aussi, sois les petites mains de la grandeur du monde.

108
Égaie ton logement de couleurs joyeuses.
Quand tu t'entoures de belles choses, tu es heureux.
Quand tu es heureux tu t'entoures de couleurs joyeuses.
Cela s'appelle un cercle vertueux.

Il suffit de peu de choses pour apporter de la gaieté à notre vie.


Achète quelques objets aux teintes éclatantes, pourquoi pas quelques fleurs aux
couleurs chatoyantes ou des tableaux aux personnages ou aux situations cocasses.
Éparpille-les en chaque pièce de ton domicile, là où tes yeux pourront les rencontrer.
Si ton humeur est maussade, arrête-toi et contemple-les. Non seulement cela met
un coup d'arrêt, si court soit-il, à ta contrariété du moment, mais il n'est pas impossible
que cela t'apaise.
C'est la magie des couleurs.
Quand tu es dans d'excellentes dispositions, tu prends spontanément ces mêmes
mesures, n'est-ce pas ? Tout va bien pour toi ? Ta décoration intérieure en est le reflet.
Et, qui sait ? En prévision d'heures moins réjouissantes, tu auras pris les devant.
Comme une musique triste attise la tristesse tandis qu'une musique joyeuse
engendre la bonne humeur, un logement terne assombrit l'atmosphère tandis qu'un
logement aux touches colorées allège ton esprit.
La manière dont tu ressens physiquement les choses influe incontestablement
sur ta psyché (ton mental, ton "moi", ton conscient et ton inconscient).
Les objets inanimés, à défaut d'avoir une âme, ont un pouvoir, celui de mettre
des couleurs dans la tienne.

109
Le seul excès acceptable est d'avoir dans le cœur
plus d'amour que de haine.

En toutes choses l'abus est néfaste, dit la sagesse populaire.


En toutes ?
À chaque montée de haine tu dois opposer l'arme d'attraction fatale : un excès
d'Amour.
Jamais personne ne pourra te reprocher d'être plus riche que pauvre. L'Amour et
une richesse dont tu dois en permanence chercher l'accroissement. La haine est une
privation. Aimerais-tu vivre dans le dénuement quand l'abondance te tend les bras ?
Pour ma part, aucune hésitation, je réclame l'excès d'un merveilleux sentiment
contre le déficit du cœur.
Pour une fois, être sous dépendance a du bon. Avec l'Amour, il n'y a jamais de
"trop", il n'y a que du dépassement de soi-même. Si le prix de l'amende pour un trop-
plein de sentiments est la suppression de la haine, non seulement je paie la facture mais
j'accepte d'en payer le double pour cause de récidive.

Une dernière chose : tu as un seul droit de haine, celui de la haine.

Ne t'en prive pas !

110
Ne change pas pour plaire aux autres.
Change pour devenir un meilleur "toi".

Sans conteste, le regard des autres a son importance. Nous souhaitons qu'ils nous
apprécient. Mais préfèrerais-tu qu'ils le fassent pour la personne que tu es ou pour celle
qu'ils voudraient que tu sois ?
L'enjeu est le suivant : eux ou moi ?
Si je change pour eux, je me perds car je me déshabille de ma véritable identité,
je me compromets avec les valeurs qui sont les miennes. Je suis MOI avant tout, pas
question de me renier.
Par contre, tout en restant ferme sur mes convictions, rien ne m'empêche de
changer sans vendre mon âme. Le changement n'est pas prostitution. C'est une volonté
de modifier ce qui doit l'être pour vivre en harmonie avec soi-même.
Ton (ta) fiancé(e) te demande de renier l'un de tes amis parce qu'elle le déteste.
À quel renoncement serais-tu prêt ? À ton ami ou à ton amour ?
Dans le premier cas, ce n'est pas une concession, c'est une démission.
Dans le second, ce sont tes principes.
Changer ? Oui mais pour une réelle valeur ajoutée, pas pour un rabais. On te
respectera pour ton intégrité, pas pour ta docilité.

À vouloir trop plaire, à tout prix, tu ne grandis pas, tu régresses !

111
L'Amour n'est ni un moyen ni un objectif.
L'amour est un chemin vers l'Humanité heureuse.

Mais quel rabat-joie !


Bien sûr que si, l'Amour est un moyen. Je veux être heureux…
Bien sûr que si, l'Amour est un objectif. Je veux le trouver…
D'accord avec toi si tu le circonscris à ta seule personne.
Cependant, n'est-ce pas faire un peu preuve d'égoïsme ? Ce sentiment est-il ton
exclusivité ou n'a-t-il de sens que si tu le répands autour de toi ? D'où la seconde partie
de ma réflexion.

L'amour est un chemin…


Suivre un chemin, c'est avancer, partir d'un point pour arriver à un autre. Avant
d'attindre l'objectif, il y a le parcours. Ce trajet est le moyen d'y parvenir. L'Amour est
un ami. On n'utilise pas un ami comme on manie du matériel !

… vers l'Humanité heureuse.


Là est la cible. Diffuser le bonheur devrait être un leitmotiv, comme lorsque tu
consacres ton énergie à réussir dans tout ce que tu entreprends.

Connais-tu plus merveilleux rêve collectif que celui d'une Humanité en paix et
heureuse ?
Ton propre Bonheur en dépend.

112
Quand tu rencontres la personne qui a le don de te révéler à
toi-même et qui sublime en toi ce que tu as de meilleur,
n'oublie pas de bénir la femme qui l'a mise au monde.

Quand une personne t'apporte les clefs oubliées de ta maison, tu la remercies et


c'est naturel. Cependant, elle t'a simplement donné le moyen d'ouvrir ta porte.
Lorsqu'une personne te donne la possibilité de surpasser tes faiblesses, de
prendre conscience de ce que tu peux t'améliorer, de ta capacité à grandir pour, à ton
tour, te tourner vers les autres, elle te rend plus qu'un service. Elle t'offre une révélation.
Elle est comme le fruit d'un arbre. Si cet arbre donne un bon fruit, quelle que
soit sa robustesse, il faut le respecter. Ce que l'on ne distingue pas toujours ce sont les
racines. Ce que l'on ne connaît pas ce sont les origines.
Qu'importe !
Le réalité est la suivante : derrière chaque être il y a une mère.

Bénie soit-elle.

113
La manière dont tu grandis,
ce que tu crois, ce que tu veux,
qui tu aimes, ce que tu es :
tout vient de toi.

Pour être plus exact, tout vient de l'intérieur de toi.


Ne crois pas que les personnes ou les éléments extérieurs sont ceux qui font de
toi qui tu es réellement. Ils apportent leur pierre à l'édifice et c'est déjà beaucoup.
Ce que tu es c'est l'essence-même de ta construction et de ta croissance. Tes
premiers pas dans l'existence sont guidés par ton environnement familial et ton
éducation. Tu ne peux pas en permanence t'y référer pour justifier de ta personnalité.
Tu es parvenu à l'âge adulte à partir de tes souvenirs, en t'appuyant sur tes
expériences et sur la base de ce que ton esprit aura validé comme étant tes certitudes.
Ce que tu exprimes ou ce que tu fais, ce que tu crois ou ce dont tu rêves, qui tu
fréquentes et surtout qui tu es, sont le résultat de ce que tu as pioché à droite et à gauche
au fur et à mesure de ton évolution. Tu restitues des années d'apprentissages en les
transformant en identité personnelle.
Je l'ai déjà exprimé ici, tout vient de l'intérieur. Certes, en premier lieu tout part
de tes parents. Ceux-ci t'ont accompagné dans ton cheminement et t'ont donné des
leviers pour pousser ta vie vers le meilleur. Ensuite, viennent les amis et les relations.
Ils ne sont pas tes créateurs, seulement tes supporteurs.
Tout vient de toi, n'en doute jamais.

114
Quand la vie est généreuse avec l'un(e) de tes amis(es),
réjouis-toi.
Son bonheur est la clef de ton bonheur.

Appelons cela la sincérité.


Prenons un contre-exemple :
Tu traverses une période compliquée, rien ne te sourit. Dans le même temps, ton
ami vole de succès en succès, d'heureuses nouvelles en heureuses nouvelles.
Le bonheur est communicatif. Laisse-toi emporter par ce tourbillon positif qui
l'enveloppe. Te sachant dans la tourmente, il voudra t'entraîner dans son sillage et fera
son maximum pour ne pas t'abandonner à ton marasme. Peut-être se rappelle-t-il qu'un
jour tu as agi de la sorte lorsque le bon sort était dans ton camp et les mauvais aléas
pour lui. Ou bien, pense-t-il qu'en cas de vents contraires il pourra compter sur ton
soutien.
La question ne se pose pas quand tous les deux vous évoluez dans des conditions
identiquement favorables.
L'amitié est antinomique de la jalousie. Si spontanément tu te fais une joie de le
savoir heureux, il en sera si ému qu'il n'aura de cesse de te tirer vers le haut, avec lui et
pour toi.
Le bonheur est comme une pluie d'étoiles filantes, ricochant d'un cœur à l'autre.

Laisse-toi éclabousser.

115
Quand tu rencontres un ANGE
respire profondément, souris-lui et dis simplement :
"je suis désolé, j'aurais dû croire plus tôt en toi.

As-tu rencontré un Ange ? Y crois-tu, au moins ?


L'Ange n'est pas cette représentation spirituelle ou mythologique que les écrits
saints et les légendes nous décrivent. Je te parle d'êtres humains dont la présence te
rassure, dont les mots te conseillent et dont le sourire t'apaise.
Alors oui, sans le savoir tu en as croisés, ne serait-ce qu'un seul, en découvrant
à tes côté quelqu'un qui s'est un jour penché sur toi.
Il intervient avant-même que tu n'aies songé à lui faire appel. Il te sent dans
l'attente, te sait dans le questionnement et t'accroche par le cœur avec bienveillance.
Puis, à force de patience et de compassion, il te révèle à toi-même.
L'Ange qui te réconforte, parfois-même au-delà de ta conscience, est à la fois
protecteur et guide. Entre lui et toi s'opère une fusion.
Pour ma part, cet Ange je l'ai rencontré mais j'ai perdu le contact par
aveuglement. Il voulait me guérir de mes démons, mais vois-tu, il n'y a pas de malade
qui se soigne s'il ne le désire pas lui-même.
Ne commets pas la même erreur. Ton Ange ne fait pas des miracles, il t'invite à
faire de ta vie un miracle. Il n'est pas ton ennemi mais il a ses limites. Rappelle-toi, je
parle d'un être humain.
Ton pire adversaire c'est toi, quand l'orgueil, l'indifférence et l'ingratitude
t'habitent. Quitte tes habits de malheur et appelle-le.
En toute humilité.
Et qui sait… ?

116
MAINTENANT se savoure dans l'immédiat,
MAINTENANT ne pleure jamais HIER,
MAINTENANT ne craint pas DEMAIN.

Notre problème est le suivant : soit nous nous accrochons à notre passé soit nous
nous inquiétons de notre futur.
Le passé nous interpelle à travers ce que nous avons vécu de bon ou de mauvais.
Dans un cas comme dans l'autre, surgissent soit la nostalgie soit le remord. Aucun n'est
vraiment productif. La nostalgie te renvoie à ce que tu as vécu de meilleur par rapport
à ce que tu vis en ce moment. Le remord te rappelle, avec sa cohorte d'images sombres,
tes erreurs et tes fautes. Le seul intérêt est de t'appuyer sur l'un ou l'autre pour t'aider à
te transformer.
L'avenir n'offre aucune certitude. Comment sera-t-il ? Existera-t-il ? Pessimiste
ou optimiste, tu n'auras ta réponse que lorsque tu le rencontreras. Ce jour-là, il
deviendra ton Maintenant. Avant, il s'appelle espoir ou inquiétude. Le premier n'est
rien d'autre qu'une béquille, le second un chemin de croix.
Ne gaspille pas ton énergie à pleurer sur HIER qui n'existe plus ou à craindre
DEMAIN qui n'existera peut-être pas. MAINTENANT est ton unique réalité, le pont
qui relie l'un à l'autre.
Emprunte-le avec confiance, d'une rive à l'autre il est ton garde-fou.

MAINTENANT tout va bien !

117
Le premier des Dons
c'est celui d'aimer.

"Don" possède deux significations.


La première, je l'écris en minuscule, est la capacité innée à accomplir quelque
chose. La seconde, avec une majuscule, est synonyme d'offrande.
Cela tombe bien ! L'Amour aussi.
Aimer est à la fois une faculté que nous portons en nous depuis notre naissance
et la volonté d'offrir notre cœur. L'une (innée) est constitutive de notre être, l'autre
(volonté de donner) est révélatrice de notre âme.
Le don d'aimer, en tant que talent, est par essence commun à chacun d'entre nous.
Qui n'a jamais aimé ses parents, son enfant, un homme ou une femme ? On ne nous l'a
pas enseigné, nous l'avons en nous.
Le Don de l'Amour, en tant qu'offrande, est un acte délibéré. Tu aimes ou tu
n'aimes pas. Tu donnes ou tu ne donnes pas.Ton cœur est un distributeur – mais pas
automatique ! – auquel s'approvisionnent ceux qui ont faim d'Amour.
Nous avons tous en nous, je le répète, la capacité d'aimer, mais avons-nous celle
de l'offrir et de le transmettre ? Entre don et Don, la sémantique fait la différence. Il y
a ce que nous avons et il y a ce que nous faisons.
Je sais ce que j'ai (le talent, la capacité : je peux) ; je sais ce que je fais (le cadeau,
l'offrande : j'agis).

Les deux réunis forment un couple merveilleux :


le DON d'Amour.

118
Le remède au doute :
- soit la foi en Dieu,
- soit la foi en l'homme,
- soit la foi en la vie,
- soit la foi en toi-même.

Fais ton choix, ou mieux : prends le lot complet.

La foi n'est pas uniquement affaire de mysticisme. Elle est un acte de confiance
absolue. Je crois en une divinité, en quelqu'un ou en quelque chose.
La foi est le premier rempart au doute. Sans elle, tu ouvres la porte à l'angoisse,
à l'inquiétude et à la dévalorisation. Avec elle, tu forges tes convictions, tu souscris une
assurance pour le meilleur.
Croire c'est avancer, douter c'est stagner. Peu importe sur qui ou sur quoi repose
ta foi, elle a seulement besoin d'un point d'appui.
- Dieu par exemple renforce ton idée que la "vie après la vie" ou "la vie après la
mort" est une perspective réconfortante. Tu y crois ? Quelle chance !
- L'homme quant à lui est ton propre reflet. Vois ce qu'il accomplit de bon et
prends-le pour modèle. L'homme bon indique le bon chemin, au besoin il
t'accompagne. Tu n'es pas seul !
- La vie, pour sa part, est un indicateur précieux. Regarde autour de toi, tu
trouveras les raisons de te réjouir comme l'on se réjouit d'une merveilleuse croisière.
Elle est un voyage aux mille surprises. Oublie les coups de vents, après eux la mer est
calme.
- Toi, enfin. Tes ressources sont infinies, comme le sont les pouvoirs du mental.

Tu es ILLIMITÉ !

119
Chaque main tendue vers celui qui demande de l'aide
est un geste qui le réintègre dans son humanité.

Quel que soit l'individu que tu croises, il est respectable. Ne le juge pas sur sa
différence ou sur sa condition, accepte-le comme tu souhaiterais que l'on te considère.
Et s'il te demande assistance, une aide, une présence, un conseil, une attention,
etc. ne tourne pas le dos. Tu le renverrais à ce qu'il traverse de pire, la solitude et la
déshumanisation. Il deviendrait quantité négligeable, l'objet inutile dont on se
débarrasse.
Est-ce cela être un humaniste ?
Une main tendue est un signe fort, celui d'une personne disant à l'autre : "je t'ai
vu, je sais que tu as besoin de moi, me voici". En l'intégrant à ton existence tu lui
signifies qu'il appartient à la famille humaine.
En lui rendant la dignité tu lui donnes l'espoir, tu lui insuffles l'esprit de
combat, la force de se remettre debout.

Tu deviens lui, il devient TOI.


Vous êtes UN.

Et si ton seul geste ne suffit pas, appelle des renforts, mobilise les énergies,
alerte les bonnes âmes. Entouré de ces manifestations d'intérêt, le souffle lui reviendra.

Vainqueur par K.O. : l'Humanité.

120
Lorsque tu ne contrôles pas ce qui se passe dans ta vie
il te reste le pouvoir de contrôler comment y réagir.

Parfois les choses nous échappent ou nous tombent dessus sans que nous
puissions les éviter. Le premier réflexe est de faire front, de tenter de reprendre le
contrôle ou de parer le mauvais coup. Malheureusement, il arrive que nous ne trouvions
pas la parade. Nous sommes dominés par l'évènement. Dois-tu t'acharner ou
abandonner ?
L'entêtement est non seulement improductif mais il te détourne de tes autres
priorités et sape ton moral. Tu perds ton discernement et tes forces. Il faut apprendre
à connaître tes propres limites. Le renoncement est un aveu de défaite. Tu peux
reconnaître ton impuissance mais pas ta déroute. Il existe des forces qui te sont
supérieures, ce n'est pas être faible que l'accepter.
Lutter ou rendre les armes… Être têtu ou lâche…. Je n'ai donc aucune marge de
manœuvre ? Analyse la situation à partir de ton esprit et non de tes émotions. Il te reste
la capacité de réaction, non ? Alors, RÉAGIS ! C'est ta manière de répondre qui
compte, pas un combat inutile ni la capitulation.
Quand une montagne se révèle infranchissable, ne l'attaque pas de front, quand
un éboulement obstrue la route, ne dissipe pas ton énergie à retirer les pierres une à
une. Décide de contourner l'obstacle. Et s'il n'y a pas d'autre voie pour passer de l'autre
côté, c'est que le destin t'envoie un message : l'autre côté n'est pas pour toi.
Tu veux que je t'indique une méthode ? Passe à autre chose, non par défaut mais
par choix. Choisir c'est décider, décider c'est prendre les choses en main, c'est diriger
sa vie.
Quand tu ne contrôles pas ce qui t'arrive, pense que tu as d'autres choses tout
aussi importantes à faire et décide de les accomplir. Choisir c'est renoncer (André
Gide).
Mais tu renonces à une option pas à toi-même !
121
La véritable force consiste
à ne pas ignorer ses faiblesses.

De la même façon qu'il est nécessaire de bien connaître son ennemi, il est
essentiel d'identifier tes faiblesses.
David contre Goliath. Le faible contre le fort. Le premier était chétif, le second
était un colosse. L'un avait le cerveau, l'autre les muscles. Mais, alors que Goliath se
limitait à sa force brutale, David avait admis son handicap et utilisé son intelligence
pour le compenser.
Nous sommes tous des David.
Nous le sommes face à certaines personnes qui possèdent le pouvoir, l'intellect,
les relations ou la position sociale. Nous le sommes par rapport à certains aléas de la
vie (la maladie, l'accident, le coup du sort, la malveillance, la haine, la jalousie, etc.).
Mais nous ne sommes pas des victimes !
Puis, quand tu connais tes point faibles, travaille pour les surmonter, fais-en un
objectif d'amélioration. Ou bien, utilise-les comme des leurres pour mieux créer la
surprise.
Une fois tes faiblesses identifiées et, si possible éliminées, tu n'as plus qu'à
mesurer tes forces et… à les rassembler.

122
Il n'y a pas de "bon" moment pour trouver le bonheur.
Il y a LE moment.
Peu importe quand il arrive.

L'impatience ! Surtout celle du Bonheur…


Personne ne songerait à te la reprocher puisque, comme toi, chacun a hâte de le
trouver.
Pourtant, s'il est une attente qui ne répond pas à la notion de délai et encore moins
aux ordres de nos désirs, c'est bien le Bonheur. Un chien dressé peut revenir au coup
de sifflet de son propriétaire, le Bonheur n'a qu'un maître : le temps qu'il se donne.
Rien ne sert de l'exiger, il se présente sans préavis, sans rendez-vous. Obtenir ce
que l'on veut quand on le veut n'a pas la saveur de ce qui t'arrive comme une belle
surprise. Ne dit-on pas que le plaisir est dans l'attente ? Alors, patience !
Considère le jour de ton anniversaire. Tu auras ton cadeau, tes appels
téléphoniques, ton message ou ta carte de vœux. Rien de plus attendu (sinon la surprise
éventuelle du cadeau proprement dit).
À présent, le facteur sonne à ta porte et te délivre un colis. Il t'est adressé par cet
ancien ami avec lequel, la mort dans l'âme, tu étais fâché depuis des mois. Un pas vers
toi, un geste de paix, une forme de présentation d'excuses ? Qu'importe ! Plus rien ne
saurait surpasser ta joie que cet évènement. La parenthèse heureuse accapare tes
pensées et inonde ton cœur.

Le voici LE moment, ton moment.

123
Les belles histoires rencontrent toujours les belles histoires;
Les belles personnes rencontrent toujours les belles personnes.
C'est la Loi de l'Attraction.

Que n'a-t-on pas dit, écrit, entendu et lu sur "la Loi de l'Attraction" !
Ainsi, l'énergie de l'un rencontrerait celle de l'autre par un simple phénomène
d'écho vibratoire, juste parce qu'on évoluerait sur une même fréquence ?
Mais parfois les contraires s'attirent, n'est-ce pas ?
Les contraires s'attirent si et seulement si l'un et l'autre se situent au même
niveau. La démonstration est simple : regarde-toi dans un miroir. Ton reflet est
exactement à l'inverse de ton vrai visage. Ce qui est à droite apparaît à gauche (tes
yeux, tes oreilles). Pourtant, si tu t'approches de quelques pas tu colleras ton visage
contre ton image sur le verre. ATTRACTION. Ce n'est pas la différence visible qui
crée la jonction, c'est le niveau.
Celui qui est en bas regarde celui qui est en haut. Tant que l'un ne se positionne
pas au niveau de l'autre, chacun se regarde mais jamais ne se rencontre. Parce que ni
l'un ni l'autre n'observe le même plan.
Si tu es dans une dynamique positive ou négative, tu ne fusionneras qu'avec celui
qui sera sur la même que toi. L'autre, celui qui est en bas quand tu es en haut, à droite
quand tu es à gauche, tu ne pourras que le croiser.
Tu sais ce qu'il te reste à faire : vis de belles choses, sois une belle personne, tu
attireras les belles choses et les belles personnes.
La Loi de l'Attraction, disais-je.

124
Ce n'est pas abandonner que partir.
C'est accepter le signe qu'il est temps de passer à autre chose.

Il est parfois vital de rompre les amarres.


La décision se prend pour toutes les raisons imaginables. En effet, quel que soit
le motif de ton départ, il n'est qu'un prétexte. Ta conscience (ou ta raison ou ton cœur)
donne l'ordre.
Sois attentif au signal qui te dit : "Pars !". Il t'indique qu'il est temps d'emprunter
une autre route à la rencontre d'autres expériences.
Tu n'abandonnes pas, dans le sens ou tu baisses les bras ; pas plus que tu
n'abandonnes quelqu'un ou quelque chose. Tu passes à autre chose parce que c'est ta
vie qui t'appelle.
"Pourtant, je l'aime cette personne, pourtant je l'aime mon travail, pourtant je
l'aime ma ville !".
Je ne dis pas le contraire, mais es-tu si satisfait ? Pourquoi donc es-tu attiré par
les sirènes d'ailleurs ? Une opportunité professionnelle, une relation aimante mais
compliquée (eh oui ! l'on peut s'aimer sans savoir vivre ensemble), le désir de
progresser pour toi-même, etc. Tout, absolument tout se justifie.
Mais rends-toi à l'évidence : tu es ta seule priorité, pour le meilleur.
Écoute le signal.

Et lance-toi.

125
Sème l'Amour,
tu moissonneras le Bonheur.

Le climat et la bonne santé du sol peuvent être exceptionnels, il n'y a de bonne


récolte que par la qualité de ce que l'on sème.
L'accès au Bonheur répond aux mêmes critères. N'aie aucun doute, tu es le
jardinier de ton cœur. Plantes-y les bonnes graines, celles qui produiront le meilleur de
toi. Le souci de l'humain, la passion et l'intérêt pour les autres, en un mot "l'Amour"
que tu donneras sera gage d'une production de qualité.
L'Amour est l'expression de ton âme. Ce qui est en toi c'est ce que ton esprit y
aura planté. Ce qui en sort, c'est ce que ton cœur aura fait croître. De l'intérieur vers
l'extérieur, de toi aux autres, ensemence.
Vient alors le temps de la récolte.
Voici une traduction concrète du processus que je décris :
Un pêcheur lance son filet dans une zone qu'il sait poissonneuse. Il est peu
probable qu'il rentre bredouille. Lance le tien, chargé d'Amour – tu sais qu'autour de
toi l'Amour existe en quantité, n'est-ce pas ? – il serait étonnant qu'il ne revienne pas
chargé de Bonheur.

Bonne moisson ou bonne pêche !

126
Souris aux autres malgré ton chagrin,
soutiens tes amis même si toi tu as besoin d'aide,
sois disponible même si tu préfères être seul.
DEVIENS UN COMBATTANT DE L'AMOUR !

Pas facile d'être ouvert aux autres quand on voudrait se replier sur soi-même.
Nos soucis nous isolent et nous rendent aveugles, nous préférerions que l'on se
penche sur notre mal-être au lieu de nous solliciter. La douleur rend égoïste.
C'est négliger un détail d'importance : en face de toi la souffrance existe aussi,
elle a besoin d'écoute. Inverse ton point de vue, mets-toi à la place de l'autre, prends
ton humanité sous le bras et sors de ta cellule de protection.
À t'intéresser au sort des autres, tu gagnes sur deux tableaux.
Se concentrer sur une autre cible que toi-même te distrait de ta préoccupation du
moment. Peut-être découvriras-tu un tourment ou une situation beaucoup plus graves
que les tiens ? Dans tous les cas, tu apprendras à relativiser tes problèmes. Il y a tant
d'attentes ailleurs ! Tu es si utile…
Par ailleurs, en te préoccupant d'un autre souci que le tien tu entames, à ton insu
vraisemblablement, le processus de ta guérison personnelle. En effet, quand tu auras
apporté ton aide, quel qu'en soit le résultat, tu prendras conscience de ta capacité à
écouter, à comprendre et à accompagner.
Et un changement se fera soudain. Car tu viendras de répondre à ta propre
problématique.
Alors, pourquoi ne pas t'appliquer ces conseils que tu viens de prodiguer ?
Pourquoi ne pas faire tiennes les solutions que tu as mises en oeuvre ? Tu aimes l'autre
et cela fonctionne. Aime-toi comme si tu étais lui.

L'amour n'est pas un combat mais il a besoin de soldats.

127
La famille est la béquille sur laquelle tu t'appuies
pour te relever après la chute.

Nous avons tous besoin d'un point d'appui pour rester debout lorsque nous
défaillons, pour nous rappeler au bon sens quand nous perdons la tête. Quoi de mieux
que la famille ?
Elle est le rocher auquel tu t'accroches dans la tempête, ton point de repère
lorsque tu es en perdition. Elle te connaît si bien ! Attentive et affectueuse, elle te
nourrit de son amour et t'offre la chaleur de son refuge.
Parce qu'elle t'aime, elle sait t'écouter avec compréhension, sait faire preuve
d'indulgence. Mais, par ce même amour, elle te parle sans concession, avec fermeté au
besoin, car l'affection ne transige pas avec la vérité.
Elle te rappelle si nécessaire tes priorités et t'enseigne que tout combat difficile
– la vie en est un – ne se mène pas tout seul.
Réconfortante et rassurante, elle répond présent au premier signal et tu sais
pouvoir puiser dans sa solidité et son équilibre la force d'âme qui te manque. Elle a été
l'incubateur de ton développement, elle saura être le régénérateur de ta force morale.
Comme l'arbre tire sa vitalité de ses racines, retrouve ton énergie dans les tiennes.

Aucun arbre ne survit sans ses racines.

128
Les regrets se repaissent des échecs,
des erreurs et du temps perdu.
la nostalgie se nourrit de souvenirs
heureux, tendres et apaisants.

Sans hésiter, laisse circuler en toi les sensations qui te procurent de la tendresse
et t'apportent le sourire. Et chasse celles qui t'attristent.
Les regrets obscurcissent ton âme et te tirent vers le bas. La nostalgie éclaire ton
cœur de ses images attendries, elle te rappelle combien la vie est précieuse et
bienfaitrice.
Entre l'angoisse et la confiance il y a l'espace qui sépare l'enfer du ciel. Il est
aussi fin qu'une feuille de papier à cigarettes car ton mental évolue sur le fil du rasoir.
Observe un funambule. Le moindre coup de vent est une menace. Trois choses
lui font tenir le cap : sa concentration, sa volonté et son balancier.
Comme lui, choisis de te concentrer sur ce qui te maintient sur l'axe idéal. Ce
sont tes doux souvenirs qui t'indiquent la bonne direction et t'empêchent de sombrer.
Puis, aie la conviction que rien de mauvais n'arrivera parce que tu possèdes la
force de résister aux vents contraires. Vouloir, c'est pouvoir !
Enfin, vis en accord avec ce que te dicte ton cœur, ne te disperse pas en
expériences hasardeuses. Tes échecs et tes erreurs de parcours l'ont été, ne les reproduis
pas. Tu perdrais l'effet de contrepoids.
La nostalgie est ton balancier, elle te tient en équilibre.

À l'ombre des regrets préfère la clarté de la nostalgie.

129
Tu découvres la vraie beauté des autres
quand chacune de tes pensées, chacun de tes actes
est guidé par ton cœur.

Un cœur bon et aimant est clairvoyant. Il ne se positionne pas en critique


circonspect de la nature humaine mais en découvreur de talents.
Animé des meilleures intentions et à l'écart de tout parti-pris, laisse-toi guider
par ta soif de découverte et par la conviction que ce qui est beau et bon chez l'autre l'est
forcément pour toi.
Ne l'observe pas par le prisme du préjugé ou de la jalousie mais par celui de
l'amour. Nous sommes conditionnés par nos repères sociaux et nos valeurs éducatives,
nous sommes dépendants des informations de seconde main. Fais-toi ta propre opinion,
sur le terrain et en toute impartialité. L'éclairage indirect ne donne qu'une vision
imparfaite, il dessine des contours et des ombres mais ne révèle rien d'essentiel. Il te
donne une impression. Exige la certitude.
Pour cela, laisse agir le plus fidèle de tes alliés, ton cœur.
Débarrassé des pensées parasites, regarde ton voisin, embrase-le de ton énergie
et de tes ondes positives, agis envers lui avec de louables intentions. S'il est animé
d'intentions honnêtes et doté des vertus humaines, philosophiques et / ou spirituelles
qui t'habitent, tu aimeras sa beauté parce que tu te retrouveras en lui.

Sans cœur, ta vie est-elle possible ?

130
La différence entre
celui qui doute et celui qui a des certitudes ?
Le premier tourne en rond, le second avance.

Être en mouvement ou faire du surplace dépend de la manière dont nous


appréhendons notre vie. Dit d'une autre façon, soit nous attendons que quelque chose
intervienne pour nous décider soit nous préférons entreprendre. À la condition que l'on
ne prête pas le flan à l'attentisme, synonyme d'indécision.
Tout, encore une fois est affaire d'incertitude ou de résolution. Ceci dit, il n'y a
pas une attitude qui prévale. Parfois, il est judicieux de prendre le temps de la réflexion
avant de s'élancer. Parfois, l'esprit d'entreprise donne des ailes.
L'indécis reçoit les informations mais est incapable de se mettre en mouvement.
En fait, il peut faire un pas… mais en arrière ! Le doute lui envoie une majorité
d'indications pessimistes au détriment de celles qui l'incitent à franchir le cap. À force
de tergiversations, il finit par renoncer, son manque de confiance en lui-même et la
dépréciation de sa propre image deviennent ses premiers ennemis, le condamnant à
l'immobilisme.
Le déterminé se place dans le sillage de ses certitudes. Il accepte les challenges
sans s'arrêter aux objections, les siennes comme celle des autres, conscient que le fait
de ne pas agir ne lui apportera aucune réponse et beaucoup de regrets. Et tant pis s'il
doit commettre des erreurs, elles lui serviront pour l'avenir.

L'un stagne (ou recule), l'autre progresse.

Et toi, tu bouges ou tu tournes en rond ?

131
Il ne s'agit pas de se taire
mais de ne pas toujours parler.
Mesurer ta parole fera de toi
celui que tout le monde écoute.

Une anecdote pour commencer.

Au cours de ma carrière militaire, j'ai occupé la fonction de recruteur pour


l'armée de terre française. À ce titre, j'ai animé des conférences pour présenter mon
métier, essentiellement en milieu scolaire.
Lors d'une intervention, un élève particulièrement bavard monopolisait
l'attention de ses camarades, parasitant mon propos. Le choix était celui-ci : le rappeler
à l'ordre ou… me taire.
La dernière option fut gagnante. N'entendant plus ma voix, la classe s'est tournée
vers moi, laissant le perturbateur à sa péroraison. Lorsqu'il a soudain compris que tous
les regards de ses camarades étaient dirigés sur moi qui le fixais en silence… nous ne
l'avons plus entendu.
En appliquant cette méthode en d'autres occasions, j'ai réalisé le pouvoir du "non
mot" en certaines circonstances. Allant au-delà du simple fait de capter l'attention,
l'économie de paroles te place au-dessus de la mêlée et de la cacophonie.
Tout à coup, l'on te regarde, tout à coup l'on te "constate". Tu deviens en quelque
sorte celui qui laisse parler, celui qui écoute, celui qui prend du recul, celui qui réfléchit
avant de "dire". Ta parole et ton avis comptent.
Sans t'en douter, tu avez pris rang parmi les "communicants".
Même un volubile comme moi y est parvenu.

Le silence parfois parle fort.

132
Apprendre c'est savoir,
savoir c'est pouvoir,
pouvoir c'est avancer.

En règle générale, nous passons environ un cinquième de notre vie à recevoir


l'enseignement, de nos premiers pas à notre dernière cycle de formation scolaire et / ou
professionnelle.
Au-delà, les obligations de vie nous entraînent dans un tourbillon laissant peu de
place à l'apprentissage, hormis celui de l'expérience. Pourtant, certains, plus avisés ou
plus curieux ou plus avides de connaissances, poursuivent dans cette voie.
On apprend dans les livres, on apprend son outil de travail (la formation), on
apprend des autres ou de la vie. Tout est dans la démarche. Suis-je prêt à recevoir
l'information qui me fera progresser ?
Inscris-toi dans cette dynamique du savoir. Ton "grenier" de la connaissance te
fournit les atouts, tes outils de vie, à condition que tu en fasses bon usage. Pour ton
bien et celui des autres, pour rester connecté à tes semblables. Le savoir fait de toi le
"connaissant", celui qui sait.
De cette légitimité découle le pouvoir. Je ne parle pas du pouvoir qui donne la
puissance mais de celui qui te confère le niveau d'expertise. Cette compétence t'autorise
l'audace de progresser, le courage de pousser les portes, la force d'avancer.

Ne quitte jamais le chemin de la connaissance,


c'est celui de la vie.

133
L'échec, ce n'est pas de ne pas réussir,
c'est de n'avoir pas essayé.

Échec… Quel mot sinistre ! Il draine son cortège de faux-pas, de renoncements


et de déceptions. Mais il pose aussi la vérité suivante :
Échouer fait partie de tout parcours, cela participe même de notre construction.
C'est l'un des "chemins initiatiques" par lesquels l'existence atteint le seuil de la
perfection.
Ce qui serait catastrophique serait de t'immobiliser, sans entreprendre, par
crainte de l'accident. En réalité, ce serait là ton premier échec.
Ce que tu ne réussis pas est l'indication de ton seuil de capacité maximale, pas
un défaut d'intelligence ou de volonté. Tout le monde ne peut pas être vainqueur, en
revanche chacun peut tenter de l'être. À chacun ses limites. Avoir essayé t'apprend à
les tester, à les identifier, pour mieux te connaître.
Ne rien faire te sera toujours reproché. Oser, défier, pousser tous les murs que tu
peux, slalomer entre les obstacles, qu'importe le résultat ? La conscience tranquille, tu
pourras dire "au moins j'ai essayé".
Ne pas réussir ici c'est réussir ailleurs.
Alors, change d'objectif, tant d'autres t'attendent !

134
Tu crois avoir tout perdu ?
Non !

Il te reste l'essentiel : TOI !

Il arrive que le malheur s'acharne sur certaines personnes au point qu'elles se


laissent couler. Il leur semble qu'il n'existe aucune solution, qu'elles sont au bout de
leur vie. N'attendant que le pire, elles se rendent. "Tout est fini ! pensent-elles, personne
ne peut rien pour moi". Personne ? En es-tu sûr ?
Voici une évidence : quelqu'un ne t'abandonnera jamais, TOI !
Quoi qu'il arrive, ne renonce jamais à l'être que tu es, à ton corps et à tes pensées.
Égaré par le malheur, ne te déconnecte pas de ta propre existence.
J'ai eu l'occasion de le préciser un peu plus tôt : TOUT VIENT DE TOI. Faut-il
encore que tu fasses l'effort de te pencher sur toi-même et de réintégrer ta propre
conscience.
Les ressources de l'être sont insoupçonnées.
Dans les années 30, Henri Guillaumet, célèbre pilote de l'Aéropostale française,
se trouva pris dans un ouragan au-dessus de la Cordillère des Andes et ne trouva pas
l'issue pour franchir la montagne. En panne de carburant, contraint de poser son avion,
celui-ci s'écrasa. La neige, le froid, l'altitude, la faim et la fatigue le condamnaient.
Pourtant, il puisa dans son esprit les raisons de se battre : "Ma femme, si elle croit que
je vis, croit que je marche. Les camarades croient que je marche. Ils ont tous confiance
en moi. Je suis un salaud si je ne marche pas". Durant cinq jours et quatre nuits il
marcha pour ne pas s'endormir. Le sommeil c'était la mort. Seul au monde, sans autre
recours que lui-même et ses pensées, il survécut à l'enfer.
"Ce que j'ai fait, jamais aucune bête au monde ne l'aurait fait" (Henri Guillaumet)

Tout est perdu ?


Non !
Tu es INARRÊTABLE.

135
Pardonne aux autres.
Eux-aussi, à leur manière, par leurs erreurs et leurs trahisons,
ont contribué à faire de toi la personne que tu es devenue.

Nous avons tendance à retourner notre reconnaissance à ceux qui nous ont
encouragé, aidé et accompagné dans notre parcours de vie. Et c'est chose normale.
Et nous méprisons facilement ceux qui nous ont mis des bâtons dans les roues
ou n'ont jamais cru en nous. Même chose pour ceux qui nous ont causé du tort.
Pourtant, leur antagonisme compte tout autant que celui de nos supporters. Ils nous
servent d'aiguillon.
Somme toute, mieux vaut une critique féroce que l'indifférence.
Lorsque j'ai écrit mon premier roman, j'ai répondu à un traumatisme
d'adolescence. En effet, mon père considérait que je n'avais jamais l'étoffe d'un
"intellectuel". Ma plus grande désillusion fut le moment où il se moqua ouvertement
de mes premiers écrits.
Bien des années plus tard, à l'heure de la retraite, j'ai donc rédigé mon premeir
roman, non dans l'optique d'être reconnu comme écrivain mais avec une seule
obsession : " je vais lui montrer ce dont je suis capable". Qu'il en soit remercié, sans
lui, cet ouvrage, comme les suivants ainsi que le Danse ta vie n'auraient jamais vu le
jour !
De même a-t-on ironisé sur mon engagement dans l'armée, doutant de ma
capacité à accepter toute hiérarchie, moi le rebelle à toute autorité. Et pourtant, j'y ai
fait un parcours de près de quarante années !
Oui, non seulement je remercie mais je pardonne à chacun de mes contempteurs
leur scepticisme et leurs opinions dissuasives. J'y ai puisé les motifs de ma réussite et
les ressources qui ont fait de moi aujourd'hui un "homme debout".

136
Le souffle de l'Amour est plus fort que celui de la rancœur.

À première vue, cela sonne comme une contre-vérité. Il semble que le


ressentiment et la rancune prennent un abonnement "longue durée" dans nos pensées.
À la différence de l'amour que le temps érode (force de l'habitude, sentiment de
confort, atténuation de la passion, etc.), la rancœur s'alimente de sa propre négativité.
Au fur et à mesure elle s'amplifie au point de devenir obsessionnelle. Qui n'a jamais
expérimenté cette sensation ?
Mais rien n'est perdu. L'Amour prend d'autres chemins, plus subtiles. S'il ne dure
pas pour certains d'entre nous, il revient sous une autre forme, avec une autre personne,
toujours comme une nouvelle chance.
Par-dessus-tout, lorsqu'il surgit, il nous fait regarder le monde avec joie et
espérance. Il chasse nos sombres pensées, nous inculque même la capacité
d'indulgence. Et tu sais pourquoi ? Parce que rien ne peut abattre une âme heureuse.
L'Amour rend sourd aux sirènes de la haine.
C'est comme si un immense soleil envahissait ton univers, en dispersait les
ombres et te rendait amnésique de tes précédentes horribles et néfastes expériences. Et
laisse-moi te dire ceci : il y a une différence majeure entre les effets de la rancœur et
ceux de l'Amour.
La rancœur, dont je disais qu'elle s'accentue jusqu'à te hanter, est une affaire
personnelle qui ne s'adresse qu'à ton esprit intérieur. Elle vient de dehors et se glisse
en toi. Elle s'appuie sur ton ego.
L'Amour part de ton intérieur vers l'extérieur, de ton cœur vers celui des autres.
Il n'a pas d'ego, il est universel. Il ne demande qu'à se répandre. Son souffle est plus
fort, par son effet démultiplicateur.

L'Amour ne manque pas de souffle.

137
Derrière la fausse-modestie
se cache la gangrène de l'orgueil.
Accepte les éloges lorsqu'ils sont mérités
mais ne laisse jamais ton ego t'aveugler.

La fausse-modestie est l'antichambre de l'orgueil, l'ego en est le gardien.


À travers cette fallacieuse attitude l'on cherche à se démesurer, à réclamer des
autres un supplément d'admiration. Cette posture dit de toi que tu ne t'aimes pas au
point de demander aux autres de t'aimer car ta confiance en toi est réduite à son
expression minimale. Tu as besoin que l'on t'en convainque.
Recevoir les éloges est un exercice qui met à rude épreuve ta simplicité. Certains
même ne les acceptent pas, jusqu'à les fuir. La discrétion a aussi ses excès.
Lorsqu'ils sont justifiés, ils sont un cadeau que l'on doit apprécier ne serait-ce
que pour remercier ceux qui nous en gratifient. Il n'y a aucune honte à se réjouir des
remerciements, aucune gêne à les accueillir avec le sourire.
Mais s'il est un comportement à proscrire, c'est celui qui consiste à donner le
signal inverse, celui d'une humilité factice, dans l'unique but d'entendre davantage de
louanges.
Encore ! Encore ! semble être le message. Prends garde à ne pas sombrer dans
ce piège. Il finirait par te nuire.
Ceux qui te remercient n'aiment pas que l'on joue avec leur gratitude, ils n'en
auront pas la prochaine fois. Pire, ils pourraient se demander si ce que tu as accompli
procède d'une démarche sincère ou d'une quête éperdue de considération.

Prends ce qu'on te donne, n'exige pas davantage.

138
La peur est, avec l'esprit de combat et l'Amour,
l'autre moyen d'apprendre à se surpasser.
La peur n'est pas une faiblesse.
Elle est un révélateur.

Face à la peur, il existe deux réactions.


La première, naturelle et instinctive, te fait te recroqueviller, t'enfermant dans
une tour défensive. Personne ne peut te blâmer, chacun l'a éprouvée, chacun a eu au
moins une fois le même réflexe.
J'ai peur de me faire agresser, j'ai peur de me retrouver au chômage, j'ai peur que
la personne que j'aime se détourne de moi. En acceptant cette peur comme une fatalité,
ton esprit te pré-positionne dans le camp des défaitistes. Quand tu l'intègres sur un plan
strictement émotionnel, tu te laisses hypnotiser, tu te bloques, tu recules. Faisant cela,
tu favorises les conditions de ton malheur. Et si celui-ci advient, tu penseras :"je le
savais, je l'avais bien dit !".
Réveille-toi !
La deuxième attitude, celle que je te propose, bouscule ta nature. Observe la peur
comme on regarde un obstacle, non comme une émotion mais comme un fait tangible.
Je l'accepte parce qu'elle est indissociable de moi… et je l'utilise. Quand je la prends
de face, sans état d'âme, j'en fais une arme de combat. Je refuse d'y succomber car je
sais qu'elle ne me quittera plus jamais.
Je vois en elle un stimulant, un message fort : je suis un insoumis, je ne me laisse
pas dicter ma conduite. Et je convoque mes ressources mentales, mes forces morales
et mon auto-estime. Pour une fois, je regarde devant moi, pas en moi.
La peur est un état psychologique, tu es une personne physique.
L'être physique vit, l'émotion le révèle.

139
Sois le héros de ta propre vie !

Nous sommes tous des héros… dans nos rêves les plus fous.
Mais si ! En fait, qu'est-ce qu'un héros ? Un individu qui accomplit des actes hors
du commun, pour le bien de ses semblables, qui sauve des vies ou combat les injustices.
Cela ne te rappelle rien ?
Souviens-toi.
Ce mendiant à qui tu as apporté un sandwich. L'ami que tu as défendu. Cette
vieille dame dont tu as porté le sac à provisions. Ce handicapé à qui tu as cédé ta place
dans l'autobus. Ce chat que tu as recueilli, nourri et adopté.
Ce ne sont pas des actes banals. La compassion, l'altruisme et l'Amour ne sont
pas banals ! Ta vie non plus.
Ton comportement traduit les merveilleux pouvoirs qui sont en toi. Ils révèlent
que tu as fait de ta vie un engagement. Et ça, c'est ton choix. Quand tu agis en faveur
d'autrui, tu combles ta vie de mille grâces, tu en fais un miracle. On attend du héros
qu'il accomplisse des miracles.
Rappelle-toi :
Tu es un héros.

140
Quand tu es en accord avec toi-même,
le monde t'appartient.

Être en accord avec soi-même, être en paix avec soi-même… c'est ce que nous
pouvons nous souhaiter de mieux. Et quand nous le sommes, qu'en faisons-nous ?
Tu es heureux et fier de qui tu es, sûr de tes envies et de tes choix ? Alors, je me
répète : qu'en fais-tu ? Ne te contentes pas de si peu, tu deviendrais une personne repliée
sur elle-même, sans aucune perspective, sans intérêt.
Le monde, la vie, les gens ne sont pas une vue de l'esprit. Ce que tu ignores c'est
ton pouvoir de bienfaisance sur eux. Ne sois pas PERSONNE mais QUELQU'UN. L'un
est inutile parce qu'inexistant, l'autre est tout puissant par sa présence et ses actes.
Le monde t'appartient, non dans un sens possessif mais comme une possibilité
d'agir sur lui, de l'améliorer et d'en faire le terrain de jeu du Bonheur.
Je vois que tu ne me crois pas ?
Combien de millions de personnes ont retrouvé l'espoir et le goût de vivre grâce
aux interventions des bienfaiteurs de l'humanité ? Les Sages, les scientifiques, les
mystiques, les philanthropes mais aussi les anonymes au cœur charitable ont intégré le
monde et ses malheurs à leur destin personnel, ils se le sont approprié pour apporter
justice, compassion et Amour. Sans le révolutionner, ils en ont fait un terreau et ce
terrain fertilisé a produit de merveilleuses fleurs.
Il dépend de toi de l'entretenir et d'en multiplier les fruits. Le meilleur jardinier
du monde ne peut rien s'il ne possède pas les bons ingrédients. Être en accord avec toi-
même en est un. Le monde est ta terre. Ne la laisse pas en jachère, on ne laisse pas
dépérir sa mère nourricière. Sinon, comment pourrais-tu continuer à être en paix avec
ta conscience ?

141
Le chemin est long, souvent tortueux, parfois insupportable.
Ne doute jamais :
tu finiras par trouver le succès.

Je me suis souvent demandé pourquoi tout paraissait compliqué.


Erreur ! La vraie question était : pourquoi est-ce que je complique les choses ?
Et cela a modifié radicalement le regard que je portais sur mon existence. J'ai
fini par comprendre que j'avais peur. Je raisonnais en termes de risques au lieu de
penser aux belles choses qui pouvaient m'arriver.
Te voici devant un recruteur. N'aborde pas l'entretien la peur au ventre, ne
redoute pas les questions pièges. De toute façon, elles sont inévitables. Mais présente-
toi armé de ton énergie et conscient de tes talents. Sois convaincu de ta capacité à
séduire. Ce n'est pas l'entretien qui est long, ce n'est pas l'interlocuteur qui est tortueux
et ses questions ne sont pas insupportables. C'est toi et ta propension à compliquer les
situations par crainte de l'échec.
Prends le temps de l'intériorité, retrouve en toi tes qualités et tes vertus. Si ! Si !
Tu n'en manques pas. Apaisé et serein, tu communiqueras des ondes favorables,
propices à susciter l'intérêt et la sympathie.

La Loi de l'Attraction, encore et toujours !

142
L'espoir est nécessaire
pour qui veut avancer.
Mais l'espoir n'est rien sans la volonté d'entreprendre.

L'unique obstacle entre un souhait et sa réalisation, c'est toi.


Tu rêves de… autrement dit, tu te places dans une perspective, tu as l'espoir de…
et ensuite ? Tu attends… ?
Secoue-toi ! Entre dans l'action, sans délai.
Je rêve de trouver un emploi. Tu ne l'obtiendras que si tu te remues pour le
débusquer. Je rêve de trouver l'Amour. Tu y parviendras si tu vas au-devant des autres.
Je rêve d'un monde meilleur. Commence par en faire partie, ne te cloître pas dans ton
confort.
En d'autres termes : AGIS !
Le dialoguiste de cinéma français Michel Audiard disait, non sans humour, cette
vérité: "un intellectuel assis va moins loin qu'un con qui marche". Ton souhait est
l'expression de ton intellect, ou de ton esprit si tu préfères. Lève-toi et transforme-le
par ta marche en avant.
Il n'est pas dit que tout soit réalisable. Il est dit que rien ne l'est dans l'attentisme.
Sais-tu ce que l'on dit aussi ? "L'avenir appartient aux audacieux, à ceux qui
cherchent, qui prennent des risques" (Raymond Vincent).

Que risques-tu à essayer ?

143
J'ai un message pour toi :
L'idée court que nous pouvons être heureux.

Une idée ? Une rumeur ?


Bien sûr que non ! Juste une façon de me moquer gentiment de ceux qui en
douteraient.
Je tiens à insister sur le fait qu'être heureux n'est pas un effet de pure rhétorique
mais la conséquence d'un cheminement personnel. Le plus extraordinaire c'est que ce
parcours ne dépend que du temps et de l'énergie que tu lui consacreras.
Cela manque de clarté ?
Quand tu te noies dans tes obligations professionnelles, quand tu te disperses
dans tes activités journalières, quelle part laisse-tu à tes sentiments et à ton harmonie
intérieure ?
Romps le rythme, surtout modifie ton regard sur tes priorités. Change d'angle de
vue sur tes attentes personnelles. La course que tu mènes a pour objet la réussite ou la
réalisation de ton confort. Même si ton objectif est légitime, il n'est pas une fin. Pose-
toi la question suivante : tout ça pour quoi ?
Voici une réponse : la véritable finalité est le Bonheur, le tien et celui des tiens.
Le plus difficile est d'échapper à ce que nous faisons de mieux, la routine. Elle
anesthésie la réflexion, interdit de regarder au-delà du quotidien, au-delà de tes réelles
aspirations.
Le Bonheur est tout sauf une habitude. Il est la quête incessante et renouvelée de
celui ou celle qui a confiance dans la vie et foi dans ce qu'elle apporte de merveilleux.

Es-tu au courant ?
Tu peux être heureux.

144
Le silence est ton ami.
Il t'écoute sans jamais t'interrompre.
Il est là, près de toi, il ne te juge pas, ne te critique pas.
Tends l'oreille :
il murmure à ton âme les réponses dont tu as besoin.

Je me connais deux amis fidèles, les animaux et le silence. Leur point commun
est la discrétion.
Quand tu entres "en silence" tu es identique à la personne qui se retire dans un
monastère pour trouver dans la quiétude des lieux et dans la méditation les réponses à
ses questions existentielles.
Éloigne-toi par moments du brouhaha du monde ou, si tu ne le peux pas, n'y
participe pas. Tu constateras alors combien tes sens intérieurs s'aiguiseront, amplifiant
ta capacité d'introspection.
Pour cela, le silence est le compagnon parfait. Il est la résonnance de ton humeur
et le reflet de ton âme. Il est le réceptacle de tes pensées intimes et de tes
questionnements. Il est impartial parce qu'il n'est ni procureur ni accusateur ni censeur.
Pourtant, il n'est pas le néant, il se remplit de toi ; il te parle, à sa manière, si tu
y prêtes attention. Exprime-toi comme tu te confierais à un ami imaginaire.

Le silence est l'écho de ta conscience.

145
Observe le monde avec amour,
tu imprègneras ton cœur d'espoir et de joie.
Tu deviendras toi-même
un "ÊTRE DE LUMIÈRE ".

J'ai déjà évoqué l'effet boomerang. Il s'agit ici d'une variation, dans notre
dimension humaine, du "donnez, vous recevrez".
Regarder le monde d'un œil aimant c'est poser sur lui ta bienveillance, ta
compréhension et ta gratitude. Parlant du monde, j'inclus ceux qui l'habitent.
Par exemple, respecte l'environnement, il te retournera la meilleure qualité de ce
qu'il produit. Honore la création, elle n'aura de cesse de t'offrir la gamme de ses beautés.
Aime tes semblables, leur amour te reviendra.
La séduction, dans sa valeur philosophique, est un échange. Séduis par la
sincérité de tes sentiments comme tu lancerais une invitation à des amis. Ils accourront
et ne manqueront pas de te rendre la politesse. C'est ainsi que cela fonctionne.
Reçois ces Dons comme autant de sources de joies ; ils illuminent ta vie.
Imprègne-t'en comme le ferait une éponge. Et, comme par magie, chacun autour de toi
distinguera l'aura qui t'enveloppe d'une énergie positive et communicative.

Te voici "Être de Lumière".

146
Crois que tu es destiné à de grandes choses
parce que le rêve est permis,
parce que le rêve est en toi.

Levons immédiatement le doute. Il n'y a pas de "petites" victoire, il y a des pas


en avant qui te font devenir "grand". Être "grand" te fait accomplir de grandes choses.
Y parvenir dépend uniquement de comment tu rêves ta vie.
La seule certitude que tu puisses avoir est que rien ni personne ne peut t'interdire
le rêve. C'est lui qui te donne la motivation, l'envie et la force, trois moteurs
indispensables pour accomplir les choses.
Tu rêves de créer une association caritative ? Mais il y en a tellement ! Personne
ne s'y intéressera ! Tu ne disposes ni d'appuis ni de moyens ? Ce n'est pas comme cela
que ça commence généralement. Bien sûr, la notoriété ou la position sociale sont des
atouts. En France, les Restos du Cœur ont pu exister grâce à la célébrité de l'humoriste
Coluche, Emmaüs s'est développé grâce à l'audience de l'Abbé Pierre, ancien député
ayant conservé des appuis politiques. Mais pour un Coluche ou un Abbé Pierre,
combien d'anonymes, combien de "Justes" ont amorcé leur œuvre sans rien d'autre que
leur foi en l'humanité et leur bonne volonté ? Mère Thérésa, Sœur Emmanuelle ont
débuté dans le dénuement.
Possible, donc faisable. Pourquoi pas toi ? Commence par lancer ton idée auprès
d'un cercle d'amis, scrute leurs réactions et leur intérêt pour ton projet. L'un (ou
plusieurs) d'entre eux y adhéreront puis s'y investiront, à leur niveau. Petit pas pour un
grand rêve. Chaque "prescripteur" participe à l'effet boule de neige. Alors, pousse les
portes, emporte les convictions. Aie foi en l'homme mais surtout aie foi en toi.
Ton rêve présente l'avantage d'être gratuit tout en t'enrichissant. Regarde-toi avec
humilité mais regarde-toi !

Parce que le rêve c'est TOI.

147
Ce qui nous arrive, en bien comme en mal,
est opportunité de nous réaliser en tant qu'êtres humains.

J'ai une grande sympathie pour ceux qui parviennent à transformer tout ce qu'ils
touchent en valeur ajoutée. Je m'explique :
Tu es en bonne santé, tu as une famille extraordinaire, un métier qui te comble.
Comme tu n'es pas un égoïste, tu répercutes tout ce gain positif sur ton entourage,
familial, professionnel, relationnel. En cela, tu es un "humaniste". Tu sais
instinctivement que ta part d'humanité réside dans ton rapport à l'autre.
Mais quand les choses vont mal, comment peux-tu garder ce cap ?
Une maxime, certes servie à toutes les sauces, répond à l'interrogation : "ce qui
ne me tue pas me rend plus fort" (Friedrich Nietzsche).
Facile ! me diras-tu, mais on ne résout pas les problèmes à renfort de citations.
Et tu as raison… et tu as tort. Mais attends ! Voudrais-tu me faire croire que, quelle
que soit la complexité de la situation, il ne te reste pas un peu d'intelligence et beaucoup
d'expérience ?
Tu es le seul maître de tes réactions face à l'adversité. Bâtis ton être humain en
considérant ton malheur ou ton échec non pas comme une "catastrophe" mais comme
un signal. J'ajoute, puise dans l'épreuve le "nouveau souffle", la dynamique nécessaire
pour affirmer ta dignité. "Je ne laisse pas la vie dicter ma conduite, j'accepte l'épreuve
mais je ne lui laisse pas le pouvoir, je me révolte".
Eh oui ! L'échec ou le malheur sont des catalyseurs d'énergie destinés à te
rappeler à ton identité. Subir c'est renoncer au sublime et rejoindre les rangs de la
médiocrité.

Tu n'es pas médiocre, tu es humain.

148
Parfois la vie est cruelle envers toi.
Mais que sais-tu de la souffrance des autres ?
Va vers eux, compatis, aide, aime.
Ton fardeau te paraîtra soudain moins lourd.

Nous avons tous notre lot de de douleurs. Notre problème majeur consiste à nous
focaliser sur ce qui nous touche sans supposer un instant que pire douleur puisse frapper
d'autres personnes.
Lève la tête, balaie du regard ceux qui t'entourent. Cet homme qui sort du Bar a
peut-être un cancer, cette femme qui fait ses courses a peut-être perdu son mari, cet
enfant qui joue au football dans la cour d'école porte peut-être en lui la culpabilité du
divorce de ses parents.
Imagine que tu es en consultation chez ton médecin pour une affection grave. Il
traite ta maladie mais savais-tu qu'il se débat lui-même contre ce même mal qui te
ronge ? Et si tu le sais, n'est-il pas plus efficace de s'épauler mutuellement ?
Sors de ta coquille de victime, transforme ton apitoiement sur toi-même en une
compassion envers les autres. Intéresse-toi à leur histoire.
Prendre conscience du malheur des autres, leur apporter ton soutien, quelle qu'en
soit la forme, c'est prendre tes distances avec le tien. Il est bon parfois d'aller au-delà
de soi.

Regarde l'autre, oublie-toi un peu !

149
Ta vie n'est pas une loterie.
Fie-toi à ta raison ou à ton instinct.
Ce sera ton choix, ta décision.
Là où elle te mènera sera toujours source d'étonnements.

Nous sommes déjà assez confrontés aux aléas (hasards) de la vie pour ne pas y
ajouter d'incertitudes supplémentaires.
Il est une chose en toi qui n'appartient qu'à toi : ton instinct. Il peut te conduire
sur les bons comme sur les mauvais chemins, mais de tes décisions naîtront des
évènements. Tu n'es pas le hasard, ce sont les circonstances de la vie qui le sont. Autant
tu présides à tes choix, autant tu ne peux en maîtriser les conséquences. Au bout de la
route, un gouffre, une montagne ou une belle allée ?
Choisir de l'emprunter ou refuser de le faire c'est ta responsabilité. Jouer cela à
pile ou face, s'est te mettre à la merci de forces inconnues potentiellement
incontrôlables.
Ne mise pas ta vie sur un "on verra bien" mais sur "je décide de…".
Quand tu "décides" tu conserves ton libre arbitre (la non dépendance). Tu ouvres
ta conscience à deux voix : celle de la raison (réflexion) ou celle de l'instinct (le
ressenti). Préfère la surprise, heureuse ou non, découlant de tes options à celles,
heureuse ou non, résultant d'une circonstance extérieure indépendante de ta volonté.

La vie est pile et face (le haut et le bas, l'endroit et l'envers, le bien et le mal,
etc.).

Pas pile OU face.

150
Quand l'Amour et l'immensité se réunissent,
c'est la beauté de l'Univers qui s'adresse à toi.

L'Univers est une symphonie dont nous sommes la partition. La foi, dit-on,
soulève des montagnes, l'Amour, selon moi, porte l'Univers (appelle-le si tu préfères
Création, Grand Tout, ou limite-toi à notre bonne Terre, la démonstration vaut pour
elle).
Je n'ai pas la prétention de t'emmener dans une réflexion philosophique ou
métaphysique mais dans la considération que nous appartenons à quelque chose de plus
grand que nous.
Reprenons, si tu veux, l'image d'une plage.
Sur cette plage tu es avec l'être aimé. Il fait nuit, le temps est idéal, le ciel
scintille de millions de lueurs. Jamais l'expression "les amoureux sont seuls au monde"
ne t'a parue aussi exacte. Puis, laissant libre cours à tes pensées, celles-ci dérivent vers
l'immensité, tu t'y inscris comme l'on prend son ticket pour un tour de manège… et tu
voles. Dis-moi que tu n'as jamais, au moins une fois dans ta vie, éprouvé une telle
sensation de béatitude ou quelque chose y ressemblant.
Tu y es ? Ton esprit vient de s'égarer au-delà de ce que t'offre ton regard, au-
delà de ta réalité. L'être aimé se laisse à son tour porter par ton ivresse et te rejoint dans
le voyage.Tout est si beau, si démesuré si enthousiasmant. Tu viens d'obtenir ton
passeport pour l'incommensurable. Le sentiment d'éternité t'envahit. Tu te dissocies de
ton enveloppe charnelle, tu ne t'appartiens plus.
Tu es dans l'Univers, tu es de l'Univers, tu es l'Univers.
Et tout est beau.

151
Fais la paix avec les démons du passé,
Alors, un million de tonnes de bonheur embraseront ton âme.

Nous traînons derrière nous quelques comptes à régler, des histoires difficiles,
des souvenirs désagréables ou des remords qui nous retiennent dans le passé au lieu de
nous laisser nous diriger sereinement vers notre destin.
Retourne-toi sur ce que tu as été ou sur ce que tu as fait et prétends que c'est
faux. Une rupture violente, une amitié interrompue, un différend familial, un acte
inapproprié, un propos humiliant, une vengeance, un collègue victime de ta jalousie,
un mensonge, etc. que sais-je ?
La plupart du temps, nous balayons tout cela d'un sarcasme ou d'un geste
méprisant et nous le remisons au rayon des anecdotes à oublier. Mais tu sais qu'à la
moindre occasion le mauvais souvenir resurgira. En réalité, il ne te quitte pas, il
t'accompagne, il se dissimule, tu te le dissimules. Il ne te laissera jamais de répit.
Alors, tu n'as toujours pas le moindre cadavre dans le placard de ton existence ?
J'ai pour habitude, depuis ma "rédemption" de répéter : fais-la paix avec toi-
même, tu deviendras meilleur. Je te recommande la même attitude. Tes démons d'hier
font tout pour te tirer vers le bas. Aucun, jamais aucun ne te donnera l'occasion d'aller
vers le haut.
Boirais-tu dans un verre précédemment empli d'huile de foie de morue, sans
l'avoir préalablement rincé ? Poserais-tu un papier peint neuf sur un mur que tu n'aurais
pas nettoyé ?
Le passé est ce verre ou ce mur, il t'appartient de le nettoyer. Lave ton âme de
ses résidus puants.
Tu comprends ce que je veux dire…

Fais place nette au Bonheur.

152
La jalousie est un miroir déformant
qui te renvoie à ta propre laideur.
Réjouis-toi du bonheur des autres,
il finira par se répandre dans ton cœur.

Observe attentivement le visage et les signaux corporels d'un individu rongé par
la jalousie.
Les traits se creusent, les rides s'accentuent, le regard se durcit, la bouche
s'affaisse, le menton se raidit. Le corps suit le mouvement. Il se recroqueville. Seul un
champion de la dissimulation pourrait te leurrer, sauf si tu interceptes son regard. Lui
ne ment jamais.
Ce que tu viens de voir, c'est ce que perçoivent les autres de toi quand tu
succombes à ce sentiment. Le poison est en toi. Son antidote se nomme empathie.
Tu aimerais que le Bonheur t'ouvre sa porte ? fais-en sorte d'en trouver la clef.
En voici une : identifie-toi à celui qui est heureux au lieu de te comparer.
"Comparaison n'est pas raison" (auteur anonyme, XVIIIème).
Chasse de ton esprit toute critique ou déni. L'autre est heureux, qu'y pourras-tu
changer à part te détruire dans le désir de vengeance ? Persuade-toi de ce qu'il a mérité
ce qui lui arrive, parce que c'est juste. Et réjouis-toi, j'ai une bonne nouvelle : le
Bonheur existe ! Il est sous tes yeux à travers celui de l'autre. Cherche chez lui l'origine
ou l'explication de tout cela et emboîte-lui le pas, inspire-toi de son expérience.
Dis-toi que ce qui fonctionne pour lui a toutes les raisons de s'appliquer à toi.
Faisant cela, tu quittes peu à peu les chemins malodorants de la jalousie pour rejoindre
ceux embaumés des parfums de la joie.

Le Bonheur des uns fait le Bonheur des autres.

153
Aider les autres est noble.
Toutefois, prends garde de ne pas t'oublier toi-même.
Tu risquerais de te perdre.

J'ai exprimé un peu plus avant une opinion différente (regarde l'autre, oublie-
toi un peu). N'y vois pas une contradiction mais une perspective différente dans un
contexte distinct.
Tu t'investis auprès d'une association, d'un club, d'une confrérie, c'est une chose
admirable. Tu te démènes pour trouver les solutions, débloquer une situation, alerter
les décideurs, solliciter les mécènes, en d'autres termes tu es en mode "combattant de
l'Amour".
Les soldats n'en restent pas moins des hommes et doivent se ménager pour
affronter les luttes suivantes dans les meilleures conditions (le repos du guerrier).
À l'époque où je servais dans l'armée, nos instructeurs avaient un maître-mot :
se nourrir et se reposer sont aussi des actes de combat. À quoi sert de partir en mission
sans observer les temps de repas et de pause si tu arrives sur zone dans un état
d'affaiblissement tel que tu ne peux l'accomplir ?
De grâce, ne t'oublie pas au profit d'autrui. À terme tu ne serais plus performant
donc inutile, voire dangereux. Là n'est pas ton intention, là n'est pas l'objectif.
Un homme au summum de ses capacités réussit souvent mieux qu'un groupe à
bout de forces. Tu respectes les autres, ton implication en faveur de la dignité humaine
ou de l'intérêt collectif en est la preuve. Commence par te respecter toi-même ! Prends
soin de toi ! Ne te perds pas en route.

Donne du temps à ta vie.

154
Quand tu crois au pouvoir de l'Amour
tu peux convoquer l'impossible.

Dans les années 40, en France occupée par l'armée allemande, une belle histoire
d'Amour a bousculé l'impossible. Cette histoire est celle de mes parents, alors élèves
vétérinaires à Maisons-Alfort (banlieue sud-est de Paris). Les circonstances ont voulu
que l'un et l'autre soient séparés par les obligations militaires de mon père, lui envoyé
de l'autre côté de la "ligne de démarcation", en zone libre, ma mère étant bloquée en
région parisienne, en zone occupée. Or, mon père avait oublié le manuscrit de sa thèse
pour obtenir son diplôme de docteur vétérinaire.
N'écoutant que son Amour et son courage, bravant les interdits (il fallait un
ausweis, un laisser-passer), et les risques d'interception par la Gestapo ou la milice
française collaboratrice, elle fit le trajet de nuit, à vélo, emportant avec elle le précieux
document. Aller et retour : près de 120 kilomètres ! Exploit physique mais surtout
exploit de l'Amour au regard des risques encourus.
L'impossible est une barrière que notre esprit nous oppose, un frein que certaines
personnes, par inquiétude ou scepticisme, croient devoir nous imposer. Mais le cœur
ne raisonne pas ainsi, il s'affranchit des contraintes comme le torrent poursuit sa route,
indifférent aux obstacles de la nature.
Tu aimes ? Entends ton cœur, n'écoute que lui.
Que dire de plus ?

Laisse-toi porter par la puissance de l'Amour, tu gagneras.

155
Il n'y a de beau vainqueur que si l'adversaire est magnifique.
Plus ton combat pour devenir un homme sera intense,
plus fabuleuse sera la victoire de ta vie.

Je me souviens des propos du tennisman Rafael Nadal, à l'issue d'un match


titanesque face à Roger Federer : "le niveau de jeu était incroyable parce que sur le
court il y avait deux joueurs au sommet de leur tennis".
Voilà résumé ce qui doit t'attendre si tu désires de tout cœur devenir une
personne aux vertus irréprochables. Le développement personnel n'a et ne sera jamais
une tranquille promenade à travers notre monde et parmi tes semblables. Tu prendras
des coups, tu devras affronter l'adversité, enfoncer les idées préconçues, passer au-delà
des critiques, des incompréhensions ou des refus. Cent fois tu mettras un genou à terre,
cent fois tu reviendras plus déterminé.
Et tu poursuivras ta marche, confiant en tes possibilités, persévérant, inarrêtable.
Recevoir en cadeau une voiture dès le lendemain de l'obtention de ton permis de
conduire parce que tes parents ont les moyens financiers (et la légèreté) de te l'offrir
n'est pas très gratifiant en soi. L'avoir achetée à force de travail et d'économies
t'apportera la fierté. C'est le fruit de ton investissement personnel. Cet exemple
s'applique à toutes les facettes de tes engagements, professionnel, humain, caritatif.
Personne ne t'épargnera rien, n'épargne pas ton énergie.
Ta vie, je l'ai déjà affirmé, sera à la hauteur de ce que tu en feras. Le choix est
devant toi : fais en une petite partie sans enjeu ou n'en fais rien, tu ne peux en attendre
autre chose qu'une certaine fadeur. Fais-en un défi à relever, exigeant, intense et parfois
épuisant, tu en feras un rendez-vous magnifique.

La victoire n'en sera que plus belle !

156
Ta force c'est Toi !

Ta première force c'est toi, c'est ta capacité à inventorier puis à engager toutes
tes ressources pour atteindre tes buts. Expérience, compétences, ambition, volonté,
confiance, auto-estime, philosophie de vie, croyance religieuse, etc. il y a
obligatoirement dans ton arsenal personnel les armes nécessaires pour être au rendez-
vous de ton destin.
Les autres sont des appuis que tu ne dois pas négliger. Face à ton trajet
individuel, celui qui fera de toi l'homme (ou la femme) que tu veux être, ils
t'accompagneront, te guideront, partageront avec toi leurs propres méthodes,
t'inspireront sans doute, mais ils ne décideront pas à ta place.
Tu seras vainqueur et tu sauras la part de chacun dans ta réussite. Mais celle-ci
n'adviendra, quel que soit leur apport, que si tu sublimes en toi ta propre valeur. Si tu
prends conscience que Toi, seulement Toi, tu es ton premier atout, ta première force.
Jamais isolé mais toujours seul à l'heure du choix, rassemble tes certitudes,
engage ta ténacité et sollicite ta force d'âme. Convoque-toi toi-même.
Plus d'une fois je l'ai écrit, tu es un conquérant, un combattant, un gagnant.
"Mais à plusieurs on est plus forts !" objecteras-tu. Je ne le conteste pas. Le chef
au combat est impuissant sans sa troupe mais qui décide ? Qui rassemble les forces ?
Qui pense la stratégie ? Qui donne les ordres ? Qui est seul à l'instant de la décision ?

Ne sois pas seulement une réserve de forces, deviens FORCE.

157
Sois comme une bulle de savon.
Que ton cœur soit léger comme elle lorsqu'elle vole,
ton âme transparente comme sa pureté,
ton honnêteté parfaite comme sa circonférence
et ta conscience sereine comme sa course tranquille.

J'aime voir les bulles de savons flotter dans l'air. L'analogie avec certaines vertus
me semble indiquée.

- La légèreté du cœur c'est tout simplement celle du Bonheur. Son parfum flotte
dans les airs.
- La transparence de l'âme c'est ta pureté, ton absence d'ambiguïté, ta franchise
et ta sincérité. Refuse les zones d'ombre.
- L'honnêteté, sans la moindre brisure de ligne, c'est ta valeur absolue. Rejette
toute idée de calcul.
- La conscience, c'est ton garde-fou, rassurant et apaisant. Elle t'empêche de
succomber aux vertiges de la compromission.

Souffle sur ta vie comme on souffle sur les bulles de savon.

Et bon vol !

158
Ne dis pas "je n'y suis pour rien, ce n'est pas ma faute…"
Tu ne trompes que toi-même,
tu joues ton pire rôle, celui de la victime.

Nous aimerions tant n'être responsable que de nos succès et imputer aux autres
nos échecs ! Désolé, cela ne fonctionne pas ainsi.
Il en faut du courage et de l'humilité pour prendre la responsabilité des erreurs
que nous commettons. Un revers est une atteinte brutale à notre ego, une accusation
directe difficile à endurer. Pour nous dédouaner, nous cherchons souvent notre bouc
émissaire : l'autre, l'autre ! Toujours lui ! Et si ce n'est pas lui, c'est la malchance ou
l'imprévu.
Sois objectif et fais ton examen de conscience. Tu y étais, oui ou non, dans cette
situation ? Tu y as pris ta part ? Donc, tout ou fraction du résultat découle de ta
participation personnelle. Chacune de tes actions, chacune de tes initiatives t'engage
dans les conséquences.
Le malfaiteur qui attaque une banque est-il plus ou moins responsable que celui
qui fait le guet ? Si l'opération échoue, est-ce la faute de l'agresseur ou bien celle du
guetteur ? Est-ce la faute du client courageux qui s'est interposé, celle du hasard qui a
fait passer dans ce même secteur une patrouille de police ?
Il n'y a pas de hasard, il y a des acteurs et des facteurs qui pèsent sur les
évènements. Car les uns et les autres font partie de l'équation, au même titre que dans
1 + 1 = 2, sans le signe + le résultat de l'addition sera : RIEN !
"Je n'y suis pour rien !". La belle affaire ! Tu y es pour tout ; quand tu t'impliques
tu es comptable, à un degré ou à un autre, de ce qui survient.
Refuser d'assumer ta part et te défausser sur les autres ou sur les circonstances
est une attitude de victime, tu es cet enfant pris en défaut : "c'est pas moi !". Tu es
Calimero.
Les victimes ne gagnent jamais !

159
Ne cours pas après tes illusions.
Cours vers ton Bonheur.

Nous sommes rattrapés par nos chimères parce que nous ne savons pas (ou nous
n'avons pas su ) placer le curseur à sa juste place.
Nos illusions sont soit l'expression de nos regrets, émotions négatives
puisqu'elles se réfèrent à nos déceptions (je me suis fait des illusions) soit à des rêves
irréalistes puisqu'ils n'existent pas (ce n'est qu'une illusion).
Dans un cas comme dans l'autre, rien n'est palpable, ni le passé ni l'avenir. Courir
après ce que tu as été c'est comme vouloir changer la date de ta naissance :
IMPOSSIBLE ! Courir après un fantasme c'est comme vouloir figer ton âge :
IMPOSSIBLE !
Le Bonheur n'est pas inaccessible, il est un projet rationnel que nous pouvons
mettre en œuvre. Proche ou lointain, s'il n'est pas encore en toi, il est constatable autour
de toi.
Cours après ton Bonheur, il ne viendra pas tout seul à toi, il arrivera par toi.
Donne-lui un visage ou un nom : réussite professionnelle, Amour, réalisation d'un rêve
(accessible évidemment), aboutissement d'un projet, harmonie dans ta famille, sourire
d'une personne reconnaissante, plaisir d'une journée ensoleillée, etc.
Et lance-toi un ultimatum :

Maintenant ou jamais !

160
La vie est bateau qui glisse ou qui tangue.
C'est toi qui tiens le gouvernail.

Ne te lamente pas sur ce que tu aurais dû être ou sur ce que tu aurais dû faire ou
sur ce que tu aurais dû avoir, concentre-toi sur ce que tu vis.
Ta vie monopolise suffisamment de ton temps pour ne pas regarder en arrière.
Au milieu des icebergs, le marin est attentif aux éléments et à la direction de son
bateau, il ne se laisse pas distraire par la couleur de l'eau. Et si les conditions sont
excellentes, il reste à l'écoute de son navire.
Fais comme lui, dirige ta vie là où il te semble qu'elle sera bonne pour toi.
N'écoute pas les passagers (ton entourage) qui voudraient te voir prendre une route qui
leur plairait sans s'interroger sur ce que toi tu veux réellement.
Tu es le maître à bord, celui qui réfléchit et qui ordonne. Donne tes ordres à ta
vie, impose-lui ta volonté. Tu rencontreras des contretemps qui exigerons que tu fasses
des pauses ou des détours mais tu les auras décidés. Tu es ton seul expert parce que tu
connais tes compétences.
Pour revenir au capitaine du navire, regarde comment il opère. Il imprime le
rytme, il choisit sa route, il attaque la vague de front ou l'évite, il sait d'expérience où
il va et comment il y va.
Prends-le comme modèle.

Ta vie est ce que tu désires qu'elle soit.


Ton choix, ta décision.

161
Si tu devais faire une liste
des choses à accomplir, fais la courte :
VIVRE !

Programme intense !
Et si tu passais à l'essentiel ?
Vivre, vivre pleinement, consiste à cueillir chaque journée comme on cueille une
fleur. Tu le fais pour l'offrir ? Offre ta vie au monde. Tu le fais pour égayer ta maison
? Sors ton plus joli vase, elle le mérite et place-la au plus visible endroit de ta maison.
Comme elle, ta vie doit être ton centre de ravissement. Soigne cette fleur comme tu
souhaiterais prendre soin de toi.
Ne te disperse pas dans une course effrénée après tout et n'importe quoi.
Concentre-toi sur ce que tu as, ce que tu vis, ce que tu es. Le reste, tes buts, tes rêves,
tes déboires et tes succès, tes envies et tes refus répondront à tes actions, en seront les
conséquences. Ils ne sont pas toi, ils dépendent de toi.
Vivre ! Un challenge mais pas un jeu. Prends tout ce qui t'arrive avec ton cœur,
ne te préoccupe ni du comment ni du pourquoi. Préoccupe-toi de ton "JE SUIS". Il n'a
rien d'égoïste, il te confère un merveilleux pouvoir, celui de rayonner.
Vivre c'est illuminer ta vie de mille petits riens, c'est tracer un chemin lumineux
qui t'évite de t'égarer. C'est comme établir une liste d'achats constituée d'un seul mot :
"Courses". Au fond de toi, est-il besoin de détailler ou d'énumérer sans cesse ? Oui, si
ta mémoire défaille, non si tu as confiance en elle. La mémoire ici porte un nom,
l'expérience. Comme dans un magasin, veille à ne pas succomber aux tentations du
superflu. Va au nécessaire. Le travail est nécessaire, l'argent est nécessaire, les loisirs
le sont comme le repos l'est, la famille l'est.
Prends tout et profite des largesses que chaque jour t'octroie.

Vivre : un mot unique contenant tout.

162
Comme la rivière de sa force tranquille,
mène ta vie sans t'arrêter au premier obstacle.

Tu trouveras toujours un moyen d'arriver à destination.


J'ai fait de l'alpinisme dans ma jeunesse. J'ai toujours été sidéré par ces vieux
bergers des montagnes. Mon impétuosité et, je l'avoue, mon orgueil, m'ont rarement
permis de rester dans leur pas. Parfois même, je faisais demi-tour avant de parvenir au
refuge. Jusqu'à ce que je mette ma fougue de côté et que je comprenne.
Le montagnard ne gravit jamais la pente en ligne droite, pas plus qu'il ne marche
à pas soutenus. Au contraire, il progresse sans à-coups, d'une marche lente et régulière.
Il avance en effectuant de larges lacets, ne saute pas par-dessus une roche mais la
contourne. Il suit un chemin non dessiné à l'avance, il "sent" le terrain. La traversée
d'un torrent ne lui pose pas davantage de problème, il se dirige vers l'amont ou vers
l'aval, à la recherche du passage le plus praticable.
Mais il ne tourne jamais le dos à son objectif, il l'atteint.
Comme lui, considère un obstacle comme une simple incitation à changer de
direction. Il n' y a ni parcours idéal ni parcours imparfait, il y a une, voire plusieurs
voies d'accès. Peu importe par où tu passes, à la limite peu importe quand tu arrives,
l'essentiel est de parvenir au but. Le plus désespérant serait de ne pas poursuivre ton
effort au motif que quelque chose te barre la route.
Reste calme, analyse la situation et demande-toi ce qui compte réellement.

Arriver à destination, évidemment !

163
Ne dis pas "je crois que je peux".
Dis : je sais que je peux.
Tout est dans la conviction.

C'est un exercice mental pas si difficile à effectuer. Il fait appel non pas à ta
possibilité d'agir mais à ta détermination.
Certes, rien ne garantit la réussite, nous avons nos limites, physiques ou
intellectuelles. Tout le monde ne s'appelle pas Hercule ou Einstein ! Il faut être lucide
et savoir dire : non, ce n'est pas de ma compétence. Pour autant, une fois cernées tes
faiblesses et identifiés tes atouts, une fois que tu as mesuré la tâche à l'aune de tes
compétences, tu te sens capable de la mener à bien.
Sauf que celle-ci peut s'avérer plus complexe que tu l'avais imaginée. Si tu as
commencé par annoncer "je crois que je peux le faire" et qu'elle te semble tout à coup
plus ardue, la tentation du "j'avais présumé de mes capacités ou de mes forces" risque
de mettre un frein à ton entreprise, pire, d'y mettre fin.
A contrario, en disant : "je sais que je peux le faire", tu t'inscris d'emblée dans le
camp des battants, ceux qui possèdent la confiance inébranlable en eux et la maîtrise
de la situation. Tu chercheras – et tu trouveras – les ressources nécessaires.
La possibilité d'un côté, la certitude de l'autre, tout est dans l'attitude mentale.

Je crois que tu peux comprendre. Non, je sais que tu vas comprendre.

164
Ta vie peut vaciller, tes rêves peuvent s’effondrer,
tu peux perdre la foi, ta volonté peut faiblir…
Il y a toujours près de toi un cœur,
une main, une oreille, une bienveillance.

Il n’est pas sain de ressasser ses déceptions comme il n’est pas judicieux de
croire que l’adversité est une fatalité impossible à contrer.
En revanche, le découragement est une réaction parfaitement humaine. Il est
donc normal qu’il t'envahisse parfois.
Sois persuadé que tu ne réussiras pas en permanence à surmonter les difficultés
en luttant seul. Ce serait faire preuve d’un excessif orgueil – encore et toujours ce
satané "ego" ! – et de peu de considération pour ceux qui t'aiment. Dans tes moments
de faiblesse ils sont ton point d’appui.
Laisse-moi te poser cette simple question :
Toi-même, serais-tu capable d’ignorer un ami ou un membre aimé de ta famille
dans la détresse ? Tu connais la réponse. En dix mots comme en cent, nous avons tous
mutuellement besoin les uns des autres.
Personne ne trouvera la solution à ta crise personnelle sinon toi-même. Mais
chacun de ceux qui t'aiment contribuera, à sa manière, à ta sortie du tunnel. L'un
t'éclairera, l'autre te tiendra par le bras, un autre encore t'écoutera parce qu'il sait
combien la parole est libératrice, un autre enfin te dira : "Courage ! tu n'es pas seul".
Ne pas en prendre conscience c'est t'aveugler sur la toute-puissance du cœur. Tu
as un cœur ? Ceux qui t'entourent aussi. Tu as été, tu es et tu seras là pour eux ? Eux
aussi pour toi.
Ne t'écoute plus, écoute-les.

165
À quoi te sert un cerveau empli de savoirs
si ton cœur reste vide ?

Tu peux posséder toutes les connaissances du monde, que sais-tu de la


profondeur d'une âme si tu n'ouvres pas ton cœur, si tu n'en offres pas les merveilleux
pouvoirs et si tu ne plonges pas dans celui des autres ?
Laisse-moi te le dire : tu serais une machine, performante peut-être mais
terriblement impersonnelle, juste un outil, un moyen d'effectuer des tâches complexes.
On n'aime pas une machine ! On l'emploie comme un serviteur zélé, on la soumet
aux cadences, on la pousse jusqu'à ses extrêmes capacités. Elle a ses valeurs
mécaniques, algorithmiques et ses indices de performance. Elle ne réfléchit pas, elle
restitue.
Toi, on ne t'utilise pas, on t'accueille et on te respecte pour tes valeurs humaines.
Tu apportes ta sensibilité, ton intelligence, ta réflexion, ta capacité d'analyse, tes
sentiments. Contrairement à l'outil, tu as des buts et des rêves. Tu n'as nul besoin d'un
résultat qui serait uniquement à ton profit mais d'un projet à la hauteur d'un destin
collectif.
Et tu n'as de limites que celles que tu t'imposes.

Ton savoir est, comme la machine, un moyen, pas une finalité. Ton coeur, lui,
marque la frontière entre l'homme (l'esprit) que tu es et l'implacable mécanisme (le
matériel).
Face à face, la chaleur humaine et la froide efficacité.
Tu me lis encore ?

Ton cœur n'est pas vide, il est empli d'indulgence.

166
Ne réponds pas à la violence par l'agressivité.

Oppose le calme à l'agressivité. Sinon celle-ci changera seulement de camp.


L'énergie positive éteint les feux de la colère et de la haine.
L'énergie ? Oui, j'utilise le terme à dessein car l'esprit d'apaisement qui t'anime
ne doit jamais te faire défaut et ne te dispense pas de faire preuve de fermeté. Pas
question de te "faire marcher dessus" mais de faire face avec sang-froid et
discernement.
Tu ne résoudras aucun conflit en entrant dans le jeu de ton opposant, tu
l'attiserais. Tu te placerais "de facto" à son niveau ce qui signifie qu'il t'aura attiré vers
le bas. Ce n'est pas ce que tu cherches si tu es en train de me lire. Tu cherches le meilleur
pour toi, n'est-ce pas ?
Comme les bas instincts attirent leur équivalent, les meilleures intentions
appellent le leur.
À défaut d'entraîner ton contradicteur à ta suite, que ta réponse te laisse à
l'extérieur de sa zone de turbulences. Te situer sur sa fréquence négative te donne peut-
être la satisfaction d'avoir le dernier mot, mais, ne te leurre pas, cela donne une image
négative de celui que tu veux être.
Alors, si le dialogue s'avère intenable en raison de la surdité de l'autre à tes
tentatives d'apaisement, romps-le !
Ne te trompe pas de combat. Le tien c'est la paix. Elle se gagne ou ne se fait pas,
mais fais en sorte de ne jamais la perdre en toi. N'en sois pas le fossoyeur.

Souviens-toi, tu es ta priorité.

167
On t'aime : c'est que tu le mérites.

On ne t'aime pas : c'est qu'on ne te mérite pas.

"Je discerne un peu de prétention dans cette affirmation", t'exaspéreras-tu. En


fait, c'est une manière de te dire que tu ne dois jamais cesser de croire en tes infinies
qualités.
On t'apprécie pour les unes ou les autres, sinon l'on t'opposerait l'indifférence au
mieux, la haine au pire. Donc, c'est une prise de conscience à laquelle je t'invite, une
prise de confiance. Tu n'es ni détestable ni RIEN. Tu es aimable, tu es QUELQU'UN.
L'amour ou l'affection que l'on te porte sont le fruit de tes efforts pour te mettre
à l'écoute des autres, pour leur être précieux sans être indispensable. Une seule
obligation :
"sers mais ne te sers pas".

Si l'on ne t'aime pas, ne te dis pas que tu es un moins que rien ou que tu es affligé
des pires défauts. Certes, tu n'en es pas exempt, cependant pour la même raison que
toute chose a son contraire, tes défauts ont leur opposé. Ce sont tes qualités. Si
quelqu'un se refuse à les apprécier, cela n'est pas ton problème, c'est le sien.
Tu ne dois pas exiger la reconnaissance, tu ne peux que la susciter.
En face, chacun est juge, chacun est libre de prendre ou de laisser. Sois certain
que si tu n'es pas admis dans un cercle c'est parce que ta place n'est pas là mais ailleurs,
où l'on t'accueillera à bras ouverts, là où l'on croit en tes mérites.

Tu es qui tu es, pas ce que d'autres voudraient que tu sois.

168
Aime une personne d'abord pour ce qu'elle est,
ensuite pour ce qu'elle t'apporte.

Mais pas l'inverse !


L'Amour n'est pas un sentiment à sens unique. Il est une offrande à l'être aimé
avant d'être un cadeau pour soi. Donnes-tu pour recevoir ? Bien sûr que non…
Il ne serait pas décent de prendre l'Amour en otage de ton intérêt. Il n'est pas un
calcul ; d'ailleurs il ne se quantifie pas, il n'a de limites que l'immensité de ton cœur et
sa capacité à donner.
Ce que je veux dire c'est que ce qui compte c'est l'autre et les raisons qui te font
l'aimer.
L'Autre ! Tout au long de mes écrits, tu as pu noter que je mettais la priorité sur
lui. L'Amour ne respire que dans cette direction, de toi à l'Autre. Et, n'en sois pas
étonné, cet Autre adopte les mêmes dispositions envers toi.
Aime-le pour son physique, ses vertus, sa perception de la vie, ses actes, ses
rêves et ses ambitions. Aime-le aussi pour ses défaillances et ses défauts. Tu acceptes
tout ou tu n'acceptes rien parce qu'aimer ce n'est pas faire ses courses dans un magasin
en libre-service. On ne choisit pas d'aimer quelqu'un pour telle ou telle raison mais
pour toutes ces raisons.
Ensuite, seulement ensuite, aime ce qu'il t'apporte comme tu te réjouirais de
recevoir la meilleure nouvelle du monde.

169
Dis la vérité, tu trouveras ta route.
Tais-la, tu la perdras.

Affaire de conscience et de probité.


Au risque de perdre quelqu'un de cher, ne vaut-il pas mieux avancer avec ton
intégrité morale en bandoulière plutôt qu'avec le poison de la compromission comme
fardeau ?
Alors oui, il te faudra parfois en passer par des incompréhensions, des mises à
l'écart, voire des rejets. La paix de ta conscience vaut plus que les tumultes de
l'hypocrisie et des mensonges.
Le chemin de la vérité n'est pas une autoroute. C'est une succession de voies
secondaires, plus mouvementées, plus dangereuses, plus éprouvantes. Qu'importe, tant
que tu ne perds de vue ni la direction ni le point à atteindre.
Ton souhait, ne l'oublie pas, est de devenir toujours meilleur. Tu ne l'accompliras
pas en voulant plaire aux autres à tout prix, juste pour qu'ils ne te tournent pas le dos.
On te respectera toujours pour ta droiture, jamais pour tes impostures.
Il en va de ton amour-propre comme de ton salut.
Si tu perds quelqu'un de cher en raison de ta franchise, remets en question son
sens de l'amitié. Vous ne circulez pas sur la même route, vous entrez en distorsion,
vous n'évoluez pas sur la même fréquence énergétique.
Si tu gardes malgré tout son affection, réjouis-toi : la vérité est un pacte du cœur
que l'on signe à vie.

Choisis bien ta route et n'en dévie jamais.

170
Ne te laisse pas abattre par une contrariété,
tu t'inscrirais au rang des médiocres.

Puisque tu es toujours ici, ami lecteur, c'est que tu crois ardemment en mon
discours et aux perspectives de changement personnel.
Tu as compris que devenir un être meilleur pour avoir une vie heureuse est un
combat quasi-quotidien. Qui dit combat dit souffrances, épuisement et sans doute
blessures.
La joie de vivre passe par ces phases de destabilisation. Souviens-toi : "il n'y a
de beau vainqueur que si l'adversaire est magnifique". C'est dire que dans le regard
de ton opposant, toi aussi tu es magnifique.
L'art de se sublimer ne procède pas du banal, il naît de la vaillance et de l'ardeur,
de la foi et de la persévérance. "À vaincre sans péril on triomphe sans gloire" (Pierre
Corneille – Le Cid).
L'adversité est un projecteur au milieu d'une arène. Tu es au centre. Que
voudrais-tu qu'il montre de toi ?

Alors, sublime ou médiocre ?

171
La souffrance réside dans l'attente.
Ne néglige pas les sentiments des autres.

On a plutôt coutume de dire que le plaisir réside dans l'attente. Dans la souffrance
aussi.
Ne pas savoir, attendre un signe, une réponse. Angoisse garantie.
Attendre est le summum de la dépendance, c’est-à-dire que tu n'as prise sur rien,
tu es soumis à une autre volonté. Tu avances dans le brouillard et personne ne te donne
la direction, aucune balise ne t'offre de te repérer.
Lorsque tu te trouves dans cette situation, tu finis par te dire que même une
nouvelle désastreuse est plus supportable que n'importe quel silence ou n'importe
quelle absence.
La famille dont un membre a disparu sans laisser de nouvelles vit exactement
cette anxiété. Pourquoi est-il absent, pourquoi ne donne-t-il aucun signe, aucune
explication ? Où est-il, est-il encore vivant ?
Nous voulons des certitudes, elles nous permettent de garder la raison et de
poursuivre notre route. Nous haïssons le non-dit et le non-su, ils ouvrent le champ à
toutes les suppositions, bien plus souvent alarmantes que confiantes.
Nous avons tous vécu de telles situations et l'inconfort qu'elles engendrent.
Alors, accorde-moi une faveur : n'inflige pas aux autres les affres de l'attente. Tu
ne peux pas faire souffrir les uns en leur reprochant de te le faire. Ce serait le comble
de l'hypocrisie !
Tact, respect et considération, voilà ce qui doit t'animer. Les sentiments ne sont
pas ta chasse gardée. Ils sont en chaque être, ne les bafoue pas, tu serais détestable.

172
Ce que tu n'es pas
compte autant que ce que tu es.

Plus précisément, je devrais écrire : ce que tu ne veux pas être compte autant que
ce que tu es.
En effet, ton identité morale exige que tu saches sur quels sentiers poser tes pas.
Et sur lesquels tu refuses de t'engager parce que tu en connais la dangerosité. Tout est
question de libre-arbitre.
"Je ne veux pas être comme telle ou telle personne". Qui pourrait te l'imposer
sinon toi-même ? Ce que tu n'es pas n'est nullement le contraire de ce que tu es, c'est
son corollaire. Je ne suis pas un mauvais homme ne dit pas pour autant que tu es une
belle personne mais laisse espérer que tu le deviendras.
Je ne suis pas te positionne dans le camp des rebelles à la compromission, aux
combinaisons malintentionnées et aux intentions malhonnêtes. De facto, cela révèle ta
quête de probité.
"Je ne suis pas" est une profession de foi. L'affirmation d'un désir d'idéal par la
négation de ce qui te fait horreur. Savoir dire non est une déclaration de guerre à la
bassesse. Le Bon qui est en toi vit par ton rejet du Mauvais. Agis en sorte que ce dernier
perde le combat. Pour cela, fais de lui ton ennemi prioritaire, celui auquel tu ne
ressembleras jamais..
Je ne suis pas t'engage dans une démarche de résistance. L'accès au Bien est un
autre challenge. Il en découlera peut-être.
Je te le souhaite de tout cœur.

173
Respire, respire...

LÂCHE PRISE !
La vie est souffle, la vie est respiration.
C'est de cela que je voudrais te parler.
Que ce soit dans le fracas des sentiments comme dans les turbulences de
l'existence, nous sommes emportés dans un maelstrom. Nous courons à perdre haleine,
dans toutes les directions, après la réussite, l'argent, la notoriété, le temps perdu, les
rêves et les fantasmes, etc.
Nous ne respirons plus, nous nous essoufflons. Et, comme le coureur parti trop
vite sent ses jambes devenir lourdes, nous ressentons la charge du stress peser sur nous.
Faute d'oxygène nous nous épuisons.
À quand remonte ta dernière respiration consciente, te rappelles-tu ton dernier
temps de pause ?
L'heure est venue de dire : STOP !
Donne-toi la peine de te concentrer sur ton cycle respiratoire. Tu remarqueras
qu'entre le temps de l'inspiration et celui de l'expiration il existe un temps d'arrêt. Ta
vie fonctionne de la même manière, rythmée par les moments d'exaltation et ceux du
relachement. Entre les deux, un stade intermédiaire existe, celui de la halte réparatrice.
Ne la néglige pas.
Vivre ce n'est pas simplement inspirer / expirer, cela inclut le "lâcher prise", ce
temps de relaxation qui rééquilibre ton souffle.
Profites-en pour faire le point sur ton parcours et sur là où tu désires aller.

Respire ! Respire !

174
Désolé !
Je suis heureux et je ne veux pas guérir…

Dit comme cela, l'on pourrait croire à une boutade.


Ne te fais pas piéger par ce trait d'humour. Ces mots révèlent une volonté
farouche de ne jamais céder à cette lèpre qu'est le malheur.
Alors oui, je t'invite à être toujours prêt à faire assaut de bonne humeur. Non
pour le plaisir d'un bon mot mais pour transmettre autour de toi l'envie de ressentir ce
que tu éprouves : la joie.

Le bonheur érigé en règle de vie est une maladie heureuse.

Comme on dit "je suis malade de honte", "ce dessert, j'en suis malade", "je suis
malade d'Amour pour lui", pourquoi ne pourrait-on pas dire "je suis malade de
bonheur" ?
J'ai conscience de l'énormité de cette formulation.
Pourtant, n'est-il pas curieux que le terme maladie ait pour synonyme un mot
exprimant en même temps un sentiment très fort, qui renvoie à la notion du Bonheur ?
Tu ne vois pas ?
Un effort…"AFFECTION" = maladie = tendresse.
D'où ma réflexion quelque peu provocatrice.
Et tu sais quoi ?

Non seulement je ne veux pas en guérir


mais je ferai en sorte d'être hautement contagieux.

175
Danse ta vie

Ami lecteur, nous y sommes.

Merci de m'avoir accompagné au travers des réflexions qui, mois après mois, ont
alimenté mon désir de vivre mieux, poussant mon pessimisme naturel dans ses derniers
retranchements.
Tout n'est jamais parfait mais je suis persuadé que la conquête du Bonheur est
un extraordinaire challenge auquel je t'invite à t'inscrire.
Le titre Danse ta vie est un hymne à l'Espoir.

Il m'a été inspiré par la photographie de mon amie danseuse qui illustre la page
de couverture de ce livre. Reprenant à mon compte les mots de notre ami commun,
Mauricio, elle symbolise l'énergie, la fragilité et la force à la fois, la grâce et
l'esthétique, le mouvement enfin. L'essence même de la vie.

Pour terminer, voici ma dernière réflexion, mon dernier conseil :

Allez, danse !

Danse ta vie comme si tout le reste en dépendait.

Et si quelqu'un te demande

à entrer dans ton tourbillon, accepte-le.

Le voyage sera vertigineux !


176
REMERCIEMENTS

À Paqui Salgado, tu sais pourquoi ; je sais ce que je te dois.


Je suis devenu meilleur. Je me souviens…

À Gilles Miglierina, mon ami d'adolescence, toujours


présent, ma béquille et mon "aiguillon". Merci de m'avoir porté
à bout de bras, sans concessions, tant dans ma vie personnelle
que dans la concrétisation de cet ouvrage.

À Marie, enfin, ma sœur chérie enfin retrouvée. Pour


m'avoir relu, conseillé et soutenu sans relâche. Pour ton amour,
surtout.

Ma gratitude à tous, vous êtes la colonne vertébrale de

"Danse ta vie"

Roses, le 18 septembre 2018

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