Danse Ta Vie
Danse Ta Vie
Danse Ta Vie
***
1
à Paqui Salgado,
4
Note liminaire
doute en est le fil rouge. Mes mots expriment en filigrane mon combat pour
te "parle". Pour cette raison, j'ai choisi la rédaction "au fil de l'eau", c’est-
Diffusées sur les réseaux sociaux comme d’amicaux conseils que l’on
destinerait à ses proches, j’ai fini par réaliser qu'elles étaient - tapies dans
Pour finir, sur une note optimiste, laisse-moi t’annoncer une bonne
merveilleuse !
5
Préface
par Gilles Miglierina
les signaux de la lumière qui brille toujours, quelque part dans la nuit.
il se relève.
Est-ce à dire qu’il faille blâmer celui qui reste face contre terre ?
Souvent, l’homme, trop centré sur lui-même, n’a rien remarqué des
siques précurseurs. La réponse est simple et cruelle pour qui est « arrivé
6
Le Monde est si beau, si vaste, si prometteur.
Le monde, à travers ceux qui le peuplent et ceux qui le constituent (êtres vivants
ou non) est perfection.
Tu peux évidemment trouver cent raisons de contester cette affirmation. Et tu
auras sans doute raison si tu considères que, pris individuellement, chaque élément peut
exister de manière chaotique, aléatoire ou irrégulière. Mais ne te limite pas à cette
vision réductrice.
Observe comme l'homme, de la naissance à la mort, en dépit de ses défaillances,
est un prodigieux modèle de conception.
Observe comme les animaux (ou toute espèce d'être vivant) malgré leur
construction différente de nous sur le plan intellectuel sont un miracle d'intelligence et
de sensibilité.
Observe comme la Nature, en dépit de ses sautes d'humeur, est un modèle
d'organisation et de cohérence.
Le Monde participe d'un immense puzzle : l'Univers. Il est un voyageur de
l'Infini structuré, ordonné, évolutif selon une course expansive, suivant la règle
immuable des trois T :
Le Temps, la Trajectoire, la Transformation.
Sois à son image.
Le Temps, tu en disposes, celui de ta vie, pour changer ton regard sur le Monde.
La Trajectoire est ton cheminement personnel.
La Transformation est ton challenge.
Ouvre ta curiosité à cette idée : rien n'est le fait du hasard, tout est ordre et
cohésion. Rien ni personne n'existe sans l'autre. Tout tend vers l'harmonie et l'équilibre.
La perfection n'est pas un vœu pieux, elle est affaire de perception.
7
Être heureux dépend uniquement de toi.
N'attends pas des autres qu'ils te procurent ce que tu ne cherches pas à obtenir
par toi-même.
Ton Bonheur sera ce que tu en feras. Il dépend de ta capacité à apprécier ta vie
à mesure que tu la vis.
Des mots ! Juste des mots, penses-tu. Mais, concrètement ?
Je te propose un exercice.
Le jour où les pensées négatives t'accablent, sors de chez toi et va dans un bar
ou tout autre endroit rassemblant des personnes. Au besoin, force-toi.
Et observe…
Tu verras des sourires, tu entendras des rires. Plutôt que de penser : "ils ont de
la chance", pense : "cela me fait du bien de voir des gens heureux" et souris-leur, fais
un petit signe pour leur dire : "je me réjouis de votre joie".
Nul doute qu'ils te le retourneront. Le Bonheur se partage.
Tu étais à l'extérieur, te voici parmi eux.
Comme par enchantement, ton souci du moment aura cédé la place à un instant
de paix.
Renouvelle l'expérience aussi souvent que possible, même différemment. Cela
peut être un service rendu, un mot d'encouragement, du temps accordé aux autres.
Pas à pas, tu es en train de construire, par toi-même, les conditions de ton propre
bien-être.
Les autres ne sont pas les acteurs de ton Bonheur, ils en sont le révélateur.
8
Danse ! Danse !
Quand tu danses, tu t'illumines de mille soleils,
tu deviens l'Autre, un "ÊTRE DE LUMIÈRE".
Tu portes toutes les joies du monde.
Tu deviens ÉNERGIE.
9
Se taire face à la médisance
c’est déjà dire beaucoup.
La médisance est l'arme du jaloux ; elle lui donne la possibilité de nuire sans
qu’il lui soit nécessaire de justifier ses propos par des arguments. Y répondre c'est déjà
tomber dans le piège tendu à ton "ego". Ton "ego", c'est cet orgueil qui te pousse à
vouloir avoir, à tort ou à raison, le dernier mot.
Mais prends conscience de ceci : non seulement ton dénigreur se nourrit de ta
colère mais tu alimentes ta propre frustration. La moindre tentative pour te défendre ne
fera que t'épuiser mentalement. Si tu réponds, tu relances la polémique ; si tu fais
silence, tu laisses supposer que tu as quelque chose à te reprocher. Alors autant te taire,
tu auras au moins réussi à ne pas gaspiller ton énergie.
À présent, visualise cette image : imagine un poisson nageant dans le mauvais
temps. Le déchaînement des éléments ne le perturbe pas parce que, sous la surface, les
vagues n'existent pas. Alors fais comme lui, cherche la profondeur, plonge au fond de
ton esprit pour mettre de la distance entre la tempête et toi. Comment ? Respire
profondément, inspire de même et réprime ton envie de riposter ou de te défendre.
Oppose ton silence au tumulte. Passé le temps initial de frustration, tu sentiras
immédiatement la paix t'envelopper.
Si tu écoutes ton bon sens plutôt que ton instinct, la conclusion s'imposera d'elle-
même : lorsqu'une personne dit ou pense du mal de toi, c'est son problème, ce n'est pas
pas le tien !
Désemparé par ta non-réaction, et faute d'aliments pour entretenir sa jalousie,
ton agresseur perdra toute prise sur toi.
10
Succès ou échecs, espoirs ou angoisses,
doutes ou certitudes, ainsi vont les choses.
J’ai un message pour toi :
fais de ta vie un miracle.
11
Arrête-toi quelque part entre hier et demain.
Prends rendez-vous avec l’essentiel,
à la rencontre de ta propre vie.
12
Ta vie peut vaciller, tes rêves peuvent s’effondrer,
tu peux perdre la foi, ta volonté peut faiblir…
Il y a toujours près de toi un cœur,
une main, une oreille, une bienveillance.
Il n’est pas sain de ressasser ses déceptions comme il n’est pas judicieux de
croire que l’adversité est une malchance.
Il n'y a pas de fatalité, il n'y a que des fatalistes !
En revanche, le découragement est une réaction parfaitement humaine. Il est
donc normal qu’il t'envahisse parfois.
Sois persuadé que tu ne réussiras pas en permanence à surmonter les difficultés
en luttant seul. Ce serait faire preuve d’un excessif orgueil – encore et toujours ce
satané "ego" ! – et de peu de considération pour ceux qui t'aiment. Dans tes moments
de faiblesse ils sont ta béquille, ton point d’appui.
Laisse-moi te poser une question :
Toi-même, serais-tu capable d’ignorer un ami ou un membre aimé de ta famille
dans la détresse ? Tu connais la réponse. En dix mots comme en cent, nous avons tous
mutuellement besoin les uns des autres.
Personne ne trouvera la solution à ta crise personnelle sinon toi-même. Mais
chacun de ceux qui t'aiment contribuera, à sa manière, à ta sortie du tunnel. L'un
t'éclairera, l'autre te tiendra le bras, un autre encore t'écoutera parce qu'il sait combien
la parole est libératrice, un autre enfin te dira : "Courage ! tu n'es pas seul".
Ne pas en prendre conscience c'est t'aveugler sur la toute puissance du cœur. Tu
as un cœur ? Ceux qui t'entourent aussi. Tu as été, tu es et tu seras là pour eux ? Eux
aussi pour toi.
Ne t'écoute plus, écoute-les.
13
Sois toujours positif. Chasse les pensées parasites.
Jour après jour continue de t’améliorer.
Au final, à la question : qu’as-tu fait de ta vie ?"
tu pourras répondre : "j’ai fait de mon mieux".
14
Cesse de rêver ta vie.
Vis-la !
Il n’est pas raisonnable de croire que les plus belles intentions suffisent à donner
toute sa plénitude à ta vie, sans un investissement minimum de ta part. Je veux dire par
là que tu n’atteindras pas la complétude en position d’observation ou d’expectative.
Bouscule tes certitudes, remets en question ta dépendance aux évènements et ton
inclinaison à imaginer plus qu'à entreprendre. Sors de ta léthargie, va à l’encontre de
tes envies et rejoins celles des autres.
Le velléitaire, celui qui voudrait bien mais n'agit jamais, cet être-là est en réalité
un être inaccompli.
La vie n’attend rien de toi pas plus qu’elle ne t'attend !
N’attends pas non plus ! Quelques erreurs de parcours te seront toujours plus
profitables que l'éternel regret de n'avoir pas essayé.
15
Peu importe quand, où et avec qui :
à chaque bonheur son propre sommet.
16
La vie est une série de collisions gigantesques
où tout se percute et parfois se bloque.
Mais la vie est aussi une belle farandole,
une ronde vertigineuse.
Inscris-toi pour la prochaine.
Vole !
17
Tendre la main à celui souffre lui donne du courage.
Lui sourire lui offre l’humanité.
Partager son angoisse, signifie: "tu n’es pas seul".
Lui parler un instant l’habille de dignité.
Souviens-toi de ne jamais oublier.
Offre à ceux qui n'ont pas ta chance ce que tu as de plus précieux : ta compassion
et ta chaleur humaine. Cela ne coûte aucun effort, cela te grandit.
Un geste, un mot, un regard silencieux empli d'amour font cent fois plus que
toutes les démonstrations bruyantes, médiatiques et si peu respectueuses de la dignité.
Bien sûr, une aide concrète sous la forme d'un don, d'un vêtement, de nourriture
ne doit pas être mise de côté. Mais fais-le dans la retenue. Si le nécessiteux ne te
remercie pas, n'en prends pas ombrage, tu ne le fais pas pour sa reconnaissance. S'il le
fait, accueille sa gratitude avec modestie.
Encore une fois, tu n'es pas important en cet instant, c'est lui.
Il n'est ni un animal de foire ni un alibi à ta bonne conscience.
Il est ton frère en humanité.
Ta grandeur c'est de ne jamais oublier cela.
18
Commence par t'aimer toi-même,
accepte tes limites, oublie tes faiblesses,
Compte tes forces et souviens-toi :
"quelque part quelqu'un est honoré d'être ton ami".
19
Si nous ne sommes pas responsables des malheurs
qui frappent nos amis
sans doute sommes-nous coupables de ne pas
leur prêter suffisamment attention.
L'amitié ne peut pas - et ne doit pas - être confortable. Je veux dire qu'il est
tentant d'être sourd et aveugle, lorsqu'un être cher se trouve dans une situation
compliquée.
Qu'il soit responsable ou non de son malheur, peu importe. Nous ne devrions pas
avoir à faire semblant de le découvrir.
C'est en cela qu'une véritable amitié se révèle.
Trop souvent obsédés par notre situation personnelle, nous dérivons vers
l'égocentrisme, cette posture qui nous éloigne du monde réel et nous fait perdre notre
intérêt envers ceux qui nous entourent.
Quand tu croises un ami, dites-toi qu'il est ton miroir. Observe-le comme tu le
ferais pour toi-même, essaie de décrypter les signaux, positifs ou non, qu'il t'envoie.
Non, ce n'est pas difficile. Bien souvent il suffit qu'une personne perçoive en toi
cette sollicitude pour qu'elle te parle en toute confiance.
Compassion et empathie sont deux attitudes du cœur.
Le cœur, c'est exactement ce qui différencie l'égoïste du charitable.
20
Les sentiments sont comme l'enfance,
il faut leur donner le temps de grandir.
21
Écoute le silence,
il te parle.
22
Le plus effrayant n'est pas de franchir le pas
mais de décider de le faire.
La volonté et l'envie ne suffisent pas toujours pour franchir un cap, oser une
aventure, affronter l'inconnu.
La force d'âme et une grande foi en ses propres possibilités ainsi qu'une part
d'audace sont souvent nécessaires pour inciter quelqu'un à sauter le pas.
Si le doute est en toi, ce n'est pas une faiblesse. Que cela ne te fasse pas perdre
de vue ton entreprise.
Celui qui n'hésite jamais révèle une forme d'inconscience – ou d'orgueil – avec
pour possible conséquence de se mettre en danger. Le manque de recul et le défaut
d'observation dans une situation donnée laissent présager des risques inconsidérés
parce que mal mesurés. Les plus grands champions, en fins analystes de leur spécialité,
ne prennent que des risques calculés.
Prudence et circonspection ne signifient pas couardise ; au contraire, elles sont
ton premier garde-fou, la garantie de ton bon sens et d'un esprit équilibré.
Jauge l'obstacle, prends le temps de l'analyse, étudie les tenants et les
aboutissants avant de foncer.
Peu importe le moment où tu feras le pas en avant, il s'agit avant tout de te
persuader que ce que tu entreprends est à ta portée.
23
N'aie pas peur d'avancer pas à pas.
Crains plutôt de rester immobile.
"Celui qui ne progresse pas chaque jour, recule chaque jour" (Confucius).
Il ne s'agit pas d'autre chose que de nous inciter à nous mettre en mouvement,
parce que l'Univers lui-même est en perpétuelle expansion. Notre Terre lui emboîte le
pas. Pourquoi, nous ses habitants, en serions-nous dispensés ?
Notre vie, nos actes, nos pensées sont soumis à la loi de l'évolution. Il est
question d'amorcer un pas. Juste un pas modeste qui nous entraîne vers une vie d'action
au lieu de nous figer dans une inertie stérile.
Alors, ne laisse pas l'inquiétude, la hantise de l'échec, la crainte de l'inconnu ou
quelque vision pessimiste te figer. Ton histoire ne t'appartiendrait pas puisque tu ne
l'aurais pas vécue, te laissant sur cette interrogation : " que se serait-il passé si… ?".
Il n'est pire frustration que de n'avoir pas de réponse.
Au contraire, ose, lance-toi. Tu découvriras si la voie choisie était la bonne ou si
tu t'es fourvoyé. Quelle que soit l'issue, tu auras agi donc tu auras créé. Celui qui
s'immobilise bloque en lui toute possibilité de grandir, humainement, spirituellement,
philosophiquement, professionnellement. Il s'interdit d'avoir son histoire personnelle
au prétexte qu'il est plus commode de ne rien entreprendre que de risquer de souffrir.
Ce serait oublier que le véritable risque consiste à ne jamais connaître les joies du
succès, les bonheurs de la vie, la satisfaction de partager un bout de chemin avec les
autres.
Personne ne t'attendra, le monde ne t'attendra pas, tu resteras à la traîne de la
vie. Il y a un nom à cela : la solitude.
Sors de ta "zone de confort".
Alors, tu sauras.
24
J'aime ton bonheur
parce qu'il t'illumine.
25
Sois un phare,
Être celui qui montre, sur qui l'on se repose, sur qui l'on se repère, quoi de plus
gratifiant ?
Il est important d'être utile aux autres, sans toutefois vouloir leur être
indispensable. Reste la personne que tu es. Si tu es en accord avec toi-même, ta manière
d'être et de penser seront empreintes de cette énergie et de cette tranquille
détermination qui inciteront à la confiance.
On ne te sollicitera pas à tout prix mais on ne manquera pas de se tourner vers
toi comme on cherche la lumière dans la nuit.
Ton attitude bienveillante, tu n'auras nul besoin de l'imposer, elle s'imposera
d'elle-même. Le monde a besoin de guides ou de leaders, pas de chefs de guerre.
Garde ceci à l'esprit : ne fais jamais le tri parmi ceux qui ont recours à ton rôle
de facilitateur, ne fais aucune distinction en fonction de ce qu'ils sont ou ne sont pas.
Ils comptent sur toi, ils ont foi en toi, seul cela compte.
Mais, sache-le, ils t'observent aussi. Alors, agis toujours avec bonté, sans
prétention. Ne confonds jamais "bonne attitude" et "fausse posture". Ils finiraient par
passer sans te regarder.
Comme le phare n'est pas l'objectif final, TU N'ES PAS LE REFUGE ULTIME.
Tu es la borne indicatrice.
26
La colère est un mauvais voyage.
Elle épuise l'esprit et tue la lucidité.
Oh oui ! Que cela fait du bien de laisser libre cours à sa colère, comme si le fait
de laisser le flot des reproches sortir de ta bouche pouvait nous apaiser !
Mais après ? As-tu résolu le problème ? Te sens-tu libéré ? Il est tentant de céder
à l'impulsion, beaucoup plus difficile de mettre de la distance entre le fait déclencheur
et la spontanéité de ta réaction.
Le fait, par définition ponctuel et circonstancié, s'accommode mal de la réaction,
trop souvent passionnée parce que dictée par l'orgueil.
Certes, la souffrance est chose légitime, mais comment rester lucide et honnête
dans le conflit ? Interroge-toi, fais la part des choses, ne riposte pas dans le feu de
l'émotion. Ne cherche pas à débusquer à tout prix les torts de l'autre. Avec un minimum
d'honnêteté et un maximum de distanciation tu finiras par admettre ta possible part de
responsabilité. D'ailleurs, te rappelles-tu toujours exactement les raisons qui l'ont
déclenchée ?
La bonne attitude consiste à ne pas soutenir l'affrontement. Discuter ne ferait
qu'attiser les braises de la colère et accroître ton envie d'en découdre.
Facile à dire, me diras-tu. Non, je ne dis pas cela. Mais c'est à ce moment précis
que tu choisiras ou non d'être une belle personne, que tu trouveras les réponses à ton
agitation intérieure.
Alors, fais demi-tour, éloigne-toi de la source de tension. Tu passeras pour un
lâche ? Un faible ? Qu'importe ! La lâcheté et la faiblesse c'est de s'enflammer sans
discernement, sans comprendre que ton attitude ne fera qu'accentuer le conflit. La
colère est le masque de la faiblesse.
Et surtout : respire !
27
Tu te grandis à ne céder
ni au mensonge ni à la bassesse ni à la lâcheté.
28
Nous ne survivrons pas à la vie.
Ce n'est pas une raison pour nous résigner.
29
Le jour viendra où plus jamais tu ne regarderas en arrière.
Cela signifiera que tu as enfin trouvé ta voie.
30
Les mots maladroits séparent.
Ceux du cœur réparent.
31
La vie est un train.
Ne le rate pas, ne prends pas le mauvais wagon,
ne descends pas en marche. Ne te trompe pas de gare !
Presque sans nous en rendre compte nous avons grimpé dans un engin lancé à
vive allure. Sans cesse nous sommes ballotés dans un tourbillon de sollicitations,
familiales, professionnelles, sociales, collectives ou individuelles.
Le problème est triple :
- Avons-nous pris le départ à temps ? Arriverons-nous à lheure sur l'objectif ?
Ne sommes-nous pas déjà en retard au rendez-vous de notre histoire pour cause
d'atermoiements et de décisions tardives ? Il y a un moment pour décider de notre
timing. Agis lorsque la vie t'en donne l'occasion. Le train est en gare, ne reste pas à
quai !
- À tout moment tu pourrais être dans l'obligation d'infléchir ta trajectoire. D'où
l'intérêt de contrôler ton moyen de transport, ce fameux wagon que tu auras choisi. Ai-
je fait les choix judicieux ? Sinon, quelle est l'alternative ? Ai-je une roue de secours,
un plan B, suis-je en mesure de m'adapter aux changements d'itinéraires ? Le bon
wagon est celui qui te mène sur l'objectif sans t'inquiéter, la bonne gare celle qui te
propose un train de substitution.
- Enfin, ne délaisse pas ton projet d'existence, ne mets pas ton ambition en
sommeil au moindre incident, à la moindre bourrasque. Le succès comme le bonheur
se conquièrent de haute lutte. La vie ne t'épargnera pas toujours, elle te cabossera
parfois, tu mettras peut-être un genou à terre. Ne cède pas à la tentation de l'abandon.
Descendre du train en marche est suicidaire.
Ne lâche rien !
32
Le souffle d'un enfant c'est la vie qui avance.
Le rire d'un enfant c'est une promesse.
L'âme d'un enfant c'est un sanctuaire;
Malheur aux profanateurs !
33
Croque ta vie
comme si tu mordais dans le plus doux des fruits.
34
Modère ta langue comme la danseuse maîtrise son corps.
Si elle chute, elle risque la blessure.
Quand tu ne contrôles pas tes propos,
le risque de blessure n'est pas pour toi mais pour les autres.
35
Le sourire
est l'écho des pensées heureuses et positives.
Faut-il être aveugle à ce point pour ne pas comprendre le pouvoir d'un sourire ?
Outre son effet communicatif, il raconte une chose tout aussi essentielle : la
personne qui sourit traverse une phase de sérénité ou de joie. Et elle te le montre.
En cet instant précis où son visage s'illumine, son cœur est empli de vibrations
positives et de pensées optimistes ; son sourire fait écho à son état d'esprit détendu du
moment, il exprime une grande confiance en la vie.
Je ne parle pas du sourire poli, du sourire de remerciement, du sourire forcé ou
du sourire de façade.
Je parle du sourire franc, chaleureux, amical, affectueux et bienveillant. Ce
sourire est l'écho de l'âme ; il rebondit jusqu'à t'atteindre, vient te rappeler que,
définitivement, il existe des zones de bonheur en chacun de nous. Il est le reflet d'une
félicité ; il traduit un bien-être.
À toi donc d'aller le chercher au fond de ton cœur, là où réside le centre de la
joie, là où se nichent tes plus belles pensées, tes plus merveilleux rêves, tes réactions
les plus enthousiastes et tes passions heureuses.
Le sourire est souvent symbolisé par l'image d'un soleil joyeux. Ce n'est pas par
hasard. Comme le soleil est lumière, ton sourire éclaire celui qui le reçoit.
Alors, quand tu souries, quand tu manifestes ton contentement, ton allégresse ou
ta gaieté, sache que comme le soleil, tu éclaires et tu transmets la chaleur autour de toi.
36
Qui je suis, tu ne l'es pas.
Qui tu es, je ne le suis pas.
Notre différence n'est pas un conflit.
Acceptons nos désaccords, il s'agit là de tolérance.
37
Peu m'importe que tu sois athée, agnostique ou croyant.
Il m'importe seulement que tu sois une belle personne.
38
De même que le "oui" n'existe que par le "non",
la lumière ne brille que par l'obscurité.
39
L'amour, l'amitié, la joie de vivre, le partage.
Je ne connais meilleur remède pour garder
mon âme en meilleure santé.
40
La vie ressemble à un gâteau.
Tu auras ta part mais arrivera le moment
où tu n'auras pas de supplément.
Alors, profite !
41
Rien ni personne ne justifient que tu gaspilles ton temps
avec la colère, la rancune ou la tristesse.
Consacre ton esprit et ton énergie
à faire de ta vie un voyage paisible.
42
La personne qui t'aime :
TU ES DÉJÀ MEILLEUR !
43
L'amitié est présence bienveillante.
Elle dit :
"Je suis là, près de toi, je t'écoute".
44
L'amitié est présence bienveillante.
Elle dit :
"Je suis là, près de toi, je t'écoute".
45
N'abandonne pas un projet
en raison de sa difficulté ou de la fatigue
mais seulement lorsque tu l'auras réalisé
ou parce qu'il n'est plus possible d'aller plus loin.
L'essentiel n'est pas dans ce qu'ils feront pour toi ou dans le résultat mais dans la
démarche qu'ils auront accomplie.
Selon leur disponibilité du moment (il y a des impossibilités compréhensibles)
ou selon leur compétence (tout le monde n'est pas psychologue, mécanicien du cœur
ou tout simplement apte à tout), ils te proposeront leur aide.
Si leur réactivité n'est pas celle que tu attends, ne leur fais aucun reproche. Si
leur intervention n'a pas porté ses fruits, ne leur en tiens pas rigueur.
La démarche et l'intention passent avant toute considération, peu importent la
manière et le résultat.
Ils ont fait de leur mieux… mais
47
Endors-toi en paix avec le jour qui s'achève.
Réveille-toi heureux avec celui qui se lève.
48
Ce qui me plaît le plus dans un sourire ?
La personne qui me l'offre.
49
D'un ami que tu as blessé n'attends pas
qu'il te trouve systématiquement des excuses.
Avant tout, demande-lui humblement pardon.
Un ami n'est pas un pion que l'on manipule à son gré, surtout si tu l'as offensé.
C'est une personne sensible, ton semblable. Ce que tu considères comme une atteinte à
ta dignité, accorde-lui aussi le droit de l'éprouver. Comme toi il possède le droit de
sensibilité..
En aucun cas, pour calmer le jeu, il ne devrait se trouver dans l'obligation de te
dire "ce n'est pas grave" ou de te trouver des circonstances atténuantes quand elles
n'existent pas. En aucun cas, il ne devrait cautionner tes écarts de comportement au
motif que l'amitié permet tout. Non ! Le respect est l'une des composantes primordiales
de votre relation.
C'est est un trésor précieux qu'il faut préserver. Elle ne peut admettre que l'un,
après avoir été odieux envers l'autre, implore par pure convenance son indulgence et
"passe à autre chose". Même si le pardon est l'un des ciments de l'amitié, tout n'est pas
tolérable si tu ne fais pas acte de repentance sincère.
Alors, si tu as la moindre pudeur et le maximum d'honnêteté, va vers lui,
reconnais tes torts. Fais taire ton orgueil et demande pardon !
Rien n'est plus humble que de dire : je n'ai aucune excuse.
Il aura le droit de te dire combien il a souffert, combien il est déçu, et il aura
raison. Et tu auras le devoir d'accepter ses reproches.
L'amitié admet les erreurs de trajectoires mais s'accommode difficilement de la
récidive.
Sois vigilant : l'erreur d'hier, lorsqu'elle est répétée, devient faute.
50
La rancune est la mémoire empoisonnée du cœur.
Au mieux tu pardonnes, au pire tu oublies.
Rien n'est plus pernicieux et destructeur qu'une rancune tenace. Au point que
l'on en oublie parfois même la raison pour n'en garder que les effets dévastateurs.
Tu te réveilles avec cette violence, tu vis ta journée avec, tu te couches avec.
Entretemps, tu as entretenu en toi – voire tu l'as stimulée – la part sombre,
celle qui empêche d'accéder aux autres faveurs de la vie. Tu t'es perdu sur le chemin
du détestable.
Et si… et si la solution consistait à crever l'abcès ? Rien ne vaut une
confrontation avec la personne qui fait l'objet de tes sinistres pensées, sans concession,
mais avec la volonté de faire table-rase et de repartir sur des bases saines.
Au mieux, tout se remet en ordre et tu te libères. Tout le monde y gagne, toi qui
demandes pardon et lui qui te pardonne.
Au pire, la situation reste figée, soit par ton refus de faire le premier pas, soit par
le sien. Dans ce cas, n'hésite pas. Éloigne-toi, trouve d'autres points d'intérêt et d'autres
personnes qui te feront la grâce de leur amitié.
51
Si difficile soit ta vie, si escarpé ton chemin,
ne cesse jamais d'espérer.
La lumière t'attend.
La vie ne prétend pas être autre chose qu'un parcours initiatique, avec ses
chausse-trappes, ses écueils et ses incertitudes. On appelle cela communément un
parcours du combattant, même si tout n'est pas définitivement aussi décourageant.
Cependant, personne ne sera épargné, un jour ou l'autre il y aura une douloureuse
facture.
Il s'agit donc de l'accepter et de s'y préparer.
Les chemins de traverse tortueux, les sentiers abrupts et les ravins jalonneront
ton périple, mais comme la rivière finit sa course dans la plaine et le fleuve dans l'océan,
tu finiras par trouver le passage. Il ne se révèlera que si tu as la vaillance suffisante
pour ne pas te laisser freiner par les vents contraires.
Pour tenir le cap, tu as tout un arsenal à ta disposition : la famille, les amis, la
Foi, le rêve, l'ambition, l'espérance, ta force d'âme et surtout, surtout la foi en toi !
52
Sérénité !
Si un jour tu atteins cet état de grâce,
Sois humble et reconnaissant.
Nourris-toi de ta paix intérieure.
53
Pour retrouver le goût de la vie
commence par retrouver le goût de toi-même.
54
Bien que par nature le silence soit muet,
il parle de beauté, de paix et de rêves.
Le paradoxe parfait !
Dis-moi qu'un muet est doté de la parole, je te rirai au nez.
Le silence est une pause. Il te permet de te recentrer. C'est un refuge où, à l'écart
de toute agitation, tu t'accordes du temps pour respirer.
Si tu y prêtes attention, le silence bruisse de mille chuchotements. Des sons
inaudibles mais qui interpellent ton cœur, des messages qui se glissent au plus profond
de toi.
Quelles sont ces manifestations silencieuses et sonores à la fois ?
Prenons trois exemples.
- La beauté d'un paysage : elle te bouleverse, elle t'envoie des ondes
bienfaisantes, elle t'apostrophe ; parfois même, tu réagis à son appel par un frisson, un
sentiment de confort. Elle résonne en toi. Elle porte en elle et te délivre les bruits de
son silence.
- La paix : à l'abri de toute perturbation extérieure, tu te laisses envahir par
l'émotion du face à face avec le silence. Les pensées se télescopent, les idées
bouillonnent, te renvoyant des images, des sons et des mouvements de ta composition.
Un phénomène d'écho en quelque sorte. Le silence t'adresse un message de paix.
- Les rêves : ils véhiculent tous tes espoirs, ils sont le moteur qui te propulse vers
tes envies ou tes ambitions, vers tes idéaux ou ton désir d'évasion. Le silence,
dispensateur d'imaginaire, peuple ton esprit de représentations mentales, le nourrit de
vibrations et d'émotions.
55
Sois le témoin, le passeur de bonheur.
Dessine pour les autres un rêve d'espérance.
Nous avons tous un rôle à jouer. Autant qu'il soit profitable aux autres.
Tu portes en toi – mais en as-tu conscience ? – les leviers pour déplacer des
montagnes de joie. Reste à comprendre que la réussite de ta vie n'a de sens que dans
ton rapport aux autres.
S'ils n'ont pas ta capacité d'enthousiasme, ton désir d'une vie harmonieuse et
accomplie, qu'attends-tu pour jouer l'entremetteur ? Ton épanouissement ne serait
qu'un feu mort si tu n'en répandais pas la chaleur autour de toi. Tu hésites encore ?
Écoute ceci :
Ton meilleur ami se débat dans une dépression sans fin, tandis que pour toi la
vie est généreuse et gratifiante. Que fais-tu ? Bien sûr, tu l'accompagnes et tu le
soutiens. Cependant, dans le même temps tu culpabilises. Tu le sais, pour celui qui
souffre, la bonne fortune des autres est parfois insupportable. Ton bonheur, penses-tu,
doit être discret.
Le dilemme est le suivant : dois-tu l'exposer au risque d'accroître le désarroi de
ton ami ? Dois-tu le dissimuler pour le protéger ?
En toute chose, la sobriété est la clef. Sois naturel, écoute sans céder au "pathos".
L'empathie sans emphase, cela rassure. La reconstruction passe par l'équilibre. Exhorte
sans imposer.
Quittons à présent cet exemple particulier pour revenir à un contexte général.
Tu rayonnes par ta réussite, tes rêves se réalisent, tes entreprises sont couronnées
de succès, ton existence est un havre de paix. Témoigne, transmets, partage.
Remiserais-tu une œuvre d'art dans une pièce borgne ou l'exposerais-tu ? Le bonheur
est un chef d'œuvre. Témoignes-en, sans ostentation.
La nature humaine est ainsi faite que nous sommes interdépendants. Et c'est
heureux !
Ainsi, nous avons pris l'habitude de compter sur les uns, de nous appuyer sur les
autres. Qui n'a jamais sollicité son voisin pour un peu d'aide ? Qui n'a jamais été mis à
contribution pour ses compétences ?
En fait, la règle d'usage dit : j'ai besoin de toi, tu as besoin de moi, donne-moi
ton temps et tes savoir-faire, je te consacrerai le mien si tu en as besoin.
Sauf qu'en vérité tout n'est pas aussi simple que cela. L'indisponibilité des uns,
les priorités des autres, le temps des uns, l'éloignement des autres, quand il ne s'agit pas
d'un manque de volonté à s'impliquer, tout cela met à mal nos attentes et nos illusions.
Une seule donnée reste constante : notre vie.
"Donnez, il vous sera donné" (Luc 6, 27-38). Le texte biblique ne précise pas si
la vie nous distribue en retour les bons ou les mauvais points, mais sois sûr qu'ils seront
à la mesure de ce que tu es, de ce que tu pensses ou de ce que tu fais. Sois optimiste,
elle t'offrira en retour des perspectives réjouissantes. Sois défaitiste, elle te retournera
des évènements contraires.
Mais au moins, quel que soit le retour, tu ne resteras pas sans réponse !
La vie est un voyage, il t'appartient d'en écrire le carnet de route ; la vie est une
aventure, tu as le choix entre la suivre avec la gourmandise d'un découvreur ou la subir
avec l'âme d'une victime.
Elle ne te récompense pas, elle te renvoie à ta réelle valeur. Elle ne te trahit pas,
elle te révèle.
57
L'indifférence :
une faute d'attention(s).
- L'attention :
Observer, être attentif, prendre soin, se soucier, comprendre, soutenir… autant
de termes que de manières de dire à quelqu'un "ne t'inquiète pas, je suis là".
Le regard, l'acte prévenant, la présence ou l'écoute sont des attitudes qui te
désignent comme le protecteur, celui sur qui l'on pose son regard avec confiance, celui
sur qui l'on se repose. La relation repose sur le sentiment de sécurité.
- Les attentions :
Le sourire discret, le don modeste, le temps accordé, la porte que l'on tient pour
l'autre, le petit mot sur la table, le bouquet de fleurs pour remercier… nombreuses sont
les occasions de régaler l'autre de petites attentions.
Tu peux considérer que ces démonstrations sont superflues, prétendre que les
gens t'apprécient pour ce que tu es et non pour ce que tu offres. L'argument est
admissible. N'est-il pas un peu court ? Ces gestes, à première vue anodins, marquent
ton intérêt pour autrui, le rendent important et lui confèrent l'immense satisfaction
d'être reconnu en son statut "d'existant".
L' attention, les attentions : singulier ou pluriel ? L'un et l'autre…
58
S'il est important d'aimer quelqu'un,
il est plus essentiel de le lui dire.
Tu le sais : vivre une passion, aimer, avoir de la tendresse, sont le socle d'une
relation.
Cependant, la plus grande partie du temps, les sentiments perdurent tout en
s'étiolant. S'ils n'en demeurent pas moins réels, ils perdent leur intensité. Rien de
particulièrement bouleversant, c'est le cours normal de la vie, serait-on tenté de dire.
Et c'est bien là le problème !
Qu'avons-nous fait d'autre que de nous contenter de nous aimer, sans vagues,
comme on s'habitue à porter son éternelle veste usée, sans songer à la nettoyer ou à la
repasser ?
L'amour s'accommode difficilement du temps qui s'égrène. De temps à autres il
nécessite de faire peau neuve, il a besoin de repasser par le filtre des émotions.
Pour cela, inutile de jouer les grandes orgues, une phrase vaut toutes les
démonstrations du monde :
"JE T'AIME".
59
Être champion :
champion de son pays, du monde ou olympique,
champion d'une cause, d'un parti ou d'une majorité.
Commençons par être celui de notre propre vie.
Être le premier…
À moins d'une modestie vertueuse, devenir champion est une envie ancrée en
chacun de nous.
Vouloir atteindre le sommet, devenir une référence, un exemple, un meneur, est
inhérent à la nature humaine. À la différence du monde animal où le dominant devient
le chef par construction instinctive, l'homme est mû par l'ambition.
La démarche est noble lorsqu'elle répond au besoin de s'accomplir, de montrer
le chemin ou de réaliser un rêve. La plupart du temps, elle est la conséquence d'une
passion. Elle est moins avouable lorsque le postulant cherche à assouvir sa soif de
domination ou à être adulé. Généralement, le moteur en est l'orgueil.
Et toi, quel champion aimerais-tu être ? L'admiré ou le flatté ? Feras-tu les
sacrifices nécessaires pour servir "sans te servir" ou accepteras-tu les compromissions
les plus viles, la flatterie ? Écraseras-tu tout sur ton passage pour, coûte que coûte,
imposer ton leadership ?
Une seule chose en réalité compte, c'est ton propre rôle dans ta propre histoire.
Tu as le choix.
Tu as d'une part la possibilité de la mener sans éclat, ce qui n'a rien de réducteur
et est somme toute légitime. Tu peux d'autre part choisir d'en être le premier acteur, la
valeur d'exemple pour qui t'observe.
60
Tu peux inventer tes rêves.
N'oublie pas de créer tes souvenirs.
Disons le nettement : nos rêves sont l'expression de notre désir secret de vivre
ou d'accomplir des choses extraordinaires que nos supposées limitations, nos timidités
ou nos craintes tuent dans l'œuf.
L'avantage, c'est que ces rêves nous les fabriquons dans un imaginaire ou
l'impossible et l'inaccessible n'existent pas. Commode ! Et si nous parlons des rêves –
non les songes mais ceux de notre ambition personnelle – ils restent eux aussi à notre
portée. Ils sont une anticipation, quelque chose de plausible donc de possible.
Dans le fantasme du rêve (en tant que songe) comme dans celui du futur (en tant
qu'ambition) tu as un immense mais frustrant pouvoir : celui de peser sur
l'immatérialité. Que tu le veuilles ou non, le rêve demeure une vue de l'esprit, une
abstraction. Gare au réveil !
Je t'invite à t'en tenir à la réalité du concret, de limiter ta réflexion à ce qui a été
et à ce qui est.
Le souvenir répond à ces deux temporalités.
Ce qui provient du passé n'est pas une invention, tu l'as fait, tu l'as vécu, rien ne
te l'enlèvera. Ainsi, par la magie de ta mémoire, Hier vient à la rencontre d'Aujourd'hui.
En cet instant même, si tu le décides, ton cerveau te restitue les images, les sons et les
couleurs du passé convoqué à ta demande.
Le présent crée aujourd'hui les souvenirs de demain. Si tu ne peux pas changer
l'avant, qui t'empêche de créer maintenant tes meilleurs moments pour offrir un futur
à tes plus merveilleux souvenirs ?
L'avenir te le dira.
61
La solitude que l'on subit est une pollution de l'âme.
Pour le solitaire, la couleur des jours diffère selon l'origine de la situation vécue.
La tristesse ou la déprime – quand il ne s'agit pas de dépression – régit au
quotidien l'existence de celui qui se trouve, souvent sans préavis, sur la touche, que sa
situation soit générée par les circonstances de vie (maladie, vieillesse, pauvreté, deuil,
échec, licenciement, accident, etc.) ou par la mise à l'écart par une société sans pitié.
Plutôt que de solitude, le terme approprié est isolement, parce qu'elle est une
forme d'emprisonnement.
La paix et la sérénité – nous pourrions aussi parler de distanciation– sont une
bénédiction pour le solitaire quand cela relève de sa volonté de se tenir à l'écart des
turbulences du monde. Le créateur, l'inventeur, le philosophe, le mystique, de même
que, dans sa propre logique, le misanthrope, sont les acteurs de leur solitude ; ils la
revendiquent comme le prix de leur liberté, ils la réclament au nom du libre-choix.
Le fracassé de la vie, solitaire malgré lui, garde l'espoir que des vents meilleurs
souffleront.
L'isolé volontaire, solitaire par conviction, peut basculer vers l'isolement, s'il ne
prête pas a minima attention aux monde qui l'entoure.
Une mise en garde s'impose :
62
Vivre ne consiste pas à naître et mourir.
C'est s'inscrire dans un projet universel
Notre présence sur Terre n'est pas le fruit du hasard mais celui d'un vaste projet.
Avec notre vision réductrice, fataliste ou égocentrique, nous aurions tendance à
croire que nous ne créons rien qui soit essentiel à la bonne marche du monde et à sa
pérennité. Tout doit prendre fin, n'est-ce pas ?
L'Univers se nourrit de myriades de conjonctions animées par un mouvement
parfaitement huilé : la Loi de l'équilibre.
La fourmi, par exemple, comprend instinctivement que tout animal terrestre –
humain inclus – est un monstre pour elle. Elle est David face à Goliath. Mais
inlassablement, elle construit et organise en fonction de la priorité du moment.
Dépourvue de nos fonctions cognitives, elle n'en participe pas moins, à sa mesure, à
l'élaboration de notre monde, lui-même contribuant à celle de notre galaxie, celle-ci à
celle du Cosmos, ce dernier à ce que certains nomment le Grand Tout qui lui-même…
allez savoir !
Et nous, autoproclamés Êtres Supérieurs de la Création, dotés des fabuleuses
complexités de notre cerveau, nous aurions l'impudence (ou le manque de conscience)
de nous limiter à apparaître sur notre planète, à passer là par hasard, sans but précis,
pour finalement, par l'on ne sait quelle aberration, disparaître comme la bulle de savon
se dissout dans l'air. Au passage, cette bulle s'inscrit peut-être, indépendamment de son
temps d'existence, dans un dessein que nous ne percevons pas.
Préfère participer, comme le fait notre fourmi, à l'œuvre universelle en cours, il
en restera quelque chose. L'Univers lui-même suit la loi de l'expansion, même lui laisse
un sillage.
Naître et mourir ! Et c'est tout ?
COMPORTE-TOI EN INVITÉ !
64
Quand un ami te tourne le dos,
demande-toi si ce n'est pas parce qu'il souffre lui-même.
65
Toi et moi n'avons pas la même perception du monde.
Quelle chance !
Nous nous enrichissons mutuellement de notre différence.
66
Assure-toi de dire à tes amis que tu les aimes.
Ils doivent savoir combien ils comptent pour toi.
Nous aurions tendance à l'oublier, les marques d'affection que nous recevons
sont le retour de celles que nous donnons. Question de réciprocité.
Mais, avons-nous conscience de ce que cette affection ne va pas de soi comme
une évidence ? Elle n'est pas une routine.
Cela va encore mieux quand nous prenons soin de l'exprimer. La personne que
tu aimes a besoin que tu le lui rappelles. Il y a les mots, il y a les gestes.
Tu trouves confortable de penser : "inutile de le dire ou de le démontrer, il (elle)
le sait".
Sauf que l'homme possède en lui un redoutable démon : le doute. La confiance
devrait être la règle, pourtant le moindre mot ambigu, la moindre attitude
incompréhensible, un silence inexpliqué, une simple absence, viennent réveiller la
"bête".
Et, l'as-tu remarqué ? Tu es, je suis, le premier à attendre les démonstrations
d'amitié.
67
La seule raison valable de contredire celui qui ne t'aime pas :
lui démontrer que tu es une belle personne.
Il serait plus facile de détester celui qui te déteste. Il serait certainement plus
simple de l'ignorer. Cette dernière attitude semble d'ailleurs empreinte de sagesse et
elle te convient.
Je te suggère une alternative : ne te contente pas de la facilité quand la possibilité
existe de changer la perception que quelqu'un a de toi.
Je ne suis pas en train d'affirmer qu'il faut vouloir changer les gens contre leur
gré. Je prétends qu'il faut leur donner une chance de te connaître.
Commence par cette interrogation : est-il concevable que je puisse être à
l'origine de cette animosité ?
Un malentendu, un comportement, une réaction malencontreuse, un mode de vie
ou une façon de penser différente… tout peut donner une image faussée de la personne
que tu es.
Le débat commence par ta remise en question.
Cela ne signifie pas que tu doives changer pour plaire, tu te tromperais de
combat. Cela veut dire que tu dois apprendre à découvrir le terrain. Comprends que tu
devrais tenter de discerner la véritable nature de ton opposant en cherchant vos points
de convergence. Une passion commune, un ami commun, un métier commun, un
terrain d'entente en quelque sorte.
"Commun" possède la même racine que les termes "communion" et
"communauté". Est-ce un hasard ?
Partant de là, projette vers lui l'image de la personne que tu es et non celle qu'il
s'est fabriquée.
Nulle garantie que cela fonctionne, mais ça vaut le coup d'essayer, ne crois-tu
pas ?
68
L'empreinte d'hier est immuable, celle de demain imprévisible.
Alors, ne te soucie que de vivre.
69
Le chemin suivi est aussi aléatoire que l'objectif à atteindre.
Seuls nos choix nous déterminent.
70
Cesse de dire :
"je veux faire ceci, je veux faire cela".
FAIS-LE !
Vouloir n'est pas entreprendre. Tant de personnes n'ont pas atteint leur but pour
la simple raison que leur rêve est resté à quai, faute d'avoir osé se lancer.
Vouloir faire appartient au domaine de l'intention. Faire appartient à celui de
l'action.
Entre les deux, il y a ta personnalité.
Par exemple, tu es au chômage et tu veux trouver un emploi. Si tu restes derrière
ton ordinateur à scruter les annonces, te contentant de répondre à celles-ci en adressant
lettres de motivations et curriculum-vitae formatés, l'expérience montre que le taux
d'échec est relativement élevé. Tu es dans l'immobilisme.
Au contraire, si tu te donnes la peine de confronter tes acquis professionnels aux
besoins du recruteur et rédiges tes références en fonctions de ceux-ci, si tu te déplaces
pour les déposer ou si tu sollicites l'expertise d'un conseiller, tu es dans l'action.
Il en va de même pour ta vie.
Tu te la souhaites la meilleure ?
Tu la prends à bras-le-corps ? Elle te sourira.
71
Tu peux être le plus riche du cimetière.
À quoi bon si de ton vivant tu n'as compté pour personne ?
72
Si l'on te dénigre, accepte.
Si l'on te fait du mal, accepte.
Si l'on ne t'aime pas, accepte.
Tu ne peux forcer personne à changer.
73
Vouloir expliquer l'Amour
c'est vouloir mettre des limites à l'infini.
L'Amour est admirable.
On ne mesure pas l'admirable,
on l'accueille comme un Don de la vie.
"La mesure de l'Amour est d'aimer sans mesure" (Saint Thomas d'Aquin).
Personne n'a jamais pu expliquer l'infini comme personne ne sait quantifier une
idée abstraite.
Qu'en est-il de l'Amour ?
La seule évaluation possible consiste à observer ses effets. Eux sont perceptibles,
psychologiquement et physiquement. La Science cherche et trouve un sens aux
phénomènes et aux mécanismes. Parfois aussi à certains comportements humains (la
psychanalyse). Mais pas aux sentiments. Elle n'a pas inventé (et je doute qu'elle y
parvienne un jour) l'appareil pour décortiquer la mécanique de l'Amour. Encore une
fois, elle en observera les effets physiologiques mais en restera au stade du constat.
L'Amour procède de l'intime et de l'inconscient. Alors, tu peux trouver mille et
mille raisons à cet élan du cœur, mais je te défie d'y apporter une explication
rationnelle.
Et c'est une bonne chose. Le mystère a du bon.
L'Amour se ressent, donne-le, reçois-le. Le pourquoi et le comment sont
superflus.
74
Quand tu aimes d'amour ou d'amitié
tu es porteur de lumière.
Alors, aime et tu rayonneras.
75
Pense différemment, pense positif,
ta journée sera meilleure.
Encore un conseil qui ne coûte rien à celui qui le prononce ! Encore une
considération de "coach mental" qui sonde les portefeuilles mais pas les esprits.
J'ai été le premier à penser cela.
Voici une anecdote.
De naturel dubitatif et pessimiste, j'avais une vision imprécise de mon droit au
Bonheur. Tout ce que j'entreprenais me menait au constat que je ne trouvais aucune
raison d'être satisfait, cherchant en permanence les clefs du "bien vivre". J'étais un
personnage triste.
Une rencontre a bouleversé mon existence. Une personne débordant d'énergie,
dénuée du moindre doute, charismatique, m'a fait don de son amitié. Une remarque de
sa part a eu l'effet d'une révélation : le positif génère le positif, le négatif attire le
négatif. Tu crois que tu es incapable de vivre avec cet état d'esprit ? Puisque tu es
écrivain, alors écris-le".
Sceptique, mais confiant dans ce qu'elle montrait d'elle-même, j'ai suivi son
conseil. Au début, cela fut une corvée, je crois même que j'en ricanais. Peu à peu, je
me suis pris au jeu et j'ai commencé à publier sur Facebook mes "pensées positives".
Les retours favorables et les réactions enthousiastes ont fini par venir à bout de mes
réticences. Je pensais différemment !
Le présent ouvrage en est la démonstration. Toi qui me fais l'honneur de le
feuilleter, au-delà de la curiosité, tu as déjà l'esprit dans l'engrenage.
Laisse-toi happer…
76
Chaque faux-pas te fait progresser
Comme le gué de la rivière
il te guide vers les rives de la Sagesse.
77
Regarde en arrière les jolies choses de ta vie.
Regarde de chaque côté, elles t'accompagnent.
Regarde devant, confiant, le meilleur est à venir.
78
Au lieu de chercher des excuses à un échec
trouve plutôt les moyens de réussir.
Agis en conquérant.
Tu es un conquérant de la vie.
79
Chante fort ou bas, juste ou faux,
mais laisse s'envoler ta voix.
Quand tu chantes, ton cœur parle.
Il dit qui tu es.
Chanter n'est pas le privilège des professionnels. C'est une activité offerte à
chacun d'entre nous quelles que soient nos dispositions.
Pourquoi chanter ?
Cet exercice transcrit ton humeur du moment. Il exprime ta joie, ta mélancolie,
tes souvenirs, ils racontent une histoire, la tienne.
Seul ou en chorale, une magie s'opère. Quelque chose de personnel se livre, de
l'intérieur vers l'extérieur. Même sans spectateurs, tu as un auditoire, toi.
En tout état de cause, ton chant traduit la condition de ton cœur. Ainsi tu te libères
comme lorsque tu t'adresses à un ami pour te décharger de tes émotions.
Quand tu es triste ou en colère, tu as besoin de verbaliser pour tenir à distance
tes pensées négatives.
Chante, alors.
Joyeux, tu verbalises pour t'entourer ou entourer ceux qui t'entendent d'ondes
bienfaisantes.
Chante, alors.
De l'intérieur vers l'extérieur…
Peu importe la puissance de ta voix, peu importe sa qualité, elle te mène à cette
conscience de l'intime, ce que ta pudeur t'interdit trop souvent d'extérioriser.
80
Peu importe ton origine ou ton niveau social
ni comment tu vis ou qui sont tes amis.
Ce qui importe c'est ce que tu m'apportes.
81
Notre monde n'est pas parfait.
Mais quelle tristesse si tu penses
que tu ne peux pas le rendre meilleur !
Mon propos précédent pointait du doigt cette évidence. Permets-moi d'y revenir,
mais sous un angle différent.
Le monde n'est pas parfait.
Cessons de décliner ce constat comme on réciterait des mantras, mécaniquement.
La perfection, doit-on le rappeler n'est qu'un horizon, une incitation à progresser.
Les relations humaines, le respect de l'environnement, la Paix ou l'équilibre sont
des facteurs d'harmonie. Chacun d'entre nous peut bonifier sa propre vie et, partant de
là, celle des autres, celle du monde. Ce sera pour les uns la réussite professionnelle ou
personnelle, pour les autres le comportement social, pour d'autres la conduite morale.
En fait, nous possédons tous en nous un (ou plusieurs) marqueur(s) d'excellence.
Il n'en faut pas davantage pour réaliser, au niveau individuel, ces actions qui
apporteront l'amélioration évoquée.
Un grain de sable n'est rien, des millions de grains de sable forment une plage.
82
Sois le maître de tes mots et de tes émotions.
Les êtres sensibles sont en permanence sur le fil du rasoir. Ils se laissent déborder
par la violence de leurs sentiments, au risque d'exprimer leurs émotions au-delà de la
raison. Ils pensent à ce qu'ils sont, à ce qu'ils vivent.
La remarque vaut pour les irascibles, les caractériels et les susceptibles. Ces
derniers ne sont que des personnes à sensibilité exacerbée, des écorchés vifs ou des
fracassés de la vie. Ils ne font que se protéger. En danger, mais n'ayant pour argument
ou défense que l'excès de langage, ils exagèrent la formulation.
Si tu reconnais en toi ce trait de caractère, pas d'inquiétude. Il existe quelques
réponses pour gommer cet aspect de ta personnalité. J'en parle d'autant plus volontiers
que je suis concerné.
Première mesure à prendre :
- Ferme les yeux, prends une profonde inspiration, expire lentement et formule
dans ta tête cette phrase : lâche prise. Répète-la plusieurs fois au besoin.
- Imagine-toi devant une toile à peinture vierge. Regarde-toi en train de poser
des couleurs. Choisis-les violentes ou sombres. Tu transposes la violence de tes états-
d'âme. Cette toile devient le réceptacle de tes émotions, tu as changé de cible.
- Ce n'est pas suffisant ? Souris, non pas physiquement mais dans ton esprit. Un
sourire apaise et dédramatise.
- Rien n'y fait ? Tes émotions continuent de prédominer? Fais quelques pas en
arrière, tourne le dos. Ou prends le large.
Mais de grâce ! Fais silence.
83
Ne pense pas à qui tu es.
Pense seulement à "être".
L'on ne devient que le résultat de l'homme que nous fabriquons. Nul besoin pour
cela d'y réfléchir, nos actes et nos comportements nous constituent.
TU ES QUI TU ES, pas une pensée, pas une projection, pas un concept.
J'ai conscience de ce que cette notion reste abstraite. Alors, soyons concrets.
Comme moi, j'imagine que tu fréquentes les réseaux sociaux.
Analyse ce que tu y postes. Une image de toi se dessine, selon ton humeur du
moment. Souvent – pas toujours, heureusement – tu diffuses un message qui n'est pas
toi mais ce que tu penses. Si le réel TOI ne s'abritait pas derrière son écran (le mot est
approprié n'est-ce pas ?) que penses-tu que l'on verrait ? Celui qui publie une photo de
voyage, une colère, une indignation? Celui qui diffuse des messages de paix ?
Nous sommes rarement ce que nous disons, nous sommes toujours ce que nous
faisons.
Danse avec la vie que tu me fais l'honneur de lire, n'est-il que mon reflet ou
exprime-t-il la profondeur de mon âme ?
Qui tu es ? Les autres sont là pour le dire.
84
Être heureux et vivre en paix
dépendent de ta capacité à
apprécier ta vie à mesure que tu la vis.
Bonne dégustation !
85
Les meilleurs antidépresseurs :
L'art, la musique, l'activité physique ou intellectuelle.
Les uns et les autres t'aident à oublier les moments difficiles,
te clarifient l'esprit et égaient ta journée.
Tout le monde ne pratique pas le sport, tout le monde ne joue pas de la musique,
tout le monde n'est pas artiste, tout le monde n'est pas penseur. Ce qui compte n'est pas
la manière dont tu abordes ces disciplines, c'est le fait qu'elles parviennent à t'extraire
du quotidien lorsque celui devient pesant.
Ces activités ont ceci de particulier qu'elles te transportent dans une autre
dimension, là où ton esprit se déconnecte.
C'est l'effet dérivatif.
Pendant que tu t'y adonnes, ton cerveau ne se focalise pas sur ton mal-être. Il est
trop occupé à ressentir le travail musculaire, l'apaisement mental, les énergies
créatrices.
En te concentrant sur ce que tu fais, tu détournes ton attention du point de
fixation. Peu à peu, il devient un élément extérieur, insignifiant.
Le pire serait de ne rien faire, de s'asseoir ou se coucher, à la merci des idées
sombres.
Tu as à ta disposition cet arsenal, il suffit d'y piocher en fonction de tes besoins,
de tes goûts ou de tes envies.
Quand tu auras accompli cette escapade physique ou mentale, tu éprouveras la
même sensation qu'au sortir d'une douche. Le corps et l'esprit purifiés, tu te sentiras
plus fort.
86
Commence par t'aimer toi-même.
TU ES UNIQUE !
87
Quand tu te sens en-dessous de tout
rappelle-toi que quelque part
quelqu'un est heureux d'être ton ami.
Nous connaissons tous des passages à vide, ces moments où l'on se sent "moins
que rien".
C'est oublier que ce que tu ressens n'est que la projection d'une lassitude, le
reflet d'un esprit fatigué incapable de faire la part des choses en ce moment précis.
Ton cerveau te dit : à quoi sers-tu ? Tu es minable, improductif, donc inutile.
Il te victimise pour te convaincre d'abandonner. Il est tellement plus facile de s'allonger
que de rester debout !
Mais, si tu décidais du contraire ?
Il suffit pour cela de t'arquebouter sur les évidences.
Autour de toi des gens comptent sur ton amitié. Ta présence les rassure, tes
attentions les émeuvent, tes conseils les guident.
STOP ! Arrêt sur image…
Tu le discernes ce sourire sur ce visage, tu la vois cette fierté d'être ton ami ?
C'est la preuve attendue, celle qui te rappelle à la réalité. Quelqu'un se réjouit d'être
l'objet de ton affection.
Eh oui ! Soudain tu réalises que ta supposée inutilité, ta prétendue insignifiance
n'est que l'expression d'un moment d'abattement. Ce n'est pas ce que tu es c'est ce que
tu penses être.
Puise dans le regard de tes amis, tu y trouvereras ce message :
TU ES IMPORTANT.
88
Crois aux anges.
Un ange te prend sous son aile,
il trouve pour toi les mots nécessaires,
il te guide de sa force bienveillante.
89
Mon conseil ZEN.
Rien à ajouter !
90
L'amitié ne s'impose pas, elle vient à toi.
L'amitié ne s'explique pas, elle se vit.
L'amitié ne s'achète pas, elle se partage.
91
Pose un regard lucide sur les évènements.
Si tu ne peux changer ce qui est arrivé
tu as le pouvoir de passer à autre chose.
Personne ne peut modifier le cours des évènements. À la rigueur, l'on peut créer
les conditions pour qu'ils ne surviennent pas.
Quand tu provoques quelqu'un tu crées les conditions du conflit. Le conflit est
l'évènement. Tu n'y changeras rien.
Par contre, si tu gardes ton sang-froid, tu te places à la périphérie et tu écartes de
toi le risque potentiel.
Cependant, l'évènement peut te rattraper. Il suffit que ton adversaire prenne la
provocation à son compte. Nouvel évènement. Tu ne peux pas décider qu'il n'existe
pas.
Ton seul pouvoir, en vérité, est de ne pas répliquer et de t'éloigner. Ta décision
ne modifie en rien la réalité (la survenue ou non de l'évènement), mais elle influe sur
son cours (les conséquences).
En passant à autre chose tu en auras fait un non-évènement.
Tu as ce pouvoir.
92
N'exclue pas le bonheur du cercle des possibles.
Plus qu'une idée c'est une vision
et cette vision te fera progresser vers le seul but qui vaille :
LA PLÉNITUDE.
Le pouvoir de plénitude.
93
Offre ta main à qui est dans la difficulté,
offre ta compassion à qui souffre,
offre ton sourire à qui pleure :
La vie te retournera mille bénédictions.
LA PLÉNITUDE.
94
Pour être heureux, rien de plus simple :
DÉCIDE DE L'ÊTRE !
95
Je ne connais qu'une alternative au bonheur :
ENCORE PLUS DE BONHEUR!
96
L'adversité existe, accepte-la.
97
Avant de faire la paix avec les autres
réconcilie-toi avec toi-même.
Quelques lignes plus haut, j'ai développé la pensée suivante : commence par
t'aimer toi-même.
Nous abordons ici la même thématique, celle de l'auto-estime.
Ce sujet aurait pu être traité en premier lieu. S'aimer soi-même passe par un
examen de conscience au cours duquel il convient de mettre sur la balance, d'un côté
ses points positifs, de l'autre ses points faibles. Une fois identifiés ces derniers, reste à
les accepter. À partir de là, nous aimons qui nous sommes.
La réconciliation avec toi-même se situe exactement à cet instant.
En paix, tu portes un regard clairvoyant sur toi-même et sur ton comportement
envers ceux qui ont souffert par ta faute.
Pendant de nombreuses années, j'ai rompu tout contact avec ma famille. J'étais
certain d'avoir forcément raison, tant il m'était facile de trouver les justifications à ma
colère.
Le temps passant (celui de la sagesse ?), j'ai fait mon autocritique. Et si j'avais
tourné le dos pour les mauvaises raisons ? N'avais-je pas péché par orgueil, par
aveuglement, par manque d'amour ? J'ai fini par comprendre que le problème venait de
moi. J'ai chassé mes démons et me suis réconcilié, d'abord avec moi-même, ensuite
avec ma famille.
98
Le Bonheur n'est pas un mirage.
Si tu ne l'as pas encore rencontré
ne le cherche pas à l'extérieur mais au fond de toi.
Tu es son premier artisan.
99
Tu peux fermer toutes les portes du monde,
si ton cœur reste ouvert
alors tu es une bonne personne.
100
Devenir meilleur c'est comme grimper
les quatre premiers barreaux d'une échelle qui seraient :
- la confiance
- L'estime de soi
- Le respect des autres
- l'amour des autres.
101
Tu ne peux te libérer de tes erreurs
ni être en paix ni progresser
si tu ne demandes pas pardon
à ceux que tu as fait souffrir.
102
Rien n'est jamais parfait.
La perfection est un objectif, pas une réalité.
Agissons pour le mieux, ce sera déjà bien.
Plus d'une fois au cours de mes propos j'ai souligné cette affirmation. La
perfection est une quête, utilisons celle-ci comme un levier pour poursuivre notre
perfectionnement sur les plans mental, humain et physique ou spirituel.
Le "merveilleux" n'est pas dans ce que nous rêvons d'atteindre mais dans ce
que nous accomplissons de bien. Tu détiens en toi les outils, ce sont tes actes et tes
actions positives. Utilise-les.
Je vois d'ici ton objection : "qui te dit que je ne suis pas égoïste, arrogant, ou
malfaisant ?".
Je te réponds : alors, je te regarde ; et si je trouve en toi l'une de ces marques
je te remercie. Oui, je te suis reconnaissant de me montrer ce que je ne veux pas être.
Eh bien, je t'invite à observer quelqu'un de ton entourage possédant les mêmes
caractéristiques que toi. Il y a fort à parier que ce que tu verras te déplaira. " Je ne suis
pas comme ça !" t'indigneras-tu.
Pour te le prouver tu chercheras ces gestes ou ces mots altruistes ou
respectueux que tu as eu, un jour, envers un être humain ou un animal ou la nature. Et
tu te retrouveras.
La vie t'a peut-être fracassé mais ce n'est pas une raison pour nier ta part
d'humanité. Elle est ton atout maître, tu l'avais simplement oublié.
Tu as su faire pour le mieux, tu le peux encore.
103
Un véritable ami déshabille son cœur pour toi.
Un véritable ami accomplira des prodiges pour toi.
Ne lui demande jamais de transiger avec la vérité pour toi.
104
Le bonheur est fait de mille petites choses
qui te permettent d'en réaliser de grandes.
Les minuscules grains de sable forment les belles plages, je l'ai déjà dit.
Les millions d'êtres vivants et les millions d'éléments naturels forment notre
planète. Les millions de galaxies créent le Cosmos, etc.
Tout est immense à notre échelle. Tout est grand dans sa globalité.
Le Bonheur n'échappe pas à la règle.
Donne-moi un sourire, je me réjouirai. Offre m'en dix, je serai dix fois heureux.
Tout réside dans la multiplication des signes.
Je vis en Espagne après plus de deux décennies passées dans l'Est de la France.
C'est dire qu'avant mon expatriation, les conditions climatiques n'étaient pas aussi
favorables que celles d'aujourd'hui. Là-bas, pour une journée de beau temps j'en avais
trois plus rigoureuses. J'étais heureux une fois sur trois. Aujourd'hui, je me réjouis neuf
fois sur dix.
Les petits bonheurs répétés sont comme un gâteau que l'on savoure en plusieurs
fois. Le plaisir est prolongé.
Applique cette philosophie à ta vie. Répète le plus souvent possible les actes
positifs, même les plus anodins, tu verras le Bonheur se démultiplier.
La reproduction des petits pas fait les grands voyages.
Tu m'emboites le pas ?
105
Fuis la haine, la jalousie et la rancœur.
Elles empoisonnent ton cœur
et éloignent de toi les bonnes énergies.
Le pire des venins est celui qui distille la colère dans ton âme.
La haine, la jalousie et la rancœur ouvrent la porte aux mauvaises pensées et
scellent ton cœur. Par ailleurs, elles t'usent parce qu'elle dévorent ta conscience.
L'être en colère, jaloux ou rancunier perd son temps à se focaliser sur l'objet
de son marasme, au détriment de la quiétude d'esprit. Il se disperse en idées de
vengeance ou en plans malsains pour se donner la fausse satisfaction du soulagement
au lieu de se concentrer sur les bonnes raisons d'être en paix.
Je n'ai pas souvenir que mes pensées les plus sombres aient jamais résolu quoi
que ce soit. Au contraire, elles m'ont valu tant de nuits blanches !
Le poison était en moi, véhiculant ses effets néfastes, veillant à ne me laisser
aucun repos, physique et mental. Adieu les bonnes énergies, celles qui font aimer la
vie et progresser !
Se coucher en colère, se réveiller en colère, Qui aime ça ?
Que faire pour y remédier ?
Trois possibilités :
- soit ignorer puis passer à autre chose,
- soit pardonner puis laisser faire le temps,
- soit pardonner (surtout !) puis oublier si aucun retour n'est possible.
106
N'accepte dans ta vie que les ondes positives
et les personnes qui vibrent au moins au même niveau que toi.
Quelle curieuse idée ! Ainsi, moi, avec mon modeste cerveau et ma vision
candide du monde, je pourrais influer sur son fonctionnement ? Je serais une sorte de
Super-Héros ?
C'est confondant de naïveté !
Attends, ami lecteur, nous ne parlons pas ici de tes qualités, nous parlons de
l'impact de tes actes et de l'état d'esprit dans lequel tu les accomplis. Nous situons ma
remarque sur un plan philosophique ou spirituel, pas sur celui des capacités ou des
moyens.
Penses-tu que Mère Térésa, sœur Emmanuelle ou Gandhi et tous les Sages
possédaient les outils et le bagage pour entreprendre leur œuvre ?
Ces êtres de charité ou de sagesse avaient en eux l'Amour, la conviction et le
désir de "faire bouger les lignes" d'un monde dont ils n'acceptaient pas les soubresauts
mortifères.
Au départ, ils ont initié un mouvement, par petites touches locales. C'est l'effet
"boule de neige" qui a généré la prise de conscience planétaire, c'est l'amplification par
la multiplication qui a contribué à l'amélioration des conditions de vie et au changement
de regard sur ceux qu'ils désignaient les "oubliés".
Mais ce serait oublier ces anonymes qui ont agi avec tout autant d'efficacité pour
le bien de l'Humanité. C'est le charitable qui protège le juif de la déportation, le
journaliste qui dénonce les exactions, le pauvre qui sauve une personne de la noyade…
L'Histoire ne retiendra pas leur nom, d'ailleurs le souhaiteraient-ils ? Mais, à leur
façon, ils ont changé le monde et tu sais pourquoi ? Pour la raison d'Amour.
108
Égaie ton logement de couleurs joyeuses.
Quand tu t'entoures de belles choses, tu es heureux.
Quand tu es heureux tu t'entoures de couleurs joyeuses.
Cela s'appelle un cercle vertueux.
109
Le seul excès acceptable est d'avoir dans le cœur
plus d'amour que de haine.
110
Ne change pas pour plaire aux autres.
Change pour devenir un meilleur "toi".
Sans conteste, le regard des autres a son importance. Nous souhaitons qu'ils nous
apprécient. Mais préfèrerais-tu qu'ils le fassent pour la personne que tu es ou pour celle
qu'ils voudraient que tu sois ?
L'enjeu est le suivant : eux ou moi ?
Si je change pour eux, je me perds car je me déshabille de ma véritable identité,
je me compromets avec les valeurs qui sont les miennes. Je suis MOI avant tout, pas
question de me renier.
Par contre, tout en restant ferme sur mes convictions, rien ne m'empêche de
changer sans vendre mon âme. Le changement n'est pas prostitution. C'est une volonté
de modifier ce qui doit l'être pour vivre en harmonie avec soi-même.
Ton (ta) fiancé(e) te demande de renier l'un de tes amis parce qu'elle le déteste.
À quel renoncement serais-tu prêt ? À ton ami ou à ton amour ?
Dans le premier cas, ce n'est pas une concession, c'est une démission.
Dans le second, ce sont tes principes.
Changer ? Oui mais pour une réelle valeur ajoutée, pas pour un rabais. On te
respectera pour ton intégrité, pas pour ta docilité.
111
L'Amour n'est ni un moyen ni un objectif.
L'amour est un chemin vers l'Humanité heureuse.
Connais-tu plus merveilleux rêve collectif que celui d'une Humanité en paix et
heureuse ?
Ton propre Bonheur en dépend.
112
Quand tu rencontres la personne qui a le don de te révéler à
toi-même et qui sublime en toi ce que tu as de meilleur,
n'oublie pas de bénir la femme qui l'a mise au monde.
Bénie soit-elle.
113
La manière dont tu grandis,
ce que tu crois, ce que tu veux,
qui tu aimes, ce que tu es :
tout vient de toi.
114
Quand la vie est généreuse avec l'un(e) de tes amis(es),
réjouis-toi.
Son bonheur est la clef de ton bonheur.
Laisse-toi éclabousser.
115
Quand tu rencontres un ANGE
respire profondément, souris-lui et dis simplement :
"je suis désolé, j'aurais dû croire plus tôt en toi.
116
MAINTENANT se savoure dans l'immédiat,
MAINTENANT ne pleure jamais HIER,
MAINTENANT ne craint pas DEMAIN.
Notre problème est le suivant : soit nous nous accrochons à notre passé soit nous
nous inquiétons de notre futur.
Le passé nous interpelle à travers ce que nous avons vécu de bon ou de mauvais.
Dans un cas comme dans l'autre, surgissent soit la nostalgie soit le remord. Aucun n'est
vraiment productif. La nostalgie te renvoie à ce que tu as vécu de meilleur par rapport
à ce que tu vis en ce moment. Le remord te rappelle, avec sa cohorte d'images sombres,
tes erreurs et tes fautes. Le seul intérêt est de t'appuyer sur l'un ou l'autre pour t'aider à
te transformer.
L'avenir n'offre aucune certitude. Comment sera-t-il ? Existera-t-il ? Pessimiste
ou optimiste, tu n'auras ta réponse que lorsque tu le rencontreras. Ce jour-là, il
deviendra ton Maintenant. Avant, il s'appelle espoir ou inquiétude. Le premier n'est
rien d'autre qu'une béquille, le second un chemin de croix.
Ne gaspille pas ton énergie à pleurer sur HIER qui n'existe plus ou à craindre
DEMAIN qui n'existera peut-être pas. MAINTENANT est ton unique réalité, le pont
qui relie l'un à l'autre.
Emprunte-le avec confiance, d'une rive à l'autre il est ton garde-fou.
117
Le premier des Dons
c'est celui d'aimer.
118
Le remède au doute :
- soit la foi en Dieu,
- soit la foi en l'homme,
- soit la foi en la vie,
- soit la foi en toi-même.
La foi n'est pas uniquement affaire de mysticisme. Elle est un acte de confiance
absolue. Je crois en une divinité, en quelqu'un ou en quelque chose.
La foi est le premier rempart au doute. Sans elle, tu ouvres la porte à l'angoisse,
à l'inquiétude et à la dévalorisation. Avec elle, tu forges tes convictions, tu souscris une
assurance pour le meilleur.
Croire c'est avancer, douter c'est stagner. Peu importe sur qui ou sur quoi repose
ta foi, elle a seulement besoin d'un point d'appui.
- Dieu par exemple renforce ton idée que la "vie après la vie" ou "la vie après la
mort" est une perspective réconfortante. Tu y crois ? Quelle chance !
- L'homme quant à lui est ton propre reflet. Vois ce qu'il accomplit de bon et
prends-le pour modèle. L'homme bon indique le bon chemin, au besoin il
t'accompagne. Tu n'es pas seul !
- La vie, pour sa part, est un indicateur précieux. Regarde autour de toi, tu
trouveras les raisons de te réjouir comme l'on se réjouit d'une merveilleuse croisière.
Elle est un voyage aux mille surprises. Oublie les coups de vents, après eux la mer est
calme.
- Toi, enfin. Tes ressources sont infinies, comme le sont les pouvoirs du mental.
Tu es ILLIMITÉ !
119
Chaque main tendue vers celui qui demande de l'aide
est un geste qui le réintègre dans son humanité.
Quel que soit l'individu que tu croises, il est respectable. Ne le juge pas sur sa
différence ou sur sa condition, accepte-le comme tu souhaiterais que l'on te considère.
Et s'il te demande assistance, une aide, une présence, un conseil, une attention,
etc. ne tourne pas le dos. Tu le renverrais à ce qu'il traverse de pire, la solitude et la
déshumanisation. Il deviendrait quantité négligeable, l'objet inutile dont on se
débarrasse.
Est-ce cela être un humaniste ?
Une main tendue est un signe fort, celui d'une personne disant à l'autre : "je t'ai
vu, je sais que tu as besoin de moi, me voici". En l'intégrant à ton existence tu lui
signifies qu'il appartient à la famille humaine.
En lui rendant la dignité tu lui donnes l'espoir, tu lui insuffles l'esprit de
combat, la force de se remettre debout.
Et si ton seul geste ne suffit pas, appelle des renforts, mobilise les énergies,
alerte les bonnes âmes. Entouré de ces manifestations d'intérêt, le souffle lui reviendra.
120
Lorsque tu ne contrôles pas ce qui se passe dans ta vie
il te reste le pouvoir de contrôler comment y réagir.
Parfois les choses nous échappent ou nous tombent dessus sans que nous
puissions les éviter. Le premier réflexe est de faire front, de tenter de reprendre le
contrôle ou de parer le mauvais coup. Malheureusement, il arrive que nous ne trouvions
pas la parade. Nous sommes dominés par l'évènement. Dois-tu t'acharner ou
abandonner ?
L'entêtement est non seulement improductif mais il te détourne de tes autres
priorités et sape ton moral. Tu perds ton discernement et tes forces. Il faut apprendre
à connaître tes propres limites. Le renoncement est un aveu de défaite. Tu peux
reconnaître ton impuissance mais pas ta déroute. Il existe des forces qui te sont
supérieures, ce n'est pas être faible que l'accepter.
Lutter ou rendre les armes… Être têtu ou lâche…. Je n'ai donc aucune marge de
manœuvre ? Analyse la situation à partir de ton esprit et non de tes émotions. Il te reste
la capacité de réaction, non ? Alors, RÉAGIS ! C'est ta manière de répondre qui
compte, pas un combat inutile ni la capitulation.
Quand une montagne se révèle infranchissable, ne l'attaque pas de front, quand
un éboulement obstrue la route, ne dissipe pas ton énergie à retirer les pierres une à
une. Décide de contourner l'obstacle. Et s'il n'y a pas d'autre voie pour passer de l'autre
côté, c'est que le destin t'envoie un message : l'autre côté n'est pas pour toi.
Tu veux que je t'indique une méthode ? Passe à autre chose, non par défaut mais
par choix. Choisir c'est décider, décider c'est prendre les choses en main, c'est diriger
sa vie.
Quand tu ne contrôles pas ce qui t'arrive, pense que tu as d'autres choses tout
aussi importantes à faire et décide de les accomplir. Choisir c'est renoncer (André
Gide).
Mais tu renonces à une option pas à toi-même !
121
La véritable force consiste
à ne pas ignorer ses faiblesses.
De la même façon qu'il est nécessaire de bien connaître son ennemi, il est
essentiel d'identifier tes faiblesses.
David contre Goliath. Le faible contre le fort. Le premier était chétif, le second
était un colosse. L'un avait le cerveau, l'autre les muscles. Mais, alors que Goliath se
limitait à sa force brutale, David avait admis son handicap et utilisé son intelligence
pour le compenser.
Nous sommes tous des David.
Nous le sommes face à certaines personnes qui possèdent le pouvoir, l'intellect,
les relations ou la position sociale. Nous le sommes par rapport à certains aléas de la
vie (la maladie, l'accident, le coup du sort, la malveillance, la haine, la jalousie, etc.).
Mais nous ne sommes pas des victimes !
Puis, quand tu connais tes point faibles, travaille pour les surmonter, fais-en un
objectif d'amélioration. Ou bien, utilise-les comme des leurres pour mieux créer la
surprise.
Une fois tes faiblesses identifiées et, si possible éliminées, tu n'as plus qu'à
mesurer tes forces et… à les rassembler.
122
Il n'y a pas de "bon" moment pour trouver le bonheur.
Il y a LE moment.
Peu importe quand il arrive.
123
Les belles histoires rencontrent toujours les belles histoires;
Les belles personnes rencontrent toujours les belles personnes.
C'est la Loi de l'Attraction.
Que n'a-t-on pas dit, écrit, entendu et lu sur "la Loi de l'Attraction" !
Ainsi, l'énergie de l'un rencontrerait celle de l'autre par un simple phénomène
d'écho vibratoire, juste parce qu'on évoluerait sur une même fréquence ?
Mais parfois les contraires s'attirent, n'est-ce pas ?
Les contraires s'attirent si et seulement si l'un et l'autre se situent au même
niveau. La démonstration est simple : regarde-toi dans un miroir. Ton reflet est
exactement à l'inverse de ton vrai visage. Ce qui est à droite apparaît à gauche (tes
yeux, tes oreilles). Pourtant, si tu t'approches de quelques pas tu colleras ton visage
contre ton image sur le verre. ATTRACTION. Ce n'est pas la différence visible qui
crée la jonction, c'est le niveau.
Celui qui est en bas regarde celui qui est en haut. Tant que l'un ne se positionne
pas au niveau de l'autre, chacun se regarde mais jamais ne se rencontre. Parce que ni
l'un ni l'autre n'observe le même plan.
Si tu es dans une dynamique positive ou négative, tu ne fusionneras qu'avec celui
qui sera sur la même que toi. L'autre, celui qui est en bas quand tu es en haut, à droite
quand tu es à gauche, tu ne pourras que le croiser.
Tu sais ce qu'il te reste à faire : vis de belles choses, sois une belle personne, tu
attireras les belles choses et les belles personnes.
La Loi de l'Attraction, disais-je.
124
Ce n'est pas abandonner que partir.
C'est accepter le signe qu'il est temps de passer à autre chose.
Et lance-toi.
125
Sème l'Amour,
tu moissonneras le Bonheur.
126
Souris aux autres malgré ton chagrin,
soutiens tes amis même si toi tu as besoin d'aide,
sois disponible même si tu préfères être seul.
DEVIENS UN COMBATTANT DE L'AMOUR !
Pas facile d'être ouvert aux autres quand on voudrait se replier sur soi-même.
Nos soucis nous isolent et nous rendent aveugles, nous préférerions que l'on se
penche sur notre mal-être au lieu de nous solliciter. La douleur rend égoïste.
C'est négliger un détail d'importance : en face de toi la souffrance existe aussi,
elle a besoin d'écoute. Inverse ton point de vue, mets-toi à la place de l'autre, prends
ton humanité sous le bras et sors de ta cellule de protection.
À t'intéresser au sort des autres, tu gagnes sur deux tableaux.
Se concentrer sur une autre cible que toi-même te distrait de ta préoccupation du
moment. Peut-être découvriras-tu un tourment ou une situation beaucoup plus graves
que les tiens ? Dans tous les cas, tu apprendras à relativiser tes problèmes. Il y a tant
d'attentes ailleurs ! Tu es si utile…
Par ailleurs, en te préoccupant d'un autre souci que le tien tu entames, à ton insu
vraisemblablement, le processus de ta guérison personnelle. En effet, quand tu auras
apporté ton aide, quel qu'en soit le résultat, tu prendras conscience de ta capacité à
écouter, à comprendre et à accompagner.
Et un changement se fera soudain. Car tu viendras de répondre à ta propre
problématique.
Alors, pourquoi ne pas t'appliquer ces conseils que tu viens de prodiguer ?
Pourquoi ne pas faire tiennes les solutions que tu as mises en oeuvre ? Tu aimes l'autre
et cela fonctionne. Aime-toi comme si tu étais lui.
127
La famille est la béquille sur laquelle tu t'appuies
pour te relever après la chute.
Nous avons tous besoin d'un point d'appui pour rester debout lorsque nous
défaillons, pour nous rappeler au bon sens quand nous perdons la tête. Quoi de mieux
que la famille ?
Elle est le rocher auquel tu t'accroches dans la tempête, ton point de repère
lorsque tu es en perdition. Elle te connaît si bien ! Attentive et affectueuse, elle te
nourrit de son amour et t'offre la chaleur de son refuge.
Parce qu'elle t'aime, elle sait t'écouter avec compréhension, sait faire preuve
d'indulgence. Mais, par ce même amour, elle te parle sans concession, avec fermeté au
besoin, car l'affection ne transige pas avec la vérité.
Elle te rappelle si nécessaire tes priorités et t'enseigne que tout combat difficile
– la vie en est un – ne se mène pas tout seul.
Réconfortante et rassurante, elle répond présent au premier signal et tu sais
pouvoir puiser dans sa solidité et son équilibre la force d'âme qui te manque. Elle a été
l'incubateur de ton développement, elle saura être le régénérateur de ta force morale.
Comme l'arbre tire sa vitalité de ses racines, retrouve ton énergie dans les tiennes.
128
Les regrets se repaissent des échecs,
des erreurs et du temps perdu.
la nostalgie se nourrit de souvenirs
heureux, tendres et apaisants.
Sans hésiter, laisse circuler en toi les sensations qui te procurent de la tendresse
et t'apportent le sourire. Et chasse celles qui t'attristent.
Les regrets obscurcissent ton âme et te tirent vers le bas. La nostalgie éclaire ton
cœur de ses images attendries, elle te rappelle combien la vie est précieuse et
bienfaitrice.
Entre l'angoisse et la confiance il y a l'espace qui sépare l'enfer du ciel. Il est
aussi fin qu'une feuille de papier à cigarettes car ton mental évolue sur le fil du rasoir.
Observe un funambule. Le moindre coup de vent est une menace. Trois choses
lui font tenir le cap : sa concentration, sa volonté et son balancier.
Comme lui, choisis de te concentrer sur ce qui te maintient sur l'axe idéal. Ce
sont tes doux souvenirs qui t'indiquent la bonne direction et t'empêchent de sombrer.
Puis, aie la conviction que rien de mauvais n'arrivera parce que tu possèdes la
force de résister aux vents contraires. Vouloir, c'est pouvoir !
Enfin, vis en accord avec ce que te dicte ton cœur, ne te disperse pas en
expériences hasardeuses. Tes échecs et tes erreurs de parcours l'ont été, ne les reproduis
pas. Tu perdrais l'effet de contrepoids.
La nostalgie est ton balancier, elle te tient en équilibre.
129
Tu découvres la vraie beauté des autres
quand chacune de tes pensées, chacun de tes actes
est guidé par ton cœur.
130
La différence entre
celui qui doute et celui qui a des certitudes ?
Le premier tourne en rond, le second avance.
131
Il ne s'agit pas de se taire
mais de ne pas toujours parler.
Mesurer ta parole fera de toi
celui que tout le monde écoute.
132
Apprendre c'est savoir,
savoir c'est pouvoir,
pouvoir c'est avancer.
133
L'échec, ce n'est pas de ne pas réussir,
c'est de n'avoir pas essayé.
134
Tu crois avoir tout perdu ?
Non !
135
Pardonne aux autres.
Eux-aussi, à leur manière, par leurs erreurs et leurs trahisons,
ont contribué à faire de toi la personne que tu es devenue.
Nous avons tendance à retourner notre reconnaissance à ceux qui nous ont
encouragé, aidé et accompagné dans notre parcours de vie. Et c'est chose normale.
Et nous méprisons facilement ceux qui nous ont mis des bâtons dans les roues
ou n'ont jamais cru en nous. Même chose pour ceux qui nous ont causé du tort.
Pourtant, leur antagonisme compte tout autant que celui de nos supporters. Ils nous
servent d'aiguillon.
Somme toute, mieux vaut une critique féroce que l'indifférence.
Lorsque j'ai écrit mon premier roman, j'ai répondu à un traumatisme
d'adolescence. En effet, mon père considérait que je n'avais jamais l'étoffe d'un
"intellectuel". Ma plus grande désillusion fut le moment où il se moqua ouvertement
de mes premiers écrits.
Bien des années plus tard, à l'heure de la retraite, j'ai donc rédigé mon premeir
roman, non dans l'optique d'être reconnu comme écrivain mais avec une seule
obsession : " je vais lui montrer ce dont je suis capable". Qu'il en soit remercié, sans
lui, cet ouvrage, comme les suivants ainsi que le Danse ta vie n'auraient jamais vu le
jour !
De même a-t-on ironisé sur mon engagement dans l'armée, doutant de ma
capacité à accepter toute hiérarchie, moi le rebelle à toute autorité. Et pourtant, j'y ai
fait un parcours de près de quarante années !
Oui, non seulement je remercie mais je pardonne à chacun de mes contempteurs
leur scepticisme et leurs opinions dissuasives. J'y ai puisé les motifs de ma réussite et
les ressources qui ont fait de moi aujourd'hui un "homme debout".
136
Le souffle de l'Amour est plus fort que celui de la rancœur.
137
Derrière la fausse-modestie
se cache la gangrène de l'orgueil.
Accepte les éloges lorsqu'ils sont mérités
mais ne laisse jamais ton ego t'aveugler.
138
La peur est, avec l'esprit de combat et l'Amour,
l'autre moyen d'apprendre à se surpasser.
La peur n'est pas une faiblesse.
Elle est un révélateur.
139
Sois le héros de ta propre vie !
Nous sommes tous des héros… dans nos rêves les plus fous.
Mais si ! En fait, qu'est-ce qu'un héros ? Un individu qui accomplit des actes hors
du commun, pour le bien de ses semblables, qui sauve des vies ou combat les injustices.
Cela ne te rappelle rien ?
Souviens-toi.
Ce mendiant à qui tu as apporté un sandwich. L'ami que tu as défendu. Cette
vieille dame dont tu as porté le sac à provisions. Ce handicapé à qui tu as cédé ta place
dans l'autobus. Ce chat que tu as recueilli, nourri et adopté.
Ce ne sont pas des actes banals. La compassion, l'altruisme et l'Amour ne sont
pas banals ! Ta vie non plus.
Ton comportement traduit les merveilleux pouvoirs qui sont en toi. Ils révèlent
que tu as fait de ta vie un engagement. Et ça, c'est ton choix. Quand tu agis en faveur
d'autrui, tu combles ta vie de mille grâces, tu en fais un miracle. On attend du héros
qu'il accomplisse des miracles.
Rappelle-toi :
Tu es un héros.
140
Quand tu es en accord avec toi-même,
le monde t'appartient.
Être en accord avec soi-même, être en paix avec soi-même… c'est ce que nous
pouvons nous souhaiter de mieux. Et quand nous le sommes, qu'en faisons-nous ?
Tu es heureux et fier de qui tu es, sûr de tes envies et de tes choix ? Alors, je me
répète : qu'en fais-tu ? Ne te contentes pas de si peu, tu deviendrais une personne repliée
sur elle-même, sans aucune perspective, sans intérêt.
Le monde, la vie, les gens ne sont pas une vue de l'esprit. Ce que tu ignores c'est
ton pouvoir de bienfaisance sur eux. Ne sois pas PERSONNE mais QUELQU'UN. L'un
est inutile parce qu'inexistant, l'autre est tout puissant par sa présence et ses actes.
Le monde t'appartient, non dans un sens possessif mais comme une possibilité
d'agir sur lui, de l'améliorer et d'en faire le terrain de jeu du Bonheur.
Je vois que tu ne me crois pas ?
Combien de millions de personnes ont retrouvé l'espoir et le goût de vivre grâce
aux interventions des bienfaiteurs de l'humanité ? Les Sages, les scientifiques, les
mystiques, les philanthropes mais aussi les anonymes au cœur charitable ont intégré le
monde et ses malheurs à leur destin personnel, ils se le sont approprié pour apporter
justice, compassion et Amour. Sans le révolutionner, ils en ont fait un terreau et ce
terrain fertilisé a produit de merveilleuses fleurs.
Il dépend de toi de l'entretenir et d'en multiplier les fruits. Le meilleur jardinier
du monde ne peut rien s'il ne possède pas les bons ingrédients. Être en accord avec toi-
même en est un. Le monde est ta terre. Ne la laisse pas en jachère, on ne laisse pas
dépérir sa mère nourricière. Sinon, comment pourrais-tu continuer à être en paix avec
ta conscience ?
141
Le chemin est long, souvent tortueux, parfois insupportable.
Ne doute jamais :
tu finiras par trouver le succès.
142
L'espoir est nécessaire
pour qui veut avancer.
Mais l'espoir n'est rien sans la volonté d'entreprendre.
143
J'ai un message pour toi :
L'idée court que nous pouvons être heureux.
Es-tu au courant ?
Tu peux être heureux.
144
Le silence est ton ami.
Il t'écoute sans jamais t'interrompre.
Il est là, près de toi, il ne te juge pas, ne te critique pas.
Tends l'oreille :
il murmure à ton âme les réponses dont tu as besoin.
Je me connais deux amis fidèles, les animaux et le silence. Leur point commun
est la discrétion.
Quand tu entres "en silence" tu es identique à la personne qui se retire dans un
monastère pour trouver dans la quiétude des lieux et dans la méditation les réponses à
ses questions existentielles.
Éloigne-toi par moments du brouhaha du monde ou, si tu ne le peux pas, n'y
participe pas. Tu constateras alors combien tes sens intérieurs s'aiguiseront, amplifiant
ta capacité d'introspection.
Pour cela, le silence est le compagnon parfait. Il est la résonnance de ton humeur
et le reflet de ton âme. Il est le réceptacle de tes pensées intimes et de tes
questionnements. Il est impartial parce qu'il n'est ni procureur ni accusateur ni censeur.
Pourtant, il n'est pas le néant, il se remplit de toi ; il te parle, à sa manière, si tu
y prêtes attention. Exprime-toi comme tu te confierais à un ami imaginaire.
145
Observe le monde avec amour,
tu imprègneras ton cœur d'espoir et de joie.
Tu deviendras toi-même
un "ÊTRE DE LUMIÈRE ".
J'ai déjà évoqué l'effet boomerang. Il s'agit ici d'une variation, dans notre
dimension humaine, du "donnez, vous recevrez".
Regarder le monde d'un œil aimant c'est poser sur lui ta bienveillance, ta
compréhension et ta gratitude. Parlant du monde, j'inclus ceux qui l'habitent.
Par exemple, respecte l'environnement, il te retournera la meilleure qualité de ce
qu'il produit. Honore la création, elle n'aura de cesse de t'offrir la gamme de ses beautés.
Aime tes semblables, leur amour te reviendra.
La séduction, dans sa valeur philosophique, est un échange. Séduis par la
sincérité de tes sentiments comme tu lancerais une invitation à des amis. Ils accourront
et ne manqueront pas de te rendre la politesse. C'est ainsi que cela fonctionne.
Reçois ces Dons comme autant de sources de joies ; ils illuminent ta vie.
Imprègne-t'en comme le ferait une éponge. Et, comme par magie, chacun autour de toi
distinguera l'aura qui t'enveloppe d'une énergie positive et communicative.
146
Crois que tu es destiné à de grandes choses
parce que le rêve est permis,
parce que le rêve est en toi.
147
Ce qui nous arrive, en bien comme en mal,
est opportunité de nous réaliser en tant qu'êtres humains.
J'ai une grande sympathie pour ceux qui parviennent à transformer tout ce qu'ils
touchent en valeur ajoutée. Je m'explique :
Tu es en bonne santé, tu as une famille extraordinaire, un métier qui te comble.
Comme tu n'es pas un égoïste, tu répercutes tout ce gain positif sur ton entourage,
familial, professionnel, relationnel. En cela, tu es un "humaniste". Tu sais
instinctivement que ta part d'humanité réside dans ton rapport à l'autre.
Mais quand les choses vont mal, comment peux-tu garder ce cap ?
Une maxime, certes servie à toutes les sauces, répond à l'interrogation : "ce qui
ne me tue pas me rend plus fort" (Friedrich Nietzsche).
Facile ! me diras-tu, mais on ne résout pas les problèmes à renfort de citations.
Et tu as raison… et tu as tort. Mais attends ! Voudrais-tu me faire croire que, quelle
que soit la complexité de la situation, il ne te reste pas un peu d'intelligence et beaucoup
d'expérience ?
Tu es le seul maître de tes réactions face à l'adversité. Bâtis ton être humain en
considérant ton malheur ou ton échec non pas comme une "catastrophe" mais comme
un signal. J'ajoute, puise dans l'épreuve le "nouveau souffle", la dynamique nécessaire
pour affirmer ta dignité. "Je ne laisse pas la vie dicter ma conduite, j'accepte l'épreuve
mais je ne lui laisse pas le pouvoir, je me révolte".
Eh oui ! L'échec ou le malheur sont des catalyseurs d'énergie destinés à te
rappeler à ton identité. Subir c'est renoncer au sublime et rejoindre les rangs de la
médiocrité.
148
Parfois la vie est cruelle envers toi.
Mais que sais-tu de la souffrance des autres ?
Va vers eux, compatis, aide, aime.
Ton fardeau te paraîtra soudain moins lourd.
Nous avons tous notre lot de de douleurs. Notre problème majeur consiste à nous
focaliser sur ce qui nous touche sans supposer un instant que pire douleur puisse frapper
d'autres personnes.
Lève la tête, balaie du regard ceux qui t'entourent. Cet homme qui sort du Bar a
peut-être un cancer, cette femme qui fait ses courses a peut-être perdu son mari, cet
enfant qui joue au football dans la cour d'école porte peut-être en lui la culpabilité du
divorce de ses parents.
Imagine que tu es en consultation chez ton médecin pour une affection grave. Il
traite ta maladie mais savais-tu qu'il se débat lui-même contre ce même mal qui te
ronge ? Et si tu le sais, n'est-il pas plus efficace de s'épauler mutuellement ?
Sors de ta coquille de victime, transforme ton apitoiement sur toi-même en une
compassion envers les autres. Intéresse-toi à leur histoire.
Prendre conscience du malheur des autres, leur apporter ton soutien, quelle qu'en
soit la forme, c'est prendre tes distances avec le tien. Il est bon parfois d'aller au-delà
de soi.
149
Ta vie n'est pas une loterie.
Fie-toi à ta raison ou à ton instinct.
Ce sera ton choix, ta décision.
Là où elle te mènera sera toujours source d'étonnements.
Nous sommes déjà assez confrontés aux aléas (hasards) de la vie pour ne pas y
ajouter d'incertitudes supplémentaires.
Il est une chose en toi qui n'appartient qu'à toi : ton instinct. Il peut te conduire
sur les bons comme sur les mauvais chemins, mais de tes décisions naîtront des
évènements. Tu n'es pas le hasard, ce sont les circonstances de la vie qui le sont. Autant
tu présides à tes choix, autant tu ne peux en maîtriser les conséquences. Au bout de la
route, un gouffre, une montagne ou une belle allée ?
Choisir de l'emprunter ou refuser de le faire c'est ta responsabilité. Jouer cela à
pile ou face, s'est te mettre à la merci de forces inconnues potentiellement
incontrôlables.
Ne mise pas ta vie sur un "on verra bien" mais sur "je décide de…".
Quand tu "décides" tu conserves ton libre arbitre (la non dépendance). Tu ouvres
ta conscience à deux voix : celle de la raison (réflexion) ou celle de l'instinct (le
ressenti). Préfère la surprise, heureuse ou non, découlant de tes options à celles,
heureuse ou non, résultant d'une circonstance extérieure indépendante de ta volonté.
La vie est pile et face (le haut et le bas, l'endroit et l'envers, le bien et le mal,
etc.).
150
Quand l'Amour et l'immensité se réunissent,
c'est la beauté de l'Univers qui s'adresse à toi.
L'Univers est une symphonie dont nous sommes la partition. La foi, dit-on,
soulève des montagnes, l'Amour, selon moi, porte l'Univers (appelle-le si tu préfères
Création, Grand Tout, ou limite-toi à notre bonne Terre, la démonstration vaut pour
elle).
Je n'ai pas la prétention de t'emmener dans une réflexion philosophique ou
métaphysique mais dans la considération que nous appartenons à quelque chose de plus
grand que nous.
Reprenons, si tu veux, l'image d'une plage.
Sur cette plage tu es avec l'être aimé. Il fait nuit, le temps est idéal, le ciel
scintille de millions de lueurs. Jamais l'expression "les amoureux sont seuls au monde"
ne t'a parue aussi exacte. Puis, laissant libre cours à tes pensées, celles-ci dérivent vers
l'immensité, tu t'y inscris comme l'on prend son ticket pour un tour de manège… et tu
voles. Dis-moi que tu n'as jamais, au moins une fois dans ta vie, éprouvé une telle
sensation de béatitude ou quelque chose y ressemblant.
Tu y es ? Ton esprit vient de s'égarer au-delà de ce que t'offre ton regard, au-
delà de ta réalité. L'être aimé se laisse à son tour porter par ton ivresse et te rejoint dans
le voyage.Tout est si beau, si démesuré si enthousiasmant. Tu viens d'obtenir ton
passeport pour l'incommensurable. Le sentiment d'éternité t'envahit. Tu te dissocies de
ton enveloppe charnelle, tu ne t'appartiens plus.
Tu es dans l'Univers, tu es de l'Univers, tu es l'Univers.
Et tout est beau.
151
Fais la paix avec les démons du passé,
Alors, un million de tonnes de bonheur embraseront ton âme.
Nous traînons derrière nous quelques comptes à régler, des histoires difficiles,
des souvenirs désagréables ou des remords qui nous retiennent dans le passé au lieu de
nous laisser nous diriger sereinement vers notre destin.
Retourne-toi sur ce que tu as été ou sur ce que tu as fait et prétends que c'est
faux. Une rupture violente, une amitié interrompue, un différend familial, un acte
inapproprié, un propos humiliant, une vengeance, un collègue victime de ta jalousie,
un mensonge, etc. que sais-je ?
La plupart du temps, nous balayons tout cela d'un sarcasme ou d'un geste
méprisant et nous le remisons au rayon des anecdotes à oublier. Mais tu sais qu'à la
moindre occasion le mauvais souvenir resurgira. En réalité, il ne te quitte pas, il
t'accompagne, il se dissimule, tu te le dissimules. Il ne te laissera jamais de répit.
Alors, tu n'as toujours pas le moindre cadavre dans le placard de ton existence ?
J'ai pour habitude, depuis ma "rédemption" de répéter : fais-la paix avec toi-
même, tu deviendras meilleur. Je te recommande la même attitude. Tes démons d'hier
font tout pour te tirer vers le bas. Aucun, jamais aucun ne te donnera l'occasion d'aller
vers le haut.
Boirais-tu dans un verre précédemment empli d'huile de foie de morue, sans
l'avoir préalablement rincé ? Poserais-tu un papier peint neuf sur un mur que tu n'aurais
pas nettoyé ?
Le passé est ce verre ou ce mur, il t'appartient de le nettoyer. Lave ton âme de
ses résidus puants.
Tu comprends ce que je veux dire…
152
La jalousie est un miroir déformant
qui te renvoie à ta propre laideur.
Réjouis-toi du bonheur des autres,
il finira par se répandre dans ton cœur.
Observe attentivement le visage et les signaux corporels d'un individu rongé par
la jalousie.
Les traits se creusent, les rides s'accentuent, le regard se durcit, la bouche
s'affaisse, le menton se raidit. Le corps suit le mouvement. Il se recroqueville. Seul un
champion de la dissimulation pourrait te leurrer, sauf si tu interceptes son regard. Lui
ne ment jamais.
Ce que tu viens de voir, c'est ce que perçoivent les autres de toi quand tu
succombes à ce sentiment. Le poison est en toi. Son antidote se nomme empathie.
Tu aimerais que le Bonheur t'ouvre sa porte ? fais-en sorte d'en trouver la clef.
En voici une : identifie-toi à celui qui est heureux au lieu de te comparer.
"Comparaison n'est pas raison" (auteur anonyme, XVIIIème).
Chasse de ton esprit toute critique ou déni. L'autre est heureux, qu'y pourras-tu
changer à part te détruire dans le désir de vengeance ? Persuade-toi de ce qu'il a mérité
ce qui lui arrive, parce que c'est juste. Et réjouis-toi, j'ai une bonne nouvelle : le
Bonheur existe ! Il est sous tes yeux à travers celui de l'autre. Cherche chez lui l'origine
ou l'explication de tout cela et emboîte-lui le pas, inspire-toi de son expérience.
Dis-toi que ce qui fonctionne pour lui a toutes les raisons de s'appliquer à toi.
Faisant cela, tu quittes peu à peu les chemins malodorants de la jalousie pour rejoindre
ceux embaumés des parfums de la joie.
153
Aider les autres est noble.
Toutefois, prends garde de ne pas t'oublier toi-même.
Tu risquerais de te perdre.
J'ai exprimé un peu plus avant une opinion différente (regarde l'autre, oublie-
toi un peu). N'y vois pas une contradiction mais une perspective différente dans un
contexte distinct.
Tu t'investis auprès d'une association, d'un club, d'une confrérie, c'est une chose
admirable. Tu te démènes pour trouver les solutions, débloquer une situation, alerter
les décideurs, solliciter les mécènes, en d'autres termes tu es en mode "combattant de
l'Amour".
Les soldats n'en restent pas moins des hommes et doivent se ménager pour
affronter les luttes suivantes dans les meilleures conditions (le repos du guerrier).
À l'époque où je servais dans l'armée, nos instructeurs avaient un maître-mot :
se nourrir et se reposer sont aussi des actes de combat. À quoi sert de partir en mission
sans observer les temps de repas et de pause si tu arrives sur zone dans un état
d'affaiblissement tel que tu ne peux l'accomplir ?
De grâce, ne t'oublie pas au profit d'autrui. À terme tu ne serais plus performant
donc inutile, voire dangereux. Là n'est pas ton intention, là n'est pas l'objectif.
Un homme au summum de ses capacités réussit souvent mieux qu'un groupe à
bout de forces. Tu respectes les autres, ton implication en faveur de la dignité humaine
ou de l'intérêt collectif en est la preuve. Commence par te respecter toi-même ! Prends
soin de toi ! Ne te perds pas en route.
154
Quand tu crois au pouvoir de l'Amour
tu peux convoquer l'impossible.
Dans les années 40, en France occupée par l'armée allemande, une belle histoire
d'Amour a bousculé l'impossible. Cette histoire est celle de mes parents, alors élèves
vétérinaires à Maisons-Alfort (banlieue sud-est de Paris). Les circonstances ont voulu
que l'un et l'autre soient séparés par les obligations militaires de mon père, lui envoyé
de l'autre côté de la "ligne de démarcation", en zone libre, ma mère étant bloquée en
région parisienne, en zone occupée. Or, mon père avait oublié le manuscrit de sa thèse
pour obtenir son diplôme de docteur vétérinaire.
N'écoutant que son Amour et son courage, bravant les interdits (il fallait un
ausweis, un laisser-passer), et les risques d'interception par la Gestapo ou la milice
française collaboratrice, elle fit le trajet de nuit, à vélo, emportant avec elle le précieux
document. Aller et retour : près de 120 kilomètres ! Exploit physique mais surtout
exploit de l'Amour au regard des risques encourus.
L'impossible est une barrière que notre esprit nous oppose, un frein que certaines
personnes, par inquiétude ou scepticisme, croient devoir nous imposer. Mais le cœur
ne raisonne pas ainsi, il s'affranchit des contraintes comme le torrent poursuit sa route,
indifférent aux obstacles de la nature.
Tu aimes ? Entends ton cœur, n'écoute que lui.
Que dire de plus ?
155
Il n'y a de beau vainqueur que si l'adversaire est magnifique.
Plus ton combat pour devenir un homme sera intense,
plus fabuleuse sera la victoire de ta vie.
156
Ta force c'est Toi !
Ta première force c'est toi, c'est ta capacité à inventorier puis à engager toutes
tes ressources pour atteindre tes buts. Expérience, compétences, ambition, volonté,
confiance, auto-estime, philosophie de vie, croyance religieuse, etc. il y a
obligatoirement dans ton arsenal personnel les armes nécessaires pour être au rendez-
vous de ton destin.
Les autres sont des appuis que tu ne dois pas négliger. Face à ton trajet
individuel, celui qui fera de toi l'homme (ou la femme) que tu veux être, ils
t'accompagneront, te guideront, partageront avec toi leurs propres méthodes,
t'inspireront sans doute, mais ils ne décideront pas à ta place.
Tu seras vainqueur et tu sauras la part de chacun dans ta réussite. Mais celle-ci
n'adviendra, quel que soit leur apport, que si tu sublimes en toi ta propre valeur. Si tu
prends conscience que Toi, seulement Toi, tu es ton premier atout, ta première force.
Jamais isolé mais toujours seul à l'heure du choix, rassemble tes certitudes,
engage ta ténacité et sollicite ta force d'âme. Convoque-toi toi-même.
Plus d'une fois je l'ai écrit, tu es un conquérant, un combattant, un gagnant.
"Mais à plusieurs on est plus forts !" objecteras-tu. Je ne le conteste pas. Le chef
au combat est impuissant sans sa troupe mais qui décide ? Qui rassemble les forces ?
Qui pense la stratégie ? Qui donne les ordres ? Qui est seul à l'instant de la décision ?
157
Sois comme une bulle de savon.
Que ton cœur soit léger comme elle lorsqu'elle vole,
ton âme transparente comme sa pureté,
ton honnêteté parfaite comme sa circonférence
et ta conscience sereine comme sa course tranquille.
J'aime voir les bulles de savons flotter dans l'air. L'analogie avec certaines vertus
me semble indiquée.
- La légèreté du cœur c'est tout simplement celle du Bonheur. Son parfum flotte
dans les airs.
- La transparence de l'âme c'est ta pureté, ton absence d'ambiguïté, ta franchise
et ta sincérité. Refuse les zones d'ombre.
- L'honnêteté, sans la moindre brisure de ligne, c'est ta valeur absolue. Rejette
toute idée de calcul.
- La conscience, c'est ton garde-fou, rassurant et apaisant. Elle t'empêche de
succomber aux vertiges de la compromission.
Et bon vol !
158
Ne dis pas "je n'y suis pour rien, ce n'est pas ma faute…"
Tu ne trompes que toi-même,
tu joues ton pire rôle, celui de la victime.
Nous aimerions tant n'être responsable que de nos succès et imputer aux autres
nos échecs ! Désolé, cela ne fonctionne pas ainsi.
Il en faut du courage et de l'humilité pour prendre la responsabilité des erreurs
que nous commettons. Un revers est une atteinte brutale à notre ego, une accusation
directe difficile à endurer. Pour nous dédouaner, nous cherchons souvent notre bouc
émissaire : l'autre, l'autre ! Toujours lui ! Et si ce n'est pas lui, c'est la malchance ou
l'imprévu.
Sois objectif et fais ton examen de conscience. Tu y étais, oui ou non, dans cette
situation ? Tu y as pris ta part ? Donc, tout ou fraction du résultat découle de ta
participation personnelle. Chacune de tes actions, chacune de tes initiatives t'engage
dans les conséquences.
Le malfaiteur qui attaque une banque est-il plus ou moins responsable que celui
qui fait le guet ? Si l'opération échoue, est-ce la faute de l'agresseur ou bien celle du
guetteur ? Est-ce la faute du client courageux qui s'est interposé, celle du hasard qui a
fait passer dans ce même secteur une patrouille de police ?
Il n'y a pas de hasard, il y a des acteurs et des facteurs qui pèsent sur les
évènements. Car les uns et les autres font partie de l'équation, au même titre que dans
1 + 1 = 2, sans le signe + le résultat de l'addition sera : RIEN !
"Je n'y suis pour rien !". La belle affaire ! Tu y es pour tout ; quand tu t'impliques
tu es comptable, à un degré ou à un autre, de ce qui survient.
Refuser d'assumer ta part et te défausser sur les autres ou sur les circonstances
est une attitude de victime, tu es cet enfant pris en défaut : "c'est pas moi !". Tu es
Calimero.
Les victimes ne gagnent jamais !
159
Ne cours pas après tes illusions.
Cours vers ton Bonheur.
Nous sommes rattrapés par nos chimères parce que nous ne savons pas (ou nous
n'avons pas su ) placer le curseur à sa juste place.
Nos illusions sont soit l'expression de nos regrets, émotions négatives
puisqu'elles se réfèrent à nos déceptions (je me suis fait des illusions) soit à des rêves
irréalistes puisqu'ils n'existent pas (ce n'est qu'une illusion).
Dans un cas comme dans l'autre, rien n'est palpable, ni le passé ni l'avenir. Courir
après ce que tu as été c'est comme vouloir changer la date de ta naissance :
IMPOSSIBLE ! Courir après un fantasme c'est comme vouloir figer ton âge :
IMPOSSIBLE !
Le Bonheur n'est pas inaccessible, il est un projet rationnel que nous pouvons
mettre en œuvre. Proche ou lointain, s'il n'est pas encore en toi, il est constatable autour
de toi.
Cours après ton Bonheur, il ne viendra pas tout seul à toi, il arrivera par toi.
Donne-lui un visage ou un nom : réussite professionnelle, Amour, réalisation d'un rêve
(accessible évidemment), aboutissement d'un projet, harmonie dans ta famille, sourire
d'une personne reconnaissante, plaisir d'une journée ensoleillée, etc.
Et lance-toi un ultimatum :
Maintenant ou jamais !
160
La vie est bateau qui glisse ou qui tangue.
C'est toi qui tiens le gouvernail.
Ne te lamente pas sur ce que tu aurais dû être ou sur ce que tu aurais dû faire ou
sur ce que tu aurais dû avoir, concentre-toi sur ce que tu vis.
Ta vie monopolise suffisamment de ton temps pour ne pas regarder en arrière.
Au milieu des icebergs, le marin est attentif aux éléments et à la direction de son
bateau, il ne se laisse pas distraire par la couleur de l'eau. Et si les conditions sont
excellentes, il reste à l'écoute de son navire.
Fais comme lui, dirige ta vie là où il te semble qu'elle sera bonne pour toi.
N'écoute pas les passagers (ton entourage) qui voudraient te voir prendre une route qui
leur plairait sans s'interroger sur ce que toi tu veux réellement.
Tu es le maître à bord, celui qui réfléchit et qui ordonne. Donne tes ordres à ta
vie, impose-lui ta volonté. Tu rencontreras des contretemps qui exigerons que tu fasses
des pauses ou des détours mais tu les auras décidés. Tu es ton seul expert parce que tu
connais tes compétences.
Pour revenir au capitaine du navire, regarde comment il opère. Il imprime le
rytme, il choisit sa route, il attaque la vague de front ou l'évite, il sait d'expérience où
il va et comment il y va.
Prends-le comme modèle.
161
Si tu devais faire une liste
des choses à accomplir, fais la courte :
VIVRE !
Programme intense !
Et si tu passais à l'essentiel ?
Vivre, vivre pleinement, consiste à cueillir chaque journée comme on cueille une
fleur. Tu le fais pour l'offrir ? Offre ta vie au monde. Tu le fais pour égayer ta maison
? Sors ton plus joli vase, elle le mérite et place-la au plus visible endroit de ta maison.
Comme elle, ta vie doit être ton centre de ravissement. Soigne cette fleur comme tu
souhaiterais prendre soin de toi.
Ne te disperse pas dans une course effrénée après tout et n'importe quoi.
Concentre-toi sur ce que tu as, ce que tu vis, ce que tu es. Le reste, tes buts, tes rêves,
tes déboires et tes succès, tes envies et tes refus répondront à tes actions, en seront les
conséquences. Ils ne sont pas toi, ils dépendent de toi.
Vivre ! Un challenge mais pas un jeu. Prends tout ce qui t'arrive avec ton cœur,
ne te préoccupe ni du comment ni du pourquoi. Préoccupe-toi de ton "JE SUIS". Il n'a
rien d'égoïste, il te confère un merveilleux pouvoir, celui de rayonner.
Vivre c'est illuminer ta vie de mille petits riens, c'est tracer un chemin lumineux
qui t'évite de t'égarer. C'est comme établir une liste d'achats constituée d'un seul mot :
"Courses". Au fond de toi, est-il besoin de détailler ou d'énumérer sans cesse ? Oui, si
ta mémoire défaille, non si tu as confiance en elle. La mémoire ici porte un nom,
l'expérience. Comme dans un magasin, veille à ne pas succomber aux tentations du
superflu. Va au nécessaire. Le travail est nécessaire, l'argent est nécessaire, les loisirs
le sont comme le repos l'est, la famille l'est.
Prends tout et profite des largesses que chaque jour t'octroie.
162
Comme la rivière de sa force tranquille,
mène ta vie sans t'arrêter au premier obstacle.
163
Ne dis pas "je crois que je peux".
Dis : je sais que je peux.
Tout est dans la conviction.
C'est un exercice mental pas si difficile à effectuer. Il fait appel non pas à ta
possibilité d'agir mais à ta détermination.
Certes, rien ne garantit la réussite, nous avons nos limites, physiques ou
intellectuelles. Tout le monde ne s'appelle pas Hercule ou Einstein ! Il faut être lucide
et savoir dire : non, ce n'est pas de ma compétence. Pour autant, une fois cernées tes
faiblesses et identifiés tes atouts, une fois que tu as mesuré la tâche à l'aune de tes
compétences, tu te sens capable de la mener à bien.
Sauf que celle-ci peut s'avérer plus complexe que tu l'avais imaginée. Si tu as
commencé par annoncer "je crois que je peux le faire" et qu'elle te semble tout à coup
plus ardue, la tentation du "j'avais présumé de mes capacités ou de mes forces" risque
de mettre un frein à ton entreprise, pire, d'y mettre fin.
A contrario, en disant : "je sais que je peux le faire", tu t'inscris d'emblée dans le
camp des battants, ceux qui possèdent la confiance inébranlable en eux et la maîtrise
de la situation. Tu chercheras – et tu trouveras – les ressources nécessaires.
La possibilité d'un côté, la certitude de l'autre, tout est dans l'attitude mentale.
164
Ta vie peut vaciller, tes rêves peuvent s’effondrer,
tu peux perdre la foi, ta volonté peut faiblir…
Il y a toujours près de toi un cœur,
une main, une oreille, une bienveillance.
Il n’est pas sain de ressasser ses déceptions comme il n’est pas judicieux de
croire que l’adversité est une fatalité impossible à contrer.
En revanche, le découragement est une réaction parfaitement humaine. Il est
donc normal qu’il t'envahisse parfois.
Sois persuadé que tu ne réussiras pas en permanence à surmonter les difficultés
en luttant seul. Ce serait faire preuve d’un excessif orgueil – encore et toujours ce
satané "ego" ! – et de peu de considération pour ceux qui t'aiment. Dans tes moments
de faiblesse ils sont ton point d’appui.
Laisse-moi te poser cette simple question :
Toi-même, serais-tu capable d’ignorer un ami ou un membre aimé de ta famille
dans la détresse ? Tu connais la réponse. En dix mots comme en cent, nous avons tous
mutuellement besoin les uns des autres.
Personne ne trouvera la solution à ta crise personnelle sinon toi-même. Mais
chacun de ceux qui t'aiment contribuera, à sa manière, à ta sortie du tunnel. L'un
t'éclairera, l'autre te tiendra par le bras, un autre encore t'écoutera parce qu'il sait
combien la parole est libératrice, un autre enfin te dira : "Courage ! tu n'es pas seul".
Ne pas en prendre conscience c'est t'aveugler sur la toute-puissance du cœur. Tu
as un cœur ? Ceux qui t'entourent aussi. Tu as été, tu es et tu seras là pour eux ? Eux
aussi pour toi.
Ne t'écoute plus, écoute-les.
165
À quoi te sert un cerveau empli de savoirs
si ton cœur reste vide ?
Ton savoir est, comme la machine, un moyen, pas une finalité. Ton coeur, lui,
marque la frontière entre l'homme (l'esprit) que tu es et l'implacable mécanisme (le
matériel).
Face à face, la chaleur humaine et la froide efficacité.
Tu me lis encore ?
166
Ne réponds pas à la violence par l'agressivité.
Souviens-toi, tu es ta priorité.
167
On t'aime : c'est que tu le mérites.
Si l'on ne t'aime pas, ne te dis pas que tu es un moins que rien ou que tu es affligé
des pires défauts. Certes, tu n'en es pas exempt, cependant pour la même raison que
toute chose a son contraire, tes défauts ont leur opposé. Ce sont tes qualités. Si
quelqu'un se refuse à les apprécier, cela n'est pas ton problème, c'est le sien.
Tu ne dois pas exiger la reconnaissance, tu ne peux que la susciter.
En face, chacun est juge, chacun est libre de prendre ou de laisser. Sois certain
que si tu n'es pas admis dans un cercle c'est parce que ta place n'est pas là mais ailleurs,
où l'on t'accueillera à bras ouverts, là où l'on croit en tes mérites.
168
Aime une personne d'abord pour ce qu'elle est,
ensuite pour ce qu'elle t'apporte.
169
Dis la vérité, tu trouveras ta route.
Tais-la, tu la perdras.
170
Ne te laisse pas abattre par une contrariété,
tu t'inscrirais au rang des médiocres.
Puisque tu es toujours ici, ami lecteur, c'est que tu crois ardemment en mon
discours et aux perspectives de changement personnel.
Tu as compris que devenir un être meilleur pour avoir une vie heureuse est un
combat quasi-quotidien. Qui dit combat dit souffrances, épuisement et sans doute
blessures.
La joie de vivre passe par ces phases de destabilisation. Souviens-toi : "il n'y a
de beau vainqueur que si l'adversaire est magnifique". C'est dire que dans le regard
de ton opposant, toi aussi tu es magnifique.
L'art de se sublimer ne procède pas du banal, il naît de la vaillance et de l'ardeur,
de la foi et de la persévérance. "À vaincre sans péril on triomphe sans gloire" (Pierre
Corneille – Le Cid).
L'adversité est un projecteur au milieu d'une arène. Tu es au centre. Que
voudrais-tu qu'il montre de toi ?
171
La souffrance réside dans l'attente.
Ne néglige pas les sentiments des autres.
On a plutôt coutume de dire que le plaisir réside dans l'attente. Dans la souffrance
aussi.
Ne pas savoir, attendre un signe, une réponse. Angoisse garantie.
Attendre est le summum de la dépendance, c’est-à-dire que tu n'as prise sur rien,
tu es soumis à une autre volonté. Tu avances dans le brouillard et personne ne te donne
la direction, aucune balise ne t'offre de te repérer.
Lorsque tu te trouves dans cette situation, tu finis par te dire que même une
nouvelle désastreuse est plus supportable que n'importe quel silence ou n'importe
quelle absence.
La famille dont un membre a disparu sans laisser de nouvelles vit exactement
cette anxiété. Pourquoi est-il absent, pourquoi ne donne-t-il aucun signe, aucune
explication ? Où est-il, est-il encore vivant ?
Nous voulons des certitudes, elles nous permettent de garder la raison et de
poursuivre notre route. Nous haïssons le non-dit et le non-su, ils ouvrent le champ à
toutes les suppositions, bien plus souvent alarmantes que confiantes.
Nous avons tous vécu de telles situations et l'inconfort qu'elles engendrent.
Alors, accorde-moi une faveur : n'inflige pas aux autres les affres de l'attente. Tu
ne peux pas faire souffrir les uns en leur reprochant de te le faire. Ce serait le comble
de l'hypocrisie !
Tact, respect et considération, voilà ce qui doit t'animer. Les sentiments ne sont
pas ta chasse gardée. Ils sont en chaque être, ne les bafoue pas, tu serais détestable.
172
Ce que tu n'es pas
compte autant que ce que tu es.
Plus précisément, je devrais écrire : ce que tu ne veux pas être compte autant que
ce que tu es.
En effet, ton identité morale exige que tu saches sur quels sentiers poser tes pas.
Et sur lesquels tu refuses de t'engager parce que tu en connais la dangerosité. Tout est
question de libre-arbitre.
"Je ne veux pas être comme telle ou telle personne". Qui pourrait te l'imposer
sinon toi-même ? Ce que tu n'es pas n'est nullement le contraire de ce que tu es, c'est
son corollaire. Je ne suis pas un mauvais homme ne dit pas pour autant que tu es une
belle personne mais laisse espérer que tu le deviendras.
Je ne suis pas te positionne dans le camp des rebelles à la compromission, aux
combinaisons malintentionnées et aux intentions malhonnêtes. De facto, cela révèle ta
quête de probité.
"Je ne suis pas" est une profession de foi. L'affirmation d'un désir d'idéal par la
négation de ce qui te fait horreur. Savoir dire non est une déclaration de guerre à la
bassesse. Le Bon qui est en toi vit par ton rejet du Mauvais. Agis en sorte que ce dernier
perde le combat. Pour cela, fais de lui ton ennemi prioritaire, celui auquel tu ne
ressembleras jamais..
Je ne suis pas t'engage dans une démarche de résistance. L'accès au Bien est un
autre challenge. Il en découlera peut-être.
Je te le souhaite de tout cœur.
173
Respire, respire...
LÂCHE PRISE !
La vie est souffle, la vie est respiration.
C'est de cela que je voudrais te parler.
Que ce soit dans le fracas des sentiments comme dans les turbulences de
l'existence, nous sommes emportés dans un maelstrom. Nous courons à perdre haleine,
dans toutes les directions, après la réussite, l'argent, la notoriété, le temps perdu, les
rêves et les fantasmes, etc.
Nous ne respirons plus, nous nous essoufflons. Et, comme le coureur parti trop
vite sent ses jambes devenir lourdes, nous ressentons la charge du stress peser sur nous.
Faute d'oxygène nous nous épuisons.
À quand remonte ta dernière respiration consciente, te rappelles-tu ton dernier
temps de pause ?
L'heure est venue de dire : STOP !
Donne-toi la peine de te concentrer sur ton cycle respiratoire. Tu remarqueras
qu'entre le temps de l'inspiration et celui de l'expiration il existe un temps d'arrêt. Ta
vie fonctionne de la même manière, rythmée par les moments d'exaltation et ceux du
relachement. Entre les deux, un stade intermédiaire existe, celui de la halte réparatrice.
Ne la néglige pas.
Vivre ce n'est pas simplement inspirer / expirer, cela inclut le "lâcher prise", ce
temps de relaxation qui rééquilibre ton souffle.
Profites-en pour faire le point sur ton parcours et sur là où tu désires aller.
Respire ! Respire !
174
Désolé !
Je suis heureux et je ne veux pas guérir…
Comme on dit "je suis malade de honte", "ce dessert, j'en suis malade", "je suis
malade d'Amour pour lui", pourquoi ne pourrait-on pas dire "je suis malade de
bonheur" ?
J'ai conscience de l'énormité de cette formulation.
Pourtant, n'est-il pas curieux que le terme maladie ait pour synonyme un mot
exprimant en même temps un sentiment très fort, qui renvoie à la notion du Bonheur ?
Tu ne vois pas ?
Un effort…"AFFECTION" = maladie = tendresse.
D'où ma réflexion quelque peu provocatrice.
Et tu sais quoi ?
175
Danse ta vie
Merci de m'avoir accompagné au travers des réflexions qui, mois après mois, ont
alimenté mon désir de vivre mieux, poussant mon pessimisme naturel dans ses derniers
retranchements.
Tout n'est jamais parfait mais je suis persuadé que la conquête du Bonheur est
un extraordinaire challenge auquel je t'invite à t'inscrire.
Le titre Danse ta vie est un hymne à l'Espoir.
Il m'a été inspiré par la photographie de mon amie danseuse qui illustre la page
de couverture de ce livre. Reprenant à mon compte les mots de notre ami commun,
Mauricio, elle symbolise l'énergie, la fragilité et la force à la fois, la grâce et
l'esthétique, le mouvement enfin. L'essence même de la vie.
Allez, danse !
Et si quelqu'un te demande
⸎
176
REMERCIEMENTS
"Danse ta vie"
177