fonctions convexes 2
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Sommaire
D.1 Généralités . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
D.2 Fonctions convexes et régularité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3
D.3 L’algorithme de Newton-Raphson . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
D.1 Généralités
Définition D.1.1. Soit Γ une partie de R2 . On dit que Γ est une partie convexe de R2 si pour
tous points A et B dans Γ, le segment rA, Bs est inclus dans Γ.
Remarque D.1.3. L’enveloppe convexe d’une partie A non convexe est le plus petit convexe
qui contient A.
f : r0, 1s Ñ ra, bs
t ÞÑ ta ` p1 ´ tqb
1
Définition D.1.6. Soit f : I Ñ R une fonction. L’épigraphe de f est la partie du plan au-dessus
de la courbe représentative de f . En d’autres termes, l’épigraphe de f est la partie Γ de R2 définie
par :
Γ “ tpx, yq P I ˆ R : y ě f pxqu.
Définition D.1.7 (Fonctions convexes). On dit que f est une fonction convexe sur I lorsque
son épigraphe est une partie convexe de R2 .
Définition D.1.8 (Fonctions concaves). On dit que f est une fonction concave sur I lorsque
´f est une fonction convexe.
Théorème D.1.9. La fonction f est convexe sur I si et seulement si pour tous x et y dans I,
nous avons
f pλx ` p1 ´ λqyq ď λf pxq ` p1 ´ λqf pyq, @λ P r0, 1s.
Remarque D.1.10. La fonction f est convexe sur I si et seulement si, pour tous a et b dans
I (avec a ă b), la partie de la courbe représentative de f joignant les points A “ pa, f paqq
et B “ pb, f pbqq est située au-dessous de sa corde rA, Bs. Sur ra, bs, la courbe de f est située
f pbq ´ f paq
au-dessous de la droite d’équation y “ px ´ aq ` f paq (c’est la corde rA, Bs), mais en
b´a
dehors de ra, bs la courbe de f est située au-dessus de cette droite. Cette propriété peut s’écrire
ainsi :
f pbq ´ f paq
@x P ra, bs, f pxq ď px ´ aq ` f paq.
b´a
L’inégalité est inversée pour les fonctions concaves.
π 2x
Exemple D.1.11. Pour tout x dans r0, s, nous avons : ď sin x.
2 π
Corollaire D.1.12. Soient f une fonction convexe sur I, x1 , . . . , xn dans I et λ1 , . . . , λn des
n
ÿ
réels tels que λk “ 1. Nous avons alors l’inégalité de convexité suivante :
k“1
˜ ¸
n
ÿ n
ÿ
f λk xk ď λk f pxk q.
k“1 k“1
Théorème D.1.13. f est convexe sur I si et seulement si, pour tout a P I, la fonction τa :
f pxq ´ f paq
x ÞÑ est croissante sur Iztau.
x´a
2
Démonstration. pñq Supposons que f est convexe sur I.
Nous commençons par démontrer deux inégalités préliminaires. Soit x et y dans I tels que x ă y.
Pour tout t dans sx, yr, il existe λ P r0, 1s tel que t “ λx ` p1 ´ λqy. D’après la convexité de
f , nous avons f ptq ď λf pxq ` p1 ´ λqf pyq. Nous obtenons alors t ´ x “ p1 ´ λqpy ´ xq ą 0 et
f ptq ´ f pxq ď p1 ´ λqpf pyq ´ f pxqq, puis :
Corollaire D.1.15. Si f est convexe sur I et admet un minimum local, alors ce minimum est
global.
Exercice. Soit f une fonction continue et convexe sur ra, bs. Montrer que si f n’est pas constante,
alors elle atteint son maximum global en a ou b.
Théorème D.2.1. Soit f une fonction convexe sur I. Pour tout point x0 P I, f est dérivable à
gauche et à droite en x0 . De plus, pour x ă x0 ă y, nous avons :
f pxq ´ f px0 q f pyq ´ f px0 q
ď fg1 px0 q ď fd1 px0 q ď .
x ´ x0 y ´ x0
Remarque D.2.2. Attention ! une fonction convexe n’est pas nécessairement dérivable en tout
point, comme le montre l’exemple de la fonction x ÞÑ |x| convexe mais non dérivable en 0.
3
π 2x
Exemple D.2.3. Pour tout x dans r0, s, nous avons : ď sin x ď x.
2 π
˝
Corollaire D.2.4. Si f est convexe sur I, alors f est continue sur I.
Remarque D.2.5. Une fonction convexe sur I n’est pas nécessairement continue aux extrémités
Théorème D.2.6. Soit f une fonction dérivable sur I. f est convexe sur I si et seulement si f 1
est croissante sur I.
Théorème D.2.8. Si f est dérivable sur I, alors f est convexe sur I si et seulement si sa courbe
représentative est au-dessus de toutes ses tangentes.
Remarque D.2.9. En particulier, pour toute fonction convexe dérivable sur I, pour tout a
dans I, nous avons l’inégalité suivante :
@x P R, ex ě x ` 1.
x
Exercice. Monter que @x P R, eX ě 2e 2 ´ 1.
4
L’équation f pxq “ 0, pour x P ra, bs, admet une unique solution qu’on note α. De plus, α est la
limite d’une suite récurrente pxn qnPN définie par :
f pxn q
x0 P ta, bu et xn`1 “ xn ´ ,
f 1 pxn q
Exemple D.3.2. Calculer une valeur approchée à 10´9 près, par défaut, de la racine de x3 `x “
1000.