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Pratique Soins Infirmiers

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Plan du cours

I. Contrôle des signes vitaux

II. Injections

III. Perfusion

IV. Enfilage et retrait des gants stériles

V. Cathéter Foley (sonde urinaire)

VI. Introduction sonde naso gastrique

VII. Suture – ablation

0
I- Signes Vitaux

Les Signes vitaux sont : la température, le pouls, la respiration et la pression artérielle. Ils sont
des indicateurs de la santé du client.

La mesure des signes vitaux constitue une des premières étapes lors de l’examen physique ainsi
qu’une méthode rapide et efficace pour vérifier l’état du client. La mesure des signes vitaux se
fait lors de l’admission du client, selon une ordonnance médicale ou lors de besoin spécifiques.

1. Fréquence cardiaque

Fréquence cardiaque : méthode auscultatoire

Définition

1.1. La fréquence cardiaque est le nombre de contraction qu’effectue le cœur en une minute,
exprimée en battement par minute (bpm)

1.2. Pouls : Il faut différencier la fréquence cardiaque et le pouls. Le pouls est une méthode
de mesure palpatoire de la fréquence cardiaque qui consiste à ressentir les pulsations du
sang dans l’arbre lors de la contraction cardiaque.
1.3. Pour contrôler la pulsation plusieurs artères peuvent être utilisée : Radiale,
temporale, humérale, carotide, fémorale, pédieuse

Objectifs :

 Surveillance hémodynamique
 Surveillance ou dépistage d’une asystolie, d’une bradycardie ou d’une tachycardie
 Evaluer la perméabilité circulatoire
 Surveiller un traitement tachycardisant ou bradycardisant

Matériel nécessaire :

 Stéthoscope
 Montre avec trotteuse ou chronomètre
 Nécessaire à l’hygiène des mains

1
Procédure

Préparation du patient

 Informer le patient sur les modalités du soin.


 Installer le patient confortablement en décubitus dorsal de préférence, au calme pendant
une dizaine de minute, ou une demi-heure après un effort physique
 Dénuder le torse du patient.

Réalisation

 Réaliser une hygiène des mains


 Placer le stéthoscope au niveau du cœur du patient
 La mesure de la fréquence cardiaque s’effectue sur une minute à l’aide d’une montre ou
d’un chronomètre ; la durée doit être longue pour pouvoir estimer la régularité de la
fréquence cardiaque.
 Nettoyer, désinfecter et ranger le matériel
 Réaliser une hygiène des mains.
 Notification dans le dossier de suivi du patient :
- Date et heure de la mesure
- Noter le résultat de la mesure
- Réaction du patient et collaboration
- Réactions anormales, complications, incidents, accidents
 Mauvaise perception du pouls
 Mesure incorrecte

Surveillance

 Surveillance de la fréquence cardiaque


 Fréquence normale :60-80 bpm au repos
Adulte : 60 – 100 bpm
Enfant : 70 – 140 bpm
Nourrisson : 100 – 160 bpm
Nouveau-né : 120 – 160 bpm

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Normes de la fréquence cardiaque
Classification Adulte Enfant Nourrisson Nouveau-né
> 14 ans 2 -12 ans 1 mois – 2 ans < 1 mois
Fréquence normale 60 – 100 bpm 70 – 140 bpm 100 – 160 bpm 120 – 160 bpm
Fréquence accélérée
> 100 bpm > 140 bpm >160 bpm >160 bpm
tachycardie
Fréquence ralentie
< 60 bpm < 70 bpm <100 bpm <120 bpm
bradycardie

Surveillance du rythme cardiaque :

- Régulier
- Irrégulier
- Pause
- Doublets

Surveillance de l’amplitude :

- Pouls non palpable


- Pouls faible
- Pouls normal
- Pouls augmenté

2. Pression artérielle

La pression artérielle est la force exercée par le sang sur les parois artérielles exprimée en mm de
mercure (mmhg).

Les facteurs influençant la pression artérielle

Exercice augmente le débit cardiaque, stress émotionnel et physique, peur, anxiété, douleur
peuvent tous augmenter la pression artérielle.

Valeurs de la pression artérielle

Pression artérielle systolique : PAS

3
PAS est la pression mesurée dans les artères au moment de la contraction cardiaque, on l’appelle
encore en langage courant « maxima ».Elle varie entre 110 et 140 mm /Hg pour adulte, 40 et 60
pour nouveau-né

Pression artérielle diastolique (PAD)

PAD est la pression mesurée dans les artères pendant le relâchement du ventricule, on l’appelle
encore en langage courant « minima. Elle varie entre 60 et 80

Objectifs

 Surveillance hémodynamique
 Surveillance ou dépistage d’une hypotension artérielle ou d’une hypertension artérielle.
 Surveiller un traitement hypertenseur ou hypotenseur
 Réaliser le soin dans le respect des conditions d’hygiène.

Matériel nécessaire

- Stéthoscope
- Sphygmomanomètre (tensiomètre)
- Brassard : la dimension doit être adaptée à la circonférence du bras pour assurer une
compression efficace de l’artère.
 Si la poche gonflable est trop étroite, la pression artérielle sera surestimée.
 Si la poche gonflable est trop large et trop longue, la pression artérielle sera sous-
estimée

Poire de gonflage munie d’une valve permettant a l’air de s’évacuer.

Manomètre gradué en millimètre de mercure (mmhg)

Nécessaire à l’hygiène des mains

Procédure

Préparation du patient

Informer le patient sur les modalités du soin

 Informer le patient sur les modalités du soin.

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 Installer le patient confortablement en décubitus dorsal de préférence, au calme pendant
une dizaine de minute, ou une demi-heure après un effort physique
 Dénuder le bras du patient

Réalisation

 Réaliser une hygiène des mains


 Repérer la zone de battement maximal de l’artère humérale au pli du coude
 Appliquer le brassard en s’assurant que le centre de la poche gonflable soit positionné en
regard du trajet de l’artère humérale et que le bord inferieur du brassard reste 2 à 3 cm au
dessus du pli du coude.
 Enrouler le brassard autour du brassard
 Placer le stéthoscope sur le battement huméral au pli du coude
 Gonfler le brassard à l’aide de la poire de gonflage jusqu’à disparition du pouls radial.
 Dégonfler doucement le brassard à l’aide de la valve de la poire de gonflage.
 Lire simultanément la pression sur le manomètre.
 Retirer le brassard.
 Réinstaller le patient
 Nettoyer, désinfecter et ranger le matériel
 Réaliser une hygiène des mains.
 Notification dans le dossier de suivi du patient :
- Date et heure de la mesure
- Noter le résultat de la mesure
- Réaction du patient et collaboration
 Réactions anormales, complications, incidents, accidents

Complications, incidents, accidents

 Douleur du bras
 Difficulté ou échec de la mesure
 Surestimation ou sous-estimation de la pression artérielle : Brassard inadapté
 Mauvaise étanchéité du matériel

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Fréquence respiratoire
Définition.
La fréquence respiratoire est le nombre de cycle respiratoires comprenant l’inspiration et
l’expiration, exprimée en cycle par minute (cpm)
L’observation de la respiration nous permet de déterminer sa fréquence : Son amplitude
(profond, superficielle), son rythme (régulier ou irrégulier) et son caractère (effort ou pas)
Objectif

 Surveillance ou dépistage d’une anomalie respiratoire


 Surveillance de la fréquence respiratoire, de son amplitude et de sa régularité.

Matériel nécessaire

Montre avec trotteuse ou chronomètre

Procédure

Préparation du patient

- Ne pas informer le patient sur les modalités du soin au risque qu’il modifie sa
fréquence respiratoire

Réalisation

 Observer la respiration du patient au repos


1 cycle respiratoire = 1 inspiration + 1 expiratoire
 La mesure de la fréquence s’effectue sur une minute à l’aide d’une montre ou d’un
chronomètre : La durée doit être suffisamment longue pour pouvoir estimer la régularité
de la fréquence.
 Notification dans le dossier de suivi du patient
 Date et heure de la mesure
 Réaction anormale, complications incidents, accidents

Complications incidents, accidents

 Difficulté à la mesure de la fréquence respiratoire


 Mesure incorrecte dû à la modification de la respiration du patient

Surveillance

 Adulte : 12 – 20 cpm (cycle par minute)


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 Enfant : 20 – 30 cpm (cycle par minute)
 Nourrisson : 30 – 60 cpm ,,
 Nouveau-né : 40 -60 cpm ,,

Surveillance du rythme respiratoire

- Régulier
- Irrégulier
- Pause (apnée)

Surveillance de l’amplitude respiratoire

 Superficielle
 Profonde

Eupnée : Respiration normale

Apnée : arrêt respiratoire

Tachypnée : Augmentation de la fréquence

Bradypnée : diminution de la fréquence

Dyspnée : Difficulté respiratoire

Polypnée : Respiration rapide et superficielle (notion de détresse)

Orthopnée : Gène, difficulté respiratoire en décubitus dorsal

Norme de la respiration
Classification Adulte Enfant Nourrisson Nouveau-né
> 14 ans 2 – 12ans 1 mois – 2 ans < 1 mois
Fréquence normale 12 -20 20 – 30 30 – 60 40 – 60
Eupnée cpm cpm cpm cpm

Fréquence accélérée > 20 > 30 > 60 > 60


Tachypnée cpm cpm cpm cpm

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Fréquence ralentie < 12 < 20 < 30 < 40
Bradypnée cpm cpm cpm cpm

Température

Température corporelle : méthode cutanée

Définition

C’est l’équilibre entre la production et la déperdition de chaleur par l’organisme.

La température corporelle est le degré de chaleur du corps exprimé en degrés Celsius (oC). Elle
est variable d’un organe à l’autre à l’intérieur de l’organisme.

La maladie peut augmenter ou diminuer la température corporelle.

Objectifs

 Surveillance de la thermorégulation
 Surveillance ou dépistage d’une hypothermie ou d’une hyperthermie
 Surveillance de thérapeutique
 Réaliser le soin dans le respect des conditions d’hygiène

Les facteurs influençant la température

L’âge, le moment de la journée, le sexe, les émotions, les exercices, le milieu ambiant, l’état
pathologique.

Les sites de contrôles de température

 Axillaire, oral, rectal, tympanique

Matériel nécessaire

 Thermomètre à la dilatation de liquide métallique dans une gaine en verre


o Les thermomètres à mercure sont interdits à cause de la toxicité de ce métal
 Thermomètre électrique
 Nécessaire à l’hygiène des mains

8
o Lavage simple des mains / traitement hygiénique des mains par frictions
 Solution détergente-désinfectante et chiffonnette

Procédure

Préparation du patient

 Informer le patient sur les modalités du soin


 Si nécessaire essuyer la sueur du pli de flexion ou se fait la mesure (creux axillaire)
(aisselle), creux poplité (genoux), creux de l’autre (cuisse))

Préparation du matériel

Regrouper et disposer l’ensemble du matériel nécessaire


Vérifier le bon fonctionnement du thermomètre
Secouer le thermomètre à dilatation de liquide métallique pour faire baisser le liquide
jusqu’au minimum.

Réalisation

 Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des
mains par friction
 Placer la pointe du thermomètre au creux du pli de flexion choisis :
- Creux axillaire (aisselle)
- Creux de l’aine (cuisse)
- Creux poplité (genoux)
 Faire maintenir le thermomètre une dizaine de minute
 Relevé la température
 Pour obtenir la température centrale, il faut en fonction du thermomètre, ajouter o,5oC à
o,7oC
 Nettoyer, désinfecter et ranger le matériel
 Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des
mains par frictions
 Notifications dans le dossier de suivi du patient :
- Date et heure de la mesure
- Réactions du patient et collaboration
- Réaction anormales, complications, incidents, accidents
9
Complications – incidents – accidents

 Erreur ou difficulté de lecture de la température


 Fausse mesure dû à un mauvais maintien du thermomètre
 Fausse mesure dû à un pli de flexion humide

Surveillance

 Surveillance de la courbe de température


o Normal : 36,5 0C – 37,5 0C
o Subfébrile : 37,5 0C – 38oC
o Hyperthermie : > 38 0C
- Hyperthermie légère : 38 0C – 38,5oC
- Hyperthermie modérée : 38,5 0C – 39oC
- Hyperthermie élevée : 39 0C – 40 0C
o Hypothermie : < 35,5 0C

Norme de la température
Classification Valeur
Normal : apyrexie 36,5 0C – 37,5 0C
Augmentation faible : subfébrile 37,5 0C – 38oC
Augmentation légère : hyperthermie légère 38 0C – 38,5oC
Augmentation modérée : hyperthermie modérée 38,5 0C – 39oC
Augmentation forte : Hyperthermie élevée 39 0C – 40 0C
Diminution : hypothermie < 35,5 0C
0
C degrés Celsius

Température corporelle : méthode rectale

Déf :

La température corporelle est le degré de chaleur du corps exprimé en France en degrés Celsius
(0C). Elle est variable d’un organe à l’autre à l’intérieur de l’organisme.

Objectifs

 Surveillance de la thermorégulation
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 Surveillance ou dépistage d’une hypothermie ou d’une hyperthermie
 Surveillance de thérapeutique
 Réaliser le soin dans le respect des conditions d’hygiène

Matériel nécessaire

 Thermomètre à la dilatation de liquide métallique dans une gaine en verre


o Les thermomètres à mercure sont interdits à cause de la toxicité de ce métal
 Thermomètre électrique
 Lubrifiant hydrosoluble
 Papier absorbant
 Nécessaire à l’hygiène des mains
o Lavage simple des mains / traitement hygiénique des mains par frictions
 Solution détergente-désinfectante et chiffonnette

Procédure

Préparation du patient

 Informer le patient sur les modalités du soin


 Installer confortablement le patient
o En décubitus latéral, les jambes repliées vers l’abdomen
o En décubitus dorsal, les jambes repliées, les pieds posés à plats
 Observer la marge anale à la recherche d’ulcération ou d’hémorroïdes qui contre-
indiquent la mesure de la température par voie rectale

Préparation du matériel

Regrouper et disposer l’ensemble du matériel nécessaire


Vérifier le bon fonctionnement du thermomètre
Secouer le thermomètre à dilatation de liquide métallique pour faire baisser le liquide
jusqu’au minimum
Enduire l’extrémité du thermomètre de lubrifiant hydrosoluble

Réalisation
11
 Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des
mains par friction
 Introduire délicatement le thermomètre dans le rectum
 Maintenir le thermomètre durant trois minutes
 Retirer et essuyer le thermomètre
 Relevé la température
 Réinstaller le patient
 Nettoyer, désinfecter et ranger le matériel
 Nettoyer et désinfecter le plan de travail
 Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des
mains par frictions
 Notifications dans le dossier de suivi du patient :
- Date et heure de la mesure
- Réactions du patient et collaboration
- Réaction anormales, complications, incidents, accidents

Complications – incidents – accidents

o Erreur ou difficulté de lecture de la température


o Fausse mesure dû à un mauvais maintien du thermomètre
o Ulcérations
o Plaies et blessures par brisure

Surveillance

 Surveillance de la courbe de température


o Normal : 36,5 0C – 37,5 0C
o Subfébrile : 37,5 0C – 38oC
o Hyperthermie : > 38 0C
- Hyperthermie légère : 38 0C – 38,5oC
- Hyperthermie modérée : 38,5 0C – 39oC
- Hyperthermie élevée : 39 0C – 40 0C
o Hypothermie : < 35,5 0C

Norme de la température

12
Classification Valeur
Normal : apyrexie 36,5 0C – 37,5 0C
Augmentation faible : subfébrile 37,5 0C – 38oC
Augmentation légère : hyperthermie légère 38 0C – 38,5oC
Augmentation modérée : hyperthermie modérée 38,5 0C – 39oC
Augmentation forte : Hyperthermie élevée 39 0C – 40 0C
Diminution : hypothermie < 35,5 0C
0
C degrés Celsius

Température corporelle : Méthode tympanique

Définition

La température corporelle est le degré de chaleur du corps exprimé en France en degrés Celsius
(0C). Elle est variable d’un organe à l’autre à l’intérieur de l’organisme.

Objectifs

 Surveillance de la thermorégulation
 Surveillance ou dépistage d’une hypothermie ou d’une hyperthermie
 Surveillance de thérapeutique
 Réaliser le soin dans le respect des conditions d’hygiène

Matériel nécessaire

 Thermomètre tympanique à infrarouge


 Couvre-sonde à usage unique
 Papier absorbant
 Nécessaire à l’hygiène des mains
o Lavage simple des mains / traitement hygiénique des mains par frictions
 Solution détergente-désinfectante et chiffonnette

Procédure

Préparation du patient

13
 Informer le patient sur les modalités du soin
 Vérifier la propreté du conduit auditif externe du patient

Préparation du matériel

Regrouper et disposer l’ensemble du matériel nécessaire


Vérifier le bon fonctionnement du thermomètre
Mettre un couvre-sonde à usage unique sur l’extrémité de la sonde du thermomètre

Réalisation

 Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des
mains par friction
 Saisir le pavillon de l’oreille et exercer une légère traction vers le haut et vers l’arrière
 Positionner la sonde recouvert à l’entrée du conduit auditif externe
 Introduit délicatement la sonde en la dirigeant vers l’œil opposé
 Appuyer sur le bouton de mesure de la température
 Attendre le bip de confirmation de la mesure puis retirer le thermomètre
 Relever la température sur l’écran
 Nettoyer, désinfecter et ranger le matériel
 Nettoyer et désinfecter le plan de travail
 Réaliser une hygiène des mains : Lavage simple des mains / Traitement hygiénique des
mains par frictions
 Notifications dans le dossier de suivi du patient :
- Date et heure de la mesure
- Réactions du patient et collaboration
- Réaction anormales, complications, incidents, accidents

Surveillance

 Surveillance de la courbe de température


- Normal : 36.5 0C – 37.5 0C
- Subfébrile : 37.5 0C – 38 0C
- Hyperthermie : > 38 0C
 Hyperthermie légère : 38 0C – 38.5 0C
 Hyperthermie modérée : 38.5 0C – 39 0C

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 Hyperthermie élevée : 39 0C – 40 0C
- Hypothermie : < 35.5 0C

Norme de la température
Classification Valeur
Normal : apyrexie 36,5 0C – 37,5 0C
Augmentation faible : subfébrile 37,5 0C – 38oC
Augmentation légère : hyperthermie légère 38 0C – 38,5oC
Augmentation modérée : hyperthermie modérée 38,5 0C – 39oC
Augmentation forte : Hyperthermie élevée 39 0C – 40 0C
Diminution : hypothermie < 35,5 0C
0
C degrés Celsius

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II- Les injections parentérales
Tout traitement médicamenteux administrés par une autre voie que la voie entérale ( qui passe
par la voie digestive) : intramusculaire (IM), intraveineuse (IV), sous-cutané (SC), intra
dermique (ID)
 Intramusculaire (IM) dans un muscle 900
 Intradermique (ID) dans le derme 150
 Sous-cutané (S/C) ou hypodermique sous le derme 450
 Intraveineuse (dans une veine) 25o

Préparation d’une injection


 Monter un trocart sur une seringue en gardant les emballages
 Vérifier la prescription, l’intégrité et les dates de péremption du matériel utilisé
 Effectuer votre calcul de dose si besoin
 Attention à la manipulation !
A partir d’une solution :
 Désinfecter le col de l’ampoule et la casser avec la compresse
 Insérer l’aiguille dans l’ampoule et aspirer la totalité de la solution,
 Vérifier la quantité prélevée
A partir d’une poudre :
Choisir le solvant adapté à la poudre
Désinfection de l’opercule du flacon de poudre et laisser une compresse imbibée dessus
(alcool ou solution alcoolique)
Prélever la quantité de solvant nécessaire
Percer l’opercule en caoutchouc, injecter le solvant
Dissoudre la poudre en gardant l’aiguille dans le flacon
Ré-aspirer le produit une fois que la solution est homogène
Purger l’air, vérifier la quantité prélever
Avant chaque piqure, la peau doit être soigneusement aseptisée afin d’empêcher les micro-
organismes de pénétrer dans les tissus et d’y causer des infections localisées (abcès) ou
généralisées.
Complications liées aux injections
 Douleur, induration, inflammation, hématome au point de ponction, extravasation (IV)
 Nécrose selon le produit
 Accident d’exposition aux sang et liquides biologiques (AES)
Matériel nécessaire
 Seringues (1cc – 2cc – 3cc – 5cc – 10cc)
 vials et ampoules de médicament
 Gant disposable, Coton, alcool, paravant
16
III- Perfusion intraveineuse
Une perfusion intraveineuse est une technique d’injection continue intraveineuse. Elle est
justifiée lorsque l’on doit assurer :
 Une injection continue intraveineuse de quantités précises, souvent importante, de
médicaments, solutés, produits sanguins, dans un but thérapeutique ou diagnostique, à un
rythme régulier, étalé dans le temps.
 Des injections discontinues répétées, elle permet alors de respecter le capital veineux en
évitant des ponctions veineuses répétitives.
Pourquoi perfuse-t-on ?
o Pour apporter de l’eau et des électrolytes (sel, potassium, etc.) en quantité précise
o Rapidement : Réhydratation, collapsus
o Etalée dans le temps : Alimentation intraveineuse.
o Pour administré un médicament rapidement et de façon continue.
Matériel nécessaire
 Soluté (NaCl, R /L, D/W 5% DNS)
 Tubulure de perfusion (raccord)
 Intracath
 Garrot
 Sparadrap
 Gant disposable
 Coton alcoolisé
 Charriot, croissant
 Pied à sérum

17
IV- Enfilage retrait de gants stériles

Définition
Le port de gant est une précaution standard de « contact », utilisé lors de la réalisation des soins
présentant un risque infectieux pour le soignant et / ou le patient lors d’un soin aseptique.
Objectif

 Enfiler des gants sans les contaminer


 Retirer des gants sans se contaminer

Types de gants

 Gants non stériles


 Gants stériles (suture, accouchement, cathéter, intervention chirurgicale)

Matériel nécessaire

 Paire de gants à usage unique stériles


 Nécessaire à l’hygiène des mains

Double gantage

 Le double gantage consiste à porter deux paires de gants en même temps.


Ce système offre une plus grande protection contre les risques infectieux durant les actes
chirurgicaux. Selon les études, il réduit jusqu’à 70% le taux de protection du gant
interne.

Réalisation

Enfilage de gants stériles

 Réaliser une hygiène des mains par lavage ou frictions


 Ouvrir l’emballage externe non stérile en le pelant sur toute la zone de soudure
 Ne pas toucher l’emballage interne stérile des gants

18
 Déposer l’emballage interne sur une surface propre et sèche, sans toucher la surface
 Ouvrir l’emballage et effectuer un repli vers le dessous, ceci dans le but de déployer le
papier et le maintenir ouvert.

 Prendre délicatement un gant entre le doigt et l’index d’une main ( au niveau du pli du
poignet)

 Enfiler l’autre main dans le gant d’un seul geste en gardant le pli du gant au niveau du
poignet

 Avec la main gantée insérer les doigts à l’intérieur du pli de l’autre gant

19
 Enfiler d’un seul geste le gant sur l’autre main en évitant absolument tout contact et
pression avec une surface autre que le gant à enfiler avec la main gantée ( erreur
d’asepsie qui nécessiterait un changement de gant)

 Ajuster les gants sur les doigts et les espace interdigitaux une fois les deux mains gantées

 De faire le pli au poignet de la première main gantée en glissant délicatement les doigts
de la main opposée à l’intérieur du pli en évitant tout contact et pression avec une surface
autre que la surface externe du gant.

20
 Une fois les gants enfilés, les mains ne touchent rien d’autre que ce qui est défini par les
indications et les conditions d’usage des gants

4.2 Retrait de gants stériles

 Retourner le premier gant sur la main, avec les doigts de la main opposée, sans le retirer
complètement

 Procéder de même avec le second gant en le retournant sur les doigts partiellement
dégantés de la main opposée.
21
Dérouler entièrement le second gant sur la main, en englobant le premier gant, de façon à ce que
la peau des mains soit restée exclusivement en contact avec la surface interne des gants

 Jeter les gants usagés

 Réaliser une hygiène des mains par lavage ou frictions

5- Complications – incidents – accidents

 Contact entre la peau et le gant


 Gants déchirés, perforés
 Gants non ajustés aux mains

22
V- Insertion Cathéter Foley
Définition
C’est un acte médical consistant à introduire une sonde par le méat et remontant jusqu’à la
vessie.
C’est une méthode standard d’accès à la vessie.

Indication
Rétention urinaire
Incontinence urinaire
Globe vésical
Lavage de la vessie
Surveillance de la diurèse
Recueil d’urine stérile pour faire des analyses (ECBU)
 Intervention chirurgicale

Matériel nécessaire
 Cathéter Foley
 Champs stérile
 Gaze stérile
 Lubrifiant
 Seringue
 Eau distillé
 Pot gradué
 Bassin de lit
 Gants non Stériles
 Gants stériles

23
VI- Installation d’un tube nasogastrique
Définition
Le tube nasogastrique (TNG) ou Levin est une sonde souple que l’on introduit par le nez ou la
bouche pour nous permettre de rejoindre l’estomac. On introduit le tube par le nez ou la bouche
pour le faire descendre dans l’œsophage, l’estomac et parfois dans le petit intestin (tube
nasoduodénal).
Buts :
 Assurer la vidange de l’estomac, éliminer les gaz (air et sécrétions gastriques)
 Avant une chirurgie au niveau de l’intestin
 Administrer des médicaments
 Permettre le lavage de l’estomac
 Permettre de nourrir la personne pour une courte période
 Faire des analyses du liquide gastrique.

Type de sonde :
 Le choix du tube de sonde (grosseur, longueur) dépend de l’âge de la personne et des buts
recherchés. Par exemple, pour effectuer un lavage gastrique, le tube devra être plus gros
que pour permettre la vidange de l’air de l’estomac
 Grosseur : 12 à 18 fr Pour adulte
5 à 8 fr pour l’enfant
 Longueur : de 90 cm à 175 cm pour l’adulte

Matériel nécessaire
 Tube nasogastrique
 Seringue 60 ml
 Lubrifiant
 Verre d’eau et paille
 Serviette ou piqué jetable
 Sac de drainage
 Gants non stériles
 Ruban adhésif ou dispositif de fixation
 Lampe de poche
 Abaisse-langue
 Tubulure pour raccordement (si succion)
 Stéthoscope
Réalisation
 Se laver les mains de façon hygiénique
 Appeler le client par son nom et vérifier son bracelet
 Renseigner le client sur le but de la méthode
24
 Placer la serviette sur la poitrine du client
 Déterminer la longueur de la sonde à insérer : Mesurer la distance entre le bout du nez et
le lobe de l’oreille et l’ajouter à la distance entre le lobe et l’appendice xyphoïde.
Apposer un ruban adhésif ou faire une marque à l’encre permanente sur la sonde afin
d’indiquer la longueur à insérer
 Mettre des gants non stériles
 Lubrifier l’extrémité de la sonde avec du lubrifiant hydrosoluble
 Aviser le client avant de commencer la procédure
 Choisir la narine et faire moucher
 Se placer du coté que le TNG sera inséré
Exécution
 Placer la main non dominante sous le cou du client et lui demander de basculer la tête
vers l’arrière
 Introduire la sonde nasogastrique dans l’arrière gorge (ne pas forcer l’introduction)
 Dès que la personne sent la sonde dans sa gorge, aider la personne à pencher sa tête vers
l’avant
 Demander au patient de déglutir de la salive et faire avancer le tube à chaque déglutition
 Continuer d’introduire le tube à la longueur requise (retirer si toux, suffocation, cyanose
ou résistance)
 Fixer le tube sur le nez
 Vérifier le positionnement du TNG
 Regarder le fond de la gorge à l’aide d’un abaisse-langue et d’une lampe de poche. Si la
sonde est enroulée dans l’arrière-gorge, retirer la sonde jusqu’au rhinopharynx et la
réintroduire
 Aspirer du liquide pour vérifier le retour de liquide gastrique
 Aviser le client qu’avec le temps, il sera moins incommodé par la présence du tube
 Retirer les gants et les jeter
 se laver les mains

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VII- Suture
C’est une opération qui consiste à rapprocher les bords d’une plaie er a en lier les
tissus par une couture ou par un autre moyen, telle les agrafes, le steri-trip
Il y a des fils absorbables ou résorbables et des fils non absorbables :
Fils absorbables : vont être éliminés dans les tissus sur une période de dix(10)
jours a huit(8) semaines selon les matériels utilises. Dans la plupart des cas,
trois(3) semaines sont suffisantes pour que la plaie soit totalement fermée et
cicatrisée.
Fils non absorbables ou fils classiques : ne se décomposent pas et restent donc
intact même après plusieurs semaines.
Les types de points de sutures : points continus et points discontinus
Points continus : qui ont l’avantage de se réaliser rapidement mais ils peuvent
laisser des cicatrices laides et si le point est lâche tout le point est à refaire.
Points discontinus : c’est un point facile à effectuer, on insère l’aiguille et on la
ressort comme pour un lien simple séparé ensuite on fait un nœud de blocage a
chaque coté de la suture.

Matériel nécessaire
Fil à suture (absorbable et non absorbable)
Porte aiguille, pince à tissu, ciseau,
Gant stérile
Gant disposable
Champs stérile
NaCl 0.9 %
Bétadine dermique
H2O2, gaze, onguent (néomycine, bacytracine)
Lidocaïne, seringue, sparadrap

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