Bejaia Bey 1
Bejaia Bey 1
Bejaia Bey 1
Cours
et
Exercices
de Structure de la Matière
Cours et exercices - LMD. Domaine : Sciences et Technologies
BEY Said
2015/2016
Préface du cours
La chimie est considérée comme une partie intégrante de l'histoire des sciences et du monde
contemporain. En général, la chimie générale décrit la réactivité des éléments et de leurs
composés, tout en donnant un vaste aperçu des principes sur lesquels repose la chimie et elle
est la base de la formation scientifique initiale pour les chimistes. Ce cours contient les
développements théoriques et fait appels à des outils mathématiques pour comprendre
certaines notions de la chimie structurale.
Destiné en priorité aux étudiants de première licence (L1) en sciences, ce cours se veut
comme un outil pédagogique de première force pour l'apprentissage de la chimie générale par
les étudiants du supérieur du domaine Sciences et Technologie ou toutes autres spécialités
telles que les sciences médicales et biologiques. Ce cours se décline en six chapitres tels que
défini par le programme officiel du socle commun pour les étudiants Sciences et Technologie.
Ce manuel constitue un très bon outil pédagogique pour les étudiants de la 1ère année Sciences
et Technologie. La présentation des chapitres, les nombreuses illustrations, les exemples et
exercices accompagnent l'étudiant dans son parcours pédagogique exploration de la chimie.
L'approche utilisée permet d'exposer avec rigueur les découvertes et les concepts qui ont
mené à la compréhension actuelle des propriétés de la matière, connaissance essentielle à tout
étudiant s'orientant vers le domaine scientifique.
Unités de Mesure et constantes
1. Unités de Base (SI)
Grandeur physique Symbole de la Unité S.I Symbole de
grandeur l'unité
Longueur I Mètre m
Masse m Kilogramme Kg
Temps t Seconde s
Courant électrique I Ampère A
Température °C ou °K °C ou Kelvin °C ou K
Intensité lumineuse Iν Candela cd
Quantité de matière n Mole mol
2. Unités associées
Grandeur physique Symbole Unité Symbole Expression de l'unité
i
5. Quelques constantes
Nom Symbole Valeur
ii
SOMMAIRE
CHAPITRE I : Notions Fondamentales
1
CHAPITRE II : principaux constituants de la matière
3
CHAPITRE V Classification périodique des éléments
CHAPITRE I
NOTIONS FONDAMENTALES
1
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
Exemple :
Déterminer le nombre d’atomes contenu dans 12 g de carbone sachant que la masse d’un atome
de carbone 12 est de 1,9926.10-26 Kg. (Cette masse a été déterminée à l’aide d’un spectromètre
de masse).
Solution :
1 𝑚𝑜𝑙 (𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑟𝑏𝑜𝑛𝑒 12) − −→ 12 𝑔 − −→ 𝑁 𝑎𝑡𝑚𝑒𝑠
1,9926. 10−26 − −→ 1 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒
12
1 𝑚𝑜𝑙 = = 6,023 . 1023
1,9926. 10−26
2
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
99,37
𝑚 𝑍𝑛(𝑂𝐻)2 = = 1,649. 10−22 𝑔
6,023 . 1023
Exemple :
5,38.1019 particules α (𝐻𝑒 2+ ) conduisent à 2 cm3 de gaz d’hélium dans les conditions normales
de température et de pression. Déterminer le nombre d’Avogadro.
Solution :
1 𝑚𝑜𝑙 𝑑𝑒 (𝐻𝑒) − −→ 22,4 𝑙 − −→ 𝑁 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠
3
2. 10−3 𝑙 − −→ 5,38 . 1019 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠
5,38. 1019
𝑁= = 6,025 . 1023 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠
2. 10−3
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
MATIERE
1. Corps purs simples : ils sont constitués des molécules dont les atomes sont
identiques(𝐻2 ; 𝐹𝑒; 𝑆; … … . . ).
2. corps purs composés : Ce sont des corps qui sont constitués de molécules dont les atomes
sont différents (𝐻2 𝑂; 𝐻2 𝑆𝑂4 ; … … . . ).
3. Mélanges : un mélange est une substance composée de molécules différentes (𝑁𝑎𝐶𝑙 +
𝑒𝑎𝑢 ; 𝐻𝑢𝑖𝑙𝑒 + 𝑒𝑎𝑢). On distingue :
- de masse (Il faut que la masse du produit formé soit égale à la masse de réactifs)
- de charge
- de matière.
VII-3. Molalité
La molalité d’une solution, dont l’unité est représentée par le symbole m, est le nombre de moles
de soluté par kilogramme de solvant. La molalité (m) ne peut pas être calculée à partir de la
molarité (M) ou de la normalité (N) à moins de connaître la densité de la solution.
Cette concentration a l’avantage de ne pas dépendre du volume de la solution et donc de la
température et de la pression.
𝑚𝑖 5
𝐶𝑚 =
𝑉𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑑𝑒 𝑙𝑎 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡𝑖𝑜𝑛
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
VII-6. Titre
Le titre d’une solution est la masse en g, de la solution dans 1 ml de solvant. Il est donné par la
relation suivante :
𝑚𝐴
𝑇𝐴/𝐵 =
𝑉𝐵
6
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
Exemple:
Un mélange de gaz est constitué de 0,2 g de 𝐻2 ; 0,21 g de 𝑁2 et 0,51 g de 𝑁𝐻3 sous la pression
d’une atmosphère et à une température de 27 °C. Calculer les fractions molaires.
Solution:
𝑛 𝑚
On a : 𝑥𝑖 = 𝑛 𝑖 ; 𝑛𝑖 = 𝑀𝑖 ;
𝑡𝑜𝑡 𝑖
𝑚𝐻2 0,2 𝑚𝑁2 0,21
𝑛𝐻2 = 𝑀𝐻2
= 2
= 0,1 𝑚𝑜𝑙 ; 𝑛𝑁2 = 𝑀𝑁2
= 28
= 0,0075𝑚𝑜𝑙 ;
𝑚𝑁𝐻3 0,51
𝑛𝑁𝐻3 =
= = 0,03𝑚𝑜𝑙 ;
𝑀𝑁𝐻3 17
Soit : 𝑛𝑡𝑜𝑡 = 𝑛𝐻2 + 𝑛𝑁2 + 𝑛𝑁𝐻3 = 0,1 + 0,0075 + 0,03 = 0,1375 𝑚𝑜𝑙.
0,1 0,0075 0,03
𝑥𝐻2 = 0,1375
= 0,7272 ; 𝑥𝑁2 = 0,1375
= 0,05454 ; 𝑥𝑁𝐻3 = 0,1375
= 0,2181
𝑚𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é 𝑚𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é
𝑛𝑒𝑞𝑔 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é 𝑚𝑒𝑞 𝑀⁄𝑍
𝐶𝑁 = 𝑁 = = =
𝑉 𝑉 𝑉
Avec : M : Masse molaire de soluté ; Z : Nombre de proton, d’électron ou d’hydroxyle échangés
7
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
Exemple :
On dissout une masse de 30 gr de l’acide sulfurique (𝐻2 𝑆𝑂4 ) dans 1 litre d’eau. Calculer la
normalité de la solution.
Solution :
g 𝑀 98
M(H2 SO4 ) = 1 ∗ 2 + 32 + 16 ∗ 4 = 98 mol ; 𝑚𝑒𝑞 = 𝑍
= 2
= 49. La dissociation de l’acide
sulfurique libère deux ions hydronium (Z = 2). 30
𝑚𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é 30
𝑛𝑒𝑞.𝑔 = = = 0,61
𝑚𝑒𝑞 49
𝑛𝑒𝑞𝑔 𝑑𝑒 𝑠𝑜𝑙𝑢𝑡é 0,61
La normalité : 𝐶𝑁 = 𝑁 = 𝑉
= 1
= 0,61 𝑒𝑞. 𝑔/𝑙
La masse volumique est une grandeur physique qui caractérise la masse d'un matériau par unité
de volume. Elle est déterminée par le rapport :
𝑚
𝜌= (𝐾𝑔/𝑚3 ) ; (𝑔/𝑐𝑚3 )
𝑉
où m est la masse de la substance homogène occupant un volume V.
Exemple:
Déterminer la masse volumique de mercure (Hg) sachant que 14 cm3 de ce dernier pèsent 190,4
g.
𝑚 190,4
𝜌= = = 13,6 𝑔/𝑐𝑚3
𝑉 14
b- Densité :
b-1. Densité Solide-Liquide
La densité d’un corps solide ou liquide par rapport est le rapport de la masse d’un certain volume
de ce corps à la même masse de volume d’eau. elle est donnée par la relation suivante :
ρcorps (S ou l) m⁄V m
d= = =
ρeau m′ ⁄V m′
Exemple :
Calculer la densité du fer sachant que la masse volumique du fer et d’eau sont 7,8 g/cm3 et
1g/cm3 respectivement.
ρfer 7,8
d= = = 7,8
ρeau 1
8
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
Exemple :
Calculer la masse molaire d’air dans les conditions normales (P = 1 atm ; T = 0°C, n = 1 mol).
Solution:
Dans les conditions normales, la masse volumique de l’air est de 1,293 g/l.
On sait :
1 𝑚𝑜𝑙 𝑑′ 𝑎𝑖𝑟 − −→ 22,4 𝑙
Donc la masse d’air correspondante à 22,4 l correspond à la masse molaire d’air :
En général :
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑′ 𝑢𝑛𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑉 𝑑𝑢 𝑔𝑎𝑧 𝑀𝑔𝑎𝑧 𝑀𝑔𝑎𝑧
𝑑= 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑚ê𝑚𝑒 𝑣𝑜𝑙𝑢𝑚𝑒 𝑉 𝑑′ 𝑎𝑖𝑟
=𝑀 = 29
; 𝑀𝑔𝑎𝑧 = 𝑑𝑔𝑎𝑧 ∗ 29
𝑎𝑖𝑟
Pour Raoult, qui fut le premier à étudier le phénomène : « La pression de vapeur du solvant (A)
d’un mélange (A, B) est proportionnel à sa fraction molaire dans le mélange ».
𝑃𝐴 = 𝑥𝐴 ∗ 𝑃𝐴𝑆𝑎𝑡
9
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
10
CHAPITRE I : NOTIONS FONDAMENTALES
EXERCICES
Exercice 1:
Une solution concentrée d’acide chlorhydrique (HCl) de volume 20 cm3 contenant 8,36g de HCl pur a une
masse volumique𝜌 = 1,18𝑔/𝑐𝑚3 . Déterminer :
1. La molarité
2. La normalité
3. Le nombre d’équivalent-grammes
4. La molalité
5. Son pourcentage massique en HCl
6. Les fractions molaires et massiques de HCl dans la solution.
Exercice 2:
Un litre (1l) d’une solution d’acide chlorhydrique à 36 % a une densité de 1,18. Calculer la normalité de
cette solution.
Exercice 3:
Dans un récipient indilatable de volume 20 l maintenu à la température de 25 °C, on introduit de l’air (4/5
de N2 et 1/5 d’O2 en volume).
1. Sachant que le volume d’air mesuré avant introduction dans le récipient est de 40 litres aux CNTP,
déterminer les fractions molaires de chaque gaz dans le mélange gazeux.
2. On introduit 02 moles d’H2 dans le récipient. Que deviennent les fractions molaires d’N2 et d’O2.
Calculer la fraction molaire d’H2.
3. On fait passer une étincelle dans le récipient et l’hydrogène réagit avec l’oxygène pour donner l’eau
liquide à 25 °C. Calculer les fractions molaires dans le mélange final.
Exercice 4:
On veut préparer de l’azote gazeux (𝑁2 ) en faisant passer 1,8 g d’ammonium gazeux (𝑁𝐻3 ) au dessus de
l’oxyde de cuivre (II) solide (𝐶𝑢𝑂) de masse 90,4 g portée à haute température. Les produits de la
réaction sont du cuivre solide et de la vapeur d’eau mélangée avec le gaz (𝑁2 ) .
a- Equilibrer la réaction : 𝑁𝐻3 (𝑔) + 𝐶𝑢𝑂(𝑠) − −→ 𝑁2(𝑔) + 𝐶𝑢(𝑠) + 𝐻2 𝑂2(𝑔)
b- quels sont dans la réaction les corps simples et composés
c- De combien de phases le mélange des réactifs et des produits est- il composé ?
d- Quel est le réactif limitant de la réaction
e- déterminer le nombre de moles, le volume du gaz (𝑁2 ) libéré en litres dans les conditions
(CNTP) des gaz parfaits ainsi que sa masse à l’équilibre.
𝑔 𝑔 𝑔 𝑔
Données : 𝑁 = 14 ; 𝑂 = 16 ; 𝐶𝑢 = 63,54 ;𝐻 = 1 ;
𝑚𝑜𝑙 𝑚𝑜𝑙 𝑚𝑜𝑙 𝑚𝑜𝑙
Exercice 5:
Soit la réaction : 𝐹𝑒(𝑠) + 𝑂2 (𝑔) − −→ 𝐹𝑒2 𝑂3
1. Equilibrer la réaction
2. Quel est le volume d’oxygène nécessaire pour oxyder 100 g de fer.
3. Quels sont les nombres de moles et de molécules de 𝐹𝑒2 𝑂3 obtenus à partir de 100 g de fer
Données : Fe : 55,85 g/mol ; O : 16 g/mol.
11
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
CHAPITRE II
PRINCIPAUX CONSTITUANTS
DE LA MATIERE
I. INTRODUCTION : Expérience de FARADAY
Vers 10ème siècle FRANKLIN, en frottant avec un chiffon de soie des barreaux de verres ou
de cires avait observés des phénomènes d’attraction et de répulsion entre les barreaux ; ce qui
implique l’existence d’un fluide électrique. Après cette expérience, FARADAY, en faisant
l’électrolyse de l’eau, a pu établir une relation entre la quantité de matière et la quantité
d’électricité.
𝑁 ∗ 𝑒 − = 1 𝐹𝑎𝑟𝑎𝑑𝑎𝑦 = 96500 𝑐𝑜𝑙𝑜𝑚𝑏.
𝐴 ∗ 𝐼. 𝑡 𝐴∗𝑄
𝑚= ; 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑄 = 𝐼 ∗ 𝑡 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝑚 =
𝑛∗𝐹 𝑛∗𝐹
13
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
14
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
Action d’un champ électrique :
Considérons une particule m de charge q = -e, animée d’une vitesse 𝑉0 .
- Si le condensateur n’est pas chargé, la particule se déplace suivant OX.
- si le condensateur est chargé, l’électron est soumis à une force vers la plaque positive
suivant OY d’intensité :
𝐹𝑒 = 𝑒. 𝐸 = 𝑚𝑒 . 𝛾 (1)
Suivant OX: mouvement uniforme rectiligne 𝛾𝑛 = 0
𝑥 = 𝑉0 ∗ 𝑡 (2)
𝑑2𝑦
𝑚. = 𝑒. 𝐸 (4)
𝑑𝑡 2
Par intégration de cette équation en supposant : à t = 0, y=0 on trouve :
1 1 𝑒
𝑦0 = . 𝛾. 𝑡 2 = . . 𝐸 . 𝑡 2 (5)
2 2 𝑚
𝑥
Suivant OX : 𝑥 = 𝑉0 ∗ 𝑡 ⇒ 𝑡 = 𝑉0
.
1 𝑒 𝑥2
(5) ⇔ 𝑦0 = . . (5)
2 𝑚 𝑉02
A la sortie de condensateur : x = L
1 𝑒 𝐸. 𝐿2
𝑦0 = . . 2 (6)
2 𝑚 𝑉0
𝐹𝑚 = 𝑒. 𝑉0 . 𝐵 sin 𝛼 = 𝑒. 𝑉0 . 𝐵 (7)
���⃗0 est perpendiculaire à 𝐵
𝑉 �⃗ : sin 𝛼 = 1.
La direction de cette force est donnée par la règle des trois doigts de main droite : le pouce,
l’index et le majeur indiquant respectivement les directions du champ magnétique, la vitesse
et la force magnétique.
𝑉02 𝑚𝑒 . 𝑉0 15
���⃗𝑐 � = 𝑚𝑒 .
�𝐹 = 𝑒. 𝑉0 . 𝐵 ⇒ 𝑟 =
𝑟 𝑒. 𝐵
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
𝑒 2. 𝐸. 𝑦𝑠
= 2 2 (11)
𝑚𝑒 𝐵 .𝐿
A partir de la mesure de 𝑦0 , des paramètres expérimentaux E et B et connaissant L, il est
𝑒
possible de calculer ∶
𝑚𝑒
𝑒
= 1,759. 1011 𝐶/𝐾𝑔
𝑚𝑒
L’expérience consiste à vaporiser des gouttelettes d’huiles dans l’air entre les
plateaux d’un condensateur. Sous l’effet des rayons –X (R-X), le gaz s’ionise et
les gouttelettes d’huiles se chargent alors en électricité. Le mouvement de ces
gouttelettes, entre les plaques du condensateur est suivi à l’aide d’un microscope
(figure II.4). Le rayon des gouttelettes est supposé constant.
16
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
On remarque que les gouttelettes atteignent rapidement une vitesse limite, l’accélération est
alors nulle :
�������⃗
∑ 𝐹 𝑒𝑥𝑡 = ��������⃗
𝑚. 𝛾 = 0 ⇒ 𝑃 − 𝑃′ − 𝐹 = 0
4 4
Soit : 3 . 𝜋. 𝑟 3 . 𝜌. 𝑔 − 3 . 𝜋. 𝑟 3 . 𝜌𝑎 . 𝑔 − 6. 𝜋. 𝜂. 𝑟. 𝑉0 = 0
4 2 9 𝜂. 𝑉0
. 𝑟 . (𝜌 − 𝜌𝑎 ). 𝑔 − 6. 𝜂. 𝑉0 = 0 ⇒ 𝑟2 = . (15)
3 2 (𝜌 − 𝜌𝑎 ). 𝑔
En mesurant la vitesse 𝑉0 de chute libre des gouttelettes, on détermine le rayon moyen des
gouttelettes (La vitesse est calculée en mesurant le temps (t) mis par une gouttelette pour parcourir une
distance d repérée par le microscope(𝑉0 = 𝑑 ⁄𝑡)).
� 𝐹𝑒𝑥𝑡 = 0 ⇒ 𝑃 − 𝑃′ − 𝐹𝑒 = 0
𝑃 − 𝑞. 𝐸 − 𝑃′ = 0
4
𝑞. 𝐸 = 𝑃 − 𝑃′ = . 𝜋. 𝑟 3 . (𝜌 − 𝜌𝑎 ). 𝑔 (16)
3
La charge q peut alors être déterminée.
MILLIKAN a montré que les charges captées par les gouttelettes étaient toutes des multiples
de la charge élémentaire (𝑒) :
𝑒 = 1,602 . 10−19 𝑐𝑜𝑢𝑙𝑜𝑚𝑏.
17
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
• Gouttelette en mouvement :
Supposons une charge positive (q>0) et que la gouttelette remonte de bas en haut.
Pour que la gouttelette remonte, il faut :
4
4 . 𝜋. 𝑟 3 . (𝜌 − 𝜌𝑎 ). 𝑔
𝑞. 𝐸 ≥ . 𝜋. 𝑟 3 (𝜌
− 𝜌𝑎 ). 𝑔 ⇒ 𝐸0 = 3
3 𝑞
Supposons que𝐸 > 𝐸0 , le mouvement est ascendant et la force de stockes 𝐹opposée à
la vitesse est dirigée vers le bas :
4
𝑚. 𝛾 = . 𝜋. 𝑟 3 . (𝜌 − 𝜌𝑎 ). 𝑔 + 𝑞𝐸 − 6. 𝜂. 𝜋. 𝑟. 𝑉0
3
On atteint rapidement une vitesse limite : 𝛾 = 0
4
− . 𝜋. 𝑟 3 . (𝜌 − 𝜌𝑎 ). 𝑔 + 𝑞. 𝐸 − 6. 𝜂. 𝜋. 𝑟. 𝑉0 = 0
3
L’analyse (mesure q/m) de ces protons a permis de dégager les caractéristiques suivantes :
𝑞 = +𝑒 = 1,6022. 10−19 𝐶
𝑞 = 0 𝐶𝑜𝑢𝑙𝑜𝑚𝑏
𝑚𝑛 = 1,6749. 10−27 𝐾𝑔 ; 𝑚𝑛 ≈ 𝑚𝑝
18
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
III. Modèle de RUTHERFORD
L’expérience de RUTHERFORD consiste à bombarder une feuille d’or très mince par des
noyaux d’hélium(𝐻𝑒 2+ ). En étudiant les trajectoires des particules, il constata que la plus part
des particules traversaient la feuille d’or sans être déviées, et qu’un petit nombre d’entre elles
étaient soient fortement déviées en la traversant, soient renvoyées en arrière : Il s’agit de
celles qui sont passées à proximité des charges positives. Ceci montre que la matière de la
feuille d’or est concentrée dans des particules (volume très petit) très éloignées les unes des
autres par rapport à leurs dimensions et chargées positivement qui furent appelés les noyaux
de l’atome.
Rutherford déduit que la charge positive de chaque atome se trouve rassemblée dans un
volume très petit par rapport à celui de l’atome
19
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
Modèle :
Un atome peut être modélisé par une structure présentant un corps compact central appelé
noyau de l’atome et chargé positivement.
L’atome est éclectiquement neutre, est décrit tel un noyau dense et chargé positivement autour
duquel gravitent des électrons comme les planètes autour du soleil.
L’atome est caractérisé par les valeurs : 𝒁: Nombre de protons ou d’électrons, 𝑵: Nombre de
𝑨
neutrons. Par convention, on représente un élément par le symbole : 𝒁𝑿 où
𝒁: 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙é 𝑛𝑢𝑚é𝑟𝑜 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑖𝑎𝑢𝑒 𝑜𝑢 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑐ℎ𝑎𝑟𝑔𝑒
𝑨: 𝑒𝑠𝑡 𝑎𝑝𝑝𝑒𝑙é 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑜𝑢 𝑛𝑢𝑚é𝑟𝑜 𝑑𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑟𝑒𝑝𝑟é𝑠𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑙𝑒 𝑛𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑𝑒 𝑛𝑢𝑐𝑙𝑒𝑜𝑛𝑠:
𝐴 =𝑍+𝑁
Pour un élément quelconque, le nombre de protons est fixe, mais le nombre de neutrons peut
varier.
1 12 10−3
1 𝑢𝑚𝑎 = . = 𝐾𝑔
12 𝑁𝐴 6,023. 1023
−31
9.109. 10−31
𝑚𝑒 = 9,109. 10 𝑘𝑔 = = 5,5 . 10−4 𝑢𝑚𝑎
1.6606. 10−27
1,673. 10−27
𝑚𝑝 = 1,673. 10−27 𝑘𝑔 = = 1,0074 𝑢𝑚𝑎
1.6606. 10−27
1,675. 10−27
𝑚𝑛 = 1,675. 10−27 𝑘𝑔 = = 1,0087 𝑢𝑚𝑎
1.6606. 10−27
𝑚𝑝 ≈ 𝑚𝑛 ≈ 1 𝑢𝑚𝑎
20
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
Remarque :
• La masse moyenne d’un atome en (uma) et la masse d’une mole d’atome en gramme
(g) sont numériquement égales.
• Comme chaque nucléon a une masse proche de l’unité de masse atomique (1uma), la
masse du noyau est sensiblement égale à : 𝐴 = 𝑍 + 𝑁
• La masse des électrons restant négligeables, A est aussi sensiblement la masse de
l’atome en unité de masse atomique.
25 26
Exemple : le magnésium naturel comprend 03 isotopes : 2412𝑀𝑔; 12𝑀𝑔; 12𝑀𝑔 . Z = 12 mais
A est différent.
Dans la nature, tous les éléments sont des mélanges d’isotopes. Donc le calcul de la masse
atomique d’un élément chimique dépend de l’abondance de chacun des isotopes.
L’abondance est le pourcentage de présence de l’isotope dans l’élément chimique. La masse
molaire moyenne est calculée par la relation suivante :
∑ 𝑀𝑖 . 𝑥𝑖
𝑀=
100
Exemple :
Le carbone est un mélange de : 126𝐶 (98,9%) 𝑒𝑡 𝑑𝑒 136𝐶 (1,1%)
21
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
VI. SEPARATION DES ISOTOPES ET DETERMINATION DE LA MASSE
ATOMIQUE.
Spectromètre de masse : Spectrographe de BAINBRIDGE.
𝑉2 𝑞 𝑀
𝑞. 𝑉. 𝐵0 = 𝑀. ⇒ =
𝑅 𝑀 𝐵0 . 𝑅
Sachant que 𝐵0 𝑒𝑡 𝑉 sont connus, le rayon (R) du cercle ne
𝑞
dépend que du rapport . Les ions caractérisés par des
𝑚
𝑞
rapports différents se répartissent ainsi sur des trajectoires
𝑚
circulaires différentes (voir figure ci-dessous).
22
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
VII. ENERGIE DE LIAISON ET DE COHESION DES NOYAUX
VII.1. Energie de liaison (𝑬):
C’est l’énergie nécessaire à la formation d’un noyau quelconque à partir de ses nucléons
(𝑃 + 𝑁) suivant la réaction ci-dessous :
𝑍 + 𝑁 𝐴𝑍𝑋 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐸 < 0 . La formation d’un noyau nécessite une énergie négative.
VII.2.1. Energie de cohésion par nucléon : c’est le rapport de l’énergie de cohésion d’un
noyau sur le nombre de nucléon (𝐴 = 𝑍 + 𝑁) . Elle est, en général, inférieure à 8,9 MeV
quelque soit l’élément considéré. La courbe d’ASTON représente cette énergie moyenne en
fonction de A.
Cette énergie de cohésion est de l’ordre de /𝑛𝑢𝑐𝑙é𝑜𝑛 . (1𝑀𝑒𝑉 = 106 𝑒𝑉 = 1,6. 10−13 𝐽).
La courbe représente un minimum (maximum en valeur absolue) à 𝐴 = 60 ; les atomes
correspondants étant les atomes les plus stables. Par conséquent, tous les éléments vont
chercher à se stabiliser et à se rapprocher de la zone de stabilité maximale vers𝐴 = 60.
𝐴 < 15 : Les atomes légers vont s’associer pour donner un atome lourd c’est la fusion.
𝐴 > 200 : Les atomes lourds vont se diviser pour donner des atomes légers : c’est la fission.
23
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
Remarque :
La masse de noyau est toujours inférieure à la somme des masses de ses constituants ; il y a
une perte de masse ∆𝑚 qui se transforme en énergie avec :
Exemple :
1. Déterminer le nombre de protons, neutrons et d’électrons de deutérium
2. Déterminer l’énergie de cohésion du noyau de deutérium par MeV/noyau et par
MeV/nucléon
Solution :
1. Pour un élément 𝐴𝑍𝑋 on a : 𝐴 = 𝑍 + 𝑁 ⇒ 𝑁 =𝐴−𝑍
A Z N e
Deutérium 2 2 2 2
𝟐
𝟏𝑯
2. Energie de cohésion :
𝐸 = ∆𝑚. 𝐶 2 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ ∆𝑚 = �𝑍. 𝑚𝑝 + 𝑁. 𝑚𝑛 � − 𝑚𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢
𝐸 = ��𝑍. 𝑚𝑝 + 𝑁. 𝑚𝑛 � − 𝑚𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 �. 𝐶 2
𝐸 = [(1,007277 + 1,008665) − 2,014102]. 9. 1016 (𝑢𝑚𝑎. 𝑚2 /𝑆 2 )
−27 (𝐾𝑔).
𝑚2 𝐽
𝐸 = 0,00184.1,66. 10 9. 10 � 2 � = 2,75. 10−13
16
𝑠 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢
−13
2,75. 10 𝑀𝑒𝑉
𝐸= −19
= 1,79. 106 𝑒𝑉 = 1,72 .
1,6. 10 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢
𝑀𝑒𝑣
• E (𝑛𝑢𝑐𝑙𝑒𝑜𝑛)
𝐸𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 1,72
𝐸𝑛𝑢𝑐𝑙𝑒𝑜𝑛 = = = 0.86 𝑀𝑒𝑉/𝑛𝑢𝑐𝑙𝑒𝑜𝑛
𝐴 2
𝑀𝑒𝑉
• 𝐸 �𝑚𝑜𝑙𝑒 𝑑′𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠�
1,72 𝑀𝑒𝑉 − −−→ 1 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒
23
𝐸 − −−→ 6,023. 10 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠
1023 𝑀𝑒𝑉
𝐸 = 6,023. 1023 .1,72 = 10,35 . .
𝑚𝑜𝑙
EXERCICES
Exercice 1
Quels sont respectivement le nombre de protons, de neutrons et d’électrons entrant dans la
structure du 126𝐶 , 146𝐶 , 168𝑂 , 168𝑂2− , 55 55
25𝑀𝑛 , 25𝑀𝑛
2+
Exercice 2
Le bombardement d’un noyau de 235 92𝑈 par un neutron libère trois neutrons, un noyau de
146
lanthane 57𝐿𝑎 et un noyau X. Trouver le numéro atomique et le nombre de masse X.
Exercice 3
Le nombre d’isotope 𝑀𝑍𝑋 pour 100 atomes constituant un élément naturel est appelé
abondance isotopique.
1. Le brome naturel a pour masse atomique 79,909 ; il contient exclusivement les
79
isotopes 35𝐵𝑟, 81 79 81
35𝐵𝑟 . Calculer l’abondance isotopique en 35𝐵𝑟 𝑒𝑡 35𝐵𝑟 .
2. Calculer le pourcentage en masse de chacun de ces isotopes dans le brome naturel.
Exercice 4
L’expérience de la goutte d’huile, réalisée par Millikan (université de Chicago) au début du
XXème siècle, a permis de déterminer la valeur de la charge élémentaire e = 1,602×10-19 C. On
cherche dans l’étude qui suit à retrouver ce résultat.
L’expérience consiste à pulvériser de minuscules gouttes d’huiles électrisées positivement
entre les deux électrodes horizontales d'un condensateur plan chargé. Chaque goutte subit
plusieurs forces :
- son poids, orienté vers le bas
- la force électrostatique subit par la goutte chargée
L’idée est d’ajuster la force électrostatique afin que la goutte soit en équilibre entre les
plaques du condensateur. L’équilibre est observé avec une lunette de visée.
Le dispositif est le suivant :
Pour ajuster la force électrique qui s’exerce sur la goutte, on ajuste la tension U = VA – VB
entre les plaques A et B du condensateur.
La distance entre les plaques du condensateur est d = 5,00 cm.
Les gouttes pour lesquels ont obtient l’équilibre ont toute la même taille ; elles sont
assimilables à des sphères de rayon r = 1,80 μm.
Résultats :
On observe l’équilibre de différentes gouttes pour les valeurs suivantes de la tension :
3,17×104V ; 2,11×104V ; 1,59×104V ; 1,27×104V ; 1,06x104V
Données :
Masse volumique de l’huile : 𝜌ℎ = 8,5. 102 𝑘𝑔/𝑚3 26
4 3
Volume d’une sphère de rayon r : 𝑉 = 3
. 𝜋. 𝑟
CHAPITRE II PRINCIPAUX CONSTITUANTS DE MA TIERE
II. Une particule chargée de masse (m) est accélérée sous une différence de potentielle V2.
Elle pénètre dans un champ d’induction magnétique B uniforme et perpendiculaire à la
trajectoire de la particule. Cette induction s’exerce dans un cercle de rayon (r ).
1. Calculer le rayon de la courbure de la trajectoire ( r)
2. Chercher le point d’impact de la particule sur un écran situé à une distance D du centre
du champ magnétique.
3. Une second particule de même charge, de masse (m’) inférieure à (m) subit la même
accélération et son point d’impact est séparé de (x) par rapport au point d’impact de la
première particule. Quelle est la masse (m’). 27
1
𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠: 𝑉2 = 5. 105 𝑣𝑜𝑙𝑡𝑠; 𝐵 = 0,1 𝑇; 𝑟 = 6 𝑐𝑚; 𝑥 = 1 𝑐𝑚; 𝑚 = . 10−26 𝐾𝑔;
6
−19
𝑞 = 1,6. 10 𝑐, 𝐷 = 1,5 𝑚.
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
CHAPITRE III
LA RADIOACTIVITE
I. RADIOACTIVITÉ NATURELLE
Elle a été découverte par Henri BECQUEREL en 1886. Il découvrit que le sulfate d’uranyle et
de potassium (𝐾2 𝑈𝑂2 (𝑆𝑂4 )2 ) émettant un rayonnement capable d’ioniser ou d’impressionner
une plaque photographique. Ce rayonnement n’est affecté par aucune intervention extérieure
(température, pression, ….) ce qui le distingue d’une réaction chimique. Il s’agit d’une
réaction nucléaire spontanée. Les noyaux lourds peuvent émettre des électrons (𝑃𝑎𝑟𝑡𝑖𝑐𝑢𝑙𝑒 𝛽)
ou des particules𝛼 ( 42𝐻𝑒). Les noyaux les moins lourds (légers) émettent des
particules𝛽 𝑜𝑢 (é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠).
PRINCIPAUX RAYONNEMENTS
I.1. Rayons 𝜶 :
Il concerne les isotopes instables qui possèdent un excès en neutrons. Lors de cette émission,
un neutron se transforme en un proton selon la réaction ci-dessous :
1 1 0
0𝑛 − − − −→ 1𝑃 + −1𝑒
Il concerne les isotopes instables qui possèdent un excès de protons. De tels éléments
chercheront à se stabiliser en augmentant 𝑁 et en diminuant 𝑍. On peut considérer que pour
de tels nucléides, un proton se transforme en neutron. Simultanément, un positron est éjecté
du noyau. Le positron est l’antiparticule de l’électron, il possède une même masse mais une
charge opposée à celui-ci
1 0
1𝑃 − − − −→ 10𝑛 + 1𝑒
I.4. Rayonnements 𝜸:
Il apparait lors des émissions 𝛼 𝑒𝑡 𝛽. En général, lorsqu’un noyau est formé, lors d’une
désintégration 𝛼 𝑜𝑢 𝛽, il n’atteint pas immédiatement son état fondamental, il se trouve dans
un état excité. Le passage à l’état fondamental, libère un photon de nature de rayonnement 𝛾.
𝐴 𝐴
𝑍𝑋 − − − − − −→ 𝑍𝑋 + 𝛾
Le rayonnement γ est un rayonnement électromagnétique pur, donc sans masse ni charge mais
très énergétiques ayant un pouvoir pénétrant supérieur à celui des particules 𝛼 𝑒𝑡 𝛽 avec un
pouvoir ionisant inférieur.
Les réactions de transmutation provoquées, produisent des nucléides de nombre de masse égal
ou très proche de celui du nucléide qui a servi de cible.
32 1 32 32 (𝑛, 𝑝) 32
16𝑆 + 0𝑛 − − − −→ 11𝑃 + 15𝑃 ; 16𝑆 15𝑃 (Ecriture simplifiée ou abrégée)
14
7𝑁+ 42𝐻𝑒 − − − −→ 11𝐻 + 178𝑂 ; 147𝑁 (𝛼, 𝑝) 178𝑂 (1ère réaction réalisée par
RUTHERFORD. Elle a permis la découverte de Proton en 1919).
Elle concerne les éléments lourds qui se désintègrent pour donner des atomes plus légers et
des neutrons qui à leur tour peuvent bombarder d’autres noyaux voisins et provoquent leur
fission ; c’est la réaction nucléaire en chaine.
235 1 132 101
92𝑈 + 0𝑛 − − − −→ 51𝑆𝑏 + 41𝑁𝑏 + 3 10𝑛
Exemple :
235 1 139 94
92𝑈 + 0𝑛 − − − −→ 56𝐵𝑎 + 36𝐾𝑟 + 3 10𝑛
235 1 95 139
92𝑈 + 0𝑛 − − − −→ 38𝑆𝑟 + 54𝑋𝑒 + 2 10𝑛
235 1 135 97
92𝑈 + 0𝑛 − − − −→ 53𝐼 + 39𝑌 + 4 10𝑛
30
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
Au cours de ce type de réactions deux ou plusieurs atomes légers vont s’unir pour former un
noyau lourd sous haute température.
Exemple :
2 3 4
1𝐻 + 1𝐻 − − − −→ 2𝐻𝑒 + 10𝑛
6 2
3𝐿𝑖 + 1𝐻 − − − −→ 2 42𝐻𝑒
4 11𝐻 − − − −→ 4
2𝐻𝑒 + 2 −10𝑒
𝐸 = ∆𝑚. 𝐶 2
Exemple :
230
90𝑇ℎ − − − −→ 4
2𝐻𝑒 + 226
88𝑅𝑎
Soit la réaction :
31
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
𝑑𝑁
L’expérience a montré que le nombre d’atomes � 𝑑𝑡 � qui se désintègrent entre 𝑡 𝑒𝑡 (𝑡 + 𝑑𝑡)
est proportionnel au nombre d’atomes 𝑁 présent à l’instant t d’où :
𝑑𝑁
− = 𝜆. 𝑁 (1)
𝑑𝑡
Avec :
𝑑𝑁: La variation du nombre de noyau radioactif pendant le temps 𝑑𝑡
𝑁: désigne le nombre de noyau présent à l’instant 𝑡
𝜆: constante radioactive ou de désintégration (𝑠 −1 , 𝑚𝑛−1 )
𝑑𝑁 𝑑𝑁
− 𝑑𝑡 ∶ représente le nombre de particules désintégrées par unité du temps. La variation − 𝑑𝑡
(vitesse de désintégration) en fonction de N est une loi linéaire. Elle s’exprime en d.p.m
(désintégration par minute) ou d.p.s ( Désintégration par seconde).
𝑑𝑁
− = 𝜆. 𝑁 ; 𝐴 𝑡 = 0 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝑁 = 𝑁0 ; ; ; 𝐴 𝑡 ≠ 0 𝑜𝑛 𝑎 𝑁 = 𝑁𝑡
𝑑𝑡
𝑑𝑁 𝑑𝑁
= − 𝜆. 𝑁 ⇒ = − 𝜆 𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝑁
𝑁 𝑡
𝑑𝑁 𝑡
� = � − 𝜆. 𝑑𝑡 ⇒ 𝑙𝑛(𝑁)|𝑁
𝑁0 = −𝜆 (𝑡)|0
𝑑𝑡
𝑁0 0
𝑙𝑛𝑁 − 𝑙𝑛𝑁0 = −𝜆. 𝑡
𝑁𝑡 = 𝑁0 𝑒 −𝜆.𝑡 (2)
C’est la loi de la décroissance radioactive.
a. La période radioactive
La période radioactive est le temps au bout duquel la moitié des noyaux initiaux
a subi la désintégration. Elle s’obtient en remplaçant dans l’équation (2) t par T
𝑁𝐴0
et 𝑁𝐴 par . On trouve :
2
ln 2 0,69
𝑇= = (3)
𝜆 𝜆
Remarque :
Le nombre d’atomes radioactifs présent est divisé par 2 à chaque fois qu’il
s’écoule une période. Au bout de (𝑛) période, le nombre de noyau restant est :
𝑁𝐴0
𝑁𝐴 = 𝑛 (4)
2
La période est une caractéristique fondamentale de chaque noyau. Elle est
indépendante :
- Du nombre initial d’atome
- De la pression et de la température.
Exemple :
Périodes de quelques éléments :
238
𝑈 ∶ 𝑇 = 4,5. 109 𝑎𝑛𝑠 ; 131𝐼 ∶ 𝑇 = 8,1 𝐽𝑜𝑢𝑟𝑠 ; 25
𝑁𝑎 = 25 𝑠𝑒𝑐𝑜𝑛𝑑𝑒𝑠.
b. Activité radioactive
C’est le nombre moyen de désintégrations par unité du temps. Il suffit de dériver l’expression
de 𝑁𝑡 et d’en prendre l’opposé (afin de garder une quantité positive). On note 𝐴0 l’activité de
la source à un instant initial à 𝑡 = 0 𝑜𝑛 𝑎 ∶ 𝐴0 = 𝜆. 𝑁0
𝑑𝑁
𝐴= − = 𝜆. 𝑁 (5)
𝑑𝑡
Elle peut s’exprimer en : d.p.s, en d.p.m ou en curie ( (1 𝑐𝑢𝑟𝑖𝑒 = 3,7. 1010 𝑑𝑝𝑠)
Cette valeur numérique fut choisie de façon que 1 gramme de radium � 226𝑅𝑎� ait une activité
très proche de 1 curie.
33
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
Remarque
Par définition, le curie est le nombre de désintégration par seconde et par gramme de
Radium� 226𝑅𝑎�. On sait que la période de désintégration de � 226𝑅𝑎� est de 𝑇 = 1590 𝑎𝑛𝑠.
𝐴 = 𝜆. 𝑁
Calcul de la constante radioactive :
ln 2 0,69
𝜆= = 1,39. 10−11 𝑠 −1
𝑇 1560.365.24.3600
Calcul de nombre de noyaux :
226 𝑔 𝑑𝑒 226𝑅𝑎 − −→ 6,023. 1023 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠
1 𝑔 𝑑𝑒 226𝑅𝑎 − −−→ 𝑁 𝐴𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠
23
6,023. 10
𝑁 = = 2,66. 1021 𝑎𝑡𝑜𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑎𝑛𝑠 1 𝑔 𝑑𝑒 � 226𝑅𝑎�
226
𝑨 = 𝟐, 𝟔𝟔. 𝟏𝟎𝟐𝟏 . 𝟏, 𝟑𝟗. 𝟏𝟎−𝟏𝟏 𝒂𝒕𝒐𝒎𝒆𝒔 �𝒔𝒆𝒄𝒐𝒏𝒅𝒆𝒔 (𝒅𝒑𝒔) = 𝟑, 𝟕. 𝟏𝟎𝟏𝟎 𝒅𝒑𝒔 = 𝟏 𝒄𝒖𝒓𝒊𝒆
Remarque :
1. Cas : 𝑨 − −−→ 𝑩 (𝑩 𝒏′ 𝒆𝒔𝒕 𝒑𝒂𝒔 𝒓𝒂𝒅𝒊𝒐𝒂𝒄𝒕𝒊𝒇)
Au moment d’équilibre, il se forme par unité de temps autant d’atomes de B qu’ils en
disparaissent de A. d’où :
𝐴𝐴 = 𝐴𝐵 ⇒ 𝜆𝐴 . 𝑁𝐴 = 𝜆𝐵 . 𝑁𝐵
𝑑𝑁𝐵 𝑑𝑁𝐵
Pour B : s’écrit : = 𝜆𝐴 . 𝑁𝐴 − 𝜆𝐵 . 𝑁𝐵
𝑑𝑡 𝑑𝑡
Soit :
𝑑𝑁𝐵
+ 𝜆𝐵 . 𝑁𝐵 = 𝜆𝐴 . 𝑁𝐴0 𝑒 −𝜆𝐴.𝑡
𝑑𝑡
C’est une différentielle de 1er ordre avec un second membre qui conduit au nombre de noyaux
de (B) présent à l’instant (t) :
𝜆𝐴
𝑁𝐵 = 𝑁𝐴0 . . �𝑒 𝜆𝐴.𝑡 − 𝑒 𝜆𝐵 .𝑡 �
𝜆𝐵 − 𝜆𝐴
34
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
1) INDUSTRIE
La gammagraphie ne diffère en rien, dans son principe, de la radiographie par rayon X :
l’image (recueillie sur une plaque photographique) d’une pièce métallique soumise à un
rayonnement γ révèle et décèle les défauts d’un organe. Toutes les soudures des cuves des
réacteurs nucléaires sont contrôlées à l’aide de ce procédé. Ses avantages principaux sont la
faillibilité et l’autonomie de la source (60Co, 192Ir), de dimensions réduites.
La bêtagraphie (utilisation du rayonnement β ) permet l’examen d’objets minces, le contrôle
d’épaisseurs, etc.
2) MEDECINE ET BIOLOGIE
a- Traitement des tumeurs par irradiation: Le rayonnement γ émis par un corps (le cobalt
60, par exemple) permet de détruire les cellules localisées dans la tumeur cancéreuse.
b- Traitement d’une tumeur par voie métabolique. On prépare des molécules marquées par
un émetteur β et susceptible d’être fixées sélectivement par les tissus pathologiques. On traite
de cette façon l’hyperthyroïdie, le cancer du corps thyroïde et de la maladie de Vaquez (ou
polyglobulie), au moyen du phosphore radioactif.
3) AGRONOMIE ET AGROALIMENTAIRE
a- Modification génétique. Une irradiation de végétaux peut provoquer des changements
génétiques importants. On a ainsi obtenu des pailles de blé, d’orge et de riz mieux adaptées à
la moisson mécanique et plus résistantes à la verse.
35
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
b- Conservation des denrées. Une irradiation γ permet de détruire les insectes dans les
denrées stockées et les microorganismes dans les œufs, la viande, etc. c’est aussi un traitement
anti-germinatif puissant (pommes de terre).
c- L’utilisation de traceurs a permis de faire progresser les connaissances en matière
d’absorption ou de transport de minéraux. Par exemple, des atomes de phosphore radioactif
incorporés dans un engrais se comporteront dans une plante de la même façon que les atomes
stables de phosphore. L’agronome pourra ainsi suivre à la trace l’assimilation de l’engrais par
la plante et en déduire son efficacité, la date la plus favorable pour le répandre sur le sol, etc.
14
7𝑁+ 10𝑛 − −→ 146𝐶 + 11𝐻
Cet isotope s’incorpore dans les molécules CO2 puis dans les tissus des plantes par
photosynthèse. La concentration dans les plantes vivantes (et dans les animaux qui les
mangent) est maintenue constante de par l’équilibre avec l’atmosphère ; le nombre de
désintégration par unité du temps et de masse est également constante pour tous les
organismes vivants (15,3 dpm/gr). Quand la plante meurt, la concentration en 14C décroit à
cause de la désintégration selon la réaction suivante :
14 14 0
6𝐶 − −−→ 7𝑁 + −1𝑒 + 𝛾
Exemple
14
La période de C est de T = 5568 ans et qu’un échantillon de charbon de bois fraichement
𝑑𝑝𝑚
préparé donne une activité de 𝐴0 = 15,3 𝑔𝑟
. Quel est l’âge d’un échantillon de bois trouvé
dans une grotte préhistorique dont un échantillon de même masse que le précédent donne une
activité 𝐴𝑡 = 9,6 𝑑𝑝𝑚/𝑔𝑟 .
Solution :
𝐴0 = 𝜆. 𝑁0 𝑒𝑡 𝐴𝑡 = 𝜆. 𝑁𝑡
𝑁𝑡 𝐴𝑡 ⁄𝜆
𝑁𝑡 = 𝑁0 𝑒 −𝜆.𝑡 ⇒ ln = ln 𝑒 −𝜆.𝑡 ⇒ 𝑙𝑛 = − 𝜆. 𝑡
𝑁0 𝐴0 ⁄𝜆
𝐴0 𝑙𝑛2 𝑇 𝐴0
𝑙𝑛 = .𝑡 ⇒ 𝑡 = . 𝑙𝑛
𝐴𝑡 𝑇 ln 2 𝐴𝑡
−𝟏
𝑨𝑵: 𝒕 = 𝟑𝟔𝟗𝟓 𝒂𝒏𝒏é𝒆𝒔
36
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
1) EFFETS BIOLOGIQUES
En traversant la matière vivante, les particules a et b et les rayonnements g provoquent des
ionisations ou des excitations, d’atomes, susceptibles d’entraîner des réactions chimiques
anormales.
réactions secondaires peuvent apparaître; des macromolécules fondamentales au niveau
cellulaire (ARN, ADN) sont touchés. Des altérations morphologiques sont observées,
notamment des effets génétiques; des cellules sont détruites ou leur processus de division
altéré.
Lors de retombées radioactives, les nucléides sont absorbés par les plantes et se retrouvent
ainsi dans la chaîne alimentaire. Les aliments ingérés véhiculent des radionucléides émetteurs
a, b ou g, qui peuvent alors atteindre n’importe quelle cellule de l’organisme. C’est la raison
du grand émoi suscité par la catastrophe de Tchernobyl du 25 avril 1986, où des quantités
importantes d’isotopes radioactifs (iodes, cobalt, césium, …) furent émises puis véhiculées
par les vents sur une grande partie de l’Europe occidentale.
37
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
EXERCICES
Exercice 1 :
Le carbone 14 (14C) est un isotope radioactif de période T = 5700 ans qui se désintègre par
émission 𝛽 − . Dans l’atmosphère, le 14C est continuellement en formation par l’action du
rayonnement cosmique et la proportion 14C/12C est sensiblement constante, de telle sorte que
la radioactvité d’un gramme de carbone est d’environ 13,9 désintégrations par minute (834
Bq). Le 14C est assimilé par les organismes vivants. Après leur mort, le rapport 14C/12C
décroit. La mesure de la quantité de 14C résiduelle permet donc la datation de la matière
organique.
Un échantillon de sarcophage égyptien a une radioactivité 𝛽 − égale à 9,1 désintégrations par
minute et par gramme de carbone. Déterminer l’âge approximatif du sarcophage.
Exercice 2 :
Au cours d‘une fouille archéologique, des restes d’objets en bois ont été découverts.
L’analyse a montré qu’il contenait 8 fois moins de 14C que le bois actuel. Quel est l’âge
approximatif des restes archéologiques, sachant que la période du 14C est de 5700 ans ?
Exercice 3:
Le phosphore 32 ( 32 −
15𝑃) est un isotope radioactif émetteur 𝛽 (periode = 14 jours), utilisé en
thérapeutique chez l’homme pour le traitement de certaines polyglobulités.
La dose thérapeutique est de 4 MBq/Kg (∓ 10%). Une gélule de ( 32 15𝑃) ontient une activité
de 0,4 GBq au jour 0 (𝐽0 ) qu’il est prévu d’administrer à un patient de 90 Kg ce jour J0.
Le patient ne s’étant pas pr´senté à son rendez-vous, est –il possible d’utiliser cette gélule une
semaine plus tard (J7) pour traiter une patiente de 40 Kg.
Exercice 4 :
1. Il existe trois types de désintégrations radioactives : α, β-, β+. Quelle est la nature des
particules émises dans chacune de ces désintégrations ?
2. Le potassium 4019K est radioactif et se désintègre en donnant de l'argon 4018Ar . Ecrire
l'équation de la désintégration en rappelant les règles utilisées.
-Définir la demi-vie notée t½.
- La demi vie du potassium 4019K est 1,3 109 ans. En déduire la valeur de sa constante
radioactive λ.
Dans certaines roches volcaniques, on décèle la présence de potassium 4019K
radioactif. Lors d'une éruption volcanique, tout l'argon s’évapore sous l'effet des
conditions de température et de pression : on dit que la lave se dégaze. A cette date,
considérée comme instant initial t=0, la lave volcanique se solidifie et ne contient pas
d'argon. Plus tard, à l'instant t, on effectue un prélèvement de roche sur le site
volcanique ancien. Un spectrographe détermine la composition massique de ce
prélèvement, qui contient, entre autre : mK= 1,57 mg de 4019K et mAr= 82,0 µg
de 4018Ar
Exercice 5 :
I. La période de désintégration β de l’élément 14 3
6 C est 5,7 .10 ans.
1.1. Ecrivez la réaction de désintégration 0− β .
1.2. Calculez sa constante radioactive.
1.3. Calculez le temps au bout duquel 90% de l’élément se sont désintégrés.
1.4. complétez les réactions radioactives suivantes :
7 N + .........
→ 178 O + 1H
14 1
9
4 Be + 4
2 He
→ ......... + 1
0 n
27
13 Al + 42 He
→ 30
15 P + ........
20 3 235
II. Soient les nucléides suivants : 9 F; 1 H; 92 U
1. quelle est la constitution du noyau ?
2. quel est le défaut de masse correspondant ? en déduire l’énergie de liaison par nucléon
3. comparer les stabilités.
Données :
mp = 1,00758 uma ; masse du noyau : 20F= 20,00165 uma ; mn= 1,OO897 uma ;masse du
noyau : 3H = 3,0165 uma. masse du noyau : 235U= 235,12 uma.
Exercice 6 :
Des sels contenant du phosphore radioactifs ( 32 15𝑃) ont une activité de 5 µCi au temps t. cette
activité devient égale à 3,08 µCi dix jours plus tard.
1. Déterminer la constante radioactive et la période du phosphore radioactif.
2. t= 30 jours, déterminer l’activité initiale
3. en admettant qu’il s’agit des sels de phosphate de calcium (𝐶𝑎3 (𝑃𝑂4 )2 ), calculer la
masse qui correspond à la radioactivité initiale.
Données : 𝑁 = 6,023. 1023 , 1 𝐶𝑖 = 3,7 . 1010 𝑑. 𝑝. 𝑠
Exercice 7 :
I. La période de désintégration β de l’élément 14
6 C est 5,7 .103 ans.
1.5. Ecrivez la réaction de désintégration 0− β .
1.6. Calculez sa constante radioactive.
1.7. Calculez le temps au bout duquel 90% de l’élément se sont désintégrés.
1.8. complétez les réactions radioactives suivantes :
14
7 N + .........
→ 17
8 O+ 1
1 H
9
4 Be + 4
2 He
→ ......... + 1
0 n
27
13 Al + He
→ 4
2
30
15 P + ........
20 3 235
II. Soient les nucléides suivants : 9 F; 1 H; 92 U
4. quelle est la constitution du noyau ?
5. quel est le défaut de masse correspondant ? en déduire l’énergie de liaison par nucléon
6. comparer les stabilités.
Données :
mp = 1,00758 uma ; masse du noyau : 20F= 20,00165 uma ; mn= 1,OO897 uma ; masse du
noyau : 3H = 3,0165 uma ;masse du noyau : 235U= 235,12 uma.
39
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
Exercice 8 :
Les masses du proton, du neutron et de l'électron sont respectivement de 1,6723842.10-24g,
1,6746887.10-24g et 9,109534.10-28g.
1. Définir l'unité de masse atomique (u.m.a). Donner sa valeur en g avec les mêmes chiffres
significatifs que les masses des particules du même ordre de grandeur.
2. Calculer en u.m.a. et à 10-4 près, les masses du proton, du neutron et de l'électron.
3. Calculer d'après la relation d'Einstein (équivalence masse-énergie), le contenu énergétique
d'une u.m.a exprimé en MeV. (1eV=1,6.10-19 Joules)
Exercice 9
1. On peut porter des indications chiffrées dans les trois positions A, Z et q au symbole X
d’un élément. Que signifie précisément chacune d’elle ?
2. Quel est le nombre de protons, de neutrons et d’électrons présents dans chacun des atomes
ou ions suivants : 199𝐹 ; 24 2+ 79
12𝑀𝑔 ; 34𝑆𝑒
2−
A B C D
Nombre de protons 21 22 22 20
Nombre de neutrons 26 25 27 27
Nombre de masses 47 47 49 47
Exercice 9
1. Le noyau de l'atome d’azote N (Z=7) est formé de 7 neutrons et 7 protons. Calculer en
u.m.a la masse théorique de ce noyau. La comparer à sa valeur réelle de 14,007515u.m.a.
Calculer l'énergie de cohésion de ce noyau en J et en MeV.
𝑫𝒐𝒏𝒏é𝒆𝒔:
𝑚𝑝 = 1,007277 𝑢. 𝑚. 𝑎. ; 𝑚𝑛 = 1,008665 𝑢. 𝑚. 𝑎. ; 𝑚𝑒 = 9,109534 10−31 𝑘𝑔;
𝑁 = 6,023. 1023 ; 𝑅𝐻 = 1,097. 107 𝑚−1 ; ℎ = 6.62 . 10−34 𝐽. 𝑠 ; 𝑐 = 3. 108 𝑚/𝑠
40
CHAPITRE III LA RADIOACTIVITE
Exercice 10 :
Considérons l'élément phosphore P (Z=15) (iso-topiquement pur, nucléide 31 15𝑃 ):
1. Déterminer, en u.m.a et avec la même précision que l’exercice précédant, la masse du
noyau, puis celle de l'atome de phosphore.
2. Est-il raisonnable de considérer que la masse de l'atome est localisée dans le noyau ?
3. Calculer la masse atomique molaire de cet élément.
4. La valeur réelle est de 30,9738 g. mol-1. Que peut-on en conclure ?
Exercice 11 :
I. Mesure du volume sanguin d’un animal
On injecte 1 cm3 d’une solution radioactive de tritium qui donne 2. 106 𝑑𝑝𝑠 dans la
circulation sanguine d’un animal. Au bout d’un temps suffisant pour que le tritium ait diffusé
dans tout l‘appareil sanguin est de 1,5. 104 𝑑𝑝𝑠. Quel est, en cm3, le volume sanguin total de
cet animal (la période radioactive du tritium est voisine de 12 ans).
II. Etude de la circulation dans un organe
On injecte un traceur radioactif dans l’organe étudié et on détermine la radioactivité de cet
organe en fonction du temps. Dans l’expérience relatée ci-dessous, on a injecté 2 cm3 d’une
solution de Krypton radioactif � 85𝑘𝑟�, dont la période est de 10,3 années, dans un avant bras
et on mesure la radioactivité pendant 30 minutes.
Dans le tableau ci-dessous, (t) est le temps en minute et (N) est le nombre de coups par minute
donné par un compteur :
t 0 5 10 15 20 25 30
3 3 3 3 3 3
N 3,89. 10 3,22. 10 2,77. 10 2,33. 10 1,94. 10 1,66. 10 1,39. 103
Ln N
Tracer :
a. La courbe N = f(t)
b. La courbe ln N = f(t). Quelle conclusion tirez-vous de ces courbes ? au bout de
combien du temps la radioactivité du bras tombe – t- elle à la moitié de sa valeur
initiale ?
Exercice 12
La scintigraphie est une technique d'investigation médicale qui permet l'observation de la
glande thyroïde. Un patient ingère pour cette observation une masse m=1,31ng de l'isotope
( 131 −
53𝐼 ) de l'iode qui est radioactif de type (𝛽 ) �𝑡1/2 = 8,1 𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 = 7. 10 𝑠�.
5
Exercice 16 :
Dans un réacteur nucléaire les noyaux d'uranium 235 subissent la fission sous le choc d'un
neutron lent. On considérera la réaction suivante :
𝟐𝟑𝟓 𝟏 𝟏𝟑𝟗 𝟗𝟒 𝟏
𝟗𝟐𝑼 + 𝟎𝒏 − − − −→ 𝒙𝑿𝒆 + 𝟑𝟖𝑺𝒓 + 𝒚 𝟎𝒏
Données :
Un réacteur nucléaire fournit une puissance électrique moyenne de 950 MW. On suppose que
cette puissance électrique fournie par le réacteur est constante dans le temps. Le rendement de
la transformation énergie nucléaire en énergie électrique est de 35 %.
a) Après avoir équilibré l'équation bilan précédente, donner les valeurs de x et de y.
b) Calculer l'énergie libérée par la fission d'un noyau d'uranium 235 suivant la réaction
proposée.
c) On admettra que toutes les réactions de fission produisent la même énergie que la
précédente ; déterminer la masse (en kg) d'uranium 235 consommée par le réacteur en une
journée.
d) Déterminer la masse de pétrole (en tonnes) qu'il faudrait brûler pour produire la même
énergie qu'un kg d'uranium.
e) Calculer la durée Dt (en heures et en minutes) nécessaire pour consommer un kilogramme
d'uranium 235 dans ce réacteur.
43
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
CHAPITRE IV
STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
𝐶
𝜐=
𝜆
44
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Cet effet a été découvert par le physicien HERTZ vers 1885. L’expérience consiste à
irradié une plaque métallique par une lumière monochromatique de fréquence croissante
reliée à un électromètre. Ce dernier commence à se charger au-delà d’une fréquence 𝜈0 ;
les deux branches de l’électromètre s’écartent : signe de présence d’électricité.
Pour EINSTEIN, l’irradiation d’une plaque métallique par une lumière monochromatique
permet l’arrachement des électrons si 𝝂 = 𝝂𝟎 qu’on appelle fréquence de seuil
caractéristique du métal utilisé.
Il conclue que la lumière est porteuse de grain de matière « les quantas » appelés aussi
« les photons » porteur chacun d’une énergie E :
𝑬 = 𝒉. 𝝂
Ces photons en heurtant les atomes de la plaque et s’ils ont suffisamment d’énergie
arrachent des électrons d’où la production de l’électricité ; c’est ce qui constitue l’effet
« photo électrique », c-à-d, la production de l’électricité grâce à la lumière.
45
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Remarque :
𝐶 ℎ
𝐸 = ℎ. 𝜈 = 𝑚. 𝐶 2 = ℎ. 𝜆 ⇒ 𝜆 = 𝑚.𝐶
Expérience
𝐸𝑐 = 𝐸 − 𝐸0 = ℎ. 𝜈 − ℎ. 𝜈0 = ℎ(𝜈 − 𝜈0 )
Remarque :
𝐸𝑐 −0
𝑇𝑔 𝛼 = ; par analogie à léquation précedente, on trouve :
𝜈 − 𝜈0
𝑇𝑔 𝛼 = ℎ (𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑃𝐿𝐴𝑁𝐾)
46
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
1
𝜈̅ =
𝜆
L’atome est à l’état fondamental s’il n’absorbe pas d’énergie du milieu extérieur. Dans le
cas contraire, l’électron peut occuper certains niveaux désignés par (𝑛) (nombre
quantique).
L’électron ne peut occuper que des niveaux 1,2,3,4 … ce qui signifie que l’énergie est
quantifiée et elle ne peut varier que par quanta d’énergie ( paquets).
Absorption lumineuse : Si l’électron saute d’une orbite de rang n à une orbite de rang m
(n<m) telle que l’atome passe d’une énergie En à une énergie Em alors l’atome absorbe une
radiation de fréquence tel que Δ𝐸 = ℎ𝜈
Emission lumineuse : Si l’électron saute d’une orbite de rang m à une orbite de rang n (m>n)
telle que l’atome passe d’une énergie Em à une énergie En alors l’atome émet une radiation de
fréquence ν tel que ΔE =h ×ν .
47
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Le spectre d’émission d’hydrogène est obtenu en appliquant une décharge électrique (ddp) au
gaz d’hydrogène dans un tube cathodique qui provoque l’excitation des atomes d’hydrogène.
Le retour de ces atomes de l’état excité à l’état fondamental, émettent un rayonnement
électromagnétique.
48
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Remarque :
1 1 1
𝜈̅ = = 𝑅𝐻 � 2 − 2 �
𝜆 𝑛 𝑚
𝜈̅ : nombre d’onde
𝜆 : longueur d’onde
𝐵.𝑛2
Relation de Balmer 𝜆 = avec n = 3, 4, 5, 6, 7, 8 ... B = cosntante
𝑛2 −4
1 1 1
Realtion de RHYDBERG : 𝜈̅ = = 𝑅𝐻 � 2 − �
𝜆 2 𝑚2
Une série de raie correspond à l’ensemble de toutes les raies qui font revenir l’électron sur un
niveau donné. Chaque série a reçu le nom de son découvreur :
49
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
1 1 1 1 1 1
𝜈̅ = = 𝑅𝐻 � 2 − 2 � ⇒ 𝜆𝑛,𝑚 = � − �
𝜆𝑛,𝑚 𝑛 𝑚 𝑅𝐻 1 1
𝑛2 𝑚 2
𝝀𝒎𝒂𝒙 : correspond à la raie maximale : n=n et m = n+1
1 𝑛2 . (𝑛 + 1)2 𝑛2 (𝑛 + 1)2
𝜆𝑚𝑎𝑥 = � � =
𝑅𝐻 (𝑛 + 1)2 − 𝑛2 (2𝑛 + 1). 𝑅𝐻
1 1 𝑛2
𝜆𝑚𝑖𝑛 = � � ⇒ 𝜆𝑚𝑖𝑛 =
𝑅𝐻 1 − 1 𝑅𝐻
𝑛2 𝑚 2
1. Force électrostatique
𝑒2 1
𝐹1 = −𝑍. 𝐾. 𝐾= avec : 𝜀0 : permittivité du vide
𝑟2 4𝜋𝜀0
𝐾 = 9. 109
Pour l’atome d’hydrogène :
𝑒2
𝑍 = 1 ; 𝐹1 = −𝐾. 2
𝑟
1 𝑒2
= − .
4𝜋𝜀0 𝑟 2
2. Force centrifuge
𝑉2
𝐹2 = 𝑚.
𝑟
Pour que l’électron reste sur l’orbite : 𝐹1 = − 𝐹2
1 𝑒2 𝑉2
. = 𝑚. … … … … … … … … (1)
4𝜋𝜀0 𝑟 2 𝑟
Energie de l’électron :
1
𝐸𝑇 = 𝐸𝑃 + 𝐸𝑐 𝑎𝑣𝑒𝑐 ∶ 𝐸𝑐 = . 𝑚𝑉 2 … … … … … … (2)
2
Energie potentielle
Elle est due à l’attraction du noyau, c’est l’énergie nécessaire pour amener l’électron de
l’infini (où son énergie est nulle (par convention)) à la distance ® du noyau.
𝑟 𝑟 𝑟
𝑒2 1 𝑒2
𝐸𝑃 = − � 𝐹1 𝑑𝑟 = − � − 2
𝑑𝑟 = �− . �
∞ ∞ 4𝜋𝜀0 𝑟 4𝜋𝜀0 𝑟 ∞
1 𝑒2
𝐸𝑃 = − . … … … … … … … (3)
4𝜋𝜀0 𝑟
51
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
1 2
𝑒2
𝐸𝑇 = 𝐸𝑃 + 𝐸𝑐 = . 𝑚𝑉 −
2 4𝜋𝜀0 . 𝑟
1 𝑒2
D’après (1) : . = 𝑉2
4𝜋𝜀0 𝑟.𝑚𝑒
1 1 𝑒2 𝑒2
𝐸𝑇 = . ¨𝑚𝑒 . . −
2 4𝜋𝜀0 𝑟. 𝑚𝑒 4𝜋𝜀0 . 𝑟
1 𝑒2 𝑒2
𝐸𝑇 = . −
8𝜋𝜀0 𝑟 4𝜋𝜀0 . 𝑟
𝑒2
𝐸𝑇 = − … … … … … … … . (4)
8𝜋𝜀0 . 𝑟
le modèle de l’atome d’hydrogène proposé par RUTHERFORD et PERRIN est en
contradiction avec l’expérience :
52
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
1er postulat :
ℎ
𝑚𝑒 . 𝑉. 𝑟 = 𝑛. …………… (5) ; 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑛 = 1, 2, 3, 4, 5 … ..
2𝜋
Il en résulte que seules certaines valeurs de (r ) sont permises.
2ème postulat :
∆ 𝐸 = 𝐸2 − 𝐸1 = ℎ. 𝜈
III.2.1. Rayon des orbites stationnaires
𝑒2 𝑉2 𝑒2
(1) ∶ 𝐾. 2 = 𝑚𝑒 . ⇒ 𝑟 = 𝑘.
𝑟 𝑟 𝑚𝑒 . 𝑉 2
ℎ 𝑛. ℎ 1
(5): 𝑚𝑒 . 𝑉. 𝑟 = 𝑛. ⇒ 𝑉= .
2𝜋 2𝜋 𝑚𝑒 . 𝑟
2
𝑛2 . ℎ 2 𝐾. 𝑒 2 4𝜋 2 . 𝑚𝑒 2 . 𝑟 2
𝑉 = ⇒ 𝑟= .
4𝜋 2 . 𝑚𝑒 2 . 𝑟 2 𝑚𝑒 𝑛2 . ℎ2
𝑛2 . ℎ2
𝑟= … … … … … … … … . (6)
4𝜋 2 . 𝐾. 𝑚𝑒 𝑒 2
1
Avec : 𝐾=
4𝜋𝜀0
ℎ2 . 4𝜋𝜀0
2 2
ℎ2 . 𝜀0
𝑟𝑛 = 𝑛 . 2 = 𝑛 .
4𝜋 . 𝑚𝑒 𝑒 2 𝜋. 𝑚𝑒 𝑒 2 53
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
𝑟𝑛 = 𝑛2 . 𝑎0 ; 𝒓𝒏 = 𝒏𝟐 . 𝟎, 𝟓𝟐𝟗
ℎ2 .𝜀0
𝑎0 = = 0,529 𝐴𝑜 c’es t le rayon de BOHR.
𝜋.𝑚𝑒 𝑒2
𝐾. 𝑒 2 1 𝑒2
𝐸𝑇 = − = − . … … … … … … . (4)
2. 𝑟 8𝜋𝜀0 𝑟
𝐾. 𝑒 2 𝐾. 𝑒 2 4𝜋 2 . 𝐾. 𝑚𝑒 . 𝑒 2 2. 𝐾 2 . 𝜋 2 . 𝑚𝑒 . 𝑒 4
𝐸𝑇 = − = − . = −
2. 𝑟 2 𝑛2 . ℎ 2 𝑛2 . ℎ2
𝑬𝟏
On a : 𝑬𝒏 =
𝒏𝟐
Avec :
2. 𝐾 2 . 𝜋 2 . 𝑚𝑒 . 𝑒 4
𝐸1 = − 2
= −21,8 . 10−19 𝑗𝑜𝑢𝑙𝑒 = −13,6 𝑒𝑉
ℎ
𝟏𝟑, 𝟔
𝑬𝒏 = − (𝒆𝑽)
𝒏𝟐
III.2.3. Interprétation par la théorie de BOHR du spectre d’émission de l’atome
d’hydrogène (relation entre le nombre d’ondes et les niveaux d’énergie)
Lorsqu’un électron passe d’une orbite (𝑛1 ) de niveau d’énergie (𝐸1 ) à une orbite (𝑛2 ) de
niveau d’énergie(𝐸2 ), la variation d’énergie �∆𝐸1,2 � est donnée par la relation :
2. 𝐾 2 . 𝑒 4 . 𝜋 2 . 𝑚𝑒 2. 𝐾 2 . 𝑒 4 . 𝜋 2 . 𝑚𝑒
∆𝐸1,2 = 𝐸2 − 𝐸1 = − − �− �
ℎ2 . 𝑛2 2 ℎ2 . 𝑛1 2
2. 𝐾 2 . 𝑒 4 . 𝜋 2 . 𝑚𝑒 1 1
∆𝐸1,2 = � − �
ℎ2 𝑛1 2 𝑛2 2
Cette variation d’énergie correspond à une radiation lumineuse de fréquence 𝜈 tels que :
∆𝐸1,2 = ℎ. 𝜈
ΔE1,2 2.𝐾 2 .𝑒 4 .𝜋2 .𝑚𝑒 1 1
D’où : 𝜈 = = � 2 − �
ℎ ℎ3 𝑛1 𝑛2 2
54
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
En faisant apparaitre le nombre d’onde de la radiation lumineuse :
1 𝜈
𝐶 = 𝜆. 𝜈 ⇒ 𝜈̅ = =
𝜆 𝐶
1 2. 𝐾 2 . 𝑒 4 . 𝜋 2 . 𝑚𝑒 1 1
𝜈̅ = = � − � … … … … … (7)
𝜆 ℎ3 . 𝐶 𝑛1 2 𝑛2 2
1 1
On trouve la formule de HERTZ : 𝜈̅ = 𝑅𝐻 � 2 − � … … … … . (9)
𝑛1 𝑛2 2
La théorie de BOHR n’est pas générale, elle ne s’applique qu’à l’atome d’hydrogène et aux
ions hydrogénoides, constitués par un noyau de charge (+𝑍𝑒) autour duquel gravite un seul
électron.
𝑒2
La force électrique devient : 𝐹1 = −𝐾. 𝑍.
𝑟2
𝑛2 . ℎ 2
𝑟𝑛 =
4. 𝜋 2 . 𝐾. 𝑚𝑒 . 𝑒 2 . 𝑍
𝒓𝒉𝒚𝒅𝒓𝒐𝒈è𝒏𝒆
𝒓𝒉𝒚𝒅𝒓𝒐𝒈é𝒏𝒐𝒊𝒅𝒆 = … … … … … (𝟏𝟎)
𝒛
2. 𝜋 2 . 𝐾 2 . 𝑚𝑒 . 𝑒 4 2
𝐸ℎ𝑦𝑑𝑟𝑜𝑔é𝑛𝑜𝑖𝑑𝑒 = − .𝑍 ⇒
𝑛2 . ℎ2
𝑬𝒉𝒚𝒅𝒓𝒐𝒈é𝒏𝒐𝒊𝒅𝒆 = 𝑬𝑯𝒚𝒅𝒓𝒐𝒈è𝒏𝒆 . 𝒁𝟐 … … . . … (𝟏𝟏)
1 1 1
𝜈̅ = = 𝑅ℎ𝑦𝑑𝑟𝑜𝑔è𝑛𝑒 . 𝑍 2 � 2 − 2 �
𝜆 𝑛1 𝑛2
𝑹𝒉𝒚𝒅𝒓𝒐𝒈𝒆𝒏𝒐𝒊𝒅𝒆 = 𝑹𝒉𝒚𝒅𝒓𝒐𝒈è𝒏𝒆 . 𝒁𝟐 … … … . . (𝟏𝟐)
55
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Le modèle de BOHR (prix Nobel en 1922) ne permit pas de décrire avec succès les spectres
des atomes poly-électroniques. Alors on chercha à l’améliorer ; SOMMERFILED proposa de
compliquer le modèle en faisant intervenir des orbites elliptiques au lieu de simples orbites
circulaires de BOHR (on retrouve l’analogie du système solaires avec les orbites elliptiques
En d’autres termes, le modèle de BOHR ne permit pas de décrire avec succès les atomes
poly-électroniques. Il ne prend pas en considération l’effet d’attraction du noyau sur les autres
électrons. Ce phénomène est dit effet d’écran .
𝑒2
Dans ce cas de figure, on a : 𝐹1 = 𝐾. (𝑍 − 𝜎).
𝑟2
Où : 𝜎 désigne la constante d’écran. Elle représente l’effet d’obstacle des autres électrons sur
la force électrostatique.
de KEPLER). Cette modification entraine l’apparition de deux nombres quantiques (l,m),
Alors
mais :ne permet pas non plus de décrire correctement les gros atomes. Ce modèle fut
1 1
𝜈̅ = 𝑅𝐻 . (𝑍 − 𝜎)2 � − �
𝑛1 2 𝑛2 2
En étudiant le spectre des atomes poly-électroniques, MOSELY a trouvé une relation entre la
fréquence (𝜈 ) et la constante d’écran (𝜎 ).
1 𝐾2
√𝜈 = 𝐾 (𝑍 − 𝜎) d’où 𝜈 = 𝐾 2 . (𝑍 − 𝜎)2 ⇒ 𝜈̅ = 𝜆
=
𝐶
(𝑍 − 𝜎)2
𝐾𝛼 , 𝐾𝛽 (𝜎 = 1) ; 𝐿𝛼 , 𝐿𝛽 (𝜎 = 7,4)
56
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Par analogie avec la lumière, DE BROGLIE (1924) a postulé que toute particule matérielle
animée d’une vitesse (𝑉) ayant une masse (𝑚) pouvait être associée à une onde telle que sa
longueur d’onde :
ℎ
𝜆= … … … … … … … … … … … … . (13)
𝑚. 𝑉
1 1 1
ℎ. 𝜈 = 𝐸0 + 𝑚𝑉 2 = ℎ𝜈0 + 𝑚𝑉 2 ⇒ ℎ (𝜈 − 𝜈0 ) = 𝑚𝑉 2
2 2 2
𝜈 1 1 1 1
= ⇒ ℎ. 𝐶 � − � = 𝑚𝑉 2
𝐶 𝜆 𝜈 𝜈0 2
Δ𝐸 = 𝑚. 𝐶 2 , ℎ. 𝜈 = 𝑚. 𝐶 2
𝐶2 𝐶 𝜈 1 𝑐 ℎ
𝜈 = 𝑚. = 𝑚. ⇒ = = 𝑚. ⇒ 𝜆=
ℎ ℎ 𝐶 𝜆 ℎ 𝑚. 𝐶
Ce postulat est à la base d’une nouvelle mécanique : mécanique ondulatoire qui a permis de
résoudre les contradictions et les difficultés de la mécanique classique.
Remarques :
1. L’onde DE BROGLIE n’est pas en général une onde électromagnétique. Elle n’est
électromagnétique que si la particule est un photon.
2. La particule peut être petite ou grande, chargée ou non (un électron, un noyau, une
balle, un satellite…)
Cette relation signifie que si on peut mesuer théoriquement (x) avec precision (∆𝑥 → 0),
�
ℎ
alors (∆𝑉) deviendra grand car : ∆𝑉 ≥
𝑚.∆𝑥
57
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Exemple :
Calculer pour deux particules l’incertitude sur l’abscisse ∆𝑥. L’erreur relative sur la vitesse
étant supposée égale à 10−5 𝑉, l’incertitude (∆ 𝑉) et (∆𝑃) sera de 10−5 𝑚. 𝑉
Solution :
ℎ�
D’après la relation : 𝑚. ΔV. Δ𝑥 ≥ ℎ� �� ∆𝑥 = −5
10 .𝑚.𝑉
Chaque état d’un système microscopique est caractérisé par une fonction de coordonnées x,
y,z,t appelée fonction d’onde.
L’électron se trouve quelque part dans le volume V ; la fonction 𝜓 est alors normée
(normalisation des fonctions d’ondes).
58
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
En 1926, SCHRÖDINGER a postulé que la fonction d’onde 𝜓(𝑥, 𝑦, 𝑧, 𝑡) est une solution de
l’équation :
𝑍.𝐾.𝑒 2
𝐸𝑝: (𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑝𝑜𝑡𝑒𝑛𝑡𝑖𝑒𝑙𝑙𝑒 ) = −
𝑟
Si on pose :
ℎ2 𝜕2 𝜓 𝜕2 𝜓 𝜕2 𝜓
𝐻= − � + + � + 𝐸𝑝 ≡ 𝐻𝑎𝑚𝑖𝑙𝑡𝑜𝑛𝑖𝑒𝑛
8 𝜋2 𝑚 𝜕𝑥 2 𝜕𝑦 2 𝜕𝑧 2
a. Aspects ondulatoires
Pour un système unidimensionnel, une onde stationnaire dont l
indépendante du temps :
2𝜋𝑥
𝜓(𝑥 ) = 𝜓0 cos … … … … … … … … … . . (15)
𝜆
b. Aspects corposculaires
ℎ ’amplitude est
D’après DE BROGLIE : 𝑚𝑉 =𝑃= … … … … … … … … … … … … . (16)
𝜆
c. Conservation d’énergie
𝐸 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 (𝑥 ) … … … … … … … … … … … … … . (17)
La combinaison de ces trois équations conduit à l’équation de SCHRÖDINGER.
Considérons le cas le plus simple d’une particule se déplaçant sur un axe (x) dans un
potentiel 𝐸𝑝 (𝑥) indépendant du temps : 59
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
2𝜋𝑥
𝜓(𝑥 ) = 𝜓0 cos
𝜆
𝑑𝜓 2𝜋 2𝜋 𝑥
1ère dérivée : = − 𝜓0 sin
𝑑𝑥 𝜆 𝜆
𝑑2 𝜓 2𝜋 2𝜋 2𝜋 𝑥
2ème dérivée : = − 𝜓0 . cos
𝑑𝑥 2 𝜆 𝜆 𝜆
𝑑2 𝜓 4𝜋 2 2𝜋 𝑥
= − 𝜓 . cos … … … … … … … … (18)
𝑑𝑥 2 𝜆2 0 𝜆
ℎ ℎ
Mais d’après DE BROGLIE : 𝑚. 𝑉 = 𝑝 = ⇒ 𝜆 = … … … . (19)
𝜆 𝑚𝑉
1
𝐸𝑐 = 2
. 𝑚𝑉 2 ⇒ 2𝐸𝑐 = 𝑚. 𝑉 2 ; 𝐸 = 𝐸𝑐 + 𝐸𝑝 (𝑥) ⇒ 𝐸𝑐 = 𝐸 − 𝐸𝑝 (𝑥)
D’où :
2 �𝐸𝑐 − 𝐸𝑝 (𝑥 )� = 𝑚. 𝑉 2 … … … … … … … … … … … (20)
𝑑2 𝜓 4𝜋 2 𝟐𝝅 𝒙 4𝜋 2 𝟐 𝟐 2𝜋 𝑥
(18) ≡ 2
= − 2
𝝍 𝟎 . 𝐜𝐨𝐬 = − 𝟐
𝒎 . 𝑽 . 𝜓0 cos
𝑑𝑥 𝜆 𝝀 𝒉 𝜆
𝑑2 𝜓 4𝜋 2 𝟐
2𝜋 𝑥 4𝜋 2 2𝜋 𝑥
2
= − 𝟐
𝑚. 𝒎. 𝑽 . 𝜓0 cos = − 𝟐
𝑚. 𝟐. 𝑬𝒄 . 𝜓0 cos
𝑑𝑥 𝒉 𝜆 𝒉 𝜆
𝑑2𝜓 4𝜋 2 2𝜋 𝑥 8𝜋 2
= − 𝑚. 𝟐. �𝑬 − 𝑬 𝒑 (𝒙)� . 𝜓0 cos = − 𝑚. �𝑬 − 𝑬𝒑 (𝒙)� . 𝝍(𝒙)
𝑑𝑥 2 𝒉𝟐 𝜆 𝒉𝟐
𝑑2 𝜓 8𝜋 2 8𝜋 2
+ 𝟐 𝑚. 𝑬𝝍(𝒙) − 𝟐 𝒎. 𝑬𝒑 (𝒙). 𝝍(𝒙) = 𝟎 … … … … . . (𝟐𝟏)
𝑑𝑥 2 𝒉 𝒉
𝒉𝟐 𝒅𝟐 𝝍
− . + 𝑬𝒑 (𝒙). 𝝍(𝒙) = 𝑬𝝍(𝒙) Equation de SCHRÖDINGER
𝟖𝝅𝟐 𝒎 𝒅𝒙𝟐
ℎ2 𝑒2
� .∆ − � . 𝜓 = 𝐸𝜓 … … … … … … (22)
2𝑚 4. 𝜋𝜀0 𝑟
Le choix des coordonnées cartésiennes pour étudier le problème n’est pas approprié, et à
cause de la symétrie sphérique de l’atome, on
choisit les coordonnées sphériques (𝑟, 𝜃, 𝜑)
Où : 𝑑𝑣 = 𝑑𝑥𝑑𝑦𝑑𝑧 = 4𝜋𝑟 2 𝑑𝑟
𝜋 2𝜋
𝑑𝑣 = � sin 𝜃 𝑑𝜃 . � 𝑑𝜑 . 𝑟 2 𝑑𝑟 = [𝑐𝑜𝑠𝜃]𝜋0 . [sin 𝜑]2𝜋 2
0 𝑟 𝑑𝑟
0 0
La résolution se fait en mettant la fonction 𝜓(𝑟, 𝜃, 𝜑) sous forme d’un produit de deux
fonctions :
Pour l’atome d’hydrogène, les valeurs propres de l’énergie sont données par la relation :
𝑚. 𝑒 4
𝐸𝑛 =
8. 𝜀0 . 𝑛2 . ℎ2
Pour 𝑛 = 1 𝐸1 = −13,6 𝑒𝑉
61
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
13,6
𝐸𝑛 = − … … … … … … … … (23)
𝑛2
différentielles est possible. Une infinité de solution
Et : 𝜓(𝑟, 𝜃, 𝜑) = 𝑅𝑛 (𝑟). 𝑌𝑙,𝑚 (𝜃, 𝜑) … … … … … … … . . (24)
Il caractérise le niveau occupé par l’électron ou la couche qu’il occupe. Cette couche,
elle est parfois désignée par une lettre majuscule.
𝑛=1 → 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒 𝐾
𝑛=2 → 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒 𝐿
𝑛=3 → 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑀
𝑛=4 → 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑁
62
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Ces trois nombres quantiques définissent une case quantique et celle-ci contient deux
électrons. Pour distinguer entre les deux électrons, on introduit un quatrième nombre
quantique de spin (s).
Il caractérise le mouvement de l’électron sur lui-même et peut prendre seulement deux valeurs
1
différentes �± 2�
1 1
Par convention : 𝑆=+ ∶: ↑ ; 𝑆 = − ∶: ↓ ; ↑↓
2 2
Une orbitale définit à la fois un niveau d’énergie et la géométrie de la région de l’espace dans
laquelle l’électron se trouve.
𝜓1,0,0 = 1𝑆 = 𝐴1 𝑒 −𝑟/𝑎0
𝑟
𝜓2,0,0 = 2𝑆 = 𝐴2 �2 − � 𝑒 −𝑟/2.𝑎0
𝑎0
𝑎0 : rayon de la 1ère orbite de BOHR
𝐴1 𝑒𝑡 𝐴2 : sont des constantes se déduisant de la conditions de normalisation de la fonction
d’onde ( la probabilité de présence de l’électron dans tout l’espace = 1).
Remarque :
Les fonction d’onde 1S et 2S ne dépendent que de ( r) (pas de partie angulaire). Ce sont des
orbitales atomiques de symétrie sphérique.
𝑟 𝑟
− −2.𝑎
𝜓2,1,0 = 2𝑝0 = 𝐵0 . 𝑟. 𝑒 2.𝑎 0 . cos 𝜃 𝜓2,1,1 = 2𝑝1 = 𝐵1 . 𝑟. 𝑒 0 . sin 𝜃 cos 𝜑
𝑟
−2.𝑎
𝜓2,1,−1 = 2𝑝−1 = 𝐵2 . 𝑟. 𝑒 0 . sin 𝜃 sin 𝜑
Les fonctions d’ondes (2𝑝) dépendent de 𝑟, 𝜃 𝑒𝑡 𝜑. Ce sont des orbitales atomiques directionnels.
63
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
a- Orbitale S : l= m= 0
Indépendance par rapport à 𝜃 𝑒𝑡 𝜑. Ceci définit une sphère de rayon (𝑟) et centrée sur le
noyau.
Orbitale 1S Orbitale 2S
64
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Soit un atome poly-électronique dont les orbitales atomiques sont définies par 𝜓𝑛,𝑙,𝑚
auxquelles correspondent des énergies 𝐸𝑛,𝑙,𝑚 . Le remplissage de ces orbitales par les Z
électrons suit les règles suivantes :
1. Chaque sous couche a un niveau d’énergie associée qui lui est propre
2. Les cases quantiques de la même sous couche ont la même énergie indépendamment
de m et de s
3. L’ordre des niveaux d’énergie des sous couches est donné par la règle de
KLECHOWSKI
b. Principe de PAULI : deux électrons d’un atome ne peuvent pas avoir les mêmes
nombres quantiques (n,l,m,s), c-à-d, ne peuvent pas avoir le même etat quantique.
65
c. Règle de HUND : dans une même sous couche, les électrons occupent le maximum de
cases quantiques.
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Exemple :
7𝑁 : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝3 :
9𝐹 : 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑝5 :
- Le nombre de case quantiques pour une sous couche donnée est égal à (𝑚)
Avec : gaz rare : c’est le gaz dont le numéro atomique est le plus proche possible du
numéro atomique de l’élément considéré tout en lui restant inférieur. Le tableau récapitule
quelques gaz rares :
Couche de valence :
C’est la couche la plus externe occupée par les lectrons ou bien la couche dont le (n ) est
plus élevée ( si une sous couche interne n’est pas totalement remplie, on considère cette
sous couche comme faisant partie de la couche de valence). C’est cette couche qui est
l’origine des propriétés chimiques des éléments.
Exemple :
66
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Les électrons de valences :
Exemple :
Les règles de SLATER permettent d’appliquer les résultats du modèle de BOHR aux
atomes poly-electroniques .
Modèle de SLATER :
Avec :
𝑍∗ = 𝑍 − � 𝜎
𝜎 : constante d’ecran . 67
SLATER a énoncé les règles qui permettent d’exprimer cet effet d’écran (𝜎)
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
V.4.1. Règles de SLATER :
Groupes de SLATER :
[1𝑆] ; [2 𝑠, 2 𝑝] ; [3 𝑠, 3 𝑝] ; [2 𝑑] ; [4 𝑠, 4 𝑝] ; [4 𝑑] ; [4 𝑓] ; [5 𝑠, 5 𝑝] ; [5 𝑑]; [5 𝑓] …
2.2. Electron d’un groupe plus externe : l’électron est situé à droite du groupe étudié :
𝜎=0
2.3. Electron d’un groupe plus interne : l’électron est situé à gauche du groupe étudié, on
désigne deux cas :
a. les électrons du groupe immédiatement inférieur (n-1) ont un effet d’écran : 𝜎 = 0,85
b. les électrons des groupes plus internes (n-2), (n-3), (n-4)… ont un effet d’écran : 𝜎 = 1
68
𝒁∗ = 𝟏𝟕 − (𝟔 ∗ 𝟎, 𝟑𝟓) − (𝟖 ∗ 𝟎, 𝟖𝟓) − (𝟐 ∗ 𝟏) = 𝟔, 𝟏
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
𝒁∗ = 𝟏𝟕 − (𝟕 ∗ 𝟎, 𝟑𝟓) − (𝟖 ∗ 𝟎, 𝟖𝟓) − (𝟐 ∗ 𝟏) = 𝟓, 𝟕𝟓
Pour un hydrogénoide
𝒏𝟐
BOHR . : 𝒓 = 𝒂𝟎 . avec : 𝑎0 = 0,529 𝐴0
𝒁 :
Pour les atomes poly-electroniques, on remplace (𝑍) par (𝑍 ∗ ) et (𝑛) par (𝑛∗ ) :
𝒏∗ 𝟐
𝒓 = 𝒂𝟎 . ∗
𝒁
Avec : 𝑛∗ = 1 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 = 1
𝑛∗ = 2 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 = 2
𝑛∗ = 3 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 = 3
𝑛∗ = 3,7 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 = 4
69
∗
𝑛 = 4 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 = 5
𝑛∗ = 4,2 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑛 = 6
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Rayon ionique :
L’ajout d’un ou plusieurs électrons augmente l’effet d’ecran et diminue (𝑍 ∗ ) ce qui fait
augmenter le rayon. Les anions sont donc toujours plus gros que leurs atomes neutres
d’origines. Inversement, si on enlève des électrons, l’effet d’écran diminue donc (𝑍 ∗ )
augmente ce qui fait diminuer le rayon. Les cations sont donc toujours plus petits que leurs
atomes d’origine.
𝐴 − −→ 𝐴+ + 1 𝑒 −
𝐸𝐼1 = 𝐸𝐴+ + 𝐸𝑒 − − 𝐸𝐴
L’énergie de l’electron est nulle puisqu’il y a eu ionisation et que l’électron est à l’infini et
n’a plus d’intéraction avec le noyau
𝑬𝑰𝟏 = 𝑬𝑨+ − 𝑬𝑨
En evaluant l’energie de (𝐴) et de (𝐴+ ) on pourra évluer l’energie l’énergie d’ionisation par
la difference entre les deux. L’énergie totale de l’atome va être evaluer par la somme des
énergies individuelles des électrons.
Enrgies orbitalaires
𝒁𝟐 𝒁∗𝟐
Selon BOHR : 𝑬𝒏 = −𝟏𝟑, 𝟔 . Selon SLATER : 𝑬𝒏,𝒍 = −𝟏𝟑, 𝟔 .
𝒏𝟐 𝒏∗𝟐
L’énergie de l’atome = somme des énergies orbitalaires de tous les électrons.
Exemple
: chlore
: [1 𝑠 2 ]: [2 𝑠 2 , 2 𝑝6 ]: [3 𝑠 2 , 3 𝑝5 ] [1 𝑠 2 ]: [2 𝑠 2 , 2 𝑝6 ]: [3 𝑠 2 , 3 𝑝4 ]
𝑍2 𝑍 ∗2 71
Bohr : 𝐸𝑛 = −13,6 𝑛2 Slater: 𝐸𝑛.𝑙 = −13,6 𝑛∗2
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
L’énergie orbitalaire d’un electron ne depend que 𝑍 ∗ 𝑒𝑡 𝑑𝑒 𝑛 ; si ces deux grandeurs sont
identiques , l’énergie sera la même. C’est le cas des couches internes qui ne sont pas
concernées par l’ionisation. On a donc : 𝐸1 = 𝐸1′ ; 𝐸2 = 𝐸2′
(6,45)2
𝐸3′ = −13,6 . = −62,866 𝑒𝑉
(3)2
72
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
EXERCICES
Exercice 1 :
La raie de la plus petite longueur d’onde du spectre d’émission de l’hydrogénoide de 49𝐵𝑒 3+ se
situe à 57,3 Ao.
a- A quelle transition électronique correspond t – elle ?
b- A quelle série appartient cette raie ? en déduire son domaine dans le spectre électro-
magnétique.
c- Calculer l’énergie correspondante en eV.
Donmées : 𝑅𝐻 = 109677,6 𝑐𝑚−1
Exercice 2 :
L’energie totale d’un ion hydrogénoide de numéro atomique Z a pour expression :
2 𝜋2 𝑚 𝐾 𝑍2 𝑒 4
𝐸𝑛 = −
𝑛2 ℎ2
1
1. Déterminer l’expression du nombre d’onde 𝜈̅ = 𝜆 de la radiation électomagnétique
émise ou abosrbée, lorsque lélectron passe du niveau énergetique 𝑛𝑖 au niveau 𝑛𝑗 .
2. Calculer la longueur d’onde de la première raie et de la raie limite de la troisième série
du spectre d’émission de l’hydrogénoide 𝐿𝑖 ++ . Dans quel domaine du spectre
électromagnétique se situent les raies de la serie ?
3. Calculer l’energie d’ionisation de l’hydrogénoide 𝐿𝑖 ++ ainsi que la longueur d’onde
de la radiation ‘electromagnétique pouvant provoquer cette ionisation.
Exercice 3 :
On donne la focntion d’onde suivante pour l’atome d’hydrogène :
1 −𝑟
𝜓200 = (2 − 𝑟)𝑒 �2
4√2𝜋
1. Quelle orbitale atomique décrit –t-elle?
2. Que représente le terme 4𝜋𝑟 2 𝜓2 (𝑟)?
3. Cette fonction s’annule pour certaine valeurs de (𝑟). Que représentent ces valeurs.
4. Ce terme 4𝜋𝑟 2 𝜓2 (𝑟) présente un maximum pour une valeur donnée de (𝑟).
Déterminer cette valeur. Que représente –t- elle ?
Exercice 4
La fonction d’onde qui décrit le comportement de l’électron d’un hydrogénoide ( 42𝐻𝑒 + ) est de
la forme suivante :
−𝑍 𝑟
�𝑎0
𝜓1𝑆 = 𝑁 𝑒 avec 𝑎0 = 0,529 𝐴𝑜
1. Identifier le numéro atomique Z de cet élément
2. Déterminer la constante de normalisation N
3. Donner l’expression de la densité de probabilité de présence entre la distance (𝑟) et
(𝑟 + 𝑑𝑟).
Données :
∞ 𝑛!
ℎ = 6,62. 10−34 𝐽. 𝑆 ; 𝑅𝐻 = 1,097. 107 𝑚−1 ; ∫0 𝑒 −𝑎𝑥 𝑥 𝑛 𝑑𝑥 = 𝑎𝑛+1
; 𝑐 = 3. 108 𝑚/𝑠
73
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Exercice 5
Lorsqu’une lumière de longueur d’onde égale à 300 nm frappe une surface métallique, on
observe l’émission d’électrons. L’énergie cinétique de ces électrons est de 0,74 eV.
Calculer :
1. La vitesse maximale des électrons émis
2. L’énergie d’extraction en J et en eV
3. La fréquence de seuil 𝜈0 de cet élement.
𝐷𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠 ∶ ℎ = 6,62 . 10−34 𝐽. 𝑠; 𝑚𝑒 = 9, 1 . 10−31 𝐾𝑔; 𝑒 = 1,6 . 10−19 𝐶 ;
𝑚
𝑐 = 3. 108 ; 1 𝑒𝑉 = 1,6 . 10−19 𝐽.
𝑠
Exercice 6
Une cellule photoélectrique au césium est éclairée successivement par deux radiations de
fréquences 𝜈1 = 42857. 1010 𝑠 −1 et 𝜈2 = 55556. 1010 𝑠 −1 . L’énergie d’extraction d’un
électron de ce métal est de 𝐸0 = 3 . 10−19 𝐽.
1. Calculer la fréquence de seuil 𝜈0
2. Dans quel cas il y a effet photoélectique ?
3. Dans le cas où il y aurait effet photoélectrique, calculer la vitesse maximale des
électrons arrachés du métal
4. Calculer le potentiel d’arrêt dans ce cas.
𝐷𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠 ∶ ℎ = 6,62 . 10−34 𝐽. 𝑠; 𝑚𝑒 = 9, 1 . 10−31 𝐾𝑔; 𝑒 = 1,6 . 10−19 𝐶 ;
𝑐 = 3. 108 𝑚/𝑠
Exervice 7
On excite l’électron de l’atome d’hydrogène à létat fondamental avec des énergies égales à
10,20 ; 12, 08 et 12,74 eV.
1. Déterminer les énergies de l’électron sur les différents niveaux
2. Représenter les diagramme d’énergie associé. De quelle série d’adsorption s’agit-il ?
3. Quelle est la longueur d’onde de chaque transition ?
𝐷𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠 ∶
𝑚 ′
ℎ = 6,62 . 10−34 𝐽. 𝑠; 𝑐 = 3 . 108 ; 𝑙 é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑 ′ 𝑖𝑜𝑛𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 é𝑔𝑎𝑙𝑒 à 13,59 𝑒𝑉.
𝑠
Exervice 8
L’énergie de liaison de l’électron au noyau de l’atome d’hydrogène est sous la forme :
13,6
𝐸𝑛 = − 2
𝑛
Où (𝑛) est un nombre entier et 𝐸𝑛 est exprimé en electron-volts (eV)
1. Ecrire cette expression de l’energie totale en exprimant 𝐸𝑛 dans le système SI.
2. Calculer :
a. Les énergies qui correspondent aux trois premiers niveaux ;
b. Les rayons, en nanomètre, des orbites correspondantes.
𝐷𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠 ∶ 𝑒 = 1,6. 10−19 𝐶; 𝐾 = 9. 109 𝑀𝐾𝑆𝐴
74
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
Exercice 9
La fonction d’onde de l’etat 1 𝑠 de l’atome de l’hydrogène est :
𝑟
−
𝜓1𝑠 = 𝐶 𝑒 𝑎0
Avec 𝑎0 = 0,529 𝐴0 : rayon de la 1ère orbite de Bohr.
Calculer :
1. La probabilté dP de trouver l’électron par rapport au noyau entre 𝑟 𝑒𝑡 𝑟 + 𝑑𝑟.
2. La constante de normalisation C
𝑑𝑃
3. Le rayon le plus probable. Représenter graphiquement 𝑑𝑟 en fonction de r.
4. La porbabilité pour que l’électron soit situé entre deux sphéres de rayon 0,5 𝑎0 𝑒𝑡 𝑎0
∞
𝐷𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠: 𝐼𝑛 = � 𝑒 −𝑥 𝑋 𝑛 𝑑𝑥; 𝐼2 = 2
0
Exercice 10 :
La fonction d’onde de l’etat 2 𝑠 de l’atome de l’hydrogène est :
3
1 1 1 2 𝑟 𝑟
−
𝜓2𝑠 = � � �2 − � 𝑒 2 𝑎0
4 √2 𝜋 𝑎0 𝑎0
0
Avec 𝑎0 = 0,529 𝐴 : rayon de la 1ére orbite de Bohr.
1. Donner les nombres quantiques 𝑛 , 𝑙, 𝑚 qui sont rattachés à cette orbitale.
2. Calculer
a. La densité de probabilité de présence de l’électron entre deux sphéres de rayon
𝑟 𝑒𝑡 𝑟 + 𝑑𝑟
𝑑𝑃
b. Représenter 𝑑𝑟 en fonction de r.
Exercice 11
1.. Etablir pour un atome hydrogénoïde (noyau de charge +Ze autour duquel gravite un
électron), les formules donnant :
a- Le rayon de l’orbite de rang n.
b- L’énergie du système noyau-électron correspondant à cette orbite.
c- Exprimer le rayon et l’énergie totale de rang n pour l’hydrogénoïde en fonction des mêmes
grandeurs relatives à l’atome d’hydrogène.
2. Calculer en eV et en joules, l’énergie des quatre premiers niveaux de l’ion hydrogénoïde
Li2+, sachant qu’à l’état fondamental, l’énergie du système noyau-électron de l’atome
d’hydrogène est égale à -13,6 eV.
3. Quelle énergie doit absorber un ion Li2+, pour que l’électron passe du niveau fondamental
au premier niveau excité.
4. Si cette énergie est fournie sous forme lumineuse, quelle est la longueur d’onde 𝜆1−2 du
rayonnement capable de provoquer cette transition ?
Données : Li (Z=3) 1eV= 1,6.10-19 Joules ; h= 6,62.10-34 J.s c = 3.108 m/s
Exercice 12 :
1. Le spectre d’émission de l’atome d’hydrogène est composé de plusieurs séries de raies.
Donner pour chacune des trois premières séries, les longueurs d’onde de la première raie et de
75
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
la raie limite. On établira d’abord la formule donnant 1/li -j, où li -j représente la longueur
d’onde de la radiation émise lorsque l’électron passe du niveau ni au niveau nj.( ni > nj)
Dans quel domaine spectral (visible, ultra-violet, infrarouge,…) observe-t-on chacune de ces
séries ?
2. La première raie de la série de Brackett du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène a
pour longueur d’onde 4,052 mm. Calculer, sans autre donnée, la longueur d’onde des trois
raies suivantes.
Exercice 13
1. Quelle est la dimension de la quantité : h/mv ?
2. Quelle est la longueur d’onde associée ?
à un électron dont l’énergie cinétique est de 54 eV ;
à une balle dont la vitesse est de 300m.s-1 et dont la masse est de 2g.
à un proton accéléré sous une différence de potentiel de 1 MV (106V).
Données : masse de l’électron : me = 9,109.10-31 kg ; masse du proton: mp =1,672x10-27kg
constante de Planck : h = 6.62 10-34Js.
3. Quelle est la condition pour qu’un électron engendre sur une trajectoire circulaire, une onde
stationnaire ? Peut-on en déduire la condition de quantification de Bohr ?
Exrecice 14
L’orbitale 1s de l’atome d’hydrogène a pour expression :
− 𝑟�
𝜓1𝑆 = 𝑁1𝑠 𝑒 𝑎0
Exercice 15
Parmi les structures électroniques suivantes, quelles sont celles qui ne respectent pas les
règles de remplissages. Expliquer.
76
CHAPITRE IV STRUCTURE ELECTRONIQUE DE L’ATOME
77
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
CHAPITRE V
CLASSIFICATION PERIODIQUE
DES ELEMENTS
A. Période : sont au nombre de sept (7) et de longueurs différentes. Il existe une relation
simple qui permet de trouver le nombre d’élément (x) que peut contenir une période complète de
rayon (n) :
(𝑛+1)2
Pour n impair : 𝑥 = 2
(𝑛+2)2
Pour n pair : 𝑥 = 2
78
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
C. Groupes chimiques
Les colonnes forment des groupes chimiques aux propriétés analogues, c-à-d, ayant la même
structure externe. Ils sont notés par des chiffres romains de I à VIII.
On distingue deux types de sous-groupes : A et B tels que :
C.1. Sous groupe A : Présente une structure externe (𝑛𝑠 𝑛𝑝) (les électrons de valence sont les
électrons des sous couches s et p). Dans ce cas, les groupes chimiques sont notés : 𝐼𝐴 à 𝑉𝐼𝐼𝐼𝐴 .
Dans ce groupe, on trouve les familles suivantes :
• La famille des alcalins de structure électronique (𝑛𝑠1 ) excepté l’hydrogène (colonne 1).
• La famille des alcalino-terreux de structure électronique (𝑛𝑠 2 ) (colonne 2).
79
• La famille des chalcogènes de structure électronique (𝑛𝑠 2 𝑛𝑝4 ) (colonne 16).
• La famille des halogènes de structure électronique (𝑛𝑠 2 𝑛𝑝5 ) (colonne 17).
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
C.2. Sous groupe B : la structure de la couche externe est : (𝑛𝑠 2 (𝑛 − 1)𝑑 𝑥 ). Ce sont les éléments
appartenant aux colonnes 3 à 7 et 11 et 12. Ils sont appelés les éléments de transitions.
Remarque :
• Les éléments des colonnes 8 à 10 (bloc d) appartiennent au groupe (𝑉𝐼𝐼𝐼). On les appelle :
les triades.
• Particularité dans les éléments de transitions : Certains éléments dans le bloc d dont la
structure externe est sous la forme : (𝑛𝑠1 (𝑛 − 1)𝑑 𝑥 ) où (𝑥 = 5 𝑜𝑢 10 ) (sous-couche d
est partiellement ou complètement remplie) ; cette structure leur confère une plus grande
stabilité.
Ainsi pour le chrome : 24𝐶𝑟: 1𝑠 2 / 2𝑠 2 2𝑝6 / 3𝑠 2 3𝑝6 /4𝑠1 3𝑑 5 au lieu de 4𝑠 2 3𝑑4
Le cuivre : 29𝐶𝑢: 1𝑠 2 / 2𝑠 2 2𝑝6 / 3𝑠 2 3𝑝6 /4𝑠1 3𝑑10 au lieu de 4𝑠 2 3𝑑9
En toute rigueur, le chrome et le cuivre ne sont pas des éléments de transition.
80
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
E. Métaux et non-métaux :
La majorité des éléments du tableau périodique sont des métaux. Ils occupent la partie gauche du
tableau.
• Les métaux ont tendance à former des cations (céder des électrons)
𝑀𝑔 − −−→ 𝑀𝑔2+ + 2 𝑒 −
Et 𝑀𝑔𝑂 + 𝐻2 𝑂 − −−→ 𝑀𝑔(𝑂𝐻)2
• Les non-métaux occupent la partie droite du tableau. Ils ont tendance à former des anions
(capter des électrons).
Entre les deux types, il existe les métalloïdes qui à la fois présentent un comportement métallique et
non-métallique ; on les appelle semi-conducteurs (bore, silicium, arsenic, antimoine, tellure,
astate)..
• Règle de SANDERSON :
Un élément est métallique si le nombre d’électron de sa couche de (𝑛) le plus élevé est inférieur
ou égal au numéro de sa période (sauf pour H et Ge).
Exemple :
• 𝑀𝑔 ∶ 𝑍 = 12: 10[𝑁𝑒] 3 𝑠 2 ; 𝑛 = 3 ; 2 𝑒𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 < 𝑛 = 3 ⇒ 𝑀𝑔 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚é𝑡𝑎𝑙
• 𝐵𝑖 ∶ 𝑍 = 83: 14 10 2 3
54[𝑋𝑒] 4𝑠𝑓 5𝑑 6 𝑠 6 𝑝 ; 𝑛 = 6 ; 5 𝑒𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 < 𝑛 = 6 ⇒ 𝐵𝑖 𝑒𝑠𝑡 𝑢𝑛 𝑚é𝑡𝑎𝑙
CONCLUSION
On classe les éléments par ordre croissant du numéro atomique. Dans une ligne ou période on
classe les éléments appartenant à la même couche. Dans une même colonne, les éléments ayant la
même structure électronique externe ou même nombre d’électron de valence.
Tous les éléments du bloc (𝑠) et (𝑝) sont du sous groupe A ; les éléments du bloc (𝑑) dont la
sous-couche (𝑑) est incomplètement remplie sont les métaux de transition et de sous-groupe B
4.1.Rayon atomique(R ) :
• Suivant une période, le rayon diminue de gauche vers la droite (𝐼𝐴 − −→ 𝑉𝐼𝐼𝐼𝐴 )
car : 𝑍 ↑ ~~ 𝐹𝑎𝑡𝑡 ↑ ~~ 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑟𝑜𝑐ℎ𝑒𝑚𝑒𝑛𝑡 𝑑𝑒𝑠 é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑠 𝑑𝑢 𝑛𝑜𝑦𝑎𝑢 ⇒ 𝑅 ↓
81
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
• L’anion (gain d’électron) a un rayon plus grand que celui de l’atome neutre.
Les affinités électroniques ne sont pas faciles à mesurer. Plusieurs méthodes existent, la plus
courante consiste à mesurer l’énergie d’ionisation de l’ion négatif :
−
𝐴𝑔𝑎𝑧 + é𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑 ′ 𝑖𝑜𝑛𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 − −−→ 𝐴𝑔𝑎𝑧 + 1 𝑒 −
En général, les affinités électroniques ont tendance à augmenter avec Z au cours d’une période
puisque ce sont les halogènes qui ont les affinités électroniques les plus élevés.
Remarque : pour les gaz nobles, il faut s’attendre à des affinités électroniques très faibles car
ici un électron supplémentaire devrait occuper un nuage électronique où n est supérieur à n de ces
électrons de valence, il ne serait donc pas bien retenu par le noyau.
-
L’énergie d’ionisation de l’ion A , c'est-à-dire l’affinité électronique de A variera comme l’énergie
82
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
IV.4. Electronégativité :
Elle représente l’aptitude d’un élément dans une molécule, à acquérir une charge négative. C’est un
concept qui permet de décrire d’une manière qualitative le partage d’électrons dans une liaison
chimique entre deux atomes différents.
L’électronégativité d’un atome ne se manifeste pas lorsqu’ il est isolé, mais seulement quand il
participe à une liaison chimique avec un autre élément.
Trois échelles différentes sont utilisées pour mesurer cette tendance des atomes à attirer plus au
moins fortement les électrons :
• Echelle de MULLIKEN :
Pour MULLIKEN, l’électronégativité est la moyenne arithmétique entre l’énergie de première
ionisation et l’électroaffinité de l’élément :
1
𝜒𝑚 = (𝐸𝐼1 + 𝐸𝐴)
2
1
Pour avoir des valeurs de même ordre de grandeur que PAULING, le coefficient �2� a été modifié
d’une façon arbitraire tels que :
83
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
EXERCICES
Exercice 1
Soient les atomes suivants :
N (Z=7), K (Z=19), Sc (Z=21), Cr (Z=24), Mn (Z=25), Fe (Z=26), Cu (Z=29), Zn (Z=30), Ag (Z=47),
Au(Z=79).
1. Donner les configurations électroniques des atomes. Présenter les électrons de valence pour chaque
atome. En déduire le nombre d’électrons de valence.
2. Situer ces atomes dans la classification périodique et les grouper si possible par famille ou par période.
3. Le césium (Cs) appartient à la même famille que le potassium (K) et à la même période que l’or (Au).
Donner sa configuration électronique et son numéro atomique.
Exercice 2
Trouver la configuration électronique des éléments suivants et donner les ions possibles qu’ils peuvent
former :
a. D’un alcalin de numéro atomique Z supérieur à 12.
b. D’un alcalino-terreux de numéro atomique égale à 12.
c. D’un halogène de numéro atomique inférieur à 18.
d. D’un gaz rare de même période que le chlore (Z = 17).
e. Du troisième halogène.
f. Du deuxième métal de transition.
g. Du quatrième alcalin.
Exercice 3
On considère deux éléments de la quatrième période dont la structure électronique externe comporte trois
électrons célibataires.
1. Ecrire les structures électroniques complètes de chacun de ces éléments et déterminer leur numéro
atomique.
2. En justifiant votre réponse, déterminer le numéro atomique et donner la configuration électronique de
l’élément situé dans la même période que le fer (Z = 26) et appartenant à la même famille que le carbone (Z
= 6).
Exercice 4
Soient les éléments suivants : F (Z=9), Na (Z=11) ; K (Z=19)
1. Classer ces éléments par rayons atomiques croissants, en justifiant la réponse.
2. Quels sont les ions les plus probables auxquels conduisent ces éléments ?
3. Classer l’ensemble des atomes et ions par rayons atomiques ou ioniques croissants.
Exercice 5
Connaissant les rayons atomiques des éléments du premier groupe et de la troisième période du tableau
périodique
Li Na K Rb Cs
84
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
. Z 3 11 19 37 55
R (A0) 1,50 1,86 2,27 2,43 2,62
Na Mg Al Si P S Cl
Z 11 12 13 14 15 16 17
R (A0) 1,86 1,60 1,48 1,17 1,00 1,06 0,97
1. Préciser dans quel sens varie l’énergie d’ionisation lorsqu’on parcourt le groupe de Li au Cs et la période
de Na à Cl.
2. Quel est l’élément le plus réducteur ?
Exercice 6 :
Calculer les électronégativités (χ ) dans l’échelle de Pauling des éléments H, Cl et Br en vous servant des
données du tableau suivant :
Exercice 7
Considérons la molécule F-Cl
1. Quel est l’atome le plus électronégatif ?
2. Calculer l’électronégativité de PAULING du fluor sachant que :
𝐾𝐽 𝐾𝐽
𝜒(𝐶𝑙) = 3,2; 𝐷(𝐹2 ) = 155 𝑚𝑜𝑙 ; 𝐷(𝐶𝑙2 ) = 240 𝑚𝑜𝑙 ; 𝐷(𝐹 − 𝐶𝑙) = 249 𝐾𝐽/𝑚𝑜𝑙
Exercice 8
Calculer l’électronégativité de Mulliken de Br et de I.
𝐷𝑜𝑛𝑛é𝑒𝑠: 𝐸𝑛𝑒𝑟𝑔𝑖𝑒 𝑑 ′ 𝑖𝑜𝑛𝑖𝑠𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛(𝐸𝐼)𝑒𝑡 𝑎𝑓𝑓𝑖𝑛𝑖𝑡é é𝑙𝑒𝑐𝑡𝑟𝑜𝑛𝑖𝑞𝑢𝑒 (𝐴)𝑑𝑒𝑠 é𝑙é𝑚𝑒𝑛𝑡𝑠:
85
CHAPITRE V CLASSIFICATION PERIODIQUE DES ELEMENTS
Kj Kj
𝐵𝑟𝑜𝑚𝑒 ∶ 𝐸I = 1140 et A = 324,6
mol mol
𝐾𝐽 𝐾𝑗
𝐼𝑜𝑑𝑒 ∶ 𝐸𝐼 = 1013 𝑒𝑡 𝐴 = 332,0
𝑚𝑜𝑙 𝑚𝑜𝑙
−19 23
1𝑒𝑉 = 1,6 . 10 𝐽 ; 𝑁𝐴 = 6,023. 10
86
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
CHAPITRE VI
LIAISONS CHIMIQUES
Règle de l’octet : un atome ou un ion qui présente une structure électronique similaire à celle des
gaz rares, soit 08 électrons, dans la couche de valence, présentera une stabilité importante. En
d’autres termes : « pour former un ensemble stable, les atomes tendent à échanger des électrons
de façon à acquérir la configuration électronique des gaz rares ».
Exemple :
𝑀𝑔 − −−→ 𝑀𝑔2+ (𝑁𝑒)
𝐵𝑟 − −−→ 𝐵𝑟 − (𝐾𝑟)
1.1.Couche de valence :
C’est la couche l plus externe occupée par les électrons (la couche dont le n le plus élevé). Si une
sous couche interne n’est pas totalement remplie, on considère cette sous-couche comme faisant
partie de la couche de valence.
Exemple :
𝑍 = 32 ∶ 18[𝐴𝑟] 4𝑠 2����
�� 3𝑑10�4𝑝
��2 𝑛 = 4 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒
𝑍 = 23 ∶ 18[𝐴𝑟] ��2�
4𝑠 ��3
3𝑑 𝑐𝑜𝑢𝑐ℎ𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑛𝑐𝑒
C’est cette couche qui est à l’origine des propriétés chimique des éléments.
87
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Exemple : (NH3)
Structure de LEWIS des atomes
88
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Remarque :
Les états excités sont signalés par des étoiles (*) placées en exposant. Le nombre d’étoiles
correspond au nombre d’excitations. Toutes les excitations envisagées permettent d’augmenter la
valence de l’atome. Il est parfois intéressant de diminuer celle-ci. Cela est possible par le
mécanisme inverse. Au lieu de désapparier des doublets pour obtenir des électrons célibataires, il
est possible d’apparier des électrons célibataires pour obtenir des doublets et ainsi diminuer l
valence.
Exemples :
1) 𝐻2 𝐻 (𝑍 = 1) ∶ 1𝑠1 𝐻 (𝑍 = 1) ∶ 1𝑠1 :
La représentation de la molécule :
2) 𝑁𝐻3 : 𝑁 (𝑍 = 7) ∶ 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑠 3
Il peut arriver que deux atomes s’unissent entre eux par plusieurs liaisons simultanément ; on
parle de liaisons multiples. Il existe seulement 03 types de liaison : simple, double et triple.
1) 𝑁2 :
89
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
2) 𝑂2 :
D’autres éléments peuvent avoir plusieurs valences comme les halogènes et acquérir les valences
3, 5 et 7 par l’excitation successive sur les sous niveaux (d):
90
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
𝑁𝐻3 : 𝑁 (𝑍 = 7) ∶ 1𝑠 2 2𝑠 2 2𝑠 3
Le (𝑁𝐶𝑙5 ) n’existe pas car la sous couche (2d) n’existe pas et l’excitation des électrons est
impossible.
91
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Si on a des problèmes pour voir ces charges formelles une règle simple permet leur calcul à
priori.
𝑞 = 𝑛 − 𝑙 − 2. 𝑒
Avec :
n = nombre d'électron de la couche de valence de l'atome considéré dans son état normal isolé.
l = nombre de liaisons formé par l'atome considéré dans la molécule étudiée.
e = nombre de doublets libres pour l'atome considéré dans la molécule étudiée.
1. On suppose que l'atome central peut utiliser tous les électrons présents sur sa couche de
valence pour contracter des liaisons avec les atomes latéraux. Ce qui signifie l’existence
d’un état excité hypothétique. Donc on compte tous les électrons de la couche de valence
de l’atome central. Soit (C ) ce nombre.
2. Dans le cas des ions moléculaires la charge de l'ion est supposée être celle de l'atome
central. On ajoute donc autant d'électrons à l'atome central qu'il y a de charges négatives.
Inversement on enlève autant d'électrons à l'atome central qu'il y a de charges positives.
On ajoute (ou enlève) donc la charge (Q) de l'ion au nombre (C ) trouvé précédemment.
Soit (N) le nombre trouvé.
𝑁=𝐶 ± 𝑄
3. On suppose que les atomes latéraux n'utilisent que leurs électrons célibataires pour se lier
à l'atome central. Cela revient à dire qu'ils s'unissent à lui par une liaison simple s'il
possède 1 électron célibataire, double s'ils en possèdent 2 et triple s'ils en possèdent 3.
4. Sur la base des règles précédentes, on construit un premier schéma de Lewis moléculaire,
faisant apparaître les diverses liaisons simples ou multiples unissant l'atome central aux
autres atomes.
5. On dénombre ensuite les électrons appartenant à l'atome central engagés dans des
liaisons. Ce nombre est égal au nombre total des liaisons puisqu'on a supposé qu'il n'y
avait que des liaisons de covalence normales dans lesquelles chaque atome fournit un
électron. Soit (L) le nombre trouvé.
6. Retrancher ensuite le nombre total des électrons de liaison (L) du nombre total d'électrons
de l'atome central (N). Le nombre (E ) obtenu correspond au nombre d'électrons de
l'atome central non utilisés pour des liaisons.
𝐸 =𝑁−𝐿
Il suffit de diviser ce nombre par deux (2) pour obtenir le nombre de doublets libres de
l'atome central.
92
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Exemple :
L’ion 𝑵𝑶𝟑−
N: ( 5 électrons : C = 5 )
3O:
La structure obtenue par cette technique possédera toujours un maximum de liaisons. Ici on
obtient 6 liaisons autour de l'azote, ce qui est impossible puisqu'en tant qu'élément de la
deuxième période il ne peut en avoir que 4 au maximum. De plus l'électronégativité n'est pas
respectée puisque l’oxygène (O) est plus électronégatif que l’azote (N) ; c'est l’oxygène (O) qui
devrait porter la charge négative. Par des déplacements électroniques, en respectant les
l’électronégativité de l’oxygène et de l’azote on aura :
93
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
L’ion 𝑺𝑶−𝟐
𝟒
S: C=6
4O:
• Charge négative : Q = 2
• N = 6 + 2 = 8 électrons impliqués dans les liaisons.
• Schéma provisoire :
• Il y a quatre doubles liaisons : L = 8
• E = N –L 8 – 8 = 0. Le soufre ne possède pas de
doublets libres.
On a :
• 16 pairs d’électrons
• 8 airs de liaisons
• 8 doublets libres
• 𝑞𝑂 = 6 − 4 − 2 = 0 ; 𝑞𝑆 = 6 − 8 = −2
Cette structure possède huit (8) liaisons, chose qui n’est pas
impossible puisque le soufre (S) est de la 3ème période. En tenant compte de l’électronégativité du
soufre et de l’oxygène on peut écrire :
C’est une forme parmi d’autres formes mésomères, mais les autres formes ont un poids
statistiquement faible. Six autres formes mésomères peuvent exister.
94
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Il reste de vérifier le schéma de Lewis par l’utilisation des cases quantiques pour la forme la plus
représentative :
95
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
La molécule d’ozone 𝑶𝟑
0: Atome lateral
0: Atome lateral
𝑞𝑜 = 6 − 4 − 6 = 0 (𝐴𝑡𝑜𝑚𝑒 𝑙𝑎𝑡𝑒𝑟𝑎𝑙)
96
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Quand la liaison n’est pas symétrique l’atome le plus électronégatif reçoit un excès d’électrons et
acquière une charge positive négative. Inversement, l’autre atome perd des électrons et acquière
une charge positive. La molécule est considérée comme un dipôle électrique, on dit que la
liaison est polarisée.
Cette liaison polarisée possède un moment dipolaire (𝜇) qui est une grandeur vectorielle
caractérisée par :
• Une direction : celle d la liaison ;
• Sens : du pole (+) vers pole (-) ;
• Intensité : 𝜇 = 𝑞∗𝑑
- q : charge électrique
- d : distance séparant les deux charges
Il est exprimé en Coulomb.mètre (C.m) ou en DEBYE (D) avec 1 𝐷 = 3,33. 10−30 𝐶. 𝑚
97
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Pour les atomes poly-atomiques, les moments dipolaires des liaisons s’ajoutent vectoriellement
A priori, on peut calculer le moment dipolaire global d'une molécule si l'on connaît les moments
dipolaires partiels associés à chaque liaison ou inversement calculer les moments dipolaires de
liaisons si on connaît le moment dipolaire global.
Remarque :
1. La présence de liaison polarisée n’implique pas l’existence d’un moment dipolaire global
de la molécule. En effet, les moments dipolaires des liaisons peuvent s’annuler les uns les
autres pour des raisons géométriques. On peut citer les molécules linéaires symétriques de
type AX2 ne peuvent pas avoir de moment dipolaire puisque les moments des liaisons
s'annulent mutuellement. Il en sera de même pour les molécules symétriques de type AX3
ou AX4. On peut assez facilement le voir graphiquement. On peut aussi le vérifier par le
calcul.
2. Cette méthode est assez approximative. D'une part les moments dipolaires de liaisons
donnés par les tables ne sont que des valeurs moyennes, d'autre part l'environnement
influe sur leurs valeurs. Ainsi la présence de doublets libres modifie parfois sensiblement
la valeur des moments dipolaires globaux, en effet le doublet libre possède lui aussi son
propre moment dipolaire partiel et il faudrait normalement en tenir compte dans le calcul
du moment global. Dans la pratique on néglige cet effet et on ne tient pas compte des
doublets libres ce qui peut parfois modifier sensiblement le résultat.
98
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
𝜇𝑒𝑥𝑝 𝑞. 𝑑 𝑞
𝐶. 𝐼 = . 100 = . 100 = . 100
𝜇𝑡ℎ𝑒𝑜𝑟𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑒. 𝑑 𝑒
Exemple :
Calculer 𝜇𝑂𝐻 et le caractère ionique partielle de cette liaison dans la molécule d’eau (𝐻2 𝑂)
sachant que 𝑑(𝑂, 𝐻) = 0,958 Å , 𝐻Ô𝐻 = 1050 , 𝜇𝐻𝑂𝐻 = 1,87𝐷
𝜇𝐻2𝑂
𝛼 �2 𝜇𝐻2𝑂 1,87
cos = ⇒ 𝜇𝑂−𝐻 = 𝛼 = = 1,535 𝐷 = 5,06. 10−30 𝐶. 𝑚
2 𝜇𝑂−𝐻 2. cos 2 2.0,609
𝑞 5,28. 10−20
𝐶. 𝐼 = = = 0,33
𝑒 1,6. 10−19
Le caractère ionique partiel est de 33%.
2ème méthode :
𝜇𝑡𝑜𝑡 = 𝜇1 + 𝜇2 ⇒ 2
𝜇𝑡𝑜𝑡 2
= (𝜇1 + 𝜇2 )2 ⇒ 𝜇𝑡𝑜𝑡 = 𝜇12 + 𝜇22 + 2𝜇1 𝜇2
On a : 𝜇1 = 𝜇2 ⇒ 2
𝜇𝑡𝑜𝑡 = 2. 𝜇12 + 2𝜇12 cos 𝛼
100
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Détermination de la Géométrie
Un modèle moléculaire sera décrit par la forme suivante :
AXnEm,
Où : A désigne l'atome central,
n : désigne le nombre de doublets liants
m : désigne le nombre de doublets non-liants
101
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
c. n+m =5
Figure de répulsion : Bi-pyramide à base triangulaire
Types moléculaires : AX5, AX4E, AX3E2,AX2E3,AXE4
102
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
d. n+m = 6
Figure de répulsion : Octaèdre
Types moléculaires : AX6, AX5E,AX4E2,AX3E3,AX2E4,AXE5
103
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
104
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Nous supposerons que la fonction d’onde Φ, qui décrit l’électron dans (𝐻𝑒2+ ), est une
combinaison linéaire des orbitales atomiques 𝜓𝐴 𝑒𝑡 𝜓𝐵 de deux atomes d’hydrogène isolés, A et
B.
On a Φ = 𝐶𝐴 𝜓𝐴 + 𝐶𝐵 𝜓𝐵 et chacune des fonctions 𝜓𝐴 𝑒𝑡 𝜓𝐵 est une orbitale atomique 1S. Les
coefficients réels C et C sont inconnus ; d’où 𝐻Φ = 𝐸Φ
A B
Avec H est l’Hamiltonien monoélectronique et E l’énergie de l’électron dans l’ion moléculaire.
En multipliant les deux membres de l’équation par la fonction Φ et en intégrant dans tout l’espace
:
105
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
〈Φ⁄Φ 〉 = 𝐶𝐴2 〈𝝍𝑨 ⁄𝝍𝑨 〉 + 𝐶𝐵2 〈𝝍𝑩 ⁄𝝍𝑩 〉 + 2𝐶𝐴 𝐶𝐵 〈𝝍𝑨 ⁄𝝍𝑩 〉
Avec 𝑆 = 〈𝝍𝑨 ⁄𝝍𝑩 〉 mesure l’importance du recouvrement entre les orbitales. D’0ù :
〈Φ⁄HΦ 〉 = 𝐶𝐴2 〈𝜓𝐴 ⁄𝜓𝐴 〉 + 𝐶𝐵2 〈𝜓𝐵 ⁄𝜓𝐵 〉 + 𝐶𝐴 𝐶𝐵 〈𝜓𝐴 ⁄𝐻𝜓𝐵 〉 + 𝐶𝐴 𝐶𝐵 〈𝜓𝐵 ⁄𝐻𝜓𝐴 〉
On poase : 〈𝜓𝐴 ⁄𝜓𝐴 〉 = 𝐻𝐴𝐴 = 〈𝜓𝐵 ⁄𝜓𝐵 〉 = 𝐻𝐵𝐵 𝑒𝑡 〈𝜓𝐴 ⁄𝐻𝜓𝐵 〉 = 𝐻𝐴𝐵 = 〈𝜓𝐵 ⁄𝐻𝜓𝐴 〉 = 𝐻𝐵𝐴 à
cause de la symetrie. On a donc :
〈Φ⁄HΦ 〉 = 𝐶𝐴2 𝐻𝐴𝐴 + 𝐶𝐵2 𝐻𝐵𝐵 + 2𝐶𝐴 𝐶𝐵 𝐻𝐴𝐵
D’où :
𝐶𝐴2 𝐻𝐴𝐴 + 𝐶𝐵2 𝐻𝐵𝐵 + 2𝐶𝐴 𝐶𝐵 𝐻𝐴𝐵
𝐸=
𝐶𝐴2 + 𝐶𝐵2 + 2𝐶𝐴 𝐶𝐵 𝑆
Les meilleures valeurs des coefficients C et C seront celles qui minimisent l’énergie E car les
A B
états moléculaires trouvés doivent être des états stables.
Remarque : comme toute combinaison linéaire de 𝜓𝐴 𝑒𝑡 𝜓𝐵 donne un niveau d’énergie associé,
inférieur au niveau énergétique des atomes d’hydrogène pris séparément, le maximum de E sera
un minimum par rapport à C et C , et la condition mathématique s’écrira :
A B
𝝏𝑬 𝝏𝑬
= 𝟎 𝒆𝒕 =𝟎
𝝏𝑪𝑨 𝝏𝑪𝑩
𝐶
Ce calcul, appelé calcul des variations, conduit à deux valeurs du rapport : 𝐶𝐴
𝐵
𝐶𝐴 𝐶𝐴
= +1 𝑒𝑡 = −1
𝐶𝐵 𝐶𝐵
1
et les orbitales moléculaires sont : Φ+ = (𝜓𝐴 + 𝜓𝐵 ) fonction symétrique (orbitale
�2 (1+𝑆)
moléculaire liante).
106
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
1
Φ− = (𝜓𝐴 − 𝜓𝐵 ) fonction antisymétrique (orbitale moléculaire antiliante).
�2 (1−𝑆)
Les liaisons σ et π sont deux types de liaisons différentes, en général les liaisons de type σ sont
plus fortes que les liaisons de type π, car elles correspondent à un meilleur recouvrement.
107
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
b. Aspect énergétique :
La résolution complète de l'équation de Schrödinger conduit à la valeur des énergies des deux
orbitales moléculaires. On trouve que l'énergie de l'orbitale liante est plus basse que celle des
atomes séparés ce qui correspond bien à une stabilisation. Inversement l'orbitale anti-liante
correspond à une énergie plus élevée ce qui correspond à une déstabilisation.
Les flèches symbolisent comme d'habitude les électrons participant aux liaisons. Ces électrons
vont se répartir dans les orbitales moléculaires en respectant les règles de Hund et de Pauli
comme pour les atomes. On peut donc mettre les deux électrons dans l'orbitale moléculaire liante
σ. L'énergie de la molécule sera plus faible que celle des deux atomes séparés et la molécule H2
existera donc de préférence à des atomes d'Hydrogène libres.
On définit l'indice de liaison nl comme étant la moitié de la différence entre le nombre d'électrons
liants n et le nombre d'électrons anti-liant n* : nl = 1/2 (n - n*)
Dans le cas de H2 : nl = 1/2 (2 - 0) = 1 on retrouve la liaison simple du modèle de Lewis.
108
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Les résultats obtenus pour la molécule H2 sont généralisés aux autres molécules diatomiques
homonucléaires He2, Li2, Be2, B2, C2, N2, O2, F2 et Ne2.
La molécule He2 : les orbitales atomiques (O.A ) à considérer sont les orbitales 1s de He
occupées par deux électrons puisque la configuration de He est 1s2. Le schéma sera identique à
celui obtenu pour H2.
La molécule Li2 : La configuration de Li est 1s2 2s1; nous devrions donc considérer deux types
d'orbitales atomiques différentes 1s et 2s. En fait les orbitales atomiques de cœur 1s ne participent
pas aux propriétés chimiques et donc aux liaisons. Nous ne ferons intervenir que les orbitales
atomiques de la couche de valence pour construire les liaisons comme nous l'avions fait dans le
cadre du modèle de Lewis. Nous avons donc à considérer le recouvrement de deux orbitales 2s de
même énergies et sphériques toutes les deux, le recouvrement sera donc axial et donnera
naissance à deux orbitales atomiques de type s comme dans le cas de H2. Le schéma est
totalement identique à celui obtenu pour H2 il suffit de remplacer 1s par 2s. L'indice de liaison est
donc 1.
109
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
La molécule Be2 : La configuration de Be est 1s2, 2s2. Seules les orbitales atomiques 2s
participeront aux liaisons, nous retrouvons un cas totalement similaire à He2. La molécule Be2 ne
pourra pas exister.
Le cas des molécules B2, C2, N2, O2, F2 et Ne2 :
A partir de B2, les orbitales atomiques de type (p) vont faire leur apparition. La configuration de
B est 1s2, 2s2, 2p1.
Nous allons devoir faire intervenir deux types d'orbitales atomiques : 2s et 2p. Il en sera de même
pour les autres molécules de cette série. La situation est donc un peu plus complexe que
précédemment.
• les interactions entre orbitales (s) sont obligatoirement des recouvrements axiaux conduisant à
des orbitales σ.
• les interactions entre orbitales (p) sont soit axiales, soit équatoriales. Nous aurons les deux types
d'orbitales moléculaires σ et π. Etant donné la forme géométrique des orbitales p leur
rapprochement conduira à la formation d'une liaison σ et de deux liaisons π.
La liaison σ étant plus "solide" en raison d'un meilleur recouvrement que la liaison π son énergie
sera plus basse. Les deux liaisons π étant identiques elles posséderont la même énergie. Enfin à
chaque orbitale moléculaire liante correspond une orbitale moléculaire anti-liante.
On obtient le classement suivant :
Dans le cas où des interactions sp existent, le diagramme énergétique des orbitales moléculaires
est légèrement modifié et l'ordre des O.M n'est plus le même.
111
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
112
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
1
Indice de liaison : 𝑛𝑙 = (6 − 2) = 2
2
La molécule ne possède pas d’électrons célibataires et est diamagnétique. Cela est confirmé
expérimentalement. Les interactions sp n’étaient pas présentes, la molécule aurait été
paramagnétique (2 électrons célibataires)
113
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
1
Indice de liaison : 𝑛𝑙 = (8 − 4) = 2
2
La molécule possède deux électrons célibataires et est paramagnétique. Cela confirmé
expérimentalement.
1
Indice de liaison : 𝑛𝑙 = (6 − 4) = 1
2
1
Indice de liaison : 𝑛𝑙 = (6 − 6) = 0
2
La molécule Ne2 n’existera pas. Cela est conforme à l’expérience. Le néon (Ne) est un gaz rare,
ne donne pas de molécule et n’existe qu’à l’état atomique.
114
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Exemple : la molécule de CO :
Nous supposerons que les électronégativités de C et O sont suffisamment proches pour que leur
niveau respectif s et p puissent interagir entre eux. Nous supposerons de plus que des interactions
sp sont possibles. On peut alors construire le schéma de corrélation des orbitales moléculaires
suivants :
115
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
La molécule HF
Ici les électronégativités sont très différentes et seuls les niveaux 2 p de l'atome de Fluor pourront
interagir avec le niveau 1s de l'atome d'Hydrogène. Un seul des trois niveaux p du Fluor
intervient, l'interaction avec le niveau 1 s de H sera axiale et conduira à la formation de deux
orbitales moléculaires de type σ. Le schéma de corrélation des orbitales moléculaires est alors le
suivant :
La molécule HF
Les niveaux 2s, py et pz du fluor sont non-liants et leur énergie n’est pas affectée par la formation
de la molécule.
116
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
117
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Cette hybridation correspond à un mélange de l’orbitale s et des trois orbitales p (d’où le nom
sp3). Un tel mélange remplace les quatre fonctions initiales par quatre hybrides pointant vers le
sommet d’un tétraèdre. Ces nouvelles fonctions sont donc tout à fait adaptées à la démarche
décrite précédemment et s’applique à toutes les structures moléculaires impliquant des atomes à
environnement tétraédrique. Prenons l’exemple de l’atome de carbone et de l’atome de
l’oxygène.
Les paires électroniques de l’oxygène correspondent ainsi à des hybrides sp3 doublement
occupées.
118
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Soit globalement :
119
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
EXERCICES
Exercice 1 :
2. Quels sont parmi ces composés ceux qui ne respectent pas la règle de l’Octet ?
3. En se basant sur les structures électroniques des atomes de soufre et de phosphore, expliquer la
formation des molécules 𝑆𝐹6 et 𝑃𝐶𝐿5 .
4. Prévoyez les différentes valences possibles du phosphore. Les deux chlorures 𝑃𝐶𝑙3 et 𝑃𝐶𝑙5
existent. Expliquer pourquoi on ne connait que le composé 𝑁𝐶𝑙3 alors que le composé 𝑁𝐶𝑙5
n’existe pas.
Exercice 2 :
Exercice 3 :
120
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Exercice 4
Exercice 5
Exercice 6 :
1. Donner le diagramme énergétique des orbitales moléculaires (OM) des molécules hétéro-
nucléaire de : 𝐶𝑂; 𝐶𝑂+ 𝑒𝑡 𝐶𝑂− .
2. En déduire leur configuration électronique et leur indice de liaison.
3. Laquelle, parmi ces espèces, celle qui a la plus courte liaison ?
4. Indiquer leur propriété magnétique.
Exercice 7
Classer les éléments suivants par ordre des électronégativités croissantes :
C (Z=6) ; N (Z=7) ; O (Z=8) ; F (Z=9) ; S (Z=16) ; Cl (Z=17) ; Se (Z=34) ; Br (Z=35) ; I (Z=53).
2. Connaissant l’électronégativité des atomes H (2,2), F(4), Cl(3,1), K( 0,8), prévoir le caractère
principal (ionique, polaire, covalent) des liaisons dans les molécules suivantes :
K-F ; H-F ; K-Cl ; H-Cl et H-H.
3. Calculer le pourcentage ionique et le pourcentage covalent des liaisons dans ces molécules.
121
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Dans le tableau suivant, sont données la valeur en Å de leur distance internucléaire (d) et celle en
Debye (D) de leur moment dipolaire (μ). On sait que 1 e Å = 4,8D
KF KCl HF HCl H2
Exercice 8
1. On considère les molécules HF, HCl, HBr et HI. Si la liaison entre l’hydrogène et l’halogène
était purement ionique, quelle serait en unité Debye, la valeur du moment dipolaire de chacune de
ces molécules.
On donne les longueurs de liaisons en angströms (Å) :
H-F H-Cl H-Br H-I
2. En fait, on trouve expérimentalement les valeurs suivantes des moments dipolaires exprimées
en unités Debye.
μH-F = 1,82D μH-Cl = 1,07D ; μH-Br = 0,79D ; μH-I = 0,38D
Ces valeurs étant différentes de celles trouvées précédemment, on est amené à supposer que la
liaison est partiellement ionique. Ce qui se traduit par l’écriture 𝐻 𝛿+ 𝑋 𝛿− .
Calculer les valeurs de (𝛿) pour les quatre molécules considérées.
Quelle remarque peut-on faire concernant la série des halogénures d’hydrogène proposés ?
Exercice 9:
Dans la molécule d’eau, l’angle HÔH a pour valeur experimentale105°.
1. Calculer le moment dipolaire de cette molécule, en considérant qu’il est égal à la somme
vectorielle des moments dipolaires des deux liaisons O-H.
2. Calculer le pourcentage ionique de la liaison O-H dans H2O.
On donne μO-H = 1,51D et lO-H = 0,96 Å.
Exercice 10 :
Donner le diagramme énergétique, la structure électronique, l’ordre de liaison et la nature des
liaisons de la molécule N2.
122
CHAPITRE VI LES LIASIONS CHIMIQUES
Exercice 11:
1. Etablir le diagramme énergétique des orbitales moléculaires pour CN, sachant que la
différence d’énergie des orbitales 2s et 2p est faible. En déduire la configuration
électronique, l’ordre de liaison et la nature des liaisons dans les composés : CN, CN+ et
CN-
2. Lesquelles sont paramagnétiques et lesquelles sont diamagnétiques ?
3. Donner la formule développée pour chacun des composés.
123
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
Armand Lattes, Gérard Montel. Introduction à la chimie structurale. Edition Dunod, 1969,
Paris France.
Ouahes R., Devallez B. Chimie générale, édition PUBLISUD, 1997, paris, France.
Pierre Grécias, J.P. Migeon. Chimie 1 : Cours et tests d’application, édition TEC-OC, 2003,
Paris, France.
Smail Meziane. Chimie générale structure de la matière Editions BERTI 2010, Algerie
Yves Jean. Les orbitales moléculaires dans les complexes, cours et exercices corrigés. Edition
de l’école Polytechnique 2006, France.