Jean Baptiste LENGA
Jean Baptiste LENGA
Jean Baptiste LENGA
SERVICES ACADEMIQUES.
DE L’EQUIPEMENT RURAL
Présenté par :
Thème
Promotion 2005
Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
DEDICACE
A toi Fermi ainsi qu’à tous ceux comme moi, s’accordent à cette
pensée de jean Paul Sartre que je voudrais paraphraser en ces
termes :<< L’homme est un être en situation dans l’Univers,
totalement écrasé par les forces de la nature, et qui les dépasse par
son projet de les capter>>, pour que cette dernière reste à jamais
une source d’inspiration
REMERCIEMENTS
Je voudrais ici remercier tous ceux qui ont contribué à ce qu’on pourrait trouver d’instructifs
dans ce mémoire.
Et à tous les professeurs du Groupe des écoles Inter-Etats EIER- ETSHER, je les remercie
de m’avoir formé.
THEME
ETUDE ET CARACTERISATION DES CINETIQUES ET DU BRUNISSEMENT DE LA
MANGUE EN COURS DE SECHAGE
RESUME
Le sujet qui fait l’objet de ce mémoire de fin d’études est proposé conjointement par le
CIRAD et l’EIER dans le cadre de l’Appui à la structuration de la filière mangue au Burkina-
Faso.
Mots clés : Séchoir, étuve, mangue, Amélie, Kent, Brooks, eau, Lippens, tranche, épaisseur,
teneur, cinétique, vitesse, température, étuve, brunissement.
SOMMAIRE
I. GENERALITE SUR LE SECHAGE ET LA CONSERVATION DES PRODUITS ...... 9
IV. Essais de mesure de vitesses d'air (calculs de débit) pour lavalidation du séchoir à
manguES ................................................................................................................................. 16
IV.2. paramètres et les points de mesure .............................................. Erreur ! Signet non défini.
INTRODUCTION
Le tracé des courbes teneur en eau en cours de séchage X=f (temps, de l’épaisseur des
tranches de mangue, de la vitesse de l’air,…)
Pour mener à bien cette étude, nous présenterons d’abord la méthodologie avant d’aborder
les grands axes suivants :
Le fruit mangue
METHODOLOGIE
I.1.1. Définition
Le séchage, d’après le Dictionnaire Petit Larousse, est un traitement qu’on fait subir à un
produit humide afin d’extraire une partie ou la totalité de l’eau qui s’y trouve. C’est donc un
ensemble d’opérations qui consiste à extraire de l’eau d’un produit.
Description du séchage
On distingue :
L’air joue un rôle très important dans le processus de séchage. En effet, l’eau ou un
produit humide placé dans l’air s’évapore et cela d’autant plus que l’air est loin de son état
de saturation, (état où l’air a évaporé le maximum de vapeur d’eau qu’il peut contenir), et
qu’il est chaud. C’est d’ailleurs pour cette raison que l’air est qualifié d’air humide. Ce pouvoir
évaporatoire PE de l’air est utilisé au mieux lors des opérations de séchage.
Pour faire du séchage, l’air de ventilation du produit est d’abord chauffé dans le séchoir pour
l’éloigner de la saturation .Le passage de l’air chaud sur les produits disposés dans le
séchoir provoque son humidification. Il s’ensuit donc une dessiccation du produit pendant
que l’air s’humidifie pour ressortir du séchoir. C’est donc par l’intermédiaire de l’air que les
séchoirs retirent l’eau des produits.
L’eau contenue dans un produit est plus ou moins disponible. Toutes les parties d’un même
produit n’ont pas le même comportement face à l’eau. Cette disponibilité apparente est
quantifiée par l’activité de l’eau aw et définie pour une température donnée par la formule
A=Pproduit /Po ( en %)
où
L’activité de l’eau d’un produit se définit donc par rapport à un état de référence qui est celui
de l’eau pure, pour laquelle l’activité est égale à 100% ou 1.
Au cours du séchage, l’air chaud arrive en contact avec le produit. Un échange de chaleur
et d’humidité s’effectue entre cet air et le produit à cause de la différence de pression de
vapeur de l’eau du produit et la pression de vapeur de l’air. L’air se charge en eau et le
produit sèche. La première phase du séchage correspond à l’évaporation de l’eau libre du
produit. Ensuite survient la phase d’évaporation de l’eau liée. Cette phase est beaucoup plus
lente car cette eau fait l’objet de fortes liaisons dans le produit.
Elle évalue la quantité d’énergie nécessaire pour évaporer 1Kg d’eau du produit
Me Lv
η= avec
PCI Mgaz
I.2. LA MANGUE
I.2.1. Historique
La mangue est un fruit très produit au Burkina-Faso. Il semble avoir pour origine
l’Inde. Mais des études indiquent qu’il provient probablement d’une région de la Thaïlande
appelée Assam-Burma. L’arbre de ce fruit appartient à la famille des Anacadacées, genre
Mangifera L., regroupant soixante arborescences ; l’une d’elle Mangifera indica, comprend
plus de 1000 variété (Mémento de l’Agriculture tropicale).
Amélie
Kent
Lippens
Brooks
Rougeâtre acide
Rougeâtre
Jaunâtre septembre
eau 80%
sucre15%
fibre : 1,2 %
protéines
lipides
vitamines A et C, etc.
Même sèche, la mangue contient encore près de 80% de sucre ; une telle teneur en sucre
est favorable au développement microbien en présence d’eau. Le séchage comme moyen
de transformation de la mangue en vue de la conserver, doit se faire donc selon des normes
strictes.
Le taux d’humidité résiduelle requis pour la bonne conservation de la mangue séchée est de
1 3 % à 14% (Cours de Technologie Agroalimentaire Mouquet- Rivier).
-Pour la commercialisation : des mangues séchées : le Cercle des Sécheurs (CDS Atesta),
le Groupement des Sécheurs (GPS)
Il est dit à convection forcée parce qu’il utilise un ventilateur pour refouler l’air chaud qui va
brasser les tranches de mangues à sécher dans le box ou enceinte de séchage. L’enceinte
de ce séchoir ou box a pour dimensions 1,6m×0,73×1,25m, à l’intérieur de laquelle se
trouvent 12 claies (sortes d’étagères où l’on dépose les produits à sécher). Il a une cheminée
en métal de diamètre Φ 300mm qui est solidaire au casque puis une veine d’air en métal et
de deux brûleurs à gaz.
Chaque claie a pour dimensions 1,20m×0,72m et peut recevoir jusqu’à 4kg de tranches de
mangues fraîches.
Le dessin ci-dessous illustre parfaitement le chemin emprunté par l’air dans le séchoir.
Signalons d’abord qu’un volet de recyclage de l’air existe. Une fois l’air neuf admis par la
fenêtre d’admission de dimensions 0,4m×0,15mm située derrière et au bas du séchoir, le
ventilateur le refoule vers la veine d’air qui débouche dans le box de séchage, l’air va
traverser les claies pour rejoindre ensuite la cheminée ou le recyclage ou les deux à la fois
selon le mode de fonctionnement du séchoir.
Sortie
de débit d'extraction
Points de
mesure
Recyclage
Porte
fermée
Admission
Brûleur
air neuf
Ventilateur
III.2.1. Le ventilateur
Il s’agit de deux conduites cylindriques en métal et reliées à la bouteille de gaz par une
conduite élastomère. Chaque brûleur de diamètre 25mm et de longueur 0,62m est
perforé de trous permettant de laisser passer le gaz à brûler.
III.2.5. Un thermostat
III.2.6. Un thermocouple
III.2.8. Un thermomètre
Instruments utilisés
un anémomètre électronique
Protocole
Ouverture de la porte
Vitesse du ventilateur
Chauffage ou pas
400 mm
620 mm
Ø300 mm
m/s m/s
m/s m/s
m/s
m/s m/s
m/s m/s
730 mm
Mesure Vr
m/s m/s m/s m/s
250 mm
m/s m/s m/s m/s
Essai n°1
Protocole :
Porte ouverte
Sans chauffage
Sans claies
Sortie
de débit d'extraction
Plaque de fermeture
pour mesure
Recyclage
Porte
Points de
mesure
Admission
Brûleur
air neuf
Ventilateur
Section = 0,056 m²
Section = 0,136 m²
Le débit d'air est légèrement supérieur en sortie de brûleur par rapport au débit d'admission
d'air neuf. Des prises d'air par des fuites peuvent expliquer cet état. Il est également à noter
que le ventilateur est commercialisé pour un débit de 1500 m3/h à pression statique nulle
(sans perte de charge). La baisse de débit relevée en sortie de brûleur provient des pertes
de charge générées par le circuit aéraulique ("accidents" de circuit comme coudes et
restrictions, brûleur, …).
Essai n°2
Protocole :
Porte fermée
Sortie cheminée ouverte : pour simuler cette situation, le casque est enlevé et
une plaque obture uniquement la veine de recyclage
Sans chauffage
Sortie
Sortie chambre
Plaque cheminée Points de
d'obturation
de séchage mesure
Recyclage
Porte
fermée
Admission
Brûleur
air neuf
Section = 0,056 m²
Section = 0,24 m²
On retrouve des valeurs proches de celle obtenues en essai 1. Les claies installées dans la
chambre de séchage n'occasionnent que peu de pertes de charge supplémentaires.
Essai n°3
Protocole :
Porte fermée
Recyclage ouvert
Sans chauffage
Sans claies
Sortie
de débit d'extraction
Points de
mesure
Recyclag
e
Porte
fermée
Admission
Brûleur
air neuf
Ventilateur
Section = 0,056 m²
Section = 0,0706 m²
Section = 0,1825 m²
Le débit d'air admis par la trappe d'admission d'air est relativement faible : 254 m3/h. Le débit
de recyclage est assez élevé : 710 m3/h. Ce qui donne un débit de passage dans la chambre
de séchage (sans claie) de 964 m3/h, valeur très proche de ce qui a pu être mesuré et
calculé en essai n°1 (930 m3/h pour le débit en sortie de brûleur) puis en essai n°2.
Le débit d'extraction est un peu faible : 168 m3/h. Pour avoir un bon renouvellement d'air et
une bonne extraction d'air humide lors de la phase 1 de séchage (extraction de l'eau libre), il
faudrait avoir un débit proche de 300 m3/h.
Essai n°4
Protocole
Porte fermée
Recyclage ouvert
Sans chauffage
Sortie
cheminée
Volet de réglage
de débit d'extraction
Points de
mesure
Recyclage
Porte
fermée
Admission
Brûleur
air neuf
Ventilateur
Section = 0,056 m²
Section = 0,0706 m²
Section = 0,1825 m²
On retrouve sensiblement les mêmes valeurs que lors de l'essai n°3. Ce qui amène les
mêmes commentaires que ceux exprimés en essai n°3.
Mais il est surtout à noter grâce aux résultats de cet essai, que les claies chargées
n'occasionnent pas de nouvelles pertes de charge dans le circuit aéraulique.
Essai n°5
Afin d'extraire plus d'air par la cheminée (et de moins recycler donc d'admettre plus d'air
neuf), un volet de réglage du débit de recyclage a été installé (voir photo ci-dessous). Les
paramètres sont les mêmes qu'en essai 4.
Sortie
cheminée
Volet de réglage
de débit d'extraction
Volet de réglage
de débit de recyclage
Points de
mesure
Recyclage
Porte
fermée
Admission
Brûleur
air neuf
Ventilateur
Section = 0,056 m²
Section = 0,0706 m²
Section = 0,1825 m²
Le débit d'air admis par la trappe d'admission d'air est plus important : 444 m3/h. Le débit de
recyclage est plus faible élevé : 460 m3/h. Ce qui donne un débit de passage dans la
chambre de séchage de 904 m3/h, valeur toujours très proche de ce qui a pu être mesuré et
calculé en essai n°1 (930 m3/h pour le débit en sortie de brûleur) puis en essai n°2.
Le débit d'extraction est maintenant correct : 330 m3/h. Le volet de réglage de débit de
recyclage joue parfaitement son rôle.
Ces résultats permettent bien de valider que la variation croissante de débit d'extraction dans
la cheminée entraîne une variation de valeur très proche du débit d'admission d'air neuf.
Essai n°6
Cet essai est réalisé pour connaître le débit d'extraction en sortie de cheminée en fonction
de la position du volet de réglage de débit de recyclage (angle α).
L'admission "air neuf" n'est ouverte que sur une section de 140 x 220 mm.
Sortie
cheminée
Volet de réglage
de débit d'extraction
Figure n°13 : position du volet de recyclage lors de l’essai n°6
Volet de réglage
de débit de recyclage
Points de
mesure
Recyclage
Porte
fermée
Tableau n°2 : débit d’air de recyclage en fonction de la position du volet de recyclage
Admission
45 135 Brûleur
air neuf
40 193
Ventilateur
30 211
20 354
V. LE FONCTIONNEMENT DU SECHOIR
Une fois les claies chargées, on met le feu aux brûleurs après avoir ouvert la bouteille de gaz
et l’électrovanne. Ensuite on démarre le ventilateur. On peut noter deux fonctionnements
essentiels suivant la position des volets et de la vanne d’admission :
Principe : Ces courbes ont été établies dans le but de connaître la puissance
calorifique fournie par le brûleur pour chaque pression réglée au niveau du manomètre
variable de la bouteille de gaz.
Matériels
un chronomètre
Méthode
laisser brûler le gaz en pure perte pendant 15mn pour chaque pression
retenue
Résultats
6
5
4
3
2
1
0
100 150 200 250 300 350
Pression (mbr)
10
8
6
4
2
0
100 150 200 250 300 350
Pression ( mbr)
Courbe Pression - Puissance
Ces courbes indiquent que pour une pression donnée du manomètre, on peut connaître la
puissance fournie par un brûleur ou les deux brûleurs.
Principe
Plusieurs Ouvrages de l’agroalimentaire indiquent que les mangues ont une teneur en eau
de l’ordre de 80%.( cas du Mémento de l’Agriculture). C’est ce que nous allons vérifiés.
On a choisi trois variétés de mangues : Amélie, Kent et une variété mangue ananas (gros
fruit ovoïde jaune brun). Pour Amélie et Kent, les stades de mûrissement verte, mûre et très
mûre ont été étuvés tandis que pour la mangue greffée, seules les stades mure et très mure
l’ont été. Chaque variété a été étuvée simultanément aussi bien à 105°C en 24H et qu’à
70°C en 72H afin de comparer les résultats.
Matériels
un thermomètre
une horloge
un hygromètre
Variétés Amélie Amélie Amélie Kent Kent Kent Mangue Mangue Mangue
un peu ananas ananas ananas
mûre Très verte mûre Très
verte mûre mûre un peu mûre Très
verte mûre
Masse 60,66 48,96 99,87 42,97 53,8 59,41 109,5 112,77 71,43
échantillon
(g)
Hygrométrie 57,7%
Méthode
Prélever des prises d’essai significatives aux mêmes endroits de chaque variété de mangue
(ne pas oublier la masse de chaque tare si elle est nécessaire)
Peser aussitôt les masses initiales Mh, puis introduire dans les étuves, les prises d’essai de
chaque variété et noter l’heure du début.
Après 24H, peser les masses sèche Ms des échantillons de l’étuve qui est à 105°C
Mh Mi
Calculer la teneur en eau base humide par la formule X= ×100
Mh
Après 72H, peser les masses sèches et calculer avec la même formule la teneur en eau
Résultats et discussion
Nous avons fait la moyenne arithmétique des résultats expérimentaux des teneurs en eau
pour l’étuve à 105°C et à 70°C pour chaque cas, puis de diviser par 2 les deux moyennes
obtenues, d’où le tableau.
Tableau n°4 : Teneurs en eau de quelques variétés de mangues suivant leur maturité
Variétés Amélie Amélie Amélie Kent Kent Kent Mangue Mangue Mangue
un peu ananas ananas ananas
mûre Très verte mûre Très
verte mûre mûre un peu mûre Très
verte mûre
X (%) 85.09 86.34 86.37 76,45 79,87 80,04 80.14 80,95 82,90
Le tableau montre que les teneurs en eau sont bien de l’ordre de 80% comme le prédit la
théorie ; pour chaque variété, la teneur en eau croit avec le stade de maturité ; pour le
même stade de maturité, Amélie a une forte teneur en eau suivi de la Kent et de la mangue
ananas. Les résultats expérimentaux montrent que les teneurs en eau obtenues par étuvage
à 105°C en 24h et celles obtenues à 70°C en 72h ne sont pas très différentes sinon que
celles obtenues à 105°C sont légèrement supérieures dans la plus part des cas. Cela peut
s’expliquer par le fait que l’étuvage à une température très importante peut entraîner la
vaporisation de la matière sèche, le brunissement et la caramélisation, c’est le cas à 105°C.
Ce sont les tranches de la mangue Amélie qui ont été l’objet de cette expérience du 20 Mai
2005
Principe
une phase I pendant laquelle la chaleur sert surtout à chauffer le produit (la
température T augmente), l’évaporation augmente progressivement.
une phase II, le produit est chaud et cède son eau libre à vitesse constante.
La chaleur de l’air compense cette vaporisation : la température du produit est
constante.
une phase III, toute l’eau libre est évaporée. La vitesse de séchage ralentit. Le
pouvoir évaporatoire de l’air est supérieur à l’eau évaporée. Cette vaporisation
ne compense pas la chaleur apportée par l’air : la température du produit
augmente.
Matériels
un chronomètre
Hygrométrie H= 60%
Méthode
90
80
70
Tempétaure (°C)
60
50
40
30
20
10
0
0,0 20,0 40,0 60,0 80,0 100,0 120,0 140,0 160,0 180,0
Temps d'observation
Profil de Température
Résultats et discussion
On observe une élévation rapide de la température de l’instant t=0 à l’instant t=20 mn : elle
correspond bien à la phase I, dite phase de chauffage que prédit la théorie.
Au-delà de t=40°C, la température s’accroît et tend vers la température qui règne dans
l’enceinte de séchage : c’est la phase III
On peut donc dire que cette expérimentation valide ce qu’a prédit la théorie.
Principe
Le génie des procédées explique qu’en phase I (transfert externe limitant), le débit d’eau est
proportionnel à la surface de produit au contact avec l’air (pour une même géométrie et c’est
notre cas puisque les tranches sont de dimensions 60mm×40mm) et qu’en phase II (transfert
externe limitant), la durée de séchage est proportionnel à l’inverse de la dimension
caractéristique au carré.
Matériels
un séchoir
un pied à coulisse
Masses des tranches de mangues : 250,1g pour 15mm ; 296,7g pour 10mm ; 190,3g pour
4mm.
Méthode
Une fois lavé et épluché les mangues, les tranches ont été coupées avec les mêmes
dimensions 60mm×40mmm mais d’épaisseurs différentes :
Tranches de 4mm
Tranches de 10mm
Tranches de 15mm
Etant donnée la valeur des prises d’essai, ces tranches ont été mises sur des tares et
déposées sur les claies. La lecture des masses s’est faite toutes les 10mn.
Les différentes prises d’essai ont été pesées et mises dans l’enceinte de séchage
Le séchage a été fait dans l’enceinte de séchage avec notamment une température de 70°C
et une ventilation de 1.3m/s.
Résultats et discussion
Pour suivre la cinétique de séchage, les différentes prises d’essai ont été régulièrement
pesées toutes les 20mn
Les teneurs en eau X sont exprimées en base sèche, on obtient les courbes du graphique
suivant :
5
4,5
4
Teneur en eau X
3,5
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Et la dérivée -dX/dt, vitesse de séchage en fonction des teneurs en eau sur le graphique
suivant
Evolution de la vitesse de séchage en fonction de la teneur en eau en base sèche X à V air et T° air
constantes : - dX / dt = f (X)
0,20
0,18
0,16
Vitesse de séchage (- dX / dt )
0,14
0,12
0,10
0,08
0,06
0,04
0,02
0,00
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5 5
Teneur en eau en base sèche (X)
Tranche de 15 mm d'épaisseur Tranche de 10 mm d'épaisseur Tranche de 4 mm d'épaisseur
0,18
0,16
Vitesse de séchage (- dX / dt )
0,14
0,12
0,10
0,08
0,06
0,04
0,02
0,00
0 50 100 150 200 250 300 350 400
Temps d'observation (mn)
Résultats et discussion
La lecture des courbes X=f (t) donne les durées de séchage suivantes, pour chaque
épaisseur :
4mm
=0.067mm/mn
60mm
10mm
=0.050mm/mn
200mm
15mm
=0.042mm/mn
360mm
Nous constatons que pour les épaisseurs 10mm et 15mm, les courbes sont proches, voir le
graphique de –dX/dt=f(X) et les valeurs des rapports données ci- haut.
D’où :
36mn
=0.6
60mn
120mn
=0.6
200mn
220mn
=0.6 C’est bien ce que prévoit la théorie : les 2/3 du temps de
360mn
séchage sont à la phase II d’évaporation de l’eau libre.
Les courbes X=f(t) montrent aussi que pour des épaisseurs importantes, 50% de l’eau a été
éliminée à vitesse constante dans la phase II, en condition d’échange externes limitants.
Les courbes (-dX/dt) montrent également que pour des épaisseurs jusqu’à 10mm, le
ralentissement de vitesse de séchage ne se fait que vers les deux tiers de la durée du
séchage.
On peut conclure partiellement que pour des épaisseurs de tranches plus petites ou égales
à 10mm, la durée du séchage est déterminée pour deux tiers par les conditions de transfert
externe. En outre, il existe une relation quasiment proportionnelle entre la durée de séchage
et l’épaisseur des tranches.
Principe
Etant donné le rôle de la ventilation au cours du séchage, il est utile de voir son effet sur le
séchage. Il a s’agit de faire sécher les tranches de mêmes dimensions 80mm×40mm et de
même épaisseur dans deux conditions différentes, avec une vitesse d’air de 1,3m/s (Q=
630m3/H) et sans ventilation Vair=0, pour montrer la différence entre un séchage à
convection forcée et un séchage à condition naturelle
Matériels
une trancheuse
un pied à coulisse
Méthode
Après avoir lavée, épluché les mangues, faire rapidement des tranches de 4mm d’épaisseur
, faire les prises d’essai et peser les masses initiales , puis toutes les 20mn une fois introduit
dans le séchoir( attention ! ne pas les superposer au cours du séchage ). On obtient :
Graphique 6 : Courbes de la teneur en eau des tranches dans le temps pour différentes
vitesses de l’air de séchage
3
2,5
2
1,5
1
0,5
0
0 20 40 60 80 100 120 140 160 180 200
Temps d'observation (mm)
Résultats et discussion
Nous avons aussi effectué le séchage des tranches de mangues de 4mm d’épaisseurs sous
deux températures différentes, on constate aussi que la température accélère le séchage et
que la différence est bien marquée jusqu’à une teneur en eau de 200% exprimée en base
sèche. C’est ce que confirment les courbes ci-dessous. Mais les fortes températures en
séchage des denrées occasionnent des pertes importantes en matières sèches et
entraînent la réaction de Mallard ou brunissement enzymatique ou la caramélisation pure et
simple qui est parfois néfaste pour le goût et la qualité des aliments (voir les valeurs des
données expérimentales à l’annexe 5)
Etant donné le rôle de la température au cours du séchage, il était utile de voir aussi son
effet sur le séchage. Deux températures T=70°C et T=80°C (Voir les valeurs expérimentales
en annexe5)
Q=630m3/H, Vair=1,3m/s
Graphique 7 : Courbes de la teneur en eau X des tranches dans le temps pour différentes
températures de l’air de séchage
3,5
3
Teneur en eau X
2,5
1,5
0,5
0
0 10 20 30 40 50 60
Temps d'observation (mm)
Séchage à T° = 70 °C Séchage à T° = 80 °C
0,20
Vitesse de séchage (- dX / dt )
0,15
0,10
0,05
0,00
0 0,5 1 1,5 2 2,5 3 3,5 4 4,5
Teneur en eau en base sèche (X)
séchage à T° = 70 °C Séchage ) T° = 80 °C
VIII. BRUNISSEMENT
Il y a deux brunissements connus : le brunissement enzymatique et le brunissement non
enzymatique.
OH
hydroxylation oxydation non
OH R OH R OH= R Polymères colorés
enzymatique enzymatique enzymatique
=OH
Monophénols Ortho-diphénols Ortho-quinones
Il est vraisemblable que les enzymes et les substrats de cette réaction sont localisés dans
les compartiments cellulaires ou tissulaires distincts, séparés par des membranes diverses.
Donc, cette réaction n'est pas activée tant que les cellules sont saines et intactes. En
revanche, elle se développe même à de faibles activités de l'eau.
Le brunissement enzymatique est favorisé par l'oxygène, par un pH entre 5 et 7 et par des
manipulations qui blessent le produit (chocs, épluchage, parage…..). Il est limité par une très
faible activité d'eau (Aw < 0.1), les traitements thermiques à des températures supérieurs à
65°C (blanchiment), les pH bas et par l'acide ascorbique (Cheftel, 1979)
Les substrats de ces réactions sont des composées carbonylées, essentiellement les sucres
réducteurs. D'autres composés porteurs de fonctions carbonyles interviennent également :
les vitamines, principalement l'acide ascorbique et la vitamine K, les orthophénols, des
arômes naturels comme l'aldéhyde cinnamique et la vanilline et des produits de l'oxydation
des lipides. Les acides aminés et les protéines participent à ces réactions et les catalysent,
par l'intermédiaire des groupements aminés libres.
La phase de formation de polymères brunes : cette seconde phase est plus complexe et
moins bien élucidé. Les composés carbonylés très instables, formés au cours de la première
étape, sont l'objet à la fois de réactions de scission et de réactions de polymérisation. Ainsi
prennent naissance, d'une part des molécules de faible poids moléculaire, souvent volatiles
et odorantes, d'autre part des polymères (pigments) de poids moléculaire élevé.
Les réactions du brunissement non enzymatique sont favorisées par la présence des sucres
réducteurs et les acides aminées, la température élevée (50 - 60°C), une grande durée du
traitement thermique, une activité d'eau entre 0.5 et 0.7 (, un pH entre 1 et 7, certains métaux
(fer, cuivre) et des acides organiques comme l'acide ascorbique.
En outre, on étudie souvent l’effet du blanchiment sur la qualité des mangues séchées. Il
s’agit de faire subir à des tranches de mangue un blanchiment à la vapeur, de différentes
durées, puis de les sécher dans une enceinte et ceci dans les mêmes conditions. A la fin de
cette expérience, on compare l’intensité de couleur des tranches blanchies avec celle de
tranches séchées sans avoir été blanchies.
CONCLUSION
L’étuvage a donné des teneurs en eau de l’ordre de 80%. Elle a montré que la teneur en
eau d’une mangue augmente avec son stade de maturité, que pour le même stade de
maturité, les teneurs en eau diffèrent d’une variété de mangue à l’autre.
Les cinétiques de séchage ont révélé que la ventilation accélère la vitesse de séchage. Pour
des tranches de même épaisseur et de même surface, le temps de séchage est
proportionnel à l’épaisseur des tranches. Les 2/3 du temps de séchage se font à la phase II
d’évaporation de l’eau libre et la vitesse de séchage –dX/dt croit avec la teneur en eau. La
température accélère le séchage mais si elle est trop élevée, elle provoque le brunissement
des tranches de mangue suivie de la caramélisation.
Le brunissement enzymatique est une oxydation des composés phénoliques. Elle donne
comme produits des composés bruns qui nécessitent un appareil adéquat pour leur
caractérisation et leur dosage.
Ces résultats obtenus dans des conditions expérimentales précises avec les mangues
produites au Burkina-Faso, sont pratiquement proches de ceux donnés par la théorie.
BIBLIOGRAPHIE
Mise au point d’un séchoir à farine de céréales, mémoire EIER de VOUIDIBIO BAKANA
Laurent, 2003.
ANNEXES
Annexe2 : rendement
tare
Michu 68
claie + filet
Claies 16/06/2005 10:30 16/06/2005 13:02 16/06/2005 15:25 16/06/2005 17:13 16/06/2005 18:35 16/06/2005 19:30 17/06/2005 07:45
Tare claie Mangues
+ filet init Poids brut Poids net Poids brut Poids net Poids brut Poids net Poids brut Poids net Poids brut Poids net Poids brut Poids net
12 2376 4574 73600 3224 5064 2688 4717 2341 4386 2010 4225 1849 3847 1471
11 2410 5392 72500 2090 4822 2412 4398 1988 4140 1730 4031 1621 3759 1349
10 2150 4314 72900 2750 4304 2154 3889 1739 3678 1528 3585 1435 3382 1232
9 2317 4619 73400 3083 4780 2463 4304 1987 4092 1775 4000 1683 3761 1444
8 2221 4402 73000 2779 4646 2425 4169 1948 3913 1692 3813 1592 3556 1335
7 2434 4135 73000 2566 4492 2058 3996 1562 3779 1345 3697 1263 3530 1096
6 2120 4423 73000 2880 4281 2161 3744 1624 3522 1402 3442 1322 3274 1154
5 2063 4553,6 73000 2937 4555 2492 3968 1905 3704 1641 3613 1550 3382 1319
4 2298 4482 73400 3102 4780 2482 4216 1918 3971 1673 3886 1588 3660 1362
3 2083 4512,1 73400 3317 4604 2521 4042 1959 3779 1696 3695 1612 3460 1377
2 2643 3938 73600 2957 4688 2045 4092 1449 3858 1215 3789 1146 3647 1004
1 2609 3735 73500 2891 4671 2062 4099 1490 3839 1230 3765 1156 3568 959
Total 53080 34576 27963 21910 18937 17817 15102
eau perdue 18504 6613 6053 2973 1120 2715
Débit evap (kg eau/h) 7 304 2 775 3 363 2 175 1 222 222
Poids bouteille 15,4 14,2 13,6 13,0 12,1
rendement 76% 54% 50% 16% 0% #DIV/0!
Rdt global 64% de 10H30 à 17H13
54
Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
Annexe 3 : étuvages
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Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
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Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
Echantillon
6
57
Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
58
Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
Instants (mn) 0 0.25 0.58 0.83 1.22 1.5 1.75 2 2.4 2.75 3 3.25 3.67 4.58 5.0 5.58 6.12 6.67 7.42 8.33 9.25
8
Température (°c) 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 44 45 46 47 48 49 50 51
Instants (s) 10.33 11.45 13.12 15.08 17.67 21 26.08 31.5 36.5 41.15 45.42 48.33 51.07 53.67 56.25 58.75 61.42 64.2 66.33
Température 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62 63 64 65 66 67 68 69 70
(°c)
Instants (mn) 66.33 68.67 71.83 74.97 78.58 81.28 85.25 89.33 94.58 97.33 102.42 105. 108.92 112.75 116.92
75
Température (°c) 70 71 72 73 74 75 76 77 78 79 80 81 82 83 84
59
Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
temps Mh Ms Me X
60
Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
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Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
temps Mh Ms Me X
temps Mh Ms Me X
62
Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
temps Mh Ms Me X
temps Mh Ms Me X
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Etude et caractérisation des cinétiques et du brunissement de la mangue en cours de séchage
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