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Intensite Du Courant Electrique: Objectifs Pédagogiques

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INTENSITE DU COURANT ELECTRIQUE

Objectifs pédagogiques
− Distinguer la nature des porteurs de charge
− Représenter le sens de déplacement des porteurs de charge et le sens conventionnel du
courant
− Définir la quantité d’électricité et donner son unité
− Définir l’intensité du courant électrique
− Mesurer l’intensité d’un courant électrique
− Déterminer l’incertitude absolue lors d’une mesure
− Vérifier expérimentalement les lois des courants
− Appliquer les lois des intensités (loi d’unicité et loi des nœuds)

I-Nature du courant électrique

1. Nature du courant dans les conducteurs métalliques


Si un circuit électrique est relié à la pile, les électrons libres du circuit
(électrons très éloignés du noyau) sont attirés par la borne positive et
repoussés par la borne négative de la pile. Ils circulent de la borne
négative vers la borne positive à l'extérieur du générateur :
Ce mouvement d’électrons constitue le courant électrique dans les
conducteurs métalliques

2. Nature du courant dans les électrolytes


Un électrolyte est un liquide qui conduit le courant électrique. Dans un
électrolyte il n’y a pas d’électrons libres. La circulation du courant
électrique est expliquée par un double déplacement des ions. Les ions
positifs (cations) se déplacent vers la cathode (l’électrode reliée à la
borne négative de la pile) et les ions négatifs (anions) vers l’anode
(l’électrode reliée à la borne positive de la pile)

3. Généralisation
Le courant électrique est le mouvement ordonné de porteur de charges. Dans les métaux les porteurs de charges
sont les électrons, dans les électrolytes, les porteurs de charges sont des ions (positifs et négatifs).

4-Sens conventionnel du courant


Par convention : dans un circuit électrique ne comportant qu’un générateur le courant électrique "sort" par la
borne positive et "entre" par la borne négative du générateur.

1
II -Intensité du courant électrique
1. Quantité d’électricité.
On appelle quantité d’électricité la valeur absolue de la charge portée par l’ensemble des porteurs de charges
(ions ou électrons). Elle se note Q et s’exprime en coulomb (C). On a Q = n q où q est la charge de chacun des
n porteurs de charge
Exemples
 Pour un électron : q = -e donc Q = e = 1,6.10-19C
 Pour un ion Cu2+ : q = +2e donc Q = 2e.
 Pour 10 ions carbonate (CO32-), q = - 2e donc Q = 10 -2e = 20e.

2. intensité du courant électrique


L’intensité du courant électrique à travers un conducteur est la quantité d’électricité qui traverse chaque section
de ce conducteur pendant l’unité de temps.

𝑸
I= ∆𝒕

Q en coulomb (C); t en secondes (s) et I en ampère (A)


⟹ I= 𝑵.𝒆
∆𝒕

Remarque : Le débit : C’est le nombre de porteurs de charge qui traverse une section ou une surface S du
conducteur par seconde.

𝐍
𝐃= 𝐭
𝐐= 𝐍∙𝐞 Q : quantité d’électricité ayant traversée la section S (en Coulomb C)
𝐐 N : nombre de porteurs de charge
𝐈= 𝐭 =𝐃∙𝐞
t : Durée de passage du courant (en s)
D : débit de porteurs de charge (en porteurs/seconde)
Q = It = Ne e : la charge élémentaire

3-Multiples et sous multiples d’ampère


Multiples : 1kA=103 A
Sous multiples : 1mA=103A ; 1μA=106A ; 1nA=109A

-ORDRE DE GRANDEUR
ampoule de lampe de poche Quelques dixièmes d’ampère
tube de télévision 10 à 20 mA
démarreur électrique 50 à 100A
génératrice de centrale électrique 5kA
foudre Jusqu’à 10 000A

2
4-Mesure de l’intensité du courant
L’intensité du courant électrique est mesurée à l’aide d’appareils appelés ampèremètres. On distingue deux
types d’ampèremètres : les ampèremètres à aiguille et les ampèremètres à affichage numérique ou multimètre.
Ils sont toujours branchés en série avec les appareils.

a) Calibre d’un ampèremètre


Le calibre d’un ampèremètre est l’intensité maximale du courant traversant l’appareil lorsque l’aiguille se place
à la dernière division de la graduation.
Le calibre le mieux adapté pour une mesure est celui qui conduit à la plus grande déviation de l’aiguille.

b) Lecture et présentation du résultat


𝐶𝑥𝐿
De manière générale on a: 𝐼 = 𝑁 C=calibre; L=nombre de divisions lues; N=nombre totale de divisions.
c) Précision d’une mesure
Les mesures effectuées sont accompagnées d’erreurs ou incertitudes soit à cause des difficultés liées à la lecture
soit à cause du manque de sensibilité des appareils de mesure.

Classe : la classe de l’ampèremètre est une donnée technique du constructeur permettant d’évaluer l’incertitude
absolue sur la mesure de l’intensité.
𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑥 𝑐𝑎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒
 Incertitude absolue : ∆𝐼 = 100
 Présentation du résultat : Imesurée∆I≤I ≤Imesurée+∆I

5. Propriétés du courant électrique


a) Loi d’unicité du courant : circuit série

A1 A2

I1=I2=I3
A3

L’intensité du courant est la même en tout point d’une même branche d’un circuit donc en tout point d’un
circuit en série.

b) Loi des nœuds : circuit parallèle

On appelle nœud d’un circuit un point de circuit commun à plus de deux fils de connexion.
Ex : A et D

Une branche d’un circuit est une association de dipôles en série entre deux nœuds.

P A A2 B

I3 I1

A1 I2

A3 3
N D C
I1+I2=I3

La somme des intensités des courants qui partent d’un nœud est égale à la somme des intensités des
courants qui parviennent à ce nœud.
∑ 𝐼𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡 =∑ 𝐼𝑝𝑎𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡
I3
I2
I1+ I2+ I4 + I6 = I3 + I3

I4 I1
++
I5 I6

4
LA TENSION ELECTRIQUE

 Objectifs pédagogiques
- Définir la tension électrique.
- Mesurer la tension électrique avec précision.
- Enoncer les lois des tensions.
- Distinguer une tension continue d’une tension variable.
- Visualiser une tension à l’oscilloscope.

I. Notion de tension électrique


1- Définition et notation
Dans un circuit électrique, l’état de chaque point est défini par son potentiel. Le potentiel d’un point A se note 𝑽𝑨
et se mesure en Volts. La tension est une différence de potentiel électrique entre deux points. Elle produit un
courant électrique lorsque ces deux points sont reliés entre eux par une chaîne de conducteurs.
La tension entre deux points A et B pris dans cet ordre est notée: 𝑼𝑨𝑩 = 𝑽𝑨 − 𝑽𝑩

2- Tension électrique : grandeur algébrique


A l’aide d’un multimètre mesurons la tension d’une pile et notons 𝑼𝑨𝑩 cette valeur. Inversons les bornes de la
pile et notons 𝑼𝑩𝑨 cette valeur. On constate que 𝑼𝑨𝑩 = −𝑼𝑩𝑨
La tension est donc une grandeur algébrique car elle peut être positive ou négative.
De façon générale 𝑼𝑨𝑩 = −𝑼𝑩𝑨 .

3- Représentation d’une tension


Par convention, la tension 𝑼𝑨𝑩 est représentée par une flèche orientée de B vers A.
A B A B
𝐷 𝐷

𝑈𝐴𝐵 𝑈𝐵𝐴
4- Masse d’un circuit électrique
La tension étant une grandeur relative, cela implique le choix d'une référence que l'on appelle masse : la masse
est le point du circuit auquel on attribue un potentiel nul.
Le symbole de la masse dans un circuit électrique est :
Pour les appareils électroménagers la carrosserie constitue la masse.

II- Tension électrique continue


1- Définition
Une tension électrique est continue si sa valeur est constante au cours du temps.

2- Tension aux bornes d’un dipôle

o La tension aux bornes d’un fil de connexion ou d’un interrupteur fermé est nulle
o Dans une portion de circuit ne comportant pas de générateur :
- Si le courant I circule de 𝐀 vers 𝐁 alors 𝐔𝐀𝐁 > 𝟎
- Si le courant I circule de 𝐁 vers 𝐀 alors 𝐔𝐀𝐁 < 𝟎

UAB > 0 UAB < 0


𝐈 𝐈
D 5 D
A B A B
UPN > 0

o Entre les bornes P et N d’un générateur la tension 𝐔𝐏𝐍 > 𝟎 𝐈


N P

3- Mesure de la tension
Pour mesurer une tension électrique on utilise un appareil appelé voltmètre ou un multimètre (réglé en voltmètre)
ou un oscilloscope qui se branche toujours en dérivation. Elle s’exprime en volts (symbole : V).

 Symbole d’un voltmètre: V −


Le voltmètre se place toujours en dernière
+ Position dans un circuit
V
 Branchement du voltmètre :
I
𝐴 𝐵
𝑈𝐴𝐵

3.1- Utilisation d’un voltmètre à aiguille


𝐶𝑥𝐿
− Lecture de la tension : 𝑈 = 𝑁 C = calibre; L = nombre de divisions lues; N = nombre totale de divisions.
− Le calibre d’un voltmètre représente la tension maximale que l’appareil peut mesurer dans les conditions
d’utilisation.
Le calibre le mieux adapté pour une mesure est celui qui conduit à la plus grande déviation de l’aiguille.
𝐶𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑥 𝐶
− Incertitude absolue : ∆𝑈 = 100
− Classe : la classe du voltmètre est une donnée technique du constructeur permettant d’évaluer l’incertitude
absolue sur la mesure de la tension.
− Présentation du résultat : Umesurée - ∆U ≤ U ≤ Umesurée + ∆U

3.2- Utilisation d’un oscilloscope

L'oscilloscope est un appareil qui permet de visualiser une tension.


− Si l'on veut visualiser une tension UAB, l’entrée Y se placera sur A et la masse M sur B :
● Si UAB > 0 un spot se déplace verticalement vers le haut, 𝐴 𝐵
● Si UAB < 0 un spot se déplace verticalement vers le bas
− La déviation du spot est proportionnelle à 𝑈𝐴𝐵 : 𝑌 𝑈𝐴𝐵
𝑀
𝑼𝑨𝑩= 𝒌𝒗 . 𝒚 où 𝒌𝒗 s'appelle la sensibilité verticale (en V.𝒅𝒊𝒗−𝟏 ) et 𝒚 correspond à la déviation verticale (ou
nombre de division verticale)


𝑦 𝑦

𝑦 𝑦

𝑦 > 0 ⇒ 𝑈𝐴𝐵 > 0 𝑦 < 0 ⇒ 𝑈𝐴𝐵 < 0 𝑦 > 0 ⇒ 𝑈𝐴𝐵 > 0 𝑦 < 0 ⇒ 𝑈𝐴𝐵 < 0
o Sans balayage o Avec balayage

6
4- Propriétés des tensions électriques continues

4.1- Dipôles en série : Additivité des tensions


La tension aux bornes d’un ensemble de dipôles en série est égale à la somme des tensions aux bornes de chacun
d’eux : c’est la loi d’additivité des tensions.

A B C P N
𝐷 𝐷

𝑈𝐴𝐵 𝑈𝐵𝐶

𝑈𝐴𝐶 A B C D

𝑼𝑨𝑪 = 𝑼𝑨𝑩 + 𝑼𝑩𝑪 𝑼𝑷𝑵 = 𝑼𝑨𝑫 = 𝑼𝑨𝑩 + 𝑼𝑩𝑪 + 𝑼𝑨𝑫

4.2- Dipôles en dérivation : Unicité de la tension

P A C

𝑼𝑷𝑵 = 𝑼𝑨𝑩 = 𝑼𝑪𝑫


𝑈𝑃𝑁 𝑈𝐴𝐵 𝑈𝐶𝐷
La tension est la même aux bornes de plusieurs dipôles montés en
dérivation.
N B D

4.3- Généralisation

Une maille est constituée par un certain nombre de branches d’un


P A B
circuit formant un parcourt fermé
Dans une maille la somme des chutes de tension, dans un sens 𝑈3
positif choisi, est nulle. 𝑈 𝑈1 𝑈2
Exple : Maille ABCDA. 𝑼𝑨𝑩 + 𝑼𝑩𝑪 + 𝑼𝑪𝑫 + 𝑼𝑫𝑨 𝑈4
⇔ 𝑼𝟐 + 𝑼𝟑 + 𝑼𝟒 + 𝑼𝟏 = 𝟎
Une branche c’est une portion d’un circuit limité par deux N D C
nœuds consécutifs

III- Tensions électriques variables


1- Définitions
■ Une tension est dite variable si sa valeur change au cours du temps.
■ Une tension est alternative si son signe change au cours du temps.
■ Une tension périodique est une tension qui se répète à intervalles de temps successifs et égaux appelé période.

7
2- Exemples de tensions variables

Tension rectangulaire Tension triangulaire Tension Tension


Tension - Variable
ou en créneaux : ou en dents de scie : Sinusoïdale :
Variable - Périodique
- Variable - Variable - Variable
- V - V
- Alternative - Alternative - Alternative
a a
- Périodique - Périodique - Périodique
r r
i i
a a
3. Période et fréquence b b
l
o Période : la période T d’une tension périodique est la plus petite durée au bout de laquelle elle se reproduit l
e e
identique à lui-même. Elle s’exprime en seconde (s). Elle se détermine expérimentalement à l’aide- d’un
A - A
oscilloscope par la formule : 𝑻 = 𝒌𝒉 . 𝒙 ou 𝒌𝒉 s'appelle la sensibilité horizontale ou balayage (en l l
−𝟏 t
s.𝒅𝒊𝒗 ) et 𝒙 correspond au nombre de divisions correspondant à la période e
t
e
r r
o Fréquence : la fréquence 𝐍 ou f est l’inverse de la période. Elle s’exprime en Hertz (𝐇𝐳). Elle n représente n
a
le nombre de périodes par seconde. a
t t
𝟏 𝟏 i
𝐍=𝐟=𝐓 ⇒ 𝐓=𝐟 v
i
v
e e
4. Tension maximale et tension efficace - P - P
é
o Tension maximale : C’est la valeur maximale de la tension variable ou son amplitude. Elle est notée r é
𝐔𝐦𝐚𝐱 et s’exprime en Volt (V). Elle se détermine expérimentalement à l’aide d’un oscilloscope par la formulei : r
i
o o
𝐔𝐦𝐚𝐱 = 𝒌𝒗 . 𝒀 où 𝒌𝒗 s'appelle la sensibilité verticale (en V.𝒅𝒊𝒗−𝟏 ) et 𝑌 correspond à la déviation verticale
d d
maximale. i i
q q
u
o Tension efficace : est la tension mesurée par un voltmètre (en courant alternatif). e
u
Pour une tension sinusoïdale la tension efficace U est liée à l’amplitude par la relation : e
𝐔𝐦𝐚𝐱
𝐔= ⇒ 𝐔𝐦𝐚𝐱 = 𝐔√𝟐
√𝟐

o Tension crête à crête : On définit la tension crête à crête 𝑈𝑐𝑐 par la


relation : 𝑼𝒄𝒄 = 𝟐𝑼𝒎𝒂𝒙

8
LES DIPOLES PASSIFS

● Objectifs pédagogiques
- Définir les dipôles passifs.
- Tracer les caractéristiques intensité-tension 𝑈 = 𝑓(𝐼) ou tension-intensité 𝐼 = 𝑔(𝑈) de quelques dipôles
passifs.
- Ecrire la loi d’Ohm aux bornes d’un résistor.
- Calculer la résistance équivalente aux associations en série et en dérivation des conducteurs ohmiques.

I- Généralités
1. Définitions
 Dipôle : On appelle dipôle tout composant électroniques ou toute association de composants
électroniques possédant deux bornes (ou pôles)
UAB > 0
 Dipôle passif : Un dipôle est dit passif s’il la tension entre ses
𝐈
D
bornes est nulle en absence de courant électrique. A B
Exemples : Conducteur ohmique, diode à jonction, diode Zéner, varistance,…

2. Caractéristiques d’un dipôle


Soit 𝑈𝐴𝐵 la tension aux bornes d’un dipôle (AB) et 𝐼
l’intensité du courant qui le parcourt. La
représentation graphique de la fonction 𝑈 = 𝑓(𝐼)
s’appelle caractéristique intensité-tension et la
représentation de la fonction 𝐼 = 𝑔(𝑈)
caractéristique tension-intensité.

3. Puissance consommée par un dipôle passif


La puissance consommée par un dipôle passif est donnée par : 𝑷 = 𝑼𝑰 P(W) ; U(V) et I (A)

4. Limites de fonctionnement d’un dipôle.


Un dipôle risque d’être détérioré si la puissance électrique 𝑃 qu’il consomme est trop grande. Le fabriquant du
dipôle indique en général, les valeurs de la tension (𝑈𝑚𝑎𝑥), de l’intensité (𝐼𝑚𝑎𝑥) et de la puissance (𝑃𝑚𝑎𝑥) à
ne pas dépasser (les valeurs maximales).

II- Les dipôles passifs symétriques


1- Le conducteur ohmique
a) Présentation, symbole et rôle
Un conducteur ohmique ou résistor a l’aspect d’un cylindre sur lequel sont
peints des anneaux de différentes couleurs.
Son symbole est : 𝐴 𝐵
𝑅
9
Un conducteur ohmique ou un résistor s’oppose plus ou moins au passage du courant électrique en transformant
en chaleur toute l’énergie électrique qu’il reçoit.

b) La loi d’Ohm
b.1 Caractéristiques courant-tension d’un conducteur ohmique

I(mA) 10 20 30 40 50

U(V) 1 2 3 4 5

𝑈(𝑉)
On fait varier la tension aux bornes du générateur et 5
pour chaque valeur de la tension U aux bornes du 4
conducteur ohmique, on relève l'intensité I du courant ∆𝑼 𝟓−𝟏
3 𝑅= = = 100
électrique qui le traverse. ∆𝑰 𝟎,𝟎𝟓−𝟎,𝟎𝟏
2
Lorsqu’on inverse les bornes du dipôle on retrouve
les mêmes valeurs. 1
𝐼(𝑚𝐴)
0 10 20 30 40 50
𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é − 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑′ 𝑢𝑛 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑜𝑟

Le conducteur ohmique est un dipôle :


- linéaire car sa caractéristique est une droite
- passif car sa caractéristique passe par l’origine du repère
- symétrique car fonctionne de la même manière quel que soit le sens du courant.

b.2 La loi d’Ohm


La tension 𝑈 aux bornes d’un conducteur ohmique de résistance 𝑅 est proportionnelle à l’intensité 𝐼 du courant
qui le traverse.
𝑼 𝑼
𝑼 = 𝑹 ∙ 𝑰 ⇔ 𝑰 = 𝑹 ⇔ 𝑹 = 𝑰 U (volt : V) ; I (ampère : A) ; R (ohm : Ω)
𝟏
L’inverse de la résistance est la conductance 𝑮 du résistor. 𝑮 = 𝑹 G (siemens S)
Exercice d’application N°1

c) Exemples de conducteurs ohmiques


c.1. Les fils conducteurs
● Un fil conducteur possède une résistance lorsqu’il est parcouru par le courant électrique. Sa résistance R est
donnée par :
𝒍 𝜌 : Résistivité du fil (𝑒𝑛 𝛺/𝑚)
𝑹= 𝝆∙𝑺 𝑙 : Longueur du fil (𝑒𝑛 𝑚)
𝑠 : Section du fil (𝑒𝑛 𝑚2)

● Un rhéostat est un conducteur ohmique de résistance réglable.


𝑅
𝒍
𝐴 𝐵 𝒓=𝑹∙𝑳 𝐿 : Longueur de fil enroulé entre 𝐴 et 𝐵
𝑟 𝑙 : Longueur de fil enroulé entre 𝐴 et 𝐶
𝐶
10
En déplaçant le curseur 𝐶 entre 𝐴 et 𝐵, la résistance 𝒓 varie de 0 à 𝑅.

c.2. Les résistors électroniques


Très souvent, la valeur de la résistance d’un résistor électronique est codée par le constructeur à l’aide
d’anneaux colorés. 𝑎 : 1er chiffre
abc d 𝑏 : 2e chiffre
𝐴 𝐵 𝑹 = 𝒂𝒃 ∙ 𝟏𝟎𝒄 ± 𝒅% 𝑐 : puissance de dix
d : tolérance
Noir(0) ; Marron(1) ; Rouge(2) ; Orange(3) ; Jaune(4) ; Vert(5) ; Bleu(6) ; Violet(7) ; Gris(8) ; Blanc(9)
Cette valeur peut être aussi déterminée par un ohmmètre.

Exercice d’application N°2

d) Utilisation des conducteurs ohmiques


d.1 Le diviseur de tension
𝐴 𝐼
𝑈𝐴𝐵 = 𝑈𝐴𝐶 + 𝑈𝐶𝐵 = (𝑅1 + 𝑅2 ) ∙ 𝐼
𝑅1 𝑈𝐶𝐵 = 𝑅2 ∙ 𝐼
𝑼𝑪𝑩 𝑹𝟐 𝑹𝟐
𝑈𝐴𝐵 d’où = 𝑹 +𝑹 ⇒ 𝑼𝑪𝑩 = 𝑹 ∙ 𝑼𝑨𝑩
𝐶 𝑼 𝑨𝑩 𝟏 𝟐 𝟏 +𝑹𝟐

𝑅2 𝑈𝐶𝐵 𝑹𝟐
0≤𝑹 ≤𝟏 ⇒ 𝟎 ≤ 𝑼𝑪𝑩 ≤ 𝑼𝑨𝑩
𝟏 +𝑹𝟐
𝐵
Le montage ainsi réalisé est appelé diviseur de tension car il permet de contrôler la tension 𝑈𝐶𝐵 entre deux
point 𝐶 et 𝐵 d’un appareil électrique.
On parle de diviseur de tension car on obtient une fraction de la tension 𝑈𝐴𝐵 aux bornes 𝐶 et 𝐵.

d.2 Le potentiomètre
𝐼 𝐴
Un potentiomètre est un conducteur ohmique possédant trois bornes : deux
bornes fixes A et B et une borne intermédiaire mobile C appelée curseur.
𝐶 Les résistances 𝑅𝐴𝐶 et 𝑅𝐶𝐵 sont ainsi réglables en modifiant la position du curseur,
𝑈𝐴𝐵 𝑅𝐴𝐵 leur somme restant constante. 𝑹𝑨𝑪 + 𝑹𝑪𝑩 = 𝑹𝑨𝑩
𝑅𝐶𝐵 𝑼𝑪𝑩 𝑹𝑪𝑩 𝑹𝑪𝑩
𝑈𝐶𝐵 = ⇒ 𝑼 𝑪𝑩 = ∙ 𝑼𝑨𝑩
𝑼
𝑨𝑩 𝑹𝑨𝑩 𝑹 𝑨𝑩

𝐵
Le montage potentiométrique permet de faire varier la tension de sortie 𝑈𝐶𝐵 entre 0 et 𝑈𝐴𝐵 . Il permet de réaliser
un diviseur de tension dont la tension de sortie 𝑈𝐶𝐵 est réglable.

Exercice d’application N°3

e) Associations de résistors
Un dipôle équivalent à une association est un dipôle unique qui peut remplacer cette
association sans modifier l’intensité du courant dans le circuit général et la tension aux bornes
de cette association.
11
e.1 Association en série
𝐼 𝐴 𝐵 𝐶 𝐼 𝐴 𝐶
𝑅1 𝑅2 ⇔ 𝑅
𝑈𝐴𝐵 𝑈𝐵𝐶 𝑈𝐴𝐶
𝑈𝐴𝐵 = 𝑅1 ∙ 𝐼 𝑈𝐵𝐶 = 𝑅2 ∙ 𝐼 𝑈𝐴𝐶 = 𝑅 ∙ 𝐼

𝑼𝑨𝑪 = 𝑼𝑨𝑩 + 𝑼𝑩𝑪 ⇒ 𝑹 = 𝑹𝟏 +𝑹𝟐

∆ Ce résultat se généralise à plusieurs conducteurs ohmiques montés en série : 𝑹 = 𝑹𝟏 + 𝑹𝟐 +∙∙∙ +𝑹𝒏


e.2 Association en dérivation
𝐼1
𝑅1
𝐼 𝐴 𝐵 𝐼 𝐴 𝐵
⇔ 𝑅
𝑅2
𝐼2 𝑈𝐴𝐵
𝑈𝐴𝐵 = 𝑅 ∙ 𝐼
𝑈𝐴𝐵 = 𝑅1 ∙ 𝐼1= 𝑅2 ∙ 𝐼2
𝟏 𝟏 𝟏 𝑹𝟏 𝑹𝟐
𝑰 = 𝑰𝟏 + 𝑰𝟐 ⇒ = + 𝒔𝒐𝒊𝒕 𝑹=
𝑹 𝑹𝟏 𝑹𝟐 𝑹𝟏 + 𝑹 𝟐

∆ Ce résultat se généralise à plusieurs conducteurs ohmiques montés en série : 𝑹 = 𝑹 + 𝑹 +∙∙∙ + 𝑹


𝟏 𝟏
𝟏
𝟏
𝟐
𝟏
𝒏
𝑮 = 𝑮𝟏 + 𝑮𝟐 + ⋯ + 𝑮𝒏
Exercice d’application N°4

2- La varistance (VDR : Voltage Depended Résistor)


Une varistance ou varistor est un résistor dont la résistance 𝑈(𝑉)
augmente lorsque la tension entre ses bornes augmente. −𝑈𝑚𝑎𝑥
Elle permet de supprimer les surtensions.

−𝐼𝑚𝑎𝑥
𝐼(𝐴)
𝐴 𝐵 0 𝐼𝑚𝑎𝑥

𝑆𝑦𝑚𝑏𝑜𝑙𝑒 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒 −𝑈𝑚𝑎𝑥

𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é − 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 𝑣𝑎𝑟𝑖𝑠𝑡𝑎𝑛𝑐𝑒

Cette caractéristique n’est pas rectiligne mais elle est symétrique par rapport à l’origine : la varistance est un
dipôle symétrique non linéaire.

III- Dipôles passifs non symétriques


1- Les diodes simples
a) Définition et symbole
Une diode simple est un composant électronique qui a la forme d’un petit cylindre portant un anneau circulaire
indiquant la cathode B ou borne de sortie du courant.
𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡 𝑜𝑢 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡
𝐴 𝐵 𝐴 𝐵
𝑎𝑛𝑜𝑑𝑒 𝑐𝑎𝑡ℎ𝑜𝑑𝑒 𝐼
12
b) Expérience
D Lampe allumée D Lampe éteinte

L L
K K
E E

La diode simple conduit le courant dans un seul sens appelé sens passant ou sens direct.

b) Caractéristique de la diode simple


𝐼(𝐴) - 𝑼𝑨𝑩 < 𝑼𝒔 , 𝑰 = 𝟎 : la diode est bloquée ; elle se comporte
𝐼𝑚𝑎𝑥
comme un interrupteur ouvert.
- 𝑼𝑨𝑩 ≥ 𝑼𝒔 , 𝑰 ≠ 𝟎 : la diode est passante : elle se
𝑈𝐴𝐵 (V) comporte comme un résistor de faible résistance
0 𝑈𝑠 𝑈𝑚𝑎𝑥 et 𝑈𝐴𝐵 ≈ 𝑈𝑠 .
■ 𝑼𝒔 est appelée tension seuil ; c’est la tension 𝑈𝐴𝐵 à partir
𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 − 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 de laquelle la diode devient conductrice (débloquée).
● Diode au silicium : 𝑼𝒔 = 𝟎, 𝟕𝑽
● Diode au germanium : 𝑼𝒔 = 𝟎, 𝟑𝑽

c) Les diodes idéales


𝐼(𝐴) 𝐼(𝐴)
𝐼𝑚𝑎𝑥 𝐼𝑚𝑎𝑥

𝑈𝐴𝐵 (V) 𝑈𝐴𝐵 (V)


0 𝑈𝑠 0
𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 − 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒 𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 − 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é 𝑑′ 𝑢𝑛𝑒 𝑑𝑖𝑜𝑑𝑒 𝑠𝑖𝑚𝑝𝑙𝑒
𝑈𝑠 ≠ 0 𝑈𝑠 = 0

2- Les diodes Zener


a) Définition et symbole
Une diode zéner est une diode qui peut conduire le courant en sens inverse à 𝑠𝑒𝑛𝑠 𝑑𝑖𝑟𝑒𝑐𝑡 𝑜𝑢 𝑝𝑎𝑠𝑠𝑎𝑛𝑡
partir d’une certaine tension. La tension à partir de laquelle la diode conduit en
sens inverse est appelée tension zéner et notée 𝑼𝒛 . 𝐴 𝐵
𝐼

b) Caractéristique de la diode zéner


● −𝑼𝒛 < 𝑼𝑨𝑩 < 𝑼𝒔 , 𝑰 = 𝟎 : la diode est bloquée
● 𝑼𝑨𝑩 ≈ 𝑼𝒔 , 𝑰 > 0 : la diode conduit le courant en

13
sens direct.
● 𝑼𝑨𝑩 ≈ −𝑼𝒛 , 𝑰 < 0 : la diode conduit le courant en
sens inverse.

Exercice d’application N°5

14
LES DIPOLES ACTIFS ET POINT
DE FONCTIONNEMENT

● Objectifs pédagogiques
- Définir un dipôle actif.
- Tracer les caractéristiques intensité-tension 𝑈 = 𝑓(𝐼) d’un générateur.
- Ecrire la loi d’Ohm aux bornes d’un générateur.
- Calculer la force électromotrice et la résistance interne des associations de générateurs.
- Enoncer la loi de Pouillet.

I- Dipôles actifs- caractéristiques

1- Définition
Un dipôle est dit actif si la tension mesurée à ses bornes n’est pas nulle même en circuit ouvert.
Exemples : Piles, accumulateurs…

𝑁 𝑃
𝑰=𝟎 ⇒ 𝑼𝑷𝑵 ≠ 𝟎
𝑈𝑃𝑁

La pile fournit une puissance électrique au reste du circuit c’est un générateur.

- Tension et sens du courant 𝑁 𝑃

𝑈𝑃𝑁

2- Caractéristique intensité-tension
𝑁 𝑃
𝑈𝑃𝑁 (𝑉)
𝑈𝑃𝑁
𝐴 𝑉 𝐾 5
4
∆𝑼
3 𝒓=− = 𝟏, 𝟑𝜴
2
∆𝑰
1
𝐼(𝐴)
𝐼(𝑚𝐴) 0 45 100 200 310 500 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5

𝑈𝑃𝑁 (𝑉) 4,5 4,425 4,35 4,20 4,05 3,75 𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é − 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑′ 𝑢𝑛 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟

La caractéristique est une droite affine d’équation : 𝑈𝑃𝑁 = 𝑎 ∙ 𝐼 + 𝑏.


- Pour 𝐼 = 0, 𝑈𝑃𝑁 = 𝑏 = 𝐸. 𝑬 est la tension à vide entre les bornes de la pile. Elle est encore appelée force
électromotrice (fem).
15
∆𝑼
-𝒂= = −𝟏, 𝟑𝜴 = −𝒓 𝒓 est la résistance interne de la pile.
∆𝑰
a) La loi d’Ohm aux bornes d’un générateur
La tension aux bornes d’un générateur parcouru par un courant électrique d’intensité I s’écrit donc :
(𝐸; 𝑟)
𝐼 𝑁 𝑃
𝐔𝐏𝐍 = 𝐄 − 𝐫 ∙ 𝐈

𝑈𝑃𝑁

b) Intensité de court-circuit
On met un générateur en court-circuit en reliant ses deux pôles par un fil métallique. Soit ICC le courant de
court-circuit.
𝐄
𝐔𝐏𝐍 = 𝐄 − 𝐫 ∙ 𝐈cc = 0 ⇒ 𝐈𝐜𝐜 = 𝐫

Dans la pratique, il ne faut jamais


court-circuiter un générateur. Car
vous risquez de le détériorer
Exercice d’application N°1

3- Associations de générateurs
a) Association en série concordance

(𝐸1 ; 𝑟1 ) (𝐸2 ; 𝑟2 ) (𝐸; 𝑟)


𝐼 𝑁 𝑃 𝐼 𝑁 𝑃
é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡

𝐄 = 𝐄𝟏 + 𝐄𝟐 𝐞𝐭 𝐫 = 𝐫𝟏 + 𝐫𝟐

∆ Ce résultat se généralise à plusieurs générateurs montés en série.


𝐄 = 𝐄𝟏 + 𝐄𝟐 + ⋯
𝐫 = 𝐫𝟏 + 𝐫𝟐 + ⋯
b) Association en série opposition

(𝐸2 ; 𝑟2 ) (𝐸; 𝑟)
(𝐸1 ; 𝑟1 ) 𝐼 𝑁 𝑃
𝐼 é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡

𝐄𝟏 > 𝐄𝟐 ⇒ 𝐄 = 𝐄𝟏 − 𝐄𝟐 𝐞𝐭 𝐫 = 𝐫𝟏 + 𝐫𝟐

Le sens du courant est imposé par le générateur de f.e.m la plus élevée.

c) Association en dérivation de générateurs identiques


(𝐸0 ; 𝑟0 )

(𝐸; 𝑟)
𝑁 𝑃 𝐼 𝑁 𝑃
é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡
(𝐸0 ; 𝑟0 )
16
𝐫𝟎
𝐄 = 𝐄𝟎 𝐞𝐭 𝐫=
𝟐
∆ Ce résultat se généralise à m générateurs identiques (𝑬𝟎 , 𝒓𝟎 ) montés en parallèle.
𝐫𝟎
𝐄 = 𝐄𝟎 et 𝐫= 𝐦

d) Association mixte de générateurs identiques


n éléments (E0 ; r0 )
(E0 ; r0 ) (E0 ; r0 )

(E; r)
m séries I N P
équivaut
ou branches

(E0 ; r0 ) (E0 ; r0 )

La force électromotrice E et la résistance interne r du générateur équivalent à cette association mixte vaut :
𝐧
𝐄 = 𝐧𝐄𝟎 et 𝐫 = 𝐦 𝐫𝟎
Exercice d’application N°2

4. AUTRES TYPES DE GENERATEURS

a) Générateurs électrochimiques
Ils produisent de l’énergie à partir des réactions chimiques qui se produisent aux électrodes. Exemples : piles,
batteries, accumulateurs,…
b) Les alternateurs
Ils servent à produire des tensions alternatives. Exemples : dynamo, éolienne, centrales hydraulique, centrales
électriques thermiques…
c) Les photopiles
Ils transforment l’énergie lumineuse en énergie électrique. Exemples : plaque solaire,

II- Point de fonctionnement d’un circuit- Loi de Pouillet


1- Point de fonctionnement d’un circuit
a) Détermination du point de fonctionnement par la méthode graphique
(𝐸; 𝑟)
𝑁 𝐼 𝑃
𝐸 = 4,5𝑉
𝑅 = 30𝛺
𝑟 = 1,5𝛺
𝑈 𝑃𝑖𝑙𝑒 { 𝑅é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑜𝑟 {𝐼𝑚𝑎𝑥 = 500𝑚𝐴
𝐼𝑚𝑎𝑥 = 200𝑚𝐴
𝑈𝐴𝐵 = 30𝐼
𝐴
𝑅
𝐵
𝑈𝑃𝑁 = 4,5 − 1,5𝐼
U(V)
Le point de fonctionnement de l’association de la pile et du
conducteur ohmique est le point d’intersection F des deux
F caractéristiques.
U
Remarque :
S’il n’y a pas d’intersection entre les deux caractéristiques, cela
signifie que ces
17 dipôles ne sont adaptés. En les branchant ensemble,
I(A)
O I on risque fort de les détruire
b) Détermination du point de fonctionnement par calcul
(𝐸; 𝑟)
𝑁 𝐼 𝑃
𝑬
𝑼 = 𝑬 − 𝒓𝑰 = 𝑹𝑰 ⇒ 𝑰 = 𝑹+𝒓
𝑈 Ce résultat est général et s’applique à des circuits comportant plusieurs
dipôles en série
𝑅
𝐴 𝐵

2- La loi de Pouillet
(𝐸1 ; 𝑟1 ) (𝐸2 ; 𝑟2 )

𝑬 +𝑬
𝑰 = 𝑹+𝟏𝒓 +𝒓𝟐
𝐼 𝟏 𝟐

𝑅
Dans un circuit série comportant des générateurs en concordance et de conducteurs ohmiques, l’intensité
du courant est égale au quotient de la somme des f.e.m. par la somme des résistances des conducteurs
∑𝑬
ohmiques et des résistances internes des générateurs. 𝑰 = ∑ 𝑹 +∑𝒊 𝒓
𝒊 𝒊

Remarque :
(𝐸1 ; 𝑟1 ) (𝐸2 ; 𝑟2 ) (𝐸3 ; 𝑟3 )
Si 𝑬𝟏 + 𝑬𝟐 > 𝑬𝟑 alors le générateur de f.e.m. 𝑬𝟑 est récepteur.
𝑬𝟏 +𝑬𝟐 −𝑬𝟑
𝑰=𝑹
𝟏 +𝑹𝟐 +𝒓𝟏 +𝒓𝟐 +𝒓𝟑
𝐼

𝑅1 𝑅2
Si l’un des générateurs est placé en opposition dans le circuit série, sa f.e.m. est affectée d’un signe négatif
dans la loi de Pouillet.

Exercice d’application N°3

18
MONTAGES ELECTRONIQUES SIMPLES

 Objectifs pédagogiques
- Décrire les différentes sortes de transistors.
- Distinguer les domaines de fonctionnement d’un transistor.
- Décrire une chaine électronique et en citer quelques exemples.

I- Les transistors à jonction


1- Les différents types de transistor
Un transistor est un tripôle dont les trois bornes ne sont pas identiques. Ces trois bornes sont appelées :
- l’émetteur E,
- le collecteur C,
- la base B.
Il existe deux types de transistor : les transistors NPN et les transistors PNP.
C C

B B

E E
Transistor NPN Transistor PNP
2- Etude des jonctions Base-émetteur (BE) et collecteur-émetteur (CE)
C
a) Etude de la jonction Base-Emetteur (BE) : Circuit base
B
Lorsqu’on ferme l’interrupteur, le courant passe. En permutant les bornes
du générateur, le courant ne passe plus.
La jonction base-émetteur fonctionne donc comme une diode simple et le E
courant qui traverse ce circuit s’appelle courant de base 𝐈𝐁 (courant entrant K
par la base).

b) Etude de la jonction Collecteur-Emetteur (CE) : Circuit collecteur


Quel que soit le sens de branchement de la pile, aucun courant ne circule
dans le circuit. (courant IB nul)
La jonction collecteur-émetteur fonctionne donc comme un
isolant (interrupteur ouvert).

3- Commande du circuit collecteur par le circuit base


IC
a) Tracer des graphes 𝐈𝐁 = 𝐟(𝐔𝐁𝐄 ) 𝐞𝐭 𝐈𝐂 = 𝐟(𝐈𝐁 ) C RC

RB A B IB

E2 = 4,5V
UBE V IE
E1 = 1,5V
19
A
E
On fait varier le courant IB et on note les valeurs de IC et UBE . Les résultats sont consignés dans le tableau ci-
après :

IB (mA) 0 0 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,9 1,5

IC (mA) 0 0 0 20 40 60 80 97 100 100

UBE (V) 0 0,3 0,6 0,64 0,68 0,71 0,74 0,78 0,8 0,82

IC (A)
𝐈𝐁 (𝐀)
IBmax (3)
ICS

(2)
UBE (V)
0 𝑈𝑠 (1)
Umax IB (A)
0 IBS IBmax
Caractéristique 𝐈𝐁 = 𝐟(𝐔𝐁𝐄 )
Graphe IC = f(IB )
(1) : transistor bloqué ;
(2) : transistor amplificateur de courant ;
(3) : transistor saturé.

b) Exploitation des résultats


■ Conditions de fonctionnement
Le transistor fonctionne lorsque les deux conditions suivantes sont satisfaites :
- 𝐔𝐁𝐄 > 𝐔𝐒 = 𝟎, 𝟔𝐕 ;
- 𝐔𝐂𝐄 > 0
■ Relation entre 𝐈𝐁 , 𝐈𝐂 et 𝐈𝐄 : 𝐈𝐄 = 𝐈𝐁 + 𝐈𝐂
■ Blocage et déblocage d’un transistor
- Si 𝐔𝐁𝐄 < 𝐔𝐒 on a 𝐈𝐁 = 𝟎 et 𝐈𝐂 = 𝟎 : le transistor est bloqué entre le collecteur et l’émetteur. Il se comporte
comme un interrupteur ouvert.
- Dès qu’un courant de base 𝐈𝐁 apparait, un courant collecteur 𝐈𝐂 intense circule dans le circuit collecteur-
émetteur : le transistor est débloqué ; ce phénomène porte le nom d’effet transistor.
■ Fonctionnement en régime linéaire
𝟏+𝛃
𝐔𝐁𝐄 > 𝐔𝐒 = 𝟎, 𝟔𝐕 / 𝐔𝐁𝐄 ≈ 𝐔𝐒 alors 𝐈𝐂 = 𝛃𝐈𝐁 et 𝐈𝐄 = 𝐈𝐁 + 𝐈𝐂 ⇒ 𝐈𝐄 = (𝟏 + 𝛃)𝐈𝐁 = ( ) 𝐈𝐂
𝛃
IC est donc la réplique amplifiée de IB . Le transistor dans ce cas est un amplificateur de courant. 𝛃 est appelé
coefficient d’amplification ou gain en courant du transistor.
■ Fonctionnement en régime de saturation
Si IB dépasse une certaine valeur seuil 𝐈𝐁𝐒 , IC ne dépend plus de IB : On dit que le transistor est saturé.
𝐔𝐁𝐄 > 𝐔𝐒 et 𝐈𝐁 > 𝐈𝐁𝐒 alors 𝐈𝐂 = 𝐈𝐂𝐒 et 𝐔𝐂𝐄 = 0.
Le courant de base IB ne commande plus le courant collecteur IC .

II- Les chaines électroniques


20
1- Description
Une chaine électronique est composé de quatre parties :
- un capteur ou dipôle de commande ;
- un dispositif électronique : un transistor par exemple ;
- un appareil d’utilisation ou dipôle commandé ;
- une ou plusieurs alimentations (générateur pour fournir l’énergie nécessaire pour le fonctionnement de
l’ensemble du circuit)

Phénomène à détecter ALIMENTATION Réception par


ou à mesurer (4) l’utilisateur

DISPOSITIF DIPOLE
CAPTEUR
ELECTRONIQUE COMMANDE
(1) (2) (3)

2- Les capteurs ou détecteurs


Un capteur est un dipôle dont l’état de fonctionnement est modifié par une excitation extérieure. On peut citer
comme exemples :
- Les photorésistances ou LDR ;
- Les thermistances CTN ou CTP
- Le microphone ou capteur de son ;
- Les électrodes ou capteurs de conductivité.
a) Les photorésistances (LDR)
Une photorésistance est un résistor dont la résistance diminue lorsque l’éclairement augmente : c’est un
détecteur de lumière.

LDR
b) Les thermistances (CTN)
Une thermistance est un résistor dont la résistance varie rapidement avec la température : c’est un détecteur
d’échauffement. 𝐴 𝐵
−𝑇
𝐶𝑇𝑁
3- Les dipôles commandés
Ce sont des dipôles qui rendent sensible à l’extérieur, l’existence ou les variations du courant électrique qui les
traverse. On peut citer comme exemple :
- les dipôles émetteurs de lumière : lampe à incandescence, DEL…
- les dipôles émetteurs de son : haut-parleurs, écouteurs, sonnerie électrique…

21
- les relais électromagnétiques : bobine à noyau de fer parcourue I1 P
par le courant.
IC
I
L
4- Exemples de chaines électroniques -T R
a) Le détecteur de température 1 IB C
E
Ce montage permet de déclencher une alarme dès que la température B = 4,5 Vr
d’un local (ou d’un four) dépasse une certaine valeur. Le capteur = 1,5Ω
est une thermistance et le dipôle commandé une lampe à IE
incandescence.
E
A basse température la résistance de la thermistance est très grande ;
le courant 𝐈𝐁 est très faible le transistor est bloqué IC = 0 la lampe est éteinte.
Quand la température augmente la résistance de la thermistance diminue. A partir d’une certaine température 𝐈𝐁
devient suffisant pour débloquer le transistor. La lampe commence par éclairer.

b) Détecteur d’éclairement C
Ce montage permet de déclencher un signal dès que dans
un local sombre apparait de la lumière. Le capteur est IC
une photorésistance et le dipôle commandé une lampe L(3,5V; 200mA)
à incandescence ou une sonnerie.
Quand la LDR est placée à l’obscurité sa résistance est B IB D
élevée ; le courant 𝐈𝐁 est presque nul ; le transistor est E2 = 4,5 V
bloqué et la lampe est éteinte. r2 = 1,5Ω
LDR IE
Lorsque la LDR est à la lumière sa résistance diminue ; le
transistor se débloque et la lampe s’allume.
A E
E1 = 1,5 V
r1 = 0,5Ω
c) Détecteur de niveau d’eau
Il permet de déclencher un signal dès que la C DEL D
surface libre d’un liquide atteint un certain
niveau. Le capteur est formé de deux IC (1,8V; 50mA)
électrodes et le dipôle commandé est une RB = 1kΩ
diode électroluminescente ou une alarme. B
RB E = 4,5 V
P Q IB r = 1,5Ω
IE
E

d) Régulateur de température
Il permet de remettre un chauffage en route dès que la température d’un local ou d’un four descend au-dessous
d’une certaine valeur.
Le capteur est une thermistance et le dipôle commande un relais qui commande lui-même le circuit de
chauffage.

22
23
MONTAGES AVEC UN AMPLIFICATEUR
OPERATIONNEL

● Objectifs pédagogiques
- Décrire amplificateur opérationnel (AO) ;
- Distinguer les domaines de fonctionnement d’un AO ;
- Etudier le fonctionnement d’un AO en régime linéaire ;
- Etudier le fonctionnement d’un AO en régime saturé.

I- Généralités sur les amplificateurs opérationnels


1- Présentation de l’AO
L’AO est un circuit intégré linéaire (une puce) ayant huit bornes dont quatre de chaque côté.
𝐎𝐅𝐅𝐒𝐄𝐓 𝐄− 𝐄+ 𝐀−

- E : Entrée inverseuse
1 2 3 4
- E + : Entrée non inverseuse Point de repère
- S : borne de sortie
- A+ et A− : bornes d’alimentation 8 7 6 5
- OFFSET bornes de réglage
- NC borne non connecté 𝐍𝐂 𝐀+ 𝐒 𝐎𝐅𝐅𝐒𝐄𝐓

E−
S E− 
S
+ +
E + E +
Symbole normalisé
Symbole ancien

2- Alimentation de l’AO
Pour fonctionner l’AO a besoin d’une alimentation symétrique.
N.B. Pour simplifier les circuits comportant un AO l’alimentation
n’est pas représentée

3- Etude expérimentale d’un amplificateur opérationnel


R2
a) Expérience
Dans le montage ci-contre on fait varier la tension 𝐔𝐄+ 𝐌 = 𝐔𝐞 entre E+ et R1
E−
la masse et on mesure les valeurs correspondantes de 𝐔𝐒𝐌 = 𝐔𝐒 .  IS S
+
𝐔𝐞 (𝑽) -2 -1,3 -1,2 -1 -0,5 0 0,5 1 1,2 1,3 2 E+
V US
-14,1 -14,1 -13,2 -11 -5,5 0 5,5 11 13,2 14,1 14,1 V
𝐔𝐒 (𝑽) Ue

Les mesures permettent de tracer la courbe 𝐔𝐒 = 𝐟(𝐔𝐞 ) représentée ci-après


M

24
US (V)

Saturation
USmax

−1,3
linéaire
Ue (V)
1,3

−USmax
Saturation

Caractéristique US = f(Ue ) d’un amplificateur opérationnel

𝐔𝐒𝐦𝐚𝐱 = 𝟏𝟒, 𝟏𝑽 ; 𝜀 = 1,3

b) Les régimes de fonctionnement d’un AO réel


La courbe met en évidence deux modes de fonctionnement d’un amplificateur opérationnel :
■ Fonctionnement linéaire de tension :
−𝐔𝐒𝐦𝐚𝐱 < 𝐔𝐒 < 𝐔𝐒𝐦𝐚𝐱 pour −𝛆 < 𝐔𝐞 < 𝜀
𝐔
𝐔𝐒 = 𝐆𝐔𝐞 ⇒ 𝑮 = 𝐔𝐒
𝐞
G est le gain de tension ou coefficient
d’amplification de l’AO.
■ Fonctionnement en saturation
𝐔𝐞 ≤ −𝛆 et 𝐔𝐞 ≥ 𝛆, l’AO est saturé. 𝐔𝐒 ne dépend plus de 𝐔𝐞 et |𝐔𝐒 | = 𝐔𝐒𝐦𝐚𝐱

US (V)
c) Fonctionnement d’un AO idéal (parfait)
Saturation
USmax
■ Fonctionnement en régime linéaire :
 𝐈 + = 𝐈− = 𝟎 et |𝐔𝐒 | < 𝐔𝐒𝐦𝐚𝐱
linéaire
 𝐮𝐝 = 𝐮𝐄+ 𝐄− = 𝛆 = 𝟎 ⇒ 𝐮𝐄+ = 𝐮𝐄− . Avec 𝐮𝐝 O
Ue (V)
tension différentielle
■ Fonctionnement en saturation:
−USmax
Saturation
 𝐮𝐝 = 𝐮𝐄+ 𝐄− ≠ 𝟎 ⇒ 𝐮𝐄+ ≠ 𝐮𝐄−
 |𝐔𝐒 | = 𝐔𝐒𝐦𝐚𝐱 = 𝐕𝐀 . 𝐕𝐀 est la tension de
polarisation ou d’alimentation. Caractéristique US = f(Ue ) d’un amplificateur opérationnel

25
II- Quelques montages avec un amplificateur opérationnel en régime linéaire

1- Montage amplificateur inverseur


I2 R2
+ −
Conditions : I = I = 0 et ud = uE+E− = 0 ⇒ uE+ = u E−
 Loi des nœuds en E − : I1 = 𝐼 − + I2 = I2 R1
I E− I−
 Loi d’additivité des tensions A 1 
Ud = ε S
uSM = uSE− + uE−E+ + uE+ M ⇒ uS = −R 2 I2 (loi d’Ohm) E +
+
+
uAM = uAE− + uE− M ⇒ ue = R1 I1 (loi d’Ohm) ue I
uS
uS R2 𝐑𝟐
d’où G = u = − R ⇒ 𝐮𝐒 = − 𝐑 𝐮𝐞 M
e 1 𝟏
𝐆 < 0 ⇒ 𝐮𝐒 et 𝐮𝐞 sont toujours de signe contraire.

2- Montage amplificateur non inverseur


En appliquant la lois d’additivité des tension, la loi des nœuds et la loi d’Ohm déterminer le gain du montage ci-
après.
R2
Conditions : I+ = I − = 0 et ud = uE+E− = 0 ⇒ uE+ = uE− I2

Nœud E : I1 = I2 .
uE+M = uE+E− + uE− A + uAM ⇒ ue = −R1 I1 I R1 I−
A 1 E− 
uSM = uSE− + uE−A + uAM ⇒ uS = −(R1 + R 2 )I1 Ud = ε S
+
E +
d’où
𝐮 𝐑 +𝐑
𝐆 = 𝐮𝐒 = 𝟏𝐑 𝟐 = (𝟏 + 𝐑𝟐 )
𝐑 I+
u uS
𝐞 𝟏 𝟏 e
𝐑 𝟏 +𝐑 𝟐 𝐑𝟐 M
Soit : 𝐮𝐒 = 𝐮𝐞 = (𝟏 + 𝐑 ) 𝐮𝐞
𝐑𝟏 𝟏
𝐆 > 1 ⇒ Amplificateur non inverseur. 𝐮𝐒 et 𝐮𝐞 sont toujours de même signe.

3- Le montage suiveur

uSM = uSE− + uE−E+ + uE+ M ⇒ uSM = −ud + ue


I−
E− 
ud = 0 ⇒ 𝐮𝐒 = 𝐮𝐞 +
Ud = ε S
𝐮 E +
On en déduit donc que : 𝐆 = 𝐮𝐒 = 𝟏. I +
𝐞 uS
La tension de sortie suit la tension d’entrée. C’est ue
M
l’exemple du multimètre.

N.B. D’autres montages plus complexes tels que les montages sommateur, soustracteur, dérivateur,
intégrateur, comparateur,… peuvent être réaliser avec l’AO.

26
LE MOUVEMENT
CARACTERE RELATIF DU MOUVEMENT

 Objectifs pédagogiques
- Associer un mouvement à un référentiel.
- Déterminer les caractéristiques du vecteur-vitesse d’un point mobile.
- Identifier la nature de quelques mouvements.

I- Caractère relatif du mouvement


L’étude du mouvement d’un mobile nécessite le choix d’un référentiel, d’un repère d’espace et de temps.

1- Le Référentiel
a) Notion de référentiel
Un voyageur emprunte un car pour partir en voyage. Par rapport à la carrosserie du car, il est repos. Par
contre, par rapport à la route, il est en mouvement.
La notion de mouvement est donc liée à l’objet de référence choisi. Le mouvement a donc un caractère relatif.
 Le référentiel est donc le solide par rapport auquel on décrit le mouvement d’un mobile.

b) Exemples de référentiels
 Référentiel terrestre
Il a pour origine un objet lié à la Terre (arbre, mur, table d’expérience…). Il est utilisé dans le cadre des études
mécaniques effectuées dans un laboratoire ou à partir du sol.
 Référentiel géocentrique
Il a son origine au centre de la terre et ses trois axes orthogonaux sont dirigés vers trois étoiles fixes. Il est
généralement utilisé pour décrire le mouvement des satellites de la Terre.
 Référentiel de Copernic ou héliocentrique
Il a son origine au centre du soleil et les trois axes orthogonaux sont dirigés vers trois étoiles fixes. Il est
généralement utilisé pour décrire le mouvement des astres du système solaire.

2- Repérage d’un point mobile


a) Repère d’espace
C’est un repère lié à un référentiel donné. Il permet de définir la position du point mobile par ses coordonnées.

 Dans le cas d’un mouvement rectiligne, le mobile est repéré par sa coordonnée 𝑥.
𝑂 i 𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est donné par :
Le vecteur position 𝑂𝑀
𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒙𝒊.
𝑶𝑴
 Dans le plan, le mobile est repéré par ses coordonnées x et y.

𝑀
𝑦 Le vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 est donné par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒙𝒊 + 𝒚𝒋.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
𝑗
𝑂 𝑥
𝑖

27
 Dans l’espace, tout point mobile M est repéré par ses cordonnées 𝑥, 𝑦 et 𝑧.

𝑧 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est donné par :


Le vecteur position 𝑂𝑀
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒙𝒊 + 𝒚𝒋 + 𝒛𝒌 ⃗.
𝑀

⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀

⃗𝑘
𝑗 𝑦
𝑂
𝑖
𝑥

b) Repère de temps
Le repère de temps est défini par :
- Une date origine, choisi arbitrairement, comme origine des dates et noté 𝒕 = 𝟎.
- Une unité de temps : la seconde (s).

3- La trajectoire
La trajectoire d’un point mobile est l’ensemble des positions occupées par ce mobile au cours de son
mouvement.

II- La vitesse d’un mobile


1- Vitesse moyenne d’un mobile
La vitesse moyenne est le quotient de la distance 𝑑 parcourut par la durée ∆𝑡 mise pour la parcourir :
𝒅
𝒗𝒎 = ∆𝒕
Exemple : Un automobiliste effectue le trajet Lomé-Sokodé, long de 345km, en 3h45min. Calculer sa vitesse
moyenne.

2- Vitesse instantanée d’un mobile


La vitesse instantanée notée 𝑣, est la vitesse à un instant précis. Elle est souvent indiquée par le compteur de
vitesse (automobiles, motos, …). Pour la détermine en un point 𝐌 on utilise deux points proches encadrant le
point considéré
𝐌 𝐌
Pour le cas du 𝐌𝟏 on utilise la relation: 𝐯𝟏 = 𝐭 𝟎−𝐭 𝟐
𝟐 𝟎

3- Vecteur-vitesse d’un mobile


Le vecteur vitesse d’un mobile est une grandeur vectorielle notée 𝑣. Il est caractérisé par :
- Direction : tangente à la trajectoire.
- Sens : celui du mouvement.
- Intensité : valeur de la vitesse à la date 𝑡. Elle est notée 𝑣 et s’exprime en 𝑚/𝑠.

III- Etude de quelques mouvements


1- Le mouvement rectiligne uniforme
Un point mobile M est animé d’un mouvement rectiligne uniforme, s’il parcourt sur une même droite, toujours
dans le même sens, des distances égales pendant des durées égales.
2- Le mouvement rectiligne uniformément varié
Un mouvement est rectiligne uniformément varié si le vecteur-vitesse varie donc ⃗⃗⃗⃗
𝑣1 ≠ ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 ≠ ⃗⃗⃗⃗
𝑣3 ≠ ⃗⃗⃗
𝑣4 ≠ ⋯ ≠ ⃗⃗𝑣⃗𝑖
soit 𝑣1 ≠ 𝑣2 ≠ 𝑣3 ≠ ⋯
28
- Si 𝑣0 < 𝑣1 < 𝑣2 < 𝑣3 < ⋯ alors le mouvement est rectiligne uniformément accéléré.
- Si 𝑣0 > 𝑣1 > 𝑣2 > 𝑣3 > ⋯ alors le est rectiligne uniformément retardé.

Deux solides S et S’ sont en mouvement rectiligne à partir de la date 𝑡0 = 0.


A des dates 𝑡1 = 80𝑠, 𝑡2 = 160𝑠 et 𝑡3 = 240𝑠 on repère les positions de deux mobiles S et S’ sur les
graphes suivants.
1- Pour chaque mobile déterminer la distance parcourue entre les dates : 𝑡0 et 𝑡1 ; 𝑡1 et 𝑡2 et 𝑡2 et 𝑡3 .
2- Calculer pour chaque mobile la vitesse moyenne entre 𝑡0 et 𝑡1 ; 𝑡1 et 𝑡2 et 𝑡2 et 𝑡3 .
3- Calculer pour chaque mobile les vitesses instantanées aux dates 𝑡1 et 𝑡2 . Quelle remarque faites-
vous ?
4- Que peut-on dire des deux mouvements.

𝑀0 (𝑡0 ) 𝑀1 (𝑡1 ) 𝑀2 (𝑡2 ) 𝑀3 (𝑡3 )


𝑆
𝑥0 = 0 𝑥1 = 2 𝑥2 = 4 𝑥3 = 6 𝑥(𝑚)

𝑀0 𝑀1 𝑀2 𝑀3
𝑆′
𝑥0 = 0 𝑥1 = 1,7 𝑥2 = 4,2 𝑥3 = 8
𝑥(𝑚)

𝑀0 𝑀1 = 𝑀1 𝑀2 = 𝑀2 𝑀3 = 𝑀3 𝑀4 = 𝑀4 𝑀5 = ⋯ = 𝑀𝑖 𝑀𝑖+1 = 𝑙 = 2𝑐𝑚
𝑡1 − 𝑡0 = 𝑡2 − 𝑡1 = 𝑡3 − 𝑡2 = 𝑡4 − 𝑡3 = 𝑡5 − 𝑡4 = ⋯ = 𝑡𝑖+1 − 𝑡𝑖 = 𝜏 = 80𝑚𝑠
- Vitesse moyenne entre les dates 𝑡0 et 𝑡5 :
𝑀 𝑀 𝑀0 𝑀5
𝑣𝑚 = 𝑡 0−𝑡5 = 5𝜏 AN : 𝑣𝑚 = 0,25𝑚/𝑠
5 0
- La vitesse instantanée 𝑣𝑖 à la date 𝑡𝑖 est définie par la relation :
𝐌 𝐌
𝐯𝐢 = 𝐭 𝐢−𝟏−𝐭 𝐢+𝟏
𝐢+𝟏 𝐢−𝟏
𝑀0 𝑀2 𝑀0 𝑀2 𝑀 𝑀 𝑀1 𝑀3 𝑀 𝑀 𝑀2 𝑀4
Exples : 𝑣1 = 𝑡 = = 0,25𝑚/𝑠 ; 𝑣2 = 𝑡 1−𝑡3 = = 0,25𝑚/𝑠 ; 𝑣3 = 𝑡 2−𝑡4 = = 0,25𝑚/𝑠
2 −𝑡0 2𝜏 3 1 2𝜏 4 2 2𝜏
On en déduit donc que pour un mouvement rectiligne uniforme 𝑣1 = 𝑣2 = 𝑣3 = ⋯ = 𝑣𝑚

 Vecteur vitesse
A la date 𝑡𝑖 le vecteur vitesse ⃗⃗𝑣⃗𝑖 du point mobile M est donné par la relation :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌𝐢−𝟏 𝐌𝐢+𝟏
⃗⃗𝐯𝐢 = 𝐭 𝐢+𝟏 −𝐭 𝐢−𝟏
- Direction : celle de la trajectoire
- Sens : celui du mouvement
𝑀 𝑀
- Norme : valeur de la vitesse à la date 𝑡𝑖 ; 𝑣𝑖 = 𝑖−1 𝑖+1
𝑡𝑖+1 −𝑡𝑖−1

𝑀1 𝑣1
⃗⃗⃗ 𝑀2 ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 𝑀3 𝑣3
⃗⃗⃗⃗ 𝑀4 𝑣4
⃗⃗⃗ 𝑀5 𝑣5
⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑖 ⃗⃗⃗𝑣𝑖
𝑥1 𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥5 𝑥𝑖

𝑣1 = ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑣2 = ⃗⃗⃗⃗
𝑣3 = ⃗⃗⃗
𝑣4 = ⋯ = ⃗⃗𝑣⃗𝑖

𝑀1 𝑣1
⃗⃗⃗ 𝑀2 𝑣2
⃗⃗⃗⃗ 𝑀3 𝑣3 𝑀4
⃗⃗⃗⃗ 𝑀5 𝑣5
⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑖 ⃗⃗⃗𝑣𝑖
𝑥1 𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥5 𝑥𝑖

29
Un mouvement est rectiligne uniformément varié si le vecteur-vitesse varie donc ⃗⃗⃗⃗
𝑣1 ≠ ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 ≠ ⃗⃗⃗⃗
𝑣3 ≠ ⃗⃗⃗
𝑣4 ≠ ⋯ ≠ ⃗⃗𝑣⃗𝑖
soit 𝑣1 ≠ 𝑣2 ≠ 𝑣3 ≠ ⋯
- Si 𝑣0 < 𝑣1 < 𝑣2 < 𝑣3 < ⋯ alors le mouvement est rectiligne uniformément accéléré.
- Si 𝑣0 > 𝑣1 > 𝑣2 > 𝑣3 > ⋯ alors le est rectiligne uniformément retardé.

3- Mouvement circulaire uniforme


M
a- Repérage d’un mobile sur un cercle y
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
Un point mobile M est animé d’un mouvement circulaire uniforme OM
j θ
si sa trajectoire est un cercle ou une portion de cercle et sa vitesse est constante. M0
O i x
La position d’un point mobile M peut être défini par :
- L’abscisse angulaire 𝜽 tel que 𝜃 = (𝑂𝑀⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗0 ; ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀)
̂ ̂
- L’abscisse curviligne 𝒔 = 𝑀0 𝑀 tel que 𝒔 = 𝒓𝜽. C’est aussi la longueur de l’arc 𝑀0𝑀

b- Vitesse angulaire et vitesse linéaire


Un mouvement circulaire uniforme est caractérisé par :
- La vitesse angulaire 𝝎 exprimée en 𝑟𝑎𝑑/𝑠 :
∆𝜽
𝝎 = ∆𝒕 ⇒ ∆𝜃 = 𝜔. ∆𝑡 avec ∆𝜃 = 𝜃𝑓 −𝜃𝑖 angle balayé et ∆𝑡 = 𝑡𝑓 −𝑡𝑖 durée de balayage.
- La vitesse linéaire 𝑣 qui est tangente à la trajectoire et orientée dans le sens du mouvement et qui
s’exprime en 𝑚/𝑠.
𝐯 = 𝐫. 𝛚

3- Période et fréquence
- La période T d’un mouvement circulaire uniforme est la durée d’un tour
𝟐𝛑
𝐓= 𝛚
- La fréquence 𝑁 ou 𝑓 est le nombre de tours effectués en une seconde
𝟏 𝛚
𝐍 = 𝐓 = 𝟐𝛑 ⇒ 𝛚 = 𝟐𝛑𝐍

30
La FORCE
I- Actions mécaniques
1. Actions de contact
a) Actions de contact ponctuel
 Appuyons avec une pointe sur un ballon. L’action de la pointe est localisée à la pointe : c’est une action
de contact ponctuel. Cette action a pour effet de déformer le ballon, elle a un effet statique.
 Lorsqu’une charge, attachée à une corde, est soulevée par un hélicoptère, l’action de la corde sur la charge
est localisée au niveau du point d’attache : c’est une action de contact ponctuel. Cette action a pour effet
de mettre la charge en mouvement : elle a un effet dynamique.

b) Actions de contact réparties


Poussons une éponge, les actions de contact de la main sur l’éponge sont reparties sur toute la surface de
l’éponge. Ces actions ont pour effet de déformer l’éponge e de la mettre en mouvement. Elles ont des effets
statique et dynamique.

2. Actions à distance
Lançons une balle en l’air : elle retombe sur le sol. Elle est soumise à l’action à distance de la Terre.
Cette action a pour effet de mettre la balle en mouvement ou modifier son mouvement.

3. Conclusion.
Une action mécanique exercée sur un corps peut :
 Le mettre en mouvement ou modifier son mouvement,
 Le déformer ou le maintenir au repos.

4. Notion de force
Nous attribuerons tous les effets observés lors des situations précédentes, effets dynamique et statique, à
la même cause. Cette cause commune est appelée force.

5. Vecteur force
Une action mécanique est représentée par un vecteur appelé vecteur force.
Le vecteur force est caractérisé par :
 Direction : Direction dans laquelle s’exerce l’action.
 Sens : Sens dans lequel s’exerce l’action.
 Point d’application : C’est le point où s’exerce l’action mécanique
 Norme : L’intensité de la force. Elle est mesurée à l’aide d’un dynamomètre et s’exprime en
Newton.

31
II. Etude de quelques forces
1. Forces de contact

a) Tension d’un fil


L’action mécanique exercée par un fil tendu sur un objet auquel il est attaché est représentée par
⃗ ).
une force appelée Tension ( 𝐓
Les caractéristiques de la tension sont :
 Direction : celle du fil tendu.
 Sens : de l’objet vers le fil. ⃗T
 Point d’application : au point d’attache.
 Norme : L’intensité de la force notée T.

b) Tension d’un ressort


L’action mécanique exercée par un ressort sur un objet auquel il est attaché est représentée par une
⃗ ).
force appelée aussi Tension ( 𝐓
⃗T


T

Les caractéristiques de la tension sont :


 Direction : elle est dirigée suivant l’axe du ressort.
 Sens : de l’objet vers le ressort s’il est tendu et du ressort vers l’objet s’il est comprimé.
 Point d’application : au point d’attache.
 Norme : La tension du ressort est proportionnelle à son allongement ou à sa compression dans
certaines limites d’étirement ou de compression: T = k|∆𝒍| = k|𝐥 − 𝐥𝟎 |
k : La raideur du ressort en N/m ; l0 : longueur à vide du ressort ; l : longueur du ressort étiré ou
comprimé

c) Les réactions
Les actions mécaniques d’un support sur un solide avec lequel il est en contact sont reparties sur
toute la surface du solide en contact avec le support. Elles sont représentées par une force unique
appelée réaction du support ( 𝐑⃗⃗ ).

⃗R
⃗R

Réaction sans frottements ⁺


Réaction sans frottements

Les caractéristiques de la réaction sont :

32
 Direction : orthogonale au support s’il n’y a pas de frottement. Dans le cas contraire elle fait un
angle avec l’horizontale à déterminer.
 Sens : du support vers l’objet.
 Point d’application : un point de la surface de contact avec le support.
Norme : L’intensité de la force notée R.

2. Forces à distance
a) Poids d’un corps
Le poids d’un solide est l’attraction que la Terre exerce sur ce solide. C’est une force à distance.
Les caractéristiques du poids sont :
 Direction : verticale.
 Sens : du haut vers le bas.
 Point d’application : centre de gravité.
 Norme : L’intensité du poids notée P. P = mg

P
m : la masse du solide ; g : champs de pesanteur en N/kg

b) Forces électriques
Un objet chargé exerce sur un autre objet chargé une force à distance repartie sur le volume de
l’objet. Cette force est représentée par une force unique appelée force électrique.

III- Interaction
1. Exemple d’interaction mécanique
⃗ sur S et dans le même temps S exerce sur le fil une force 𝐓
Le fil exerce une force 𝐓 ⃗ ′ : il s’agit d’interaction
⃗ =-𝐓
entre les deux systèmes. On a 𝐓 ⃗′
⃗T

⃗⃗⃗
T′

2. Principe des actions réciproques


Lorsque deux solides A et B sont en interaction, le solide A exerce une force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴/𝐵 sur le corps B et le
corps B exerce une force ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴 sur le corps A telle que : ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐴/𝐵 = − ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐹𝐵/𝐴

33
CENTRE D’INERTIE-QUANTITE DE MOUVEMENT

Objectifs pédagogiques

I- Mise en évidence expérimentale du centre d’inertie d’un corps solide. Principe d’inertie

1. Mise en évidence du centre d’inertie


Plaçons un mobile autoporteur sur une table à cousin d’air horizontale.

Le centre du mobile est animé par un mouvement rectiligne uniforme alors que les autres points font un
mouvement de rotation autour du centre.

34
2. Définition du centre d’inertie.
Le centre d’inertie d’un solide est le point unique de ce solide qui est animé d’un mouvement rectiligne et
uniforme lorsque le solide se déplace sans frottement sur un plan horizontal. Il sera noté G.

3. Centre d’inertie de quelques solides homogènes

4. Centre d’inertie de deux solides rigidement liés


Considérons un système de deux solides S1 (masse m1 et centre d’inertie G1) et S2 (masse m2 et centre d’inertie
G2). Soit O un point quelconque du plan.

Le centre d’inertie G du système est donné par la relation suivante :


⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
m1⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐺1 + m2⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐺𝐺2 = ⃗0 ⇒ m1𝑂𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗ + m2𝑂𝐺
⃗⃗⃗⃗⃗ = m1⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺1 + m2⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝐺2 ⇒ 𝑶𝑮⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝐦𝟏 𝑶𝑮𝟏 + 𝐦𝟐 𝑶𝑮𝟐
𝒎 +𝒎 𝟏 𝟐

5. Principe de l’inertie
a) Système
Un système est un solide ou un ensemble de solides, déformable ou non.

Tout ce qui n’appartient pas au système choisi s’appelle le milieu extérieur.

b) Système isolé

35
Un système isolé est un système qui ne subit aucune force de la part du milieu extérieur.

c) Système pseudo-isolé
Un système pseudo-isolé est un système qui est soumis à des forces qui, à chaque instant, se compensent :
⃗ .
∑ ⃗F𝑒𝑥𝑡 =0

d) Enoncé du principe de l’inertie


Le centre d’inertie G d’un système isolé ou pseudo-isolé :

 reste au repos s’il est initialement au repos,


 est animé d’un mouvement rectiligne uniforme, s’il est initialement en mouvement.
 Un solide peut être en mouvement sans être soumis à aucune force. Mais alors le centre d’inertie G
du solide est soit animé d’un mouvement rectiligne soit au repos et le solide tourne alors autour de
G.
II- Quantité de mouvement

1. Eclatement d’un système de deux solides.


a) Expérience
Soient deux mobiles S1(A) et S2(B) de masses respectives m1 et m2 munis de bagues élastiques. A l’aide d’un fil
de nylon F, associons les mobiles en comprimant les ressorts des bagues. Les mobiles étant au repos sur la table
horizontale, brûlons le fil qui les relie.

b) Observation
G1 et G2 se déplacent sur une même droite mais en sens inverse. Donc 𝑣𝐺1 et 𝑣𝐺2 sont des vecteurs colinéaires
de sens opposés avec𝑚1 𝑣𝐺 = 𝑚2 𝑣𝐺 alors on a 𝑚1 𝑣𝐺 = −𝑚2 𝑣𝐺 d’où 𝑚1 𝑣𝐺 + 𝑚2 𝑣𝐺 =0 ⃗
1 2 1 2 1 2

2. Vecteur quantité de mouvement d’un solide

Le vecteur quantité de mouvement 𝑃⃗ est le produit de sa masse m par le vecteur vitesse 𝑣𝐺 de son centre
d’inertie.

𝑃⃗ = m𝑣𝐺 avec P en kg.m.s-1, m en kg et vG en m.s-1

36
3. Vecteur quantité de mouvement d’un système de deux solides
La quantité de mouvement du système {𝑆1 𝑆2 } est égale à la somme vectorielle des quantités de mouvement des
solides S1 et S2 : 𝑃⃗ = 𝑃⃗1 + 𝑃⃗2

 En désignant par G le centre d’inertie du système S1 et S2 et M la masse du système on a ⃗𝑷


⃗ = M𝒗
⃗𝑮
4. Conservation de la quantité de mouvement d’un système pseudo-isolé
a) Retour à l’expérience d’éclatement
L’expérience de l’éclatement montre que S1 et S2 possèdent avant l’éclatement une quantité de mouvement
⃗ et 𝑣𝐺 = ⃗0.
totale nulle : 𝑃⃗ =0

Mais après l’éclatement S1 et S2 possèdent respectivement : 𝑃⃗1 =𝑚1 𝑣𝐺1 et 𝑃⃗2 =𝑚2 𝑣𝐺2

⃗ donc 𝑃⃗1 + 𝑃⃗2 = 𝑃⃗ .


or 𝑚1 𝑣𝐺1 + 𝑚2 𝑣𝐺2 =0

La quantité de mouvement s’est conservée pendant l’éclatement.

 La quantité de mouvement d’un système pseudo-isolé se conserve lorsqu’il éclate en plusieurs


fragments.
b) Applications aux chocs
Un choc de plein fouet est un choc se produisant entre deux solides dont les quantités de mouvement sont et
restent colinéaires. On distingue deux types de chocs de plein fouet : Choc mou et choc élastique.

b1) Choc mou

Un choc est dit mou si après le choc les deux mobiles restent accrochés l’un à l’autre.

 Avant le choc : 𝑃⃗ = 𝑚1 𝑣𝐺1 + 𝑚2 𝑣𝐺2

 Après le choc : ⃗⃗⃗


𝑃′ = (𝑚1 + 𝑚2 ⃗⃗⃗⃗
)𝑣𝐺

 ⃗⃗⃗⃗ 𝐺 = 𝑚1 𝑣𝐺 + 𝑚2 𝑣𝐺
Conservation : (𝑚1 + 𝑚2 )𝑣 1 2

b2) Choc élastique

Un choc est dit élastique si après le choc les deux mobiles redeviennent indépendants l’un de l’autre.

 Avant le choc : 𝑃⃗ = 𝑚1 𝑣𝐺1 + 𝑚2 𝑣𝐺2

 Après le choc : ⃗⃗⃗


𝑃′ = 𝑚1 ⃗⃗⃗
𝑣′𝐺1 + 𝑚2 ⃗⃗⃗
𝑣′𝐺2

 Conservation : 𝑚1 ⃗⃗⃗
𝑣′𝐺1 + 𝑚2 ⃗⃗⃗
𝑣′𝐺2 = 𝑚1 𝑣𝐺1 + 𝑚2 𝑣𝐺2

5. Variation de quantité de mouvement


a) Exemple d’un solide non isolé

37
Si un solide est soumis à une force ⃗F, sa quantité de mouvement 𝑃⃗ varie.

Dans le cas du mouvement de chute libre, si entre deux instants voisins, t1 et t2 , ⃗⃗⃗⃗
𝑣𝐺 varie de

⃗⃗⃗⃗𝐺 = 𝑣𝐺2 - 𝑣𝐺1 alors 𝑃⃗ varie de 𝛥𝑃⃗ = m(𝑣𝐺2 - 𝑣𝐺1 ) =mΔ𝑣


Δ𝑣 ⃗⃗⃗⃗𝐺 .𝛥𝑃⃗ a donc même direction, même sens, même sens,
même origine G que Δ𝑣 ⃗⃗⃗⃗𝐺 . 𝐸ntre les instants t1 et t2, le poids 𝑝 qui s’exerce sur le solide a même direction et
même sens que 𝛥𝑃⃗.

b) Exemple d’un système de deux solides en interaction

Si nous reprenons l’étude de l’éclatement du système formé de deux mobiles S1 et S2, la variation 𝛥𝑃⃗1 de la
quantité de mouvement de S1 est due à la force ⃗F2/1 exercée par S2 sur S1, réciproquement 𝛥𝑃⃗2 est due à la
force ⃗F1/2 exercée par S2 sur S1.

⃗ 2/1 = −F
Le principe des actions réciproques donne F ⃗ 1/2 d’où 𝐹2/1 = 𝐹1/2 par ailleurs on a

𝛥𝑃⃗1= - 𝛥𝑃⃗2 d’où ΔP1=ΔP2.

Les deux solides S1 et S2 soumis pendant la même durée à des forces de même intensité subissent des variations
de quantité de mouvement de même norme.

 Si entre deux instants voisins t1 et t2, la quantité de mouvement d’un solide varie de 𝛥𝑃⃗ = 𝑃⃗2 - 𝑃⃗1 le
⃗ caractérisée par :
solide est soumis à une force F

 Direction : celle de 𝛥𝑃⃗

 Sens : celui de 𝛥𝑃⃗


 Norme : F proportionnelle à ΔP.
 Un système peut être soumis à des forces sans que sa quantité de mouvement varie. C’est le cas par
exemple d’un solide tournant autour d’un axe fixe si son centre d’inertie est sur cet axe.

38
EQUILIBRE D’UN SOLIDE SOUMIS A DEUX OU TROIS FORCES EXTERIEURES

EQUILIBRE D’UN SOLIDE MOBILE AUTOUR D’UN AXE FIXE

Objectifs pédagogiques
-Identifier les actions mécaniques à partir de leurs effets.
-Modéliser une action mécanique.
-Appliquer le principe des actions réciproques.
-Définir un système.
-Identifier les forces qui s’exercent sur un système.
-Utiliser les conditions d’équilibre d’un solide soumis à deux forces ou à trois forces non parallèles.
-Exprimer le moment d’une force par rapport à un axe fixe.
-Etablir les conditions d’équilibre d’un solide mobile autour d’un axe fixe.

I- Le système
1. Définition
Un système est un solide ou un ensemble de solide que l’on désire étudier.
Tout ce qui n’appartient pas au système est le milieu extérieur.

2. Système indéformable, système déformable.

a) Système indéformable
On dit qu’un système est indéformable lorsque la distance entre deux points quelconques du système
reste invariable.
Exemple :

b) Système déformable
On dit qu’un système est déformable lorsque la distance entre deux points quelconques du système
varie au cours de son évolution.
Exemple :

II-Equilibre d’un solide soumis à deux forces extérieures


1. Conditions d’équilibre

o Dispositif expérimental

o Observations
A l’équilibre :
 Les deux fils sont colinéaires ;
 Les dynamomètres donnent la même indication
39
o Conclusion (conditions d’équilibre)

Un solide soumis à deux forces extérieures ⃗F1 et ⃗F2 est en équilibre si :


 ⃗F1 et ⃗F2 ont la même droite d’action
 Leur somme vectorielle est nulle : ⃗F1 + ⃗F2 = ⃗0 ⟹ ⃗F1 = - ⃗F2

2. Equilibre d’un solide suspendu à un fil


 Bilan des forces appliquées au système :

T
 Poids ⃗P du solide
 Tension ⃗T du fil

P
 A l’équilibre on a : P ⃗ = ⃗0 ⟹ T
⃗ +T ⃗ =-P
⃗ ⟹ T = P.

3. Equilibre d’un solide posé sur un support plan

 Solide posé sur un plan horizontal sans frottement



R
G

⃗P

 Bilan des forces appliquées au système :


 Poids ⃗P du solide
 Tension ⃗R du plan

 A l’équilibre on a : P ⃗ = ⃗0 ⟹ R
⃗ +R ⃗ =-P
⃗ ⟹ R = P.

 Equilibre sur un plan incliné lisse (absence des forces de frottement)


⃗R


P
 Bilan des forces appliquées au système :
 Poids ⃗P du solide
 Tension ⃗R du plan

 ⃗ et R
P ⃗ n’ont pas la même droite d’action donc l’équilibre est impossible.

 Equilibre sur un plan incliné rugueux (présence des forces de frottement)



R

α ⃗P

 Bilan des forces appliquées au système :


40
 Poids ⃗P du solide
 Tension ⃗R du plan

 ⃗ +R
A l’équilibre : P ⃗ = ⃗0
 ⃗ sur le plan incliné s’appelle la force de frottement ; elle est notée
La projection orthogonale de R
f : f = Rsinα or P = R ⟹ f = Psinα

III- Equilibre d’un solide soumis à trois forces extérieures non parallèles

1. Conditions d’équilibre

o Dispositif expérimental

o Observations
A l’équilibre on observe que les droites d’action des trois forces se trouvent dans un même plan
(coplanaires) et se coupent en un même point (concourantes). Le calcul de la somme des forces
appliquées donne le vecteur nul.

o Conclusion (conditions d’équilibre)

Un solide soumis à trois forces extérieures⃗⃗F1 , F


⃗ 2 et F
⃗ 3 est en équilibre si :
 Les droites d’action des forces sont coplanaires et concourantes
 La somme vectorielle des forces est nulle : ⃗F1 + ⃗F2 + ⃗F3 = ⃗0

41
2. Exemples
Considérons un solide S de poids P = 10 N sur une table à cousin d’air incliné de 30° sur l’horizontal. Le
solide est retenu par un fil à la table.
Déterminons la tension T ⃗ et la réaction R⃗ de la table.
 Le système étudié le solide S
 Bilan des forces :

T
 Poids P ⃗ du solide ⃗R
 La tension T ⃗ du fil
 La réaction R ⃗ du support α ⃗
P
 A l’équilibre on a : P ⃗ +R ⃗ +T⃗ = ⃗0

a) Méthode graphique

⃗P + ⃗R + ⃗T = ⃗0 ⟹ ⃗R + ⃗T = −P

 A l’aide d’une échelle on représente les vecteurs ⃗P et - ⃗P
 Soit le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
OQ , représentant −P⃗ d’origine O
Traçons les parallèles à OY et à OZ passant par Q ; leurs intersections H et K avec OZ et OY
⃗ et T
sont les extrémités des vecteurs R ⃗⃗⃗⃗⃗ + OK
⃗ : OH ⃗⃗⃗⃗⃗ = OQ
⃗⃗⃗⃗⃗ car R
⃗ +T
⃗ = −P

 Mesurons OH et OK et utilisons l’échelle pour déterminer R et T
Echelle : 1cm → 5N Q
𝐿𝑃⃗ → 10N ⟹ 𝐿𝑃⃗ = 2 cm H
𝟓𝑵𝒙𝟏𝒄𝒎 𝟓𝑵𝒙𝟏,𝟕𝟑𝒄𝒎 ⃗ K
-P
𝑂𝐾 = 1𝑐𝑚 ⟹ T= = 5N ; OH = 1,73 cm ⟹ R= =8,65N ⃗
R
𝟏𝒄𝒎 𝟏𝒄𝒎

O T
α ⃗
P

b) Méthode analytique

Choisissons un repère orthonormé d’origine O d’axe x’x parallèle au plan incliné et d’axe y’y
perpendiculaire au plan.
 Les coordonnées des vecteurs forces sont :
𝑃⃗ |𝑃𝑃𝑥=−𝑃𝑐𝑜𝑠𝛼
=−𝑃𝑠𝑖𝑛𝛼 ⃗ 𝑇𝑥 =𝑇
; 𝑇 |𝑇 =0 ; 𝑅⃗ |𝑅𝑅𝑥=𝑅
=0
. y
𝑦 𝑦 𝑦
 A l’équilibre on a : x
𝑃 + 𝑇𝑥 + 𝑅𝑥 = 0
⃗P + ⃗R + ⃗T = ⃗0 ⟹ { 𝑥 ⃗T
𝑃𝑦 + 𝑇𝑦 + 𝑅𝑦 = 0 ⃗
R
−𝑃𝑠𝑖𝑛𝛼 + 𝑇 + 0 = 0 𝑇 = 𝑃𝑠𝑖𝑛𝛼 O
⟹{ ⟹{ α ⃗P
−𝑃𝑐𝑜𝑠𝛼 + 0 + 𝑅 = 0 𝑅 = 𝑃𝑐𝑜𝑠𝛼

⟹ T=10xsin30°= 5N ; R= 10xcos30°= 8,66N

IV- Equilibre d’un solide mobile autour d’un axe

1. EFFET DE ROTATION D’UNE FORCE SUR UN OBJET MOBILE AUTOUR D’UN


AXE FIXE.
a) Expérience et observations

42
 𝐹 1 et 𝐹 2 n’ont aucun effet de
⃗2
𝑭 rotation sur la porte : Elle reste
immobile.
 𝐹 3 produit un effet de rotation sur la
porte ; Elle tourne

⃗3
𝑭 ⃗𝑭1

b) Conclusion
Une force n’a un effet de rotation sur un solide mobile autour d’un axe fixe que si sa droite d’action :
- ne coupe pas l’axe de rotation,
- n’est pas parallèle à l’axe de rotation

2. MOMENT D’UNE FORCE PAR RAPPORT A UN AXE FIXE


a) Expériences

b) Résultats et exploitation
m(g) 300 225 180
d(cm) 3 4 5
F(N) 3 2.25 1.8
F.d(n.m) 0.09 0.09 0.09

43
b.1 Conclusion
Le produit F.d est une constante. Il caractérise l’effet de rotation et est appelé moment de la force.

b.2 Définition du moment d’une force.


Le moment M(𝐹 ) par rapport à un axe fixe () de la force 𝐹 est le produit de son intensité par la distance
⃗ ) = F.d où F est en N, d en m et M(𝐹 ) en
d entre la droite d’action de la force et l’axe de rotation. On a M(𝑭
N.m. La distance d appelée bras de levier.
Remarque : Le moment d’une force dont la droite d’action est parallèle ou sécante à l’axe de rotation est nul.

b.3 Moment, grandeur algébrique

(S)  La force ⃗𝑭1 tend à faire tourner le solide


dans le sens positif choisi arbitrairement :
() Son moment est positif M(𝑭 ⃗ 1) = F1.d1.
O
La force ⃗𝑭2 tend à faire tourner le solide
d1 B
A 
d2
(S) dans le sens contraire : Son moment est
donc négatif.
M(𝐹 1) = - F2.d2
⃗𝑭1 ⃗𝑭2

c) CONDITIONS D’EQUILIBRE D’UN SOLIDE MOBILE AUTOUR D’UN AXE FIXE

c.1 Schéma du dispositif expérimental

c.2 Résultats

Valeur des forces P = 5,5 N P0 = 1,68 N F = 1,14 N R = 7,2 N


Bras de levier OA = 2cm OG0 = 2,1 cm OB = 6,6 cm 0
moment de
+0,11 -0,035 -0,075 0
chaque force

44
⃗ ) + M(𝑷
On constate que M(𝑭 ⃗⃗ ) + M(𝑹
⃗⃗ ) + M(𝑷
⃗⃗ 0) = +0,11 - 0,035 – 0,075 + 0 = 0

c.3 conclusion : Théorème des moments

Lorsqu’un solide , mobile autour d’un axe fixe est en équilibre, la somme algébrique des moments par rapport à
cet axe des forces extérieures qui lui sont appliquées est nulle.
NB : A cette condition, li faut ajouter la condition d’équilibre ∑ 𝐹 ext = ⃗0

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