Intensite Du Courant Electrique: Objectifs Pédagogiques
Intensite Du Courant Electrique: Objectifs Pédagogiques
Intensite Du Courant Electrique: Objectifs Pédagogiques
Objectifs pédagogiques
− Distinguer la nature des porteurs de charge
− Représenter le sens de déplacement des porteurs de charge et le sens conventionnel du
courant
− Définir la quantité d’électricité et donner son unité
− Définir l’intensité du courant électrique
− Mesurer l’intensité d’un courant électrique
− Déterminer l’incertitude absolue lors d’une mesure
− Vérifier expérimentalement les lois des courants
− Appliquer les lois des intensités (loi d’unicité et loi des nœuds)
3. Généralisation
Le courant électrique est le mouvement ordonné de porteur de charges. Dans les métaux les porteurs de charges
sont les électrons, dans les électrolytes, les porteurs de charges sont des ions (positifs et négatifs).
1
II -Intensité du courant électrique
1. Quantité d’électricité.
On appelle quantité d’électricité la valeur absolue de la charge portée par l’ensemble des porteurs de charges
(ions ou électrons). Elle se note Q et s’exprime en coulomb (C). On a Q = n q où q est la charge de chacun des
n porteurs de charge
Exemples
Pour un électron : q = -e donc Q = e = 1,6.10-19C
Pour un ion Cu2+ : q = +2e donc Q = 2e.
Pour 10 ions carbonate (CO32-), q = - 2e donc Q = 10 -2e = 20e.
𝑸
I= ∆𝒕
Remarque : Le débit : C’est le nombre de porteurs de charge qui traverse une section ou une surface S du
conducteur par seconde.
𝐍
𝐃= 𝐭
𝐐= 𝐍∙𝐞 Q : quantité d’électricité ayant traversée la section S (en Coulomb C)
𝐐 N : nombre de porteurs de charge
𝐈= 𝐭 =𝐃∙𝐞
t : Durée de passage du courant (en s)
D : débit de porteurs de charge (en porteurs/seconde)
Q = It = Ne e : la charge élémentaire
-ORDRE DE GRANDEUR
ampoule de lampe de poche Quelques dixièmes d’ampère
tube de télévision 10 à 20 mA
démarreur électrique 50 à 100A
génératrice de centrale électrique 5kA
foudre Jusqu’à 10 000A
2
4-Mesure de l’intensité du courant
L’intensité du courant électrique est mesurée à l’aide d’appareils appelés ampèremètres. On distingue deux
types d’ampèremètres : les ampèremètres à aiguille et les ampèremètres à affichage numérique ou multimètre.
Ils sont toujours branchés en série avec les appareils.
Classe : la classe de l’ampèremètre est une donnée technique du constructeur permettant d’évaluer l’incertitude
absolue sur la mesure de l’intensité.
𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑥 𝑐𝑎𝑙𝑖𝑏𝑟𝑒
Incertitude absolue : ∆𝐼 = 100
Présentation du résultat : Imesurée∆I≤I ≤Imesurée+∆I
A1 A2
I1=I2=I3
A3
L’intensité du courant est la même en tout point d’une même branche d’un circuit donc en tout point d’un
circuit en série.
On appelle nœud d’un circuit un point de circuit commun à plus de deux fils de connexion.
Ex : A et D
Une branche d’un circuit est une association de dipôles en série entre deux nœuds.
P A A2 B
I3 I1
A1 I2
A3 3
N D C
I1+I2=I3
La somme des intensités des courants qui partent d’un nœud est égale à la somme des intensités des
courants qui parviennent à ce nœud.
∑ 𝐼𝑎𝑟𝑟𝑖𝑣𝑎𝑛𝑡 =∑ 𝐼𝑝𝑎𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡
I3
I2
I1+ I2+ I4 + I6 = I3 + I3
I4 I1
++
I5 I6
4
LA TENSION ELECTRIQUE
Objectifs pédagogiques
- Définir la tension électrique.
- Mesurer la tension électrique avec précision.
- Enoncer les lois des tensions.
- Distinguer une tension continue d’une tension variable.
- Visualiser une tension à l’oscilloscope.
𝑈𝐴𝐵 𝑈𝐵𝐴
4- Masse d’un circuit électrique
La tension étant une grandeur relative, cela implique le choix d'une référence que l'on appelle masse : la masse
est le point du circuit auquel on attribue un potentiel nul.
Le symbole de la masse dans un circuit électrique est :
Pour les appareils électroménagers la carrosserie constitue la masse.
o La tension aux bornes d’un fil de connexion ou d’un interrupteur fermé est nulle
o Dans une portion de circuit ne comportant pas de générateur :
- Si le courant I circule de 𝐀 vers 𝐁 alors 𝐔𝐀𝐁 > 𝟎
- Si le courant I circule de 𝐁 vers 𝐀 alors 𝐔𝐀𝐁 < 𝟎
3- Mesure de la tension
Pour mesurer une tension électrique on utilise un appareil appelé voltmètre ou un multimètre (réglé en voltmètre)
ou un oscilloscope qui se branche toujours en dérivation. Elle s’exprime en volts (symbole : V).
●
𝑦 𝑦
𝑦 𝑦
●
𝑦 > 0 ⇒ 𝑈𝐴𝐵 > 0 𝑦 < 0 ⇒ 𝑈𝐴𝐵 < 0 𝑦 > 0 ⇒ 𝑈𝐴𝐵 > 0 𝑦 < 0 ⇒ 𝑈𝐴𝐵 < 0
o Sans balayage o Avec balayage
6
4- Propriétés des tensions électriques continues
A B C P N
𝐷 𝐷
𝑈𝐴𝐵 𝑈𝐵𝐶
𝑈𝐴𝐶 A B C D
P A C
4.3- Généralisation
7
2- Exemples de tensions variables
8
LES DIPOLES PASSIFS
● Objectifs pédagogiques
- Définir les dipôles passifs.
- Tracer les caractéristiques intensité-tension 𝑈 = 𝑓(𝐼) ou tension-intensité 𝐼 = 𝑔(𝑈) de quelques dipôles
passifs.
- Ecrire la loi d’Ohm aux bornes d’un résistor.
- Calculer la résistance équivalente aux associations en série et en dérivation des conducteurs ohmiques.
I- Généralités
1. Définitions
Dipôle : On appelle dipôle tout composant électroniques ou toute association de composants
électroniques possédant deux bornes (ou pôles)
UAB > 0
Dipôle passif : Un dipôle est dit passif s’il la tension entre ses
𝐈
D
bornes est nulle en absence de courant électrique. A B
Exemples : Conducteur ohmique, diode à jonction, diode Zéner, varistance,…
b) La loi d’Ohm
b.1 Caractéristiques courant-tension d’un conducteur ohmique
I(mA) 10 20 30 40 50
U(V) 1 2 3 4 5
𝑈(𝑉)
On fait varier la tension aux bornes du générateur et 5
pour chaque valeur de la tension U aux bornes du 4
conducteur ohmique, on relève l'intensité I du courant ∆𝑼 𝟓−𝟏
3 𝑅= = = 100
électrique qui le traverse. ∆𝑰 𝟎,𝟎𝟓−𝟎,𝟎𝟏
2
Lorsqu’on inverse les bornes du dipôle on retrouve
les mêmes valeurs. 1
𝐼(𝑚𝐴)
0 10 20 30 40 50
𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é − 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑′ 𝑢𝑛 𝑟é𝑠𝑖𝑠𝑡𝑜𝑟
𝑅2 𝑈𝐶𝐵 𝑹𝟐
0≤𝑹 ≤𝟏 ⇒ 𝟎 ≤ 𝑼𝑪𝑩 ≤ 𝑼𝑨𝑩
𝟏 +𝑹𝟐
𝐵
Le montage ainsi réalisé est appelé diviseur de tension car il permet de contrôler la tension 𝑈𝐶𝐵 entre deux
point 𝐶 et 𝐵 d’un appareil électrique.
On parle de diviseur de tension car on obtient une fraction de la tension 𝑈𝐴𝐵 aux bornes 𝐶 et 𝐵.
d.2 Le potentiomètre
𝐼 𝐴
Un potentiomètre est un conducteur ohmique possédant trois bornes : deux
bornes fixes A et B et une borne intermédiaire mobile C appelée curseur.
𝐶 Les résistances 𝑅𝐴𝐶 et 𝑅𝐶𝐵 sont ainsi réglables en modifiant la position du curseur,
𝑈𝐴𝐵 𝑅𝐴𝐵 leur somme restant constante. 𝑹𝑨𝑪 + 𝑹𝑪𝑩 = 𝑹𝑨𝑩
𝑅𝐶𝐵 𝑼𝑪𝑩 𝑹𝑪𝑩 𝑹𝑪𝑩
𝑈𝐶𝐵 = ⇒ 𝑼 𝑪𝑩 = ∙ 𝑼𝑨𝑩
𝑼
𝑨𝑩 𝑹𝑨𝑩 𝑹 𝑨𝑩
𝐵
Le montage potentiométrique permet de faire varier la tension de sortie 𝑈𝐶𝐵 entre 0 et 𝑈𝐴𝐵 . Il permet de réaliser
un diviseur de tension dont la tension de sortie 𝑈𝐶𝐵 est réglable.
e) Associations de résistors
Un dipôle équivalent à une association est un dipôle unique qui peut remplacer cette
association sans modifier l’intensité du courant dans le circuit général et la tension aux bornes
de cette association.
11
e.1 Association en série
𝐼 𝐴 𝐵 𝐶 𝐼 𝐴 𝐶
𝑅1 𝑅2 ⇔ 𝑅
𝑈𝐴𝐵 𝑈𝐵𝐶 𝑈𝐴𝐶
𝑈𝐴𝐵 = 𝑅1 ∙ 𝐼 𝑈𝐵𝐶 = 𝑅2 ∙ 𝐼 𝑈𝐴𝐶 = 𝑅 ∙ 𝐼
−𝐼𝑚𝑎𝑥
𝐼(𝐴)
𝐴 𝐵 0 𝐼𝑚𝑎𝑥
Cette caractéristique n’est pas rectiligne mais elle est symétrique par rapport à l’origine : la varistance est un
dipôle symétrique non linéaire.
L L
K K
E E
La diode simple conduit le courant dans un seul sens appelé sens passant ou sens direct.
13
sens direct.
● 𝑼𝑨𝑩 ≈ −𝑼𝒛 , 𝑰 < 0 : la diode conduit le courant en
sens inverse.
14
LES DIPOLES ACTIFS ET POINT
DE FONCTIONNEMENT
● Objectifs pédagogiques
- Définir un dipôle actif.
- Tracer les caractéristiques intensité-tension 𝑈 = 𝑓(𝐼) d’un générateur.
- Ecrire la loi d’Ohm aux bornes d’un générateur.
- Calculer la force électromotrice et la résistance interne des associations de générateurs.
- Enoncer la loi de Pouillet.
1- Définition
Un dipôle est dit actif si la tension mesurée à ses bornes n’est pas nulle même en circuit ouvert.
Exemples : Piles, accumulateurs…
𝑁 𝑃
𝑰=𝟎 ⇒ 𝑼𝑷𝑵 ≠ 𝟎
𝑈𝑃𝑁
𝑈𝑃𝑁
2- Caractéristique intensité-tension
𝑁 𝑃
𝑈𝑃𝑁 (𝑉)
𝑈𝑃𝑁
𝐴 𝑉 𝐾 5
4
∆𝑼
3 𝒓=− = 𝟏, 𝟑𝜴
2
∆𝑰
1
𝐼(𝐴)
𝐼(𝑚𝐴) 0 45 100 200 310 500 0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5
𝑈𝑃𝑁 (𝑉) 4,5 4,425 4,35 4,20 4,05 3,75 𝐶𝑎𝑟𝑎𝑐𝑡é𝑟𝑖𝑠𝑡𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑖𝑛𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑡é − 𝑡𝑒𝑛𝑠𝑖𝑜𝑛 𝑑′ 𝑢𝑛 𝑔é𝑛é𝑟𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
𝑈𝑃𝑁
b) Intensité de court-circuit
On met un générateur en court-circuit en reliant ses deux pôles par un fil métallique. Soit ICC le courant de
court-circuit.
𝐄
𝐔𝐏𝐍 = 𝐄 − 𝐫 ∙ 𝐈cc = 0 ⇒ 𝐈𝐜𝐜 = 𝐫
3- Associations de générateurs
a) Association en série concordance
𝐄 = 𝐄𝟏 + 𝐄𝟐 𝐞𝐭 𝐫 = 𝐫𝟏 + 𝐫𝟐
(𝐸2 ; 𝑟2 ) (𝐸; 𝑟)
(𝐸1 ; 𝑟1 ) 𝐼 𝑁 𝑃
𝐼 é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡
𝐄𝟏 > 𝐄𝟐 ⇒ 𝐄 = 𝐄𝟏 − 𝐄𝟐 𝐞𝐭 𝐫 = 𝐫𝟏 + 𝐫𝟐
(𝐸; 𝑟)
𝑁 𝑃 𝐼 𝑁 𝑃
é𝑞𝑢𝑖𝑣𝑎𝑢𝑡
(𝐸0 ; 𝑟0 )
16
𝐫𝟎
𝐄 = 𝐄𝟎 𝐞𝐭 𝐫=
𝟐
∆ Ce résultat se généralise à m générateurs identiques (𝑬𝟎 , 𝒓𝟎 ) montés en parallèle.
𝐫𝟎
𝐄 = 𝐄𝟎 et 𝐫= 𝐦
(E; r)
m séries I N P
équivaut
ou branches
(E0 ; r0 ) (E0 ; r0 )
La force électromotrice E et la résistance interne r du générateur équivalent à cette association mixte vaut :
𝐧
𝐄 = 𝐧𝐄𝟎 et 𝐫 = 𝐦 𝐫𝟎
Exercice d’application N°2
a) Générateurs électrochimiques
Ils produisent de l’énergie à partir des réactions chimiques qui se produisent aux électrodes. Exemples : piles,
batteries, accumulateurs,…
b) Les alternateurs
Ils servent à produire des tensions alternatives. Exemples : dynamo, éolienne, centrales hydraulique, centrales
électriques thermiques…
c) Les photopiles
Ils transforment l’énergie lumineuse en énergie électrique. Exemples : plaque solaire,
2- La loi de Pouillet
(𝐸1 ; 𝑟1 ) (𝐸2 ; 𝑟2 )
𝑬 +𝑬
𝑰 = 𝑹+𝟏𝒓 +𝒓𝟐
𝐼 𝟏 𝟐
𝑅
Dans un circuit série comportant des générateurs en concordance et de conducteurs ohmiques, l’intensité
du courant est égale au quotient de la somme des f.e.m. par la somme des résistances des conducteurs
∑𝑬
ohmiques et des résistances internes des générateurs. 𝑰 = ∑ 𝑹 +∑𝒊 𝒓
𝒊 𝒊
Remarque :
(𝐸1 ; 𝑟1 ) (𝐸2 ; 𝑟2 ) (𝐸3 ; 𝑟3 )
Si 𝑬𝟏 + 𝑬𝟐 > 𝑬𝟑 alors le générateur de f.e.m. 𝑬𝟑 est récepteur.
𝑬𝟏 +𝑬𝟐 −𝑬𝟑
𝑰=𝑹
𝟏 +𝑹𝟐 +𝒓𝟏 +𝒓𝟐 +𝒓𝟑
𝐼
𝑅1 𝑅2
Si l’un des générateurs est placé en opposition dans le circuit série, sa f.e.m. est affectée d’un signe négatif
dans la loi de Pouillet.
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MONTAGES ELECTRONIQUES SIMPLES
Objectifs pédagogiques
- Décrire les différentes sortes de transistors.
- Distinguer les domaines de fonctionnement d’un transistor.
- Décrire une chaine électronique et en citer quelques exemples.
B B
E E
Transistor NPN Transistor PNP
2- Etude des jonctions Base-émetteur (BE) et collecteur-émetteur (CE)
C
a) Etude de la jonction Base-Emetteur (BE) : Circuit base
B
Lorsqu’on ferme l’interrupteur, le courant passe. En permutant les bornes
du générateur, le courant ne passe plus.
La jonction base-émetteur fonctionne donc comme une diode simple et le E
courant qui traverse ce circuit s’appelle courant de base 𝐈𝐁 (courant entrant K
par la base).
RB A B IB
E2 = 4,5V
UBE V IE
E1 = 1,5V
19
A
E
On fait varier le courant IB et on note les valeurs de IC et UBE . Les résultats sont consignés dans le tableau ci-
après :
UBE (V) 0 0,3 0,6 0,64 0,68 0,71 0,74 0,78 0,8 0,82
IC (A)
𝐈𝐁 (𝐀)
IBmax (3)
ICS
(2)
UBE (V)
0 𝑈𝑠 (1)
Umax IB (A)
0 IBS IBmax
Caractéristique 𝐈𝐁 = 𝐟(𝐔𝐁𝐄 )
Graphe IC = f(IB )
(1) : transistor bloqué ;
(2) : transistor amplificateur de courant ;
(3) : transistor saturé.
DISPOSITIF DIPOLE
CAPTEUR
ELECTRONIQUE COMMANDE
(1) (2) (3)
LDR
b) Les thermistances (CTN)
Une thermistance est un résistor dont la résistance varie rapidement avec la température : c’est un détecteur
d’échauffement. 𝐴 𝐵
−𝑇
𝐶𝑇𝑁
3- Les dipôles commandés
Ce sont des dipôles qui rendent sensible à l’extérieur, l’existence ou les variations du courant électrique qui les
traverse. On peut citer comme exemple :
- les dipôles émetteurs de lumière : lampe à incandescence, DEL…
- les dipôles émetteurs de son : haut-parleurs, écouteurs, sonnerie électrique…
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- les relais électromagnétiques : bobine à noyau de fer parcourue I1 P
par le courant.
IC
I
L
4- Exemples de chaines électroniques -T R
a) Le détecteur de température 1 IB C
E
Ce montage permet de déclencher une alarme dès que la température B = 4,5 Vr
d’un local (ou d’un four) dépasse une certaine valeur. Le capteur = 1,5Ω
est une thermistance et le dipôle commandé une lampe à IE
incandescence.
E
A basse température la résistance de la thermistance est très grande ;
le courant 𝐈𝐁 est très faible le transistor est bloqué IC = 0 la lampe est éteinte.
Quand la température augmente la résistance de la thermistance diminue. A partir d’une certaine température 𝐈𝐁
devient suffisant pour débloquer le transistor. La lampe commence par éclairer.
b) Détecteur d’éclairement C
Ce montage permet de déclencher un signal dès que dans
un local sombre apparait de la lumière. Le capteur est IC
une photorésistance et le dipôle commandé une lampe L(3,5V; 200mA)
à incandescence ou une sonnerie.
Quand la LDR est placée à l’obscurité sa résistance est B IB D
élevée ; le courant 𝐈𝐁 est presque nul ; le transistor est E2 = 4,5 V
bloqué et la lampe est éteinte. r2 = 1,5Ω
LDR IE
Lorsque la LDR est à la lumière sa résistance diminue ; le
transistor se débloque et la lampe s’allume.
A E
E1 = 1,5 V
r1 = 0,5Ω
c) Détecteur de niveau d’eau
Il permet de déclencher un signal dès que la C DEL D
surface libre d’un liquide atteint un certain
niveau. Le capteur est formé de deux IC (1,8V; 50mA)
électrodes et le dipôle commandé est une RB = 1kΩ
diode électroluminescente ou une alarme. B
RB E = 4,5 V
P Q IB r = 1,5Ω
IE
E
d) Régulateur de température
Il permet de remettre un chauffage en route dès que la température d’un local ou d’un four descend au-dessous
d’une certaine valeur.
Le capteur est une thermistance et le dipôle commande un relais qui commande lui-même le circuit de
chauffage.
22
23
MONTAGES AVEC UN AMPLIFICATEUR
OPERATIONNEL
● Objectifs pédagogiques
- Décrire amplificateur opérationnel (AO) ;
- Distinguer les domaines de fonctionnement d’un AO ;
- Etudier le fonctionnement d’un AO en régime linéaire ;
- Etudier le fonctionnement d’un AO en régime saturé.
E−
S E−
S
+ +
E + E +
Symbole normalisé
Symbole ancien
2- Alimentation de l’AO
Pour fonctionner l’AO a besoin d’une alimentation symétrique.
N.B. Pour simplifier les circuits comportant un AO l’alimentation
n’est pas représentée
24
US (V)
Saturation
USmax
−1,3
linéaire
Ue (V)
1,3
−USmax
Saturation
US (V)
c) Fonctionnement d’un AO idéal (parfait)
Saturation
USmax
■ Fonctionnement en régime linéaire :
𝐈 + = 𝐈− = 𝟎 et |𝐔𝐒 | < 𝐔𝐒𝐦𝐚𝐱
linéaire
𝐮𝐝 = 𝐮𝐄+ 𝐄− = 𝛆 = 𝟎 ⇒ 𝐮𝐄+ = 𝐮𝐄− . Avec 𝐮𝐝 O
Ue (V)
tension différentielle
■ Fonctionnement en saturation:
−USmax
Saturation
𝐮𝐝 = 𝐮𝐄+ 𝐄− ≠ 𝟎 ⇒ 𝐮𝐄+ ≠ 𝐮𝐄−
|𝐔𝐒 | = 𝐔𝐒𝐦𝐚𝐱 = 𝐕𝐀 . 𝐕𝐀 est la tension de
polarisation ou d’alimentation. Caractéristique US = f(Ue ) d’un amplificateur opérationnel
25
II- Quelques montages avec un amplificateur opérationnel en régime linéaire
3- Le montage suiveur
N.B. D’autres montages plus complexes tels que les montages sommateur, soustracteur, dérivateur,
intégrateur, comparateur,… peuvent être réaliser avec l’AO.
26
LE MOUVEMENT
CARACTERE RELATIF DU MOUVEMENT
Objectifs pédagogiques
- Associer un mouvement à un référentiel.
- Déterminer les caractéristiques du vecteur-vitesse d’un point mobile.
- Identifier la nature de quelques mouvements.
1- Le Référentiel
a) Notion de référentiel
Un voyageur emprunte un car pour partir en voyage. Par rapport à la carrosserie du car, il est repos. Par
contre, par rapport à la route, il est en mouvement.
La notion de mouvement est donc liée à l’objet de référence choisi. Le mouvement a donc un caractère relatif.
Le référentiel est donc le solide par rapport auquel on décrit le mouvement d’un mobile.
b) Exemples de référentiels
Référentiel terrestre
Il a pour origine un objet lié à la Terre (arbre, mur, table d’expérience…). Il est utilisé dans le cadre des études
mécaniques effectuées dans un laboratoire ou à partir du sol.
Référentiel géocentrique
Il a son origine au centre de la terre et ses trois axes orthogonaux sont dirigés vers trois étoiles fixes. Il est
généralement utilisé pour décrire le mouvement des satellites de la Terre.
Référentiel de Copernic ou héliocentrique
Il a son origine au centre du soleil et les trois axes orthogonaux sont dirigés vers trois étoiles fixes. Il est
généralement utilisé pour décrire le mouvement des astres du système solaire.
Dans le cas d’un mouvement rectiligne, le mobile est repéré par sa coordonnée 𝑥.
𝑂 i 𝑀 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗ est donné par :
Le vecteur position 𝑂𝑀
𝑥 ⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗ = 𝒙𝒊.
𝑶𝑴
Dans le plan, le mobile est repéré par ses coordonnées x et y.
𝑀
𝑦 Le vecteur position ⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀 est donné par :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑶𝑴 = 𝒙𝒊 + 𝒚𝒋.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
𝑗
𝑂 𝑥
𝑖
27
Dans l’espace, tout point mobile M est repéré par ses cordonnées 𝑥, 𝑦 et 𝑧.
⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝑂𝑀
⃗𝑘
𝑗 𝑦
𝑂
𝑖
𝑥
b) Repère de temps
Le repère de temps est défini par :
- Une date origine, choisi arbitrairement, comme origine des dates et noté 𝒕 = 𝟎.
- Une unité de temps : la seconde (s).
3- La trajectoire
La trajectoire d’un point mobile est l’ensemble des positions occupées par ce mobile au cours de son
mouvement.
𝑀0 𝑀1 𝑀2 𝑀3
𝑆′
𝑥0 = 0 𝑥1 = 1,7 𝑥2 = 4,2 𝑥3 = 8
𝑥(𝑚)
𝑀0 𝑀1 = 𝑀1 𝑀2 = 𝑀2 𝑀3 = 𝑀3 𝑀4 = 𝑀4 𝑀5 = ⋯ = 𝑀𝑖 𝑀𝑖+1 = 𝑙 = 2𝑐𝑚
𝑡1 − 𝑡0 = 𝑡2 − 𝑡1 = 𝑡3 − 𝑡2 = 𝑡4 − 𝑡3 = 𝑡5 − 𝑡4 = ⋯ = 𝑡𝑖+1 − 𝑡𝑖 = 𝜏 = 80𝑚𝑠
- Vitesse moyenne entre les dates 𝑡0 et 𝑡5 :
𝑀 𝑀 𝑀0 𝑀5
𝑣𝑚 = 𝑡 0−𝑡5 = 5𝜏 AN : 𝑣𝑚 = 0,25𝑚/𝑠
5 0
- La vitesse instantanée 𝑣𝑖 à la date 𝑡𝑖 est définie par la relation :
𝐌 𝐌
𝐯𝐢 = 𝐭 𝐢−𝟏−𝐭 𝐢+𝟏
𝐢+𝟏 𝐢−𝟏
𝑀0 𝑀2 𝑀0 𝑀2 𝑀 𝑀 𝑀1 𝑀3 𝑀 𝑀 𝑀2 𝑀4
Exples : 𝑣1 = 𝑡 = = 0,25𝑚/𝑠 ; 𝑣2 = 𝑡 1−𝑡3 = = 0,25𝑚/𝑠 ; 𝑣3 = 𝑡 2−𝑡4 = = 0,25𝑚/𝑠
2 −𝑡0 2𝜏 3 1 2𝜏 4 2 2𝜏
On en déduit donc que pour un mouvement rectiligne uniforme 𝑣1 = 𝑣2 = 𝑣3 = ⋯ = 𝑣𝑚
Vecteur vitesse
A la date 𝑡𝑖 le vecteur vitesse ⃗⃗𝑣⃗𝑖 du point mobile M est donné par la relation :
⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗⃗
𝐌𝐢−𝟏 𝐌𝐢+𝟏
⃗⃗𝐯𝐢 = 𝐭 𝐢+𝟏 −𝐭 𝐢−𝟏
- Direction : celle de la trajectoire
- Sens : celui du mouvement
𝑀 𝑀
- Norme : valeur de la vitesse à la date 𝑡𝑖 ; 𝑣𝑖 = 𝑖−1 𝑖+1
𝑡𝑖+1 −𝑡𝑖−1
𝑀1 𝑣1
⃗⃗⃗ 𝑀2 ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 𝑀3 𝑣3
⃗⃗⃗⃗ 𝑀4 𝑣4
⃗⃗⃗ 𝑀5 𝑣5
⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑖 ⃗⃗⃗𝑣𝑖
𝑥1 𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥5 𝑥𝑖
𝑣1 = ⃗⃗⃗⃗
⃗⃗⃗⃗ 𝑣2 = ⃗⃗⃗⃗
𝑣3 = ⃗⃗⃗
𝑣4 = ⋯ = ⃗⃗𝑣⃗𝑖
𝑀1 𝑣1
⃗⃗⃗ 𝑀2 𝑣2
⃗⃗⃗⃗ 𝑀3 𝑣3 𝑀4
⃗⃗⃗⃗ 𝑀5 𝑣5
⃗⃗⃗⃗ 𝑀𝑖 ⃗⃗⃗𝑣𝑖
𝑥1 𝑥2 𝑥3 𝑥4 𝑥5 𝑥𝑖
29
Un mouvement est rectiligne uniformément varié si le vecteur-vitesse varie donc ⃗⃗⃗⃗
𝑣1 ≠ ⃗⃗⃗⃗
𝑣2 ≠ ⃗⃗⃗⃗
𝑣3 ≠ ⃗⃗⃗
𝑣4 ≠ ⋯ ≠ ⃗⃗𝑣⃗𝑖
soit 𝑣1 ≠ 𝑣2 ≠ 𝑣3 ≠ ⋯
- Si 𝑣0 < 𝑣1 < 𝑣2 < 𝑣3 < ⋯ alors le mouvement est rectiligne uniformément accéléré.
- Si 𝑣0 > 𝑣1 > 𝑣2 > 𝑣3 > ⋯ alors le est rectiligne uniformément retardé.
3- Période et fréquence
- La période T d’un mouvement circulaire uniforme est la durée d’un tour
𝟐𝛑
𝐓= 𝛚
- La fréquence 𝑁 ou 𝑓 est le nombre de tours effectués en une seconde
𝟏 𝛚
𝐍 = 𝐓 = 𝟐𝛑 ⇒ 𝛚 = 𝟐𝛑𝐍
30
La FORCE
I- Actions mécaniques
1. Actions de contact
a) Actions de contact ponctuel
Appuyons avec une pointe sur un ballon. L’action de la pointe est localisée à la pointe : c’est une action
de contact ponctuel. Cette action a pour effet de déformer le ballon, elle a un effet statique.
Lorsqu’une charge, attachée à une corde, est soulevée par un hélicoptère, l’action de la corde sur la charge
est localisée au niveau du point d’attache : c’est une action de contact ponctuel. Cette action a pour effet
de mettre la charge en mouvement : elle a un effet dynamique.
2. Actions à distance
Lançons une balle en l’air : elle retombe sur le sol. Elle est soumise à l’action à distance de la Terre.
Cette action a pour effet de mettre la balle en mouvement ou modifier son mouvement.
3. Conclusion.
Une action mécanique exercée sur un corps peut :
Le mettre en mouvement ou modifier son mouvement,
Le déformer ou le maintenir au repos.
4. Notion de force
Nous attribuerons tous les effets observés lors des situations précédentes, effets dynamique et statique, à
la même cause. Cette cause commune est appelée force.
5. Vecteur force
Une action mécanique est représentée par un vecteur appelé vecteur force.
Le vecteur force est caractérisé par :
Direction : Direction dans laquelle s’exerce l’action.
Sens : Sens dans lequel s’exerce l’action.
Point d’application : C’est le point où s’exerce l’action mécanique
Norme : L’intensité de la force. Elle est mesurée à l’aide d’un dynamomètre et s’exprime en
Newton.
31
II. Etude de quelques forces
1. Forces de contact
⃗
T
c) Les réactions
Les actions mécaniques d’un support sur un solide avec lequel il est en contact sont reparties sur
toute la surface du solide en contact avec le support. Elles sont représentées par une force unique
appelée réaction du support ( 𝐑⃗⃗ ).
⃗R
⃗R
32
Direction : orthogonale au support s’il n’y a pas de frottement. Dans le cas contraire elle fait un
angle avec l’horizontale à déterminer.
Sens : du support vers l’objet.
Point d’application : un point de la surface de contact avec le support.
Norme : L’intensité de la force notée R.
2. Forces à distance
a) Poids d’un corps
Le poids d’un solide est l’attraction que la Terre exerce sur ce solide. C’est une force à distance.
Les caractéristiques du poids sont :
Direction : verticale.
Sens : du haut vers le bas.
Point d’application : centre de gravité.
Norme : L’intensité du poids notée P. P = mg
⃗
P
m : la masse du solide ; g : champs de pesanteur en N/kg
b) Forces électriques
Un objet chargé exerce sur un autre objet chargé une force à distance repartie sur le volume de
l’objet. Cette force est représentée par une force unique appelée force électrique.
III- Interaction
1. Exemple d’interaction mécanique
⃗ sur S et dans le même temps S exerce sur le fil une force 𝐓
Le fil exerce une force 𝐓 ⃗ ′ : il s’agit d’interaction
⃗ =-𝐓
entre les deux systèmes. On a 𝐓 ⃗′
⃗T
⃗⃗⃗
T′
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CENTRE D’INERTIE-QUANTITE DE MOUVEMENT
Objectifs pédagogiques
I- Mise en évidence expérimentale du centre d’inertie d’un corps solide. Principe d’inertie
Le centre du mobile est animé par un mouvement rectiligne uniforme alors que les autres points font un
mouvement de rotation autour du centre.
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2. Définition du centre d’inertie.
Le centre d’inertie d’un solide est le point unique de ce solide qui est animé d’un mouvement rectiligne et
uniforme lorsque le solide se déplace sans frottement sur un plan horizontal. Il sera noté G.
5. Principe de l’inertie
a) Système
Un système est un solide ou un ensemble de solides, déformable ou non.
b) Système isolé
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Un système isolé est un système qui ne subit aucune force de la part du milieu extérieur.
c) Système pseudo-isolé
Un système pseudo-isolé est un système qui est soumis à des forces qui, à chaque instant, se compensent :
⃗ .
∑ ⃗F𝑒𝑥𝑡 =0
b) Observation
G1 et G2 se déplacent sur une même droite mais en sens inverse. Donc 𝑣𝐺1 et 𝑣𝐺2 sont des vecteurs colinéaires
de sens opposés avec𝑚1 𝑣𝐺 = 𝑚2 𝑣𝐺 alors on a 𝑚1 𝑣𝐺 = −𝑚2 𝑣𝐺 d’où 𝑚1 𝑣𝐺 + 𝑚2 𝑣𝐺 =0 ⃗
1 2 1 2 1 2
Le vecteur quantité de mouvement 𝑃⃗ est le produit de sa masse m par le vecteur vitesse 𝑣𝐺 de son centre
d’inertie.
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3. Vecteur quantité de mouvement d’un système de deux solides
La quantité de mouvement du système {𝑆1 𝑆2 } est égale à la somme vectorielle des quantités de mouvement des
solides S1 et S2 : 𝑃⃗ = 𝑃⃗1 + 𝑃⃗2
Mais après l’éclatement S1 et S2 possèdent respectivement : 𝑃⃗1 =𝑚1 𝑣𝐺1 et 𝑃⃗2 =𝑚2 𝑣𝐺2
Un choc est dit mou si après le choc les deux mobiles restent accrochés l’un à l’autre.
⃗⃗⃗⃗ 𝐺 = 𝑚1 𝑣𝐺 + 𝑚2 𝑣𝐺
Conservation : (𝑚1 + 𝑚2 )𝑣 1 2
Un choc est dit élastique si après le choc les deux mobiles redeviennent indépendants l’un de l’autre.
Conservation : 𝑚1 ⃗⃗⃗
𝑣′𝐺1 + 𝑚2 ⃗⃗⃗
𝑣′𝐺2 = 𝑚1 𝑣𝐺1 + 𝑚2 𝑣𝐺2
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Si un solide est soumis à une force ⃗F, sa quantité de mouvement 𝑃⃗ varie.
Dans le cas du mouvement de chute libre, si entre deux instants voisins, t1 et t2 , ⃗⃗⃗⃗
𝑣𝐺 varie de
Si nous reprenons l’étude de l’éclatement du système formé de deux mobiles S1 et S2, la variation 𝛥𝑃⃗1 de la
quantité de mouvement de S1 est due à la force ⃗F2/1 exercée par S2 sur S1, réciproquement 𝛥𝑃⃗2 est due à la
force ⃗F1/2 exercée par S2 sur S1.
⃗ 2/1 = −F
Le principe des actions réciproques donne F ⃗ 1/2 d’où 𝐹2/1 = 𝐹1/2 par ailleurs on a
Les deux solides S1 et S2 soumis pendant la même durée à des forces de même intensité subissent des variations
de quantité de mouvement de même norme.
Si entre deux instants voisins t1 et t2, la quantité de mouvement d’un solide varie de 𝛥𝑃⃗ = 𝑃⃗2 - 𝑃⃗1 le
⃗ caractérisée par :
solide est soumis à une force F
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EQUILIBRE D’UN SOLIDE SOUMIS A DEUX OU TROIS FORCES EXTERIEURES
Objectifs pédagogiques
-Identifier les actions mécaniques à partir de leurs effets.
-Modéliser une action mécanique.
-Appliquer le principe des actions réciproques.
-Définir un système.
-Identifier les forces qui s’exercent sur un système.
-Utiliser les conditions d’équilibre d’un solide soumis à deux forces ou à trois forces non parallèles.
-Exprimer le moment d’une force par rapport à un axe fixe.
-Etablir les conditions d’équilibre d’un solide mobile autour d’un axe fixe.
I- Le système
1. Définition
Un système est un solide ou un ensemble de solide que l’on désire étudier.
Tout ce qui n’appartient pas au système est le milieu extérieur.
a) Système indéformable
On dit qu’un système est indéformable lorsque la distance entre deux points quelconques du système
reste invariable.
Exemple :
b) Système déformable
On dit qu’un système est déformable lorsque la distance entre deux points quelconques du système
varie au cours de son évolution.
Exemple :
o Dispositif expérimental
o Observations
A l’équilibre :
Les deux fils sont colinéaires ;
Les dynamomètres donnent la même indication
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o Conclusion (conditions d’équilibre)
⃗P
A l’équilibre on a : P ⃗ = ⃗0 ⟹ R
⃗ +R ⃗ =-P
⃗ ⟹ R = P.
⃗
P
Bilan des forces appliquées au système :
Poids ⃗P du solide
Tension ⃗R du plan
⃗ et R
P ⃗ n’ont pas la même droite d’action donc l’équilibre est impossible.
α ⃗P
⃗ +R
A l’équilibre : P ⃗ = ⃗0
⃗ sur le plan incliné s’appelle la force de frottement ; elle est notée
La projection orthogonale de R
f : f = Rsinα or P = R ⟹ f = Psinα
III- Equilibre d’un solide soumis à trois forces extérieures non parallèles
1. Conditions d’équilibre
o Dispositif expérimental
o Observations
A l’équilibre on observe que les droites d’action des trois forces se trouvent dans un même plan
(coplanaires) et se coupent en un même point (concourantes). Le calcul de la somme des forces
appliquées donne le vecteur nul.
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2. Exemples
Considérons un solide S de poids P = 10 N sur une table à cousin d’air incliné de 30° sur l’horizontal. Le
solide est retenu par un fil à la table.
Déterminons la tension T ⃗ et la réaction R⃗ de la table.
Le système étudié le solide S
Bilan des forces :
⃗
T
Poids P ⃗ du solide ⃗R
La tension T ⃗ du fil
La réaction R ⃗ du support α ⃗
P
A l’équilibre on a : P ⃗ +R ⃗ +T⃗ = ⃗0
a) Méthode graphique
⃗P + ⃗R + ⃗T = ⃗0 ⟹ ⃗R + ⃗T = −P
⃗
A l’aide d’une échelle on représente les vecteurs ⃗P et - ⃗P
Soit le vecteur ⃗⃗⃗⃗⃗
OQ , représentant −P⃗ d’origine O
Traçons les parallèles à OY et à OZ passant par Q ; leurs intersections H et K avec OZ et OY
⃗ et T
sont les extrémités des vecteurs R ⃗⃗⃗⃗⃗ + OK
⃗ : OH ⃗⃗⃗⃗⃗ = OQ
⃗⃗⃗⃗⃗ car R
⃗ +T
⃗ = −P
⃗
Mesurons OH et OK et utilisons l’échelle pour déterminer R et T
Echelle : 1cm → 5N Q
𝐿𝑃⃗ → 10N ⟹ 𝐿𝑃⃗ = 2 cm H
𝟓𝑵𝒙𝟏𝒄𝒎 𝟓𝑵𝒙𝟏,𝟕𝟑𝒄𝒎 ⃗ K
-P
𝑂𝐾 = 1𝑐𝑚 ⟹ T= = 5N ; OH = 1,73 cm ⟹ R= =8,65N ⃗
R
𝟏𝒄𝒎 𝟏𝒄𝒎
⃗
O T
α ⃗
P
b) Méthode analytique
Choisissons un repère orthonormé d’origine O d’axe x’x parallèle au plan incliné et d’axe y’y
perpendiculaire au plan.
Les coordonnées des vecteurs forces sont :
𝑃⃗ |𝑃𝑃𝑥=−𝑃𝑐𝑜𝑠𝛼
=−𝑃𝑠𝑖𝑛𝛼 ⃗ 𝑇𝑥 =𝑇
; 𝑇 |𝑇 =0 ; 𝑅⃗ |𝑅𝑅𝑥=𝑅
=0
. y
𝑦 𝑦 𝑦
A l’équilibre on a : x
𝑃 + 𝑇𝑥 + 𝑅𝑥 = 0
⃗P + ⃗R + ⃗T = ⃗0 ⟹ { 𝑥 ⃗T
𝑃𝑦 + 𝑇𝑦 + 𝑅𝑦 = 0 ⃗
R
−𝑃𝑠𝑖𝑛𝛼 + 𝑇 + 0 = 0 𝑇 = 𝑃𝑠𝑖𝑛𝛼 O
⟹{ ⟹{ α ⃗P
−𝑃𝑐𝑜𝑠𝛼 + 0 + 𝑅 = 0 𝑅 = 𝑃𝑐𝑜𝑠𝛼
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𝐹 1 et 𝐹 2 n’ont aucun effet de
⃗2
𝑭 rotation sur la porte : Elle reste
immobile.
𝐹 3 produit un effet de rotation sur la
porte ; Elle tourne
⃗3
𝑭 ⃗𝑭1
b) Conclusion
Une force n’a un effet de rotation sur un solide mobile autour d’un axe fixe que si sa droite d’action :
- ne coupe pas l’axe de rotation,
- n’est pas parallèle à l’axe de rotation
b) Résultats et exploitation
m(g) 300 225 180
d(cm) 3 4 5
F(N) 3 2.25 1.8
F.d(n.m) 0.09 0.09 0.09
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b.1 Conclusion
Le produit F.d est une constante. Il caractérise l’effet de rotation et est appelé moment de la force.
c.2 Résultats
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⃗ ) + M(𝑷
On constate que M(𝑭 ⃗⃗ ) + M(𝑹
⃗⃗ ) + M(𝑷
⃗⃗ 0) = +0,11 - 0,035 – 0,075 + 0 = 0
Lorsqu’un solide , mobile autour d’un axe fixe est en équilibre, la somme algébrique des moments par rapport à
cet axe des forces extérieures qui lui sont appliquées est nulle.
NB : A cette condition, li faut ajouter la condition d’équilibre ∑ 𝐹 ext = ⃗0
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