COURS DE TEEO
COURS DE TEEO
COURS DE TEEO
ET DE MAGISTRATURE unité-progrès-
justice
DES HAUTS-BASSINS
CYCLE C
I. L’expression écrite
I.1. Quelques règles de grammaire
I.1.2. La ponctuation
I.1.3. Les pronoms personnels COD : le, la ; les, l’et les pronoms personnels
COI : lui et leur
I.2.La dissertation
I.2.1. Définition
I.2.2. Méthodologie
II La communication
2
Bibliographie
3
INTRODUCTION
La parole est à moitié à celui qui parle, moitié à celui qui écoute disait Montaigne.
Ce cours est une initiation aux techniques de l’expression écrite et orale de la langue
française. En effet, il n’est pas toujours facile de s’exprimer clairement et de se faire
comprendre. Même un étudiant diplômé, à son entrée dans la vie professionnelle et
civique, éprouve des difficultés à s’exprimer clairement. Dans des situations réelles,
le débutant ne sait pas tirer parti de ses possibilités : un effort d’adaptation s’impose.
Pourtant réussir à dire ce que l’on veut et être compris, donne de la joie et de la
confiance en soi.
Objectifs spécifiques
-résumer un texte ;
4
I. L’EXPRESSION ECRITE
Le français qui s’écrit et celui qui se parle sont très différents. Il y a deux codes
en deux systèmes de communication qui possèdent chacun ses caractères
particuliers, aussi bien pour la construction des phrases que dans le choix des mots
ou dans la façon de ponctuer sans oublier la part de l’expression propre à l’oral qui
disparait à l’écrit : gestes ,mimiques ,intonation …Passer d’un code à l’autre pour
transmettre une même information ( par exemple d’une communication téléphonique
à une lettre ) fait apparaitre clairement la nécessité de se plier à des règles
spécifiques .
Ce qui intimide dans l’écriture c’est qu’elle est une communication à distance et
qu’elle a un caractère persistant et définitif. Le scripteur qui œuvre hors de la
présence du destinataire est donc contraint d’être complet et prévoyant : son
message doit être autosuffisant immédiatement et ne pourra être corrigé. L’écrit
reste et l’effet qu’il produit ne peut être effacé ; le texte est susceptible d’être relu,
exploité immédiatement.
5
. Le participe passé des verbes impersonnels ou employés à la forme
impersonnelle est invariable (les grands froids qu’il y a eu ; la chaleur qu’il a fait
cette année
. Le participe passé employé avec l’auxiliaire avoir suivi d’un infinitif s’accorde si le
COD placé avant le verbe fait l’action du verbe à l’infinitif. (la voiture que j’ai vue
rouler à 300km/h (c’est la voiture qui roule) ;la voiture que j’ai vu réparer par le
carrossier .(ce n’est pas la voiture qui épare ).
Remarques :
. Fait suivi d’un infinitif est toujours invariable (la galette que j’ai fait cuire)
. Laissé suivi d’un infinitif suit la règle ou reste invariable (les enfants qu’il a
laissé(s) jouer …
. Cru, dit, pensé, pu, su, voulu sont invariables si l’infinitif est sous-entendu (il
a acheté des livres qu’il pu, voulu (sous-entendu : acheter)
-Le participe passé des verbes qui ne s’emploient qu’à la forme pronominale
comme (s’évanouir, s’absenter) s’accorde avec le sujet du verbe (elle s’est
évanouie, ils se sont absentés)
- Le participe des verbes employés pronominalement comme (se jeter, se
perdre se laver) s’accorde avec le COD placé avant lui (elles se sont lavées :
elles ont lavé quoi /qui ? SE ; donc le participe passé s’accorde. Elles se sont
lavées : Elles se sont lavé les dents : elles ont lavé quoi ? LES DENTS : donc le
participe passé ne s’accorde pas)
6
Particularité : le verbe s’arroger a toujours un COD avec lequel il s’accorde
quand il est placé avant le participe passé (elles se sont arrogé des droits ; les
droits qu’elles se sont arrogés).
I.1.2. La ponctuation
S’il existe de nombreuses classifications des signes de ponctuation ; celle qui est
assez connue est la classification d’Albert DOPPAGNE (1998) : les signes pausaux,
les signes mélodiques, les signes d’insertion et les signes d’appel.
Ce sont des signes de ponctuations qui servent à marquer une pause dans un
énoncé. Comme signes pausaux, on distingue le point, la virgule, le point-virgule et
le tiret.
1. a. Le point
Exemples : Les étudiants suivent les cours. A malin, malin et demi. Début des
cours ce matin à l’IRA.
7
Le point est utilisé dans les dates, pour isoler les nombres indiquant les jours, les
mois et les années. Le dernier est omis dans les dans deux cas :
-quand la date se trouve dans le cours d’une phrase : le 4.08.1983 est la date qui a
considérablement marqué l’histoire du Burkina Faso.
Le point s’emploie aussi dans certains abréviations et sigles (on l’appelle le point
abréviatif). Par contre on l’omet à la suite des symboles.
-après les titres et les sous-titres : vous avez lu chants d’ombre de Senghor ?
- après des noms propres : les Zongo étaient ravis de nous revoir
-après une date : sur un en-tête de la lettre ; sur une carte de visite ; sur une
enseigne, etc.
1.b. La virgule
-isoler un terme sur lequel on insiste : exemple :il est venu, il est venu, Jean.
-séparer les éléments de la structure « ce que /ce qui, c’est/ce sont … » ce que je
déteste, c’est le mensonge
-suivre certains adverbes à valeur elliptique tels que : oui, non, merci, bien bon si…
8
Oui, je viendrai. Bien, on peut commencer les cours.
1.c. Le point-virgule
Traduit oralement par une pause moins importante que celle du point, le point-
virgule sert à :
-des propositions d’une certaine longueur et déjà ponctuées par des virgules.
Exemple : Si vous venez, nous vous attendrons ; dans le cas contraire, faites-le
nous savoir.
-des éprouvettes ;
-un microscope ;
-des réactifs.
1.d. Le tiret
Ex : Les efforts ont été fournis, les engagements ont été pris – la réussite était au
rendez-vous.
Ex : Je n’ai jamais cherché à faire du mal à mon prochain – Dieu m’est témoin – et
nous devons comprendre cela.
Remarque : le tiret est suivi d’une majuscule s’il est précédé d’un point. Il est suivi
d’une minuscule s’il est précédé de deux points, d’un point-virgule, ou d’une virgule.
Attention ! Ne confondez pas le tiret avec le trait d’union qui est plus court, qui s’écrit
sans espace et dont l’emploi est tout à fait différent (il associe ou unit plusieurs
éléments).
9
2.a. Le point d’interrogation
Le point d’interrogation peut être accompagné soit d’une majuscule (s’il termine la
phrase), soit d’une minuscule (si la phrase est poursuivie)
Le point d’interrogation est fréquemment omis après les locutions qui perdent leur
valeur interrogative (n’est-ce pas, voulez-vous, comment dirais-je, etc.)
Le point d’interrogation ne peut être suivi que des points de suspension (lorsqu’il y a
le cas), d’autres signes sont à éviter le point d’interrogation.
Il se place aussi après une interjection, une locution interjective même si elles sont
répétées : Oh ! Eh bien ! /Oh ! ho !
Attention ! La phrase impérative est généralement suivie d’un point ordinaire : Donne
lui ce qu’il mérite.
10
Des interjections courtes ou des ordres impérieux sont pourtant suivis d’un point
d’exclamation : Aide-moi ! Viens ici !
Le point d’exclamation est suivi d’une majuscule en fin de phrase et d’une minuscule
si la phrase est poursuivie.
Ils marquent aussi l’hésitation, le trouble d’un interlocuteur ou bien une réponse
muette dans un dialogue :
Les points de suspension peuvent aussi indiquer la coupure d’un passage dans une
citation. Ils sont mis alors entre parenthèses ou entre crochets pour les distinguer de
ceux employés par l’auteur du texte cité :
Les points de suspension peuvent s’employer également à la place des mots ou des
chiffres que, pour des motifs variés, on ne veut pas ou on ne peut pas tout
reproduire en entier.
Les point de suspension, selon le cas, peuvent suivre ou précéder les points
d’interrogation ou d’exclamation : Il est parti ?... Il est parti avec … ?
Ex : Il a des animaux : chiens, chats, poules, etc./Il a des animaux : chiens, chats,
poules … (les points de suspension … jouent le même rôle qu’etc. en latin et cætera
prononcé et cetera
Les points de suspension peuvent être accompagnés soit d’une majuscule (s’ils
terminent la phrase) soit d’une minuscule (si la phrase est poursuivie).
11
2.d. Les deux points
Les deux points servent à introduire un discours direct, un dialogue, une citation,
une énumération :
Si la citation constitue une phrase complète, elle est introduite par les deux points et
elle commence par une majuscule. Ex : Dans la chute, Camus écrit : « La propriété,
messieurs, c’est le meurtre !»
La citation commence par une minuscule, et les deux points sont supprimés quand
la citation est grammaticalement intégrée à la phrase. Ex : La motivation est définie
par cet auteur en tant que « moteur de toute activité ».
2.e. Le trait
Lorsque le trait indique qu’un mot est coupé, il est plutôt comme un trait de division.
Attention ! : Ne pas confondre tirait et trait d’union qui lui est plus court et sans
espace.
Les parenthèses s’emploient toujours par paire :la première ouvrante et la seconde
fermante. Elles servent avant tout à signaler dans un texte une indication accessoire
(précision, commentaire, référence, etc.) : Elles savent bien que nous lui pardonnons
(comme d’habitude) presque tout.
Si les parenthèses enferment toute une phrase, on met le point final (ou un autre
signe terminant la phrase) avant la parenthèse fermante, si non, le point final (ou
d’autres signes demandés par la suite de la phrase) se trouve après la parenthèse
fermante.
12
Les crochets s’emploient également par paire et peuvent prendre des formes
différentes. Nous avons crochets droits [], les crochets obliques ou en chevron
L’usage des crochets droits des crochets droits correspond à celui des parenthèses.
Mais seulement dans situations particulières :
Les guillemets s’emploient généralement par double paires :la première paire est
ouvrante et la seconde est fermante : Ex : Il nous a annoncé : Vous aurez cours
demain.
Si la citation (ou le discours direct) est introduite par les deux points et elle termine la
phrase, le point final est placé avant les guillemets fermants.
Ex : Les ornithologues allemands ont démontré que : « les oiseaux migrateurs ont
une longue mémoire à long terme nettement plus performante que leurs congénères
sédentaires ». (Source, science et avenir, juin 2003, p. 32)
Les guillemets peuvent encadrer aussi des explications, des enseignes, des
surnoms, des mots qu’on veut mettre en valeur, des mots ou expressions qui ne
sont pas à l’usage ordinaire, des mots étrangers etc.
13
On appelle Toulouse « la ville rose ».
Dans les cas présentés, les guillemets peuvent être aisément remplacés par
l’italique.
S’il s’agit des titres, ils sont mis entre guillemets ou ils sont soulignés dans les
écritures manuscrites ou dactylographiques. Dans un texte imprimé, les titres sont
écrits en italique : Ex : Est-ce-que tu as déjà lu le parachutage que j’avais acheté
hier ?
3.d. Le tiret
Elle est aussi employée dans les contextes scientifiques : 1/4 ;2/7 ;50km/s etc.
Ce sont des signes qui, comme le dit Albert Doppagne, « appellent effectivement
l’attention du lecteur sur quelques particularités. Ils indiquent une abréviation ou
signalent le commencement d’une nouvelle partie ou renvoient à des notes ou
indiquent la nature d’un mot. » Ce sont l’astérisque, le tiret, le point abréviatif.
Certains auteurs y ajoutent d’autres signes comme le paragraphe, l’alinéa et l’appel
de note.
Le, la-les l’sont des pronoms personnels complément d’objet direct et se substituent
aux noms ou groupes nominaux complément d’objet direct en se plaçant avant le
verbe.
Ex : Les enfants ont cueilli les fruits (cod) /Les enfants les ont cueillis
14
Le maçon construit la maison. /Le maçon la construit
Ex : Le père parle à sa fille. (COI)/Le père lui parle. (COI) : féminin –singulier
La mère parle à son fils (COI)/La mère lui parle. (COI) : masculin-singulier
Les parents parlent aux enfants. (COI) / Les parents leur parlent (COI)
Masculin pluriel ou féminin pluriel
15
I.2.La dissertation
I.2.1. Définition
Disserter concevoir (rédiger) un texte argumentatif qui doit être pour convaincre
selon une stratégie d’argumentation et être doté d’articulations logiques :
C’est pouvoir répondre selon le libellé du sujet, à une question explicitement posée
ou dégagée par le travail d’analyse.
Dans tous les cas, il faut en premier lieu mettre en évidence la problématique du
sujet, c’est-à-dire identifier le problème et le formuler de façon à pouvoir le résoudre.
La recherche de la problématique exige une étude des termes même du libellé : type
de question, vocabulaire de la consigne et dans certains
a . Les consignes
Le sujet se présente généralement sous forme de question qui, parfois s’appuie sur
une citation. Selon la nature du libellé, on distingue trois grands genres de sujets :
-une question qui appelle une réponse argumentée dans un sens positif ou négatif,
ou qui impose de choisir entre deux positions : Est-il vrai ou faux que… ? Est-il
nécessaire ou non que… ? ; Peut-on ou non ? Etes-vous d’avis comme un tel,
que(citation)…ou que… ?
Ces sujets sollicitent une prise de position personnelle. Ils impliquent une
argumentation tenant compte de l’opinion que l’on réfute. Ils conduisent à
l’élaboration d’un plan de type dialectique.
16
Ces sujets se prêtent moins que les autres à une organisation argumentative : ils
requièrent une analyse plus poussée, qui conduira à une reformulation de la
question plus conforme au développement d’une problématique. Le plan sera plutôt
de type analytique.
C’est une sorte de dialogue argumenté entre deux opinons ou thèses différentes,
voire opposées. Ce plan vous demande d’examiner un jugement, d’en montrer les
limites et même de le réfuter. C’est le fameux plan : « thèse antithèse/synthèse ».
Devant une thèse donnée, trois attitudes sont envisageables : on est plutôt
d’accord, on est plutôt en désaccord, on ne peut trancher.
Il détaille les faits pour les expliquer, il sépare les idées pour les opposer ou les
hiérarchiser.
17
1.description d’un état de choses, explication d’une formule ;
2.causes ;
3.conséquences ou solutions.
Ce type de plan vous amène à établir un parallèle constant entre deux notions.
Ainsi, on pourra les examiner successivement dans les deux premières parties avant
d’élaborer une synthèse personnelle qui essaiera d’établir leurs points majeurs de
ressemblance ou de discordance ou de proposer un dépassement.
I.2.2. Méthodologie
a. L’introduction
-situer le sujet dans son contexte :il s’agit d’aborder les différentes facettes du sujet
en restant dans la logique de l’opinion de l’auteur et du sujet.
-reformuler le sujet :il sera question de dire ce que l’auteur a dit avec nos propres
mots de sorte à rendre le sujet plus claire et s’approprier davantage le contenu de
l’affirmation de l’auteur. Il s’agit de dire en plus claire et simple ce que l’auteur a
affirmé de façon conative (implicite).
. La conclusion
18
La conclusion de la discussion comme celle de la dissertation s’élabore à travers
une synthèse qui va concilier les différentes thèses (les différents centres d’intérêts
évoqués dans le développement). Il s’agira d’apprécier les différents points de vue
pour faire ressortir le fait qu’ils ne s’opposent pas mais qu’ils sont au contraire
complémentaires.
A la fin de la conclusion même si ce n’est pas nécessaire, il sera très utile de faire
une ouverture qui peut être une citation d’un autre auteur qui peut concilier les
différents points de vue évoqués dans le développement. Cette ouverture peut
également se faire sous forme d’une question qui élargit le débat et non créer un
nouveau sujet.
Le texte narratif renvoie à des à des phénomènes qui se situent dans une
chronologie, un enchainement des évènements. Pour que le contenu du résumé soit
conservé il devra comporter :
-une partie expositive : indication sur le temps, le lieu de l’action, la description des
acteurs, (personnage), les données de l’action (situation initiale)
b. Le texte argumentatif
Les textes argumentatifs ont pour but de défendre une thèse : ils veulent
convaincre, persuader. L’auteur veut faire approuver ce qu’il approuve, faire
condamner ce qu’il condamne, obtenir l’accord du lecteur. Il recourt donc à une
19
argumentation logique du raisonnement, par le recours à l’expérience. Dans ce type
de texte, il faut comprendre quelques fois les non-dits pour saisir l’organisation du
texte avant de faire le résumé.
-l’idée générale ;
Des groupes prépositionnels (pour commencer, en second lieu, de plus, pour finir)
Comme dans le texte argumentatif, il y a des mots liens qui établissent les rapports
entre éléments d’information. Ces mots se subdivisent en quatre grands groupes.
d. Le mots liens
20
même façon, de façon identique, qui plus est … addition )
Ainsi, c’est-à-dire, citons notamment, par exemple, Ils expliquent ,illustre, ou
autrement dit, en d’autres termes, mieux, d’ailleurs, reformulent l’idée
dit plus simplement, un autre exemple serait, ainsi
que, en effet, effectivement...
Non seulement …mais ,en plus ,à plus forte raison , Ils renforcent une idée
d’autant plus ,d’autant mieux…
Car, parce que, étant donné que, en considérant que, Ils indiquent les causes ou
dès lors que, dès l’instant où, du moment où, étant apportent des preuves
entendu que, en effet, effectivement, vu que …
Si en,même si ,quand ,quand bien même ,si donc , or Ils introduisent une
, si , supposant que , à condition que , pourvu que , à condition
moins que , pour peu que , en admettant que , au cas
où , alors même que
Au cas où, dans le cas où, pour le cas où, à la
condition que ; sous la condition que, à moins que, en
admettant que, dans (pou) l’hypothèse où,
moyennant que, supposé que, à supposer que, pour
peu que, pourvu que, selon que, … ou que, si, si tant
est que, que si, soit que (ou que) suivi de l’indicatif,
du subjonctif, du conditionnel
21
Comme , que , ainsi que , pour autant que , selon que Ils proposent une
, moindre que , de même que , d’autant plus que , équivalence , une
suivant que , autre que , d’autant moins que ,autre comparaison
chose que , tant que , davantage que , plus…que ,
autrement que , en tant que , à mesuré que ,meilleur
que , même que , autant que , à proportion que , pire
que , tel que
Cependant, mais, malheureusement, néanmoins, en Ils opposent deux idées
revanche, pourtant, toute fois, toujours est –il que, -contraste
par contre, à l’opposé, au contraire, contrairement, -opposition
nonobstant, bien que, quoi que, du reste tandis que, -atténuation
s’il est vrai que, avoir beau, alors que, or, d’un côté …
De l’autre côté, en comparaison, malgré cela, en
dépit de cela
a) l’opposition non liée à un degré d’intensité
- alors que, lors même que, pendant que, tandis que,
même si, si même si + indicatif
- au lieu de, bien que, encore que, loin que, bien loin
que , nonobstant que , quoique +subjonctif
- quand, quand même, quand bien même, alors
même que , + conditionnel
b) l’opposition liée à un degré d’intensité
quelque + nom+que
quel que soit +nom+que
-quelque, si, pour + adjectif ou adverbe +que :
subjonctif
-tout +adjectif ou adverbe +que : indicatif
A atteindre :Afin que , pour que , de sorte que ,à cette Ils expriment le but
fin que , à seule fin que
A éviter : de peur que ,de crainte que suivi du
subjonctif
Quand , lorsque , au moment où , pendant que , Ils expriment le temps : la
tandis que , en même temps que , aussi longtemps simultanéité
que , dès lors que , aujourd’hui que , à présent que ,
maintenant que , à mesure que , à chaque fois que ,
toutes les fois que suivi de l’indicatif ou du subjonctif .
Les prépositions :à ,au moment (de), pendant ,dès
lors , à présent
Avant que (suivi ou non de « ne »),en attendant L’antériorité
que ,jusqu’à ce que ,jusqu’au moment où, suivi de
l’indicatif ou du subjonctif
Les prépositions : avant , jusqu’à ,jusqu’au moment
de
Après que , dès que , depuis le moment où , aussitôt La postérioté
que ,du plus loin que , d’aussi loin que ,depuis
que ,une fois que, quand ,lorsque suivi de l’indicatif
ou du conditionnel
Les prépositions : après, dès, depuis ,au La subordonnée inverse
moment ,aussitôt , sitôt une fois
22
A peine… que ,ne …pas plus tôt …que, Ne … même
pas …que
Ou , ou bien … ou bien ,soit … soit ,que …que ? Ils indiquent le choix ,une
tantôt alternative ,une relation ,
de dis jonction
23
I.4.Le résumé de texte
-Le candidat prend en compte les assertions de l’auteur et pour reformuler les idées,
fait comme s’il était l’auteur lui-même. Par exemple disant « je »si l’auteur dit « je ».
24
-Ne pas reprendre le vocabulaire de l’auteur si possible. Certains mots-clés sont
entre guillemets.
-Sachez qu’un résumé n’est pas le résultat d’une opération mécanique d’une
réduction, tout n’a pas le même poids, dix lignes d’exemples pourront parfois être
résumées en une seule ligne alors que trois lignes importantes nécessiteront deux
lignes de résumé.
-Pas d’introduction.
Résumer un texte ne consiste pas à prélever des extraits significatifs pour les mettre
ensemble bout à bout mais de passer d’un niveau de formulation à un autre par des
règles spécifiques de réduction qui sont :
-La règle de généralisation qui consiste à synthétiser une série d’énoncés dans un
énoncé qui les inclus (terme générique
-La règle d’effacement par laquelle il est possible de supprimer un énoncé ou des
énoncés contenant une information qui n’est pas nécessaire à la compréhension
d’énoncés ultérieurs.
-La règle de construction qui est une suite de séquences librement constituées est
substituée d’une séquence qui les résume.
-Les descriptions de propriétés de lieu, de temps qui ne sont pas des conditions
d’actions ni des résultats probables de celles-ci (de même que les descriptions
d’objets et de personnes)
25
-Supprimer les données chiffrées et en ne gardant que l’estimation globale ou les
valeurs les plus significatives.
-Supprimer les énumérations des faits et d’exemples et ne garder que les plus
significatifs.
Le candidat doit lire et relire plusieurs fois le texte afin de cerner les informations du
texte, saisir le sens des mots difficiles en se référant aux définitions ou synonymes,
antonymes ou familles des mots. A travers la lecture, on cherche les répétitions, les
illustrations d’une idée par exemple ; les champs lexicaux. On répond aux
questions : qui, quand, où, quoi pourquoi comment.
-La reformulation.
f. La reformulation
-la nominalisation
-l’adjectivation
26
-la réécriture d’un ensemble de propositions simples en une construction générale
g. Le vocabulaire
L’explication des mots est donné sous forme commentaire :il ne faut pas se
contenter des définitions dans le dictionnaire mais voir sa valeur dans le texte. Pour
cela :
-il faut, pour chaque réponse, s’abstenir de prendre des mots qui figurent dans
l’expressions à expliquer.
Dans le cas où on se trouve avec un résumé presque pareil avec le texte initial.
C’est un amas un amas souvent incohérent où on ne distingue ni idée essentielle, ni
idée secondaire, ni illustration parfois même sans mots liens.
Le texte peut avoir plusieurs structures dont certains sont complexes. En effet
l’auteur peut changer de paragraphe sans changer d’idée
Le texte peut être sans paragraphe. Dans ce cas, il est presque impossible de faire
le résumé paragraphe par paragraphe. II faut faire un résumé par unité de sens.
27
II- LA COMMUNICATION
signes : gestes, musique, dessins, etc.la communication établit le lien qui permet
aux sociétés d’exister de fonctionner.
a. L’émetteur
28
avoir l’intention de communiquer, mais il arrive que nous soyons émetteurs malgré
nous, quand par exemple, un geste ou une mimique nous échappe.
b. Le récepteur
Référent
A propos de qui ?
Message
Dit quoi ?
Canal
Code
c. Le code
29
-il est une forme physique perceptible (on peut le voir, l’entendre, etc.) ;
Le code que nous utilisons le plus souvent est la langue, orale ou écrite. Les gestes,
les vêtements, le graphisme, la musique sont d’autres codes.
d. Le message
Le message est une information dont le sens provient d’un judicieux assemblage
d’éléments empruntés à un ou plusieurs codes. Le message constitue l’objet de la
communication.
Dans le présent cours, les messages que nous privilégions prennent surtout la forme
de discours oraux et écrits ; ils sont donc sonores et de forme suivant le canal et le
code utilisés. Ainsi, on peut rencontrer des messages visuels, sonores, audiovisuels,
etc.
e. Le canal
f. Le référent
30
référent abstrait. Par exemple, si vous dites : « pardonnez mon retard », vous
désignez un référent « retard » qui n’existe que dans l’esprit, qu’on ne peut voir,
entendre, etc.
Un référent extratextuel est une personne ou un objet dont parle le message et qui
existerait même si le message n’en disait rien. Par exemple, si en entrant à la
maison vous lancez : « on dirait qu’il va pleuvoir », votre message porte sur les
conditions atmosphériques qui ont cours où vous parlez. Le référent (le temps qu’il
fait) vous est alors fourni par la situation. De même, si SOPHIE dit à Jacques : « ça
manque de sel », ce message renvoie à un mets que SOPHIE trouve fade (et qui
existerait même si Sophie n’en parlait pas). C’est ce qu’illustre la figure. L’ignorance
ou la méconnaissance du référent extratextuel rend le massage incompréhensible.
-Le grand teint noir qui était dans notre classe de chimie ?
C’est dans le discours même que l’on trouve les clés du message. Ainsi, le pronom
il de la dernière phrase trouve son référent textuel comme on le voit dans la figure 1.
Le cadre de référence
Le cadre de référence est constitué par l’ensemble des idées, des opinons, des
croyances, des valeurs, des connaissances que possède un individu et qui donnent
31
du sens au message où le colorent. II sert de référence à tout ce que l’émetteur dit
et conditionne ses attitudes à l’égard des autres.
Par exemple, un écologiste qui fait une proposition au conseil municipal doit
s’attendre à rencontrer des opinions adverses parmi les industriels qui ont des
valeurs différentes des siennes. L’écologiste et les industriels ne parlent pas
toujours le même langage et il leur arrive d’entretenir un dialogue de sourds. IIs ont
tous tendance, comme nous, à rejeter les informations qui s’opposent à leurs
valeurs.
Une attitude est une prédisposition à réagir d’une façon donnée face à une réalité.
La personne qui jouit d’une bonne estime d’elle-même s’affirme plus facilement que
celle qui manque de confiance en elle-même. La première réussit à faire passer son
message ; la deuxième, plus timide et plus perméable aux influences extérieures,
n’atteint pas toujours son objectif.
L’attitude que l’émetteur a envers autrui joue sur la qualité de ses rapports avec
le récepteur. Si un émetteur manifeste une attitude négative, il rend la
communication plus difficile. Ainsi, si une personne fait preuve d’arrogance à l’égard
d’un individu ou d’un auditoire, celui-ci se repliera sur lui-même et se fermera au
message. A l’inverse, plus les rapports sont sains, francs et solides, plus la
communication a des chances de réussir. C’est le cas si les interlocuteurs se font
mutuellement confiance, s’ils sont ouverts à l’autre et s’ils donnent l’impression
d’être heureux de se trouver en présence l’un de l’autre.
32
subjectivité dont l’effet peut varier ; par exemple, l’enthousiasme aide à convaincre,
le doute suscite des interrogations sur la vérité du message.
2. La détermination de l’intention
La communication étant un acte de partage, le récepteur n’y est pas passif. Les
facteurs énumérés précédemment à propos de l’émetteur s’appliquent aussi au
récepteur. On a vu que la communication est facilitée quand les interlocuteurs ont
le même de référence et le même style de perception. Quant aux attitudes, au rôle
et à l’intention du récepteur, ils doivent compléter ceux de l’émetteur.
2. L’utilisation du message
33
3. La rétroaction
A l’écrit, la réaction est plus problématique. Le message peut essuyer un refus sans
que l’émetteur puisse s’ajuster. On comprend alors la difficulté du rédacteur qui ne
voit pas son lecteur : il doit imaginer ses réactions au risque de se tromper.
La communauté de code
II faut que le code soit commun aux interlocuteurs pour que le récepteur comprenne
le message dans le sens voulu par l’émetteur. En d’autre termes, pour que la
communication fonctionne, l’émetteur doit choisir adéquatement les signes d’un
code et le récepteur doit entendre ces mêmes signes dans le sens voulu par
l’émetteur. Et cela n’est possible que dans la mesure où les interlocuteurs ont un
code ou une partie d’un code commun. Non seulement, il faut que les interlocuteurs
utilisent le même code, mais il faut également qu’ils partagent la même variété de ce
code. Ils doivent éviter d’employer les particularités régionales de leur langue pour
minimiser les risques de de malentendus.
Le choix du code
34
Le degré de difficulté
La difficulté trop grande d’un message rebute ses récepteurs. Ce qui est facile pour
l’émetteur est parfois difficile pour le récepteur. De là, vient pour le récepteur, la
nécessité de donner du « feed-back » à son interlocuteur pour que celui-ci simplifie
son message. De là aussi, pour l’émetteur, la nécessité de s’ajuster au cadre de
référence et au code du récepteur pour que celui-ci puisse se concentrer sur le
message proprement dit. Cela est possible dans la mesure où l’émetteur sait à
l’avance à qui il s’adresse. Mais la recherche de simplicité ne doit jamais se faire au
détriment de la précision.
La difficulté des messages oraux et écrits tient, entre autres choses, à leur
nouveauté, à leur degré d’abstraction et à leur densité. Les messages abstraits
gagnent à être des exemples. L’ajout de redondance, c’est-à-dire de répétition avec
des moyens différents, réduit la densité des messages et les fait souvent paraître
plus faciles.
La signification
La signification d’un message n’est pas souvent évidente même si on maîtrise bien
le code utilisé. Certains messages sont polysémiques, équivoques, c’est-à-dire qu’ils
peuvent être interprétés de plusieurs façons. Souvent, l’emploi de mots imprécis fait
que le récepteur peut ne pas décoder le message avec certitude.
La pertinence
Un message doit convenir dans les circonstances où il est émis. Il doit s’adapter aux
interlocuteurs, au moment et au lieu. On ne dit pas et n’écrit pas n’importe quoi à
n’importe qui et n’importe quand. Par exemple, il ne serait pas pertinent de choisir la
formule de la note de service qui circule dans l’entreprise, pour critiquer l’action d’un
agent.
35
L’établissement et le maintien du contact
Le choix du canal
Les bruits
Comme le référent est l’être, l’objet ou l’idée dont parlent le message, le récepteur
doit pouvoir l’identifier facilement.
36
La connaissance du référence extratextuel
La clarté du référent
CONCLUSION
L’oral est moins normatif que l’écrit, ce qui ne signifie pas que le laisser-aller soit
permis. On juge votre langue autant que vos propos.
Il existe plusieurs registres (ou niveaux) de langue et c’est la situation qui en dicte le
choix. Sachant cela, il vous faudra choisir le niveau qui vous permettra de vous
exprimer avec le plus de clarté et de précision, sans passer pour pédant ou mal
éduqué. Par exemple, vous pouvez utiliser un registre oscillant entre le courant et le
familier pour faire un exposé en classe devant un groupe d’étudiants mais, vous
37
devez employer le niveau standard quand vous vous présentez à une entrevue
d’emploi. En fait, dans la plupart des situations officielles, il faut opter pour le niveau
standard.
Choisir aussi un registre dans lequel vous êtres à l’aise. Sachez toutefois que, si
vous parlez dans un registre inférieur à celui qu’on attend de vous, vous perdrez de
la crédibilité. Comment croire en effet, quelqu’un qui ne sait même pas parler
convenablement ?
Parce que l’auditeur n’a pas la possibilité de réentendre ce qu’il n’aura pas compris,
le message oral doit être intelligible du premier coup. Pour cela, l’émetteur doit
savoir employer un vocabulaire précis. D’ailleurs, connaître une matière suppose la
maîtrise de vocabulaire pour en parler. Ainsi, si vous pouvez utiliser spontanément
les termes propres à un sujet, on pensera que vous êtes compétent en la matière.
Les mots doivent être précis mais attention toutefois au jargon spécialisé, qui peut
devenir incompréhensible pour un l’auditoire. Au besoin, écrivez au tableau et
définissez les mots indispensables que vous croyez nouveaux pour le public.
Vous est-il arrivé de compter les « si vous voulez et les j’veux dire » qui ponctuaient
les propos d’un conférencier ou d’un professeur ?
Si oui, vous savez que les maladresses de ce genre sont de nature à distraire le
récepteur. Eviter donc les tics de langage les plus courants : euh, fait que, alors,
peut-être, disons, là, en quelque part… Eviter aussi les pléonasmes : monter en
haut, tollé de protestations, etc.
Qui plus est, ne faites pas de fautes ; cela s’entend plus que vous ne le soupçonner.
Si les pronoms relatifs et les temps du subjonctif vous posent des problèmes, éviter-
les… ou apprenez à les utiliser. Attention aux liaisons fautives, comme ‘ça va t-être’
ou ‘quatre-z-enfants’. Surveillez aussi les ‘si j’aurais’, les ‘que j’ai besoin’, ‘les pire’ et
‘les pareil comme’ qui déparent le langage et nuisent à votre image.
Toutes ces consignes supposent une bonne maîtrise de la langue. Pour y parvenir,
écoutez, lisez, prenez des notes à partir des discours modèles. Essayer d’utiliser les
mots, les tournures et les trucs que vous observez. Cela acquis, vous pouvez non
seulement vous faire entendre, mais vous faire apprécier, et votre message portera.
38
La voix suscite une émotion, touche la sensibilité. Si vous vous adressez à des
inconnus, songez que votre intonation, votre débit et votre articulation ne leur sont
pas familiers. Facilitez-leur l’écoute.
En règle générale, il vous faudra parler plus fort et projeter votre voix plus loin que
dans la conversation quotidienne. Attention, le trac fait souvent qu’on parle trop bas.
Pour une causerie ou une conférence, par exemple, il faut que votre voix porte
jusqu’à la dernière rangée.
Ajuster aussi le volume selon ce que vous voulez exprimer : un son fort pour
l’énergie, la puissance ; un son doux, chuchoté même, pour la tendresse, la
délicatesse. Variez le volume et vous maintiendrez l’attention.
d. L’articulation
39
e. Le débit
Il n’est pas facile de choisir le rythme approprié : assez rapide pour ne pas endormir
l’auditoire et pas trop pour éviter de l’étourdir. En fait, il faut ajuster le rythme selon
ce que vous voulez exprimer. Un débit lent ajoute un caractère grave, suggère la
réflexion ; un débit rapide signifie la nervosité, l’empressement. Rapide ou lent, un
débit constant, toute fois cause de la monotonie. Il faut donc varier.
Toutefois un emploi incorrect des pauses donne l’impression que l’orateur est
perdu ; hésitant ou peu sûr de ce qu’il affirme. Evitez les pauses qui se transforment
en « euh », car elles deviennent agaçantes.
L’intonation naît des variations de hauteur du ton (du plus grave au plus aigu) qui
produisent la mélodie de la phrase. Ainsi, c’est l’intonation qui permet de distinguer
la phrase interrogative « il vient ? » De la phrase affirmative composée des mêmes
mots.
Jouez avec l’intonation pour ajouter de la variété. Par exemple, utilisez la mélodie
ascendante pour créer une attente que la mélodie descendante de la réponse
viendra combler. Mais ne chantonnez pas, soyez naturel. Exercez-vous à adopter le
ton juste, qu’il soit solennel, ironique, impératif, bon enfant, etc.
40
La difficulté s’accroît quand on lit. Ainsi, si vous devez lire une conférence, il vous
faudra beaucoup d’habileté et d’expérience pour être, malgré tout, expressif et
captiver l’auditoire.
Comme vous, le public préfère qu’on lui parle ; si, de surcroît, votre lecture est
monotone, il aura l’impression de perdre son temps.
Conclusion orale
Pour que la communication fonctionne, il faut que le verbal et le non verbal soient
synchronisés. Sinon, le message paraîtra incohérent et le récepteur, instinctivement,
sera porté à croire le non verbal qui est spontané.
a. Le corps
Que vous soyez debout ou assis, le tronc droit donne une impression d’assurance et
facilite la projection de la voix. Il ne s’agit pas toutefois de vous mettre au garde-à-
vous. Les épaules à l’horizontale, dégagées et souples confèrent du naturel. A
l’inverse, le dos voûté vous fera paraître timide, gêné. Ne croisez pas les bras,
gardez la tête droite. Ne vous affalez pas sur le projecteur ou sur la table.
b. Les gestes
Dans la conversation de tous les jours, les mouvements des bras, des mains et de la
tête, accompagnent naturellement la parole. Ces gestes doivent se retrouver dans la
communication publique et avoir l’air de tout aussi naturels. D’ailleurs, si votre
posture générale est bonne, les gestes devraient se développer spontanément.
Alors que les gestes confèrent du dynamisme, leur absence donne l’impression de
quelque chose de statique, d’inerte. Sans compter que l’absence de gestes est
habituellement un signe de timidité, de malaise. Les mouvements raides ou nerveux,
eux aussi, signifient que l’émetteur est tendu. Cette tension se transmet
malheureusement au public qui, à son tour, devient mal à l’aise et perd rapidement
le fil de vos propos.
Attention aux tics qui perturbent l’attention : relever ses lunettes, replacer une mèche
de cheveux, se gratter le nez, jouer avec une bague, etc.
c. Les mouvements
Pour retenir l’attention, il faut bouger. Comme vos gestes, vos déplacements doivent
être naturels et signifiants. Quand vous entrez en scène quand vous vous présentez
à un comité de sélection, quand vous allez au tableau, ne traînez pas le pas, ayez
l’air alerte.
Servez-vous aussi des déplacements pour attirer l’attention sur le contenu. Ainsi,
pour indiquer que vous amorcez une nouvelle partie, vous pouvez faire quelques
pas à gauche ou à droite ; pour signaler l’arrivée de la conclusion ou la fin d’une
partie, reculez d’un pas. Utilisez les autres paralangages.
Par exemple, pour souligner certaines phrases en particulier, avancez d’un pas,
penchez-vous légèrement vers l’auditoire, ralentissez un peu votre débit, baissez la
42
voix, comme si vous alliez faire une confidence ; cette façon de mettre en évidence
est souvent plus efficace que de hausser la voix.
Si un auditeur pose une question, avancez dans sa direction pour signifier que vous
l’écoutez personnellement et que c’est à lui que vous répondez. D’ailleurs, plus vous
vous rapprochez physiquement de l’auditoire, plus vous réduisez la distance
psychologique.
d. Le visage
Quand on parle, il n’y a pas que la bouche qui s’anime, tout le visage participe.
Froncements de sourcils, sourire, moue, regard, facilitent le contact avec le
récepteur et ajoutent au message verbal.
Le sourire est magique : il décrispe, décontracte les muscles faciaux et vous rend
sympathique aux yeux de l’auditoire, qui vous sourit en retour…. Ce qui a pour effet
de diminuer votre anxiété.
Les yeux sont le centre expressif du visage et des médiateurs essentiels. Quel que
soit le type de communication, il faut regarder les individus dans les yeux ; vous leur
dites ainsi que c’est à eux que vous parlez. Si vous ne le faites pas, vous risquez de
couper le contact, et cela même si vous continuez à parler. Pendant un exposé, il
faut observer l’auditoire pour tenir compte de ses réactions et s’ajuster au besoin. Ne
vous contentez pas de balayer vaguement la salle du regard dans un mouvement de
gauche à droite, faites de légers arrêts sur l’un et sur l’autre. N’oubliez pas ceux qui
occupent les chaises du fond de la salle et des premiers rangs.
Pour répondre à une question de l’auditoire, regardez d’abord celui ou celle qui vous
l’a posée. De même, en entrevue d’emploi, regardez d’abord la personne qui vous a
interrogé. Si vous sentez que vos propos devraient en intéresser plutôt une autre,
portez le regard vers elle.
Quand vous fixez le plafond ou le mur du fond au lieu de regarder les récepteurs,
vous leur dites indirectement qu’ils pourraient vous distraire dans la récitation de
votre texte mémorisé.
e. L’apparence physique
L’apparence physique parle pour vous avant que vous n’ayez émis une phrase. Elle
suscite une première impression. Si elle ne dégage pas une image de naturel, de
propreté et une harmonie agréable à l’œil, elle risque de distraire l’auditoire.
43
Qu’on le veuille ou non, l’habillement est un symbole. Quels vêtements choisir ?
Ceux que l’on s’attend à vous voir porter en fonction de votre situation sociale, du
moment et du lieu où vous prenez la parole. En cas de doute, optez pour la sobriété.
Vérifiez les moindres détails : macaron au slogan discutable, bouton qui tient à un fil,
tâches, ourlet décousu. Choisissez aussi des vêtements dans lesquels vous êtes à
l’aise. Pas de chaussures neuves qui vous écrasent un petit orteil, de cravate qui
vous étrangle ou de ceinture qui gêne la respiration.
Votre voix, votre physionomie, votre façon d’occuper l’espace, votre habillement,
tous les paralangages doivent concourir à faire mieux passer le message verbal en
donnant de vous une image positive.
le miroir ; demandez conseil à vos collègues ou à un ami (un vrai qui ne fait pas que
des compliments) ou faites-vous filmer sur bande vidéo. Enregistrez votre voix sur
magnétophone et écoutez-vous. Rappelez-vous qu’on n’a jamais une deuxième
chance de réussir sa première impression. Pour définir sa tâche, construisez vous-
même votre propre fiche d’évaluation, déterminer vous-même les critères sur
lesquels vous voulez une appréciation.
44