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SVT 8eme de L'eb

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i

DEDICACE

A toi, ma chère épouse AZEDJI KADHENGE Francine-Marie, pour les


innombrables sacrifices consentis sous un lourd fardeau t’imposés par nos
études.

A vous, mes enfants, MUZANA DHEDHE Lydie, ZAWADI MBALINA Astrid


et SIFA SIRI Charlotte pour vous être oubliées afin de me relever de la honte qui
me couvrait ;

A vous, mes neveux BAHATI OZUNGA Justin, MASUMBUKO NGOMADHO


Guillaume et DJARI DUANDRO Jean de Dieu pour votre sensibilité à mes
préoccupations.
ii

REMERCIEMENTS

Ce travail qui sanctionne la fin de notre formation au cycle de graduat


n’est nullement l’effort personnel, mais le fruit des sacrifices conjugués.

Ainsi, voudrions-nous exprimer nos sincères sentiments de gratitudes


envers toutes celles et tous ceux qui nous ont, de près ou de loin, tenu la main
jusqu’à l’effectivité dudit travail.

Nos sincères reconnaissances s’adressent à toutes les autorités


académiques et administratives de l’ISP/BUNIA pour la discipline et
l’encadrement génial dont nous avons bénéficié.

Nous remercions tous nos enseignants qui, grâce à leur savoir-faire


scientifique, nous ont façonnés.

Nous tenons à remercier très particulièrement, Chef de Travaux DHELO


LAKI Marcel qui, en dépit de ses multiples fonctions ainsi que le confinement dû à
la pandémie de COVID-19, a bien voulu assurer la direction dudit travail.

Nous serions ingrat de passer sous silence toutes celles et tous ceux
qui nous ont appuyé tant spirituellement, moralement, matériellement et
financièrement, chacun à la hauteur de ses capacités, tout au long de notre
parcours estudiantin du premier cycle.

Enfin, nous remercions toutes nos compagnes et tous nos compagnons


de lutte avec qui nous avons partagé la joie et les souffrances de la vie
estudiantine.

L’auteur
iii

SIGLES ET ABREVIATIONS

I.S.P : Institut Supérieur Pédagogique


APS : Approche Par les Situations
RDC : République démocratique du Congo
PEQPESU : Projet d’Education pour la Qualité et la Pertinence des
Enseignements aux niveaux Secondaire et Universitaire
DAS : Domaine d’Apprentissage des Sciences
CTEB : Cycle Terminal de l’Education de Base
SVT : Sciences de la vie et de la Terre
EB : Education de Base
TIC : Technologie de l’Information et de la Communication
pp : pages
UNESCO : Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la
Culture
DSCRP : Document de Stratégie de Croissance et de Réduction de la
EPT pauvreté
ODD : Education pour tous
OMD : les objectifs de développement durable
MSVT 2.1. : objectifs du millénaire pour le développement
: Première Matrice de sciences de la vie et de la Terre de 8 ème année
CO2 de l’Education de Base
PO43- : gaz carbonique ou dioxyde de carbone
:
NO3- ion phosphate
:
A.G.C.D ion nitrate
Vit : Agence Générale de Coopération et de Développement de la
mm Belgique
m : Vitamine
°C : millimètre
INPI : mètre
% : degré celcius
NaCl : Institut national de la propriété Industrielle
: Pourcent
AVC : Chlorure de Sodium (Sel de Cuisine)
OMS : Accident cérébro-vasculaire
FAO : Organisation mondiale de la santé
pH : Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture
H2O : Potentiel hydrogène
COVID-19 : Molécule d’eau
DIPROMAD : Maladie à Coronavirus
MINEPST : Direction des Programmes scolaires et Matériel Didactique
CRP : Ministère de l’Enseignement Primaire secondaire et Technique.
C.O : Centre de recherche pédagogique
Fig : Cycle d’Orientation
P : Figure
: page

LISTE DES FIGURES


iv

Figure 1 : Outils de jardinage............................................................................. 38


Figure 2 : Une pépinière..................................................................................... 44
Figure 3 : Algue verte........................................................................................ 49
Figure 4 : Champignons.................................................................................... 51
Figure 5 : Fougère.............................................................................................. 56
Figure 6 : Schéma du cycle vital de la fougère.................................................. 57
Figure 7 : Appareil reproducteur de cyprès…………………………………….
……………………………59

Figure 8 : Palmier à huile................................................................................... 60


Figure 9 : Bananier............................................................................................. 61
Figure 10 : Riz.................................................................................................... 61
Figure 11 : Tabac............................................................................................... 65
Figure 12 : Caféier............................................................................................. 66
Figure 13 : Germination de haricot....................................................................69
Figure 14 : Organe reproducteur d’une plante...................................................81
Figure 15 : Appareil digestif de l’homme...........................................................84
Figure 16 : Une dent.......................................................................................... 87
Figure 17 : Appareil excréteur............................................................................91
Figure 18 : Appareil respiratoire........................................................................95
Figure 19 : Structure du cœur humain.............................................................100
Figure 20 : Trajet du sang dans l’organisme....................................................104
Figure 21 : Structure du Système nerveux.......................................................109

LISTE DES TABLEAUX


v

Tableau 1: Le Régime pédagogique.....................................................................6


Tableau 2: Caractères généraux des vertébrés..............................................120
Tableau 3: Caractéristiques de l’état sauvage et de l’état domestique...........124
Tableau 4: Composition en pourcent (%) des quelques aliments.....................131
1

1. INTRODUCTION

1.1. Problématique

Dans les pays développés, les gouvernements luttent sans cesse


contre l’enseignement des sciences sans adaptation.

Ainsi, de temps en temps, les programmes subissent des actualisations


selon des cycles, des méthodes pouvant aider les apprenants à prendre part plus
activement à la formation.

Dans les pays, tels que les Etats-Unis d’Amérique, le Canada et la


plupart des pays de l’Europe (France, Angleterre, Allemagne, Italie, etc.), dans
tous les cycles d’enseignement, des approches adaptées existent (Approche par
situation : APS). Elles permettent aux enseignants de construire des
compétences, de conduire les apprenants à une participation aux leçons.

La plupart des innovations qui se déferlent dans les pays en


développement sont issues de ces pays pour standardiser les cycles de formation
(Anonyme, 2014 :1).

Le diagnostic de l’état actuel du système éducatif congolais a montré


que le niveau éducatif connait une baisse liée, d’une part aux décideurs
politiques et acteurs, et d’autre part, aux infrastructures scolaires et surtout aux
moyens d’enseignement : programmes scolaires inadaptés, mal structurés,
obsolètes et dont les contenus se reflètent les plus souvent aux réalités des
métropoles occidentales qu’à celles de notre pays et du continent africain
(Anonyme, 2018 : 19-20).

Consciente de ce qui précède, la République Démocratique du Congo


(RDC) a rejoint le groupe des pays où s’applique des innovations ou réforme du
système éducatif à travers le PEQPESU.

La réforme en cours vise le secondaire après le Primaire où le


programme national de l’enseignement a été réécrit et recadré avec « l’approche
par les situations ». Ainsi, les programmes du DAS s’inscrivent dans le continuum
de la réforme, commencée au Primaire (Anonyme, 2017 : 8)

Le nouveau programme national d’application progressive dans les


écoles secondaires, est déjà généralisé au niveau du cycle Terminal de
l’Education de Base (CTEB).

Le gouvernement congolais a doté les écoles des nouveaux programmes


ainsi que les Guides à ces programmes mais n’a pas disponibilisé les manuels
adéquats pouvant aider les enseignants titulaires du cours de sous-domaine des
SVT en 8ème année de l’E.B à bien élaborer les fiches d’exploitation des matrices
prévues par les présents programmes.

Beaucoup d’enseignants des SVT à cette classe éprouvent des difficultés


liées, surtout au manque de manuel adéquat des en SVT 8 ème année de l’E.B.
2

C’est dans le souci de pallier, tant soit peu à ces difficultés que nous nous
sommes proposé le présent travail intitulé « ELABORATION D’UN CONTENU DE
COURS DES SIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE DESTINE A LA 8 ème ANNEE DE
L’EDUCATION DE BASE ET CONFORME AU PROGRAMME EDUCATIF DU DAS 2019.

1.2. Objectifs du travail

1.2.1. Objectif général

L’objectif général du présent travail est d’élaborer un contenu du cours


des SVT en 8ème année de l’EB conforme au Nouveau Programme Educatif du
DAS.

1.2.2. Objectifs spécifiques

- Mettre à la disposition des enseignants et élèves de la 8 ème année de l’EB un


document de référence pour le traitement des situations des matrices
prévues par le Programme reformé

- Leur disponibiliser les sources auxquelles ils doivent recourir.

1.3. Choix et intérêt du travail

1.3.1. Choix du sujet

Le choix du présent travail intitulé « ELABORATION D’UN CONTENU DE


COURS DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE DESTINE A LA 8 ème
ANNEE DE L’EDUCATION DE BASE ET CONFORME AU PROGRAMME
EDUCATIF DU DAS 2019 » a été motivé par les difficultés qu’éprouvent les
stagiaires et les enseignants de SVT des certaines écoles au niveau de la 8 ème
année de l’E.B.

1.3.2. Intérêt de travail

Le présent travail servira de référence aux enseignants lors de l’élaboration de


fiches d’exploitation des matrices et aux élèves lors de traitement des situations
prévues par le programme éducatif reformé 2019 pour l’enseignement des
sciences.

1.4. Etat de question

Lors de rédaction de ce travail, nous nous sommes posé la question de savoir


« comment procéder pour élaborer un contenu de cours » ?

Pour répondre à ce questionnement, nous avons recouru aux travaux antérieurs


(TFC et Mémoire) en rapport avec notre sujet.

Citons :

a. TFC

1°) LONDJIRINGA, G. (2007), Essai d’élaboration de manuel de Botanique pour la


classe de première année de secondaire général, Inédit ISP/Bunia.
3

2°) KANDADHU T. (2011), Essai d’élaboration de contenu de cours de biologie en


troisième année secondaire conforme au programme national de biologie
EDIDEPS 2005, Inédit ISP/Bunia

3°) YOMANE, G. (2015), Elaboration du contenu du cours de Microbiologie en 4 ème


année des humanités conforme au programme national de biologie EDIDEPS
2005, Inédit ISP/Bunia.

4°) MUGISA, M. (2019), Elaboration d’un contenu de cours de biologie pour la


classe de 3ème année technique agricole, option Agriculture générale, Inédit
ISP/Bunia

4°) MAVE, O. (2019), Elaboration de contenu de cours de zoologie. Partie :


Elevage 2e année secondaire général, Inédit ISP/Bunia

b. MEMOIRES

1°) DHELO, M. (2007), Essai d’élaboration d’un manuel de biologie destiné à la


5ème année d’études secondaires et conforme au programme national de Biologie
EDIDEPS 2005, Inédit ISP/Bunia

2°) DHESSA, L. (2008), Essai d’élaboration d’un manuel d’écologie destiné à la


6ème année d’Etudes secondaires et conforme au programme national de biologie
EDIDEPS 2005, Inédit ISP/Bunia

1.5. Résultat attendu


Un manuel des SVT en 8ème année de l’EB sera élaboré.

1.6. Délimitation

La rédaction du présent travail s’est limité à un niveau d’enseignement


bien défini et précis, la 8ème année de l’E.B.

1.7. Subdivision

Hormis l’introduction et la conclusion, le travail est subdivisé en trois


chapitres dont le premier traite des considérations générales, le second présente
la méthodologie d’élaboration d’un manuel scolaire et le troisième expose un
contenu de cours de SVT en 8ème année de l’E.B.

CHAP.I. : CONSIDERATIONS GENERALES

1.1. Définition des concepts clés

1.1.1. Élaboration

Le concept « élaboration » vient du verbe « élaborer » qui, d’après le


Wikitionnaire signifie « préparer un produit par un long travail ».

1.1.2. Un contenu

D’après le Wiktionnaire, le concept « Contenu » pris dans son sens particulier


désigne « un ensemble des idées d’un texte ».
4

1.1.3. Cours

D’après le Wiktionnaire, « un Cours » désigne « un enseignement suivi sur


une matière ».

1.1.4. Sciences

D’après le Wiktionnaire, « une Science » est « un ensemble des


connaissances acquises par l’étude ou la pratique ».

1.1.5. Vie

D’après le Wiktionnaire, le concept « vie » pris dans son sens particulier désigne
« l’activité de l’homme dans son milieu naturel et social ».

1.1.6. Terre

D’après le Wiktionnaire, le concept « terre » peut désigner le sol sur lequel nous
marchons, sont construites les maisons, qui produit et nourrit les végétaux.

1.2. Revue de la littérature

Le concept « Education de Base » qui s’articule en l’enseignement


primaire et secondaire général, soit huit années d’enseignement, est une des
innovations essentielles de la Loi-Cadre n o14/004 du 11 février 2014 portant
organisation et fonctionnement de l’enseignement national.

Cet aménagement structurel a imposé des modifications importantes à


l’intérieur de l’organisation de l’Enseignement Primaire, Secondaire et Technique
en République Démocratique du Congo.

Une équipe a été mise en place pour relire et ajuster les contenus des
programmes éducatifs du niveau terminal de l’Education de Base dans le
domaine d’apprentissage des Sciences. Ce domaine comprend les sous-domaines
des Mathématiques, des Sciences de la Vie et de la Terre ainsi que des Sciences
Physiques, Technologie et Technologie de l’Information et de la communication.

Les disciplines que comporte chaque sous-domaine du Domaine de


sciences sont présentées dans le régime pédagogique ci-dessous :

Tableau 1 : Régime pédagogique

Domaine Sous-domaine Discipline 7ème année 8ème année

Heures/Semaine Heure/Semaine
Algèbre 4 4
Arithmétique 1 1
Mathématique
Géométrie 2 2
Sciences
Statistique 1 8 1 8
Sciences de la vie et de Botanique 1 1
la Terre Anatomie Anatomie 1 3 1 4
5

Zoologie 1 2
Sciences
1
Physique 1
Sciences Physiques
Technologie Technologie 1 1
TIC 1 3 1 3

La réforme des programmes en cours est centrée sur l’approche par


les situations. D’une manière générale, un élève construit ses compétences en
traitant des situations.

Pour développer les compétences, l’élève doit s’appuyer sur les


différentes ressources. Celles-ci sont des moyens qu’ils utilisent pour traiter une
situation (Anonyme, 2019 : 1-2.8).

1.2.1. L’Approche Par Situation (APS)

a. Définition

 Une situation est un ensemble complexe plus ou moins organisé des


circonstances qu’on vit en un moment donné (JONNAERT, 2010 cité par
BIRUNGI, N. 2018 : 12)

 Une approche par les situations est celle qui se fonde sur le principe
suivant lequel une personne construit mieux sa compétence, l’adapte et la
développe en situation et en actions en s’appuyant sur ses propres
expériences et connaissances plus anciennes comme sur celles des autres
(JONNAERT, 2010 cité par BIRUNGI, 2018 : 12)

b. Les avantages de l’Approche Par les Situations

L’APS nous présente plusieurs avantages, à l’occurrence :

 l’apprenant est au centre de toute action éducative d’apprentissage et


l’enseignant est un facilitateur ;

 les résultats prélevés sont observables ;

 la construction des compétences chez l’apprenant par le traitement des


situations.

c. Principes de base de l’APS

 L’APS se fonde sur les principes selon lesquels une personne construit,
développe et adapte ses connaissances, ses compétences et actions à travers
ses propres expériences et actions en situation, ainsi que ceux des autres ;

 La situation est centrale dans l’APS : elle est le point de départ des actions de
la personne à travers les défis qui lui sont imposés ; lorsque la situation est
traitée avec succès, les connaissances et les compétences de la personne y
sont temporairement variables ;

 La connaissance est une action ;

 Le champ des expériences vécues et le bassin des connaissances anciennes ;


6

 L’environnement social ;

 Une situation est un ensemble complexe des circonstances.

 Un ensemble des facteurs sociaux ;

 Les savoirs sont codifiés ;

 Référence à la littéracie et à la numéracie ;

 Présentation d’un réel potentiel d’action et essence pour l’apprenant ;

 Les situations ont une portée éducative ;

 Faire partie intégrante de la situation.

d. Méthodes d’enseignement dans l’APS

1° Définition

En pédagogie, la méthode est considérée sous deux points de vue :

 Du point de vue de l’apprenant : elle désigne l’ensemble des étapes que


parcourt son esprit pour découvrir et assimiler les matières.

 Du point de vue de l’enseignant : elle est l’ensemble des moyens d’action


que celui-ci met en œuvre pour communiquer la matière aux apprenants
(ROUSSEAU, 1762 cité par RR’DDA, 2018)

 Les méthodes utilisées sont les méthodes modernes qui partent du principe
selon lequel l’école est faite pour l’enfant et non l’enfant pour l’école. La
doctrine de base est traduite par le terme cher à Montessori et J.J.
Rousseau : « le pédocentrisme ». (ROUSSEAU, 1762 cité par RR’DDA,
2018)

2° Les principes généraux de ces méthodes

 L’enfant est au centre de toute activité didactique ;

 L’activité de l’enfant est primordiale ;

 La coopération (travail en équipe) ;

 L’enseignant doit être adapté aux différents stades du développement de


l’enfant ;

 L’autonomie (self-government).

1.2.2. Compétence

a. Définition

D’après le Wiktionnaire, la compétence est l’aptitude d’une personne


à juger d’un ouvrage, à parler de façon pertinente d'un sujet, etc. capacité
reconnue dans un domaine.
7

En bref, c’est l’aptitude d’une personne à la bonne exécution des


tâches qui lui sont confiées.

b. Caractéristiques d’une compétence

Une compétence est caractérisée par :

─ Le traitement complet de la situation ;

─ Le traitement réussi ;

─ Le traitement et le résultat socialement acceptables ;

─ Son application à des traitements semblables.

c. Moyens pour développer une compétence

Pour développer une compétence, l’élève doit s’appuyer sur les différentes
ressources. Celles-ci sont des moyens qu’il utilise pour traiter une situation. Ces
moyens sont :

 un cadre d’action ;

 une personne ou un collectif de personnes ;

 un cadre situationnel (une situation ou sa famille) ;

 un champ d’expériences vécu antérieurement ;

 un cadre d’évaluation.

1.2.3. Savoirs essentiels

Les savoirs essentiels sont les différentes ressources sur lesquelles


s’appuie l’apprenant pour traiter une situation.

Dans un contexte scolaire, les situations suggérées doivent permettre


aux élèves d’utiliser des ressources qui relèvent des disciplines abordées à
l’école. Par exemple, pour traiter une situation en Sciences de la vie et de la
Terre, l’élève doit utiliser des Savoirs essentiels qui relèvent des disciplines des
SVT. (Anonyme, 2019 : 3-4)

1.3. Politique Educative en République Démocratique Du Congo

Par « Politique Educative », il faut comprendre un certain nombre de


choix fondamentaux qui guident l’éducation par la détermination des finalités et
des objectifs généraux de l’enseignement au niveau du pouvoir politique. Cette
détermination de la politique éducative constitue l’ensemble des problèmes
primordiaux de tout système éducatif. Ces problèmes sont liés à la fonction
sociale de l’école et relèvent d’une philosophie de l’éducation et d’une
conception de culture.

Ainsi, une politique éducative est fortement ancrée dans les valeurs qui
caractérisent une nation.
8

Dans ce contexte, la République Démocratique du Congo s’est dotée,


depuis le 17 septembre 2015, d’une politique éducative inscrite dans «la lettre
de politique éducative ». Cette dernière s’est inspirée de la Loi-Cadre no14/004
du 11 février 2014, du Document de la Stratégie de Croissance et de Réduction
de la Pauvreté II (DSCRP II), de la Déclaration de Dakar sur l’EPT (Dakar, 2000) et
les cibles pour l’atteinte de l’ODD 4 (INCHEON, 2015), des Objectifs du Millénaire
pour le Développement (OMD). Un regard a également été porté sur les
éléments de diagnostic du Rapport d’Etat du Système Educatif National (RESEN,
2014) et des stratégies sous-sectorielles de l’Enseignement Primaire, Secondaire
et Technique, de l’Enseignement Supérieur et Universitaire ainsi que celle de
l’Education non formelle.

Il est à noter que la Loi-Cadre elle-même a tenu compte de beaucoup


d’autres instruments juridiques internationaux dûment ratifiés par la République
Démocratique du Congo, entre autres :

 la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme ;

 la Déclaration des Droits de l’Homme et des Peuples ;

 l’acte constitutionnel de l’UNESCO ;

 la convention relative aux Droits de l’Enfant ;

 la Déclaration mondiale sur l’Education pour Tous ;

 la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples ;

 la Charte Panafricaine de la Jeunesse ;

 l’Accord de Florence ;

 la Constitution de la République Démocratique du Congo en ses articles 12,


14, 37, 43, 44, 45, 46, 123, 202, 203 et 204 ;

 la loi portant protection de l’enfant ainsi que des recommandations des états
généraux de l’Education tenus à Kinshasa en février 1996.

La Politique Educative tient également compte de l’évolution des


systèmes de l’Enseignement Supérieur et Universitaire, telle qu’exprimée par le
processus de 1963, relatif à la libre circulation des biens à caractère scientifique,
culturel de Bologne de juin 1999.

Les différents instruments juridiques internationaux, les objectifs


susmentionnés, la constitution ainsi que les lois et règlements de la République
Démocratique du Congo constituent le socle des Orientations fondamentales de
l’Enseignement National. (Anonyme, 2019).

CHAP. II. METHODOLGIE D’ELABORATION D’UN MANUEL SCOLAIRE

Par méthodologie, on peut désigner l’ensemble composé de la


méthode et des techniques utilisées dans l’élaboration scientifique.

2.1. METHODE ET TECHNIQUES


9

Pour réaliser ce travail, nous avons utilisé la méthode analytique qui a


été soutenue par les techniques de l’analyse documentaire, l’analyse des
contenus ainsi que l’exploration des sites WEB. Nous avons exploré le
programme éducatif reformé de 2019, les ouvrages généraux, les notes des
cours des Chefs des Travaux et des Professeurs ainsi que les Travaux de fin de
Cycle et les Mémoires des ainés scientifiques.

2.2. DEFINITION D’UN MANUEL SCOLAIRE

Pour définir un manuel scolaire, nous nous sommes référées à trois


auteurs :

 DECORTE E. et al. (1979) cité par ADIRODU, A. (1989) : ils définissent un


manuel scolaire comme « une gamme des documents imprimés, utilisés
dans l’enseignement, notamment les livres d’exercices et d’applications, les
livres de lecture, les livres de l’enseignant programmés, les fiches et autres
».

 RICHAUDEAU (1986) cité par ADIRODU, A. (1989) : définit un manuel scolaire


comme « un matériel imprimé, structuré destiné à être utilisé dans un
processus d’apprentissage et formation couvertes ».

 DELANDSHEEKE G. (1982) cité par ADIRODU, A. (1989) : définit le manuel


scolaire comme « un ouvrage didactique présenté sans forme de livre, de
dossier, de fichier et conçu pour l’apprentissage de l’essentiel d’un Savoir-
faire ou d’un Savoir- être en relation avec un programme correspondant à
des objectifs déterminés ».

2.3. PREPARATION DU MANUEL SCOLAIRE

2.3.1. Planification initiale

Selon ABBAT (1993) cité par KANDADHU (2011), elle aide le rédacteur
à planifier, rédiger, produire et évaluer les matériels qui aideront les élèves à
apprendre. Ces matériels vont des simples pages qui seront utilisées pendant le
cours jusqu’aux manuels complets que les enseignants utilisent.

2.3.2. Récolte des données

C’est une partie importante pendant laquelle le rédacteur sélectionne


les matières ou Savoirs essentiels en les structurant dans un ordre logique, en
tenant compte du plan proposé dans le programme national, pour le cas
d’espèce, le plan proposé par le « Programme Educatif du Domaine
d’Apprentissage des Sciences (DAS) » pour les Sciences de la vie et de la Terre
en 8ème année de l’Education de Base (EB).

2.3.3. Mise en commun des Savoirs essentiels (matières)

L’auteur, après avoir réalisé la récolte des données (matières),


procédera à une mise ensemble de tout ce qu’il a obtenu. Celles-ci lui
permettront de faire une analyse et de chercher à formuler des phrases
intelligibles qui ont un sens précis et correct. Les phrases construites sont
10

choisies dans le domaine nécessaire en se référant à la capacité des bénéficiaires


(apprenants).

Il évitera des termes compliqués pour permettre aux lecteurs une


bonne compréhension (Anonyme, 1999).

2.3.4. La rédaction du manuel (ABBAT, 1993 cité par KANDADHU, 2011)

Avant la rédaction du manuel, une décision d’ensemble du contenu du


manuel et de ce que comportera chaque partie est obligatoire. Ainsi, l’auteur
procédera par rédiger un brouillon sur lequel il discutera avec son Directeur. Il
fera une révision de brouillon en suivant la disposition souhaitée par la version
finale. Une évaluation est nécessaire pour la production du manuel. Après la
production, on distribue la première édition du manuel.

DIFFICULTE RENCONTREE

Lors de l’élaboration du présent manuel, nous nous sommes butés à la


difficulté de l’inaccessibilité au cyber-café due au confinement causé par la
pandémie du COVI-19. Nous y avons remédié en utilisant le smartphone
(Android).

CHAP. III. ELABORATION D’UN CONTENU DE COURS DES SVT EN 8ème


ANNEE DE L’EDUCATION DE BASE (E.B.)

 PLAN STRUCTURE DES MATIERES DES SCIENCES DE LA VIE ET DE


LA TERRE

Tout en demeurant fidèle au nouveau Programme reformé de Sciences


de la vie et de la terre pour la Classe de 8 ème année de l’Education de Base (E.B.),
les matières prévues sont structurées en sept Sections subdivisées, chacune, en
Matrices des Sciences de la vie et de la terre (MSVT en sigle), puis les matrices
en sous-points.

SECTION I : PLANTE ET ENVIRONNEMENT


1.1. Protection de la flore (MSVT 2.1)
1.1.1. Les composantes de l’environnement
1.1.2. Importance des plantes dans la vie de l’homme
1.1.3. Usages de quelques plantes
1.1.4. La forêt :
a. Définition
b. Ecosystème
c. Strate
d. Flore
e. Faune
11

f. Biodiversité
g. Importance de la forêt
1.1.5. La déforestation
a. Définition
b. Causes de la déforestation
c. Agents de la déforestation
d. Conséquence de la déforestation
e. Renouvellement des forêts
1.2. Protection et amélioration du sol (MSVT 2.2)
1.2.1. Techniques de l’amélioration du sol
a. Définition du sol
b. Composition du sol
c. L’eau du sol
d. Type des sols
1.2.2. Quelques techniques de fertilisation du sol
a. Mise en jachère du sol
10 Définition
20 Importance
b. La culture itinérante
c. Le compost
d. Emploi des engrais biologiques
1.3. Jardinage (MVST 2.3)
1.3.1. Planification du jardinage
a. Définition du jardinage et du jardin
b. Importance du jardinage
c. Choix du terrain
d. La méthode de culture sur plate-bande
e. Stabilisation du sol
f. Différents outils utilisés dans la réalisation d’un jardin

1.3.2. Exécution du projet de jardinage


a. Aménagement et préparation du jardin
b. Techniques de réalisation d’un jardin :
10 Fertilisation du jardin :
12

 Le Fumier
 Le Paillage
 L’engrais vert
 Le Compost
 Les Cendres
20 Qualité des semences
30 Comment planter ?
40 Travaux d’entretien du jardin :
 Amendement
 Drainage et irrigation
 Le Sarclage
 L’arrosage
 Le binage
 Le buttage
 Le paillage
 La taille
 Le tuteurage ou le palissage
50 La lutte phytosanitaire

SECTION II : CLASSIFICATION DES VEGETAUX


2.1. Végétaux sans fleurs (MSVT 2.4)
2.1.1. Thallophytes
2.1.2. Bryophytes
2.1.3. Ptéridophytes
2.2. Végétaux à fleurs (MVST 2.4)
2.2.1. Les Gymnospermes
a. Description
b. Mode de vie
2.2.2. Les Angiospermes
a. Description
b. Mode de vie
SECTION III : PHYSIOLOGIE VEGETALE
3.1. Germination (MSVT 2.5)
13

3.1.1. Définition
3.1.2. Mécanisme de la germination
a. Etape de la germination de Haricot
b. Condition de la germination
3.2. Nutrition (MSVT 2.6)
3.2.1. Nutrition de la plante à partir du sol
3.2.2. Nutrition de la plante à partir de l’air
a. Description
b. Mécanisme de la photosynthèse
c. Importance de la photosynthèse dans la nature
d. Facteurs influençant la photosynthèse
3.2.3. Distribution de la sève organique
3.3. Croissance (MSVT2.7)
3.3.1. Notion
3.3.2. Condition de la croissance
3.3.3. Mécanisme de croissance
a. Croissance en longueur
b. Croissance en largeur
3.4. Respiration (MSVT 2.8)
3.4.1. Définition
3.4.2. Comparaison entre la respiration et la photosynthèse
3.5. Reproduction (MSVT 2.9)
3.5.1. Définition
3.5.2. Types
a. Reproduction végétative ou asexuée
- Notion
- Types
b. Reproduction sexuée
- Notion
- Organes de reproduction
SECTION IV : CORPS HUMAIN
4.1. Appareil digestif et excréteur (MSVT 2.10)
4.1.1. Appareil digestif
a. Structure de l’appareil digestif :
14

- Tube digestif
- Les glandes digestives
b. Fonctionnement de l’appareil digestif
c. Hygiène de l’appareil digestif
4.1.2. L’appareil excréteur
a. Appareil urinaire :
- Structure
- Fonctionnement
- L’Urine
b. D’autres organes excréteurs
c. Hygiène du système excréteur
4.2. Appareil respiratoire (MSVT 2.11)
4.2.1. Structure de l’appareil respiratoire
4.2.2. Fonctionnement de l’appareil respiratoire
4.2.3. L’échange gazeux dans les poumons
4.2.4. Hygiène du système respiratoire
4.3. Appareil circulatoire (MSVT 2.12)
4.3.1. Structure de l’appareil circulatoire
4.3.2. Le cœur :
a. Structure
b. Fonctionnement
4.3.3. Vaisseaux Sanguins
4.3.4. Le sang
a. Notion
b. Composition
4.3.5. Trajet du sang dans l’organisme
4.3.6. Hygiène de l’appareil circulatoire
4.4. Système nerveux (MSVT 2.13)
4.4.1. Notion
4.4.2. Structure du système nerveux cérébrospinal
a. Les centres nerveux
b. Les nerfs
4.4.3. Fonctionnement du système nerveux
4.4.4. Hygiène du système nerveux
15

SECTION V : VERTEBRES
Introduction
5.1. Classification des vertébrés (MSVT 2.14)
5.1.1. Classe des Mammifères
5.1.2. Classe des Oiseaux
5.1.3. Classe des Reptiles
5.1.4. Classe des Batraciens ou Amphibiens
5.1.5. Classe des Poissons
5.1.6. Conclusion sur les Vertébrés
5.2. Elevage (MSVT 2.15)
5.2.1. Définition
5.2.2. Importance
5.2.3. Domestication
5.2.4. Types d’élevage
5.2.5. Système d’élevage
5.2.6. Modes d’élevage
5.2.7. Elevage des poules
SECTION VI : NUTRITION
Alimentation humaine (MSVT 2.16)
6.1. Besoins alimentaires de l’homme
6.1.1. Définition de l’alimentation
6.1.2. Principaux types de l’alimentation
6.2. La malnutrition
6.2.1. Notion
6.2.2. La sous-alimentation
6.2.3. La suralimentation
6.3. Prévention des maladies nutritionnelles (malnutrition)
SECTION VII : EAU
Eau et vie (MSVT 2.17)
7.1. Sources d’eau
7.2. Importance de l’eau dans l’organisme
7.3. Gains et pertes d’eau dans l’organisme
7.4. Qualité et quantité de l’eau de consommation
7.5. Pollution de l’eau
16
17

SECTION I : PLANTE ET
1.1. PROTECTION DE LA FLORE (MSVT 2 .1)
Exemple de situation

Dans la Province de l’Ituri, un vieux raconte aux jeunes élèves de la


ème
8 année de l’EB de son village : « il y a 50 ans, nos cases étaient au voisinage
de cette forêt là que vous voyez à l’horizon. Aujourd’hui, elle s’est éloignée de
notre village d’à peu près 5 kms ». Les jeunes lui posent la question de savoir
pourquoi ce recul ? La voix répond : « c’est la faute de l’homme qui à cause de la
recherche de la satisfaction de ses besoins, coupe, brûle, arrache des arbres et
abat sauvagement les espèces protégées et endémiques pour diverses raisons. »
Ces élèves vont raconter ce récit à leur enseignant des SVT. Tout de suite, ce
dernier leur donne un devoir en leur demandant d’identifier la forêt, la savane, la
biodiversité, l’importance de la forêt pour la biodiversité et le sol, de définir les
strates et d’en déterminer les différentes sortes.

Il leur demande définir la déforestation, d’en déterminer l’auteur, les


causes, les conséquences, ainsi que la pratique de renouvellement des forêts
détruites.

1.1.1. Les composantes de l’environnement (ZONO, 2014)


a. Composantes de l’environnement

L’environnement comprend les facteurs écologiques abiotiques et


biotiques.

Un facteur écologique est tout élément de l’environnement capable d’agir


directement sur les organismes vivants durant au moins une phase de leur cycle
de développement.

a.1. Facteurs abiotiques. (SENDEKI, 2015 : 293-294)

Ils sont composés de facteurs édaphiques (caractéristiques du sol), la


composition chimique de l’eau, facteurs climatiques (température, luminosité,
humidité, pluviosité, enneigement, nébulosité, vent, feu : incendie).

Les facteurs abiotiques interviennent de diverses manières sur l’organisme


vivant en :

- éliminant certains êtres vivants de territoires dont les caractéristiques clima-


tiques ou physico-chimiques ne leur conviennent pas et en intervenant égale-
ment dans leur distribution géographique ;

- modifiant les taux de fécondité et de mortalité des diverses espèces, dont en


agissant sur la densité des populations ;

- favorisant l’apparition des modifications adaptatives.

a.2. Facteurs biotiques (SENDEKI, 2015 :293-294)


18

Ils rassemblent les facteurs de prédation, de compétition, de


parasitisme. Ce sont les interactions qui se manifestent entre les divers êtres
vivants habitant un milieu donné. CLEMENT et SHELFORD, (1930) les ont appelés
coactions.

Selon que les interactions se réalisent entre les individus de la même espèce, on
parle de relations intraspécifiques ou réactions homotypiques.

Ces relations sont variées :

 effet de groupe : ce sont des modifications qui interviennent quand les ani-
maux de mêmes espèces sont groupés par deux ou plus de deux.

 effet de masse : ce sont des conséquences qui se produisent quand le mi-


lieu est surpeuplé. En général, l’effet de masse a des conséquences néfastes
pour les animaux.

 les compétitions intraspécifiques : elles se caractérisent par la solidarité


des individus d’une même espèce puisqu’ils peuvent se reproduire entre eux.

Si les interactions se déroulent entre les individus des espèces diffé-


rentes, on parle des réactions hétérotypiques ou relations interspécifiques. La co-
habitation de deux espèces différentes peut avoir sur chacune d’elles une in-
fluence nulle, favorable ou défavorable.

Les divers cas possibles sont :

 le neutralisme : les deux espèces sont indépendantes. Elles n’ont aucune


influence l’une sur l’autre.

Exemple : l’homme et le lézard

 la compétition : chaque espèce agit défavorablement sur l’autre. Cette


compétition se fait pour la recherche de la nourriture, de l’abri, des lieux
de ponte, etc.

Exemple : le corbeau et l’épervier

 le mutualisme : chaque espèce ne peut vivre, croître et se reproduire


qu’en présence de l’autre, les deux espèces vivent en symbiose.

Exemple : plante et animal

 la coopération : les deux espèces forment une association qui n’est pas in-
dispensable, chacune pouvant vivre de façon isolée.

Exemple : Dans l’espèce humaine : le blanc et le noire

 le commensalisme : l’association comprend dans ce cas une espèce com-


mensale qui n’en tire aucun avantage. Les organismes commensaux
exercent les uns sur les autres des coactions de tolérances réciproques.

Exemple : Oiseau et arbre.


19

 l’amensalisme : dans ce type de coaction, une espèce est dite amensale


lorsqu’elle est inhibée dans sa croissance ou dans sa reproduction tandis
que l’autre est dite inhibitrice.

Exemple : le sabot d’une vache et l’herbe

 le parasitisme : généralement, une espèce parasite plus petite inhibe la


croissance ou la reproduction de son hôte et en dépend directement par
son alimentation. Le parasite peut entraîner la mort de son hôte.

Exemple : l’amibe et l’homme.

 la prédation : l’espèce prédatrice attaque l’espèce proie pour s’en nourrir.

Exemple : le léopard et la chèvre, le lion et l’antilope.

1.1.2. Importance des plantes dans la vie de l’homme (Anonyme 1)

Les plantes jouent un rôle majeur dans l’écosystème terrestre.

Par la fixation du gaz carbonique (CO 2) atmosphérique, les végétaux verts :

- purifient l’air vicié par la respiration des animaux et végétaux, par les activi-
tés humaines (usines, feux de brousse, culture sur brûlis), l’échappement des
gaz des moteurs des engins motorisés et les éruptions volcaniques.

- sont les seuls à produire les matières organiques utilisées par les êtres vi-
vants hétérotrophes.

1.1.3. Usages des quelques plantes(Anonyme2)

D’après leurs usages, on distingue :

1º les végétaux alimentaires.

Exemple : manioc, riz, mais, mangue, …

2o les végétaux à usage médical

Exemple : Aloe vera, Quinquina,…

3o les plantes utilisées pour la fabrication des objets d’art.

Exemple : le phœnix, le roseau, …

4o les plantes ornementales

Exemple : le cyprès, …

5o les plantes textiles

Exemple : le sisal, le cotonnier, …

6o les plantes stimulantes


20

Exemple : le théier, le caféier, …

7o les plantes utilisées comme sources des diverses formes de bois (chauffage,
construction, meuble).

Exemple : le Cyprès, l’Eucalyptus, …

8o les plantes servant aussi dans la lutte contre l’érosion.

Exemple : le Paspalum notatum, …

Remarque :

Il existe des végétaux toxiques et vénéneux dont l’homme doit se méfier.

Exemple : certains champignons

L’homme doit également éviter le mauvais usage de certaines plantes


telles que le chanvre, tabac, Datura.

1.1.4. La forêt (ZONO ,2014)

a. Définition
Une forêt est une vaste étendue boisée relativement grande constituée
d’arbres arbustes, arbrisseaux et d’autres plantes. C’est un vaste terrain couvert
des bois, de nombreux arbres proches.

b. Ecosystème ou biogéocénose
Un écosystème est une unité fonctionnelle qui regroupe une
communauté animale et végétale (biocénose) et le milieu que cette communauté
occupe (biotope)

La biocénose et le biotope constituent deux éléments indissociables qui


réagissent l'un sur l'autre pour former un système plus ou moins stable appelé
écosystème.

Le terme écosystème a été proposé par le botaniste anglais George Tansley en


1935.

c. Biocénose
C'est l'ensemble des êtres vivants végétaux, animaux et micro-
organismes, qui se trouvent dans le milieu des conditions leur permettant de
vivre et de se reproduire.

La biocénose se définit comme un système recouvrant l'ensemble de


populations vivant dans un endroit (biotope) déterminé et dans les conditions du
milieu déterminé.

d. Le biotope
Le biotope est le milieu physique et chimique où est implantée la
biocénose. Le biotope est un ensemble des facteurs du milieu (facteurs
21

climatiques, chimiques et physiques) qui favorisent l’existence dans la nature des


populations ou des biocénoses déterminées. On l’appelle encore habitat.

a. Strate (MBAYO, 2020)


1º Définition

Une strate est un étagement vertical d’un peuplement végétal.

2º Sortes

En botanique on distingue cinq principales sortes de strates :

 la strate hypogée : elle est composée de la flore souterraine

 la strate muscinale : elle est composée de lichens et mousses

 la strate herbacée : elle est composée des plantes non ligneuses (dont la
tige n’a pas la consistance du bois)

 la strate arbustive : elle est composée d’arbustes ou boissons à hauteur


ne dépassant pas 7 mètres.

 la strate arborée : elle est composée d’arbres dont la hauteur débute vers
les 8 mètres.

b. Flore
La flore est l’ensemble des espèces végétales présentes dans un milieu
déterminé.

c. Faune
La faune est l’ensemble des espèces animales présentes dans un milieu
déterminé.

d. Biodiversité
La Biodiversité est la diversité des espèces vivantes (animales et végétales)

e. Importance de la forêt
La forêt, grâce au phénomène de la photosynthèse, favorise la
respiration des animaux en général et celle de l’homme en particulier.

Elle purifie également l’atmosphère viciée par la respiration des


animaux, par la combustion et par les gaz produits par les usines.

La forêt, toujours grâce à la photosynthèse, élabore les substances


organiques indispensables à l’alimentation des animaux dont l’homme. Les
arbres fruitiers sont des sources non négligeables des protéines.
22

Elle est l’habitat des animaux sauvages, des insectes, des oiseaux. La
forêt fournit des matériaux divers : ébénisterie, construction, menuiserie. Elle
protège le sol contre l’érosion.

1.1.5. La déforestation

a. Définition

La déforestation est la diminution des surfaces couvertes des forêts.

b. Causes de la déforestation

Les principales causes de la déforestation sont :

 L’explosion démographique

L’augmentation quasi exponentielle de la population augmente les


besoins à satisfaire et par conséquent incite l’homme à accélérer l’exploitation
de son milieu pour produire plus de biens.

 La surexploitation des forêts

La production des bois, l’abattage des arbres à une fréquence


excessive et les méthodes traditionnelles de l’agriculture accélèrent la
déforestation.

Aujourd’hui, le déferlement des tronçonneuses suite à une


réglementation de l’exploitation forestière d’application non rigoureuse présente
une menace sérieuse quant à la subsistance des forêts en République
Démocratique du Congo.

 L’emploi des herbicides défoliant

Ils provoquent la perte de tout ou d’une partie des feuilles d’une plante
par défoliation. Ils sont destinés surtout en temps de guerre à détruire le couvert
forestier, les récoltes, les sources d’alimentation des troupes ennemies à des
conséquences désastreuses sur l’environnement (flore et faune).

Exemple : lors de la guerre de Vietnam.

 les incendies

Au bénéfice des défrichements des champs, les forêts tropicales sont


incendiées et se transforment en terres agricoles. Le feu détruit et contribue à la
disparition des forêts, laissant la place à une biomasse de plus en plus faible.

La biomasse est le poids de la matière fraiche ou sèche des individus par unité de
surface ou de volume.

Exemple : 500 tonnes d’arachides par hectare

 L’activité pastorale
23

L’activité pastorale, particulièrement, l’élevage des gros bétails selon


la taille du Cheptel (ensemble des troupeaux, du bétail d’une propriété, …) a un
impact négatif sur l’environnement.

Le passage répété des bêtes bovines assez souvent aux mêmes


endroits surtout vers leurs abreuvoirs détruisent les jeunes pousses.

 L’aménagement des routes et l’urbanisation.

L’emprise des voies de communication et de l’urbanisation constituent


une perte irréversible de forêt.

Les strates les plus menacées sont les strates arbustives et arborées.

c. Agents de la déforestation

L’homme est celui qui dégrade la nature. Il met en œuvre des


processus dangereux de nature à accélérer ou provoquer la mort avec
dégradation de l’environnement. La nature possède des ressources
renouvelables et non renouvelables. L’homme, par son action, les épuise sans
prendre conscience des conséquences néfastes de son comportement sur la
postérité.

En effet, les forêts, les eaux, le sol et l’atmosphère se détruisent chaque jour.

d. Conséquences de la déforestation

La dégradation de l’écosystème (biocénose et biotope) entraine non


seulement sa disparition, mais elle implique aussi un déséquilibre tant sur le plan
écologique que sur le plan géographique et humain.

Elle implique plusieurs répercussions néfastes dont les principales sont :

 La raréfaction et (ou la disparition des espèces)

La forêt, le biotope privilégié des animaux sauvages étant dévastée


systématiquement par l’homme, certaines espèces animales, végétales sont
devenues très rares dans le monde entier et dans notre pays, la RDC
particulièrement. Ce fait entraine la disette et autres fléaux.

La déforestation a contraint les animaux tels que les éléphants, les


lions, les léopards, les sangliers vivant dans les grandes forêts de se déplacer
vers d’autres forêts leur offrant des conditions de vie commodes.

A cause de la disparition de certaines espèces végétales, les chenilles


et les champignons ont disparu actuellement de certaines forêts de la RDC.

L’espèce Gorilla beringei beringei (Gorille de montagne) qui vivait


dans le parc de Virunga est menacée de disparition définitive.

 Les troubles climatiques


24

Le climat et la végétation sont étroitement liés entre eux et interfèrent


l’un sur l’autre.

Le défrichement intensif peut entrainer la transformation définitive du climat.

La forêt joue un rôle majeur sur le mécanisme des précipitations


(pluies) et la déforestation diminue celles-ci.

Les troubles climatiques peuvent affecter la situation alimentaire et


financière de la population locale.

 la dégradation de sol

Dans la nature, le sol est protégé par la couverture végétale. Cette


dernière se comporte comme une éponge, retenant l’eau des pluies et lui
donnant le temps de percoler vers les réservoirs souterrains dont elles échappent
petit à petit vers les rivières et les fleuves.

La destruction de cette couverture végétale (surtout en pente) conduit


à des conséquences parfois incalculables.

C’est ainsi par exemple qu’après une forte pluie, l’eau ruisselle au lieu
qu’elle soit retenue et s’infiltre dans le sol. Elle entraine avec elle le sol (érosion).

e. Renouvellement des forêts

Pour reconstituer la forêt et pour limiter le phénomène de la


dégradation du sol, il faut reboiser les espaces déboisés.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de :

a) la forêt

b) la savane

c) l’écosystème

d) la strate

e) la flore

f) la faune

g) la biodiversité

h) la déforestation

i) le reboisement

2) Enumérez les différentes sortes de strates

3) Identifiez : a) les agents de la déforestation

b) les causes de la déforestation

c) les conséquences de la déforestation


25

1.2. PROTECTION ET AMELIORATION DU SOL (MSVT 2.2)

Exemple de situation

A Mwanga, un village dans la Province de l’Ituri, une maman a son


champ de 12 ares. Elle y cultive des arachides chaque année et cela depuis cinq
ans. La 1ère année, elle a récolté trois ans. La 2ème année ; un sac et demie ; la 3ème
année la production était d’un sac à peine rempli. Les deux dernières années,
elle avait récolté difficilement un demi-sec. Elle constate non seulement la
diminution de la production mais aussi celle de la dimension des gousses.
Soucieuse, elle demande à l’élève SIFA de la 8 ème année de l’EB de l’institut de
MWANGA de porter sa préoccupation à son enseignant afin de lui fournir des
explications et conseils. L’enseignant saisit cette opportunité et soumet ses
élèves de la 8ème année de l’EB à un devoir des SVT où il leur demande
d’identifier, la cause de baisse de productivité et de la dimension des gousses, de
formuler les conseils à prodiguer à cette maman afin d’augmenter la productivité
de son champ et améliorer la dimension des gousses d’arachide.

1.2.1. TECHNIQUE DE L’AMELIORATION DU SOL.

a. Définition du sol.

Le sol est une ressource fragilisée par les activités humaines :


l’agriculture intensive, l’urbanisation, …

Le service information et relations publiques de l’Administration


générale de la coopération au développement (A.G.C.D) définit le sol comme le
produit de l’altération du remaniement et l’organisation des couches supérieures
de la croute terrestre sans l’action de la vie de l’atmosphère et des échanges
d’énergie qui s’y manifestent :

 Energie solaire

 Energie chimique

 Energie climatologique : température, pluies

 Energie physique : sédiments, alluvions

 Energie biologique : activités des végétaux et des animaux.

Le sol est matière première au jardin.

b. Composition du sol

Le sol contient de l’humus, la matière organique décomposée ou en


voie de décomposition qui donne au sol sa fertilité. Le sol est formé par la
décomposition des pierres au fil des siècles, et son caractère dépend de la pierre
qui l’avait constitué.

c. L’eau du sol
26

L’eau apporte au sol s’infiltre d’autant plus vite que la porosité est plus
élevée. La perméabilité d’un sol dépend de sa structure.

Les mouvements de l’eau dans le sol sont :

 Descendants (par filtration) ;

 Ascendants (par évaporation et transpiration des végétaux) : cette évapora-


tion est maximum dans le limon moyen, dans l’argile, faible mais rapide dans
le sable ;

 Latéraux : mouvement de diffusion allant du point plus humide à un point


moins humide ;

Certaines pratiques culturales favorisent la remontée de l’eau et donc


l’assèchement du sol : le coulage et le tassement, la présence de racines et
radicelles, paradoxalement un léger arrosage.

Les facteurs qui limitent la remontée d’eau sont le sarclage, le binage et le


paillage.

d. Type des sols

On distingue :

 Le sol sableux

C’est un sol léger, ne retenant pas l’eau et ses éléments sont vites
lessivés par la pluie. Il existe plus d’engrais (matières organiques, compost,
fumier).

 Le sol argileux

Ce type de sol est difficile à travailler, demande un bon drainage. Il est


parfois marécageux dans le bas-fond. C’est un sol lourd et collant.

 Le sol limoneux

Le sol limoneux est une terre entrainée par les eaux et déposée dans
le lit et rives des rivières. Il contient 0 à 10% d’argile.

 Le sol volcanique

C’est un sol d’origine volcanique.

Le meilleur sol est composé de 20 à 40% de sable, 15 à 25 % d’argile


et le reste par l’humus. Toutefois la fertilité du sol dépend de l’humus quel que
soit son caractère.

1.2.2. QUELQUES TECHNIQUES DE FERTILISATION DU SOL

a. Mise en jachère du sol


27

 Définition

La mise en jachère du sol est une pratique agricole consistant à


maintenir une terre non cultivée pendant une certaine période afin de permettre
la reconstitution de la fertilité du sol.

 Importance

La mise en jachère du sol détruit les mauvaises herbes.

b. La culture itinérante

Elle est une forme de culture essentiellement basée sur


l’autoconsommation et caractérisée par le défrichement, la mise en culture puis
l’abandon du champ dont la fertilité a beaucoup diminué au profit de la culture
d’un autre terrain plus fertile.

c. Le compost

Le compost est une pratique agricole qui consiste à mélanger des


matières organiques que l’on rassemble en silo, en tas ou dans un fut à
composter afin qu’elles subissent une décomposition anaérobique pour former un
humus stable de bonne qualité qui servira ensuite comme amendement ou
couverture du sol.

Le compost nourrit les plantes les plus naines et résistantes aux maladies.

d. Emploi des engrains biologiques

Les engrais biologiques sont des dérivés de matières animales


(fumier), d’excréments humains et des matières végétales (paillage, engrais vert,
…)

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituer la définition de :

a) le sol

b) la jachère

2) Enumérez quelques techniques de fertilisation du sol

3) Citez les différents types de sol.

1.3. JARDINAGE (MSVT 2.3)


Exemple de situation

Pour combattre la carence en protéines végétales qui sévit dans le


village de BUDANA situé dans la savane caractérisée par un terrain accidenté et
sablonneux, l’enseignant des SVT en 8 ème année de l’EB de l’institut de BANKOKO
en ville de BUNIA, demande à ses élèves de planifier un projet de développement
pour la production des légumes : inventorier les besoins et les moyens
28

nécessaires et déterminer les différentes actions à poser pour l’exécution de ce


projet.

1.3.1. PLANIFICATION DU JARDINAGE (SENDEKI, 2015 :245-258)

a. Notions

D’après Wiktionnaire, le jardinage est l’art de cultiver les jardins ou le


travail que l’on fait aux jardins.

Un jardin est un lieu ordinairement clos de murailles, de fossés dans


lequel on cultive des légumes, des arbres, etc.

b. Importance du jardinage

Le jardinage est une initiation à la pratique d’agriculture à l’échelle


d’abord domestique afin de subvenir aux besoins alimentaires immédiats de la
famille.

Il vise aussi à développer chez les élèves le goût de poursuivre les


études en agronomie et l’auto-prise en charge avant l’âge adulte.

Le jardinage fait vivre ceux qui le pratiquent et procure à manger, à


tous ceux qui aiment les légumes.

Il contribue au développement notamment :

─ Le maintien de la santé et de la forme physique ;

─ La revalorisation des produits agricoles locaux ;

─ L’augmentation de la production végétale et animale ;

─ Comme une source de revenu et d’épargne pour les familles.

C’est aussi une contribution à l’option politique de notre pays qui vise
l’autosuffisance alimentaire et l’émergence économique.

c. Choix du terrain

L’idéal serait de placer le jardin près d’un point d’eau.

 En milieu rural et semi- urbain, le placer près d’une source, d’un ruisseau,
d’une rivière ou d’un point d’eau où vous pouvez facilement puiser de l’eau
pour l’arrosage. Pendant la saison des pluies, il y a beaucoup d’avantage de
placer un jardin près de la maison.

 En ville, le placer dans votre parcelle près ou non du point d’eau tel que le
robinet.

Il est à remarquer que le site d’implantation du jardin doit être


suffisamment ensoleillé ou avec un peu d’ombrage dans un coin où l’on peut
faire une pépinière. Il doit être à l’abri des vents forts, sur une pente moins raide,
à l’abri des ravages des animaux domestiques et des voleurs, d’où près de la
maison.
29

Il est intéressant de combiner le jardin avec l’élevage des animaux


domestiques enfermés dans un enclos à cause du fumier que ces derniers
produisent.

d. La méthode de culture sur plate-bande

Dans les jardins, on utilise plus souvent la méthode des plates-bandes


ou planches. Celles-ci sont des parcelles de terre surélevées par rapport au sol, la
hauteur de la planche varie entre 20 et 40 centimètres environ tandis que la
largeur adéquate est de 1 à 1,5 mètres pour permettre au jardinier de travailler
jusqu’au centre de planche.

S’il y a plusieurs plates-bandes, elles seront séparées par des couloirs


d’au moins 50 centimètres pour faciliter la circulation et travail du jardinier.

La plate-bande permet au jardinier de concentrer la terre fertile sur la


surface à cultiver. Elle assure un bon drainage car l’excès d’eau coule dans les
couloirs au lieu de stagner et noyer les plantes cultivées.

Quand on travaille la terre pour la première fois, on remet parfois au


fond de la plate-bande l’herbe et autre matière organique du défrichement. C’est
une façon d’augmenter la fertilité du sol et de l’aérer.

La plate-bande doit être d’une hauteur parfaitement uniforme pour


éviter le ruissellement et l’érosion ; c’est pour cela que les bords de la planche
sont surélevés de quelques centimètres.

Les côtés des planches peuvent être soutenus par des bambous ou des
branches d’arbre.

Pendant le labour, il faut prendre soin d’enlever toutes les pierres, les
boites de conserves vides, les morceaux de plastiques et d’autres impuretés en
les jetant loin du jardin.

e. Stabilisation du sol

Le bon rendement attendu d’un jardin (une bonne récolte) dépend en


premier lieu de la qualité du sol en humus, d’où l’amélioration du sol par les
divers apports et techniques culturales consiste à en enrichir en humus.

Parmi les méthodes et techniques d’amélioration du sol en humus, les


approches ci-après sont conseillées :

 Le jardinage biologique :

Le jardinage biologique propose l’usage des engrais et des pesticides


naturels mais non ceux qui sont synthétisés artificiellement dans les laboratoires,
les pesticides sont des produits de l’industrie destinés à éliminer les parasites qui
s’attaquent à la culture. Son principe majeur est d’aider la plante ou les cultures
à trouver toute leur vigueur naturelle qui lui permettra de résister mieux aux
attaques des parasites tels que les insectes et aux maladies causées par divers
agents pathogènes tels que les vers, les champignons, les bactéries et virus.
30

Parmi les engrais biologiques ou naturels proposés pour le jardinage


biologique, citons : le fumier, le paillage, l’engrais vert, le compost et les cendres.

 L’emploi des engrais naturels ou biologiques

 L’alternance des cultures.

f. Différents outils utilisés dans la réalisation d’un jardin

L’équipement de base pour un petit jardin domestique est constitué de:

 la houe : elle est indispensable notamment celle en manche court ;

 la pelle : elle facilite la préparation des plates-bandes ou billons, la


fabrication et l’utilisation du fumier ;

 la machette : elle est utilisée pour couper les herbes, les stipes et
préparer le matériel du compost ;

 l’arrosoir : il est utilisé pour l’arrosage des légumes ; en ville on recourt


au tuyau d’arrosage en plastique ;

 râteau : il sert pour aplanir les plates-bandes ainsi que pour rassembler et
ramasser les déchets ;

 la fourche à long manche : elle sert à casser la « croute » d’une terre


trop dure ou à aérer le sous-sol et manier les déchets lors de la fabrication
du compost ;

Pelle
Hache Brouette de jardin
39

Râteau
Figure 1. Outils de jardinage.

1.3.2. Exécution du projet de jardinage

a. Aménagement et préparation du jardin.

Le travail du sol vise trois objectifs :

 Aérer le sol pour faciliter l’activité bactérienne nécessaire à la vie du sol

 Ameublir la terre pour faciliter la pénétration des racines, c’est-à-dire


casser les grandes mottes de terre et les croutes qui rendent la terre trop dure et
compacte.

 Humidifier le sol : la terre bien travaillée retient et utilise mieux l’humidité.

Pour atteindre ces objectifs, il faudra d’abord labourer l’espace choisi pour y
installer le jardin.

Le type du labour qu’on y appliquera devra tenir compte des


caractéristiques du sol, sableux ou argileux ; ainsi le labour peut être peu ou très
profond.

Si le sol est sableux ou une terre jaune et dure comme la pierre ; on


appliquera un labour peu profond et on se concentrera sur son amendement ou
sa fertilisation en surface.
40

Par ailleurs, si le sol est argileux ou en creusant une portion du jardin,


on remarque en dessous un sol noir, friable et plein d’humus ; on applique alors
le labour profond.

Les sols tropicaux sont faibles. Il faut les enrichir en humus par les
apports extérieurs selon diverses techniques traditionnelles, semi-traditionnelles
et modernes.

b. Techniques de réalisation d’un jardin.

1º Fertilisation du jardin

La fertilisation du jardin recourt aux techniques décrites ci-haut sous le


point « stabilisation du sol ».

 Le fumier

Le fumier est constitué des excréments des animaux. Il présente le


meilleur engrais possible. On peut utiliser le fumier de n’importe quel animal,
mais de préférence le fumier des excréments des volailles ou fientes (très riche)
puis de lapin et de porc, celui des ovins (chèvres, moutons) et enfin des vaches.

Le fumier peut être utilisé frais ou décomposé. La valeur nutritive du


fumier décomposé est plus élevée à condition de le protéger contre le lessivage
et desséchement.

On peut s’en procurer chez les éleveurs ; si non ramasser et stocker le


fumier des animaux domestiques si on en a. C’est ainsi qu’il est conseillé au
jardinier d’élever aussi.

Les quantités du fumier à appliquer varient selon l’étendue et les


variétés de cultures.

Il est conseillé de contacter un agronome qui est le spécialiste en la matière.

 Le paillage

Le paillage est une technique qui consiste à transformer un engrais


biologique des déchets de jardins, comme les feuilles mortes ou herbe sèche,
qu’on

dépose à la surface du sol soit sur une parcelle de terre cultivée mais non encore
plantée ou entre les plantes sur une parcelle cultivée.

Le paillage sert d’abord à retenir l’humidité dans le sol ; car là où on le


pratique, les rayons solaires n’atteignent pas le sol pour vite le dessécher. Il
empêche les mauvaises herbes ainsi que les plantes indésirables de pousser et
réduit les risques d’éroder le sol par les gouttes de pluies tropicales.

Le paillage convient bien pour les cultures qui exigent des espaces
entre les plantes telles que le manioc, le haricot, la tomate, le poivron et les
arbres fruitiers. Il est déconseillé d’utiliser des feuilles toxiques, irritantes, ou
celles qui se décomposent très lentement ou encore celles qui portent les
41

maladies (feuilles de tomate, haricot, concombre). La sciure de bois est très


recommandée comme les déchets de café.

 L’engrais vert

Cette technique consiste à planter une espèce de légumineuse ou


d’herbe qu’on coupe avant qu’elle atteigne la maturité, puis on l’enfouit dans la
terre prévue pour le jardin.

Le grand avantage de l’engrais vert est qu’il ajoute la fertilité au sol,


protège contre l’érosion et le lessivage et facilite la pénétration de l’eau dans le
sol grâce aux racines de plantes cultivées.

Parmi les végétaux utilisés couramment comme engrais vert, citons :


les légumineuses telles que certaines variétés d’haricots, le Pueraria, le Mucuna,
… et les graminées dont le mil, le sorgho et le maïs.

 Le compost

On fait le compost dans un tas formé par des couches de matières


organiques végétales et animales et de la terre auquel on ajoute l’eau pour
l’humidité (eau de pluie ou arrosage). Il s’en suit une fermentation qui
décompose rapidement la matière organique.

Bref, le compost vise à obtenir plus rapidement de l’humus par rapport à la


nature.

Tout déchet biologique (pelure, tiges, feuilles de légumes et fruits pourris, …) est
bon pour le compost.

Il faut éviter les déchets graisseux, matières collantes telles que le


fufu, le riz cuit et pain ainsi que les matières non biologiques dont principalement
les plastiques.

 Les cendres

La cendre apporte non seulement de la potasse aux plantes mais


combat les insectes ravageurs (rôle insectifuge).

2º Qualité des semences

Les semences doivent avoir un bon état sanitaire ; pas vieilles ni


fraiches mais de bonne qualité. Les semences seront prélevées sur des fruits
sains et murs. Elles seront conservées dans les emballages appropriés comme les
bouteilles ou les flacons en plastiques. Une fois l’emballage ouvert, les semences
doivent être utilisées le plus tôt possible si non elles perdent leur pouvoir de
germination.

Pour vérifier le pouvoir de germination des semences, il suffit de


prendre une quantité et de la mettre au feu. Si les graines éclatent sous l’effet de
la chaleur, c’est que les semences conservent encore leur pouvoir de
germination. Les emballages en papiers sont déconseillés.

3º Comment planter ?
42

Il existe deux principaux types de semis : les semis en place et les semis en
pépinière.

La profondeur du semis dépend de la dimension des graines : les plus


grosses sont semées profondément. On sèmera davantage profondément dans le
sol sableux que dans l’argile.

Toutefois il est déconseillé de semer une graine à une profondeur


dépassant deux à trois fois sa taille.

Avant de damer le semis, il faut :

 ameubler finement le lit de la germination par un ratissage ou un hersage ;

 tracer des sillons ou des trous de plantation selon le cas ;

 les fumer avec du compost puis semer ;

 prendre de la terre fine et sèche puis l’effriter au-dessus des graines ;

 pour les grosses graines, on les tasse légèrement pour qu’elles soient en
contact intime avec la terre environnante.

En ce qui concerne les boutures, la meilleure profondeur de plantation


est d’enfouir environ la moitié en terre.

─ La pépinière

La pépinière est un endroit où l’on fait germer les graines ou les


boutures. Elle peut être abritée ou non et proche d’un point d’eau.

On établit une pépinière de la manière suivante :

 préparer un lit de germination fertile et meuble ;

 eliminer les cailloux, les mottes de terre dures, les morceaux de


bois, les emballages plastiques usés et tout ce qui peut gêner ou déformer
les jeunes plants ;

 fumer avec le compost ou de la cendre de bois ;

 aplanir la terre en ratissant ;

 préserver la surface des pluies par un paillis ou une combrière.


43

Figure 2. Une pépinière

─ Le repiquage

Le repiquage consiste à mettre les jeunes plantes issues du germoir ou


de la pépinière à leur place définitive. Il se fait soit avec des racines nues ou
accompagner de mottes de terre. Les plants repiqués doivent avoir en général 2
à 6 feuilles et être vigoureux.

Au moment du repiquage, le collet du plant (partie du végétal située


entre la tige et les racines) doit être au niveau que prendra la surface du sol.

Il est préférable de repiquer enfin de la journée entre 17 heures et 18


heures. Après le repiquage, on arrose et on place l’ombrière.

Pour protéger les racines contre les infections et nourrir les radicelles,
on peut tremper les racines nues des jeunes plants dans la boue collante appelée
pralin. Cette boue liquide est faite d’eau, d’excrément d’animaux ou purin et de
l’humus.

4° Travaux d’entretien du jardin


44

Les travaux d’entretien seront effectués tant sur la plante que sur le
sol. Il s’agit de l’amendement, le drainage et l’irrigation, le sarclage, l’arrosage, le
binage, le buttage et le tuteurage ou le palissage.

─ L’amendement

Il consiste à améliorer les propriétés tant physiques que chimiques


d’un sol par apport en fumier, en terreau, chaux, etc.

Un sol trop argileux sera par exemple amendé par un apport en sable.

─ Le drainage et l’irrigation

Le drainage consiste à enlever l’excès d’eau au sol et améliorer ainsi la


qualité du sol tandis que l’irrigation apporte de l’eau dont les plantes ont besoin.

L’irrigation peut se faire soit par ruissellement en rigole soit par


submersion sous forme de pluies.

─ Le sarclage

Il assure la propreté du sol et par conséquent augmente le rendement.


Il consiste à éliminer les mauvaises herbes qui empêchent l’air et la lumière
d’atteindre le sol ou qui étouffent les cultures.

─ L’arrosage

Pour les plantes non résistantes à la sécheresse, il faut des arrosages


réguliers en temps sec. Les bons moments pour l’arrosage sont tôt le matin entre
5 heures et 7 heures puis le soir entre 17 heures et 18 heures.

─ Le binage

Le binage consiste à retourner superficiellement de la terre pour mieux


l’aérer et enlever les mauvaises herbes. Il se pratique chaque fois que la terre
durcit et forme une croute superficielle. Il est conseillé de biner au moins une fois
par semaine en ce qui concerne le jardin.

─ Le buttage

Le buttage est une opération qui s’attèle à surélever la terre autour du


pied de la plante en vue de la protéger contre le réchauffement, le
refroidissement et le renversement. Il favorise aussi la repousse des racines.

─ Le tuteurage ou le palissage

Le tuteurage ou le palissage est une pratique qui consiste à soutenir


les plantes volubiles comme la tomate par des tuteurs afin d’accroitre la
production.

5° La lutte phytosanitaire

Les plantes et surtout les cultures sont des êtres à l’instar des animaux
qui sont attaquées par les virus, les bactéries, les champignons et d’autres
45

parasites tels que les insectes, les escargots, les acariens, les oiseaux et
mammifères rongeurs.

Il y a deux modes de lutte phytosanitaire : la lutte préventive et la lutte curative.

─ La lutte préventive

Elle consiste à adopter des pratiques agricoles adéquates qui limitent à


la fois les infections, les attaques et les ravages mais aussi qui s’adaptent au
milieu de vie où est implanté le jardin.

Parmi ces pratiques, citons à titre indicatif : l’avancement de la date de


semis ou de repiquage, la recherche des semences et matériels de multiplication
sains et résistants.

─ La lutte curative

Elle est celle qui combat et détruit l’agent responsable de la


perturbation de la santé de la plante par l’emploi des produits chimiques tels que
les pesticides. Malheureusement bon nombre de ces produits phytosanitaires ont
un impact négatif sur l’environnement et sur la santé humaine.

D’où il est impérieux de contacter un agronome ou un spécialiste en


agriculture pour une approche favorable de lutte en cas d’anomalie dans le
jardin.

En raison des conséquences néfastes des pesticides sur l’environnement il est


recommandé l’usage des produits naturels locaux comme par exemple :

- les cendres de bois à épandre sur la surface des feuilles pour lutter contre les
insectes ;

- le piment mélangé aux semences assure une bonne protection ;

- le jus de feuilles de tabac agit comme un insecticide contre les pucerons et


autres vecteurs de maladies ;

- les feuilles de citronnelle ont également un effet insectifuge. Prendre les


feuilles fraiches puis les réduire en poudre et épandre sur les cultures ;

Les extraits de feuilles et graines ou fruits de tabac, ail, eucalyptus, piment ont
des propriétés insecticides et insectifuges, fongicides, bactéricides, nématicides.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de :

a) le jardin

b) le jardinage

c) une plate –bande

2) Déterminez l’importance du jardinage.


46

3) Enumérez les techniques de fertilisation du jardin

4) Citez les travaux d’entretien du jardin.

SECTION 2. CLASSIFICATION DES VEGETAUX (MSVT 2.4)

Exemple de situation

Deux enfants d’une même famille, tous de l’EB dont le plus jeune est
ème
en 7 année et l’aîné en 8ème année discutent sur la notion de la plante au
moment où le cadet répétait se leçon sur les végétaux. Son enseignant lui a
appris que l’arbre à deux types d’appareils : appareil végétatif (racine, tige et
feuilles) et l’appareil reproducteur (fleur, fruit et graine). Son frère de la 8 ème
année ajoute une information en lui disant qu’il existe aussi des végétaux qui
manquent l’un ou l’autre élément. Le cadet n’est pas convaincu de cette
information et se réfère à son enseignant qui confirme l’information. L’enseignant
profite de cette occasion et demande à ses élèves lors d’une leçon des SVT de
citer quelques plantes sans fleur, d’identifier le nom du groupe et les différents
types des plantes sans fleurs. Il leur demande de faire de même pour les plantes
à fleurs.

La classification des végétaux se fait suivant certaines caractéristiques


communes et suivant des critères précis. Elle est désignée sous le terme ’’
systématique végétale’’. La présente classification est basée sur l’appareil
reproducteur (fleurs).

En se basant sur la présence ou non de fleurs, les végétaux sont


classés en deux grands groupes ou embranchements : les végétaux sans fleurs
ou cryptogames et les végétaux à fleurs ou phanérogames ou encore
spermatophytes.

2.1. VEGETAUX SANS FLEURS (SENDEKI, 2015 :245-250)

L’embranchement des cryptogames ou végétaux sans fleurs comprend


trois sous-embranchements : les Thallophytes, les Bryophytes et les
Ptéridophytes.

2.1.1. Thallophytes

Les thallophytes sont des végétaux non bien différenciés en racines,


tige et feuilles. Leur appareil végétatif est un thalle.

On distingue :

a. Thallophytes avec chlorophylle : Algues


47

Figure 3. Algue verte

─ Milieu de vie

Les algues (du latin algae : plante de mer) constituent un


groupe d’organismes photosynthétiques de répartition mondiale, généralement
aquatiques (mer, eau douce, …) ou vivant dans des milieux très humides
(exemple : douche).

─ Appareil végétatif

Leur appareil végétatif est thalle (sans racines, ni tige, ni feuilles). Un


thalle est un amas des cellules. Ces cellules sont chlorophylliennes, c’est-à-dire
qu’elles sont capables de réaliser la photosynthèse. Les algues sont donc
autotrophes (capables de fabriquer elles-mêmes leurs matières nutritives).

Néanmoins, comme les thallophytes, les algues ne sont pas dotées des
vaisseaux conducteurs (xylème et phloème).

─ Reproduction

Les algues jouissent de deux modes de reproduction : la voie sexuée


et la voie asexuée. Le second mode est particulièrement fréquent chez les
algues unicellulaires, impliquant une simple scissiparité (la cellule grandit, puis
se divise en

deux cellules filles), ou la formation de spores, également impliquées dans la


reproduction asexuée des pluricellulaires.

Quant à la reproduction sexuée, les algues telles que Fucus présentent


des renflements qui constituent les organes reproducteurs. A maturité, ces
organes libèrent les cellules sexuelles dans l’eau.

─ Types d’algues

D’après leur pigmentation on distingue :

 les algues vertes ;

 les algues brunes (chlorophylles masquées par le pigment brun)

 les algues rouges (chlorophylles masquées par le pigment rouge)

 les algues jaunes (chlorophylles masquées par le pigment jaune)

─ Utilité des algues


48

 Les algues sont un des éléments constitutifs du plancton (aliment des pois-
sons).

 Suite au phénomène de la photosynthèse, les algues vertes jouent un rôle


important dans les cycles alimentaires et les échanges gazeux des animaux
aquatiques ;
 Certaines algues vertes sont comestibles, Tel est le cas de Caulerpa
consommée au Japon, aux Philippines, en Malaisie et en Indonésie.
 L’agar-agar utilisé comme milieu de culture pour les micro-organismes est
obtenu à partir de diverses algues mais surtout des algues rouges.
 Séchées et brûlées, elles sont utilisées comme fumure pour le sol, un en-
grais riche en sels de potassium (algues brunes);
 Elles interviennent dans l’industrie chimique comme sources d’iode, de
brome, de sodium et de potassium (algues brunes) ;
 Les algues brunes sont utilisées en médecine pour le traitement de cer-
taines glandes dont le cas de goitre (maladie de la glande thyroïde).

B. Les Thallophytes sans chlorophylle

B.1. Champignons

─ Notion

Actuellement, d’après la théorie qui considère que le monde vivant est


composé de cinq règnes, les champignons (Mycophytes ou mycètes ou fungi),
constituent un règne à part. Ils sont des organismes à mode de vie fixé, dont
la nutrition s’effectue par absorption. Les champignons diffèrent des algues
par l’absence de la chlorophylle et même tout ébauche de plastes.
Cependant, anciennement ils étaient considérés comme des végétaux car au
moins à un stade de leur développement, on trouve des parois cellulosiques
comparables à la paroi pecto-cellulosique de cellules de plantes supérieures.
─ Appareil végétatif d’un grand champignon

Figure 4. Champignons
49

Le thalle de champignons consiste typiquement à des filaments


microscopiques ramifiés dans toutes les directions, se répandant à la surface ou
à l’intérieur de substrat en décomposition. Chacun de ces filaments est appelé
hyphe. Un hyphe est constitué d’une paroi mince, transparente et tubulaire,
remplie d’un protoplasme dont l’épaisseur est variable.

─ Reproduction
Deux types de reproduction sont reconnus chez les champignons :
asexuée et sexuée. La reproduction asexuée est parfois appelée somatique ou
végétative. Les modes dont elle use sont : la fragmentation, la fusion de cellules
somatiques en cellules-filles, le bourgeonnement. La plupart des champignons se
reproduisent grâce à des spores, cellules spécialisées dont la germination
produit un nouveau mycélium (ensemble constitué par les filaments ramifiés
des champignons).
Les champignons communs des prés et des bois produisent chacun des
milliards de spores. Les spores résultent soit d'une reproduction sexuée, soit
d'une reproduction asexuée. Il y a reproduction sexuée quand les spores se
forment après fusion de deux cellules provenant d'individus différents. La
formation de spores varie selon le groupe de champignons.
L’appareil végétatif d’un grand champignon comprend :

 le mycélium : un réseau de filaments blancs ;

 le pied est fixé sur un réseau du mycélium ; certains pieds portent


un anneau.

 le chapeau sous lequel rayonnent beaucoup de lamelles.

L’appareil végétatif de champignon est un Thalle (sans tige, ni feuilles, ni racines,


ni vaisseaux conducteurs).

─ Nutrition

Les champignons ne possèdent pas de chlorophylles. Ils sont donc


incapables de réaliser la photosynthèse, par conséquent incapables de réaliser la
photosynthèse, par conséquent incapables de se fabriquer eux-mêmes leurs
matières nutritives : ils sont donc hétérotrophes. Comme ils se nourrissent aux
dépens de matières organiques mortes, ils sont donc saprophytes.

─ Sortes de champignons

On distingue :

 les champignons comestibles : ce sont des champignons que


nous mangeons ;

 les champignons vénéneux : ils sont non comestibles, dangereux


et même mortels ;

 les champignons microscopiques : ces champignons ne forment


pas de chapeau porteur de spores. Parmi ceux-ci on distingue :
50

─ les moisissures : elles apparaissent sur les aliments tels que le


pain humide, la confiture, le fromage, le manioc, la patate douce, …

On extrait de certaines moisissures des substances très précieuses comme la


pénicilline, pour combattre les maladies.

- Les levures : sont des champignons unicellulaires qui transforment


le sucre en alcool et en gaz carbonique.

Les mycoses sont des maladies provoquées par des champignons


microscopiques.

 Utilité des champignons

Les champignons ont de multiples utilisations, soit à cause de leur


mode de vie, soit à cause des enzymes qu'ils excrètent, soit encore à cause des
autres substances qu'ils produisent.
 Les levures sont principalement employées pour leur capacité à transformer
les sucres simples en alcool (fermentation alcoolique), par exemple au cours
de la vinification (voir vin), de l'élaboration de la bière et de toutes les bois-
sons alcoolisées. Elles servent également à la fabrication des pâtes levées,
dont le pain est le principal exemple. Des levures, mais surtout diverses moi-
sissures (deutéromycètes) sont essentielles dans la fabrication des fro-
mages.
 Un champignon parasite du riz produit l'acide gibbérellique, qui favorise la
croissance des plantes. Diverses vitamines sont obtenues grâce à des cham-
pignons : l'ergostérol, molécule que l'on peut extraire des restes de levures
de fermentation, permet d'obtenir la vitamine D, mais aussi la riboflavine
(Vit. B2) et la biotine (Vit. H).
 Diverses moisissures sont à l'origine d'antibiotiques. Rappelons que le pre-
mier antibiotique, découvert en 1929 par A. Fleming, est la pénicilline, pro-
duite par Penicillium notatum.
B.2. Lichens

 Notion
Les lichens sont des organismes composites formés d'un champignon
et d'une algue vivant en association symbiotique. Le champignon fournit une
structure qui peut protéger l'algue contre le dessèchement et les conditions
difficiles. L'algue synthétise et sécrète un hydrate de carbone spécifique, prélevé
et utilisé comme nourriture par le champignon. Leur taille varie de moins de
1 mm à plus de 3 m.

 Types de lichens
Les lichens sont classés selon le type de composant fongique (appelé
mycobionte). Le composant algal (appelé phycobionte) est habituellement
une algue verte. Selon les types de champignons, on distingue trois classes des
lichens :
- les Ascolichens : lorsque les champignons qui forment les lichens
appartiennent aux Ascomycètes.
51

- les Basidiolichens : lorsque les champignons appartiennent aux


Basidiomycètes.
- les Hypholichens (Deutérolichens) : ce sont des formes imparfaitement
connues et pour lesquelles la reproduction des champignons n’a pas
encore été découverte.

2.1.2. Bryophytes

Malgré leur structure simple et une affinité nette avec certaines algues
vertes, les Bryophytes (du grec : bryon= mousse et phyta= plante) constituent
déjà le début d’un monde nouveau, celui des Cormophytes, progressivement
adaptés au milieu terrestre.
Exemple type : Mousses

 Appareil végétatif

Les Bryophytes ont des tiges, feuilles mais ils n’ont pas de vraies
racines. Les fausses racines (ne jouant pas le rôle de vraies racines : absorption
d’eau et de sels minéraux) servent à fixer le pied de la Mousse au sol ou au
rocher. Elles sont appelées des rhizoïdes.

L’appareil végétatif de mousse n’est donc pas un thalle, mais un procormus.

Les bryophytes sont des avasculaires (dépourvus des vaisseaux


conducteurs) et autotrophes (possèdent des chlorophylles et par conséquent ils
sont capables de réaliser la photosynthèse).

 Reproduction

Toutes les espèces de bryophytes sont caractérisées par une


alternance de générations : se succèdent un « gamétophyte » bien développé,
producteur de cellules reproductrices mâles et femelles (gamètes), et dont les
cellules contiennent deux lots de chromosomes (cellules diploïdes), et un
« sporophyte » producteur de spores, de taille plus réduite que le gamétophyte,
dont les cellules n’ont qu’un lot de chromosomes (cellules haploïdes).

2.1.3. Ptéridophytes

Les ptéridophytes (du latin pteris = aile et phyta = plante) constituent


un ensemble de végétaux vasculaires sans fleurs ni graines (cryptogames),
comprenant les fougères et les prêles. L'unité de ce groupe réside dans un cycle
de développement en deux étapes, l'une sexuée et l'autre asexuée.

Exemple type : Fougères (KAHINDO, s. d :23)

 Milieu de vie
52

Les fougères vivent au bord des ruisseaux, dans les bois, sur les palmiers, sur les
vieux murs, …

Les fougères préfèrent les endroits humides

 Appareil végétatif

Sporange Figure 5. Fougère


s

Contrairement aux algues et aux champignons, l’appareil végétatif des


fougères est complet : on trouve les racines, la tige, les feuilles et les vaisseaux
conducteurs. Ce sont des végétaux vasculaires ou trachéophytes.

 Racines adventives

 La tige est souterraine et croit plus ou moins horizontalement dans le sol. Elle
est couverte d’écailles : c’est un Rhizome. Ce dernier peut porter une tige aé-
rienne.

 Les feuilles : elles sont souvent aériennes, grandes, découpées et composées-


pennées. Les jeunes feuilles sont appelées frondes.

Toutes les fougères sont herbacées, à part certaines espèces arborescentes.

 Appareil reproducteur

Les fougères se reproduisent par les spores. Les sporanges (sacs à


spores) se situent à la face inferieure de certaines frondes.

A maturité, les sporanges libèrent les spores qui tombent dans un sol
humide et germent elles forment ainsi les lames vertes chlorophylliennes et
possèdent des suçoirs qui leur permettent d’absorber la sève minérale. Cette
lame verte est appelée ’’prothalle’’. Elle est capable de réaliser la
photosynthèse.

A sa face inférieure, en plus des suçoirs, elle porte des cellules males et des
cellules femelles.

La fécondation d’une cellule femelle par une cellule male donne un


œuf qui se nourrit au dépens du prothalle, grossit, se divise plusieurs fois et
donne une plantule qui évoluera en une nouvelle fougère.

Fougère sporange
Spor

Cellule mâle
Prothall
e
53

Embryo Œuf
n Figure 6. Schéma du cycle vital de la fougère

N.B. : on retrouve aussi la multiplication végétative chez la fougère. Elle se fait


par fragmentation du Rhizome.

 Types de fougères

 Fougères mâles : c’est une espèce de fougères robustes.

 Fougères-aigles : elles constituent souvent des colonies vivant au bord des


ruisseaux, dans les champs, sous les bois, …

 Fougères arbustes : elles sont de grande taille tout comme les ar-
bustes.

 Utilité des fougères

 Certaines sont cultivées pour l’ornementation

 Les fougères arbustes sont utilisées tout comme les autres ar-
bustes : construction des cases, construction des ponts sur des ruisseaux,

 Les jeunes fougères- aigles sont utilisées par l’alimentation de


l’homme.

 Certaines espèces sont citées comme médicinales en Afrique ; ainsi


il y en a par exemple qui ont un rhizome à propriétés ténifuges.

2.2. VEGETAUX A FLEURS (SENDEKI et al. , 2015 : 250-264)

2.2.1. Généralités

Les végétaux à fleurs ou phanérogames ou encore spermatophytes


constituent un grand embranchement dans le règne végétal.

Ils regroupent à partir de petites herbes de quelques centimètres de


taille aux arbres atteignant une centaine de mètres de hauteurs. Ils déterminent
les grandes formations terrestres connues et ont aussi des représentants
aquatiques.

Les phanérogames sont des cormophytes dont l’appareil végétatif a


atteint le degré de différenciation le plus élevé et dont l’appareil reproducteur est
généralement constitué de fleurs donnant des graines.

Les phanérogames ou spermatophytes sont regroupés en deux sous-


embranchements : les Gymnospermes et les Angiospermes.

2.2.2. Gymnospermes
54

a. Description

L’exemple type est le cyprès de la famille des conifères

 Appareil végétatif

L’appareil végétatif des conifères comprend :

- les feuilles : petites en écailles. Ces feuilles sont persistantes.

- les tiges : sont des branches qui se ramifient en rameaux courts :


elles contiennent de la résine.

- les racines et vaisseaux conducteurs.

 Appareil reproducteur

Les Cupressacées ou les conifères portent des inflorescences


composées d’écailles groupés en épis appelés cônes (de là le mot conifères).

Ce sont des végétaux dont les ovules sont nus (non enfermés dans un ovaire).

Inflorescence mâle
Fruit issu de l’inflorescence
femelle
Figure 7. Appareil reproducteur de cyprès.

b. Mode de vie
55

Les conifères sont des arbres toujours verts ils doivent se défendre
contre une trop grande perte d’humidité pendant les saisons sèches ; d’où la
forme de leurs feuilles : petites, épaisses, en forme d’écailles.

2.2.3. Angiospermes

a. Description

Le sous-embranchement des Angiospermes comprend deux classes : la


classe des Dicotylédones et celle des Monocotylédones. Ce sont des
végétaux dont les ovules sont contenus dans les ovaires.

 Classe des monocotylédones

Les graines de monocotylédones n’ont qu’un seul cotylédon.


Apparemment elles se caractérisent par une nervation parallèle, une tige âgée
non ramifiée et des racines adventives, fasciculées.

Exemple : oignon, roseau, maïs, chiendent, palmier à huile et les autres.

La classe des Monocotylédones comprend plusieurs familles. A titre illustratif,


nous ne parlerons que de Palmacées, Musacées et Poacées.

─ Famille des palmacées

Type : le palmier à huile

Figure 8. Palmier à huile


56

 Appareil végétatif

 Tige : ligneuse, tronc sans ramification appelé « stipe »

 Feuilles : pennées de 3 à 5 mètres de long. Chaque feuille pennée se


compose d’un pétiole de 1 à 1.5m ; le pétiole est fort élargi à sa base et est garni
d’épines ; la nervure principale qui porte les folioles est le prolongement du pé-
tiole.

 Appareil reproducteur

 Fleur : l’inflorescence est un régime ; les inflorescences sont normalement


unisexuées. On peut trouver des inflorescences mâles et femelles.

 Fruit : c’est une drupe ou fruit à noyau. Il est constitué d’une enveloppe,
d’une coque et d’une ou plusieurs graines ou amendes ou coco qui contiennent
de l’huile.

─ Famille des Musacées.

Type : le bananier

Figure 9. Bananier

 Appareil végétatif

 Feuilles : très grandes et constituées par une longue gaine terminée par un
limbe étalé.

 Tiges : souterraine ou rhizome appelée souche ; à la base du faux tronc


qui n’est qu’un emboitement de gaines foliaires. La « vraie tige » mince se
trouve l’intérieur.

 Racine : fasciculées

 Appareil reproducteur
57

Fleurs : l’inflorescence est un régime ; les fleurs sont sessiles. Dans


l’inflorescence ; les fleurs mâles sont à l’extrémité ; les fleurs mixtes au milieu,
les fleurs femelles à la base du régime.

Le calice est remplacé par de nombreuses bractées vivement colorées


en violet ou en rouge brun ; à l’aisselle de chaque bractée se développe deux
rangées de fleurs ; une rangée seulement deviendra une rangée de fruits appelée
« main ».

─ Famille des Poacées

Exemple type : le riz

Figure 10. Riz

 Appareil végétatif

 Racines : fasciculées

 Tige : un plant comprend 10 à 15 chaumes c’est-à-dire des tiges herbacées


rondes et creuses avec renflements à chaque nœud

 Appareil reproducteur

 Fleurs : l’inflorescence est une panicule composée d’épillet ; les fleurs sont
petites et cachées entre les petites feuilles appelées des glumes et des
glumelles.

 Fruits : est un caryopse

La multiplication se fait par semis.

Autres Poacées, anciennement, graminées : le maïs ; le millet, le sorgho, canne à


sucre, le bambou, le paspalum.

 Classe des Dicotylédones.

Les Dicotylédones ont des graines à deux cotylédons. Elles se


caractérisent par des feuilles avec nervation pennée, une tige âgée ramifiée et
des racines généralement pivotantes.

La classe des Dicotylédones comprend : l’ordre des Apétales et l’ordre


des Gamopétales.

Ordre des Apétales : les fleurs n’ont pas de pétales

─ Famille des Euphorbiacées

 Appareil végétatif

 Racine : tubéreuse fasciculée


58

 Tige : aérienne dressée, en grande partie remplie de moelle, fort fragile et à


long pétiole.

 Feuilles : alternes, simples, lobées, palmées ; nervation palmée.

 Appareil reproducteur

 Fleurs : inflorescence est une panicule. Les fleurs sont unisexuées mais on
peut trouver les deux sexes à la fois sur la même inflorescence.

La fleur mâle est dite staminée et la fleur femelle, pistilée.

 Fruit : le fruit est une capsule déhiscente éclatant bruyamment à


maturité.

La multiplication se fait par bouturage.

 Ordre des Dialypétales

Les dialypétales sont des végétaux qui ont des pétales libres (non soudés).

─ Familles des Fabacées

Type : le haricot

 Appareil végétatif

 Racine : pivotante, avec nodosités (radicelles déformées en forme de


nœuds)

 Tige : aérienne, herbacée ; volubile.

 Feuilles : les premières feuilles sont opposées et simples ; toutes les autres
sont alternes et composées avec 3 folioles ; elles sont munies à leur base de
stipules ; il y a pétiole et graine.

 Appareil reproducteur

 Fleurs : le calice a 5 sépales soudés tandis que les pétales sont libres mais
soudés au tube des étamines.

 Fruits : le fruit est une gousse ; fruit déhiscent qui s’ouvre par 2 fentes

La multiplication se fait par semis. Le haricot est une légumineuse.

 Appareil végétatif

 Fleur : solitaire

 Fruit : capsule déhiscente contenant des graines oléagineuses avec des


soies blanches pour la dissémination.

La multiplication se fait par semis.

 Ordre des Gamopétales

Les gamopétales ont des pétales soudés


59

─ Famille des Solanacées

Exemple type : le tabac

Figure 11. Tabac

 Appareil végétatif

 Racine : pivotante

 Tige : herbacée, dressée

 Feuilles : alternes, entières, ovales, pointues, velues, sessiles ou


courtement pétiolées

 Appareil reproducteur

 Fleurs : groupées en panicule

 Fruit : est une capsule déhiscente s’ouvrant par deux fentes contenant de
nombreuses petites graines.

La multiplication se fait par semis.

─ Famille de Rubiacées

Exemple type : le caféier


60

Figure 12. Caféier

 Appareil végétatif

 Racine : racine pivotante, parfois très fort développée

 Tige : ligneuse, le caféier est un arbuste

 Feuilles : entières, opposées, pétiolées et munies de stipules persistantes.


La feuille de tabac jouit d’une nervation pennée.

Appareil reproducteur

 Fleurs : les fleurs sont rangées à l’aisselle des feuilles ou au-dessus des
cicatrices des feuilles.

 Fruit : c’est une baie enfermant deux graines ou fèves de café.

La multiplication se fait par semis.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de :

a. systématique végétale ;

b. cryptogames ;

c. phanérogames ;

d. gymnospermes ;

e. angiospermes ;

f. lichen.

2) Enumérez les sous- embranchements composant l’embranchement des :

a. Cryptogames

b. Phanérogames

3) Déterminez les caractéristiques de :

a. Halophytes

b. Bryophytes

c. Ptéridophytes

4) Nommez l ‘appareil végétal de :

a. Thallophytes
61

b. mousses
62

SECTION 3 : PHYSIOLOGIE VEGETALE

3.1. GERMINATION (MSVT 2.5)

Exemple de situation

L’enseignant des SVT de la 8 ème année de l’EB de l’IDAP/ISP Bunia,


après avoir enseigné la graine, donne comme devoir à domicile à ses élèves de
choisir des graines sèches de haricot, de les semer dans un sol suffisamment
arrosé. Deux graines par jour avec un intervalle d’un jour. Au quatrième jour, il
leur demande de déterrer les différents groupes, de décrire ce qu’ils constatent
et de nommer le phénomène dont les différentes étapes sont observées.

3.1.1. Définition

Quand une graine mûrit, elle se déshydrate. Ses fonctions


physiologiques telles que les échanges gazeux respiratoires et la nutrition sont
tellement faibles qu’elles deviennent imperceptibles. La graine paraît morte : elle
mène une vie ralentie. Ainsi elle devient résistante à des conditions défavorables
de milieu.

Quand les conditions deviennent favorables (exemples : humidité) ; la


plantule se réveille et la graine reprend une vie active.

La germination est l’ensemble des phénomènes par lesquels la


plantule en vie ralentie dans la graine mure reprend une vie active et se
développe. (DE VOGHEL, 1965 : 100)

3.1.2. Mécanisme de la germination

a. Étapes de la germination de haricot

La germination d’une graine sèche de haricot semée dans le sol


humide comprend les étapes suivantes :

1º La graine absorbe de l’eau et gonfle ;

2º Les téguments se déchirent ;

3º La radicule s’enfonce dans le sol ;

4º La tigelle s’allonge ;

5º Les cotylédons sont soulevés par la tige : on dit que la graine lève ;

6º Les téguments tombent et les cotylédons s’écartent l’un de l’autre et laissent


apparaître la gemmule ;

7º La gemmule s’accroît et étale les premières feuilles ;

8º Les cotylédons verdissent et se rident ; ils finissent par tomber.

La germination est achevée quand la jeune plante a déjà ses racines et les
premières feuilles en place et qu’elles sont en mesure de se nourrir à partir des
éléments puisés dans son milieu.
63

Figure 13. Germination de haricot

b. Conditions de la germination

 Conditions internes

Elles sont liées à la nature de la graine. On y retient :

 Maturité de la graine : déshydratation et accumulation des matières de


réserve,

 État de la graine : il faut que tous les tissus soient intacts ; la plantule ne
soit pas rongée.

 Age de la graine : pour la plupart des graines, la vieillesse leur fait


perdre leur faculté de germination.

 Condition externes

Elles sont inhérentes au milieu de germination :

- humidité convenable : sans eau, pas de germination. Trop d’eau, la


graine pourrit ;

- bonne aération : sans oxygène la graine sera étouffée ;

- température convenable : chaque espèce a une température minimale


en dessous de laquelle la germination n’a pas lieu, une température
maximale au-dessus de la quelle la germination est impossible et une
température optimale dans laquelle la germination est la mieux réalisée.

N.B. : La lumière et le sol ne sont pas nécessaires à la germination. Ils


interviennent après la germination.
64

Questionnaire

1) Restituez la définition de la germination

2) Enumérez : a) les étapes de la germination de haricot

b) les conditions de la germination

3) Quand la germination s’achève –t-elle 

3.2. NUTRITION (MSVT 2.6)

Exemple de situation

L’élève MOTEMA de la 8 ème année de l’EB de l’institut BUNYANGA de


Bunia constate qu’après avoir incisé une partie du tronc d’un arbre (un papayer),
un liquide coule. Il explique ce constat à son enseignant des SVT et lui demande
la provenance de ce liquide. L’enseignant regroupe ses élèves et leur demande
d’identifier les différentes sortes de liquides (sèves) qui circulent dans une
plante, leur origine, les phénomènes qui concourent à leur obtention, les organes
qui y sont impliqués, de déterminer le sens de leur circulation et enfin, comparer
la photosynthèse et la respiration.

3.2.1. Nutrition de la plante à partir du sol.

La plante trouve sa nourriture dans le sol et dans l’air.

Grâce aux poils absorbants de ses racines, la plante absorbe de l’eau et


des sels minéraux. Ce mélange d’eau et de sels minéraux tirés du sol constitue
ce qu’on appelle « la sève minérale » ou « la sève brute » ou encore « la
sève ascendante »

La sève brute monte des racines jusqu’aux feuilles grâce aux vaisseaux
conducteurs (xylèmes) situés dans les bois.

3.2.2. Nutrition de la plante à partir de l’air

a. Description

Au niveau des feuilles, la sève minérale est transformée en « sève


organique » appelée encore « sève élaborée » ou « la sève descendante ».
Pour qu’elle soit élaborée, il faut la présence de :

- la chlorophylle (pigment vert des plantes) localisée dans les


chloroplastes ;

- la lumière, surtout solaire ;

- le gaz carbonique (Co2).

Comme cette transformation de la sève minérale en sève organique se fait


en présence de la lumière, on l’appelle « la photosynthèse » ; et comme elle se
fait grâce à la chlorophylle, elle est encore appelée « fonction
65

chlorophyllienne » ou « assimilation chlorophyllienne ». La photosynthèse


se fait uniquement pendant le jour.

b. Mécanisme de photosynthèse

Au moment de la photosynthèse, les plantes absorbent le gaz


carbonique ; rejette l’oxygène, fabriquent les hydrates de carbone à partir du
carbone du gaz carbonique absorbé et de l’eau apportée par la sève brute.

Gaz carbonique + eau Lumière substance organique + oxygène

N.B. : Les principaux hydrates de carbone sont le saccharose (sucre de table),


l’amidon et la cellulose.

L’air entre dans les feuilles par les stomates et y circule grâce aux
lacunes que présentent les feuilles.

c. Importance de la photosynthèse dans la nature

Sans la fonction chlorophyllienne ; la vie serait impossible sur la terre.

En effet, par la photosynthèse ; les plantes purifient l’air vicié par la


respiration des animaux et par la combustion, en absorbant le gaz carbonique
nuisible aux animaux et en rejetant l’oxygène nécessaire à la respiration et à la
combustion. Et c’est pourquoi on plante des arbres en ville.

Grâce à la photosynthèse ; les végétaux verts constituent l’unique source


alimentaire de l’humanité. Ils sont les seuls capables de synthétiser les matières
organiques grâces à l’énergie solaire. Et les animaux viennent se nourrir des
végétaux ; soit directement, soit indirectement en se nourrissant des animaux
herbivores.

d. Facteurs influençant la photosynthèse

 L’intensité de la lumière

La photosynthèse est nulle à l’obscurité, croît avec l’éclairement


jusqu’à un maximum (pour chaque espèce végétale) et reste ensuite
stationnaire. La couleur de la lumière intervient aussi.

 La température

La photosynthèse croît avec la température, elle atteint un optimum


entre 35° et 40°C et décroît pour s’annuler vers 50° à 55°C car à cette
température le cytoplasme de la cellule est détruit.

 La teneur de l’air en CO2

Il existe une faible quantité de CO 2 dans l’atmosphère (0.03%) ; ce qui


ne permet pas de grands échanges chlorophylliens.

3.2.3. Distribution de la sève organique


66

Pour nourrir toutes les parties de la plante, les matières organiques


formées s’hydrolysent d’abord et ensuite cette sève organique s’achemine à
partir des feuilles jusqu’aux cellules des différents organes de la plante grâce aux
vaisseaux conducteurs (phloèmes) situés dans le liber.

Cela se vérifie aisément par les exemples ci-après :

- le centre d’une canne à sucre n’est pas aussi sucré que les parties
périphériques.

- le vin de palme n’est pas tiré du centre mais de la région superficielle du


stipe du palmier.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Expliquez la nutrition de la plante à partir du sol

2) Restituez la définition de la photosynthèse

3) Identifiez l’importance de la photosynthèse dans la nature.

4) Citez les facteurs influençant la photosynthèse.

3.3. CROISSANCE (MSVT 2.7)

Exemple de situation

L’enseignant des SVT de 8ème année de l’institut ABAKA organise une


visite guidée dans un jardin potager de l’école. Sur trois plates-bandes
apparemment identiques qui s’y trouvent sont cultivées des amarantes. Celles-ci
présentent une croissance inégale alors qu’elles se trouvent sur un même sol et
reçoivent la même quantité de rayonnement solaire. Trois types d’eau ont servi à
l’arrosage (le 1er : eau enrichie d’engrais, le 2 ème : eau de robinet et le 3 ème : eau
distillée). Il demande à ses élèves d’identifier la cause de la différence de
croissance des amarantes, d’expliquer le mécanisme de croissance, de
déterminer les conditions de croissance ainsi que les différents types de
croissance.

3.3.1. Notion

Par la croissance, la plante augmente de taille et de volume. Elle passe


de l’état jeune à l’état adulte.

3.3.2. Conditions de la croissance

a. Humidité

L’eau est indispensable à la plante : elle dissout les sels minéraux qui
seront absorbés avec elle par la plante. Cette solution constitue la sève minérale.

L’eau est aussi indispensable pour la turgescence des cellules de la


plante, sans quoi il y a fanaison de celle-ci.
67

N.B. : Une cellule est turgescente quand sa vacuole est remplie d’eau, ce qui la
rend rigide. Une plante herbacée aux cellules turgescentes est bien
dressée.

La fanaison est conséquente a une fuite d’eau de la cellule


(phénomène inverse de la turgescence). Par la fanaison la plante perd sa rigidité.
Elle a lieu pendant la saison sèche. Si ce phénomène continue, la plante finit par
mourir par manque d’eau.

b. Sels minéraux

Dans un sol riche, la plante absorbe avec l’eau les sels minéraux
nécessaires à l’édification de son organisme.

c. La lumière

Elle intervient surtout lors de phénomène de photosynthèse, c’est-à-


dire lors de la transformation de la sève minérale en sève organique.

d. L’air

L’air est nécessaire pour la croissance et pour la respiration de la


plante, fonction vitale sans laquelle la plante meurt par asphyxie.

e. La température.

On voit bien l’influence de la température sur la croissance des plantes


en comparant la végétation des hautes altitudes et des régions polaires et
désertiques à celles des régions intertropicales.

Chaque espèce végétale a besoin d’une température idéale dans


laquelle sa croissance est la plus favorisée. En dehors de certaines limites, les
plantes meurent.

3.3.3. Mécanisme de la croissance

a. La croissance en longueur

Elle se fait grâce à l’activité des bourgeons terminaux qui forment


constamment des feuilles et des bourgeons auxiliaires. Ainsi la plante s’allonge.

b. La croissance en largeur

Elle se fait par l’activité de deux régions concentriques de la tige.

La première région se trouve sous l’écorce chez les tiges de deux ans et
plus ; sous l’épiderme chez les tiges des moins de deux ans. Cette couche
produit des cellules qui forment les nouvelles couches de l’épiderme.

La deuxième région est localisée entre le bois et le liber. Elle produit d’une
part le bois et de l’autre le liber.
68

N.B. : En absorbant attentivement une souche sciée on constante que le bois est
constituées de couches successives. Chaque couche correspond à une
feuillaison (renouvellement des feuilles d’un arbre). Les couches de bois
permettent de déterminer l’âge d’un arbre dans les pays tempérés où les
arbres n’ont qu’une seule feuillaison annuellement.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de la croissance

2) Enumérez les conditions de la croissance

3) Déterminez le mécanisme de la croissance.

3.4. RESPIRATION (MSVT 2.8)

Exemple de situation

L’enseignant des SVT de 8 ème année de l’EB du complexe scolaire


ELIMU demande à ses élèves de réaliser deux expériences A et B. Dans
l’expérience (A), les élèves placent une plante verte avec feuilles, de l’eau de
chaux dans un bocal qu’ils couvrent avec un carton sombre. Dans l’expérience
(B), ils placent comme témoin, une plante sans feuille mais de la même espèce
que la plante (A) et de l’eau de chaux dans un bocal qu’ils couvrent avec un
carton sombre. Au bout de 2 minutes, ils introduisent une bougie allumée dans
les deux bocaux. Ils soulèvent le carton après quelques instants et constatent
qu’en A la bougie est éteinte, l’eau de chaux est troublée tandis qu’en B la
bougie est encore allumée et l’eau de chaux est limpide. L’enseignant demande
à ses élèves d’interpréter les résultats obtenus à la fin des deux expériences,
d’identifier les substances qui sont à la base de la combustion d’une bougie et de
trouble de l’eau de chaux, et de déterminer l’importance de l’oxygène dans la
respiration de la plante et de localiser l’endroit où se font les échanges gazeux
chez les plantes.

3.4.1 Définition

La respiration est un phénomène par lequel les êtres vivants absorbent


de l’oxygène et rejettent du gaz carbonique. Elle fournit l’énergie nécessaire pour
maintenir les fonctions vitales. Elle est très importante pour tout être vivant et se
fait le jour comme nuit. Elle s’accompagne d’un dégagement de chaleur.

Expérience

Quand on fait germer le maïs pour la préparation de la boisson locale


de mais on sent une forte chaleur en introduisant la main parmi les grains de
maïs dès qu’on les retire de leur emballage.

3.4.2 Comparaison entre respiration et photosynthèse

La photosynthèse se fait :

 en présence de la chlorophylle
69

 en présence de la lumière (le jour)

 en absorbant du gaz carbonique

 en rejetant de l’oxygène.

La respiration par contre se fait :

 dans toutes les parties de la plante

 le jour comme la nuit (à tout moment)

 en rejetant du gaz carbonique

 en absorbant de l’oxygène.

Conclusion

Pendant la journée, la plante réalise la respiration et la photosynthèse


mais la photosynthèse est plus importante que la respiration qui est très faible à
la lumière. La nuit seule la respiration est possible puisqu’il n’y a pas de lumière
pour la photosynthèse.

L’intensité respiratoire croît quand l’intensité de la lumière décroît et


elle est maximale à l’obscurité.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de la respiration

2) Comparez la respiration et la photosynthèse.

3.5. REPRODUCTION (MSVT 2.9)

Exemple de situation

Lors d’une visite dans le jardin des Etudiants de l’ISP/Bunia, les élèves
ème
de la 8 année de l’EB de l’IDAP/ISP-Bunia observent la culture de maïs, de
manioc, des patates douces et du bananier. L’enseignant des SVT qui les y a
conduits leur demande d’identifier les modes de reproduction (multiplication) des
plantes observées.

3.5.1 Définition

D’après le Wiktionnaire, la reproduction est l’ensemble des moyens


naturels et artificiels qui servent à perpétuer les espèces des plantes, à multiplier
les végétaux.

3.5.2. Modes de reproduction


70

Il existe deux principaux de reproduction : la reproduction asexuée ou


reproduction végétative et la reproduction sexuée.

a. Reproduction végétative ou asexuée

On parle de reproduction végétative lorsqu’on arrive à reproduire une


plante sans passer par le cycle normal : plante graine nouvelle plante.

Les procédés les plus courants sont :

 Le bouturage :

Un fragment de tige (bouture), coupé en biseau (de préférence) et


dépouillé de ses feuilles, est mis en terre dans un sol humide et à l’abri du
soleil.

Des racines adventives apparaîtront ; des bourgeons dormants se


réveilleront, une nouvelle plante se formera. Ex : cas de manioc et de
canne à sucre.

 Le marcottage

Une tige est amenée en terre sans âtre séparée du tronc nourricier. Après
un certain temps, des racines se formeront sur la partie enfouie dans la
terre. Lorsque ces racines seront suffisamment développées pour nourrir la
plante, on pourra sectionner la tige entre la marcotte (nouvelle plante) et
la plante mère.

Ex : cas de fraisier

 La greffe ou greffage

Le greffage est une soudure pratiquée entre le sujet planté qu’on veut
améliorer, et le greffon, rameau d’un autre arbre.

Le sujet nourrit le greffon et lui sert de support. Il garde ses qualités et


acquiert celles du greffon.

L’opération du greffage améliore les qualités d’une plante ou lui assure un


meilleur rendement.

Conditions de réussite du greffage

- Que le sujet et le greffon soient de même espèce (Ex : les différentes variétés
de manguier) ou espèces hautement apparentées (Ex : Oranger + mandari-
nier)

- Que l’aubier du sujet soit très uni à l’aubier du greffon.

- Que la soudure des deux plantes soit à l’abri de l’air qui risquerait de la des-
sécher ; la soudure est recouverte par un mastic spécial : une bouse de
vache et un peu de paille hachée.
71

- Que la greffe soit faite lorsque la circulation de la sève est la plus active (sai -
son des pluies).

Réalisation du greffage.

- Débarrasser le sujet de ses branches ;

- Pratiquer sur le sujet une incision en forme de T ;

- Prendre sur le greffon un œil appelé écusson, muni d’une partie d’écorce de 3
cm de longueur environ ;

- Insérer aussitôt l’écusson dans la fente en T ;

- Ligatures et mastiquer

- Lorsque l’écusson donne une pousse, couper le sujet à 10 centimètres au-


dessus de la greffe.

Il y a deux sortes de greffe : la greffe en fente et la greffe en couronne.

 Le drageonnage

Le drageon est une tige qui part du pied d’une plante, s’enracine et se
développe pour sortir de la terre un peu plus loin. On le coupe et on le
transplante avec ses racines. Cette opération est le drageonnage.

C’est ainsi que se reproduisent le bananier, le sisal, …

b. Reproduction sexuée

 Notion

La reproduction sexuée est celle qui suit le cycle normal :

Plante graine nouvelle plante

Figure 14. Organe reproducteur d’une plante


72

La fécondation (la fusion de gamète mâle, grain de pollen ou anthérozoïde et


gamète femelle, ovule ou oosphère) aboutit à la formation d’une graine. L’ovaire
devient fruit.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de la reproduction

2) Citez : a) les différents types de reproduction

b) les différents types de multiplication végétative.

3) Déterminez : a) l’organe reproducteur male d’une fleur

b) l’organe reproducteur femelle d’une fleur

4) Nommez : a) la cellule reproductrice male d’une plante

b) la cellule reproducteur femelle d’une plante.

SECTION 4. CORPS HUMAIN

4.1. APPAREIL DIGESTIF ET EXCRETEUR (MSVT 2.10)

Exemple de situation

Les élèves de la 8ème année de l’EB de l’IDAP/ISP Bunia sont soumis à


un travail dirigé par leur enseignant sur :

- les principaux trajets (circuits) que prend un aliment dans le corps ;

- les principales formes d’élimination des déchets alimentaires dans le


corps, les organes qui assurent ces éliminations ;

- les différents liquides qui assurent la digestion ;

- les principaux appareils qui forment le système excréteur.

4.1.1 Appareil digestif

a. Structure de l’appareil digestif


73

Figure 15. Appareil digestif de l’homme

L’appareil digestif est composé de tube digestif et les glandes annexes.

 Tube digestif (ASIMOV, 1965 :140-145)

Le tube digestif est la partie de l’appareil digestif dans laquelle


cheminent les aliments. Depuis l’ingestion jusqu’à la défécation, c’est-à-dire de la
bouche jusqu’à l’anus. Sa longueur est d’environ 9 mètres. Il ne comporte que
des organes creux.

On distingue successivement :

─ la bouche et la cavité buccale ;

─ le pharynx ou l’arrière-bouche : c’est une sorte de carrefour où se


croisent la voie digestive et la voie respiratoire.

L’arrière-bouche communique avec les fosses nasales, avec l’oreille moyenne


avec les fosses nasales, avec l’oreille moyenne par la trompe d’Eustache, avec
les poumons par le larynx et la trachée-artère et avec l’estomac par l’œsophage.

─ l’œsophage est un tube situé derrière la trachée-artère. Il pousse les


aliments vers l’estomac. Il traverse le diaphragme, le muscle qui sépare la
cavité thoracique (poitrine) de la cavité abdominale (ventre).

─ l’estomac est une poche située à gauche sous le diaphragme.

La paroi de l’estomac est parcourue en tous sens par des muscles dont la
contraction provoque des mouvements pour brasser et mélanger les aliments.

L’orifice d’entrée est le cardia et l’orifice de sortie, le pylore.

─ l’intestin grêle est long d’environ 8 mètres. Les parois renferment


des muscles qui en se contractant provoquent des mouvements de l’intes-
tin appelés mouvements péristaltiques.

─ le gros intestin comprend :


74

- le coecum, petit sac muni d’un prolongement de la longueur d’un petit


doigt appelé appendice. L’appendicite est l’inflammation de l’appendice.

- le côlon comprend 3 parties : le côlon ascendant, le côlon transverse et le


côlon descendant.

Le rectum, plus étroit que le côlon et non bosselé, il se termine par l’anus.

Les intestins sont enveloppés dans une sorte de sac appelé péritoine.

 Les glandes digestives

Il y a plusieurs glandes dans le système digestif :

─ les six glandes salivaires sécrètent la salive dans la bouche. La


salive facilite le glissement des aliments et commence déjà la digestion.
Ces glandes sont paires. On distingue :

1° les glandes parotides (2) : elles sont les plus grosses et sont situées de
chaque côté du visage au-dessous et en avant des oreilles.

2° les glandes submandibulaires aussi appelées glandes sous-maxil-


laires ou sous- mandibulaires (2) : elles déversent la salive dans la bouche
par l’intermédiaire du canal de Wharton.

3° Les glandes sublinguales (2) : elles déversent la salive dans la bouche par
l’intermédiaire des canaux de Walther et de Rivinus. Elles s’abouchent sous la
langue.

Elle transforme la fécule des aliments en sucre.

─ les glandes gastriques situées dans la paroi de l’estomac, sé-


crètent le suc gastrique. Il agit surtout sur les matières albuminoïdes
(comme la viande, les œufs, les poissons, le lait, le haricot, le fromage) et
les rend solubles.

─ le foie avec la vésicule biliaire sécrète la bile (liquide jaune-ver-


dâtre et amer). La bile émulsionne les graisses, c’est-à-dire elle les divise
en très fines gouttelettes.

─ le pancréas sécrète le suc pancréatique, indispensable à la diges-


tion des graisses. Il continue l’action du suc gastrique sur les albuminoïdes
ainsi que l’action de la salive sur les féculents.

Le pancréas est une glande rose-pâle, située dans une anse de l’intestin.

─ les glandes intestinales sécrètent le suc intestinal qui achève la


digestion. Les glandes intestinales sont situées dans la paroi interne de
l’intestin grêle.

 Organes annexes de la cavité buccale

Les dents, la langue et les glandes salivaires sont annexées à la cavité buccale.
75

 Les Dents

 Les parties d’une dent

Figure 16. Une dent

Une dent comprend 3 parties :

- la couronne est la partie visible dans la bouche,

- le Collet est la partie qui sépare la couronne de la racine,

- la racine est la partie fixée dans l’alvéole dentaire.

 Les sortes de dents

Il y a 3 sortes de dents :

- les incisives, en avant, à une seule racine et à couronne aigue ;

Elles sont séparées par la mâchoire et servent à déchirer

- les prémolaires, à 2 cuspides et 1 ou 2 racines.

Elles sont 4 par mâchoire et servent à écraser et broyer

- les molaires. Elles sont 6 par mâchoire. Elles ont 4 cuspides et 2 ou 3 ra-
cines. Elles écrasent et broient.

Ainsi, un adulte possède 32 dents au total.


76

La dent est creuse. Dans sa cavité arrivent des vaisseaux sanguins qui
nourrissent la dent et un nerf qui la rend sensible.

 Hygiène dentaire

 Soins des dents

- Il faut brosser les dents tous les soirs horizontalement et verticalement


avec une brosse assez dure et avec un bon dentifrice ou tout simplement
avec de l’eau salée.

- Il faut éviter tout ce qui peut nuire à l’émail des dents ; par exemple enle-
ver les capsules des bouteilles, manger ou boire trop froid ou trop chaud,
abuser des sucreries.

 Carie de la dent

Il se produit d’abord une fêlure ou un petit trou dans l’émail ; des


restes de nourriture s’y logent, se décomposent et deviennent plus ou moins
acides.

L’acide se forme surtout la nuit. L’acide pénètre petit à petit dans


l’ivoire de la dent. Si on ne se fait pas soigner à temps, le trou devient de plus en
plus profond et finit par atteindre la racine et le nerf. Quand le neuf s’enflamme,
la douleur devient insupportable.

Cette inflammation du nerf peut provoquer :

 des abcès

 des névralgies, l’inflammation de toute la mâchoire

 une sinusite , l’inflammation des cavités de la mâchoire supérieure.

b. Fonctionnement de l’appareil digestif ou la digestion

 Définition

La digestion est la dégradation de la nourriture en molécules


absorbables et utilisables comme source d’énergie par les cellules.

 Processus digestifs

La digestion nécessite 6 étapes successives :

 L’ingestion : c’est l’introduction des aliments dans le corps. Elle se fait


par la bouche.

 La propulsion : représente les mouvements de la nourriture le long du


tube digestif.

Elle comprend la déglutition et le péristaltisme.

 La digestion mécanique est le broyage et le brassage des aliments pour


les transformer en bouillie appelée chyme et en faciliter le mélange avec
les sécrétions digestives pour la digestion chimique.
77

La digestion mécanique, débuté au niveau de la bouche sous l’action de la salive,


s’achève au niveau de l’estomac sous l’action du sac gastrique.

 La digestion chimique représente l’ensemble de réactions de destruc-


tion qui permettent la transformation des grosses molécules apportées par
l’alimentation en molécules suffisamment petites pour être absorbées. Ce
sont les nutriments ou chyle.

La digestion chimique débute au niveau de la bouche, se poursuit dans


l’estomac mais culmine au niveau de l’intestin grêle sous l’action du suc
intestinal.

 L’absorption est le passage des nutriments (chyle) depuis la lumière du


tube digestif jusqu’aux vaisseaux sanguins. Elle se fait dans l’intestin
grêle.

 la défécation c’est l’expulsion des substances non digestibles ou non di-


gérées (fèces ou selles) hors de l’organisme par l’anus.

c. Hygiène de l’appareil digestif.

Quelques règles assureront une bonne alimentation :

 il faut mâcher convenablement les aliments afin que les glandes salivaires
secrètent la salive en plus grande quantité et pour que les dents ne
laissent pas beaucoup de travaux à l’estomac ;

 il faut boire modérément pendant le repas pour que trop de liquide ne di -


lue le suc digestif et ne l’affaiblisse ;

 il faut manger suffisamment, mais éviter tout excès.

Les adolescents surtout doivent bien manger parce que leur corps doit encore
croître et se développer.

 Il faut varier l’alimentation parce que :

- notre corps a besoin d’albumine, de sels minéraux, de féculents (sucre),


des graisses et des vitamines. Aucun aliment ne contient à la fois toutes
ces substances ;

- la variété excite l’appétit et cela favorise le fonctionnement des glandes du


système digestif ;

 Il faut manger à des heures fixes, jamais entre les repas afin d’habituer
l’estomac à un travail régulier.

 Il faut être de bonne humeur pendant le repas parce que la joie et la gaité
donnent de l’appétit et facilitent ainsi la digestion.

 Il ne convient pas de lire, ni de discuter, ni de travailler ou d’étudier en


mangeant, mais une conversation facile et gaie est recommandée.

 il faut éviter l’excès de certains condiments et aliments parce que :


78

- l’excès des condiments comme le poivre et le sel fatigue les glandes diges-
tives ;

- l’excès de café et de boissons alcooliques excite le système nerveux et


l’affaiblit ;

- l’excès de viande, poisson, d’œufs fatigue les foies et les reins. Notre corps
n’a pas besoin de grandes quantités d’albumine.

4.1.2. L’Appareil excréteur

Figure 17. Appareil excréteur

L’Appareil excréteur comprend :

a. Appareil urinaire

 Structure

L’appareil urinaire comprend :

- Les deux reins (droit et gauche)


79

Les reins sont les organes principaux de l’appareil urinaire. Ils ont la
forme de haricot et mesurent, chacun, 12 cm de long, 6 cm de large, pèsent 150
g et sont placés de chaque côté de la colonne vertébrale en haut de l’abdomen.

Les reins ont pour rôle de purifier le sang des matières nuisibles et
inutiles des aliments qui ont été absorbés par le sang.

- Les voies urinaires

Les uretères

Les uretères sont des tubes de 25 à 30 cm de long et de 6mm de


diamètre qui relient les reins à la vessie.

Les uretères ont pour rôle actif le transport de l’urine des reins vers la vessie.

La vessie

Elle est un sac musculaire lisse situé derrière la symphyse pubienne. Elle
comporte 3 orifices : 2 pour l’arrivée des uretères, 1 pour le départ de l’urètre.

La capacité normale de la vessie est d’environ 300 ml d’urine mais elle


peut dépasser 1 litre dans des conditions pathologiques.

L’urètre

L’urètre est un mince conduit qui relie le col de la vessie (orifice


inférieur de la vessie) au méat urinaire.

Chez la femme, l’urètre mesure 3 à 4 cm de long, et 20 cm de long chez


l’homme.

N.B. : La miction est l’émission des urines.

 Fonctionnement de l’appareil urinaire

Dans la paroi de chaque rein se trouvent des millions de petits filtres.


Ils entourent les capillaires de l’artère rénale. Le sang contient les déchets. Les
filtres filtrent le sang de toutes les matières nuisibles surtout l’urée. En même
temps, ils retirent du sang une quantité d’eau qui servira de dissolvant aux
matières nuisibles.

Les filtres débouchent dans de très fins canaux d’écoulement appelés


tubules, qui collectent les déchets et les entrainent à l’extérieur. Les tubules se
réunissent dans la région striée du rein en vaisseaux plus gros qui débouchent
dans le bassinet. Par deux uretères, l’urine arrive dans la vessie d’où elle est
expulsée à l’extérieur par l’urètre.

Quand le système urinaire fonctionne mal, les déchets s’accumulent


dans le sang, ce qui cause de graves désordres dans l’organisme.

 L’urine

L’urine normalement fraiche est un liquide limpide, salé, d’odeur fade.


Elle a la couleur jaune d’un thé léger. L’urine est composée d’eau (97%). Les 3%
80

qui restent sont des matières dissoutes dans lesquelles on retrouve


principalement des sels (notamment le chlorure de sodium ou sel de cuisine) et
de l’urée.

L’urée est un poison qui, avec quelques autres produits, fait de l’urine
un liquide toxique. Une injection de 90 cm 3 d’urine humaine suffit à tuer un lapin.
Un homme mourrait si on lui injectait entre 2 et 3 litres d’urine. Les reins
produisent entre 1 et 1,5 litres d’urine.

b. D’autres organes excréteurs

Les autres organes excréteurs sont :

 les poumons

Les poumons excrètent le gaz carbonique résidu de la combustion des


aliments et l’éliminent dans la voie respiratoire.

 le rectum

Le rectum élimine les résidus de la digestion.

 le foie et la peau

Une petite quantité de résidus du protoplasme usé, de résidus


d’albuminoïdes l’alcool et les épices est éliminée par le foie et la peau (sous
forme de la sueur), mais la grande quantité est excrétée par les reins.

c. Hygiène du système excréteur

- Evitez les excès de table parce qu’ils surchargent et fatiguent le foie et les
reins. Ils peuvent entrainer de graves maladies de ces organes.

- Il vaut mieux boire souvent mais peu à la fois que rarement et par grande
quantité.

- L’alcool est un poison pour le foie et les reins.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Déterminez la structure l’appareil digestif de l’homme.

2) Enumérez les glandes qui interviennent dans la digestion et identifiez


les liquides qu’elles secrètent.

3) Déterminez la composition de l’appareil urinaire.

4) Citez les autres organes excréteurs.


81

4.2. APPAREIL RESPIRATOIRE (MSVT 2. 11)

Exemple de situation

L’élève MBALA de la 8ème année de l’EB de l’institut UJIO WA HERI


souffre de l’asthme ; chaque fois qu’elle est en contact avec la poussière ou
lorsqu’il fait très chaud ou très froid, elle tousse, suffoque et s’essouffle. Alors les
élèves de sa classe font appel à leur enseignant des SVT pour expliquer le
phénomène observé. Celui- ci saisit cette occasion pour leur donner un devoir
dans lequel il leur demande de :

- décrire les mouvements respiratoires,

- indiquer les voies d’entrée d’air dans l’organisme

- désigner le lieu des échanges respiratoires

- énumérer quelques facteurs nocifs à la respiration ainsi que les règles


d’hygiène à suivre.

4. 2 .1. Structure de l’appareil Respiratoire

L’appareil respiratoireFigure 18.: Appareil respiratoire


comprend

- des organes essentiels de la respiration : les poumons

- les voies respiratoires : les fosses nasales, le pharynx ou arrière-bouche, la


tranchée- artère dont la partie supérieure s’appelle larynx, les bronches et
les bronchioles.
82

a. Les poumons

Les poumons sont situés dans la cage thoracique de chaque côté du


cœur. Ce sont des organes spongieux.

Le poumon droit est divisé en trois lobes, le poumon gauche n’en a que deux.

Chaque poumon est enveloppé d’un sac à double paroi : la plèvre.


Entre ces parois est sécrété un liquide. Ce liquide diminue le frottement pendant
les mouvements respiratoires.

b. Les voies respiratoires

 Les fosses nasales

L’entrée des fosses nasales (vestibules) est recouverte de peau et de poils (vi-
brisses) qui filtrent les grosses particules étrangères. En arrière du vestibule, les
fosses nasales sont recouvertes d’une muqueuse respiratoire parsemée de nom-
breuses glandes muqueuses qui sécrètent le mucus participant à l’épuration de
l’air inspiré en englobant les poussières et les petits débris et à la défense anti-
bactérienne.

 La trachée-artère

Elle est placée en avant de l’œsophage. C’est un tube formé d’une


membrane très dure soutenue par des anneaux en cartilage.

La trachée-artère se divise en deux bronches qui s’enfoncent dans les


poumons. Les bronches se ramifient (comme les branches d’un arbre) en
bronchioles de plus en plus petites.

L’extrémité de chaque bronchiole forme de petites poches fermées, les


alvéoles pulmonaires.

4.2.2. Fonctionnement de l’appareil respiratoire.

Toute respiration consiste en deux phases : l’inspiration durant


laquelle l’air entre dans les poumons et l’expiration durant laquelle l’air est
rejeté des poumons.

A la phase de l’inspiration les poumons se contractent et le


diaphragme monte tandis qu’à la phase d’expiration, les poumons se dilatent et
le diaphragme descend.

L’air est constitué de quatre gaz : l’azote, l’oxygène, l’argon et le gaz


carbonique. L’oxygène seul est indispensable au corps humain pour faciliter la
combustion des aliments. Le rôle de la respiration est donc de fournir l’air
contenant l’oxygène nécessaire à la combustion dans les cellules.

Comme un feu produit des gaz nuisibles et des cendres, de même la


combustion des aliments à l’intérieur du corps produit un gaz nuisible, le gaz
carbonique et des déchets. C’est également le rôle de la respiration d’éliminer le
gaz carbonique.
83

4.2.3. L’échange gazeux dans les poumons

L’air inspiré arrive dans les vésicules pulmonaires. Les parois de ces
vésicules contiennent beaucoup de vaisseaux capillaires. C’est à travers la
membrane très mince des vésicules que l’oxygène est extrait de l’air et remplacé
par le gaz carbonique.

L’oxygène passe dans les capillaires sanguins et fait le trajet à travers


le corps. Le gaz carbonique passe du sang dans les vésicules et est rejeté par
l’expiration.

Ainsi le sang de l’artère pulmonaire est purifié.

4.2.4. Hygiène du système respiratoire

Quelques conseils concernant la respiration sont :

- respirer par le nez parce qu’en passant par les fosses nasales, l’air s’échauffe
et les poussières sont retenues par le mucus nasal ;

- respirer profondément afin que l’air entre dans les parties les plus profondes
des poumons. Pour cela il faut faire de l’exercice physique et de profonds
mouvements respiratoires en plein air. Avoir aussi un bon maintien quand
vous lisez, écrivez, cousez, dessinez.

- dormir la fenêtre ouverte mais être bien couvert parce que pendant le som-
meil aussi, les cellules ont besoin d’oxygène et le corps se débarrasse du gaz
carbonique.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Déterminez la structure de l’appareil respiratoire

2) Expliquez le mécanisme de l’échange gazeux dans les poumons

3) Identifiez l’organe principal de l’appareil respiratoire.

4) Déterminez la structure des poumons.

5) Citez quelques règles de l’hygiène respiratoire.

4.3. APPAREIL CIRCULTOIRE (MSVT 2.12)

Exemple de situation

Lors d’un prélèvement sanguin pour un examen médical dans un


centre de santé de son Quartier, l’élève MAKAMBO de la 8 èmeannée de l’E.B. du
complexe scolaire MAENDELEO de BUNIA cherche à savoir pourquoi l’infirmier a
appliqué le garrot et lui a demandé de tendre le bras en fermant fortement le
poing. En classe, il demande à son enseignant des SVT de l’aider à comprendre
les gestes de l’infirmier. L’enseignant soumet immédiatement tous ses élèves au
84

même exercice pour observer les gros et les petits conduits du sang. Il leur
demande de :

- détecter les contractions de l’organe qui pompe le sang dans les conduits ;

- nommer les conduits qui font sortir le sang de cet organe et ceux qui ra -
mènent le sang vers lui ;

- déterminer la couleur du sang qui quitte cet organe et celle du sang qui y re -
vient ;

- expliquer la cause de cette différence de couleur ;

- identifier et décrire les différentes sortes de circulation du sang dans le corps


humain ;

- décrire le sang ;

- citer les règles d’hygiène du système circulatoire.

4.3.1. Structure de l’appareil circulatoire

L’appareil circulatoire comprend : le cœur, les vaisseaux sanguins et le


sang.

A. Le cœur

A.1. Structure

Le cœur est formé de deux moitiés bien distinctes qui ne


communiquent pas entre elles. Chacune de ces deux moitiés comprend deux
parties : une partie supérieure appelée oreillette et une partie inférieure
appelée ventricule. L’oreillette et le ventricule se communiquent entre eux par
une valvule. Celle-ci s’ouvre vers le bas seulement de façon que le sang puisse
passer de l’oreillette dans le ventricule mais jamais du ventricule dans l’oreillette.

Le cœur est entouré d’une membrane double appelée péricarde.


Entre les membranes du péricarde se trouve un liquide qui diminue les chocs et
les frottements du cœur.
85

Figure 19. Structure du cœur humain

A.2. Fonctionnement

Le cœur comporte deux pompes qui paraissent en parallèle, mais qui


travaillent en réalité en série et qui desservent chacune une partie distincte du
circuit : la petite circulation et la grande circulation.

B. Vaisseaux sanguins

Il existe trois catégories de vaisseaux sanguins :


86

B.1. Les artères

Elles conduisent le sang du cœur vers les organes et ont les parois
épaisses et élastiques. Elles sont situées en profondeur sauf au pouls.

Il y a deux sortes d’artères : artère pulmonaire et artère aorte. On y perçoit les


pulsations.

Des valvules empêchent le sang de revenir au cœur.

Une artère sectionnée reste béante et sa coupure est dangereuse.

B.2. Les veines

Elles ramènent le sang des organes vers le cœur et ont les parois
moins épaisses que les artères et plus flasques. Elles Sont situées à la surface et
on n’y perçoit pas les pulsations.

Des valvules empêchent le sang de revenir dans le corps.

Une veine sectionnée se renferme. Il y a deux veines caves : supérieure et infé-


rieure.

B.3. Vaisseaux capillaires

Les artères et les veines se ramifient de plus en plus dans tous le corps
et dans les poumons. Elles deviennent très fines, plus minces qu’un cheveu ; on
les appelle vaisseaux capillaires (capillaire vient d’un mot latin qui signifie
cheveu). Ce sont donc les vaisseaux sanguins les plus fins qui relient les
artérioles et les veinules et permettent les échanges entre le sang et les cellules.

4.3.2. Le sang

a. Notion

Le sang est le liquide qui coule dans les vaisseaux : les artères, les
veines et les capillaires, Il y est propulsé par le cœur. Le sang assure le transport
des matières nutritives.

b. composition

Le sang se compose de deux parties : un liquide ou plasma et des


corps solides ou globules.

 Liquide ou plasma

Le plasma contient :

- le fibrinogène qui se coagule et se transforme en fibrine lorsque le sang


sort des vaisseaux sanguins ;

- le sérum qui contient surtout de l’eau avec les matières digérées absor-
bées : sucres, acides, graisses, sels.
87

 Les cellules sanguines ou globules

Il y a deux sortes de cellules sanguines : les globules rouges et les


globules blancs.

Les globules rouges transportent l’oxygène vers les cellules du corps.


Les globules blancs détruisent les microbes qui envahissent notre organisme.

N.B. : Le corps contient environ cinq litres de sang dont chaque millimètre cube
renferme des millions de globules.

4.3.3. Trajet du sang dans l’organisme.

Le trajet du sang dans l’organisme se subdivise en : grande circulation


ou circulation systématique, petite circulation ou circulation pulmonaire.

a. La grande circulation ou circulation systématique

La grande circulation est le trajet du sang depuis le ventricule gauche,


à travers le corps entier, jusqu’à l’oreillette droite. Du ventricule gauche du cœur,
le sang rouge riche en oxygène, est lancé dans la grosse artère aorte. L’aorte se
recourbe à gauche et se ramifie dans tout le corps vers la tête, les bras, les
jambes, les reins, tous les organes internes.

A travers les fines parois des vaisseaux capillaires, le sang cède son
oxygène et les éléments nutritifs et nourrit ainsi le corps.

En même temps il se charge de déchets qui proviennent de la


combustion des aliments comme le gaz carbonique. Ainsi le sang rouge se
transforme en sang noirâtre.

Le sang pauvre en oxygène (noir) revient à l’oreillette droite par deux


veines caves : la veine cave inférieure qui ramène le sang des organes inférieurs,
et la veine cave supérieure qui ramène le sang des organes supérieurs.

Schéma : cœur Artère aorte organisme Veine cave supérieurecœur

b. La petite circulation ou la circulation pulmonaire

La petite circulation est le trajet du sang depuis le ventricule droit, à


travers les poumons, jusqu’à l’oreillette gauche. De l’oreillette droite, le sang
passe le ventricule droit. Là, le sang est lancé dans les poumons par l’artère
pulmonaire. Celle-ci se divise en deux : une vers chaque poumon.

Dans les poumons, à travers les vaisseaux capillaires, le sang cède son
gaz carbonique et se charge d’oxygène ; il se transforme ainsi en sang rouge ou
sang pur.
88

Le sang purifié revient à l’oreillette par les veines pulmonaires. De


l’oreillette gauche, le sang est chassé vers le ventricule gauche, puis dans l’aorte
et le trajet recommence.

Artère pulmonaire Veine pulmonaire


Schéma : cœur Poumons cœur

Figure 20. Trajet du sang dans l’organisme

4.3.4. Hygiène de l’appareil circulatoire (D’après DE VOGHEL, 1970 : 67)

a. Hémorragies

Une hémorragie est une perte de sang qui a comme cause la rupture d’un
vaisseau sanguin.

 Hémorragies externes.

Il y a hémorragie externe lorsque le sang s’écoule à l’extérieur du corps.


89

Nous distinguons trois cas :

- Hémorragie veineuse.

Le sang est rouge-noirâtre et sort d’une façon régulière. L’arrêt du


sang est obtenu en posant sur la plaie une couche de gaze puis un bandage très
serré.

- Hémorragie artérielle

Le sang est rouge-vermeil et sort par jets saccadés. L’hémorragie


artérielle est très dangereuse : le sang ne se coagule pas car la pression est trop
forte et il coule trop vite.

Il faut emmener le blessé aussi vite que possible à l’hôpital. C’est le


médecin qui fera lui-même la « ligature » du vaisseau sanguin.

Entre temps, dans les cas plus graves, on placera un « garrot » entre le cœur et
la plaie.

Comment faire ?

On prend un corps dur (un bouton, une pièce d’argent) et un mouchoir


ou un foulard fendu. On entoure le membre en passant le mouchoir par-dessus le
corps dur. Puis on prend un bâton que l’on glisse sous le lien et que l’on fait
tourner. Le lien comprime ainsi l’artère et l’hémorragie s’arrête.

- Hémorragie capillaire

Tout le corps, sauf l’épiderme est parcouru par des vaisseaux


capillaires. C’est pour cela qu’une piqûre d’aiguille par exemple provoque une
hémorragie capillaire. L’hémorragie cesse d’elle-même car le sang se coagule.

 Hémorragies internes

Il y a hémorragie interne lorsque, sous la peau, les vaisseaux sanguins


sont blessés. Elle est provoquée par un choc ou par un coup plus ou moins
violent, par exemple après une bataille. On remarque l’hémorragie interne par
après, par les tâches plus ou moins foncées qui restent encore quelques temps.

b. Syncope

La syncope ou évanouissement est une perte momentanée de connaissance.

Causes : Il n’y a pas assez de sang qui arrive au cerveau ou le sang arrive suffi-
samment mais il n’est pas assez oxygéné.

Ainsi la syncope se produit lorsqu’on respire trop longtemps de l’air vicié (Par
exemple : dans une salle de cinéma).

Soins

En cas de syncope, il faut :


90

- porter le malade en plein air ou dans un endroit frais ;

- le placer de telle façon que la tête soit plus bas que les épaules ;

- desserrer les vêtements et surtout à la ceinture ;

- laver le visage, les tempes et les poignets à l’eau froide ;

- Si cela dure trop longtemps, frapper le visage avec un linge mouillé, faire
venir le médecin ou faire transporter le malade à l’hôpital.

c. Apoplexie

L’apoplexie est une hémorragie cérébrale. Elle survient surtout chez


les personnes âgées.

Cause : Il y a une rupture ou une obstruction des artères cérébrales.

Soins

Il faut :

- demander l’ambulance pour transporter le malade à l’hôpital ;

- en attendant, mettre le malade au lit, la tête plus haut que le corps ;

- desserrer les vêtements ;

- mettre des compresses froides ou de la glace sur la tête ;

- chauffer les pieds pour attirer le sang vers le bas.

d. Saignement du nez

En cas de saignement du nez, il faut :

- appuyer le doigt pendant quelques minutes sur la narine qui saigne, pour
que le sang puisse se coaguler ;

- mettre des compresses froides sur le nez, sur le front ou dans la nuque ;

- si l’hémorragie ne cesse pas, allez au dispensaire.

e. Prescriptions hygiéniques générales

Il faut :

- pratiquer l’exercice corporel comme la marche, la gymnastique, le jeu, le


jardinage, le nettoyage parce que ces exercices activent la circulation du
sang ;

- éviter les vêtements serrants, surtout ceux qui serrent la taille, parce qu’ils
gênent la circulation du sang ;
91

- s’abstenir d’alcool parce qu’il durcit les vaisseaux sanguins. Un ivrogne


meurt prématurément.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Déterminez la structure de l’appareil circulatoire

2) Identifiez l’organe principal respiratoire et déterminez –en la structure.

3) Schématisez le circuit du sang :

a) dans la petite circulation

b) dans la grande circulation

4) Déterminez la composition du sang

4.4. SYSTEME NERVEUX (MSVT 2.13)

Exemple de situation

Dans le souci d’intérioriser le concept de leur milieu de vie,


l’enseignant de la 8ème année de l’EB de l’IDAP/ISP Bunia demande à ses élèves
de citer les organes qui leur permettent de voir, entendre, toucher, gouter et
sentir les éléments qui caractérisent l’environnement. Il leur demande d’identifier
le système qui intervient dans l’interférence entre l’homme et son milieu, de
déterminer les grandes parties de ce système, les différents types de
mouvements ainsi que leurs caractéristiques.

4.4.1. Notion

Le système nerveux est le système de coordination de toutes les


activités de l’organisme. Il est le centre de régulation et de communication du
corps.

Ses trois fonctions de base sont :

- la sensibilité : détecter toute modification interne ou externe ;

- l’intégration : interpréter ces changements

- la motricité : réagir en déclenchant l’action sous forme de contraction


musculaire ou de sécrétion glandulaires (exocrine ou endocrine).

4.4.2. Structure du système nerveux cérébrospinal


92

Figure 21. Structure du Système nerveux

Le système nerveux se compose de centres nerveux et de nerfs.

a. Le système nerveux central est formé de l’encéphale dans le crâne et


de la moelle épinière dans la colonne vertébrale.

b. L’encéphale

L’encéphale se compose de 3 parties : le cerveau, le cervelet et le bulbe


rachidien.

L’encéphale est entouré de membranes qu’on appelle méninges.


Dans les méninges se trouvent de nombreuses petites cavités remplies d’un
liquide. Ce liquide nourrit l’encéphale et diminue les chocs.

 Le cerveau
93

Le cerveau est partagé par une fente profonde en deux moitiés


appelées hémisphères cérébraux. Ces deux moitiés sont reliées par une
épaisse bande blanche, le corps calleux.

 Le cervelet

Le cervelet est situé en dessous du cerveau. Ses principales fonctions sont :

1º le maintien de l’équilibre statique et dynamique ; l’atteinte du cervelet


provoque, en pathologie, des troubles de la statique sous forme d’oscillation
du corps debout et d’une démarche ébrieuse.

2º le contrôle de l’activité cérébrale en confrontant les données des commandes


cérébrales et celles de la périphérie (nerfs) pour corriger les influx moteurs cé-
rébraux afin d’aboutir à des mouvements coordonnés, précis et harmonieux ;

3º la régulation des réflex et du tonus musculaire en analysant les informations


proprioceptives.

La partie droite du cervelet contrôle l’hémicorps droit et inversement.

 Le bulbe rachidien

Le bulbe rachidien est le sommet renflé de la moelle épinière. Il relie la moelle


épinière à l’encéphale.

La moelle épinière est un long cordon blanc, logé dans le canal vertébral.

b. Les nerfs

Les nerfs sont des cordons blanchâtres qui partent de l’encéphale ou de la moelle
épinière et qui se terminent dans les organes.

Selon l’origine on distingue :

 Les nerfs crâniens

Ce sont les nerfs qui partent de l’encéphale. On trouve parmi ces nerfs, les nerfs
de la vue, de l’ouïe, de l’odorat, du goût.

 Les nerfs rachidiens

Ce sont les nerfs qui partent de chaque côté de la moelle épinière. Ils
s’échappent par les espaces laissés libres entre les vertèbres pour se rendre
dans le cou, le tronc et les membres.

Selon le rôle on distingue :

- Les nerfs moteurs : ce sont les nerfs qui transmettent les ordres de mou-
vement qui viennent du cerveau ou de la moelle épinière aux muscles ou aux or-
94

ganes. Ils commandent le fonctionnement des organes internes et font accélérer


ou ralentir les battements du cœur.

- Les nerfs sensitifs : ce sont les nerfs qui reçoivent et conduisent les im-
pressions venant de l’extérieur :

 soit directement au cerveau par exemple les nerfs de sens ;

 soit par la moelle épinière au cerveau ;

 soit par la moelle épinière aux muscles sans que le cerveau n’intervienne.

4.3.3. Fonctionnement du système nerveux

Le fonctionnement du système nerveux implique deux mouvements :


mouvement raisonné conscient et volontaire, et mouvement réflexe,
inconscient et involontaire.

a. Mouvement raisonné, conscient et volontaire.

Le mouvement raisonné est celui qui est commandé par les nerfs
crâniens. Par exemple, on se réchauffe au feu. A un moment donné, on sent la
chaleur devenue trop grande et on se retire du feu.

L’excitation de la chaleur a été transmise par le nerf sensitif à la moelle


épinière, de là au cerveau. Du cerveau part un ordre de mouvement par un nerf
moteur au muscle et, à ce moment-là, on se retire du feu.

Ce sont là des mouvements raisonnés, conscient et volontaire. Ils sont


commandés par le cerveau.

Toutes nos sensations sont collectées et transmises au cerveau par


l’intermédiaire des nerfs sensitifs. Tous nos mouvements sont commandés par
l’intermédiaire des nerfs moteurs.

b. Mouvement réflexe, inconscient et involontaire.

Un mouvement réflexe, inconscient et involontaire est celui que l’on


exécute sans s’en rendre compte.

Par exemple, lorsqu’on pique légèrement la main d’une personne


endormie, elle retire la main sans se réveiller et sans se rendre compte de ce
mouvement. Ce mouvement de retirer la main s’appelle un mouvement réflexe.

L’impression provoquée par l’épingle a été transmise par le nerf


sensitif à la moelle épinière. De celle-ci part un ordre de mouvement aux muscles
par un nerf moteur.

4.3.3. Hygiène du système nerveux

1º Pour conserver au système nerveux toute sa force, il faut s’abstenir de boisson


alcoolique. Le cerveau est très sensible à l’action de l’alcool : l’alcool atteint
95

l’homme dans sa mémoire et dans son jugement, énerve sa volonté, et est la


source de beaucoup de scène de famille.

2º L’abus de viande et de café fort surexcite également le système nerveux.

3º L’abus du tabac pour les adultes ou son simple usage chez les enfants amène
la diminution de la mémoire.

4º Régler son travail : fuir l’agitation et les préoccupations inquiètes. Pour cela, il
faut se procurer de saines distractions qui nous font oublier totalement nos oc-
cupations habituelles.

 Quelques délassements recommandés : une conversation amicale, des


jeux de société, des promenades ou excursion, un voyage, des sports et
des jeux, la musique, la lecture d’un livre.

 Quelques délassements malsains : la fréquentation des bars, l’habitude du


cinéma.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Déterminez la structure du système nerveux

2) Citez et expliquez les différentes sortes de mouvements

3) Déterminez :

a) les sortes des nerfs selon leur origine

b) les sortes des nerfs selon leur rôle

4) Que faut-il pour conserver au système nerveux toute sa vigueur

SECTION 5 : VERTEBRES (Sœurs Missionnaires, 1968)

Les innombrables animaux qui vivent sur terre ou dans les eaux, qui
volent dans les airs, se répartissent en deux grands groupes ou
embranchements : les vertébrés et les invertébrés.

Note : le nouveau programme réformé des sciences de la vie et de la terre en


8ème année de l’EB ne prévoit que l’étude des vertébrés, les invertébrés étant
déjà étudiés en 7ème année de l’EB.

5.1. CLASSIFICATION DES VERTEBRES (MSVT 2.14)

Exemple de situation

L’enseignant des SVT de la 8 ème année de l’EB de l’institut de


NYAKASANZA présente à ses élèves deux planches (A) et (B). Sur la planche (A)
on a ces images : un cancrelat, un ver de terre, une crevette, un moustique, un
escargot, une araignée et sur la planche (B) ; un poisson, une grenouille, un
96

lézard, un coq, une souris. Il demande à ses élèves d’observer ces animaux,
d’identifier les animaux qui ont des os et ceux qui en manquent, de les classer et
de déterminer leurs caractéristiques : mode de locomotion, de respiration, de
nutrition et de reproduction.

5.1.1. Notion

Les vertébrés sont des animaux ayant une colonne vertébrale. Ils sont
repartis en cinq classes : Mammifères, oiseaux, Reptiles, Batraciens et
Poissons

5.1.2. Classe des Mammifères (Sœurs Missionnaires,1968 :86)

a. Classification

D’après ORIA (1963), on divise la classe des Mammifères en ordres


dont voici les principaux avec quelques espèces connues :

 Les primates : Homme, Singe, …

 Les Carnivores : Chat, chien, léopard, …

 Les insectivores : Chauve-souris, Hérisson, ….

 Les Rongeurs : Rat, …

 Les Lagomorphes : lapin, lièvre

Ces 4 premiers ordres forment les groupes des Ongulés (mammifères avec
ongles ou griffes)

 les Equidés : Cheval, Ane, Zèbre, …

 les Ruminants : Vache, Girafe, …

 les Porcins : Porc, …

Les 3 derniers ordres constituent le groupe des Ongulés (mammifères avec


sabots)

b. Caractères communs

Les Mammifères (animaux à mamelles) ont en commun les caractères suivants :

 Leur corps est couvert de poils ;

 Ils possèdent un squelette interne, notamment une colonne vertébrale ;

 Leur cœur a 4 cavités : 2 oreillettes et 2 ventricules. Leur circulation est


double et complète

 Leur température est constante (moyenne :37°C)

 Ils respirent à l’aide des poumons

 Ils sont vivipares c’est-à-dire qu’ils mettent au monde des petits vivants.

 Les petits se nourrissent du lait sécrété par les mamelles.


97

5.1.2. Classe des oiseaux

a. Classification

On divise la classe des oiseaux en ordres dont voici les principaux avec
quelques espèces connues :

 Les Gallinacés : la poule, le dindon, la pintade, la perdrix, le paon, le fai-


san.

 Les Colombins : le pigeon, la tourterelle

 Les Palmipèdes : le canard, le pélican, le cygne, le flamant.

 Les Passereaux : le moineau, l’hirondelle, le rossignol, la grive

 Les Rapaces parmi lesquels on distingue :

- Les Rapaces diurnes : l’épervier, l’aigle, le milan.

- Les Rapaces nocturnes : la chouette, le hibou.

 Les Grimpeurs : le perroquet, les perruches.

 Les Echassiers : le marabout, la cigogne, le garde-bœuf, la grue couron-


née.

 Les coureurs : l’Autriche, le casoar.

b. Caractères généraux

Tous les oiseaux possèdent des caractères généraux suivants :

 Un corps couvert de plumes ;

 Un squelette osseux dont la pièce maîtresse est une colonne vertébrale ;

 ils ont les membres antérieurs en ailes ; la plupart sont organisé pour le
vol ;

 ils respirent par des poumons qui communiquent avec des sacs aériens et
un squelette creux (sans moelle) ;

 leur appareil digestif, bâti toujours sur le même plan, débuté par un bec
dépourvu de dents et se termine par un cloaque ;

 leur température est constante (moyenne : 42°C) ;

 ils sont ovipares c’est-à-dire qu’ils se reproduisent par des œufs ;

 leur cœur a 4 cavités (deux oreillettes et deux ventricules).

5.1.3. Classe des reptiles

a. Classification

On divise la Classe des Reptiles en ordres dont voici les principaux avec quelques
espèces connues :
98

 les Lézards : le lézard, le caméléon, le gecko, l’agame.

 les serpents : le boa, le cobra, le naja, la vipère, le python.

 les Crocodiles : le crocodile, le caïman.

 les Tortues : la tortue terrestre, la tortue marine.

b. Caractères généraux

Les Reptiles ont en commun :

 le Corps couvert d’écailles cornées ;

 leurs pattes sont très courtes ou absentes ; ils rampent ;

 ils respirent par des poumons en sacs ;

 leur cœur a trois cavités (deux oreillettes et un ventricule) ; la circulation


est double ;

 leur température est variable ;

 ils sont ovipares ou ovovivipares (les petits sortent des œufs juste avant
leur expulsion du ventre de la mère).

5.1.4. Classe des Batraciens ou Amphibiens.

a. Classification

Les Batraciens ou Amphibiens sont peu nombreux. Cette classe est


constituée des ordres ci-après :

 Ordre des Urodèles ou Amphibiens à queue.

Exemple : le triton crêté

 Ordre des anoures ou Amphibiens sans queue.

Exemple : la grenouille, le crapaud

 Ordres des Apodes ou Amphibiens dépourvus de membres, au corps vermi-


forme.

Exemple : la cécilie à bande jaune.

Remarque : Certains Crapauds ont la peau rugueuse, d’autres, lisse.

Tous les crapauds ont des verrues cachées sous la peau. Chacune de
ces verrues marque l’endroit d’une grosse glande de poison. Ce poison devient
toxique lorsqu’il est mis en contact avec la bouche et lorsqu’il est absorbé.

b. Caractères communs.

Les Batraciens ou Amphibiens :

 ont un squelette interne avec la colonne vertébrale. Ils sont des vertébrés ;

 ont une peau nue (sans poils ni plumes ni écailles) ;


99

 se déplacent par saut et par nage ; certains Batraciens sont aquatiques et


d’autres terrestres ;

 respirent par les poumons, par les branchies au stade larvaire ou de têtard
mais surtout par la peau (respiration cutanée).

sont poïkilothermes c’est-à-dire que leur température varie avec celle de


leur milieu ;

N.B. : Les vertébrés dont la température interne est indépendante de celle de


son environnement sont homéothermes.

 Ils sont ovipares. L’ensemble des transformations que subit le têtard pour
devenir une grenouille adulte s’appelle métamorphose.

 Ils ont un cœur à trois cavités (deux oreillettes et un ventricule). La circula-


tion est double.

5.1.5. Classe des poissons

a) Classification

Les poissons se divisent en trois grands groupes : Les lamproies, les


poissons cartilagineux et les poissons osseux.

 Les lamproies

Il s’agit de vertèbres basaux possédant une chorde et des vertèbres


primitives, mais pas de mâchoire. Les lamproies sont donc agnathes (vertébrés
sans mâchoires). Ce sont des ectoparasites hématophages qui se fixent sur leurs
proies par un effet de ventouse. Des dents creusent alors la chair tandis que la
salive bloque la coagulation du sang de la victime. Ces organismes sont
migrateurs et anadromes.

 Les poissons cartilagineux ou chondrichtyens

Ils se caractérisent par la présence d’un squelette complet mais cartilagineux. Ils
sont également pourvus de 5 à 7 fentes branchiales sur leurs flancs.

Exemples : les requins, les raies, les squales, …

 Les poissons osseux

Ces vertébrés, dont le squelette est plus ou moins ossifié, ne


possèdent qu’une ouïe sur chacun de leurs flancs. Ils possèdent en grande
majorité une vessie natatoire, jouant un rôle crucial dans la gestion de leur
flottabilité, et une nageoire caudale symétrique.

Les poissons cartilagineux et les poissons osseux sont des gnathostomes


(vertébrés à mâchoires).

b) Caractères généraux des poissons

(Sœur Missionnaires, 1968 :86)

Les poissons sont des vertébrés aquatiques.


100

Ils ont :

 un corps généralement revêtu d’écailles dermiques ;

 deux paires de nageoires qui assurent leur locomotion ;

 un cœur possédant deux cavités : une oreillette et un ventricule. Ils ont


une circulation simple ;

 une température variable

 ils respirent par les branchies ;

 ils sont ovipares (se reproduisent par des œufs).


101

5.1.6. CONCLUSION SUR LES VERTEBRES (Sœurs Missionnaires,1968 :86)

Tableau 2: caractères généraux des vertébrés

CARACTERES BATRACIENS OU
MAMMIFERES OISEAUX REPTILES POISSONS
GENERAUX AMPHIBIENS
Revêtement du Poils Plumes Ecailles épidermiques Peau nue Ecailles dermiques
corps
Habitat Surtout terrestre Aériens Terrestre et aquatique Terrestre et Aquatique
aquatique
Locomotion Marche-Saut-Course Vol-marche-saut- Reptation- nage Saut-nage Nage
course
Membres 2 Paires pattes 1 paire d’ailes 2 paires de pattes 2 paires de pattes 2 paires de
verticales 1 paire de pattes latérales ou non nageoires
Circulation 1 Cœur avec 4 cavités. 1 cœur avec 1 cœur avec 3 cavités, 1 cœur avec 3 1 cœur à 2 cavités,
circulation double 4 cavités circulation double cavités, circulation circulation simple
Circulation double
double
Respiration Poumon en grappe, Poumon en Poumon en sacs, cage Poumons en sacs, Branchies
cage thoracique et grappe, sacs thoracique rudimentaire, respiration cutanée,
diaphragme complets creux. Cage et diaphragme nuls cage thoracique et
thoracique diaphragme nuls
complète
Diaphragme
incomplet
Température Elevée et constante Elevée et Variable Variable variable
o
moyenne 37 C constante
moyenne 42 o C
Reproduction Vivipare Ovipare ou Ovipare ou Ovovivipare Ovipare Ovipare
102

Ovovivipare
Digestion Lèvres préhensiles, Bec préhenseur, Langue et dent Langue et dent Lèvres et dents
dents masticatrices, langue peu préhensiles, tubes et préhensiles, tubes et préhensiles, Tubes
Langue mobile, tube et mobile, jabot, glandes Cloaque glandes Cloaque et glandes
glande. gésier, tube et
glandes, 2
Coecums,
Cloaque
103

b. Caractères principaux

- Sauf les serpents et quelques poissons, les vertébrés ont quatre membres et un
squelette interne dont la pièce maîtresse est une colonne vertébrale.

- Les mammifères et les oiseaux ont une température constante : ils sont
homéothermes.

- Les reptiles, batraciens et les poissons ont une température variable. Ils sont
poïkilothermes.

- Les Mammifères, les oiseaux, les Reptiles et les batraciens (au stade adulte)
respirent par les poumons tandis que les poissons et les batraciens (avant le
stade adulte) respirent par les branchies.

- Excepté les mammifères (vivipares), les vertébrés sont ovipares

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de vertébrés

2) Enumérez les différentes classes qui composent les vertébrés

3) Expliquez les termes ci-après :

a) homéothermes

b) poïkilothermes

5.2. ELEVAGE (MSVT 2.15)

Exemple de situation

Pour combattre la carence en protéines animales qui sévit dans le


village MAKABO situé à la périphérie de la ville de Bunia, l’enseignant des SVT de
la 8ème année de l’EB de l’institut de MAKABO demande à ses élèves de planifier
un projet de développement pour la production de la viande. Nommer le projet,
identifier les étapes et réalisation.

5.2.1. Définition

Le Wiktionnaire définit l’élevage comme l’action d’élever les animaux


domestiques. C’est l’ensemble des techniques et des bonnes pratiques de la
production d’animaux.

5.2.2. Importance de l’élevage

L’élevage présente cinq avantages :

a. Du point de vue économique : L’élevage est une source de revenus im-


portants à l’éleveur à partir de la vente des produits et sous-produits d’élevage
(viande, lait, œufs, miel, poisson, poil, peau, fiente, crotte, …). Si cet élevage est
rentable, le pays encaissera les devises par exportations.
104

b. Du point de vue social : L’élevage rend l’homme stable pour la résolution


des problèmes sociaux (troc, cadeau, mariage, holocaustes, …)

c. Du point de vue alimentaire : L’élevage permet à l’homme de régler les


problèmes vitaux (santé) tels que l’apport de protéines d’origine animale, lutte
contre la malnutrition.

d. Du point de vue agricole : L’élevage permet d’avoir du fumier (la bouse,


fiente, crotte, …) pour la fertilisation du sol et procure également à l’agricul-
teur, les animaux de trait pour les travaux de champs et le transport des pro-
duits agricoles.

e. Du point de vue loisir : L’élevage fournit à l’homme, les animaux de loisir


(les chevaux, le coq de combat, …) et les animaux de compagnie (le chien, le
chat, le perroquet, …)

5.2.3. Domestication

a. Définition

Le mot domestication vient du latin « domus » qui signifie maison. La


domestication est le fait d’inculquer à l’animal sauvage quelques habitudes
pouvant lui permettre de vivre en symbiose durable avec l’homme.

Tableau 3: Caractéristiques de l’état sauvage et de l’état domestique.

Etat sauvage Etat domestique


Les animaux sauvages vivent librement dans Les animaux domestiques
leurs aires géographiques. ce sont des animaux vivent en contact direct
naturels avec l’homme
Ils ont un développement très lent et leur mise Ils ont une production et une
en reproduction est tardive, car leurs organes reproduction précoces
génitaux atteignent la maturité en retard suite à
un sevrage tardif.
Ils sont rustiques (résistantes aux maladies et Ils sont sensibles aux
intempéries) maladies
Ils ont un régime alimentaire adapté à leur vie Ils ont un régime alimentaire
bien approprié et dépendent
totalement de l’homme
Ils se défendent eux-mêmes contre leurs Ils perdent leurs instincts et
ennemis naturels perdent la capacité de se
défendre contre les ennemis
Ils sont indépendants (l’homme est considéré Ils sont dociles (se
comme ennemi) soumettent facilement à
(l’homme)

b. Étapes de la domestication
105

La domestication connait les étapes ci-après :

- Au départ, tous les animaux étaient sauvages ; il a fallu à l’homme de cap-


turer certains animaux au moyen de filet, pièges, fusil anesthésiant, …
pour élever.

- L’apprivoisement : l’homme a inculqué à l’animal sauvage certaines habi-


tudes, d’où la différence entre les animaux sauvages et domestiques.

- La domestication : l’animal domestique devient utile à l’homme. Celui-ci


profite de ses organes pour les besoins humains. L’utilisation des organes
était artisanale : les poils pour la fabrication des habits, la peau pour
confection des chaussures et ceintures, les ongles, les sabots et les cornes
pour les boutons et communication.

c. Les Centres de domestication

Il y a quatre centres de la domestication :

- Centre asiatique : centre qui servait de l’association : vache, buffle, poule


porc et mouton.

- Centre européen : vache, porc, cheval, oie, chat, pintade, âne, cheval, la-
pin canard, vache, reine …

- Centre américain : dinde, cobaye, lama, …

- Centre africain : buffle, chameau, dromadaire, pigeon.

d. Avantages de la domestication

- L’animal est bien logé, bien nourri et bien soigné.

- L’éleveur assure facilement le contrôle de son troupeau.

e. Inconvénients de la domestication

Les inconvénients de la domestication sont surtout considérés comme


exigences pour l’homme qui veut vivre avec un animal chez lui.

Le principal inconvénient de la domestication est la propagation de


la maladie par l’animal si ce dernier n’est pas soigné ni entretenu. A cela
s’ajoutent les exigences telles que : la responsabilité, le temps, les restrictions
sociales et les frais supplémentaires.

La domestication est le fait d’inculquer à l’animal sauvage les


habitudes pouvant lui permettre de vivre avec l’homme.

Les étapes de la domestication sont : la captivité, l’apprivoisement, la


domestication et l’industrialisation.

5.2.4. Types d’élevage

a. Elevage en Stabulation ou en claustration


106

Dans ce type d’élevage, les animaux sont élevés dans un enclos fermé
où ils sont nourris et soignés selon les besoins.

Sortes de stabulation

On distingue :

- La stabulation libre : quand la bête occupe librement un espace déterminé


dans un enclos.

- La stabulation entravée : la bête occupe un espace déterminé dans un en-


clos, mais elle est attachée par une corde aux pattes ou au cou.

b. Elevage en ranching

Dans ce type d’élevage, il y a formation des unités des bêtes.

Exemple :

- Unité des vaches + veaux

- Unité des génisses prêtes à la mise aux taureaux

- Unité des bœufs à l’engraissement

- Unité des veaux sevrés

N.B. : Avec le ranching, il y a peu de gardiennage.

EX : Elevage des bovins aux USA, en Afrique du sud, Brésil, etc.

c. Elevage en liberté

Dans ce type d’élevage, les animaux sont en divagation et ils vivent en


toute liberté. C’est le cas dans l’élevage traditionnel en RDC.

5.2.5. Systèmes d’élevage

a. Elevage extensif ou naturel

Dans ce système, les animaux utilisent des pâturages naturels ou non


améliorés, et il n’y a pas des compléments alimentaires.

Exemple : l’élevage des vaches sur un pâturage naturel.

 Avantages d’élevage extensif

Ce système est moins couteux et a peu d’exigences.

 Désavantage d’élevage extensif

Le rendement de ce système d’élevage est faible.

b. Elevage semi-intensif
107

C’est une production et entretien des animaux domestiques qui


s’effectuent sur les étendues moyennes. Dans ce système, il y a utilisation des
pâturages artificiels ou améliorés dans lesquels les animaux sont en claustration
plus équilibrée quantitativement et qualitativement.

 Avantage de l’élevage semi-intensif

Ce système d’élevage fournit un meilleur rendement (maximal).

 Désavantage de l’élevage semi-intensif

Ce système est couteux et exigeant.

c. Elevage intensif

Ce système d’élevage vise à obtenir des rendements élevés dans les


exploitations d’étendue restreinte.

Dans ce système, les animaux utilisent les pâturages améliorés et les


compléments alimentaires.

 Avantages d’élevage intensif

- Contrôle sévère des activités

- Services complets et obligatoires

- Rendements très élevés.

 Désavantage d’élevage intensif

Ce système est très coûteux.

5.2.6. Modes d’élevage

Le mot « mode » vient de « modus » qui signifie manière de vivre. Le


mode d’élevage est une manière d’entretenir les animaux domestiques.

a. Elevage au sol

C’est un système qui consiste à exposer les animaux sur le sol tassé
pourvu de la litière ou d’un pavement en ciment. La litière est composée
de copeau de bois, de foin, de paille, de coques d’arachides, des feuilles
sèches.

 Avantages d’élevage du sol

- Ce système est moins coûteux

- L’entretien et l’hygiène des animaux sont faciles.

 Désavantages d’élevage du sol

- Les bêtes sont facilement attaqués par les ennemis (prédateurs) : les four-
mis, les vers, les animaux sauvages, les serpents, etc.
108

- Apparition facile des maladies parasitaires et infectieuses.

b. Elevage en batterie

C’est un système où les animaux sont regroupés dans des cages


superposées

 Avantages de l’élevage en batterie

- Les animaux n’ont pas accès au sol

- Ils sont épargnés des maladies et des prédateurs.

 Désavantages de l’élevage en batterie.

- Mode très coûteux

- Il est exigeant

5.2.7. Elevage des poules

a. Poulailler

 Définition : Le « poulailler » est un abri ou logement des poules.

 Dimension : Les dimensions d’un poulailler varient avec la densité, la spé-


culation et l’âge des sujets.

Ainsi :

- Pour les poussins, la poussinière doit avoir la dimension de 1m 2 pour 20


poussins de 1 à 4 semaines.

- Pour les poules de chair, la dimension du poulailler doit être de 1m 2 pour 4


à 8 poules.

- Pour les pondeuses, elle doit être de 1m2 pour 3 à 5 poules.

b. Types de poulailler

On distingue deux types de poulailler :

- Poulailler dont les poules sont élevées au sol avec litière (copeau de
bois, paille, …)

- Poulailler dont les poules sont élevées en batterie.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de :

a) la domestication

b) l’élevage

2) Déterminez les avantages et les inconvénients de la domestication

3) Enumérez les différents types d’élevage.

SECTION 6 : NUTRITION
109

ALIMENTATION HUMAINE (MSVT 2.16)

Exemple de situation

L’alimentation saine et équilibrée est une des préoccupations dans


toutes les sociétés. Un mauvais apport alimentaire prédispose à la malnutrition
dont les conséquences sont la sous- alimentation et la suralimentation.
L’enseignant des SVT demande à ses élèves de la 8 ème année de l’institut
BANKOKO de déterminer les composantes d’une alimentation saine et équilibrée,
les différentes catégories d’alimentation, les signes caractéristiques de sous-
alimentation, de suralimentation ainsi que leurs conséquences.

Il leur demande enfin d’énumérer les règles d’hygiène de base de l’alimentation.

6.1. Besoins alimentaires de l'homme (DHESSA, 2008 : 150-153)

6.1.1. Définition de l'alimentation

L'alimentation est l'ensemble des aliments qui prend un individu pour


sa nutrition. L'aliment (lat., Alimentum, de alere, nourrir) est une substance
introduite dans l'organisme, et susceptible de fournir les matériaux de
croissance, de réparer l'usure des tissus, de subvenir aux besoins énergétiques,
de former les substances de réserves.

6.1.2. Principaux types de l'alimentation

On distingue deux grands types d'aliments : les aliments minéraux et


les aliments organiques.

a. Les aliments minéraux

Ce sont : l'eau, les sels (Chlorure de Sodium, de Potassium, de Calcium),


Phosphate, Carbonate, Fer, Iode, Soufre, Phosphore.

b. Les aliments organiques

Ils sont divisés en :

 Aliments ternaires (glucides : sucres et féculents) sont essentiellement


des aliments énergétiques.

 Aliments quaternaires ou protides

Ils renferment en outre, le carbone, hydrogène et oxygène des


aliments ternaires, un quatrième élément qui est l'azote.

Ce sont les protides qui doivent apporter les acides aminés à la


synthèse de protoplasme cellulaire, et qui sont appelés pour cette raison
aliments plastiques.

Les aliments naturels (lait, œuf, viande,) sont des mélanges d'aliments simples.

Tableau 4: Composition en pourcent (%) des quelques aliments.

Lait Œuf Viande


110

Eau 87 71 77
Protides 4 16 20
Lipides 4 12 2
Glucides 4 Traces Traces

On appelle aliment complet celui qui contient en proportions


adéquates tous les éléments nécessaires à la nutrition de l'organisme. Donc le
lait est un aliment complet.

L’alimentation doit être équilibrée ; d'où la notion de ration alimentaire.

La ration alimentaire indique la nature et la quantité des aliments


nécessaires pour les besoins de matières et d'énergie de l'organisme pour une
durée de 24 heures.

Outre l'eau prise sous forme de boisson et certains sels minéraux (NaCl
ou sel de cuisine ajouté à l'alimentation), la ration alimentaire doit contenir
autant de gramme de chaque corps simple ou chaque corps composé non
synthétisable par l'organisme.

On distingue divers types de rations alimentaires :

- la ration d'entretien

Elle assure l'entretien d'un individu n'effectuant aucun effort physique ;


cette ration doit fournir 2400 calories.

- la ration de travail

Elle assure l'entretien et le supplément d'énergie pour faire face au


travail musculaire. Le nombre de calories qu'elle doit apporter est proportionnel
au travail musculaire fourni. Elle peut être appelée à fournir 3000 calories pour
un travail moyen et jusqu'à 6000 et plus pour un travail de force.

- la ration de croissance

Elle assure l'entretien et subvient à la croissance, elle sera


particulièrement riche en certains protides qui doivent contenir les acides aminés
indispensables à la croissance.

6.2. La Malnutrition (Anonyme 3)

6.2.1. Notion

Par « malnutrition », on entend les carences, les excès ou déséquilibre


dans l’apport énergétique et/ ou nutritionnel d’une personne.

Ce terme couvre deux grands groupes d’affections :

La première est la définition qui comprend le retard de croissance


(faible rapport taille/ âge), l’émancipation (faible rapport poids/taille),
l’insuffisance pondérale (faible rapport poids/âge) et les carences ou les
111

déficiences en micronutriments (manque de vitamines et des minéraux


essentiels).

L’autre comprend le surpoids, l’obésité et les maladies non


transmissibles liées à l’alimentation (par exemple les cardiopathies, les accidents
vasculaires cérébraux : AVC, le diabète et le cancer).

6.2.2. La sous-alimentation

La sous-alimentation (ou sous-nutrition) est un état de manque


important de nourriture caractérisé par un apport alimentaire insuffisant pour
combler les dépenses énergétiques journalières d’un individu et entrainant des
carences nutritionnelles.

Chez l’être humain, la sous-nutrition prolongée entraine des


dommages irréversibles aux organes et, finalement, la mort. Il convient de
distinguer la sous-alimentation de la malnutrition qui associe également une
forte dimension qualitative.

D’après l’organisation des Nations Unies pour l’alimentation et


l’agriculture (FAO), plus de 25 000 personnes meurent chaque jour de sous-
nutrition, ce qui fait la première cause de mortalité dans le monde et plus de 800
millions sont chroniquement sous-nutries.

Les individus sous alimentés présentent les signes et symptômes ci-après :

 Ils perdent une grande partie de leur graisse ainsi que la masse musculaire,
le corps utilisant ces tissus pour produire de l’énergie, ce qui permet aux
fonctions vitales de rester actives (système nerveux et les muscles du cœur,
notamment)

 Les carences en vitamines sont aussi une conséquence habituelle de la


sous-nutrition, entraînant l’anémie, le béribéri, la pellagre et le scorbut.

Ces maladies peuvent elles-mêmes causer des diarrhées, des exanthèmes, des
œdèmes et des insuffisances cardiaques.

- Les individus sous-alimentés deviennent irritables, dépressifs, fatigués et


souffrent de léthargie, ce qui peut mener à l’inanition.

6.2.3. La Suralimentation

La suralimentation est l’ingestion d’une quantité de nourriture


supérieure à la ration d’entretien.

6.3. Prévention des maladies nutritionnelles

Pour prévenir les maladies nutritionnelles, il est conseillé de :

- Consommer moins de 300 mg de cholestérol par jour ;


112

- Consommer l’énergie nécessaire pour avoir un poids de forme qui permette


une activité physique régulière.
113

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de :

a) l’alimentation

b) la sous –alimentation

c) la suralimentation

2) Enumérez les principaux types de l’alimentation

SECTION 7 : EAU

EAU ET VIE (MSVT 2. 17)

Exemple de situation

Une expression dit « l’eau c’est la vie ». Lors d’un travail de recherche
sur l’eau, l’enseignant des SVT en 8 ème année de l’EB de l’IDAP/ISP Bunia
demande à ses élèves de déterminer les sources d’eau, ses éléments constitutifs,
les types, les états physiques et d’expliquer l’origine de l’eau de pluie, de la
nappe phréatique, de citer les différents usages de l’eau, les qualités de l’eau
potable, d’identifier le rôle de l’eau dans le corps humain et la vie des plantes, les
conséquences de manque de l’eau dans un organisme. Il leur demande enfin de
citer les polluants et les pollueurs de l’eau, de définir et d’identifier les maladies
hydriques.

7.1. Sources d'eau (Anonyme 4 )

Pour s'approvisionner en eau douce, substance vitale pour l'homme et


la société (boisson, agriculture, industrie, loisirs, ...), l'être humain puise dans de
multiples sources.

Tout d'abord l'homme prélève l'eau douce dans les eaux libres de
surfaces, les plus visibles et les plus accessibles : sources, rivières, lacs.

Quand cela n'est pas suffisant, ou possible, il creuse pour avoir accès
aux réserves d'eau souterraine. Les puits lui permettent alors de puiser dans les
nappes phréatiques qui peuvent parfois être non renouvelables dans le cas de
l'eau fossile. D'autre part si les prélèvements sont trop importants, des masses
d'eau impropre à la consommation (eau salée, polluée) peuvent envahir les
nappes phréatiques et compromettre l'approvisionnement.

Une autre source est tout simplement la plaine. Quand les


précipitations sont suffisantes, il est possible de collecter l'eau de pluie et de
l'utiliser, à travers des citernes de récupération de l'eau de pluie par exemple.

S'il n'y a pas de pluie, on peut encore capter l'humidité de l'air et des
nuages en favorisant la condensation de l'eau grâce aux énergies renouvelables
ou à des arbres- fontaines.

Il existe également des projets pour exploiter la glace des icebergs. Les
difficultés techniques et coût de l'opération ont laissé cette idée à l'État de projet,
malgré quelques entreprises de " chasse aux icebergs ".
114

L'ensemble des sources d'eau douce exploitables sont donc :

- les eaux libres de surfaces ;

- les eaux souterraines ;

- l'eau de pluie ;

- l'humidité de l’air ;

- les icebergs (en théorie) ;

- les eaux chargées en sédiments contaminants et pathogènes ;

- l'eau de mer.

Malgré la diversité de ces sources, l'eau douce, et en particulier l'eau


potable, reste une ressource rare qui fait défaut à un milliard de personnes.
L'extension de l'accès à cette eau et la lutte contre son gaspillage sont donc un
enjeu mondial.

7.2. Importance de l'eau dans l'organisme (Anonyme 5)

L'eau représente en moyenne 60% de poids corporel chez l'homme


adulte. Toutefois, ce pourcentage diminue en même temps que la masse maigrit.
La plupart des organes et des tissus contiennent plus de 70% d’eau ; le sang et
les reins sont constitués d'eau à 83%, et les muscles à 76%.

a. Importance qualitative de l'eau

L'eau se présente sous différentes formes :

- L'eau libre ou solvant : C'est la fraction la plus abondante, c'est l'eau qui
dissout tout ce qui est hydrosoluble. Elle est vaporisable, hyophilisable. Elle
dissout, transporte, disperse, ionise et reconstruit.

- L'eau d'adsorption qui se fixe sur certaines substances comme les protéines.

- L'eau d'inhibition des gels : C'est le cas par exemple du mucus, secrété par
les cellules épithéliales et muqueuses et qui est une éponge musculaire.

L'eau se piège dans ces sites moléculaires et participent à la trophicité du mucus

- L'eau d'hydratation qui correspond aux molécules d'eau (H 2O) qui sont des
dipôles (H2O donne des ions les ions H + et OH- qui interviennent dans le maintien
du pH et dans les réactions de synthèse et de dégradation).

- L'eau de cristallisation (rare dans les organismes vivants). Elle correspond à


l'eau associée à des sels insolubles dans des proportions bien définies.

- L’eau de constitution : c'est l'eau de la chimie organique.

b. Importance quantitative de l'eau

L'eau est indispensable à l'organisme. On estime qu'à température


modérée, la suppression d'apport hydrique provoque la mort en 2 à 3 jours.
Toute perte en eau doit donc être compensée. On considère néanmoins que les
115

besoins en eau sont de 2,5 litres par jour, mais ces besoins peuvent varier en
fonction de l'âge, de la température extérieure, de l'activité physique, de
l'altitude, de l'adiposité.

7.3. Grains et pertes d'eau dans l'organisme (Anonyme 6)

7.3.1. Grains d'eau dans l'organisme.

Les apports en eau par jour et par personne proviennent de trois sources :

- Eau de boisson : Elle correspond aux deux tiers de l'eau apportée dans
l'organisme soit 1 à 1,5 litre.

- Eau de constitution des aliments : Elle est loin d'être négligeable puisque la
teneur en eau des végétaux est de 90%. Celles des fruits est de 70 à 85% et celle
des viandes, de 70%. Au total, cela représente en moyenne 0,5 à 1l d'eau par
jour.

- Eau de combustion : Elle correspond à l'eau reproduite lors des réactions


chimiques de l'organisme (métabolisme des aliments), ce qui représente un
apport d'environ 300 ml. L'oxydation de 1g de protides produit 0,4 ml d'eau et
celle de 1 g de lipides produit 1,07 ml d'eau.

7.3.2. Pertes d'eau dans l'organisme.

L'équilibre hydrique du corps est défini comme étant l'équilibre entre


les gains et les pertes en eau du corps. La quantité d'eau dans l'organisme
décroît avec l'âge en raison de la perte de masse musculaire.

Les pertes en eau par jour et pour une personne se présente de la manière
suivante :

- pertes urinaires : ce sont les plus importantes avec une perte de 1500 ml.

- pertes fécales : 100 à 150 ml

- pertes insensibles liées à la transpiration (échanges gazeux à travers la peau) :


elles sont fonctions de la température extérieure, de l'humidification de l'air
mais aussi de l'exercice physique. On estime qu'en moyenne ces pertes sont de
800 à 1000 ml (400 ml pour la peau et 500 ml pour les poumons).

L'ajustement du volume d'urine est indispensable pour que le corps puisse


réguler son équilibre hydrique

7.4. Qualité et quantité de l'eau de consommation

Une eau potable ou de consommation est une eau que l'on peut boire
ou utiliser à des fins domestiques et industrielles sans risque pour la santé.

Pour être considérée comme potable, l'eau doit respecter certains paramètres
dont :

a. Les paramètres organoleptiques


116

Ils concernent la couleur, le goût et l'odeur de l'eau. L'eau potable doit


être agréable à boire, incolore (claire), insipide et inodore (sans odeur).

b. Les paramètres microbiologiques

L'eau ne doit contenir aucun germe pathogène comme les virus, les
bactéries ou les parasites pouvant provoquer des maladies, voire des épidémies.

c. Les paramètres liés aux substances indésirables

Ils concernent les substances telles que les nitrates, les nitrites et les
pesticides, la teneur en nitrates ne dépassant pas 50 mg/l et celle en fluor doit
être inférieure à 1,5 mg/l.

d. Les paramètres liés aux substances toxiques.

Ils concernent les micropolluants tels que l'arsenic, le cyanure, le chrome, le


nickel, le sélénium ainsi que certains hydrocarbures. La teneur tolérée est de
l'ordre de millionième de gramme.

7.5. Pollution de l'eau (DHESSA, 2008 : 92)

7.5.1. Définition de pollution

On parle de la pollution lorsque la biosphère s'enrichit en substances


chimiques indésirables, dégagées dans l'atmosphère et retombant sur les
écosystèmes ou déversées dans les eaux. Ces substances ayant des effets nocifs
sur les êtres vivants sont appelées polluants.

7.5.2. Pollution des eaux

On peut classer la pollution de l'eau selon plusieurs critères


notamment la nature de polluants ainsi que la source de pollution.

a. Selon la nature de polluants

On distingue :

 La pollution biologique

Elle se traduit par une forte contamination bactériologique. Les sources


de contamination des eaux sont les égouts urbains, les industries alimentaires.

(Exemples : Brasseries, abattoir, etc.)

Cette pollution est à l'origine de diverses infections ou maladies telles


que la colibacillose, les hépatites virales, le choléra, la dysenterie, la fièvre
typhoïde, etc. Au niveau lacustre ou fluvial, il peut entrainer la disparition de
certaines espèces.

 Pollution chimique

Elle résulte de la libération des composés chimiques comme nitrate


(NO ), le phosphate (PO43-) dans l'eau.
3
-
117

La toxicité des polluants chimiques est très variée au niveau des


espèces tant dans la phytocénose (communauté vivante végétale d’un
écosystème donné) que dans la zoocénose (communauté vivante animale).

Les herbicides sont très toxiques pour le phytoplancton tandis que les
détersifs synthétiques sont très toxiques pour la flore microbienne. Les vertébrés
et les invertébrés qui vivent dans l'eau douce sont victimes d'innombrables
substances chimiques rejetées dans les eaux par les industries.

 Pollution physique

Suite aux divers rejets dans les rivières, il y a :

- élévation de la température des eaux naturelles, d’où il y a diminution de taux


d'oxygène dissous ;

- diminution de la concentration en ion calcium. Le calcium sert pour la formation


de coquille des mollusques dans l'eau et d'ossification des poissons.

 La pollution thermique

Ce type de pollution se rencontre là où il existe des centrales


nucléaires, la sidérurgie (métallurgie du fer, de la fonte, de l'acier et des alliages
ferreux), etc.

b. Selon la source de pollution

On distingue :

 Les pollutions toxiques : Elles sont issues des eaux industrielles.

 La pollution mécanique : Elle est issue des eaux riches EB matières


minérales ou organiques en suspension.

 La pollution microbiologique : Elle provient des eaux de vannes, des


latrines, des usines, etc.

 La pollution domestique : Provenant des eaux domestiques contenant


la matière organique dissoute, de l’huile, de détergents, des constituants
biologiques, des bactéries, des amibes, des vers, etc.

 Les pollutions radioactives

Localisée dans les eaux usées des centrales nucléaires.

QUESTIONNAIRE DE SYNTHESE

1) Restituez la définition de l’équilibre hydrique

2) Enumérez les différentes pertes d’eau dans l’organisme

3) Selon la source de pollution, citez les différentes sortes de pollution.


118

CONCLUSION GENERALE

Nous voici au terme de notre travail qui a porté sur l’élaboration d’un
contenu de cours des Sciences de la Vie et de la Terre. En effet, la République
Démocratique du Congo a adhéré aux innovations ou réforme du système
éducatif à travers le PEQPESU. Elle a doté les écoles des nouveaux programmes
éducatifs pour l’enseignement des sciences mais elle n’a pas disponibilisé les
manuels adéquats pour aider les enseignements à guider les apprenants lors des
traitements des situations prévues par les programmes ; tel est le cas en
8emeannée de l’EB pour les sciences de la vie de la terre.

Frappé par les difficultés qu’éprouvent ces enseignants, nous nous


sommes fixé comme objectif l’élaboration de contenu du cours de Sciences de la
Vie et de la Terre en 8èmeannée de l’E.B. conforme au nouveau programme
reformé. Ce manuel pouvant servir d’un document de référence pour les
enseignants et les élèves.

Pour y parvenir, nous avons utilisé la méthode d’analyse documentaire. Ceci


nous a conduit à explorer le programme éducatif, les ouvrages généraux et les
anciens manuels agréés disponibles afin d’arriver à rédiger un contenu tel que
souhaité. Nous sommes ainsi parvenu à élaborer le contenu de cours reprenant
toutes les dix-sept matrices prévues par le programme éducatif réformé.

Ces matrices ont été réparties dans sept sections traitant


successivement de : plante et environnement, classification des végétaux,
physiologie végétale, corps humain, vertébrés, nutrition et eau.

Nous espérons que ce contenu du cours servira de référence pour


l’enseignant des Sciences de la Vie et de la Terre en 8 èmeannée de l’E.B. lors de la
préparation de ses fiches d’exploitation des matrices. Les apprenants, eux aussi
pourront y recourir.

Nous souhaiterions que :

 les autres chercheurs accompagnent ce travail en élaborant des fiches


d’exploitation des matrices de SVT en 8 èmeannée de l’E.B. ainsi que le ma-
tériel didactique y afférant.

 les inspecteurs se déploient régulièrement sur terrain pour se rendre


compte de l’effectivité de l’application du nouveau programme éducatif et
résoudre avec les enseignants des problèmes y relatifs ;

 le Ministère de l’EPST produise les documents adéquats pour accompagner


les nouveaux programmes éducatifs reformés.
119

BIBLIOGRAPHIE

a. Ouvrages généraux

ANONYME (2014), Loi- Cadre N°14/004 de 2014 de l’Enseignement National.

ANONYME (2018), Module de Formation des enseignants à l’utilisation des pro-


grammes éducatifs du Domaine d’Apprentissage des sciences au cycle terminal
de l’Education de Base, MINEPST/IG/SNF, Kinshasa.

ANONYME (2019), Programme Educatif du Domaine d’Apprentissage des


sciences en 8ème années de l’EB, sous-domaine d’Apprentissage des sciences de
la vie et de la Terre, DIPROMAD/MEPST, Kinshasa.

b. Manuels

ASIMOV, I (1965), L’homme, ses structures, sa physiologie-1 : le corps, Ed. Gé-


rard et Cie, Verviers, 288p.

BUTTEL B. & al, (2016), ZOOTECHNIE 3e Technique agricole, WOB RD Congo


104p.

DE VOGHEL, R. (1970), Anatomie-botanique cycle d’orientation première année,


HATIER, PARIS 6e, 192p.

KAHINDO, S., (s.d.), Planches didactiques pour l’enseignement de la Botanique


au cycle d’orientation, CANDIP/ISP, 33p.

ORIA, M. (1963), ZOOLOGIE. Cycle d’orientation deuxième année, hatier PARIS


6e, 224p.

SENDEKI, R & al (2015), Biologie 6eme, MEDISPAUL, Kinshasa 356p.

SENDEKI, R & al., (2015), Biologie 5 e, 1ère Edition MEDIASPAUL, 288p.

SŒURS MISSIONNAIRES DU CŒUR IMMACULE DE MARIE, (1968), Zoologie 2e C.O,


C.R.P, Kinshasa, 144p.

SŒURS MISSIONNAIRES DU CŒUR IMMACULE DE MARIE, (1983), Botanique,


C.R.P, Kinshasa, 64p.

SŒURS MISSIONNAIRES DU CŒUR IMMACULE DE MARIE, (1984), Anatomie, Ed.


du C.R.P, Kinshasa, 79p.

ZONO, I. & al. (2014), BIOLOGIE 3ème année secondaire, MEDISPAUL, Kinshasa
79p.

c. Notes de Cours

DHELO, M. (2018), Notes de cours de Botanique générale destinées aux étu-


diants de 1ère année de Graduat, Option Biologie-Chimie, Inédit ISP/Bunia.
120

MBAYO, F. (2020), Notes de cours d’Ecologie générale et sylviculture


destinées aux étudiants de 3e graduat SAV/PDC et SAV/PSA, Inédit, ISP/Bunia.

R’DDA, B., (2017), Notes de cours de PEDAGOGIE GENERALE destinées aux étu-
diants de 1er graduat (Tous), Inédit, ISP/Bunia.

d. Mémoire et TFC

ADIRODU, A., (1989), Analyses de quelques manuels de chimie utilisés dans l’en-
seignement secondaire du Zaïre, TFC, inédit, ISP

DHESSA, L. (2008), Essai d’élaboration d’un manuel d’écologie destiné à la


sixième année d’études secondaires et conforme au programme national de Bio-
logie EDIDEPS 2005, Mémoire, Inédit, ISP/Bunia.

KANDADHU, M., (2011), Essai d’élaboration de contenu de cours de biologie en


troisième année secondaire conforme au programme national de biologie EDI-
PEPS 2005, TFC, Inédit, ISP/Bunia.

e. Webographie

Anonyme 1 : https://www.universalis.fr, consulté le 10/6/2020 à 19h 00

Anonyme 2 : https://www.google.com, consulté le 10/06/2020 à 19h 39’

Anonyme 3 : OMS : https://www.whoint « features », consulté le 11/06/2020 à


11h30’

Anonyme 4 : https://wwww.hydrationforhealth.comm , Consulté le 12/06/2020


à 17h 40’

Anonyme 5 : https://www.caducée.net,

Consulté le 12/06/2020 à 17h55’

Anonyme 6 : https://www.google.com,

Consulté le 12/06/2020 à 20h12’.


121

TABLE DES MATIERES


DEDICACE............................................................................................i
REMERCIEMENTS................................................................................ii
SIGLES ET ABREVIATIONS...................................................................iii
LISTE DES FIGURES.............................................................................v
LISTE DES TABLEAUX..........................................................................vi
0.INTRODUCTION................................................................................1
0.1.Problématique.................................................................................................. 1
0.2.Objectif du travail............................................................................................. 2
0.2.2.Spécifiques.................................................................................................... 2
0.3.Résultat attendu............................................................................................... 2
1.4. Délimitation..................................................................................................... 2
1.5.Subdivision....................................................................................................... 3
CHAP.I. CONSIDERATION GENERALE SUR L’ENSEIGNEMENT DES
SCIENCES AU CYCLE TERMINAL DE L’EDUCATION DE BASE.....................4
1.1.INTRODUCTION................................................................................................ 4
1.2.L’APPROCHE PAR SITUATION (APS)..................................................................5
1.3.LES SAVOIRS ESSENTIELS................................................................................ 8
1.4.POLITIQUE EDUCATIVE EN REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO..............9
CHAP.II. METHODOLGIE D’ELABORATION D’UN MANUEL SCOLAIRE.......11
2.1. DEFINITION D’UN MANUEL SCOLAIRE............................................................11
2.2. PREPARATION DU MANUEL SCOLAIRE...........................................................11
DIFFICULTE RENCONTREE.................................................................................... 12
CHAP. III. ELABORATION DE CONTENU DU COURS DE SCIENCES DE LA VIE
ET DE LA TERRE EN 8ème ANNEE DE L’EDUCATION DE BASE (EB)............13
PLAN STRUCTURE DES MATIERES DES SCIENCES DE LA VIE ET DE LA TERRE....13
SECTION I : PLANTE ET ENVIRONNEMENT............................................13
SECTION II : CLASSIFICATION DES VEGETAUX......................................16
SECTION III : PHYSIOLOGIE VEGETALE................................................16
SECTION IV : CORPS HUMAIN.............................................................18
SECTION V : VERTEBRES....................................................................19
122

SECTION VI : NUTRITION....................................................................21
SECTION VII : EAU.............................................................................21
SECTION I : PLANTE ET ENVIRONNEMENT............................................22
1.1.PROTECTION DE LA FLORE (MSVT 2 .1)..........................................................22
1.1.1.Les composantes de l’environnement (ZONO, 2014)..................................22
a. Composantes de l’environnement....................................................................22
a.1. Facteurs abiotiques. (SENDEKI, 2015 :293-294)............................................22
a.2. Facteurs biotiques (SENDEKI, 2015 :293-294).............................................23
1.1.2.Importance des plantes dans la vie de l’homme (Anonyme 1)....................25
1.1.3.Usages des quelques plantes (Anonyme 2).................................................25
1.1.4.La forêt (ZONO, 2014)................................................................................. 26
a.Définition........................................................................................................... 26
b.Ecosystème ou biogéocénose...........................................................................26
c.Biocénose.......................................................................................................... 26
d.Le biotope......................................................................................................... 27
c.Strate (MBAYO, 2020)........................................................................................ 27
d.Flore.................................................................................................................. 27
e.Faune................................................................................................................ 27
f.Biodiversité........................................................................................................ 28
g.Importance de la forêt....................................................................................... 28
1.1.5.La déforestation.......................................................................................... 28
a.Définition........................................................................................................... 28
b.Causes de la déforestation................................................................................ 28
c.Agents de la déforestation................................................................................. 30
d.Conséquences de la déforestation....................................................................30
e.Renouvellement des forêts................................................................................ 31
1.2.PROTECTION ET AMELIORATION DU SOL (MSVT 2.2)......................................32
1.3.JARDINAGE (MSVT 2.3)................................................................................... 35
SECTION 2. CLASSIFICATION DES VEGETAUX (MSVT 2.4).....................49
2.1.VEGETAUX SANS FLEURS (SENDEKI, 2015 :245-250).....................................49
2.1.1.Thallophytes................................................................................................ 49
B.Les Thallophytes sans chlorophylle...................................................................51
B.1. Champignons................................................................................................ 51
─Reproduction................................................................................................... 52
B.2. Lichens.......................................................................................................... 55
123

Notion.............................................................................................................. 55
2.1.2.Bryophytes.................................................................................................. 55
Exemple type : Mousses....................................................................................... 55
2.1.3.Ptéridophytes.............................................................................................. 56
Exemple type : Fougères (KAHINDO , s. d :23).....................................................56
2.2.VEGETAUX A FLEURS ( SENDEKI , 2015 : 250-264)........................................59
2.2.1.Généralités.................................................................................................. 59
2.2.2.Gymnospermes........................................................................................... 59
2.2.3.Angiospermes.............................................................................................. 60
SECTION 3 : PHYSIOLOGIE VEGETALE.................................................69
3.1. GERMINATION (MSVT 2.5)............................................................................. 69
3.1.1. Définition.................................................................................................... 69
3.1.2.Mécanisme de la germination.....................................................................69
3.2.NUTRITION (MSVT 2.6)................................................................................... 72
3.2.1.Nutrition de la plante à partir du sol............................................................72
3.2.2.Nutrition de la plante à partir de l’air..........................................................72
3.2.3.Distribution de la sève organique................................................................74
3.3.CROISSANCE (MSVT 2.7)................................................................................ 75
3.3.2. Conditions de la croissance........................................................................75
3.3.3. Mécanisme de la croissance.......................................................................76
3.4.RESPIRATION (MSVT 2.8)................................................................................77
3.4.2 Comparaison entre respiration et photosynthèse.......................................78
3.5.REPRODUCTION (MSVT 2.9)...........................................................................79
3.5.1 Définition..................................................................................................... 79
3.5.2. Modes de reproduction..............................................................................79
SECTION 4. CORPS HUMAIN...............................................................83
4.1. APPAREIL DIGESTIF ET EXCRETEUR (MSVT 2.10)...........................................83
4.1.1Appareil digestif........................................................................................... 84
Les Dents............................................................................................................ 87
a.Appareil urinaire................................................................................................ 92
b.D’autres organes excréteurs............................................................................. 93
c.Hygiène du système excréteur..........................................................................94
4.2.APPAREIL RESPIRATOIRE (MSVT 2. 11)...........................................................94
4.3.APPAREIL CIRCULTOIRE (MSVT 2.12)..............................................................98
4.4.SYSTEME NERVEUX (MSVT 2.13)..................................................................108
124

SECTION 5 : VERTEBRES (Sœurs Missionnaires ,1968).......................114


5.1. CLASSIFICATION DES VERTEBRES (MSVT 2.14)...........................................114
5.1.6. CONCLUSION SUR LES VERTEBRES (Sœurs Missionnaires, 1968 :86)......121
a. Tableau synthétique....................................................................................... 121
b. Caractères principaux.................................................................................... 123
5.2.ELEVAGE (MSVT 2.15).................................................................................. 123
5.2.1.Définition................................................................................................... 124
5.2.2.Importance de l’élevage............................................................................124
5.2.3.Domestication........................................................................................... 124
a.Définition......................................................................................................... 124
b.Étapes de la domestication.............................................................................125
c.Les Centres de domestication.........................................................................126
d.Avantages de la domestication.......................................................................126
e.Inconvénients de la domestication..................................................................126
5.2.4.Types d’élevage........................................................................................ 127
a.Elevage en Stabulation ou en claustration......................................................127
b.Elevage en ranching........................................................................................ 127
c.Elevage en liberté............................................................................................ 127
5.2.5.Systèmes d’élevage.................................................................................. 128
a.Elevage extensif ou naturel............................................................................. 128
b.Elevage semi-intensif...................................................................................... 128
c.Elevage intensif............................................................................................... 128
5.2.6.Modes d’élevage....................................................................................... 129
a.Elevage au sol................................................................................................. 129
b.Elevage en batterie......................................................................................... 129
5.2.7.Elevage des poules.................................................................................... 130
a.Poulailler.......................................................................................................... 130
b.Types de poulailler.......................................................................................... 130
SECTION 6 : NUTRITION...................................................................132
ALIMENTATION HUMAINE (MSVT 2.16)...............................................................132
6.1. Besoins alimentaires de l'homme (DHESSA, 2008 : 150-153).....................132
6.1.1. Définition de l'alimentation......................................................................132
6.1.2. Principaux types de l'alimentation...........................................................132
a. Les aliments minéraux................................................................................... 132
b. Les aliments organiques................................................................................ 133
125

6.2. La Malnutrition (Anonyme 3).......................................................................134


6.2.1. Notion....................................................................................................... 134
6.2.2. La sous-alimentation................................................................................ 135
6.2.3. La Suralimentation................................................................................... 135
6.3. Prévention des maladies nutritionnelles......................................................136
SECTION 7 : EAU..............................................................................137
EAU ET VIE (MSVT 2. 17).................................................................................... 137
7.1. Sources d'eau(Anonyme4)..........................................................................137
7.2. Importance de l'eau dans l'organisme (Anonyme 5)...................................138
a. Importance qualitative de l'eau......................................................................138
b. Importance quantitative de l'eau...................................................................139
7.3. Grains et pertes d'eau dans l'organisme(Anonyme 6).................................139
7.3.1. Grains d'eau dans l'organisme.................................................................139
7.3.2. Pertes d'eau dans l'organisme.................................................................140
7.4. Qualité et quantité de l'eau de consommation............................................140
a. Les paramètres organoleptiques....................................................................140
b. Les paramètres microbiologiques..................................................................140
c. Les paramètres liés aux substances indésirables...........................................140
d. Les paramètres liés aux substances toxiques................................................141
7.5. Pollution de l'eau (DHESSA, 2008 : 92).......................................................141
7.5.1. Définition de pollution..............................................................................141
7.5.2. Pollution des eaux.................................................................................... 141
a. Selon la nature de polluants...........................................................................141
b. Selon la source de pollution........................................................................... 142
CONCLUSION GENERALE..................................................................144
BIBLIOGRAPHIE...............................................................................146
a.Ouvrages généraux......................................................................................... 146
b.Manuels........................................................................................................... 146
c.NOTES DE COURS............................................................................................ 147
d.Webographie................................................................................................... 147

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