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TP Agri Gen Bolamba

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FICHE PRATIQUE POUR LE TERRAIN ET SUR TERRAIN


LES METHODES CULTURALES EN AGRICULTURE GENERALE.

1. INTRODUCTION

L’exploitation d’une culture donnée comprend plusieurs étapes :

1 Le Choix de terrain (à exécuter par groupe d’étudiants)

2. L’Etablissement du plan de la plantation et délimitation de terrain (à exécuter par


groupe d’étudiants)

3. La préparation du terrain (à exécuter par groupe d’étudiants)

4. Essai de germination (à exécuter par groupe d’étudiants au labo ou terrain)

5. Multiplication des plantes (à exécuter par groupe d’étudiants)

6. La plantation (à exécuter par groupe d’étudiants)

7. Calcul dans les Operations culturales ( TD)

8. Détermination de la quantité des semences à l’ha (TD)

9. Calcul des densités en fonction des dispositifs de plantation ou semis(TD)

10. Travaux dans la pépinière et aux champs (à exécuter par groupe d’étudiants)

11. Estimation des superficies cultivées et rendement des cultures(TD).

12. La récolte et la conservation du produit.

13. Systèmes de production et gestion de quelques cultures vivrières.

Système de production et gestion des principales cultures vivrières

L’exploitation d’une culture comprend généralement les cinq étapes principales suivantes :
1) Choix du terrain
2) Préparation du terrain
3) Plantation
4) Entretien
5) Récolte
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Il y a au niveau de chaque étape principale une ou plusieurs opérations. Ce module traitera de


la gestion d’un champ destiné à la production ou consommation pour les cultures suivantes :
maïs, riz, arachide, niébé, haricot et manioc.

A. MAÏS (Zea mays)

 Comment préparer le terrain ?


- Choisir un terrain riche en humus, profond et bien drainé, sans ombrage
- Le meilleur antécédent est une culture de légumineuses (arachide, soja, niébé) ou une
jachère améliorée.
- La préparation du terrain nécessite un labour à la profondeur de 20 cm ainsi que la
cassure des mottes.
5. Quelles dates de semis, quels écartements, quelles doses de semis et comment
semer ?
Période de semis
En saison A : très propices dans toutes les aires géographiques de la RDC ;
Semer après 2 à 3 bonnes pluies, en début des deux saisons ;
Eviter les semis tardifs à cause des risques d’insuffisance d’eau pendant les phases
critiques du développement de la plante et d’attaques des virus (streak virus) et
champignons (mildiou) des variétés non résistantes.
Ecartement, dose et mode de semis
Ecartements :
o à raison d’ 1 graine par poquet et une profondeur de semis de 3 à 4 cm : 80 cm x 30
cm ; 75 cm x25 cm ; 80 cm x 25 cm ;
o à raison de 2 graines par poquet et une profondeur de semis de 3 à 4 cm : 80 cm x 60
cm ; 75 cmx 50 cm ; 80 cm x 50 cm ;100 cm x 100 cm (3 à 4 grains/poquet),

FIG SVP

Dose : calculée par rapport à l’hectare, de la manière suivante :


Calcul superficie occupée par un poquet à partir de l’écartement : exemple 75 x 50 cm occupe
0,375 m² ;
Nombre des poquets par hectare : 1 ha/0,375 m² = 10 000/0,375 = 26 666 poquets
Nombre total des graines/ha = 2 x 26 666 = 53 332 graines
Poids de mille grains : Samaru (300 – 350 gr) ; Kasaï 1 (350 - 380 gr)
Poids de 53 332 gaines = 300/1 000 x 53 332 = 15,9 kg
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350/1 000 x 53 332 = 18,6 kg


380/1 000 x 53 332 = 20,2 kg
Ainsi la dose souvent mentionnée de 25 kg à l’hectare est une dose majorée qui tient souvent
compte des faibles taux de germination et d’autres risques potentiels pouvant empêcher une
levée complète.
Cependant, lorsque le poids de mille grains est moins de 390 gr la quantité sera moindre
Mode : champ pur (obligatoire pour les champs semenciers) ou en association, en lignes
continues à l’aide d’une corde ; 50 cmx50 cm, 75cmx75cm

 MAÏS : 75 cm X 50 cm signifie 75 cm entre lignes et 50 cm dans la ligne


Orientation des lignes de maïs
Sur terrain plat, les lignes seront orientées suivant la direction EST-OUEST ;
En pente, les lignes seront orientées suivant les courbes de niveau,
perpendiculairement ou parallèlement selon le degré de la pente

Comment entretenir les parcelles et comment contrôler les maladies et insectes ?


Le démariage doit être exécuté quand les plants ont 3 à 5 feuilles et une taille ne dépassant pas
15cm. Ceci correspond à environ 15 à 25 jours après semis. Laisser 1 à 2 plants par poquet
selon la densité recherché. Tout retard au démariage démunie le rendement.
Les sarclages : Selon l’importance et la vitesse d’envahissement de la mauvaise herbe, jusqu’à
trois sarclages sont recommandés : le premier : 15 à 25 jours après le semis de préférence au
moment du démariage, il doit être plus profond (environ 8 cm de profondeur) que les
suivants ; le deuxième : 30 à 45 jours après semis à 5 à 6 cm de profondeur ; le troisième :
exécuté selon l’importance et la vitesse d’envahissement de la mauvaise herbe et en
profondeur de 4 à 6 cm.
Le buttage est recommandé dans les zones à haute pluviométrie et permet une bonne aération
du sol ainsi que l’évaporation de l’excès d’eau et la stimulation des racines adventices du
maïs.
La fumure
Fumure de fond :
- Fumure organique : apports de fumier très recommandés même à faible dose surtout dans les
sols épuisés. On recommande aussi d’enfouir l’engrais vert des légumineuses, par exemple
Crotalaria ou Pueraria ou encore Titonia 1 à 2 mois avant le semis ;
- Fumure minérale : appliquer des unités fertilisantes qui correspondent à 200 - 300 kg/ha de
NPK
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(17-17-17) avant le semis ou 64 kg d’azote et 46 kg de phosphore par hectare en deux


épandages (1er épandage : le DAP 18-46-0 à raison de 2 sacs de 50 kg/ha à la volée avant le
semis (à la volée) ou à ± 10 cm des pieds de maïs 15 jours après le semis ; 2ème épandage :
30 à 45 jours après le semis, 100 kg d’urée à ± 10 cm des pieds de maïs). Etre sûr de la
rentabilité par rapport au coût de l’engrais.
- Il est déconseillé de mettre l’engrais en contact avec les feuilles de maïs qui risqueraient
d’être brûlées.
- L’épandage après semis devra chaque fois être suivi d’un recouvrement ou d’un buttage
pour éviter les pertes qui pourraient être causées par l’évaporation de l’azote et le
ruissellement.
- Fumure de couverture : stimule le remplissage des graines et augmente par conséquent le
rendement :
- Appliquer 35 à 50 unités fertilisantes d’azote/ha qui correspond à 80 à 100 kg d’urée à
l’hectare avant la phase de montaison ;
- Épandre à la volée avant le buttage (ou avant le dernier sarclage dans le cas ou le buttage ne
se fait pas) pour favoriser l’incorporation de l’azote dans le sol

La protection phytosanitaire de la culture


- Elle commence avant le semis, avec le traitement des semences par un mélange insecticide –
fongicide ;
- Pendant le cycle végétatif, la plus grande attention doit être concentrée sur les borers (ex
sessamia, busseola fusea) et les foreurs des tiges (ex pyrales) : on utilisera les insecticides
appropriés ;

B. RIZ
(4) Comment préparer le terrain ?
- Pour le riz pluvial (culture sèche) : il faut des sols riches, meubles, limoneux à limoneux
argileux ; pour le riz en culture irriguée (aquatique) : les sols argileux sont préférables.
- Il est recommandé un labour de 20 à 25 cm de profondeur (parfois inutile si le riz vient en
tête de rotation en zone forestière), suivi d’hersages (ou pulvérisage) croisé pour morceler les
mottes.
Pour le riz aquatique, il est très important d’assurer le planage des parcelles. Avant ces façons,
il est recommandé de fertiliser le sol avec 40 à 50 unités de phosphore (environ 250 à 300
kg/ha d’engrais NPK).
(5) Quelles dates de semis, quels écartements, quelle doses de semis et comment semer ?
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Période de semis : En culture pluviale, le semis est réalisé au début des pluies en faisant
coïncider assez bien le cycle végétatif avec la saison pluvieuse et récolter pendant la saison
sèche ;
Ecartement, dose et mode de semis
Ecartement :
o à raison de 4 à 5 graines par poquet et une profondeur de semis très faible ne dépassant pas
2 cm et tasser le sol après le semis (semis manuel) : 30 cm x 25 cm ; 20 cm x 20 cm ; 25 cm x
25 cm ;
o à raison de 6 à 7grains/poquet : 50 cm x 20 cm,
Dose : calculée par rapport à l’hectare, de la manière suivante :
Calcul superficie occupée par un poquet à partir de l’écartement : exemple 30 x 25 cm occupe
0,075 m² ;
Nombre des poquets par hectare : 1 ha/0,075 m² = 10 000/0,075 = 133 333 poquets
Nombre total des graines/ha = 5x 133 333 = 666 665 graines
Poids de mille grains : Sipi (30 – 33 gr) ; Jasmine (25 – 29 gr)
Poids de 666 665 gaines = 25/1 000 x 666 665= 16,6 kg
30/1 000 x 666 665= 20 kg
33/1 000 x 665 665= 22 kg
Mode : champ pur (obligatoire pour les champs semenciers) ou en association, en lignes
continues à l’aide d’une corde pour le semis manuel ou avec semoir en semis mécanique.

(6) Comment entretenir les parcelles et comment contrôler les maladies et insectes ?

Entretiens de la culture pluviale


 La fumure :
- la fumure de fond : Le PNR préconise l’application de 150 kg/ha de DAP au moment du
semis et 150 kg/ha d’urée 45 jours après le semis, suivi chaque fois d’un binage ;
- La fumure de couverture : consiste en l’application de l’azote après la phase de tallage à la
dose de 40 à 50 unités d’azote (80 à 100 kg/ha d’urée). En ouverture sur forêt ou sur une
longue jachère, la fertilisation ne s’avère pas nécessaire ;
 Les gardiennages :
- Périodes : à la levée (jusqu’à 3 semaines après le semis) et après la floraison (lorsque les
panicules commencent à s’incliner jusqu’à la maturité) ;
- Dispositifs : épouvantails ; lianes portant des grelots, ligaturées à des tuteurs de sorte qu’en
tirant sur la corde (liane) les grelots sont secoués ; nombre des gardiens de préférence 4
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personnes à l’hectare à raison de 2 l’avant-midi et 2 l’après-midi.


 le sarclage : unique en forêt, deux en savane, exécuté à la houe ; le désherbage : arrachage
des mauvaises herbes exécuté à main nu ; on peut aussi recourir au désherbage chimique ; le
désherbage est suivi d’un binage ;
Les principales maladies
Maladies:
- Charbon vert : il est causé par Ustilaginoïdea virens. Les graines infestées se transforment en
une masse de spores verdâtres à l’intérieur et jaune orange à l’extérieur. En général, quelques
épillets d’une panicule sont infectés simultanément.
- Pyricularia oryzae (champignon) : toutes les régions. Piriculariose : causée par le Piricularia
oryzae. Caractérisée par l’apparition des taches brunâtres, en forme de fuseaux, sur les
feuilles, les tiges, les grains et les glumelles. Le cou des panicules attaquées vire au noir et se
casse. Les feuilles et les tiges se dessèchent ; les grains se remplissent mal. La lutte consiste
en utilisation des variétés résistantes et on devra éviter l’excès d’azote ; Attaques
- Borers : ces larves creusent dans les tiges et endommagent le système vasculaire. Lutte :
traitement insecticide du champ ;
- Termites : rongent les racines et provoquent par conséquent le dessèchement des plantules.
Lutte : semis à temps et traitement (exemple granulés de DIAZINON) ;
- Rats : attaque des feuilles et tiges (chaume sectionné). Lutte : appâts empoisonnés ;
- Oiseaux : graines picorées au semis ou sur panicules après épiai

C. ARACHIDE
(4) Comment préparer le terrain ?
- Précédent cultural : Les meilleurs antécédents sont le maïs, le cotonnier, le sorgho, les
courges et les bananiers plantains ;
- labour léger sur sols légers (sableux à sablo-limoneux) ;
- labour profond suivi d’un à deux hersages sur sols lourds (texture limoneuse) ;
- la végétation grossière qui ne peut être enfouie avec le labour doit être sortie du champ ;
(5) Quelles dates de semis, quels écartements, quelle doses de semis et comment semer ?
- L’arachide peut être semée en saison A et B. La date de semis dépend du cycle de la variété
adaptée et de la pluviométrie. En général, les semis précoces sont plus favorables, la maturité
doit coïncider avec le début de la saison sèche.
- Il est recommandé de mettre 2 graines par poquet. Les écartements de 30 cm x 30 cm ou
40cm x20 cm pour les variétés érigées et 40 cm x 40 cm pour les variétés rampantes sont
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conseillés.
- La dose de semis est de 100 à 120 kg/ha (semence en gousse).En moyenne 100 kg de
gousses donnent 70 kg de graines. Le semis se fait à plat
- Le semis à forte densité est indispensable pour lutter contre la rosette et pour assurer de bons
rendements.
(6) Comment entretenir les parcelles et comment contrôler les maladies et insectes ?
- Opérations d’entretien :
 Deux sarclages sont indispensables : le premier, 15 jours après le semis, le second au
moment de la floraison (30ème au 40ème jour) mais en aucun cas après la sortie des
gynophores. Après 60 jours, le sarclage et le binage à la houe sont à déconseillés pour éviter
d’endommager les fleurs et ne pas permettre aux gynophores de s’enfoncer et de se
développer dans le sol.
 Le 3ème passage consistera à arracher manuellement les mauvaises herbes qui auront
échappé aux précédentes interventions ; Il sera fonction de la qualité du travail lors de deux
premiers passages et de l’importance de la végétation adventice.
 La protection phytosanitaire de la culture : Les problèmes phytosanitaires sont parmi les
principaux facteurs qui peuvent entraver la production de l’arachide. Ceci est dû d’une part a
l’intensification de la culture pratiquée et d’autre part à l’absence de mesures de prévention et
de protection. Pour le moment, seuls les rongeurs et les chenilles défoliatrices font
occasionnellement l’objet de lutte par l’utilisation d’appâts empoisonnés et de traitements
foliaires. Quant aux autres problèmes phytosanitaires, souvent néfastes pour la culture, ils ne
font l’objet d’aucune mesure de lutte.
- Principales maladies :
 La cercosporiose

 Les signes de présence de ces maladies se manifestent par des manques de levée et de
dépérissement de jeunes plantules, les dégâts occasionnés varient de quelques traces à
plus de 50% de manque de levée.
o La maladie apparait en période de floraison et se développe rapidement, aboutissant
à des défoliations pouvant dépasser 50%.
 La cercosporiose s’attaque à tous les organes aériens de la plante: feuilles, pétioles,
stipules, tiges, pédoncules.
Sur feuilles, les symptômes apparaissent sous forme de taches nécrotiques de formes
irrégulières ou circulaires de couleur brun foncé à noirâtre. Les taches parvenues à
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maturité ont un diamètre de 1 à 10 mm. Sur les autres organes, les lésions sont
allongées et de couleur noirâtre.
 L’agent pathogène se conserve d’une année à l’autre sur les débris de la culture. Les
infections primaires de l’arachide sont initiées suite a des périodes prolongées
d’humidité relative élevée et a des températures journalières de 16 à 25˚C.
 Le développement de la maladie est favorisé par les rosées matinales et les irrigations
fréquentes en été.
 Les maladies des fontes de semis
 Maladie de la pourriture du collet
 Tâches brunes ou grises-noirâtres, étalées sur le collet; fentes sur les branches
latérales et les racines attaquées; flétrissement suivi de la mort de la plante en cas
d’attaque précoce.
La pourriture du collet se transmet par les semences ainsi que les débris végétaux et le
sol contaminés.
 Cercosporiose précoce et tardive, respectivement (Tikka ou la maladie des tâches
noires).
 Caractérisé par des tâches nécrotiques circulaires sur les deux faces du limbe, souvent
séparées les unes des autres ; un halo jaune peut apparaître au centre des tâches; les
symptômes sont observables dès le 10è jour après l’infection; la Cercosporiose tardive
se manifeste le plus souvent sur la partie inférieure du limbe; la défoliation est sa
caractéristique importante. Elle se transmet par les semences et les débris végétaux
d’arachide infectés.
 Maladie du charbon
 L’infection se manifeste par des lésions aqueuses au niveau de l’hypocotyle, dans sa
partie légèrement au-dessus du sol; les tissus affectés deviennent bruns. La
transmission se fait par la semence. Les débris végétaux et le sol contaminé peuvent
être à l’origine d’une infection secondaire.
 La maladie de toile (Web blotch)
 Causée par Phoma arachidicola, la maladie est reconnaissable par la présence des
tâches circulaires brunes ou bronzées à la surface supérieure des feuilles ; ces tâches
deviennent sèches et peuvent perforer les feuilles attaquées en laissant apparaître la
forme d’une toile d’araignée ; la défoliation est possible. La maladie de toile se
transmet par les semences. Les feuilles infectées, en tombant peuvent contaminer les
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débris
 La Fusariose de l’arachide.
 Caractérisée au stade de la plantule par la fonte de semi, lésions grises, turgescentes,
enveloppées par des mycéliums, facilement observables sur les tissus atteints;
rabougrissement des plantules atteintes, brunissement de la racine principale,
détérioration de l’hypocotyle
 Par la pourriture de la racine principale chez les plantules âgées de moins d’un mois
avec possibilité de la contamination des racines secondaires.
 Au stade de la plante adulte :
 Phase végétative : Rabattement les unes sur les autres des feuilles trifoliées opposées
en période de sécheresse ; apparition d’une chlorose et d’un léger flétrissement des
feuilles atteintes; Présence des lésions légèrement creuses, allongées, brunes pouvant
devenir larges et envelopper toute la partie basale, enflée de la racine ; progression
possible du flétrissement des feuilles supérieures qui deviennent brunes et périssent.
Dans les sols humides, formation de nombreuses racines adventices au niveau de la
partie enflée de la racine principale (cela évite aux plantules de flétrir ; cependant le
développement et le rendement sont affectés). Ces symptômes sont ceux de Fusarium
solani.
 Phase reproductive : le flétrissement fréquent des plantes est très observé à ce stade
du développement des cultures. Dans le cas d’une attaque soudaine, toutes les feuilles
de la plante deviennent vert – grises ; lorsque le climat est sec, le canope devient sec,
fragile (cassant) et décoloré. Lorsque l’attaque est lente et progressive les feuilles
commencent par devenir jaunes et tombent; les plantes n’ont plus de feuilles et
meurent. Ce type de symptômes, surtout le cas de flétrissement soudain, caractérise le
comportement de Fusarium oxysporum. Les jeunes gousses qui sont affectées ont une
couleur brune sont pourries ou ont de défauts externes visibles. Ce sont des dégâts
produits par Fusarium solani.
Modes de transmission: par les semences. Les débris végétaux et le sol affectés
peuvent transmettre l’infection (source secondaire).
 La fonte de semis (Rhizoctonia solani)
 L’hypocotyle de jeunes plantules affectées exhibent souvent des lésions brunes
sombres, encastrées, d’un mauvais éclat, juste au – dessus de la ligne à la surface du
sol. Ces lésions peuvent devenir noires et très larges au point d’envelopper tout
l’hypocotyle ou la racine principale ; dans ce cas les tissus envahis sont totalement
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détériorés et les plantules meurent. Le cortex de jeunes plantules est complètement


pourri, une nécrose envahit l’ensemble du système racinaire et s’étend vers
l’hypocotyle avec comme conséquence la mort de la plantule.
 Chez les plantes âgées, ces lésions peuvent être limitées à de petites zones (qui ne
couvrent pas toute la partie infectée), ou cicatrisées. Ces zones peuvent à leur tour être
circonscrites par des nouvelles zones d’infection ; les plantes ne meurent pas pourtant.
Les lésions se produisent le plus souvent au niveau de la ligne à la surface du sol; les
dégâts se localisent le plus souvent sur les racines secondaires et tertiaires; environ 1 –
2 cm des racines, en partant des pointes, sont pourris. Les plantes sont rabougries et
envahies par les plantes adjacentes.
 Les premières branches dans la partie inférieure de la plante, surtout celles en contact
direct avec le sol, sont les plus touchées.
 Les racines affectées ont au début de petites lésions encastrées, brunes sombres ou
légèrement.
 Les gousses affectées à la maturité ont des lésions faiblement colorées, brunes
sombres ou légèrement.
La fonte de semis se transmet par les semences et le sol.

D. NIEBE

(4) Comment préparer le terrain ?


- choisir des terrains à sols légers, profonds, assez perméables, peu humide et des parcelles
propres (sans mauvaises herbes);
- les sols neutres ou légèrement acides sont préférables.
- La parcelle utilisée n’aura pas porté du niébé l’année ou la saison précédente,
(5) Quelles dates de semis, quels écartements, quelle doses de semis et comment semer ?
- Choisir la date de semis de manière à faire coïncider la maturation des gousses avec le début
de la petite ou de la grande saison sèche. Ceci faciliterait la récolte et le séchage des gousses
et l’obtention des semences de bonne qualité
- Semer en ligne en respectant les écartements. Selon le port de la plante et le type de maturité
en culture pure, trois types d’écartement sont possibles :
 50 cm x 15 à 20 cm avec 2 graines/poquet pour les types précoces érigés ;
 60 cm x 20 cm avec 2 graines/poquet pour les variétés à maturité moyenne et semi érigées ;
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 60 cm x 40 cm avec 2 graines/poquet pour les variétés tardives et rampantes.


 80cm x 20 cm avec 2 graines/poquet pour les variétés tardives et rampantes.
 Planter 2 à 3 graines par poquet à une profondeur de 3 à 5 cm.
 Il faudra alors 25 à 30 kg de semences pour planter 1 hectare de culture.
 Faire le semis de remplacement 4 à 7 jours après la levée.

(6) Comment entretenir les parcelles et comment contrôler les maladies et insectes ?
- Les entretiens consistent : au désherbage et à la lutte contre les maladies et insectes ;
- Les sarclages interviennent 2 à 3 fois après la levée ; le calendrier se présente de la manière
suivante : 1er sarclage : 10 à 15 jours après semis ; 2ème sarclage : 26 à30 jours après semis ;
3ème sarclage : selon le besoin ;
- La seule approche pratique pour lutter contre les maladies et insectes du niébé consiste à
utiliser la résistance de la plante hôte, c’est-à-dire les cultivars tolérants semés à la bonne date
et de passer, à partir du 30ème jour, avec 3 à 4 traitements insecticides espacés de 10 à 14
jours pendant les périodes critiques qui sont : Stade 3 – 4 feuilles (pucerons), floraison et
développement des gousses ;
 Employer des semences saines ;
 Semer en dehors des périodes de fortes pluies ;
 Utiliser des variétés dotées d'une certaine résistance ;
 Détruire les résidus de récolte ;
 Pulvérisation d’extraits de neem ;
 Pulvérisation d’extraits de tabac ;
 La lutte contre les punaises n’est généralement pas nécessaire ;
 Ramassage à la main ;
 Destruction des résidus de récolte suivie d’un labour pour tuer les nymphes vivant dans le
sol ;
 Semis précoce ;
 Utiliser des appâts empoisonnés avec un insecticide ;
 Labour ou binage pour éliminer les chenilles et chrysalides qui se trouvent dans le sol ;
 Arrachage des mauvaises herbes aux abords du champ, car un nombre considérable de
chenilles peut migrer des bordures vers le champ ;
 Pulvérisation d’une bouillie à base de Bacillus thuringiensis ;
 Utilisation de plantes pièges. Planter autour des champs des plantes pièges pour attirer les
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adultes et les laisser pondre leurs oeufs. Le cotonnier, par exemple, est une plante très
attractive pour la Noctuelle de la tomate ;
 Destruction des mauvaises herbes ;
 Arracher et brûler les pieds parasités ;
 Utilisation d’appâts empoisonnés avec des insecticides, tel que la poudre de carbamates
(0,5 à 1% de matière active dans l’appât) ;
 Inondation de la parcelle pendant quelques jours ;
 Faire un paillage ;
 Equilibrer la fumure (notamment apporter de la potasse, par exemple par l’épandage de
cendres) ;
 Pratiquer une rotation avec des cultures peu sensibles (sorgho, mil, maïs, chou, oignon, ail).

E. HARICOT

(4) Comment préparer le terrain ?


- Le terrain doit avoir une texture moyenne, assurant un bon drainage ; les sols neutres
légèrement acides, bien labourés, propres (sans mauvaises herbes) sont préférables ; un bon
éclairement favorise le développement végétatif.
- Les meilleurs antécédents sont la pomme de terre, le maïs et le sorgho ayant été bien
entretenu par des sarclages, binages et désherbage ; Il est conseillé d’attendre une campagne
avant de faire revenir le haricot sur le même terrain ou sur un terrain ayant porté des cultures
légumineuses ou des plantes oléagineuses.
Dans la rotation, le haricot vient après le maïs
- La préparation du terrain et fumure de base : labour à une profondeur de 20 cm ; en forêt,
couper les arbres pour permettre un bon éclairement. Avant le semis, planer le terrain avec un
ou deux passages de pulvérisateur ou hersage pour permettre une bonne aération et un bon
drainage ; avant l’hersage, apporter la fumure de base : 30 à 50 unités d’azote et 30 à 40
unités de phosphore (soit 150 à 200 kg/ha de NPK 17
– 17 - 17) ; la fumure organique : 10 tonnes/ha de fumier bien décomposé au deuxième labour
(ou premier hersage)
(5) Quelles dates de semis, quels écartements, quelle doses de semis et comment semer ?
Ecartement, dose et mode de semis
Ecartements

 à raison de 2 graines par poquet et une profondeur de semis de


3 à 4 cm (semis manuel) : 60 cm x 40 cm ; 60cm x 5cm, 20 cm x 20 cm pour les
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variétés
érigées ; 40 cm x 20 cm pour les variétés volubiles à raison de 2 à 3 graines/poquet
 à raison de 4 à 5 graines par poquet et une profondeur de semis très faible ne dépassant
pas 2 cm et tasser le sol après le semis (semis manuel) :
30 cm x 25 cm ; 20 cm x 20 cm ;25 cm x 25 cm ;
 à raison de 6 à 7grains/poquet : 50 cm x 20 cm,
Dose : calculée par rapport à l’hectare, de la manière suivante :
Calcul superficie occupée par un poquet à partir de l’écartement : exemple 40 x 20 cm
occupe 0,08 m² ;
Nombre des poquets par hectare : 1 ha/0,08 m² = 10 000/0,075 = 125 000 poquets

HARICOT : 40 cm X 20 cm
Figure 15 : illustration écartements HARICOT
Nombre total des graines/ha 2x 125 000 = 250 000 graines
Poids de mille grains : Tendezi (170 – 200 gr) ;
Poids de 53 332 gaines = 170/1 000 x 250 000= 42,5 kg
200/1 000 x 250 000 = 50 kg
Mode : champ pur obligatoire, en lignes continues à l’aide d’une corde pour le semis manuel
ou avec semoir en semis mécanique ;
Période de semis : Elle est fonction des régions et du cycle végétatif de la variété ; on
cherchera toujours à arriver avec la maturation en fin de saison de pluies et début de saison
sèche ; En RDC, la saison B est la mieux indiquée pour la production du haricot, car moins
sujette aux maladies.
(6) Comment entretenir les parcelles et comment contrôler les maladies et insectes ?
Les entretiens de la culture
Les sarclages Selon l’importance et la vitesse d’envahissement de la mauvaise herbe, on a : le
premier : 10 à 15 jours après la levée ; le deuxième : 20 à 30 jours après le premier sarclage ;
Le buttage : Surtout dans le cas du haricot volubile, il intervient au 2ème sarclage (à 4
feuilles) et permet de réduire les attaques de la mouche du haricot.
Le tuteurage : consiste à soutenir les variétés volubiles par une tige fixée à côté de la base de
la plante au moment de la croissance accéléré de la tige. Il intervient ±15 jours après le
buttage ;
La protection phytosanitaire de la culture
Elle commence avant le semis, avec le traitement des semences par un mélange insecticide –
14

fongicide nécessaires pour protéger les jeunes plantules contre le bactérioses, l’anthrachnose,
etc. ;
Il est aussi recommandé de maintenir propre un couloir de 2 mètres de largeur tout autour de
la parcelle de multiplication.
Les principales maladies
 Maladies transmissibles par les semences :
- Pourriture charbonneuse des tiges, causée par Macrophomina phaseolina (champignon) et
dont les symptômes caractéristiques sont des chancres noirs, nécrotiques et généralement en
creux, avec des bords bien définis, souvent en forme d’anneaux enfoncés. Sur des plants plus
âgées, l’infection entraîne la flétrissure, la chlorose et la chute prématurée des feuilles, la
pourriture de l’hypocotyle et de la racine et finalement, la mort de la plante : Bandundu ;
- Mosaïque commune du haricot (virus : BCMV) : considéré comme le seul qui soit
réellement important parmi les maladies virales du haricot. Ce virus est véhiculé par plusieurs
espèces de pucerons et, dans une plus grande proportion, par les graines provenant de plantes
malades. Sur les plantes atteintes systémiquement, le BCMV, occasionne différents types de
symptômes tels que la mosaïque, le resserrement des nervures, le recroquevillement des
feuilles, une malformation secondaire des feuilles et le retard de croissance des plantes. La
lutte consiste en l’élimination des plantes infectées.
- Mosaïque jaune du haricot (virus : BYMV) : La lutte consiste en l’élimination des plantes
infectées.
- La fonte de semis causée par Rhyzoctonia solani (champignon). Les premiers symptômes
apparaissent sur les racines ou hypocotyles contaminés sous forme de lésions brun rougeâtre
qui deviennent ensuite brun foncé, d’aspect aqueux, avec des bords bien définis. Ce
champignon occasionne également la pourriture des plantules. Le mal se développe souvent, à
l’intérieur de la mœlle où il produit une coloration rouge brique. : Bas Congo, Kasaï Oriental ;
- Pourriture blanche, causée par Sclerotinia sclerotiorum (champignon). Les premiers
symptômes se présentent sous forme des zones vertes grisâtre, d’aspects aqueux, visibles sur
les parties contaminées des plantes. Le mycélium blanc s’implante ensuite sur ce tissu
cristallin, attaquant les fleurs, feuilles, rameaux et gousses. La partie contaminée de la plante
se dessèche et devient blanchâtre, décolorée.
- Bactériose commune, causée par Xanthomonas campestris pv phaseoli (bactérie) qui peut
occasionner des pertes des rendements de plus de 40%. Le début d’infecton se manifeste par
l’apparition de lésions d’aspect aqueux au verso des feuilles. Les lésions s’agrandissent et se
côtoient, produisant des zones irrégulières de nécrose. Les zones contaminées sont entourées
15

de manière caractéristique par une bande étroite de tissu jaune. Sur les faces inférieures des
feuilles, on trouve fréquemment un exsudat noir et visible, associé aux lésions. Les tiges et les
gousses sont souvent atteintes, elles aussi, et l’infection de la gousse peut entraîner la
décoloration de la g

F. MANIOC
(4) Quel terrain choisir, comment améliorer la fertilité ?
Un bon site pour le champ de manioc suppose un sol limoneux (meubles sablo argileux ou
argilosablonneux), profond et bien drainé, une pluviométrie suffisante et un climat chaud et
humide. Il est conseillé de tenir compte des facteurs suivants : le couvert végétal, la fertilité et
la texture du sol, le relief et les antécédents culturaux du site, superficie minimale.
a) Couvert végétal
- Il y a des fortes chances qu’un site à couvert végétal dense (touffu) soit fertile. L’ombrage
fourni par ce type de végétation protège le sol contre les rayons solaires, réduit la perte
d’humidité par évaporation ainsi que l’érosion du sol provoquée par les eaux de ruissellement.
b) Fertilité et texture d’un sol
- D’une manière générale, les sols fertiles sont caractérisés par une couleur sombre, par
exemple rouge foncé ou brun foncé. La couleur sombre du sol indique une forte teneur en
matière organique.
- Tenir compte des plantes indicatrices (p.e. Titonia, etc.) qui permettent d’évaluer le niveau
de fertilité du sol.
- Ci-dessous l’illustration de la modification de la morphologie des racines tubéreuses de
manioc liées au niveau de fertilité des terres

Sol pauvre Sol fertile

Longueur Diamètre Longueur Dimètre

Racines tubéreuses de 300 g 33 cm 3,6 cm 29 cm 4,1 cm

Racines tubéreuses de 500 g 46 cm 4,0 cm 37 cm 4,6 cm

Racines tubéreuses de 700 g 62 cm 4,1 cm 45 cm 5,1 cm

Plus le sol est fertile, moins long est la racine tubéreuse et plus grand est le diamètre de la
racine tubéreuse.
Les différences morphologiques se répercutent sur la transformation et la commercialisation
16

Lorsqu’on produit le manioc sur un sol pauvre, il ya beaucoup des risques que le rendement à
l’épluchage ou la commercialisation des racines ne soient pas rentables.
c) Engorgement et souches d’arbres
- Dans un sol, l’apparence grise avec parfois des taches vertes ou bleues sont des signes d’un
sol mal drainé et engorgé. Ne cultivez pas le manioc sur des sols qui s’engorgent. Eviter par
conséquent le terrain où l’eau stagne.
- Le terrain nouvellement ouvert en forêt doit être débarrassé de toutes les souches des arbres
qui sont souvent porteuses des champignons parasites qui vivent sur les racines d’arbre et
peuvent être hôtes des champignons responsable des pourritures des racines.
d) Relief du terrain
- Choisir un terrain plat ou à pente douce car les terrains à pentes raides s’érodent facilement
et, partant, ne sont pas très conseillés pour la culture du manioc. Les vallées gorgées d’eau et
les zones de dépression ne sont pas non plus très adaptées, car elles sont souvent très
engorgées et empêchent un bon développement des racines du manioc. 29
- En saison sèche par contre, des variétés précoces (dont la récolte peut intervenir à partir de 8
MAP) de manioc peuvent être plantées sur des buttes ou sur des billons dans les bas-fonds.
e) Antécédents culturaux
- Il faudra également connaître l’histoire du site grâce aux renseignements sur les antécédents
culturaux du site, les types des mauvaises herbes, les maladies et les ravageurs.
- les meilleurs antécédents culturaux pour la culture du manioc sont la jachère améliorée, les
céréales (maïs, riz, sorgho), les légumineuses (arachide, niébé, soja et haricot) et d’autres
cultures sarclées (courges, etc.).
- éviter les sols ayant porté une culture avec les mêmes exigences en éléments nutritifs
(manioc, patate douce, bananier, taro, etc.)
- Ce qui est très important, c’est le fait que le manioc ne doit occuper la parcelle ayant portée
le manioc ou la patate douce (pathogènes communes aux deux cultures) qu’après trois (3) ans
au moins pour éviter les maladies spécifiques.
- En zone forestière mettre les céréales plutôt que le manioc en tête de rotation.
- En savane, démarrer avec une légumineuse dans les sols à faible fertilité.
- Les antécédents culturaux supposent aussi rotation :
 La rotation est un élément important du maintien ou de l’amélioration de la fertilité des
sols. Elle peut être biennales, triennales, quadriennales, etc.
 Une rotation des cultures tous les ans évite au sol d’être carencé en certains éléments
nutritifs
17

 La rotation limite l’envahissement des ravageurs et des maladies spécifiques


 L’intérêt de la position dans la rotation est donc triple, à savoir : ameublir et nettoyer le
sol ; enrichir le sol en azote et limiter le risque des maladies.
f) Superficie minimale
- On doit savoir qu’il y a une superficie au delà de laquelle l’exploitation devient rentable.
- Cette superficie au-delà de laquelle l’exploitation devient rentable peut être trouvée par
l’équation suivante :
 AX + B = YX,

 A = Coûts Variables pour 1 ha ;


 B = Coûts Fixes pour une gamme donnée de la superficie ;
 Y = Revenus pour la production de 1 ha et
 X = Superficie pour laquelle les charges de l’exploitation s’équilibrent avec ;
 les revenus générés par la production obtenue.
Exemple :
A = Coût Variable = [labour et hersage (200 $) + achat boutures (50 $) + plantation
(30 $) +
regarnissage (20 $) + sarclages (50 x 4) $ + phytosanitation (50 $) + récolte (150 $)] =
700 $ ;
B = Coût Fixe = [fonctionnement (200 $) + personnel (450 $) + amortissement (150
$)] = 800 $
Y = Revenus = 7 000 kg x 0,2 $ = 1400 $. On aura X = 1,143 ha
Dans ces conditions, lorsque la superficie est inférieure à 1,143 ha, l’exploitation n’est
pas rentable,
par contre une superficie équivalente à 1,143 ha permet à l’exploitant de rentrer juste
dans ces frais
et l’exploitation ne sera rentable que pour une superficie supérieure à 1,143 ha.
30
(5) Comment préparer le terrain ?
a) Travaux préparatoires
 En forêt
- Défrichement (bois et sous-bois) ; coupe de sous-bois 3 mois avant l’abattage des
futaies ; incinération localisée ; buttage : 1m x 1m entre les buttes ; enfouissement,
pendant le buttage, des débris végétaux
18

décomposables au moins 21-45 jours avant la plantation


 En savane
- Champ sur buttes, en billons, à plat ou cultivé non labouré.
- Labour tracteur : 30 à 45 jours avant plantation ; enfouissement des résidus
végétaux ; hersage peu avant la plantation, deux passages croisées
- La préparation manuelle de terrain : enfouir des résidus végétaux, des billons
équidistants de 1m à 1,5 m ;
21-45 jours avant plantation ; remuer les billons en mélangeant la terre et les débris de
décomposition avant de planter.
b) Amélioration du sol lors de la préparation du terrain
Ci-dessous, quelques exemples de pratiques culturales pour améliorer les propriétés du
sol :
- Apport de fumier : la fumure organique peut être appliquée sous forme d’engrais vert
ou de fumier végétal ou animal. La fertilisation à l’engrais vert consiste à enfouir le
feuillage (feuilles vertes et jeunes tiges tendres) au moment du labour. Les
légumineuses telles qu’arachide et
haricot sont des bons engrais verts. On recommande également les amendements
organiques de 10 t/ha.
- Préparation de lits de plantation adéquats : dans des sites accidentés à pente raide,
cultivez des variétés de manioc qui ne poussent pas haut et qui donnent beaucoup des
rameaux afin d’offrir une couverture rapide et adéquate au sol contre l’érosion causée
par la pluie. Installer également des billons paillés en travers des pentes afin de
minimiser l’érosion.
Paillage des lits de plantation : particulièrement recommandé dans les régions arides et
sur les pentes. Il requiert des très grandes quantités de matériel foliaire. On peut aussi
cultiver des plantes qui serviront de « paillis vivant » (ex. le melon semé suivant un
écartement réduit) ou de jachère améliorée (mucuna qui devient cependant très
sensible aux feux de brousses avec le dessèchement des feuilles)
- Association du manioc avec d’autres cultures : de la même manière que le paillis
vivant, une bonne association culturale améliore les propriétés du sol. On rencontre
couramment le manioc en association avec le maïs, les légumineuses et les légumes :
du fait des éléments nutritifs qu’elles libèrent dans le sol, les espèces légumineuses
comme le niébé et l’arachide conviennent particulièrement dans l’association avec le
manioc. 31
19

(6) Quelles dates de plantation, écartements, doses de plantation et comment planter ?


a) Choix des variétés
On devra tenir compte des critères suivants :
- Forte teneur en matière sèche et bonne qualité alimentaire : les variétés dont les
racines tubéreuses renferment 30% ou plus de matière sèche sont dites à forte teneur
en matière sèche. Ces variétés donnent des produits de bonne qualité et sont rentables
pour les producteurs, transformateurs et vendeurs ;
- Tubérisation précoce : elle se rapporte au grossissement des racines du fait des
éléments nutritifs stockés. Les variétés à tubérisation précoce compensent mieux les
pertes de rendement provoquées par la compétition avec les mauvaises herbes et par
les parasites et maladies foliaires ;
- Bonne aptitude à la conservation en terre : c’est la capacité des racines mûres de
manioc de rester longtemps sous terre sans s’abimer prolongeant ainsi la durée de
récolte et limitant par conséquent les problèmes de stockage des racines après la
récolte ;
- Variétés tolérantes aux adventices, ravageurs et maladies : si les adventices
représentent une contrainte, on devra rechercher des variétés adaptées à ramification
précoce, basse et régulière. Il existe également des variétés résistantes ou tolérantes
aux ravageurs et maladies.
b) Choix et préparation des boutures
 Choix des boutures : La qualité des boutures devra être fonction de :
– L’état sanitaire. Il est très important de prélever les boutures sur des plantes mères
saines. Il faut examiner soigneusement les parcs à bois afin d’éviter la transmission
des maladies et des ravageurs.
– L’âge des tiges. Prendre de préférence les boutures sur des plantes âgées de 8 à 18
mois. Les boutures provenant des parties aoûtées les plus anciennes donnent de
meilleurs résultats, mais pas trop vieux.
– Épaisseur. On utilisera de préférence des boutures épaisses. Celles qui sont fines
sont à éviter car elles auront une vigueur moindre et donneront des rendements faibles.
 Préparation des boutures :
– En découpant les tiges de manioc en boutures à planter, veillez à ce que chaque
bouture ait au moins 20 à 25 cm de long et possède environ 5 à 8 nœuds. Une tige de 1
m donne en moyenne entre 5 et 8 boutures de 20 à 25 cm.
– Il faut couper les boutures avec les outils adéquats et propres selon le type de tige
20

mère : couteau, sécateur cisaille, scie ou machettes,


– Les boutures de manioc sont vulnérables aux conditions climatiques et aux
agresseurs. Les boutures exposées au soleil se dessèchent et perdent leur vigueur. Au
contraire une humidité excessive provoque une germination anticipée et des
moisissures ;
c) Epoques de plantation
Il est conseillé de planter le manioc dès le début de la saison pluvieuse pour une bonne
résistance aux dégâts des insectes nuisibles de la saison sèche (acariens verts,
cochenille et termites)
Pour le cas de la RDC, respecter le calendrier agricole local ci-dessous : 32

Province Saison A Saison B

Bas-Congo et Kinshasa Octobre/Novembre Février/Mars

Bandundu, Kasaï Octobre/Novembre Février/Mars

Sud – Kivu et Maniema Octobre/Novembre Février/Mars

Nord-Kivu Mars/Avril Septembre

Equateur, Province
Mars/Avril Octobre
Orientale

Nord Katanga Septembre Février

Sud Katanga Novembre – Décembre -

d) Ecartements et densité manioc en monoculture


- 1m x 1 m = 10.000 plants/ha (2000 à 2500 m, soit les boutures de 20 à 25 cm), production
racines tubéreuses.
- 1m x 0,8m (ou 0,75m) = 12.500 à 13.333 plants/ha (2 500 à 3 500 m), production racines
tubéreuses.
- 1m x 0,50 m = 20.000 plants/ha (4000 à 5000 m), production des feuilles et des boutures.
N.B. : Les écartements et densités varient selon le type de sol, la fertilité, le régime
d’humidité, le type d’embranchement, la vitesse de croissance, le développement de la
variété, mais aussi selon le produit utile recherché (la spécificité de la production).
21

- Ci-dessous, 2 illustrations de l’effet des écartements et de la densité du manioc en


monoculture 1ère illustration : effet de la densité de plantation sur le rendement

Poids moyen des Nombre total des Matière


Ecartements Densité Rendement
racines racines sèche
(m) (plants/ha) (tonnes/ha)
tubéreuses/plant tubéreuses/plants (%)

1,3 x 1,3 5.917 31,1 580 9,1 64,2

1,2 x 1,2 6.944 30,8 573 7,9 68,9

1,1 x 1,1 8.264 31,9 513 7,0 66,6

1,0 x 1,1 9.090

1,0 x 1,0 10.000 30,8 439 6,6 68,6

1,0 x 0,9 11.111

0,9 x 0,9 12.345 32,9 408 6,0 66,3

 Il découle de cette illustration que :


 Le rendement à l’hectare reste proche de 30 tonnes pour les 5 traitements ;
 Les compensations portent sur le nombre et le poids moyen des racines par plant ;
 Par conséquent, le critère « qualité » de la récolte en fonction de la finalité devra
orienter le choix de la densité. 33 2ième illustration :

Nombre total des Nombre des racines Poids total des racines
Ecartements
racines tubéreuses tubéreuses
(m)
tubéreuses /ha supérieur à 1 kg supérieur à 1 kg

1,3 x 1,3 57.395 6.313 8,0 t/ha

1,0 x 1,0 62.700 3.150 3,5 t/ha

0,8 x 0,8 76.563 2.297 2,4 t/ha

Source pour les deux illustrations ci-dessus : GOUE, B., MONTENY, B., YAO, N.R.
&ZELLER, B. (1985). Besoins en eau, croissance et développement du manioc (Manihot
esculenta Crantz) : Recueil de données expérimentales sur
22

parcelle. ORSTOM, Centre d’Adiopodoumé, Laboratoires d’Agronomie et de bioclimatologie


(UR 508), 79p.

- Il découle de cette illustration que, en vue de commercialiser du manioc frais sur le


marché, il est préférable de disposer des grosses racines tubéreuses et que :
 La densité de plantation est une technique simple pour que le producteur ajuste au
mieux sa production à cette demande ;
 Il présente cependant l’inconvénient de favoriser l’enherbement de début de cycle
et implique des opérations supplémentaires de sarclage.
e) Quantité matériel de plantation
- Prévoir 10 à 20.000 boutures de 20 à 25 cm pour emblaver le champ de 1 hectare. Ce
qui nécessite entre 2.000 à 2.500 ml (mètre linéaire) de boutures par hectare pour
10.000 boutures et entre 4.000 à 5.000 m linéaires des boutures par hectare pour
20.000 boutures.
f) Modes de plantation
- Une seule bouture, longue de 20 à 25 cm (on peut aussi utiliser les boutures Positions
: horizontal, oblique ou verticale
 Horizontale, couverte complètement (dégâts des termites réduits, destruction des
insectes et acariens nuisibles qui apparaissent à la surface des boutures, moins des
racines et exposition aux attaques des rongeurs et des oiseaux, favorise la production
des tiges) ;
 Oblique, couverte au 2/3, à un angle de 30 à 45° (faisceau des racines compact,
facilite la récolte) ;
 Verticale (encrage plus profond des racines, évite la verse, arrachage difficile.
Usages spécifiques : maraîchères, micro propagation, jauge). 34
g) Variété et matériel à planter
Il est recommandé de planter les variétés améliorées :
- A haut rendement
- Résistantes aux maladies/ravageurs économiques
- Donnant des produits acceptés par les utilisateurs (voir session 4)
h) Entretiens et travaux spéciaux
- Il faut couper les boutures avec les outils adéquats et propres selon le type de tige
mère : cisaille (a), scie
(c) ou machettes (d) pour les 2 premiers types
23

- Couteaux (e) ou sécateur (b) pour les boutures d’extrémité de tige. On enlèvera les
feuilles développées, laissant les plus jeunes, sans endommager les bourgeons
axillaires. Les boutures d’extrémité seront placées dans l’eau pour éviter la
déshydratation.
i) Variétés et matériel à planter
- Variétés : variété à haut rendement, résistantes aux maladies/ravageurs économiques
et conforme aux utilisations. Ci-dessous la liste des variétés recommandées par
IITA/INERA dans la province du Bas Congo, il s’agit de : Butamu, Disanka, Mvuazi,
Nsansi, Obama (TME 419), Zizila, I011229, I011661 et
I940330
- Matériel de plantation : matériel provenant d’un champ de multiplication des
boutures saines, sur tiges saines de 9 à 15 mois.
j) Association des cultures A travers le monde (en collaboration avec plusieurs
institutions de recherche), dans le pays (en collaboration avec l’INERA), l’IITA
poursuit des recherches sur les associations optimales, le moment de plantation
rationnelle des différentes cultures en exploitation, le type de port des variétés
de manioc dans l’association ainsi que les différents écartements à adopter.
Figure 16. Les modes de plantation du manioc 35
Les recherches antérieures permettent déjà certaines recommandations dont entre autre
celles-ci dessous :
k) Autres pratiques culturales
– L’écimage effectué à 2 mois après la plantation en coupant le bourgeon terminal
avec 4 à 5 jeunes feuilles modifie positivement le rendement et constitue en même
temps une valeur ajoutée (comme légume)
– Dans les conditions de Mvuazi, les variétés améliorées telles que Disanka, Obama et
Nsansi produisent plus des feuilles que la variété locale Boma.
(7) Comment entretenir ?
a) Regarnissage :
- Regarnissage des vides, 3 à 4 semaines après plantation.
b) Epuration sanitaire :
- Dans les champs de production des racines, la phytosanitation (Epuration sanitaire)
est réalisée au moment du regarnissage des vides.
c) Contrôle des adventices :
Les adventices du manioc se propagent soit par la graine, soit par le rhizome, soit par
24

le tubercule, soit par le stolon, soit par les boutures et les souches végétales. Les
adventices deviennent une contrainte du fait d’un certain nombre des raisons, à
savoir : lorsqu’elles poussent abondamment, vigoureusement et lorsqu’elles sont
difficiles à arracher. En condition des cultures traditionnelles et dans les petites
exploitations de manioc, on combat généralement les adventices par le défrichage,
l’arrachage manuel ou le sarclage à la houe. Le meilleur moyen de lutter contre les
adventices dans un champ de manioc consiste à associer différentes pratiques
culturales, surtout lors du défrichage, de la mise en place des lits de semences, pendant
le bouturage et après le bouturage.

Moment
Disposition semis par
No Association Espèces Ecartement
lignes rapport au
manioc

Manioc 1x1m

Manioc x
01
maïs

Le manioc
1 ligne de maïs est planté au
(avec 2 même
Maïs 1 x 0,50 m graines/poquet) moment ou
entre 2 lignes au plus tard 2
de manioc mois après
le maïs

Manioc x
Arachide

02 Arachide 40 x 20 cm (1) 2 (1) ou 3 (2) L’arachide


ou lignes est semée
30 x 30 cm (2) d’arachide entre une
entre 2 lignes semaine
de manioc avant et 2
semaines
25

après la
plantation du
manioc

Manioc x
03
niébé

Le manioc
est introduit
2 lignes de niébé au plus tard
Niébé 40 x 30 cm entre 2 lignes 2 semaines
de manioc après le
semis de
niébé

Manioc x
04
Soja

Le soja étant
dominant, il
0,40 x 0,20 m 2 lignes de soja
est semé 2
Soja ou entre 2 lignes
semaines
0,30 x 0,30 m de manioc
après le
manioc

Manioc x
05 Haricot
volubile

Semis haricot
volubile au
2 lignes de
même
Haricot haricot volubile
49 x 20 cm moment ou
volubile entre deux lignes
45 jours
de manioc
après le
manioc
26

06 Manioc x Riz

Semis riz le
2 lignes de riz
plus souvent
Riz 40 x 20 cm entre 2 lignes de
avant le
manioc
manioc

La pratique de la lutte intégrée contre les adventices pendant le bouturage est recommandé de
la manière suivante :
(i) Préparation convenable des terres:
(ii) Plantez de bonnes variétés de manioc :
(iii)Paillez les lits de semences à l’aide de feuillage mort:
(iv) Utilisez des plantes de couverture comme paillis vivant sur les lits de semences :
(v) Plantez le manioc en association avec d’autres cultures:
 La pratique de la lutte intégrée contre les adventices après le bouturage est recommandée de
la manière suivante :
 Il est important que vous sarcliez au moment opportun afin d’empêcher que les mauvaises
herbes n’interfèrent avec la formation et la tubérisation (le remplissage des racines tubéreuses
d’aliment/amidon) des racines de manioc, et de minimiser les autres dégâts que les adventices
peuvent infliger au manioc.
 En culture pure de manioc, il est conseillé de sarcler trois fois avant la récolte: 3–4
semaines après bouturage, 7–8 semaines après bouturage et 12 semaines après bouturage.
 Par la suite, vous pouvez couper les repousses de mauvaises herbes afin de faciliter vos
déplacements entre les plants et de décourager les attaques de rongeurs.
 La fréquence de l’arrachage manuel et la main d’œuvre requise pour cette opération seront
considérablement réduites si vous :
- débarrassez les lits de semences des rhizomes, des stolons et des tubercules,
- plantez des variétés de manioc qui sont capables de supprimer les adventices,
- adoptez des associations culturales appropriées, et
- paillez au besoin.
 Les pratiques de jachère améliorée
 Par exemple, vous pouvez implanter des jachères de Mucuna pruriens var. utilis sur des
27

parcelles qui recevront le manioc la campagne suivante.. Au moment du bouturage du


manioc, plantez les boutures sur des buttes ou sur des billons, ou directement dans le paillis.
Mucuna pruriens var. utilis est efficace contre Imperata cylindrica et bon nombre d’autres
adventices difficiles. Il produit beaucoup de feuilles qui demeurent vertes et recouvrent les
adventices jusqu’à neuf mois après la plantation. Le temps qu’il produise des graines et
meure, il aura supprimé la plupart des adventices dans le champ.
d) Lutte antiérosive : la culture du manioc sur les billons cloisonnés est un excellent moyen;
e) Lutte contre le feu de brousse : Il est recommandé de faucher et brûler le pourtour du
champ sur une largeur de ± 5m surtout pendant la saison sèche.
(8) Comment contrôler les maladies et ravageurs du manioc ?
Les maladies de manioc
Les agents pathogènes responsables des maladies et les ravageurs constituent d’importantes
contraintes au développement de la culture du manioc en RDC. Les maladies les plus
couramment rencontrées sont :
- La mosaïque africaine de manioc : causée par le virus africain du manioc dont la mouche
blanche est le vecteur ;
- La bactériose du manioc, affection due à une bactérie ;
- L’anthracnose du manioc : maladie causée par un champignon qui se développe sur des
blessures préalablement réalisées sur les parties subapicales des tiges de manioc par un insecte
;
- Les pourridiés du manioc : affections qui se caractérisent par un pourrissement des racines
(tubercules) de manioc. Ces affections sont très répandues en zones forestières et dans les
savanes mal drainées. Ce sont des maladies telluriques causées par des nombreux
champignons dont : Armillaria heimii, Sphaerostilbe repens, Phaseolus manihot, Corticium
rolfsii,… 37
Comment combattre les maladies de manioc
1. Identifier les maladies courantes du manioc et les symptômes des dégâts causés, et se
familiariser avec les conditions dans lesquelles elles provoquent des pertes sévères.
2. Utilisation des variétés résistantes aux maladies afin de réduire et retarder les infections.
3. L’utilisation des boutures saines. Planter des boutures prélevées sur des plants sains, sans
chlorose foliaire, nécrose apicale, chancres, mycéliums ni stries sur tige.
4. Choisir un site convenable pour la culture du manioc.
5. Assurez une bonne conservation de la fertilité du sol par la fumure, paillage et culture
associée afin de favoriser une croissance vigoureuse du manioc qui pourra ainsi résister aux
28

maladies.
6. Respect de date de plantation : planter le manioc au début de la saison pluvieuse. Eviter des
plantations tardives.
Après récolte des racines tubéreuses, détruire les tiges et les racines de manioc présentant tout
symptôme pathologique. Les ravageurs de manioc

Les ravageurs rencontrés sont respectivement :


 Les ravageurs majeurs :
a. La cochenille farineuse du manioc (CM)
b. L’acarien vert du manioc (AVM)
c. La cochenille africaine des racines et tubercules (CART)
 Les ravageurs mineurs
a. Les thrips du manioc
b. La cochenille diaspine du manioc
c. La mouche blanche
d. Les punaises, initiatrice de l’anthracnose
Bien qu’un grand nombre de ravageurs infligeant des dégâts au manioc soit connu, certains
sont d’une importance économique mineure, tandis que d’autres sont des ravageurs majeurs
causant des dégâts économiques sérieux. Les ravageurs dont les dégâts affectent tant la qualité
que la quantité de la production du manioc et aussi le matériel de plantation sont :
Les méthodes de lutte contre les ravageurs du manioc D’une manière générale, toutes les
méthodes de lutte contre les insectes sont envisageables en ce qui concerne
les ravageurs du manioc. Il s’agit de :
(a) Les méthodes culturales,
(b) La lutte chimique, et
(c) La lutte bilogique.
Les méthodes culturales
1. Utilisation du matériel sain et exempt du ravageur. Tout matériel de plantation à utiliser
pour l’implantation d’un nouveau champ, doit provenir d’un champ propre non infesté, étant
donné que le matériel de plantation (la bouture) contribue à la dissémination des ravageurs.
2. Plantation en temps convenable. La plantation du manioc, juste au début de la saison
pluvieuse est recommandée en vue de permettre à la culture de profiter du maximum des
pluies pendant son développement. Ceci donne à la plante la vigueur nécessaire à supporter
29

les attaques dues aux insectes qui apparaissent souvent en saison sèche.
3. Conservation de l’humidité et fertilité du sol. On a constaté que le manioc planté dans un
sol riche et suffisamment humide développe moins des symptômes d’attaques des ravageurs.
Ainsi, la 38 conservation de l’humidité par le paillage par exemple est recommandée en
périodes sèches. Il a été démontré ´que le manioc sur un sol fertile croit vigoureusement et
développe des capacités interne de résistance aux attaques. Ainsi, l’enrichissement du sol en
azote par l’utilisation des jachères avec des plantes d’espèces des légumineuses est un atout.
4. Utilisation des variétés résistantes. Le PRONAM dispose des variétés résistantes aux
principaux ravageurs de manioc. C’est le cas de la variété 70453, hautement résistante à la
CM et dont le gène est transféré dans ses progénitures pour combattre ce ravageur.
La lutte chimique La lutte chimique consiste à l’utilisation des substances chimiques actives
appelées « insecticides ou pesticides » qui pour l’élimination pure et simple de ravageur sur la
plante attaquée. Malheureusement, cette pratique présente une multitude d’inconvénients
rendant cette méthode de lutte indésirable. Quelques inconvénients universels sont :
1. Les produits chimiques constituent des poisons dangereux à la vie humaine. Leur utilisation
nécessite une expertise au préalable de la part de l’utilisateur.
2. Les insecticides éliminent tous les insectes, même ceux qui sont bénéfiques (tels que les
prédateurs) désorganisant ainsi l’écosystème. D’où la possibilité d’apparition des pestes
secondaires. Les pestes secondaires sont des insectes qui deviennent nuisibles une fois que
leurs antagonistes disparaissent.
3. Les insecticides chimiques sont coûteux. Le revenu faible des paysans ne leur permet pas
de s’en procurer. Vu cette série d’inconvénients, la lutte chimique n’est pas à recommandée,
surtout sur la culture du manioc où ses feuilles sont consommées comme légumes (danger
d’empoisonnement) et dont le rendement économique
est très faible chez les paysans. Si la lute chimique pourrait être utilisée, elle ne pourrait l’être
que pour le traitement des boutures.
La lutte biologique
La lutte biologique est la régulation d’une population d’un ravageur par ses ennemis naturels.
Dans la nature, les organismes coexistent généralement dans un environnement équilibré.
Lorsque l’un des membres de ce complexe équilibré disparait, son antagoniste se reproduit
rapidement. Ce cas est fréquent chez les insectes qui parfois échappant au contrôle de ses
ennemis naturels, se reproduisent rapidement et se propagent sur d’autres lieux et deviennent
nuisibles. Afin de lutter contre ce genre de ravageur, on peut tout simplement chercher à
découvrir ses ennemis naturels et les introduire dans la zone affectée par ce nuisible.
30

L’organisme bénéfique (l’ennemi naturel) va s’attaquer au nuisible et mettre un frein à son


expansion rapide et rétablir ainsi l’équilibre naturel en réduisant la densité de la population du
nuisible.
La lutte biologique fut recommandée comme seul moyen efficace en court terme contre la
cochenille farineuse du manioc et l’AVM. Cette lutte fut effective avec l’introduction des
insectes bénéfiques importés d’Amérique latine, le milieu d’origine de ces 2 ravageurs
exotiques du manioc.

LES RAVAGEURS

Ravageurs Typedes dégâts Mode de propagation Méthode de lutte

Acarien vert du Présence des taches Par le vent et par Utilisation des
Manioc : chlorotiques en forme des l’homme et variétés résistantes,
Mononychellus points aussi sur les boutures. La lutte biologique par
tanajoa d’épingle sur la face Idem son prédateur
Cochenille supérieure de la feuille, Pas encore connu exotique T. aripo
farineuse du Réduction de la surface Par le vent et sur les Utilisation des
manioc : foliaire en cas des dégâts boutures variétés résistantes,
Phenacoccus sévères, Vol actif La lutte biologique par
manihoti Raccourcissement des Vol actif et mouvement ses ennemis
Cochenille entrenœuds. du naturels. Ex : A.
africaine des Rabougrissement des matériel de plantation lopezi, Diomus sp et
racines et feuilles autres coccinelles
tubercules : Formation des touffes au Pas encore bien défini.
Stictococcus niveau du sommet de la La plantation sur
vayssierei plante billons et l’utilisation
NB : Dans zones Défoliation de la plante des variétés résistantes
forestières Présence des cochenilles réduisent les
Thrips collées sur les racines, infestations.
Mouches blanches donnant un Pas encore connu
aspect des tiques. L’utilisation des
Déformation des racines variétés résistantes
tubéreuses réduit les dégâts
Arrêt de la tubérisation Lutte biologique
31

Présence des tâches


argentées sur les feuilles,
le long des
nervures,
Perforation des limbes des Variétés résistantes

feuilles,
Traumatisme sur la tige,
Déformation de la tige
Présence d’importantes
quantités de miellats sur
les feuilles
Défoliation de la plante en
cas d’attaques sévères

3. IDENTIFICATION DES PRINCIPALES MALADIES ET RAVAGEURS

1. La Geminivirus Alternance des Par la mouche Utilisation des


Mosaïque du plages vertes et blanche variétés
manioc vert (vecteur) résistantes.
claires ou Utilisation des Utilisation des
jaunâtres sur les boutures boutures saines
feuilles issues des plants issues d’un
suivant la variété malades champ suivi avec
de manioc, la phytosanitation
souche Planter tôt au
du virus et les début de la
conditions saison des pluies.
ambiantes du
milieu.
A l’état avancé
de la maladie, on
observe une
distorsion des
32

feuilles
suivie d’une
réduction de la
surface
foliaire.
Si la maladie
sévit avec acuité
les
plantes restent
naines et ou
rabougries

2. La Bactérie : Présence des Utilisation des Utiliser les


Bactériose ou Xanthomonas taches boutures variétés
flétrissure compestris pv anguleuses, à issues des plants résistantes.
bactérienne manihotis ; aspect détrempé malades. Utiliser les
sur les feuilles Transmission par boutures saines.
desquelles les Planter en foret.
découle une insectes Associer le
gomme herbivores manioc au mais.
blanchâtre ou (ex : les criquets)
jaune. Cette Les eaux de
gomme pluies.
caractéristique
est aussi
observée sur la
tige et sur les
pétioles des
feuilles.
Quand les taches
se coalisent, il
s'ensuit une
brûlure ou une
nécrose
33

des feuilles
souvent
accompagnée
d'un
flétrissement et
de la mort de la
plante allant du
sommet vers les
parties basales
(dieback).

Présence des
chancres ovales
surtout
Colletotrichum sur les tiges. Par la punaise
3. gloeosporiodes Les premiers Pseudotheraptus
Anthracnose pv stades du devastans.
manihotis développement Par le vent.
de la maladie se
caractérisent par
l'apparition sur

Présence des taches jaunes- Utilisation des variétés


Par la
vert sur les résistantes.
mouche
feuilles sans déformation du Utilisation des
blanche
limbe. boutures saines
(vecteur)
Présence des stries brun- issues d’un champ
4. Striure brune Virus Utilisation
foncées sur les suivi avec
des boutures
parties vertes des tiges. phytosanitation
issues des
Nécroses et décolorations au Récolter dès que la
plants
niveau maturité est
malades
des racines tubéreuses constatée
34

Champigno
ns:
- Pas encore
Phytophtora connu, mais
sp la
- Phytium maladie
spp Présence d’un mat mycélien apparaît en
- Erwinia blanc sur saison
5. Les pourritures
spp la partie infectée. sèche. Récolter dès que la
des racines :
- Le tissu intérieur des racines Sols et débris maturité
A.Sèches
Armillariell infectées est sec avec une végétaux est constatée
B.Humides
a odeur contaminés.
- Fomes nauséabonde. Blessures par
lignosus des
-Rosellina ravageurs ou
necatrix instrument
- de travail
Sclerothium
rolfsii

RECOLTE ET CONSERVATION SEMENCE


V. OPERATIONS DE RECOLTE ET DE POST RECOLTE
20. Quelles sont les différentes opérations de récolte et de post récolte ?
Le conditionnement, au sens large du terme, recouvre toutes les opérations effectuées sur les
semences depuis la récolte jusqu’à la commercialisation. On y inclue donc : La récolte, le
séchage, le nettoyage et le triage, le calibrage, le traitement, l’emballage et le stockage.
21. Pourquoi une semence doit‐elle être propre ?
Une semence doit normalement être propre. Une semence qui est distribuée ou vendue avec
un taux d’impuretés très élevé implique une fraude sur la nature du produit fourni.
Par ailleurs, un taux élevé d’impuretés dans la semence présente plusieurs inconvénients : il a
une influence néfaste sur la conservation car il favorise le maintien du taux d’humidité à un
niveau élevé ; pour le cultivateur, l’emploi d’une semence sale pose des problèmes pour le
respect des doses de semis et elle est source d’introduction des graines d’adventices nuisibles
35

dans ses cultures.


A. La récolte
22. Quand doit-on récolter les semences ?
Les semences doivent être récoltées dès qu’elles atteignent une maturité adéquate, c’est‐à‐dire
lorsqu’il y a apparition des signes de maturation et la teneur en eau est suffisamment faible.
En général, on récolte les semences quand leur teneur en eau est comprise entre 10 et 18%,
selon les espèces. Au-delà de ce stade, l’expérience montre que des baisses importantes de
rendements peuvent avoir lieu en raison : des intempéries (vent, pluie, grêle, etc.), des
déprédateurs (oiseaux, rongeurs, insectes), de certaines maladies.

B. Le séchage
23. Quel est le but du séchage ?
Après la récolte, la teneur en eau des semences reste encore trop élevée pour que ces dernières
puissent être stockées sans avaries graves (échauffement, moisissure ou pourriture). C’est
pourquoi, il est nécessaire de les sécher. Le but du séchage est de ramener le produit récolté à
une hygrométrie suffisamment basse pour permettre : la conservation optimum du pouvoir
germinatif ; la non-prolifération des bactéries, champignon et insectes ; la non fermentation
qui empêcherait l’augmentation de la température capable de tuer l’embryon.
Pour arriver à ce résultat, il faut disposer : d’une atmosphère capable d’absorber l’humidité
contenue dans la semence, d’un flux d’air sec capable de traverser la masse de semences à
sécher, cet air ayant deux rôles :
a) fournir de la chaleur pour évaporer l’eau contenue dans la semence,
b) servir de moyen de transport à la vapeur d’eau ainsi dégagée.
24. Quelles sont les différentes méthodes de séchage ?
Il faut distinguer entre : le séchage naturel et le séchage artificiel. Le choix de la méthode
dépendra : des moyens disponibles (matériel, main‐d’œuvre), des conditions ambiantes, du
taux d’humidité de la semence, du volume et quantité des semences à sécher.
25. Comment se fait le séchage naturel ? Y-a-t-il des inconvénients ?
La récolte, battue ou non, est séchée au soleil et au vent lorsque l’humidité relative est faible.
L’étalement et le ramassage de la récolte demandent beaucoup de temps, de la main‐d’œuvre
et de la place pour l’étaler. Avec cette méthode, la récolte risque d’être polluée par la
poussière, la saleté et infectée par les insectes.
26. Comment se fait le séchage artificiel ?
36

Il faut faire la distinction entre : le séchage par ventilation et le séchage à air chaud.
Pour les légumineuses, le séchage se fait à deux moments différents : après la récolte, pour
abaisser la teneur en eau des gousses afin de faciliter la séparation des gousses (ou coques) de
graines ; après le battage, pour ramener les graines à un taux d’humidité conforme à la
réglementation.
C. Le battage
27. En quoi consiste le battage ?
Il consiste à séparer les gaines de leur enveloppe. Il doit se faire avec beaucoup de
modérations pour ne pas blesser les graines et endommager l’embryon.
D. Le nettoyage et le triage
28. Quel est le but du nettoyage et du triage ?
Ils ont pour but l’élimination des matières indésirables telles que : les mauvaises herbes, les
graines parasitées, les graines mal venues (pas mûres ou mal formées) et les graines cassées.
Ils complètent également l’opération de battage en supprimant les matières que celui‐ci peut
avoir introduit (morceaux de gousses, fraction de feuilles, fragments de tige, pierres, voire de
la terre).
Sauf dans le cas de travaux intégralement manuels fort peu compatibles avec la production de
grands volumes, il n’est pas possible de se passer de cette opération qui est l’une de celles qui
démarquent le plus le lot de semences d’un lot de produits de consommation. Il est donc
indispensable de disposer d’un minimum de matériel adéquat :
E. Le traitement
29. Quels sont les buts des traitements de semences ?
Les traitements de semences visent 2 buts principaux, à savoir : supprimer le maximum de
parasites portés par la semence ; éviter ou limiter les contaminations qui pourront avoir lieu
dès le semis ou durant les premiers stades de développement des plantules.
Accessoirement, ils ont un rôle psychologique non négligeable en colorant et en démarquant
définitivement les semences de produits de consommation.

30. En quoi consiste le traitement des semences ?


Traiter les semences consiste à les protéger avec des substances chimiques. Les semences sont
enduites de fongicides et/ou des insecticides qui adhèrent à leur surface.
D’une manière générale, pendant le stockage, une attention particulière doit être accordée à la
protection contre les charançons. Pour cela, la fumigation des locaux de stockage avec le
37

tétrachlorure de charbon à la dose de 1kg/m3 de semences est indiquée. On peut utiliser


égalementl’Actellic 2% à raison de 200 à 500 grammes pour une tonne de semences.
Avant la commercialisation, il faut enrober les semences avec par exemple le « Super Homaï
» (10 grammes de produit pour 10kg de semences) ou « ALMTHIO » (mélange de thirame
250 gr et de Lindane 200gr) en raison de 250 gr pour 10kg de semences qui protégera les
jeunes plantules. Les exigences auxquelles doit répondre un traitement de semences sont les
suivantes : la dose exacte
de produis chimiques à appliquer aux semences doit être maintenue dans des limites étroites ;
la matière active doit être uniformément répartie sur toutes les semences ; le produit chimique
doit adhérer suffisamment fort aux semences afin d’éviter des pertes de produits au cours des
manutentions après le traitement ; aucun risque pour les opérateurs ne doit être pris ; il ne doit
pas se produire de pollution de l’environnement.
31. Quels sont les produits de traitement et de conservation ainsi que les matériels
utilisés ?
Produits et méthodes de conservation de semences utilisés couramment par les agriculteurs :
‐ Utilisation des produits suivants de cuisine : sel, piment et huile de palme ;
‐ Utilisation des plantes : neem, tephrosia, tabac, moringa, papayer, caféier, noix de cola,
cendre de cuisine, citron, etc. ;
‐ Utilisation adaptée des produits modernes : craie magique, naphtaline, indocid.
‐ Utilisation de la moustiquaire imprégnée avec insecticide pour couvrir les semences
(renouvellement d’insecticide tous les trois mois) ;
‐ Séchage au feu de cuisine dans un grenier ;
‐ Utilisation des récipients et support stérilisés à fermeture hermétique : bidons, fûts, dame –
Jeanne et calebasse ;
F. Le pesage et l’ensachage
32. Pourquoi doit‐on peser et ensacher les semences ?
Les semences nettoyées, triées et traitées doivent être pesées et ensachées immédiatement, ou
bien entreposées en vrac dans des locaux appropriés afin d’être mises en sacs et pesées avant
la distribution et le semis. Il est indispensable de connaître la quantité de semences par unité
de surface pour que les plantes se développent normalement et donnent une bonne récolte.
Afin de faciliter le contrôle de cette quantité, les sacs et leur contenu doivent être pesés. Pour
déterminer exactement le poids, on se sert de balances.
Pour éviter l’introduction de semences de variétés différentes, il faut utiliser des sacs ou
récipients neufs et propres ; Les sacs peuvent être en papier, plastique, jute ou fibres
38

artificielles. Cette méthode est strictement une méthode de protection. Les insectes ne peuvent
infester les produits à cause de l’emballage résistant à leur pénétration.
G. Le stockage
33. En quoi consiste le stockage ?
Depuis la récolte jusqu’au champ de l’utilisateur, il se passe un temps plus ou moins long
pendant lequel il faut protéger la semence. Le stockage des semences en conditions optimales
est essentiel à la préservation de la faculté germinative jusqu’au moment du semis.
Cependant, l’emmagasinage pose un problème particulièrement délicat dans les régions
tropicales où température et humidité élevées conjuguent leur action. La majorité des
difficultés découlent de ce qui suit : emplacement inadéquat des semences sèches dans le
magasin ; mauvaise qualité des semences stockées ; trop long délai d’acheminement des
semences ; stockage de semences non arrivées à maturité ; stockage de graines infestées ;
détérioration des semences au champ, préalablement à l’emmagasinage ; mauvaise
manutention des semences en cours de distribution ; délai trop long entre la réception par
l’agriculteur et le semis ; mauvais entretien des entrepôts.
34. Quelles sont les méthodes utilisées pour protéger les semences pendant le stockage ?
Pour protéger les semences contre les insectes et maladies et, par dessus tout, leur conserver
toute leur faculté germinative, il faut les stocker dans des locaux frais, secs et rigoureusement
propres, exempts des ravageurs (insectes, acariens et rongeurs) et hors de portée des oiseaux.
Les méthodes décrites ci‐après ne constituent pas des recommandations ; elles présentent
avant tout des options dans des situations particulières.
Greniers traditionnels.
Les méthodes traditionnelles de stockage sont multiples et varient selon les zones climatiques,
les ethnies, la nature et la destination du produit stocké. En comparaison avec les greniers
améliorés, les greniers traditionnels offrent une moindre ventilation. La récolte est
fréquemment stockée en spathes, en panicule ou en gousse. Les cultures devront restées plus
longtemps sur pied afin d’abaisser la teneur en eau des graines et de prévenir ainsi l’apparition
de pourritures. Une telle
méthode expose les cultures aux oiseaux et aux rongeurs ; de plus, en régions humides, la
verse risque d’augmenter les pertes.
Les greniers ne sont pas toujours bien protégés contre les rongeurs ; les traitements préventifs
sont habituellement réalisés à l’aide de poudres insecticides. Le coût d’un tel grenier est peu
élevé, mais sa pérennité est sujette à caution.
Cribs améliorés
39

Les cribs offrent une excellente ventilation et autorisent dès lors la récolte de graines dont la
teneur en eau est encore très élevée. La précocité de la récolte garantit une réduction des
pertes en champ.
Les cribs assurent aux graines une bonne protection contre les rongeurs. La libre circulation
de l’air prévient le problème de pourriture, bien qu’on ait observé, en conditions très humides,
la germination des graines situées dans la couche superficielle. Par suite de la forte teneur en
eau des graines, il est indispensable de dépouiller les épis de leurs spathes. Cette opération
exposant les graines aux insectes, l’application d’insecticides en solution ou en poudre
s’avérera nécessaire dans la plupart des localités. Les insecticides tendent à se dégrader
rapidement ; cependant, le traitement des couches extérieures pourra être répété.
Investissement : faible à modéré. Il varie en fonction des
matériaux, ceux-ci déterminant à leur tour la durée de vie de la construction. Dépenses
périodiques : insecticides.
Les silos.
Ce sont des cellules hermétiques pour le stockage des graines en vrac. Le produit stocké aura
préalablement subi une dessiccation suffisante ; le séchage artificiel s’avère indispensable en
régions humides. Les silos s’opposent aux attaques des rongeurs. En conditions d’humidité
relative élevée, on risque de devoir faire face à des problèmes de pourriture : l’échauffement
diurne et le refroidissement nocturne favorisent la condensation et la prise en masse des
graines dans la couche superficielle. Ce phénomène de « croûtage » sera prévenu par des
inspections fréquentes. Au besoin, il faudra assurer la ventilation artificielle des graines
(impossibilité en milieu rural) ou vider le silo afin
de procéder à un nouveau séchage. Ces cellules rendent la désinfection possible. Elles seront
fumigées, puis scellées, afin d’empêcher toute réinfection. Le traitement par poudres
insecticides offre une rémanence satisfaisante.
La faible teneur en eau des graines entraîne un ralentissement du développement des insectes.
Le taux d’humidité des semences doit être de 1 à 2 % inférieur à celui des semences
conservées en greniers. Une telle méthode de stockage fournit d’excellents résultats si elle est
accompagnée d’une étroite surveillance, sinon, elle est susceptible de résulter en la perte
totale et rapide des graines. Les grandes installations requièrent des appareils de manutention
en vrac. Investissement : généralement élevé (en fonction des matériaux utilisés).
Entrepôts. Ils doivent toujours être tenus fermés, secs, bien aérés et frais, avoir un plancher
d’une seule pièce, un toit en parfait état, des dispositifs de ventilation ; pour les protéger
contre les oiseaux, leurs ouvertures doivent être munies de grillage. Les magasins supposent
40

un séchage préliminaire. La destruction des rongeurs est réalisable. Les semences peuvent être
relativement protégées contre les insectes. La fumigation s’avère intéressante et préviendra la
réinfection. Les insecticides présentent une rémanence satisfaisante. La manutention des sacs
ne requiert pas nécessairement un équipement sophistiqué. Le stockage en sacs en magasin est
le plus fréquemment utilisé car il permet d’employer des bâtiments existants. Pour calculer les
dimensions du magasin, il faut tenir compte : du volume spécifique des matières à stocker, du
coefficient d’utilisation du volume offert.
35. Comment doit-on conserver les semences en entrepôt
Il faut se rappeler 4 règles primordiales : (i) L’humidité du sol ne doit pas atteindre les
semences ; (ii) les sacs seront posés sur des palettes qui font obstacle à l’humidité ; (iii)
l’humidité des murs ne doit pas atteindre les semences ; (iv) laisser un espace vide entre les
parois et les sacs. Les sacs doivent être empilés correctement pour : permettre une utilisation
optimale de l’espace ; faciliter le nettoyage de l’entrepôt ; faciliter l’inspection et détecter les
attaques de rongeurs et d’insectes éventuels ; permettre de compter facilement les sacs.
Gestion des entrepôts :
Nature des écrans :
Il s’agit de matériaux que l’on peut placer sur le sol de l’entrepôt et sur lequel on empile les
sacs pour éviter que l’humidité du sol n’atteigne les denrées et n’y provoque l’apparition de
moisissures et de pourritures. Il s’agit de : bâches en plastique non perforé que l’on pose sur le
sol et sur lequel on empile les sacs, rondins constitués de troncs d’arbre de même longueur et
de même diamètre. Empilage des sacs :
Les sacs sont instables si on les disposent les uns sur les autres en piles successives. Pour y
remédier, on doit toujours s’assurer que les sacs se chevauchent dans chaque pile.
41

Introduction

L’exploitation d’une culture donnée comprend plusieurs étapes :

1. Le choix de terrain

2. L’établissement du plan de la plantation et délimitation de terrain

3. La préparation du terrain

4. L’essai de germination

5. La multiplication des plantes

6. La plantation

7. Le calcul dans les opérations culturales

8. La détermination de la quantité des semences à l’ha

9. Le calcul des densités en fonction des dispositifs de plantation ou semis

10. Les travaux dans la pépinière et aux champs

11. L’estimation des superficies cultivées et rendement des cultures.

12. La récolte et la conservation du produit.

13. Fiches pratiques pour la manipulation sur terrain par les étudiants

LES METHODES CULTURALES EN AGRICULTURE GENERALE


CHOIX DU TERRAIN

 Ce choix revêt une grande importance, car il conditionne grandement le succès


de l’exploitation.

 Il faut placer la culture dans des conditions écologiques (climat, sol) et


économiques (main d’œuvre, écoulement de la production) favorables a la
production et à l’exploitation.
42

 Chaque culture a des exigences climatiques (type de végétation naturelle, des


précipitations et des températures) propres dont on doit tenir compte lors de son
installation.

Ex1 :

 Cultures arborescentes : mieux en foret (car plus riche en matière organique,


fertilité durable) qu’en savane.

 Cultures demandant les précipitations abondantes toute l’année : hévéa,


cacaoyer, théier)

 Cultures exigeant une saison sèche marquée en vue de maturation : canne à


sucre, cotonnier.

 Cultures annuelles craignant l’excès d’eau : haricot, tomate.

Donc une plante résistante à la sécheresse n’est pas une plante qui exige la sécheresse.
Il en est de même en ce qui concerne la fertilité du sol.

LES METHODES CULTURALES EN AGRICULTURE GENERALE


CHOIX DU TERRAIN ½

Quant à la température, tenir compte non seulement des moyennes annuelles et des
températures extrêmes absolues, mais également des moyennes saisonnières surtout
lorsqu’il s’agit d’une plante dont le cycle est de plus d’une saison. Ex, culture de
bananier non propice à Lubumbashi à cause du froid (inf. à 15°C en juin et juillet).

La plupart de cultures pratiquées en RDC sont megathermes.

En ce qui concerne le sol, il faut tenir compte à la fois de ses propriétés physiques,
chimiques et biologiques.

Ex2 :

 Cultures à produit utile sous terrain exigeant un sol léger : l’arachide, la pomme
de terre, le manioc, la patate douce etc.

 Culture demandant un sol lourd retentif d’eau : le riz.


43

 Sur le plan nutritionnel, chaque culture a des exigences spécifiques : les


céréales, besoin élevé en N ; les légumineuses en Ca et les racines et tubercules
en K.

En bref, toutes les données précitées relatives au climat et sol doivent être complétées
par une visite sur le terrain pour apprécier la végétation naturelle dominante, la
topographie, l’âge de jachère, le précédent cultural, texture et structure du sol ; la
qualité du défrichement si nécessaire.

Enfin, en dépit de l’écologie tenir également compte de :

* Possibilité d’écoulement de la production ;

* Disponibilité de la main d’œuvre.

TRAVAUX DE DELIMITATION DU TERRAIN ½

LE PIQUETAGE

 Le piquetage est la matérialisation des futurs emplacements des plantes dans un


champ par les piquets en fonction des écartements. La mise en place par contre
est le semis ou la plantation des grains, boutures, rejets ou toute autre partie de
la plante destinée à reproduire celle-ci.

 Principe
Le piquetage est une opération permettant de déterminer sur une superficie
donnée l’emplacement d’une culture. Les piquets sont de 40-50 cm de long.

 Buts
Le piquetage facilite la mise en place en déterminant à l’avance l’emplacement
de la plante. Il procure à toutes les plantes une même surface d’exploitation tant
du point de vue aérien que souterrain. Le piquetage sera réalisé de manière que
les plantes ne se gênent pas trop.
44

Matériels
Les matériels indispensables pour le piquetage sont : jalon, corde, piquet, chaine
d’arpenteur, ruban métrique, boussole prisme, théodolite.

Méthode de travail

Détermination de la ligne de base

 La ligne de base est généralement choisie en fonction d’une référence (route,


bâtiment, …) parallèle à celle-ci (si elle est rectiligne) et de préférence
perpendiculaire au sens de la ligne de plantation ou semis. Cela est valable pour
des terrains plans. Cependant, sur des terrains accidentés, les lignes de semis
seront orientées suivant les courbes de niveau à déterminer par des levées
topographiques.

 Sur la ligne de base choisie, on détermine la longueur du champ (en


prolongeant l’alignement), on aura ainsi les points extrêmes du champ. A partir
de ces deux points, on élève des perpendiculaires. L’élévation des
perpendiculaires se fait à l’aide de l’équerre ou de théodolite. A l’absence de
ces matériels topographiques, on se sert du théorème de Pythagore énoncé : la
somme des carrés de deux cotés est égale au carré de l’hypoténuse (A 2+B2= C2)
avec les dimensions, 3, 4,5m (triangle rectangle).
Comment délimiter, préparer le sol et piqueter la surface à emblaver ?
En milieu paysan, on ne dispose pas toujours d’outils de traçage modernes,
d’angles droits. Il y a un moyen facile d’obtenir des angles droits par la
méthode de trois bâtons dont le premier doit avoir cinq mesures égales de
longueur le deuxième quatre et le troisième trois (5 ;4 ;3)

Sous les tropiques, quelque soit le type de végétation naturelle, il existe deux
méthodes d’ouverture de terrain : l’incinération et la non incinération.

INCINÉRATION.

 Avantage (simple, rapide et bon marché)


45

→Disponibilité d’importantes quantités d’éléments minéraux (cendre) aux jeunes


plants ;

→Détruit les racines superficielles, les graines de beaucoup de mauvaises herbes et


diminue la prolifération de ces dernières ainsi que des pathogènes puis stérilise le sol ;

→Indispensable au bon développement des plantes annuelles.

Inconvénients.

→Destruction d’énorme quantité de matière organique ;

→Exposition du sol au soleil et à l’érosion ;

→Augmente l’incidence des maladies radiculaires (pourridiés) ;

→Destruction de certains animaux utiles du sol.

NON INCINÉRATION

 Exige des moyens techniques importants. Ses avantages sont l’opposé des
inconvénients de l’incinération.

Mode d’Ouverture de terrain en savane et en forêt.

TRAVAIL DU SOL

Le travail du sol a pour objet :


46

 ameublir ;

 nettoyer ;

 incorporer les fumures

 apprêter pour être semé ou planté.

Il se résumé en :

 Drainage ;

 Défoncement ;

 Labour (Profond : +-30cm, Moyen/ord : +- 15 à 25cm, Léger : Inf. à 15Cm et à


plat ou en billon et en butte selon la façon de modeler ou retourner le sol)

Suivant la culture et le relief, il peut être à plat, en billon ou en planche

 Hersage et râtelage ;

 Plombage ou roulage.

ESSAIS DE GERMINATION 1/7

DÉFINITION ET IMPORTANCE

 Les essais de germination et les examens auxiliaires doivent porter sur des
semences pures. La capacité de germination est un indicateur de base de la
qualité des graines destinées pour l’ensemencement, qui caractérise la valeur
biologique et économique des graines.

 Toute graine ou toute autre partie d’une plante (par exemple la bouture du
manioc) capable de germer (ou reprendre) et de générer une plante après semis
ou enfouissement (ou encore plantation), est appelée « semence ».

 Une grande majorité des agriculteurs utilisent des semences « tout venant »
et/ou des semences de mauvaise qualité caractérisées par : des graines
ratatinées, trouées, des couleurs et/ou des texture différentes, elles ne sont pas
traitées, il ya parfois présence des insectes tel que les charançons, elles sont,
47

mal nettoyées, mal ou pas du tout triées. La levée de ces graines est souvent
mauvaise, les plants sont souvent fragiles aux attaques des maladies et parasites.
Avec ces genres des« semences » on ne fait pas des bonnes récoltes car les
rendements sont faibles.

ESSAIS DE GERMINATION 2/7

 Une « bonne semence » est celle qui provient d’une variété améliorée donc une
variété très productive, elle est bien formée et bien remplie, elle est un grain
propre et bien traitée, elle est indemne des maladies transmissibles par la
semence, elle est exempte de semences d’autres variétés ou espèce, elle est bien
séchée et éventuellement bien calibrée et permet une levée régulière et
homogène.

 Si vous achetez les « bonnes semences », c’est‐à‐dire des semences améliorées


et certifiées à un prix plus élevé, vous avez déboursez sûrement de l’argent mais
en faisant des économies.

ESSAIS DE GERMINATION 3/7

 Ou peut‐on trouver la « bonne semence » ? Comment s’en assurer ?


On peut trouver la « bonne semence » auprès des stations de recherche, fermes
et Agriculteurs qui font la multiplication semencière. On peut aussi trouver la «
bonne semence » chez les marchands des semences qui eux ne produisent pas
directement la semence mais rachètent auprès de producteurs pour revendre
après conditionnement. En RDC, ils sont tous tenus de respecter les normes
techniques édictées par le SENASEM.

 Il est important de noter que le simple constat visuel ou la simple affirmation


qu’une semence est de qualité ne suffisent pas car l’aspect extérieur peut être
trompeur et il y a un constat fort malheureux selon lequel, un certain nombre
des producteurs et marchands « semenciers » s’illustrent dans la
fraude.

ESSAIS DE GERMINATION 4/7


48

C’est pourquoi, il faut aussi tenir compte des éléments ci‐après pour le cas de la RDC:

 Présence, dans chaque sac de semence, d’étiquette officielle livrée par le


SENASEM

 Existence d’un bulletin officiel d’analyse avec signature des Autorités


compétentes et sceau du SENASEM, certifiant dans sa rubrique « classification
» la conformité aux normes;

 Chaque graine dans le sac doit être couverte par le produit de traitement ;
Il faut noter que chaque sac devra normalement être fermé et scellé pour éviter
les fraudes,
toutefois, la scellée des sacs n’est pas encore d’application par SENASEM)

ESSAIS DE GERMINATION 5/7

Quelles sont les différentes espèces et variétés actuellement en diffusion ? Comment


les reconnaitre ?

 En RDC, les variétés améliorées identifiées par SENASEM sont dans le


catalogue des espèces et variétés. Il est à noter que la liste de ces variétés est en
principe actualisée régulièrement selon les progrès qui sont enregistrés par la
recherche agronomique ou des corrections qui sont apportées.

 Il est indispensable que tout producteur de semence soit en mesure de


reconnaître la ou les variétés qu’il multiplie. Cette reconnaissance devient
facile et aisée avec le temps et l’expérience et peut se faire à partir des éléments
suivants :
‐ Fiche descriptive de la variété ;
‐ Observation visuelle des graines ou boutures de la variété concernée ;
‐ Observation visuelle des plantes issues des graines ou boutures représentant la
variété concernée.

ESSAIS DE GERMINATION 6/7


49

Lors de ces observations (graines, boutures et plantes), il est important de bien


identifier les spécificités de la variété concernée en ayant en tête que certaines variétés
ont en commun certaines descriptions (couleur graines, tiges, pétioles, fleurs, etc.) et
nécessitent par conséquent un œil bien exercé et l’observation à certaines phases bien
déterminées de la vie de la plante pour pouvoir se
rassurer de leur appartenance effectives.

ESSAIS DE GERMINATION 7/7

Les descripteurs suivants peuvent être pris en compte lors des observations :

 La couleur de la graine ;

 La couleur du pétiole (cas du manioc) ;

 Le port de la plante (érigé, semi‐érigé ou rampante) ;

 Le nombre de lobes foliaires (cas du manioc) ;

 Le niveau et le nombre des ramifications (cas du manioc)

 La couleur de la tige, des feuilles et des fleurs ;

 Le niveau d’insertion et le nombre d’épis ;

 Le mode de croissance et la hauteur de la plante ;

 Le cycle de végétation.

L’appréciation de la germination est faite par deux indicateurs :

 La faculté germinative : est la capacité des graines de germer dans des


conditions optimales de laboratoire. Elle s’exprime par le % des graines pures
germées normalement dans une période de temps établie pour chaque espèce.

 L’énergie germinative : est le % des graines normalement germées dans un


délai plus court 1/3 ou la 1/2 de la durée établie pour la détermination de la
faculté germinative.

MÉTHODES ET CONDITIONS DE GERMINATION


50

 Les substrats doivent être faits de sable ou de papier. Dans ces deux matériaux,
c’est le sable qui permet d’évaluer la germination le plus facilement mais cette
méthode demande plus de place.

 Pour mesurer l’humidité, le substrat est humecté au préalable. L’humectation du


papier buvard est faite par le trempage et l’élimination du surplus par
écoulement. Le sable est humecté jusqu’à la capacité maximale d’absorption.

 Pour contrôler l’état sanitaire des semences, on utilise le plus souvent le papier
« buvard » avec des boites de germination, identique à celle utilisée pour la
germination sur substrat de sable. Le nombre de graines nécessaires aux essais
de germination est de 400, que l’on peut diviser en 4 groupes de 100 ou 8
groupes de 50. Si l’on utilise le sable, il est préférable d’avoir une température
constante.

 On dispose les graines sur le support en laissant un espace pour éviter que les
plantules n’entrent en contact les unes avec les autres avant la date où elles
seront comptées et retirées. On ne procède pas à des décomptes intermédiaires
quand le support est constitué de sable. Si les plantules se développent avec
vigueur, il faut arrêter l’essai même si les règles intermédiaires prescrivent une
période plus longue. Au contraire quand les plantules sont faibles, on peut
prolonger la période de germination. Ni les traitements au fongicides, ni la
stérilisation superficielle des semences ne sont utilisés dans les essais normaux
de germination, mais ils peuvent se montrer utiles ou être effectué sur demande.

 Quand l’évaluation des plantules est difficile ou incertaine ou quand les


échantillons examinés produisent des plantules présentant des symptômes
phytotoxiques sur papier ou sable, il faut confirmer l’analyse en procédant à un
essai sur de la terre.

Mode opératoire

 D’après les règles standardisées, elle comprend les opérations suivantes :


51

a) La formation des répétitions : on prélève 400 graines pures et on forme 4


répétitions – chacune avec 100 graines pour les petites et 50 graines pour les
grandes (mais, haricot…)

b) La mise en germination : les graines de chaque répétition sont installées à


écartements uniformes sur la couche de germination préalablement humectée sur le
papier buvard (filtre), les graines sont installées soit à la surface (premier cas) soit
entre deux feuilles de papier (deuxième cas).

 Dans le premier cas, ces échantillons sont mis en vase ou boite transparentes ou
directement sur des plateaux de germination, dans une armoire ou une chambre
de germination. Dans le second cas, les échantillons sont mis à germer en
enveloppes, rouleaux ou papier plié – sur des plateaux, en armoire ou en
chambre de germination, en boite de matériel plastique ou en verre.

 Sur le sable, les graines peuvent être seulement enfoncées au niveau du sable où
elles seront couvertes d’une couche de 1 – 2 cm de sable sans les tasser.

b) La notation : sur les vases, les enveloppes (avant l’humectation), on note


visiblement : le numéro de l’échantillon, les répétitions (I, II, III, IV) et on note
dans la fiche d’analyse la date. La notation est faite en crayon noir (pas au Bic).
Immédiatement, on note dans la fiche d’analyse la date, le substrat de
germination, la température, la lumière, le thermostat ou le germinateur utilisé,
les dates pour la détermination de l’énergie germinative et la faculté
germinative.

d) Le contrôle des graines durant la germination :

 Durant la germination, il faut vérifier journellement la température, l’état de


l’humectation et de la santé des graines. La t° et l’H° ne doivent pas dépasser le
niveau spécifié en fonction de la méthode utilisée pour chaque espèce.
52

e) Appréciation des graines germées ou non germées :

 Les graines germées sont examinées minutieusement en dénombrant les graines


normalement germées pour chaque répétition. Les graines germées sont
éliminées mais les autres qui n’ont pas germé, sont laissées pour la
détermination de la faculté germinative.

 Les graines sont finalement classifiées en 4 catégories :

- Graines germées,

- Graines sans valeur,

- Graines dures,

- Graines fraiches.

1°. La catégorie des graines germées contient :

*les graines aux germes normaux, germes à système radiculaire bien développé, hypo
cotyle intacte, sans lésions de tissus vasculaires, épi cotyle intacte, avec les plantules
bien développées, un cotylédon pour les germes des monocotylédones et deux pour les
germes des dicotylédonées.

*les graines aux germes qui peuvent être considérées comme normaux : c.-à-d.

- la racine primaire endommagée, mais à plusieurs racines secondaires suffisamment


longues et développées pour ancrer le germe dans le sol ;

- germes qui portent des blessures superficielles, des pourritures sur l’hypo cotyle,
l’épi cotyle ou les cotylédons portant des blessures limitées en zones qui n’affectent
pas les tissus vasculaires, les germes des dicotylédonées qui portent un seul cotylédon ;

- germes attaqués par des bactéries et champignons qui ont les éléments essentiels et
si est évident que la source de contamination n’est pas la semence de l’échantillon
mais qu’elle provient de l’extérieur.

2°. La catégorie des graines sans valeur :


53

Les graines moisies, pourries qui ont produit un germe, mais qui ne présentent pas
une valeur normale.

3°. La catégorie des graines dures :

Ce sont des graines non germées à la fin de la germination à raison de l’imperméabilité


du tégument chez quelques légumineuses et malvacées.

4° La catégorie des graines fraiches :

Sont considérées comme graines fraiches, celles qui ont absorbé de l’eau et sont
gonflées, mais qui n’ont produit aucun germe à la fin de la période prescrite pour la
germination tout en restant saines et apparemment viables, même après un traitement
recommandé pour les graines dormantes.

5. MULTIPLICATION DES PLANTES

5.1. LE SEMIS

Pour effectuer un semis, il faut que la graine soit saine, qu’elle corresponde aux
caractères de la variété (non hybride), qu’elle ne contienne pas d’impuretés, qu’elle ait
un bon pouvoir germinatif (faculté de germination : elle s’atténue avec le temps et par
un mauvais stockage). Il faut aussi que la graine ait une bonne énergie germinative.
Elle se mesure par le pourcentage de graines germant en un temps variable selon les
espèces cultivées.

Le pouvoir germinatif et l’énergie germinative expriment la valeur culturale d’un lot


de semences.

Pratiquement l’énergie germinative est bonne lorsque 50% des semences germent dans
le tiers du temps théoriquement nécessaire. Les graines grosses et lourdes donnent des
plants vigoureux donc un meilleur rendement que celles petites et légères.

5.2. MODES DE SEMIS :

1°. Semis en pépinière : il se fait pour la majorité des plantes, notamment pour celles
nécessitant un repiquage. La pépinière doit être abritée et son sous-sol doit être
meuble, riche et d’entretien facile.
54

Pour les graines trop petites, le semis se fait en caissettes, terrines, pots, …Les graines
sont toujours terreautées. En zone de savane, les semis et les jeunes plants doivent être
arrosés au début chaque soir puis tous les 2 jours, ensuite 2 fois par semaine.

2°. Semis en place : il s’effectue soit à la volée, soit en ligne, soit en poquets.

3°. Semis à la volée : il se pratique pour les espèces rustiques ne nécessitant pas le
repiquage. Il faut faire des semis clairs et aussi réguliers que possible ; les graines sont
plombées avec le dos du râteau.

4°. Semis en lignes : il se fait sur des planches nivelées, soit à la main, soit au semoir.
Il est plus régulier et d’entretien facile que le précédent. Il économise la semence.

5°. Semis en poquets : il se fait pour les plantes à grosses graines dans de petits trous
régulièrement espacés, à raison de 2-5 graines. Cette méthode économise la semence et
facilite l’entretien des cultures. Parfois un éclaircissage est nécessaire.

La profondeur du semis est égale à 2 ou 3 fois l’épaisseur de la graine.

5.3. LE BOUTURAGE ET MARCOTTAGE

Ce sont des modes de multiplication très occasionnels. Le bouturage est utilisé pour les
plantes à multiplication végétative (patate douce, igname : bouture de rhizome ;
manioc : bouture de tige...).

Le marcottage est utilisé pour les plantes qui s’enracinent difficilement (fraisier,
carambolier….).

5.4. LA DIVISION DES TOUFFES

Elle est utilisée pour les plantes vivaces ou bisannuelles : ciboulette, ail, échalote, …

6. LA PLANTATION

Elle a pour but de mettre en place les plants issus de la pépinière. Elle est précédée de
l’éclaircissage, de façon à obtenir des plants plus trempus. L’éclaircissage se fait pour
les plants en pépinière mais aussi les plants en place semés. Il se fait à la main lorsque
les plants ont 4 ou 5 feuilles, entre deux arrosages.
55

Le démariage se fait pour les graines en glomérules (plusieurs graines accolées entre
elles).

6.1. ARRACHAGE ET HABILLAGE

L’arrachage se fait à l’aide du transplantoir ou à la bêche. Puis, les plants sont


habillés : enlèvement des feuilles et racines abimées et raccourcissement du feuillage
et des racines à la serpette ou au couteau. L’habillage est fait chez beaucoup d’espèces
et est parfois suivi du pralinage : trempage des racines dans un mélange de 2/3 de
bouse de vache et 1/3 de terre de consistance moyenne.

Il assure une meilleure reprise des plants en limitant le dessèchement des racines et en
favorisant l’émission rapide des radicelles par les hormones de croissance contenues
dans la bouse de vache.

6.2. TECHNIQUE DE PLANTATION

La plantation ou le repiquage se fait soit en pépinière d’attente, soit directement en


place. Elle favorise le développement du chevelu.

La transplantation en pépinière d’attente se fait pour les plantes à croissance


lente (céleri…) ou délicate (fraisier,…).

Le repiquage en place se fait pour certaines plantes. Il provoque un retard de


croissance mais les plantes repiquées deviennent plus vigoureuses et plus résistantes,
ce qui accroit notablement le rendement. Lors du repiquage seul sont conservés les
plants trapus et sains. Le repiquage se fait le matin ou le soir.

Les plants repiqués sont arrosés au goulot, ombrés, voire paillés. Souvent le
repiquage se fait en pots et la plantation définitive est alors effectuée en motte. La
profondeur du repiquage varie selon les espèces, c.à.d. le collet hors du sol.

7. CALCUL DANS LES OPERATIONS CULTURALES

7.1. SURFACE

Pour la mise en place d’une culture, déterminer d’abord la surface du terrain


que vous allez cultiver. A titre de rappel nous calculons les surfaces suivantes.
56

Si le champ n’a pas une forme simple:

 - partagez-le en parties de forme simple

 - calculez la surface de chaque partie

 - additionnez les surfaces des différentes parties pour avoir la surface totale du
champ.

7.2. TAUX D’ENSEMENCEMENT

 La quantité de semence nécessaire dépend de la surface du terrain à ensemencer


et de la quantité de semence nécessaire par unité de surface.

 La quantité de semence = surface totale × quantité semence demandée par un.


surface.

Exemple : Si vous plantez des citronniers espacés de 6 m dans les deux sens, de
combien de plants avez-vous besoin pour 400 mètres carrés?

Réponse: chaque plant occupe 6m × 6m = 36 m 2. La surface totale étant de 400


m2, vous avez besoin de 400 ÷ 36 = 11 plants (approximativement).

Des goyaviers sont plantés tous les 8 m dans les deux sens. Pour calculer le
nombre de goyaviers à planter sur 1 ha, vous devez d’abord considérer le mode de
plantation des arbres. Ce mode de plantation peut être rectangulaire ou triangulaire:

Avec l’espacement rectangulaire, chaque plant de goyavier occupe 8 × 8 = 64


m2.

Avec l’espacement triangulaire la surface nécessaire est plus petite. La surface


d’un parallélogramme est L x H. Dans le cas présent la hauteur est 6,93. Ce qui donne
au total 6,93 × 8 = 55,4 m2.

Application

 Combien de goyaviers pouvez-vous planter sur 1 ha si les arbres doivent être


plantés à 8 m dans les deux sens (espacement rectangulaire) ?
57

 Madame Sanchez veut planter des rangs de tomates sur une longueur de 20 m.
L’écartement entres les rangs est de 90 cm. Combien de rangs de tomates peut
elle planter ?

 Monsieur Kale plante des plants de pommiers à 5 m d’écartement. Il plante 20


arbres. Quelle surface de terrain vat occuper ces arbres, en m 2 ? (donnez deux
possibilités).

7.3. POIDS DE MILLE GRAINS


Les semences sont souvent petites et il est donc souvent impossible de compter le
nombre exact de semences à semer. C’est pourquoi la quantité nécessaire de semence
est exprimée en grammes ou en kilogrammes. Mais vous savez que les différentes
semences n’ont pas la même densité; ainsi 1 kg de semences de mangue représente
beaucoup moins de semences qu’un kilogramme de semences d’oignon.
Pour faciliter les choses nous utilisons le ‘poids de mille grains’, PMG, qui représente
le poids de 1000 semences d’une espèce donnée.
Exemple: Combien pèse 1 semence si le PGM est de 25 ? Réponse: 1000 semences
pèsent 25 g, donc 1 semence pèse 25 ÷ 1000 = 0,025 g.

Application

1. Le PGM d’une variété d’orge est de 45 g et la quantité de semence est de 360


semences par m2. Combien faut-il de kg pour semer 2 hectares ?

2. Le PGM du petit mil (bulrush millet) est de 5 g et la densité est de 4000 semences
pour 100 m2. De combien de kg avez vous besoin pour une ‘are’ ?

7.4. PERTES DE SEMENCES

Le nombre de semences semées est en général plus grand que le nombre de plants
récoltés. Cela est du à des pertes:

- des semences qui ne germent pas (par exemple 10%)

- des semences qui meurent peu après germination (par exemple 5%)
58

Même si l’on a utilisé des semences de haute qualité, au moins 5% ne germeront pas.
Plus tard une partie des semis mourront même si les conditions sont bonnes.

En général les pertes dépendent de divers facteurs tels que:

- la qualité de la semence (soit fraîche soit ancienne; la manière de les stocker)

- la façon de préparer le lit de semence

- le climat

- les dommages dus aux insectes nuisibles et aux maladies; les mauvaises herbes.

Une petite expérience peut être effectuée pour déterminer les pertes totales (cette
expérimentation n’a pas de valeur pratique).

- dans le champ que vous allez semer, marquez un carré de 1 m 2. Comptez le nombre
de semences que vous semez dans ce carré. Ce m 2 subira les mêmes traitements que
l’ensemble du champ (fumure par exemple).

- Au moment de la récolte, comptez le nombre de plantes dans ce carré d’1 m2.

La différence entre le nombre de plantes récoltées et le nombre de semences dans ce


carré donne la perte totale.

Exemple : dans le mètre carré vous avez semé 25 graines de soja. Or on n’a pu récolter
que 20 plantes. La perte totale est donc 25 – 20 x 100% = 20%

Un simple essai de germination ne donnera pas les pertes totales, mais donnera au
moins à l’agriculteur la viabilité d’un lot de semences, c’est à dire sa capacité de
germer normalement.

Un essai de germination avant le semis réel présente un intérêt pratique évident mais il
ne dira rien sur les pertes dans le champ dues par exemple aux insectes, aux oiseaux ou
à la sécheresse.

Pour faire un essai de germination suivez les étapes suivantes :

- comptez 100 semences

- mettez-les dans un morceau de tissu humide et gardez le humide


59

- au bout d’une semaine comptez les semences germées normalement

- par exemple on a 85 semences germées normalement

- la perte est donc de (100 – 85) ÷ 100 × 100% = 15%

L’essai de germination ci dessus peut être fait au champ ; dans ce cas l’essai
peut être fait dans des conditions de semis plus ou moins normales.

Application

1. Une femme a besoin de 250 plants de tomates. Les pertes totales sont de
20%. Combien de graines doit elle semer?

2. La distance de plantation est de 30 × 30 cm (plan rectangulaire) pour la


laitue. On veut en planter 100 m2. Les pertes totales sont de 20%. Combien doit-on
semer de graines pour obtenir suffisamment de plants?

8. LA DETERMINATION DE LA QUANTITE DES SEMENCES A


L’HECTARE

Pour déterminer la quantité des semences à l’Ha, il faut connaitre :

- D = densité, exprimée en nombre de graines/m2 ;

- M.M.G. = masse de milles graines (g) ;

- P = pureté (%) ;

- G = germination (%).

Les valeurs M.M.G., P et G sont inscrites dans les bulletins d’analyse. L’ingénieur
devra établir la densité.

La quantité des semences/Ha est donnée par :

Exemples :
60

1°. On sème le riz à une densité de 40 graines par m 2, sachant que la masse de milles
graines est de 35 g, pureté 98% et une germination de 92%. Calculer la quantité des
semences à l’Ha.

Solution : D = 40 graines/m2

M.M.G. = 35 g

P = 98%

G = 92%

2°. On sème le riz en poquet à 40 x 20 cm en raison de 8 graines/poquet/Ha.


Déterminer le nombre de poquet/Ha, le nombre de grains/m 2 et la quantité de semences
qu’il faut pour emblaver 1 ha.

Solution :

a) Nbre de poquet/Ha =

b) Nbre de grains/m2 = 12,50 poquets x 8 = 100 grains/m2

c) Quantité de semences/ha =

3°. On plante le tabac à un écartement de 40 x 100 cm. Quel est le nombre des plants à
l’Ha ?

Solution :

Nbre de plants à l’Ha =

On sait que la quantité des plants pour le garnissage = 20%. Le nombre des plants/Ha
est égal alors à 25.000 + 5.000 = 30.000 plants par Ha.

Par la suite, on compte obtenir dans la pépinière une plante sur deux grains normaux, à
cause des pertes au repiquage, on aura alors 60.000grains/ha soit 6grains/m2. Si P=
98% ; G= 80% ; M.M.G.= 0,08 g
61

Pour diverses cultures, on a besoin de connaitre les gousses ou fruits nécessaires pour
arriver à la densité normale au champ, il faut connaitre alors le rendement au
décorticage.

Pour l’arachide, on a par ex. :

Le rendement au décorticage % = 70

Q en graines =

Q en gousse si 100% de rdt théorique au décorticage =

Pour un rendement au décorticage déterminé la quantité des gousses à l’Ha sera :

Q de gousses/Ha = = gousses Kg/Ha

9. CALCUL DES DENSITÉS EN FONCTION DES DISPOSITIFS DE


PLANTATION OU SEMIS

La densité de semis est le nombre de plants par unité de surface. Elle s’exprime en
nombre de pieds par hectare, et est variable suivant :

- la variété,

- la fertilisation,

- le but de la culture.

a) La variété :

La densité augmente pour les variétés à taille et ramifications réduites et qui tallent
faiblement. Elle diminue pour les variétés plus vigoureuses.

b) La fertilité du sol :
62

La densité augmente parallèlement à la fertilisation pour les espèces qui ne tallent pas
et diminue pour les variétés qui tallent. La densité est plus forte sur sols fertiles que
sur sols pauvres.

c) Le but de la culture :

La densité est plus grande pour les cultures fourragères et réduite pour les champs
d’obtention de semences.

Par ailleurs, dans un semis trop épais, les plantes luttent et s’affaiblissent, elles filent.
Dans un semis trop clair, il y a des vides improductifs, les mauvaises herbes se
trouvent favorisées, et parfois l’érosion peut s’installer.

Il faut donc calculer les écartements de façon que les plantes se touchent lorsqu’elles
ont atteint leur complet développement afin que le terrain soit bien couvert. Le calcul
des densités de plantation ou de semis est déterminé par le dispositif adopté par le
planteur.

9.1. SEMIS OU PLANTATION EN LIGNES SIMPLES

La densité dépend de deux grandeurs : l’espacement sur la ligne (e) et de la distance


entre les lignes (d). Elle se calcule de la manière suivante :

Ainsi pour un espacement sur la ligne de 0,4m et une distance entre les lignes de 0,5m
on obtient une densité :

La densité est aussi fonction du nombre des graines par poquet. Dans ce cas, la densité
sera donnée par la formule suivante :

Où D (pieds /Ha)
63

Exemple : On désire semer en lignes simples 2 graines de haricot /poquet dans un


champ d’une superficie de 3 ha. Combien de graines faudra-t-il prévoir si l’on adopte
l’écartement de 40 x 20 cm ?

Solution : Superficie cultivée : 3 ha = 30.000 m2

Si l’on connait la masse de mille graines (ou de 100 graines), on peut calculer la
quantité de semence à l’hectare. Ainsi, si 100 pèsent 50 grammes, il faudra par
hectare :

9.2. SEMIS OU PLANTATION EN LIGNES JUMELÉES

La densité est donnée par la formule suivante :

Exemple : On veut semer en lignes jumelées du maïs sur 1 ha suivant les écartements
ci-après : (30 + 20) x 80. Calculer le nombre de pieds/ha si l’on utilise 2 graines par
poquet.

Solution :

9.3. DISPOSITIF EN CARRÉ

Dans ce dispositif, chaque plante est plantée à une distance de la suivante(x). La


densité à l’hectare est alors donnée par la formule suivante :

D (pieds /ha) =

Dans ce dispositif un ½ écartement est laissé entre la périphérie et la première plante


de la rangée.
Exemple : On sème en carré du soja
à un écartement de 0,4 x 0,4 m.
Quelle sera la densité par hectare ?
Solution :
64

9.4. DISPOSITIF EN QUINCONCE

La frondaison ayant une projection pratiquement circulaire, le piquetage en carré


présente l’inconvénient de laisser sans couverture une partie du sol, comprise entre les
quatre pieds, et il est possible de mettre une plante au point de rencontre des deux
diagonales. Ce qui assure l’utilisation rationnelle du terrain.

En utilisant les mêmes notations que dans le cas de dispositif en carré, la densité à
l’hectare est alors de :

Ex: Dans une plantation de cacaoyer x vaut 2m. Quelle sera la densité/Ha ?

9.5. DISPOSITIF EN TRIANGLE ÉQUILATÉRALE


65

La plantation en quinconce conduit à des densités à l’hectare trop élevées. Il est donc
préférable de procéder au piquetage en triangle équilatéral, c.-à-d. de telle sorte que
chaque pied soit à égale distance de ceux qui l’entourent.

La densité est donc alors donnée par la formule suivante :

D (pied/ha) =

a étant le coté du triangle en m, alors


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