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Introduction

L'objectif visé est d'aider à la mise en oeuvre d'une politique sociale de l'habitat au
.Cameroun accessible aux couches les plus défavorisées. Dans ce cadre, il s'agira de mesurer
les tendances d'évolution du coût de la construction afin de mettre en évidence, d'une part, les
. composantes' qui influencent le plus sensiblement cette évolution, et de pouvoir agir sur ces
composantes, d'autre part. Le principe retenu pour ce travail consiste à :

i) élaborer un devis quantitatif type, normé pour chaque type de construction (poto-poto,
briques de terre, bois, parpaings de sable/ciment);

ii) valoriser ce devis quantitatif à l'aide des prix unitaires de base pour obtenir un coût
moyen théorique par type de construction.

Il convient de signaler que les activités menées en 1993 et 1994 dans le cadre des travaux
préparatoires à cette étude, ont débouché sur deux résultats intéressants. D'abord, on a pu
estimer le coût de construction par type d'ouvrage. Ensuite, il a été possible de définir deux
schémas de décomposition des coûts. La première décompositlon correspond au schéma M3
(Matériaux de construction, Main d'oeuvre et Moyens de gestion) tandis que le second schéma
(GSA) fait référence aux étapes de finition : le Gros-oeuvre, le Second-oeuvre et les
Aménagements. Une sous décomposition de ce second schéma distinguerait les différents
corps d'états qui rentrent dans la composition des composantes ci-dessus énumérées.

Figure 1. Exemple d'organigramme des tâches de construction de logements

Con5lruçlion

Afin de suivre l'évolution dans le temps du coût de la construction, on se propose


d'élaborer un indice qui synthétise les évolutions des diverses composantes.

8
1. La notion d'indice'

1.1. Indice simple (ou indice élémentaire) [1]

Soient Po: le prix d'une grandeur à la date ta (date de base)


PI : le prix de la même grandeur à la date t l
. .

L'indice simple II/ode la grandeur à la date t l , calculé sur la base 100 à la date ta est:

(1)

Cet indice ne porte que sur une seule grandeur et permet de comparer l'évolution d'une
même grandeur sur deux périodes [2].

1.2. Indice synthétique

Cet indice permet de matérialiser l'évolution simultanée de plusieurs grandeurs (dans notre
cas k grandeurs).

Soient PO•i : le prix de la grandeur i à la date ta (date de référence)


P1,i : le prix de grandeur à la date tl (date courante)
~i : le coefficient de pondération ou proportion de la grandeur i aux deux
dates ta et t l.
Les coefficients ~i jouent le rôle des fréquences fi d'une variable statistique.

L'indice synthétique à la date q, calculé sur la base 100 à la date ta est:


s ~ .
1 1/0 =,L."3 j x(P1,; 1Po,;) x 100 (2)

2. Indice du coût de la construction

2.1. Décomposition du coût de la construction

Le coût de la construction CT se décompose de la manière suivante (schéma M3) :

(3)

C ma : coût des matériaux


C mo : coût de la main d'oeuvre
Cmg : coût des moyens de gestion

ou encore, suivant les étapes de finition (schéma GSA):

9
CT =Cgo + C,WI + C IJIn
(4)

C go : coût du gros-oeuvre
C so : coût du second-oeuvre
Carn: coût des aménagements

En ce qui concerne les constructions moyennes qui touchent la grande masse de la


population, les mesures effectuées sur les chantiers de construction déjà réalisés ont donné les
proportions Bsuivantes (en %) :

- suivant le schéma M3 (Matériaux, Main d'oeuvre, Moyens de gestion) :

entre 55% et 65%

f3 0'" = C",o / CT entre 20% et 40%


entre 5% et 15%.

- suivant les étapes de finition (schéma GSA) :

entre 55% et 65%

f3.", = C,w / CT· entre 20% et 30%


entre 5% et 20%.

2.2. Indice et variation du coût de la construction •• principaux choix méthodologiques

Compte tenu de la diversité des éléments composant le coût de construction pour un type
d'ouvrage donné, on se doit d'élaborer un indice qui synthétise l'évolution des indices
élémentaires des prix de chaque composante. Ceci suppose un ensemble de choix
méthodologiques liés à l'indice à savoir: le champ de référence, la structure de pondération, la
fréquence des observations des prix, la fréquence de publication des indices, et le type d'indice
à calculer.

a) Le champ de référence

L'indice du coût de la construction que nous nous proposons d'élaborer se limitera aux
constructions à usage d'habitation en milieu urbain, accessible à la majorité de la population. Il
concernera donc des constructions dont les murs sont à base de poto-poto, de bois, de briques
de terre ou de parpaings.

Dans cette première phase expérimentale, on a circonscrit le champ spatial de l'indice à


la seule ville de Yaoundé. Par la suite cette approche pourrait être étendue à d'autres centres
urbains.

10
b) La structure de pondération

Pour chaque type de construction considéré (poto-poto, bois, briques, parpaings), le coût
total de construction est décomposé suivant le coût de chacun des constituants élémentaires.
. Les COefficients de pondération pour la période de base retenue sont déterminés' par rapport au
coût total.

Soit le coût total (5)

avec le coefficient de pondération de l'élement i (6)

et (7)

De même, par agrégation successive des coefficients des éléments-composants, on


obtient les coefficients des composan.tes suivant l'optique voulue (schéma M3) :

(8)
;=1

(9)
;=h+1

(10)

tel que Pmu + Pnlll+ PIII II =1 (Il)

De même (schéma GSA) :

PIIO = Ip;
;=1
(12)
h

PslI = LP;
;=11+ 1
( 13)
k

PUIII = i=h+1
LP; (14)

tel que Pllo + P.", + PUIII = 1 ( 15)

Pour chaque type de construction a, l'indice synthétique du coût I;'est calculé de deux
manières:
- soit comme la moyenne arithmétique pondérée des indices élémentaires des
constituants!;', la pondération Pi intervenant dans le calcul étant celle du constituant
considéré.

11
k

Ainsi l'/:, = Lf3i*It ( 16)


;~I

avec I~ = (~~ 1P;';>x 100 l'indice élémentaire du constituanti (17)

- soit comme la moyenne arithmétique pondérée des indices élémentaires des


composantes 1;, la pondération /3j intervenant dans le calcul étant celle de la composante
considérée.

(18)

. avec '1; = !f3i*It


. ;=1
l'indice élémentaire du constituant j (19)

L'indice
.
synthétique du Coût de la construction tous types. confondus est obtenu comme
.

moyenne pondérée des indices synthétiques des différents types de construction. On utilise.
comme pondération Ba de chaque type de construction la proportion correspondante dans
l'ensemble du parc de logement de Yaoundé, qui est fournie soit par le Recensement Général
de la Population et de l'Habitat de 1987, soit par l'enquête emploi de 1994.

D'où:
4

avec 1cr =Lf3 a * l'/:, (20)


;=1

c) Fréquence des observations de prix et de publication des indices

En raison de la stabilité relative des prix des produits et services qui interviennent dans
le coût de la construction, on a considéré qu'une fréquence d'observation trimestrielle était
suffisante pour les prix. Au cours d'un trimestre donné, les observations sont concentrées sur
le deuxième mois, en milieu de la période, l'exploitation des prix et le calcul des indices.
s'effectuant au troisième mois, en fin de période. Enfin, l'observation des prix se fait auprès
d'un échantillon de magasins et des points de vente des matériaux bien répartis spatialement
dans la ville.

A la suite du dépouillement du devis standardobtenu à partir du plan type et relatif à


.chaque type d'observation, une .liste des matériaux et services est établie, et la pondération Bi
liée à chaque élément calculée. En vue d'alléger les frais. de collecte des données, sont
éliminés d'office, les matériaux et services dont les pondérations sont trop faibles.

Si la technique d'observation des prix des matériaux de construction est relativement


simple, il n'en est pas de même pour les coûts de main d'oeuvre. En effet, dans le cas du

12
secteur informel, on peut se demander s'il vaut.mieux considérer un taux de salaire horaire ou
le coûtde réalisation d'une tâche donnée?

Dans le premier cas, le dépouillement du devis permet d'estimer le nombre d'heures par
type de spécialité dans la construction de l'ouvrage, et une enquête trimestrielle ou
semestrielle auprès d'un échantillon de construction en cours de réalisation pendant la période
permet d'évaluer le coût horaire de la période. Quant au second cas, on commence par
identifier les tâches, puis on évalue le coût de chaque tâche à l'aide d'une enquête auprès d'un
échantillon de chantiers en cours de réalisation sur la période de référence. Dans tous les cas.
une réflexion sur les modalités précises d'observation des coûts de main d'oeuvre demeure
nécessaire.

d) Type d'indice

Les types d'indice synthétique de prixcommunément calculés sont l'indice de Laspeyres


et l'indice de Paasche.
. .

. Dans l'indice de Laspeyres (/ L,P)' la structure de pondération se refère à la période de


base de l'indice alors que dans l'indice de Paasche (/ p,p), la structure se refère à la période
courante.

1L,P = (L~~i xQo,i)1 (LPO,i xQo)xIOO, i variant de 1 à k (21)


. = (L ~~il PO,i) X Po,; x Clo,;) /L ~,; x QO,I) x 100 (22)
= (L«Po,; x Qo,i)1 (LPo,; X e,» X(~~i 1 Po,;)) x 100 (23)
;: (L(Co,; 1 CO,T) X (~~ 1Po,; ))x 100 (24)

lp,p = (L~~ XQI,;) 1 (L Po,; x QI) x 100, i variant de 1à k (26)


.= (L~~ 1 Po,;)x~,; xQI,;)1 LPo,; xQ.,;)x 100 (27)
= (L«Po" xQI,;)/(LPo" XQI,;))X(~~ 1 ~,I))x100.. (28)
= (L(CI ,; 1CI,T) X (~~ 1 ~,;)) x 100 (29)

lp,p = ~/o(desprix) = (L13I'; x(~~; 1 ~,;))x 100 (30)


;

En raison des différences de structure entre les deux indices, on a préféré l'indice de
Laspeyres à celui de Paasche car il s'avère plus facile et moins coûteux à calculer.

. E n effet, l'indice de Paasche demande un suivi permanent des chantiers en cours de


construction afin de dégager la structure de pondération pour chaque période de référence.

13
Cette procédure allonge les délais de calcul de l'indice. De plus, si un matériau ou un service
inexistant à la période de base. apparaît à la période courante, le prix de la période de base.
ferait défaut parceque non observé à ce moment là. Le calcul de l'indice de Paasche nécessite
donc l'observation régulière des prix et des quantités alors que, l'indice de Laspeyres demande
d'observer uniquement les prix pour calculer les indices élémentaires et de connaître les
quantités nécessaires pour les coefficients de pondération se rapportant à J'année de base.

Cependant le choix d'un indice de Laspeyres sous-entend une relative stabilité de la


structure du coût de la construction, qui peut être révisée tous les cinq ans. Mais cette période
peut être raccourcie ou allongée suivant l'information disponible sur l'évolution de la structure
du coût de construction. De plus l'indice de Laspeyres présente un autre avantage: il donne la
possibilité d'inclure, dans la liste-échantillon des matériaux et services, les produits nouveaux .
apparaissant sur le marché ce qui facilitera la révision de la période de base.

3. Méthodologie de collecte, traitement et analyse d'informations

Pour recueillir les informations nécessaires à l'élaboration de l'indice du coût de


construction, trois démarches complémentaires ont été suivies:
la conduite d'enquêtes auprès des quincailleries, des dépôts de sable et de bois;
la conduite d'enquêtes auprès des chantiers en cours de construction dans la ville de
Yaoundé;
la consultation des résultats du 2ème RGPH (Recensement Général de la population
et de l'Habitat) de 1987.

3.1. Enquêtes auprès des quincailleries, desdépôts de sable et de bols

La population statistique est l'ensemble des quincailleries et des points de vente de sable
et de bois dans la ville de Yaoundé, chaque quincaillerie ou dépôt représentant alors une unité
statistique.

Un recensement de toutes les quincail1eries deia ville a d'abord été effectué. Sur
l'ensemble des quartiers desservis par le réseau de voirie, on a ainsi dénombré un total de 200
unités de petite, moyenne ou grande tai1le, qui constituent la base de sondage. Ensuite 20
quincailleries ont été sélectionnées ausein de la basede sondage suivant une méthode à choix
raisonné donnant un taux de sondage de 11 JO. On a d'abord choisi les quincailleries proches
des zones de contructionsde logements pour minimiser les frais de gestion de chantier.
Ensuite les grandes quincailleries du centre ville, pourvoyeuses de la plupart des matériaux de
. finition au contraire des petites ou moyennes quincailleries qui n'en commercialisent pas en
raison de la modestie de leurs chiffres d'affaires.

. . Une fois l'échantillon de quincailleries constitué. on a mis au point la fiche d'enquête


qui comprend les articles qui rentrent dansla construction des logements courants. Cependant

14
seuls les principaux articles ayant un poids significatif sur les différents sous-ouvrages ont.été
retenus.
. ". ' . '

L'enquête proprement dite a consisté à remettre, dans chaquequincailleri,e retenue,une


fiche d'enquête au responsable des approvisionnements, avec comme objectif de compléter les
. colonnes réservées aux prix unitaires. Ces fiches ont ensuite été récupérées de 3 à 7 jours
après le dépôt.

Des. informations complémentaires, portant sur les matériaux non disponibles en


quincaillerie au moment de l'enquête, ont été ensuite recueillies auprès des grossistes et
détaillants par des enquêtes directes dans les points de vente de sable (Etoudi et route
. " "

d'Emana) et de bois (dépôt de Messa, dépôt de Rue Manguiers, dépôt de Ngousso).

Le traitement informatique des données de ces fiches, "après enregistrement de chaque.


fiche, analyse et interprétation des résultats permet de déterminer un indice du coût des
matériaux.

3.2. Enquête auprès dès chantiers en cours de construction dans la ville


.' . . '. .

. Pour l'échantillonnage on s'intéresse aux chantiers en cours de construction. Ils sont


généralement limités et se retrouvent pour la plupart dans les zones d'extension urbaine
(quartiers Ngousso, Odza, Mimboman,' Mvog-Betsi, Nsimeyong, Oyomabang, BiyemAssi,
Mendong) mi dans les quartiers réguliers centraux (Bastos, Essos).

Dans un premier temps, on a recensé toutes les constructions en cours de ces quartiers.
Ensuite on a retenu parmi celles-ci 28 constructions significatives réparties de la manière
. suivante:
- 10 constructions en parpaings de sable/ciment (duplex ou R+l) ;
- 7 constructions en parpaings de sable/ciment de plein pied;
- 5 constructions en briques de terre;
- 4 constructions en poto-poto ;
- 2.constructions en planches.

Il faut noter que le nombre de construction retenu pour chaque type est proportionnel à
l'importance de ce type dans l'ensemble des constructions au moment du déroulement des
enquêtes. Le but de cette enquête est de parvenir à déterminer les coûts de main d'oeuvre pour
chaque tâche" et pour chaque' sous-ou~rage.·Ceci afin de cerner le poids de la main d'oeuvre
.. dans chaque tâche pour un sous-ouvrage donné et dans l'ouvrage tout entier; On arrive ainsi à
déterminer le poids en main d'oeuvre de chaque sous-ouvrage dans l'ouvrage tout entier.

Dans ce but, des fiches d'enquête ont été élaborées qui recueillent des informations sur:

15
le quartier;
le nom du tâcheron (ou chef chantier) ;
le type de construction ;
les caractéristiques de la construction : dimensions, nombre de pièces. répartition
des pièces, surface totale du plancher, etc. ;
les sous-ouvrages, les tâches, les coûts en main d'oeuvre y afférant.

. Les données statistiques sont collectées auprès des tâcherons, les questions étant
codifiées à l'avance pour faciliter la saisie et le traitement informatique des données. Un
contrôle systématique avant la saisie a été fait une fois les enquêtes terminées. Les résultats
obtenus permettent de déterminer un indice du coût de la main d'oeuvre.

3.3. Consultation des résultats du recensement de 1987

.. Le but de cette consultation est de déterminer l'importance de chaque type d'habitat dans
la ville de Yaoundé. En dépit des études récentes [3] [4] qui donnent de façon .sommaire la
répartition des types de construction dans la ville, et compte tenu de la difficulté de procéder à
un nouveau recensement de toutes les constructions existantes (dont le coût serait très élevé),
nous nous sommes contentés des chiffres fournis par le.2ème RGPH de 1987 corrigé par
quelques observations menées depuis la dévaluation.

Les proportions fournis par le RGPH permettront de déterminer l'indice global du coût
de construction dans la ville de Yaoundé.

4. Principaux résultats

On a établi un devis standard pour chaque type de logement à partir d'un plan type qui
donne le nombre de pièces, la superficie de ces pièces et leur articulation et qui sert de
référence au calcul dès coûts.

4.1. Choixd'un plan type

Le plan type utilisé dans cette étude détermine les paramètres suivants:
- Je nombre de pièces ;.

- la gestion de l'espace;
-les facilités d'extension progressive du logement.

a) Le nombre de pièces

Des études menées au Laboratoire Aménagement Urbain de l'ENSP en 1994 [3] dans le
cadre de l'aménagement de l'arrondissement de Yaoundé IV et en 1995 [4] pour analyser les

16
. coûts de production de l'habitat montrent que la taille moyen~e des ménages avoisme 6
personnes (5,7 plus précisement). Une autre enquête menée en 1993 .' [5] par ce même
laboratoire donne la répartition suivante en termes de surface utile pour les logements de la
ville de Yaoundé:
- 13 %des maisons ont une surface utile inférieure à 50 m
2
;

2
- 44 % des maisons ont une surface utile comprise entre 50 et 100 m ;

2
- 43 % des maisons ont une surface utile comprise entre 100 et 150 m •

A partir de ces considérations, nous avons opté pour un programme de construction de


logements de 5 pièces sur une surface utile de 120 m 2, répartie comme suit :
- 1 séjour 30 m~
"Ô, • . . 2
- 1 CUISIne ~ 8m
'- 2' t~ilettes ,................................... 8 m2
2
- 2 chambres de 9 m chacune ..
- l' chambre ., .
- 1 chambre ; .
. ..
2
- vérandas et circulations 30 m

b) Gestion de l'espace
. .
. ' . ' .
Ce plan-type offre d'énormes possibilités dans l'aménagement et .le réaménagement des
. différentes pièces, enfonction de l'usage qu'on voudrait en faire. Par exemple:
~ la chambre 4 peut être transformée en bureau,

- des placards peuvent être installés dans les chambres, etc..

, c) Extension progressivedu logement

Ce plan-type offre des facilités de construction par phasage vertical. Cette technique
consiste à ne construire dans un premier temps qu'une partie de la maison, de la fondation
jusqu'aux finitions, puis à l'occuper et à poursuivre par la suite la construction. On peut ainsi
.subdiviser les travaux en. deux, trois, quatre ou cinq phases suivant la capacité financière du
propriétaire. Par exemple:
- phase 1 : cuisine (ou chambre), séjour et toilettes 2,
. - phase 2 : chambres 3 et 4
. - phase 3 : chambres 1 et 2 et toilettes 1

17
·Figure 2. Plan type d'habitation urbaine

:\
!\
l
~l
~-'._-=-

4.2. Détermination de l'indice du coût des matériaux

Nous rappelons que l'indice retenu est celui de Laspeyres. Son calcul demande dans un
premier temps d'identifier, pour chaque type de construction, tOUS. les matériaux qui sont
utilisés pour la réalisation de chaque étape de la construction. Dans un deuxième temps, on
réduira le nombre des matériaux retenus en ne choisissant que ceux qui possèdent une
importance significative dans la construction.

a) Formulation mathématique générale: construction de la matrice des matériaux

La méthode consiste à décomposer un logement, ou ou vrage, en sous-ouvrages


élémentaires. Pour chaque sous-ouvrage on évalue les quantités des divers matériaux
nécessaires à sa mise en oeuvre et on l'écrit sous la forme d'un vecteur·
SOi =(qil ,qi2'·qi3·· .. ,qi/I)' Chaque sous-ouvrage regroupe une liste de matériaux entrant dans
sa réalisation. Une fois tous les vecteurs écrits, on obtient la matrice des matériaux de
l'ouvrage. Désignons par Qnp cette matrice.
Qnp est une matrice (n.p) dont:
,
- les lignes sont constituées par les vecteurs sous-ouvrages (SOi), i = 1 à n ;
- les colonnes sont constituées par les quantités de matériaux (rn.), j = 1 à P entrant dans la
mise en oeuvre des différents sous-ouvrages,
Remarque: si un matériau mj n'entre pas dans la mise en oeuvre du sous-ouvrage SOi
alors qij = O. Qnp s'écrit:
Si on multiplie cette. matrice, Qnp par la matrice des prix unitaires de matériaux, on
obtient une matrice des coûts facilement exploitable pour des prises de décision à différents
niveaux de la réalisation' du 'projet. Cette, approche permet de repérer rapidement les
composantes qui renchérissent le coût total des matériaux.

Exemple d'utilisation

Soit la construction d'un logement en parpaing de sable/ciment. Considérons la


décomposition suivante en sous-ouvrages:

sa =fondations + dallage
, l ' ' ,
sa 6
= menuiserie.

sa = poteau + linteau + chaînage


2, ,
sa 7
= revêtements'
sa = élévation des murs
3
sa &
= plomberie sanitaire
sa = charpente + couverture
4
sa 9
= électricité
sas = plafond sa 10
=enduits
sa Il
= peintures, '

Prenons le cas du sous-ouvrage sa : il est constitué de


1
cinq parties élémentaires à
savoir:
-le béton de propreté,
- les parpaings bourrés comme c'est le cas dans la pratique,

- le chaînage bas,
- les amorces de poteaux,
- le dallage.

• Pour le béton de propreté, on a besoin des matériaux suivants exprimés en quantité :


le ciment m 1 de quantité q:. ;
le sable m 2 de quantitéq:2 ; du gravier mj de quantité
ql3• ;
• Pour les parpaings bourrés, on a besoin: du ciment ml de quantité q~1 ; du sable m 2 de
., 2
quantite q.2 ;

• Pour le chaînage bas, on a besoin de ciment m 1 de quantité de sable m 2 de"' q:. ;


quantité q:2 ; de gravier m 3 de quantité q:3 ; de fer à béton m 4de quantitéq:.( ;de bois
de coffrage m de quantité; de pointes m de quantités;
s . 6

• Pour les amorces de poteaux, on a besoin de èimentm. 'dequantité q~. ; de sable m 2


, • 4 • • 4 .,,',,' ., 4 ," , .. ' ,
de quantité q.2 ; de gravier m) de quantité q13;defer à.béton -m4 de quantite qI4;de>;,,··
bois de coffrage m de quantité q~ ; de pointes m de quantité q~6 ;.
. .'.s . , ..'.. ' '. " ,6,... ,', .:, .>:.... ' ..

• 'Pour le dallage, on a besoin de ciment m. de quantité q~. , de sable m 2 de quantité q~2;


de gravier m 3 de quantité
.
q~3.

19
Au total, pour le sous-ouvrage sa. (fondations + cdailage), on a les quantités de
matériaux suivantes:

1 2 3 4 S
- ciment 01 1 qll = qll + q\l+ qll + qll + qll (32)
123 4 S
- sable 01
2
ql2 = ql2 + ql2 + ql2 + ql2 + ql2 (33)
l "3 4 S,
- gravier 01 3 ql3 =q13 +q13 +q13 +q13 (34)
3 4
- fer à béton in 4 ql4 =q14 +q14 (35)

- bois de coffrage 01
s qls =q~s +q:s ' (36)
3, 4
- pointes 01
6
ql6 = ql6 + ql6 (37)

Les relations (32) à (37) montrent comment procèder pour déterminer les quantités qij
des matériaux mj des sous-ouvrages SOi'

Ainsi le nombre, de colonnes de la matrice Qnp est imposé par le nombre de matériaux
différents utilisés dans la construction de l'ouvrage.

Donc, pour notre exemple, la matrice Qnp est une matrice (l l.p), autrement dit une
matrice ayant Il lignes (représentant les Il sous-ouvrages) et p colonnes (p est fixé par le
nombre de matériaux différents utilisés).

b) Détermination des différents coûts en matériaux (matrice des prix)

Pli PI2 Pl3 PlI'


P21 ' P22 P23 P21'

P31 P32 P33 ' P3/'

Appelons, ,PI/JI = (38)

.
Ppl ' P p2 P p3 Ppp

la matrice prix unitaire des matériaux entrant dans la mise en oeuvre de J'ouvrage. Ppp est une
matrice (p,p) c'est-à-dire une matricé p lignes et p colonnes. Qnp est une matrice (n,p). Le
produit Qnp.Ppp est d'ordre (n.p). Si C np est une matrice (n,p), elle s'écrit:

20
r Cil c1i cn . c1pl .
C21 C 22 C 23 C2p

C 31 C 32 C 33 C 3p

c; = (39)

le:, C n2 C n3 ..... J
tel que: C np = Qnp • Ppp

En faisant l'hypothèse d'une indépendance totale des prix unitaires car calculés sur les p
constituants élémentaires, les Pij = 0 po.ur ij dans la matrice des prix et nous avons :

Qlp Pli 0 O· o1
Q2p 0 Pn 0 0
Q3p 0 0 P33· 0

JL
1

0 0 pJ
Cil c12 c13 CI~
C21 C 22 C 23 C2p
C 31 c32 C 33 c3p
= (40)

avec: Cil =qll X Pli (41)

C l2 = qll X P21 (42)

cnp =qnp x Ppp (43)

tel que: . . .. . ....


n . .. . . .. .. •
Ctna •SOI = LCij· représente le coût total des matériaux du sous-ouvrage SOi'- (44) .
}=I . .

"
Cm] = LCif représente le coût total du matériau mj dans l'ouvrage tout entier, (45)
1=1

21
La relation (40) représente l'expression de la matrice "coût des matériaux". Les relations
(41), (42) et (43) montrent comment on détermine les éléments de la matrice C np.

La somme d'une .ligne i donne le coût total des matériaux du sous-ouvrage SOi et, la
somme d'une colonne j donne le coût total en matériau m} Un tableur comme EXCEL qui
permet de calculer cettematrice devient alors un outil privilégié de prise de décision car
chaque somme horizontale ou verticale donne Une information importante.

De la même manière, avec la matrice Qnp, on obtient par la somme d'une colonne la
quantité totale d'un même matériau utilisé pour tout l'ouvrage.

Dan~la suite de cet article, nous retiendrons une décomposition en Il sous-ouvrages pour
tous les types de construction confondus. Les calculs effectués à partir du plan type ci-dessus
permettent de déterminer les poids de principaux matériaux suivant le type de construction
retenu.

4.3. Evolution dès prix du matériaux et calcul des indices

Au lendemain de la dévaluation du franc CFA. lesprix des matériaux ont presque doublé.
Là figure 3 Ci-après montre l'évolution de ces prix 3 mois et 18 mois après la dévaluation.

Figure 3 : Comparaison des prix des matériaux 3 mois et 18 mois après la dévaluation

Sikafite
Fallières crantées 1
Rondellecavalier C 18 mols aprèsdévaluallon
Pointesde 90
Pointésde 'BO TH~-
D3 mols apÀls djvaillalion

Pointes loc:
Rondellealu
Rondelle·'eulre ;;===r 1
IOle bac
TOle alu de 2 m
1
Pointes pourIOle-bac
Pointesde 70
-
Pointesde 80
Pointesde 100
Pointe (30) TH
-
. Caroonyl
Lanes 4/8 de 6 m -~ 1
-
o 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000

.1 Lattes 4/8 de 6 m 7 Pointes pour tôle-bac 13 Pointes de 20 TH


2 Carbonyl 8 Tôle alu de 2 m 14 Pointes de 90
3 Pointe (30) TH 9 tôle bac 15 Rondelle cavalier
4 Pointes de 100 10 Rondelle feutre 16 Faîtières crantées
5 Pointes de 80 11 Rondelle alu 17 Sikalite
6 Pointes de 70 12 Pointes toc .

22
On remarque que les prix de certainsITlatériaux ont légèrement chuté tandis que d'autres
ont connu une légère hausse. Ceci. témoigne évidemment que l'inflation a été presque
maîtrisée..

Calcul des indicesdu cou: des matériauX pour les différents types de construction .
. . ' . . -

A partir des prix relevés respectivement en décembre 1993 (Po,i avant la dévaluation du
franc CFA) et en juin 1995 (P1;i) les tableaux qui suivent permettent de déterminer l'indice du
coût des matériaux en juin 1995· connaissant les poids Bo,ide chaque matériau .dans .tout
l'ouvrage. Les pourcentages Bo,i .(coefficients de pondération) ont été obtenus en calculant ·les
rapports entre le coût de chaque matériau mi etle coût total des matériaux Cma à ladate de
décembre 1993 :
Bo,i = Cmi 1 C ma

Tableau 1 : calcul de l'indice pour la construction de type 1 en Parpaings de sable/ciment

Matériaux Poids Bo.1 Unité Po,l (en FCFA) "Pl,1 (en FCFA) Bo,1 x (Pl,llPo,i)
(%) décembre 1993 en%
Juin 1995

1. Ciment 26,2 t 46.000 se.ooo 31,9

2. Sable 7,1 m3 10.000 10.500 7,5

3. Gravier 2,1 m3 13.800 14.500 2,2

4. Fer à béton 5,5 kg 255 370 8,0

5. Planche de coffr. 1,0 m3 36.350 60.000 1,7

6. Tôles 9,0 u 1.070 1.750 14,7

7. Contreplaqué 5,1 u 2.150 4.300 10,2

8. Bois de menuiserie 4,8 m3 80.000 120.000 7,2

9. Lattes 5,1 m3 70.000 110.000 8,0

10. Chevrons 1,6 m3 70.000 110.000 2,5

11. Peinture 10,3 pot 17.500 35.500 20,9

12. Vemis 1,2 1 2.155 3.500 1,9

13. Oarr, Faïence 3,4 m2 3.300 4.200 4,3

14. Carro grès cérame 1,5 m2 5.400 10.500 2,9

15. W.C complet 2,8 u 28.000 53.000 5,3

16. Lavabo complet 1,7 u 22.965 31.300 2,3

17. Evier 0,8 u 22.000 40.506 ..•" "1,5";.

18. Bidet 0,6 u 20;000 42.000 1,3


. . -.- . .~ .. - ~'- .-. .-

19. Receveur + col. 1,3 u 38.000 54.600 1,9

20. Châssis+lames N. 2,8 u 8.630 11.550 3,7

21. Serrures 1,5 u 6.500 10.500 2,4

23
22. Tuyau galva 1,0 ml 400 ' 750 1,9

23. Grille métallique 1,0 ri'l2 " 3.500 6.500 1,9

24. Garde corps 0,9 m2 3.000 4.000 1,2

25. Réglettes (6pcm) 1,1 u 2.500 5.000 2,2

26.1nterrupteur 0,6 u 280 550 1,2


l "
l 100 /nrD = 150,7
Source: Enquêtes de terrain 1995

Tableau 2 : calcul de l'indice pouf la construction de type 2 en Briques de terrestabilisées


(B.T.S)

Matériaux, Poids Bo.i Unité Po,1 (en FCFA) Pl,1 (en FCFA) Bo,1 x (Pl ,i IPo,l)
(%) décembre 1993 Juin 1995 en %
1. Ciment 22,7 t 46.000 56.000 27,6
2. Sable 4,4 m3 10.000 10.500 4,6
3. Gravier 1,9 m3 13.800 14.500 2,0
4. Fer à béton 4,1 kg 255 370 5,9
5. Planche de coffr. 1,1 m3 36.350 60.000 1,8
6. Tôles 11,5 u 1.070 1.750 18,8
7. Contreplaqué 6,5 u 2.150 4.300 13,0
8. Bois de menuiserie 6,1 m3 80.000, 120.000 9,2
,,9. Lattes 6,6 m3 70.000 110.000 10,4
10. Chevrons 2,1 m3 70.000 110.000 3,3
11. Peinture 2,7 pot 17.500 35.500 5,5
. ' '

12. Latérite 2,9 m3 1.&00 2,000 3,9


'13. Carro FaïenCe 4,4 m2 3.300 4.200 5,6
14. Carro grès cérame 1,9 m2 5.400 10.500 3,7
15. w.è complet 3,6 u ,28.000 53.000 6,8
16. Lavabo complet 2,1 u 22.965 ' 31.300 2,9
17. Evier ;
1,0 u 22.000 40.500 ' 1,8
18.'Bidet ' 0,8 u 20.000 42.000 1,7
19. Receveur + col. 2,0 u 38.000 54.600 2,9
20. Châssls-lames N. 4,0 u 8.630 11.550 5,3
21. Serrures 2,2 u 6.500 10.500 3,5
22. Tuyau galva ' 1,0 ml 400 750 1,9
.
23. Grille métallique, 1,2 m2 3.500 6.500 2,2
24. Garde corps 1,2 m2 3.000 4.000 1,6
25. Réglettes teo cm) 1,4 u 2.500 5.000 2,8
26. Interrupteur. 0,6 u 280 550 1,2

l 100 i: =149,9
Source: Enquêtesde terrain 1995

24
, . Tableau 3: calcul de l'indice pour la construction de type 3 en Pôto~Pot~'

Matériaux Poids Bo.i Unité Po,i (en FCFA) P1,i(en FCFA) ,Bo,i X (P1,i IPo,i)
(%) décembre 1993 , juin 1995 en%

1. Ciment 16,0, t 46.00 '56.000' 19,5 '

2. Sable 1,4 m3 10.000 10.500 1,5

3. Piquet 3,5 u 150 200 4,6 '

4. Fil d'attache 0,7 rouI. 3.000 3.200 0,7


:
5. Latérite 1,9 m3 1.500 2.000 2,5

6. Tôles 12,0 u 1.070 1.750 19;6

7. Contreplaqué 6,3 u 2.150 4.300 12,6 "

8. Bois de menuiserie 6,3 m3 80.000 120.000 9,4

9. Lattes 8,8 m3 70.000 ' 110.000 13,8

10. Chevrons 4,8 m3 70.000 ' , 110.000 7,5

11. Peinture 12,1 pot 17.500 35.500 24,5

12. Vernis 0;9 1 2.155 3.500 1,4

13. Oarr.Faîence 4,2 m2 3.300 4.200 5,3


.,

14. Carro grès cérame 1,8 m2 5.400 10.500 3,5

15. W.C complet 3,5 u 28.000 53.000 6,6

16. Lavabo complet 2,6 u 22.965 31.300 3,5

17. Evier 1,0 u 22.000 40.500 1,8

18. Bidet 0,9 u 20.000 42.000 1,9

19. Receveur + col. 1,6 u 38.000 54.600 2,3

,20. Châssis+lames N. 4,5 u 8.630 11.550 6,0

21. Serrures 1,8 u 6.500 10.500 2,9

22. Tuyau galva 1,0 ml 400 750 1,9 '

23. Grille métallique "' 2,2 m2 3.500 ' 6.500 4,0

24. Garde corps ' ,


1,2 m2 3.000 4.000 1,6

25. Réglettes (60 cm) 1,4 u 2.500 5.000 2,8


' , ' .
26. Interrupteur,' .', , . "c
" ,', 0,6, 'li 280 550 .' 1,2
3
- .. r.: , ..
100,," 1ma = . 162
".. , 9
'
_h"_ 0" .'.-'" .'
Source: Enquêtes de terrain 1995. 0

25
Tableau 4: calcul de l'indice pout la construction de 'type 4en Planches
~
, "

f
Matériaux Poids Bo.1 ' Unité Po,l (en F'CFA) P1,I (en fCFA) Bo,l x (P1,I/Po,l)
, ~

(Ok) , décembre 1993 Juin 1995 en Ok

1. Ciment 6,4 t. 46.000 56.000\ 7,8

2. Sable 1,6 m3 10.000 10.500 1,7 "

3. Planches 6,9 m3 80.000 120.000 10,4

4; Tôles 12,2 u 1.070 1.750 19,9

5. Contreplaqué 6,9 u 2.150 4.300 13,8

6. Bois de menuiserie 6,6 m3 , 80.000 120.000 9,9

7. Lattes 7,0 m3 70.000 110.000 11,0

8. Chevrons 4,3 m3 ,' 70.000 110.000 6,7

9. Peinture 17,6 pot 17.500 35.500 35,7

10. Vernis' 0,9 1 2.155 3.500 1,5

11. Carro Faïence 4,7 m2 3.300 4.200 5,9

12. Carro grès cérame 2,0 m2 5.400 ·10.500 3,9

13. W.C complet 3,9 u 2à.000 ' 53.000 7,4

14. Lavabo complet 2,3 u 22.965 31.300 3,1

15. Evier 1,1 u 22.000 ' 40.500 2,0

,16. Bidet 0,8 u 20.000 42,000 " ,1,7

17. Receveur + col. 1,8 u 38.000 54.600 2,5 .

18. Châssis+lames N. 2,3 u 8.630 11.550 3,0

19. Serrures 2,0 u 6.500 10.500 3,2

20. Tuyau galva 1,0 ml 400 750 1,9

21. Grille métallique 3,9 m2 3.500 lS.500 7,2

22. Garde corps 1,3 m2 3.000 ' 4.000 1,7

23. Réglettes (60 cm) 1,5 u 2.500 5.000 3,0

24. Interrupteur 0,6 u 280 550 1,2

l 100 1: = 166,1
14

Source: Enquêtes de terrain 1995

En regroupant les résultats qui sont issus du calcul des coefficients de pondération BO,i (cf.
Zème colonne des tableaux 1 à 4) on pe~t déterminer l'importance en matériaux de chaque-
sous:.ouvruge'., En effet, il, suffit d'abord d'identifier les matériaux qui rentrent dans chaque
sous-ouvrage (cf. relation matricielle (31). Ensuite; à partit des relations (41) à (44), on

26
détermine le. poids de chaque matériau dans le sous-ouvrage considéré. Le rapport
Cmj
r- permet de connaître ce poids. Enfin, la somme des produits de chaque
. j - Cma.soi

• coefficient Bo,i par lerapport rj correspondant pour chaque matériau mj donne l'importance en
matériaux du sous-ouvrage considéré. Le classement suivant les types de construction se
présenté comme suit:

Tableau 5 : Poids de chaque sous-ouvrage dans la formation du coût total des matériaux.

Parpaings S.T.S Poto-Poto Planches

Sous-ouvrage % % % %
Fondation + dallage 11,9 15,3 0,2 0,3

Poteau+linteau+chaînage . 6,0 2,3 0 0

Elevation murs 10,7 8,9 7,7 8,9

Charpente + couverture 12,3 15,9 15,4 17,0

Plafond 8,4 10,8 10,5 11,5

Menuiserie 11,0 14,1 13,7 15,0

Revêtements 10,4 13,5 13,0 14,4

Plomberie 8,7 11,2 10,9 12,0

Electricité 2,4 3,1 3,0 3,3

Enduits 6,7 0 11,2 0

Peinture 11,5 4,9 14,4 17,6

Source: Enquêtes de terrain 1995.

Ce tableau montre que:


- quelque soit le type de construction, le sous-ouvrage "Charpente + couverture" a le poids
le plus élévé ;
- ~es sous-ouvrages "Menuiserie","Plafond", "Revêtements" et "Plomberie" ont des poids
importants tous types confondus ;
-le sous-ouvrage "Peinture", en dehors du type en B.T.S, vient en "seconde position après le
sous-ouvrage "Charpente + couverture".
C'est dire combien les matériaux du second oeuvre et surtout ceux importés ont un poids
très significatif dans la formation du coût de l'ouvrage.

4.4. Détermination de l'indice du coût de la main d'oeuvre

La main d'oeuvre entre dans une proportion importante dans chacun des sous-ouvrages. Il .
faut donc déterminer le poids en main d'oeuvre pour chaque sous-ouvrage, sachant que l'on
connaît tous les corps de métier qui y interviennent.

27
Lors des enquêtes menées dans les chantiers en cours de construction de la ville de
Yaoundé, on a posé des questions sur les salaires journaliers des ouvriers et des manoeuvres.
Les résultats permettent de suivre l'évolution du coûthoraire de main d'oeuvre et de procéder à
une comparaison entre deux dates : décembre 1993 et juin 1995. Les autres questions
spécifiques contenues dans les fiches d'enquête ont permis de déterminer le poids dela main
d'oeuvre au sein de chaque sous-ouvrage. Ces poids constituent les coefficients.de pondération
utilisés dans le calcul de J'indice.

Pour déterminer le coût horaire de la main d'oeuvre, nous avons fait l'hypothèse que les
ouvriers et manoeuvres passent 9 heures par jour de travail sur chantier. Ce qui donne comme
coût moyen horaire:

Le coût horaire de main d'oeuvre est obtenu en divisant le coût journalier par cops de
métier par le nombre total d'heure de travail sur chantier (qui est de 9 heures d'après les
enquêtes sur le terrain). Ainsi onpeut écrire que:
C.
-}
R~ =
. N- .
~

avec Rh : Rémunération horaire


C, : Coût journalier
N ~ : Nombre d'heures de travail

Tableau 6 : Coût horaire de main d'oeuvre par corps de métier.

Rémunération horaire écembre1993 Juin 1995 Rapport Variation


(en FCFA) (Co,mo) (C1,mo) C1,mo/ Co,mo relstlve
Corps de métier

Maçon (Ma) 250 280 1,12 + 12%

Ferrailleur (Fe) 300 310 1,03 +3%

CoUreur (Co) 320 320 1,00 0%

Carreleur (Ca) . 275 350 1,27 +27%

Electricien (El) 326 390 1,22 +22%

Plombier (PI) 370 390 1,05 +5%

Manoeuvre (Man) 120 110 0,92 ·8%

Fouilleur (Fo) 120 150 1,25 +25%

Charpentier (Ch) 400 400 1,00 0%

Menuisier (Me) 320 390 1,22 +22%

Peintre (Pe) 250 . 330 1,32 +32%


Source: Enquêtes de terrain 1995.

28
Figure 4: Proportion de chaque sous-ouvrage dans le coût de la main
d'oeuvre par type de construction.

7% 12%

Construction en Parpaings en Brique de terre

. 10",0
8%

en Poto-poto en Planche

10%

• Fondation + dallage .
[] Poteau + linteau + chaînage
• Elévation des murs
• Charpente + couverture
IllIPlafond
lliIMenuiserie
IDRevêtements
11% IIpiomberie sanitaire
• Eiectricité
Il Enduit
• Peinture

5% 6%

en Parpaings

29
Figure 5 : Comparaison des poids de chaque sous-ouvrage par type de construction

12% 11%
4%

14%

18%

8%

8% 6% 7% 11%

Construction en Parpaings en Brique de terre

10% 9% 0%
12%

13%
15%
10%

0%
00/0
15%

9% 12%

en Poto-poto en Planche

10%
5% • Fondation + dallage
[J Poteau + linteau + chaînage
mElévation des murs
• Charpente + couverture
. • Plafond
• Menuiserie
• Revêtements
11% El Plomberie sanitaire
III Electricité
Il Enduit
III Peinture

5% 5%

Parpaings (R + 1)

30
Les résultats de la figure 4 donnent les coefficients BO,i de chaque sous-ouvrage par type de
construction. Il nous faut maintenant calculer les contributions de chaque corps de métier par
sous-ouvrage. Ainsi, nous formulons les hypothèses suivantes: la mise en oeuvre d'un sous-
ouvrage nécessite l'intervention d'au moins deux personnes : 1 (ou plusieurs) ouvrier(s)
spécialisé(s) et 1 (ou plusieurs) manoeuvre(s). Ce qui donne: '

- SOI (fondation + dallage) : maçon, coffreur, ferrailleur, fouilleur, manoeuvre;


- S02 (poteau+linteau+chaînage) : maçon, coffreur, ferrailleur, manoeuvre;
- S03 (élevation murs) : maçon, manoeuvre;
- S04 (charpente + couverture) : charpentier, manoeuvre;
- SOs (plafond) : menuisier, manoeuvre;
- S06 (menuiserie) : menuisier, manoeuvre;
- S07 (revêtements) : carreleur, manoeuvre;
- SOs (plomberie sanitaire) : plombier, manoeuvre;
- SOg (électricité) : électricien, manoeuvre;
- SOlO (enduits) : maçon, manoeuvre;
- SO Il (peinture) : peintre, manoeuvre.

Corps de
métier (Ma) (Fe) (Co) (Ca) (El) (P) '(Man) (Fo) (Ch) (Me) (pe)
Sous-ouvrage

501 40% 10% 10% 21% 19%

502 41% 3% 36% 20%

503 67% 33%

504 33% 67%

505 33% 67%

506 33% ,67%

S07 67% 33%

508 67% 33%

S09 . . .. ·67% 33% . ' ."

S010 67% 33%

S011 33% 67%

Source: Enquêtes ENSP 1995

31
Ces proportions vont permettre d'ajuster les contributions de chaque corps de métier à la
mise en oeuvre d'un sous-ouvrage donné.: Avec toutes les donées ci-dessus, le calcul de
l'indice du coût de la main d'oeuvre par type de construction devient aisé.

On a donc:

• Pour le "Type 1" : Parpaings de sable/ciment :

Formule théorique

a ~ a '" CI ,no
1 MO = L.if3; x (L.ia j x-=-~) x 100 (46)
;=1 j Co ,no

avec : l~o indice de la main d'oeuvre pour Je type a


f3t proportion de chaque sous ouvrage (i) pour le type a (cf fig 4)
aJ proportion de chaque corps de métier (j) interveant dans un sous-
ouvrage (i) (cf tableau 7)
Cl, no coût de la main d'oeuvre à la date actuelle (juin 95)
Co, no coût de la main d'oeuvre à la date de base (décembre 93)

donc: 1 ~o = 108,8

En procédant de la même manière, on trouve:

- Pour les constructions de "Type 2" en B.T.S: n: = 108,3


- Pour les constructions de "Type]" en Poto-Poto : l~o = 108,9

- Pour les constructions de "Type 4" enPlanches : l~o = UO,1

4.5. Détermination de l'indice du coût de gestion'

.La plupart des constructions du milieu urbain sont gérées par leurs propriétaires qui jouent
en même temps un rôle de promoteur. Dans la catégorie coût de gestion des' chantiers on
intègre l'achat des matériaux, l'approvisionnement du chantier, le planning, la recherche de
financement. Ces différentes activités imposent un certain nombre de dépenses: Carburant,
entretien des véhicules, taxi, transport de matériaux, commissions et motivations diverses des
différents intervenants, achat du matériel (seaux, pelles, pioches, etc...). Parmi ces dépenses
nous' en avons retenu trois principales pour mesurer l'évolution des moyens de la gestion. Il
. s'agit entre autre: du carburant, de l'entretien des véhicules, du transport des matériaux.

32
Il nous faut d'abord évaluer le poids de chacun de ces trois éléments dans le coût total de
la gestion. Dans cinq des quinze réalisations que nous avons suivies dans la ville de Yaoundé, .
les propriétaires nous ont confié ta gestion d'où nous avons tiré les moyennes suivantes:

Figure 6 : Part de chaque composante dans le coût total de gestion

15%

• Transport
matériaux
[] Carburant

IJ Entretien
véhicule

70%

Tableau 7 : Variation relative du prix des éléments entrant dans le coût total de gestion

Eléments de gestion Transport matériau et Entretien véhicule Carburant


XI matériel (Tr) (En) (Ca)

Variation relative des prix


Sp,
+50% +75% + 51%
Pi
. Source: Enquêtes de terrain 1995
En procédant de la même manière qu'au paragraphe 5.3 et en appliquant la formule de
Laspeyres, nous obtenons l'indice du coût de gestion tous types confondus:

lM =70xl'0+15xlJ5+15xl'I=15~9

Soit : lM = 153,9

4.6. Détermination de l'indice du coût de la construction

a) Indice du coût de la construction de logement de type 1 (parpaings de sable/ciment)

L'indice du coût de la construction s'obtient à partir des indices élémentaires de ses


composants suivant la formule .... Nous avons vu au paragraphe 3.1 que les mesures effectives
sur les chantiers de construction déjà réalisés ont donné les proportions suivantes (en %) :
pour le schéma M3 (Matériaux, Main d'oeuvre, Moyens de gestion) :

f3 mu = ~u . varie entre 55 % et 65 % soit 60% en moyenne


T ..

f3 nw -- Cm"
C varie entre 20 % et 40 % soit 30% en moyenne
T

33
c
(3 mg -_......!!!!!.. varie entre S % et IS %
Cr soit 10% en moyenne.

Les relations (18) et (19) permettent d'écrire:

soit 1::" = L{3; xli


;=1

1::" = O,60x150,7 +0,30x 108,8+0,lOx 153,9 =138,45

b) Indice du coût de la construction de logement de type 2 (B.T.s)

De la même manière que ci-dessus, nous avons:

I~ = 0,60x 149,9+ 0,30x 108,3+O.lüx 153,9 = 137',82

I~ = 137,82 1

c) Indice du coût de la construction de logement de type 3 (Poto-POIO)

De la même manière que ci-dessus; nous avons:

1b- = t
;=1
{3; x 1/ = {3 ma X r: + {3 mo X ~o + (3
1 mg X ~g
1

lb- = 0,60x 162,9+ 0,30x 108,9 + O,lOx 153!9 = 145,80


lb- = 145,80
d) Indice du coût de la construction de logement de type 4 (Planches)

De la même manière que ci-dessus, nous avons:


3
1::' = L{3; X/;4 = {3ma »i: + {3mll xl:'" + {3mg,x/:'g
;=1

1::' = 0,60x 166,1 + 0,30'x 110,1 + O,lOx 153,9 = 148,08


1::' = 148,08

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.. e) Indice synthétique du coût de la construction pour la ville de Yaoundé

.. L'indice synthétique du coût de la construction tous types confondus est obtenu comme'
moyenne pondérée des indices synthétiques des différents types de construction. ,
La
pondération de chaque. type de construction est la proportion du type considéré dans
l'ensemble de. l'habitat de Yaoundé, résultat fourni par le Recensement Général de la
Population et de l'Habitat de 1987. La répartition des unités d'habitation et de la population
selon les matériaux de murs dans la ville de Yaoundé montre qu'en regroupant les
constrùctions selon les 4 types étudiés, on a les proportions suivantes (calquées sur le
pourcentage du nombre des ménages qui est presque identique au pourcentage de population
dans le cas de ce RGPH de 1987):

- Parpaings : . /31 =25,5%


-B.T.S: . /32 = 10,5% .
. - Poto-Poto : /33 =54,0%
- Planches: /34 = 10,0%
.D'où :

I cr = 0,255x 138,45+0,105x 137,82 + 0,540x 145,80+0,loox 148,08


=143,32
I cr = 143,32
Tableau 9 : Récapitulatif des indices

I:'ll 150,70 149,90 162,90 166,10

1:'0 108,80 108,30 108,90 110,10

1:', 153,90 153,90 153,90 153,90


t:
CI 138,45 137,82 145,80 148,08
I CI 143,32

Conclusion

L'indice du coût de construction à Yaoundé au mois de juin 1995 était de 143,32; en


prenant comme mois de référence décembre 1993 dont l'indice vaut 100), la construction des
logements urbains dans la ville de Yaoundé a d?nç subi une augmentation de P!èsde 43%
entre ces deux dates. Or, d'après une étude menée au Laboratoire Habitat d'OCISCA en juin
1994[5], on avait déjà estimé à 35 % l'impact de la dévaluation du FCFA effectuée en janvier ...
1994 sur l'habitat urbain. On peut en conclure que l'introduction des coûts en main d'oeuvre,
l'inflation qui a suivi la dévaluation, l'augmentation de la taxe sur le chiffre d'affaires (T.C.A)

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. en juillet 1994 n'ont eu pour conséquence que d'entraîner une hausse de 8 % sur le coût total
de construction entre juin 1994 et juin 1995.

D'autre part. lorsqu'on analyse la structure des indices du coût des matériaux. on se rend
compte du poids relativement important (44%) les matériaux de revêtement. de plomberie. et
la peinture. Or ces matériaux sont pour la plupart importés. ce qui explique. la forte
augmentation de l'indice du coût des matériaux entre décembre 93 et juin 95.

En revanche. on observe une certaine constance dans l'évolution du coût de la main


d'oeuvre quelque soit le type de logement considéré. Les indices calculés pour chacun des
quatre types sont presque égaux en augmentation de 8 à 10% et témoignent de la fiabilité des
résultats.:

Le calcul de l'indice du coût de la construction pourrait être moins fastidieux si le


nombre de matériaux entrant dans la détermination de l'indice et soumis au relevé périodique
des prix sur le marché était réduit. En effet. la méthode matricielle présentée au paragraphe.
5.2 demeure valable lorsqu'on procède au regroupement des 26 catégories de matériaux en Il
. rubriques essentielles. Une étude menée au Laboratoire Aménagement Urbain de l'ENSP en
juin 1995 [4] a permis de constater' qu'avec une réduction à Il rubriques on pourrait beaucoup
plus rapidement donner une estimation de l'indice du coût de la construction urbaine tout en
précisant la marge d'erreur résultant de la diminution du nombre de matériaux pris en compte.

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