Pages de ICC
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L'objectif visé est d'aider à la mise en oeuvre d'une politique sociale de l'habitat au
.Cameroun accessible aux couches les plus défavorisées. Dans ce cadre, il s'agira de mesurer
les tendances d'évolution du coût de la construction afin de mettre en évidence, d'une part, les
. composantes' qui influencent le plus sensiblement cette évolution, et de pouvoir agir sur ces
composantes, d'autre part. Le principe retenu pour ce travail consiste à :
i) élaborer un devis quantitatif type, normé pour chaque type de construction (poto-poto,
briques de terre, bois, parpaings de sable/ciment);
ii) valoriser ce devis quantitatif à l'aide des prix unitaires de base pour obtenir un coût
moyen théorique par type de construction.
Il convient de signaler que les activités menées en 1993 et 1994 dans le cadre des travaux
préparatoires à cette étude, ont débouché sur deux résultats intéressants. D'abord, on a pu
estimer le coût de construction par type d'ouvrage. Ensuite, il a été possible de définir deux
schémas de décomposition des coûts. La première décompositlon correspond au schéma M3
(Matériaux de construction, Main d'oeuvre et Moyens de gestion) tandis que le second schéma
(GSA) fait référence aux étapes de finition : le Gros-oeuvre, le Second-oeuvre et les
Aménagements. Une sous décomposition de ce second schéma distinguerait les différents
corps d'états qui rentrent dans la composition des composantes ci-dessus énumérées.
Con5lruçlion
8
1. La notion d'indice'
L'indice simple II/ode la grandeur à la date t l , calculé sur la base 100 à la date ta est:
(1)
Cet indice ne porte que sur une seule grandeur et permet de comparer l'évolution d'une
même grandeur sur deux périodes [2].
Cet indice permet de matérialiser l'évolution simultanée de plusieurs grandeurs (dans notre
cas k grandeurs).
(3)
9
CT =Cgo + C,WI + C IJIn
(4)
C go : coût du gros-oeuvre
C so : coût du second-oeuvre
Carn: coût des aménagements
Compte tenu de la diversité des éléments composant le coût de construction pour un type
d'ouvrage donné, on se doit d'élaborer un indice qui synthétise l'évolution des indices
élémentaires des prix de chaque composante. Ceci suppose un ensemble de choix
méthodologiques liés à l'indice à savoir: le champ de référence, la structure de pondération, la
fréquence des observations des prix, la fréquence de publication des indices, et le type d'indice
à calculer.
a) Le champ de référence
L'indice du coût de la construction que nous nous proposons d'élaborer se limitera aux
constructions à usage d'habitation en milieu urbain, accessible à la majorité de la population. Il
concernera donc des constructions dont les murs sont à base de poto-poto, de bois, de briques
de terre ou de parpaings.
10
b) La structure de pondération
Pour chaque type de construction considéré (poto-poto, bois, briques, parpaings), le coût
total de construction est décomposé suivant le coût de chacun des constituants élémentaires.
. Les COefficients de pondération pour la période de base retenue sont déterminés' par rapport au
coût total.
et (7)
(8)
;=1
(9)
;=h+1
(10)
PIIO = Ip;
;=1
(12)
h
PslI = LP;
;=11+ 1
( 13)
k
PUIII = i=h+1
LP; (14)
Pour chaque type de construction a, l'indice synthétique du coût I;'est calculé de deux
manières:
- soit comme la moyenne arithmétique pondérée des indices élémentaires des
constituants!;', la pondération Pi intervenant dans le calcul étant celle du constituant
considéré.
11
k
(18)
L'indice
.
synthétique du Coût de la construction tous types. confondus est obtenu comme
.
moyenne pondérée des indices synthétiques des différents types de construction. On utilise.
comme pondération Ba de chaque type de construction la proportion correspondante dans
l'ensemble du parc de logement de Yaoundé, qui est fournie soit par le Recensement Général
de la Population et de l'Habitat de 1987, soit par l'enquête emploi de 1994.
D'où:
4
En raison de la stabilité relative des prix des produits et services qui interviennent dans
le coût de la construction, on a considéré qu'une fréquence d'observation trimestrielle était
suffisante pour les prix. Au cours d'un trimestre donné, les observations sont concentrées sur
le deuxième mois, en milieu de la période, l'exploitation des prix et le calcul des indices.
s'effectuant au troisième mois, en fin de période. Enfin, l'observation des prix se fait auprès
d'un échantillon de magasins et des points de vente des matériaux bien répartis spatialement
dans la ville.
12
secteur informel, on peut se demander s'il vaut.mieux considérer un taux de salaire horaire ou
le coûtde réalisation d'une tâche donnée?
Dans le premier cas, le dépouillement du devis permet d'estimer le nombre d'heures par
type de spécialité dans la construction de l'ouvrage, et une enquête trimestrielle ou
semestrielle auprès d'un échantillon de construction en cours de réalisation pendant la période
permet d'évaluer le coût horaire de la période. Quant au second cas, on commence par
identifier les tâches, puis on évalue le coût de chaque tâche à l'aide d'une enquête auprès d'un
échantillon de chantiers en cours de réalisation sur la période de référence. Dans tous les cas.
une réflexion sur les modalités précises d'observation des coûts de main d'oeuvre demeure
nécessaire.
d) Type d'indice
En raison des différences de structure entre les deux indices, on a préféré l'indice de
Laspeyres à celui de Paasche car il s'avère plus facile et moins coûteux à calculer.
13
Cette procédure allonge les délais de calcul de l'indice. De plus, si un matériau ou un service
inexistant à la période de base. apparaît à la période courante, le prix de la période de base.
ferait défaut parceque non observé à ce moment là. Le calcul de l'indice de Paasche nécessite
donc l'observation régulière des prix et des quantités alors que, l'indice de Laspeyres demande
d'observer uniquement les prix pour calculer les indices élémentaires et de connaître les
quantités nécessaires pour les coefficients de pondération se rapportant à J'année de base.
La population statistique est l'ensemble des quincailleries et des points de vente de sable
et de bois dans la ville de Yaoundé, chaque quincaillerie ou dépôt représentant alors une unité
statistique.
Un recensement de toutes les quincail1eries deia ville a d'abord été effectué. Sur
l'ensemble des quartiers desservis par le réseau de voirie, on a ainsi dénombré un total de 200
unités de petite, moyenne ou grande tai1le, qui constituent la base de sondage. Ensuite 20
quincailleries ont été sélectionnées ausein de la basede sondage suivant une méthode à choix
raisonné donnant un taux de sondage de 11 JO. On a d'abord choisi les quincailleries proches
des zones de contructionsde logements pour minimiser les frais de gestion de chantier.
Ensuite les grandes quincailleries du centre ville, pourvoyeuses de la plupart des matériaux de
. finition au contraire des petites ou moyennes quincailleries qui n'en commercialisent pas en
raison de la modestie de leurs chiffres d'affaires.
14
seuls les principaux articles ayant un poids significatif sur les différents sous-ouvrages ont.été
retenus.
. ". ' . '
Dans un premier temps, on a recensé toutes les constructions en cours de ces quartiers.
Ensuite on a retenu parmi celles-ci 28 constructions significatives réparties de la manière
. suivante:
- 10 constructions en parpaings de sable/ciment (duplex ou R+l) ;
- 7 constructions en parpaings de sable/ciment de plein pied;
- 5 constructions en briques de terre;
- 4 constructions en poto-poto ;
- 2.constructions en planches.
Il faut noter que le nombre de construction retenu pour chaque type est proportionnel à
l'importance de ce type dans l'ensemble des constructions au moment du déroulement des
enquêtes. Le but de cette enquête est de parvenir à déterminer les coûts de main d'oeuvre pour
chaque tâche" et pour chaque' sous-ou~rage.·Ceci afin de cerner le poids de la main d'oeuvre
.. dans chaque tâche pour un sous-ouvrage donné et dans l'ouvrage tout entier; On arrive ainsi à
déterminer le poids en main d'oeuvre de chaque sous-ouvrage dans l'ouvrage tout entier.
Dans ce but, des fiches d'enquête ont été élaborées qui recueillent des informations sur:
15
le quartier;
le nom du tâcheron (ou chef chantier) ;
le type de construction ;
les caractéristiques de la construction : dimensions, nombre de pièces. répartition
des pièces, surface totale du plancher, etc. ;
les sous-ouvrages, les tâches, les coûts en main d'oeuvre y afférant.
. Les données statistiques sont collectées auprès des tâcherons, les questions étant
codifiées à l'avance pour faciliter la saisie et le traitement informatique des données. Un
contrôle systématique avant la saisie a été fait une fois les enquêtes terminées. Les résultats
obtenus permettent de déterminer un indice du coût de la main d'oeuvre.
.. Le but de cette consultation est de déterminer l'importance de chaque type d'habitat dans
la ville de Yaoundé. En dépit des études récentes [3] [4] qui donnent de façon .sommaire la
répartition des types de construction dans la ville, et compte tenu de la difficulté de procéder à
un nouveau recensement de toutes les constructions existantes (dont le coût serait très élevé),
nous nous sommes contentés des chiffres fournis par le.2ème RGPH de 1987 corrigé par
quelques observations menées depuis la dévaluation.
Les proportions fournis par le RGPH permettront de déterminer l'indice global du coût
de construction dans la ville de Yaoundé.
4. Principaux résultats
On a établi un devis standard pour chaque type de logement à partir d'un plan type qui
donne le nombre de pièces, la superficie de ces pièces et leur articulation et qui sert de
référence au calcul dès coûts.
Le plan type utilisé dans cette étude détermine les paramètres suivants:
- Je nombre de pièces ;.
- la gestion de l'espace;
-les facilités d'extension progressive du logement.
a) Le nombre de pièces
Des études menées au Laboratoire Aménagement Urbain de l'ENSP en 1994 [3] dans le
cadre de l'aménagement de l'arrondissement de Yaoundé IV et en 1995 [4] pour analyser les
16
. coûts de production de l'habitat montrent que la taille moyen~e des ménages avoisme 6
personnes (5,7 plus précisement). Une autre enquête menée en 1993 .' [5] par ce même
laboratoire donne la répartition suivante en termes de surface utile pour les logements de la
ville de Yaoundé:
- 13 %des maisons ont une surface utile inférieure à 50 m
2
;
2
- 44 % des maisons ont une surface utile comprise entre 50 et 100 m ;
2
- 43 % des maisons ont une surface utile comprise entre 100 et 150 m •
b) Gestion de l'espace
. .
. ' . ' .
Ce plan-type offre d'énormes possibilités dans l'aménagement et .le réaménagement des
. différentes pièces, enfonction de l'usage qu'on voudrait en faire. Par exemple:
~ la chambre 4 peut être transformée en bureau,
Ce plan-type offre des facilités de construction par phasage vertical. Cette technique
consiste à ne construire dans un premier temps qu'une partie de la maison, de la fondation
jusqu'aux finitions, puis à l'occuper et à poursuivre par la suite la construction. On peut ainsi
.subdiviser les travaux en. deux, trois, quatre ou cinq phases suivant la capacité financière du
propriétaire. Par exemple:
- phase 1 : cuisine (ou chambre), séjour et toilettes 2,
. - phase 2 : chambres 3 et 4
. - phase 3 : chambres 1 et 2 et toilettes 1
17
·Figure 2. Plan type d'habitation urbaine
:\
!\
l
~l
~-'._-=-
Nous rappelons que l'indice retenu est celui de Laspeyres. Son calcul demande dans un
premier temps d'identifier, pour chaque type de construction, tOUS. les matériaux qui sont
utilisés pour la réalisation de chaque étape de la construction. Dans un deuxième temps, on
réduira le nombre des matériaux retenus en ne choisissant que ceux qui possèdent une
importance significative dans la construction.
Exemple d'utilisation
sa =fondations + dallage
, l ' ' ,
sa 6
= menuiserie.
- le chaînage bas,
- les amorces de poteaux,
- le dallage.
19
Au total, pour le sous-ouvrage sa. (fondations + cdailage), on a les quantités de
matériaux suivantes:
1 2 3 4 S
- ciment 01 1 qll = qll + q\l+ qll + qll + qll (32)
123 4 S
- sable 01
2
ql2 = ql2 + ql2 + ql2 + ql2 + ql2 (33)
l "3 4 S,
- gravier 01 3 ql3 =q13 +q13 +q13 +q13 (34)
3 4
- fer à béton in 4 ql4 =q14 +q14 (35)
- bois de coffrage 01
s qls =q~s +q:s ' (36)
3, 4
- pointes 01
6
ql6 = ql6 + ql6 (37)
Les relations (32) à (37) montrent comment procèder pour déterminer les quantités qij
des matériaux mj des sous-ouvrages SOi'
Ainsi le nombre, de colonnes de la matrice Qnp est imposé par le nombre de matériaux
différents utilisés dans la construction de l'ouvrage.
Donc, pour notre exemple, la matrice Qnp est une matrice (l l.p), autrement dit une
matrice ayant Il lignes (représentant les Il sous-ouvrages) et p colonnes (p est fixé par le
nombre de matériaux différents utilisés).
.
Ppl ' P p2 P p3 Ppp
la matrice prix unitaire des matériaux entrant dans la mise en oeuvre de J'ouvrage. Ppp est une
matrice (p,p) c'est-à-dire une matricé p lignes et p colonnes. Qnp est une matrice (n,p). Le
produit Qnp.Ppp est d'ordre (n.p). Si C np est une matrice (n,p), elle s'écrit:
20
r Cil c1i cn . c1pl .
C21 C 22 C 23 C2p
C 31 C 32 C 33 C 3p
c; = (39)
le:, C n2 C n3 ..... J
tel que: C np = Qnp • Ppp
En faisant l'hypothèse d'une indépendance totale des prix unitaires car calculés sur les p
constituants élémentaires, les Pij = 0 po.ur ij dans la matrice des prix et nous avons :
Qlp Pli 0 O· o1
Q2p 0 Pn 0 0
Q3p 0 0 P33· 0
JL
1
0 0 pJ
Cil c12 c13 CI~
C21 C 22 C 23 C2p
C 31 c32 C 33 c3p
= (40)
"
Cm] = LCif représente le coût total du matériau mj dans l'ouvrage tout entier, (45)
1=1
21
La relation (40) représente l'expression de la matrice "coût des matériaux". Les relations
(41), (42) et (43) montrent comment on détermine les éléments de la matrice C np.
La somme d'une .ligne i donne le coût total des matériaux du sous-ouvrage SOi et, la
somme d'une colonne j donne le coût total en matériau m} Un tableur comme EXCEL qui
permet de calculer cettematrice devient alors un outil privilégié de prise de décision car
chaque somme horizontale ou verticale donne Une information importante.
De la même manière, avec la matrice Qnp, on obtient par la somme d'une colonne la
quantité totale d'un même matériau utilisé pour tout l'ouvrage.
Dan~la suite de cet article, nous retiendrons une décomposition en Il sous-ouvrages pour
tous les types de construction confondus. Les calculs effectués à partir du plan type ci-dessus
permettent de déterminer les poids de principaux matériaux suivant le type de construction
retenu.
Au lendemain de la dévaluation du franc CFA. lesprix des matériaux ont presque doublé.
Là figure 3 Ci-après montre l'évolution de ces prix 3 mois et 18 mois après la dévaluation.
Figure 3 : Comparaison des prix des matériaux 3 mois et 18 mois après la dévaluation
Sikafite
Fallières crantées 1
Rondellecavalier C 18 mols aprèsdévaluallon
Pointesde 90
Pointésde 'BO TH~-
D3 mols apÀls djvaillalion
Pointes loc:
Rondellealu
Rondelle·'eulre ;;===r 1
IOle bac
TOle alu de 2 m
1
Pointes pourIOle-bac
Pointesde 70
-
Pointesde 80
Pointesde 100
Pointe (30) TH
-
. Caroonyl
Lanes 4/8 de 6 m -~ 1
-
o 1000 2000 3000 4000 5000 6000 7000 8000 9000 10000 11000 12000
22
On remarque que les prix de certainsITlatériaux ont légèrement chuté tandis que d'autres
ont connu une légère hausse. Ceci. témoigne évidemment que l'inflation a été presque
maîtrisée..
Calcul des indicesdu cou: des matériauX pour les différents types de construction .
. . ' . . -
A partir des prix relevés respectivement en décembre 1993 (Po,i avant la dévaluation du
franc CFA) et en juin 1995 (P1;i) les tableaux qui suivent permettent de déterminer l'indice du
coût des matériaux en juin 1995· connaissant les poids Bo,ide chaque matériau .dans .tout
l'ouvrage. Les pourcentages Bo,i .(coefficients de pondération) ont été obtenus en calculant ·les
rapports entre le coût de chaque matériau mi etle coût total des matériaux Cma à ladate de
décembre 1993 :
Bo,i = Cmi 1 C ma
Matériaux Poids Bo.1 Unité Po,l (en FCFA) "Pl,1 (en FCFA) Bo,1 x (Pl,llPo,i)
(%) décembre 1993 en%
Juin 1995
23
22. Tuyau galva 1,0 ml 400 ' 750 1,9
Matériaux, Poids Bo.i Unité Po,1 (en FCFA) Pl,1 (en FCFA) Bo,1 x (Pl ,i IPo,l)
(%) décembre 1993 Juin 1995 en %
1. Ciment 22,7 t 46.000 56.000 27,6
2. Sable 4,4 m3 10.000 10.500 4,6
3. Gravier 1,9 m3 13.800 14.500 2,0
4. Fer à béton 4,1 kg 255 370 5,9
5. Planche de coffr. 1,1 m3 36.350 60.000 1,8
6. Tôles 11,5 u 1.070 1.750 18,8
7. Contreplaqué 6,5 u 2.150 4.300 13,0
8. Bois de menuiserie 6,1 m3 80.000, 120.000 9,2
,,9. Lattes 6,6 m3 70.000 110.000 10,4
10. Chevrons 2,1 m3 70.000 110.000 3,3
11. Peinture 2,7 pot 17.500 35.500 5,5
. ' '
l 100 i: =149,9
Source: Enquêtesde terrain 1995
24
, . Tableau 3: calcul de l'indice pour la construction de type 3 en Pôto~Pot~'
Matériaux Poids Bo.i Unité Po,i (en FCFA) P1,i(en FCFA) ,Bo,i X (P1,i IPo,i)
(%) décembre 1993 , juin 1995 en%
25
Tableau 4: calcul de l'indice pout la construction de 'type 4en Planches
~
, "
f
Matériaux Poids Bo.1 ' Unité Po,l (en F'CFA) P1,I (en fCFA) Bo,l x (P1,I/Po,l)
, ~
l 100 1: = 166,1
14
En regroupant les résultats qui sont issus du calcul des coefficients de pondération BO,i (cf.
Zème colonne des tableaux 1 à 4) on pe~t déterminer l'importance en matériaux de chaque-
sous:.ouvruge'., En effet, il, suffit d'abord d'identifier les matériaux qui rentrent dans chaque
sous-ouvrage (cf. relation matricielle (31). Ensuite; à partit des relations (41) à (44), on
26
détermine le. poids de chaque matériau dans le sous-ouvrage considéré. Le rapport
Cmj
r- permet de connaître ce poids. Enfin, la somme des produits de chaque
. j - Cma.soi
• coefficient Bo,i par lerapport rj correspondant pour chaque matériau mj donne l'importance en
matériaux du sous-ouvrage considéré. Le classement suivant les types de construction se
présenté comme suit:
Tableau 5 : Poids de chaque sous-ouvrage dans la formation du coût total des matériaux.
Sous-ouvrage % % % %
Fondation + dallage 11,9 15,3 0,2 0,3
La main d'oeuvre entre dans une proportion importante dans chacun des sous-ouvrages. Il .
faut donc déterminer le poids en main d'oeuvre pour chaque sous-ouvrage, sachant que l'on
connaît tous les corps de métier qui y interviennent.
27
Lors des enquêtes menées dans les chantiers en cours de construction de la ville de
Yaoundé, on a posé des questions sur les salaires journaliers des ouvriers et des manoeuvres.
Les résultats permettent de suivre l'évolution du coûthoraire de main d'oeuvre et de procéder à
une comparaison entre deux dates : décembre 1993 et juin 1995. Les autres questions
spécifiques contenues dans les fiches d'enquête ont permis de déterminer le poids dela main
d'oeuvre au sein de chaque sous-ouvrage. Ces poids constituent les coefficients.de pondération
utilisés dans le calcul de J'indice.
Pour déterminer le coût horaire de la main d'oeuvre, nous avons fait l'hypothèse que les
ouvriers et manoeuvres passent 9 heures par jour de travail sur chantier. Ce qui donne comme
coût moyen horaire:
Le coût horaire de main d'oeuvre est obtenu en divisant le coût journalier par cops de
métier par le nombre total d'heure de travail sur chantier (qui est de 9 heures d'après les
enquêtes sur le terrain). Ainsi onpeut écrire que:
C.
-}
R~ =
. N- .
~
28
Figure 4: Proportion de chaque sous-ouvrage dans le coût de la main
d'oeuvre par type de construction.
7% 12%
. 10",0
8%
en Poto-poto en Planche
10%
• Fondation + dallage .
[] Poteau + linteau + chaînage
• Elévation des murs
• Charpente + couverture
IllIPlafond
lliIMenuiserie
IDRevêtements
11% IIpiomberie sanitaire
• Eiectricité
Il Enduit
• Peinture
5% 6%
en Parpaings
29
Figure 5 : Comparaison des poids de chaque sous-ouvrage par type de construction
12% 11%
4%
14%
18%
8%
8% 6% 7% 11%
10% 9% 0%
12%
13%
15%
10%
0%
00/0
15%
9% 12%
en Poto-poto en Planche
10%
5% • Fondation + dallage
[J Poteau + linteau + chaînage
mElévation des murs
• Charpente + couverture
. • Plafond
• Menuiserie
• Revêtements
11% El Plomberie sanitaire
III Electricité
Il Enduit
III Peinture
5% 5%
Parpaings (R + 1)
30
Les résultats de la figure 4 donnent les coefficients BO,i de chaque sous-ouvrage par type de
construction. Il nous faut maintenant calculer les contributions de chaque corps de métier par
sous-ouvrage. Ainsi, nous formulons les hypothèses suivantes: la mise en oeuvre d'un sous-
ouvrage nécessite l'intervention d'au moins deux personnes : 1 (ou plusieurs) ouvrier(s)
spécialisé(s) et 1 (ou plusieurs) manoeuvre(s). Ce qui donne: '
Corps de
métier (Ma) (Fe) (Co) (Ca) (El) (P) '(Man) (Fo) (Ch) (Me) (pe)
Sous-ouvrage
31
Ces proportions vont permettre d'ajuster les contributions de chaque corps de métier à la
mise en oeuvre d'un sous-ouvrage donné.: Avec toutes les donées ci-dessus, le calcul de
l'indice du coût de la main d'oeuvre par type de construction devient aisé.
On a donc:
Formule théorique
a ~ a '" CI ,no
1 MO = L.if3; x (L.ia j x-=-~) x 100 (46)
;=1 j Co ,no
donc: 1 ~o = 108,8
.La plupart des constructions du milieu urbain sont gérées par leurs propriétaires qui jouent
en même temps un rôle de promoteur. Dans la catégorie coût de gestion des' chantiers on
intègre l'achat des matériaux, l'approvisionnement du chantier, le planning, la recherche de
financement. Ces différentes activités imposent un certain nombre de dépenses: Carburant,
entretien des véhicules, taxi, transport de matériaux, commissions et motivations diverses des
différents intervenants, achat du matériel (seaux, pelles, pioches, etc...). Parmi ces dépenses
nous' en avons retenu trois principales pour mesurer l'évolution des moyens de la gestion. Il
. s'agit entre autre: du carburant, de l'entretien des véhicules, du transport des matériaux.
32
Il nous faut d'abord évaluer le poids de chacun de ces trois éléments dans le coût total de
la gestion. Dans cinq des quinze réalisations que nous avons suivies dans la ville de Yaoundé, .
les propriétaires nous ont confié ta gestion d'où nous avons tiré les moyennes suivantes:
15%
• Transport
matériaux
[] Carburant
IJ Entretien
véhicule
70%
Tableau 7 : Variation relative du prix des éléments entrant dans le coût total de gestion
lM =70xl'0+15xlJ5+15xl'I=15~9
•
Soit : lM = 153,9
•
4.6. Détermination de l'indice du coût de la construction
f3 nw -- Cm"
C varie entre 20 % et 40 % soit 30% en moyenne
T
33
c
(3 mg -_......!!!!!.. varie entre S % et IS %
Cr soit 10% en moyenne.
I~ = 137,82 1
1b- = t
;=1
{3; x 1/ = {3 ma X r: + {3 mo X ~o + (3
1 mg X ~g
1
34
.. e) Indice synthétique du coût de la construction pour la ville de Yaoundé
.. L'indice synthétique du coût de la construction tous types confondus est obtenu comme'
moyenne pondérée des indices synthétiques des différents types de construction. ,
La
pondération de chaque. type de construction est la proportion du type considéré dans
l'ensemble de. l'habitat de Yaoundé, résultat fourni par le Recensement Général de la
Population et de l'Habitat de 1987. La répartition des unités d'habitation et de la population
selon les matériaux de murs dans la ville de Yaoundé montre qu'en regroupant les
constrùctions selon les 4 types étudiés, on a les proportions suivantes (calquées sur le
pourcentage du nombre des ménages qui est presque identique au pourcentage de population
dans le cas de ce RGPH de 1987):
Conclusion
35
. en juillet 1994 n'ont eu pour conséquence que d'entraîner une hausse de 8 % sur le coût total
de construction entre juin 1994 et juin 1995.
D'autre part. lorsqu'on analyse la structure des indices du coût des matériaux. on se rend
compte du poids relativement important (44%) les matériaux de revêtement. de plomberie. et
la peinture. Or ces matériaux sont pour la plupart importés. ce qui explique. la forte
augmentation de l'indice du coût des matériaux entre décembre 93 et juin 95.
36