Solution
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Nicolas Basbois & Damien Broizat Institut Stanislas, Cannes - Lycée Jules Ferry
Corrigé CCP MP 2016 - Math I
1.
Donc ϕ est intégrable sur ]0, +∞[.
On en déduit l’hypothèse de domination sur tous les segments de ]0, +∞[.
Cela prouve finalement que Γ est de classe C 1 sur ]0, +∞[, donc dérivable, avec :
Z +∞ Z +∞
0 ∂h
∀x > 0, Γ (x) = (x, t)dt = ln(t)e−t tx−1 dt.
0 ∂x 0
Z n
1 1
III.2. Pour tout entier n ≥ 2, on pose un = dt − .
n−1 t n
[1, +∞[ −→ R
a. Notons f : . Comme la fonction f est continue (donc continue par
t 7−→ 1t
morceaux), décroissanteet à valeurs positives, un théorème du cours indique que la série
P R n P
n−1 f (t)dt − f (n) converge, c’est-à-dire que un converge.
n≥2 n≥2
n
P 1
b. Pour tout entier n ≥ 1, on pose Hn = k − ln(n).
k=1
n Rn n
P dt P 1
Pour n ≥ 2, on a uk = 1 t − k par relation de Chasles, d’où
k=2 k=2
n n
P P 1
uk = ln(n) + 1 − k = 1 − Hn .
k=2 n k=1
P
Comme la suite uk converge par la question précédente, il s’ensuit que la suite
k=2 n≥2
(Hn )n≥1 converge.
Ensuite, soit n ≥ 1 (et, normalement, x > 0 est déjà fixé aussi dès l’énoncé de la question
III.3.). La fonction fn est positive par définition.
t
De plus, pour tout t ∈]0, n[, fn (t) = en ln(1− n ) tx−1 , avec ln 1 − nt ≤ − nt par la question
précédente, vu qu’on a bien nt < 1 pour t ∈]0, n[. On en déduit, par croissance de l’expo-
t
nentielle et produit par une quantité positive : f (t) ≤ en×(− n ) tx−1 = e−t tx−1 . Enfin f
n n
est nulle sur [n, +∞[, tandis que la fonction t 7→ e−t tx−1 y est positive, d’où finalement
l’encadrement :
∀t > 0, 0 ≤ fn (t) ≤ e−t tx−1 .
b. Comme demandé, on applique le théorème de convergence dominée :
– Pour tout n ≥ 1, fn est continue par morceaux sur R∗+ .
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– Soit t > 0. Il existe N ∈ N tel que N ≥ t, par exemple N = btc + 1. Alors, pour
n n t
tout n ≥ N , t ∈]0, n], et donc fn (t) = 1 − nt tx−1 . Or, 1 − nt = en ln(1− n ) , et
n t 1
ln 1 − nt = − nt + o n1 , donc 1 − nt = en(− n +o( n )) = e−t+o(1) −→ e−t par
n→+∞
continuité de l’exponentielle. Donc fn (t) −→ e−t tx−1 .
n→+∞
On a ainsi prouvé que (fn )n≥1 converge simplement sur R∗+ vers la fonction t 7→ e−t tx−1 .
– De plus, pour tout n ≥ 1 et pour tout t > 0, |fn (t)| ≤ e−t tx−1 par la question
précédente, et on a prouvé dans la première question du problème que la fonction
t 7→ e−t tx−1 est (continue bien sûr et) intégrable sur R∗+ .
Z +∞ Z +∞
Donc, par le théorème de convergence dominée, fn (t)dt −→ e−t tx−1 dt.
0 n→+∞ 0
Comme fn est nulle sur [n, +∞[, cela donne finalement :
t n x−1
Z n
1− t dt −→ Γ(x),
0 n n→+∞
Cette relation est appelée formule de Gauss (selon l’énoncé, mais n’est-ce pas plutôt la
formule dite d’Euler dans la littérature ?).
III.5. Soient n ∈ N∗ et x > 0.
L’indication donnée (fallait-il la prouver ?) est immédiate en remarquant qu’on a
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III.7.
+∞
P
1 1
a. Posant x = 1 dans la formule précédente, on trouve : ψ(1) = −1 − γ + k − k+1 ,
k=1
R +∞ψ(1) = −1 − γ + 1 = −γ.
d’où, par télescopage,
De plus Γ(1) = 0 e−t dt = lim [−e−t ]X 0 = lim 1 − e−X = 1 donc, vu que
X→+∞ X→+∞
0
ψ(1) = ΓΓ(1)
(1)
, on obtient Γ0 (1) = −γ.
Mais
R +∞ en reprenant l’expression obtenue à la question 1.c., on constate que Γ0 (1) =
−t
e ln(t)dt, d’où finalement :
0
Z +∞
e−t ln(t)dt = −γ.
0
+∞
1 1 X 1 1 1 1
= − + − − +
x x+1 k k+x+1 k k+x
k=1
par somme de séries convergentes. Et donc :
+∞ X+∞
1 1 X 1 1 1 1 1
ψ(x + 1) − ψ(x) = − + − = − = .
x x+1 k+x k+x+1 k+x k+x+1 x
k=1 k=0
R∗+ −→
R
c. Soit x > 0 fixé. Pour tout k ∈ N, on définit jk : 1 1 .
y 7−→ k+y+1 − k+y+x
Cette notation est discutable : il aurait peut-être été préférable de noter jk,x , pour insister
sur le fait que l’on travaille à x > 0 fixé, et que la convergence uniforme étudiée ici ne
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|x − 1|
∀y > 0, |jk (y)| ≤ .
(k + 1)(k + x)
P |x−1| |x−1| |x−1|
Comme est une série convergente, vu que (k+1)(k+x)
(k+1)(k+x) ∼ 2 , on a la
k≥0 k→+∞ k
P
convergence normale, donc uniforme, de jk sur ]0, +∞[.
k≥0
Ensuite, reprenant la formule de 6.c., on a, pour tout n ∈ N∗ ,
+∞ X +∞
1 1 X 1 1 1 1
ψ(x + n) − ψ(1 + n) = − + + − − − ,
x+n n k k+x+n k k+1+n
k=1 k=1
Or, pour tout k ∈ N, jk (n) −→ 0 donc, par le théorème de la double limite (qui
n→+∞
s’applique ici car la série de fonctions étudiée converge uniformément sur un voisinage de
+∞),
+∞
X
lim ψ(x + n) − ψ(1 + n) = lim jk (n) = 0.
n→+∞ n→+∞
k=0
n n
!
X X
= lim f (k + 1) − f (k) + f (k + x) − f (k + x + 1)
n→+∞
k=1 k=1
1
= f (x + 1) + γ − lim f (x + 1 + n) − f (1 + n) = f (x) + + γ,
n→+∞
| {z } x
=0
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Fin extrait