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Licence Sciences et Techniques (LST)

Technique d’Analyse et Contrôle de Qualité


« TACQ »

PROJET DE FIN D’ETUDES

Contrôle de qualité des eaux naturelles

Eau de source « AINE SEFIRA »

Présenté par :

Encadré par :
♦ Pr. (FST)

Soutenu Le 2024 devant le jury composé de :


- Pr.
- Pr.
- Pr.

Stage effectué à la société RADEM

Année Universitaire : 2023 / 2024


Remerciement

Ce n’est pas parce que la tradition l’exige par l’habitude que cette page est
présentée dans mon rapport de stage de fin d’étude, mais parce que les
personnes à qui s’adressent mes remerciements les mérites vraiment. Je tiens
à exprimer ma gratitude et mes remerciements à Monsieur le Directeur de LA
RADEM pour son accord de passer le stage au sein de Laboratoire
Provinciale de la RADEM, mes remercies vont également à mon Encadrant
au sein de mon stage la laborante Mme Loubna Bouhlou, qui ma bien
encouragé à tous les personnels de l’Office Nationale de l’Eau potable de
Ouarzazate pour leurs précieuses conditions. Pour la même occasion je
voudrais remercier Monsieur ELghasouali Ahmed pour ces prodigieux
conseils, mes remerciements vont aussi à tous ce qui de près ou de loin m’ont
aidé à mener à termes ce travail.

ii
But de stage

Mon stage de fin d’études que j’ai passé à la RADEM s’inscrit dans le cadre de la
préparation du Diplômes : licence sciences et techniques, option : techniques
d’analyses et contrôle de qualité au sein de la FSTF

La RADEM prend en charge la gestion et a distribution des eaux potables destinés à la


population de Meknès et ses communes avoisinantes en tenant compte de sa bonne
qualité ; Pour cela, une étude en parallèle a été réalisée pour contrôler la qualité d’une
eau naturelle provenant de la source AINE SEFIRA ; source qui se trouve à Sbaa
ayoune qui est une commune voisine à Meknès

L’objet de cette présente étude est d’étudier les caractéristiques physicochimiques et


bactériologiques de l’eau d’AINE SEFIRA

iii
Sommaire

INTRODUCTION GENERALE

CHAPITRE 1 : PRESENTATION GENERALE DE LA SOCIETE RADEM

1) Définition
2) Historique
3) La RADEM en général

CHAPITRE 2 : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR L’EAU ET LES METHODES D’ANALYSES

1) Généralités sur l’eau

1.1 Définition
1.2 Composition chimique
1.3 Propriétés de l’eau potables

2) présentation de la source aine Sefira

2.1 contexte géologique

2.2 contexte hydro climatique

3) contrôle de qualité de l’eau

3.1 définition de contrôle de qualité

3.2 Qualité de l’eau potable

3.2 contrôle de qualité de l’eau

3.2.1. Les analyses physicochimiques

A) La température

B) Mesure de pH

iv
C) Mesure de la conductivité

D) Mesure de la turbidité

E) L’oxymétrie

F) Titre alcalimétrique

G) Titre alcalimétrique complet

H) Titre hydrotimétrique

3.2.2 Les analyses bactériologiques.

A) Dénombrement des germes totaux.

B) Dénombrement des spores de Clostridium sulfitoréducteurs

C) Dénombrement des coliformes (totaux, thermo tolérants=fécaux)

D) Dénombrement des entérocoques (streptocoques fécaux)

Chapitre 3 : ETUDE EXPERIMENTALE ET RESULTATS

1) Présentation des résultats physicochimiques et bactériologiques

1.1.les résultats physicochimiques

1.2 les résultats bactériologiques

2) Interprétation des résultats physicochimiques et bactériologiques

2.1 Les résultats physicochimiques

2.2 Les résultats bactériologiques

VI. Conclusion

Bibliographie

v
Liste des figures
Figure. 1. Localisation de la ville de Sebaa Ayoune dans la plaine de Saïs (Aharik et El Guarouani,
2016).

Figure 2 : pH-mètre

Figure 3 : conductimètre

Figure 4 : turbidimètre

Figure 5 oxymètre

Figure 6 des dépôts calcaires sur les canalisation d’eau

Figure 7 : germes totaux incubés à 37°C

Figure 8 : dilution en série

Figure 9 : Spores de clostridium

Figure 10 : Clostridiums perfringens vue en MEB

Figure 11 milieux de culture des spores clostridium

Figure 12 : Coliforme fécal (E. coli) vue en MEB

Figure 13 : colonie de bactéries entérocoques fécaux vue en MEB

Figure 14 : Germes totaux de dilution 10-1 in cubés à 22°C et à 37°C

Figure 15 : Entérocoques fécaux de dilution10-1 incubés à 37°C

Figure 16 coliformes totaux incubés à 37°C

Figure 17 incubation des spores clostridiums à 37°C

vi
Liste des tableaux
Tableau 1 : résultats des paramètres physiques

Tableau 2 : Les concentration en ions : OH- , CO3²- et HCO3-

Tableau 3 : dureté de l'eau selon la valeur TH

Tableau 4: Résultats des analyses physicochimiques

Tableau 5 : Résultats des analyses bactériologiques

vii
Liste des abréviations
OMS : l’organisation mondiale de la santé
AFNOR : Association Française de Normalisation
MES : matières en suspension
UNT : Nephelometric turbidity unit
OD : oxygène dissout
TA : titre alcalimétrique
TAC : titre alcalimétrique complet
TH : titre hydrotimétrique
EDTA : Acide éthylène diamine tétraacétique
CO32- : ion carbonate
H3O+ : ion oxonium

OH- : ion hydroxyde

HCO3- : bicarbonate / hydrogénocarbonate


SO32- : oxyde sulfureux
S2O52- : disulfite
S2- : sulfure
FeS : Sulfure de fer(II)
VF : viande de foie
TTC : tryptone sulfite Cyclosérine
TTN : tryptone sulfite Néomycine
UFC : unité formatrice de colonie
méq/L : milliéquivalent par litre
°F : degré français
Ppm partie par million

viii
Introduction
L’eau de boisson est l’eau utilisée pour la consommation humaine. Sa principale qualité est d’être potable,
c’est-à-dire exempte de germes pathogènes et d’organismes parasites [1] [2]

En 2010, l’assemblée générale des Nations Unies a reconnu explicitement le droit à l’eau potable comme un
droit de l’Homme. Chacun a le droit à un accès suffisant, continu, sûr, acceptable et abordable à de l’eau pour
son usage personnel et domestique [3]

Il est très important pour la sante publique de disposer d’une eau salubre, que ce soit pour la boisson, pour un
usage domestique, pour la production alimentaire ou pour les loisirs. L’amélioration de l’approvisionnement
et une meilleure gestion des ressources hydriques peuvent stimuler la croissance économique des pays et
contribuer largement à réduire la pauvreté [1] [3].

En effet l’eau est un élément clef de la vie terrestre. Elle est indispensable au fonctionnement de l’organisme.
Elle représente 70% du poids corporel de l’homme adulte et 80% de celui de l’enfant. Ainsi, 2/3 de l’eau
présente dans le corps humain sont repartis dans 51013 de cellules, 5% sous forme de plasma sanguin et 15%
constituent le liquide interstitiel [4].

L’eau contaminée entrainent la transmission de maladies comme le choléra, la diarrhée, la dysenterie,


l’hépatite A, la fièvre typhoïde et la poliomyélite.

La question de la qualité de l'eau au sein des programmes humanitaires se pose essentiellement en termes de
consommation humaine et d’irrigation. Et la mauvaise qualité de l'eau peut être induite par des activités
anthropiques ou par des phénomènes naturels. D’après l’organisation mondiale de la santé (OMS) la qualité
d'une eau est définie par des paramètres physiques, chimiques et biologiques

Le principal objectif de cette étude est Contrôle qualité de l’eau d’AINE SEFIRA, et de donner un aperçu sur
les normes de qualité des eaux de consommation, notre travail s’articule autour de Trois chapitres dont :

− Le premier chapitre est consacré à présenter la société d’accueil « RADEM »

− Dans le second chapitre nous rappeler quelques généralités sur l’eau et les méthodes d’analyse utilisés

− Le 3eme chapitre sera consacré aux résultats physico-chimique et bactériologiques qu’on a obtenu au sein
de la RADEM; nous mentionnerons également l’étude comparative que nous avons menée entre l’eau de la
source étudié et des marques d’eau potable.

1
CHAPITRE 01: PRESENTATION DE LA SOCIETE « RADEM »

1) Définition

LA RADEM [5] (Régie Autonome de Distribution de l’Eau et de l’Électricité de Meknès) est un


établissement public à caractère industriel et commercial doté de la personnalité morale et de
l’autonomie financière. Elle a été créée suite à la délibération du conseil municipal de la ville de
Meknès du 06 Juin 1969 conformément aux dispositions du décret n° 2-64-394 du 22 Joumada I 1384
(29 septembre 1964) relatif aux régies communales dotées de la personnalité civile et de l’autonomie
financière. Chargé de la distribution d’électricité et des eau potables dans la ville de Meknès et des
communes avoisinantes

2) Historique de création de la RADEM

3) La RADEM en général

La RADEM, garante du bien-être et du développement à Meknès et environs :

Eau et électricité pour tous :

 Près d'un million de personnes (850 000) à Meknès et dans les communes voisines
bénéficient de l'eau potable et de l'électricité fournies par la RADEM.

Assainissement performant :

2
 La RADEM s'occupe de la collecte et du traitement des eaux usées domestiques et
industrielles, garantissant ainsi un environnement sain pour tous.

Assurance et contrôle continue de qualité des eaux potables :

 Le Contrôle de la qualité des Eaux produites et distribuées et de la pollution des Eaux


susceptibles d’être utilisées pour l’alimentation humaine

Un acteur essentiel pour le développement local :

 La RADEM joue un rôle crucial dans le développement socio-économique de la région en


fournissant des services essentiels à la population et aux entreprises.

3
Chapitre 02 : ETUDE BIBLIOGRAPHIQUE SUR L’EAU
1) Généralités sur l’eau
1.4 Définition [7]
L’eau, dite H2O dans sa nomenclature chimique, est une solution aqueuse diluée. A l’état liquide,
son existence est essentielle au maintien de la vie et de tous les organismes vivants connus.
Facilement observable à l’état liquide sur Terre, l’eau recouvre 71% de la surface terrestre avec
97% d’eau salée et 3% d’eau douce issue de différents réservoirs. A l’état liquide, on la trouve dans
les océans, les lacs, les fleuves ou les rivières. Ce sont également les mers, les lagunes, les étangs, les
mares, les ruisseaux, les canaux, les fossés ou les zones interstitielles du sol qui renferment l’eau
liquide.

D’après son étymologie, le mot « eau » est dérivé du latin aqua. Si sa gestion est au cœur des
questions géopolitiques, c’est surtout qu’elle a joué et continue à jouer un rôle dans l’apparition et le
maintien de la vie
1.5 Composition chimique [8]

La composition chimique de l'eau : un voyage à travers le cycle

L'eau pure, avant d'être touchée par l'homme, a une composition chimique dictée par son
environnement naturel : l'atmosphère, la biosphère, les sols et les roches. Au fil de son cycle, de
l'atmosphère aux eaux continentales et aux océans, sa composition se transforme grandement. D’une
pluie douce à des rivières riches
 Pluie fine : Les gouttes de pluie, nées de l'évaporation des océans, sont peu concentrées en
sels minéraux, avec des teneurs allant de quelques microgrammes par litre (µg/L) à quelques
milligrammes par litre (mg/L). Elles contiennent principalement des ions sodium (Na+),
chlorure (Cl-) et sulfate (SO42-).
 Rivières et nappes souterraines : En s'infiltrant dans les sols et en ruisselant sur les roches,
l'eau s'enrichit en minéraux. Les rivières et les nappes phréatiques affichent des
concentrations de sels minéraux plus importantes, de 10 à 1000 mg/L. Les ions dominants
deviennent alors le calcium (Ca2+), le magnésium (Mg2+) et le bicarbonate (HCO3-
 L'océan, concentré et salé : Lorsque les rivières se jettent dans les océans, l'eau
douce se mélange à l'eau salée. L'évaporation intense des océans concentre encore
plus les sels minéraux. La teneur en sels dissous atteint ainsi 35 grammes par litre

4
(g/L), et la composition devient majoritairement chlorurée-sodique (NaCl représente
87% des sels dissous).
En effet, les minéraux les moins solubles, comme les carbonates, précipitent et se
déposent au fond des océans. Seuls les plus solubles, comme le sel de table (NaCl),
restent dissous dans l'eau de mer.
1.3 Propriétés générales de l’eau potables [6]

L’eau de boisson peut être définie en se référant à l’OMS comme une eau ne contenant en quantité
dangereuse ni substances chimiques ; ni germes nocifs a la santé humaine. Elle doit être agréable à
boire que les circonstances le permettent, pour être distribué, l’eau de boisson doit satisfaire à un
ensemble de conditions que l’on peut résumer comme suit : − une eau de boisson ne doit nuire à la
santé de consommateurs, ni à court terme ni a moyen terme et ni à long terme. − Une eau de boisson
ne doit avoir des propriétés agressives vis-à-vis les canalisations, et doit rester inerte que possible des
matériaux dont elle est en contact. − Une eau de boisson doit être dépourvue de toutes bactéries ou
microbes indiquant la présence d’organismes pathogènes (transmetteurs de maladies).

2) présentation de la source aine Sfira

Situation géographique et géologie

Fig. 1. Localisation de la ville de Sebaa Ayoune dans la plaine de Saïs (Aharik et El


Guarouani, 2016).

La source aine Sfira se situe dans la ville de Sebaa Ayoune qui est nichée dans la région Fès-Meknès,
au nord-centre du Maroc, Elle se situe à 33°53' de latitude Nord et 5°21' de longitude Ouest (DAT,
2011). Et fait partie du plateau de Meknès, dans la partie occidentale du bassin de Saïs (Fig. 1). Ce
plateau repose sur deux formations aquifères principales :

5
 Nappe phréatique du Plio-Quaternaire : Les eaux y circulent principalement dans les
sables, grès, conglomérats et localement dans les calcaires lacustres du Plio-Villafranchien et
du Quaternaire.
 Nappe profonde du Lias : Constituée de calcaires et calcaires dolomitiques du Lias, elle est
généralement en charge. [9]

L'écoulement général de la nappe dans le plateau de Meknès se fait du sud-sud-est vers le nord-nord-
est. La structure géologique de la région de Sebaa Ayoune se caractérise par un synclinal
dissymétrique d'orientation générale ouest-sud-ouest et est-nord-est. Son relief faiblement accidenté
est formé de roches perméables et karstifiables, jouant un rôle crucial dans la constitution de
l'aquifère profond du bassin [10]

Hydrographie et climat

Le réseau hydrographique de cette zone se compose de trois oueds : Oued Bougnaou, Oued Jdida et
Oued Mahdouma. La direction principale d'écoulement de l'eau est de sud-sud-est vers le nord-nord-
ouest, avec une pente moyenne de 2 à 3%. Ces cours d'eau sont le plus souvent à régime temporaire
(Amraoui, 2005).

Le climat de la ville est de type semi-aride continental, chaud en été et froid en hiver [10]

3) contrôle de qualité de l’eau


3.1définition de contrôle de qualité
Selon l’AFNOR 1987, le contrôle de qualité est l’action de mesurer, examiner,
essayer, passer au calibre une ou plusieurs caractéristiques d’un produit ou service et
les comparer aux exigences spécifiées en vue d’établir leur conformité

3.2 Qualité de l’eau potable [11]

Nous obtenons notre eau de boisson de différentes sources selon l‘endroit où nous vivons
dans le monde :

1. L‘eau souterraine — c‘est l‘eau qui remplit les espaces entre la roche et le sol, formant un
aquifère. La profondeur et la qualité de l‘eau souterraine varient selon le lieu. Et environ la moitié
des réserves mondiale en eau potable est souterraine.

6
2. L‘eau de surface — c‘est l‘eau qui est recueillie directement dans un ruisseau, une rivière,
un lac, un étang, une source, ou ayant une origine similaire. Cette eau est généralement n’est pas
propre pour la consommation sans traitement.

3. L‘eau de pluie — c‘est l‘eau qui est recueillie et stockée en utilisant un toit, une surface au
sol, ou un bassin de récupération rocheux.

L‘eau est en mouvement permanent sur, au-dessus, et sous la surface de la terre. Comme
l‘eau est recyclée à travers la terre, elle amasse beaucoup de choses sur son chemin. La qualité de
l‘eau diffère selon les divers types de roches et sols dans lesquels elle se déplace. Ce sont surtout des
processus naturels qui affectent la qualité de l‘eau. Par exemple, l‘eau se déplaçant à travers des
roches et sols souterrain, pourra absorber des contaminants naturels, même sans activité ou pollution
humaine dans la zone. En plus de l‘action de la nature, l‘eau est aussi polluée par les activités
humaines, comme la défécation en plein air, le déversement d‘ordures, les mauvaises pratiques
agricoles, et les rejets de produits chimiques sur les sites industriels. Même si l‘eau est claire, cela ne
veut pas dire qu‘il est forcément de bonne qualité. Il est important que nous jugions de la salubrité de
l‘eau en prenant en compte les trois qualités suivantes :

1- Microbiologique —bactéries, virus, protozoaires et vers


2- Chimique — minéraux, métaux et produits chimiques
3- Physique — température, couleur, odeur, goût et turbidité Une eau de boisson salubre
doit avoir les qualités microbiologique, chimique et physique suivantes :
• Sans agent pathogène
• Concentrations en produits chimiques toxiques faibles
• Claire Sans goût et sans couleur (pour des raisons esthétiques)

Lorsque l‘on s‘intéresse à la qualité de l‘eau, dans la plupart des cas la contamination
microbiologique est la principale préoccupation car elle est responsable de la plupart de maladies et
morts liées à la consommation d‘une eau insalubre

3.2 contrôle de qualité de l’eau

3.2.1. Analyses physicochimiques

7
A) La température

La mesure de la température doit être faite sur place au moment de prélèvement à l’aide soit d’un
thermomètre soit d’une sonde (en °C).

B) Mesure de pH :

* définition [11]

Le terme pH est la concentration d'ions hydrogène dans une solution. Dans l’eau, ce facteur est d'une
importance exceptionnelle, en particulier dans les procédés de traitement. Dans les laboratoires de
routine des usines de traitement, il est mesuré et ajusté si nécessaire pour améliorer la
coagulation/floculation ainsi que pour contrôler l’agressivité et la désinfection de l’eau, la valeur du
pH allant de 0 à 14. En dessous de 7 l’eau est considérée comme acide et au-dessus de 7 comme
alcaline. L’eau au pH de 7 est neutre.

* Principe :

La mesure peut être, soit colorimétrique, soit électrométrique.il doit être faite sur place, et elle est
importante dans le calcul de l’agressivité d’une eau ou de son pouvoir incrustant. La nature de la
mesure effectuée au laboratoire est électrométrie qui exige des électrodes de verre fragiles et des
solutions tampons pour l’étalonnage

Figure 2 : pH-mètre

8
C) Conductivité : [12]

* Définition :

La Conductivité électrique : mesuré dans les conditions spécifiées entre les faces opposés d’un cube
unité (de dimensions déterminées) d’une solution aqueuse. Permet d'avoir une idée de la salinité de
l'eau. Une conductivité élevée traduit soit des pH anormaux, soit une salinité élevée. Exprimée en
micro-siemens par centimètre (µS/cm)

* Mode opératoire :

Avant de faire la mesure, il faut d’abord étalonner l’appareil on utilise un étalon qui a une
conductivité connue, puis on met l’électrode dans un flacon contenant de l’eau après agitation,
ensuite on lit le résultat marqué dans l’écran de l’appareil.

* Appareillage :

Conductimètre

NB : le conductimètre donne aussi la température de l’eau

Figure 3 : conductimètre

9
D) La turbidité : [13]

* Définition [14] :

La turbidité est la mesure de l’aspect plus ou moins trouble de l’eau; c’est l’inverse de la limpidité.
Techniquement, la turbidité correspond à la propriété optique de l’eau permettant à une lumière
incidente d’être déviée (diffraction) ou absorbée par des particules plutôt que transmise en ligne droite.
Elle est causée par diverses matières particulaires ou colloïdales composées de limon, d’argile, de
composés organiques ou inorganiques ainsi que du plancton et d’autres micro-organismes. Les sources
de matières particulaires peuvent être d’origine naturelle (acides humiques dégradation des végétaux ou
de l’érosion du sol) ou anthropique (rejets industriels, agricoles et urbains

* Objectif :
Détermination de la concentration en matière en suspension (MES) dans un échantillon d’eau
* Appareillage : Turbidimètre
* Mode opératoire :
Il consiste à placer l’échantillon liquide à mesurer sous la source de lumière pour étudier sa
transparence ensuite on lit le résultat marqué dans l’écran de l’appareil exprimée en UNT

Figure 4 : turbidimètre
NB : la turbidité d’une eau potable ne doit jamais dépasser 5 UNT

10
E) L’oxymétrie [15]

* Définition :

L'oxygène dissous (OD) désigne la quantité d'oxygène gazeux présente dans un liquide,
généralement l'eau. Il s'agit d'un élément crucial pour la vie aquatique, car de nombreux organismes
en dépendent pour leur respiration.

Origine de l'oxygène dissous dans l'eau

L'eau s'enrichit naturellement en oxygène par contact avec l'atmosphère, principalement à la surface.
Ce processus de dissolution dépend de plusieurs facteurs, tels que la température, la pression
atmosphérique et l'agitation de l'eau.

Facteurs influençant la concentration d'oxygène dissous

Divers éléments peuvent influencer la concentration d'OD dans l'eau :

 Température : L'eau froide peut contenir plus d'oxygène dissous que l'eau chaude.

 Pression atmosphérique : Une altitude élevée diminue la pression atmosphérique, réduisant la


quantité d'oxygène que l'eau peut dissoudre.

 Agitation de l'eau : L'agitation favorise la dissolution de l'oxygène atmosphérique dans l'eau.

 Matière organique : La décomposition de matière organique par des micro-organismes consomme


de l'oxygène, réduisant sa concentration.

 Facteurs environnementaux : La présence de plantes et d'algues peut influencer les niveaux d'OD,
car elles produisent de l'oxygène par photosynthèse pendant la journée et en consomment la nuit.

* Mesure de l’oxymétrie

A l’aide de l’oxymètre on mesure la

quantité d’oxygène dissout dans l’eau

en plaçant l’électrode dans

l’échantillon à examiner puis

on lit la valeur affichée sur l’écran

Figure 5 oxymètre

11
F) titre alcalimétrique [16][17]

* Définition :

Le titre alcalimétrique TA correspond à la transformation des ions carbonates (CO32-) en


hydrogénocarbonates (HCO3-) et la neutralisation des ions hydroxydes (OH-) par des acides forts

* Principe :

Ce dosage acidobasique est basé sur la neutralisation d’un volume d’eau par un acide fort dilué (HCl)
N/10 en présence d’un indicateur mixte (phénophtaléine)

Les réactions mises en jeu sont :

 Neutralisation des hydroxydes


OH- + H3O+ → H₂O
 Transformation des ions carbonates en hydrogénocarbonates
CO3²- + H3O+ → HCO3- + H₂O

* Mode opératoire :

Dans un bécher on met un volume de 100 ml de l’échantillon à tester, et on ajoute deux à trois
gouttes de la phénophtaléine ;

Puis on fait le titrage avec la solution acide (HCl) N/10

→ Si une coloration rose se développe, on continue le titrage en maintenant une agitation constante
jusqu’à décoloration complète de la solution

→ Si aucune coloration rose ne se développe, le TA est nul

G) titre alcalimétrique complet [23]

* Définition :

La dureté carbonatée où titre alcalimétrique complets TAC est la somme alcalinité carbonatée et
bicarbonaté

Ce dosage est basé sur la neutralisation par un acide fort HCI N/10 des ions : Hydroxydes (OH-),
Carbonates (CO32-), et Hydrogénocarbonates (HCO3-)

Les réactions mises en jeu sont :

 Neutralisation des hydroxydes

12
OH- + H3O+ → H₂O

 Transformation des carbonates en hydrogénocarbonates

CO3²- + H3O+ → HCO3- + H₂O

 Neutralisation des hydrogénocarbonates

HCO₃- + H3O+ → H₂CO₃ + H₂O

* Mode opératoire :

A 100 ml d’eau à analyser on ajoute 2 à 3 gouttes de l’Hélianthine 1%. Puis on titre par HCl N/10
jusqu’au virage de coloration en rose puis on note le volume d’HCl versé et on calcule le TAC

H) titre hydrotimétrique [19]

*Définition

La dureté totale de l'eau fait référence à la


concentration de minéraux dissous,
principalement le calcium et le magnésium,
dans l'eau. Une eau dure avec une forte
dureté totale peut entraîner des dépôts
calcaires ou des incrustations sur les
surfaces et les équipements en contact avec
cette eau.
Figure 6 des dépôts calcaires sur les canalisation d’eau

*Ses effets :

 Réduction du débit des canalisations


 Endommager les appareilles électroménagers
 Problèmes de plomberies

*Prévention :

 Adoucissement de l’eau par des inhibiteurs de tartre comme des acides organiques
 Des entretiens réguliers par détartrage mécanique (utilisation des outilles spéciales) ou
chimique (à l’aides des acides forts ou un agent chélateur EDTA)

13
*Principe :

On ajoute à l'eau à étudiée un tampon qui maintient le pH de la solution constante durant


l’expérience. En présence de l’indicateur coloré qui permet la détection du point de virage

Le titrage par le complexon III (EDTA) permet la formation des complexon de type chalet avec les
ions (Ca, Mg+)

*Les réactifs :

1) Solution de noir ériochrome T à 0,5%

Dans un bécher on met 0,5g de noir d’Eriochrome T, puis on ajoute environ 50ml de l’éthanol à
96%, on agite le mélange jusqu’à dissolution complète et on ajoute 4,5g du chlorhydrate
d’hydroxylamine en continuant l’agitation jusqu’à dissolution complète puis on transfère la solution
dans une fiole jaugée de 100 ml et on complète par l’alcool jusqu’au trait de jauge

2) Solution tampon pH 10

Dans un bécher on met 33,75g du chlorure d’ammonium et on ajoute 285ml de l’Ammoniaque (d =


0,925) et 2,5g de sel disodique de magnésium de l’EDTA puis on transfère la solution dans une fiole
jaugée de 500 ml et on complète par l’eau distillé jusqu’au trait de jauge

3) Solution du complexon III N/25

On dissout 3,721g du sel disodique de l’EDTA dans de l’eau distillé puis on transfère la solution
dans une fiole jaugée de 500 ml et on complète par l’eau distillé jusqu’au trait de jauge

4) Solution du complexon III N/50

On dilue la solution initiale à 50%

*Mode opératoire :

Dans 100 ml d’eau à traiter on met

o 5 ml de la solution tampon
o Le volume d’HCl N/10 nécessaire pour le dosage du TAC de cette eau (26,5ml)
o On chauffe à une température de 50°C pendant 15 min
o Puis on ajoute deux à trois gouttes du noire d’ériochrome.

Et on fait le titrage par le complexon III N/50 jusqu’à obtention d’un virage de teinte rouge
veineux au bleu franc, et on note le volume versé du complexon

14
3.2.2. Les analyses bactériologiques.

L'analyse microbiologique de l'eau est un processus par lequel un échantillon d'eau d'une certaine
source est prélevée, analysée et interprété afin de détecter différents germes en vue d'une éventuelle
prise de décision avant la consommation

A) Dénombrement des germes totaux [20]

*Définition

Les germes totaux (Micro-organismes revivifiables) : sont toute bactérie levure ou moisissure
capable de former des colonies dans le milieu spécifié et dans les conditions d’essai favorables

*Principe

. L’ensemencement de l’échantillon ou de ses dilutions se fait dans un milieu de culture spécifique


coulé dans des boites de pétri

. Incubation d’un jeu de boite à 36°C pendant 44h et d’un autre jeu à 22°C pendant 72h

Figure 7 : germes totaux incubés à 37°C

. Le dénombrement est réalisé après dilutions en série de raison 1/10, sous un volume final de 10 mL
(diluant = eau distillé ) par ensemencement dans la masse d'un milieu gélosé (gélose nutritive
(nutriment agar))

15
* Les dilutions en série

 Les dilutions en série sont utilisées en microbiologie pour une détermination simple, rapide
et précise du nombre de germes.

Figure 8 : dilution en série

*Mode opératoire

En utilisant la méthode par incorporation on place 1mL de l’échantillon à analyser (ou de ses
dilutions) dans la boite de pétrie puis on ajoute 15 à 20 ml de milieu de culture fondu et on mélange
avec précaution par rotation lente

1 ml de le milieu fondu homogénéisation


l’échantillon est ajouté

On laisse le milieu se solidifier puis on met les boites dans l’étuve à la température de 37°C
pendant 44h

16
B) Dénombrement des spores de Clostridium sulfitoréducteurs [21]

Les clostridiums perfringens et les spores de clostridium sulfito réducteurs sont des bactéries
anaérobies strictes, capable de sporuler, réduire les sulfites (SO 32- ) en sulfures (S-) présent dans le
sol sous forme de spores, ainsi que dans l’intestin de l’homme et des animaux

Figure 9 : Spores de clostridium Figure 10 : Clostridiums perfringens vue en MEB

 L’espèce clostridium perfringens pousse à 44°C et résiste à deux antibiotiques : la


Cyclosérine et la Néomycine

La présence de Clostridium perfringens dans l'eau est généralement considérée comme un indicateur
de contamination fécale, et l'exposition aux spores d'origine hydrique est considérée comme une
source possible d'infection pour les animaux

La recherche directe des spores peut donc servir de tester le dépistage d’une contamination fécale
ancienne, du fait de la logue surveillance des spores dans le milieu extérieur

*Principe

Pour faire la révélation de l’action réductrice du sulfite ou du bisulfite et des sels de fer, on a recours
à un chauffage assez long pour détruire les formes végétatives, ce qui permet la sélection des spores
de bactéries sulfito-réductrices

 Réduction des sulfites présents dans le milieu de vie des spores sulfitoréducteurs

SO32- + 6H+ +6e- S2- + 3H2O

S2O52- + 10H+ + 12 e- 2S2- + 5H2O

17
Réduction formation du sel de fer

SO32- S2- FeS

Sulfites précipité noir

H2S

Sulfures

*Milieu de culture et incubation

o Le milieu de culture utilisé contient des sulfites (SO32- , S2O52-) et du fer (III) qui joue le rôle
d’un révélateur en se recombinant avec les sulfures pour donner un précipité noir qui
indique la présence des H2S résultant de la réduction des sulfites
o On utilise le milieu TSC TSN (tryptone sulfite Cyclosérine ou Néomycine) ou le milieu VF
(viande-foie) additionné de sulfites et de citrate de Fer III ammoniacal
o On fait l’incubation de l’échantillon initial et des dilutions déjà préparés dans des tubes à
essai à 44°C pendant 24 à 48 h

Figure 11 milieux de culture des spores clostridium

18
C) Dénombrement des Coliformes totaux par filtration sur membrane

Appareillage de filtration sur membrane

 Protocole
 Dans des conditions stériles ; on allume le bec bensen et on lave les mains et on
essuie la paillasse avec de l’alcool

 On flambe le fritté de filtration à l’aide du bec bensen

19
 Dépôt de la membrane de filtration sur la fritté de filtration à l’aide de la pince préalablement
stérilisée
 On agite soigneusement le flacon contenant l’eau à analyser

 Puis flamber le culot du flacon et l’entonnoir et on verse 100ml d’eau à analyser


 On démonte l’appareil de filtration. Et à l’aide de la pince en tient la membrane de ses bords
et on la place soigneusement sur la boite de pétri contenant le milieu de culture spécifique

 Et on recommence les mêmes étapes pour les autres dilutions

20
*les coliformes [22]

Les coliformes totaux sont des entérobactéries qui incluent des espèces bactériennes qui vivent dans
l’intestin des animaux homéothermes, mais aussi dans l’environnement en général (sols, végétation
et eau). Ce groupe bactérien est utilisé comme indicateur de la qualité microbienne de l’eau parce
qu’il contient notamment des bactéries d’origine fécale, comme Escherichia coli (CEAEQ, 2015a).

Ce sont des bactéries en forme de bâtonnets,


aérobies ou anaérobies facultatives, possédant
l’enzyme ß-galactosidase, qui permet de libérer un
agent chromogène utilisé dans des milieux de
culture servant à les identifier

*Milieu de culture

La colimétrie est réalisé par la méthode de


numération après filtration, le milieu le plus
souvent utilisé c’est la gélose lactosée au TTC et au
Tergitol 7. Ce dernier permet d’effectuer des
recherche et dénombrement des E. coli et des
bactéries coliformes dans les eaux destinées à la
consommation humaine par la méthode de
membrane filtrante. Figure 12 : Coliforme fécal (E. coli) vue en MEB

*préparation de milieu de culture

A 1000 ml d’eau distillé on ajoute 51,1g de la gélose lactosée au TTC et au Tergitol7. Puis on porte
le milieu à ébullition sous agitation constante et l’y maintenir durant le temps nécessaire à sa
dissolution.

On repartie le milieu dans des flacon stériles de 100ml puis on le stérilise à l’autoclave à 121°C
pendant 15 min.

*Mode opératoire

Refroidir et maintenir le milieu à 47°C puis le couler dans les boite de pétri et le laisser se solidifier.

Après filtration de l’échantillon sur membrane ; on place cette dernière soigneusement sur le milieu
de culture en évitant l’incorporation des bulles d’air. L’incubation est faite à 37°C pendant 36h.

21
D) Dénombrement des entérocoques (streptocoques fécaux) [23]

Les entérocoques est un ensemble de bactéries à gram


positif, sphériques ou ovoïdes formant des chaînettes et
capables de se développer en présence de l’azide de
sodium à 37°C pendant 48 heures d’incubation

Ce sont des indicateurs bactériens de contamination


fécale. Leur présence dans l’eau potable indique que
des agents pathogènes fécaux peuvent être présents, ce
qui peut poser un risque pour la santé des
consommateurs. Dans le cadre d’un programme de
Figure 13 : colonie de bactéries entérocoques fécaux
surveillance de l’eau potable, ils peuvent fournir de vue en MEB
l’information sur la qualité de la source d’eau,
l’adéquation du traitement et la salubrité de l’eau acheminée jusqu’au consommateur.

(Santé canada, 2020)

 Par le même processus de filtration des Coliformes, on procède pour dénombrer les
Entérocoques fécaux

*Milieu de culture

On utilise le milieu de Slanetz et Bartley qui est souvent utilisé pour la recherche des entérocoques

A 1000 ml d’eau distillé on ajoute 41,5g de la gélose de SLANETZ et BARTLEY. Puis on porte le
milieu à ébullition sous agitation constante et l’y maintenir durant le temps nécessaire à sa
dissolution.

On repartie le milieu dans des flacon stériles de 100ml puis on ajoute stérilement 1ml du supplément
TTC par flacon. On homogénéise parfaitement puis on coule le milieu dans les boites de pétri stériles
et on laisse se solidifier sur une surface froide

*Mode opératoire

Après filtration de l’échantillon sur membrane ; on place cette dernière soigneusement sur le milieu
de culture en évitant l’incorporation des bulles d’air. L’incubation est faite à 44°C pendant 36h.

22
Chapitre 03 : ETUDE EXPERIMENTALE ET RESULTATS
1 Présentation des résultats physicochimiques et bactériologiques

1.1.les résultats physicochimiques


*les paramètres physiques

Température 22°C (température ambiante)


pH 7,99
Conductivité 516 µs
Turbidité 0,75 NTU
Oxymétrie 4,94 mg/L
Tableau 1 : résultats des paramètres physiques

*les paramètres titrimétrique

 TA

TA : titre alcalimétrique correspond à la neutralisation des ions CO3 2- en HCO3 - en réagissant avec
un acide fort.

Avec : TA = [OH-] +1/2 [CO3 2-]

On n’a aucune coloration rose ne se développe, donc

TA = 0 méq/L

C’est en général le cas des eaux naturelles de pH inférieur à 8,3

 TAC

TAC : titre alcalimétrique complet, égale à la somme de OH-, CO3 2- et HCO3- ; ce titre correspond à
la neutralisation de toutes ces formes par un acide fort.

VHCl∗N∗1000
Avec : 𝑇𝐴𝐶 =
Vs

6.2∗0,1∗1000
AN :
100
= TAC = 6.2 méq/L

Et : 1 méq/l =5 °F et 1°f = 10 ppm ou 10mg/l

23
Donc : TAC =6.2 méq/l =31 °F = 310 mg/l

Ions [OH- ] (mg/l) [CO3 --] (mg/l) [HCO3 - ] (mg)

TA=0 0 0 12.2TAC

TA< TAC/2 0 12 TA 12,2(TAC-2TA)

TA=TAC/2 0 6 TAC 0

TA>TAC/2 3,4(2TA-TAC) 12(TAC-TA) 0

TA=TAC 3,4 TAC 0 0

Tableau 2 : Les concentration en ions : OH- ,CO3²- et HCO3-

TA=0
Alors : [HCO3- ]= 12,2*310 = 3.782 g/L
Et : [CO3 2-]= 0 (mg/l)
Et : [OH- ]=0 (mg/l)
 TH
La dureté :La dureté d’une eau est associée à la présence en solution et à l’état dissous des Ions
bivalents calcium (Ca2+) et magnésium (Mg2+).

1000∗V(EDTA)∗C (EDTA)
𝑇𝐻 =
Vs

Avec : CEDTA = N/P = 0.02/2 = 0.01


1000∗26.5∗0.01
AN :
100
= TH = 2.65 méq/L = 13.25°F

Avec : 1méq/L = 50mg/L de CaCO 3


Donc : [CaCO 3] =132.5 mg/L

24
Dureté de l’eau Nature de l’eau Domaine de dureté
5°F Eau très douce I
5 - 15°F Eau douce I
15 - 30°F Eau dure II
30 - 50°F Eau très dure III
Tableau 3 : dureté de l'eau selon la valeur TH

TH= 13,25 °F, donc il s’agit d’une eau douce


1.2 les résultats bactériologiques
* Les germes totaux

Figure 14 : Germes totaux de dilution 10-1 in cubés à 22°C et à 37°C

Par dénombrement des colonies des deux incubations on trouve


à 37°C : 21 UFC/ml ET à 22°C : +140 UFC/ml
* Streptocoques Fécaux (SF)

à 37°C : 151 UFC/ml


Colonies caractéristiques de coloration rouge
brique

Figure 15 : Entérocoques fécaux de dilution10-1 incubés à 37°C

25
* Coliformes

Figure 16 coliformes totaux incubés à 37°C

 à 37°C : 141 UFC/ml (coliformes totaux)


 à 44°C : 260 UFC/ml (coliformes thermotolérants)
Colonies de couleur rose - rouge indique la réduction de TTC

*les spores clostridium sulfitoréducteurs

Figure 17 incubation des spores clostridiums à 37°C

à 37°C : 0 UFC/ml
Il n’y aucun Précipité noire qui indique la réduction des sulfites en sulfures donc absence des spores
de clostridium

26
2) Interprétation des résultats physicochimiques et bactériologiques

2.1 Les résultats physicochimiques

Analyses Eau de source aine sefira Valeur admise


physicochimiques
Turbidité 0.75 NTU ≤ 5 NTU

Conductivité 516 µs/cm ≤ 2700µs/cm

Ph 7.99 6.5 ≤ pH ≤ 8.5

TAC 310 méq/L <100 méq/L eau agressive


>300 méq/L eau entartrante
TA 0 méq/L ______

TH 13.25 °F 5 - 15°F
(eau douce)

Tableau 4: Résultats des analyses physicochimiques

Eau agressive ne peut plus absorber d’acide


Eau entartrante ne peut plus absorber de base

par une simple comparaison entre les résultats trouvés et les valeurs admises, on peut dire que cette
eau est conforme au normes sauf pour le TAC qui est élevé même qui ‘Il n’existe pas de produit
spécifique pour abaisser le TAC mais on peut utiliser Ph Minus (Abaisse le pH de 0.1 avec un dosage de
100 g/10 m 3). Sans dépasser 100g de Ph Minus par 10m3 [333]

27
2.2Résultat bactériologiques

Norme Eau de source aine sfira Eau de boisson

Les germes totaux à 37°C 21 UFC/ml <20 UFC/ml

Les germes totaux à 22°C +140 UFC/ml <100 UFC/ml

Streptocoques Fécaux (SF) 151 UFC/ml 0 UFC/ml

Spores de clostridium 0 UFC/ml <20 UFC/ml

Coliformes totaux 141 UFC/ml 0 UFC/ml

Coliformes thermotolérants 260 UFC/ml 0 UFC/ml

Tableau 5 : Résultats des analyses bactériologiques

Par comparaison des résultats bactériologiques trouvés avec celles d’une eau buvable on voie
qu’elles sont trop différentes ; donc cette eau n’est pas conforme aux normes

Pour résoudre ce problème il suffit de faire une chloration afin de détruire les bactéries, les germes
vivants et les matières organiques

28
Conclusion générale

Ne vous fiez pas à l'apparence ! Même si l'eau semble claire, elle peut contenir des agents
pathogènes invisibles dangereux pour la santé.

Pour déterminer si une eau est potable, il faut analyser trois aspects essentiels :

1. Qualité microbiologique: Absence de bactéries, virus, protozoaires et vers nuisibles.

2. Qualité chimique: Teneur minimale en produits chimiques toxiques (métaux, minéraux, etc.).

3. Qualité physique: Eau claire, sans goût ni odeur désagréables, à température ambiante et sans
turbidité excessive.

L'eau potable doit répondre à des critères stricts dans chacun de ces domaines :

 Pas d’agent pathogène: Aucune trace de micro-organisme nuisible ne doit être présente.
 Faible teneur en produits chimiques: Les concentrations de substances chimiques
potentiellement toxiques doivent être inférieures aux limites recommandées.
 Aspect limpide: L'eau doit être claire et exempte de particules visibles.
 Goût et odeur neutres: L'eau potable ne doit avoir ni goût ni odeur désagréables (critère
esthétique).

La contamination microbiologique est généralement la principale source de préoccupation. En


effet, elle est responsable de la majorité des maladies et décès liés à la consommation d'eau
contaminée.

A Meknès, c'est l'organisme RADEM qui est en charge de la réglementation et du suivi de la


qualité de l'eau. Il assure le contrôle tout au long du traitement, depuis la source jusqu'à la
distribution dans les foyers.

Des analyses rigoureuses ont été menées par RADEM pour évaluer la qualité de l'eau de la
source Aïn Sefira. Les résultats indiquent que cette eau ne présente pas de risque majeur pour la
santé. Cependant, un traitement par chloration est recommandé comme mesure de précaution
supplémentaire pour garantir une qualité optimale.

En résumé, ne vous fiez jamais à l'apparence de l'eau. Même si elle semble claire, elle peut
contenir des agents pathogènes invisibles. Pour s'assurer de la salubrité de l'eau, il est indispensable
de la faire analyser par un organisme compétent comme RADEM et de suivre ses recommandations
de traitement si nécessaire.

29
Références bibliographiques

[1] M. Yamadou KANOUTE, Evaluation de la qualité de l’eau de boisson à Mopti et Sévaré, Thèse
Docteur en Pharmacie, BAMAKO- MALI, 2019.
[2] N’DIAYE A. Etude bacteriologique des eaux de boissons vendues en sachet dans quatre commune
d’Abidjan. [Bamko/Mali]: FMPOS / Thèse Pharmacie; 2008.
[3] OMS. OMS/EAU [Internet]. 2017 nov [cité 8 nov 2017]. Disponible sur: https://
www.who.int/mediacentre/factsheets/fs391/fr/
[4] DAOU D. Eau et Santé de l’homme au Mali [Thèse]. [Bamko/Mali]: FMPOS; 2004.
[5] site web de la radem www.radem.ma
[6] Mérouane BOUCHEMAL ,A.Charafeddine HAMMOUDI,Analyse de la qualité des eaux de la station
de traitement de Hammam Debegh, Master II en Hydraulique, Membre du Jury : Mr. M. DJEDDOU
MCB - Mr. F SEKIOU MCA -Mme. R. DAOUD MAA,Université Larbi Ben M’hidi Oum El Bouaghi ,Faculté
des Sciences et Sciences appliquées ,Département d’Hydraulique ,Master II en Hydraulique ,Option :
Hydraulique Urbaine.
[7] cite web cullingar
[8] 10.4000/books.editionscnrs.9746 Series: À découvert « l’eau à découvert »
[9] (Tabyaoui et al., 2004)
[10] (Agenda 21 de Sebaa Ayoune, 2008).
[11] CAWST (Centre for Affordable Water and Sanitation Technology - Centre pour les Technologies
d'Eau et Assainissement à Faible Coût) est un organisme à but non lucratif proposant des services de
formation et de conseil aux organisations qui travaillent directement avec les populations des pays
en développement n'ayant pas accès à l'eau potable et à un assainissement de base.

[12] Norme : NM ISO 7888-1985 Qualité de l'eau - Détermination de la conductivité électrique


Organisme de normalisation : AFNOR Date de publication : Mai 1985

[13] turbidité en general Institut national de santé publique du Québec

[14] (APHAAWWA- WEF, 1998; US EPA, 1999; Santé Canada, 1995 Santé Canada (1995) La turbidité.
Document de support aux recommandations pour la qualité de l’eau potable au Canada. Accessible
à : www.hc-sc.gc.ca/ehp/dhm/catalogue/dpc_pubs/rqepdoc_appui/rqep.htm

[15] Water Research article scientifique « Importance de l'oxygène dissous dans les écosystèmes
aquatiques » Auteurs : Jones, J. B., et al.2001 Pages : 3720-3732
https://www.sciencedirect.com/topics/computer-science/dissolved-oxygen
[16] L'analyse de l'eau: Eaux naturelles, eaux résiduaires, eaux de chaudière et eaux de piscine -
Méthodes d'analyse Auteurs: « Rodier .Éditeur : Dunod, 2009 Édition : 9ème ISBN : 978-2-10-051874-
1

30
[17]: « Qualité de l'eau - Détermination de la teneur en oxygène dissous - Partie 2 : Méthode par
titrage au bleu de méthylène Norme : NF EN ISO 9963-2 Date de publication : Janvier 1996 Organisme
de normalisation : AFNOR

[18] NM ISO 9963-1: Recueil de normes françaises 1994, Qualité de l'eau. Paris : AFNOR, 1994. -
Analyse des eaux, méthodes et instructions. Environnement. - Mémento
[19] Norme : NM ISO 03.07.020 Eau - Détermination de la dureté - Méthode titrimétrique au chlorure
de baryum Organisme de normalisation : AFNOR Date de publication : 2002-09-01
[20] ISO 6222: 1999 NM 03.7.004/2007
[21] ISO 6461-2 :1993 NM03.7.004/2007
[22] (Archibald, 2000; CEAEQ, 2015a; Edberg et al., 2000; Santé Canada, 2012; WHO, 2011)
COLIFORME
[23] https://www.piscinelle.com/comment-mesurer-le-tac-eau-de-piscine-titre-alcalimetrique-
complet/2091#:~:text=Trop%20haut.,difficile%20de%20le%20faire%20baisser%20!

31

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