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C HAPITRE : F ONCTIONS HOLOMORPHES 1

Table des matières Exemple 1 :

1 Fonctions holomorphes 1
1. La fonction z → zn est holomorphe sur C pour tout n ∈ N∗ et sa dérivée
1.1 Fonction holomorphe . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
est la fonction z → nzn−1 .
1.2 Holomorphie et différentiabilité : formules de Cauchy 1
2 Exponentielle et logarithme complexe 2 z+h−z
2. z → z̄ n’est dérivable en auccun point, en effet nous avons =
2.1 Fonction exponentielle . . . . . . . . . . . . . . . . 2 h
h
2.2 La fonction logarithme . . . . . . . . . . . . . . . . 2 qui n’admet pas de limite en 0 puisque on en obtient deux valeurs
2.3 Les fonctions cos et sin complexes . . . . . . . . . . 3 h
distincts pour h réel ou imaginaire pur.
2.4 Primitive d’une fonction complexe . . . . . . . . . . 3 Et on a de même z → ℜe z et z → ℑm z ne sont pas aussi dérivables en
3 Intégrale d’une fonction complexe 3 auccun point.
4 Les fonctions analytiques de la variable complexe 4
4.1 Fonction analytique . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
4.2 Holomorphie et analycité . . . . . . . . . . . . . . . 4
5 Principe des zéros isolés 5

1.2 Holomorphie et différentiabilité : formules de Cauchy

En identifiant C à R2 , on peut supposer que f est une fonction des deux variables
(x, y), en écrivant, f (x + iy) = f (x, y).
1 Fonctions holomorphes
Théorème 1 :
f : U → C, les propriétés suivantes sont équivalentes.
1.1 Fonction holomorphe 1. f est holomorphe.
2. f commme étant une fonction de R2 est classe C1 et vérifie la condition
de cauchy :
Définition 1 : ∂f ∂f
Soit U un ouvert de C, Une fonction f : U → C est dite dérivable au sens (a) + i (a) = 0, ∀a ∈ U
∂x ∂y
f (a + h) − f (a)
complexe au point a ∈ U si lim existe, dans ce cas cette En considérant les fonctions coordonnées (P, Q) de f alors la condition
h→0 h
limite est notée f 0 (a) et s’appelle la dérivée de f en a. ∂P ∂Q ∂P
de cauchy devient les conditions de cauchy suivantes : = , =
On dit que f est holomorphe sur U si elle est dérivable ( au sens complexe) ∂x ∂y ∂y
∂Q
en tout point de U et que la fonction dérivée est continue, elle est dite entière − .
si elle est holomorphe sur tout le plan complexe. ∂x
∂f
Dans ce cas la dérivée de f est donnée par : f 0 (z) = (z).
∂x

Proposition 1 :
f est dérivable au point a s’il existe un nombre complexe l ∈ C tel que : Preuve
soit z ∈ U posons l = l1 + il2 = f 0 (z), nous aurons :
f (a + h) = f (a) + hl + o(|h|)

f (z + h) − f (z) = lh + o(|h|) = l1 h1 − l2 h2 + i(h1 l2 + h2 l1 ) + ε1 (h) + iε2 (h)


Propriété 1 :
Toute fonction holomorphe est continue
et dans R2 , on écrira :

Proposition 2 : Règles de calcul


f (z + h) − f (a) = (h1 l1 − h2 l2 , h1 l2 + h2 l1 ) + (ε1 (h), ε2 (h))
L’ensemble H (U) des fonctions U → C et holomorphes sur U est une
algèbre et on a :
1. ∀ f , g ∈ H (U), ∀λ ∈ C : ( f + λ g)0 = f 0 + λ g0 , ( f g)0 = f 0 g + f g0 posons alors ϕ : R2 → R2 : (h1 , h2 ) → (h1 l1 − h2 l2 , h1 l2 + h2 l1 ), nous avons ϕ est
1 linéaire et f (z + h) − f (a) = ϕ(h) + o(h), f est donc différentiable, avec :
2. Si g ne s’annulle pas au voisinage de a alors est dérivable en a et
f
1 0 g0 ∂f
(z) = f 0 (z),
∂f
(z) = i f 0 (z)
( ) =− 2
g g ∂x ∂y
3. La composée de deux fonctions holomorphes est une fonction holo- ∂f ∂f
morphe et on a : ainsi (z) + i (z) = 0.
∂x ∂y
(g ◦ f )0 (z) = g0 ( f (z)) ∗ f 0 (z)
Les dérivées partielles seront continues donc f est de classe C1 .
Réciproquement, si f est de classe C1 , alors

Remarque 1 :
De même la composée à droite d’une fonction holomorphe par une fonction ∂f ∂f
complexe de la variable réelle dérivable est une fonction dérivable : f (z + h) − f (z) = (z)h1 + (z)h2 + o(|h|)
∂x ∂y
I un intervalle de R, f : I → C une fonction dérivable telle que f (I) ⊂ U,
g : U → C une fonction holomorphe, g◦ f est dérivable et ∀t ∈ I : (g◦ f )0 (t) =
f 0 (t)g0 ( f (t)). Sous les conditions de cauchy et en adoptant maintenant la notation complexe, on
∂f
obtient f (z + h) − f (z) = (z)(h1 + ih2 ) + o(|h|), ainsi f est dérivable en z et
∂x

c s.hajmi@gmail.com
C HAPITRE : F ONCTIONS HOLOMORPHES 2

∂f
f 0 (z) = (z), d’où la continuité de la dérivée. 2 Exponentielle et logarithme complexe
∂x

Remarque 2 :
1. Supposons que f : U → C est holomorphe et que sa représentation réelle 2.1 Fonction exponentielle
f = P + iQ est de classe C2 , alors la condition de Cauchy entraine que :

∂ 2P ∂ 2P ∂ 2Q ∂ 2Q Définition 2 :
+ = + 2 =0 C étant une algèbre normée, la fonction exponentielle complexe est la fonc-
∂ x2 ∂ y2 ∂ x2 ∂y
+∞ n
z
c’est à dire que P et Q sont harmoniques. tion : C → C, z → ∑
n=0 n!
2. Supposons que f : U → C est holomorphe, posons

∂P ∂Q Propriétés 2 :
a= (z), b = (z)
∂x ∂x
1. exp(z + z0 ) = exp(z) exp(z0 ), ∀z, z0 ∈ C
Alors la matrice Jacobienne de f en z s’écrit : 1
exp(0) = 1, = exp(−z), ∀z ∈ C.
  exp(z)
a −b
J( f )(z) = 2. Pour z = x + iy, exp(z) = ex (cos(y) + i sin(y))
b a
3. exp est holomorphe sur C et vérifie exp0 (z) = exp(z), ∀z ∈ C
2 2
qui est donc une matrice de similitude, le Jacobien est : a + b .
3. f : U → C dont la représentation réelle Preuve
Pour le 1) et le 2), ce sont des résultats qui ont été démontré dans le chapitre des
f (x, y) = P(x, y) + iQ(x, y)
séries dans une algèbre de Banach.
est de classe C1 . Pour le 3), ∀(x, y) ∈ R2 , exp(x + iy) = exp(x)(cos(y) + i sin(y)) l’ exponentielle des
f est holomorphe si et seulement si les formes différentielles variables x, y est une fonction de classe C1 , il reste à vérifier la condition de cauchy.
∂f ∂f
+i = exp(x)(cos(y) + i sin(y)) + i exp(x)(− sin(y) + i cos(y)) = 0
Pdx − Qdy et Qdx + Pdy ∂x ∂y

sont fermés.
Interprétation géométrique :
1. Considérons la droite D : x = x0 .
Proposition 3 :
Si U est connexe par arcs, alors une fonction holomorphe sur U est constante Γ = f (D) = {exp(x0 + iy); y ∈ R} = {ex0 exp(iy), y ∈ R}
si et seulement si f 0 est nulle.
est donc un cercle de centre O et de rayon ex0 , on dit que l’exponen-
tielle entoure la droite D en un cercle.
Preuve 2. Considérons maintenant la droite δ : y = y0 .
Il est clair que si f est constante, alors f 0 = 0. f (δ ) = {exp(x) exp(iy0 )} c’est donc une demi droite, d’orine O et
Supposons maintenant que f 0 = 0, la représentation réelle de f est donc de dirigée par le vecteur exp(iy0 ).
différentielle nulle et d’après le chapitre de calcul différentiel, U étant connexe
par arcs, f est constante.
2.2 La fonction logarithme

Posons U = {z = x + iy = reiθ , r > 0, θ ∈] − π, π[}.


Interprétation géométrique :
Soient γ1 : [0, 1] → U, γ2 : [0, 1] → U deux courbes de classe C1 , on
Définition 3 :
suppose qu’elles se coupent en un point z0 = γ1 (t1 ) = γ2 (t2 ) et que La fonction ln : U → C; z = reiθ → ln r + iθ s’appelle détermination princi-
u1 = γ10 (t1 ) 6= 0; u2 = γ20 (t2 ) 6= 0, les vecteurs qui porteront respective- pale du logarithme complexe. (pour nous c’est le logarithme complexe)
ment les tangentes à γ1 , γ2 au point z0 .
Soit f : U → C une fonction holomorphe et considerons les courbes
images : Γ1 = f (γ1 ), Γ2 = f (γ2 ), les tangentes à Γ1 et Γ2 au point Remarque 3 :
z1 = f (z0 ) seront portées respectivement par les vecteurs v1 = f 0 (z0 )γ 0 (t1 ) Sur U, ln est définie par :
v2 u2
et v2 = f 0 (z0 )γ 0 (t2 ), quant aux angles, (v
\1 , v2 ) = arg = arg . y
v1 u1 ln(z) = ln(|z|) + iArg(z) = ln(|z|) + 2i arctan( )
Il y a donc conservation de l’angle des deux courbes et de leurs images. x + |z|

Exercice 1. En utlisant les formules de Cauchy, montrer que les fonctions : z →


z̄, z → ℜ(z), z → |z|2 ne sont pas holomorphes. Propriété 3 :
1
La fonction ln est holomorphe et vérifie : ln0 (z) = , ∀z ∈ U.
Exercice 2. Montrer que si f est une fonction holomorphe sur un ouvert connexe z
U de C et à valeurs réelles, elle est alors nécessairement constante.
Preuve
Exercice 3. Soit f = P + iQ une fonction holomorphe sur un ouvert connexe U En utilisant l’expression de ln suivante :
de C, où P et Q sont respectivement la partie réelle et la partie imaginaire de f .
y
Montrer que s’il existe des réel a, b tels que P + aQ + b = 0 sur U, alors f est ln(z) = ln(|z|) + iArg(z) = ln(|z|) + 2i arctan( )
constante. x + |z|

On voit bien que la représentaion réelle de ln est de classe C1 , et puis on n’a qu’à
Exercice 4. Soit f = P + iQ une fonction holomorphe sur l’ouvert U ne s’annulant vérifier sur cette formule la condition de Cauchy, pour conclure l’holomorphie de
pas, où P et Q sont de classe C2 et à valeurs réelles. Montrer que la fonction ln(| f |) ln.
est harmonique.

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C HAPITRE : F ONCTIONS HOLOMORPHES 3

Exercice 5. Soient U un ouvert de C\R− et f = P + iQ : U → C où P et Q sont à


valeurs réelles. En utilisant l’écriture polaire des nombres complexes, z = reiθ , on 3 Intégrale d’une fonction complexe
peut écrire P(z) = A(r, θ ) et Q(z) = B(r, θ ).
Montrer que f est holomorphe sur U si, et seulement si, les fonctions A et B sont
différentiables avec Définition 5 :
Soient f : U → C une fonction complexe continue, et γ une courbe orientée
∂A 1 ∂B ∂B 1 ∂A par sa paramétrisation
= , =−
∂r r ∂θ ∂r r ∂θ
γ : [a, b] → C : t → γ(t) = A1 (t) + iA2 (t)
(expression polaire des conditions de Cauchy-Riemann).
On appelle intégrale de f le long de γ l’intégrale complexe :
Z b
f (γ(t))γ 0 (t)dt
a
2.3 Les fonctions cos et sin complexes Z Z
Qu’on note par : f ou f (z)dz.
γ γ
Pour z ∈ C, on pose :

exp(iz) + exp(−iz) exp(iz) − exp(−iz) Remarque 5 :


cos(z) = , et sin(z) = Soit f = P + iQ la représentation réelle de f , nous avons :
2 2i
f (γ(t))γ 0 (t) = P(A1 (t), A2 (t))A01 (t) − Q(A1 (t), A2 (t))A02 (t)
+ i(Q(A1 (t), A2 (t))A01 (t) + P(A1 (t), A2 (t))A02 (t))
Proposition 4 :
les fonctions cos et sin sont holomorphes et on a : et donc : Z Z  Z 
f= Pdx − Qdy + i Qdx + Pdy
cos0 = − sin, sin0 = cos γ γ γ

Remarque 4 : Exemple 3 :
Ces définitions de cos et sin complexes sont bien des prolongements du cos
Z 2π
et sin réelles. Z
Si γ est le cercle C(a, r) alors f (z)dz = f (a + reiθ )rieiθ dθ
γ 0

x
Exercice 6. Soit P : C∗ → R définie par P(z) = P(x + iy) = . Déterminer, si
Z
|z|2 Exercice 7. Calculer z2 dz pour les quatres chemins suivants joignant 1 à i.

elles existent, toutes les fonctions Q : C → R telles que f = P+iQ soit holomorphe γ

sur C∗ .

2.4 Primitive d’une fonction complexe

Définition 4 :
On appelle primitive de f sur U toute fonction F : U → C dérivable au sens
complexe telle que F 0 = f

Exemple 2 : Z
dz
Exercice 8. Calculer .
C(0,1) z
1. La fonction exponentielle est primitive d’elle même.
1
2. La fonction C\R− :→ C, z → est une primitive de la détermination Théorème 3 :
z
principale de ln. U un ouvert étoilé, si f : U → C est une fonction holomorphe et γ une courbe
3. z → cos(z), resp z → sin(z) est une primitive de z → − sin(z), resp z → de classe C1 par morceaux, paramétrée par la donnée d’une application ϕ :
cos(z) [a, b] → U, alors on a la formule intégrale de Cauchy :
Z
f (z)dz = g(ϕ(b)) − g(ϕ(a))
γ
Théorème 2 :
Si U est étoilé, alors toute fonction holomorphe définie sur U admet une Où g est une primitive de f . En particulier si la courbe est fermée, alors :
primitive. Z
f (z)dz = 0
f est de classe C1 , on démontre le théorème, en utilisant le théorème de γ

Poincaré aux formes différentielles fermées de classe C1 , w1 = Qdx + Pdy et


w2 = Pdx − Qdy. Preuve
Z Z b
f (z)dz = f (ϕ(t))ϕ 0 (t)dt = [g ◦ ϕ(t)]ba
γ a

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C HAPITRE : F ONCTIONS HOLOMORPHES 4

Pour z ∈ B(z0 , ρ − |z0 − a|)\{z0 } :


4 Les fonctions analytiques de la variable complexe
f (z) − f (z0 ) +∞ (z − a)n − (z0 − a)n +∞ n−1
= ∑ an = ∑ an ∑ (z − a)n−k−1 (z0 − a)k
z − z0 n=0 z − z0 n=0 k=0
4.1 Fonction analytique
Considérons alors sur B(z0 , ρ − |z0 − a|)\{z0 } la suite de fonctions définie par :
n−1
Définition 6 : un (z) = ∑ (z − a)n−k−1 (z0 − a)k , nous avons :
Une fonction f : U → C est dite analytique si elle est développable en série k=0

entière au voisinage de chaccun des points a ∈ U. 1. lim an un (z) = nan (z0 − a)n−1 .
z→z0
2. ∀z ∈ B(z0 , ρ − |z0 − a|)\{z0 }, on a : |z − a| ≤ |z − z0 | + |z0 − a| < ρ et donc
Remarque 6 : |an un (z)| ≤ n|an |ρ n−1 .
La série ∑ n|an |ρ n−1 converge, d’où la convergence normale de la série
1. f est développable en série entière au voisinage de a ssi la fonction ∑ an un (z)
z → f (a + z) est dévelloppable en série entière au voisinage de 0 et par- D’après le théorème de double limite :
conséquent f est analytique sur U ssi ∀a ∈ U : la fonction z → f (a + z) f (z) − f (z0 ) +∞
est dévelloppable en série entière au voisinage de 0. lim existe et égale à ∑ nan (z0 − a)n−1
z→z0 z − z0 n=1
2. Il résulte du cours sur les séries entières que : f est donc particuliérement dérivable en a, f est ainsi holomorphe sur U et au
+∞
La somme et le produit par un scalaire d’une fonction analytique est une
voisiange de tout point a de U où f s’écrit f (z) = ∑ an (z − a)n , la dérivée de f
fonction analytique. n=0
+∞
0 n−1
s’exprime : f (z) = ∑ nan (z − a) .
n=1
Exemple 4 : Cette dérivée est bien continue.

1. Toute fonction polynômiale p est analytique et nous avons : Corollaire 1 :


+∞ Si f analytique alors f est de classe C∞ (au sens complexe) et nous avons, au
p(n) (a) +∞
∀a ∈ C : p(z) = ∑ (z − a)n
n=0 n! voisinage de a : f k (z) = ∑ n(n−1)...(n−k +1)an (z−a)n−k et en particuler :
n=k
1 f k (a)

2. f : C → C : z → est analytique et nous avons ak = , c’est à dire l’unicité du développement et son coincidence avec
z k!
celui de Taylor en a.
1 +∞ (−1)k
∀a ∈ C∗ : ∀z ∈ B(a, |a|) : = ∑ k+1 (z − a)k
z n=0 a
Théorème 5 :
3. la fonction exponentielle est analytique sur C et nous avons en particu- Si f est holomorphe alors f est analytique sur U (et donc C∞ ) et nous avons :
lier +∞
+∞
(z − a)n ∀a ∈ U, ∀R, réalisant D(a, R) ∈ U, ∀z ∈ D(a, R) : f (z) = ∑ cn (z − a)n
∀z ∈ C : exp(z) = ∑ exp(a)
n=0 n! n=0

1
Z π
4. La fonction z → ln(1 + z) est développable en série entière et nous Avec : cn = f (a + reiθ )e−inθ dθ , 0 < r < R
avons : 2πrn −π
+∞
zn
∀z ∈ B(0, 1) : ln(1 + z) = ∑ (−1)n−1
n=1 n
Preuve
Soit a ∈ U, il existe R > 0 tel que B(a, R)∈ U (on prend le plus grand
R −→ C
éventuellement infini). Pour r ∈ [0, R[ soit fr : , fr est
θ → f (a + reiθ )
4.2 Holomorphie et analycité continue 2π-périodique C1 PM, d’après le théorème de Dirichlet fr est somme de
sa série de Fourier.
+∞
Théorème 4 : fr (θ ) = ∑ Cn ( fr )einθ
n n=−∞
Le rayon de convergence de convergence de ∑ an z est le même que celui de
Soit
∑ nan zn−1 et si f est analytique et s’écrit au voisiange de a 
 [0, R[ −→ C
Z 2π
Cn : 1
+∞
r → Cn ( fr ) = f (a + reiθ )e−inθ dθ
f (z) = ∑ an (z − a)n

2π 0
n=0
f étant de classe C1 , donc Cn est dérivable sur [0, R[, et
Alors f est holomorphe et nous avons, au voisinage de a : Z 2π
1
+∞ Cn0 (r) = eiθ f 0 (a + reiθ )e−inθ dθ
0 n−1 2π 0
f (z) = ∑ nan (z − a)
n=1 et par une intégration par partie,

1 2π ∂ f (a + reiθ )
Z
Preuve rCn0 (r) = e−inθ dθ
2iπ 0 ∂θ
D’après le chapitre des séries entières, on a bien 2π
1 2π

1
Z
= f (a + reiθ )e−inθ +n f (a + reiθ )e−inθ dθ
Rcv(∑ an zn ) = Rcv(∑ nan zn−1 ) 2π 0 2π 0
= nCn (r)
Soient a ∈ U et R > 0 tel que : Rcv(∑ an zn ) ≥ R de sorte que sur B(a, R), f s’écrit :
+∞
En résolvant cette équation différentielle sur ]0, R[, il existe cn ∈ C tel que ∀r ∈
f (z) = ∑ an (z − a)n , soit z0 ∈ B(a, R), et ρ > 0 tel que : |z0 − a| < ρ < R
n=0
]0, R[, Cn (r) = cn rn , et par continuité de Cn en 0, on aura cn = 0, pour n ∈ Z− , et

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C HAPITRE : F ONCTIONS HOLOMORPHES 5

Cn (r) = cn rn pour tout n ∈ N, et tout r ∈ [0, R[ Comme f est non nulle au voisinage de a, donc il existe p ≥ 1 tel que f (p) (a) 6= 0,
Le développement en série de Fourier devient donc : on considère le plus petit vérifiant cette propriété, nous avons alors, sur B(a, R),
+∞ +∞
+∞ f (z) = (z − a)(p) ∑ an (z − a)n−p , posons g(z) = ∑ an (z − a)n−p , g est continue
iθ n inθ
∀r ∈ [0, R[, ∀θ ∈ R, f (a + re ) = ∑ cn r e n=p n=p
n=0 sur D(a, R) (même holomorphe) et g(a) = a p 6= 0, donc il existe r, tel que 0 < r < R
tel que ∀z ∈ B(a, r), g(z) 6= 0, on a aussi sur B(a, r)\{a}, f n’admet pas de zéros.
Ainsi pour tout z ∈ D(a, R), z va s’écrire z = a + r0 eiθ , donc :
+∞ Remarque 9 :
f (z) = ∑ cn (z − a)n On a montré donc que a est un zéro isolé de f d’ordre p, si, et, seulement,
n=0
si, il existe une fonction holomorphe g définie au voisinage de a et ne s’y
Cn (r) 1
Z 2π annulant pas telle que f (z) = (z − a) p g(z)
avec cn = = f (a + reiθ )e−inθ dθ , qui sera par la suite indépendant
rn 2πrn 0
de r. Théorème 7 :
Si U est un ouvert connexe par arcs, f : U → C une fonction holomorphe non
Remarque 7 : nulle (ou non constante), alors Z f des zéros de f est vide ou formé de points
Ce développement est valable sur tout disque D(a, R) tel que R inférieur à la isolés, autrement dit si f est nulle sur une boule ouverte, alors f est partout
distance de a au bord de U, en particulier si U = C, alors nous avons nulle.

+∞
∀z ∈ C : f (z) = ∑ an (z − a)n Preuve
n=0 Par l’absurde on suppose que f admet un zéro a non isolé, il existe une boule
Z 2π B(a, r) ⊂ U tel que f = 0 sur cette boule, f étant non nulle, soit b ∈ U tel que
1 f (b) 6= 0. U est connexe par arcs, soit α : [0, 1] → U un chemin continu tel que
avec an = f (a + reiθ )e−inθ dθ
2πrn 0 α(0) = a, α(1) = b.
Soit C = {t ∈ [0, 1], f (α(u)) = 0, ∀u ∈ [0,t]}, C 6= 0,
/ majoré, dans R, donc admet
une borne supérieure, soit T sa borne supérieure.
Corollaire 2 : Théorème de Liouville
Toute fonction entière bornée est constante. ∃µ > 0, ∀u ∈ [0, µ] : α(t) ∈ B(a, r)
Par suite ∀u ∈ [0, µ], f (α(u)) = 0, par conséquent [0, µ] ⊂ C, et T ≥ µ > 0.
Preuve Montrons maintenant que T ∈ C.
+∞
Il existe une suite (tn ) d’éléments de CN tel que lim tn = T , par continuité de
La fonction est entière bornée, donc il existe (an ) ∈ CN , f (z) = ∑ an zn valable n→+∞
n=0 f ◦ α, f (α(T )) = 0.
sur C, avec : Soit 0 ≤ u < T , par caractérisation de la borne supérieure, il existe c ∈ C tel que
k f k∞
∀n ∈ N∗ , ∀r ∈]0, +∞[, |an | ≤ u ≤ c < T et donc en particulier f (α(u)) = 0. T est donc un élément de C et T < 1.
rn Posons z0 = α(T ), on a f (z0 ) = 0.
En faisant tendre r vers l’infini, on obtient an = 0 pour n ≥ 1, c’est à dire f constante Montrons maintenant que z0 est un zéro non isolé de f .
– Si z0 = a, alors par hypothèse z0 est bien un zéro non isolé de f ( En fait on
peut montrer que z0 6= a).
Remarque 8 : – Supposons que z0 6= a, on montre que ∀ε > 0, α([0, T ]) ∩ D(z0 , ε)\{z0 } 6= 0. /
Le théorème de Liouville peut être utilisé pour fournir une démonstration Soit β la borne inférieure de {t ∈ [0, T ], α(t) = α(T ) = z0 }, elle est atteinte
élégante, par l’absurde, du théorème de d’Alembert-Gauss : par compacité de cet ensemble (non vide, fermé borné) et comme z0 6= a, alors
Tout polynôme complexe non constant admet aux moins une racine com- β > 0, et par continuité de α en T , pour h > 0 assez petit on a α(β − h) ∈
plexe B(z0 , r) et α(β − h) 6= z0 , d’où α([0, T ]) ∩ D(z0 , ε)\{z0 } 6= 0.
/
À cet effet, on considère un polynôme P à coefficients complexes, de degré Maintenant que z0 est un zéro non isolé de f , il existe V un voisinage de z0 telle
au moins égal à 1. On suppose qu’il n’a aucune racine : dès lors, la fonction f est nulle sur ce voisinage, par continuité de α en T , pour t, T < t < 1, et dans
rationnelle 1/P est entière et bornée, car elle tend vers 0 à l’infini, on déduit un voisiange de T , α(t) va rentrer dans V et donc f (α(u)) = 0, ∀u ∈ [T,t], ce qui
qu’elle est constante, ce qui contredit l’hypothèse sur le degré, et prouve ainsi contredit enfin la maximalité de T .
par l’absurde l’existence d’au moins une racine de P.
Remarque 10 :
1. Une manière pratique de voir le théorème des zéros isolés est la suivante.
5 Principe des zéros isolés Si U est un ouvert connexe par arcs, f : U → C holomorphe, et si a est
zéro de f , telle qu’il existe une suite (zn ) de zéros de f convergeant vers
f : U → C holomorphe, a ∈ U, par analycité de f , nous avons l’équivalence entre a, et dont les termes différent de a pour une infinité de valeurs de n, alors
les assertions suivantes : f est nulle sur U.

1. ∀n ∈ N : f (n) (a) = 0. 2. Une autre conséquence du théorème des zéros isolés est la suivante :
Si U est un ouvert connexe par arcs, f , g : U → C deux fonctions holo-
2. f s’annulle sur une boule contenant a. morphes, qui coincident sur une boule, ( ou l’ensemble où elles coinci-
dents admet un point d’accumulation), alors elles coincident partout.
Théorème définition 6 :
C’est un résultat connu sous le nom du théorème du théorème de pro-
f : U → C holomorphe non nulle au voisinage d’un point a qui est un zéro longement analytique.
de f , alors il existe r > 0, tel que sur B(a, r)\{a}, f n’admet pas de zéros. NB : c’est un résultat qui n’est pas explicite dans le programme à utili-
Dans ce cas on dit que a est un zéro isolé de f , et le plus petit entier p ≥ 1 tel ser avec prudence, ne serait ce qu’en se ramenant au principe des zéros
que f (p) (a) 6= 0 s’appelle ordre du zéro a de f . isolés par le biai de f − g.

Preuve
f est holomorphe, donc analytique, il existe R > 0, tel que :
+∞ +∞
f (n) (a)
∀z ∈ B(a, R) ⊂ U, f (z) = ∑ an (z − a)n = ∑ (z − a)n .
n=0 n=0 n!

c s.hajmi@gmail.com

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