AFRICA BULLETIN

SEPTEMBRE 2018

ALGERIE

Construction d’une usine de phosphate suite à un investissement de 6 milliards d’US dollars

L’Algérie a annoncé la construction d’une usine de phosphate en coopération avec la Chine pour une valeur de 6 milliards d’US dollars.
Selon Youcef Yousfi, Ministre algérien de l’industrie et des mines, le projet sera réalisé en partenariat avec deux entreprises algériennes,
à savoir le géant de l’énergie Sonatrach et le fabricant d’engrais national Semidal-Manal, ainsi que deux entreprises chinoises, CITIC et
Wengfu Group.

Basé sur la loi sur l’investissement en vigueur, la partie chinoise détient 49% des parts contre 51% pour la partie algérienne. Le ministre
a fait état de la création d’un joint-venture entre les deux parties durant le dernier trimestre de l’année en cours, en attendant le
lancement effectif de la production début 2022.

Le projet exploitera les gisements de haute qualité de phosphates, en adéquation avec les plans stratégiques du gouvernement en
vue de développer une filière autour du traitement du phosphate et des engrais. Il est également question de produire 1,2 million de
tonnes/an d’ammoniaque. En effet, selon les explications fournies par le Ministre, la construction d’une unité d’accompagnement pour
la récupération des rejets fluorés à partir des unités de production d’acide phosphorique, permettra de produire de l’acide fluorhydrique
anhydre et du silicone monoxyde, composant nécessaires à la production d’ammoniaque industriel.

A RETENIR
L’Algérie dispose d’une réserve de phosphate estimée à 2,2 milliards de tonnes. Ce projet devrait donc stimuler les recettes
du gouvernement qui cherche à développer son potentiel minier. Il devrait d’ailleurs exporter près de 2 milliards d’US dollars
d’engrais par an ce qui en fera l’un des plus gros exportateurs d’engrais au monde.

Cela aidera également le pays à se diversifier et à ne plus être dépendant de ses recettes liées au pétrole et au gaz. En plus
des investissements liés à la production, un certain nombre de grands projets d’infrastructures ferroviaire sont par ailleurs en
construction ou à l’étude dans le cadre des efforts visant à faciliter le développement du secteur.
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SEPTEMBRE 2018

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TABLE DES MATIÈRES

AFRIQUE DU SUD 3 MAROC 7
L’Afrique du Sud se détourne provisoirement Le Maroc et l’Inde signent un accord
du nucléaire de services aériens pour une meilleure
connectivité
CAMEROUN 3
La BID débloque plus de 50 millions d’US NIGERIA 7
dollars pour l’agriculture dans le Sud-Ouest Telco MTN contre-attaque et traîne le Nigeria
anglophone au tribunal

COTE D’IVOIRE 4 REPUBLIQUE DEMOCATIQUE DU CONGO 8

Un fournisseur de services en solutions de Mise en œuvre d’un nouveau code minier
connectivité investit 20 millions d’US dollars
RWANDA 8
en Côte d’Ivoire
Un coup de pouce de 99 millions d’US dollars
EGYPTE 4 pour le programme de développement du
Les entreprises françaises augmentent leurs Rwanda
investissements en Egypte
SENEGAL 9
GUINEE 5 Le Sénégal lance un nouveau projet de
La Guinée reçoit un appui budgétaire de 60 développement urbain
millions d’US dollars

KENYA 5
Le projet de loi de finances 2018, diminue le
pouvoir d’achat de la population

MAURICE 6
Maurice et la Russie cherchent à renforcer
leurs liens commerciaux

MADAGASCAR 6
La BAD investit 148 millions d’US dollars dans
la riziculture à Madagascar
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SEPTEMBRE 2018

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AFRIQUE DU SUD

L’Afrique du Sud se détourne provisoirement du nucléaire

Maintes fois repoussé, le plan de production électrique du gouvernement sud-africain a finalement été rendu public. Celui-ci met la
priorité sur les énergies renouvelables pour réduire la dépendance de l’Afrique du Sud au charbon et n’inclut aucune nouvelle centrale
nucléaire, tranchant ainsi avec des mois de débats et de controverses. Soutenu à bras-le-corps par l’ancien Président, Jacob Zuma, le
programme nucléaire était vigoureusement combattu par l’opposition et les associations environnementales, jusque dans les rangs du
parti au pouvoir. Avec un coût d’investissement estimé à près de 70 milliards d’US dollars pour la construction de 8 réacteurs d’une
capacité de 9 600 mégawatts.

Le gouvernement sud-africain visera plutôt à augmenter sa capacité de production de gaz naturel, d’énergie éolienne et d’autres
sources d’énergie, a annoncé le Ministre de l’énergie. La demande d’électricité sur le réseau étant en baisse, il n’y a maintenant aucun
projet d’augmentation de la part du nucléaire avant 2030.

A RETENIR
En juillet, le Président Ramaphosa avait indiqué que Poutine avait abordé le sujet d’un accord nucléaire lors d’une réunion privée lors
du sommet des BRICS à Johannesburg mais qu’il lui avait indiqué que Pretoria ne pouvait pas signer un tel accord pour le moment. Le
nouveau plan Energie sud-africain prévoit dorénavant une augmentation de 8 100MW d’énergie éolienne et 8 100MW de gaz naturel,
l’implémentation de plus de 5 670MW de panneaux photovoltaïques, et de 2 500MW d’énergie hydroélectricité et 1 000MW de
charbon d’ici 2030.

CAMEROUN

La BID débloque plus de 50 millions d’US dollars pour l’agriculture dans le Sud-Ouest
anglophone
La Banque Islamique de Développement (BID) et le Ministère camerounais de l’économie, de la planification et de l’aménagement
du territoire ont signé plusieurs accords de prêts pour un montant total de 53,71 millions d’US dollars. Des financements qui seront
investis dans le secteur agricole dans la région anglophone du Sud-Ouest, frappée par une grave crise sociopolitique depuis près de
deux ans.

Environ 3 000 exploitations réparties dans neuf bassins de production bénéficieront de cette initiative, qui vise à développer la
productivité agricole et lutter contre la pauvreté en milieu rural. Il s’agira, notamment, de produire et de distribuer 1,5 million de
boutures de manioc, 750 000 plants de cacaoyer et 6 300 de citronnier, plus de 10 tonnes de grains de riz ou encore 175 000 pieds de
banane plantain. En parallèle, une trentaine de marchés et de hangars seront aménagés, ainsi que 290 km de routes, sept centres de
santé et dix blocs de salles de classe, selon les autorités locales.

A RETENIR
Cette annonce intervient alors que la crise sociopolitique qui touche depuis bientôt deux ans dans les régions anglophones de l’Ouest
du Cameroun a un impact important sur la filière agricole dans son ensemble. Présente au Cameroun depuis la fin des années 70,
la BID dispose actuellement d’un portefeuille d’une vingtaine de projets portant sur près d’un milliard d’US dollars. Les domaines
d’intervention de la BID concernent principalement le transport (43%), l’agriculture (28%), la santé et l’éducation (18%), l’énergie (5%),
l’eau et l’assainissement urbain (5%). A l’heure ou de plus en plus de producteurs agricoles s’exilent au Nigeria, ces trois nouveaux
projets apportent de l’espoir a une région qui en a bien besoin.
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SEPTEMBRE 2018

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COTE D’IVOIRE

Un fournisseur de services en solutions de connectivité investit 20 millions d’US dollars en

Côte d’Ivoire
MainOne, un fournisseur des services de télécommunication et de solutions réseau de premier plan en Afrique de l’Ouest, a réitéré
son engagement à mener les efforts de transformation numérique dont la région francophone a besoin avec un investissement de 20
millions d’US dollars sur les deux prochaines années.

Cet investissement devrait développer les services de connectivité à large bande, améliorer l’efficacité et réduire la fracture numérique
entre l’Afrique de l’Ouest et le reste du monde, en créant une plate-forme durable pour l’utilisation des technologies de l’information
et de la communication comme outil d’amélioration de l’intégration socioculturelle et économique des pays de l’Union Economique et
Monétaire Ouest Africaine.

Les taux de pénétration du haut débit dans la région sont faibles en raison de l’absence de système de câble sous-marin à accès ouvert
dans la région. Avec son extension sous-marine en Côte d’Ivoire pour libéraliser le marché international de la bande en réduisant les
coûts de bande passante, MainOne comble un vide important qui devrait répondre aux besoins de nombreuses entreprises.

A RETENIR
Le développement d’un système de solutions de connectivité est central dans le développement économique de la Côte d’Ivoire. En
effet ce projet de câble sous-marin de 7 000 kilomètres de long devrait fournir des services et des solutions de connectivité hautement
fiables répondant à la demande croissante en accès à Internet de plus en plus gourmands en bande passante. Le positionnement du
pays dans ce domaine et un avantage stratégique a l’heure ou de plus en plus de multinationales investissent dans la région.

EGYPTE

Les entreprises françaises augmentent leurs investissements en Egypte

Un certain nombre d’entreprises françaises ont récemment annoncé qu’elles allaient augmenter leurs investissements en Egypte, lors
d’une réunion avec la Ministre des investissements, Sahar Nasr. Cette réunion comprenait notamment des représentants de : Schneider
Electric, Saint-Gobain, Carrefour, L’Oréal, NAOS, Mortimer Harvey, Edison, SEB, Décathlon, Orange, le Crédit Agricole, ainsi que
d’autres sociétés. Les entreprises ont fait l’éloge des récentes réformes économiques qui ont eu lieu en Égypte, estimant que le climat
commercial actuel est devenu propice pour attirer davantage d’investissements, qui s’élèvent actuellement à 4 milliards d’US dollars,
en provenance de 160 entreprises françaises présentes dans le pays. La Ministre des investissements a aussi salué l’aide fournie par
l’Agence Française de Développement, qui a dépassé les 1,2 milliard d’euros, dont 5,6 millions d’euros sous forme de subventions.

Les investissements en provenance de capitaux français devraient créer plus de 35 000 nouveaux emplois dans les domaines de
l’industrie, du tourisme, de l’agriculture, des télécommunications, des transports, des infrastructures et des services financiers en
Égypte. Selon l’Agence centrale des statistiques de l’Egypte, le taux de chômage dans le pays a baissé à 11,3% au quatrième trimestre
2017, contre 12,6% enregistré au trimestre de la même année.

A RETENIR
La Ministre des investissements, a souligné l’importance du secteur privé dans le plan de développement économique de l’Égypte.
Annonçant également que l’autorité générale pour l’investissement et les zones franches avait traduit les lois et règlements en matière
d’investissement en français, afin de clarifier tous les détails pour les investisseurs francophone. Enfin la Ministre a exprimé son espoir
pour l’avenir des investissements français en Egypte.
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SEPTEMBRE 2018

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GUINEE

La Guinée reçoit un appui budgétaire de 60 millions d’US dollars

Le groupe Banque Mondiale a alloué 60 millions d’US dollars pour financer une partie du budget 2018 de la République de Guinée.
L’annonce a été faite par Lars Christian Moller, Directeur de secteur pour l’Afrique de l’Ouest lors d’un voyage d’affaires en Guinée, il
dirige actuellement une délégation du département macroéconomie et de gestion budgétaire du groupe Banque Mondiale.

Le Ministre de l’économie et des finances guinéen, Mamadi Camara, a indiqué que cet appui budgétaire résultait de la mise en œuvre des
réformes demandées dans le cadre du programme élargi de facilitation de crédit visant à améliorer la santé économique et financière
du pays. Cet appui budgétaire servira à diversifier l’économie guinéenne, afin de stimuler les secteurs de croissance pouvant toucher
les couches vulnérables de la population. Ce soutien financier accordé au gouvernement guinéen devrait soutenir la croissance du pays
qui est estimé à 5,8% pour l’année 2018 par le FMI.

A RETENIR
Un rapport d’analyse de la soutenabilité de la dette établi par le groupe Banque Mondiale et le FMI expose la Guinée à un risque modéré
de surendettement. L’appui budgétaire fourni par la Banque Mondiale devrait donc avoir un impact important sur le développement
du pays. Le gouvernement guinéen cherche à mettre en place des plans de financement non concessionnels pour des nouveaux
projets d’infrastructures tels que la réhabilitation de la route nationale RN1 ainsi que le réseau routier de Conakry. Ce soutien financier
devrait également stimuler l’amélioration de la couverture en énergie, la promotion des investissements locaux et internationaux, la
stimulation de la croissance du secteur agricole et l’amélioration de certains services publics.

KENYA

Le projet de loi de finances 2018, diminue le pouvoir d’achat de la population

Le Président Uhuru Kenyatta a promulgué le projet de loi de finances 2018, adoptée par l’Assemblée nationale fin Septembre. L’Exécutif
a désormais le pouvoir de lever jusqu’à 1.3 milliards d’US dollars en taxes, y compris un prélèvement sur les produits financiers à hauteur
de 8%.

Cela s’ajoutant à un mémorandum d’environ 173 millions d’US dollars adressé au président de l’Assemblée nationale avec des réserves
présidentielles sur le projet de loi sur : Les sucreries qui rapporteront environ 5 millions d’US dollars, les transferts d’argent 113 millions
d’US dollars, les sociétés de paris 297 millions d’US dollars, le fonds de logement 99 millions d’US dollars et le kérosène 97 millions
d’US dollars.

Avant cela, gouvernement kenyan ayant échoué a prolongé le prêt de précaution de 989,8 millions d’US dollars du Fonds Monétaire
International, qui avait expiré en mars, même après une prolongation de six mois soumis à la condition que le Kenya mette en œuvre
une série de réformes visant à réduire le déficit budgétaire en augmentant les recettes fiscales.

A RETENIR
Malgré la décision du Président Uhuru Kenyatta de réduire de moitié la taxe sur le carburant, initialement prévu à 16%, le coût de la vie
devrait augmenter suite à un effet de levier sur le coût de l’électricité, des emballages et autres coûts de production. Le doublement
des taxes sur toutes les transactions bancaires et d’argent mobile devrait augmenter le coût des affaires, en particulier pour les petites
et moyennes entreprises, à mesure que les fabricants et les fournisseurs répercutent cette hausse des prix du carburant et des taxes
supplémentaires sur leurs produits et leurs services; un mouvement qui devrait voir les consommateurs creuser plus profondément
dans leur pouvoir d’achat.
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MAURICE

Maurice et la Russie cherchent à renforcer leurs liens commerciaux

La chambre de commerce et d’industrie internationale russe a récemment organisé une présentation sur le potentiel économique et
d’investissement de la République de Maurice, avec la participation de l’ambassade de Maurice en Russie, avec le soutien du Comité de
coordination pour la coopération économique avec l’Afrique subsaharienne et le Conseil de développement économique de Maurice.
La présentation, qui a attiré plus de 70 chefs d’entreprise et d’industrie, a présenté des secteurs d’investissement potentiels et diverses
incitations offertes par le gouvernement mauricien à des investisseurs étrangers.

L’Ambassadeur de Maurice en Russie, a souligné l’importance et la nécessité de relancer les relations commerciales entre les deux pays,
soulignant le potentiel de l’ile à devenir un partenaire privilégié de la Russie dans le commerce, l’investissement et le tourisme ainsi que
sa capacité a favorisé les affaires vers l’Afrique depuis son territoire.

A RETENIR
Maurice est un pays avec une économie en forte croissance, un niveau de vie élevé et des conditions favorables pour faire des
affaires. L’intérêt mutuel de la Russie et de Maurice à le potentiel de générer de nombreuses opportunités en matière de coopération
commerciale. La Russie dispose d’un haut niveau de développement technologique à partager et peut ainsi débloquer des opportunités
d’investissement dans divers domaines, tels que le développement des technologies et de l’information, les transports et les
infrastructures, l’énergie, la sécurité, l’éducation, les soins de santé et l’agriculture ainsi que sa capacité a attiré des flux touristiques
vers l’île.

MADAGASCAR

La BAD investit 148 millions d’US dollars dans la riziculture à Madagascar

L’île de Madagascar a connu une transformation sans précédent, en effet ses rendements en riz par hectare ont pratiquement triplé au
cours des cinq dernières années, grâce à un investissement total estimé à 148,28 millions d’US dollars de la part de la Banque Africaine
de Développement (BAD) dans les infrastructures agricoles. La superficie totale des terres cultivées en riz dans les trois régions les plus
prolifiques, que sont : Bas Mangoky, Manombo et Taheza, couvre maintenant plus de 12 000 hectares, ou la production de riz devrait
atteindre près de 107 000 tonnes par an d’ici 2020.

Les agriculteurs ont réussi à résister à la sécheresse et à la crise alimentaire qui sévissait dans le sud du pays depuis 2016. L’île de l’océan
Indien ayant également subi une grave crise politique en 2009. La Banque Africaine de Développement a maintenu son soutien tout au
long de cette période difficile, tandis que la plupart des autres donateurs ont suspendu leur financement.

A RETENIR
Les autorités malgaches ont mis en place un projet de doublement de la surface de production de la région rizicole de Bas Mangoky,
avec une superficie additionnelle de 5 800 hectares. Les travaux relatifs à une nouvelle extension progressent dans le cadre d’un projet
devant s’achever en mars 2020, financé par le gouvernement national au moyen d’un prêt de 56,5 millions d’US dollars de la BAD. Le
pays devrait donc générer de plus en plus de revenus grâce aux exportations de riz, les agriculteurs réalisant de meilleurs revenus grâce
à l’amélioration de leur rendement, ainsi que des revenus supplémentaire dû à la production d’haricots de Madagascar, qu’ils cultivent
parallèlement au riz qui est lui destiné à l’exportation. Le pays devrait donc entamer une réduction significative de la malnutrition et de
la pauvreté d’ici 2020, tout en réduisant sa facture d’importations alimentaires.
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SEPTEMBRE 2018

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MAROC

Le Maroc et l’Inde signent un accord de services aériens pour une meilleure connectivité
L’Inde et le Maroc ont récemment signé un accord révisé nommé « Air Services Agreement » (ASA) relatif aux services aériens entre
les deux pays, ce qui permettra une plus grande connectivité, grâce à la modernisation de cet accord. Les délégations des deux pays
se sont réunies à trois reprises au cours des dernières années en vue de libéraliser les marchés entre les deux pays et de mettre à jour
l’accord ASA. Les deux parties ont surmonté les difficultés juridiques et techniques et ont convenu d’un nouveau texte, reconnu comme
moderne.

Cet accord permet le partage de codes entre les compagnies aériennes des pays partenaires, ce qui permet à une compagnie aérienne de
réserver les places de ses passagers sur ses transporteurs membres, et ainsi de proposer des voyages transparents vers des destinations
où elle n’est pas présente. L’accord bilatéral ASA remplacera le pacte signé entre les deux pays en décembre 2004, qui ne comportait
pas de clauses actualisées sur la sécurité, la sûreté, la désignation des compagnies aériennes, les activités commerciales et les tarifs. Il
n’y a actuellement aucun vol direct entre les deux pays.

A RETENIR
L’accord ASA représente une étape importante dans les relations entre l’aviation civile marocaine et indienne ce qui devrait renforcer
les échanges commerciaux, les investissements, le tourisme et les échanges culturels entre les deux pays. Il fournira un environnement
propice à une connectivité améliorée et plus transparente, tout en offrant des opportunités commerciales aux transporteurs des deux
côtés, ce qui garantira une meilleure sécurité.

NIGERIA

Telco MTN contre-attaque et traîne le Nigeria au tribunal

MTN Nigeria a demandé à la Haute Cour Fédérale d’obliger la Banque Centrale du Nigéria (CBN) et le procureur général fédéral
à assouplir leurs positions sur le prétendu rapatriement illégal de fonds et d’évasion fiscale. En août dernier, la banque Apex avait
ordonné à la société de télécommunication de rembourser près de 8,1 milliards USD, soit disant rapatriés illégalement par des certificats
d’importation de capitaux inappropriés. Quelques jours plus tard au début du mois de Septembre, le procureur général a également
demandé à la société de payer 2 milliards d’US dollars d’arriérés d’impôts courant sur les dix dernières années.

MTN, qui a démarré ses activités au Nigéria en mai 2001, a commencé à éprouver une série de problèmes à partir de 2016, année
où la Commission nationale des communications et le ministère de la Communication avaient déjà infligé une lourde amende de 5,2
milliards d’US dollars. Lors de la crise concernant le rapatriement des fonds, quatre banques nigérianes accusées d’avoir aidé MTN ont
également été condamnées à diverses amendes, débitées de leurs comptes par la CBN.

A RETENIR
Le bras de fer intervient dans un contexte où le président nigérian, Muhammadu Buhari, tente de maintenir sa promesse de campagne
électorale d’une réglementation plus stricte dans le monde des affaires. Les analystes observent toutefois que, l’économie étant toujours
fragile depuis la profonde récession de 2016 et les élections qui se profilent au début d’année prochaine, la décision du gouvernement
pourrait peser sur le sentiment des investisseurs. L’opérateur de téléphonie mobile a récemment indiqué qu’il ne chercherait plus,
comme initialement prévu, à lever des capitaux dans le cadre d’une offre publique sur le marché boursier nigérian, estimant que
l’activité nigériane de l’entreprise ne serait pas estimé à sa juste valeur dans les conditions actuelles.
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SEPTEMBRE 2018

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REPUBLIQUE DEMOCATIQUE DU CONGO

Mise en œuvre d’un nouveau code minier

A l’occasion de la troisième conférence minière qui s’est déroulé à Kolwezi, le président congolais, Joseph Kabila, a appelé à la mise en
œuvre effective du nouveau code minier récemment adopté. Pour le chef de l’Etat, ceci devrait permettre aux Congolais de plus profiter
des ressources minières exploitées à travers le pays.

Plusieurs acteurs du secteur minier congolais, dont les grandes sociétés telles que Glencore et Randgold, ont exprimé, avant même
l’annonce de ce nouveau code, leurs désaccords avec l’Etat qui a décidé de mettre fin aux exonérations fiscales et d’augmenter les
redevances et les impôts sur les bénéfices. Ces entreprises estiment que les nouvelles dispositions constituent une entorse aux accords
précédents avec le gouvernement et pourraient décourager de nouveaux investisseurs. Elles avaient espéré que les échanges avec les
autorités du pays allaient faire évoluer la loi positivement. Malheureusement cela n’aura pas été le cas. La conséquence, étant qu’après
plusieurs mois après son adoption et promulgation, le nouveau code minier reste non appliqué par les sociétés..

A RETENIR
Le chef d’Etat congolais a exigé récemment que soit effectivement mis en œuvre cet instrument législatif qui selon lui, devrait permettre
aux Congolais de profiter véritablement des ressources minières exploitées à travers le pays. S’exprimant à l’occasion de la troisième
conférence minière à Kolwezi, à laquelle prennent part plusieurs miniers nationaux et internationaux pendant trois jours, Joseph
Kabila estime que les minerais du Congo ne doivent pas continuer abusivement à ne satisfaire que les commodités des investisseurs.
L’application du projet de Loi devrait donc être mise en application rapidement.

RWANDA

Un coup de pouce de 99 millions d’US dollars pour le programme de développement du

Rwanda
Le gouvernement rwandais a récemment signé trois accords de financement distincts avec le Japon, l’Allemagne et le groupe Banque
Mondiale pour un montant de 99,05 millions d’US dollars pour soutenir les initiatives de développement du pays sur des secteurs tels
que l’agriculture, les infrastructures, la décentralisation, l’enseignement et la formation techniques et professionnels, la gestion des
finances publiques et la croissance verte.

Le don de 26 millions d’US dollars du groupe Banque Mondiale sera consacré à l’accroissement de la productivité agricole, à l’accès aux
marchés et à la sécurité alimentaire. L’accord bilatéral avec l’Allemagne, d’un montant de 49 millions d’US dollars, sera mis en œuvre
par l’intermédiaire de la banque de développement KFW dans des domaines prioritaires tels que la bonne gouvernance et l’emploi.
Le gouvernement japonais, par l’intermédiaire de l’Agence japonaise de coopération internationale, injectera 24 millions d’US dollars
d’investissement dans la réhabilitation du réseau de distribution d’électricité, réduisant ainsi le risque de pannes de courant à grande
échelle.

A RETENIR
L’économie rwandaise a connu une croissance annuelle d’environ 8% au cours des dernières années et le pays doit répondre à la
demande croissante d’électricité, qui croît en moyenne à plus de 10% par an. Les experts et responsables locaux prévoient une
croissance de 15% du rendement des cultures ciblées et une augmentation de 25% des produits commercialisés par les agriculteurs.
L’accent mis sur l’identification des possibilités de création d’emplois et des possibilités d’investissement liées aux projets en question
contribuera à la croissance économique du Rwanda.
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SENEGAL

Le Sénégal lance un nouveau projet de développement urbain

Le ministère sénégalais des infrastructures, des transports terrestres et du désenclavement a récemment annoncé le lancement du
projet « Bus Rapid Transit » (BRT). D’un coût estimé à 530 millions d’US dollars, et financé en partie par la Banque Européenne
d’Investissement, ce projet est destiné à améliorer la circulation dans la capitale sénégalaise.

Le projet BRT comprendra la mise en place de trois grands terminaux de passagers et de vingt-trois stations ainsi que l’approvisionnement
d’un parc de bus et d’un système de transport intelligent repartis tout le long des 14 communes qui seront desservis. La mise en
application de ce projet devrait permettre de transporter 300 000 passagers par jour, dont 27 000 aux heures de pointe, comme l’a
indiqué la représentante résidente du groupe Banque Mondiale au Sénégal.

Ce projet est l’un des premiers du genre en Afrique francophone et le premier PPP en transports urbains au Sénégal. Il prend également
en compte la question écologique avec des stations à panneaux solaires, des bus moins polluants grâce à l’introduction d’une qualité
de diesel aux standards internationaux ainsi que l’expérimentation à venir de bus hybrides et électriques. L’installation d’une station
de mesure de la qualité de l’air supplémentaire est également prévue. Celle-ci permettra de renforcer le dispositif de surveillance de la
pollution de l’air avec le Centre de gestion de la qualité de l’air.

A RETENIR
Le développement d’un nouveau projet urbain au Sénégal démontre la volonté du pays à essayer d’anticiper l’expansion démographique
au sein de sa capitale. Dakar accueille la moitié de la population urbaine du pays. Sa situation à l’extrémité occidentale de l’Afrique, sur
l’étroite presqu’île du Cap-Vert, condamne une expansion territoriale homogène autour de Dakar, ce qui oblige les habitants à passer
de plus en plus de temps dans les transports. Ce projet s’insère donc dans une logique de développement urbain à l’heure où la capitale
sénégalaise est un centre économique de premier plan en Afrique de l’Ouest qui voit de plus en plus de ville tenter de la concurrencer.
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SEPTEMBRE 2018

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SOURCES http://www.leseco.ma/
http://www.rfi.fr/afrique
https://www.guineenews.org/
https://www.jeuneafrique.com/
https://reliefweb.int
https://www.lemonde.fr/afrique
https://www.aljazeera.com
https://afrique.latribune.fr/
https://www.businessdailyafrica.com
https://www.africaintelligence.com/
https://www.cbc.ca
http://saudigazette.com.sa
https://www.ecofinagency.com
http://www.globaltimes.cn
https://www.imf.org
http://www.theafricareport.com
https://www.middleeastmonitor.com
http://www.theeastafrican.co.ke
https://www.newtimes.co.rw
http://www.uniindia.com
https://www.reuters.com
https://africandailyvoice.com

https://allafrica.com

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