Perrodon 1957
Perrodon 1957
Perrodon 1957
(N O U V ELLE S É R IE )
BULLETIN N- 12
ÉTUDE GEOLOGIQUE
DES
L’ALGÉRIE OCCIDENTALE
p ar
ALAIN PERRODON
§£$ *
SE R V IC E D E LA C AR TE G ÉO LO G IQ U E D E L 'A L G É R IE
ALGEK
1957
A v a n t- p r o p o s ................................................................................... 9
PREM IÈR E P A R T IE
H
S T R A T IG R A P H IE ET P A L É O G É O G R A P H IE .................. 51
D E U X I È M E P A R T IE
T E C T O N IQ U E ET D I A S T R O P H I S M E ............................... 247
H . BADOIJX
G. BLA N T
J . BOROCCO
J . BOULA IN E
J .- J . B U R G E R
J . C H O LET
C. GERM A IN
Y. G O U R IN A R D
R. L A F F IT T E
J.-R . L E F E V R E
P. LOSSEL
J . MAGNE
A. M ARTEL
M.-A. NICOD
I). R E Y R E
C. T E M P E R E
M. T E N A IL L E
E . W IN N O C K
L ’Algérie aura été, pour bon nombre d'entre nous, ce que les
Alpes et le Bassin de Paris furent pour des générations de géo
logues : une m agnifique exposition de fresques et de décors dont
l'analyse et la description constituent une incomparable école. On a
souvent répété que le concours du climat, de la morphologie el de la
tectonique' y facilite grandement l ’observation, au point de conférer
à celte, terre, africaine un caractère éminemment « géologique », sinorl
toujours humain.
L a cartographie des grands massifs montagneux incite tout
naturellement le géologue à porter son attention sur Varchitecture et
les déformations de l’écorce, alors que l ’analyse minutieuse des
anciens rivages de mers épicontinentales engendrait des écoles d'adm i
rables strdtigraphes. L ’étude des bassins néogènes de l’Algérie occi
dentale nous aura conduits sur les chemins ouverts par M. G i g n o u x ,
P . P r u v o s t et D. S c h n e e g a n s , à la croisée des phénomènes de
sédimentation et de déformation des bassins. Utilisant toutes les
données des sondages de. la Société Nationale de Recherche et d'E xploi
tation des Pétroles en Algérie (S . N . R E P A L ), je fus particuliè
rement heureux de bénéficier ainsi, sous la direction de MM. C o l o t ,
directeur général. T e n a i l l e , directeur, et H . B a d o u x , d'une troisième
dimension qui échappe généralement au géologue et qui me permit
de compléter les minutieuses el patientes observations de B r i v e s ,
de G e n t i l , de P o m e l , el plus récemment de M. D a l l o n i , sur ces
régions.
Les cinq années passées dans l'étude de ces bassins néogènes
me permirent de. mettre largement en pratique et d’illustrer les ensei
gnements suivis successivement dans les Facultés et les Ecoles de
Caen, de Paris, de. N ancy, de Besançon et de Rueil, et notamment
ceux de M M . les Professeurs !.. D a n g e a rd , Ch. .Jacob, E. Kor.n.
J. PlVETEAU, J . BouRCART, L. LtJTAUD, M. RoUBAULT, G. M ILLOT.
I.. G i.angh.u i>, I). Schnfeeg'ans, Mme Y. G u b lk r, A. V a ta n ...
A insi s’esquissa peu à peu devant moi une perspective de la Géologie
r-
— 10 —
P. P ru vo st .
C H A P IT R E I
IN T R O D U C T IO N
C a d re et plan
Définitions e t m éthode
H IS T O R IQ U E E T B I B L I O G R A P H I E
1. — H istorique
JüM Q liS.
BENI V. E N
ÿ.SerfOuS---
LHaoûteaul
"l CARNOr Xherbd
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^ ® ° ^ F ir r £
O.Fodda
të â n s v ïïlë 1 BE N I B O J DOUANE
mit
DrT3çni bou D o u a n e
ÜàrrjQc
I. — O U V R A G E S SE R A P P O R T A N T AU N É O G È N E
D E L ’A L G É R IE O C C ID E N T A L E
— 30 —
n. — P R IN C IP A U X O U V R A G ES C O N SU L T É S N ’A Y A N T PA S T R A IT
D IR E C T E M E N T AU N É O G È N E D E L ’A L G É R IE O C C ID E N T A L E
P R IN C IP A L E S C A R T E S G É O L O G IQ U E S C O N SU L T É E S
E T N O T IC E S E X P L IC A T IV E S
IV. — Levers inédits au 1/20 000 et au 1/50 000 (voir pl. H - 1).
De MM. H. B ad o u x , G. B lant , .1. B okocco, C. G e r m a in , R. L a f f i t t e ,
J.-R . L efev be , P. L o ssk l, A. M artel , M .- A . N ic o d , A. P e r r o d o n ,
D. R e y b e , M. T e n a il l e , E. W in n o c k .
C H A P IT R E I I I
C A D R E G É O G R A P H IQ U E
I. — Bassin d e la Tafna
Fio. III - 1. — Esquisse géographique des bassins néogènes sublittoraux de l’Algérie occidentale.
— 43 —
A. — O R O G R A P H IE
L e s m a s s i f s l i m i tr o p h e s
— la plaine de la Mléta ;
— la plaine de l’H abra (ou de la Macta) ;
la plaine du Chélif.
M . G ir.N O U x .
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C H A P IT R E I V
G É N É R A L IT É S
— 54 —
a) M E T H O D E S E T D E F I N I T I O N S
S EDI M E N TOLOGIQ Ü E S E T P A L E O G E O G R A PH1 QI J E S
— 57 —
qui tra d u it un cycle sédim entaire com plet s’achevant par une
phase lagunaire el ne com prenant q u ’une phase négative con
tinue.
On peut, dans ce dernier cas, a d a p te r la série virtuelle (A.
L o m b a r d , 1949) de la façon suivante :
— é la s tiq u e s (c o n g lo m é r a ts , g r è s, sa b le s , lim o n s ) ;
c o llo ïd e s (m a r n e s , a r g ile s et c a lc a ir e s a r g ile u x ) ;
— c a lc a ir e s ;
— < lia g é fté tiq u e s ( t r ip o lis ) ;
— é v a p o r ite s (g y p se et a n liy d r ite ).
II I. — G r a n u lo m é tr ie
b) M E T H O D E S E T D E F I N I T I O N S S T R A T I G R A P H I Q U E S
c) L E P R O B L E M E D U M I O C E N E I N F E R I E U R
Les niveaux m arneux rte ces m êmes séries ont m ontré des
m icrofaunes qui présentent souvent des associations un peu diffé
rentes de celles du Miocène inférieur rencontrées dans les bassins
du Chélif, et que l’on ne retrouve, semble-t-il, que dans cette
« province sud-tellienne ». Cette m icrofaune est caractérisée p ar
l’association d ’un plancton où dom inent :
— Gtobigcrirwides Iriloba R e u s s
G tobigerina a ltispira C uskman et J arvis
Gtoborolalia mayeri Cushman et K llis o r
Globoquadrina quadraria var. aduena B erm u d ez
et d ’un benthos riche en Arénacés notam m ent
Karreriella subcylindrica
où l’on retrouve encore
G yroidina girarda var. pe.rampla R euss
C ette association particulière a été rencontrée pour la pre
mière fois dans la coupe du Miocène du dj. Bou Allate, dans la
région des A natra. Aussi a-t-elle été parfois qualifiée de faciès
« Bou A llate ».
Il est très difficile de dire si le cachet, un peu particulier, de
cette association correspond à une légère antériorité dans le
tem ps p ar rapport aux m icrofaunes du Miocène inférieur du
bassin du Chélif, par exemple, ou si elle ne représente q u 'u n e
v ariation de faciès. Si certaines espèces, comme Globiyerinoides
triloba, Globorolalia mayeri, se rencontrent déjà dans l'Oligacène,
elles présentent leur m axim um de développem ent au Miocène
inférieur. D’autres espèces, par contre, comme Globoquadrina
quadraria var. advenu, Karreriella subcylindrica et Gyroidina
qirardana var. pe.rampla, dépassent l’Oligocène, mais sem blent
se can to nner dans le Miocène anté-nappe de la zone sud-tellienne
et l'on ne les a jam ais retrouvées ju s q u ’ici dans le Miocène infé
rieur du Chélif. On peut donc se dem ander, malgré la présence
rte plusieurs formes benthiques dans cet ensemble, si l'association
m icropaléontologique du Miocène anté-nappe de la zone sud-
tellienne ne suggérerait pas un dépôt légèrement plus ancien
que celui du Miocène inférieur du bassin du Bas Chélif. On ne
peut, cependant, exclure l’influence de variations de faciès, et
l’on verra plus loin que la m oitié inférieure, des .3 000 m du B ur-
digalirn <111 sondage de Rabelais (Bd. 3) n’a m ontré q u 'u n e micro-
faune excessivem ent pauvre, à tendance très littorale.
R appelons, enfin, q u ’aucun critère m icropaléontologique net
n'a perm is de différencier, dans to u te la zone sud-tellienne, les
séries miocènes anté-nappes et post-nappes et il semble bien que
ces phénom ènes diastrophiques se soient déroulés selon un ry th m e
beaucoup plus rapide que celui de l’évolution biologique des
faunes.
S ach an t que, plus au S, une im p o rtan te phase tectonique
s'intercale au sein du Miocène inférieur, el d ev a n t la com plexité
tectonique de certaines zones de la bordure m éridionale des
bassins du Chélif où les niveaux de base du Burdigalien recouvrent
parfois un Miocène inférieur à faciès « Uou Allate », on p eu t se
dem ander, sc b asant sur des facteurs tectoniques, si le Miocène
inférieur de ces bassins ne représenterait pas q u ’un Miocène
post-nappe.
Si aucun argum ent ne nous perm et actuellem ent d’infirm er
cette thcse, rien n’autorise, p ar ailleurs, à la généraliser. Aucun
des sondages effectués dans le bassin du Bas Chélif, et do n t un
fu t poussé à plus de 4 000 m, n ’a m ontré la m oindre indication
d ’un a u tre Miocène inférieur, e t aucun affleurem ent de ce Mio
cène an té-nappe n’a, ju sq u ’ici, été mis en évidence au N des
bassins du Chélif, où les rares affleurem ents de B urdigalien de
cette région ont été récem m ent d atés d ’âge vindobonien ( B u s s o n
e t M a g n e , 1955).
D ans l ’é ta t actuel de nos connaissances, on est en d ro it de
se d em ander si la m arge m éridionale des bassins du Chélif ne
représenterait pas une province tectonique particulière, corres
po n d an t approxim ativem ent à la bordure S du géanticlinal du
Chélif, et soumise pendant to u t le Miocène inférieur à un dias
trophism e intense. T andis que la partie axiale du bassin restait
l’ob jet d ’une très forte subsidence, p e rm e tta n t le dépôt de
quelque 3 000 à 4 000 m de sédim ents, ce tte bordure m éridionale
a u rait été l’objet d'une tectonique complexe dont les reliefs étaient
au ssitô t soumis à l’action de l'érosion su iv an t un schém a com
parable à celui que P. P h u v o s t dessinait pour le bassin houiller
du Nord de la France ( P k u v o s t , 1939).
Si l’on doit ad m ettre une certaine postériorité du Miocène
inférieur des bordures des bassins du Chélif p ar rap p o rt au Mio
cène anté-nappe de la zone sud-tellienne, il ne serait ainsi pas
pour a u ta n t exclu que l'histoire de ces bassins littoraux synoro-
géniques, comme celle du bassin du Scbaou. selon une étude de
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R . D a m e (1955), ne se soit déroulée pendant to u t le Miocène, et
notam m ent d u ra n t ces périodes de paroxysm e orogénique qui
révolutionnaient ces régions.
Nous cantonnant, dans ce travail, à l’étude des bassins sublit
to rau x , et laissant à d ’au tre s géologues l’étude de ce complexe
hétérogène qui joue toujours, vis-à-vis du Miocène post-nappe, le
rôle d ’un substratum bien individualisé, nous nous lim iterons à
l'analyse des séries burdigalien nés autochtones de ces bassins
qui p résentent en eux-m êm es un ensemble de phénom ènes stra ti
graphiques el sédim entaires passionnants, m éritan t de retenir à
eux seuls to u te l’atten tio n du géologue.
d) E C H E L L E S T R A T I G R A P H I Q U E
LE C Y C L E M IO C È N E
I. — LE MIOCÈNE INFÉRIEUR
DEFINITIONS
C a r a c t é r i s t i q u e s p a l é o n to l o g iq u e s
A u p o in t d e v u e m a c r o p a lé o n to lo g iq u e , le Miocène infé
rieur présente une faune littorale caractérisée par l’abondance de
Mollusques et d ’Echinides. Les principaux gisem ents fossilifères
sc renco n trent dans les form ations gréseuses de la base de l’étage,
notam m ent dans les gorges de Ténès, près de Ouillis, de P ont du
Chélif et d ’Inkerinann dans le bassin du Bas C hélif; dans les
régions de Miliana et d ’Ilam m am R igha dans le bassin du Moyen
Chélif ; a u x environs de Tlemcen d an s le bassin de la T afna. •
Ces faunes présentent des tests épais notam rtient O slrea
crassissim a ( L a m k ) qui tém oignent d ’un milieu agité. Ce sont
les Pcctinidés qui offrent le plus d 'in té rê t au point de vue s tra ti
graphique avec :
— Pecten convexior Alm. B of.
— P. revolulus M ic h t .
— J'tabellipecten incrassatus P a i i t s c h
•» — P. josslingi S m i t h
— P. pseudobcudanli D e p . R o m .
— Chlarnys northamptoni M i c h t .
C a n d o rb u lin u u n iu c rs a J k d l i t s c h k a
— C lo b ig e rin u id e s Irilo b a ( R e u s s ) ,
NNW SSE
0 200 m
Plus loin, vers l’E (fig. III - 3). dans l'extrém ité orientale
du bassin, le Miocène inférieur m arin débute p ar un ensem ble
d étritique de base principalem ent formé de niveaux de grès el
de poudingues. Sur la bordure du dj. Sidi Bernous, près du d o u ar
el Saf Saf (coordonnées L am bert : x 105,3; y 339,8) au N d e
C arn o t, on relève la coupe suivante, reposant sur un com plexe
conglom ératique conlinental très hétérogène et lenticulaire, formé
de conglom érats, de cailloutis et de limons rouge violacé, que
l’on peut assim iler au Sarhli :
— gros banc de poudingues à galets bien roulés, mal calibrés, peu ou
pas cim entés (épaisseur env. 10 m) ;
grès à galets (épaisseur en v. 10 m) ;
— zone couverte ;
grès fins argileux assez hétérogènes de couleur gris noir (épaisseur
env. 15 m) ;
grès fins, «siltston es# et m arnes lim oneuses, grises et violacées, à
R hvnchonelles et Lam ellibranches, passant à des
— grès en bancs bien individualisés, présentant de belles surfaces
de hard grounds », sinon d'ém ersion, à traces île vers, trous de
lithophages... et quelques bancs à Oslrea carlenriiensis B r iv e s
el Pecten burdigalensis I.a sik ;
épaisse série de marnes grises en grande partie couvertes et glissées.
BAS CHELIF
£ av/uv/m
lacustre
j) Ser/è eent/eenti/erougefy//àfivM/r/e»)
à) ôrései/n/mCCe/abr/en)
ârèsetùmûscontinentaux. à //e/zx
ff/vs mar/ns fdst/en)
ai jform à/eues. à) âres. c)û/et/Jw J
//t/nt/iam/ées.d)ôrèsifeiase(fitoùMC/a>)
âypseet mimes gypseuses
à) Tr/po/isetwirmi tripot/s
1) Sablesdf/-Borc/J
c) £a/ce/resà üt/iothammees
d) Mârwsô/eires
el ffresdeôase
f) format/on cont/nenta/e
j) Marnes
2) Grès et conç/omérits
3
ïvbstratv/n
r-----------
j + + Frvpt/fpust-m/océne
<$} Principaux sondages S.ff.Pepa/
Echelle
0 2 6 8 lOkm
.x——-----1 —- ■..■*... , - J
- 79 -
L ith o lo g ie tlic r o fa u n e
S; - zj- U
s? m arnes bleues
§ alternance de grès durs, micro/aune crehcêe remuue*
'.V.vVv ) de sables qrosSiers et de Ro IxiI lo. becrxLrii , tCibicides...
—j - f marnes ylauconteuses
marnes grises
— - m arnes grises et rouges gypse uses
5c _ marnes sableuses
if c a— m arnes bréchiques rougeâtres
Q:
brèches de marnes violacées RotxjJJxx. bejccorÜ.,
ÿ ï
çv \ grè s fins et m arnes argileuses
F.lphiduun.,
Uj -
k '*o 7 :“ ftonlon, ù u is u in . .
-o m arnes bariolées bréebiques
UuigcriruL,
—.
Cristeüuria. et
marnes Ue-de-vin
1LT_1 à gypse m icro faune crétacée sup.
ir~_r marnes g ris foncé à galets
"sftts tune " violacé remaniée
Ui brèche à éléments de quart //te
•ÿfX*
700 "sitts t on e " violacé
m arnes à débris de plantes
•Ô««a*
C_®GQ.
alternance de brèches à
Cj> ô 0‘ 1 éléments anguleux de quart ?rtc, micro/aune crétacée
< OOO^l ) d argiles et de sables rouges supérieur remaniée
C*
oVoo
0 à /7/onnets de gypse
c?o
1 fS m arnes vertes
r.ïss
E n se dép laçant encore plus avant vers des zones plus cen
trales, le Miocène inférieur reconnu est entièrem ent représenté
p ar des m arnes bleues homogènes.
La coupe la plus typique de cette zone est celle du forage
d ’E l B io d (Bd. 3), im planté à 4 km à l’E du village de R abelais
et qui a trav ersé quelque 4 300 m de m arnes bleues typiques, dont,
env iro n 3 000 m a p p a rte n a n t au Miocène inférieur, sans a ttein d re
la base de la série (fig. V - 0).
c* 3~Ir
tsoo .rvi"
— - m a rn es
Uj ;----- g r /se s L *. v\\A
}nerjt/çuc& \ espères
plus ou m o in s • • '. NVWV
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1,
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ïïoo ir ~ . m a rn es ' . / * N Bu/imines ÿ / '
jrzi: g r is n o ir ■(fl’il/olideS'
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~ s c h is te u se s Textulaires
~ ~ à fî/o n n e ts
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XSOO. C5 "ET— m a rn e s
noires
in d u rées a zo ïq u e
w».
«IO*
fond
- 87
o r d u r e d e l ’O u a r se n is
C o u p e d e 1 o u e d R iou.
1. S é rie c o n g lo m é r a tiq u e d e b ase .
Elle débute par un mince banc de m arnes b ru n âtres glauco
nie uses bréchiques reposant en discordance sur les séries éocènes
et crétacées redressées. On rapprochera ce niveau du lit d ’argiles
latéritiques du D ahra, en notant ici le caractère franchement,
m arin de cette série. Ce niveau m arneux est surm onté p ar des bancs
de poudingues et de conglom érats alternant avec des niveaux de
88 -
Miocène
s u p é rie u r
2. S é r ie m a r n e u s e in te r m é d ia ir e .
Canrlorbulina universa
Globigerina pseudovcnetuelunu
— Globigerinoides Iriloba
3. S é rie d é tr itiq u e s u p é r ie u r e .
Le Miocène inférieur se term ine ici p ar un épisode d étritiq u e
im p o rtan t, représenté par dos alternances de conglom érats, de
sables et de grès grossiers, et de m arnes bleues à passées micro-
bréchiques, entrecoupées de filonnets de gypse. Un b an c de grès
coquillier a donné Ostrca carleriniensis, des Pectinidés et des
Halanes. Un niveau de cinérite blanche se suit assez bien à la partie
supérieure. La microfaune ne com porte guère que des Arcnacés ;
le milieu devient littoral, puis saum âtre. De nom breuses espèces
num m uliliques et crétacées si- tro u v en t remaniées à l’occasion
de cette reprise de l’érosion. L a partie supérieure de cet ensem ble
est m asquée p ar la transgression du Miocène supérieur ; sôn
épaisseur visible a tte in t 500 m.
SW NE
CARTE GÉOLOGIQUE
PLATEAU d e MOSTAGANEM
LU M at'/aas
CÉ
< Saé/es
z Croûte
q:
Ul
h- a Sér/e cont/nm tàk roûffe fZ/Æf/rMci/â/tJ
o<
o 6 Grès ca/ca/re / Ca/aâr/enJ
fyp se e t m arnesg/pseasas
a 7r//roS/s e tm a rn e s à 7r/pa//a
6 M arnes 6/eoas
C û rè s </eâase
/ M arnes
2 â rè s e t congfom érats
A V S a ia tra ta a ?
* /,r//x//)aar sam/ayps S M Æ fM t
Echelle
0 2 * 6 8 10 km
--------1 .---- .--------.-----------------1
91
R É G I O N O C C ID E N T A L E
B o rd u re d es B eni C h o u g ran e
Arzew
Arze
Les niveaux de base sont représentés, aux sondages de
l’A kboubc Ak. 1 et Ak. 9, situés à la partie orientale de cette
zone, p ar des conglom érats versicolores à cim ent argileux de 120 m
de puissance. On notera, cependant, q u ’un mince lit de m arnes
sépare cet ensemble du substratum anté-m iocène érodé. Ces form a
tions de base suivent une évolution com parable à celles du D ahra
en se déplaçant vers l’W ; elles passent, à des marries bariolées
vertes el jau n âtres, à passées gypseuses et m icrobréchiques, du
type Arfasseur, à quelques kilom ètres plus à l’W (sondages Ak. 10
et A k.7), puis à des grès grossiers à passées bréchiques, au dj. Milar
(Mi. fi).
Ces form ations de base sont surm ontées p ar des m arnes
grises à lentilles sableuses, franchem ent m arines dans la partie
orientale où elles atteig n en t 500 m d ’épaisseur, plus littorales et
plus réduites (340 în à Ak. 7) dans l’extrém ité occidentale de
l’anticlinal de l’Akboube, où sem blent se m anifester les influences
saum âtres, bien développées dans la région de l’Hillil.
Un faciès plus m arin se retrouve à nouveau vers I'\V dans la
coupe du forage Mi. 6.
Le Miocène inférieur n’a pas été rencontré au N de cette zone,
où les sondages de Bsibissa (Bs. 1), de B erercha (Br. 1) e t de
M ouzaïa (Mo. 3) ont m ontré un Miocène supérieur reposant direc
tem en t su r le Crétacé. On aurait In une ride dépourvue de dépôt,
séparant un bassin nord, reconnu par les puits de Lolla Okba
(Lo. 1) *-1 de Noisv (No. 1), d ’un golfe m éridional.
Lithologie Faune
calcaires construits P o lypiers, Bryozoaires
poudingue bien cim enté Q strea c/'assissi/nOr
co uvert ( limons r o u g e â tr e s )
TfotJxLixx. bexxxu’i i
Tfoidore bvuectïWJrv
Le/iCtculirva,
fiiü îjru n x L o ua ta
B o liv in a , spaXftia,
m a rn e s bleues à passées de
sables Jaunes à st ratifies tJoo entrecroisée
Lithologie Faune
m arnes sableuses et limons rougeâtres
tufs rhyolrthiques blancs micacés
tufs rhyolitfiiques g ro s s ie rs
m- g rè s a rg ile u x fins en plaquettes
e t m a rn e s brunes à galets
HuuLunùux üuuüta.
m arnes bleues plastiques Bolii/irm, urta.
ferrugineux o n p p le m a rk s
Osti-cci u-aAsus.'iiznu.
m a rn es g r ise s et
■7:': : j g r è s lég èrem en t rubéfiés
r.:r.s;s à stra tific a tio n s entrecroisées
“ -3 e t rip p /e m a rk s
<
<0
*■==:% g r è s calcaire a grains fin s
v 'i ; \ 7 HutciJi, i bcxmru..
5: ..■Y.:) Qstraxxnijùs
-si Olobiyeruu'uLüS ù'.lirtxi.
Tr . C GLoüigej'uia. buMoûLes
_r7 m a r n e s o /eu es Bulc/rivui. bujlaJ umjixc
l/utx/erisia. rustcca.
F io . V I (>. C o u p e d u M io c è n e i n f é r i e u r d u d je b e l S e b a y h i o u k i i -
e h a b e t D e b b o u b ( b a s s i n d e la T a f n a —- f e u ille d e P o n t d e ' P i s s e r ) .
103 —
B ) S é r ie m a r n e u s e
B. - E S Q U I S S E P A L E O G E O G R A P U IQ U E
I.a forme du fond revêt ici une grande im p o rtan ce; l’allure
très encaissée de ce sillon offrait des pentes relativem ent fortes
sur lesquelles les sédim ents devaient glisser a v a n t de se conso
lider, sans toujours donner de strates régulières. II a pu se form er
ainsi une sorte de bourrage que l’absence de lits différenciés dans
cette série m arneuse ne perm et pas de repérer, m ais qui pour
rait expliquer l ’absence de bons repères chronologiques, aussi
bien électriques que m icropaléontologiques, d u ra n t to u te cette
période. Ce serait là un exem ple où la courbure du tréfonds
en tra în erait des phénom ènes de « slum pings » à grande échelle,
alors q u ’ailleurs des pentes plus régulières pouvaient provoquer
des glissem ents de nappes. Ces glissem ents pourraient être ra p
prochés des phénom ènes si étranges qui sont à l’origine du Wild-
flysch et du dépôt îles blocs exotiques, avec cette différence que
les blocs seraient ici identiques aux dépôts vaseux environnants.
1
La répartition des biofaciès pendant cette période m ontre le
passage brusque de milieux litto rau x à des milieux relativem ent
profonds. Il faut se représenter le bassin comme une fosse aux
pentes raides ne com portant rien de com parable au plateau conti
nental. Ainsi les dépôts neritiques littoraux sont très irrégulière
m ent répartis et peuvent faire com plètem ent défaut, les milieux
relativem ent profonds s’ap p ro ch an t tout près des côtes. La carte
de la figure V - 17 nous m ontre, par exemple, que les faciès pro
fonds d'E l Biod et de R okba voisinent avec les milieux subconti-
neutfiux et 1 res peu profonds d ’Aïn Zeft et de la plaine du (îri.
R É G IO N S O C C ID E N T A L E E T C E N T R A L E
du D ahra. Le bassin sem blait lim ité égalem ent dans cette région
p ar une ligne de reliefs en proie à l’érosion.
Les sondages du plateau de Saint-Louis ont révélé des faciès
néritiques relativem ent profonds. Il est intéressant de noter dans
cette région une certaine constance de la sédim entation ; les
zones des sondages D a.l et l)a.2, qui p résentent plusieurs inter
calations sableuses au cours du Miocène inférieur, seront égale
m ent les plus riches en niveaux détritiques au début du Miocène
supérieur, alors que la zone de Debbi conservera constam m ent
une sédim entation essentiellem ent vaseuse.
Nous n’avons aucune donnée sur le Miocène inférieur de la
partie ouest du plateau de M ostaganem et il n ’est pas interdit
de penser que le bassin s’o uvrait de ce côté sur le large.
~IACCA*
EcheUe
n . — LE MIOCÈNE SUPÉRIEUR
D E F IN I TIONS
D u p o in t d e v u e m a c r o p a lé o n to lo g iq u e . on peut distinguer,
comme au Miocène inférieur, une faune de faciès vaseux, très
pauvre, à Pleurotom es cl à Ptéropodes, et une faune de faciès
sableux, beaucoup plus riche, à Peclinidés, Ostracées, Kohi
nides, etc., qui apparaît, soit dans les horizons gréseux do la base
de l’étage, soit, plus souvent, dans les m arnes sableuses du som
met. ('.'est là, notam m ent sur la bordure sud du bassin, dans la
vallée de l’oued Biou, à Zem m ora, à lïl Bordj, à Mascara, ainsi
q u ’à Médéa el au dj. Gontas, que l’on rencontre la classique faune
à Anciila glandiformis (Buoo.) analogue à colle de Tortone
l'onus "lutus M ic h t.
Af/j/vu * derlonensis M a y .
<lerithuini drrlonensr M a y .
— 116 —
— Turritella bicarinala E r c ir w .
— Turritella tricarinata B r o c c .
N alica m illepuncta L a m k
— Cardita jouaiweti B a s t.
— Chlarnys m ultislriata P o l i
Cardium cypriu m B r o c c .
Venus /asciata D a C o s t a
— l-'labellipecten incrassatus P a rts c h
— Flabcllipecten plariosulcatus M a t h ., e t c .
S ig n a lo n s e n fin le s r ic h e s fa u n e s p é r ir é c ifa le s q u i p e u p le n t,
à la f i n d e l ’é t a g e , l e s h e r b i e r s à M é l o b é s i é e s .
C es d iffé r e n te s fa u n e s ont fa it l ’o b j e t d ’é t u d e s p a lé o n to lo -
g iq u e s c la s s iq u e s , n o ta m m e n t de R e p e lin , I ’o m k i., W e i.s c h ,
B r iv e s , 11. D o t ’v i l l e , D a i .l o n i , M lle M o n g in .
L e M io c è n e s u p é r ie u r e s t c a r a c t é r is é , a u p o in t d e v u e m i ç r o -
p a lé o n to lo g iq u e (M agne et T em pere 1953, p . 152), p a r la p r é
,
d o m in a n c e du groupe p l a n c t o n i q u e Globigerina bulloidcs, Glubi-
gerina dubia ( ü g g e h ), Orbulina universa, q u ’a c c o m p a g n e n t e n
p r o p o r tio n p lu s fa ib le :
Globigerinoides conglobata ( B k a o y )
Globigerinoides sacculifera ( B r a d y )
Globigerinella aequilateralis ( B r a d y )
— Globorotalia pseudocanariensis T e n D a m et M agnf. n.sp.
Globorotalia m enardii ( o ’Q r b i g n y )
— Globorotalia prem enardii C. u s i i m a n e t St a in po r t h
d y f .n ) d é f i n i t la l i m i t e e n t r e u n e z o n e B e t u n e z o n e A s u s j a c e n t e .
La d is p a r itio n d ’ Ehrenbergina simplissima (T e n D am et
M agne) n. sp. co rresp o n d au p a ssa g e de la z o n e A aux d é p ô ts
de la m er à tr ip o lis , c a r a c té r is é s e u x -m êm es par Recluvigerinn
kv is ( T e n D a m e t M ac , n e ) n. sp. et B ulim ina aculeata ( d ’O r u i g n y ) .
L ’é v o l u t i o n p a r tic u liè r e d u b a s s in d u B a s C h é l if a u c o u r s d u
M io c è n e s u p é r ie u r s e t r a d u it , a u p o in t d e v u e s tr a tig r a p h iq u e , p a r
une sé d im e n ta tio n c o n tin u e qui se p r o lo n g e j u s q u ’à la f in du
117 —
A. — D E S C R I P T I O N S S T R A T l d R A P I I I Q C E S
1. — Z O N E D E PA SSA G E
Fin. \ 24. H istogram m es et courbes cum ulatives îles grés «le base
«lu Miocène supérieur «lu soudage de l'Akbotibe Ak. 1.
— 124 —
SlOFACItS
I '1_jNrritiQsjtpr-gfitid
HèritiQue moyen
M rn’.gue iVttorji
I L it to r ïw m jln r
.......SM/fs
CarrrK/txtns mcrop^éon
w ttÿiques (A.B,C)
------------ C a n ilil 'm t ùcciriqu**
t civil* jpfvcjifruNvc
O ’ ' * î lu.'
F ig . V - 2 5 . E s q u is s e d e s c o n d itio n s d e s é d im e n ta tio n du M io c è n e
d a n s l a r é g i o n d e l 'A k b o u b e .
A K 2 676 m A K 10 6/6m
dm 0, 18mm dm 0.16mm
So 1.2 Sa 1.3
mm 1/16 1/32 mm
A K 6 6 OS m
dm O.IUmrrt
So 1.2
mm
sur une surface rubéfiée, un horizon marneux d'un mèlre d ’ép a is
seur ;
une passée gréseuse, renferm ant quelques petits galets de marnes
à la base et des traces «le débris végétaux ;
term inant cette série, des marnes sableuses, entrecoupées de m inces
p elits lits de calcaire gréseux, roux, très dur, passant progressi
vem ent aux marnes du Miocène supérieur.
Anticlinal de l ‘Abreuvoir
F ie. V 28. - H istogram m es et courbes cum ulatives îles grès île base
«lu Miocène supérieur du djebfl Meni.
2. — N IV E A U X D E T R A N S G R E S S IO N
B o rd t i r e d u D a h r a
— 128 —
129
O T U o u a n tf O M a ia h
3. — D É P Ô T S C O N T IN E N T A U X
B. - E S Q U I S S E PA L EO GEO G R A P H I Q U E
** *
Cette première étape du Miocène supérieur m arque un to u r
nant im p o rtan t de l’histoire des bassins miocènes du Chélil. KHe
n’enregistre pas une. reprise du diastrophism e, mais elle correspond
à un point d'inflexion de leur évolution. Elle marque la fin d'une
période d'intense subsidence, jouant le long de grandes / levures
bordières, et elle est le prem ia signe de sénilité d'un bassin intra-
monlagneux, assimilable jusque-là à une sorte de tectogène.
Avec le Miocène supérieur a'instaure brutalement un deuxième,
âge caractérisé par une transgression rapide île la ruer i/ui ennoie
les massifs précédemment émerges du Dahra el des Beni Chougrane
et la marge plissée de l'Ouarsenis. C ette période semble m arquée
par des processus de distension en tra în a n t un accroissement du
rayon «le courbure des flexures m arginales et p arta n t une tran s
gression progressive et continue de la m er viudohonienne.
141
DEFINITIONS
A. — D E S C R I P T I O N S S T R A T I G R A P H I Q U E S
plus com plètes (les zones centrales du bassin pour progresser peu
à peu su r les régions bordières.
S uivant le plan général adopté précédem m ent, nous exam i
nerons ainsi successivem ent la région orientale du bassin du Bas
Chélif avec les bordures du D ahra et de l’Ouarscnis, la région
occidentale et la bordure des Beni Chougrane, puis la région
oranaise, d ’un style si particulier, qui nous am ènera ju sq u ’à
l’extrém ité occidentale du bassin, pour term iner p ar le bassin du
Moyen Chélif.
— la zone A, qui a une puissance (le 45 111, est formée égalem ent de
marnes bleues, dont la microfaunc enregistre un retour à des con d i
tions plus littorales.
Cet ensem ble 11c mesure ici que 255 m, m o n tran t une forte
réduction d ’épaisseur par rap p o rt aux régions précédentes.
5
cotes du /Pourcentages d'espèces E ssai de courbe
i d e F o ra m in ifè re s b a U iym é lriq u e
sondages Ct
0 1000-
m a rn e s 6/eues
Ci
p/astiques
p/anctoniques
glauconieuses et
iG lo b ig c r ù ia . ,
QD m icacées à
O rbulùxxx. ,
passées
soo soo* 6LoborotXJiLLau.A
O
N cinérites
m arnes g rise s
glauconieuses
O
à passées
1000' 0- — Uj
lim oneuses
s N
s'-4 Zone à
tripolis ...j&
IiX ■U
ulsnviqerùio,
<£Bulunüui.
"x ’ marnes vertes
K. calcaire siliceux
e t chères
S Zone a
Ehrejib erg uujl
sùnplLssùno. especes
N
C* m a rn o calcaire g ris
m a rn e s
bleues ................\ w \
c* i\v\N
kj Uj {fu u fervia . n é r r tiques n \ \ \ N
espèces
pynteuses
: :-.^ q
......................... neritiquks
N
XCibùùles .
.............................. p r o f on c/efi
Zone à .............\
Ânomalines \s \r
\\\y
OlobigeruUL \\\/
< Ci
\\x
p \ pt t r i i î t>f>npï n e -l/ in û * lentieuUnes
«o vw\
Ci U j GLvb igeruioùiej TextuLariji') . ' V \ \
cinérites g/auconieuses IrUobc.
t: Ci
marnes grises
Nd
grès en plaquettes e( ’J/trbraies-■
_____rnjrnes sableusesgjpseuses
grès fauves à miches calc.
Les m arnes bleues <lu Miocène supérieur form ent une large
bande su r la bordure m éridionale du D ahra. depuis la zone du
dj. Meni à l'W , ju sq u ’au x environs de R enault et de Paul R obert,
vers le \ K . Les épaisseurs varient rapidem ent et les faciès m ontrent
146 —
PaulRobert
P/aine de Taougrit Plaine du Sri
marnegypseose
j° fiwonset conglomérat3 {Juaternaire mjme J tnpoJis Miocène
m*rnettlruej c / e cJdirtj 5uP*r**ur
grès (Astien) J BryozoairesHdemimes j
g*Jets desdt/sles /
marne Meut(PUisanejen)>)I} Pliocène
Pliocèn
gl'es Or6mc /njrne grise Miocèn* inférieur
sw
— Oslrea crassissim a L a m k
-C ardita jouanneti B a s t .
— C ardium darw in i
— A rca turonica D u ja r b in
— Conus du jardin i
P yru la condita B k o n g n .
— Turrilella turris B a s t .
— A n cilta glandiform is L a m k , e t c .
La p artie supérieure, qui correspond à la zone A et aux
m arnes à tripolis, est constituée p ar un ensemble de calcaires
récifaux à Lithotharnniées el à Bryozoaires. La sédim entation
m ontre une évolution régulière des m arnes aux calcaires; les
m arnes p assent progressivem ent à des grès calcaires coquilliers,
mal consolidés, vers leur partie supérieure. Le cim ent calcaire
se développe de plus en plus, p re n an t la place de la phase argi
leuse, et les thalles de Mélobésiées, d ’abord dispersés, constituent
la plus grande p artie de la roche qui forme alors un véritable
calcaire à Lithotham nium . Sur ce hiostrom e vivaient de riches
faunes de M ollusques aux lests épais, des Kchinides, des Balaues,
des H uîtres, des H élérostégines. Des Bryozoaires encroûtent un
grand nom bre de ces coquilles.
Ce massif calcaire s'étend sur une soixantaine de kilom ètres,
depuis Saint-Aim é à l'W jusqu’aux environs de l'oued F odda,
où la série passe à des grès à cim ent calcaire. La série m arneuse
de base diminue, très sensiblem ent à l’E de l'oued Riou, où on
la voit passer latéralem ent aux form ations calcaires. D ans la
co u p e de l ’o u e d T a fe lo u t, au S de C haton, on voit le Miocène
supérieur transgressif reposer directem ent sur le Crétacé.
Les niveaux détritiques de base sont représentés p ar des
m arno-calenires à galets de schistes (3 m) el par des grès grossiers
congloméra tiques (l m). La série m arneuse, très sableuse, p a rti
culièrem ent à la partie supérieure où elle passe à des grès jau n âtres,
ne mesure que 110 m d’épaisseur. Un niveau de cinérites im p o rta n t
s’intercale à la partie inférieure. Ces passées sableuses, souvent
glauconieuses, constituaient un m ilieu particulièrem ent favorable
à la vie et à la conservation des M ollusques, des Lam ellibranches
et des Kchinides qui offrent de riches faunes. Ces grès calcaires
passent progressivem ent aux calcaires à Algues qui term inent la
série.
La co u p e d e l'o u e d S li, à la h au teu r de Malakoff, m ontre
une série encore plus réduite. Les m arnes fonl place à des grès
CARTE GÉOLOGIQUE
3E LA BORDURE SUD DU BAS CHÉLIF
IN KERM A N N e t RELIZAN E
/ / W/o/rs
Croï/te
Série ca/>t//?e/?tskrai/y?/'fÇ/êfrdflaï/eûJ
3 7r/flo//set mgr/tesà 7rifto//s
à £à/criresà//MotAâmriées
c Mtr/tes 6/et/es
c/ ârèsofe àese
/ fàr/jes
2 ôrès et co/>ff/o/nérj£s
Svôstrdti/m
Echelle
f
■
calcaires, peu épais, fossilifères, reposant directem ent su r le
Crétacé. Ces grès p assent très rapidem ent aux calcaires à Algues.
P lus à l’E st, dans la r é g io n d 'O rlé a n s v ille , le massif calcaire
dim inue d’im portance et la série m arno-sableuse redevient plus
épaisse (280 m). Elle est formée d ’une série de m arnes sableuses,
glauconieuses, gris v erd âtre, dans lesquelles s’intercalent quelques
passées cinéritiques et, plus particulièrem ent à la p artie supérieure,
quelques bancs de grès grossiers. L ’étude des m icrofaunes perm et
de retro u v er les zones C et B sensiblem ent de même épaisseur,
sous un faciès néritique s’enrichissant en Bulimines et en Uvigërines
à la p artie supérieure.
Les m arnes bleues, plus ou moins sableuses et calcaires, se
po u rsuivent au SW de Saint-Aim é, ju sq u ’à la h au teu r de F erry,
où elles passent à nouveau, à leur partie supérieure, à des calcaires
à Lithotham niées. Ces calcaires se développent largem ent vers
le S, au delà de Zemmora, où elles constituent un vaste plateau
calcaire boisé.
L a vallée du c h a b e t T effo u n e. affluent de l’oued Krclloug,
au S de Relizane, donne une bonne coupe du Miocène supérieur
sur le flanc \V de ce plateau :
— les niveaux de base, d ’une quarantaine, de mètres d ’épaisseur,
sont représentés par des grès calcaires, localem ent congloinéra-
tiques, souvent 1res fossilifères, à Oslrea crassissim a L a m k ,
Pectcn /iiclisi el grands Clypéast res.
les marnes bleues, qui les surm ontent, correspondent presque
exclusivem ent à la zone C, particulièrement épaisse ici (300 111),
sous un faciès 1res littoral à S un ion el à Lenticulines. I21les se
chargent, d ’ailleurs, en sables à leur partie supérieure- et passent
progressivem ent à des marnes sableuses el à des sables. L'épaisseur
de la série marneuse peut être évaluée à 320 m.
la série sableuse sus-jacenle, d ’une puissance de ‘2 50 ni, sem ble
correspondre à une partie de la zone fi et à la zone A. KUe est
formée d ’une alternance de marnes sableuses, de sables el de grès
calcaires, peu consolidés, 1res fossilifères. Ces niveaux marneux
renferment une microfaune assez pauvre en espèces, à liolalia
et A X onian. indiquant un faciès littoral. Les niveaux sableux
montrent une microfaune beaucoup plus variée. C'est dans ces
niveaux que B e p k i . i n a découvert, en 1 .SOT. un certain nombre
d’espèces de la < faune de Tortone , notamment :
A ncilla rihmdi/ormis L a m k
Turritella turris U a s t .
Turritella bicarinata E io iw .
Pteurotoma Jôuanneti
154
- M urex dcrtoneiisis
Terebra tuberculifera
Flabellipeclen planusulcalus M a t h .
— Flabellipeclen fraterculus Sow .
— C ardium turonicum M a y e r
— Venus fasciala D a C o s t a , e t c .
R É G IO N C E N T R A L E
B o r d u r e m é r i d io n a le
l'icurolotiut rarnosa
Cortiis mi'rcati
Varrïlclla lurris
A ncillti ylandiform is
Amussiuirn cristatuni
l-'tabrltipecten fralerculus
/VW<vi lu brute
CARTE GÉOLOGIQUE
BENI CH O U G RAN E
JM /rûm
*<
z:
Croï/te
a Série coni/ne/>fo/erot/gef/tJls/rm cA/ea)
O 6 ârès cà/cJ/re / CàkSr/e/r)
Grès et/r/r/o/rsco/>tMe//tgt/xà/fe/ùr
é/'ès m à r/n sfJst/e/jJ
Afor/?es 6/et/es
o - / Mf/v/es
0
• o
o » o
a
2 ôrès et ca/ty/omé/vts
sxa St/6strd£t//n
f r ir f lt / f 'pas£-/7)/ocëne
♦ fir/Z/Cÿ/MXSMt/âfffS c.W.fifPÂl
Echelle
O 2 ^ 6 8 10 Km
.............. - L . — . .................. i . ■ ..J
Cardium (H irigicardium ) danubianum
Venus ( Clausinella) fasciata, etc.
B o rd u re s u d -e s t d u p la te a u d e M o s ta g a n e m
B o rd u re d e s B en i C h o u g ra n e e t d u T e s s a la
D j bou Z ir i
e l M a d io u b
Uàrnes à Tripa/rs
M arnes b/eues Miocène
C j/caircs <? iit//ot/>am niées S u p é rie u r
f T v J T T Gr** c o a th erum 1 Q uaternaire Grés
------ et congJo/nêrfts J
Grès marins J Pliocène |= p = - ^ JUarnesgrises J M iocène m fe'rieur
F ie . V 14. Coupe géologique «lu djebel Bou Ziri (d ’après C. G erm ain ).
'
— 162 —
U o j * * b k s f***
E S tri^ “
rj—xi marno-titlc+irxs et
p- céfcéircs J Algues Miocène
m t r nes bleues et supérieur
il sn i/v te s s a b le u se s
CARTE GÉOLOGIQUE
RÉGION DES OULED ALI
S/A/r/ons
Croûte
rp-p" /acvstre
i i. i ! i
O
o W___Z- v.
C* .' ârés et Z/mo/?s co/?tMe/7tj{/*>f/fe//*
—
Q.
1
Grès m jrw s f/st/eœ J
âr/isâ et m?r/?esgf/>se//&?s
ID ^ a 7r//]a//s etsnjroes à 7r//x>//s
00 ^
é S*à/es J ' f / â o r f
ë l S Ê è
UJ ^ c Gf/cj/res à//Moâfo/p/T/ües
W - </ fifjr/?es i/âtvs
° s
° i§
I s e ffrèst/efose
f fWMàt/0/7 CMt/S7Mte/eCfe
f M?r//es
2 Grés e t co/ty/o/nérfts
A V S’&6strft&/7?
Echelle
O 2 a 6 0 10 k m
163
Ces calcaires sont directem ent recouverts par les trri polis.
Des levers de. détail dans ce tte région m ’on t permis de pré
ciser les variations de faciès (P i : i«ri »don , 1955) que je résum e
rai rap id em en t ici.
E n l’absence de m arqueurs m icropaléontologiques qui dis
paraissent dans ces milieux trop littoraux, deux repères chrono
logiques assez fidèles perm ettent de situer les différents faciès :
un niveau de cinérites à la partie supérieure de la zone lî
des m arnes bleues,
— le m ur des m arnes à tripolis.
Les m arnes bleues, bien développées sur le flanc S du
dj. T o u ak a, sem blent dessiner une sorte de golfe séparé du
centre, du bassin par une ligne de hauts-fonds jalonné d ’E en W
p ar les récifs à L ithotham niées du dj. Aoud Sma et du dj. Mes-
kine. D ans ce < golfe », la série m arneuse devient de plus en plus
d étritiq u e el se charge en sables el en limons eu direction de l ’W.
La coupe de l’o. Tlélat m ontre même un niveau de poudingues
à gros galets au sein de cette série.
La série, m arneuse se développe considérablem ent vers le X
où les forages du dj. Djira (D a. 1) et de Debbi (Db. 1) l’ont
traversée respectivem ent sous des épaisseurs de 540 et ti(H) m
(fig. V - 17).
Les form ations de calcaires à Algues se développent consi
dérablement. vers l’W où elles viennent reposer directem ent sur
le su b stratu m crétacé (o. T afaraoui, S des Lauriers Roses). Ces
récifs sont bordés par des calcaires argileux jaunes, parfois
165 —
N S ssb/es rovçesp/tecènes
a k jirt blancmassif coqmtkr
takatre si/tce»•fin*,Portas en
p/jyuetU's, marnes blanches et
mutces ténes c/etripolis
Les niveaux détritiques de. base sont généralem ent très peu
développés e t très lenticulaires ; en m aints endroits, les m arnes
bleues reposent directem ent sur les form ations continentales qui
m o n tren t localem ent un péndage n ettem en t plus faible que celui
des couches m arines qui les surm ontent.
166 —
fi rouges pliocène,f
v calcaires tvquiVers ,ca/ca/ree
gréseux tendre» Jaune à rougeâtre
3 sables ara/leurJaune * rouge
cinerites
2 marnes bleues
S o t>i C
U elJfftfi |
32 aiicjire*4
-* 1m ontesjnset |
mîmes grue*
15. E S Q U I S S E P A L K O G E O G R A P IIIQ U E
P e n d a n t to u te cette période, la r é g io n d e s B e n i G h o u g ra n e
e t d e s O u le d A li conserve une topographie assez tourm entée.
Une ligne de hauts-fonds relativem ent stable se m aintient, en
particulier sur leur bordure N, délim itant vers le S un golfe plus
subsident.
Ce Irait ap p a raît n ettem en t dans la dissym étrie des coupes
des deux flancs du dj. T ouaka, au S de Saint-Denis-du-Sig. Ce
chapelet de hauts-fonds est jalonné, à la fin du dépôt des m arnes
bleues, par une série de récifs de calcaires à L ithotham niées,
depuis le m assif enterré de l’Hillil et les reliefs de Kalaa ju sq u ’à
ceux de la région de Tafaraoui, en passant p ar les récifs du Bou
Ziri, du dj. T ouaka et du dj. Aoud Sma. E n tre ces massifs cons
tru its se développent des calcaires argileux à concrétions limoni-
teuses, correspondant à des zones littorales plus agitées où pros
péraient des E chinides et des Lam ellibranches. En différents
endroits, ces calcaires passent vers le S à des grès roux ferrugi
neux, correspondant probablem ent à des chenaux ou à des zones
de co u ran t. On notera que les calcaires à L ithotham niées repré
sen ten t, pour une m êm e période, les dépôts les plus épais de ces
différents faciès. I nc carte en isopaques des form ations com prises
entre les deux repères chronologiques constitués par les cinérites
et la base des Tripolis présenterait des m axim um s dans les zones
de calcaires construits. Les profondeurs s’uniform isent avec le
dépôt des Tripolis et on assiste donc à des oscillations différen
tielles du fond de cette région.
P endant la plus grande partie du dépôt des form ations
m édianes, la m er poursuit sa transgression vers le S, recouvrant
localem ent les séries continentales de la première p artie du
— 171 -
** *
DEFINITIONS
Le Miocène supérieur se term ine, dans le bassin du Bas Chélif,
par des séries bien différenciées, représentées en grande partie
p ar des dépôts de tripolis et de gypse. Ces faciès s’éten d e n t sur
la plus grande p artie du bassin e t présentent une certaine valeur
stratig rap h iq u e. Nous les désignerons p ar les term es de « série
des Tripolis » et « série des Gypses », correspondant sensible
m ent au x séries « Beida » et « Mellah » d ’A N D E R S O N , mais
en globant les faciès annexes et contem porains de ces form ations.
C a r a c t é r i s t i q u e s l i t h o l o g iq u e s
R É G I O N O R IE N T A L E
B o rd u re du D ah ra
■ conchotdale ;
— des m arn es-filau con ieu ses, légèrem ent gréseuses, adm ettant un
Lithologie Hicropaléototogie
■
ki
f r i"
i. S 6 7
' série standard
F ig . V 52.
(L e s c h iffres 1. 5. r>. 7 r e p r é s e n te n t les te r m e s d e la * série s ta n d a r d lo c a le : -I m a rn e s ;
5 c a lc a ire s ; G trip o lis ; 7 g y p s e ).
m ince niveau, alternent avec des bancs de tripolis injectés de
gypse ;
la série des tripolis s ’achève par sept bancs massifs de tripolis
séparés par des marnes bleues ;
— la coupe se term ine par une cinquantaine de m ètres de gypses
m assifs, plus ou moins plissotés et recristallisés, recouverts en tran s
gression par les grès du Pliocène.
I.a série des tripolis m esure environ 150 m d ’épaisseur ;
celle des gypses m ontre une puissance visible de 50 m.
La m icrofaune offre nn benthos riche en espèces néritiques
dans la partie inférieure, puis en espèces infranéritiques dans la
partie supérieure, trad u isan t un approfondissem ent progressif
du m ilieu, cependant que du gypse, des q u artz et des paillettes
de b io tite apparaissent dans les résidus de lavage. Le plancton,
to u jo u rs ab o ndant, est particulièrem ent développé dans la partie
m édiane de la coupe.
L ocalem ent, comme au douar Ouled Sidi Farès (fig. V - 3),
des niv eau x calcaires lenticulaires à L ithotham niées, A m phisté-
gines, Bryozoaires, H étérostégines se développent dans cette série.
O rb ulin a u/uuers**.
J rîJ Î\ tripolis massifs a lits de silex
g Ttectuvigeri/ia. Lèves
ôiobù/eriiLCL bulLoûtej
m arnes bleues a' intercalations
gréseuses
R É G IO N C E N T R A L E
B o rd u re m é rid io n a le
P la te a u d e M o s ta g a n e m
wsw EN E
Lo 1 Br 1 Bs 1 Dz 1
R É G I O N O C C ID E N T A L E
B o r d u r e d e s B é n i C h o u g r a n e e t d e s O u l e d A li
— 192 — — 193
V e rs le S , ils disparaissent sur quelques kilom ètres et passent La coupe du djebel bou Ziri m o n tre une série relativ em en t
latéralem ent à des calcaires construits à L ithotham niées, form ant épaisse, m ais assez pauvre en tripolis ; des calcaires com pacts ou
de grands p latea u x qui couvrent to u te cette région méridionale. dolom itiques s’intercalent dans une série de m arnes, localem ent
On retrouve, cependant, un peu au N du Bou Djebaa, quelques sableuses ou gypseuses, où la proportion du plancton varie de
intercalations de tripolis, au sein de ces calcaires (coordonnées 50 à 80 % . Sur la rive droite de l’oued cl H am m am , d ’im por
L am b ert : x 226,7 ; y = 240,3). tan tes form ations sableuses, ren ferm an t une faune à affinités
saum âtres, se développent dans la partie inférieure de la série.
Des gypses massifs, localem ent érodés sous le Pliocène, term in en t
<
série calcarèu-gypseuse détritique le Miocène de cette, zone.
limons et sables jaunes à passées argileuses Dorothùjc gibbosa
'o alternance de m a rnes blanches e t noires et
kj 3“oie de qyp.se Vers l ’W, les tripolis passent à des faciès calcaires à Algues ;
Mzs calcaires argileux blancs RotxxUa.
Ostracodes ces calcaires sont bien individualisés el n ettem en t séparés des
a
kj i*
calcaires inférieurs à l’E de S a in t-L u c ie n , où on les voit des
saù/es et g ré s calca ires à g r a i n t r è s fins
■-O siner d ’im p o rta n ts ensem bles lenticulaires. A l’W de Sainl-Luoien,
- et très b ie n classés ca/caires a passées
D o ro th ù x gibbosa. par contre, les faciès à tripolis disparaissent et les calcaires se
calcaires ou lu/nact/elliçues
et fondent avec les calcaires inférieurs pour form er une série
ki o u argileuses
tu Q com préhensive bien développée dans cette région. Le Miocène
Cl se term ine ici p ar des calcaires gréseux blancs, pseudo-oolithiques
kj
ou finem ent rubannés, à O stracodes, bien représentés au voisi
C3
Q: nage de O uahrani, à l’W SW de Saint-Lucien. On retrouve
ki quelques lits de tripolis, entrecoupés de m arnes blanches et de
calcaires siliceux dans la région d ’Arbal et de Saint-M aur, au
kj - -
delà de laquelle on ne semble plus les retrouver.
m z alternance de g r è s lin s a r g ile u x /um achelli
tjues, de m a r n e s g r is e s e t de t r ip o lis a r g i P l a t e a u d e S a in t- L o u is
■“tn leux en l it s d 'u n e d iz a in e de c e n tim è tre s
a lte rn a n c e d e m a r n e s e t De t r ip o li s Les tripolis e t les gypses se retro u v en t plus au N, su r le
ki
Cà plateau de S ain t-L o u is; ils affleurent n o tam m en t au dj. D jira
m arnes bleues indut'êes
Cl et près de. F leurus. Le sondage de Debbi (Db. 1) a m ontré une
alte rn a n c e de m a r n e s bleues e t de tripolis Recruingprina lei>is
*'•»
c> série de trip o lis peu épaisse (60 m ), représentée principalem ent
C* P^M
JrdiS1 tr ip o lis b la n c» à P oissons 6loborota.Ua. nuenjjwdii par des m arnes grises ou ja u n â tre s et des m arno-calcaires gris à
K A m ussium cristatum et. à Ostrea coclilear. La série gypseuse de
£ marnes g n 's bleu
100 m de puissance est form ée de 80 % de gypses massifs. Les
ca lca ire s a rg ije u x j a u n â t r e s différents affleurem ents de cette série sur le plateau de S aint-
Louis sem blent indiquer une large extension des gypses, dans des
proportions com parables.
F ig . V - 55. Coupe du Miocène term inal du djebel Touaka (feuille D ans la région de Fleurus, quelques niveaux de m arnes
île Saint-D enis-du-Sig). blanches à passées silicifiées et de. calcaires en plaq u ettes, à
Des influences saum âtres et lacunaires apparaissent vers l’E, em preintes de Poissons e t à m oules de Gastéropodes, ap p araissen t
dans les ré g io n s d e P e r r é g a u x et d e N o u v io n , où d ’im portantes au sein d ’épais bancs de gypse qui sem blent envahir ici la plus
masses de gypse s’intercalent dans la série des tripolis. grande partie de la série.
r
!«
— 194 —
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i 1 fa j/ rts i L.'ü xgfa m n ctî i*et kcJc/nert des M b th u de m#ig#jese
2B/ptf
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8 Crks-rœ ûctrXjqvttJ CfrpàsZm e tj 3#bpes
*» B rèch es, coK jk m erjts, m jr r w t»ç*rrecs e t à g yp se
\b Su bslrJü »T , .vtanO sire
fecten reghiensis
Chlarnys scabrella
Chlamys pesfelis
On peut rapprocher de ces form ations les calcaires blancs,
souvent crayeux, que l’on retrouve plus à l’W, jusque dans la
région de Beni Saf.
Des calcaires très sem blables réapparaissent sur les deux
rives de la basse Tafna, au dj. Seba Chioukh el dans les Beni
Ouarsous, où ils form aient un v aste plateau aujourd’hui réduit
à quelques b u ttes tém oins.
« ** *
B. ESQUISSES PALEOGEOGRAPHIQUES
I. — La m e r d e s Tripolis
A N A L Y SE DD M IL IE U D E S É D IM E N T A T IO N
C a r a c t é r i s t i q u e s d u m i l i e u te c to n iq u e
C a r a c t é r i s t i q u e s d u m i l i e u s é d i m e n ta i r e
Au p o in t d e v u e s é d im e n to lo g iq u e , l’analyse de m arnes
bleues, associées aux niveaux de tripolis, confirme l’évolution
générale du bassin par une accentuation du vieillissement du
milieu.
Des analyses, effectuées sur des m arnes du sondage de Debbi.
ont m ontré une phase calcaire élevée, de l’ordre de 40 % , el une
phase d étritiq u e très réduite (7 %). Les argiles apparaissent,
essentiellem ent constituées d ’illites.
L’absence presque totale d ’ap p o rts terrigènes engendre un
ry th m e de sédim entation vraisem blablem ent très lent et explique,
p a r ailleurs, le pourcentage élevé de Lests de microorganismes. I .a
finesse des strates indique un dépôt en eau calme, probablem ent
bien abritée, où de très légères m odifications ,ries conditions
physico-chim iques devaient en tra în er d'im p o rtan tes variations
des dépôts.
La m er à tripolis peut donc se caractériser par une extrêm e
rareté d ’élém ents détritiques et p ar une certaine concentration
de sels. N ous approchons de la fin d u cycle et une sédim entation
— 197
E S Q U IS S E S P A L É O G É O G R A P H I Q U E E T P A L É O C É A N O G R A P H I Q U E
Cette zone passe assez rapidem ent vers le NW à des faciès néri-
tiques relativem ent profonds, m a rq u a n t l’ouverture du bassin
dans cette direction.
La région occidentale est parsemée de hauts-fonds où sedévelop-
p e n td e s herbiers à L ithotham niées ou des récifs à grands Polypiers.
A l’W de Saint-Denis-du-Sig, la bordure sud du bassin est
ainsi jalonnée de form ations récifales enserrant des cordons
sableux le long du littoral.
On a to u t lieu de ra p p o rter à cette période les form ations
de calcaires coquilliers et crayeux qui cou vrent l’extrém ité occi
dentale du bassin jusque dans la région de la Tafna. Le bassin
devait se term iner de ce côté par de grands plateaux ppu pro
fonds, particulièrem ent propices au développem ent des herbiers.
Ces plateaux se prolongeaient vers l ’E , d ’une façon plus ou
moins continue, ju sq u ’aux massifs d ’O ran e t d ’Arzew, dessinant
un golfe resserré où se poursuivait une sédim entation argileuse à
épisodes siliceux. L’intercalation de couches gypseuses sur le
plateau de Saint-Louis indique le prolongem ent de la plateform e
côtière jusque dans la zone axiale du bassin.
P ar contre, l’évolution rapide des faciès, aussi bien des
lithofaciès que des biofaciès, le long des horsts vers le large,
m ontre un approfondissem ent rapide du milieu. En quelques
centaines de m ètres, les calcaires passent aux tripolis e t le pro
fesseur A k a m b o u r c ; a m ontré que la proportion des faunes de
Poissons bathypélagiques augm entait trè s rapidem ent en s’éloi
g n ant du horst ( A r a m b o u b g , 1927).
Le petit nom bre de. coupes com plètes de la « série des Gypses »
qui s’esl trouvée plus ou moins érodée, soit a v a n t la transgression
pliocène, soit depuis lors, rend toute esquisse paléogéographique
extrêm em ent précaire.
La proportion des évaporites dans la série varie assez forte
ment, mais la carte m ontre im m édiatem ent trois grandes zones
où cette proportion dépasse 65 % : la région d ’Aïn Zeft, où les
difficultés tectoniques rendent l’appréciation des épaisseurs par
ticulièrem ent délicate, et les zones des plateaux de M ostaganem
et de Saint-Louis. Le pourcentage d ’évaporite décroît au S el
à l’E de cette prem ière région et s u rto u t dans la partie orientale
du bassin où les form ations m arneuses envahissent to u te la série,
m arquant la poursuite d ’im portants ap p o rts dans celle, zone.
Des niveaux sableux, plus ou moins développés, à caractère
très littoral ou même dunaire, apparaissent sporadiquem ent sur
la bordure sud du bassin, notam m ent dans les régions de Nou-
vion, du Sig el du T lélat. Dans ces dernières zones, des niveaux
de calcaires lacustres à Ostracodes s’intercalent au sein des m arnes
gypseuses. Dans la région de l’oued T ahria, on notera l’ap p a
rition, dans la p artie supérieure de cette, série, de m arnes limo
neuses et de grès fins à plantes, à niveaux de calcaires à G asté
ropodes, in d iq u an t l ’arrivée de courants finviatiles. Des faciès
saum âtres com parables on t été retrouvés sur le plateau de Mos
taganem au sondage, de D jazzar (Dz. 1).
La présence de conglom érats à ossem ents de Vertébrés dans
la région de Sidi-Brahim suggère, par ailleurs, l’existence de deltas
au voisinage de terres émergées.
La géographie du bassin au cours de. cette période était
donc loin d ’être aussi simple q u ’on se l’im agine au prem ier abord,
et cette, lagune devait être plus ou moins coupée de courants
saum âtres ou d ’eau douce.
Il est difficile d ’évaluer l’épaisseur de cette série ; non seu
lement elle a p p a ra ît rarem ent com plète, mais le passage des
m arnes à tripolis a u x gypses est souvent imprécis. !.'intercalation
de niveaux gypseux dans les séries des tripolis introduit des incer
titudes et l’on a tout lieu de croire que l'allure instable de ia
sédim entation, to u t au cours de ce tte période, a provoqué le
dépôt prém aturé de gypses ou le m aintien d ’une sédim entation
argileuse indifférenciée plus ou moins tardivem ent.
On rem arque, néanmoins, la continuation d ’une subsidence
active dans la zone orientale du bassin. Il semble, en prem ière
ap proxim ation, que la sédim entation argileuse se superpose assez
bien au x zones où la subsidence a tte in t son intensité m axim um .
Cependant, l’étroitesse des conditions de dépôt des évapo-
rites, qui se form ent pratiq u em en t à fleur d'eau, com m ande une
é tro ite relation entre l’enfoncem ent et l’épaisseur des dépôts.
U ne subsidence active se m ain tien t dans la zone orientale
du plateau de M ostaganem avec cependant fies exceptions, repré
sentées p ar certaines zones précédem m ent plus stables, comme
celle de B erercha (Rr. 1).
D ans la région du plateau de Saint-Louis, p ar contre, une
certain e stabilité continue à se m anifester et la proportion d ’éva-
porite se m ain tient toujours élevée (supérieure à 65 %).
Le fait m arq uant de cette période est le re tra it général de
la subsidence et du dom aine des eaux vers le NW . Les dépôts
de cette form ation ne se retro u v en t guère à l’K du Chélif ; la
région de Helizane semble continuer à dessiner un prom ontoire
ém ergé, lim itan t à l’W un golfe occupant toute l’aire de la plaine
de la Mac-ta et du plateau de Saint-Louis. Nous assistons à un
v aste basculem ent d ’ensemble du bassin trad u isan t la grande
régression rie la fin du Miocène.
Une certaine reprise de l’érosion, notam m ent dans la partie
sud du D ahra, tra d u it un nouveau rejeu du diastrophism e qui
s’enregistre, par ailleurs, dans un reto u r de la subsidence le long
des sillons encore restreints, m ais préfigurant déjà le cadre du
bassin pliocène.
** *
L E C Y C L E P L I O C E N E D U B A S S IN
D U B A S C H É L IF
.VA. D E S C R I P T I O N S I R A T1 ( i RA P II IQ l'K
I. — Le P liocène m arin
V D É F IN IT IO N ^
de G a s tro p o d e s :
Conus (Lcptoconus) brocchii B r o n n
Clavatula gradata D é e r .
- Pleurotoma lurricula B r o c c .
Turritella communis R i s s o
d 'E c h in id e s, etc.
Les deux faciès principaux du Pliocène sont caractérisés,
au point de vue écologique, par deux ensembles fauniques assez
différents.
Les fa c iè s a r g ile u x du Plaisancien correspondent à des fonds
vaseux plus ou moins profonds, mais généralem ent calmes. Ils
renferm ent une riche faune de Mollusques au x tests délicats,
parmi lesquels nous noterons les genres Pleurotoma, Conus,
- 209
C a r a c t é r i s t i q u e s l i th o lo g iq u e s
R É G IO N O R IE N T A L E
Bordure dn Dahra
»
Le Pliocène dessine toute la m arge m éridionale du massi
du D ahra, plongeant régulièrem ent sous la plaine du Chélif. I
présente là de bonnes coupes naturelles que nous prendron
comme coupes de référence.
D ans la région du télégraphe de S id i- B r a h im , à l’entré'
de la cluse du Chélif, le Pliocène offre une belle série de marne,
bleues plaisanciennes qui atteig n en t 700 m d ’épaisseur.
'•v Le cycle pliocène débute ici p ar un curieux conglom érat i
galets de gypse ou par un niveau de quelques m ètres de grès pei
consolidés et de sables grossiers glauconieux (reposant eu tra n s
gression sur les couches à tripolis). Ces grès de base sont su r
m ontés p a r des m arnes glauconieuses à nodules de m arcassite
Le Plaisancien est. représenté p a r un ensemble homogène e
m onotone de m arnes bleues, très com parables aux m arnes bleue
vindoboniennes, m ais généralem ent plus fossilifères, to u t ai
moins à la partie supérieure. La m icrofaune m ontre une évolutioi
régulière des faciès ncritiques à des faciès littoraux, à la partii
supérieure. S im ultaném ent, vers le sommet de la série, les m arne
se ch arg ent eri sables et passent à des niveaux sableux, souven
glauconieux, particulièrem ent fossilifères couches à Oslrei
lamcllosa form ant le passage avec les grès de l’Astien* Ce
horizon sem ble correspondre assez exactem ent au niveau d<
glauconie du bassin de la M itidja.
- *11
P lu s a u N, s u r l a b o r d u r ^ N w d u m a s s if d u D ahra> les
o u e d s q u i e n t a i l l e n t , le p l a t e a u cje s H a c h a c h a p e r m e t t e n t d ’ o b s e r
v e r la c o u p e s u i v a n t e ( L a f i t i t ,.. 1 9 5 0 - 1 0 5 1 ) •
>o
J3. Grès e t sables fossilifères
5; UJ
brpse
w nw E5E
0
[a a a a I 5 M êm e s lumac/iellic/ues
R É G IO N CENTRALE
— Cardiurn echinatum L.
— C ardium ( R ingicardium ) hians B rocchi
— Cardita (G la n s) intermedia B r o c c h i
— Ostrea edulis h.
— Turrilella communis R isso
— Turritelta vermicularis B r o c c h i
— N atica millepuncta L a m k , etc.
R É G IO N O C C ID E N T A L E
B o rd u re d e s B en i C h o u g ra n e
P l a t e a u d e S a in t- L o u is
— 218 —
— Ostrea lamellosa B r o c c h i
— CM amys scabrella L a m k
— Pecten jacobeus I,.
— l'iabellipecten flabelli/orm is B r o c c .
— M urex trunculus L.
A napesus serialia
Schizaster spcciosux, e t c .
D É F IN IT IO N S
B o rd u re d u D a h ra
B o rd u re d e s B en i C h o u g ra n e
B. — E S Q Ü I S S li P A L E O G E O G R A P H IQ U E
Le bassin su bit alors une prem ière phase nette de plissem ents ;
les zones anticlinales et synclinales s ’individualisent, tandis que
l’érosion décape les plis en voie de form ation.
L A T R A N S G R E S S IO N P L É IS T O C È N E
A. D E S C R IP T IO N S T R A T IG R A P H IQ U E
I. — Le C alab rien
NNW SSE
5 km
5 gypse
j grès et ,
m \ marnes à tripolis
e t ca/caires
J m antes 6/eues
Miocène
supérieur
II. — Le Villafranchien
avec le changem ent de clim at qui a mis fin aux périodes chaudes
du Pliocène classique pour inaugurer « les périodes glaciales »
(G ignoux , 1954, p. 251), et nous ra ttach ero n s le Calabrien-
Villafranchicn au Q uaternaire. Nous ferons donc com m encer le
Calabrien avec l'apparition des argiles et des limons gris su rm o n tan t
les form ations détritiques m arines ou rougeâtres du Pliocène.
On notera, par ailleurs, que le Villafranchicn est une form ation
synorogénique qui s’est accum ulée p endant l’une des plus im por
tan tes phases de plissem ent de ces bassins. Il en résulte une série
de discordances locales et de pendages de dépôt qui rendent assez
illusoire to u te appréciation précise des épaisseurs.
Les différences de faciès nous p erm e tte n t de distinguer
approxim ativem ent deux ensembles :
— un V illa fra n c h ie n I, lacustre ou continental, représenté
par des dépôts à couleur dom inante grise ou brune, parfois blanche,
laissant supposer un clim at hum ide et partiellem ent froid, contem
porain du Calabrien m arin ;
— un V illa fra n c h ie n II, de teinte généralem ent rouge,
d éb u tan t p ar un niveau assez co n stan t de concrétions ferrugi
neuses, qui correspond à un clim at plus chaud (fig. V II -2 ) .
Le V illafranchien se développe largem ent vers le N E, sur le
flanc m éridional du massif du D ahra, où sa puissance a tte in t
plusieurs centaines de m ètres. Il correspond approxim ativem ent
à la form ation Chylim ath d'ANDF.RSON, C hviim ath é ta n t l’ancien
nom du Chélif.
Bordure du Dahra
O fc» ci O Q Ô Ô O q j»
O o
et o
O o
O 'o odooc»
O C o o i> d 7 O ^ o o o o ôj b S o» o o O’g o et q O ‘
g ^ -T jo C o uches ro u g e s
E E 3 * eiÜ S ^'iS !i^fb i» }falabrien
C o o d 7 A so lith e s ferrugine ux
VillafranchienH
u ----- J {niveau repère )
Gflès dunaires
blanches ou grises Grès marins Pliocène
Villafranchien I
S Calcaires lacustres Marnes bleues
P l a t e a u d e S a in t- L o u is
les form ations alluvionnaires qui form ent les plaines de Sidi Bel
Abbès e t de la Tafna (ou des Ghossels). Ce sont des limons sableux
rougeâtres, chargés de lits de graviers et de galets de grosseur
très v ariable. De m inces bancs de calcaires lacustres s’y intercalent
localem ent. L ’épaisseur de cet ensemble peut attein d re une
cin q u an tain e de m ètres.
Signalons enfin la récente et très im portante découverte de
restes d ’Atlanthropus dans le Pléistocène moyen du gisem ent
de Teruifine, non loin de Palikao, à l’E de M ascara ( A r a m b o u r g ,
1955).
B. — E S Q U I S S E P A L E O G E O G R A P H IQ U E
clans scs grandes lignes, des tra its stru c tu ra u x antérieurs, des
flexures, pouvant redresser le Calabrien à la verticale, divisent le
bassin en plateaux, et en plaines d ’effondrem ent.
Les massifs anciens se rem etten t à jouer, de leur côté, comme
des horsls, p o rta n t les dépôts calabriens à 300 ou 400 m ètres, et
les anticlinaux et les synclinaux précédem m ent dessinés achèvent
leur développem ent le long de flexures bien individualisées.
L’étude des form ations continentales nous suggère, de
nettes v ariations clim atiques. Le Villafranchien I correspondrait
à une période humide et tempérée. Le Villafranchien II , au contraire,
marquerait le retour d ’un climat qui « se serait réchauffé brusquement
en restant Inimitié, d'où formations d'argile à concrétions ferrugi
neuses, puis serait devenu plus sec en restant chaud, d'où formation
des zones à concrétions calcaires » ( L a f f i t t e , 1 9 4 8 - 1 ) .
La transgression calabrienne, provoquée par la fonte des
calottes glaciaires, est donc contem poraine des limons gris et des
argiles blanches de la période hum ide et tempérée.
(d'après A.Rosfelder)
CoraJIigène ^5-'“itabdthe
1ignp de change-
m ent t/e pente
|SitùJcs je -* Axe a ntidinal
Rochers
C O N C L U S IO N S
I. — E S Q U I S S E P A L E O G E O G R A P 1 IIQ U E G E N E R A L E
2. — L E C Y C L E M IO C E N E
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3. — C O N C L U S IO N S
T E C T O N IQ U E E T D IA S T R O P H IS M E
T E C T O N IQ U E
O U D E S C R IP T IO N S S T R U C T U R A L E S
A. — I N F R A S T R U C T U R E S E T C A D R E S T R U C T U R A L
15. D E S C R IP T IO N S R E G I O N A L E S
1. — Bassin d e la Tafha
Ita rn o t
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Affte-j"ement du substratum
— 259 —
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Plus à l’E , enfin, le dj. Hou Ziri (fig. V - 11) est un large
anticlinal d ont le cœ ur est occupé p ar les m arnes du Miocène
inférieur.
Ces q u atre anticlinaux présentent un certain nom bre de
caractères com m uns. Leur flanc nord, souvent faille, est beaucoup
plus accusé que leur flanc sud am orçant un synclinal très adouci,
le sép aran t des plateaux m éridionaux. Tls s’ennoient assez régu
lièrem ent vers l’E, sous la plaine de l ’H abra, par suite d ’un abais
sem ent d ’ensemble de leurs axes dans cette direction.
Rappelons que ces plis se situ en t enfin dans une zone de
variations d ’épaisseur et de changem ents de faciès des séries
néogènes particulièrem ent nette, in d iq u an t la continuité de l’ins
tab ilité diastrophique de cette région to u t au cours du Néogène.
Dans la partie sud de ce tte région, les calcaires miocènes
form ent de larges plateaux, spécialem ent dans les régions d ’Ain
Cheurfa et de M ercier-Lacombe.
La vallée de l’o. el H am m am suif sensiblem ent un systèm e
de failles el de cassures alignées selon une direction NE-SW et
provoquant une rem ontée d ’ensem ble du substratum .
La moitié orientale dts I)eni Chougrane (fig. V - 40) s’ouvre
plus largem ent sur le su b stratu m crétacé qui s’ennoie égalem ent
assez régulièrem ent vers l’E, on même tem ps que les séries mio
cènes augm entent d ’épaisseur.
Son flanc nord est beaucoup moins net que celui de la partie
occidentale. Il présente quelques replis irréguliers, affectés par
un réseau de failles orthogonales, notam m ent au S de P crrégaux.
Dans la région de Nouvion, le dj. ed D jir forme le flanc, nord
d ’un anticlinal coffré à cœ ur miocène m ais largem ent recouvert
p ar le Calabrien transgressif : l'anticlinal de Rou G uirate, qui se
prolonge vers le NE en direction de l’anticlinal île l'A kboube. Les
flancs de cet anticlinal sont bien m arques p ar une flexure qui peut
relever le Calabrien à la verticale. C ette zone m arque l’ennoyage
des Beni Chougrane sous la bordure m éridionale du plateau de
M ostaganem e t forme transition en tré ces deux dom aines.
La plaine de l’ilillil correspond à une aire synclinale, lim itée
par les axes anticlinaux de Bou G uirale au N et du Guorbouça
au S. Ce dernier présente un ennoyage régulier et une augm en
tation im p o rtante des séries miocènes vers le NE ; il s’ouvre à
l’W sur le Crétacé de la plaine de Sem m ar (fig. V - 40).
Le massif des Beni Chougrane est bordé au S p ar une aire
— 263 —
R É G IO N CENTRALE
C ette prem ière unité est sensiblem ent limitée par la côte,
la vallce du Chélif, la forêt d ’E n n aro et la plaine de l'IIa b ra .
C’est une aire tabulaire presque entièrem ent recouverte p ar le
C alabrien, s’abaissant assez régulièrem ent vers l’W. Le plateau
de M ostaganem s’adosse au NW sur l’éperon crétacé du djebel
Diss d o n t nous avons vu le. rôle im portan t to u t au cours de la
paléogéographie néogène. 11 avance assez loin vers l ’W. dessinant
une zone anticlinale allongée en tre la plaine de l’H ahra et la mer,
et lim itée par de brusques flexures bien m arquées par le Cala-
brien. C’est le long de cette flexure m éridionale q u ’ont surgi le
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1 ) A ir e s s u b s id e n t e s
M ouzaïa Akboube
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C. T E C T O N IQ U E E T M O R P H O L O G IE
D IA S T R O P H IS M E O U H IS T O IR E G É O L O G I Q U E
A. — G E N E S E D E S B A S S I N S
R É G IO N O R IE N T A L E
B o rd u re d u D a h ra
I. M a r g e m é rid io n a le
Le massif du D ahra form e la bordure NW du bassin du Bas
Chélif. L 'étendue des affleurem ents et la présence de plusieurs
forages profonds p e rm e tte n t de se représenter assez bien ré v o
lution d iastrophique de celle aire.
L
- 283
D ans La région d ’Aïn Zeft, par exemple, les sondages ont révélé
une subsidence intense en milieu littoral très peu profond, pendant
tout, le Miocène inférieur. La réapparition locale de faciès A nasseur
à la fin du B urdigalien indique une certaine prépondérance de la
sédim en tatio n sur la subsidence au cours de cette prem ière période.
La rép étitio n de niveaux bréchiques dans to u te cette série im plique
le dém antèlem ent do reliefs en voie de surrcction et la rapidité
des changem ents de faciès suggère l’alignem ent d ’accidents
cassants de grande am pleur, lim itant le môle du D ahra des fosses
bordières. Le mêm e processus ap p a raît m atérialisé sous forme de
discordances angulaires locales dans la région de Ténès, où des
venues d ’andésite accom pagnent le jeu des cassures. La présence
de plusieurs niveaux cinéritiques dans cette série tém oigne, p ar
ailleurs, d 'u n e certaine, ac tiv ité volcanique au cours de cette période.
Le Miocène supérieur m arque une n e tte transgression p ar
ra p p o rt a u Miocène inférieur et recouvre la plus grande p artie
du m assif ju sq u 'alo rs émergé.
C ertaines zones se stabilisent pendant le dépôt des m arnes
bleues du Miocène supérieur, esquissant vraisem blablem ent un
chapelet de hauts-fonds balayés par des courants. Les sondages
d ’Aïn Zeft ont, en effet, m ontré une épaisseur très réduite de
m arnes bleues, entrecoupées d ’intercalations calcaréo-gréseuses,
glauconieuses. On notera, sur ces hauts-fonds, com m e sur to u te
la bordure du D ahra, la réduction plus ou moins com plète des
m arnes bleues, la transgression pouvant se poursuivre ju sq u ’au
dépôt des Tripolis.
L a subsidence sem ble jouer irrégulièrem ent le long de sillons
assez étro its se prolongeant à la fin rlu Miocène sur le massif lui-
mêm e. Les Tripolis, p ar exemple, peuvent attein d re plus de
300 m d ’épaisseur dans la zone d ’Aïn Zeft sous un faciès très peu
profond à passées lagunaires. La mêm e tendance se poursuit au
cours du Pliocène où l’on enregistre le dépôt de quelque 600 m
de m arnes et de sables à intercalations de calcaires à Algues.
D. R e y r e a mis en évidence plusieurs cheminées volcaniques
jalo n n an t des lignes de fractures dans la région d ’Aïn Zeft. P lus
à l'W , au dj. T azeroute (10 km au SK de Cassaigne), affleure éga
lem ent un p ointem ent de m icrogranite à biolile. On a tout lieu
de croire, p ar analogie avec les cinériles interstratifiées dans les
m arnes bleues, que ces systèm es volcaniques se sont mis en place
au cours de cette période.
— 284 —
SE
Bordure septentrionale
Phteau desHachach*
SE
Bordure méridionale
l'Ki. X - 1. - Coupe schém atique ries form ations néogènes sur les bordures
septentrionale el méridionale du m assif du Dahra.
2. M a r g e s e p te n trio n a le
L a m arge septentrionale du massif du D ahra suit une évo
lution assez différente qui lui confère une originalité particulière.
Si ce lte région n ’ap p a rtie n t pas à proprem ent parler au bassin
du Bas Chélif, l’analyse de son évolution géologique nous ap p o rte
d ’intéressantes données sur l’orogénèse du m assif du D ahra
(fig. X - 1).
D ’après les observations de R . L a f f i t t e (1950), on a une série
de cycles bien différenciés, séparés l’un de l’a u tre p ar une discor
dance et une transgression. L e Miocène supérieur, notam m ent,
recouvre en discordance les form ations m arines et continentales
du prem ier cycle miocène et transgresse même largem ent l e Crétacé
du m assif lui-même. Des m ouvem ents orogéniques relèvent cette
p artie du D ahra à la fin du Miocène et le Pliocène, n ettem en t
d iscordant, m arque une nouvelle transgression sur le Miocène et
sur l e Crétacé. Venant enfin en discordance sur tous les niveaux
précédents, le Calabrien transgresse à nouveau toutes les form a
tions précédentes plissées et érodées, pour être lui-m êm e faille
e t p o rté à quelque 10 0 et 20 0 m d ’altitude.
Le Miocène ne semble présenter q u ’une subsidence m odérée ;
le Pliocène, p ar contre, pourrait, attein d re une puissance de l’ordre
de 500 à 600 m, to u t à fait com parable à celle des aires les plus
subsidentes du bassin du Bas Chélif.
Cette province apparaît ainsi particulièrement in sta b le; la
fréquence des discordances en fait une zone bien différente des
au tre s zones du bassin du Bas Chélif. Si ce caractère et sa position
géographique retran ch en t en quelque sorte cette zone du bassin
pro p rem en t dit, /’enregistrement précis des phases orogéniques
nous met en lumière /’importance de mouvements qui, pour ne pas
apparaître toujours aussi nettement, n'en sont probablement pas
m oins importants dans les aires immergées voisines du bassin du
Bas Chélif.
B o r d u r e d e l ’O u a r s e n i s
288 —
Ml < ;iO N S C E N T R A L E E T O C C ID E N T A L E
M oriltiro d es B o n i C h o u g ra n e e t d u T e s s a la
3. — Bassin de la Tafna
S U B S TR A TU M
rh^rèrir Calcaires construits
PLÉISTO C ÈN E
% *vVr Série continentale Schisteux et
BjSj/tes - - - - - Mêmes et grès Calcaire avec injections de Tn-as
* **
millions d'années
12
1000 -
zooo-
5000-----------------V --------------
<t000-
5000-
d f d é p ô ts
B. O RO G ENESES
IN T E R P R É T A T IO N P A L É O T E C T O N IQ U E
- 299 —
*
* *
Ouled Ali
i
COUPES P A L E O G E O L O G IQ U E S
AU COURS DU D EPO T DES MARNES BLEU ES
Ouârsenu
Dj. Diss
Ooarsenis
Dj. üiss
O u le d A!i
0 Iflka.
O uarsenis
A U C O U R S DU P L IO C E N E
NW
O u a rs e m s
O u k'ü A ii
C O N C L U S IO N S T E C T O N IQ U E S
1. H I S T O I R E P A L E O G E O G R A P H IQ U E
2. E S S A I D’I N T E R P R E T A T I O N TECTONIQUE
* **
3. DIASTROPHISME ET SEDIMENTATION
des vagues et des courants. Il est à noter que des vases com pa
rables se déposent de nos jours au large des côtes algériennes,
dans les baies d ’Arzew et d ’Alger, notam m ent ( R o s f e l d e r ,
1955).
En dehors de certains hauts-fonds sem i-perm anents consti
tuant des zones privilégiées, les calcaires à Lithothamniées, qui
réclam ent des conditions physico-chim iques plus spéciales, ap p a
raissent et se développent particulièrem ent au Vindobonien et
au Plaisancien. Ils correspondent à des périodes de calme orogé
nique, où la sédim entation d étritiq u e est considérablem ent
réduite. Ils représentent un dépôt de plateau peu profond, bien
éclairé et bien oxygéné, p robablem ent en eau relativem ent chaude.
Des couches ronges, généralem ent conglom ératiques, se
retro u v en t à la base du B urdigalien et du Vindobonien, ainsi
q u ’au V illafranchien. Ces form ations hétérogènes argilo-détri-
tiques représentent des dépôts de piedm ont fluvio-lacustres
étalés au gré des pentes e t des courants au pied de reliefs en voie
de form ation. Elles tra d u ise n t des périodes d ’activité orogénique
sur les m arges du bassin e t suggèrent un clim at relativem ent
chaud.
I^î répétition des m êm es faciès tra d u it une certaine suc
cession des différents paroxysm es diastrophiques que nous venons
d 'analyser. Le développem ent de couches rouges grossières, au
Miocène inférieur et au Villafranchien en particulier, souligne
l'am p leu r des m ouvem ents verticaux p endant ces deux périodes.
D’une façon plus générale, il semble que l'on puisse schématiser
itans l'histoire du diastrophisme une certaine alternance des phé
nomènes de plissement et de contraintes verticales. Ainsi, au x
m ouvem ents v erticaux du Miocène inférieur succède une phase
de plissem ents locaux à la fin de cet étage. Le Miocène supérieur
est caractérisé dans l’W oranais p a r la surrection de horsts,
tand is q ue le Pliocène se term ine p ar une phase de plissem ents
généralisés, a v a n t le retour, dans les zones littorales, à des mou
vem ents v erticau x à la fin du Pléistocène. Ce qui suggère la
répétition d 'u n certain cy c le o ro g é n iq u e .
L’actio n du diastrophism e ne se m arque d ’ailleurs pas seu
lement p a r les m ouvem ents positifs des aires émergées en tra î
nant un renouveau de la sédim entation détritique ; l'étude du
bassin du Bas Chélif à la fin du Miocène nous suggère, en outre,
que le double phénom ène de pcnéplanation et de ralentissem ent
318 —
Le d ia s tr o p h is m e m a r q u e en fin p ro f o n d é m e n t la s t r a
t ig r a p h ie elle-même. Les déform ations qui accom pagnent la
sédim entation engendrent, en effet, des différenciations et des
irrégularités dans le milieu qui risquent de p ertu rb er gravem ent
les m arqueurs chronologiques. Le dépôt de cinérites, par exemple,
suppose un fond abrité, et la bonne ré p artitio n de faunes péla
giques réclam e des conditions écologiques égalem ent favorables.
L’étude stratigraphique du bassin du Bas Chélif nous a m ontré,
par exemple, que la précision des repères-tem ps s’am éliorait au
fur et à m esure du déroulem ent du Miocène supérieur, c’est-à-
dire parallèlem ent à l’attén u a tio n de l’ac tiv ité diastrophique. On
notera notam m ent que les corrélations électriques entre sondages
ne sont n ettes et ne peuvent être assimilées à des lignes-tem ps
que dans la deuxièm e partie du Miocène supérieur ; et cela m et
en évidence l'influence du diastrophism e aussi bien sur les m ar
queurs paléontologiques que sur les repères électriques.
319 —
C O N C L U S IO N S
P. T e r m ie r .
C H A P IT R E X I I
C O N C L U S IO N S G É N É R A L E S
*
* *
*
* *
BASSIN DE LA T A F N A
m arn es.blèiiër
Grè s ^ “geâtres
Pages
V j
A V A N T -P R O P O S . ...................................................................... 9
C h a p itr e 1. - IN T R O D U C T IO N ......................... 15
Cadre e t p la n .............................................................................. 16
Définitions et m éthode............................................................. 17
C h a p itre 2. H IS T O R IQ U E E T B IB L IO G R A P H IE 21
1. H isto riq u e ............................... * ........................................... 21
2. Bibliographie. . .................................................................. 24
C h a p itre 3. — C A D R E G É O G R A P H IQ U E ..................... 41
I. Bassin de la T a f n a ......................................................... 41
Hydrographie .................................................................... • • 43
II. Bassin du Bas Chélif ..................................................... 44
A. Orographie ...................................................................................... 44
B. H y d ro g ra p h ie .. . ................................................................................ 47
• C. Océanographie. . ................................ i ................................... 49
III. Bassin du Moyen C h é lif................................................ 50
P R E M IÈ R E P A R T IE
S T R A T IG R A P H IE E T P A L É O G É O G R A P H IE
C h a p itr e 4. G É N É R A L IT É S ............................. 53
/;) M éthodes et définitions sédim entologiques et paléo
géographiques. .............................................................................54
b) M éthodes et définitions stratigrapliiques..................... ......60
c) Le problèm e du Miocène in f é r ie u r .....................................62
d) Echelle s tr a tig r a p h iq u e .................................................... ......67
Pages
C h a p i t r e 5 . — L E C Y C L E M I O C È N E .................................... 71
I - L E M IO C È N E IN F É R IE U R
D é f i n i t i o n s ....................................................................... , ................................ 71
Caractéristiques paléontologiques............................................. 72
Caractéristiques lith o lo g iq u es................................................... 73
Caractéristiques m in éra lo giq u es............................................. 73
A . D e s c r i p t i o n s s t r a t ig r a p h iq u e s
I. B a ssin d u B a s C h c lif................................................................. 74
Région o r ie n ta le .................................................................................. 74
Bordure du D a h r a ..................................................................... 74
Bordure de V O u a r se n is......................................... 87
R égion o c c id e n ta le ............................................................................. 91
Bordure des Beni Chougrane.................................................. 91
Région c e n t r a l e ......................................................................... 92
II . B a s s in d e la T a f n a ................................................................... 97
III. B a ssin d u M o y e n C h é l i f ............................... ..... 104
A) Formation de base............................................. 104
13) Série marneuse ..................................................................... 105-
B . E s q u is s e p a l é o g é o g r a p h iq u e ........................................................ 106
I. B a s s in d u B a s C h é lif........................................................ 106
R égion o r ie n ta le .................................................................................. 107
R égions occidentale et c e n t r a le .................................................. 109
11. B a ssin d e la T a f n a ................................................................... _ 111
111. B a s s in d u M o y e n C h é l i f .........................................................113
II. — L E M IO C È N E S U P É R IE U R
D é f i n i t i o n s ........................................................................................................... 115
Caractéristiques paléontologiques............................................. 115
1. L e s f o r m a t io n s of . b a s e ................................................................... 117
A . D e s c r ip t io n s s t r a t i o r a p h i q u e s .................................... 118
1. Zone de p assage............................................................................. 11K
2. N iveau x de transgression....................... .................................... 127
Bordure du D a h r a .............................................. ...................... 127
Bordure des lieni Chougrane et du T e s s a la .................. 129
3. D ép ôts co n tin en ta u x .............................................. ...................... 134
Couches de Bou H a n n ifia . . . ........................... 134
Couches rouges de la Tafna 135
B . E s q u i s s e p a l é o g é o g r a p h iq u e .................... ......................... 137
Pages
2 . L e s f o r m a t io n s m é d i a n e s .............................................................. 141
D é f i n i t i o n s ............................................. ................................................... 141
Caractéristiques lithologiqu.es................................................... 141
Caractéristiques m in éra lo g iq u es............................................. 142
A . D e s c r i p t i o n s s t r a t i g r a p h i q u e s .................................... 14 2
I. B a s s in d u B a s C h c l i f ..................... ..... 143
Région o r ie n ta le ................................................................................... 143
Bordure du D a h r a ..................................................................... 143
Bordure de t’O u a r s e n is ............................................................ 150
R égion c e n t r a l e ................................................................................... 154
Bordure méridionale. . . ....................................................... 154
Bordure sud-est du Plateau de M o sta g a n e m .................. 157
R égion o c c id e n ta le .............................................................................. 160
Bordure des B éni Chougrane et du T e s s a l a ................... 160
E xtrém ité o c c id e n ta le ................................................................. 167
Littoral oranais......................................... .... 167
I I . B a s s in d u M o y e n C h c lif............................................................. 168
B . E s q u i s s e p a l é o g é o g r a p h iq u e .............................................. 170
I. B a s s in d u B a s C h é l i f ................................................................... 170
Région o r ie n ta le ................................................................................... 171
R égions centrale et o c c id e n t a le ................................................... 173
I I . B a s s in d u M o y e n C h é lif.................................................... . ■ 177
3 . L e s f o r m a t io n s t e r m i n a l e s (T r ip o lis e t G y p s e s) . . . 179
D é f i n i t i o n s .......................... . . . ' ...............................................179
Caractéristiques lithologiqaes . . ................................ 179
A . D e s c r i p t i o n s s t r a t i g r a p h i q u e s .........................................180
B a s s in d u H as C h é lif.............................................................................181
R égion o r ie n ta le ..................................................................... 181
Bordure du D a h r a ..................................................................... 181
Bordure de l’O u a r s e n is .................. .... ................................. 187
Région c e n t r a l e ................................................................................... 188
Bordure m éridionale..................................................................... 188
Plateau de M ostagan em ............................................................ 189
R égion o c c id e n ta le .................................... .... 191
Bordure des B éni Chougrane et des Oulcd A li . . . . 191
Plateau de S a in t L o u is ................................ ........................... 193
Littoral oranais....................................................... . . . . . 194
B . E s q u i s s e p a l é o g é o g r a p h i q u e .............................................. 195
I. L a m e r d e s t r ip o lis ........................................................................195
A nalyse (lu milieu de sédim entation . a . . . . . . . . . 195
Caractéristiques du m ilieu tectonique............................... 105
Caractéristiques du m ilieu sé d irn e n ta ire ............................ 196
E squisse paléogéographique et paléocéanographique . . . . 198
I I . L e s la g u n e s à G y p s e s .................................................................. 2 0 3
\
Pages
C h a p it r e 6 . —- L E C Y C L E P L I O C È N E D U B A S S I N
D U B A S C H É L I F .............................. 207
A . D e s c r ip t io n s s t r a t i g r a p h i q u e s ................................................... 2 0 7
I . L e P lio c è n e m a r i n ........................................................................2 0 7
D éfinitions. ......................., . . . . .................................... 207
Région o r ie n ta le .................................................................................. 210
Bordure du D iih r ii..................................................................... 210
Bordure de l’O u a r s e riis............................................................ 214
Région c e n t r a l e .................................................................................. 215
R égion o c c id e n ta le ............................................. ................................ 216
Bordure des Béni Chougrane.................................................. 216
Plateau, de S a in t-L o u is ............................................................ 217
II . L e P lio c è n e c o n t in e n t a l............................................................. 2 1 8
D é f in it io n s ............................................................................................. 218
Bordure du D a J ir a ..................................................................... 219
Bordure, des Beni Chougrane.................................................. 220
B . E s q u is s e p a l é o g é o g r a p h iq u e ........................................................ 2 2 0
C h a p it r e 7 . - LA T R A N S G R E S S IO N P L É IS T O C È N E 225
A . D e s c r ip t io n s t r a t ig r a p h iq u e .............................................. 225
II. L e C a la b r ie n .......................................................................................2 2 5
II. L e V illa fr a n c h ie n .............................................................................2 2 7
Bordure du D a h r u ..................................................................... 228
Plateau de Saint-Louis ............................................................ 230
Extrém ité occidentale du bassin ............................................. 230
B . E s q u i s s e p a l é o g é o g r a p h iq u e ........................................................ 2 3 1
C h a p it r e 8 . — C O N C L U S I O N S ................................................... 2 3 5
1. E s q u is s e p a lé o g é o g r a p h iq u e g é n é r a l e ............................... 2 3 5
2. L e c y c le m io c è n e ..............................................................................2 4 0
3 . C o n c lu s io n s .............................................................................................2 4 4
D E U X IE M E P A R T IE
T E C T O N IQ U E E T D IA S T R O P H IS M E
C h a p it r e 9 . — T E C T O N IQ U E O U D E S C R IP T IO N S
S T R U C T U R A L E S .............................................. 2 4 0
A . In f r a s t r u c t u r e e t c a d r e s t r u c t u r a l ............................... 2 4 0
Pages
C h a p itr e 10. D I A S T R O P H IS M E O U H IS T O IR E
G É O L O G I Q U E ......................, . . . . 281
A. G e n èse des b a s s in s ................................................................. 282
1. Bassin du Bas C h é lif ...................... ................................... 282
R égion o r ie n ta le ................................................................................... 282
Bordure du D a h r a ..................................................................... 282
1. Marge m é rid io n a le ............................................................... 282
2. M arge sep ten trio n a le ........................................................... 28o
Bordure de l’O u a r s e n is ............................................................ 286
Régions centrale et occidentale. ................................................. 288
Bordure des Beni Chougrane- T e s s a ln ................................ 288
Plateau de M o sta g a n em ...................... .................................... 289
L ittoral oranais........................... .................................................. 290
2. Bassin du Moyen C hélif.....................................................291
3. Bassin de la T afna . . . . ............................................ 292
B. O rogenèses . . ........................................................................... 297
Interprétation p aléotecton iq u e....................................................... 297
BAS CHELIF
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lâcustre
j) Série cont/nentâ/erouge(yz/Je/'r/zictife/i)
à) ârès cj/cj.resiùJjô/'/e/i)
ârese iù/7msL'M i/ie/>tJi/x j He/jx
ârès m jrm fdsùe/i)
â) MjraesM em.b) ârès. c)ù/c*/resj
I/t/toL'iim/ées,d)ô/iêsifeà3se(Pb/s<Mc/e/i)
Sypse eù mîmes gypseuses
j) Tripoliset mimesJ tripo/is
b) Sâblesdf/-8ordj '
C) ~£d/cj/resj ùt/ioûim ofées
<f) Marnesô/eves
e) ârèfdebase
f) format/on conünenùe/e
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