Chroma. Chembionat PDF
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Master:
Production et valorisation des substances
naturelles et des bio-polymères
ChemBioNat.
M11: Processus d’extraction, d’isolement et
de purification
Module en sciences et outils de recherche-développement
OBJECTIFS:
• Acquérir les notions de base à la fois théoriques et pratiques de la chromatographie;
• Etrecapable de choisir la méthode d’analyse chromatographique appropriée pour
répondre à une demande;
• Connaître les principaux paramètres qui gouvernent la qualité de l’analyse ou de la
séparation chromatographique;
• Mise en œuvre raisonnée d’une méthode de séparation pour l’optimisation de
l’analyse chromatographique.
2
½ Module: METHODES CHROMATOGRAPHIQUES
Chap I - CHROMATOGRAPHIE: GÉNÉRALITÉS (RAPPELS)
Chap IX-
IX- RAPPORTS BIBLIOGRAPHIQUES ET EXPOSES
3
Sources Bibliographiques
Analyses chimiques, Méthodes et techniques instrumentales modernes, F.
ROUESSAC et A. ROUESSAC, édition 4 Dunod Paris 1998
Manuel pratique de chromatographie en phase gazeuse,
Jean TRANCHANT , édition Masson Paris, New York, 1982
Manuel de chromatographie en phase liquide R. Rosset, M. Caude et A. JARDY
édition Masson Paris Milan Barcelone
Méthodes chromatographiques, Introduction, Marcel CAUDE et Alain JARDY
Techniques de l’Ingénieur PE 1 445
Chromatographie en phase liquide Appareillage et applications
Marcel CAUDE et Alain JARDY Techniques de l’Ingénieur PE 1 456
Chromatographie par perméation de gel, Chromatographie d’exclusion stérique
James LESEC Techniques de l’Ingénieur PE 1 465
Chromatographie en phase gazeuse Jean TRANCHANT
Techniques de l’Ingénieur, PE 1 485
Échange d’ions Principes de base François de DARDEL Techniques de
l’Ingénieur J 2 783
Couplages chromatographiques avec la spectrométrie de masse
Frédéric de MAACK et Michel SABLIER Techniques de l’Ingénieur PE 2 614
Sites web: http://scgc.epfl.ch/cours_chimie.htm (école polytechnique fédérale de
Lausanne) http://www.123bio.net/cours/chromato/introchromato.html
4
…….
0- HISTORIQUE DE LA CHROMATOGRAPHIE
-En 1906 : séparation des pigments végétaux colorés sur une colonne remplie de
CaCO3 pulvérulent par le chimiste russe Tswett. Les pigments étaient entraînés
avec de l'éther de pétrole (mélange d’alcanes). Il a observé sur la colonne la
formation de bandes de couleurs différentes (vert, orange, jaune..).
La chromatographie: écriture des couleurs.
-En 1930: Edgar Lederer a purifié par la méthode de Tswett la lutéine du jaune
d’œuf. (lutéine : caroténoïde utilisé par le corps comme antioxydant,…)
-Vers 1940: Martin et Synge développèrent la pratique et la théorie de la
chromatographie, ils obtiennent le prix Nobel en 1952
-En 1952: mise au point de la Chromatographie en Phase Gazeuse (GC).
-En 1968: mise au point de la Chromatographie Liquide Haute Performance
HPLC.
- En 1979: première séparation chirale par HPLC.
5
Schéma simplifié d'une chromatographie liquide
Adsorption Polarité
Partage Solubilité
Échange ionique Charge
Affinité Spécificité biochimique
Exclusion moléculaire Poids moléculaire et forme
des molécules
10
1.2. Chromatographie d'adsorption:
C'est la 1° chromatographie réalisée : séparation des pigments végétaux
par adsorption sur de la craie (Tswett 1906).
polarité croissante
12
La force d’élution d'un solvant ε0: l’énergie libre d’adsorption des molécules de
solvant par unité de surface de solvant adsorbé dans les conditions d’activité
standard et s’exprime par le rapport:
Phase mobile: un ou de plusieurs solvants polaires (méthanol, propanol, acide acétique, etc.)
mélangés avec un solvant de faible polarité tel l'hexane, l'isooctane ou le chloroforme.
13
Mécanisme de rétention
v
D’où
Rf =
u
L L
Sur la colonne de longueur L u= et v=
t0 tR
v t0 t0 1
= tR =t0 (1 +K ') =L (1 +K ') Rf = =
1 + k'
d’où Or
u tR u tR
t0 1
Rf = =a k’ facteur de capacité ou de rétention
tR 1 + k' 14
b- phase stationnaire ou Adsorbants :
Papier, cellulose
Kieselguhr, terre de diatomées
Amidon
Sucres
Talc
Forces d'interactions avec des
Carbonate de sodium composés polaires croissantes.
Oxyde de magnésium
Gel de silice
Alumine
Charbon activé
On utilise de préférence l'alumine pour séparer des solutés basiques comme les amines et
le gel de silice pour les phénols et les acides car les solutés acides sont fortement adsorbés
par l'alumine alors que les solutés basiques le sont par la silice.
18
La nature des groupements fonctionnels portés par les molécules à séparer
détermine la force avec laquelle ces composés sont adsorbés sur le support solide.
Le tableau présente l'affinité relative de plusieurs composés pour la silice. Chacun
porte un groupement fonctionnel (R) différent, greffé à un même squelette
aromatique. Plus le groupement fonctionnel est polaire, plus la molécule montre
d'affinité pour le support.
19
Le mode de séparation par adsorption sur un support solide de silice ou d'alumine
n'est pas répandu en HPLC (adsorption irréversible). Cependant, il est
avantageusement exploité en CCM.
Ce mode est approprié pour la séparation des composés organiques non polaires, non
volatils et non ioniques, solubles dans les solvants organiques. Exemple: le cholestérol
et certaines vitamines liposolubles A, D, E et K .
20
1.3. Chromatographie de partage C.P :
La plupart des techniques de chromatographie en phase gazeuse et de chromatographie
liquide-liquide reposent sur un mécanisme de partage
C.P : Fondée sur la différence de solubilité des substances à séparer dans deux fluides non
φ.m et φ.s).
miscibles (φ φ.
Ex: C.P. Un des fluides est un liquide retenu sur un support inerte et constitue la phase
stationnaire. L'autre, liquide ou gaz en déplacement (phase mobile). La f.s est soit
adsorbée ou attachée au support solide par l'intermédiaire d'une liaison covalente.
Dans la très grande majorité des applications, la silice macroporeuse constitue le support
dont la surface polaire est modifiée par attachement covalent.
on peut utiliser des phases stationnaires peu ou non polaires, la phase mobile étant
polaire (eau ou mélange eau - méthanol): chromatographie de partage à polarité de
phase inversée RP (Reversed Phase).
On considère que 80 % des séparations sont actuellement réalisées avec des phases
stationnaires apolaires.
Le terme chromatographie en phase normale est utilisé pour décrire ces systèmes où la phase stationnaire
est plus polaire que la phase mobile.
21
Les greffons ou les groupements fixés à la silice peuvent être non polaires (-C18 ou ODS
ou RP18, -C8 ou RP8, et phényle), polaires (-NH2, -CN) ou encore ionisables (-SO3-, -
R4N+, R=(-CH3)). Ils sont greffés par l'intermédiaire des groupements silanols (-Si-OH)
qui réagissent avec des organosilanes, par exemple les composés du type ClSi(CH3)2R,
pour donner des liens siloxanes (Si-O-Si).
Greffage de Si(CH3)2R
phénomènes d'adsorption
Par cette même réaction, plusieurs types de phases liées peuvent être préparés en
modifiant la nature du groupement R
22
quelques phases greffés par des liens siloxanes
23
Les phases d'octadécyle (ODS ou C18) sont très exploitées. Elles sont couplées à des
phases mobiles à base de solutions aqueuses de méthanol ou d'acétonitrile, utilisées en
gradients de concentration et l'élution est accélérée par toute diminution de polarité
de la phase mobile.
(Attention: pH supérieur à 7,5: attaque du réseau siliceux par les ions OH-)
comme alternative et pour obtenir des résultats reproductibles, des polymères
organiques ont été introduits comme φ.S. Les plus utilisés sont des copolymères
styrène-divinylbenzène.
Avantages: Inconvénients:
* grande stabilité de pH= 0 à pH =14 * faible résistance à la pression
* structure homogène * cinétique d’échange plus lente
25
1.4. Chromatographie ionique:
la phase stationnaire: support solide auquel sont liés de façon covalente des
groupements positifs ou des groupements négatifs. La rétention des composés
chargés est un phénomène électrostatique. Les différences d'affinité des molécules
à séparer pour le support chargé sont à la base de leur migration différentielle.
La charge portée par la phase stationnaire est toujours de signe opposée à celle des
composés à séparer.
En échange ionique, seul les molécules chargées sont séparées. Les molécules neutres où
de même signe que la phase stationnaire sont éluées sans être retenues.
De plus, les molécules sont séparées sur la base de leur charge nette. Une molécule très
chargée s'accroche plus solidement au support.
26
Les phases stationnaires utilisées en CEI sont de trois catégories:
les échangeurs sur silice poreuse;
les échangeurs sur résine organique;
les échangeurs sur support de polysaccharides.
Les échangeurs sur silice poreuse: sont obtenus par greffage chimique (liaison
covalente) à la surface de silice de groupement fonctionnel approprié: des chaînes
alkylphényles (site de l'échange ionique). Elles sont les plus utilisées à haute pression
dans le domaine de pH 2-8.
Les échangeurs sur résine organique: Les plus utilisées sont obtenues par la
copolymérisarion du styrène et divinylbenzène. Les groupements fonctionnels chargés
sont attachés à la structure de la résine par l'intermédiaire de benzène.
Copolymère styrène-divinylbenzène
27
La porosité est déterminée par le pourcentage massique de divinylbenzène dans le
copolymère (taux de pontage : il est désigné par la lettre X suivi du pourcentage en
divinylbenzène ; ainsi, X8 désigne un taux de pontage de 8 %).
La principale difficulté réside dans le fait que, pour obtenir une résistance
mécanique satisfaisante, il faut un taux de pontage relativement élevé alors que
pour avoir une bonne accessibilité il faut un taux de pontage faible.
Le compromis généralement adopté correspond à un taux de pontage de 8 % mais
les propriétés mécaniques demeurent médiocres.
Les phases éluantes sont alors des tampons de pH acides (tampons phosphate à pH
voisin de 3 par exemple) préparés en solution aqueuse ou hydroalcoolique.
28
Les échangeurs sur résine organique sont très utilisés pour la séparation des molécules de faible taille comme
les acides aminés, les courts peptides et des bases azotée. En effet:
les pores des billes formées sont petites ,
la capacité de ces échangeurs est limitée,
la nature hydrophobe du polymère dénature les grosses molécules comme les protéines.
Dénaturation: changement de la forme de la protéine qui quitte l'état natif sans casser les liaisons covalentes
(T°, UV, pH, ….)
les échangeurs sur support de polysaccharides ou résines polyosidiques : Les échangeons sont préparés par
attachement du groupement échangeur d'ions sur une matrice hydrophile de cellulose dont la structure est
poreuse.
composée de cellulose
ou de dextranes
29
Ces phases permettent l'échange de leurs contre-ions mobiles avec des ions, de
même signe, présents dans la phase mobile.
La séparation repose sur les coefficients de distribution ionique entre les deux
phases.
- Si la concentration de contre ions est importante ou qu'un nouvel élément qui possède,
pour le support, une affinité encore plus grande est ajouté au système, les composés à
séparer se détachent de la φ.S, sont élues par la phase mobile.
Les composés à séparer et les contre ions compétitionnent entre eux pour occuper les
sites de liaison disponibles à la surface du support stationnaire.
Les différents ions présentent, pour une φ.S, des affinités variables selon leur densité de
charge qui dépend du nombre de charges porté par l'ion en relation avec sa taille.
30
De façon générale, l'ordre d'affinité croissant des ions pour une phase stationnaire
est:
♦ cations monovalents:
Li+ < H+ < Na+ < NH4+< K+ < Rb+ < Cs+
♦ cations bivalents:
Be2+ <Mn2+ <Mg2+ <Zn2+ <Co2+ <Cu2+ <Cd2+ <Ca2+ <Sr2+ <Ba2+
♦ cations de différentes charges:
Na+ < Ca2+ < La3+ < Th4+
♦ anions monovalents:
OH-, F- < CH3CO2- < HCO2- <H2PO4- < HCO3- < Cl- < NO2- < Br<NO3-
♦ anions de différentes charges:
H2PO4- < HPO42- < PO43-
34
Exemple 2 : Séparation des ions métalliques Zn2+ et Cd2+ sur un échangeur anionique :
De nombreux métaux à l’état cationiques peuvent être séparer par CEI à l’état de complexe anioniques. En
effet, si leurs caractéristiques physiques sont voisines (charge, rayon de solvatation,….), la séparation sur un
E.C n’est pas suffisante ; il faut associer des réactions chimiques dans la ϕ.m à l’échange simple.
En milieu chlorhydrique, des chloro-complexes anioniques sont plus au moins stables selon la [Cl-].
Leur séparation peut se faire sur une résine anionique sous forme de Cl- en éluant avec une solution
chlorhydrique plus ou moins concentrée.
Avec une solution 0.1 M HCl, le complexe CdCl42- est retenu et le complexe ZnCl42- est détruit et Zn2+ est élué
(Kc1<Kc2). Ensuite avec une solution très diluée 0.001M HCl, on libère le Cd2+.
35
- Exemples de résines échangeuses de cations fortement acides : Amberlite IR120,
Dowex HCRS, Duolite C 20, Lewatit S 100, etc.
Une phase stationnaire qui porte un groupement fort conserve ses capacités d'échange
(nombre de groupements fonctionnels accessibles à l’échange d’ions par unité de masse
ou de volume d’échangeur) sur une zone étendue de pH. Une phase stationnaire qui
porte un groupement faible perd graduellement ses capacités qd le pH se déplace en
direction de sa constante de dissociation, ou de sa valeur de pKa. 36
- chaque classe d'échangeur ionique est ionisée sur une étendue de pH qui correspond
à la portion horizontale de sa courbe de capacité d'échange en fonction du pH.
par exemple: - un échangeur de cations fort, l'acide sulfonique, est déjà chargé
négativement à une valeur de pH aussi faible que pH 2 (là où la concentration d'ions
H+ est très élevée dans le milieu).
- un échangeur d'anions fort est complètement ionisé et chargé
positivement jusqu'à pH 10.
39
1.5. Chromatographie d'exclusion:
Cette technique est encore appelée filtration sur gel ou perméation de gel selon la
nature de la phase mobile aqueuse ou organique respectivement.
Le diamètre des pores est une caractéristique de chaque type de gel.
Un mélange de solutés de masses molaires et de formes variables traverse une
épaisseur donnée de gel:
les grosses molécules, celles dont le diamètre est supérieur à celui des pores,
sont exclues et éluées les premières; les petites et moyennes molécules sont
éluées plus tardivement, car incluses, leur migration est freinée en diffusant
dans le gel.
La séparation est donc réalisée par le fait que les solutés sont élués dans l'ordre
inverse des masses molaires.
40
La forme des molécules est importante car deux substances peuvent posséder une
même masse mais être éluées à des temps de rétention différents si l'une d'entre elles
est fortement asymétrique et se présente sous la forme d'une chaîne de structure
désordonnée plus que sous forme globulaire.
M1
M2
diffusion
Mécanisme de séparation par exclusion moléculaire
les molécules volumineuses empruntent les espaces entre les particules de gel
et sont, par conséquent, éluées rapidement. Elles voyagent à la même vitesse que la phase mobile
avec la vitesse Vo.
le volume d’élution Ve d’une macromolécule dans une colonne GPC prend la forme :
Ve = V0 + Kexcl · Vp
Vp: volume des pores; Kexcl: constante d’exclusion
41
La courbe de calibrage ou d’étalonnage est préparée en séparant des composés de
poids moléculaires connus et en portant sur un graphique le logarithme de leurs poids
moléculaires en fonction des volumes de rétention
43
Le tableau montre des exemples de gels ne représentant qu'un échantillonnage très
limité de φ.S disponibles commercialement.
Les gels de différentes structures et compositions chimiques sont disponibles avec des
limites d'exclusion variant de moins de 1 000 à plus de 150⋅⋅106 g/mole.
45
1-6 Chromatographie de paires d'ions
Paire d'ions : entité formée par l'association de deux ions de charge opposée. Elle a
donc une charge nette nulle
K
RCOO-M + Bu4N+M [RCOO-,B4N+]M [RCOO-,B4N+]S
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- Les réactifs d'appariement ionique typiques, dans le cas de la séparation de
cations, sont des acides sulfoniques alkylés où le groupement alkyls est un radical
pentane, hexane, heptane, octane, etc
Exemple d'appariement ionique dans le cas d'un soluté cationique et d'un soluté anionique.
47
En chromatographie d'appariement ionique, la rétention des composés est contrôlée par:
- la longueur de la chaîne hydrocarbonée portée par l'ion d'appariement.
- Plus la chaîne hydrocarbonée est longue, plus tr augmente car plus le complexe
neutralisé est hydrophobe plus il est retenu à la phase stationnaire de même nature.
- Plus la concentration en ions d'appariement augmente, plus il y a de composés à
séparer sous forme complexée hydrophobe et plus la rétention augmente.
- Modifier le pH détermine l'état d'ionisation des molécules à séparer et comme seules
les molécules chargées réagissent à toute modification de concentration de l'ion
d'appariement, il est possible de modifier ainsi la sélectivité de la colonne.
- la composition de la phase mobile, en terme de proportions des différents solvants
qui la composent, affecte la rétention et la sélectivité de la colonne
48
Les réactifs d'appariement ionique typiques, dans le cas de la séparation de cations, sont
des acides sulfoniques alkylés où le groupement alkyle est un radical pentane, hexane,
heptane, octane, etc.
Dans le cas de la séparation d'anions, ce sont des sels d'ammonium, comme les sels
de par exemple.
49
1-7 chromatographie d'affinité
Ce mode de chromatographie largement utilisé en biotechnologies.
Son principe repose sur la reconnaissance spécifique d'un composé ou
d'un groupe de composés par un ligand attaché à la phase solide
stationnaire et l'exclusion de la majorité des autres. Une fois le composé
C est adsorbé sur le ligand qui le reconnaît, les autres substances A et B
sont lavées de la matrice avec un tampon approprié et l'élution du
composé cible est réalisée avec un tampon différent dont la valeur de pH
ou la force ionique, par exemple, permet de détacher la molécule de son
ligand et de l'entraîner vers l'extrémité inférieure de la colonne. Ligand
Support
Le support solide idéal en chromatographie d'affinité est insoluble et
suffisamment perméable pour posséder une surface considérable. Il est
rigide et ses particules sont de taille uniforme. Il possède la propriété de
ne pas adsorber le composé cible autrement que par le ligand. Il est
chimiquement stable sous les conditions d'adsorption, d'élution et de
régénération. Il est résistant à l'attaque microbienne et enzymatique,
hydrophile, et capable d'accepter l'attachement du ligand ou d'un bras
d'espacement.. Principe de la
chromatographie
d'affinité
50
Plusieurs substances ont été utilisées: l'agarose, les polysaccharides comme le
dextrine et la cellulose, le verre poreux et la silice poreuse, le polyacrylamide,...
L'agarose et la silice poreuse ont la majorité des critères nécessaires à un bon
support.
- L'agarose est utilisé essentiellement pour la chromatographie sur
colonne à pression atmosphérique
- la silice poreuse est utilisée en chromatographie d'affinité haute
performance.
Le ligand est attaché soit directement à la
matrice (support), soit par l'intermédiaire
d'un bras d'espacement (chaîne hydrocarbonée
qui porte, à chacune de son extrémité, un
groupement fonctionnel) dont le rôle est de
séparer physiquement la matrice et le ligand
afin de prévenir les problèmes
d'encombrement stérique qui pourraient
limiter la quantité de solutés fixés au
support.
Liaison des ligands et activité du support stationnaire
51
ligands susceptibles d'être rencontrés: protéines, peptides, acides aminés, sucres,
acides nucléiques, nucléotides, coenzymes, colorants, acides carboxyliques et
groupements thiols.
Les ligands sont en général attachés au support par l'intermédiaire de leurs
groupements fonctionnels NH2, COOH, CHO, OH et SH.
séparation de protéines qui possèdent une activité biologique comme les enzymes et les
anticorps.
- fixation des sucres sur des colonnes sur lesquelles sont greffées des ions boronate qui
ont une affinité pour les diols cis des sucres.
52
2- Classification des techniques de chromatographie
53
3- Choix d'un mode de séparation
KpA=[A]φs/[A]φ.m
Les espèces non retenues donc n’ayant aucune affinité pour la φs,
apparaissent dans l’effluent après le temps t0 ou tm dit temps de rétention
nulle ou mort correspondant à l’écoulement du volume Vm ou V0 de φ.m
contenu dans la colonne.
Vm = Vi + Vp et Vm=to.D
Vi : volume interstitiel et Vp : volume poreux.
[soluté]ϕs.Vϕ..s Vϕ.s
K'= =K p K’=Kp/β
[soluté]ϕm.Vϕ.m. V ϕ .m
Le paramètre β = Vφm/VφS, appelé rapport de phases est une constante qui caractérise une
colonne de chromatographie.
p
Soit K'=VR −Vm = tR −t0 D’où: tR =t0(1+ K')= L (1+ K')
u
Vm t0
L : longueur de la colonne
p
Le temps de rétention réduit: t’r = tr-tm = tm(1+K’)-tm=tm.K’
Or G° = H° - T* S°
Soit
ln tr' = - H°/RT + S°/R - ln β+ ln tm
α = K 2' = K p = tR 2 −t0
2
K ∆G20 −∆G10
Lnα = Ln p2
=−
K p1 RT
Comme nous l’avons signalé, les pics d’élution peuvent être assimiler à des
courbes de Gauss; ce qui permet de calculer N, pour un soluté donné.
N =16(tR )2 =5.54(tR )2
ω δ
ω: largeur du pic à la base, définie comme
la distance entre les points d’intersection
des tangentes d’inflexion avec la ligne de
base.
δ : largeur du pic à mi-hauteur.
ω, tR et δ sont exprimés dans la même
unité. min ou cm
En pratique, on préfère souvent la seconde expression car δ peut être
mesurée d’une façon précise que ω.
Pour pouvoir comparer entre elles des colonnes de différente longueurs,
on définit la hauteur équivalente à un plateau théorique HEPT:
HEPT= Lc
N
N dépend de la nature et de l’intensité de toutes les interactions mises
en jeu et, par suite, des conditions expérimentales et de la nature même
du soluté.
1.4 Résolution
La résolution RS entre deux pics 1et 2 est définie par la relation :
R1 2 =2 t R2 t R1
ω1 +ω2
ω2 et ω1 étant les largeurs à la base des pics des solutés 1 et 2.
La séparation entre deux pics est donc meilleure lorsque RS est plus grand.
Ainsi, la séparation de deux composés est complète quand RS = 1,5 puisqu’il
n’y a alors que 2 % de recouvrement des deux pics. Pour des valeurs de RS
inférieures à 1, les pics se chevauchent et, pour RS < 0,8, la séparation est
généralement insuffisante.
En supposant les largeurs des pics à la base égales ω1=ω2, donc dans le cas
de pics très voisins, Purnell a exprimé R par la relation :
Influence du facteur de capacité
R= 1 (α-1)( K'2 ) N 2
4 α 1+ K'2
φηLu
∆P=
(d p)2
Qsoluté (ϕ.s)
Cd =
m
HEPT = Lc = Lc ω 2
2
N 16 t R
l= Lc
dp
Elle représente le nombre de couches de particules (d’épaisseur dp)
contenues dans la colonne.
T : température (K),
ψ: facteur d’association du solvant égal à 1 pour les solvants non
donneurs de liaisons hydrogène, 1,5 pour l’éthanol, 1,9 pour le
méthanol et 2,6 pour l’eau,
MS : masse molaire du solvant (g),
V : volume molaire du soluté à température ambiante (cm3 · mol–1),
η: viscosité du solvant (Pa · s).
L’équation précédente peut également être utilisée, en première
approximation, dans le cas d’un mélange de solvants A et B en prenant
pour ψ MS la moyenne pondérée des valeurs pour les solvants purs :
Les solutés, introduits dans un flux de gaz vecteur (G.V ou ϕ.m), qui exerce une force
d’entraînement, sont retenus par le matériau contenu dans la colonne: phase
stationnaire ϕ.s (liq. ou solide) qui exerce une force de rétention. Il s’établit alors
l’équilibre suivant:
KD
[Solutés] ϕ.s [Solutés] G.V
Qui utilise la GC ?
Les industries: chimiques, pétrochimiques, pharmaceutiques et médicales, biologiques,
agricoles, environnement, alimentaire, contrôle de fabrication, de synthèses, de qualité,
recherche fondamentale, ….
Exemples: Chimie: insecticides, pesticides, plastifiants
Alimentaire: composition d'aliments et de contaminants (cancérigènes, p.ex)
Judiciaire: alcool dans le sang, recherche d'indices après incendie,…
Parfumerie: composition d'un parfum, des huiles essentielles,…
HISTORIQUE
Temps ou volume de rétention (VR, réduit V’R et mort Vm « air ou méthane ») dépend du couple
ϕ.s, débit du G.V, caractéristiques de la colonne (T°, qté ϕ.S, longueur Lc, diamètre dc,
soluté/ϕ
porosité,…), …
L’écoulement gazeux le long de la col. n’est pas constant (compressibilité du GV) ce qui
engendre une perte de charge. D’où le volume de rétention net ou absolu VN = jV’R J: coefficient
de perte de charge ou facteur de James et Martin
∆p = 32.L.η. ū/d2c
dc= 0.032 [cm], η = 229 10-6 [Poise], L = 25 102 [cm], ū= 35 [cm s-1]
Résultat: ∆p = 0.63 [bar] = 63 [kPa]
Fig.1
II-1 Gaz vecteur:
Le choix du G. V est lié au type de détecteur utilisé:
H2 ou He pour le catharomètre TCD et N2 ou He pour l’ionisation de flamme FID.
Fig 2
Le tableau ci-dessous rassemble qques ctes physiques des GV
Gaz H2 He N2 Ar
Conductibilité. Therm. Cal/cm.s.deg. 105 54.3 41.6 7.5 5.2
105 234 212 270
Viscosité à 100°C (poise) 106
II-3 Colonnes:
Cerveau du chromatographe: siège des séparations
On distingue deux types de colonnes:
à remplissage et capillaires.
Colonne à remplissage:
C’est un tube en métal, verre ou en téflon. Elle
contient un matériau de grande surface spécifique.
Ce remplissage est soit:
•Un support inerte imprégné par une ϕ.S liq.
•Un adsorbant poreux
La variation de sa longueur Lc, de son diamètre interne dc, du type du support et de la
teneur de la ϕ.S conduit à une variété de colonnes:
Analytique: séparation des petites quantités 0.1 à 1 µl
Préparative: séparation et purification de grandes qtés. de substances.
Capillaires: ϕ.S déposée sur la paroi interne de la col. grande
perméabilité, haute efficacité et faible perte de charge.
* Les colonnes PLOT (Porous Layer Open Tubular) ont une fine couche d’adsorbant inorganique
ou organique revêtant la paroi interne;
* Les colonnes WCOT (Wall Coated Open Tubular) leur paroi est enduite par un film de phase
stationnaire;
* Les colonnes SCOT(Support Coated Open Tubular) présentent une fine couche de support
imprégné de phase stationnaire.
Toutes ces colonnes capillaires présentent un canal central largement ouvert, donc: une faible
perte de charge pour le passage du gaz vecteur et une efficacité élevée (jusqu’a 3 000 plateaux
par mètre) et un rapport de phase β élevé.
La capacité des colonnes capillaires
Spécification* dc [mm] N/m capacité [ng]
Microbore 0,10 7000 < 20
Minibore 0,18 5000 20 à 100
Narrow bore 0,25 3500 100 à 500
Wide bore 0,32 3000 500 à 1000
Megabore 0,53 1500 1000 à 5000
* adapté de J&W Scientific
Par rapport aux colonnes remplies, les colonnes capillaires présentent une évolution spectaculaire.
Les facteurs les plus importants qui ont contribué à leur développement sont :
Cela a conduit à :
• une sensibilité et une reproductibilité plus grandes
• une perméabilité jusqu'à 400 fois plus grande, celle-ci permet l'utilisation de colonnes beaucoup plus
longues sans perte de charge excessive et les temps de rétention sont largement réduits
• La pression à l'entrée est sensiblement la même qu'à la sortie de la colonne.
• La vitesse optimale du gaz vecteur qui correspond au minimum de la HEPT peut être maintenue sur
toute la longueur de la colonne.
• le terme A de l'équation de Van Deemter n'existe pas. La courbe du diagramme de la HEPT en fonction
de la vitesse du gaz vecteur est abaissée.
Capillaire remplie (micropacked) :
Elles sont remplies de granulés de très petits diamètres (quelques micromètres)
avec une longueur généralement de quelques mètres au maximum.
Leurs propriétés sont comprises entre celles des Col. remplie et
des col. capil.
Le diamètre des col est généralement choisi en fonction des raccords existant sur l’injecteur et le
détecteur, souvent 1/8 de pouce (6.35 mm) pour le FID et 1/4 de pouce (3.175 mm) pour le TCD.
Calcul du rapport de phase β des colonnes capillaires
En outre s'il n'y a aucune affinité entre un produit et la phase stationnaire soit K=0, on a tr = tm , ce qui est le cas de
l'air ou en première approximation du méthane.
Principe:
la conductibilité thermique d’un matériau est son aptitude à transmettre la chaleur. Le TCD est formé
d’un bloc métallique thermostaté (± ±0.1°C) et des cavités à travers lesquelles circule le gaz vecteur. Le
TCD mesure la différence de cond. thermique entre les filaments de référence tjs balayé par le GV pur
Fig 7: et ceux placés dans l’autre cavité relié à la sortie de la colonne. Ces deux éléments sont placés sur
un pont de weastone. La grande sensibilité est mesurée lorsque les cond. Thermique du GV et du soluté
sont très différentes. Le tableau ci-dessous montre qu’il est préférable d’utiliser H2 ou He comme GV.
Gaz H2 He N2 Ar butane EtOH C6H6
Fig 7
Thermal Conductivity Detector
Fig 8
Il est sélectif pour les composés contenant des atomes N ou P, très sensible pour l’analyse des
traces.
Principe: Il est dérivé du détecteur FID et se distingue par la présence d’une pastille de sel
alcalin (césium ou rubidium ) dans la flamme entretenue par chauffage électrique. Cette
pastille libère des électrons susceptibles d’entrer en réaction avec des composés azotés ou
phosphorés. Puis il y a collection des ions formés et amplification du courant d’ionisation. La
sensibilité est très élevée.
f) Balance de densité des gaz
C'est un détecteur du même ordre sensibilité que le catharomètre à filaments, universel, et
non destructif. Il est le seul détecteur dont la réponse puisse être calculée à partir des
formules chimiques des solutés qui le traversent. Pour ces raisons, il est utilisé dans les
analyses industrielles en ligne.
Principe:
Le G.V pur pénétrant dans le détecteur est
divisé en deux flux a1 et a2 qui passent sur des
filaments de catharomètre. Le gaz sortant de la
colonne est divisé également en deux flux b1 et
b2.
III-1 Support:
Ce sont des matériaux inertes vis-à-vis des solutés et de granulométrie de 0.2 à 0.3 mm de
diam. (si dp diminue le terme A de l’équation de Van deemter diminue et N augmente).
On trouve dans le commerce tous les types de supports, vendus sous des noms de code, dans lesquels
figure l’indication du traitement de purification qu’ils ont subi pour éliminer les matières organiques, les
impuretés métalliques, etc.
Il s’agit de:
* support naturel, poreux à base de diatomite (chrmosorb P ou W ou G qui diffèrent par
leurs densités et leurs couleurs,…),
* support artificiel poreux type billes de silice (Sphérosil, Porasil,…)
* support non ou peu poreux (billes de verre ou en téflon PTFE, carbone graphité,…)
Fig 10
Les solubilités des solutés dans la ϕ. S sont fonction des forces d’interaction (polarité,
liaison hydrogène, interaction chimique,…).
Les phases les plus répandues sont les polymères
siliconés dérivés du diméthyl polysiloxane
caractérisé par une bonne inertie chimique et une
très bonne tenue à la température jusqu'à 300°C.
Elle est greffée sur la paroi en silice par l'intermédiaire une liaison -O-Si-O-.
Selon le pourcentage de groupement R par rapport aux groupes CH3, on peut modifier la polarité de
la colonne et donc ses propriétés chromatographiques:
Si R= CH3 , la colonne est complétement apolaire et sépare les produits suivant leur point
d'ébullition (noms commerciaux : DB-1, OV101, SE-30...)
Si le % de R= Phényle à 5%, on a la colonne la plus utilisée en CPG, les noms commerciaux sont:
DB5, CPsil5, OV5...
Si on incorpore un substituant cyanopropyle (R=-CH2-CH2-CH2-CN) la polarité augmente (fort
moment dipolaire du groupe -CN). Ce sont les phases DB 1701, CPSil 18...
HO-(-CH2-CH2-O-)n-O-(Silice)
Elles sont greffées sur les parois en silice de la colonne par l'intermédiaire d'une liaison Si-O-C
Les dénominations commerciales de ces phases sont: Carbowax, DB-wax, CP wax 52.
Ces phases sont utilisables entre 20° et 250°C, elles sont moins inertes que les phases siliconées, elles
sont en particulier très sensibles à l'oxygène.
Les phases stationnaires les plus courantes et classées dans l’ordre de polarité croissantes sont:
* Hydrocarbures apolaires:
-Squalane (polarité = 0)
- (0-120°C) C32H64
* Silicone:
-SE30 (30-350°C), OV1 (100-350°C), OV101 (0-325°C)
sont de très faible polarité formule:100% méthylsilicone
-SE et XE: General Electric, DC: Dow Corin, OV: Ohio Valley, SP: Supelco, Silar,
DB: J&W Scientific, CB: Chrompack
-SE52 (50-330°C) Formule: 5 méthyles pour 1 phényle
Si Si Si O
Les équivalents sont: DC550, DC710 O
O
O
n
C2H4-CF3
- OV210 (0-275°C) 50% méthyl Si Si Si
Si
50%trifluropropyl silicone Formule O O
O
C2H4-CF3 n
C2H4-CN
- XE60 (50-275°C) 75% méthyl 25%cyanopropyl
silicone Si Si Si Si
O O
O
n
- OV 275 (50-25-25°C) silicone à plus forte C2H4-CN
teneur en cyano,. C’est l’une des phase les Si Si Si Si
plus polaires existantes O O
O
n
* Polyéhtylène glycols:
O
-carbowax20M (70-220°C), carbowax1540, carbowax400, HO nH
carbowax600, …
* Polyesters:
-EGA(100-200°C) poly(éthylèneglycol adipate)
DEGS(100-200°C) poly(diéthylène glycol succinate)
Parmi ces adsorbants, on distingue: charbon actif, graphite, alumine, tamis moléculaire,
copolymères et billes de verre poreuses. Ils doivent être activés de temps à autre par
étuvage, car leurs sites d’adsorption se saturent, notamment par l’humidité
atmosphérique.
Toutes les parties en contact avec la P.M sont construites d'acier inoxydable
(résistent aux solvants organiques et peut supporter une pression continue sans
problème). Le volume entre le point d'application de l'échantillon et le détecteur
doit être le plus faible possible. La tubulure, en HPLC, est donc la plus courte et
la plus fine possible.
Le dégazage de la P.M est obligatoire en
chromatographie liquide. Il se fait par
barbotage d’Hélium dans la phase mobile ou
dégazages aux ultrasons.
Dans les nouveaux appareils ce dégazage se
fait en plaçant un bout de tube poreux
contenant la phase mobile dans une enceinte
où on fait le vide. Seuls les gaz peuvent
POMPES
Les pressions d'opération en HPLC se situent, en général, entre 25 et 400
bars. Elles dépendent de la longueur de la colonne, de la taille des particules
de phase stationnaire, de la viscosité de la phase mobile et de son débit. Elles
sont générées par la pompe dont le rôle est de forcer le passage de la phase
mobile dans la colonne avec un débit constant.
Débits utilisés : 0,1-2 mL/min
Les pompes à piston alternatives : faible
volume interne et utilisable avec des
gradients d’élution
La figure montre le schéma d’un système de
pompage à deux têtes en opposition et où les
pistons sont commandés par une came de
façon à obtenir un débit sans pulsations
COLONNES
Gel µm)
Dp (µ Limites d'exclusion (g/mole)
Détecteurs
If=k.Iabs= k(Io – I)
Pour une faible concentration et une faible épaisseur traversée
If ≅ 2.3 k.Io ε.l.C = a.C
figure 2
Log(Vg)=a.n+b
figure 3
Le calcul l’indice de rétention Ix peut se faire
graphiquement ou, par la formule :
[log(t')x
- log(t')z ]
Ix = 100[ + 100z
log(t')z +1 - log(t')z ]
Comme nous l’avons vu au Chap III, il ∃ un large éventail de φ.s. On trouve sur la fiche
technique des fournisseurs ses T° limites et sa polarité (Cte de Mc Reynolds). Cette constante
permet de caractériser une φ.s par comparaison des indices de Kovats des composés témoins
de structures différentes sur cette φ.s avec leurs indices sur la squalane (Référence).
Le tableau suivant montre les ∆I des composés de structures variées utilisés pour
caractériser des φ.s. La somme des ∆I définit la polarité globale de la φ.s testée.
∆I
φ.s X’ Y’ Z’ U’ S’
Benzène 1-butanol méthylpropy nitropropane pyridine Σ∆I
Σ∆
lcétone
Squalane 0 0 0 0 0 0
Apiézon L 32 22 15 32 42 143
SE-30 15 53 44 64 41 217
OV-1 16 55 44 65 42 227
OV-101 17 57 45 67 43 229
SE-52 32 72 65 98 67 334
Dexsil-300 47 80 103 148 196 474
DC-550 74 116 117 178 135 620
dioctylphtalate 92 186 150 236 167 831
OV-17 119 158 162 243 202 884
QF-1 144 233 365 463 305 1500
OV-210 146 238 358 468 310 1520
XE-60 204 381 340 493 367 1785
Carbowaw 20M 322 536 368 572 510 2308
Silar 5-CP 219 495 446 637 531 2428
Carbowax 1540 371 639 453 666 641 2770
EDSS-X 484 710 585 831 778 3388
Silar 10-C 523 757 659 942 801 3682
OV-275 781 1006 885 1177 1089 4938
II Identification par les méthodes de comparaison
Certains détecteurs ne répondent qu’à des substances de familles données ou ont une
sensibilité considérable pour celles-là.
On peut utiliser ce fait pour faciliter l’identification des pics en montant en parallèle un
détecteur universel et un détecteur sélectif (figure ci-dessous).
Comparaison de chromatogrammes
obtenus avec deux détecteurs
différents montés en parallèle
III Identification par processus réactionnel
Il s’agit d’identifier les solutés par l’examen des résultats de réactions qu’on leur fait subir
dans le flux de l’appareil, entre l’injection du mélange à analyser et le détecteur.
Ex: dans un mélange de gaz permanents, on peut soustraire le CO2 ou le NOx par une
pré-colonne de tamis moléculaire ou adsorber l’eau par une pré-colonne .
La pyrolyse concerne des composés peu ou pas du tout volatils dans les conditions
chromatographiques; comme les polymères que l’on fragmente par élévation de la température en
produits volatils analysables sur colonne. La pyrolyse permet leur décomposition en monomères
ou à des structures de masses molaires plus élevées (dimères, trimères) mais identifiables.
Les pyrolyseurs placés entre l’injecteurs et la colonne ou dans l’injecteur sont sous forme de
nacelle ou de cuve mais plus fréquemment, on réalise une « pyrolyse éclair ou flash pyrolysis » à
l’aide d’un filament avec un courant de forte intensité. Les produits du craquage sont entraînés
par le G.V dans la colonne.
La comparaison des pyrogrammes de la substance étudiée à les étalons (méthode des empreintes
digitales) permet l’identification des pics.
Pyrochromatogramme d’un
polymère de type poly(sulfure
de phénylène) obtenu par pyrolyse
éclair à 600 oC montrant les
composés spécifiques du
polymère.
Permettre une identification moléculaire avec des seuils de détection très faibles, de l’ordre
de quelques nanogrammes et sur une plage de masse étendue qui va des petites molécules
jusqu’aux macromolécules.
Les techniques susceptibles de couplage avec la chromatographie sont limitées par les impératifs
suivants :
— le temps de dépouillement par la technique complémentaire doit être au plus égal au temps
de sortie du pic chromatographique (moins de quelques secondes pour les colonnes capillaires) ;
Interfaces CG/SM
Les colonnes capillaires (diamètre interne de 0,25 mm), qui sont les
plus efficaces pour les séparations chromatographiques, peuvent être raccordées
directement sans l’aide d’un séparateur (introduction directe dans la source de
l’analyseur). Il reste néanmoins des cas où l’on peut utiliser un système
d’enrichissement sélectif de soluté par rapport au gaz vecteur.
Exemple: couplage GC-MS
Couplages discontinus avec piégeage des solutés entre deux lames (cellule pour le
spectromètre)
Couplage chromatographe en
phase gazeuse/ spectromètre
infrarouge
G- ANALYSE QUANTITATIVE
Cette analyse est essentiellement une méthode comparative basée sur le fait que l'aire des pics
chromatographiques est proportionnelle à la concentration ou à la quantité de produit analysé.
Une fois identifiés le ou les solutés présentant un intérêt dans le chromatogramme, celui-ci
permet l’analyse quantitative grâce à la relation : mi=KiAi
mi: la masse du soluté i injecté, Ai: l’aire du pic, Ki: le coefficient de proportionnalité
Il est donc nécessaire de mesurer les aires des pics et de déterminer, pour chaque soluté,
le coefficient de proportionnalité Ki .
Coefficient de proportionnalité
Les seringues d’injection ne permettent pas de repérer le volume d’échantillon avec une
précision suffisante.
Pour calculer Ki, on aura donc recours à des méthodes d’étalonnage, qui, comme en
analyse qualitative, feront de la chromatographie quantitative un procédé relatif vis-à-
vis de substances connues.
Pour avoir plus de précision, nous seront amener à préparer plusieurs solutions étalons pour
déterminer le coefficient de proportionnalité de relatif Ki/e à partir de la pente de la droite
d’étalonnage et traçant : mi Ai
= f( )
me Ae
La précision de cette méthode dépend uniquement de celle des pesées ; elle ne dépend pas (à la
différence de la méthode par étalonnage externe) de la précision des dilutions ni du volume
injecté.
Cours M aster
(ChemBioNat)
METHODOLOGIE DE L’ANALYSE ET
OPTIMISATION CHROMATOGRAPHIQUE
I - Choix des paramètres de l’analyse
Raisonnement rigoureux:
Moins de temps possible pour la mise au point de l’analyse
I-1 Conditions opératoires
Amélioration des
Un chromatogramme ± complexe conditions
* Pics mals séparés près de l’injection:
l’injection:
abaisser la T°
T° col., changer le remplissage
Isotherme 145°C
* Présence à la fois des pics mals
séparés près de la l’injection et très
écartés par la suite:
suite:
Programmation T° 30-180°C
utiliser une programmation
de température ou de débit,
* Des traces à identifier sortant dans la trainée de pics qui les précèdent:
précèdent:
inverser l’ordre de sortie
A éviter Souhaitable
II – Technique d’échantillonnage et de préparation des
échantillons
Solution: préparation des esters méthyliques des acides gras par le mélange
méthanol-BF3(12,5% p/p)
Échantillon:
Nom, état, Solvant, concentration de la solution, Masse ou volume injecté,
Moyen d’introduction
Chromatoraphe: marque, modèle
Colonne: Lc, Dint, nature tube forme
Remplissage: nature, granulométrie, support Φ.S, taux imprégnation (g/100g
support), épaisseur du film,…
Détecteur: nature et caractéristiques, conditions d’utilisation
Injecteur: nature et caractéristiques,
Enregistreur: marque, caractéristiques
Conditions opératoires:
* Température: injecteur, colonne, détecteur
* Gaz porteur: nature, débit à la sortie, pressions d’entrées et de sortie
* Programmation:
-de T°: T° initiale, durée, vitesse de montée, T° finale, durée
-de débit: débit initial, durée, programme de débit
* Analyse qualitative: durée de l’analyse, ordre de sortie des pics, rétentions
relatives, indice de rétention,…
* Analyse quantitative: système de mesure utilisé, étalonnage, coefficients de
réponse
III- OPTIMISATION D'UNE SÉPARATION CHROMATOGRAPHIQUE
III-1 Le triangle des compromis
Triangle des compromis CPG HPLC
Trois critères contradictoires sont exigés
pour mener à bien une analyse
chromatographique :
•la résolution (critère de séparation),
•le temps d'analyse (critère de rapidité)
• la sensibilité (critère de quantité à
injecter ).
Si on porte l'accent sur un critère (un sommet du triangle ou de la pyramide), les 2 autres
sont automatiquement défavorisés, ainsi :
-Si on privilégie la sensibilité, il faut souvent injecter une grande quantité de produit, la colonne se
sature, la résolution chute et le temps d'analyse augmente
-Si le temps d'analyse est privilégié, on utilise des colonnes courtes et la résolution chute.
- Si on favorise la résolution, on utilise une colonne plus longue et de plus faible diamètre
intérieur, on peut injecter moins de produit ce qui fait diminuer la sensibilité et
augmenter le temps d'analyse.
Les trois paramètres sont donc à optimiser. Le centre du triangle (pyramide) des compromis
correspond à une situation moyenne
III-2 Définition des paramètres à optimiser
∆G
. La température de la colonne suit la loi de Van’t Hoff : ln K = −
RT
β: rapport de phases
log Vr ' =
∆H
∆ H
+ cte
∆H
∆ H
log tR ' = + cte‘
RT RT
La résolution
Il est important dans une analyse chromatographique d'obtenir une bonne séparation des
produits. C'est à dire des pics étroits et séparés, caractéristiques d'une bonne résolution
La résolution est donnée par la formule de Purnell
Pour accroître R, on peut augmenter l’un quelconque des trois Facteurs: sélectivité, la rétention
des solutés ou la efficacité de la colonne.
Le temps d'analyse:
comme L= NH
Knox
uopt ν)
ū (ν
Cette expression et celle de Purnell dépendent donc du même jeu de 3 paramètres α, k' et N.
Pour conduire l'optimisation, on fera varier chaque paramètre indépendamment des 2 autres
pour déterminer leur influence respective sur ta et sur R.
Quantité à injecter
La quantité de soluté qui peut être injectée dans une colonne varie avec les différents types
de chromatographie. On peut définir deux termes Q0 et Qs:
Q0 : quantité minimum détectable (pour avoir un rapport signal sur bruit S/N=3). Ce
paramètre dépend essentiellement de la sensibilité du détecteur du chromatographe.
En CPG, Qs est proportionnel à la longueur (L) et au rayon de la colonne (r) ainsi qu'à
l'épaisseur du film de phase stationnaire (e).
α)
III-3 Optimisation par le facteur de séparation (sélectivité) (α
RT ln α = -(∆
∆G°(B) - ∆G°(A))
Variation de la résolution
en fonction de α
Influence de α sur la Résolution
de 2 pics (k' et N sont invariants)
La recherche de la phase mobile optimale consiste à effectuer, dans un premier temps, sept
essais avec des phases éluantes binaires, ternaires ou quaternaires conduisant sensiblement à la
même durée d’analyse et dont les compositions sont numérotées 1 à 7 sur la figure.
Les chromatogrammes 1, 2 et 3 sont effectués avec des φ.m constituées par un mélange de
chacun des solvants sélectionnés avec le solvant de base dans des proportions telles que la durée
de la séparation soit sensiblement constante quelles que soient les résolutions. On réalise
ensuite les chromatogrammes correspondant aux φ.m 4, 5 et 6 obtenues par le mélange
équivolumique des mélanges binaires précédents pris deux à deux. Enfin le chromatogramme
no 7 correspond à un mélange quaternaire obtenu par le mélange équivolumique des mélanges
binaires 1, 2 et 3. La φ.m optimale peut ensuite être obtenue après estimation visuelle des
résolutions correspondant aux 7 chromatogrammes tests, ce qui nécessite quelques essais
complémentaires (souvent 2 ou 3) ou à l’aide d’une méthode informatisée utilisant une fonction
de réponse chromatographique.
Influence sur le temps d'analyse
N= 1600 et k' =3
Le temps d'analyse est extrêmement sensible au paramètre α si il est inférieur à 1,5, il augmente
énormément si α diminue.
Si α passe de 1,5 à 1,1 le temps d'analyse est multiplié par 13,4. S’il passe de 1,05 à 1,01, le ta est
multiplié par 23. Les diminutions du facteur de séparation α se payent donc cher en temps
d'analyse lorsqu’il est trop petit.
En revanche lorsque α est supérieur à 2, le temps d''analyse est relativement insensible à ce
terme.
Pratiquement. Lorsque α est proche de l'unité, cela signifie que la différence d'énergie libre
de dissolution entre les 2 produits est trop faible, il faut donc augmenter α. On peut:
1- soit changer la composition de la phase mobile en HPLC (impossible en CPG)
2- soit prendre une phase stationnaire différente: changer de colonne.
3- en CPG, diminuer la température, car lnα α = -(G°(B) - G°(A))/ RT
III-4 Optimisation par le facteur de rétention K’
β).
k' est proportionnel à la constante d'équilibre (coefficient de distribution) K. (k' =K/β
La courbe montre que la résolution croit avec le terme k'. Comme le terme k'/(1+k') plafonne
vers 1, les gains de résolution deviennent négligeables lorsque k' devient supérieur à 5.
Une valeur de k' comprise entre 5 et 10 entraîne donc une résolution (presque) maximum.
Influence sur le temps d'analyse
Variation du
temps
d'analyse en
le terme y=(1+k')3/k'2 est
fonction de k'
minimum pour k'=2 puis il
croit lentement lorsque k'
augmente
l'asymétrie de la courbe montre que des valeurs de k' inférieures à 1,5 sont plus
préjudiciables (pas bons) à la rapidité de l'analyse que des valeurs de k' supérieures à 2.
Dans le cas de mélange complexe, en HPLC, où les produits les plus retenus ont des valeurs
de k' trop élevées, on a intérêt à changer la composition de la phase mobile en cours
d'élution de telle sorte que pour chaque soluté la valeur de k' soit optimale. En revanche, si
k' augmente trop, le temps d'analyse devient important.
Cette figure montre l’optimisation de la
séparation de cinq solutés aromatiques (1-5)
par chromatographie de partage à polarité
de phases inversée.
les bandes critiques ont été tracées en
fonction de la composition de la phase
éluante (mélanges ternaires eau-méthanol-
acétonitrile) et pour une résolution égale à
1,6.
le chromatogramme obtenu pour le mélange
ternaire optimal a une la résolution entre
tous les pics adjacents supérieure à 1,6.
Les compositions de phase éluante
correspondant à un chevauchement, même
partiel, des bandes critiques conduisent à une
résolution inférieure à la valeur choisie 1,6.
En CPG, k' est souvent >20, son influence sur la résolution est donc minime.
En revanche en HPLC où k' est plus petit, on peut jouer sur ce terme pour le placer
dans l'intervalle 2-10. k' = 5 étant la valeur "idéale"
Pratiquement, faire varier le facteur de rétention k' revient à:
1- En HPLC changer la phase mobile de manière à faire varier le coefficient de partition K des
produits à séparer (car k' =K/β β ). On peut ainsi changer le solvant pour que k' soit dans
l'intervalle optimum 1-5. (utilisation des gradients de solvant)
2- En CPG et HPLC, changer la phase stationnaire de manière à faire varier le coefficient de
partition K des produits à séparer.
3- En CPG et HPLC faire varier la quantité de phase stationnaire (en CPG augmenter
l'épaisseur du film e dans une colonne capillaire)
β = 4Ke/d).
4- En CPG , faire varier le diamètre intérieur (d) de la colonne (car k' =K/β
∆H/RT +C)
5- en CPG, faire varier la température (car ln(k') = -∆
En HPLC, on peut augmenter beaucoup plus qu'en CPG la vitesse de la phase mobile (u >uopt)
sans trop de dommage pour la résolution.
Si (u >uopt), H augmente relativement peu avec u (presque pas en HPLC) mais par contre
le temps d'analyse ta= tr décroît ce qui peut être très intéressant.
Pratiquement, on peut augmenter l'efficacité d'une colonne, en jouant sur le débit de la phase
mobile en effectuant les manipulations suivantes:
1- En CPG et HPLC, changer la vitesse de la phase mobile (u) pour atteindre u optimale, sur la
courbe de Van Deemter,
2- En HPLC, il faut toujours avoir une vitesse de phase mobile supérieure ou égale à u optimale.
UNIVERSITE CADI-AYYAD
FACULTE DES SCIENCES & TECHNIQUES
GUELIZ – MARRAKECH
Exercice 2:
Vous essayez de déterminer le bon
système de solvants à utiliser pour une
CCM, afin de séparer les composés X, Y
et Z. Vous déposez vos trois composés et
utilisez un mélange hexane/acetate
d’ethyle 95:5 comme éluant. Le résultat
est représenté par le schéma suivant:
Comment pourriez-vous changer le
système de solvants afin d’améliorer la
chromatographie?
Exercice 3:
Les composés suivants sont séparés par chromatographie liquide/solide sur gel de silice:
CH3COOCH3, CH3CH2CH3, CH3CH2COOH. Déterminer l’ordre d’élution.
Exercice 4:
La figure ci-après représente le résultat de la scannérisation d’une plaque de CCM en phase normale
(phase mobile: hexane/acétone 80:20). Les trois composés ont pour structures A, B et C.
a) Attribuer à chaque pic de l’enregistrement le composé qui lui correspond.
b) Quel serait l’ordre d’élution des composés A, B et C sur une colonne HPLC contenant le même type
de phase stationnaire et la même phase mobile?
c) Quel serait l’ordre d’élution des composés A, B et C sur une colonne HPLC contenant une phase de
type RP-18 avec comme éluant un mélange acétonitrile/méthanol (8:2)?
d) Calculer le Rf du composé qui migre le plus rapidement sur la plaque.
Exercice 5 :
Un mélange de deux composés A et B conduit après migration à deux tâches aux caractéristiques
suivantes (distance de migration x et diamètre du spot w):
xA=27mm wA=2mm
xB=33mm wB=2.5mm
La migration du front de solvant dans cette expérience est de 60mm.
a) Calculer Rf, N et H pour chacun des composés.
b) Calculer le facteur de résolution entre les deux composés A et B.
c) Etablir la relation entre le facteur de sélectivité et le Rf des deux composés.
Calculer sa valeur numérique.
UNIVERSITE CADI-AYYAD
FACULTE DES SCIENCES & TECHNIQUES GUELIZ – MARRAKECH
Exercice 1
Pour séparer un mélange de protéines, on utilise une colonne comportant une phase
stationnaire à base de cellulose (R-CH2COOH). Le diamètre interne de la colonne est de 0,75 cm et
sa longueur 20 cm. Le volume mort est 3 ml. Le pH de la phase mobile est ajusté à 4,8 et son débit à
1ml/min,. Sur le chromatogramme, on note trois pics correspondant aux volumes de rétention 12, 18
et 34 ml.
a/ S’agit-il d’une phase anionique ou cationique ?
b/ Calculer les coefficients de distribution des trois composés.
c/ Calculer la durée de l’analyse et prédire si ce temps va être augmenté ou diminué en élevant le
pH de la phase mobile. Justifier votre réponse
Exercice 2 :
Une colonne de filtration sur gel a un rayon r de 0.80 cm et une longueur l de 20 cm.
a) Calculer le volume de la colonne.
b) Le volume Vi de la phase mobile en dehors des particules du gel est de 18.1 ml et le volume total de la
phase mobile est de 35.8 ml. Déterminer le coefficient K pour un soluté élué à 27.4 mL.
Exercice 3:
Le volume de rétention d’une protéine ayant une masse moléculaire de 120 000 sur une colonne
de gel ayant une limite d’exclusion de 80 000 est de 1,5 mL. Le volume de rétention du naphtalène
(M=128g/mol) sur la même colonne est de 124 mL. Un troisième composé a un volume de rétention de
87 mL. En supposant que le naphtalène possède une masse moléculaire juste inférieure à la limite
d’exclusion du gel, déterminer le volume total des pores et le coefficient de distribution pour le
troisième composé.
Exercice 4:
On veut séparer un mélange de polymères dont on connaît les masses moléculaires MM par
chromatographie de perméation de gel. (Phase stationnaire : sephadex et le débit = 5 ml/min).
MM 2 000 000 1 040 000 390 000 110 000 10 200 3 100 680 380
TR (min) 26,5 26,9 28,8 31,3 36,4 39,3 42,8 43,0
Exercice 5:
Les coefficients de partage entre l’eau et l’hexane pour deux composés M et N sont
respectivement 6,01 et 6,20 (KD = CH2O / CHexane ). Les deux composés sont élués par l’hexane sur
une colonne compacte remplie de gel de silice, à la surface de laquelle est adsorbée de l’eau. Le
rapport de phase pour le remplissage est 0,422.
a) calculer le facteur de capacité pour chacun des solutés
b) calculer le facteur de sélectivité
c) Combien de plateaux sont nécessaires pour obtenir une résolution de 1,5 ?
d) Quelle doit être la longueur de la colonne si la HEPT est 2,2.10-3 cm ?
e) Si la vitesse u de la p.m dans la colonne est de 7,10 cm/min, combien de temps faut il pour éluer
les deux composés ?
UNIVERSITE CADI-AYYAD
FACULTE DES SCIENCES & TECHNIQUES
GUELIZ - MARRAKECH
Exercice 1
Soit une courbe de V.D. expérimentale, colonne entre A et B (NB/NA ).
obtenue en HPLC, [ Int .Lab 30, 20 Conclure. Est-il souhaitable de faire
(2000)]; en ordonnée est reportée la l'analyse au point A ou point B?
hauteur de plateau réduite h = H/dp
(où dp = 5 µm est le diamètre des
particules.
On considère deux points particuliers A
et B sur cette courbe .
1- Au point A (débit = 1 ml/mn, U =
0,65 mm/s et h = 2), calculer le temps
mort et le temps d'analyse.
2- Même question au point B (débit =
2,75 ml/mn, U = 1,7 mm/s et h = 2,5).
3- Calculer la perte d'efficacité de la
1/ Ces résultats sont-ils cohérents ? justifier votre réponse et calculer le débit optimal
Exercice 4
On obtient le chromatogramme suivant pour une solution étalon contenant 13
antidépresseurs à la même concentration de 20 mg/L. Le premier pic correspond à une
impureté contenue dans le solvant.
Un comprimé d'un médicament contenant deux antidépresseurs est dissout dans 250 mL
d'éluant puis injecté dans les mêmes conditions que l'étalon précédent. On obtient le
chromatogramme échantillon suivant.
1- Quels sont les deux antidépresseurs présents ?
2- Quelle masse un comprimé en contient-il ?
Exercice 5
Pour des valeurs constantes de N= 1600 et k' =3, et des valeurs variables de α(=1,25;
1,2; 1,1 et 1,05) calculer les résolutions R obtenues.
Calculer l'influence de α sur tr,
1- lorsque α passe de 1,5 à 1,1.
2- lorsque α passe de 1,05 à 1,01.
Exercice 6
Pour améliorer une séparation, on décide de doubler la longueur de la colonne. Quel
sera le résultat de cette décision sur R et tr ?
Conclure
Exercice 7
On désire analyser une poudre contenant entre autres deux substances A et B.
On procède de la manière suivante :
Préparation l'échantillon à analyser.
➢ On prélève 1,015 g de poudre qu'on traite par extraction liquide-solide.
➢ La totalité de l'extrait alcoolique obtenu est transvasé dans une fiole jaugée de 50 mL
et on
complète à 50 mL avec de l'alcool. On obtient ainsi l'extrait alcoolique (E).
➢ On prélève 5 mL de cet extrait alcoolique (E) qu'on introduit dans une fiole jaugée
de 100
mL.
➢ On ajoute alors 5 mL d'une solution de la substance C de concentration CC = 2 g/L
➢ On complète à 100 mL avec de l'eau distillée.
➢ On obtient ainsi la solution (S).
➢ On injecte la solution (S) obtenue en HPLC et on obtient le chromatogramme
échantillon.
On prépare ensuite une solution étalon en introduisant dans une fiole jaugée de 50 mL :
➢ 10 mL d'une solution de la substance A de concentration CA = 1 g/L
➢ 10 mL d'une solution de la substance B de concentration CB = 2 g/L
➢ 2,5 mL d'une solution de la substance C de concentration CC = 2 g/L
➢ On complète à 50 mL avec de l'eau distillée.
➢ Cette solution est injectée en HPLC et on obtient le chromatogramme Etalon.
1) Quel est l'intérêt d'ajouter la substance C pour tracer les chromatogrammes ?
2) Au vu des rapports d’analyse est-il nécessaire d’utiliser la méthode de l’étalon
interne ?
3)Déterminer la concentration des substances A et B dans la solution (S).
4) Déterminer la concentration des substances A et B dans l'extrait alcoolique (E).
5) Déterminer les teneurs en A et B de la poudre initiale (on exprimera le résultat sous
forme de pourcentages en masse de A et B) .
UNIVERSITE CADI-AYYAD
acétonitrile et isopropanol.
2- Donner les interactions qui seront mises en jeu dans la séparation des deux énantiomères du 1-phényléthane-1,2-
1
diol.
vous améliorer la séparation suivante (indiquer brièvement les facteurs sur lesquels on
3- Comment procéderiez-vous
peut influer)
3- Nous observons deux signaux de même intensité (en aire sous le pic). Qu'en déduit-on
déduit à propos de la
colonne utilisée ?
Ibuprofène Chiralcel OD
a- A quel type de phase stationnaire
ationnaire appartient cette colonne ?
b- Combien de pics obtiendra t'on sur le chromatogramme ? Justifier.
3 – Si on réalisee l'estérification de l'ibuprofène racémique par du (R,S)-1-phényléthanol,
(R,S) phényléthanol,
combien de pics chromatographiques obtiendra-t'on
obtiendra t'on sur cette phase pour l'ester correspondant ?
Combien de pics obtiendra-t'on t'on pour cet ester sur une phase stationnaire achirale ?
Justifier.
Exercice 4 : La séparation d’acides gras est effectuée sur une colonne de 15 cm de longueur et 4,6 cm de
diamètre interne dont la phase stationnaire est constituée de particules sphériques d’octyl-
d’octyl silice de 4 µm de
diamètre. La phase mobile a la composition suivante : CH3-CN/THF/H3PO4 à 1% (28%/22%/50%
(28% V/V)
1 - Quel sont le type et le principe de cette séparation ? Quel est le rôle de l’acide phosphorique dans la
phase mobile ? Pourquoi la séparation est-elle
est elle réalisée à 35°C ? Expliquez l’ordre dilution des différents
acides gras ? Quel est le système de détection
déte le mieux adapté ?
2 - La porosité interstitielle est égale à 0,5.
0,5. Quel est le facteur de capacité de ces composés ?
3 - Comment diminueriez-vous vous la durée de l’analyse ? ( εoo = 0,45 et 0,65 respectivement pour le
tétrahydrofurane et pour l’acétonitrile).
e). Quelles sont les limites à vos propositions ?
4 - Quelle est la surface moléculaire apolaire des acides gras de la série C18 sachant que :
ln k’ = 0,04 Sapolaire - 2 avec Sapolaire en 10-20 m2 . Interprétez
terprétez les résultats obtenus.
obtenus
Exercice 5 : Des colonnes chromatographiques récentes sont proposées avec 0,1 cm de diamètre
diamè interne et 5
cm de longueur. Ces colonnes sont garnies de particules sphériques de 0,8 µm de diamètre et de porosité
poros
interstitielle égale à 0,45.
Ces particules sont constituées
es de propyl silice et la phase mobile contenant du 1-hexane
1 hexane sulfonate a une
viscosité égale à 0,5 centipoise.
1) Quels sont les classes ou catégories de composés susceptibles d’être analysés au moyen de ce système ?
2) Quels avantages et inconvénients présente
pré l’utilisation de telles colonnes ?
3) Quel débit de phase mobile doit-onon fixer pour que la perte de charge soit égale à 300 bars ?
4) Avec ce ∆P, quel sera le to ?
5) Quel est le facteur de capacité d’un composé élué à 5 min ?
6) Quelle est le nombre de plateaux théoriques ?
On donne : Ko =dp2.ε3/180(1 - ε)2, HEPT = B.dpβ avec ß = 1,6 et B = 1 1cP = 0,001 Pa.S