Programmation Linéaire Partie Simplexe
Programmation Linéaire Partie Simplexe
Programmation Linéaire Partie Simplexe
Opérationnelle
Il permet de détecter le fait qu’il n’existe pas des valeurs finies pour la fonction
objectif.
𝑀𝑎𝑥 𝑍 = 𝑐1 𝑥1 + 𝑐2 𝑥2 + … + 𝑐𝑛 𝑥𝑛
𝑀𝑎𝑥 𝑍 = 𝐶 𝑋
𝑎11 𝑥1 + 𝑎12 𝑥2 + … + 𝑎1𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏1
𝑎21 𝑥1 + 𝑎22 𝑥2 + … + 𝑎2𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏2 AX= b
S/C X≥ 0
.
b≥ 0
.
S/C
𝑎𝑚1 𝑥1 + 𝑎𝑚2 𝑥2 + … + 𝑎𝑚𝑛 𝑥𝑛 = 𝑏𝑚
𝑥𝑗 ≥ 0, ∀ 𝑗 = 1, 𝑛
𝑏𝑖 ≥ 0, ∀ 𝑖 = 1, 𝑚
Remarque :
Avec la matrice A d’ordre 𝑚 × 𝑛
et rang(A) = m
IV. 3. Concepts de base
Notations
𝑋𝐵 𝑋𝐵 ≥ 0
On note 𝐴𝑋 = 𝐴𝐵 , 𝐴𝐻𝐵 = 𝐴𝐵 𝑋𝐵 + 𝐴𝐻𝐵 𝑋𝐻𝐵
𝑋𝐻𝐵 𝑋𝐻𝐵 ≥ 0
𝐴 = 𝐴𝐵 , 𝐴𝐻𝐵
𝑋 = 𝑋𝐵 , 𝑋𝐻𝐵 𝑋𝐵
C = [ 𝐶𝐵 , 𝐶𝐻𝐵 ] Z = CX = [ 𝐶𝐵 , 𝐶𝐻𝐵 ] = 𝐶𝐵 𝑋𝐵 + 𝐶𝐻𝐵 𝑋𝐻𝐵
𝑋𝐻𝐵
Définition 3.1 :
Soit X une solution de base réalisable alors 𝑋𝐻𝐵 = 0.
IV. 3. Concepts de base
Théorème 3.1 :
Soit X une solution de base réalisable alors 𝑋𝐻𝐵 = 0, donc, 𝐴𝐵 𝑋𝐵 = 𝑏.
Si 𝐴𝐵 est inversible ⇒ {𝐴𝐵 𝑋𝐵 = 𝑏 ⇒𝑋𝐵 = 𝐴−1 𝐵 𝑏}.
On obtient alors une solution de base réalisable lorsque
𝑋𝐻𝐵 = 0𝑅𝑛−𝑚
𝑋𝐵 ≠ 0𝑅𝑚
𝑋𝐵 ≥ 0
Théorème 3.2 :
Toute solutions de base réalisables du système AX=b est un sommet du polyèdre
convexe S= {X ∈ 𝑅𝑛 , AX=b, X≥ 0} et réciproquement.
Conséquence 3.1 :
Le polyèdre convexe S= {X∈ 𝑅 𝑛 , AX=b, X≥ 0} possède un nombre fini de points
extrêmes.
IV. 3. Concepts de base
Théorème 3.3 :
Soit S un polyèdre convexe fermé et borné S= {X∈ 𝑅𝑛 , AX=b, X≥ 0} ayant N points
extrêmes {𝑆1 , 𝑆2 , … , 𝑆𝑛 }, alors tout point x peut être écrit sous la forme d’une
combinaison linéaire convexe de points {𝑆𝑖 }𝑖=1,𝑛 .
Théorème 3.4 :
La fonction objectif Z atteint son maximum en un point extrême de l’ensemble des
solutions réalisables S. De plus, si la fonction atteint son maximum en plusieurs points
extrêmes, elle prendra cette même valeur maximale en tout point combinaison linéaire
convexe de ses points extrêmes.
Théorème 3.5 :
Si un PL possède une solution réalisable alors il possède une solution de base réalisable.
Théorème 3.5 : (Théorème fondamental de la programmation linéaire)
Si un PL possède une solution réalisable optimale alors il possède une solution de base
réalisable optimale.
IV. 4 . Méthode du simplexe (les tableaux)
On considère le PL sous forme standard, on le note (PLS).
𝑀𝑎𝑥 𝑍 = 𝐶 𝑋
AX=b Rang(A) = m
PLS S/C X≥ 0
b≥ 0
IV. 4 . Méthode du simplexe
Etape 2 : Pour obtenir une autre solution de base réalisable qui améliore la valeur de
la fonction objectif Z, on transforme une variable hors base en une variable de base et
au même temps une variable de base actuelle en une variable hors base en utilisant la
formule de changement de base.
Pour appliquer cette méthode, il est impératif d’avoir une solution réalisable de
base de départ.
IV. 5 . Méthode du simplexe (Représentation par les
tableaux)
Pour simplifier et mieux organiser les calculs, on utilise une représentation des
différents systèmes par des tableaux dit tableaux du simplexe.
Soit le PL suivant
𝑀𝑎𝑥 𝑍 = 𝐶 𝑋 𝑀𝑎𝑥 𝑍 = 𝐶 𝑋
PL
AX≤b AX= b
PLS S/C X≥ 0
S/C X≥ 0
b≥ 0 b≥ 0
Rang(A) = m
Proposition 5 . 1 :
Tout programme linéaire peut se mettre sous forme standard ou sous forme
canonique à travers les transformations suivantes :
𝑏1 𝑎1𝑗
. .
On pose 𝑃0 = . , 𝑃𝑗 = . , ∀ 𝑗 = 1, … , 𝑛
𝑏𝑚 𝑎𝑚𝑗
𝑍0 = 𝑛𝑗=1 𝑐𝑗 𝑥𝑗 = 𝐶𝐵 𝑃0
𝑚
𝑍𝑗 = 𝑖=1 𝑐𝑖 𝑎𝑖𝑗 = 𝐶𝐵 𝑃𝑗
σj = 𝐶𝑗 − 𝑍𝑗
IV. 5 . Méthode du simplexe (Représentation par les tableaux)
Base 𝑪𝑩 𝑷𝟎 𝒙𝟏 𝒙𝟐 … 𝒙𝒎 𝒙𝒎+𝟏 … 𝒙𝒏
𝒙𝟏 𝑪𝟏 𝒃𝟏 1 0 … 0 𝒂𝟏(𝒎+𝟏) … 𝒂𝟏𝒏
𝒙𝟐 𝑪𝟐 𝒃𝟐 0 1 … 0 𝒂𝟐(𝒎+𝟏) …
⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮ ⋱ ⋮ ⋮ ⋮ ⋮
𝒙𝒎 𝑪𝒎 𝒃𝒎 0 0 … 1 𝒂𝒎(𝒎+𝟏) … 𝒂𝒎𝒏
𝒁𝒋 - 𝒁𝟎 𝒁𝟏 𝒁𝟐 … 𝒁𝒎 𝒁𝒎+𝟏 … 𝒁𝒏
0 0 … 0 𝛔𝒎+𝟏 … 𝛔𝒏
𝛔𝐣
Remarque 5.1 :
Les itérations du simplexe représente le passage d’un tableau à un autre avec des critères
d’entrée, des critères de sortie et le changement de base jusqu’à ce qu’un critère d’arrêt
soit atteint.
A) Critère d’entrée :
La variable hors base 𝑥𝑟 candidate à entrée dans la base est celle qui possède le
coefficient économique le plus élevé dans la fonction objectif.
σ𝑟 = 𝐶𝑟 − 𝑍𝑟 = max {σj = 𝐶𝑗 − 𝑍𝑗 }
𝑗∈𝐻𝐵
HB: l’ensemble des indices des variables hors base.
B) Critère de sortie :
La variable hors base 𝑥𝑠 devant quitter la base est celle qui vérifie
𝑏𝑠 𝑏𝑖
= min{ /𝑎𝑖𝑟 > 0}
𝑎𝑠𝑟 𝑖∈𝐵 𝑎𝑖𝑟
B: l’ensemble des indices des variables de base.
C) Le changement de Base :
(𝑘)
Soient r et s les indices des variables entrante et sortante, on a 𝑎𝑠𝑟 est l’élément
pivot du tableau (k).
(𝑘)
(𝑘+1) 𝑎𝑠𝑗
Ligne Pivot : 𝑎𝑠𝑗 = (𝑘)
𝑎𝑠𝑟
Ligne i (𝐤)
𝐚𝐢𝐣 - (𝐤)
𝐚𝐢𝐫
(𝐤)
* (𝐤)
Ligne s 𝐚𝐬𝐣 𝐚𝐬𝐫
÷
(𝐤) (𝐤)
(𝐤+𝟏) (𝐤)
𝐚𝐢𝒓 ∗ 𝐚𝐬𝐣
𝐚𝐢𝐣 = 𝐚𝐢𝐣 − (𝐤)
𝐚𝒔𝒓
D) Critère d’arrêt:
𝛔𝐣 = 0, j ∈ 𝐵.
On teste 𝛔𝐣 ≤ 𝟎, ∀ 𝑗 ⟹
𝛔𝐣 ≤ 0, 𝑗 ∈ 𝐻𝐵
E) Enoncé de l’algorithme:
Etape 6 :
Etape 8 : Fin
Remarque 5. 2 :
Si on a des contraintes mixtes on passe à la forme standard pour avoir AX=b.
Pour reconnaitre les variables de base, on peut extraire une matrice identité d’ordre m
(𝐼𝑚 ) et prendre les variables correspondantes à l’identité comme variables de base
réalisable de départ.
Exemple 5.1 :
1) Déterminer le PL standard :
PL 𝑥1 + 𝑥2 ≤ 14 PLS 𝑥1 + 𝑥2 + 𝑒1 = 14
-2𝑥1 + 3𝑥2 ≤ 12 -2𝑥1 + 3𝑥2 + 𝑒2 = 12
S/C
2𝑥1 − 𝑥2 ≤ 12 S/C 2𝑥1 − 𝑥2 + 𝑒3 = 12 PLS (1)
𝑥1 ≥ 0, 𝑥2 ≥ 0 𝑥1 , 𝑥2 ≥ 0
𝑒1 , 𝑒2 , 𝑒3 ≥ 0
𝑥1 𝑥2 𝑒1 𝑒2 𝑒3
𝑥1 , 𝑥2 ∶ représentent les variables de base.
1 1 1 0 0
𝐴 = −2 3 0 1 0 𝑒1 , 𝑒2 , 𝑒3 ∶ représentent les variables hors base.
2 −1 0 0 1
Puisqu’on peut extraire une matrice identité
d’ordre M=3,
Variables Variables 1 0 0
hors base de base 𝐼𝑚 = 0 1 0
Donc Le PL admet un solution de base de départ 0 0 1
𝒆𝟐 0 𝟏𝟐
𝟏𝟐 -2
-2 3 0 𝟏 0
Solution courante:
𝒆𝟑 0 𝟏𝟐
𝟏𝟐 22 -1 0 𝟎 𝟏 𝑋 (1) = 𝑋 (0)
= 𝑥1 , 𝑥2 , 𝑒1 , 𝑒2 , 𝑒3
𝒁𝒋 -- 𝒁 𝒁𝟎𝟎 𝟎𝟎 𝟎 𝟎 𝟎 𝟎 = (0,0,14,12,12,12)
== 00 𝑍 (1) = 𝑍 (0) = 0.
11 3 0 𝟎 𝟎
𝛔𝐣
pivot
2) Construction des tableaux du simplexe:
Critère d’entrée:
max {σj = 𝐶𝑗 − 𝑍𝑗 } = max 3 =
𝟐è𝒎𝒆 Tableau : 1 3 0 0 0 𝑗∈𝐻𝐵
3 ⇒ 𝑥1 : entre en base
Base 𝑪𝑩 𝑷𝟎 𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑
Critère de sortie:
𝑏
min{𝑎 𝑖 /𝑎𝑖𝑟 > 0} =
𝒆𝟏 0 14 1 1 1 𝟎 𝟎 𝑖∈𝐵 𝑖𝑟
𝒆𝟏 0 10 𝟓 0 1 −𝟏 𝟎 min
10 16
,
10
= 5/3 ⇒ 𝑒1 : sort de la
5/3 4/3
𝟑 𝟑 base
𝒆𝟐 0 𝟏𝟐 -2 3 0 𝟏 0
𝒙𝟐 3 𝟒 −𝟐 1 0 𝟏 0 Solution courante:
𝟑 𝟑
𝒆𝟑 0 𝟏𝟐 2 -1 0 𝟎 𝟏 𝑋 (2) = (0,4,10,0,16)
𝒆𝟑 0 𝟏𝟔 𝟒 0 0 𝟏 𝟏 𝑍 (2) = 12
𝒁𝒋 - 𝒁𝟎 𝟎𝟑 𝟎 𝟎 𝟎𝟑 𝟎
𝒁𝒋 -=𝒁0𝟎 −𝟐 𝟑 𝟎 1 𝟎
1 3 0 𝟎 𝟎
𝛔𝐣 = -12
3 0 0 −𝟏 𝟎
𝛔𝐣
pivot
2) Construction des tableaux du simplexe:
Critère d’arrêt: Puisque
𝛔𝐣 = 0, j ∈ 𝐵.
𝟑è𝒎𝒆 Tableau : 1 3 0 𝛔𝐣 ≤ 𝟎, ∀ 𝑗 ⟹
0 0 𝛔𝐣 ≤ 0, 𝑗 ∈ 𝐻𝐵
Base 𝑪𝑩 𝑷𝟎 𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑 Le critère d’arrêt est atteint.
𝒆𝟏 0 14 1 1 1 𝟎 𝟎
𝒙𝟏 1 6 𝟏 0 𝟑 −𝟏 𝟎
𝟓 𝟓
𝒆𝟐 0 𝟏𝟐 -2 3 0 𝟏 0
𝒙𝟐 3 𝟖 𝟎 1 𝟐 𝟏 0 Solution optimale:
𝟓 𝟓
𝒆𝟑 0 𝟏𝟐 2 -1 0 𝟎 𝟏 𝑋 ∗ = 𝑋 (2) = (6,8,0,0,8)
𝒆𝟑 0 𝟖 𝟎 0 −𝟒 𝟏 𝟏
𝑍 ∗ = 𝑍 (2) = 30
𝒁𝒋 - 𝒁𝟎 𝟎 𝟎 𝟎
𝟓 𝟎𝟑 𝟎
𝒁𝒋 -=𝒁0𝟎 𝟏 𝟑 𝟗 𝟐 𝟎
1 3 0 𝟎 𝟎
𝛔𝐣 = -30 𝟓 𝟓
𝛔𝐣 0 0 −𝟗 −𝟐 𝟎
𝟓 𝟓
IV. 6 . Etude des cas particuliers d’un PL
A) Modèle irréalisable :
Un modèle est irréalisable s’il n’admet pas de solution, c.-à-d. le domaine S=∅.
Dans ce cas, on peut pas avoir une solution de base réalisable de départ.
B) Modèle non borné :
Un PL est dit non borné si son optimum est infini. On reconnait ce problème si a
une itération donnée le vecteur colonne de la variable 𝑥𝑟 qui entre dans la base est
négatif ou nul (𝑎𝑖𝑟 ≤ 0).
C) Modèle dégénéré:
Un PL est dit dégénéré si à une itération donnée une ou plusieurs variables de base
sont nulles.
IV. 6 . Etude des cas particuliers d’un PL
D) Modèle à infinité de solution:
Lorsque le critère d’arrêt est atteint en apparence, tout 𝛔𝐣 ≤ 𝟎, mais 𝑥𝑗 hors base
possède un 𝛔𝐣 = 𝟎. La solution courante est optimale.
Dans ce cas, on faire encore une autre itération de l’algorithme, afin de trouver une
autre solution optimale.
On dit que le PL admet une infinité de solution optimale finie.
IV. 7. Résolution par énumération des solutions de base
Théorème 7.1 :
Toute solution de base réalisable correspond à un sommet de l’ensemble polyédrique
convexe des solutions réalisables.
Théorème 7.2 :
Le nombre de solution de base réalisables est fini. Un PL avec m contraintes et n
variables admet au plus 𝐶𝑛𝑛−𝑚 solutions de base.
𝑥1 + 𝑥2 ≤ 14 𝑥1 + 𝑥2 + 𝑒1 = 14
S/C
-2𝑥1 + 3𝑥2 ≤ 12 -2𝑥1 + 3𝑥2 + 𝑒2 = 12
2𝑥1 − 𝑥2 ≤ 12 S/C 2𝑥1 − 𝑥2 + 𝑒3 = 12
𝑥1 ≥ 0, 𝑥2 ≥ 0 𝑥1 , 𝑥2 ≥ 0
𝑒1 , 𝑒2 , 𝑒3 ≥ 0
5!
Le nombre de solutions de base est 𝐶52 = = 10 solutions possibles.
2!(5−2)!
Points 𝒙𝟏 𝒙𝟐 𝒆𝟏 𝒆𝟐 𝒆𝟑
A 0 0 14 12 12 A, C, G, H, I sont des
B 0 14 0 -30 26 solutions de base réalisables
C 0 4 10 0 16
D 0 -12 26 48 0
E 14 0 0 40 -16 La valeur de Z optimale est
atteinte au point
F -6 0 20 0 24
H =(6,8,0,0,8), avec Z=30
G 6 0 8 24 0
H 6 8 0 0 8
I 26 16 0 40 0
3 3 3
J 12 12 -10 0 0