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o

Feuille d'exercices n 11 : Matrices

MPSI Lycée Camille Jullian

17 janvier 2023

Exercice 1 (*)
 
1 2 0
On considère la matrice A =  2 1 0 
0 1 0
1. Déterminer toutes les matrices B dans M3 (R) telles que AB = 0.
2. Déterminer toutes les matrices C dans M3 (R) telles que AC = CA = 0.

Exercice 2 (* à **)
Déterminer toutesles matrices qui 
commutent avec
 chacunedes matrices suivantes :
  1 0 1 0 0 0
1 2
A= ;B= 3 −1 2  ; In ; C =  0 1 0 .
3 4
−2 1 −1 0 0 0
Déterminer les matrices qui commutent avec toutes les matrices diagonales de Mn (R). Déterminer
les matrices qui commutent avec toutes les matrices symétriques de Mn (R).

Exercice 3 (*)
Déterminer une condition nécessaire et susante pour que le produit de deux matrices symé-
triques soit encore symétrique (très peu de calculs nécessaires).

Exercice 4 (*)
  
 a b c 
Montrer que A =  c a b  | (a, b, c) ∈ R 3 est un sous-anneau commutatif de M3 (R).
b c a
 

Exercice 5 (**)
Soient A et B deux matrices de Mn (R) vériant AB − BA = B . Montrer que, ∀k ∈ N, AB k −
BkA = kB k , et en déduire la valeur de Tr(B k ).

Exercice 6 (**)
On xe A et B deux matrices dans Mn (R). Résoudre l'équation X + Tr(X)A = B , où X est une
matrice inconnue dans Mn (R).

1
Exercice 7 (***)
 
2 −1
On considère la matrice A = .
−2 3
1. Déterminer un polynôme de degré 2 annulant la matrice A.
2. En déduire que A est inversible et calculer son inverse (sans faire le pivot de Gauss).
3. En utilisant les racines du polynôme trouvé à la question 1, déterminer le reste de la division
euclidienne de X n par ce polynôme, pour un entier n > 2.
4. En déduire la valeur de An .

Exercice 8 (***)
On considère dans Mn (R) la matrice J dont tous les coecients sont égaux à 1. Calculer J 2 puis
déterminer les puissances de matrice
 J . En déduire,
 à l'aide de la formule du binôme de Newton, les
1 −1 −1
puissances de la matrice A =  −1 1 −1 .
−1 −1 1

Exercice 9 (**)
 
5 −4
Déterminer les puissances de la matrice A = (au moins deux méthodes possibles).
4 −3

Exercice 10 (***)
 
−2 1 1
Soit A =  6 −2 −4 .
−4 1 3
1. Montrer que A3 = 6A − A2 .
2. Montrer qu'il existe deux suites ak et bk telles que Ak = ak A2 + bk A (pour k > 2).
3. Trouver des relations de récurrence pour ak et bk et en déduire leurs valeurs.
4. En déduire l'expression de Ak . Reste-t-elle valable pour k = 0 et pour k = 1 ?

Exercice 11 (*)
   
1 1 −1 2 2 −1
Inverser (lorsque c'est possible) les matrices suivantes : A =  2 0 1  ; B =  2 −1 2  ;
2 1 −1 −1 2 2
   
    0 1 1 1 1 1 1 0
2 2 1 2 2 1  −1 0  −1 2 1
1 1 0 
C =  −1 1 2  ; D =  −1 1 2  ; E =   −1 −1 0 1  ; F =  1 4 1
.

 
0 
0 4 5 0 4 4
−1 −1 −1 0 0 0 0 3

Exercice 12 (**)
   
5 1 2 1 1 1
On considère les matrices A =  −1 7 2  et P =  1 −1 1 . Montrer que P est
1 1 6 −1 1 1
inversible et déterminer son inverse. Calculer P AP et en déduire les puissances de la matrice A.
−1

2
Exercice 13 (**)
Soit A une matrice nilpotente. Montrer que I − A est inversible etque son inverse
s'écrit sous la
1 −1 −1
forme I + A + A2 + · · · + Ak . En déduire l'inverse de la matrice A =  0 1 −1  et celui de la
0 0 1
 
1 2 3 4 5
 0 1 2 3 4 
matrice B =  .
 
 0 0 1 2 3 
 0 0 0 1 2 
0 0 0 0 1

Exercice 14 (**)
Déterminer l'inverse de la matrice suivante (matrice carrée à n lignes et n colonnes) :
 
1 1 0 ... 0
 0 1 1 0 ... 0 
 .. ... ... .. 
 
 . . 
 .. ... ... .. 
 
 . . 
 .. ... ... .. 
 
 . . 
 
 0 ... 0 1 1 
0 ... 0 1

Exercice 15 (**)
Déterminer l'inverse de la matrice suivante (on peut perdre énormément de temps à appliquer
un pivot bête et (très) méchant, on peut aussi chercher des astuces diaboliques à bases de racines
sixièmes de l'unité) :
 
1 2 3 4 5 6

 6 1 2 3 4 5 


 5 6 1 2 3 4 


 4 5 6 1 2 3 

 3 4 5 6 1 2 
2 3 4 5 6 1

Exercice 16 (**)
 
1 a a
Pour tout réel a, on note Ma =  , et G = {Ma | a ∈ R}.
2 a2
 a 1 + a2

2
2 2
−a − a2 1 − a2
 
0 1 1
1. En posant U =  1 0 0 , montrer que les matrices appartenant à G sont combinaisons
−1 0 0
linéaires des matrices I3 , U et U 2 .

R → G
2. Montrer que l'application f : est bijective.
a 7→ Ma
3. Calculer Ma Mb . Que constate-t-on ? Les matrices Ma sont-elles toujours inversibles (si oui,
donner leur inverse) ?

3
4. En déduire que G est un sous-groupe multiplicatif de GL3 (R).
5. Calculer Man pour tout entier relatif n.

Exercice 17 (**)
   
4 −3 −1 1 −1 1
On dénit dans cet exercice A =  4 −4 −2  et P =  2 −1 0 
−2 3 3 −1 1 2
1. Calculer l'inverse de la matrice P (méthode au choix).
2. Calculer le produit P −1 AP (on doit obtenir une matrice diagonale).
On notera pour la suite D = P −1 AP .
3. Montrer que, ∀n ∈ N, An = P Dn P −A . En déduire l'expression explicite de An .

 5x − 3y − z = 5
4. Résoudre le système linéaire 4x − 3y − 2z = −2 .
−2x + 3y + 4z = 16

Que peut-on en déduire concernant la matrice A + I ?
5. Calculer A2 et A3 et déterminer une relation entre les matrices A2 , A et I3 (la matrice A3 ne
sert pas pour cette partie de la question).
6. Déduire du résultat de la question précédente si la matrice A est inversible, et si oui, donner
explicitement son inverse.
7. Montrer que, ∀n ∈ N, il existe deux réels an et bn tels que An = an A + bn I .
8. Calculer an et bn , et retrouver la valeur de An obtenue à la question 3 (il est bien sûr interdit
d'utiliser cette même question 3 pour répondre à celle-ci).
9. La formule obtenue pour An reste-t-elle valable lorsque n = −1 ?
10. La formule obtenue pour An reste-t-elle valable lorsque n = −2 ?
11. On souhaite désormais calculer le commutant de la matrice A, c'est-à-dire l'ensemble de
toutes les matrices M vériant AM = M A.
(a) Déterminer les matrices qui commutent avec la matrice D obtenue à la question 2.
(b) Montrer que, en posant N = P −1 M P , M commute avec A si et seulement si N commute
avec D.
(c) En déduire les matrices commutant avec A (on essaiera de les exprimer comme combinai-
sons linéaires de certaines matrices xées, quelque chose du genre M = aM1 + bM2 + . . . ,
avec (a, b, . . . ) variant dans R).

Exercice 18 (***)
On cherche dans cet exercice à déterminer toutes les matrices carrées M ∈ Mn (R) telles que
M M > M = In (on notera (E) cette équation).
1. Justier que, ∀A ∈ Mn (R), A> A est une matrice symétrique.
2. Montrer que, si A est une matrice symétrique et inversible, A−1 est également symétrique.
3. Exprimer Tr(A> A) en fonction des coecients de la matrice A. En déduire que, si A est
symétrique, Tr(A2 ) > 0, avec égalité si et seulement si A = 0.
4. Soit A une matrice carrée telle qu'il existe deux matrices B et C de même taille telles que
AB = CA = In (autrement dit, A admet un inverse à gauche et un inverse à droite). En
calculant A(B − C)A, montrer que A est inversible.

4
5. Montrer que toute solution M de l'équation (E) est une matrice inversible, puis symétrique,
et en déduire la valeur de M 3 .
6. En notant a = Tr(M ) et b = Tr(M 2 ), exprimer en fonction de a et de b les valeurs de
Tr((M − In )2 ), de Tr((M 2 − In )2 ) et enn de Tr((M − M 2 )2 ) (en supposant toujours M
solution de (E)).
7. En déduire que la seule solution de l'équation (E) est M = In .

Exercice 19 (**)
   
−3 −1 −3 2 −1 −1
On considère dans tout cet exercice les matrices A =  2 3 0  et P =  −1 1 2 .
2 1 2 −1 1 1
1. Calculer explicitement les matrices A2 et A3 .
2. Déterminer trois entiers a, b et c tels que A3 = aA2 + bA + cI3 (on écrira explicitement la
résolution du système nécessaire au calcul de ces coecients).
3. Déterminer à l'aide de la question précédente si la matrice A est inversible, et le cas échéant,
donner son inverse A−1 .
4. En notant Q le polynôme annulateur de A (donc Q = X 3 − aX 2 − bX − c), déterminer les
racines du polynôme Q.
5. Calculer l'inverse P −1 de la matrice P .
6. Calculer P −1 AP , matrice que l'on notera D par la suite (D doit être une matrice diagonale).
Quel lien peut-on faire avec le polynôme Q de la question 4 ?
7. Donner l'expression de Dn , puis montrer que, ∀n ∈ N, An = P Dn P −1 (on ne demande pas
de calculer explicitement An ).
8. On dénit trois suites (un ), (vn ) et (wn ) par les conditions suivantes : u0 = v0 = 1, w0 = 0 et
∀n ∈ N, un+1  = −3un− vn − 3wn , vn+1 = 2un + 3vn et wn+1 = 2un + vn + 2wn . On notera
un
de plus Xn =  vn .
wn
(a) Établir une relation entre Xn+1 et Xn faisant intervenir la matrice A.
(b) En déduire une relation entre Xn et X0 qu'on démontrera rigoureusement.
(c) Calculer explicitement un , vn et wn en fonction de n.

Problème (***)
Une matrice A ∈ Mn (R) est dite stochastique si tous ses coecients sont positifs et si, ∀i ∈
n
{1; . . . ; n}, aij = 1. On considèrera dans ce problème qu'une suite de matrice (Ap )p∈N converge
X

j=1
vers la matrice A si chacun des coecients (Ap )i,j a pour limite Ai,j quand n tend vers +∞.

I. Étude d'un exemple dans M2 (R).


1 2
 
On considère dans cette première partie la matrice A = 3
1
3
1 .
2 2
1. Déterminer deux réels a et b tels que A2 = aA + bI2 .
2. Prouver que, ∀n ∈ N, ∃(an , bn ) ∈ R2 , An = an A + bn I .
3. Déterminer des relations de récurrence sur les suites (an ) et (bn ), et en déduire les valeurs de
an et bn , puis la matrice An .
4. Montrer que la suite de matrices (An ) converge, et que sa limite est une matrice stochastique.

5
II. Étude d'un exemple dans M3 (R).
1 1
  

2 2 0 0 1 0
Dans cette deuxième partie, on pose B =  0 1
2
1 
2 , et J =  0 0 1 .
0 0 1 0 0 1
1. Déterminer les puissances de la matrice J .
2. Écrire B comme combinaison des matrices I3 et J , et en déduire les puissances de la matrice
B à l'aide de la formule du binôme de Newton.
3. Montrer que la suite (B n ) converge, et que sa limite est une matrice stochastique.

III. Étude générale des matrices stochastiques de M2 (R).


 
a 1−a
On considère désormais une matrice stochastique A = , avec (a, b) ∈ [0, 1]2 .
1−b b
1. Calculer Ap dans le cas où a = b = 1, et a = b = 0. On exclut ces deux cas particuliers pour
les questions suivantes.
2. On considère le polynôme P = (X − 1)(X − a − b + 1), calculer P (A).
3. Déterminer le reste de la division euclidienne de X n par P .
4. En déduire les puissances de la matrice A.
5. Montrer que la suite (Ap ) converge vers une limite à préciser.

IV. Une étude plus générale.

On considère désormais une matrice stochastique (à n lignes et n colonnes) dont tous les coe-
cients sont strictement positifs. On note m le plus petit coecient de A ; αj(p) le plus petit coecient
de la colonne numéro j de la matrice Ap , et βj(p) le plus grand coecient de cette même colonne.
Enn, on note δj(p) = βj(p) − αj(p) .
1. Montrer que si la suite (Ap ) converge, sa limite B est une matrice stochastique, et vérie
B 2 = B et BA = AB .
2. Montrer que, ∀p ∈ N, ∀j ∈ {1; . . . ; n}, αj(p) 6 αj(p+1) 6 βj(p+1) 6 βj(p) , et δj(p+1) 6 (1 − 2m)δj(p) .
3. En déduire que la suite (Ap ) converge. Que peut-on dire des lignes de la matrice limite B ?
1 2 2
 
5 5 5
4. Déterminer la limite de la suite (Ap ) lorsque A =  2
5
1
5
2
5
 (on pourra exploiter le fait
2 2 1
5 5 5
que A est une matrice symétrique).

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