séminaire corrigé
séminaire corrigé
séminaire corrigé
Elaboré par :
Sahar Bchir
Siwar Mansouri
Helmi Ben Hadj Hassine
Année universitaire
2024/2025
1
Les abréviations
ADPIC : les aspects du droit de propriété intellectuelle qui
touchent au commerce
OMC : organisation mondiale de commerce
DPI : droit de la propriété intellectuelle
PI : propriété intellectuelle
PPI : protection de la propriété intellectuelle
UPOV : Union pour la protection des obtentions végétales
ONU : Organisation des Nations unies
OMPI : Organisation mondiale de la propriété intellectuelle
PD : pays développé
PED : pays en développement
DUDH : La Déclaration universelle des droits de l'homme
UNESCO : Organisation des Nations unies pour l'éducation, la
science et la culture
PMA : pays moins avancés
IPIC : Traité de Washington sur la propriété intellectuelle en
matière de circuits intégrés
OCDE : Organisation de coopération et de développement
économiques
INNORPI : Institut national de la normalisation et de la
propriété industrielle
2
Première partie :
L’impact positif de l’évolution
Deuxième partie :
Une évolution paralysée
3
L’instinct humain de créer, d’inventer et d’explorer de nouvelles idées est à la
base du développement culturel et technologique voire économique effet au
sein d’une économie de plus en plus axée sur la connaissance, les idées et les
innovations sont des moteurs essentiels de la croissance économique. De plus
les individus ont une propension innée à créer, innover et exprimer leurs idées,
en effet grâce aux nombreuses innovations techniques que l’humain à réalisées
durant cette période, ce dernier a pu réaliser un grand rêve à savoir conquérir
l’espace et faire les premiers pas sur la lune, de même dans le domaine
scientifique la médecine fait des progrès impressionnants tout au long du 20
ème siècle dans le domaine de l’exploration des diagnostics et la chirurgie. Ces
innovations cachent les sacrifices des créateurs qui payent leurs vies et leurs
biens pour offrir au monde des facilités. C’est à dire sans protection juridique,
les créateurs risquent de voir leurs travaux exploitès sans leur consentements
face à la contrefaçon, imitation, exploitation illégale ce qui peut décourager et
mettre en danger la créativité et l’innovation. Et pour être loin de ce danger, un
besoin majeur de droit de propriété intellectuelle apparait pour fournir une
telle protection contre l’imitation. Dans un marché concurrentiel sans
protection adéquate. De ce fait, le droit de la propriété intellectuelle offre des
mécanismes juridiques pour lutter contre la contrefaçon et protéger les droits
des inventeurs, et cela crée un environnement où les créateurs peuvent
travailler en toute sécurité, sachant qu’ils disposent de recours en cas de
violation de leurs droits.
Dans ce cadre Le législateur tunisien met en considération cette nécessité et
commence à légiférer des lois pour assurer un cadre juridique protecteur de
propriété intellectuelle d’une manière évolutif après l’adhésion à l’accord ADPIC
et l’OMC. Et pour mieux comprendre le sujet il faut tout d’abord expliquer ces
mots clés :
-En entend par évolution le passage progressif d’un etat a un autre, l’évolution
de la mode1.
-Le droit est l’ensemble des règles qui régissent les rapports des membres
d’une même société2.
-La propriété est le droit d’user, de jouir et de disposer d’une chose d’une
maniére exclusive et absolue sous les seules restrictions établies par la loi. Dans
1
Dictionnaire La Rousse français
2
Dictionnaire La Rousse français
4
ce cadre, la constitution tunisienne de 2014 dans son article 41 3 et la
constitution tunisienne de 2022 dans son article 294 ont garantis le droit de la
propriété. De plus le législateur tunisien a consacré le deuxième titre de CDR
intitulé « du droit de propriété » dans l’article 175. Mais il faut mettre en
exergue que la propriété peut être corporelle, comme les meubles et
immeubles, ou bien incorporelle, comme le fond de commerce et la propriété
intellectuelle qui nous intéresse. En l’absence d’une définition législatif, l’OMC a
défini ce genre de propriété en tant qu’ensemble « des droits conférés à
l’individu par une création intellectuelle, ils donnent généralement au créateur
un droit exclusif sur l’utilisation de sa création pendant une certaine période ».
En effet, la propriété intellectuelle6 est une propriété incorporelle qui permet à
son titulaire d’exploiter en exclusivité certains biens immatériels créés par
l’esprit, mais aussi d’interdire leur usage ou leur exploitation par autrui et de se
défendre contre les usages ou exploitations non autorisées. De plus, le terme
propriété intellectuelle englobe le droit de la propriété littéraire, artistique et le
droit de la propriété industrielle. Le premier rassemble le droit d’auteur et ses
droits voisins, le second comprend principalement le droit des brevets, le droit
des marques et le droit des dessins et modèles. Cette première description
souligne délibérément la grande diversité de la matière. Et parce qu’il est
intellectuel, c’est-à-dire provenant d’une activité de l’esprit, ce bien est un bien
crée. Le terme propriété intellectuelle est désormais familier, le sujet n’est plus
réservé à quelques spécialistes et la question passione aujourd’hui ‘’la société
civile ‘’. Sans doute a-t-elle compris que cette propriété est éminemment
politique. Sans doute a-t-elle compris que cette propriété est éminemment
politique.
« Leur existence vient du droit » disait Carbonnier à propos des biens
incorporels en générale.
La propriété intellectuelle nait de la volonté du législateur, qui fait le choix
juridique, politique, économique, de protéger ou non, telle ou telle création,
autrement dit tel ou tel bien intellectuel, et de le protéger de telle façon.
Si la loi décide de protéger, le bien intellectuelle devient un bien appropriable,
son titulaire aura l’exclusivité pour exploiter sa chose (un monopole) et se
défendre contre l’exploitation ou les copies non autorisés (la contre façon) par
3
« le droit de propriété est garanti »
4
« le droit de propriété est garanti »
5
« la propriété confère à son titulaire le droit exclusif d’user de sa chose, d’en jouir et d’en disposer »
6
Droit de la Propriété Intellectuelle, Laure Marino
5
une puissante action spécifique fondée sur la propriété (l’action en contre
façon).
Si la loi décide de ne pas protéger, le bien intellectuel (œuvre, invention) est
une RES nullis, une chose sans maitre.
Il s’ensuit que le droit de la propriété intellectuelle est l’ensembles des règles et
institutions qui gouvernent toute les propriétés intellectuelles. Mais il présente
une homogénéité remarquable dans son objet, qui est toujours d’aménager un
système équilibré d’appropriation privé des créations dans le respect de
l’intérêt générale et de l’usage commun. Le droit de la propriété intellectuelle
est ainsi « unis dans la diversité ».
C’est une propriété spéciale, moderne, réactive et qui « s’européanise », c’est
une construction juridique véritablement spécifique, très évolutive.
La propriété intellectuelle est certes une propriété mais spéciale, car elle est
temporelle et incorporelle : *propriété temporelle : à la différence de la
propriété classique, la propriété est temporaire d’une durée variable selon les
types de propriétés intellectuelles (sauf pour les marques qui sont indéfiniment
renouvelable).
Mais ce trait ne l’empêche pas d’être une propriété car la perpétuité n’est pas
au cœur de la notion de la propriété.
*propriété incorporelle :il existe une propriété classique qui porte sur des biens
matériels, tangibles, il existe aussi une propriété plus étrange qui porte sur des
biens immatériels, incorporels lesquels sont de pures abstractions envisagées
indépendamment de leurs éventuels supports physiques. On distingue ainsi
propriété corporelle et propriété incorporelle ; Cette propriété incorporelle
forme un ensemble hétéroclite, propriété intellectuelle mais aussi propriété des
offices ministériels, des fonds de commerces et des clientèles civiles.
Dans cet ensemble, la propriété intellectuelle est une propriété incorporelle
spécifique qui a pour caractéristique de toujours porter sur un bien
immatérielle crée par l’esprit, c’est le sens du terme intellectuel « activité de
l’esprit ». Ce bien est immatériel, qu’il soit attaché à un objet corporel (exemple
d’une œuvre musicale gravée sur un CD) ou qu’il ne le soit pas (exemple de
cette même œuvre en format audio enregistré dans un fichier numérique.)
On peut ainsi définir la propriété intellectuelle comme une propriété
incorporelle qui permet à son titulaire d’exploiter en exclusivité certains biens
6
immatériels crées par l’esprit, mais aussi d’interdire leur usage ou leur
exploitation par autrui et de se défendre contre les usages ou exploitations non
autorisés.
Quant à la notion de l’OMC : l’Organisation Mondiale du Commerce, en anglais
Word Trade organisation (WTO) est une organisation internationale qui
s’occupe des règles régissant le commerce international entre les pays. Au cœur
de l’organisation se trouvent les accords de l’OMC négociés et signés en 15 avril
1994 à Marrakech par la majorité des grandes puissances commerciales du
monde puis ratifiés par leurs assemblées parlementaires.
Le siège de l’OMC est situé au centre William Rappard à Genève, est un endroit
unique, comptant de nombreuses organisations des Nations Unies et d’autres
organisations internationales, ainsi que des missions auprès de l’OMC. Le centre
William Rappard (CWR) est le nom du bâtiment qui abrite le secrétariat de
l’OMC depuis sa création en 1995. depuis le 1er mars 2021, sa directrice
générale est NGOZI OKONJO-IWeala. Il faut noter que presque tous les pays du
monde sont représentés au sein de l’OMC avec un total de 166 pays membres.
L’OMC a pour but principal de favoriser l’ouverture commerciale. Pour cela elle
tâche de réduire les obstacles au libre-échange, d’aider les gouvernements à
régler leur différends commercials et d’assister les exportateurs, les
importateurs et les producteurs de marchandises et de services de tous les pays
adhérents à l’OMC dans leurs activités. Depuis 2001 le cycle de négociation
mené par l’OMC et le cycle de DOHA, bien que l’OMC ne soit pas une agence
spécialisée de l’ONU, elle entretient des liens avec cette dernière. Il ne faut pas
omettre que l’OMC est un traité multilatéral traitant non seulement de la
libéralisation du commerce, des biens et services mais surtout de la protection
de la propriété intellectuelle insérés dans le corpus de l’OMC dans l’annexe 1C
intitulé Accord sur les Aspects des Droits de Propriété Intellectuelle qui
touchent au commerce (ADPIC).
Cet dernier accord concerne les aspects des droits de PI qui touchent au
commerce et a été adopté par l’OMC le 15 avril 1994, le texte est entré en
vigueur le 1er janvier 1995, en fait les secteurs couverts par l’accord ADPIC
incluent :les droits d’auteur et les droits connexes (c’est-à-dire droit des
artistes interprètes ou exécutantes, des producteurs de phonogrammes et des
organismes de radiodiffusion), les marques de fabrique ou de commerce, les
indications géographiques, dessins et modèles industriels ,brevets, schémas de
7
configuration de circuits intégrés, renseignements non divulgué… il est utile de
rappeler les instruments auxquels l’accord fait explicitement référence sont: la
convention de Paris pour la protection de la Propriété industrielle, notamment
l’acte de Stockholm de ladite convention en date du 14 juillet 1967 (la
convention de Paris 1967) , la convention de Berne pour la protection des
œuvres littéraires et artistiques, notamment l’acte de Paris de ladite
convention en date du 24 juillet 1971 « la convention de Berne 1971 »,la
convention internationale sur la protection des artistes interprètes ou
exécutants des producteurs de phonogrammes et des organismes de
radiodiffusion, adopté à Rome le 26 octobre 1961 …
L’ADPIC s’articule autour des 3 principaux éléments suivants: d’abord on trouve
les normes : l’accord sur les ADPIC établit des normes minimales de protection
pour chaque secteur de la PI, en définissant l’objet de la protection, les droits
conférés, les exceptions et durée minimale de la protection, il intègre les
obligations des conventions de L’OMPI, notamment la convention de Paris et la
convention de Berne ,à l’exception des droits moraux.
Moyens de faire respecter les droits : pour garantir l’application des droits,
l’accord prévoit des procédures et mesures correctives détaillés pour les actions
civiles, administratives et pénale.
Enfin les réglementes des différends : les différends entre membres de l’OMC
sont résolus selon les procédures de l’organisation avec les principes tels que le
traitement national.
Les objectifs généraux de l’accord sur les ADPIC sont énoncés dans le
préambule de l’accord qui reprend les objectifs de négociation fondamentaux
du cycle D’URUGUAY fixés dans le domaine des ADPIC par la déclaration de
Punta Del Este de 1986,ces objectifs sont :réduire les distorsions et les entraves
en ce qui concerne le commerce international, de promouvoir une protection
efficace et suffisante des droits de PI .les objectifs de L’ADPIC sont à rapprocher
des dispositions de l’art 7 intitulé « objectifs », dans ce cadre il est important
de souligner que l’accord ADPIC comprend 73 articles .
Les musulmans pendant les temps prospères de la rédaction ont un système
d’enregistrement (éternisation- )التخليدet le plus grand centre d’enregistrement
d’ouvrages à cette époque était la maison de savoir à Bagdad, la destination des
savants, littéraires et des poétes venus de toutes parts découvrir ses contenus..
La protection de la PI en Tunisie a été quelque peu tardive sur le plan législatif,
8
le droit de PI a connu des évolutions au fil de temps. En commençant par la
période coloniale (1881-1956), en effet la Tunisie était sous le joug du
protection français, elle a hérité de plusieurs de ses lois y compris celles
relatives à la PI, cependant les lois de l’époque étaient d’avantage orientées
vers la protection des intérêts français, la Tunisie n’avait pas de cadre juridique
spécifique pour la PI et les créations artistiques ou littéraires n’étaient pas
protégées de manière autonome.
Ensuite ,on trouve la post -indépendance (1956-1990),en effet après
l’indépendance en 1956 la Tunisie a entrepris de moderniser son système
juridique ,en 1967 elle a promulgué la loi sur la protection du droit d’auteur qui
se représentait un pas important vers la reconnaissance des droits des
créateurs cette lois s’inspirait des normes internationales ,mais sa porte restait
limitées ,en particulier concernant les brevets et les marques .aussi la Tunisie
été l’un des premiers pays signataires des conventions de Berne et de Paris et
membre de la plupart des conventions internationales sur la protection de la
PI ,elle a adhéré à L’OMPI le 28 novembre 1975,elle a également souscrit aux
arrangements de la Haye, Lisbonne , Nice, Madrid et vienne et aux traités y
afférant.
Enfin l’adhésion à l’OMC et l’accord ADPIC en 1995 a marqué un tournant, l’un
des éléments clés de cette adhésion était la signature de l’accord ADPIC qui a
imposé la Tunisie de renforcer sa législation pour respecter les standards
internationaux en couvrant les brevets, les droits d’auteur, les marques et les
indications géographiques.
Théoriquement parlant, un arsenal des lois ont réglementé ce sujet comme la
loi n°2000-84 du 24 aout 2000, jort n°68du 25 aout 2000 portant sur les brevets
d’invention, la loi n°2001-21 du 6 février 2001 relative aux dessins et modèles
industriels, de plus la loi n°2001-36 du 17 avril 2001, jort n°31du 17 avril 2001
p834 relative aux marques de fabrique, de commerce et de service.
Dans le même sens « les théoriciens » examinent les différences entre les
modèles des propriétés intellectuelles adoptés dans PD et ceux des PED,
discutant des impacts sur l’innovation et le développement économique de ce
fait la propriété intellectuelle en Tunisie est ancrée dans un contexte juridique
complexe, tout en étant au cœur de débat théoriques cruciaux sur la justice
sociale, l’économie et la culture.
9
Actuellement, la protection de PI demeure fragile malgré l’existence d’un
ensemble des règles juridiques en la matière et même des textes pénaux .il est
évident que le problème est relatif essentiellement au manquement de la
conscience chez les citoyens, surtout les créateurs qui s’abstiennent, la plupart
du temps, du recours à la justice pour cesser l’exploitation de ses œuvres et
demande réparation des dommages intérêts. Ce qui justifie cette conclusion
l’absence d’une jurisprudence riche en la matière vu la rareté des affaires qui se
limitent généralement aux grandes entreprises citons comme exemple l’affaire
« » جنون القائلةune série du réalisateur tunisien « Wissam Al Tlili » qui a
intenté le procès contre une société de production en Tunisie aux côtés de son
ami « Yassin Al Layl » ,après que cette société a volé , selon ses propres mots, le
scénario pour cette série, diffusée pendant deux saisons consécutives sur la
chaine nationale pendant le mois de Ramadan. L’affaire a connu plusieurs
développements, notamment le producteur en question qui a porté plainte
contre Wissam Al Tlili, l’accusant de diffamation lorsqu’il l’accusait de vol.
Bien que l’affaire se soit étendue sur une longue période, elle s’est terminée par
un jugement en faveur de Wissam Al Tlili et Yassin Al Layl, reconnaissant la
restitution de la PI à ces 2 derniers et ordonnant la nomination d’un expert
financier pour en déterminer la valeur de la compensation financière qui doit
être versée aux 2 personnes concernées.
Cette affaire a retenu l’attention des acteurs du domaine culturel car elle
constitue une victoire pour la PI et le droit d’auteur, sujets presque oubliés en
Tunisie et rarement évoqués. Et ce que justifie cette idée que la cour de
cassation Tunisienne n’a publié dans son site actuel sur internet qu’un seul arrêt
depuis 2003 et ceux 16/06/2020.
11
d’auteur.la PI connait une forte expansion géographique sous l’influence de
la mondialisation d’une part la PI s’être étendu vers de nouveaux territoires
et s’est internationalisée et après s’être développé dans les pays
industrialisés et la fait son apparition dans les PED ceux qui nécessitent une
instauration de protection sur le plan internationale 7, plus précisément ,la
mondialisation a eu une influence significative sur la protection de la PI à
plusieurs niveaux.
Parlant de créer un équilibre entre protection et accès, en fait la
mondialisation soulève des questions sur l’équilibre entre la protection des
droits des créateurs et l’accès à la culture, aux médicaments et aux
connaissances particulièrement dans les PED. En outre et concernant, le
développement des technologies numériques, la mondialisation a accéléré
l’innovation technologique, notamment dans le numérique nécessitant une
adaptation des lois sur la PI pour protéger les nouvelles créations comme
8
MONJI SALHI, l’évolution du droit de la PI dans la Tunisie suite à son adhésion à l’OMC et la signature de
l’accord ADPIC
13
non publiée , dans ce dernier cas , l’article 45 subordonne la recevabilité de
l’action de la notification du dépôt au prétendu contrefacteur .
Le cessionnaire en cas de cession de la marque, le cessionnaire est en droit
d’agir même pour les actes de contrefaçon antérieurs à la cession.
Les copropriétaires ; l’article 6 de la nouvelle loi prévoit que la propriété de
la marque être acquise en copropriété, les copropriétaires peuvent ester en
justice pour faire cesser la contrefaçon de leur marque en divise. Et
parallèlement à l’élargissement de la liste des titulaires de l’action en
contrefaçon. Le législateur a élargi la liste des personnes susceptibles de
poursuites. Par exemple, en droit des brevets c’est la personne ayant
contrefait le brevet que ce soit par la fabrication , la commercialisation .De
même que pour le droit d’auteur , la liste longue des contrefacteur établie
par l’article 52 de la nouvelle loi témoigne ou souci de législateur de
contourner la contrefaçon .en peu de mots , la poursuite en contrefaçon
peut être dirigée contre n’importe quel maillon de la chaine des opérateurs
économiques qui sont intervenues pour mettre sur le marché le bien
contrefait :le fabricant , le commanditaire , le grossiste , le distributeur ou
l’importateur . en tant qu’une sorte de renforcement de la protection de la
PI , on cite l’allégement de la charge de la preuve , en fait le demandeur à
l’action en contrefaçon doit apporter la preuve de l’existence du délit, en
d’autre termes , il doit établi la matérialité de la contrefaçon et le cas échant,
l’existence de l’élément international, le principe est que le titulaire d’un
titre de PI à la possibilité de faire la preuve de la contrefaçon par tout
moyen , dans ce sens , l’article 85 de la loi 2000 sur le brevet « le titulaire
d’une demande de brevet ou d’un brevet a la possibilité de faire la preuve
de la contrefaçon objet de l’action en justice par tout moyen .mais il faut dire
que l’évolution de ces preuves est soumis a l’appréciation souveraine des
juges de fond et puisque , l’établissement de la matérialité des actes allégués
de contrefaçon reste néanmoins une tâche délicate puisque le titre protège
souvent des procédés et des éléments non apparents . c’est pour cela a été
consacré un moyen de preuve spécifique qui est la saisie .le législateur
tunisien ,sous l’impulsion des engagements internationaux qu’il a pris, a
adopter une nouvelle politique répressive qui diffère radicalement de celle
adopté par l’ancienne loi et qui vient conformité avec l’article 61 de l’ADPIC
qui prévoit que les sanctions incluront l’emprisonnement et les amendes .et
pour plus de détails on cite quelque exemples ;de prime à bord , le code
pénal tunisien, inclut des dispositions générales sur la contrefaçon et les
infractions à la PI ,offrant un cadre légal pour les poursuites …
14
Le code de la propriété intellectuelle , en fait , la loi n°2001-36 du 3 avril
2001 : elle établit le cadre légal pour la protection des droits d’auteur et des
droits connexes , d’ailleurs , l’art 28 , précise les sanctions pénales pour la
contrefaçon de droit d’auteur aves des peines d’emprisonnement pouvant
aller jusqu’à trois ans et des amendes .En outre , la loi n°2001-36 du 20 avril
2001 régit la protection des marques , plus précisément l’article 80 prévoit
des amendes de 1000 à 20.000 dinars Tunisien et des peines
d’emprisonnement jusqu’à deux ans pour contrefaçon de marque, de plus la
loi n°2001-40 du 4 mai 2001, relatif à la protection des inventions , et plus
précisément , l’art 54 établit des sanctions pour contrefaçon de brevet ,
inclus des amendes et des peines d’emprisonnement. En définitive on cite la
loi n°93-113 du 22 novembre 1993 ; qui prévoit des sanctions
administratives pour les violations des droits de PI telles que confiscation
des produits contrefaits.
Après s’être développé dans les PD ,la PI a fait son apparition dans les PED et les
PMA sous l’influence de l’accord sur les ADPIC qui les contraint à respecter les
règles standards en la matière sous la menaces de sanction
commerciales .quant à la Tunisie l’adaptation de la législation Tunisienne
s’effectuera conformément à ce standard prétendu être minimum .En effet
cette adaptation repose sur le motif qu’elle n’effectuera sous l’impulsion des
engagements souscrite par la Tunisie au titre de son adhésion à l’OMC d’une
part et du respecter de certaines conventions signées par elle d’autre part .
Sous cet angle le but de cette recherche est d’analyser les aspects d’extension
du champ de la PI en Tunisie afin de mettre en lumière l’évolution des textes
tout en remarquant que l’expression DPI ne doit pas créer l’illusion d’une
uniformité ,au contraire , on observe une fragmentation avec des régimes
spécifiques , ce qui justifie une étude sectorielle. A ce sujet nous nous
focaliserons d’abord sur la position adoptés et les concepts développés et les
notions développés dans le système Tunisien selon qu’on se place sur le terrain
de la propriété industrielle ou sur celui de la propriété littéraire et artistique .
D’abord, nous commencerons par l’analyse de l’extension du périmètre de la
Propriété Industrielle. En effet, la récente législation tunisienne sur la
15
protection de la propriété industrielle a suivi la même voie que celle de l’ADPIC.
Cette législation peut être appliquée soit par l’extension des droits existants, en
les reformulant pour englober de nouveaux éléments, soit par l’introduction de
nouveaux champs de protection, élaboré dans le cadre d’un régime sui generis
protégeant les topographies de circuits intégrés et les obtentions végétales. il
est important de noter que la réglementation de la propriété industrielle en
Tunisie est relativement ancienne .elle remonte à 1888 pour les brevets, à 1889
pour les marques et 1911 pour les dessins et modèles industriels. Par ailleurs
suite à l’adhésion de la Tunisie à l’accord sur les ADPIC, toute la législation
régissant ce domaine a été révisée afin de l’adapter aux dispositions de l’ADPIC,
ce qui a conduit à la promulgation de quatre lois relatives aux brevets
d’invention9. Les dessins et modèles industriels 10, les marques de fabriques, de
commerce et de services 11,et les appellations d’origine contrôlée et indications
de provenance des produits agricoles12. Etant donné que la nouvelle loi a révisé
l’ancien droit des brevets en particulier ,en raison de l’émergence de nouveaux
principes pour la protection des inventions , notamment l’application de
l’accord sur les ADPIC , il est devenu essentiel de mettre à jour la législation
nationales dans ce domaine afin de s’adapter aux évolutions
internationales .c’est dans cet esprit que la nouvelle loi n°2000-84 du 24 aout
2000 relative aux brevets d’inventions a abrogé le décret beylicale du 26
décembre 1888, en étendant la brevetabilité à tous les domaines de la
technologie .il est essentiel de maintenir la notion « d’invention » comme un
critère fondamentale pour définir les droits de brevet, ce qui permet d’exclure
certaines catégories comme les « découvertes ». Contrairement au décret
beylical de 1888, qui autorisait la brevetabilité des découvertes, la loi nouvelle
n°2000-84 a choisi de les exclure, car elles ne représentent pas des créations au
sens propre. EN d’autres termes, découvrir quelque chose ne revient pas à
l’inventer, ce qui souligne une distinction essentielle dans le domaine de la PI.
9
Loi n°2000-84 du 24 aout 2000, JORT n°68 du 25 aout 2000
10
Loi n°2001-21 du 6 février 2001
11
Loi n°2001-36 du 17 avril
2001, JORT n°31 du 17 avril 2001 page 834
12
Loi n°99-57 du 28 juin 1999 abrogeant le décret du 10 janvier 1957 portant la réglementation des appellations
d’origine pour les vins, vins liqueurs et eaux de vie de même la Tunisie a adhéré a l’arrangement de Lisbonne sur
les appellations d’origine et leur enregistrement international le 31 octobre 1973 et l’arrangement de Madrid
concernant la répression des indications de provenance fausses ou fallacieuses le 15 juillet 1892
16
En outre, la notion d’invention exclut également les plans, principes et
méthodes dans l’exercice d’activités intellectuelle, des jeux ou des pratiques
économiques. Cette exclusion se justifie par plusieurs raisons. D’une part, ces
éléments peuvent être purement abstraits, de simples idées non appliquées,
sans lien directe avec une réalisation technique. D’autre part, l’absence de
caractère technique pur ou d’une activité inventive empêche ces créations
d’être considérées comme des inventions au sens du brevet. Par exemple, les
plans peuvent être protégés par le droit d’auteur, mais ne répondent pas aux
critères de brevetabilité en raison de leur absence de caractère technique ou
d’originalité. De plus, la législation tunisienne de 2000 exclut explicitement
certaines catégories des inventions brevetables, comme les méthodes
mathématiques, les théories scientifiques, et les présentations d’informations.
De même, les méthodes de traitement thérapeutiques et chirurgical appliquées
au corps humain ou animal, ainsi que les méthode de diagnostic dans ces
contextes, son également non brevetables. Ces exclusions répondent à des
principes éthiques et à la volonté de ne pas monopoliser des connaissances
scientifiques ou médicales d’intérêt général. En fin, la loi du 24 aout 2000
introduit un critère essentiel pour la brevetabilité : une invention doit être
susceptible d’application industrielle. Cela signifie que l’objet de l’invention doit
pouvoir être fabriqué ou utilisé dans une forme d’industrie, qu’il s’agisse de
l’industrie manufacturière, de l’agriculture ou d’autres secteurs économiques.
Ce critère d’application industrielle garantit que seules les inventions ayant une
utilité concrète dans le monde réel peuvent être protégées par un brevet, en
renforçant ainsi l’objectif de promouvoir l’innovation pratique et industrielle.
Cette approche met en lumière l’importance d’une distinction claire entre les
différents types de créations intellectuelles, tout en garantissant une protection
ciblée pour les véritables inventions qui répondent à des critères stricts de
nouveauté, d’inventivité, et d’application industrielle. La loi tunisienne de 2000
a ainsi modernisé le cadre législatif en matière de Propriété industrielle pour
répondre aux exigences internationales, tout en protégeant l’intégrité des
savoirs et des méthodes scientifiques.
13
La loi n°2000-84 du 24 aout 2000 relative aux brevets d’invention a intégré le domaine pharmaceutique dans
la propriété industrielle
18
En effet, selon l’article 2 de la nouvelle loi, la marque de fabrique, de commerce
ou de service est un signe visible permettant de distinguer les produits mis en
vente ou les services rendus par une personne physique ou morale. Au sens de
cet article la marque de fabrique, de commerce ou de service constitue un
signe distinctif d’une activité commerciale, protégé afin d’éviter toute confusion
dans l’esprit des consommateurs. La nouvelle loi reconnait également les
formes qui caractérisent un service, facilitant ainsi l’admissibilité des signes
désignant des services immatériels, lesquels sont souvent difficiles à identifier
en l’absence d’un support matériel.
De plus, la loi innove en validant les signes immatériels, tels que les signes
sonores ou auditifs, qui peuvent, selon l’article 2, être constitués par un son ou
une séquence musicale. Il est capital de souligner que l’instauration de
l’enregistrement de la marque constitue également une innovation introduite
par l’article 21 de la nouvelle loi de 200014.
De plus, il faut mentionner que la Tunisie a opté pour des alternatives sui
generis, en se concentrant sur des technologies nouvelles difficiles a adopté aux
règles traditionnelles du droit de la propriété industrielle. Bien que l’extension
des brevets aux invention biotechnologiques a ouvert la voie aux brevets sur le
vivant et la création d’un droit sui generis portant sur les obtentions végétales.
En effet dans son effort de mise en conformité de la loi avec les exigences de
l’ADPIC , la Tunisie était dans tenue d’exécuter l’exigence internationale de l’art
27 alinéa 3-b de l’accord ADPIC ,le législateur a dans ce sens adopté la loi n°99-
42 du 10 mai 1999 relative aux semences, plants et obtentions végétales cette
loi est suivie décrets du 18 janvier 2000 du 13 juin 2000 et 7 aout 2001 et un
arrête du 24 juin 2000, le législateur Tunisien a adopté un système sui generis
basé sur la convention UPOV15 offrant une protection étendu aux variétés
végétale en se focalisant sur l’obtenteur qu’il soit personne physique ou
morale ,la législation Tunisienne , alignée sur l’UPOV impose des critère de
production favorisant l’agriculture industrielle certes l’art 9 de l’arrêté du
ministre du l’agriculture de 24 juin 2000 définit ces critères, mais la législation
Tunisienne néglige les besoins de l’agriculture paysanne . Concernant
14
L’article 21 de la nouvelle loi n°2000-84 du 24 aout 2000 relative aux brevets d’invention dispose que «
l’enregistrement de la marque confère a son titulaire un droit de propriété sur cette marque pour les
produits et services qu’il a désigné lors du dépôt »
15
LA CONVENTION UPOV ; est un traité international adopté en 1961 visant a protéger les obtentions végétales
par un droit spécifique
19
l’alternative sui generis sur les topographies des produits semiconducteurs la
Tunisie a suivi les dispositions de l’accord ADPIC en prévoyant une protection
sui generis.16
16
SALHI MONJI les alternatives sui generis à de nouveaux domaines de protection (page 92)
20
sorte car non prévus par l’accord sur les ADPIC, posant des problèmes quant au
clonage et aux contrefaçons surtout dans le monde de la musique.
En second lieu, la nouvelle loi a règlement répondu à certaines interrogation
relatives aux œuvres dérivées et aux œuvres orales, pour ce qui est de ces
dernières, elle a remplacé le terme de « conférences » par l’expression plus
vaste d’œuvres exprimées oralement. Toutefois, si les discours sont protégés,
les idées qu’ils contiennent sont libres, par ailleurs, le législateur Tunisien, à la
différence de son homdogue français n’a pas prévu de restriction à ce droit
pour les discours politiques et judicaires.
Finalement, les œuvres dérivées ont-elles aussi vu leur champ élargi par la
nouvelle loi.
21
Section 1 : le climat juridique du propriété intellectuelle
17
Thèse doctoral, MONJI SALHI introduction
18
La Tunisie fait partie de l’acte de Stockholm depuis 12 Avril 1976
19
Article 42 « l’Etat encourage la création culturelle », l’art 41 « la propriété intellectuelle est garantie »
20
Voir le droit des marchés financiers et le DPI, mémoire en droit privé, S. Elarbi 2014-2015 p26
21
Art 29 «le droit de la propriété est garanti ,il ne peut pas être limité que dans les cas et avec les garanties
prévus par la loi. la propriété intellectuelle est garantie .»
22
JORT n°52 du 30 juin 2009, page 1724, et, commentaire Salhi Monji, la protection pénale des droits d’auteur
et droits voisins, revue infos juridiques n°178/179 mai 2014 page 14
22
étendu le domaine de protection parallèlement avec l’évolution de la
technologie pour être en conformité avec L’ADPIC .
La loi n°84-2000 du 24 aout 2000 relative aux brevets d’invention a prévu deux
voies de contrôle des conditions d’obtention des brevets. le contrôle de nature
25
judiciaire, s’exerce a posteriori lors d’une demande en annulation d’un brevet.
D’autre part, l’examen administratif des demandes des brevets qui est
nécessaires mais relatif pose un problème. Cependant, l’organisme chargé de la
propriété industrielle n’effectue pas un véritable examen préalable des
conditions d’obtention des brevets, mais seulement un contrôle partiel qui
s’avère cependant indispensable. Il en ressort que le contrôle administratif reste
toujours partiel même si son domaine a connu un élargissement considérable.
En effet l’alinéa premier de l’article 29 de la nouvelle loi relative aux brevets
dispose que « l’organisme chargé de la propriété industrielle examine, si quant
à la forme, la demande est conforme aux dispositions des articles 20,21, et 22
de la présente loi » il s’agit donc d’un contrôle de la recevabilité de la demande
qui vient s’ajouter à celui effectué en vertu de l’alinéa 2 de l’article 25 au
moment de dépôt. En effet l’examen du contenu des pièces du dossier est régi
par l’article 30 de la loi de 200030. Il s’avère que le contrôle administratif est de
porté limité, en effet, la décision du directeur de l’institut national de
normalisation et de protection de la PI (L’INNORPI) couronnant ce contrôle ne
sont pas en en dernier ressort. De même les brevets sont délivrés sans garantie
de l’Etat 29, concernant les décisions de délivrance du brevet, il faut remarquer
tout d’abord que l’INORPI, quant il voit que les conditions n’ont pas été
respectées rejette la demande de brevet.
Cependant quant il trouve que la demande est conforme aux prescriptions
légales, il procède à la publication de la demande. la publication consiste dans
la mise à disposition du public du dossier de la demande de brevet. Elle
intervient dans un délai de dix-huit mois à ce compter de la date de dépôt. Si
dans les deux mois à compter de la publication aucune action n’a été introduite,
le brevet sera délivré au nom du demandeur31. Le probléme c’est que depuis
2000, les décisions du représentant légal de l’INORPI peuvent être frappées de
recours dans la nature n’est pas clairement déterminée par la loi
32
contrairement au législateur français qui a attribué la compétence de recours
à la cour d’appel territorialement compétente, « en droit français, le succès du
recours en restauration a pour effet la restauration au demandeur de ses droits
perdus par suite de l’inobservation du délai se que pour le recours en poursuite
de la procédure qui a pour effet de reprendre la procédure et la décision de
30
L’art 30 « l’organisme chargé de propriété industrielle vérifier, si quant au fond ce qui est revendiqué n’est
pas manifestement exclu des inventions brevetables en vertu de l’alinéa 2 de l’art 2 et 3 de la présente loi » 29
En raison des manquements constatés dans le cadre de l’accord sur les ADPIC,
sont apparus de nombreux accords bilatéraux encouragés par les EU et l’UE, ils
touchent à la protection des investissements et au libre-échange, et incluent de
plus haut niveau de protection de PI par l’ADPIC plus, voir même de nouveaux
standards pour les droits intellectuels qui n’étaient pas protégés auparavant37.
33
Thèse doctorale, SALHI MONJI
34
Article 35 de la loi de 2000 « les brevets sont délivrés aux risques et périls des demandeurs et sans la garantie
de l’Etat »
35
Thèse doctorale, SALHI MONJI
36
Thèse doctorale, SALHI MONJI page 229
37
Même ouvrage précédent page 46
27
En fait les accords ADPIC plus ne font pas partie des négociations de l’OMC mais
sont souvent introduits dans le cadre d’accords bilatéraux ou régionaux de libre-
échange. Ces accords exigent généralement des protections supplémentaires,
comme l’extension de la durée des brevets ou des droits d’auteur. Cette
innovation apportée par l’ADPIC plus a le potentiel d’être bénéfique, mais il est
crucial de noter que ces innovations profitent principalement aux pays
développés. Les PED comme la Tunisie puissent bénéficier de certains aspects
de ces évolutions, ils continuent à faire face à des défis considérables qui les
placent en position de désavantage. En effet les nouvelles normes et
protections peuvent renforcer les droits de PI mais elles exigent également des
PED qu’ils s’adoptent des réglementations complexes et qu’ils investissent des
ressources considérables dans leur mise en œuvre. Cette situation crée une
disparité entre les PDs qui disposent généralement de structures
institutionnelles et de ressources nécessaires pour s’adapter rapidement et les
PEDs qui luttent souvent pour répondre à ces exigences tout en cherchant à
promouvoir leur propres innovations et développement économique.
Donc les accords TREPPS plus (ADPIC plus) représentent un ensemble de règles
complexes qui posent des défis majeurs pour les PEDs, notamment pour la
Tunisie, alors que ces accords visent à renforcer la protection des DPI, leurs
effets sur les PEDs sont souvent perçus comme aggravant les crises existantes
plutôt que les atténuer.
28
des industries stratégiques comme la technologie, ou la biotechnologie,
pourtant prometteuses en Tunisie, risquent de stagner en raison de cette
absence de soutien aux innovateurs locaux, ce manque d’opportunités
décourage les jeunes talents de se lancer dans des projets innovantes
renforçant ainsi la dépendance de la Tunisie vis-à-vis de l’importation de
technologies étrangères
39
•U.S. Copyright Office. (2021). Copyright Registration for Authors. https://www.copyright.gov
30
-Et pour une bonne sensibilisation pour les citoyens40 concernant la protection
de la PI on propose quelques autres solutions telles que :
En outre, il faut créer des affiches et des brochures avec les statistiques sur les
pertes économiques dues à la contrefaçon. De même, utiliser des plateformes
comme Facebook, Instagram ou Twitter pour toucher un large public. Avec
l’utilisation des slogans accrocheurs et des infographies pour rendre
l’information accessible et engagent.
-De nombreux créateurs hésitent à recourir aux tribunaux pour défendre leurs
droits. Une étude de Journal Of Intellectuel Propret Law a révélé que 60% des
artistes et des innovateurs interrogés préfèrent éviter les litiges en raison de la
complexité des procédures juridiques qui peuvent sembler intimidantes. Et
cette réticence résulte de divers facteurs notamment le besoin de preuves
techniques. En effet dans les cas de brevets ou de technologies des preuves
techniques précises peuvent être nécessaires pour démontrer la violation, ce
qui requiert souvent des connaissances spécialisées. De ce fait, ces difficultés
en matière de preuve peuvent constituer un obstacle majeur pour les
créateurs, et surtout parlant du nature ‘’contrefaçon’’ qui peut être cachée
40
•World Bank. (2019). Innovation and Entrepreneurship: A New Perspective. https://www.worldbank.org
41
•European Commission. (2020). Intellectual Property Rights: Best Practices in Simplifying Registration.
https://ec.europa.eu
31
c’est-à-dire si l’utilisation non autorisée est effectuée discrètement. De même,
démontrer quand une œuvre a été créée peut poser un problème, surtout si le
créateur n’a pas enregistré son œuvre officiellement ou n’a pas utilisé de
moyens de preuve, comme un enregistrement auprès d’une autorité.
Bibliographie
32
Le droit des marchés financiers et le DPI, mémoire en droit privé, S.
Elarbi 2014-2015
Organisation mondiale du commerce (OMC) TRT/WTO01/001 Accord
sur les aspects des droits de propriété intellectuelle qui touchent au
commerce (Accord sur les ADPIC)
Dictionnaire La rousse
‘’le droit des marchés financières et le DPI’’, mémoire en droit privé S.
Elarbi 2014-2015 p26
L’affaire ‘ ’جنون القايلةen 16 juin 2020
Accord du Cycle d'Uruguay : ADPIC Aspects des droits de propriété
intellectuelle qui touchent au commerce
https://www.wipo.int/wipolex/fr/text/305908
WIPO Lex
https://avocat-lbv.com la double protection des bases de données
COMITE INTER GOUVERNEMENTAL DE LA PI RELATIVE AUX
RESSOURCES GENETIQUE AUX SAVOIRS TRADITIONNELS ET AU
FOLKLORE 3EME SESSION 13-21 JUIN 2002 A GENEVE
European Commission. (2020). Intellectual Property Rights: Best
Practices in Simplifying Registration. https://ec.europa.eu
OMPI. (2022). Guide sur le système de propriété intellectuelle
https://www.wipo.int
U.S. Copyright Office. (2021). Copyright Registration for Authors.
https://www.copyright.gov
World Bank. (2019). Innovation and Entrepreneurship: A New
Perspective. https://www.worldbank.org
33