Cours Modelisation Et Identification Des Systèmes
Cours Modelisation Et Identification Des Systèmes
Cours Modelisation Et Identification Des Systèmes
Pôle Polytechnique
Polycopie du Cours :
Modélisation et Identification des Systèmes
Avant-propos v
Introduction 1
ii
TABLE DES MATIÈRES
5 Moindres-carrés récursifs 30
5.1 Principe du calcul récursif . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 30
5.2 Mise en œuvre de la méthode récursive . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 31
5.3 Facteur de pondération . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 32
5.4 Facteur d’oubli . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 33
Bibliographie et Webographie
TABLE DES MATIÈRES
56
iv
Avant-propos
v
Introduction
1
Chapitre 1
2
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
Exemple :
Z +1
P t
F (P ) = f (t) e dt (1.2)
0
3
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
f (t) F (P )
Impulsion= (t) 1
E
Échelon = E P
n!
tn (n = 1 s’appelle rampe) P (n+1)
at 1
e P +a
!
sin (! t) P 2 +! 2
P
cos (! t) P 2 +! 2
Tab. 1.1 –Laplace et Laplace inverse des fonctions les plus usuelles.
1.4.1 La dérivée
dn f
L = P n F (P ) P (n 1)
f (0+ ) P (n 2)
f 0 (0+ ) ::: f (n 1)
(0+ ) (1.3)
dtn
Exemple :
Les méthodes de domaine fréquentiel sont le plus souvent utilisées pour analyser des
systèmes SISO (single-input / single-output), par exemple les systèmes régis par une
équation di¤érentielle à coe¢ cients constants, comme indiqué ci-dessous :
4
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
La fonction de transfert H(P ) d’un système linéaire qui est le rapport entre la trans-
formée de Laplace de sa sortie Y (P ) et celle de son entrée U (P ) s’écrit :
Y (P ) bn Pn + ::: + b0
H(P ) = = (1.6)
U (P ) an Pn + :::a0
1.4.2 L’intégrale
Z Z
F (P ) 1
L f (t) dt = + ::: + f (t) dt (1.7)
P P t=0
1.4.3 Le retard
P
L [f (t )] = F (P ) e (1.8)
La représentation d’un comportement réel d’un système par l’espace d’état est donnée
ci-dessous :
8
< X =A X +B U
(1.9)
: Y =C X +D U
5
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
Où Xest le vecteur des variables d’état de dimension (n 1), X est la dérivée temporelle
du vecteur d’état de dimension (n 1). U est le vecteur de commande de dimension (m 1),
Y est le vecteur de sortie de dimension (q 1), A est la matrice d’évolution de dimension
(n n), B est la matrice de commande de dimension (n m), C est la matrice d’observation
de dimension (q n), D est la matrice d’action directe de dimension (q m).
L’équation de sortie (Équation 1.9) est nécessaire car il y a souvent des variables d’état
qui sont inaccessibles ou qui ne présentent pas un intérêt évident. La matrice de sortie
C est utilisée pour spécifier les variables d’état (ou combinaisons de variables) qui sont
disponibles pour l’utilisation par le contrôleur. De plus, il est souvent rare d’avoir
l’action directe à laquelle les éléments de la matrice D influencer la sortie.
La représentation par l’espace d’état, également appelée représentation dans le do-
maine temporel, peut facilement prendre en charge des systèmes M IM O (Multi-Input/
Multi-Output), des systèmes avec des conditions initiales non nulles et des systèmes non
linéaires via l’Équation 1.1. Par conséquent, la représentation de l’espace d’état est
largement utilisée dans la théorie du contrôle «moderne» .
Observation :
Notons que nous pouvons également déterminer directement la fonction de transfert à
partir de la représentation de l’espace d’état comme suit :
Y (P ) 1
G(P ) = = C (P I A) B+D (1.10)
U (P )
Où :
I(n n) est la matrice d’identité.
Les lois du mouvement de Newton forment la base de l’analyse des systèmes méca-
niques. La deuxième loi de Newton, (Équation 1.11), stipule que la somme des forces
F agissant sur un corps est égale au produit de sa masse m par son accélération a. La
troisième loi de Newton stipule que si deux corps sont connectés, alors ils éprouveraient
des forces de même amplitude mais agissant dans des directions opposées.
6
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
X d2 x
F =m a=m (1.11)
dt2
Exemple :
Système Masse-Ressort-Amortisseur :
Le diagramme de corps libre pour ce système est montré dans la Figure 1.3.
La force du ressort :
7
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
X
Fx = F (t) k x b x=m x (1.12)
Cette équation (Équation 1.12), connue sous le nom d’équation dominante, caractérise
complètement l’état dynamique du système. Plus tard, nous verrons comment l’utiliser
pour calculer la réponse du système pour toute entrée externe F (t), ainsi que pour analyser
les propriétés du système telles que la stabilité et la performance.
Pour déterminer la représentation d’état du système masse-ressort-amortisseur, nous
devons réduire l’équation régissant le second ordre à un ensemble de deux équations
di¤érentielles du premier ordre. À cette …n, nous choisissons la position et la vitesse
comme variables d’état.
2 3
x
X=4 5 (1.13)
x
x=x (1.14)
8
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
La dérivée de l’Équation 1.14 donne l’Équation 1.15, elle est simpli…ée et reformée
dans l’Équation 1.16 :
x=x (1.15)
k b 1
x= x x+ F (t) (1.16)
m m m
Donc, On peut reformer l’Équation 1.14 et l’Équation 1.16 en espace d’état par l’équa-
tion suivante :
2 3 2 3 2 3 2 3
x 0 1 x 0
X=4 5=4 5 4 5+4 5 F (t) (1.17)
k b 1
x m m
x m
Si, par exemple, nous voulons contrôler la position de la masse, l’équation de sortie
serait la suivante :
2 3
h i x
y= 1 0 4 5 (1.18)
x
X(P ) 1
H(P ) = = (1.20)
F (P ) m P2 + b P + k
Comme pour les lois de Newton dans les systèmes mécaniques, les lois de Kircho¤ sont
considérées comme un outil analytique de base dans les systèmes électriques. La loi des
nœuds stipule que dans un circuit, la somme des courants électriques entrants dans un
9
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
nœud est égale à la somme des courants électriques sortants de ce nœud. De même, la loi
des mailles stipule que dans une maille, la somme algébrique des chutes de tensions aux
bornes de toutes les résistances est nulle.
Exemple :
Circuit RLC :
Nous allons maintenant considérer un circuit contenant trois éléments électriques pas-
sifs en série : une résistance, une inductance et un condensateur. Ce circuit est commu-
nément connu sous le nom de circuit RLC.
Puisque ce circuit est constitué d’une seule maille, le courant i(t) est le même à travers
tout le circuit. En appliquant la loi des mailles à ce circuit et en tenant compte de la
convention des signes indiquées dans la Figure 1.4, nous arrivons à l’Équation 1.21 de
décision suivante :
Z
di 1
V (t) L R i i dt = 0 (1.21)
dt C
Nous notons que l’Équation 1.21de décision pour le circuit RLC a une forme analogue
à celle du système mécanique masse-ressort-amortisseur. En particulier, ils sont tous des
systèmes du second ordre où la charge (intégrale du courant) correspond au déplacement,
l’inductance à la masse, la résistance à l’amortissement visqueux et la capacité inverse à
la raideur du ressort. Ces analogies ainsi que d’autres s’avèrent être un concept très utile
pour comprendre le comportement des systèmes dynamiques.
10
MODÉLISATION DES SYSTÈMES DYNAMIQUES CHAPITRE 1
L’équation d’état du système électrique se déduit de la même manière que pour l’espace
d’état du système masse –ressort –amortisseur :
2 3 2 3 2 3 2 3 2 3
q i 0 1 q 0
X=4 5=4 5=4 5 4 5+4 5 V (t) (1.23)
R 1 1
i i L LC
q L
2 3
h i q
y= 1 0 4 5 (1.24)
q
0 2 3 2 31 1 2 3
I(P ) h i 1 0 0 1 0
G(P ) = = 1 0 @P 4 5 4 5A 4 5 (1.25)
V (P ) 0 1 R 1 1
L LC L
alors :
1
G(P ) = 1 (1.26)
L P2 +R P + C
11
Chapitre 2
2.1 Introduction
Soumettons une impulsion à l’entrée d’un système : e(t) = (t), L[ (t)] = E(P ) = 1,
sa réponse, appelée réponse impulsionnelle, aura pour transformée de Laplace S(P ) =
1 H(P ) = H(P ). Donc, la fonction de transfert est obtenue via la transformée de Laplace
du transfert h(t).
12
RAPPELS DES MÉTHODES DE BASE EN AUTOMATIQUE CHAPITRE 2
t
s(t) = K 1 e (2.1)
L’allure de l’équation qui représente ce système est illustrée dans la …gure suivante :
13
RAPPELS DES MÉTHODES DE BASE EN AUTOMATIQUE CHAPITRE 2
- La constante de temps est calculée selon l’une des trois possibilités suivantes :
8
>
> s (0) = K
>
< T
tr5% = 3 T (2.3)
>
>
>
: s (T ) = 0:63 K
En cas de di¢ culté pour tracer la tangente à l’origine comme illustré dans la Figure 2.2,
on utilise :
Pour un système du 1er ordre, la tangente à la courbe à un instant t1 quelconque coupe
l’asymptote de s(t) en un point situé T plus loin, à cette …n la tangente est donnée par :
K t
s (t) = e T (2.4)
T
L’équation de la tangente est de la forme :
K t1
y= e T t +b (2.5)
T
Au point de contact entre la tangente et la courbe, on peut écrire :
K t1 t1
e T t1
+b=K 1 e T b (2.6)
T
D’où :
t1 + T t1
b=K 1 e T (2.7)
T
L’équation de la tangente est donc :
K t1 t1 + T t1
y= e T +K 1 e T (2.8)
T T
L’intersection avec l’asymptote de s(t)est obtenue pour y = K, alors :
t = t1 + T (2.9)
14
RAPPELS DES MÉTHODES DE BASE EN AUTOMATIQUE CHAPITRE 2
Fig. 2.2 –Réponse indicielle d’un système du 1er ordre (deuxième version).
Les notions permettant l’identi…cation complète des systèmes du 2eme ordre apério-
dique, présenté par l’allure dans la Figure 2.3, dépasse le cadre de ce cours. Aussi, elle ne
pourra donc être qu’approximative. La réponse indicielle est exprimée par :
K h t t
i
s(t) = T1 1 e T1
T2 1 e T2
(2.10)
T1 T2
Le tracé obtenu résulte de la di¤érence de deux fonctions dont leurs dérivées à l’origine
sont égales :
K h t
i
s1 (t) = T1 1 e T1
(2.11)
T1 T2
K h t
i
s2 (t) = T2 1 e T2
(2.12)
T1 T2
15
RAPPELS DES MÉTHODES DE BASE EN AUTOMATIQUE CHAPITRE 2
Sachant que T2 < T1 , on peut considérer qu’au delà du point d’in‡exion, s1 (t) repré-
sente à peu près l’allure de s(t) et on peut alors déterminer T1 en utilisant la méthode
décrite pour les systèmes du 1er ordre avec di¢ culté pour tracer la tangente à l’origine.
On détermine ensuite T2 en exprimant s(t) pour une valeur de t bien au delà de l’in‡exion,
t
alors e T2
sera négligeable et s(t) étant prise s’exprime par :
" t !#
T1 e T1
s(t) = K T1 1 (2.13)
T1 T2
T pz
1 z2
pz
1 z2
D1 = s = KE 1+e KE = KE e (2.14)
2
T
Sachant que la valeur 2
est mesurée directement sur le graphe, en conséquence, le
calcul de la pulsation ! 0 est assuré via l’expression ci-dessous :
16
RAPPELS DES MÉTHODES DE BASE EN AUTOMATIQUE CHAPITRE 2
2 p 2
!= =) ! = ! 0 1 z 2 =) ! 0 = p (2.15)
T T 1 z2
Fig. 2.4 –Réponse indicielle d’un système du 2eme ordre pseudo apériodique.
17
RAPPELS DES MÉTHODES DE BASE EN AUTOMATIQUE CHAPITRE 2
5 1:8
K = 10 20 1:8 et T = 0:01 =) H (P ) = (2.16)
1 + 0:01 P
18
Chapitre 3
Dans ce chapitre, l’identi…cation des paramètres du modèle se fera sur la base d’un
critère d’écart entre des mesures expérimentales provenant du processus et une «simu-
lation» des équations constituant le modèle (Figure 3.1). Pour cela, il faudra choisir au
préalable :
- le critère de performance,
- Le signal d’excitation u.
19
PRINCIPE D’AJUSTEMENT DU MODÉLE CHAPITRE 3
Où :
u : Entrée(ajustable) ;
yp : Sortie du processus(non mesurable) ;
n : bruit(inconnu) ;
y : Sortie bruitée(mesurée) ;
ym : Sortie du modèle(calculable) ;
es : Erreur de sortie(calculable) ;
: Vecteur des paramètres estimés.
On cherche à identi…er les paramètres d’un modèle entrée-sortie linéaire (en temps
discret) sous la forme générale :
20
PRINCIPE D’AJUSTEMENT DU MODÉLE CHAPITRE 3
Ce modèle, appelé aussi “Equation Error Model Structure”en anglais, il est représenté
souvent sous une forme plus compacte :
1 1 na
A(q) = 1 + a1 q + a2 q + + ana q (3.3)
1 1 nb
B(q) = b1 q + b2 q + + bna q (3.4)
Où :
n(k) : appelé généralement bruit de boucle.
variables eXogènes)
Ce modèle est souvent donné sous une forme plus compacte comme suit :
Avec :
1 1 na
A(q) = 1 + a1 q + a2 q + + ana q (3.6)
1 1 nb
B(q) = b1 q + b2 q + + bna q (3.7)
21
PRINCIPE D’AJUSTEMENT DU MODÉLE CHAPITRE 3
1 1 nc
C(q) = c1 q + c2 q + + cnc q (3.8)
Le problème d’identi…cation paramétrique peut être étudié dans un cadre plus général
avec la méthode de l’erreur de sortie ou l’erreur de prédiction.
Le principe de cette méthode d’identi…cation est illustré sur la Figure 3.4. Le modèle
est une fonction de n paramètres . Il s’agit alors de déterminer les paramètres tels que le
critère soit minimum. Le critère est en général choisi sous forme d’une erreur quadratique
moyenne donnée par :
1X 2
N
J( )= e (K) (3.9)
N K=1
La recherche des paramètres optimaux se fait par la résolution d’un problème d’op-
timisation non linéaire. Il s’agit donc de résoudre ce problème par un algorithme d’opti-
misation adéquat. Parmi les algorithmes les plus utilisés, on peut citer :
– Gradient
– Quasi Newton
– Nelder et Mead
22
PRINCIPE D’AJUSTEMENT DU MODÉLE CHAPITRE 3
– Algorithmes génétiques
– Recuit simulé
Dans ce cas, la sortie du modèle est assurée par un prédicteur optimal. Ce dernier à
pour but de prédir la sortie prédite à l’instant k en fonction des données d’entrée-sortie
réelles suivantes : u(k 1); u(k 2); : : : ; u(k nb); y(k 1); y(k 2); : : : ; y(k na). Le
principe de cette méthode peut être illustré par la Figure 3.5 comme suit :
23
PRINCIPE D’AJUSTEMENT DU MODÉLE CHAPITRE 3
1X 2
N
= arg min J ( ) = e (K) (3.10)
N K=1
Dans ce cas, le prédicteur y(k) est particulièrement simple à calculer, car il dé…nit une
régression linéaire que l’on écrit généralement sous la forme :
T
y(k) = (k) (3.12)
Avec :
Nous recherchons le vecteur de paramètre qui minimise J. Etant donné que le critère
est quadratique et qu’il est donné par :
24
PRINCIPE D’AJUSTEMENT DU MODÉLE CHAPITRE 3
T T T T
J = (y ) (y )T = y y T y yT T
+ T
(3.15)
Dans ce cas, le vecteur optimal est obtenu par la condition nécessaire d’optimalité,
donnée par :
@J T
= 0 =) 2 y+2 =0 (3.16)
@ = =
T 1
= y (3.17)
Il reste à véri…er que cet optimum représente le vecteur minimisant le critère précédent.
Pour cela, on doit passer par la véri…cation de la condition su¢ sante qui représente ici la
matrice Hassienne. Elle est donc dé…nie par :
@ 2J T
=0)2 >0 (3.18)
@ 2= =
25
Chapitre 4
Un estimateur est une valeur calculée sur un échantillon tiré au hasard. Dans ce
cas, est une valeur aléatoire possédant une espérance E[ ] et une variance V ar[ ] .
On comprend alors que sa valeur puisse ‡uctuer selon l’échantillon. Elle a de très faibles
chances de coïncider exactement avec la valeur qu’elle est censée représenter. L’objectif
est donc de maîtriser l’erreur commise en prenant la valeur pour celle de .
Rappels :
26
ANALYSE DE LA MÉTHODE DES MOINDRES-CARRÉS CHAPITRE 4
La variance mesure dans quelle mesure un ensemble de données est étalé. La dé…ni-
tion technique s’énonce ainsi : “La moyenne des di¤érences quadratiques par rapport à
la moyenne”, mais tout ce qu’elle fait est de vous donner une idée très générale de la
propagation de vos données. Une valeur de zéro signi…e qu’il n’y a pas de variable ; Tous
les nombres dans l’ensemble de données sont les mêmes.
Soit X1 ; X2 ; : : : ; Xn , on a n point de données (Variables aléatoires indépendantes et
identiquement distribuées) d’une distribution F (distribution Fisher–Snedecor), l’estima-
teur de est une fonction de X1 ; X2 ; : : : ; Xn :
n = g (X1 ; X2 ; : : : ; Xn ) (4.3)
1 X
n
2
S = (Xi Xmoy )2 ) E S 2 = 2
(4.4)
n 1 i=1
Où :
1X
n
Xmoy = Xi (4.5)
n i=1
27
ANALYSE DE LA MÉTHODE DES MOINDRES-CARRÉS CHAPITRE 4
Nous apprendrons que, surtout pour les grands échantillons, les estimateurs du maxi-
mum de vraisemblance ont de nombreuses propriétés souhaitables, notamment pour les
grands échantillons. Cependant, en particulier pour les données de grande dimension, en
particulier, la probabilité peut avoir de nombreux maxima locaux. Ainsi, trouver le global
du maximum peut être un dé… informatique majeur.
Cette classe d’estimateurs a une propriété importante. Si (x)est une estimation du
maximum de vraisemblance pour , alors g( (x))est une estimation du maximum de vrai-
semblance pour g( ). Par exemple, si est un
q paramètre pour la variance et est le
Une valeur aberrante dans un ensemble de données peut être dé…nie comme étant
une observation (ou un ensemble d’observations) qui semble être inconsistante avec le
reste des données. Dit d’une autre manière, il y a une valeur aberrante lorsque l’une ou
l’autre parmi les observations d’un ensemble de données, détonne ou n’est pas en harmonie
avec les autres observations. Ce qui caractérise la valeur aberrante, c’est son impact sur
28
ANALYSE DE LA MÉTHODE DES MOINDRES-CARRÉS CHAPITRE 4
l’observateur.
Soit x1 ; x2 ; :::; xn , un échantillon aléatoire uni varié de taille n, provenant d’une dis-
tribution F , et soit x(1); x(2); :::; x(n) les données ordonnées dans l’ordre croissant. Les
valeurs x(1) et x(n) sont respectivement ,par dé…nition, l’observation extrême inférieure
et supérieure. Le fait de déclarer qu’une observation extrême est une valeur aberrante
dépend de la manière avec laquelle elle apparaît en fonction du modèle F .
Par exemple :
Dans la Figure 4.1(a), ni la valeur x(1), ni x(n) ne semble correspondre à une valeur
aberrante. Par contre, dans la Figure 4.1(b), x(n) est une valeur aberrante supérieure ou
située au niveau de la queue droite de la distribution.
29
Chapitre 5
Moindres-carrés récursifs
L’estimation des paramètres par la méthode des moindres carrés simples présente un
inconvénient majeur, à savoir la nécessité de calculer l’inverse d’une matrice, ce qui est
long et parfois impossible sur un microcontrôleur.
Les avantages d’une formulation récursive tiennent essentiellement en deux points :
– La possibilité de traiter un plus grand nombre de données que dans le cas de la
formulation directe (pas de pseudo-inverse à calculer), notamment dans le cas de
l’implantation sur un microcontrôleur.
– Dans le cas des systèmes variants dans le temps, la forme récursive permet de
“suivre” les paramètres du système. Dans ce cas, l’identi…cation en ligne est géné-
ralement suivie d’une commande qui elle aussi “s’adapte”aux paramètres courants,
on entre alors dans le domaine des commandes auto-adaptatives qui dépassent le
cadre de ce cours.
Notons, qu’en vue d’une implantation sur ordinateur, l’Équation 3.17 peut être trans-
formée sous forme récurrente. En considérant les mesures jusqu’à l’instant k et avec les
notations suivantes similaires à celles de l’Équation 5.1 :
2 3 2 3 2 3
e(1) y(1) (1)
6 7 6 7 6 7
6 .. 7 6 .. 7 6 .. 7
ek = 6 . 7 yk = 6 . 7 k =6 . 7 (5.1)
4 5 4 5 4 5
e(k) y(k) (k)
30
MOINDRES-CARRÉS RÉCURSIFS CHAPITRE 5
X
k
T
k = Pk (i) y (i) (5.2)
i=1
" k # 1
X
T
Pk = (i) (i) (5.3)
i=1
T
k+1 = k + Pk+1 (k + 1) y (k + 1) (k + 1) k (5.4)
1
Pk+1 = Pk 1 + T
(k + 1) (k + 1) (5.5)
Pour éviter l’inversion de la matrice Pk+1 à chaque itération, on peut utiliser le lemme
1 1
d’inversion matricielle. Selon ce lemme soient A, C et C +D A B des matrices
inversibles, alors :
1 1 1 1 1 1 1
(A + B C D) =A A B C +D A B D A (5.6)
Prenons A = Pk 1 , B = T
(k + 1), C = 1 et D = (k + 1), alors on obtient :
T
Pk (k + 1) (k + 1) Pk
Pk+1 = Pk T (k + 1)
(5.7)
1+ (k + 1) Pk
Cette équation a l’avantage de ne pas nécessiter l’inversion d’une matrice, mais uni-
quement celle d’un scalaire.
Il existe deux façons d’initialiser la récurrence :
– des valeurs initiales sont …xées, généralement k = 0 et P0 = I où représente
un très grand scalaire (par exemple = 10000) et I la matrice unité,
– la récurrence commence à l’itération p + 1 (si l’on estime p paramètres) avec :
T 1
k = p yp et Pp = p p (5.8)
Il est utile de mentionner qu’il existe d’autres formules récurrentes, équivalentes à celles
31
MOINDRES-CARRÉS RÉCURSIFS CHAPITRE 5
présentées ci-dessus, mais qui sont mieux adaptées pour les calculs numériques (équations
“stabilisées”, équations “factorisées”). Elles sont cependant moins didactiques et ne sont
pas données ici.
Par rapport à l’algorithme batch (ou par paquet) des moindres carrés donne è à
l’Équation 3.17, l’identi…cation récurrente o¤re les avantages suivants :
– estimation du modèle en temps réel,
– compression importante des données, car l’algorithme récurrent traite à chaque ins-
tant une seule paire entrée/sortie au lieu de l’ensemble des données,
– exigence mémoire et puissance de calcul plus faibles,
– implantation aisée sur microprocesseur.
T
e=y (5.9)
T
eW = W y (5.10)
X
n
eW (i) = Wij e (j) ; i = 1; :::; N (5.11)
j=1
1
= WT W T
WT W T
(5.12)
32
MOINDRES-CARRÉS RÉCURSIFS CHAPITRE 5
2 3
N 1
0 0
6 7
T 6 .. 7
W W =6 0 . 0 7 avec : 1 (souvent : 0 0:99) (5.13)
4 5
0
0 0
X
k
T k 1
k = Pk (i) y (i) (5.14)
i=1
1
Pk+1 = Pk 1 + T
(k + 1) (k + 1) (5.15)
L’introduction d’un facteur d’oubli permet d’éviter une diminution trop rapide des
T
éléments de la matrice Pk+1 ce qui résulterait en un gain Pk+1 (k + 1) faible et ainsi
en une correction trop petite de k. En suivant la même démarche pour l’algorithme des
moindres carrés récurrente et le lemme d’inversion matricielle, on obtient la formulation
suivante avec le facteur d’oubli :
T
1 Pk (k + 1) (k + 1) Pk
Pk+1 = Pk T (k + 1)
(5.16)
1+ (k + 1) Pk
T
k+1 = k + Pk+1 (k + 1) y (k + 1) (k + 1) k (5.17)
33
MOINDRES-CARRÉS RÉCURSIFS CHAPITRE 5
Avec 0 = [a0 b0 ] les vrais paramètres du système, u(k) l’entrée spéci…ée, y(k) la sortie
mesurée et e0 (k) un bruit blanc de moyenne nulle. Remarquons que dans cet exemple,
e0 (k) ne correspond pas au traditionnel bruit additif sur la sortie (“bruit de sortie”), mais
plutôt à un “bruit d’équation”blanc.
L’objectif est d’estimer le vecteur de paramètres sur la base des séquences d’entrée et
de sortie u(k) et y(k). La minimisation du critère quadratique basée sur l’erreur d’équation
sera utilisée.
La Figure 5.1 représente l’entrée u(k) excitant le système et la Figure 5.2 représente
la réponse bruitée y(k).
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MOINDRES-CARRÉS RÉCURSIFS CHAPITRE 5
Pour 0 =[0 0]T et P = I, l’Équation 5.3 et l’Équation 5.4 permettent d’estimer les pa-
ramètres du système (voir Figure 5.2) et la matrice P appelée communément la matrice de
covariance de l’erreur d’estimation. On remarque ici que les paramètres estimés convergent
rapidement vers les vraies valeurs et que les éléments de la matrice P (P21 = P21 = 1000
puisque la matrice P est symétrique).
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1. P > 1000 :
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1. P < 1000 :
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1. P > 1000 :
Fig. 5.12 –Paramètres estimés avec un facteur d’oubli ( = 0:97) pour P = 1100
Fig. 5.13 –paramètres estimés avec facteur d’oubli ( = 0:97) pour P = 5000
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2. P < 1000 :
Fig. 5.14 –Paramètres estimés avec un facteur d’oubli ( = 0:97) pour P = 500
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Bibliographie et Webographie
3. Landau, Ioan Doré, and Gianluca Zito. Digital Control Systems : Design, Identi…-
cation and Implementation. Springer Science & Business Media, 2005.
7. www.Wékipédia.org