La maitrise de soi meme
La maitrise de soi meme
La maitrise de soi meme
LA MAITRISE DE SOI-
MÊME
Comment l’acquérir Moyens de guérir l’émotivité,
l’impulsivité, l’expansivité Procédés rapides pour conserver
un flegme habituel
8me EDITION
AUBANEL
Sommaire
Couverture
Page de titre
ENCYCLOPÉDIE DE SCIENCES HUMAINES ET DE
PSYCHOLOGIE PRATIQUE
I - LA CLEF DU SUCCES
II - LE SILENCE
III - LES CONFIDENCES INUTILES
IV - LA REFLEXION
V - LE CALME EXTERIEUR
VI - L’HYGIENE MENTALE
IX - LA CONCENTRATION
X - LES PASSIONS
XI - L’EQUILIBRE MENTAL
XII - LA PONDERATION
XIII - LA PROMPTITUDE
XIV - L’HARMONIE
XV - L’AUTOSUGGESTION
XX - CONCLUSION
Copyright d’origine
Achevé de numériser
ENCYCLOPÉDIE DE SCIENCES
HUMAINES ET DE PSYCHOLOGIE
PRATIQUE
LA CLEF DU SUCCES
En vérité, nous vous offrons dans ces pages la clef qui vous permettra
d’ouvrir tour à tour les différentes portes du succès. Avec cette clef, vous
pénétrerez enfin dans le temple mystérieux de la réussite et du bonheur ;
sans elle, vous vous morfondrez à jamais dans l’immense foule des
médiocres et des vaincus de l’existence.
Réfléchissez un peu.
Le hasard heureux n’explique pas à lui seul les grandes réussites. A une
heure ou à une autre, tout homme rencontre ici-bas une occasion favorable ;
les maîtres d’eux-mêmes la saisissent au vol ; les faibles, qui la laissent
passer, sont victimes de leur débilité et non du sort. La fortune est un oiseau
capricieux ; si elle vous effleure de son aile, hâtez-vous de la mettre en
cage, sans quoi elle ne tarderait pas à vous échapper.
Je devine votre réponse. Parfois vous vous êtes laissé emporter, soit par
un enthousiasme irréfléchi, soit par un mouvement d’impatience. Parfois
vous n’avez pas dominé votre timidité, ou encore ce sentiment d’infériorité
que l’on ressent si douloureusement aux heures de fatigue et dans les
périodes d’échecs. D’autres fois, vous n’avez pas retenu un mot
malheureux ; et cette boutade, psychologiquement très explicable, vous a
aliéné des sympathies, qui vous eussent été des plus utiles.
Cherchez, cherchez encore ; vous trouverez d’autres motifs analogues à
ceux-là, qui vous ont fait agir d’une façon préjudiciable à vos intérêts.
Or, dans toutes ces circonstances, vous avez suivi votre impulsion
première au lieu d’écouter la voix de la raison. Vous n’êtes pas resté
maître de vous-même ; vous vous êtes conduit comme un impulsif.
Un impulsif ! Le vilain mot et surtout la vilaine chose. L’homme ne doit
pas se laisser diriger par son imagination et par ses nerfs, mais par son
intelligence et sa volonté.
Suivez donc point par point, avec une pleine confiance, les conseils que
nous allons vous donner. Si vous acceptez docilement nos leçons, vous
constaterez bientôt en vous une transformation, qui s’augmentera de jour en
jour.
6. Quand vous vous serez pénétré des pensées contenues dans ce chapitre
préliminaire, étudiez les pages suivantes. Vous entrerez alors dans le cœur
même de la méthode.
Vous allez au succès : vous l’atteindrez d’autant plus vite que votre
fidélité à suivre nos exercices sera plus grande.
II
LE SILENCE
2. Toutes les fois qu’une émotion intense vous agite, ne parlez pas,
n’écrivez pas, ne prenez aucune décision : en un mot, suspendez
provisoirement les actes que pourrait influencer malheureusement
votre émotion.
Sachez bien que si vous n’observez pas cette règle, vous ne parviendrez
jamais à dominer vos impressions premières ; vous resterez par conséquent,
sans espoir d’amélioration, le jouet de vos impulsions et de vos caprices.
Gravez donc cette règle dans votre mémoire. Lisez-la, méditez-la ;
relisez-la, méditez-la encore jusqu’à ce qu’elle ne s’efface plus de votre
intelligence. Nous allons la commenter avec quelques détails afin de
l’enfoncer davantage dans votre esprit. Suivez attentivement nos
explications.
3. Que faut-il entendre par ces mots : émotion intense ? — Par ces mots
vous devez entendre tout ce qui vous fait perdre votre équilibre intérieur.
Mais revenons ensemble sur les cas que nous avons énumérés plus haut.
L’impatience vous gagne ; votre colère tend à monter à un diapason aigu.
Taisez-vous, taisez-vous ! Gardez un silence complet pendant quelques
minutes.
Les difficultés se multiplient dans votre travail. N’allez pas prendre la
résolution de l’abandonner définitivement. Livrez-vous pendant quelque
temps à d’autres occupations moins ardues. Dans quelques heures, demain
ou après-demain, vous reprendrez ce travail qui vous épouvante : vous serez
étonné de le trouver plus simple et plus facile que vous ne le pensiez.
Ne répondez pas avec précipitation à la lettre qui vient vous apporter de
fâcheuses nouvelles. Votre réponse dérouterait vos correspondants ; elle
augmenterait l’affolement de ceux qui entourent votre cher malade. Au lieu
d’améliorer la situation, vous risqueriez de l’aggraver.
A la réalisation du désir qui vous presse, imposez un délai. Ce qui
maintenant excite si fort votre envie, vous paraîtra peut-être moins
souhaitable dans une semaine ; ou tout au moins vous comprendrez
clairement dans quelques jours qu’il vaut mieux attendre encore un peu
avant d’exécuter votre projet.
Laissez reposer la sympathie trop violente qui vous entraîne. Un peu
d’ardeur exagérée la trouble ; quand cette ardeur sera tombée, vous ne
verrez plus que l’eau limpide de l’amitié forte et sereine.
Nous nous sommes expliqué assez clairement, croyons-nous, pour que
vous ayez pleinement saisi notre pensée.