2009 2010 DUO358 Analyse Catilinaires
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Devant ce public honnte et sage , qui partage les mmes valeurs, on peut parler (ou affecter de parler) objectivement et thiquement , en fonction du vrai et du bon. Voir texte n23, 2 Mais la plupart du temps (il faut parler devant) des gens inexpriments, et principalement devant la masse - conception aristocratique du corps social. Voir texte n23, 2
Par consquent, ce sont des ressorts diffrents qui seront sollicits lorsquon parle devant le Peuple : Appel aux motions > chercher les provoquer : esprance, crainte, ambition, amour de la gloire : Voir texte n20, 337 Ne pas laisser voir de faiblesse, dhsitation ou de vulnrabilit (et prserver ainsi son auctoritas) Tenir compte de lhumeur changeante de la foule > adopter un discours changeant >> sadapter au public Mais il faut aussi savoir matriser les motions quon a provoques chez la foule. Des techniques sont proposes, qui jouent galement sur les motions comme une sorte dantidote : rprimande, remontrances, promesse, prire (peu efficace car dnote une faiblesse), plaisanterie Voir texte n 20, 339 o Lloquence pidictique, enfin, est plus libre ; on y fera davantage appel aux motions esthtiques des auditeurs > mais l aussi, on tiendra compte de leur culture propre, de leurs gots, de la mode du moment, etc. : aptitude sentir lair du temps , psychologie des masses.
faits avec loge et blme. Ces vocations construisent le jeu de rles dans lequel largumentation va se dvelopper. Voir texte n21 8 / texte n22 321 Lexorde indirect se pratique dans le cas dune cause difficile ou dun auditoire manifestement non "rceptif . Il faut alors arriver au mme but (gagner la bienveillance) mais par des moyens dissimuls Voir texte n21 9-11
Proraison = mme recours lmotion, utilisation (ou rappel) des mmes types de lieux que dans lexorde, mais avec en plus la notion dart et une dimension esthtique particulirement importante ; on y joue encore plus sur la personnalit des auditeurs pour emporter le morceau la dernire seconde. Voir texte n22 322 Conclusion. Cest donc essentiellement au dbut et la fin du discours que lon trouvera le plus dappels laffectivit et lmotion o Mais la capacit varier (variatio) et jouer avec les rgles est importante galement ; lorateur surprend et frappe lauditoire en injectant soudainement de lmotion dans un passage qui normalement serait instructif . En bouleversant les habitudes, il peut influencer dautant plus le public. Par exemple, les prosopopes des Catilinaires de Cicron ne se trouvent pas dans lexorde ni dans la proraison, et pourtant leur charge motive est intense. o A ces occasions, lorateur doit chercher provoquer lmotion (pathos) dans un sens positif (en faveur de) ou ngatif (contre) Cette technique consistant faire adhrer lauditeur a t largement utilise par les auteurs romains (systmatiquement forms la rhtorique) dans des cadres plus larges : philosophie, religion o Lorateur cherche aussi provoquer une motion esthtique, qui subjugue lauditoire par le sentiment du sublime Ds lors que la parole politique efficace se trouvera en repli Rome (Empire), cest cette rflexion sur la beaut du langage et en particulier sur lelocutio (style, expression) qui finira par dominer entirement la rhtorique.
sur toi quauraient d se concentrer les coups que tu nous prpares ; tu aurais d tre mis mort sur le champ ; Si je te faisais arrter sur lheure, Catilina, et mettre mort... ce quil aurait fallu faire depuis longtemps ; Tu mourras seulement quand... . Mais Cicron souligne aussi plusieurs reprises lanomalie qui fait que malgr la gravit du crime (qui nest encore qu ltat de projet), non seulement Catilina na pas t excut, mais quil est encore prsent Rome et parmi les snateurs. Les mots vie et mort scandent ainsi le texte dun bout lautre. o Convaincre le Snat De fait, Cicron doit encore persuader ses collgues que Catilina est coupable et quil mrite la mort. Pour ce faire, il joue sur lidentit des forces en prsence. Au dpart, il oppose ainsi Catilina, dcrit comme isol, au groupe prsent comme majoritaire, dans lequel Cicron sinclut : celui des gens de bien (en latin les boni), llite politique et morale que reprsentent le Snat et les dirigeants. Ce groupe est incarn par lusage frquent de la premire personne du pluriel : notre patience ; nos coups ; un seul dentre nous ; nous, les hommes de cur ; les coups que tu nous prpares . Ce groupe apparat comme soud autour du consul Cicron, partageant les mmes intrts et les mmes devoirs. Au troisime paragraphe, le consul invoque, lappui de son opinion, des exemples historiques de perturbateurs (Tiberius et Caius Gracchus, Spurius Maelius) qui, pour avoir voulu dstabiliser lordre politique de Rome, furent mis mort par des reprsentants du pouvoir (P. Scipion, C. Servilius Ahala). Les arguments susceptibles de toucher les snateurs sont en effet ceux de lhistoire et du patriotisme (le mot est cit ; voir galement veiller ce que la rpublique nprouvt aucun dommage ) face aux ides rvolutionnaires , la sdition toujours redoutes Rome, en particulier par le parti snatorial conservateur. Lexistence dune loi, dcrte autrefois par le Snat, et permettant aux consuls demployer la force contre des comploteurs (voire de procder leur excution) est fortement mise en avant ( nous sommes arms dun snatus-consulte imprieux et crasant ). Cest donc lautorit dune jurisprudence ( nous lavons aussi, ce snatus-consulte ), qui montre que les snateurs doivent accorder leur confiance aux consuls face lanarchie que reprsente Catilina. o Rassembler tout le monde sous lautorit du consul A partir de ce moment de lexorde, le binme que constituent Cicron et son collgue consul ( nous, les consuls ) se diffrencie du reste du Snat. Laccent est mis sur la responsabilit particulire qui leur incombe par rapport au Snat, puisque cest eux de dcider la mise mort de Catilina : ce nest ni la clairvoyance, ni lnergie, ni lordre que voici qui manquent la Rpublique ; cest nous, je le dis bien haut, cest nous, consuls, qui lui manquons ; et nous, voil vingt jours que nous laissons smousser les pouvoirs snatoriaux . Ce nous se recentre encore, au fil du texte, sur la personne de Cicron pour devenir un je . Ce dernier semble dabord anticiper son propre procs : Je veux, pres conscrits, tre clment (...) mais je maccuse dj de mollesse et de lchet ; si je te faisais arrter sur lheure, Catilina, et mettre mort, ah ! sans doute aurais-je une crainte, cest que tous les gens de bien me reprochent... . Mais la responsabilit qui retomberait sur lui (isol cette fois, par rapport au Snat) serait alors celle de ne pas avoir excut Catilina plus tt. Pourtant, en fin de compte, Cicron assume les solides raisons pour lesquelles il nen est pas encore venu la solution pour laquelle il milite : il sagit pour lui mais il ne le formule qu la fin de lexorde de persuader chaque snateur jusquau dernier de la culpabilit de Catilina et de la lgitimit du chtiment, de faon ce que la dcision soit assume collectivement ( tu mourras seulement quand on ne pourra plus trouver personne... qui ne soit daccord pour dire que jaurai agi selon le droit ). Cicron semble anticiper des reproches quon pourrait lui faire par la suite et quon lui fit, effectivement, puisquil fut condamn lexil pour excution sommaire et illgale. En filigrane, on entend dans les propos de Cicron, la fin de lexorde, une mise en garde adresse un dernier groupe encore indistinct : celui des complices de Catilina au sein mme du Snat ou dans lentourage des snateurs. Surtout, il vise les complices involontaires qui, en refusant de croire cette culpabilit, risqueraient de faire russir les plans rvolutionnaires de Catilina ( Tant quil y aura encore un homme pour oser te dfendre ... ). Sans les nommer, le
consul les assimile Catilina lui-mme ( quand on ne pourra plus trouver personne dassez mchant, dassez perdu de vices, dassez semblable toi... ). => Cet exorde est donc, en quelque sorte, un rsum par anticipation du discours : par la suite, Cicron reviendra sur les faits (narration), sur la ncessit pour Catilina de quitter la sance (ce quil fera avant la fin, aprs avoir vainement essay de retourner lopinion des snateurs) et de quitter Rome (ce quil fera aussi, le soir mme), ainsi que sur limportance dune adhsion gnrale ses vues pour djouer dfinitivement la conjuration. On y trouve concentrs la fois la violence du ton qui poussera Catilina bout et branlera les snateurs, et les arguments patriotiques qui persuaderont ceux-ci de sen remettre Cicron. Exorde et proraison de la deuxime catilinaire : un discours dauto-justification Lobjet dclar du discours est dinformer (docere) le peuple des derniers vnements, en justifiant la stratgie des consuls contre Catilina. Les enjeux sont lgrement diffrents par rapport au premier discours adress au Snat : il sagit de rassurer le peuple inquiet des rumeurs de guerre civile et de lui expliquer les mesures durgence qui ont t prises. Lexorde et la proraison sont le lieu par excellence de lappel aux motions, particulirement ncessaire lorsquon sadresse au peuple. Ici, ladhsion du peuple est dautant plus cruciale que Catilina est un agitateur proche des populares (parti populaire), qui sappuie sur le mcontentement des exclus . Cicron doit donc prparer lopinion lentendre (exorde) et laisser le peuple sur une impression de confiance et daccord avec ses dirigeants (proraison) : il lui faut donc mobiliser les ressorts de la sympathie (delectare) et de lmotion (mouere). o La ville a chapp la menace que reprsentait Catilina Le dbut de lexorde est ax sur un fait objectif : la fuite de Catilina, preuve dfinitive de sa culpabilit selon Cicron, et qui laisse Rome intacte et dlivre de toute menace intrieure. Cicron martle donc lvidence de ce dpart, par des verbes daction brefs et rpts : le voil parti, il est loin, il sest enfui, il a bris ses chanes . Cicron insiste certes sur lefficacit de la stratgie employe et la comptence des dirigeants : nous lavons chass ; nul ne peut douter que nous ne layons vaincu ; en refoulant Catilina... nous lavons dlog de sa position ; point de doute que nous nayons consomm sa perte et remport une clatante victoire . Cependant, ds le dbut du texte, en reformulant les faits par des corrections successives et ironiques, il souligne que cest Catilina, en toute libert, qui a dcid de partir : nous lavons chass de Rome ou, si lon veut, nous lavons laiss partir, ou bien encore, nous lavons salu de nos adieux alors quil sen allait . Cette ironie porte la satisfaction du consul davoir russi piger Catilina : sans recourir la force sinon celle des mots il a russi le pousser dans ses derniers retranchements. Les citoyens, sains et saufs , la ville debout , sont donc prsent en scurit. o Les risques dans lavenir sont limits Le sentiment de protection stend aussi sur lavenir : les citoyens ne risquent plus rien ds lors que la situation est prise en main et que le consul veille. Un retour de la peur et des menaces au sein de la cit est catgoriquement exclu dans le futur : Catilina ne prparera plus entre les murs de notre ville la destruction de cette ville ; ce poignard ne menacera plus notre flanc ; nous ne tremblerons plus ni au Champ-de-Mars, ni au Forum, ni dans la Curie, ni enfin jusque dans notre propre maison . En revanche, la menace extrieure, elle, existe toujours : Catilina, dsormais hors de Rome , cherchera sans doute attaquer Rome de lextrieur. Mais, dans lexorde, cette ide est aborde en des termes optimistes, soulignant que cette nouvelle configuration est un progrs. Laffrontement se fera dsormais dcouvert ( ouvertement ; [nous lavons sorti] de ses complots mystrieux pour le jeter dans un coup de force dclar ) : sans sen expliquer, Cicron semble prendre pour acquis que dans ces conditions le dnouement se fera au dtriment de Catilina ( point de doute que nous nayons consomm sa perte et remport une clatante victoire ).
La proraison intervient aprs un dveloppement o Cicron a oppos larme drisoire de Catilina la puissance colossale de larme romaine, structure par des valeurs fortes et dote dune force de frappe incomparable. Ce qui, dans lexorde, tait annonc comme une guerre rgulire contre un ennemi extrieur (situation o Rome est rpute avoir toujours le dessus), napparat plus que comme un problme rgler par le consul seul, sans que la cit nen soit mme inquite : avec le moins de bouleversement possible ; sans leve en masse ; de manire que nul, ft-il coupable, nexpie son crime sur le sol de cette ville . Lespace intrieur de la cit est symboliquement mis labri des violences. o Toucher le cur du peuple Mais en dfinitive, les seules relles informations (docere) dlivres par le consul sont le fait que Catilina ait eu des projets criminels contre la ville, et quil ait finalement quitt la ville. Le centre du discours nest en fait pas seulement dinformer, mais de crer un sentiment de scurit dans le cur de la population. Pour ce faire, il nhsite pas recourir toutes les ressources affectives de la parole. Dans lexorde, pour faire ressortir la scurit obtenue, le consul concentre beaucoup dintensit dramatique sur limportance du pril qui a t cart. Il mobilise donc la palette motive du danger et de la menace, en jouant sur lune des terreurs les plus profondes du peuple Romain : latteinte physique lespace intrieur de la cit ( prparer la destruction de cette ville ) ; la ville apparat presque, la fin de lexorde, comme un personnage part entire ( elle, je vois bien quelle se rjouit ). Il brandit aussi la menace de la guerre civile , si sensible pour Rome plusieurs fois dchire par des guerres fratricides ( une guerre civile et domestique, la plus cruelle et la plus terrible qui ft de mmoire dhomme ). Le caractre secret et fourbe du complot est mis en vidence, crant une angoisse rtrospective dans lme des auditeurs : il tramait odieusement la perte de la patrie dans des complots mystrieux , dont les citoyens ignoraient lampleur. Paralllement, lvocation dobjets symboliques le fer, le feu , le poignard , lpe ensanglante rend la menace rtrospective plus relle. Cette dramatisation saccompagne deffets de rythme oratoires : rythmes ternaires ( nous lavons chass / nous lavons laiss partir / nous lavons salu ; il est loin, il sest enfui, il a bris ses chanes ) et rythmes quaternaires ( Catilina, que laudace rendait fou / qui respirait le crime / qui tramait / qui vous menaait sans cesse ; ni au Champ de Mars, ni au Forum, ni dans la Curie, ni enfin jusque dans notre propre maison ), avec des membres de phrases relativement courts pour impulser au discours une cadence rapide et haletante. Surtout, la figure de Catilina est porte jusqu la monstruosit, par le biais dun rseau dimages et dallusions. o Il apparat frapp de folie criminelle, habit par la passion de dtruire et de tuer, et donc mortellement du de ntre pas parvenu aux bout de ses projets : (Catilina) que laudace rendait fou, qui respirait le crime ; sortir dici, et que nous soyons encore vivants... laisser derrire lui des citoyens sains et saufs et une ville debout, ah ! sentez-vous bien toute la dsolation qui doit labattre et laccabler ? ; il se sent dfait et terrass ; il en pleure de rage . o Limage de Catilina qui anime le texte est celle, non pas dun ennemi humain, mais dune crature bestiale et monstrueuse assoiffe de sang ( il a bris ses chanes ; ce monstre inou ; proie arrache ses morsures ). Cicron se livre mme une description pleine denargeia, en dcrivant physiquement lattitude du monstre dpit : il gt maintenant... sur le sol o il a roul ; il retourne souvent les yeux vers cette ville . Face cette menace hors du commun, le consul voque de manire plus ou moins directe les forces en prsence, afin de susciter ladhsion du peuple. Les citoyens qui il sadresse apparaissent, dans le discours, unis et souds en un grand corps vivant, libr des pires souffrances, et fortement assimil la ralit
physique de la cit, la plus belle, la plus florissante et la plus puissante de lunivers : celle-ci, comme un corps vivant qui a rejet un poison ou une souillure, se rjouit davoir vomi cet objet de dgot, et de lavoir expuls . o Le mal qui touche la cit ne saurait tre quun drangement passager, li quelque anomalie : quelque audacieux ; les menes sacrilges de citoyens honts , isols du reste du corps sain. La purification qua t le dpart de Catilina pourrait se rpter si jamais des germes de cette maladie sociale persiste : cest le supplice de quelques misrables qui assurera votre salut tous . Le reprsentant lgal de ce corps social uni, cest videmment le consul lui-mme, et dans son discours se dessine un autoportrait, sous les traits de lhomme de la situation , efficace et rassurant. o En particulier, dans la premire partie de la proraison, il apparat triomphant, la tte doprations capitales ( en prenant toutes ces mesures ; les plus grands rsultats ; prils suprmes ; un rsultat qui dpasse tous les vux ). o La menace est situe, au pass, du ct du vous ( Catilina qui, du fer et du feu, vous menaait sans cesse, vous et votre ville ), la protection, voque au futur, est du ct du nous ( Ce monstre ne prparera plus entre les murs de notre ville la destruction de cette ville. () Nul ne peut douter que nous ne layons vaincu ). o La personne du consul apparat seule investie du pouvoir et de lautorit : je marrangerai pour... ; ma seule initiative ; je conduirai tout ; si quelque danger... me fait sortir malgr moi de ma patience . Il fait donc apparatre clairement son envergure, sa propre capacit reprsenter le peuple tout en le protgeant, comme le veulent les institutions romaines. o Limage est celle dun chef militaire, un chef et un gnral , menant une guerre avec rigueur et justice. Cicron souligne cependant, non sans ivresse, que cette guerre est en fait une guerre oratoire, quil a gagne par la puissance de sa parole : un gnral qui naura mme pas enlev sa toge de fait, cest la premire Catilinaire, prononce devant le Snat, qui a provoqu la fuite de Catilina. Mais le discours sachve de faon significative sur lvocation des dieux, garants du sort de la cit. Linvocation aux dieux est habituelle dans la proraison (voir la fin de la premire Catilinaire) ; mais elle prend un sens particulier dans ce contexte prcis. o De fait, les dieux romains ont un lien structurel avec lespace de la cit, quils habitent et doivent dfendre au mme titre que les citoyens. Le discours insiste sur cette matrialit de la prsence des dieux : de toute leur puissance tutlaire , ils protgent leurs temples et les maisons de cette ville . o En sa qualit de consul, Cicron se trouve en quelque sorte en position dintermdiaire politique entre les citoyens et les dieux qui sont leurs allis : il a connaissance des prsages, nombreux et clairs, que nous ont envoys les dieux immortels . Les dieux eux-mmes ont inspir [s]on espoir et [s]a ligne de conduite ; ils se tiennent dsormais nos cts . o Les dieux sont donc invoqus par Cicron, au nom de leur responsabilit ( aprs avoir fait de cette ville la plus belle, la plus florissante, la plus puissante de lunivers... il faut qu...ils la dfendent ) ; il enjoint aussi les citoyens, dans une formule incantatoire au rythme ternaire (trikolon), les prier, les adorer, les supplier pour encourager les dieux agir et participer au combat qui verra triompher la cit tout entire. o Cette image exalte dune alliance entre dieux et citoyens, garantie par la personne du consul, concourt bien sr puissamment la persuasion en sollicitant limaginaire religieux de la cit.