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Cours Legis Et Droit

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COURS DE LEGISLATION DU TRAVAIL

Préparés par M. BELOUM CHRISTIAN


I ère ANNEE

LECON 1 : INTRODUCTION A LA LEGISLATION DU TRAVAIL

Introduction :

La législation du travail est l’ensemble des règles de droit que l’on applique aux relations de travail (entre
l’employeur et l’employé).C’est une discipline qui permet à l’élève d’acquérir les notions de base du droit du
travail.

1- Les objectifs de la législation du travail

La législation du travail vise 4 objectifs :

- La protection des travailleurs ;


- La garantie de la paix sociale et de la stabilité de l’emploi;
- La recherche de l’équilibre entre la protection des travailleurs et la sauvegarde de l’entreprise ;
- La recherche de la stabilité politique.
2- Les caractères de la législation du travail

La législation du travail est :

- protectrice : elle protège les travailleurs et l’entreprise ;


- dynamique et impérative : elle s’impose aux parties ;
- autonome : elle ne dépend que du code du travail ;
- répressive : elle sanctionne les parties en cas de faute.
3- L’évolution de la législation du travail au Cameroun

L’application de la législation du travail au Cameroun s’est opérée en 4 étapes :

 Avant 1952 : on note une absence de la législation du travail car les formes de travail existantes étaient
l’esclavage et les travaux forcés.
 De 1952 à 1967 :

Le code du travail adopté en France en 1952 est appliqué au Cameroun

Le Cameroun adopte son 1er code du travail en 1967 de la république fédérale.

 De 1967 à 1992 :

- En 1974 le Cameroun adopte son 2è code du travail de l’Etat qui renforce la protection des travailleurs.

- Le 14 août1992 : un nouveau code du travail est adopté. Ce code laisse une grande liberté aux parties dans la
négociation du contrat de travail. On observe aussi le renforcement du dialogue social, du syndicalisme,
l’élaboration des conventions collectives et une amélioration des rapports de travail et du SMIG.

Conclusion : Les différents codes de travail appliqués et adoptés au Cameroun s’adaptent à l’évolution politique
du pays. Le code de 1992 est toujours appliqué.
LECON 2 : LES SOURCES DE LA LEGISLATION DU TRAVAIL

Introduction :

Les sources de la législation du travail sont d’origines internes et internationales.

I- LES SOURCES INTERNES DE LA LEGISLATION DU TRAVAIL

On distingue :

- Les sources étatiques ;


- Les sources professionnelles ;
- Les sources indirectes.
1- Les Sources Etatiques

Il s’agit :

- Les lois : c’est l’expression de la volonté générale. Elle est votée par le parlement et promulguée par le
Président de la république. Il s’agit du code du travail.
- Les Décrets : ce sont les décisions prises par le Président de la république et le Premier Ministre qui ont
force de lois.
- Les arrêtés : ce sont les décisions prises par les ministres.
- Les règlements et les circulaires.
2- Les Sources Professionnelles

Nous avons :

- Les conventions collectives ;


- Les règlements intérieurs ;
- Les usages professionnels
3- Les Sources Indirectes

Nous avons :

- La jurisprudence : ensemble des décisions de justice.


- La doctrine :

II- LES SOURCES INTERNATIONALES DE LA LEGISLATION DU TRAVAIL

Il s’agit :

- Des conventions internationales de l’OIT : ce sont les résolutions qui s’imposent aux Etats qui les ont
ratifiées. EXP : résolution de l’OIT sur le travail des enfants.
- Des recommandations de l’OIT : ce sont des suggestions de l’OIT sur un domaine précis.
- Des traités internationaux EXP : Traité OHADA
LECON 3 : LES DIFFERENTES FORMES DE TRAVAIL

Introduction :

Le travail est l’ensemble des activités organisées et coordonnées exercées par l’homme pour parvenir à
un résultat utile. Il se pratique sous 3 formes : les formes légales, les formes illégales et les formes interdites.

I- LES FORMES LEGALES DE TRAVAIL

Il s’agit du travail librement accepté par les parties dans le respect des dispositions de la loi.

On peut citer :

- Les travaux d’intérêt général comme des obligations civiques des citoyens EXP : investissement humain;
- Le service militaire ;
- Le travail exigé d’une personne comme conséquence d’une sanction ou d’une condamnation. EXP : la
corvée des élèves, des prisonniers.
- Le travail exigé dans les cas de force majeure (en cas de guerre, sinistres, incendies, inondations,
épidémies.

II- LES FORMES ILLEGALES DE TRAVAIL

Nous avons :

1- L’esclavage : c’est une forme de travail dans lequel le travailleur (esclave) travaille dans des conditions
difficiles et dures. Il n’a aucune liberté et est traité comme une chose. EXP : le proxénétisme, les employés
de maison.
2- Le travail forcé ou obligatoire

C’est tout travail ou service exigé d’une personne sous la menace d’une peine. C’est aussi tout travail exécuté
sous la peur d’une sanction ou par la force contre sa volonté.

III- LES FORMES INTERDITES DE TRAVAIL

Elles concernent le travail des femmes et des enfants. Est interdit :

- Le travail de nuit des femmes et des enfants dans l’industrie ;le travail des enfants avant l’âge de 14 ans ;
- Le travail des enfants dans les exploitations agricoles, aux scies, avec usage des cisailles et lames
tranchantes ; le travail des enfants dans les entreprises qui fabriquent et utilisent les produits chimiques,
toxiques et les explosifs ;
- Le travail des femmes enceintes dans les mines et carrières et dans les conditions difficiles ;
- Le travail des jeunes gens de moins de 18 ans à bord des navires en qualité de soutiers ou de chauffeurs…
LECON 4 : LA FORMATION PROFESSINNELLE

Introduction :

La formation professionnelle est l’ensemble des connaissances théoriques ou pratiques qu’une personne
reçoit sur un métier ou une profession. On distingue deux types de formation professionnelle : la formation
initiale et la formation continue.

I- LA FORMATION INITIALE
1- Définition :

La formation initiale est l’ensemble des connaissances et aptitudes reçues par une personne dans un
établissement scolaire, les centres de formation ou par l’apprentissage.

2- Objet :

La formation initiale a pour objet :

- D’initier une personne à un métier ou une profession ;


- De donner les aptitudes, les capacités et les compétences à l’apprenant pour assurer les tâches
professionnelles ;
- D’obtenir une qualification professionnelle pour se diriger vers le travail de son choix.

II- LA FORMATION CONTINUE

1- Définition :

La formation continue est une formation offerte à ceux qui travaillent déjà pour compléter la formation
initiale.

2- Objet :

La formation continue permet aux travailleurs :

- de s’adapter aux changements techniques et aux nouvelles conditions de travail ;


- d’augmenter leurs connaissances ;
- de favoriser la promotion sociale.

Pour l’entreprise : elle permet :

- d’augmenter la production et le rendement ;


- de faire face à la concurrence ; de s’adaptant à l’évolution technologique.
LECON 5: LE CONTRAT D’APPRENTISSAGE

1- Définition

Le contrat d’apprentissage est un accord par lequel un chef d’établissement industriel, commercial, agricole
ou un artisan, s’engage à donner une formation professionnelle méthodique et complète à une personne
(apprenti) et par lequel, l’apprenti accepte en retour, à se conformer aux instructions qu’il recevra et à exécuter
les ouvrages qui lui seront confiés pour son apprentissage.

2- Les conditions de formation du contrat d’apprentissage

Pour se former, le contrat d’apprentissage :

- Doit être écrit ;


- L’apprenti doit avoir au moins 14 ans et le maître au moins 21 ans ;
- La durée maximale de l’apprentissage doit être de 4 ans
LECON 6 : LE CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

Le contrat de travail est une convention par laquelle le travailleur s’engage à mettre son activité
professionnelle sous l’autorité et la direction d’un employeur en contrepartie d’une rémunération ou salaire.

I- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU CONTRAT DE TRAVAIL

A partir de la définition nous avons comme éléments :

1- Les parties : Il s’agit du travailleur et de l’employeur.


2- La prestation de travail

C’est l’activité professionnelle du travailleur ou l’exécution d’une tâche (manuelle, intellectuelle ou artistique)
par le travailleur.

3- Le lien de subordination

Le travailleur exécute sa tâche sous l’autorité et la direction de l’employeur qui examine, juge et apprécie son
rendement.

4- La rémunération

C’est le salaire payé au travailleur après la prestation de travail pour lui permettre de satisfaire les besoins
personnels et de sa famille.

II- LES CARACTERES DU CONTRAT DE TRAVAIL

Le contrat de travail a plusieurs caractères qui sont :

1- Le caractère bilatéral :

Le contrat de travail est conclu entre deux parties (le travailleur et l’employeur) et fait naître des droits et
obligations.

2- Le caractère onéreux : La prestation de travail est rémunérée ou payée par l’employeur.


3- Le caractère successif : L’exécution du contrat de travail s’effectue dans le temps.
4- Le caractère intuitu personae : Le contrat de travail est conclu en considération de la personne. Il
ne peut être exécuté que par la personne qui l’a signé ; sauf accord expresse de l’employeur.
5- Le caractère consensuel : Les parties acceptent librement de travailler ensemble.
6- Le caractère adhésif : Les dispositions du contrat de travail sont conformes à la loi, aux
conventions collectives et règlement intérieur.

EXP : la durée légale du travail, le salaire, les congés etc.

7- Le lien de subordination qui permet à l’employeur de donner les ordres et de sanctionner le travailleur en
cas d’insubordination et de mauvaise exécution du contrat de travail.
LECON 7 : LES RISQUES PROFESSIONNELS

Introduction :

Le risque professionnel est un risque auquel le travailleur s’expose dans l’exercice de son métier ou de sa
profession. Chaque métier ou profession expose le travailleur à divers risques professionnels. On distingue : les
risques professionnels généraux (à toutes les professions) et les risques liés à la spécialité.

I- LES RISQUES PROFESSIONNELS GENERAUX

Il existe deux types de risques professionnels :

- L’accident de travail ;
- Les maladies professionnelles.
1- L’accident de travail

C’est un accident survenu à tout travailleur, soit par le fait du travail ou à l’occasion du travail ; soit
pendant le trajet aller- retour de son domicile au lieu du travail, du lieu du travail au restaurant ; soit pendant les
voyages de travail.

2- Les maladies professionnelles

Ce sont les maladies qui résultent de certaines activités professionnelles. Ce sont les maladies causées par
l’exercice de certaines activités professionnelles. EXP : le mal de yeux ou de dos; les intoxications ; les
infections ; les affections résultant des conditions et attitudes particulières de travail.

II- LES RISQUES LIES A LA SPECIALITE

Il s’agit des brûlures, intoxications alimentaire, viol, incendies etc


LECON 8 : LA LUTTE CONTRE LES INCENDIES

OPO : - définir l’incendie et donner ses sources ;

- Déterminer les mesures de prévention des incendies et la conduite à tenir en cas d’incendie.

Introduction :

L’incendie est le feu qui échappe au contrôle de l’homme. Il provient de plusieurs sources. Des mesures
doivent être prises pour prévenir les incendies.

I- LES SOURCES DES INCENDIES

Les incendies proviennent :

- Des flammes, des foyers allumés ;


- Des allumettes jetées, des fers à repasser et à souder ;
- Des étincelles d’un poste de soudure ;
- Des courts- circuits et de la surcharge électrique ;
- Du réchauffement des locaux où sont déposés les produits inflammables, etc.

II- LES MESURES POUR PREVENIR LES INCENDIES

Pour prévenir contre les incendies il faut :

- Interdire de fumer des cigarettes dans les locaux où sont déposés les produits inflammables ;
- Bien encastrer les câbles électriques dans les boîtiers ;
- Eviter de saturer les câbles électriques (la surcharge) ;
- Installer les détecteurs de fumées ;
- Bien aérer les locaux et prévoir en nombre suffisant les issues de secours ;
- Former le personnel à la sécurité incendie ;
- Disposer des extincteurs en bon état et en nombre suffisant ;
- Afficher les consignes à observer en cas d’incendie ;
- Disposer d’un point d’eau, etc.

III- LA CONDUITE A TENIR EN CAS D’INCENDIE

En cas d’incendie nous devons :

- Évacuer les personnes en danger en ordre et sans panique ;


- Alerter les secours à l’aide d’un sifflet ou d’une alarme ;
- Alerter les sapeurs- pompiers au 118 ;
- Mettre en œuvre les extincteurs présents ; Arrêter le compteur et isoler le secteur, etc.
DEUXIEME ANNEE

LECON 1 : INTRODUCTION A LA LEGISLATION DU TRAVAIL

Introduction :

La législation du travail est l’ensemble des règles de droit que l’on applique aux relations de travail (entre
l’employeur et l’employé). C’est une discipline qui permet à l’élève d’acquérir les notions de base du droit du
travail.

1- Les objectifs de la législation du travail

La législation du travail vise 4 objectifs :

- La protection des travailleurs ;


- La garantie de la paix sociale et de la stabilité de l’emploi;
- La recherche de l’équilibre entre la protection des travailleurs et la sauvegarde de l’entreprise ;
- La recherche de la stabilité politique.
-
2- Le domaine de la législation du travail

La législation du travail s’applique :

- aux les travailleurs et employeurs du secteur privé ;


- aux personnels contractuels de l’Etat ;
- aux personnels des entreprises parapubliques ;
- aux maîtres et apprentis.

NB : La législation du travail ne s’applique pas aux fonctionnaires, magistrats, militaires, gendarmes, policiers
et gardiens de prisons.

3- Les caractères de la législation du travail

La législation du travail est :

- protectrice : elle protège les travailleurs et l’entreprise ;


- dynamique et impérative : elle s’impose aux parties ;
- autonome : elle ne dépend que du code du travail ;
- répressive : elle sanctionne les parties en cas de faute.
4- L’évolution de la législation du travail au Cameroun

L’application de la législation du travail au Cameroun s’est opérée en 4 étapes :

Avant 1952 : on note une absence de la législation du travail car les formes de travail existantes étaient
l’esclavage et les travaux forcés.

De 1952 à 1967 :

- Le code du travail adopté en France en 1952 est appliqué au Cameroun


- Le Cameroun adopte son 1er code du travail en 1967 de la république fédérale.

De 1967 à 1992 :

- En 1974 le Cameroun adopte son 2è code du travail de l’Etat qui renforce la protection des travailleurs.
- Le 14 août1992 : un nouveau code du travail est adopté. Ce code laisse une grande liberté aux parties dans
la négociation du contrat de travail. On observe aussi le renforcement du dialogue social, du syndicalisme,
l’élaboration des conventions collectives et une amélioration des rapports de travail et du SMIG.
LECON 2 : LES SOURCES DE LA LEGISLATION DU TRAVAIL

Introduction :

Les sources de la législation du travail sont d’origines internes et internationales.

I- LES SOURCES INTERNES DE LA LEGISLATION DU TRAVAIL

On distingue : Les sources étatiques ; les sources professionnelles ; les sources indirectes.

1- Les Sources Etatiques

Il s’agit :

- Des lois : c’est l’expression de la volonté générale. Elle est votée par le parlement et promulguée par le
Président de la république. Il s’agit du code du travail.
- Des Décrets : ce sont les décisions prises par le Président de la république et le Premier Ministre qui ont
force de lois.
- Des arrêtés : ce sont les décisions prises par les ministres.
- Des règlements et circulaires.
2- Les Sources Professionnelles

Nous avons : Les conventions collectives, les règlements intérieurs, les usages professionnels

3- Les sources indirectes

Nous avons :

- La jurisprudence : ensemble des décisions de justice.


- La doctrine :

II- LES SOURCES INTERNATIONALES DE LA LEGISLATION DU TRAVAIL

Il s’agit :

- Des conventions internationales de l’OIT : ce sont les résolutions qui s’imposent aux Etats qui les ont
ratifiées. EXP : résolution de l’OIT sur le travail des enfants.
- Des recommandations de l’OIT : ce sont des suggestions de l’OIT sur un domaine précis.
- Des traités internationaux EXP : Traité OHADA
LECON 3 : LA FORMATION PROFESSINNELLE

Introduction :

La formation professionnelle est l’ensemble des connaissances théoriques ou pratiques qu’une personne
reçoit sur un métier ou une profession. On distingue deux types de formation professionnelle : la formation
initiale et la formation continue. De nombreux organismes s’occupent de la formation professionnelle au
Cameroun.

I- LES DIFFERENTS TYPES DE FORMATION PROFESSIONNELLE

Il existe deux types de formation professionnelle :

- La formation initiale et la formation continue.


1- La formation initiale

La formation initiale est l’ensemble des connaissances et aptitudes reçues par une personne dans un
établissement scolaire, les centres de formation ou par l’apprentissage.

Elle permet :

- D’initier une personne à un métier ou une profession ;


- De donner les aptitudes, les capacités et les compétences à l’apprenant pour assurer les tâches
professionnelles ;
- D’obtenir une qualification professionnelle pour se diriger vers le travail de son choix.

2- La formation continue

La formation continue est une formation offerte à ceux qui travaillent déjà pour compléter la formation
initiale.

La formation continue permet aux travailleurs :

- de s’adapter aux changements techniques et aux nouvelles conditions de travail ;


- d’augmenter leurs connaissances ;
- de favoriser la promotion sociale.

Pour l’entreprise : elle permet :

- d’augmenter la production et le rendement ;


- de faire face à la concurrence ;
- de s’adaptant à l’évolution technologique.
II- LES ORGANISMES DE FORMATION PROFESSIONNELLE

Nous avons les organismes publics et les organismes privés.

1- Les organismes publics de formation professionnelle

Il s’agit  des écoles et centres publics. Nous avons :

- Les collèges, lycées d’enseignement technique  et les SAR/SM ;


- Les écoles de formation (ENIEG, ENIET, ENAM, ENS, ENSET, INJS, CENAJES, ENSPT, ENSTP,
écoles des infirmiers etc) ;
- Les centres de formation rapide

2- Les organismes privés

Il s’agit des écoles et centres privés de formation. Ils sont autorisés par les ministères et donnent des
formations adaptées aux besoins d’emploi.

III- LA CLASSIFICATION DES DIPLOMES DANS L’ECHELLE DES NIVEAUX DE


QUALIFICATION DES TRAVAILLEURS

Les diplômes permettent de classer les travailleurs dans les 12 catégories professionnelles.

Catégories Diplômes Qualifications


professionnelles
- Sans diplôme - manœuvres,
Catégories 1 à 6 - CEP ouvriers
- BEPC, CAP - employés de bureau
-agents de décision
-Probatoire, Bacc -techniciens et tech
Catégorie 7 à 9 -BTS, DUT sup
-agents de maîtrise
Catégorie 10 à 12 Licence, Master, - Cadres, Ingénieurs
Doctorat
LECON4 : LES INSTITUTIONS PROFESSIONNELLES

Introduction :

Une institution professionnelle est un organisme qui a pour mission d’organiser et de développer un domaine
précis. On distingue les institutions professionnelles nationales et internationales.

I- LES INSTITUTIONS PROFESSIONNELLES NATIONALES

Il s’agit :

- De la Commission Nationale Consultative de Travail ;


- De la Commission Nationale de Santé et de Sécurité au Travail
1- La Commission Nationale Consultative du Travail (CNCT)

La CNCT a pour rôle :

- D’étudier les problèmes concernant le travail, l’emploi des travailleurs, l’orientation et la formation
professionnelle, le placement des travailleurs, les mouvements de la main- d’œuvre, les migrations,
l’amélioration de la condition matérielle des travailleurs, la prévoyance sociale et les syndicats
professionnels.
- D’émettre des avis et de formuler des propositions sur la législation et la règlementation en matière du
travail.

Elle est composée de :

- 2 membres de l’Assemblée Nationale (1 titulaire et 1 suppléant) ;


- 2 membres du conseil économique et social ;
- 2 membres de la cour suprême ;
- 1 nombre égal des représentants des travailleurs et des employeurs nommés par le Ministre du travail ;
- Des experts et techniciens.
2- La Commission Nationale de Santé et de Sécurité au Travail (CNSST)

La CNSST a pour rôle :

- D’étudier les problèmes relatifs à la médecine du travail, à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs ;
- D’émettre les suggestions et tous avis sur la législation et la règlementation intervenue en ces matières ;
- De formuler toutes les recommandations à l’usage des employeurs et des travailleurs, des organismes et des
divers ministères concernant la protection de la santé des travailleurs ;
- De faire toutes propositions concernant l’homologation des machines dangereuses et les procédés de
fabrication capables de comporter des risques pour la santé des travailleurs ;
- D’effectuer ou de participer à tous les travaux à caractère scientifique qui entre dans son domaine
d’activité.

La CNSST est composée :

- Des techniciens et des spécialistes en matière de médecine du travail, d’hygiène et de sécurité du travail ;
- D’un nombre égal des représentants des employeurs et des travailleurs.
-
II- LES INSITUTIONS PROFESSIONNELLES A CARACTERE INTERNATIONAL

Nous avons :

- L’Organisation Internationale du Travail (OIT) ;


- Le Bureau International du Travail (BIT);
- Le Centre Régional Africain d’Administration du Travail (CRADAT) ;

1- L’Organisation International du Travail (OIT)

L’OIT été créée en 1946. Son siège est à Genève en SUISSE.

L’OIT a pour mission :

- D’élaborer et de superviser les normes internationales du travail ;


- De promouvoir les droits au travail ;
- D’encourager la création des meilleures conditions de travail et les salaires décents ;
- De protéger les femmes et les enfants ;
- De lutter contre les formes illégales et les formes interdites ;
- De renforcer le dialogue social et développer la protection sociale ;
- De favoriser la justice sociale ;
- De veiller sur la santé, la sécurité et l’hygiène au travail.

2- Le Bureau International du Travail (BIT)

Il est chargé de :

- Mettre en œuvre les activités de l’OIT ;


- Rassembler tous les partenaires sociaux (gouvernement, employeurs, travailleurs et syndicats) pour élaborer
les politiques et programmes de promotion du travail décent ;
- Augmenter et contrôler les normes internationales du travail ;
- Assurer la protection des travaux agricoles des enfants et des femmes ;
- Promouvoir l’emploi, la protection et la justice sociale.

3- Le CRADAT (Centre Régional Africain D’Administration du Travail)

Le CRADAT a été créé en 1969. Son siège est à Yaoundé.

Les missions du CRADAT sont :

- Assurer la formation initiale et continue, la spécialisation, le perfectionnement ;le recyclage des cadres, des
administrations, des gestionnaires et des syndicats dans le domaine du travail, de l’emploi, de la formation
professionnelle, de la santé et la sécurité au travail, du travail des enfants, de RH, la sécurité sociale, le
management ; Intensifier la coopération technique mutuelle ; Offrir la documentation au public ;
- Assurer la liaison avec le BIT ; Effectuer des études et des recherches dans les domaines du travail et des
normes internationales.
LECON 5 : LA NOTION DE CONTRAT DE TRAVAIL

INTRODUCTION :

Le contrat de travail est une convention par laquelle le travailleur s’engage à mettre son activité
professionnelle sous l’autorité et la direction d’un employeur en contrepartie d’une rémunération ou salaire.

I- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU CONTRAT DE TRAVAIL

A partir de la définition nous avons comme éléments :

1- Les parties 

Il s’agit du travailleur et de l’employeur.

2- La prestation de travail

C’est l’activité professionnelle du travailleur ou l’exécution d’une tâche (manuelle, intellectuelle ou artistique)
par le travailleur.

3- Le lien de subordination

Le travailleur exécute sa tâche sous l’autorité et la direction de l’employeur qui examine, juge et apprécie son
rendement.

4- La rémunération

C’est le salaire payé au travailleur après la prestation de travail pour lui permettre de satisfaire les besoins
personnels et de sa famille.

II- LES CARACTERES DU CONTRAT DE TRAVAIL

Le contrat de travail a plusieurs caractères qui sont :

1- Le caractère bilatéral :

Le contrat de travail est conclu entre deux parties (le travailleur et l’employeur) et fait naître des droits et
obligations.

2- Le caractère onéreux :

La prestation de travail est rémunérée ou payée par l’employeur.

3- Le caractère successif :

L’exécution du contrat de travail s’effectue dans le temps.


4- Le caractère intuitu personae :

Le contrat de travail est conclu en considération de la personne. Il ne peut être exécuté que par la personne
qui l’a signé ; sauf accord expresse de l’employeur.

5- Le caractère consensuel :

Les parties acceptent librement de travailler ensemble.

6- Le caractère adhésif :

Les dispositions du contrat de travail sont conformes à la loi, aux conventions collectives et règlement
intérieur.

EXP : la durée légale du travail, le salaire, les congés etc.

7- Le lien de subordination qui permet à l’employeur de donner les ordres et de sanctionner le travailleur en
cas d’insubordination et de mauvaise exécution du contrat de travail.

III- LES DROITS ET OBLIGATIONS DES PARTIES


A- LES DROITS ET OBLIGATIONS DU SALARIE
1- Les droits du salarié

Le salarié a droit au salaire ; au repos (hebdomadaire, maladie et congés payés) ; droit de s’absenter
exceptionnellement (maximum 10jrs) ; droit à la sécurité sociale ; droit au respect de sa dignité ; droit d’adhérer
ou non à un syndicat professionnel…

2- Les obligations du salarié

Le salarié doit :

- Respecter le règlement intérieur, le notes de services, les consignes et outils de travail et de sécurité ;
- Obéir aux supérieurs hiérarchiques ;
- Faire preuve de conscience professionnelle ;
- Conserver le secret professionnel ;
- Être capable d’exécuter le travail convenu.

B- LES POUVOIRS ET OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR


1- Les Pouvoirs de l’employeur
- Le pouvoir de direction et de gestion ;
- Le pouvoir règlementaire ;
- Le pouvoir disciplinaire.
2- Les obligations de l’employeur

L’employeur doit : Fournir le travail convenu dans le contrat de travail ; Payer le salaire en totalité dans les
délais ; Traiter le salarié avec dignité ; Respecter la durée légale de travail ; Assurer le salarié à la CNPS ;

- Assurer l’hygiène, la santé et la sécurité au travail.


LECON 6 : LA FORMATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

INTRODUCTION :

Le contrat de travail est conclu librement entre les parties. Mais certaines conditions sont exigées pour qu’il soit
valable. On distingue plusieurs types de contrats de travail.

I- LES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Nous avons :

- Les conditions de fond et les conditions de forme.


1- Les conditions de fond

Il s’agit : du consentement, de la capacité, de la cause et de l’objet.

Pour se former les parties :

- Doivent donner librement leur volonté (consentement), sans contrainte, violence, erreur, dol ou vice ;
- Doivent avoir la capacité (14 ans pour l’apprenti et 21 ans pour l’employeur) ;
- La cause et l’objet doivent être licites ou légales.
2- Les conditions de forme

Le contrat de travail peut être écrit ou verbal (absence de forme). Mais certains contrats exigent un écrit pour
être valables. Il s’agit :

- du contrat d’apprentissage, d’engagement à l’essai ;


- du contrat de travail temporaire et occasionnel ;
- du contrat de travail à durée déterminée et du contrat de travail d’un travailleur étranger.

NB : Les sanctions de l’inobservation des conditions de formation du contrat de travail sont : la nullité
dudit contrat.

II- LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRAT DE TRAVAIL

On distingue plusieurs types de contrats de travail:

1- Le contrat de travail à durée déterminée (CDD)

C’est un contrat dont le terme (la fin) est fixée et connue à l’avance par les parties.

2- Le contrat de travail à durée indéterminée (CDI)

C’est un contrat dont le terme n’est pas fixé à l’avance par les parties et peut prendre fin à tout moment par la
volonté de l’une des parties.
3- Le contrat de travail temporaire

C’est un contrat qui a pour objet soit de remplacer un travailleur absent ou suspendu ; soit d’achever un travail
(ouvrage) dans un délai déterminé. Sa durée est de 3 mois renouvelable une fois.

4- Le contrat de travail occasionnel

C’est un contrat conclu pour exécuter les travaux urgents, imprévus afin de prévenir les accidents, d’organiser
des mesures de sauvetages ou de réparer le matériel. Sa durée est de 15jours renouvelable une fois.

5- Le contrat de travail saisonnier : C’est un contrat exécuté juste le temps d’une saison. C’est un contrat dont
l’exécution est liée à une saison ou à un climat.
LECON 7 : SANTE ET SECURITE AU TRAVAIL

INTRODUCTION :

L’employeur, pour améliorer les conditions de travail et le rendement, doit assurer la santé et la sécurité des
travailleurs dans l’entreprise. La santé au travail est l’absence de maladie, la capacité d’un travailleur à gérer sa
vie et son environnement professionnel. La sécurité au travail est la protection et la prévention des accidents de
travail et des maladies professionnelles. L’employeur doit à cet effet créer un service médical et sanitaire et
respecter les normes et les mesures de santé et de sécurité au travail.

I- L’UTILITE DU SERVICE MEDICAL ET SANITAIRE ET LES OBLIGATIONS DE


L’EMPLOYEUR DANS L’ENTREPRISE
A- LE SERVICE MEDICAL ET SANITAIRE

Il a pour rôle :

- De surveiller les conditions et les normes d’hygiène et de sécurité dans l’entreprise ; les risques de
contagions et l’état de santé des travailleurs ; de prendre des mesures de prévention ;
- D’assurer la couverture sanitaire des travailleurs et de leurs familles ;

B- LES OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR

L’employeur doit :

- Créer un service médical et sanitaire ou signer un contrat avec un hôpital ou un médecin du travail ;
- Affilier l’entreprise et immatriculer son personnel à la CNPS
- Payer les cotisations patronales et de pension retraite

II- LES MESURES DE PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

Pour prévenir contre les accidents de travail et les maladies professionnelles l’employeur prend des mesures
d’hygiène et de sécurité.

A- LES MESURES D’HYGIENE


- les locaux de travail doivent être propres, aérés et à l’abri de la pollution des poussières et gaz ;
- les travailleurs doivent disposer d’eau potable et des toilettes au sein de l’entreprise ;
- le respect des règles d’hygiène corporelle, vestimentaire et alimentaire.
B- LES MESURES DE SECURITE AU TRAVAIL

1- En cas d’emploi des machines dangereuses


- Les salles des machines doivent être interdites à toute personne étrangère au service ;
- Les machines doivent être disposées de façon que les travailleurs ne soient pas en danger ; bien assurer la
maintenance ;
- S’assurer qu’aucune personne n’est exposée avant de mettre les machines en marche et les arrêter une fois
le travail terminé ;
- Les appareils de levage doivent être utilisés de manière à éviter des chutes d’objets du haut ;
- Il est interdit d’utiliser ces appareils pour le transport des personnes.

2- Lors du transport des travailleurs


- Les véhicules de transport du personnel doivent être en bon état mécanique et de freinage ;
- Il est interdit de surcharger et de monter ou de descendre du véhicule avant son arrêt complet.
LECON 8 : LA LUTTE CONTRE LES INCENDIES

INTRODUCTION :

L’incendie est le feu qui échappe au contrôle de l’homme. Il provient de plusieurs sources. Des mesures
doivent être prises pour prévenir les incendies.

I- LES SOURCES DES INCENDIES

Les incendies proviennent :

- Des flammes, des foyers allumés ; des allumettes jetées, des fers à repasser et à souder ;
- Des étincelles d’un poste de soudure ; des courts- circuits et de la surcharge électrique ;
- Du réchauffement des locaux où sont déposés les produits inflammables, etc.

II- LES CONSEQUENCES DES INCENDIES

Les incendies entrainent de nombreuses conséquences :

- La destruction des locaux de l’entreprise et dégâts matériels ;


- Les brûlures du corps humain ; des handicaps physiques graves ; le décès des travailleurs

III- LES MESURES POUR PREVENIR LES INCENDIES

Pour prévenir contre les incendies il faut :

- Interdire de fumer des cigarettes dans les locaux où sont déposés les produits inflammables ;
- Bien encastrer les câbles électriques dans les boîtiers ;
- Eviter de saturer les câbles électriques (la surcharge) ;
- Installer les détecteurs de fumées ;
- Bien aérer les locaux et prévoir en nombre suffisant les issues de secours ;
- Former le personnel à la sécurité incendie ;
- Disposer des extincteurs en bon état et en nombre suffisant ;
- Afficher les consignes à observer en cas d’incendie et indiquer le n° des sapeurs- pompiers;
- Disposer d’un point d’eau, etc.

IV- LES PARTENAIRES DE LA LUTTE CONTRE LES INCENDIES

Nous avons :

- les sapeurs- pompiers ;


- les fabricants du matériel anti- incendie ; la direction de la protection civile ;
- les entreprises de protection incendie ; les populations.

3è Année

LECON 1 : LES CONTRATS PREPARATOIRES AU CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

Plusieurs contrats sont nécessaires avant de conclure un contrat définitif : le contrat d’apprentissage, le contrat
d’engagement à l’essai et le contrat de formation.

I- LE CONTRAT D’APPRENTISSAGE
1- Définition

Le contrat d’apprentissage est un accord par lequel un chef d’établissement industriel, commercial,
agricole ou un artisan, s’engage à donner une formation professionnelle méthodique et complète à une personne
(apprenti) et par lequel, l’apprenti accepte en retour, à se conformer aux instructions qu’il recevra et à exécuter
les ouvrages qui lui seront confiés pour son apprentissage. EXP : le contrat de stage dans les professions
d’auxiliaire de justice : avocat, huissier de justice, notaire ; contrats utilisés dans les centres d’apprentissage.

2- Les conditions de validité du contrat d’apprentissage

Pour être valable, le contrat d’apprentissage :

- Doit être écrit ;


- L’apprenti doit avoir au moins 14 ans et le maître au moins 21 ans ;
- La durée maximale de l’apprentissage doit être de 4 ans
- L’apprenti n’a pas l’obligation de payer l’apprentissage au maître, mais une convention peut imposer au
maître de verser une certaine rémunération à l’apprenti pour assurer sa subsistance.
3- Les obligations des parties
- Le maître doit donner à l’apprenti une formation méthodique et complète ; traiter l’apprenti en bon père de
famille.
- L’apprenti doit obéir au maître, respecter les instructions et exécuter les ouvrages qui lui seront confiés
pour son apprentissage et le compte du maître.
4- La rupture du contrat d’apprentissage

Le contrat d’apprentissage prend fin : avec la maîtrise des techniques de la profession, après 4 ans de
formation, à l’insubordination et au détournement des ouvrages et matériels du maître.
II- LE CONTRAT D’ENGAGEMENT A L’ESSAI
1- Définition : L’engagement à l’essai est la période pendant laquelle l’employeur apprécie les
aptitudes et les compétences professionnelles et le rendement du candidat à l’emploi, et ce dernier les
conditions de travail, de rémunération et le climat de l’entreprise.
2- Les caractéristiques
- L’engagement à l’essai est un contrat écrit ;
- C’est un contrat provisoire et précaire qui ne garantit pas l’emploi définitif ;
- Sa rupture n’entraîne ni préavis ni indemnité.
-
3- La durée légale de l’engagement à l’essai

Sa durée varie en fonction de la catégorie professionnelle.

Durée Catégories
15 jours I et II
1 mois III et IV
2 mois V et VI
3 mois VII à IX
4 mois X à XII

4- Les effets de l’engagement à l’essai


- L’essai est un contrat onéreux et le travail exécuté doit être rémunéré au taux correspondant à la catégorie
professionnelle ;
- La durée ne peut être renouvelée qu’une seule fois par écrit au travailleur avant la fin de la période d’essai

III- LE CONTRAT DE FORMATION


LECON 2: LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRAT DE TRAVAIL

INTRODUCTION :

Plusieurs types de contrats de travail peuvent être conclus entre le travailleur et l’employeur. On distingue : les
contrats de travail classiques et les contrats de travail précaires ou atypiques

I- LES CONTRATS DE TRAVAIL CLASSIQUES

Il s’agit du contrat de travail à durée déterminée e du contrat de travail à durée indéterminée

1- Le contrat à durée déterminée (CDD)

C’est un contrat dont le terme est fixé à l’avance par les parties. Sa durée maximum est de 2 ans
renouvelable une fois. Il peut se transformer en contrat de travail à durée indéterminée (CDI) si les relations de
travail se poursuivent à la fin de la durée du CDD sans renouvellement.

2- Le contrat de travail à durée indéterminée ‘CDI)

C’est un contrat qui peut prendre fin ou cesser à tout moment par la volonté de l’une des parties à condition
de respecter les délais de préavis et de notifier à l’autre partie le motif de la rupture.

II- LES CONTRATS DE TRAVAIL PRECAIRES OU ATYPIQUES


1- Le contrat de travail temporaire

C’est un contrat qui a pour objet, soit de remplacer un travailleur absent ou suspendu, soit d’achever un
ouvrage dans un délai déterminé. Sa durée est de 3 mois renouvelable.

2- Le contrat de travail occasionnel

C’est un contrat conclu pour exécuter les travaux urgents, imprévus afin de prévenir les accidents, organiser
des mesures de sauvetage ou de réparer la matériel de l’entreprise qui présente un danger pour les travailleurs.
Sa durée est de 15 jours renouvelable une fois par an dans la même entreprise.

3- Le contrat de travail saisonnier

C’est un contrat dont l’exécution se fait juste le temps d’une saison. C’est un contrat lié à la nature des
activités de l’entreprise, au climat ou à la saison. EXP : Saison cacaoyère, saison touristique.
LECON 3 : LA CONVENTION COLLECTIVE

INTRODUCTION :

La convention collective est un accord qui a pour objet de régler les rapports professionnels entre les
employeurs et les employés d’une entreprise ou d’une branche d’activités. La convention collective peut être
nationale, départementale ou locale ;

I- L’ELABORATION D’UNE CONVENTION COLLECTIVE

L’élaboration d’une convention collective est un processus qui fait intervenir les représentants des employeurs,
travailleurs et des syndicats professionnels concernés.

La conclusion de la convention collective est matérialisée par la signature par toutes les parties, de chaque page du
texte pour montrer leurs accords. Une fois conclu, le texte est déposé au Greffe du Tribunal de Première
Instance de la localité en 5 exemplaires. Un exemplaire est envoyé par la suite au Ministre du travail qui, après
avis de la commission Nationale Consultative du Travail (CNCT) peut dénoncer, retirer ou apporter des
modifications de certaines dispositions. Le Ministre, transmet le texte pour signature par décret par le Président de
la république ou le Premier Ministre. Une fois signé, le texte de la convention collective est publié au Journal
Officiel

II- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS D’UNE CONVENTION COLLECTIVE

La convention collective est constituée de plusieurs éléments qui concernent :

- le champ d’application et l’objet


- le droit syndical et le délégué du personnel ;
- le contrat de travail ; les conditions de travail
- le salaire et les avantages
LECON 4 : LE PLACEMENT DES TRAVAILLEURS

Introduction :

Le placement des travailleurs est l’ensemble des opérations qui consiste à trouver du travail ou une activité
aux demandeurs et chercheurs d’emploi.

I- LES ORGANISMES OU SERVICES PUBLICS DE PLACEMENT DES TRAVAILLEURS

Nous avons :

1- Le ministère de l’emploi et de la formation professionnelle qui offre des formations professionnelles,


enregistre les demandeurs d’emploi, publie les offres d’emploi dans ses services
2- Le Fonds National de l’Emploi (FNE)
3- Le ministère de l’agriculture et du développement rural
4- Le Programme Intégré d’Appui aux Acteurs du Secteur Informel (PIAASI) qui offre des formations
professionnelles et des appuis financiers
5- Le Programme d’Appui à la Jeunesse Rurale et Urbaine (PAJER- U)
6- Le Conseil National de la Jeunesse

II- LES ORGANISMES PRIVES ET LES BUREAUX DE PLACEMENT DES TRAVAILLEURS

Ce sont des structures autorisées par les Ministères du travail et l’emploi et de la formation professionnelle qui leur
délivrent un agrément pour exercer dans la légalité leurs activités.

Les bureaux de placement ou d’intérim jouent le rôle d’intermédiaire entre les chercheurs d’emploi et les
entreprises. Ils publient les offres d’emploi, sélectionnent et recrutent au nom des entreprises, le personnel qualifié.
Exemples de bureaux de placement : Apave RH ; Emploi Service ; Cabinet Bekolo

III- LES CONDITIONS DE RECRUTEMENT DE LA MAIN D’ŒUVRE ETRANGERE

Le recrutement d’un travailleur étranger est soumis à l’accord préalable du Ministre du Travail qui examine le
dossier dudit travailleur. Tout employeur qui recrute un travailleur étranger sans autorisation est responsable des
actes posés par ce dernier au Cameroun.
LECON 5 : L’ADMINISTRATION DU TRAVAIL ET DE LA PREVOYANCE
SOCIALE

Introduction :

L’administration du travail et de la prévoyance sociale est l’ensemble des services chargés de toutes les
questions liées au travail et à la prévoyance sociale (conditions de travail, les rapports professionnels, la
formation professionnelle, le placement et la santé des travailleurs). L’administration du Travail est assurée Par
les inspecteurs du travail

I- LES OBLIGATIONS DES INSPECTEURS DU TRAVAIL

Les inspecteurs du travail sont les fonctionnaires de l’administration du travail placés à la tête d’une inspection
du travail et de la prévoyance sociale. Afin de bien assurer leur tâche :

- Les inspecteurs du travail prêtent serment devant la cour d’appel de bien et fidèlement remplir leur charge;
- Il leur est interdit d’avoir un intérêt quelconque dans les entreprises placées sous leur contrôle, de révéler
les secrets de fabrication

II- LES MISSIONS DE L’INSPECTEUR DU TRAVAIL

L’inspecteur du travail a 3 missions :

1- La mission de conciliation
2- La mission de contrôle
3- La mission de conseil
LECON 6 : LES RISQUES PROFESSIONNELS

Introduction :

Les risques professionnels sont les risques auxquels le travailleur s’expose dans l’exercice de son métier ou de
sa profession.

I- LES DIFFERENTS TYPES DE RISQUES PROFESSIONNELS

Nous avons : les accidents de travail et les maladies professionnelles

1- Les accidents de travail

Un accident de travail est un accident survenu soit par le fait ou à l’occasion du travail, soit pendant le trajet aller-
retour du domicile au lieu du travail et du lieu de travail au restaurant, soit pendant les voyages dont les frais sont à
la charge de l’employeur.

2- Les maladies professionnelles

Une maladie professionnelle est une maladie qui résulte de l’activité professionnelle du travailleur. EX :
Intoxications, affections, les infections. Plusieurs situations dangereuses peuvent entrainer les maladies
professionnelles : travailler sans repos, debout pendant des longues durées ; travailler devant les ordinateurs sans
écran de protection, manipulation des produits chimiques, des bactéries

II- LA PROCEDURE DE REPARATION DES RISQUES PROFESSIONNELS

On distingue : la procédure non contentieuse et la procédure contentieuse de réparation des risques professionnels

1- La procédure non contentieuse

La victime ou ses ayants droit doivent informer l’employeur de l’accident ou de la maladie professionnelle qui
lui administre les soins urgents et doit aussi déclarer le risque à la CNPS dans un délai de 3 jours ouvrables. La
victime ou ses ayants- droit doivent déclarer l’accident ou la maladie professionnelle dans les 3 ans.

2- La procédure contentieuse

Elle survient dans le cas où la CNPS refuse de payer les prestations dues à une victime lorsque l’enquête prouve
que l’accident n’était pas professionnel ou dans le cas où la victime n’est pas satisfaite du taux d’incapacité fixé par
le Médecin traitant, la victime peut alors porter plainte dans un délai de 3 ans devant la Commission régionale du
Contentieux de la prévoyance Sociale.

III- LES PRESTATIONS SERVIES AUX VICTIMES DES RISQUES PROFESSIONNELS

Nous avons : les prestations en espèces et les prestations en nature

1- Les prestations en espèces : salaire journalier, indemnité journalière


2- Les prestations en nature : les frais de traitement, produits pharmaceutiques achetés, frais de transport et
d’hospitalisation de la victime, les frais de prothèses, de rééducation, les frais funéraires

LECON 7 : LA PREVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

Introduction :

Pour prévenir contre les accidents de travail et les maladies professionnelles l’employeur prend des mesures
d’hygiène et de sécurité au travail.

I- LES MESURES D’HYGIENE


- les locaux de travail doivent être propres, aérés et à l’abri de la pollution des poussières et gaz ;
- les travailleurs doivent disposer d’eau potable et des toilettes au sein de l’entreprise ;
- le respect des règles d’hygiène corporelle, vestimentaire et alimentaire.

II- LES MESURES DE SECURITE AU TRAVAIL


1- En cas d’emploi des machines dangereuses
- Les salles des machines doivent être interdites à toute personne étrangère au service ;
- Les machines doivent être disposées de façon que les travailleurs ne soient pas en danger ; bien assurer la
maintenance ;
- S’assurer qu’aucune personne n’est exposée avant de mettre les machines en marche et les arrêter une fois
le travail terminé ;
- Les appareils de levage doivent être utilisés de manière à éviter des chutes d’objets du haut ;
- Il est interdit d’utiliser ces appareils pour le transport des personnes.
2- Lors du transport des travailleurs
- Les véhicules de transport du personnel doivent être en bon état mécanique et de freinage ;
- Il est interdit de surcharger et de monter ou de descendre du véhicule avant son arrêt complet.

3- Pendant l’activité professionnelle

Le travailleur doit être prudent, respecter les consignes de travail et prendre toutes les mesures de sécurités et
de protection
LECON 8: LES PRESTATIONS FAMILIALES

Introduction:

Les prestations familiales sont les sommes d’argent versées par la CNPS au travailleur assuré ou l’allocataire.
Les prestations familiales sont les droits versées durant la période de grossesse (allocation prénatale), après
l’accouchement (allocation de maternité), de congé de maternité (indemnité journalière) ou jusqu’à l’âge 21 ans
pour l’enfant (allocations familiales proprement dites), lorsqu’il fréquente encore. Les prestations familiales ont
pour but d’aider les foyers des travailleurs à subvenir aux besoins de leurs enfants. Pour bénéficier, certaines
conditions doivent être remplies. Ces conditions sont relatives à l’allocataire et aux ayants-droits (enfants).
L’allocataire est celui qui bénéficie d’une allocation ou prestation familiale.

I- LES CONDITIONS A REMPLIR POUR BENEFICIER DES ALLOCATIONS FAMILIALES

1- les conditions relatives à l’allocataire

. – Etre immatriculé à la CNPS ou - Etre un assuré volontaire

- L’employeur doit verser régulièrement les cotisations sociales et patronales à la CNPS

– Posséder un livret d’assurance ; - avoir une rémunération régulière

- Résider au Cameroun où on exécute son contrat de travail.

L’immatriculation est l’opération administrative qui sanctionne l’inscription d’un usager à la CNPS. Elle
se concrétise par l’attribution d’un numéro matricule aussi bien à l’employeur qu’au travailleur. En principe, c’est
l’employeur qui doit demander son immatriculation ainsi que celle du travailleur.

Lorsque le mari et la femme sont tous salariés, les prestations sont établies et liquidées au nom de celui qui
bénéficie du régime le plus avantageux.

2- Les conditions relatives aux ayants-droits : Seuls les enfants effectivement à la charge de l’allocataire ouvrent
droit aux prestations familiales. Ces enfants sont :

- Les enfants légitimes (enfants nés dans le mariage).

- Les enfants adoptifs (enfants pris en charge et dont on n’est pas le père biologique).

- Les enfants légitimés (enfants nés de suite d’une simple amitié).

- Les enfants naturels ayant fait l’objet d’une simple reconnaissance (enfants nés avant le mariage).

- Les enfants de la femme salariée célibataire.


II- LES DIFFERENTS TYPES DE PRESTATIONS FAMILIALES.

Les prestations familiales sont de cinq (5) types :

1°- Les allocations prénatales : C’est celles accordées à toute femme salariée ou à la conjointe
d’un travailleur salarié à l’occasion de chaque grossesse déclarée à la CNPS.(1800X 9= 16200F)

* Conditions d’attribution :

- La grossesse doit être déclarée dès les 5 premiers mois.

- La femme en état de grossesse doit subir 2 examens médicaux obligatoires et effectués par un médecin ou une
sage-femme.

2°- Les allocations de maternité : Elles sont versées à toute femme salariée ou à la conjointe du
travailleur salarié qui donne naissance à un enfant né sous contrôle médical et déclaré à l’état-civil.

(1800X12= 21600F)

* Conditions d’attribution : L’allocataire doit fournir un certificat médical établi au moment de la


naissance par un médecin et constatant que l’enfant est né sous contrôle médical.

3°- Le congé de maternité ou indemnité journalière : En plus des allocations prénatales et de


maternité, la femme salariée perçoit une indemnité journalière pendant la période de congé de maternité. Cette
période est évaluée à 14 semaines réparties par le législateur de la manière suivante :

- 04 semaines avant l’accouchement. - 10 semaines après l’accouchement.

Ce congé peut être prolongé de 6 semaines en cas de maladies dûment constatées ou de complications après
l’accouchement.

4°- Les allocations familiales proprement dites : Ce sont des allocations perçues par les
travailleurs pour chaque enfant à sa charge et âgé de moins de 14 ans. Cette limite d’âge est portée à 18 ans pour
l’enfant placé en apprentissage et à 21 ans pour celui qui poursuit ses études secondaires ou celui qui est dans
l’impossibilité de se livrer à un travail salarié.

5°- Les frais médicaux : La CNPS rembourse forfaitairement les frais médicaux engagés à
l’occasion des examens prénataux d’accouchement et de consultation nourrissant jusqu’à 6 mois les enfants des
familles des travailleurs régulièrement immatriculés.
LECON 9 : LES ASSURANCES SOCIALES.

Introduction :

Les assurances sociales ou pensions vieillesses sont des prestations payées par la CNPS aux travailleurs
immatriculés lorsqu’ils vont à la retraite ou à leurs ayants-droits. L’assuré social peut aller en retraite pour 3
raisons : la vieillesse, la maladie ou l’invalidité et la mort. Les prestations de vieillesse liées à ces 3 états sont : la
pension vieillesse, la pension d’invalidité et la pension de décès. Peuvent bénéficier de ces régimes de pensions :

- Tous les travailleurs tels définis par l’article 1 du Code de Travail et exerçant leur profession au Cameroun.

- Les anciens salariés ayant été affiliés à la CNPS pendant 6 mois consécutifs au moins.

A - LA PENSION VIEILLESSE.

C’est une pension qu’un travailleur perçoit lorsqu’il a cessé d’exercer son activité salariale. Pour bénéficier, il
faut :

- Avoir 60 ans d’âge et 15 ans au moins d’immatriculation à la CNPS.

- Cotiser 60 mois d’assurance au cours de 10 dernières années précédant la retraite. - Cesser toute activité
salariale. Il faut distinguer la pension vieillesse normale et celle anticipée.

B - LA PENSION D’INVALIDITE.

C’est une somme d’argent versée périodiquement aux travailleurs qui sont diminués moralement ou
physiquement de leur capacité de travail. Pour bénéficier, il faut :

- Etre invalide avant l’âge de 60 ans.

- Avoir cotisé au moins 6 mois d’assurance au cours de 12 derniers mois civils précédant l’invalidité.

- Réunir au moins 5 ans d’immatriculation à la CNPS.

- Avoir un taux d’incapacité permanente au travail égal à au moins à 66%.

- Avoir une maladie ou un accident d’origine non professionnelle.

Quand l’assuré atteint 60 ans, la pension d’invalidité est transformée en pension vieillesse.

C - LA PENSION DE SURVIVANTS OU PENSION-DECES.

La pension-décès est attribuée pour remplacer la pension de vieillesse ou d’invalidité versée à l’assuré
social ou à laquelle il aurait pu prétendre à la date de son décès. Les bénéficiaires sont les survivants ou les ayants-
droits de l’assuré social décédé. Le partage de cette pension est la suivante : - 50% pour les conjoint (s).

- 25% pour les enfants orphelins de père et de mère ;- 15% pour les enfants orphelins de père ou de mère.
- 10% pour les ascendants (parents à charge). /-

4è Année

LECON 1 : LA FORMATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

Le contrat de travail est une convention par laquelle un travailleur s’engage à mettre son activité
professionnelle sous l’autorité et la direction d’un employeur en contrepartie d’une rémunération ou salaire. On
distingue plusieurs types de contrats de travail et certaines conditions sont exigées pour qu’un contrat de travail
soit valable.

I- LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRAT DE TRAVAIL


1- Le contrat à durée déterminée (CDD)

C’est un contrat dont le terme est fixé à l’avance par les parties. Sa durée maximum est de 2 ans
renouvelable une fois. Il peut se transformer en contrat de travail à durée indéterminée (CDI) si les relations de
travail se poursuivent à la fin de la durée du CDD sans renouvellement.

2- Le contrat de travail à durée indéterminée ‘CDI)

C’est un contrat qui peut prendre fin ou cesser à tout moment par la volonté de l’une des parties à condition
de respecter les délais de préavis et de notifier à l’autre partie le motif de la rupture.

3- Le contrat de travail temporaire

C’est un contrat qui a pour objet, soit de remplacer un travailleur absent ou suspendu, soit d’achever un
ouvrage dans un délai déterminé. Sa durée est de 3 mois renouvelable.

4- Le contrat de travail occasionnel

C’est un contrat conclu pour exécuter les travaux urgents, imprévus afin de prévenir les accidents, organiser
des mesures de sauvetage ou de réparer la matériel de l’entreprise qui présente un danger pour les travailleurs.
Sa durée est de 15 jours renouvelable une fois par an dans la même entreprise.

5- Le contrat de travail saisonnier

C’est un contrat dont l’exécution se fait juste le temps d’une saison. C’est un contrat lié à la nature des
activités de l’entreprise, au climat ou à la saison. EXP : Saison cacaoyère, saison touristique.

6- Le contrat d’apprentissage
C’est un accord par lequel un chef d’établissement industriel, commercial, agricole ou un artisan, s’engage
à donner une formation professionnelle méthodique et complète à une personne (apprenti) et par lequel,
l’apprenti accepte en retour, à se conformer aux instructions qu’il recevra et à exécuter les ouvrages qui lui
seront confiés pour son apprentissage.

7- Le contrat d’engagement à l’essai

C’est un contrat qui permet à l’employeur d’apprécier, de juger et d’examiner les aptitudes et les
compétences professionnelles du candidat à l’emploi et à ce dernier d’examiner les conditions de travail, la
rémunération et le climat dans l’entreprise. Sa durée varie en fonction de la catégorie professionnelle.

Durée Catégories
15 jours I et II
1 mois III et IV
2 mois V et VI
3 mois VII à IX
4 mois X à XII

8- Le contrat de formation

C’est un contrat qui a pour objet de donner au candidat à l’emploi titulaire d’un diplôme professionnel, une
formation appropriée à, l’exercice de la profession. EXP : Avocat stagiaire ; huissier ou clerc.

II- LES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Il s’agit des conditions de fond et de forme

1- Les conditions de fond

Pour qu’un contrat de travail soit valable, il faut : un consentement, une capacité, l’objet et la cause licites.

- Le consentement est l’échange des volontés des parties. Il doit être librement exprimé et sans vice : dol,
violence ou erreur.
- La capacité est l’aptitude d’une personne à exercer ses droits et obligations. Le travailleur ou apprenti doit
avoir 14 ans et l’employeur 21ans.
-
2- Les conditions de forme

Le contrat de travail peut être verbal ou écrit. Mais certains contrats de travail exigent un écrit pour être
valable :

- Le contrat de travail à durée déterminée ;


- Le contrat d’apprentissage ;
- Le contrat d’engagement à l’essai ;
- Le contrat de travail temporaire ;
- Le contrat de travail d’un travailleur étranger.
LECON 2 : L’EXECUTION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

Le contrat de travail, une fois conclu, fait naître des droits et des obligations à l’égard des parties. Les
parties doivent alors l’exécuter de bonne foi. L’inexécution ou la mauvaise exécution du contrat de travail
expose les parties à des sanctions.

I- LES DROITS ET OBLIGATION DES PARTIES

Nous exposerons les droits et obligations de l’employeur, puis ceux du travailleur.

A- LES DROITS ET OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR


1- Les pouvoirs de l’employeur

Nous avons :

- Le pouvoir de direction et de gestion : l’employeur est le maître de son entreprise. Il peut embaucher,
augmenter les salaires ou licencier.
- Le pouvoir règlementaire : permet à l’employeur d’élaborer le règlement intérieur, de prendre des notes de
service et circulaires pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise.
- Le pouvoir disciplinaire permet de prononcer les sanctions au travailleur qui commet une faute
professionnelle.

2- Les obligations de l’employeur

L’employeur doit :

- Fournir le travail convenu ;


- Payer tout le salaire dans les délais ;
- Déclarer le travailleur à la CNPS.
- Traiter le travailleur avec dignité sans injures ou humiliations ;
- Respecter la durée légale et les périodes de repos ;
- Délivrer le certificat de travail à la fin du contrat.
B- LES DROITS ET OBLIGATIONS DU TRAVAILLEUR
1- Les droits du travailleur

Le travailleur a droit au travail convenu, au salaire, à un cadre décent, au repos, au respect de sa dignité,
aux congés payés, à l’assurance sociale.

2- Les obligations du travailleur

Le travailleur doit :

- Avoir une conscience professionnelle : exécuter son travail en évitant les pertes de temps, la négligence
dans l’utilisation du matériel et outils de l’entreprise ;
- Être loyal,  garder les secrets professionnels ou de fabrication ;
- Consacrer toute son activité professionnelle à l’entreprise ;
- éviter de détourner la clientèle de l’entreprise ;
- obéir et respecter le règlement intérieur, les consigne et conditions de travail, les ordres et décisions.

II- LES SANCTIONS DE L’INEXECUTION OU DE LA MAUVAISE EXECUTION DES


OBLIGATIONS
1- Les sanctions à l’égard du travailleur
- Avertissement verbal ou écrit ;
- Blâme, mise à pied de 1à 8 jours ;
- Le retard d’avancement d’échelon, l’abaissement d’échelon ;
- Le licenciement ;
- Emprisonnement et paiement des dommages et intérêts en cas d’abus de confiance ou de vol.
2- Les sanctions à l’égard de l’employeur
- Condamnation à payer des amendes ;
- Exclusions des marchés publics ou à la candidature comme membre d’une chambre consulaire (chambre
d’agriculture, de commerce).
LECON 3 : LA SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

La suspension du contrat de travail est l’arrêt ou l’interruption momentanée du contrat de travail. Elle e fait
dans certains cas et produit des effets.

I- LES CAS OU CAUSES DE LA SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL

L’article 32 du code du travail énumère les cas de la suspension du contrat de travail. Il s’agit :

- Du départ du travailleur sous les drapeaux ;


- Du départ de l’employeur sous les drapeaux si ce départ entraine la fermeture de l’entreprise.
- De la maladie professionnelle, la maladie du travailleur dans la limite de 6 mois ;
- De l’accident de travail, du congé de maternité qui est de 14 semaines pouvant être allongé de 6 semaines si
la femme est malade de suites des couches ;
- Du départ du travailleur en congé d’éducation ouvrière dans la limite de 18 jours par an ;
- De l’absence du travailleur, du chômage technique dans la limite de 6 mois, après cette durée, le travailleur
peut exiger d’être licencié avec paiement de ses droits ;
- De la garde à vue et de la détention provisoire ;
- De la nomination ou l’élection du travailleur à des fonctions politiques (député, sénateur, responsable des
administrations publiques) ;
- De la mise à pieds, de la grève légale ou du lock- out légal.

II- LES EFFETS DE LA SUSPENSION

La suspension entraine l’interruption ou l’arrêt des relations de travail et par conséquence : le travailleur
n’exécute pas sa prestation et l’employeur ne paie pas le salaire pendant la période de suspension.

Le travailleur perçoit une indemnité :

- En cas de congé de maternité (indemnité de 50% du salaire par l’employeur et 50% par la CNPS) ;
- En cas d’accident de travail et de maladie professionnelle ;
- En cas de chômage technique dont le taux est fixé ainsi qu’il suit :
 50% du salaire le 1er mois ;
 40% du salaire le 2è mois ;
 35% du salaire le 3è mois ;
 30% du salaire le 4è mois ;
 25% du salaire le 5è mois ;
 20% du salaire le 6è mois.

NB : Le salaire pris en compte est le Salaire de Base + la prime d’ancienneté.


LECON 4 : LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

La rupture du contrat de travail est l’arrêt définitif des relations professionnelles de travail. Elle et différente
selon qu’il s’agit du contrat de travail à durée déterminée (CDD) ou du contrat à durée indéterminée (CDI).

I- LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE DETERMINEE (CDD)

Le contrat de travail à durée déterminée prend fin :

- à l’arrivée du terme, par l’accord des parties par écrit ;


- par la force majeure, la faute lourde de l’une des parties ;
- par le décès du travailleur.

II- LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE INDETERMINEE (CDI)

La rupture du CDI peut se faire à tout moment soit par :

- Démission du travailleur ;
- Licenciement du travailleur par l’employeur.
1- Les conditions de la rupture du CDI

La rupture du CDI exige :

- Un écrit qui mentionne à l’autre partie les raisons de la rupture ;


- Le respect du délai de préavis.

NB : le non- respect du délai de préavis entraine le paiement d’une indemnité compensatrice de préavis égale
aux salaires pendant cette période.

2- La durée du préavis

Le préavis est la période qui sépare la notification de la volonté de mettre fin au contrat de travail et le jour
du départ effectif de l’entreprise.

La durée du préavis varie en fonction de la catégorie professionnelle et de l’ancienneté du travailleur. Elle


se présente ainsi qu’il suit :

Catégories Ancienneté
professionnelles Moins d’un an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans
Catégorie 1 à 6 15 jours 1 mois 2 mois
Catégorie 7 à 9 1 mois 2 mois 3 mois
Catégorie 10 à 2 mois 3 mois 4 mois
12
NB : La durée du préavis n’est pas respectée en cas de :

- Faute lourde, de démission d’une femme enceinte ;


- démission d’un travailleur malade ;
- contrat d’engagement à l’essai.
3- Le licenciement

C’est la rupture du CDI par l’initiative de l’employeur. On distingue :

 Le licenciement légitime qui est la rupture du contrat de travail fondée sur la faute lourde ou grave,
l’incompétence ou l’indiscipline.
 Le licenciement abusif qui est la rupture du contrat de travail fondée sur des motifs injustifiés, non
fondés ou non établis, sur la personne du travailleur. EXP : appartenance ou non à un parti politique, à
un syndicat professionnel.
 Le licenciement pour motif économique qui est la rupture du contrat de travail motivée par une
conjoncture économique défavorable à l’entreprise (baisse des activités), par une restructuration ou par
les changements technologiques.
4- Les effets du licenciement

Le licenciement entraine :

- La remise au travailleur du certificat de travail ;


- Le paiement du salaire des jours de travail, des indemnités (de préavis, de licenciement) ;
- Le paiement des allocations de congés payés et des frais de transport ;
- Le respect de la clause de non concurrence par le travailleur.
5- L’indemnité de licenciement

Elle est égale, pour chaque année dans l’entreprise, à un pourcentage du salaire mensuel moyen des 12 derniers
mois. Ce pourcentage est le suivant :

Ancienneté Taux ou pourcentage


De la 1 ère à la 5è année 20% du salaire moyen
De la 6è à la 10è année 25% du salaire moyen
De la 11è à la 15è année 30% du salaire moyen
De la 16 à la 20è année 35% du salaire moyen
À partir de la 21è année 40% du salaire moyen

EXERCICE D’APPLICATION

Monsieur Foncham vient d’être licencié pour faute grave d’une entreprise où il travaille depuis 12 ans. Son
salaire est ainsi composé :

- Salaire de Base : 240 000F ; Prime d’ancienneté  : 30 000F


- Indemnité de transport  : 45 000F ; Prime de responsabilité : 35 000F

1- Calculer le montant de l’indemnité de licenciement de M. Foncham.


2- Enumérer les autres droits dont il doit bénéficier.

LECON 5 : LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Introduction :

Le code du travail détermine la durée légale de travail, les périodes de repos et les modalités des congés du
travailleur.

I- LA DUREE LEGALE DU TRAVAIL

Cette durée est en principe de :

- 40 heures par semaine dans les établissements (entreprises) non agricoles ;


- 48 heures par semaine dans les entreprises agricoles.
1- Les dérogations ou des équivalences :
- 48 heures par semaine pour le personnel de santé ;
- 54 heures par semaine pour les employés de maisons, hôtels et restaurants ;
- 56 heures par semaine pour les gardiens, les agents de surveillance et de lutte incendie.
2- Les heures supplémentaires

Ce sont les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale de travail. Elles sont majorées à un taux
élevé.

Le calcul des heures supplémentaires :

- 20% du salaire par heure pour les 8 premières heures ;


- 30% du salaire par heure pour la 2è tranche de 8 heures ;
- 40% du salaire par heure pour la 3è tranche jusqu’à 20 heures par semaine et les heures de dimanche ;
- 50% du salaire par heure pour les jours fériés et les heures supplémentaires de nuit.
3- Les heures de récupération

Elle consiste à récupérer les heures de travail perdues et payées en cas d’interruption pour force majeure
sauf en cas de grève ou lock- out.

II- LES PERIODES DE REPOS

Le travailleur a droit à :

- un repos de 24 heures par semaine surtout le dimanche ;


- un repos les jours fériés pour les fêtes légales civiles et religieuses ;
- pour la formation ou éducation ouvrière ;
- un congé payé annuel ;
- aux permissions exceptionnelles d’absence de 10 jours par an pour les évènements familiaux :
 3 jours pour son mariage ;
 3 jours pour l’accouchement de l’épouse ;
 3 jours pour le décès des parents ou du conjoint du travailleur ;
 1 jour pour le mariage d’un enfant du travailleur.

III- LE CONGE PAYE

Le congé payé est une période de repos annuel au cours de laquelle le travailleur reçoit une allocation à la
charge de l’employeur.

1- La durée du congé payé

Elle est de :

- 1,5 jour par mois de service effectif ; soit : 1,5 x 12= 18 jrs ouvrables.
- 2,5 jours par mois de service effectif pour les travailleurs de moins de 18 ans ; soit : 2,5 x 12= 30 jrs
ouvrables.

Le congé payé est attribué après un an de service effectif dans l’entreprise.

2- Les cas de majoration du congé payé

La durée du congé payé est majorée ou augmentée de :

- 2 jours pour une mère salariée par enfant de moins de 6 ans ;


- 2 jours par période de 5 ans d’ancienneté.
-
3- Le calcul de l’allocation de congé payé

L’allocation de congé payé est de 1/16 du salaire annuel et de 1/12 pour les travailleurs de moins de 18 ans.

4- Les congés non payés : formation ou éducation ouvrière, stages


LECON 6 : LE SALAIRE

Introduction :

Le salaire est la contrepartie de la prestation de travail. C’est la rémunération d’un travail effectué ou d’une
prestation fournie. Il comporte certains et est protégé par la loi.

I- LES ELEMENTS DU SALAIRE

Les éléments du salaire sont : le salaire de base et les accessoires.

1- Le salaire de base

C’est le montant servi au travailleur en fonction du temps de travail, de la catégorie professionnelle, du secteur
d’activité et de la zone de salaire.

- La catégorie professionnelle (1 à 12) dépend du diplôme ou de l’expérience professionnelle.


- Le secteur d’activités : secteur primaire, secondaire et tertiaire.
- La zone de salaire : nous avons 3 zones (zone 1, 2 et 3).
2- Les accessoires du salaire

Il s’agit des éléments qui s’ajoutent au salaire de base (les primes et indemnités) pour former le salaire brut =
salaire de base + accessoires.

Nous avons : les accessoires en espèces et les accessoires en nature.

 Les accessoires en espèces sont : les primes et les indemnités.

Les primes sont les sommes versées au travailleur pour l’encourager. EXP : prime de rendement, d’ancienneté,
d’assiduité, lait, de caisse …

Les indemnités sont les sommes versées au travailleur pour compenser ses dépenses et les difficultés de
travail. EXP : indemnité de logement, de transport, de déplacement, de représentation…

 Les accessoires en nature : il s’agit du logement, la ration de vivres, l’habillement, les services médico-
sanitaires, l’économat.

II- LES MODALITES DE PAIEMENT DU SALAIRE

Le salaire est payé en principe à la fin de chaque mois de travail. Il peut aussi être payé à la quinzaine ou à la
semaine.

Le salaire est payé sur le lieu et pendant les heures de travail ou par virement bancaire au plus tard 8jours après
le mois de travail.

Au moment de la paie, le travailleur doit recevoir un bulletin de paie ou un reçu des sommes perçues et signer
dans le registre des paiements de l’entreprise ou reçu de la banque.
NB : En cas de non- paiement du salaire, l’action en revendication du paiement du salaire se fait dans les
3 ans.

III- LA PROTECTION DU SALAIRE

La loi protège le salaire des retenues arbitraires, contre les créanciers du travailleur et ceux de l’employeur.

1- Les retenues sur le salaire

Les retenues obligatoires : les impôts, taxes, les cotisations (pensions, syndicats), la redevance audiovisuelle,
le crédit foncier et les centimes communaux.

La saisie- arrêt décidée par le tribunal. EXP : la pension alimentaire versée à l’épouse abandonnée sans
ressource.

2- La protection contre les créanciers du travailleur et de l’employeur

Le salaire est protégé à cause de son caractère alimentaire. Il permet au travailleur de subvenir à ses besoins et
ceux de sa famille.

Le salaire ne peut être saisi ou cédé que dans certaines proportions.

L’employeur ne peut retenir le salaire en compensation de sa créance sur le travailleur.

La créance de salaire est payée en priorité par rapport aux créances de l’employeur.
LECON 7 : LES DELEGUES DU PERSONNEL

Introduction :

Le délégué du personnel est le représentant élu des travailleurs dans l’entreprise qui emploie au moins 20
salariés. Il est élu pour une durée de 2 ans. Son élection est un processus et le code du travail lui attribue des
misions importantes.

I- LE MODALITES DE DESIGNATION DES DELEGUES DU PERSONNEL

L’élection est obligatoire dans toute entreprise qui a au moins 20 travailleurs relevant du code du travail.

1- Les conditions d’éligibilité aux fonctions de délégué du personnel

Pour être élu aux fonctions de délégué du personnel, il faut :

- Être âgé de 20 ans révolus ; savoir s’exprimer en français ou anglais ;


- Avoir travaillé pendant au moins 12 moi dans l’entreprise.

Les électeurs sont répartis en 2 collèges ou groupes d’électeurs :

- Le collège de manœuvres, ouvriers, employés de catégorie 1 à 6 ;


- Le collège des employés de catégorie 7 à 12
2- Le nombre de délégués du personnel

Le nombre de délégués du personnel varie selon l’effectif de l’entreprise:

Nombre de travailleurs Nombre de délégués


20 à 50 02 délégués titulaires (DPT) et
02 délégués suppléants (DPS)
51 à 100 03 DPT et 03 DPS
101 à 250 04 DPT et 04 DPS
251 à 500 05 DPT et 05 DPS
501 à 1000 06 DPT et 06 DPS
À partir de 1001 01 DP supplémentaire par tranche
de 500 travailleurs

NB : Le chef d’entreprise et les membres de sa famille ne peuvent pas être candidat.

II- LES MISSION DU DELEGUE DU PERSONNEL


1- Le délégué du personnel a pour mission de :
- Présenter à l’employeur toutes les réclamations individuelles ou collectives concernant les conditions de
travail, la qualification professionnelle et les salaires ;
- Communiquer à l’employeur toutes les suggestions utiles visant à améliorer l’organisation et le rendement
de l’entreprise ;
- Saisir l’inspecteur du travail de toute plainte ou réclamation concernant l’application de la loi ou des
règlements ;
- Veiller à l’application des dispositions relatives à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs, à la prévoyance
sociale et proposer toutes les mesures utiles à cet effet.
2- Les moyens d’action du délégué du personnel

Pour accomplir leurs missions, les délégués du personnel ont :

- 15 heures par mois payés pour se consacrer à leurs activités de délégué


- Droit d’être reçus par l’employeur au moins une fois par mois ;
- Droit à un local ou lieu pour organiser les réunions ;
- Droit à un lieu pour afficher et poster les informations.

III- LA PROTECTION DES DELEGUES DU PERSONNEL

Les délégués du personnel titulaires ou suppléants, les candidats aux fonctions de délégué du personnel et
les anciens délégués du personnel, bénéficient d’une protection sur leur licenciement ou leur mutation.

- Le délégué du personnel ne peut être licencié que sur autorisation préalable de l’inspecteur du travail. Tout
licenciement effectué sans autorisation de l’inspecteur du travail est un licenciement abusif.
- En cas de faute lourde ou grave, l’employeur peut, en attendant l’autorisation de l’inspecteur du travail,
suspendre provisoirement le délégué du personnel.
- En cas de licenciement pour motif économique, le délégué du personnel ne peut être licencié que si son
poste de travail est supprimé et parmi les derniers.
- L’ancien délégué du personnel est aussi protégé pendant une durée de 6 mois à partir de la fin de son
mandat ;
- Les candidats aux fonctions de délégué du personnel sont protégés pendant une durée de 6 mois à partir de
la date du dépôt de candidature.

IV- LA CESSATION DES FONCTIONS DES DELEGUES DU PERSONNEL

Les fonctions de délégué du personnel cessent :

- À l’expiration du mandat, au décès, à la démission, à la résiliation du contrat, le changement de catégorie


professionnelle ;
- La révocation sur proposition du syndicat qui l’a présenté ;
- Sur pétition écrite et signée de la majorité du collège électoral auquel il appartient.
LECON 8 : LES SYNDICATS

Introduction :
Un syndicat est tout groupement ou association de travailleurs ou d’employeurs qui a pour objet l’étude, la
défense, le développement et la protection de leurs intérêts économiques, industriels, commerciaux et
agricoles ainsi que le progrès social, économique, culturel et moral de ses membres. C’est aussi une
association de travailleurs ou d’employeurs dont le but est de défendre leurs intérêts.

I- LA CREATION ET LES TYPES DE SYNDICATS


1- La procédure de création d’un syndicat
Le « principe de la liberté syndicale » donner le droit aux travailleurs ou employeurs de créer librement un
syndicat et d’adhérer ou non à un syndicat de leur choix.
Pour créer un syndicat, il faut constituer un dossier à déposer auprès du Greffier des syndicats comprenant :

- Une demande d’enregistrement accompagnée de 2 exemplaires des statuts et d’une liste des dirigeants et
leur fonction ;
- La signature de 20 personnes au moins pour un syndicat des travailleurs ou de 5 personnes au moins pour
un syndicat d’employeurs.
Après examen dudit dossier, le Greffier des syndicats délivre, dans un délai d’un mois un certificat
d’enregistrement qui donne au syndicat une existence légale et permet exerce ses activités sur le terrain.
2  - L’annulation d’un syndicat
L’existence d’un syndicat peut être annulée :

- Si le certificat d’enregistrement est obtenu par fraude ou violation de la loi;


- S’il exerce les activités non mentionnées dans les statuts.
-
II- LES CONDITIONS D’ADHESION A UN SYNDICAT
Toute personne peut adhérer à un syndicat de son choix. Elle peut continuer à faire partie si elle a travaillé
dans la profession pendant au moins 6 mois.
Les étrangers qui veulent adhérer à un syndicat, doivent avoir résidé au Cameroun pendant au moins 5 ans.
L’adhésion à un syndicat oblige le salarié à payer les cotisations syndicales qui peuvent être prélevées, après
accord, par l’employeur et reversées au syndicat.

2- Les différents types de syndicats


Il existe 2 types de syndicats :

- Les syndicats des travailleurs ou syndicats ouvriers;


- Les syndicats des employeurs ou syndicats patronaux.
Ces syndicats peuvent se retrouver sous plusieurs formes :
- Les syndicats de base : ce sont les associations des travailleurs ou d’employeurs appartenant à la même
branche d’activité ou à des activités liées EX : syndicat de base du BTP, des commerçants, etc
- Les Unions syndicales : ce sont les groupements des syndicats de profession ou de branches d’activités
différentes
- Les Fédérations de syndicats : ce sont des groupements des syndicats de la même profession ou de
même branche d’activité. EX : Fédération des transporteurs, des industriels, du commerce des
établissements financiers.
- Les Confédérations ou centrales syndicales : ce sont les groupements des unions et fédérations
syndicales de même tendance.
Exemple de confédérations des travailleurs :

- CSTC : Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun ;


- USLC : Union des Syndicats Libres du Cameroun ;
- UGTC : Union Générale des Travailleurs du Cameroun ;
- CSP  : Centrale des Syndicats du Secteur Public
Exemple de confédération des employeurs ou patronaux :

- MECAM : Mouvement des Entrepreneurs du Cameroun ;


- Syndustricam : Syndicat des industriels du Cameroun ;
- SCIEC : Syndicat des Commerçants Importateurs et Exportateurs du Cameroun ;
- USPAC : Union des Syndicats Professionnels Agricoles du Cameroun.

III- LE ROLE ET LES MOYENS D’ACTION DES SYNDICATS


1- Le rôle des syndicats
Les syndicats ont pour rôle de défendre et protéger les intérêts de leurs membres, d’améliorer leurs
conditions de travail et de vie, de former et d’informer les membres.
2- Les moyens d’actions des syndicats
Pour mener leur rôle, les moyens d’actions utilisés par les syndicats sont :

- La revendication, la négociation, le dialogue social sur les conventions collectives, les salaires, le travail
décent ;
- La présentation des candidats au poste de délégué du personnel ;
- La saisine de l’inspecteur du travail et des tribunaux en cas de conflits de travail ;
- Les mots d’ordre de grève (cessation collective et concertée du travail fondée sur les revendications
professionnelles) ;
- La création, l’administration ou la subvention des œuvres professionnelles.

IV- LES PROBLÈMES DES SYNDICATS AU CAMEROUN


- Les conflits internes et de leadership
- Le manque des compétences, l’irresponsabilité et la corruption des dirigeants ;
- La faible représentation des syndicats sur le territoire ;
- Les moyens financiers issus des cotisations syndicales sont très faibles pour permettre le bon
fonctionnement ;
- Le non- respect des principes démocratiques (acceptation des résultats et alternance au pouvoir) ;
- La division et la fragmentation des syndicats ;
- Le nombre élevé des syndicats ne permet pas l’efficacité de leurs actions
Conclusion : Pour être efficace, les syndicats doivent unir leurs actions, appliquer la démocratie et former
leurs membres.

LECON 9 : LES CONFLITS DE TRAVAIL

Introduction :
Les relations de travail font souvent naître 2 types de conflits : les conflits individuels et les conflits
collectifs. Les conflits de travail sont des litiges ou des différends qui opposent l’employeur à un ou
plusieurs travailleurs sur les relations professionnelles. Le règlement de ces conflits obéit au respect des
procédures.
I- LE REGLEMENT DES CONFLITS INDIVIDUELS DE TRAVAIL
Le conflit individuel de travail est un litige qui oppose l’employeur à un travailleur.
La procédure de règlement des conflits individuels comporte 2 phases :

- La phase de conciliation et la phase de jugement.


1- La phase de conciliation
En cas de conflit, le travailleur ou l’employeur saisit d’abord l’inspecteur du travail du siège de
l’entreprise pour qu’il tente de régler le litige à l’amiable.
Au cours de cette tentative, 3 cas sont possibles :

- 1er cas : il y a accord total des parties. L’inspecteur du travail dresse un procès- verbal (PV) de
conciliation signé des parties et de lui. Le conflit est alors clos.
- 2è cas : les parties ne s’entendent que sur certains points du litige ; un procès- verbal de conciliation
partielle est dressé et signé.
- 3è cas : les parties ne s’entendent sur aucun point ; un procès- verbal de non conciliation est dressé et
signé.
2- La phase de jugement
Il s’agit du règlement devant le juge ou les tribunaux. L’employeur ou le travailleur peut saisir le tribunal
en cas de conciliation partielle ou en cas de non conciliation.
Le tribunal compétent est celui du lieu où le contrat de travail s’exécute ou celui du domicile du travailleur.
Il s’agit du:

- Tribunal de première instance (TPI) si le montant du litige est inférieur ou égal à 10 millions de francs
CFA ;
- Tribunal de Grande Instance (TGI) si le montant du litige est supérieur à 10 millions de francs CFA.

3- Les voies de recours :


Les décisions rendues par les tribunaux peuvent être contestées et faire l’objet :

- D’opposition lorsque le jugement a été rendu par défaut ;


- D’appel devant la cour d’appel ;
- De pourvoi en cassation devant la cour suprême.
II-LE REGLEMENT DES CONFTITS COLLECTIFS
Le conflit collectif de travail est un litige qui oppose l’employeur à un groupe de travailleurs et dont
l’intérêt est collectif.
La procédure du règlement du conflit collectif de travail se déroule aussi en 2 phases : la phase de
conciliation et la phase d’arbitrage.
1- La phase de conciliation
Elle est la même que celle du conflit individuel. C’est en cas de conciliation partielle ou de non
conciliation que le conflit est soumis à l’arbitrage par l’inspecteur du travail.
2- La phase d’arbitrage
L’inspecteur du travail saisit le conseil d’arbitrage qui statue seulement sur les points qui n’ont pas fait
l’objet d’un accord. Le conseil d’arbitrage rend les décisions appelées sentences arbitrales.
En cas de non- exécution de la sentence, les travailleurs peuvent engager une grève qui est une
cessation collective et concertée du travail fondée sur des revendications professionnelles.
L’employeur peut procéder au lock- out de l’entreprise qui est la fermeture de l’entreprise par l’employeur
pour empêcher aux travailleurs de faire grève.
3- Les types de grève
- La grève sauvage qui est celle qui échappe au contrôle des syndicats ;
- La grève sur le tas : occupation des locaux par les grévistes ;
- La grève surprise se fait en l’absence de préavis ;
- La grève- bouchon : un atelier ou service paralyse toute l’entreprise ;
- La grève perlée est celle où les travailleurs mécontents, freinent la production.
- La grève générale qui est l’implication de tous les travailleurs pour faire pression au pouvoir en place
LECON 10 : LA RECHERCHE D’EMPLOI

Introduction :

Le chercheur d’emploi, dans sa recherche d’emploi doit connaître les éléments constitutifs du dossier de
candidature, bien rédiger son curriculum vitae (CV) et sa lettre de motivation. Il doit aussi adopter des
comportements appréciables lors de l’entretien d’embauche.

I- LES ELEMENTS CONSTITUTIFS DU DOSSIER DE CANDIDATURE

Le dossier de candidature est constitué de :

- Une chemise ou une enveloppe ;


- Une lettre de motivation, un curriculum vitae ;
- Les copies des diplômes et références.

II- LE CURRICULUM VITAE

C’est un document qui récapitule les informations sur une personne (parcours scolaire et professionnel).
C’est l’ensemble des indications concernant une personne ou un candidat à un poste de travail.

Il contient :

- L’identification (les coordonnées personnelles) ;


- L’accroche (les points forts) ;
- Les formations ;
- Le domaine de compétence ;
- L’expérience professionnelle ;
- Les divers (informations extraprofessionnelles).

III- LA LETTRE DE MOTIVATION

C’est un document qui permet au candidat de convaincre le recruteur qu’il est la personne idéal, de préciser
vos objectifs, ambitions, points forts, attentes et votre intérêt pour l’emploi sollicité.

Elle contient :

- La date, les coordonnées personnelles ;


- Les coordonnées du destinataire ;
- L’objet, le corps (indiquer l’intérêt pour le poste, présenter les points forts et qualités afin de susciter
l’intérêt du recruteur, faire état de l’entière disponibilité pour les informations complémentaires);
- La formule de politesse, la signature et les annexes.
On distingue 3 types de lettres de motivations :

- La lettre de motivation pour réponse à une annonce ;


- La lettre de motivation pour une candidature spontanée;
- La lettre de motivation à destination des bureaux de placement des travailleurs.

IV- L’ENTRETIEN D’EMBAUCHE

C’est un échange qui donne l’occasion au candidat à un emploi de ‘exprimer, de se vendre, de convaincre
pour décrocher le poste sollicité, de connaître l’entreprise et ses besoins.

Avant l’entretien d’embauche il faut :

- Rassembler les informations sur l’entreprise ;


- S’habiller convenablement (propre et présentable) ;
- Arriver 10 à 15 minutes avant l’heure du rendez- vous ;
- Maîtriser son curriculum vitae ;
- Chasser la peur et le stress car c’est votre examen de passage à l’emploi.

Pendant l’entretien :

- Attendre que le recruteur tende la main, qu’il vous demande de vous asseoir ;
- Ne pas poser les documents sur le bureau ;
- Rester soi- même, attentif à ce que dit le recruteur ;
- Répondre aux questions de façon brève et concise ;
- Utiliser « je » plutôt que « on »

Après l’entretien : ne parler du salaire, des heures de travail et des avantages sociaux qu’une fois qu’on
vous a offert l’emploi.
VIE SOCIALE 1ère ESF

LECON I : L’ENVIRONNEMENT


L’environnement est l’ensemble des éléments qui entourent un individu ou une espèce et dont certains contribuent
à subvenir à ses besoins. C’est aussi l’ensemble des conditions naturelles et culturelles qui agissent sur les
organismes vivants et les activités de l’homme. C’est le milieu naturel de vie qui donne à l’homme des biens et des
services. L’environnement est aujourd’hui de plus en plus menacé et nécessite une réelle protection pour un
développement durable.

I- DEFINITIONS ET COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT

A-LES DEFINITIONS LIEES A L’ENVIRONNEMENT

- la préservation de l’environnement : c’est l’ensemble des mesures qui visent à protéger l’environnement.

-La protection de l’environnement est l’ensemble des mesures prises ou à prendre pour limiter ou supprimer les
atteintes à l’environnement (c’est-à- dire l’impact négatif des activités de l’homme sur l’environnement)

-L’Ecosystème est l’ensemble des organismes vivants (plants, animaux, végétaux et micro- organismes) qui
entretiennent des relations entre eux et avec le milieu dans lequel ils vivent. Nous avons les écosystèmes terrestres
(les forêts, savanes, déserts…) et les écosystèmes aquatiques(les eaux et les mangroves)

-Le milieu naturel est un monde physique (terre ou l’eau) qui accueille les espèces. C’est une zone de vie et
d’existence des êtres vivants et non vivants.

-Le développement durable est un mode de développement qui vise à satisfaire les besoins de développement des
générations actuelles et ceux des générations futures.

-Ecologie est l’étude des relations entre les êtres vivants eux-mêmes et avec leur environnement.

-La chaîne alimentaire est l’ensemble des relations alimentaires entre les producteurs, les consommateurs et les
décomposeurs.

B- LES COMPOSANTES DE L’ENVIRONNEMENT

L’environnement étant le monde qui nous entoure, est composé des éléments naturels et des éléments artificiels

1- Les éléments naturels

Nous avons :

- Les êtres vivants ou biocénose : ce sont des êtres ou espèces qui naissent, vivent et meurent. Ils sont
caractérisés par la capacité de se reproduire pour assurer leur descendance. EX : l’homme, les animaux, les
arbres, les végétaux
- Les êtres non vivants ou biotope : il s’agit des facteurs physiques et chimiques à savoir : l’air, le vent, le
climat, les eaux, les roches, le bois mort, une plume d’oiseau, une feuille tombée…
2- Les éléments artificiels : les bâtiments, les voitures, avions etc

II- LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

C’est la destruction de l’environnement.

A- LES CAUSES DE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

Nous avons : les causes humaines ou artificielles et les causes naturelles ou environnementales

1- Les causes humaines ou artificielles

L’homme est à l’origine de la dégradation de l’environnement à travers :

- La pollution de l’air, des eaux, des sols, les nuisances sonores ;


- la production de l’énergie et l’industrialisation avec la production des produits non biodégradables et des
plastiques qui perturbent le fonctionnement de l’environnement ;
- La déforestation, l’agriculture intensive avec l’utilisation des engrais et pesticides ;
- la surexploitation et l’exploitation des ressources et des richesses du sous- sol ;
- Les constructions des bâtiments et des infrastructures (routes, barrages…) ;
- Le développement des villes, l’industrialisation ;
- La surpêche, la surconsommation de certaines espèces animales et végétales, les déchets, les guerres …
2- Les causes naturelles ou environnementales

L’environnement est aussi détruit par les phénomènes naturels tels que : les catastrophes naturelles (l’irruption
volcanique, les orages, l’ouragan…), les vents, les pluies et l’érosion, les séismes et les glissements des terrains.

B- LES CONSEQUENCES DE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

La dégradation de l’environnement entraine de nombreuses conséquences à savoir :

- La destruction des habitats et modification des milieux naturels, la perte de la biodiversité


- Les migrations, la rareté et les disparitions de certaines espèces ;
- L’appauvrissement des sols, sous-sols et de la couche d’ozone ;
- Le réchauffement de la planète et les changements climatiques ;
- L’avancée du désert, les maladies diverses et des décès précoces ;
- L’introduction des espèces, la réduction des surfaces agricoles et les changements des habitudes alimentaires ;
^
- L’accentuation de la faim et de la pauvreté
-

III- LES MOYENS DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT ET LES


MESURES DE PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

A- LES MOYENS DE LUTTE CONTRE LA DEGRADATION DE L’ENVIRONNEMENT

Plusieurs moyens et politiques sont mis en place par les gouvernements, les ONG, les associations et les
partenaires au développement pour réduire la destruction de l’environnement. On peut citer :
- La politique de reboisement et de reforestation ; le recyclage des déchets ;
- l’interdiction de l’utilisation des plastiques non biodégradables ;
- le biogaz, le biocarburant et la construction des véhicules électriques pour réduire la pollution de l’air ;
- la délivrance des autorisations pour l’exploitation des forêts et du sous-sol ;
- la sensibilisation des populations sur la préservation de l’environnement et l’éducation forestière
-
B- LES MESURES DE PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT

Elles se situent au niveau national et international.

1- Les mesures de préservation de l’environnement au niveau national

Le Cameroun a pris certaines mesures pour la préservation de l’environnement :

- L’adoption de la Loi Cadre relative à la gestion de l’environnement de 1996 qui  fixe les mesures de protection
de l’environnement ;
- La création du ministère de l’environnement et de la protection de la nature et du Ministère des forêts et de la
faune dont les missions visent à protéger et préserver l’environnement et promouvoir le développement
durable ;
- La création de l’ANAFOR (Agence Nationale d’Appui au développement Forestier) ;
- La création des parcs et réserves naturelles pour protéger les milieux naturels et les espèces. EX : Parc de
WAZA, Korup park, la réserve du Dja et de la Bénoué ;
- L’action des ONG, Associations et des collectivités locales dans la gestion des déchets et du développement
durable ;
2- Les mesures de préservation de l’environnement au niveau international

Plusieurs mesures sont prises au niveau international pour préserver l’environnement :

- La signature des accords, conventions et des protocoles internationaux tels que : la convention de


Washington qui veille à ce qu’aucun commerce ne mette en danger la pérennité d’une espèce animale dans
son milieu naturel ; la convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques ; le protocole
de Montréal qui vise à stopper les dégâts causés à la couche d’ozone ; le protocole de Kyoto qui permet de
réduire les émissions des gaz à effet de Serre ;
- La création du programme des Nations Unies pour l’environnement ;
- L’organisation des sommets internationaux sur la terre, les changements climatiques ;
- Les journées internationales consacrées sur l’environnement chaque année telles que : la journée mondiale de
l’eau le 22 mars ; la journée mondiale de la biodiversité le 22 mai ; de l’environnement le 5 juin
- Les actions diverses des ONG et Associations écologiques EX : Green Peace, Amis de la nature, WWF

IV- LES PRINCIPES FONDAMENTAUX DE L’ENVIRONNEMENT

Il s’agit : le principe pollueur- payeur, le principe de précaution, le principe d’action préventive et de correction, le
principe de responsabilité, le principe de participation et de subsidiarité.

1- Le principe Pollueur- payeur : il vise à imputer au pollueur les dépenses relatives aux mesures de
prévention et de lutte contre la pollution dont il fait l’objet
2- Le principe de précaution : il signifie que l’absence de certitudes du moment ne doit pas retarder
l’adoption des mesures effectives visant à prévenir un risque de dommages graves à l’environnement à un
cout économiquement acceptable. EX : utilisation des OGM avec un guide d’action en matière de santé des
consommateurs et de sécurité alimentaire
3- Le principe d’action préventive et de correction : il a pour objet de prévenir les atteintes à
l’environnement, de limiter et de corriger les conséquences par des mesures appropriées avant la réalisation
d’une activité, d’un plan ou d’un ouvrage ;
4- Le principe de responsabilité : toute personne qui par son action crée des conditions de nature à porter
atteinte à la santé de l’homme et l’environnement, doit en assurer l’élimination dans les conditions à éviter
lesdits effets de participation ;
5- Le principe de participation : chaque citoyen doit veiller à la protection et la sauvegarde de
l’environnement, il doit participer au processus de décision et à la justice en matière environnementale EX :
la tenue des audiences publiques sur l’étude de l’impact environnemental ;
6- Le principe de subsidiarité : il consiste à donner le pouvoir de décision à l’autorité la plus proche. C’est
une action politique et sociale selon laquelle, la responsabilité d’une action publique revient à l’autorité
compétente la plus proche

V- LA GESTION DES ORDURES MENAGERES

1- Définition :

La gestion des déchets est l’ensemble des mesures de collecte, de transport, de traitement, de réutilisation ou
d’élimination des déchets issus de l’activité de l’homme afin de réduire leurs effets sur la santé de l’homme, sur
l’environnement.

2- Les techniques de gestion des déchets ou ordures ménagères sont :


- La collecte des déchets dans les poubelles ou bacs à ordures
- Le déversement dans les décharges, l’incinération (destruction par le feu) ;
- Le compostage et la fermentation qui consiste à fabriquer les engrais et le biogaz à partir des déchets
- Le recyclage qui consiste à donner une nouvelle vie aux déchets plastiques et métaux

NB : La gestion des ordures est assurée par l’entreprise HYSACAM (Hygiène et Salubrité du Cameroun), les
associations, les ONG et les particuliers. Elle offre de nombreuses opportunités d’emploi
LECON 2 : LA POLLUTION DE L’AIR

Introduction :

L’air est un mélange de gaz constituant l’atmosphère. La pollution de l’air ou atmosphérique est la présence des
substances étrangères dans l’air. C’est une variation de la proportion de ses constituants susceptibles de provoquer
des effets nuisibles. C’est aussi l’introduction dans l’air par l’homme des substances à effets nocifs sur la santé
humaine et sur l’environnement dans l’ensemble.

I- LES FORMES DE POLLUTIONS

On distingue plusieurs de pollutions à l’échelle locale, régionale ou planétaire. Nous avons :

- La pollution de proximité due à des sources fixes (passage industriel ou résidentiel


- La pollution urbaine ou industrielle due aux émissions des fumées industrielles, des moteurs
- La destruction de la couche d’ozone
- Le réchauffement climatique dû à l’augmentation des gaz à effet de serre d’origine humaine.
II- LES PRINCIPAUX POLLUANTS ATMOSPHERIQUES

Un polluant est un élément chimique ou biologique qui provoque une gêne ou une nuisance dans un milieu. C’est
un produit responsable de la pollution. On rencontre plusieurs polluants de l’air aux sources et conséquences
diverses sur la santé et l’environnement

Polluants Principales sources Conséquences sur Effets sur la santé


l’environnement
Véhicules diesel, centrale -Pluies acides Irritation des voies
Dioxyde de soufre thermiques -dégradation des respiratoires
bâtiments
Trafics routier, maritime -Pluies acides, -Irritation des bronches
Dioxyde d’azote et aérien, centrales -effet de serre -Favorise les infections
thermiques -formation d’ozone pulmonaires chez les
enfants
-Destruction de la -Toux
Pollution photo- végétation -Altération pulmonaire
Ozone chimique, -Contribue à l’effet de -Irritation des yeux
serre
Changements climatiques
Particules en Trafics routier, maritime -Salissure des bâtiments -Altération des fonctions
suspension (retombés et aérien ; activités -Pollutions des aliments respiratoires
de poussières) industrielles Changements climatiques -Source de cancers
-Ordures ménagères, ---- -Retombés toxiques sur -Altération du système
combustion du pétrole et l’homme nerveux et des fonctions
Métaux lourds du charbon, procédés -Destruction de la couche respiratoires
industriels d’ozone -Hépatites
Composés organiques Formation d’ozone et des -Irritation de la peau
volatiles Trafics automobile gaz à effet de serre -Diminution de la
capacité respiratoire

III- LES MOYENS DE PREVENTION ET DE LUTTE CONTRE LA POLLUTION


ATMOSPHERIQUE

A- LES MOYENS DE PREVENTION


1- Sur les moyens de transport 

Encourager les déplacements à pied ou à vélo, prendre les transports en commun, garder son véhicule en bon
état, consommation du bon carburant, construire les véhicules écologiques (électriques)

2- Sur les habitudes d’achats et de consommation

Réduire l’utilisation des emballages plastiques et les feux de brousses ; encourager le ramassage et le recyclage des
ordures ménagères ; utiliser les peintures qui respectent l’environnement ; opter pour les achats de proximité

B- LES MOYENS DE LUTTE

La loi interdit :

- De porter atteinte à la qualité de l’air ou de provoquer toute modification de ses caractéristiques pouvant nuire
à la santé publique et aux biens ;
- D’émettre dans l’air toute substance polluante (les fumées, poussières, gaz toxiques, radio actifs) au-delà des
limites fixées par les textes en vigueur ;
- De mettre les ordures dont la concentration et la nature sont nocives pour l’homme

En cas de pollution de l’air, l’autorité administrative adresse une mise en demeure à la personne responsable afin
de respecter la législation ; le responsable de la pollution de l’air est puni d’une amende et d’une peine
d’emprisonnement
LECON 3 : LA POLLUTION DE L’EAU
Introduction :

L’eau potable est une eau propre à la consommation des êtres vivants. Cette eau doit être incolore, inodore et sans
saveur. La pollution de l’eau est toute destruction de la qualité de l’eau par l’introduction des substances qui la
rendent impropres à la consommation et tout usage.

I- LES PRINCIPAUX POLLUANTS DE L’EAU

Nous avons : les polluants physiques, organiques, chimiques et microbiologiques

1- Les polluants physiques : il s’agit des déchets d’eau des centrales thermiques, de la radioactivité des
centrales nucléaires
2- Les polluants organiques : les glucides, lipides et protides de l’ammoniac du nitrate
3- Les polluants chimiques : les fertilisants, les métaux lourds, les pesticides, les herbicides, les fongicides et
les hydrocarbures
4- Les polluants microbiologiques : les effluents d’élevage, des abattoirs, le lessivage des roches, les
organismes vivants c’est-à-dire les bactéries et les microbes organiques présents dans les eaux usées
domestiques
II- LES EFFETS DE LA POLLUTION DE L’EAU
1- Sur les organismes
- L’augmentation des risques d’absorption des substances toxiques
- Favorise le développement des pathologies (maladies) diverses pour l’homme malformation, la stérilité,
troubles de la reproduction
- Destruction et disparition des espèces animales et végétales
2- Sur l’environnement
- Perturbation de la photosynthèse ; asphyxie le milieu par la consommation de l’oxygène ;
- Stimulation de la production végétale, présence des substances dangereuses pour les milieux aquatiques
3- Sur l’économie
- Perte des gains et revenus, lourdes charges pour l’Etat et les populations ;
- Ralentissement des activités et réduction des productions
III- LES STRATEGIES DE PROTECTION ET DE CONSERVATION DE L’EAU
1- Les stratégies de protection

L’homme mène des efforts chaque jour pour garder l’eau saine à travers :

- La prévention des contrôles des accidents et incidents EX : prévention des érosions, analyse des fumiers et la
réduction des engrais, contrôle des activités des plates-formes des pétroliers et navires
- L’observation des aires de conservation et de pâturages aux bords des lacs
- L’utilisation rationnelle des eaux et des détergents écologiques, Interdiction de déverser les huiles dans les
eaux, l’action des ONG et associations dans les dénonciations et le lobbying
2- Les stratégies de conservation de l’eau
- Le stockage de l’eau dans des récipients à ouverture étroite et opaque et conserver dans un endroit hors de
portée des enfants et animaux
- Le nettoyage régulier des récipients avant leur remplissage

NB : Chaque année se célèbre : - La journée mondiale de l’eau le 22 mars, La journée mondiale de l’océan le 8 juin

LECON 4 : LA POLLUTION DES ALIMENTS

Introduction : La pollution des aliments est la présence des substances toxiques ayant contaminées les aliments
en les rendant impropres à toute consommation.

I- LES TYPES DE POLLUTION DES ALIMENTS OU ALIMENTAIRES

Nous avons : la pollution chimique et la pollution microbienne

1- La pollution chimique
- Les métaux lourds (plombs, le mercure)
- L’utilisation des engrais, pesticides, fongicides et herbicides
- L’utilisation des additifs alimentaires (les cubes, arômes, les colorants, le formol, le caoutchouc …)
2- La pollution microbienne
- Les champignons, les bactéries, les moisissures et les toxines des fruits de mer contaminent les aliments
- Les OGM (Organismes Génétiquement Modifiés) conduisent les risques de production et qualité des aliments ;
- Le dépôt des aliments à même le sol, le conditionnement des aliments

II- LES EFFETS DES POLLUTIONS DES ALIMENTS SUR LES ORGANISMES ET
L’ECONOMIE
1- Les effets sur les organismes des êtres vivants
- Troubles abdominaux et digestifs, les nausées et diahrée
- Obésité, diabète, la fatigue, étourdissement et l’irritation de la peau
- Mort précoce des espèces animales et des hommes
2- Les effets sur l’économie
- Perte pour les agriculteurs et les commerçants du fait de la destruction des aliments contaminés
- Dépenses imprévues dans les ménages pour la prise en charge des maladies

III- LES STRATEGIES DE PROTECTION ET CONSERVATION DES ALIMENTS

Plusieurs techniques sont utilisées pour conserver et garder les aliments sains :

- La dessiccation des fruits ou légumes qui consiste à les sécher pour diminuer leur teneur en eau
- La conservation à la chaleur : la pasteurisation et la stérilisation (conservation à une température élevée pour
détruire les microbes) ; l’appertisation (conservation des aliments dans un récipient)
- La conservation par le froid : la surgélation, la congélation, la réfrigération. NB : les produits congelés ou
surgelés ne doivent pas être recongelés après une décongélation
- Le salage ou conservation au sel EX : haricots verts, la viande ou le poisson
- Le fumage, le séchage, la déshydratation (ex de la tomate) ; le confisage ou le saumurage (consiste à plonger
les aliments dans de l’eau salée, sucrée ou autres additifs
- La conservation par les conservateurs chimiques : la fermentation

LECON 5 : LA POLLUTION SONORE

Introduction :

La pollution sonore est une nuisance qui affecte les oreilles du fait des bruits. C’est l’ensemble des bruits sur
l’environnement ayant des conséquences sur la santé des personnes, de la gêne momentanée. Le bruit est toute
sensation additive due à l’intensité du décibel

I- LES SOURCES DE LA POLLUTION SONORE


1- Les sources naturelles
- Les pluies, les chutes d’eau, les grondements du tonnerre, les vagues,
- Les cris et chants d’animaux, le volcanisme ou les mouvements sismiques
2- Les sources humaines
- Les explosions, les feux d’artifices, les explosifs dans les exploitations des mines et énergies
- La musique électronique et instrumentale, le voisinage et cris, les alarmes ;
- Les bruits des moteurs et klaxons liés aux transports et mouvements des machines
- Les bruits dans les établissements scolaires, les manifestations et évènements publics
- Les travaux et chantiers de construction

II- LES EFFETS DE LA POLLUTION SONORE


1- Sur l’organisme
- Les insomnies, troubles de sommeil ; la dépression pouvant conduire au suicide ;
- La réduction de l’activité physique qui expose l’homme aux risques d’hypertension, des problèmes cardio-
vasculaires, AVC, diabète et obésité
- Les problèmes d’auditions allant jusqu’à la surdité ;
- Les accidents de travail dûs au manque de concentration, à la fatigue accrue et au stress
2- Sur les animaux : troubles de comportement et du mode de vie, déperdition, stress
- Affecte la reproduction, la survie et les zones d’habitat ;
- Modifie la composition des communautés d’animaux ;
- Perturbe la faune, la bonne santé de l’écosystème
3- Sur l’économie :

Elle a un coût économique élevé du fait du fait des indemnités à payer, du déficit induit par les bruits

III- LES MOYENS DE PREVENTION ET DE LUTTE CONTRE LA POLLUTION SONORE


- Limitation du vol sonore ;
- Insonorisation ou protection de logements soumis à un bruit excessif et régulier EX : les boîtes et nuit
- Le paiement des taxes
LECON 6 : LES FLEAUX SOCIAUX

Introduction:

Dans notre société, d’une génération à une autre, les habitudes deviennent de plus en perverses devenant des fléaux
sociaux. Les fléaux sociaux sont des comportements déviants ou qui sont contre les valeurs sociales d’intégrité
morale. Il s’agit : de la délinquance juvénile, de la toxicomanie, du tabagisme, de l’alcoolisme, de la pédophilie, de
l’homosexualité ou de l’exode rural.

I- LA DELINQUANCE JUVENILE
C’est l’ensemble des déviances faites par les jeunes.

1- Les causes
Elle est causée par : l’irresponsabilité ou l’absence des parents, la puberté, les mauvaises compagnies, l’influence
des médias, la recherche d’identité, les besoins d’être aimé…

2- Les effets ou conséquences :


Les conséquences de la délinquance sont : la la déperdition et l’échec scolaire, le ralentissement de la prospérité, la
contraction des maladies, la prostitution, le banditisme, la consommation des drogues, le vol, la mort précoce,
l’emprisonnement…

3- Les mesures de prévention et de répression de la délinquance juvénile


Pour prévenir la délinquance juvénile, comme mesures : la responsabilité des parents, l’organisation des causeries
éducatives sur les méfaits, la création des centres d’encadrement des jeunes, la création d’emploi…

II- LA TOXICOMANIE, L’ALCOOLISME ET LE TABAGISME


La toxicomanie est la consommation abusive des produits ou substances toxiques. C’est aussi la dépendance à
certaines substances toxiques ou drogues (cocaïne, cannabis, chanvre indien, tramadol, somnifère, la colle…).
L’alcoolisme est la consommation abusive des boissons alcoolisées.

Le tabagisme est l’intoxication chronique par le tabac.

1- Les causes de ces fléaux sociaux sont : l’irresponsabilité des parents, les mauvaises compagnies, l’imitation, les
ambitions démesurés…

2- Les effets

La toxicomanie, l’alcoolisme et le tabagisme nuisent gravement à la santé du consommateur.


Sur l’organisme : -Ils favorisent des maladies graves telles que : la tuberculose, le cancer des poumons, la cirrhose
du foie, les maladies mentales (la démence, la dépression, les troubles mentales, le manque de lucidité…), les
grossesses précoces ; ils exposent au VIH/SIDA, à la déperdition et échec scolaire, à la paresse, perte d’appétit,
amaigrissement, insuffisance respiratoire, insomnie….

Dans la société : Ces fléaux encouragent les jeux interdits, la prostitution, la montée de la violence, du grand
banditisme et de la délinquance

Sur l’économie : ils augmentent les dépenses inutiles de la famille, la destruction des biens et réduit les
performances professionnelles

3-Les mesures de prévention et de traitement de la toxicomanie, l’alcoolisme et le tabagisme

Plusieurs mesures doivent être mises en œuvre pour combattre ces fléaux :

- L’auto discipline et une maitrise de soi, éviter les mauvaises compagnies, interdire la publicité sur certaines
drogues, la désintoxication des toxicomanes,
- La sensibilisation et causeries éducatives sur les méfaits des drogues, la création des centres d’accueil et de
réinsertion des toxicomanes, la destruction des champs de drogues, la répression des vendeurs et distributeurs

III- L’EXODE RURAL


C’est le déplacement massif des populations de la campagne vers la ville.

Les causes de l’exode rural sont : la recherche des meilleures conditions de vie, la scolarisation ou poursuites
des études, le manque de services sociaux, de loisirs, l’insécurité, les pratiques de sorcellerie, les conflits
familiaux, l’enclavement des campagnes…

1- Les effets de l’exode rural


En zone rurale, l’exode rural entraine: l’abandon des activités agricoles, le vieillissement des populations,
l’accentuation de la pauvreté, la baisse de la production agricole…
En zone urbaine : le phénomène se traduit par l’augmentation des populations qui engendre de nombreux
problèmes :
- Les problèmes économiques et sociaux : Il s’agit :- des problèmes de logements car les populations qui
arrivent dans les villes n’ont pas toujours la possibilité d’avoir un logement décent ; ce qui entraine la promiscuité
et la prolifération des bidons villes qui sont des quartiers populeux construits en matériaux de récupération ou
provisoire ; la cohabitation difficile.
-Les problèmes fonciers qui rendent difficile l’accès aux terres : on observe des conflits et litiges sur l’acquisition
des terrains avec le phénomène des doubles ventes et de l’escroquerie foncière.
-le chômage : l’accroissement de la pauvreté de la population augmente le taux de chômage, le sous- emploi et le
développement des petits métiers qui évoluent dans l’informel ;
-L’insuffisance des services publics qui entraine les problèmes de l’approvisionnement en eau potable, électricité,
les difficultés de transport ou de déplacement ;
-Les pollutions urbaines à savoir : la gestion des déchets, des ordures et des eaux usées qui engendrent
l’insalubrité; la pollution de l’air, de l’atmosphère à travers le rejet du gaz carbonique des industries et des
véhicules ; les nuisances sonores.
-La prostitution et l’insécurité (la violence, la criminalité), l’insalubrité, la délinquance juvénile et l’accentuation
des autres fléaux sociaux  
L’exode rural en ville présente aussi des aspects positifs car la concentration des populations constitue une main
d’œuvre bon marché qui favorise le développement économie à travers les petits métiers. Ce brassage des
populations renforce le vivre ensemble, le partage, le sentiment national et l’intégration nationale (multiplication
des mariages interethniques…)
 2- Les moyens de lutte contre l’exode rural
Pour réduire le phénomène de l’exode rural, les conditions de vie et de travail en campagne doivent être améliorées avec
l’adduction en eau potable, la création des centres de santé et des écoles, l’électrification rurale, l’aménagement des routes
pour faciliter la vente des produits agricoles, la téléphonie. Il est aussi nécessaire de faciliter la création des emplois pour les
jeunes à travers l’accès aux financements et la promotion de la vie associative ; améliorer l’habitat rural
LECON 7: LA CORRUPTION

Introduction :

La corruption est l’action de soudoyer une personne pour qu’il agisse contre son devoir. C’est l’action de
demander quelque chose pour rendre un service gratuit à une personne. C’est le fait pour un agent public de
solliciter ou de recevoir les offres, promesses, dons ou présents pour faire ou s’abstenir de faire un acte de sa
fonction. Le détournement des biens publics est le fait d’obtenir ou de retenir frauduleusement tout bien ou fonds
destiné à l’Etat, à un établissement ou entreprise publique et à la collectivité.

I-LES FORMES DE CORRUPTION

La banque mondiale distingue 2 types de corruption :

- La grande corruption qui est celle se pratiquée par les décideurs politiques dans l’application des lois pour
promouvoir leur bien-être leurs statuts et leurs pouvoirs personnels
- La petite corruption qui se pratique dans les bureaux des administrations et services publics et entreprises à
travers : les inscriptions dans les écoles publiques par les parents, le harcèlement des malades par le
personnel de santé, les pots de vin aux administrateurs pour un service, l’attribution d’un marché public ou
l’admission à un concours, Racket sur les transporteurs et le rançonnement des justiciables et commerçants
Le Code pénal reconnait aussi 2 formes de corruption : la corruption active et la corruption passive:

II- LES CAUSES ET EFFETS DE LA CORRUPTION

1-Les causes

La corruption est accentuée par : la mauvaise gouvernance, la pauvreté, l’impatience des usagers, la recherche
effrénée de l’argent et du bien- être, l’insuffisance des infrastructures sociales, la crise économique, l’instabilité
politique et l’insécurité, les salaires faibles.

2- Les effets de la corruption

La corruption entraine : le ralentissement de la croissance et du développement, le développement d’une économie


souterraine, la ruine des opérateurs économiques. Elle crée des frustrations, des inégalités sociales et dévalorise la
confiance des populations vis-à-vis de l’Etat. Elle prive l’Etat des ressources nécessaires au développement. Elle
ternit l’image de marque des Etats et décourage les investisseurs étrangers. Elle tue les génies, le mérite et
démotive les populations à la participation politique. Elle est source d’injustices
III- LES MESURES DE LUTTE CONTRE LA CORRUPTION

Pour lutter contre la corruption le Président de la république a créé des structures de lutte telles que :

- La Commission Nationale Anti-Corruption (CONAC) chargé de lutter contre la corruption à travers la


sensibilisation, la réception des dénonciations des actes et faits de corruption, et les enquêtes.
- Le Tribunal Criminel Spécial (TCS) chargé de juger les auteurs de détournements des fonds publics dont
les montants sont supérieurs à 50 millions de francs Cfa
- L’Agence Nationale d’Investigation Financière (ANIF)
- Le contrôle supérieur de l’Etat qui vérifie la gestion des fonds publics ;
- La chambre des comptes de la cour suprême contrôle et vérifie la régularité de la gestion des entreprises
publiques et parapubliques, les comptes de l’Etat
- Le Contrôle de Discipline Budgétaire et Financière (CDBF) qui sanctionne les agents publics coupables
des irrégularités et fautes de gestions dans l’exercice de leurs fonctions ;
- L’Opération épervier qui lutte contre ce fléau et est à l’origine de nombreuses arrestations des hauts
cadres et commis de l’Etat ;
- Le code pénal sanction les actes de corruption et de détournement des fonds publics
L’éducation à la citoyenneté est renforcée dans la société

Sur le plan international : les ONG Transparency International et Human right Watch dénoncent les actes de
corruption pour amener les Etats à pratiquer la bonne gouvernance
LECON 8 : LES SECTES

Introduction : Les sectes sont un groupe ou une organisation qui partage une même doctrine ou pensée et dont les
membres obéissent aux ordres de leur chef appelé « Gourou ». C’est aussi une communauté humaine dont les
membres suivent avec rigueur une même doctrine politique, religieuse ou philosophique.

I- LES CARACTERISTIQUES DES SECTES

Les sectes se reconnaissent par certaines caractéristiques :

- La concentration et centralisation du pouvoir entre les mains du Gourou qui a une autorité charismatique
- La manipulation, le lavage de cerveau et l’endoctrinement et contrôle de la pensée des adeptes
- Les exigences régulières des dons et finances
- Le mysticisme du fait du rapprochement entre les évènements et les causes surnaturelles
- Culte de la personnalité du Gourou

II- LES TYPES DE SECTES

On distingue plusieurs types de sectes :

- Les sectes conversionnistes EX : Mouvement pour jésus, les mouvements pentecôtistes
- Les sectes réformistes qui proposent la réforme de la conscience et du monde EX : Quakers
- Les sectes utopistes (reconstruction sociale à partir de la religion)
- Les sectes révolutionnaires EX : Témoins de Jéhovah
- Les sectes manipulatrices qui promettent la réussite
- Les sectes ésotériques : la Rose- croix, la Franc- maçonnerie
- Les sectes islamiques (chiisme, shafiisme, le djihadisme), le rastafarisme
- Les sectes africaines (le Vaudou, Iboga, le christianisme céleste)
III- LES CAUSES DE LA PROLIFERATION DES SECTES
- Le mal être, la pauvreté et la misère
- Le besoin d’affection, de sécurité et la perte des repères familiaux et sociaux
- La nostalgie, la recherche des miracles, du bonheur et d’ascension socio professionnelle, de la
connaissance des saintes écritures, des réponses à certaines questions spirituelles et religieuses
IV- LES EFFETS DE LA PROLIFERATION DES SECTES
1- Sur l’individu et la famille
- Rupture avec le milieu familial et son environnement, suicides individuels et collectifs
- Abus sexuels, la haine, destruction de la personnalité (déstabilisation mentale) et ruine due à l’escroquerie,
embrigadement et atteintes à l’intégrité physique (carences alimentaires due à l’excès de jeûnes)
2- Sur la société
- Accentuation de la pollution sonore, troubles à l’ordre public
- Renforcement de l’extrémisme violent et du terrorisme du fait des discours antisociaux
- Excitation à la haine et instabilité sociale, infiltration des pouvoirs publics
V- LES MOYENS DE LUTTE CONTRE LES SECTES
- La sensibilisation et l’éducation des populations sur les dangers des sectes
- Répression, interdiction des activités et fermeture des sectes qui nuisent à l’ordre social et public

LECON 9 : L’HOMOSEXUALITE

Introduction :

L’homosexualité est l’attirance sexuelle envers des personnes du même sexe ou genre.

I- LES CAUSES DE L’HOMOSEXUALITE

L’influence des médias, l’imitation, la curiosité, l’adhésion aux sectes, l’argent et vie facile

II- LES EFFETS DE L’HOMOSEXUALITE


- La honte et le rejet de la famille et de la société, la stigmatisation
- La dégradation physique et corporelle ; le changement de comportement
III- LES MOYENS DE LUTTE CONTRE L’HOMOSEXUALITE

La sensibilisation de la population sur ses dangers ;

Interdiction des publications à caractère homosexuel, le Contrôle parental

IV- LES MESURES REPRESSIVES CONTRE L’HOMOSEXUALITE

La législation camerounaise interdit l’homosexualité et le code pénal la punit les acteurs d’un emprisonnement et
d’une amende

LECON 10 : LA PEDOPHILIE
Introduction : La pédophilie est une attirance ou une préférence sexuelle d’un adulte envers les enfants ou
mineurs

I- LES CAUSES

La recherche de la richesse, la vie facile, les pratiques sataniques, le milieu familial perturbé

II- LES EFFETS DE LA PEDOPHILIE

Le traumatisme de la victime et des parents

La déchirure anale ou vaginale, hospitalisation, la transmission des IST et SIDA et la mort précoce

III- LES MOYENS DE PREVENTION


- Education et sensibilisation, être vigilant sur l’entourage de l’enfant
- Etre à l’écoute des enfants et connaitre ses enfants
IV- LES MESURES REPRESSIVES CONTRE LA PEDOPHILIE

Le code pénal punit l’outrage à la pudeur de la personne mineure de 2 à 5ans d’emprisonnement et d’une amende

LECON 11 : LE VIOL

Introduction :

Le viol est une atteinte sexuelle avec pénétration, commise sans le consentement (contre la volonté) de la victime.
C’est aussi toute relation sexuelle infligée sous la contrainte, par la violence à une personne. Le viol a des
conséquences graves sur la victime.

I-LES CAUSES DU VIOL

Elles résultent du comportement de la victime et du violeur.

- Le comportement de la victime : la tenue vestimentaire, la démarche, la morphologie, l’humeur ou le caractère

- Le comportement du violeur : la consommation de l’alcool et des drogues, les envies, les problèmes de santé, le
rejet et l’insécurité. EX : des cas de viols dans les régions du Nord- ouest et du Sud- ouest.

II- LES CONSEQUENCES DU VIOL

1- Les conséquences physiques : les douleurs aigues, plaies du vestibule, perforation de l’hymen,
transmission des infections sexuellement transmissibles, grossesse non désirée
2- Les conséquences psychologiques : le traumatisme, les troubles, la dépression, la confusion, le sentiment
de honte, la baisse de l’estime de soi, le stress
3- Les conséquences sociales : isolement social, rupture avec la famille, établissement d’une peur dans une
relation avec l’autre

III- LES MESURES DE LUTTE ET DE REPRESSION

Le viol est un crime sévèrement puni par la loi et sanctionné par un emprisonnement de l’auteur. Pour prévenir
contre le viol, il faut : identifier les facteurs de risques pour mieux planifier les interventions préventives, dénoncer
les cas de viol, sensibiliser sur les comportements à risques et prendre en charge les victimes
LECON 12 : LES INFECTIONS SEXUELLEMENT TRANSMISSIBLES (IST)

Introduction :

Les IST sont des maladies qui sont transmises par des rapports sexuels non protégés ou par voie sanguine. Elles
sont nombreuses et s’observent au quotidien dans la société. Il s’agit de : la blennorragie, la syphilis, des infections
à chlamydiae, du Sida

I- LA BLENNORRAGIE OU CHAUDE PISSE


Elle est transmise par un agent pathogène appelé Gonocoque ou Neisseria gonorrhoae.

1-Les symptômes

-Chez l’homme : elle se manifeste par les brûlures lorsqu’il urine, l’écoulement du pus au niveau du pénis, des
sensations de douleurs au niveau des testicules, du gonflement de l’urètre

- Chez la femme par : les écoulements anormaux et jaunâtre au niveau du vagin, augmentation des pertes
vaginales, pus au niveau du vagin, règles irrégulières, douleurs au bas ventre et pendant les rapports sexuels,
inflammation du col de l’utérus et une envie fréquente d’uriner.

2- Les effets ou conséquences

Nous avons : la stérilité, le mal de nerfs, la stigmatisation, risque de transmission à l’enfant, la mal formation
congénitale

3-La prévention et le traitement

Pour prévenir contre la blennorragie, il faut se protéger lors des rapports sexuels et se faire dépister (bilan de
santé) avec son partenaire. Le traitement se fait par la prise d’antibiotiques après examens biologiques.

II- LA SYPHILIS
Elle est transmise par un agent pathogène appelé le Tréponème pâle.

1-Les symptômes

La syphilis se manifeste par : l’apparition des chancres mous (boutons) sur les organes génitaux, la chute des
cheveux, les éruptions cutanées, le gonflement des ganglions.

2- Les effets ou conséquences


Non traitée, la syphilis entraine des lésions cérébrales, la cécité, la paralysie, la déformation congénitale, le
décès néonatal, l’accouchement prématuré et faible poids de l’enfant.

3-La prévention et le traitement : Pour prévenir contre la syphilis, il faut se protéger lors des rapports sexuels
et se faire dépister (bilan de santé) avec son partenaire. Le traitement se fait par la prise d’antibiotiques à base
de pénicilline.

III- LES INFECTIONS A CHLAMYDIAE


L’agent pathogène de la syphilis est appelé la chlamydia trachomatis. Le chlamydiae se transmet par des rapports
sexuels non protégés et de la mère- enfant pendant la grossesse ou l’allaitement.

1-Les symptômes

-Chez l’homme : picotements et les démangeaisons au niveau de l’urètre, brûlures lorsqu’il urine, douleurs et
gonflements au niveau des testicules, douleurs au bassin, à l’abdomen, bouffées de chaleur.

-Chez la femme : douleurs au bassin, à l’abdomen, bouffées de chaleur, inflammation du col de l’utérus, les
ganglions, la fièvre, écoulements anormaux par l’anus, pertes vaginales avec fortes odeurs

2- Les effets ou conséquences

Le chlamydiae non traité peut entrainer des infections génitales, risques de contamination de l’enfant et provoquer
la stérilité

3-La prévention et le traitement

Pour prévenir contre les infections à chlamydiae, il faut se protéger lors des rapports sexuels et se faire dépister
(bilan de santé) avec son partenaire. Le traitement se fait par la prise d’antibiotiques (Doxycycline ou
Azothromycine )

IV- LE SIDA
Le Syndrome d’Immuno- Déficience Acquise est transmis par un agent pathogène appelé le Virus d’Immuno-
déficience Humaine (VIH)

1-Les modes de transmission

Le Sida se transmet par :-les rapports sexuels non protégés,

- par voie sanguine : injection des drogues, transfusion sanguine, objets souillés et contaminés

- de la mère à l’enfant pendant la grossesse, l’accouchement et l’allaitement

2-Les symptômes : Le Sida se manifeste par : la fièvre régulière, la diarrhée, l’amaigrissement (perte de poids), la
toux

3-Les effets du Sida


Nous avons : la stigmatisation du séropositif, le rejet de la société, l’affaiblissement du système immunitaire, la
honte, la mort précoce du malade en cas de non traitement et dépistage tardif  

4- La prévention et le traitement :

Pour prévenir contre le VIH- SIDA, il faut se protéger lors des rapports sexuels et se faire dépister (bilan de santé)
avec son partenaire. Le traitement se fait par la prise régulière des Anti Retro Viraux (ARV)

LECON 13 : LES AUTRES MALADIES D’ACTUALITE

Introduction :

Plusieurs autres maladies sont d’actualité dans notre société car elles touchent un nombre important de la
population. Il s’agit : des hépatites virales, l’accident vasculaire cérébral (AVC), l’hypertension artérielle, le
paludisme et le choléra

I- LES HEPATITES VIRALES


L’hépatite virale est une infection et une inflammation du foie causée par le virus de l’hépatite. On distingue
plusieurs types d’hépatites : Hépatite A, B, C, D et E. Les différents agents pathogènes de ces variétés d’hépatites
virales sont : le virus de l’hépatite A, B, C, D, E

1- Les modes transmission des hépatites virales


Les hépatites virales se transmettent par : les rapports sexuels, le partage d’objets de toilette, transmission sanguine
rasoir, coupe- ongles lime matériel infecté), par la salive (brosse à dents), transfusion sanguine, de la mère à
l’enfant, le partage des aiguilles et de seringues entre consommateurs de drogues injectables

2- Les symptômes des hépatites virales

Les hépatites se manifestent par : le jaunissement des yeux et de la peau, douleurs abdominales, les urines foncées,
la fatigue du corps, une perte d’appétit, les nausées/et les démangeaisons

2- Le traitement et mesure de lutte contre l’hépatite virale


L’hépatite virale se traite avec les Anti viraux, les anti biotiques, par chimiothérapie et par les plantes médicinales.
Pour lutter contre les hépatites il faut : se vacciner contre les hépatites, réduire la consommation de l’alcool, éviter
de partager les objets de toilette intime et objets contaminés, avoir des rapports sexuels protégés, se faire dépister à
temps pour savoir sa situation sérologique.

II- L’ACCIDENT VASCULAIRE CEREBRAL (AVC)


L’AVC est une affection des nerfs. C’est toute anomalie d’une lésion d’un ou de plusieurs vaisseaux cérébraux.

1- Les causes de l’AVC


Les AVC sont dus par : une rupture d’un nerf, une diminution de la circulation et de la pression du sang, une
modification du calibre vasculaire, un trouble de la perméabilité de la membrane vasculaire, le trouble du sang qui
circule dans les veines, le blocage d’une artère dans le cerveau et par la formation des caillots de sang, et
l’hypertension artérielle.

2- Les types d’AVC


On distingue :

- Les AVC ISCHEMIQUES OU LACUNE ce sont des infarctus cérébraux des grosses ou petites artères qui
surviennent lorsqu’un caillot de sang bouche les artères. Les diabétiques et les hypertendus sont les principaux
sujets à risque de ce type.

-Les AVC HEMORRAGIQUES qui sont dus à la rupture d’une artère cérébrale. On parle d’hématome

-Les AVC des hémorragies méningées qui sont causés par la malformation d’une artère ou une méningite sévère
qui provoque des maux de tête brutaux liés à l’irruption de sang dans les espaces.

-Les THROMBOSES VEINEUSES qui surviennent rarement chez les jeunes filles.

3- Les symptômes des AVC


Les AVC se manifestent par : la paralysie, la crise d’épilepsie, le coma, la migraine, les troubles et perte de la
conscience, la tumeur cérébrale

4- Le traitement et mesures de lutte contre les AVC


Pour lutter contre les AVC il faut ; prendre régulièrement son pouls et sa tension, contrôler le rythme des
battements du cœur, contrôler l’hyperglycémie et l’hyperthermie, surveiller sa pression artérielle et sa tension
artérielle, éviter des chutes brutales

Les AVC peuvent être traités par :

-Fibrinolyse faite dans les 6 heures après l’accident pour dissoudre le caillot de fibrine

-Anti thrombotique, l’héparine et traitement neurochirurgical pour les hémorragies cérébrales

III- L’HYPERTENSION ARTERIELLE


L’hypertension artérielle est l’élévation permanente de la pression artérielle. La pression artérielle ou tension
artérielle est l’augmentation de la valeur normale de la tension qui est de 120/ 80 mm de mercure (ou) chez un
adulte

1- Les types d’hypertension artérielle


Nous avons :

-L’hypertension limitée ou de grade1 lorsque la pression artérielle est supérieure à 140/ 90 mmHg

-L’hypertension modérée ou de grade2 lorsque la pression artérielle est comprise entre 160/100 et

179/ 109 mmHg.

-L’hypertension sévère ou de grade3 avec une pression artérielle supérieure à 180/ 110 mmHg
2- Les causes de l’hypertension artérielle

Plusieurs facteurs peuvent entrainer l’hypertension artérielle à savoir :

L’âge avancé où les artères ont tendance à se rigidifier sous l’effet du vieillissement ;

L’hérédité car avoir un parent hypertendu augmente les risques de le devenir soi- même ;

Les insomnies et les troubles de sommeil car la récupération est insuffisante ;

Les maladies rénales ou insuffisance rénale, la prise de certains médicaments et la prise de la 1ère pilule
contraceptive qui peuvent s’accompagner d’une élévation de la pression artérielle ;

La prise de poids non contrôlée, le surpoids, l’obésité abdominale liée à une mauvaise alimentation ou au manque
d’activité physique ;

La consommation d’aliments trop salé augmente la pression artérielle ;

La consommation d’alcool et du tabac abîme les artères et favorise le dépôt de plaques de cholestérol ;

L’isolement social, le stress ou la stigmatisation

3-Les symptômes de l’hypertension artérielle

L’hypertension provoque peu de symptômes mais on peut observer certains signes tels que : les maux de tête, les
vertiges, les douleurs dans la poitrine, les essoufflements, les troubles visuels, la fatigue…

4-Le traitement et les mesures de lutte contre l’hypertension artérielle

Pour lutter contre l’hypertension artérielle il faut :

- Pratiquer régulière des activités sportives ; consommer des aliments moins salés et peu gras, consommer plus de
fruits, légumes et poissons ;

- Contrôler régulièrement la pression artérielle et son poids ; prendre des médicaments à faible dose d’aspirine ; -
réduire la consommation d’alcool

Les médicaments utilisés contre l’hypertension artérielle sont :

-Les antagonistes des récepteurs de l’angiotensine ;

-Les inhibiteurs de l’enzyme de conversion et de la rénine ;

-Les béto- bloquants qui diminuent l’activité du système nerveux et réduisent la fréquence et la force des
battements du cœur ; Les antagonistes calciques qui assouplissent les artères ;

-Les alpha- bloquants qui agissent sur les artères en provoquant les baisses de tension.
IV- LES AUTRES MALADIES D’ACTUALITE
Nous avons :

1- LE PALUDISME
L’agent pathogène du paludisme est le plasmodium falciparum, le plasmodium vivax, le plasmodium ovale, le
plasmodium malariae ou le plasmodium knowlesi

2- LE CHOLERA
L’agent pathogène du choléra est le vibrio cholerae
TERMINALE CG

LECON : INTRODUCTION AU DROIT DU TRAVAIL

Introduction : Le Droit du travail est l’ensemble des règles de droit que l’on applique aux relations de travail
(entre l’employeur et l’employé) et entre le maitre et l’apprenti. C’est une discipline qui permet à l’élève d’acquérir
les notions de base du droit du travail.

I- LES OBJECTIFS, LE DOMAINE, LES CARACTÈRES ET L’ÉVOLUTION DU DROIT DU


TRAVAIL
1- Les objectifs du droit du travail

Le droit du travail vise 4 objectifs :

- La protection des travailleurs ;


- La garantie de la paix sociale et de la stabilité de l’emploi;
- La recherche de l’équilibre entre la protection des travailleurs et la sauvegarde de l’entreprise ;
- La recherche de la stabilité politique.
2- Le domaine du droit du travail

Le droit du travail s’applique :

- aux les travailleurs et employeurs du secteur privé ;


- aux personnels contractuels de l’Etat ;
- aux personnels des entreprises parapubliques ;
- aux maîtres et apprentis.

NB : La législation du travail ne s’applique pas aux fonctionnaires, magistrats, militaires, gendarmes, policiers
et gardiens de prisons.

3- Les caractères du droit du travail

Le droit du travail est :

- protectrice : il protège les travailleurs et l’entreprise ;


- dynamique et impérative : il s’impose aux parties ;
- autonome : il ne dépend que du code du travail ;
- répressive : il sanctionne les parties en cas de faute.
4- L’évolution du droit du travail au Cameroun
L’application du droit du travail au Cameroun s’est opérée en 4 étapes :

 Avant 1952 : on note une absence du droit du travail car les formes de travail existantes étaient
l’esclavage et les travaux forcés.
 De 1952 à 1967 :
- Le code du travail adopté en France en 1952 est appliqué au Cameroun
- Le Cameroun adopte son 1er code du travail en 1967 de la république fédérale.
 De 1967 à 1992 :
- En 1974 le Cameroun adopte son 2è code du travail de l’Etat qui renforce la protection des travailleurs.
- Le 14 août1992 : un nouveau code du travail est adopté. Ce code laisse une grande liberté aux parties dans
la négociation du contrat de travail. On observe aussi le renforcement du dialogue social, du syndicalisme,
l’élaboration des conventions collectives et une amélioration des rapports de travail et du SMIG.

II- LES SOURCES DU DROIT DU TRAVAIL


Les sources de la législation du travail sont d’origines internes et internationales.

A- LES SOURCES INTERNES DE LA LEGISLATION DU TRAVAIL

On distingue : Les sources étatiques ; les sources professionnelles ; les sources indirectes.

1- Les Sources Etatiques

Il s’agit :

- Des lois : c’est l’expression de la volonté générale. Elle est votée par le parlement et promulguée par le
Président de la république. Il s’agit du code du travail.
- Des Décrets : ce sont les décisions prises par le Président de la république et le Premier Ministre qui ont
force de lois.
- Des arrêtés : ce sont les décisions prises par les ministres.
- Des règlements et circulaires.
2- Les Sources Professionnelles

Nous avons : Les conventions collectives, les règlements intérieurs, les usages professionnels

3- Les sources indirectes

Nous avons :

- La jurisprudence : ensemble des décisions de justice.


- La doctrine :

B- LES SOURCES INTERNATIONALES DE LA LEGISLATION DU TRAVAIL

Il s’agit :

- Des conventions internationales de l’OIT : ce sont les résolutions qui s’imposent aux Etats qui les ont
ratifiées. EXP : résolution de l’OIT sur le travail des enfants.
- Des recommandations de l’OIT : ce sont des suggestions de l’OIT sur un domaine précis.
- Des traités internationaux EXP : Traité OHADA

LECON : LA NOTION DE CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

Le contrat de travail est une convention par laquelle un travailleur s’engage à mettre son activité
professionnelle sous l’autorité et la direction d’un employeur en contrepartie d’une rémunération ou salaire. On
distingue plusieurs types de contrats de travail et certaines conditions sont exigées pour qu’un contrat de travail
soit valable.

I- LES DIFFERENTS TYPES DE CONTRAT DE TRAVAIL


A- LES CONTRATS PRÉPARATOIRES AU CONTRAT DE TRAVAIL
1- Le contrat d’apprentissage

C’est un accord par lequel un chef d’établissement industriel, commercial, agricole ou un artisan, s’engage
à donner une formation professionnelle méthodique et complète à une personne (apprenti) et par lequel,
l’apprenti accepte en retour, à se conformer aux instructions qu’il recevra et à exécuter les ouvrages qui lui
seront confiés pour son apprentissage.

2- Le contrat d’engagement à l’essai

C’est un contrat qui permet à l’employeur d’apprécier, de juger et d’examiner les aptitudes et les
compétences professionnelles du candidat à l’emploi et à ce dernier d’examiner les conditions de travail, la
rémunération et le climat dans l’entreprise. Sa durée varie en fonction de la catégorie professionnelle.

Durée Catégories
15 jours I et II
1 mois III et IV
2 mois V et VI
3 mois VII à IX
4 mois X à XII

3- Le contrat de formation

C’est un contrat qui a pour objet de donner au candidat à l’emploi titulaire d’un diplôme professionnel, une
formation appropriée à, l’exercice de la profession. EXP : Avocat stagiaire ; huissier ou clerc.
B- LES CONTRATS DE TRAVAIL CLASSIQUES
1- Le contrat à durée déterminée (CDD)

C’est un contrat dont le terme est fixé à l’avance par les parties. Sa durée maximum est de 2 ans
renouvelable une fois. Il peut se transformer en contrat de travail à durée indéterminée (CDI) si les relations de
travail se poursuivent à la fin de la durée du CDD sans renouvellement.

2- Le contrat de travail à durée indéterminée ‘CDI)

C’est un contrat qui peut prendre fin ou cesser à tout moment par la volonté de l’une des parties à condition
de respecter les délais de préavis et de notifier à l’autre partie le motif de la rupture.

C- LES CONTRATS DE TRAVAIL PRÉCAIRES OU ATYPIQUES


1- Le contrat de travail temporaire

C’est un contrat qui a pour objet, soit de remplacer un travailleur absent ou suspendu, soit d’achever un
ouvrage dans un délai déterminé. Sa durée est de 3 mois renouvelable.

2- Le contrat de travail occasionnel

C’est un contrat conclu pour exécuter les travaux urgents, imprévus afin de prévenir les accidents, organiser
des mesures de sauvetage ou de réparer la matériel de l’entreprise qui présente un danger pour les travailleurs.
Sa durée est de 15 jours renouvelable une fois par an dans la même entreprise.

3- Le contrat de travail saisonnier

C’est un contrat dont l’exécution se fait juste le temps d’une saison. C’est un contrat lié à la nature des
activités de l’entreprise, au climat ou à la saison. EXP : Saison cacaoyère, saison touristique.

III- LES CONDITIONS DE FORMATION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Il s’agit des conditions de fond et de forme

1- Les conditions de fond

Pour qu’un contrat de travail soit valable, il faut : un consentement, une capacité, l’objet et la cause licites.

- Le consentement est l’échange des volontés des parties. Il doit être librement exprimé et sans vice : dol,
violence ou erreur.
- La capacité est l’aptitude d’une personne à exercer ses droits et obligations. Le travailleur ou apprenti doit
avoir 14 ans et l’employeur 21ans.
-
2- Les conditions de forme

Le contrat de travail peut être verbal ou écrit. Mais certains contrats de travail exigent un écrit pour être
valable :

- Le contrat de travail à durée déterminée ;


- Le contrat d’apprentissage ;
- Le contrat d’engagement à l’essai ;
- Le contrat de travail temporaire ;
- Le contrat de travail d’un travailleur étranger.

LECON : L’EXECUTION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

Le contrat de travail, une fois conclu, fait naître des droits et des obligations à l’égard des parties. Les
parties doivent alors l’exécuter de bonne foi. L’inexécution ou la mauvaise exécution du contrat de travail
expose les parties à des sanctions.

I- LES DROITS ET OBLIGATION DES PARTIES

Nous exposerons les droits et obligations de l’employeur, puis ceux du travailleur.

A- LES DROITS ET OBLIGATIONS DE L’EMPLOYEUR


1- Les pouvoirs de l’employeur

Nous avons :

- Le pouvoir de direction et de gestion : l’employeur est le maître de son entreprise. Il peut embaucher,
augmenter les salaires ou licencier.
- Le pouvoir règlementaire : permet à l’employeur d’élaborer le règlement intérieur, de prendre des notes
de service et circulaires pour assurer le bon fonctionnement de l’entreprise.
- Le pouvoir disciplinaire permet de prononcer les sanctions au travailleur qui commet une faute
professionnelle.

2- Les obligations de l’employeur

L’employeur doit :

- Fournir le travail convenu ;


- Payer tout le salaire dans les délais ;
- Déclarer le travailleur à la CNPS.
- Traiter le travailleur avec dignité sans injures ou humiliations ;
- Respecter la durée légale et les périodes de repos ;
- Délivrer le certificat de travail à la fin du contrat.
B- LES DROITS ET OBLIGATIONS DU TRAVAILLEUR
1- Les droits du travailleur

Le travailleur a droit au travail convenu, au salaire, à un cadre décent, au repos, au respect de sa dignité,
aux congés payés, à l’assurance sociale.

2- Les obligations du travailleur

Le travailleur doit :

- Avoir une conscience professionnelle : exécuter son travail en évitant les pertes de temps, la négligence
dans l’utilisation du matériel et outils de l’entreprise ;
- Être loyal,  garder les secrets professionnels ou de fabrication ;
- Consacrer toute son activité professionnelle à l’entreprise ;
- éviter de détourner la clientèle de l’entreprise ;
- obéir et respecter le règlement intérieur, les consigne et conditions de travail, les ordres et décisions.

II- LES SANCTIONS DE L’INEXECUTION OU DE LA MAUVAISE EXECUTION DES


OBLIGATIONS
1- Les sanctions à l’égard du travailleur
- Avertissement verbal ou écrit ;
- Blâme, mise à pied de 1à 8 jours ;
- Le retard d’avancement d’échelon, l’abaissement d’échelon ;
- Le licenciement ;
- Emprisonnement et paiement des dommages et intérêts en cas d’abus de confiance ou de vol.
2- Les sanctions à l’égard de l’employeur
- Condamnation à payer des amendes ;
- Exclusions des marchés publics ou à la candidature comme membre d’une chambre consulaire (chambre
d’agriculture, de commerce).
LECON  : LA SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction :

La suspension du contrat de travail est l’arrêt ou l’interruption momentanée du contrat de travail. Elle e fait
dans certains cas et produit des effets.

III- LES CAS OU CAUSES DE LA SUSPENSION DU CONTRAT DE TRAVAIL

L’article 32 du code du travail énumère les cas de la suspension du contrat de travail. Il s’agit :

- Du départ du travailleur sous les drapeaux ;


- Du départ de l’employeur sous les drapeaux si ce départ entraine la fermeture de l’entreprise.
- De la maladie professionnelle, la maladie du travailleur dans la limite de 6 mois ;
- De l’accident de travail, du congé de maternité qui est de 14 semaines pouvant être allongé de 6 semaines si
la femme est malade de suites des couches ;
- Du départ du travailleur en congé d’éducation ouvrière dans la limite de 18 jours par an ;
- De l’absence du travailleur, du chômage technique dans la limite de 6 mois, après cette durée, le travailleur
peut exiger d’être licencié avec paiement de ses droits ;
- De la garde à vue et de la détention provisoire ;
- De la nomination ou l’élection du travailleur à des fonctions politiques (député, sénateur, responsable des
administrations publiques) ;
- De la mise à pieds, de la grève légale ou du lock- out légal.

IV- LES EFFETS DE LA SUSPENSION

La suspension entraine l’interruption ou l’arrêt des relations de travail et par conséquence : le travailleur
n’exécute pas sa prestation et l’employeur ne paie pas le salaire pendant la période de suspension.

Le travailleur perçoit une indemnité :

- En cas de congé de maternité (indemnité de 50% du salaire par l’employeur et 50% par la CNPS) ;
- En cas d’accident de travail et de maladie professionnelle ;
- En cas de chômage technique dont le taux est fixé ainsi qu’il suit :
 50% du salaire le 1er mois ;
 40% du salaire le 2è mois ;
 35% du salaire le 3è mois ;
 30% du salaire le 4è mois ;
 25% du salaire le 5è mois ;
 20% du salaire le 6è mois.

NB : Le salaire pris en compte est le Salaire de Base + la prime d’ancienneté.

LECON : LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL

Introduction : La rupture du contrat de travail est l’arrêt définitif des relations professionnelles de travail.
Elle et différente selon qu’il s’agit du contrat de travail à durée déterminée (CDD) ou du contrat à durée
indéterminée (CDI).

I- LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE DETERMINEE (CDD)

Le contrat de travail à durée déterminée prend fin :

- à l’arrivée du terme, par l’accord des parties par écrit ;


- par la force majeure, la faute lourde de l’une des parties ;
- par le décès du travailleur.

II- LA RUPTURE DU CONTRAT DE TRAVAIL A DUREE INDETERMINEE (CDI)

La rupture du CDI peut se faire à tout moment soit par :

- Démission du travailleur ;
- Licenciement du travailleur par l’employeur.
1- Les conditions de la rupture du CDI

La rupture du CDI exige :

- Un écrit qui mentionne à l’autre partie les raisons de la rupture ;


- Le respect du délai de préavis.

NB : le non- respect du délai de préavis entraine le paiement d’une indemnité compensatrice de préavis égale
aux salaires pendant cette période.

2- La durée du préavis

Le préavis est la période qui sépare la notification de la volonté de mettre fin au contrat de travail et le jour
du départ effectif de l’entreprise.

La durée du préavis varie en fonction de la catégorie professionnelle et de l’ancienneté du travailleur. Elle


se présente ainsi qu’il suit :

Catégories Ancienneté
professionnelles Moins d’un an De 1 à 5 ans Plus de 5 ans
Catégorie 1 à 6 15 jours 1 mois 2 mois
Catégorie 7 à 9 1 mois 2 mois 3 mois
Catégorie 10 à 2 mois 3 mois 4 mois
12

NB : La durée du préavis n’est pas respectée en cas de :

- Faute lourde, de démission d’une femme enceinte ;


- démission d’un travailleur malade ;
- contrat d’engagement à l’essai.
3- Le licenciement

C’est la rupture du CDI par l’initiative de l’employeur. On distingue :

 Le licenciement légitime qui est la rupture du contrat de travail fondée sur la faute lourde ou grave,
l’incompétence ou l’indiscipline.
 Le licenciement abusif qui est la rupture du contrat de travail fondée sur des motifs injustifiés, non
fondés ou non établis, sur la personne du travailleur. EXP : appartenance ou non à un parti politique, à
un syndicat professionnel.
 Le licenciement pour motif économique qui est la rupture du contrat de travail motivée par une
conjoncture économique défavorable à l’entreprise (baisse des activités), par une restructuration ou par
les changements technologiques.
4- Les effets du licenciement

Le licenciement entraine :

- La remise au travailleur du certificat de travail ;


- Le paiement du salaire des jours de travail, des indemnités (de préavis, de licenciement) ;
- Le paiement des allocations de congés payés et des frais de transport ;
- Le respect de la clause de non concurrence par le travailleur.
5- L’indemnité de licenciement

Elle est égale, pour chaque année dans l’entreprise, à un pourcentage du salaire mensuel moyen des 12 derniers
mois. Ce pourcentage est le suivant :

Ancienneté Taux ou pourcentage


De la 1 ère à la 5è année 20% du salaire moyen
De la 6è à la 10è année 25% du salaire moyen
De la 11è à la 15è année 30% du salaire moyen
De la 16 à la 20è année 35% du salaire moyen
À partir de la 21è année 40% du salaire moyen

EXERCICE D’APPLICATION

Monsieur Foncham vient d’être licencié pour faute grave d’une entreprise où il travaille depuis 12 ans. Son
salaire est ainsi composé :

- Salaire de Base : 240 000F ; Prime d’ancienneté  : 30 000F


- Indemnité de transport  : 45 000F ; Prime de responsabilité : 35 000F
3- Calculer le montant de l’indemnité de licenciement de M. Foncham.
4- Enumérer les autres droits dont il doit bénéficier.

LECON : LES CONDITIONS DE TRAVAIL

Introduction :

Le code du travail détermine la durée légale de travail, les périodes de repos et les modalités des congés du
travailleur.

I- LA DUREE LEGALE DU TRAVAIL

Cette durée est en principe de :

- 40 heures par semaine dans les établissements (entreprises) non agricoles ;


- 48 heures par semaine dans les entreprises agricoles.
1- Les dérogations ou des équivalences :
- 48 heures par semaine pour le personnel de santé ;
- 54 heures par semaine pour les employés de maisons, hôtels et restaurants ;
- 56 heures par semaine pour les gardiens, les agents de surveillance et de lutte incendie.
2- Les heures supplémentaires

Ce sont les heures de travail effectuées au-delà de la durée légale de travail. Elles sont majorées à un taux
élevé.

Le calcul des heures supplémentaires :

- 20% du salaire par heure pour les 8 premières heures ;


- 30% du salaire par heure pour la 2è tranche de 8 heures ;
- 40% du salaire par heure pour la 3è tranche jusqu’à 20 heures par semaine et les heures de dimanche ;
- 50% du salaire par heure pour les jours fériés et les heures supplémentaires de nuit.
3- Les heures de récupération

Elle consiste à récupérer les heures de travail perdues et payées en cas d’interruption pour force majeure
sauf en cas de grève ou lock- out.

II- LES PERIODES DE REPOS

Le travailleur a droit à :

- un repos de 24 heures par semaine surtout le dimanche ;


- un repos les jours fériés pour les fêtes légales civiles et religieuses ;
- pour la formation ou éducation ouvrière ;
- un congé payé annuel ;
- aux permissions exceptionnelles d’absence de 10 jours par an pour les évènements familiaux :
 3 jours pour son mariage ;
 3 jours pour l’accouchement de l’épouse ;
 3 jours pour le décès des parents ou du conjoint du travailleur ;
 1 jour pour le mariage d’un enfant du travailleur.

III- LE CONGE PAYE

Le congé payé est une période de repos annuel au cours de laquelle le travailleur reçoit une allocation à la
charge de l’employeur.

1- La durée du congé payé

Elle est de :

- 1,5 jour par mois de service effectif ; soit : 1,5 x 12= 18 jrs ouvrables.
- 2,5 jours par mois de service effectif pour les travailleurs de moins de 18 ans ; soit : 2,5 x 12= 30 jrs
ouvrables.

Le congé payé est attribué après un an de service effectif dans l’entreprise.

2- Les cas de majoration du congé payé

La durée du congé payé est majorée ou augmentée de :

- 2 jours pour une mère salariée par enfant de moins de 6 ans ;


- 2 jours par période de 5 ans d’ancienneté.
-
3- Le calcul de l’allocation de congé payé

L’allocation de congé payé est de 1/16 du salaire annuel et de 1/12 pour les travailleurs de moins de 18 ans.

4- Les congés non payés : formation ou éducation ouvrière, stages


LECON : LE SALAIRE

Introduction : Le salaire est la contrepartie de la prestation de travail. C’est la rémunération d’un travail effectué
ou d’une prestation fournie. Il comporte certains et est protégé par la loi.

I- LES ELEMENTS DU SALAIRE

Les éléments du salaire sont : le salaire de base et les accessoires.

1- Le salaire de base

C’est le montant servi au travailleur en fonction du temps de travail, de la catégorie professionnelle, du secteur
d’activité et de la zone de salaire.

- La catégorie professionnelle (1 à 12) dépend du diplôme ou de l’expérience professionnelle.


- Le secteur d’activités : secteur primaire, secondaire et tertiaire.
- La zone de salaire : nous avons 3 zones (zone 1, 2 et 3).
2- Les accessoires du salaire

Il s’agit des éléments qui s’ajoutent au salaire de base (les primes et indemnités) pour former le salaire brut =
salaire de base + accessoires.

Nous avons : les accessoires en espèces et les accessoires en nature.

 Les accessoires en espèces sont : les primes et les indemnités.

Les primes sont les sommes versées au travailleur pour l’encourager. EXP : prime de rendement, d’ancienneté,
d’assiduité, lait, de caisse …

Les indemnités sont les sommes versées au travailleur pour compenser ses dépenses et les difficultés de
travail. EXP : indemnité de logement, de transport, de déplacement, de représentation…

 Les accessoires en nature : il s’agit du logement, la ration de vivres, l’habillement, les services médico-
sanitaires, l’économat.

II- LES MODALITES DE PAIEMENT DU SALAIRE

Le salaire est payé en principe à la fin de chaque mois de travail. Il peut aussi être payé à la quinzaine ou à la
semaine.

Le salaire est payé sur le lieu et pendant les heures de travail ou par virement bancaire au plus tard 8jours après
le mois de travail.
Au moment de la paie, le travailleur doit recevoir un bulletin de paie ou un reçu des sommes perçues et signer
dans le registre des paiements de l’entreprise ou reçu de la banque.

NB : En cas de non- paiement du salaire, l’action en revendication du paiement du salaire se fait dans les
3 ans.

III- LA PROTECTION DU SALAIRE

La loi protège le salaire des retenues arbitraires, contre les créanciers du travailleur et ceux de l’employeur.

1- Les retenues sur le salaire

Les retenues obligatoires : les impôts, taxes, les cotisations (pensions, syndicats), la redevance audiovisuelle,
le crédit foncier et les centimes communaux.

La saisie- arrêt décidée par le tribunal. EXP : la pension alimentaire versée à l’épouse abandonnée sans
ressource.

2- La protection contre les créanciers du travailleur et de l’employeur

Le salaire est protégé à cause de son caractère alimentaire. Il permet au travailleur de subvenir à ses besoins et
ceux de sa famille.

Le salaire ne peut être saisi ou cédé que dans certaines proportions.

L’employeur ne peut retenir le salaire en compensation de sa créance sur le travailleur.

La créance de salaire est payée en priorité par rapport aux créances de l’employeur.
LECON : LES REPRESENTANTS DES SALARIES OU DES TRAVAILLEURS

Introduction : Les salariés sont représentés par: les délégués du personnel et les syndicats

I- DELEGUES DU PERSONNEL
Le délégué du personnel est le représentant élu des travailleurs dans l’entreprise qui emploie au moins 20
salariés. Il est élu pour une durée de 2 ans. Son élection est un processus et le code du travail lui attribue des
misions importantes.

A- LES MODALITES DE DESIGNATION DES DELEGUES DU PERSONNEL

L’élection est obligatoire dans toute entreprise qui a au moins 20 travailleurs relevant du code du travail.

1- Les conditions d’éligibilité aux fonctions de délégué du personnel

Pour être élu aux fonctions de délégué du personnel, il faut :

- Être âgé de 20 ans révolus ; savoir s’exprimer en français ou anglais ;


- Avoir travaillé pendant au moins 12 moi dans l’entreprise.

Les électeurs sont répartis en 2 collèges ou groupes d’électeurs :

- Le collège de manœuvres, ouvriers, employés de catégorie 1 à 6 ;


- Le collège des employés de catégorie 7 à 12
2- Le nombre de délégués du personnel

Le nombre de délégués du personnel varie selon l’effectif de l’entreprise:

Nombre de travailleurs Nombre de délégués


20 à 50 02 délégués titulaires (DPT) et
02 délégués suppléants (DPS)
51 à 100 03 DPT et 03 DPS
101 à 250 04 DPT et 04 DPS
251 à 500 05 DPT et 05 DPS
501 à 1000 06 DPT et 06 DPS
À partir de 1001 01 DP supplémentaire par tranche
de 500 travailleurs

NB : Le chef d’entreprise et les membres de sa famille ne peuvent pas être candidat.

B- LES MISSIONS DU DELEGUE DU PERSONNEL


1- Le délégué du personnel a pour mission de :
- Présenter à l’employeur toutes les réclamations individuelles ou collectives concernant les conditions de
travail, la qualification professionnelle et les salaires ;
- Communiquer à l’employeur toutes les suggestions utiles visant à améliorer l’organisation et le rendement
de l’entreprise ;
- Saisir l’inspecteur du travail de toute plainte ou réclamation concernant l’application de la loi ou des
règlements ;
- Veiller à l’application des dispositions relatives à l’hygiène et à la sécurité des travailleurs, à la prévoyance
sociale et proposer toutes les mesures utiles à cet effet.
2- Les moyens d’action du délégué du personnel

Pour accomplir leurs missions, les délégués du personnel ont :

- 15 heures par mois payés pour se consacrer à leurs activités de délégué


- Droit d’être reçus par l’employeur au moins une fois par mois ;
- Droit à un local ou lieu pour organiser les réunions ;
- Droit à un lieu pour afficher et poster les informations.

C- LA PROTECTION DES DELEGUES DU PERSONNEL

Les délégués du personnel titulaires ou suppléants, les candidats aux fonctions de délégué du personnel et
les anciens délégués du personnel, bénéficient d’une protection sur leur licenciement ou leur mutation.

- Le délégué du personnel ne peut être licencié que sur autorisation préalable de l’inspecteur du travail. Tout
licenciement effectué sans autorisation de l’inspecteur du travail est un licenciement abusif.
- En cas de faute lourde ou grave, l’employeur peut, en attendant l’autorisation de l’inspecteur du travail,
suspendre provisoirement le délégué du personnel.
- En cas de licenciement pour motif économique, le délégué du personnel ne peut être licencié que si son
poste de travail est supprimé et parmi les derniers.
- L’ancien délégué du personnel est aussi protégé pendant une durée de 6 mois à partir de la fin de son
mandat ;
- Les candidats aux fonctions de délégué du personnel sont protégés pendant une durée de 6 mois à partir de
la date du dépôt de candidature.

D- LA CESSATION DES FONCTIONS DES DELEGUES DU PERSONNEL

Les fonctions de délégué du personnel cessent :

- À l’expiration du mandat, au décès, à la démission, à la résiliation du contrat, le changement de catégorie


professionnelle ;
- La révocation sur proposition du syndicat qui l’a présenté ;
- Sur pétition écrite et signée de la majorité du collège électoral auquel il appartient.

II- LES SYNDICATS


Un syndicat est tout groupement ou association de travailleurs ou d’employeurs qui a pour objet l’étude, la
défense, le développement et la protection de leurs intérêts économiques, industriels, commerciaux et
agricoles ainsi que le progrès social, économique, culturel et moral de ses membres. C’est aussi une
association de travailleurs ou d’employeurs dont le but est de défendre leurs intérêts.

A- LA CREATION ET LES TYPES DE SYNDICATS


1- La procédure de création d’un syndicat
Le « principe de la liberté syndicale » donner le droit aux travailleurs ou employeurs de créer librement un
syndicat et d’adhérer ou non à un syndicat de leur choix.
Pour créer un syndicat, il faut constituer un dossier à déposer auprès du Greffier des syndicats comprenant :

- Une demande d’enregistrement accompagnée de 2 exemplaires des statuts et d’une liste des dirigeants et
leur fonction ;
- La signature de 20 personnes au moins pour un syndicat des travailleurs ou de 5 personnes au moins pour
un syndicat d’employeurs.
Après examen dudit dossier, le Greffier des syndicats délivre, dans un délai d’un mois un certificat
d’enregistrement qui donne au syndicat une existence légale et permet exerce ses activités sur le terrain.
2  - L’annulation d’un syndicat
L’existence d’un syndicat peut être annulée :

- Si le certificat d’enregistrement est obtenu par fraude ou violation de la loi;


- S’il exerce les activités non mentionnées dans les statuts.
-
B- LES CONDITIONS D’ADHESION A UN SYNDICAT
Toute personne peut adhérer à un syndicat de son choix. Elle peut continuer à faire partie si elle a travaillé
dans la profession pendant au moins 6 mois.
Les étrangers qui veulent adhérer à un syndicat, doivent avoir résidé au Cameroun pendant au moins 5 ans.
L’adhésion à un syndicat oblige le salarié à payer les cotisations syndicales qui peuvent être prélevées, après
accord, par l’employeur et reversées au syndicat.

C- LES DIFFÉRENTS TYPES DE SYNDICATS


Il existe 2 types de syndicats : les syndicats des travailleurs ou des ouvriers et les syndicats des employeurs
ou patronaux
1- Les syndicats des travailleurs ou syndicats ouvriers
Exemple de confédérations des travailleurs :

- CSTC : Confédération Syndicale des Travailleurs du Cameroun ;


- USLC : Union des Syndicats Libres du Cameroun ;
- UGTC : Union Générale des Travailleurs du Cameroun ;
- CSP  : Centrale des Syndicats du Secteur Public
-
2- Les syndicats des employeurs ou syndicats patronaux.
Exemple de confédération des employeurs ou patronaux :

- MECAM : Mouvement des Entrepreneurs du Cameroun ;


- Syndustricam : Syndicat des industriels du Cameroun ;
- SCIEC : Syndicat des Commerçants Importateurs et Exportateurs du Cameroun ;
- USPAC : Union des Syndicats Professionnels Agricoles du Cameroun
Ces syndicats peuvent se retrouver sous plusieurs formes :
1- Les syndicats de base : ce sont les associations des travailleurs ou d’employeurs appartenant à la même
branche d’activité ou à des activités liées EX : syndicat de base du BTP, des commerçants, etc
2- Les Unions syndicales : ce sont les groupements des syndicats de profession ou de branches d’activités
différentes
3- Les Fédérations de syndicats : ce sont des groupements des syndicats de la même profession ou de
même branche d’activité. EX : Fédération des transporteurs, des industriels, du commerce des
établissements financiers.
4- Les Confédérations ou centrales syndicales : ce sont les groupements des unions et fédérations
syndicales de même tendance.
5- .

D- LE ROLE ET LES MOYENS D’ACTION DES SYNDICATS


1- Le rôle des syndicats
Les syndicats ont pour rôle de défendre et protéger les intérêts de leurs membres, d’améliorer leurs
conditions de travail et de vie, de former et d’informer les membres.
2- Les moyens d’actions des syndicats
Pour mener leur rôle, les moyens d’actions utilisés par les syndicats sont :

- La revendication, la négociation, le dialogue social sur les conventions collectives, les salaires, le travail
décent 
- La présentation des candidats au poste de délégué du personnel ;
- La saisine de l’inspecteur du travail et des tribunaux en cas de conflits de travail ;
- Les mots d’ordre de grève (cessation collective et concertée du travail fondée sur les revendications
professionnelles) ;
- La création, l’administration ou la subvention des œuvres professionnelles.
LECON : LES CONFLITS DE TRAVAIL

Introduction :
Les relations de travail font souvent naître 2 types de conflits : les conflits individuels et les conflits
collectifs. Les conflits de travail sont des litiges ou des différends qui opposent l’employeur à un ou
plusieurs travailleurs sur les relations professionnelles. Le règlement de ces conflits obéit au respect des
procédures.
I- LE REGLEMENT DES CONFLITS INDIVIDUELS DE TRAVAIL
Le conflit individuel de travail est un litige qui oppose l’employeur à un travailleur.
La procédure de règlement des conflits individuels comporte 2 phases :

- la phase de conciliation et la phase de jugement.

1- La phase de conciliation
En cas de conflit, le travailleur ou l’employeur saisit d’abord l’inspecteur du travail du siège de
l’entreprise pour qu’il tente de régler le litige à l’amiable.
Au cours de cette tentative, 3 cas sont possibles :

- 1er cas : il y a accord total des parties. L’inspecteur du travail dresse un procès- verbal (PV) de
conciliation signé des parties et de lui. Le conflit est alors clos.
- 2è cas : les parties ne s’entendent que sur certains points du litige ; un procès- verbal de conciliation
partielle est dressé et signé.
- 3è cas : les parties ne s’entendent sur aucun point ; un procès- verbal de non conciliation est dressé et
signé.
-
2- La phase de jugement
Il s’agit du règlement devant le juge ou les tribunaux. L’employeur ou le travailleur peut saisir le tribunal
en cas de conciliation partielle ou en cas de non conciliation.
Le tribunal compétent est celui du lieu où le contrat de travail s’exécute ou celui du domicile du travailleur.
Il s’agit du:

- Tribunal de première instance (TPI) si le montant du litige est inférieur ou égal à 10 millions de francs
CFA ;
- Tribunal de Grande Instance (TGI) si le montant du litige est supérieur à 10 millions de francs CFA.
3- Les voies de recours :
Les décisions rendues par les tribunaux peuvent être contestées et faire l’objet :

- D’opposition lorsque le jugement a été rendu par défaut ;


- D’appel devant la cour d’appel ;
- De pourvoi en cassation devant la cour suprême.

II-LE REGLEMENT DES CONFTITS COLLECTIFS


Le conflit collectif de travail est un litige qui oppose l’employeur à un groupe de travailleurs et dont
l’intérêt est collectif.
La procédure du règlement du conflit collectif de travail se déroule aussi en 2 phases : la phase de
conciliation et la phase d’arbitrage.
1- La phase de conciliation
Elle est la même que celle du conflit individuel. C’est en cas de conciliation partielle ou de non
conciliation que le conflit est soumis à l’arbitrage par l’inspecteur du travail.
2- La phase d’arbitrage
L’inspecteur du travail saisit le conseil d’arbitrage qui statue seulement sur les points qui n’ont pas fait
l’objet d’un accord. Le conseil d’arbitrage rend les décisions appelées sentences arbitrales.
En cas de non- exécution de la sentence, les travailleurs peuvent engager une grève qui est une
cessation collective et concertée du travail fondée sur des revendications professionnelles.
L’employeur peut procéder au lock- out de l’entreprise qui est la fermeture de l’entreprise par
l’employeur pour empêcher aux travailleurs de faire grève.
3- Les types de grève
- La grève sauvage qui est celle qui échappe au contrôle des syndicats ;
- La grève sur le tas : occupation des locaux par les grévistes ;
- La grève surprise se fait en l’absence de préavis ;
- La grève- bouchon : un atelier ou service paralyse toute l’entreprise ;
- La grève perlée est celle où les travailleurs mécontents, freinent la production.
- La grève générale qui est l’implication de tous les travailleurs pour faire pression au pouvoir en place
LECON  : LES RISQUES PROFESSIONNELS

Introduction :

Les risques professionnels sont les risques auxquels le travailleur s’expose dans l’exercice de son métier ou de
sa profession.

I- LES DIFFERENTS TYPES DE RISQUES PROFESSIONNELS

Nous avons : les accidents de travail et les maladies professionnelles

1- Les accidents de travail

Un accident de travail est un accident survenu soit par le fait ou à l’occasion du travail, soit pendant le trajet aller-
retour du domicile au lieu du travail et du lieu de travail au restaurant, soit pendant les voyages dont les frais sont à
la charge de l’employeur.

2- Les maladies professionnelles

Une maladie professionnelle est une maladie qui résulte de l’activité professionnelle du travailleur. EX :
Intoxications, affections, les infections. Plusieurs situations dangereuses peuvent entrainer les maladies
professionnelles : travailler sans repos, debout pendant des longues durées ; travailler devant les ordinateurs sans
écran de protection, manipulation des produits chimiques, des bactéries

II- LA PROCEDURE DE REPARATION DES RISQUES PROFESSIONNELS

On distingue : la procédure non contentieuse et la procédure contentieuse de réparation des risques professionnels

1- La procédure non contentieuse

La victime ou ses ayants droit doivent informer l’employeur de l’accident ou de la maladie professionnelle qui
lui administre les soins urgents et doit aussi déclarer le risque à la CNPS dans un délai de 3 jours ouvrables. La
victime ou ses ayants- droit doivent déclarer l’accident ou la maladie professionnelle dans les 3 ans.

2- La procédure contentieuse

Elle survient dans le cas où la CNPS refuse de payer les prestations dues à une victime lorsque l’enquête prouve
que l’accident n’était pas professionnel ou dans le cas où la victime n’est pas satisfaite du taux d’incapacité fixé par
le Médecin traitant, la victime peut alors porter plainte dans un délai de 3 ans devant la Commission régionale du
Contentieux de la prévoyance Sociale.

3- LES PRESTATIONS SERVIES AUX VICTIMES DES RISQUES PROFESSIONNELS


Nous avons : les prestations en espèces et les prestations en nature

- Les prestations en espèces : salaire journalier, indemnité journalière


- Les prestations en nature : les frais de traitement, produits pharmaceutiques achetés, frais de transport
et d’hospitalisation de la victime, les frais de prothèses, de rééducation, les frais funéraires

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