DRAFT CHAPITRE 1
DRAFT CHAPITRE 1
DRAFT CHAPITRE 1
1 .1.2. Comptabilité
a. Définition
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Lord Kelvin (Sir William T. Kelvin) (1824-1907) « Mesurer c’est connaître. Ce que vous ne pouvez mesurer,
vous ne pouvez l’améliorer. »
- La seconde est la comptabilité financière, qui est l’objet de ce mémoire,
est destinée à rendre compte, de façon synthétique, de la performance
économique de l’entreprise aux principaux utilisateurs externes comme
les actionnaires, les banques, les créanciers, les clients, les syndicats,
l’administration fiscale, etc.. La comptabilité financière s’intéresse aux
aspects financiers ou monétaires de la performance. Comme l’information
produite est utilisée par les investisseurs extérieurs et les autres parties
prenantes pour affecter leurs propres ressources, l’information comptable
a une valeur sociale et elle est donc généralement réglementée pour que
toutes les catégories d’utilisateurs reçoivent en temps utile des signaux
dont la signification soit équivalente. Comme nous le verrons, cette
distinction entre les sous-catégories comptables a quelque chose
d’artificiel et l’on discute souvent de leurs limites respectives.
- Banques et préteurs
Les états financiers leur permettent d’obtenir l’information pour déterminer si le
remboursement de leurs prêts et les intérêts qi y sont liées seront payées à
l’échéance.
- Clients
- Concurrents
- Membres du personnel
- Public
Les entreprises ont une action sur les individus et sur la collectivité. Par
exemple, une entreprise peut contribuer grandement à l’économie du pays,
notamment en procurant des emplois et en étant cliente pour des fournisseurs
locaux. Les états financiers peuvent ainsi aider le public en résignant sur les
tendances, les évolutions récentes de la prospérité de l’entreprise ainsi que sur
l’étendue de ses activités.
Bien qu’il soit hors de question que l’ensemble des informations utiles à tous ces
utilisateurs soit rassemblé sur un seul jeu d’états financiers, il y a des besoins
communs à tous les utilisateurs. L’IASB, l’un des deux principaux organismes
normalisateurs dans le monde et celui dont nous faisons allusion dans ce
mémoire, explique que de nombreux investisseurs, prêteurs et autres créanciers
existants ou potentiels, ne peuvent pas exiger des entités qu’elles les informent
directement et qu’ils doivent s’en remettre aux rapports financiers à usage
général pour la plupart des informations financières dont ils ont besoin. Par
conséquent, c’est à eux que les états financiers à usage général sont destinés en
premier (voir Cadre conceptuel, IASB 2010, § OB5)2.
Pour que les informations financières communiquées par les états financiers
soient utiles, il faut que celles-ci soient pertinentes et représentent fidèlement la
réalité du patrimoine de l’entreprise sur base de la sincérité et de la régularité,
d’où la référence de l‘image fidèle ;
Comme le souligne Paluku (2018, p.49), l’objectif de l’image fidèle est supposé
atteint lorsque les comptes sont réguliers et sincères. Si tel n’est pas le cas
exceptionnellement lors de l’application d’une règle comptable qi se révèle
impropre à donner une image fidèle de l’entité, des compléments doivent être
apportés dans les notes annexes.
S’agissant toujours de l’objectif de l’image fidèle visé par les états financiers, la
loi comptable française préconise que si I ‘application d'une prescription
comptable se révèle impropre à donner une image fidèle de l'entreprise, il doit y
être dérogé, (Amblard, 2004, p. 55) ;
Revenant aux caractéristiques qualitatives des états financiers, les deux qualités
principales sont la pertinence et la représentation fidèle et sont améliorées si
elle est comparable, vérifiable, obtenue en temps utile et intelligible.
i. Pertinence
iii. Comparabilité
Les utilisateurs doivent être en mesure de comparer les états financiers d’une
entreprise dans le temps afin d’identifier les tendances de sa situation financière
et de sa performance. En conséquence, l’évaluation et la présentation des
conséquences financières d’opérations et d’événements semblables doivent être
effectuées de façon cohérente et permanente pour une même entreprise.
Poursuivant dans le même angle d’idée, Paluku « (2018, p.47) souligne que la
comparabilité est la qualité de ‘information qui permet aux utilisateurs de
relever les similitudes et les différences entre des éléments. La comparabilité et
le but, la cohérence et la permanence dans le choix ainsi que dans l’application
des méthodes comptables permettent d’atteindre cet objectif.
iv. Vérifiabilité
v. Célérité
vi. Intelligibilité
a. Conventions comptable
i. Le postulat de l’entité
b. L’harmonisation comptable
Les flèches en gris foncé indiquent un pouvoir de nomination, les flèches gris
clair une fonction de conseil et les flèches noires une obligation de compte
rendu. La figure ci-dessus montre que quatre entités distinctes interviennent
dans le processus de normalisation comptable.
i. La fondation (FAF)
- Présentation de la CIMA
a. L’assureur
L’assureur est souvent défini comme « un organisme habilité à
pratiquer des opérations d’assurances dans certaines branches de l’assurance,
qui organise la mutualisation des risques au sein de la communauté des assurés
et qui s’engage, en cas de réalisation de ces risques, à couvrir les pertes
financières éventuelles de ses assurés dans la limite de la convention (contrat
d’assurance) qu’ils ont fixé ensemble » (Pozzana, 2015)
b. L’assuré
L’assuré est la personne soumise au risque c’est-à-dire qui a
recourt au contrat d’assurance pour garantir la vie, les actes ou les biens. C’est
la personne qui paye les primes stipulées et reçoit les prestations promises en
cas de survenance du risque.
c. Le risque
Le cœur de métier est d’assurer le risque (Lamarque, 2014) qui
définit le risque comme étant tout évènement bon ou mauvais de réalisation
certaine ou incertaine susceptible de réalisation , mais de date incertaine ayant
une répercussion sur le patrimoine de l’individu en le diminuant ; ainsi , on peut
s’assurer en cas de mariage, de naissance,…
Pour être pris en charge par l’assureur, le risque doit remplir les conditions
suivantes :
d. La prime
La prime ou cotisation, dans un contrat d’assurance, est la
somme que le souscripteur verse en contre partie de la prise en charge du
risque par l’assureur. C’est le prix du risque (FNACAM, 2011).
- Prime nette: elle est égale au montant de la prime pure auquel on ajoute
le chargement (les frais d’acquisition et de gestion du contrat).
Prime nette = [Prime pure] + [chargement]
a. Assurance de personnes
Les assurances de personnes ont pour objet de protéger la personne même de
l’assuré.
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Rédigé par Laurent GRANGER : Analyse PESTEL - analyse de l'environnement en ligne sur
https://www.manager-go.com/strategie-entreprise/pestel.htm (consulté le 20/04/2023)
L'analyse SWOT a été l'un des premiers outils stratégiques à apparaître. Il a été
développé par Learned et of. (1969). Les auteurs de ce schéma étaient
professeurs à Harvard, c'est pourquoi on appelle aussi le modèle SWOT, modèle
de Harvard, (Autissier, Giraud, & Johnson, 2015, p. 20).
Influence de la structure des coûts sur le choix de méthode de calcul des coûts.
L compable doit-il pour âutant lcs ignorer ? Comment ryréger des sommes
exprimées à des époques différentes ? Etc. - Ti'oisième source d'incertitade: la
procédure. Après avoir repéré le champ d'observation et le symbolisme utilisé,
un certain nombre de questions se posent quant à la procédure à suivre :
comment ef[ectuer la saisie des informations sélectionnées (le mécanisme de la
partie double ne s'impose pas de lui-même et n'a pas toujours prévalu) ? Quelle
organisation conrptable est la plus efficace ? Quels sont les documents
obligatoires ? Comment orienter les comptes ? Quelle présentation adopter ?
Etc. - Quatrièmc source d'incertitude : le fait générateur. Le mornent exact qui
va déclencher la procédure d'enregistrement est une source d'incertitude
supplémentaire : à quel moment enregistre-t-on un flux ? Quand un bien doit-il
ou peut-il être considéré comme une charge ? Comme un acdf ? Doit-on
enregistrer une charge seulement probable ? Peut-on enregistrer un produit de
même nature ? Etc. Ia conoentïon corntne dîspositif dz coordônati.on Cette liste
est loin d'être exhaustive, et bien d'autres sources d'incertitude seraient à même
de bloquer son comportement en plongeant le comptable dans la confirsion et
l'irrésolution. Dans ces conditions, conrment surmonte-t-il cette situation ? Peut-
on lui prêter une autonomie de décision qui soit telle qu'il choisisse de façon
isolée les règles idoines ? Est-il souverain au point de pouvoir émettre un
jugement à chaque fois qu une difficulté de cet ordre survient ? Et même en
postulant une rationalité pasfaite, peut-on imaginer un seul instant que ses
normes de références correspondront à celles des autres comptables ? Seront-
elles acceptées par les utilisateurs de I'information comptable ? Rien rt'est
moins str. On ne doit pas perdre de vue que la comptabilité est avant tout un
système de représentation du monde économique qui répond à des objectifs de
cornrnunication vers des utilisateurs en situation d'information limitée (Reix,
1995). Nos systèmes capitalistes s'accommodent difficilement d'une diversité
des représentations comptables. kur principale caractéristique est de s'appuyer
sur une séparation entre l'épargne et la gestion des entreprises, le lien entre les
deux étant assuré par la sphère financière. Cette disjonction requiert alors un
langage commun, la comptabilité. C'est elle qui permet de comparer les
entreprises entre elles et infne de favoriser une allocation de l'épargne (Crouzet,
Véron, 2002), Reflet de l'activité et de la situation économique d'une entreprise,
la compbbilité est exprimée en unités monétaires selon des méthodes uniformes
qui rendent ces données analogues et cohérentes d'une entreprise à l'autre.
Ainsi, les conventions comptables découlent des exigences de comparabilité, de
transparence et de permanence grâce auxquelles les décisions de financement
peuvent se fonder sur des données financières. Cependant, et malgré la
communauté d'intérêt des individus, la coordination entre les acteurs du
système comptable reste problématique du fait même de la multiplicité des
solutions possibles. On I'a vu, aucune règle ne s'impose cornme intrinsèquement
préférable à une autre ; aussi a-t-il été nécessaire de ( convenir )), iest-à-dire
s'entendre sur les termes de la modélisation comptable ou, si l'on préêre,
construire des accords sur la façon de raduire des événemens économiques dans
les livres comptables de I'entreprise. C'est pourquoi, plutôt que de proceder à
un calcul judicieux après une longue réflexion sur les conséquences de telle ou
telle écriture, le comptable oriente ses actes en se référant à un ensemble de
pratiques communément admises dals sa profession, les conuentions compables,
ces dernières étant le plus souvent confortées par une réglementation et un plan
comptable assez complets. Grâce à elles, le professionnel agit la plupart du
temps en toute quiétude ; sauf exception, il n est jamais bloqué : il sélectionne
dans son envfuonnement les fain enregisuables, rejette les autres, les quantifie,
les valorise, les convertit au besoin, arrête ses comptes à telle date et ceci dans
le cadre d'une procédure adminisuative précise et acquise. À tel point,
d'ailleurs, qu il en arrive à perdre conscience d'évoluer le plus souvent dans un
espace convenu, iesçà-dire résultant de choix à un moment donné. Les solutions
s'imposent comme si elles étaient uniques. IJenquête que nours avons menée
auprès d'un échantillon de professionnels du chiffiecorrobore fortement ce point
de vue
Pour rappel, cette notion de convention a été définie en 1936 par Keynes en ces
termes : « Dans la pratique, nous sommes tacitement convenus, en règle
générale, d'avoir recours à une méthode qui repose à vrai dire sur une pure
convention. Cette convention consiste essentiellement dans l'hypothèse que
l'état actuel des affaires continuera indéfiniment à moins qu'on ait des raisons
définies d'attendre un changement » (Keynes M. J., 1969, p.167). Keynes a
démontré que cette logique mimétique tend à se répandre, car tous les acteurs,
qu’ils connaissent ou non la valeur fondamentale d’un titre, prennent leurs
décisions en fonction des autres. Selon lui : « la sagesse universelle enseigne
qu’il vaut mieux pour sa réputation échouer avec les conventions que réussir
contre elles ». Il multiplie les exemples qui ont fait date, « les experts et les
ignorants », « le concours de beauté »,… pour étayer sa vision de la décision
fondée sur le mimétisme conventionnel (Keynes J. M., 1969, p.172). Cette
convention keynésienne, appliquée au marché financier, permet de décider de
manière mimétique, en supposant la stabilité de l’état des affaires. Elle est donc
un modèle particulier de dispositif de coordination des acteurs, et lorsqu’elle est
appliquée au marché financier, elle est empreinte de limites liées à son
application exclusivement destinée à la prise de décisions financières. Le second
auteur clé pour l’approche conventionnaliste est David Lewis qui, contrairement
à Keynes, a étudié les conventions ordinaires. Néanmoins, comme le note
Batifoulier (2002, p.1) ; l’objectif de Lewis n’est pas de proposer une théorie des
petites décisions quotidiennes, mais de « rendre compte des conditions dans
lesquelles des individus rationnels parviennent à se coordonner de manière
spontanée sans accord préalable ». Au fait, Lewis prend comme point de départ
la volonté des individus d’organiser leurs relations dans différents domaines de
la vie. Or, plusieurs possibilités de coordination se présentant aux acteurs, la
solution adoptée sera certainement arbitraire. Cette solution est la convention
de Lewis, prise au sens d’une régularité de comportement où chacun se
conforme au comportement qu'il croit que l'autre adoptera, dans le respect des
six critères qu’il a établis, en considérant que : 1. Chacun se conforme à la
convention ; 2. Chacun croit que les autres se conforment à la convention ; 3.
Cette croyance que les autres se conforment à la convention donne à chacun
une bonne et décisive raison pour se conformer à la convention . Tous préfèrent
une conformité générale à la convention plutôt qu'une conformité légèrement
moindre que générale ; 5. Il existe au moins une alternative à la convention ; 6.
Les faits énumérés de 1 à 5 sont affaires de savoir commun : Common
Knowledge (CK). L'objectif du CK lewisien est de rendre publiques les conditions
d'existence de la convention et d'assurer ainsi sa stabilité et permettre de
supprimer le doute. La stabilisation de la convention est pour Lewis un passage
nécessaire. Lorsque tous les acteurs sont imprégnés par l’ensemble de
caractéristiques conventionnelles, ils acquièrent la conviction que la convention
en question est la solution reconnue. Ce que, la convention dans l’entendement
de Lewis, concerne les membres d’une population placés dans une situation
récurrente, qui fondent (…) leurs décisions sur la saillance et la force du
précédent (Demaria S., 2008, p.108). Ainsi dit, « la convention est un ensemble
de repères socialement construits, permettant aux individus de résoudre des
problèmes récurrents en coordonnant leurs comportements dans un espace
normé » afin d’en assurer la compatibilité (Amblard M., 2003, p.168). Quant à la
convention comptable, « le problème n’est pas d’apporter une vérité comptable
objective qui engendrerait la confiance comme le pensent la plupart de
praticiens et de nombreux auteurs comptables, mais d’apporter une croyance,
un bien commun, une référence commune qui permettrait aux principaux
acteurs et à un moment donné, de dialoguer, de s’affronter, d’effectuer des
transactions, de négocier, …» (Capron M., 1990, p.79). Alors, une convention
s’identifie selon deux éléments, à savoir (Gomez P.- Y., 1996, p.193) : 1)
L’énoncé qui véhicule un contenu donnant du sens à la convention : « À quoi
sert-elle ? Comment s’organise-t-elle ? Qu’exclut-elle de son champ ? ». 2) Le
dispositif matériel qui assure techniquement le transfert d’information sur
l’existence de la convention auprès de chaque individu.