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INTRODUCTION

Face aux enjeux de la pollution et du changement climatique, la protection


de l'environnement comprend toutes les mesures propres à sauvegarder la
santé des hommes, des animaux et des plantes, en prévenant toute
pollution ou altération de l'air, du sol, des eaux superficielles et
souterraines et en évitant l'enlaidissement du paysage.

PROBLEMATIQUE

Le rejet dans la nature des eaux usées non épurées est l'un de principaux
phénomènes qui contribuent à la pollution de l'environnement, à la
contamination des eaux souterraines et par la suite à la propagation des
maladies.

Selon le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des
ressources en eau 2017, la gestion améliorée des eaux usées implique
aussi bien la réduction de la pollution à la source que l’élimination de
contaminants des flux d’eaux usées, la réutilisation des eaux récupérées
et la récupération de sous-produits utiles. Ensemble, ces quatre actions
entrainent des avantages sociaux, environnementaux et économiques
pour la société dans son intégralité, et contribuent au bien-être général et
à la santé, ainsi qu’au développement durable.

Par le billet de sa forêt, la République Démocratique du Congo est l’un des


pays qui contribuent au maintien de l’équilibre climatique, mais nous
pouvons observer que ce dernier est aussi l’un des pays sous-développés
qui polluent l’environnement à des proportions inimaginables parce qu’il
ne possède aucun mécanisme de récolte et de revalorisation des eaux
usées.

Dans notre travail, nous nous sommes penchés sur le cas de la cité de
LUKALA dans la province du Kongo central. En effet, face aux problèmes
de gestion des eaux usées, la population fait recours aux véhicules de
vidage(camion-citerne) qui déversent ces eaux dans la rivière LUKALA qui
traverse cette ville et cela n’est pas sans conséquence sur
l’environnement.

Le présent travail, intitulé « PROJET DE CONCEPTION D’UNE STATION


D’EPURATION DANS LA CITE DE LUKALA, PROVINCE DE KONGO-CENTRAL »,
est consacré à une étude détaillée d’un système d’épuration des eaux
dans cette cité.

Ainsi, notre préoccupation s’articulera autour des questions suivantes :

 Quel est le degré de pollution qu’a cette pratique de la population de


LUKALA sur l’environnement ?
 C’est quoi la politique idéale pour la gestion de ces eaux ?
Telles seront les questions auxquelles nous essayerons de trouver
réponses tout au long de ce travail.

HYPOTHESES

Elle est définie comme étant une proposition des réponses à la


problématique ; c'est une supposition que l'on essayera de défendre tout
au long du travail1.

Nous retenons les hypothèses suivantes :

Ne disposant pas des industries et s’agissant d’une zone semi- urbaine,


nous pouvons retenir que les eaux usées rejetées par la population de
LUKALA est essentiellement du type domestique.

OBJECTIFS

Objectif général

L’objectif poursuit dans ce projet est de réduire la pollution de


l’environnement en éradiquant le rejet des eaux usées dans la nature sans
les épurées

Objectif spécifique

 Déterminer la quantité des eaux usées rejetées par la population


dans le milieu naturel ;
 Mise en place d’une politique de rejet respectant les normes fixées
par les organismes internationaux œuvrant dans la protection de
l’environnement.

CHOIX ET INTERETS

Le choix du sujet « PROJET DE CONCEPTION D’UNE STATION D’EPURATION


DANS LA CITE DE LUKALA, PROVINCE DU KONGO-CENTRAL » a été motivé
par le souci de mettre fin aux diverses pratiques de la population qui
contribuent à la pollution environnementale.

Cette étude revêt d'une importance scientifique.

DELIMITATION DU TRAVAIL

 CHAPITRE 0 : INTRODUCTION
 CHAPITRE I : GENERALITES
 CHAPITRE II : PRESENTATION DU SITE
 CHAPITRE III : ETUDES DES DONNEES
 CHAPITRE IV : FILIERE DE TRAITEMENT
 CHAPITRE V : DIMENSIONNEMENT DES OUVRAGES
 CHAPITRE VI : REUTILISATION DES EAUX USEES
1
www.expertmemoire.com
METHODOLOGIE DU TRAVAIL

Compte tenu de la spécificité de notre travail et du temps de recherche


qui nous a été accordé, nous avons fait recours à quelques techniques
pour vérifier la pertinence de nos hypothèses sur terrain à savoir :

 Observation

L’observation nous a permis de mieux saisir la réalité du problème d’eau


dans la localité, c’est pour cela que nous avons visité la zone d’étude.

 Documentation

Cette phase de recherche était prévue quasiment tout au long de notre


étude. Elle a consisté à rassembler et à lire les ouvrages et les articles
d’ordre générale et spécifique, des mémoires, les résultats d’enquêtes
antérieurs, des cartographiques et photographiques ayant trait à notre
sujet de recherche ou qui ont porté sur la zone d’étude.

En effet la lecture nous a permis d’élargir notre champ de connaissance,


d’information et nous a imprégner des idées émises par d’autres, afin de
faire l’état de la question.

 Enquêtes sur terrain

Par une descente sur terrain, ces enquêtes ont consisté à soumettre une
série des questions à la population et aux autorités de la cité afin d’établir
les pratiques qu’impose l’actuelles politique de gestion de ces eaux.
Chap I. GENERALITES

Afin de mieux comprendre les processus d’épuration et le traitement des


eaux usées, il est essentiel de connaître la nature des rejets et les
différents types de polluants charriés qu’ils soient physiques, chimiques et
microbiologiques, et leurs teneurs ; cette connaissance nous permettra
d’effectuer un choix de procédés d’épuration adaptés.

I.1 EAUX USEES


Les eaux résiduaires urbaines ou eaux usées, sont des eaux chargées de
polluants, solubles ou non, provenant essentiellement de l’activité
humaine. Une eau usée est généralement un mélange de matières
polluantes, dispersées ou dissoutes dans l’eau qui a servi aux besoins
domestiques ou industriels2.

I.2 ORIGINE DES EAUX USEES3

I.2.1 Les eaux usées domestiques


Les effluents domestiques sont un mélange d’eaux contenant des
déjections humaines : urines, fèces (eaux vannes) et eaux de toilette et de
nettoyage des sols et des aliments (eaux ménagères).

Ces eaux sont généralement constituées de matières organiques


dégradables et de matières minérales, ces substances sont sous forme
dissoute ou en suspension.

Elles se composent essentiellement par des eaux de vanne d’évacuation


de toilette et des eaux ménagères d’évacuation des cuisines, salles de
bains.

Elles proviennent essentiellement :

 Des eaux de cuisine qui contiennent des matières minérales en


suspension provenant du lavage des légumes, des substances
alimentaires à base de matières organiques (glucides, lipides,
protides) et des produits détergents utilisés pour le lavage de la
vaisselle et ayant pour effet la solubilisation des graisses ;
 Des eaux de buanderie contenant principalement des détergents ;
 Des eaux de salle de bain chargées en produits utilisés pour
l’hygiène corporelle, généralement des matières grasses
hydrocarbonées ;
 Des eaux de vannes qui proviennent des sanitaires (W.C), très
chargées en matières organiques hydrocarbonées, en composés
azotés, phosphatés et microorganisme.
2

3
Emilian KOLLER : Traitement des pollutions industrielles 2004
I.2.2 Les eaux usées industrielles
Les eaux usées d’origine industrielle sont caractérisées par des débits et
compositions très variables. Leurs caractéristiques varient d'une industrie
à une autre. En plus de matières organiques, azotées ou phosphorées,
elles peuvent également contenir des :

 Matières organiques et graisses (industries agro-alimentaires,


équarrissage) ;
 Sels métalliques (traitement de surface, métallurgie, galvanoplastie,
sidérurgie…) ;
 Matières minérales divers (industries chimiques, tannerie, carrières,
mines…) ;
 Hydrocarbures (raffineries) ;
 Eau chaude (circuit de refroidissement des centrales thermiques) ;
 Matières radioactives (centrales nucléaires, traitement des déchets
radioactifs)

I.2.3 Les eaux usées de ruissellements


Les eaux de ruissellement regroupent les eaux de pluies ainsi que celles
utilisées pour le lavage des espaces publiques. Au cours de leur
ruissellement, ces eaux transportent des polluants, des sables qui se
déposent dans les canalisations à la moindre chute de vitesse
d’écoulement.

Selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME),


ces eaux peuvent contenir des polluants tels que les hydrocarbures, les
métaux lourds, les produits chimiques et les déchets solides.

I.2.4 Les eaux usées agricoles


Les eaux usées agricoles proviennent des activités agricoles, telles que
l’irrigation, l’élevage et la production de cultures.

Selon La Food and Agriculture Organization of the United Nations (FAO), les
eaux usées agricoles peuvent contenir des nutriments, des pesticides, des
herbicides, des antibiotiques, des métaux lourds et des pathogènes (FAO,
2021).

I.2.5 Les eaux usées parasites


Ce sont le plus souvent des eaux provenant des infiltrations suite à une
averse ou de la remontée de la nappe, ces eaux pénètrent dans le réseau
d’assainissement à travers des joints mal confectionnés ou bien à travers
des fissures, la présence de ces eaux perturbe le fonctionnement de la
station d’épuration.
I.3 POLLUTION DE L’EAU4
On entend par la pollution de l’eau, la modification néfaste des propriétés
naturelles de l’eaux par l’ajout des substances susceptibles d’altérer leur
qualité, leur aspect esthétique et compromettre leur consommation.

La pollution se manifeste généralement sous formes physique, chimique,


microbiologique.

I.3.1 Pollution physique


La pollution physique est due aux agents physiques telles les matières
inertes, huiles et graisses, chaleur et matières radioactives.

a. Matières inertes

Elles proviennent essentiellement du lessivage l’érosion des sols lors de


pluies abondantes, des lavages des rues, et des travaux réalisés par
l’homme qui rendent le sol imperméable provoquant des flux polluants
importants entraînant avec eux des boues. Celles-ci colmatent les lits des
ruisseaux et des rivières et diminuent ainsi les échanges possibles entre
l’eau et la terre.

b. Chaleur

Elle est provoquée par l'accroissement excessif de la température de l'eau


par suite de rejets des eaux des circuits de refroidissement des
établissements industriels, et la diminution de la teneur en oxygène
dissous qu’elle induit.

c. Huiles et graisses

Des principales sources sont les cuisines, les industries alimentaires, mais
également celles de l’industrie du pétrole, la formation d’un biofilm à la
surface de l’eau réduit la dissolution de l’oxygène de l’air et une
diminution du pouvoir d’auto épurateur.

d. Matières radioactives

La radioactivité libérée dans l’eau peut provenir d’une radioactivité


naturelle (Certaines eaux d’origine profonde), ou d’une contamination liée
à des retombées atmosphériques (explosion nucléaire), des champs de
rayonnements d’origine industrielle ou enfin des contaminations
accidentelles de l’eau à partir des rejets des installations des centrales
nucléaires.

I.3.2 La pollution chimique


Due à l'existence de substances chimiques en solution, elle peut être à
caractère organique ou minérale dominant ou à caractère mixte selon les
4
Emilian KOLLER : Traitement des pollutions industrielles 2004
sources de pollution. Certaines matières organiques telles les métaux et
métalloïdes (mercure, cyanure, cadmium, arsenic, plomb, chromates,
sélénium, cuivre, thallium…) sont toxiques et peuvent s’accumuler et se
concentrer dans les différents éléments de la faune et la flore

I.3.3 La pollution microbiologique


La pollution microbiologique se développe conjointement à la pollution
organique par une prolifération de germes d'origine humaine ou animale
dont certains sont éminemment pathogènes et les microorganismes tels
les bactéries fécales, virus, parasites.

I.4 PARAMETRES DE POLLUTION5


L’appréciation de la qualité d’une eau de rejet est basée sur les
constitutions relatives à l’aspect, la couleur, l’odeur… (Paramètres
organoleptique) et les résultats de mesure de paramètres organoleptiques,
physique-chimique, chimique et microbiologiques qu’il s’agit de comparer
aux concentrations maximales admissibles et lois à la vigueur dans un
pays donné

I.4.1 Les paramètres physiques


a. Température

La température de l’eau influe sur beaucoup d’autres paramètres. C’est en


premier lieu le cas pour l’oxygène dissous (dioxygène) indispensable à la
vie aquatique en premier lieu à la respiration des poissons. En effet plus la
température de l’eau s’élève, plus sa quantité maximum d’oxygène
dissous diminue.

C’est un paramètre souvent négligé dans les collecteurs urbains, mais qui
devrait être plus souvent mesuré, surtout dans le cas de rejet industriel
dans le réseau. Le fonctionnement de certains ouvrages d’épuration,
notamment les dégraisseurs, est sensible à des températures trop
élevées. Ainsi, tout rejet doit être strictement inférieur à 30°c. (R. Bourrier,
…2017)

b. Conductivité

C’est une mesure simple de la concentration totale en sels dissous. Par


comparaison avec la conductivité de l’eau potable, il est possible de juger
rapidement si des apports importants, en particulier industriels, ont lieu
dans le réseau d’assainissement.

c. Turbidité

5
Satin, M. Selmi, B & Regis, B, 1999;
Gaïd, 1984
La turbidité est liée à la présence dans l’eau usée de particules ou
matières en suspension (MES) d'origines organique, minérale, argiles, de
colloïdes… Elle est variable dans le temps selon le mode de rejet, et
suivant les saisons. La turbidité de l’eau usée est intense pendant les
premières pluies, car il y a nettoyage des chaussés et toitures.

d. Couleur et odeur

Dans les eaux usées brutes la couleur est due à la présence de matières
organiques dissoutes, colloïdales ou par des composés chimiques solubles
qui sont colorés. L’odeur est due à une fermentation des matières
organiques. La couleur et l’odeur des eaux usées renseignent sur l’âge des
déchets liquides.

e. Matière en suspension6

Les matières en suspension (MES) représentent les matières solides qui ne


sont ni à l’état soluble ni à l’état colloïdal, donc retenues par un filtre. Les
MES, qui comportant des matières organiques et/ou minérales, constituent
un paramètre important qui marque le degré de pollution d’un effluent
urbain ou même industriel.

On distingue les matières volatiles en suspension (MVS) représentant la


fraction organique de MES et les matières minérales en suspension (MMS)
qui est la différence entre les MES et les MVS.

Les MVS sont déterminées par calcination de MES dans un four pendant 2
heures à 525°C, présente en moyenne 70 à 80 % de MES.

I.4.2 Les paramètres chimiques


a. Potentiel Hydrogène (pH)

Le pH mesure la concentration des ions H+ dans l’eau. Ce paramètre


caractérise un grand nombre d’équilibre physico-chimiques. Le pH influe la
croissance des micro-organiques présents dans l’eau, la plupart des
bactéries par exemple peuvent croître dans une gamme de pH comprise
entre 5 et 9, l’optimum étant situ entre 6,5 et 8,5. Des valeurs inférieures
à 5 ou supérieures à 9 affectent la survie des micro-organismes
aquatiques selon l’organisation mondiale de la santé (OMS).

Le pH des eaux usées urbaines est en général dans le domaine de la


neutralité, entre 7 et 7,5 environ. Un pH différent est indice d’une pollution
industrielle. L’épuration biologique est possible pour un pH compris entre
6,5 et 8,5 au-delà de ces valeurs, l’activité biologique décroît rapidement.

6
Satin, M. Selmi, B & Regis, B, 2017
b. L’oxygène dissous

Il provient de la dissolution de l’oxygène de l’air atmosphérique, de la


photosynthèse et en fonction de la température, la pression
atmosphérique, la salinité du milieu et la turbulence. La teneur de
l’oxygène à la saturation dans l’eau dépasse rarement 10mg/L (Gaïd,
1984). La teneur en oxygène dissous constitue une mesure indirecte de la
pollution, en présence de matières organiques l’oxygène dissous est
consommé par les microorganismes aérobies.

c. Demande Biochimique en Oxygène

La demande biochimique en oxygène réfère à la quantité d'oxygène


requise par les bactéries pour stabiliser la matière organique
biodégradable dans des conditions aérobies. On peut également la définir
comme étant la quantité d'oxygène consommée pour assurer, par voie
biologique, l'oxydation des matières organiques présentes dans une eau.
En général on se réfère à la quantité d’oxygène consommé pendant cinq
jours à 20°C ou la DBO5. Elle est très utilisée pour le suivi des effluents
urbains

d. Demande Chimique en Oxygène (DCO)

La demande chimique en oxygène (DCO) est un paramètre utilisé pour


quantifier la quantité totale d'oxygène nécessaire pour décomposer
chimiquement les matières organiques et inorganiques présentes dans un
échantillon d'eau.

La DCO est un paramètre essentiel en matière de traitement d’eau et


assainissement.

e. Notion de biodégradabilité (K)

La biodégradabilité des eaux usées se réfère à la capacité des polluants


présents dans l'eau à être décomposés par des organismes vivants,
principalement des micro-organismes.

La valeur du coefficient K (le rapport entre DCO et DBO5) détermine le


choix de la filière de traitement à adopter, il permet d’évaluer la
biodégradabilité de la matière organique d’un effluent donné. En effet, une
valeur faible du rapport DCO/DBO5 implique la présence d’une grande
proportion de matières biodégradables ce qui permet d’envisager un
traitement biologique. Inversement, une valeur importante de ce rapport
indique qu’une grande partie de la matière organique n’est pas
biodégradable et dans ce cas, il est préférable d’envisager un traitement
physico-chimique.

Le rapport DCO/DBO5 permet d'indiquer si les eaux usées rejetées


directement dans le milieu récepteur ont des caractéristiques des eaux
usées domestiques (K < 3) (Rodier, 1996).

Tableau : Coefficient de biodégradabilité (Rodier, 1996)


Le rapport K = Mode de traitement
DCO
DBO5
1<K<2 Effluent biodégradable

2 < K< 3 Effluent peu biodégradable

K>3 Effluent difficilement biodégradable, voire non


biodégradable

f. Carbone organique total

Le carbone organique total (COT) mesure les composés organiques dans


un échantillon d’eau. La mesure du COT permet d’identifier tous les
composés organiques visibles et invisibles dissous dans l’eau, y compris
l’eau municipale, les eaux usées et l’eau utilisée pour fabriquer des
produits pharmaceutiques, des produits alimentaires et des boissons, ainsi
que les semi-conducteurs. La détection de COT protège ce qui compte le
plus : les personnes, les produits et la planète 7.

Il est déterminé par oxydation thermique entre 900 et 1000°C. le COT est
l’un des plus importants paramètres composites dans l’évolution de la
pollution organique de l’eau

g. Nutriments

Les nutriments sous forme azotée ou phosphorée sont présents dans les
eaux usées urbaines, sous forme organique et/ou minérale. Ils sont
responsables de l’eutrophisation des milieux aquatiques au-delà de
certaines concentrations. La connaissance des teneurs en nutriments dans
les eaux de rejets est donc indispensable pour se conformer aux normes
de rejets dans le milieu récepteur et en prévision de traitements auxiliaires
dans le cas de station d’épuration.

 Le phosphore
7
https://www.watertechnologies.fr/blog/what-total-organic-carbon
Le phosphore est mesuré soit sous forme de phosphore total Pt, soit sous
forme de phosphates (ortho phosphates). La recherche des fractions
minérales (phosphates issus des produits lessiviels) et Organique
(d’origine humaine ou industrielle) permet de juger les conditions de
traitement biologique des effluents et des risques liés à l’eutrophisation
des eaux calmes (R. Bourrier, …2017)

 L’azote

L'azote peut être présent dans les eaux usées sous plusieurs formes :
+¿¿
o Réduite : azote organique (N) et azote ammoniacal NH 4 ;
−¿¿ −¿¿
o Oxydée : azote des nitrites N NO 2 et azote des nitrates N NO 3 .

L’azote Kjeldahl noté NTK représente l'azote organique et l'azote


+¿¿
ammoniacal : NTK= N + NH 4

L'ensemble des quatre formes azotées constitue l’azote global noté NGL :
−¿¿ −¿¿
NGL =NTK + N NO 2 + N NO 3

L'azote contenu dans les eaux résiduaires domestiques est


essentiellement sous forme ammoniacale. Les formes oxydées
n'apparaissent pas ou seulement en faibles quantités dans les effluents
urbains, ce qui s'explique par le fait qu'une eau usée est toujours
considérée comme étant un milieu réducteur (R. Bourrier, …2017).

h. Métaux lourds

Les métaux lourds sont en général toxiques et peuvent inhiber la


croissance microbienne et gêner ou encore annuler le processus
d'épuration biologique. Par conséquent il est nécessaire d’éliminer cette
pollution lorsqu’elle existe. Les métaux les plus toxiques sont le Crome VI,
le Plomb (Pb), l’aluminium (AL), le cadmium (Cd), le cuivre (Cu), le nickel
(Ni) et le zinc (Zn). Ils peuvent exister sous forme ionique et/ou sels et
peuvent s’accumuler dans les boues (Gaïd, 1984).

I.4.3 Les paramètres microbiologiques


Les eaux usées évacuent la matière fécale et les urines des populations.
Elles sont chargées en germes issus de la flore intestinale de l’être
humain, germes pathogènes et des parasites …, parmi lesquels on peut
citer : les coliformes fécaux (6.1010 à 2.1011) ; l’Escherichia coli (2.109 à
1011) et Streptocoques fécaux (107 à 3.1010) (R. Bourrier, …2017)
I.5 NORMES DES EAUX USEES ET DES EAUX DE REJET

I.5.1 Normes des eaux usées


Ces normes fixées par l’organisation international de l’eau (OIE) imposent
les intervalles des valeurs des paramètres de pollution que peut contenir
un effluent afin d’assurer une bonne qualité d’épuration et le bon
fonctionnement de la station.

Paramètres Valeur maximale admissible


pour les eaux usées
Température <30°C
Conductivité 3000 µs/cm
pH 6,5-8,5
MES 100-600 mg/l
DBO5 150-500 mg/l
DCO 300-1000 mg/l
𝐍𝐎𝟑− 30-100 mg/l
N𝐇𝟒+ 20-80 mg/l
Phosphore 10-25 mg/l
Azote KJELDAHL NTK 30-100 mg/l

I.5.2 Normes des eaux de rejet


Etablis par l’organisation internationale de santé, ces normes indiquent les
chiffres supérieurs à ne pas dépasser ou un intervalle à respecter.

Caractéristiques Normes utilisées OMS

pH 6,5-8,5
DBO5 <30 mg/l
DCO <90 mg/l
MES <20 mg/l
NH4+ <0,5 mg/l
NO2 1 mg/l
NO3 <1 mg/l
P2O5 <2 mg/l
Température < 30°C
Couleur Incolore
Odeur Inodore
Conductivité 400 µs/cm
Huile et graisse 20 mg/l
I.6 EQUIVALENT HABITANT
L'équivalent-habitant (noté EH) représente la quantité moyenne standard
de pollution rejetée par jour par habitant. Permettant de dimensionner une
station d’épuration. L’équivalent habitant est en fonction des usages et
habitudes des habitants mais également de la dotation en consommation
journalière de ces derniers.

 70-90 g de matières en suspension/jour ;


 60-70 g de demande biochimique en oxygène (DBO) /jour ;
 120-135 g de demande chimique en oxygène DCO /jour ;
 10-15 g de NTK/jour ;
 2-4 g de phosphore total/jour ;
 15-20 g de matières graisses (Cardot, 1999 ; OIE)

I.7 PROCEDES D’EPURATION DES EAUX USEES


Il existe divers procédés ou méthodes de traitement des eaux usées et
pouvant être utilisés. Leur application dépend à la fois des caractéristiques
des effluents à traiter et du taux de dépollution désiré.

La variation de la qualité des eaux usées fait que le choix d’un procédé ou
d’une succession de procédés dépendra de :

 Caractéristiques des eaux résiduaires ;


 Coût et de la disponibilité des terrains ;
 L’évolution des normes de rejets ;
 Nombre d’équivalent habitant (charge polluante)

I.7.1 Le prétraitement
Ces procédés visent à éliminer les éléments solides comme des déchets
volumineux, sables, des graisses, … qui peuvent gêner les traitements
ultérieurs ou endommager les équipements. Pour se faire ; des nombreux
équipements sont installées tel le dégrillage, le dessableur et le
dégraisseur - déshuileur.

a. Dégrillage8

Le dégrillage permet l’élimination des grosses particules transportées par


les eaux brutes, afin d’éviter les problèmes d’obstruction des pompes et
les bouchages des conduites dans les différents organes de la STEP. Il
consiste à faire passer les eaux usées au travers d’une grille constituée de
barreaux de différents écartements selon l’usage. La grille peut être droite
ou courbe ; placée en position verticale ou inclinée.

On distingue trois types de dégrillage en fonction de la taille des détritus à


éliminer :

8
Ahmed Kettab ; traitement des eaux usées et leurs réutilisations en Agriculture 2017
o Le dégrillage fin pour un écartement de 3 à10 mm ;
o Le dégrillage moyen pour un écartement de 10 à 25 mm ;
o Le pré dégrillage pour un écartement de 50 à 100 mm.

 Grilles manuelles

Les grilles manuelles sont composées de barreaux droits de section


circulaire ou rectangulaire le plus souvent inclinées de 60° à 80° sur
l’horizontale, parfois mobiles (sur glissière) ou pivotantes pour faciliter le
nettoyage du canal d’un by-pass destiné à éviter les débordements en cas
d’obstruction. Elles sont utilisées que pour les petites collectivités. Leur
nettoyage se fait à l’aide d’un râteau, au quotidien pour qu’il n’y a pas de
colmatage (R. Bourrier, …2017).

 Grilles mécaniques

La grille mécanique est indispensable pour une station d’épuration d’une


capacité de plus de 2000 EH. Souvent inclinées à 60° à 90° sur
l’horizontale (Satin et al., 2010 ; Eckenfelder, 1982). On distingue les
grilles à nettoyage par l’amont et celles à nettoyage par l’aval.

Le nettoyage des grilles se fait par l’amont dans le cas :

-Les grilles courbes, adaptées pour les moyennes stations qui


traitent des débits de 10 à 5000 m3 /h ;
˗ Les grilles droites, fortement relevées sur l’horizontal permettant
de couvrir une gamme de débits de 100 à 40 000 m3 /h (R. Bourrier,
…2017).

Il peut également se faire par l’aval lorsque ces derniers sont équipés de
râteaux peignes montés sur des chaines sans fin. Elles sont capables de
traiter des effluents très chargés, pour une gamme de débits de 500 à 30
000 m3 /h (Rejsek, 2002 ; Satin et al., 2010).

b. Dessablage9

Le dessablage est une opération indispensable qui vise à éliminer les


sables et les particules minérales présentent dans les effluents bruts à
traiter afin d’éviter les dépôts dans les canalisations induisant leur
bouchage, réduire le risque d’abrasion des pompes et des autres
équipements, éviter de perturber les autres étapes de traitement, en
particulier le réacteur biologique, aussi pour réduire la production des
boues.

9
Satin, M. Selmi, B & Regis, B, 2017 & Ahmed Kettab ; traitement des eaux usées et leurs
réutilisations en Agriculture 2017
Les dessableurs sont en général conçus pour éliminer des particules de
granulométrie égale ou supérieure à 100 μm

Au niveau pratique, la capture des particules est obtenue en réduisant leur


vitesse, ce qui permet de distinguer les dessableurs rectangulaires
(section mouillée large) des dessableurs tangentiels (mise en œuvre d’une
force centripète).

Il existe différents types de dessableur :

- Dessableurs couloirs simples : qui sont des canaux à section


généralement rectangulaire, avec ou sans goulotte de recueil des
sables, dans lesquels la vitesse de l’eau est ralentie à moins de
0,3m/s afin d’éviter l’entrainement par le courant des particules
déposées ;
- Dessableurs couloirs à vitesse constante ;
- Dessableurs carrés, utilisés dans les grandes installations, pour
éviter l’encombrement linéaire importante des dessableurs canaux ;
- Dessableurs à insufflation d’air, calculés pour un temps de séjour de
3 à 5 minutes, avec une injection d’air de 1 à 1,5 m 3/m3d’eau. La
charge hydraulique appliquée est de l’ordre de 40 m/h et 70 m/h,
respectivement pour des particules de diamètre de 150 μm et 200
μm. La largeur peut aller de 4 m à 8 m avec une profondeur de
liquide d’environ 4 m et une longueur maximale de 30m ;
- Dessableurs circulaires de forme cylindro-conique, de diamètre de 3
à 8m, avec une profondeur de liquide de 3 à 5 m.

c. Le dégraissage-déshuilage

Les opérations de dégraissage-déshuilage consistent en une séparation


des huiles et graisses, produits de densité légèrement inférieure à l’eau,
de l’effluent brut.

La récupération des graisses permet de palier à divers problèmes comme


le colmatage des conduites, un mauvais transfert d’oxygène dans les
installations des traitements biologique facilitant ainsi le l’épuration en
aval.

Les dégraisseurs sont en général conçus pour les temps de séjour compris
entre 10 et 20 minutes et une vitesse ascensionnelle de l'ordre de 15 m/h.

 Dessableur-dégraisseur combiné

Le dégraissage peut être combiné avec le dessablage dans un seul


ouvrage. En effet les sables vont décanter dans le fond du dessableur puis
vont être évacué vers une unité de traitement, tandis que les graisses sont
mises en flottation par l'insufflation de bulle d'air. Les graisses sont raclées
en surface pour être ensuite traitées.

Les dessableur-dégraisseurs sont soient de type circulaire (cylindro-


conique) ou bien de type rectangulaire.

I.7.2 Le traitement primaire10


Les procédés de traitement primaire sont de nature physique telle la
décantation qui peut être associée à un traitement physicochimique. Ces
procédés permettent d’une part, 40 à 60% des matières en suspensions
présentes dans l’eau usée et d’autre part de réduire la réduction de 25 à
40% des matières organiques

 Procéder de décantation

Décantation physique

La décantation physique est un procédé gravitaire qui vise l’élimination


des particules en suspension de densité supérieure à celle de l’eau. Les
matières en suspension ou matière colloïdales dans les eaux usées
tendent à se séparer du liquide par sédimentation.

Il existe plusieurs types de décanteurs :

- Rectangulaires ou carrés avec écoulement longitudinal ;


- Circulaire avec écoulement radial (très souvent utilisé) ;
- Lamellaires

Décantation chimique

Coagulation-floculation

Les procédés physico-chimiques de décantation consistent à alourdir les


particules en suspension. Ils font appel aux techniques de coagulation ou
de floculation-clarification brutes.

I.7.3 Traitement secondaire (traitement biologique)


Le traitement secondaire constitue le mode classique d’épuration de la
pollution organique carbonée et azotée. Quel que soit le procédé mis en
œuvre, le principe de l’épuration par voie biologique repose sur
l’assimilation et l’oxydation des polluants, par des microorganismes
présents dans l’eau usée suivant le schéma réactionnel ci dissous. Puis,
cette biomasse est extraite de l’eau sous forme de boue.

Matière organique + O2 + microorganismes → CO2 +H2O +Biomasse

Le traitement biologique fait appel à deux types de procédés utilisant les


flocs mobiles et les flocs fixés.
10
Satin, M. Selmi, B & Regis, B, 2017
a. Traitement par floc mobile

Dans ces cas les microorganismes sont maintenus en suspension dans


l’eau à traiter, dans des conditions appropriées (existence d’accepteur
d’électron, l’existence de N et P, …).

On distingue :

 Lagunage

Le lagunage est utilisé lorsqu’on dispose de grandes surfaces de terrain et


que les critères de performance en termes de haute qualité de l’effluent
ne sont pas exigés. C’est une technique particulière d’autoépuration des
eaux, faisant intervenir des éléments naturels tel que : le soleil, les algues
et le plancton (Degremont, 1989).

On distingue principalement deux types de lagunes, naturelle et aérée.

- Lagune naturelle

Ce procédé est fondé sur un écosystème constitué principalement


d’algues et des bactéries aérobies et anaérobies. Le rayonnement solaire
est utilisé comme source énergétique pour la production de l’oxygène par
photosynthèse par les algues microscopiques. L’épuration se déroule
naturellement par passage gravitaire de l’eau dans une succession de
bassins (trois bassins généralement) (Boutin, 2010).

- Lagune aérée

Dans le lagunage aéré, un support supplémentaire de l’oxygène


nécessaire à l’assimilation des matières organiques par les bactéries est
fourni par des aérateurs mécaniques flottants ou fixes ou par insufflation
d’air (Boutin, 2010).

 Avantages

˗ Bonne intégration paysagère ;

˗ Exploitation aisée ;

˗ Bon rendement élimination azote et phosphore.

 Inconvénients

˗ Nécessite de grandes surfaces de terrain ;

˗ Élimination moyenne de la matière organique ;

˗ Connaissance technique (aérée) ;

˗ Difficulté extraction des boues en fond de bassin ;

˗ Temps de traitement long : 20 jours (aérée) à 70 jours (naturelle) (Boutin,


2010).

b. Le traitement par boues activées

Le procédé à boues activées est un système fonctionnant en continu dans


lequel, l’eau à traiter, préalablement décantée, séjourne dans un bassin où
il existe une concentration fixée en biomasse. Cette biomasse est
responsable de la consommation de la matière organique.

Après un temps de contact suffisant, permettant la fixation et


l'assimilation de la matière organique, cette liqueur mixte est envoyée
dans un clarificateur (décanteur secondaire) où s'effectue la séparation de
l'eau épurée et des boues (Satin et al., 1999).

 Avantages
˗ Occupation d’espace réduite ;

˗ Taux d’épuration élevé pour l’ensemble des paramètres de pollution, et


pour un temps de séjours relativement faible comparé au lagunage ;

˗ Recirculation de biomasse possible, pour un enrichissement du bassin


biologique en les micro-organismes épurateurs ;

˗ Adapté pour toute taille de collectivité (sauf les très petites).

 Inconvénients

˗ Coûts d'installation et d'exploitation élevés ;

˗ Exigence de personnel qualifié.

c. Traitements par floc fixé

Il s’agit d’un ensemble de techniques d’épuration biologique qui


conduisent à la diminution de polluants grâce à différents procédés où
interviennent des micro-organismes aérobies fixés sur support, on
distingue :

 Lit bactérien

Le principe d’épuration par lit bactérien est un procédé par culture fixée,
basée sur le principe de l’autoépuration du sol qui permet la
biodégradation des matières organiques.

Ce procédé consiste à alimenter en eau usée préalablement décantée, un


ouvrage contenant une masse de matériaux servant de support aux micro-
organismes épurateurs qui y forment un film biologique, cette masse se
compose soit : de pouzzolane (roche volcanique) ou de matériaux
plastiques. Les eaux usées sont distribuées sur le matériau filtrant et
s’écoulent au travers du lit sous l’effet de la pesanteur. Une aération est
pratiquée le plus souvent par tirage naturel et quelque fois par ventilation
forcée.

La forme des ouvrages est le plus souvent cylindrique. L’eau à traiter est
distribuée uniformément sur la surface du lit à l’aide d’un distributeur
hydraulique rotatif appelé sprinkler. A la base du lit bactérien, les eaux
sont collectées puis évacuées vers le décanteur secondaire. Le fond de
l’ouvrage est construit de telle sorte que soit assurée l’entrée d’air dans la
masse du lit (Thomazeau, 1981. Gaïd, 1984).

 Avantages

˗ Emprise faible au sol ;

˗ Bonne résistance aux variations de charge organique et hydraulique.


 Inconvénients

˗ Sensibilité au froid ;

˗ Entretien régulier ;

˗ Abattement limité de l'azote et du phosphore.

 Disque biologique

Le système est constitué d’une série de disques fixée autour d’un arbre
métallique partiellement immergé dans un canal où s’écoule l’eau à
épurer. Les performances de ce genre de procédé sont liées à :

˗ Profondeur d’immersion des disques ;

˗ La vitesse de rotation des disques ;

˗ La température qui doit être comprise entre 13 à 29°C ;

˗ Au nombre d’étages (ranges de séries de disques) ;

˗ Au temps de séjour.

Ce procédé est utilisé généralement pour l’épuration des effluents et


petites installations et ne supporte pas les variations qualitatives des
charges polluantes de l’effluent (Thomazeau, 1981).

 Avantages

˗ Emprise faible au sol ;

˗ Bonne résistance aux surcharges hydrauliques et organiques


passagères ;

˗ Adaptation au froid (système couvert).

 Inconvénients

˗ Abattement limité de l’azote ;

˗ Exigence de personnel qualifié.


I.7.4 Décantation secondaire
Le décanteur secondaire est un ouvrage destiné à capter les flocons des
boues activées issues de réacteur biologique et à les restituer en partie
dans le circuit de traitement. Il est en général de forme cylindrique muni
d’un racleur de fond pour assurer l’évacuation et la recirculation des boues
épaissie au fond l’ouvrage (Satin et al., 2010).

Les boues sont réinjectées dans le réacteur biologique pour :

 Maintenir une teneur en MVS constante et dans le bassin


biologique ;
 Éviter l’accumulation des boues dans l’ouvrage et le
débordement du lit de boue ;
 L’évacuation des boues est également préconisée pour limiter
leur temps de séjour afin d’assurer une bonne qualité de
boues extraites.

L’eau clarifiée est récupérée par une surverse située dans l’ouvrage, et
selon la réutilisation de ces eaux on décide si on opte pour un traitement
tertiaire ou pas (Gaïd, 1984).

I.7.5 Traitement tertiaire


Le traitement tertiaire, utilisé en cas d’éventuelle réutilisation de l’eau
épurée, il englobe des procédés physico-chimiques et biologiques, pour
éliminer les matières résiduaires non extraites lors des traitements
précédents, des germes pathogènes et les polluants phosphorés.

Les principaux traitements tertiaires sont la déphosphoration chimique, la


filtration et la désinfection. La déphosphoration chimique constitue une
méthode d’enlèvement du phosphore par précipitation. Les réactifs les
plus courants sont l’alun et le chlorure ferrique. On a recours à la filtration
lorsque les normes de rejets sur les matières en suspension (MES) et le
phosphore sont très restrictives. Enfin, la désinfection sert au contrôle des
coliformes dans l’effluent. Elle peut être effectuée à l’aide d’une ozonation
ou, plus couramment, par radiation aux ultraviolets (UV) (Gaïd, 1984).

I.7.6 Traitement des boues


Les boues produites par les stations d'épuration, issues des différents
procédés de traitements, sont collectées pour subi différents traitements
avant les acheminer vers le milieu récepteur. Plusieurs techniques sont
utilisées qui peuvent être complémentaires, seules ou combinées :
l’épaississement, la stabilisation et la déshydratation (Eckenfelder, 1982).

a. Epaississement

L’épaississement est généralement la première étape du traitement des


boues. Il sert principalement à réduire le volume des boues brutes et
constitue une étape préalable aux traitements suivants. Le taux de siccité
(teneur en matière sèche) obtenu peut atteindre jusqu’à 10% de matière
sèche (MS). Quelle que soit la technique utilisée, l’eau récupérée doit être
recyclée en tête de station.

Diverses méthodes sont utilisées pour épaissir les boues :

 Épaississement statique : par décantation ou sédimentation ;


 Épaississement dynamique : par flottation, centrifugation ou
système de drainage (gilles et table d’égouttage) (Eckenfelder,
1982).

b. Déshydratation

La déshydratation constitue la seconde étape de réduction du volume des


boues sur les boues épaissies, afin d’obtenir une aridité des boues plus
poussée. La déshydratation présente plusieurs avantages. Elle facilite le
stockage, réduit donc le coût du transport, améliore la stabilisation et
favorise l’usage agricole.

Plusieurs techniques sont utilisées, les filtres presses, centrifugeuses,


autres procédés : Paniers rotatifs - Pressoirs Fourniers - Sacs filtrants
(Thomazeau, 1981).

c. Séchage

Le séchage est une opération unitaire du traitement des boues consistant


à évaporer de l'eau libre et liée. Plusieurs techniques de séchage sont
envisageables :

 Lit de séchage : séchage solaire, lit de sable et lagune de séchage ;


 Séchage thermique : le séchage thermique vient obligatoirement
après une étape de déshydratation mécanique (Satin et al., 2010).
d. Stabilisation et hygiénisation

La stabilisation consiste à réduire au maximum l’activité biologique de


dégradation des boues et plus particulièrement leur fermentation. Elle
réduit fortement la nuisance olfactive, les émissions de méthane, les
risques de lixiviation, les populations bactériennes et la demande
biologique en oxygène (DBO5).

L’hygiénisation est destinée à réduire la présence d’agents pathogènes


dans les boues afin d’éviter une contamination éventuelle dans le cas
d’une utilisation pour la valorisation d’un écosystème. Ces deux étapes
peuvent être assurées de manière biologique, chimique ou physique
(Thomazeau, 1981).

e. Digestion des boues

La digestion anaérobie des boues permet de réduire la masse des boues,


la digestion vise également à stabiliser la matière organique afin de
diminuer les nuisances olfactives tout en produisant une énergie
valorisable, le biogaz (Thomazeau, 1981).
Chap II. PRESENTATION DU SITE
II.1 APERCU HISTORIQUE DE LUKALA
Située dans la province du KONGO-CENTRAL, l’actuel Ex-cité de LUKALA a
vu son statut évolué suivant le temps passant ainsi d’une agglomération a
une cité jusqu’en 2015 l’année durant laquelle elle fut reconnue comme
Ex-cité.

a) Comme Agglomération

Sous cette dénomination, la cité de LUKALA fut dirigée par :

 Monsieur KIMFUTA KIANZAMBI un angolais


 Monsieur WASAKUMA NTONZI NTONZI
 Monsieur BAKALA Daniel
 Monsieur WANGYKULA FINZOLO
b) Comme Cité
 Monsieur Eddi NAKUBA DIWAMPADIO
 Monsieur MAFUANIKISA MALANDA
c) Comme Ex-cité
 Monsieur Jean WANGYUKULA FINZOLO
 Monsieur MUKOKO David
 Monsieur SILUVANGI Daniel
 Monsieur NKANZA KOSANI Jean
 Monsieur Salomon DIALUNGANA KIANGANI
 Monsieur NZUZI MAMBUENI Jean Claude (actuellement en fonction)

II.2 SITUATION GEOGRAPHIQUE

II.2.1 Situation topographique


La cité de LUKALA est géographiquement limitée par quatre villages dont :

A l’Est par les villages YOLO, KIMIALA I et II

A l’Ouest par les villages ZAMBA I et ZAMBA II

Au Nord par le village LOLO

Au sud par le village LUZOLO

II.2.2 Situation hydrographique


Sur le plan hydrographique, la cité de LUKAKA est traversée par la rivière
LUKALA, KALAMU, KWILU et NGONGO.
II.3 SITUATION POLITICO-ADMINISTRATIVE
Coodon
Administrat
if

Secrétariat
Etat-Civil Administrat
if

Les Chefs
des
Quartiers

Les Chefs
Les
des
Huissiers
Services

II.4 SITUATION DEMOGRAPHIQUE

II.4.1 Evaluation de la population actuelle (2024)


a) Population domestique

Le dernier recensement de la population de LUKALA remonte à l’année


2023. Pour déterminer la population actuelle, nous allons recourir à
l’hypothèse de croissance géométrique ou taux de croissance
proportionnel à la population et au temps définit par la formule :

Pn=P0(1+α)n
Avec : Pn : Population après n années
P0 : Population de l’année de référence
α : Taux d’accroissement
P1=67389 (1+0,035)1

P1=69 747,615 ≈ 69 748 habitants


b) Les équipements

EDUCATION
N° Type d'equipement Nombre d’effectif Unité Total
507 Elèves
1 Institut Kasa - vubu 538
31 Enseignants
151 Elèves
2 EP1 Kasa-Vubu 172
21 Enseignants
709 Elèves
3 EP2 Kasa-Vubu 721
12 Enseignants
51 Elèves
4 ITM de Lukala 61
10 Enseignants
350 Elèves
5 Institut de la CILU 382
32 Enseignants
86 Elèves
6 Les Mignons Maternelle 90
4 Enseignants
311 Elèves
7 Les Mignons Primaire 322
11 Enseignants
114 Elèves
8 Les Mignons Humanité 130
16 Enseignants
49 Elèves
9 CS Mgr NZITA maternelle 52
3 Enseignants
176 Elèves
10 CS Mgr NZITA Primaire 183
7 Enseignants
247 Elèves
11 CS Mgr NZITA H 277
30 Enseignants
433 Elèves
12 ITI Lukala 468
35 Enseignants
20 Elèves
13 CPS CILU 23
3 Enseignants
467 Elèves
14 CS Les petits Lutin 495
28 Enseignants
670 Elèves
15 EP4 Lukala 684
14 Enseignants
587 Elèves
16 EP Kizolesa 602
15 Enseignants
23 Elèves
17 GS La perseverance Mat 25
2 Enseignants
134 Elèves
18 GS La perseverance Prim 142
8 Enseignants
1 226 Elèves
GS La perseverance H 249
9 23 Enseignants
2 EP Mbata-Fusi Prim 474 Elèves 482
0 8 Enseignants
2 414 Elèves
EP Mbata-Fusi H 440
1 26 Enseignants
2 58 Elèves
Les Petits Doués Mat 61
2 3 Enseignants
2 187 Elèves
Les Petits Doués Prim 194
3 7 Enseignants
2 609 Elèves
Lycée Lukala 639
4 30 Enseignants
2 314 Elèves
Obed Odon 324
5 10 Enseignants
2 513 Elèves
EP Ndeke 524
6 11 Enseignants
TOTAL 8280

Centre de santé
N
Désignation Nombre des lits Personnels et Médecins Total
°
1 CHML 64 46 110
2 CH OMEDIS 26 9 35
3 CH OPSAR 52 17 69
4 CM BUANGA 16 13 29
TOTAL 243

Equipements public et administratifs


N° Désignation Effectif Unité Total
1 CILU 117 Agents 117
2 Bureau de la cité 7 Agents 7
3 OCC 34 Agents 34
4 DGM 8 Agents 8
5 REGIDESO 17 Agents 17
6 SNEL 13 Agents 13
TOTAL 196

Autres équipements
N° Désignation Effectif Unité Total
22 Résidantes
1 Couvant 24
2 Ouvriers
46 Elèves
2 Internat 53
7 Agents
TOTAL 77

Evaluation de la population future (Horizon 2039)

Pn=P0(1+α)n
Avec : Pn : population 2039
P0 : population 2024
α : taux d’accroissement 3,5%
n : 15
Population Population

Désignation Actuelle future
1 Domestique 69 748 116853
2 Education 8280 13872
3 Centre de santé 243 408
4 Public et admin 196 329
Autres
5 77 130
équipements

Chap III. ETUDES DES DONNEES


L’objectif poursuivi par une station d’épuration est de traiter les flux de
matières polluantes toutes en respectant les normes de rejets fixés par la
règlementation internationale soit l’organisation mondial de santé (OMS) ;
pour se faire, la station doit être dimensionnée, construite et exploitée de
manière qu’elle puisse atteindre cet objectif.
La cité de LUKALA ne disposant pas d’un système de collecte des eaux
usées domestique cela rend la réalisation des analyses impossible.

Pour notre cas il s’agit de concevoir STEP relative aux données collectées
du versant Nord de la ville nouvelle de Sidi Abdellah (population,
équipements…) et les données résultantes de l’analyse des eaux brutes
de la zone d’étude, pour calculer les débits et les proportions des charges
afin de choisir le procédé de traitement approprié.

III.1 Le site de la station d’épuration

III.2 Calcul de débit d’eau consommé

III.2.1 Besoin en eau domestique


a. Dotation

La consommation spécifique d’eau potable constitue le besoin global en


eau potable par jour pour un usager. C’est la somme des besoins unitaires
(boisson, cuisson, hygiène corporelle, toilette, etc.) résultant de l'utilisation
que l’usager fait de cette eau. Elle varie selon le niveau de vie et les
habitudes culturelles des ménages.

La dotation est une donnée capitale dans l’estimation de la demande et


des besoins en eau d’une localité car son choix entraine le
surdimensionnement ou le sou dimensionnement des installations.

PENNEGUY, consultant à la REIDESO en 2000, propose la dotation par


rapport au standing.

Standing Dotation
Haut standing 80l/hab./jour
Moyen 60l/hab./jour
standing
Bas standing 40l/hab./jour

Différentes dotations selon Serge VANEUKEM

N Désignation Dotation
o
1 Ecoles 10 l/élève/jour
2 Centre de santé 150 l/lit/jour
3 Eglises ou établissements 10 l/membre permanent/jour
religieux
4 Bâtiments administratifs 40 l/agent/jour

b. Estimation des besoin domestique


Dupond nous propose de prendre en compte une augmentation de la
consommation dans le temps due aux progrès de l’hygiène qu’il évalue de
50 à 80% sur une période de 25ans.
D× P
Qmoyj= 1000

60 ×116853
Qmoyj= 1000

Qmoyj=7011,18 m3/j

c. Besoin en eau des équipements

𝐐𝐦𝐨𝐲𝐣 (m3/j)
N
° Désignation Population Dotation
1 Education 13872 10 l/élève/jour 138,72
2 Centre de santé 408 150 l/lit/jour 61,2
3 Public et admin 329 40 l/agent/jour 13,16
Autres
4 130 60 l/pers/jour 7,8
équipements
TOTAL 220,88

N Besoin en eau Q𝐦𝐨𝐲𝐣


° (m3/j)
1 Besoin domestique 7011,18
2 Besoin des 220,88
équipements
TOTAL 7232,06

III.3 Calcul de débit des eaux usées

III.3.1 Débit moyen journalier


Q𝐦𝐨𝐲 𝐣(𝐫𝐞𝐣𝐞𝐭é ) = 𝐂𝐫𝐣 ∗ 𝐐𝐦𝐨𝐲 𝐣(𝐜𝐨𝐧𝐬𝐨𝐦𝐦é)
Avec : Q𝐦𝐨𝐲 𝐣(𝐫𝐞𝐣𝐞𝐭é ) : débit moyen journalier des eaux usées (m3/j)

𝐂𝐫𝐣 : coefficient de rejet égal à 80%


Qmoy j (consommé) : débit moyen journalier de la consommation (m 3/j).

Q𝐦𝐨𝐲 𝐣(𝐫𝐞𝐣𝐞𝐭é )=0,8 x 7232,06 = 5 785,648 m3/j


III.3.2 Débit de pointe des eaux usées
Le débit de pointe journalier des eaux usées est obtenu par la formule
suivante :

Qp = Cp x Qmoyj (rejeté)

Avec : Qp : Débit de pointe des eaux usées (m3/j)

Qmoyj (rejeté) : débit moyen journalier des eaux usées (m3/j)

Cp : coefficient de pointe donné par :


2,5
Cp=1,5+
√Q moyj (rejeté )
2 ,5
Cp=1,5+
√5 785,648
Cp=1,532

On obtient : Qp=1,532 x 5 785,648 =8 868,6 m3/j

Horizo Q𝐦𝐨𝐲𝐣(𝐫𝐞𝐣𝐞𝐭é) Cp Qp
n (m3/j)
2039 5 785,648 1,53 8
2 868,6

III.4 Données des eaux usées à considérer


Pour une bonne sécurité du fonctionnement de la station, nous allons
considérer les valeurs maximales admissibles dans une station d’épuration
tel qu’indiquer dans le chapitre sur les généralités.

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