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Année 2021 Thèse N° 061

Appendicite aigue :
Appendicectomie Coelioscopique vs
conventionnelle
THÈSE
PRÉSENTÉE ET SOUTENUE PUBLIQUEMENT LE 19/05/2021
PAR
Mr. Nassaf OTHMANE
Née Le 11/06/1995 à Marrakech

POUR L’OBTENTION DU DOCTORAT EN MÉDECINE

MOTS-CLÉS
Appendicite-Appendicectomie-Cœlioscopie-McBurney

JURY
Mr. A. LOUZI PRESIDENT
Professeur de Chirurgie Générale et Digestive
Mr. R. BENELKHAIAT RAPPORTEUR
Professeur de Chirurgie Générale et Digestive
Mr. Y. NARJIS
Professeur de Chirurgie Générale et Digestive
JUGES
Mr. T. ABOU EL HASSAN
Professeur d’Anesthésie-Réanimation
Au moment d’être admis à devenir membre de la profession médicale,
Je m’engage solennellement à consacrer ma vie au service de l’humanité.
Je traiterai mes maîtres avec le respect et la reconnaissance qui leur sont dus.
Je pratiquerai ma profession avec conscience et dignité. La santé de mes malades sera
mon premier but.
Je ne trahirai pas les secrets qui me seront confiés.
Je maintiendrai par tous les moyens en mon pouvoir l’honneur et les nobles
traditions de la profession médicale.
Les médecins seront mes frères.
Aucune considération de religion, de nationalité, de race, aucune considération
politique et sociale, ne s’interposera entre mon devoir et mon patient.
Je maintiendrai strictement le respect de la vie humaine dés sa conception.
Même sous la menace, je n’userai pas mes connaissances médicales
d’une façon contraire aux lois de l’humanité.
Je m’y engage librement et sur mon honneur.
Déclaration Genève, 1948
LISTE DES PROFESSEURS
UNIVERSITE CADI AYYAD
FACULTE DE MEDECINE ET DE PHARMACIE
MARRAKECH
Doyens Honoraires : Pr. Badie Azzaman MEHADJI
: Pr. Abdelhaq ALAOUI YAZIDI
ADMINISTRATION
Doyen : Pr. Mohammed BOUSKRAOUI
Vice doyen à la Recherche et la Coopération : Pr. Mohamed AMINE
Vice doyen aux Affaires Pédagogiques : Pr. Redouane EL FEZZAZI
Secrétaire Générale : Mr. Azzeddine EL HOUDAIGUI

Professeurs de l’enseignement supérieur

Nom et Prénom Spécialité Nom et Prénom Spécialité


ABKARI Imad Traumato- orthopédie FADILI Wafaa Néphrologie
Anesthésie- Gynécologie-
ABOU EL HASSAN Taoufik FAKHIR Bouchra
réanimation obstétrique
Stomatologie et chir
ABOUCHADI Abdeljalil FOURAIJI Karima Chirurgie pédiatrique
maxillo faciale
Gynécologie-
ABOULFALAH Abderrahim GHANNANE HoussineNeurochirurgie
obstétrique
ABOUSSAIR Nisrine Génétique GHOUNDALE Omar Urologie
ADALI Imane Psychiatrie HACHIMI AbdelhamidRéanimation médicale
ADMOU Brahim Immunologie HAJJI Ibtissam Ophtalmologie
Gynécologie-
AGHOUTANE El Mouhtadi Chirurgie pédiatrique HAROU Karam
obstétrique
Anesthésie -
AISSAOUI Younes HOCAR Ouafa Dermatologie
réanimation
Hématologie
AIT AMEUR Mustapha JALAL Hicham Radiologie
Biologique
KAMILI El Ouafi El
AIT BENALI Said Neurochirurgie Chirurgie pédiatrique
Aouni
Gynécologie- KHALLOUKI Anesthésie-
AIT BENKADDOUR Yassir
obstétrique Mohammed réanimation
AIT-SAB Imane Pédiatrie KHATOURI Ali Cardiologie
AMAL Said Dermatologie KHOUCHANI Mouna Radiothérapie
Epidémiologie-
AMINE Mohamed KISSANI Najib Neurologie
clinique
Oto-rhino-
AMMAR Haddou KRATI Khadija Gastro- entérologie
laryngologie
AMRO Lamyae Pneumo- phtisiologie KRIET Mohamed Ophtalmologie
ANIBA Khalid Neurochirurgie LAGHMARI Mehdi Neurochirurgie
Microbiologie - LAKMICHI Mohamed
ARSALANE Lamiae Urologie
Virologie Amine
Gynécologie-
ASMOUKI Hamid LAOUAD Inass Néphrologie
obstétrique
ATMANE El Mehdi Radiologie LOUHAB Nisrine Neurologie
Endocrinologie et
BAIZRI Hicham LOUZI Abdelouahed Chirurgie – générale
maladies métaboliques
BASRAOUI Dounia Radiologie MADHAR Si Mohamed Traumato- orthopédie
Gynécologie-
BASSIR Ahlam MANOUDI Fatiha Psychiatrie
obstétrique
Stomatologie et chiru
BELKHOU Ahlam Rhumatologie MANSOURI Nadia
maxillo faciale
MAOULAININE Fadl Pédiatrie
BEN DRISS Laila Cardiologie
mrabih rabou (Néonatologie)
Chirurgie réparatrice
BENCHAMKHA Yassine MATRANE Aboubakr Médecine nucléaire
et plastique
BENELKHAIAT BENOMAR Anesthésie -
Chirurgie - générale MOUAFFAK Youssef
Ridouan réanimation
Traumatologie - MOUDOUNI Said
BENHIMA Mohamed Amine Urologie
orthopédie Mohammed
BENJILALI Laila Médecine interne MOUFID Kamal Urologie
BENZAROUEL Dounia Cardiologie MOUTAJ Redouane Parasitologie
MOUTAOUAKIL
BOUCHENTOUF Rachid Pneumo- phtisiologie Ophtalmologie
Abdeljalil
Gynécologie-
BOUKHANNI Lahcen MSOUGGAR Yassine Chirurgie thoracique
obstétrique
BOUKHIRA Abderrahman Biochimie - chimie NAJEB Youssef Traumato- orthopédie
Chirurgie Cardio-
BOUMZEBRA Drissi NARJISS Youssef Chirurgie générale
vasculaire
Anesthésie-
BOURRAHOUAT Aicha Pédiatrie NEJMI Hicham
réanimation
BOURROUS Monir Pédiatrie NIAMANE Radouane Rhumatologie
OUALI IDRISSI
BOUSKRAOUI Mohammed Pédiatrie Radiologie
Mariem
OULAD SAIAD
CHAFIK Rachid Traumato- orthopédie Chirurgie pédiatrique
Mohamed
Hématologie
CHAKOUR Mohamed QACIF Hassan Médecine interne
Biologique
Anesthésie-
CHELLAK Saliha Biochimie- chimie QAMOUSS Youssef
réanimation
CHERIF IDRISSI EL GANOUNI
Radiologie RABBANI Khalid Chirurgie générale
Najat
CHOULLI Mohamed Khaled Neuro pharmacologie RADA Noureddine Pédiatrie
Anatomie
DAHAMI Zakaria Urologie RAIS Hanane
pathologique
Oto-rhino-
DRAISS Ghizlane Pédiatrie RAJI Abdelaziz
laryngologie
Anesthésie-
EL ADIB Ahmed Rhassane ROCHDI Youssef Oto-rhino laryngologie
réanimation
Endocrinologie et SAMKAOUI Mohamed Anesthésie-
EL ANSARI Nawal
maladies métaboliques Abdenasser réanimation
EL BARNI Rachid Chirurgie- générale SAMLANI Zouhour Gastro- entérologie
EL BOUCHTI Imane Rhumatologie SARF Ismail Urologie
Stomatologie et chir Microbiologie -
EL BOUIHI Mohamed SORAA Nabila
maxillo faciale Virologie
SOUMMANI Gynécologie-
EL FEZZAZI Redouane Chirurgie pédiatrique
Abderraouf obstétrique
EL HAOURY Hanane Traumato- orthopédie TASSI Noura Maladies infectieuses
EL HATTAOUI Mustapha Cardiologie TAZI Mohamed Illias Hématologie- clinique
Anesthésie-
EL HOUDZI Jamila Pédiatrie YOUNOUS Said
réanimation
Microbiologie -
EL IDRISSI SLITINE Nadia Pédiatrie ZAHLANE Kawtar
virologie
EL KARIMI Saloua Cardiologie ZAHLANE Mouna Médecine interne
EL KHAYARI Mina Réanimation médicale ZAOUI Sanaa Pharmacologie
Endocrinologie et Anesthésie -
EL MGHARI TABIB Ghizlane ZIADI Amra
maladies métaboliques réanimation
ELFIKRI Abdelghani Radiologie ZOUHAIR Said Microbiologie
ESSAADOUNI Lamiaa Médecine interne ZYANI Mohammed Médecine interne

Professeurs Agrégés

Nom et Prénom Spécialité Nom et Prénom Spécialité


Stomatologie et Chirurgie maxillo EL MEZOUARI El
ABIR Badreddine Parasitologie Mycologie
faciale Moustafa
Médecine Communautaire
ADARMOUCH (médecine préventive, santé EL OMRANI
Radiothérapie
Latifa publique et Abdelhamid
hygiène)
AIT BATAHAR Histologie- embryologie
Pneumo- phtisiologie FAKHRI Anass
Salma cytogénétique
ALJ Soumaya Radiologie IHBIBANE fatima Maladies Infectieuses
Médecine physique et réadaptation
ARABI Hafid KADDOURI Said Médecine interne
fonctionnelle
LAHKIM
ARSALANE Adil Chirurgie Thoracique Chirurgie générale
Mohammed
LAKOUICHMI Stomatologie et
BELBACHIR Anass Anatomie- pathologique
Mohammed Chirurgie maxillo faciale
BELBARAKA Traumatologie -
Oncologie médicale MARGAD Omar
Rhizlane orthopédie
MLIHA TOUATI
BELHADJ Ayoub Anesthésie -Réanimation Oto-rhino-laryngologie
Mohammed
MOUHSINE
BENALI Abdeslam Psychiatrie Radiologie
Abdelilah
BENJELLOUN Traumatologie -
Pneumo- phtisiologie NADER Youssef
HARZIMI Amine orthopédie
BOUZERDA
Cardiologie OUBAHA Sofia Physiologie
Abdelmajid
BSISS Mohamed
Biophysique SAJIAI Hafsa Pneumo- phtisiologie
Aziz
CHRAA Mohamed Physiologie SALAMA Tarik Chirurgie pédiatrique
DAROUASSI Anesthésie -
Oto-rhino - Laryngologie SEDDIKI Rachid
Youssef Réanimation
EL AMRANI Moulay Anesthésie -
Anatomie SERGHINI Issam
Driss Réanimation
EL HAOUATI Chirurgie réparatrice et
Chirurgie Cardio- vasculaire TOURABI Khalid
Rachid plastique
EL KAMOUNI ZARROUKI Anesthésie -
Microbiologie Virologie
Youssef Youssef Réanimation
EL KHADER Ahmed Chirurgie générale ZEMRAOUI Nadir Néphrologie

Professeurs Assistants

Nom et Prénom Spécialité Nom et Prénom Spécialité


Rééducation et
ABDELFETTAH Youness Réhabilitation ELOUARDI Youssef Anesthésie réanimation
Fonctionnelle
ABDOU Abdessamad Chiru Cardio-vasculaire EL-QADIRY Rabiy Pédiatrie
ABOULMAKARIM Siham Biochimie ESSADI Ismail Oncologie Médicale
Chimie de Coordination
ACHKOUN Abdessalam Anatomie FDIL Naima
Bio- organique
AIT ERRAMI Adil Gastro-entérologie FENNANE Hicham Chirurgie Thoracique
AKKA Rachid Gastro - entérologie HAJHOUJI Farouk Neurochirurgie
Anesthésie -
ALAOUI Hassan HAJJI Fouad Urologie
Réanimation
AMINE Abdellah Cardiologie HAMMI Salah Eddine Médecine interne
Chirurgie réparatrice et
ARROB Adil Hammoune Nabil Radiologie
plastique
ASSERRAJI Mohammed Néphrologie HAMRI Asma Chirurgie Générale
Stomatologie et
AZIZ Zakaria JALLAL Hamid Cardiologie
chirurgie maxillo faciale
BAALLAL Hassan Neurochirurgie JANAH Hicham Pneumo- phtisiologie
LAFFINTI Mahmoud
BABA Hicham Chirurgie générale Psychiatrie
Amine
LAHLIMI Fatima
BELARBI Marouane Néphrologie Hématologie clinique
Ezzahra
BELFQUIH Hatim Neurochirurgie LAHMINI Widad Pédiatrie
BELGHMAIDI Sarah Ophtalmologie LALYA Issam Radiothérapie
LAMRANI HANCH
BELLASRI Salah Radiologie Microbiologie-virologie
Asmae
Microbiologie et
BENANTAR Lamia Neurochirurgie LOQMAN Souad toxicologie
environnementale
BENNAOUI Fatiha Pédiatrie MAOUJOUD Omar Néphrologie
Endocrinologie et
BENZALIM Meriam Radiologie MEFTAH Azzelarab
maladies métaboliques
BOUTAKIOUTE Badr Radiologie MILOUDI Mohcine Microbiologie - Virologie
CHAHBI Zakaria Maladies infectieuses NASSIH Houda Pédiatrie
NASSIM SABAH Chirurgie Réparatrice et
CHETOUI Abdelkhalek Cardiologie
Taoufik Plastique
CHETTATI Mariam Néphrologie OUMERZOUK Jawad Neurologie
DAMI Abdallah Médecine Légale RAGGABI Amine Neurologie
DARFAOUI Mouna Radiothérapie RAISSI Abderrahim Hématologie clinique
DOUIREK Fouzia Anesthésie- réanimation REBAHI Houssam Anesthésie - Réanimation
EL- AKHIRI Mohammed Oto-rhino-laryngologie RHARRASSI Isam Anatomie-pathologique
Chimie de Coordination
EL AMIRI My Ahmed ROUKHSI Redouane Radiologie
bio-organique
Traumatologie-
EL FADLI Mohammed Oncologie médicale SALLAHI Hicham
orthopédie
EL FAKIRI Karima Pédiatrie SAYAGH Sanae Hématologie
EL GAMRANI Younes Gastro-entérologie SBAAI Mohammed Parasitologie-mycologie
Médecine Communautaire
(médecine préventive,
EL HAKKOUNI Awatif Parasitologie mycologie SEBBANI Majda
santé publique et
hygiène)
Médecine d’urgence et de
EL HAMZAOUI Hamza Anesthésie réanimation SIRBOU Rachid
catastrophe
EL KHASSOUI Amine Chirurgie pédiatrique WARDA Karima Microbiologie
Chirurgie réparatrice et ZBITOU Mohamed
ELATIQI Oumkeltoum Cardiologie
plastique Anas
Chirurgie Cardio-
ELBAZ Meriem Pédiatrie ZOUIZRA Zahira
vasculaire
ELJAMILI Mohammed Cardiologie

LISTE ARRETEE LE 01/02/2021


DÉDICACES
« Soyons reconnaissants aux personnes qui nous donnent du bonheur ;

elles sont les charmants jardiniers par qui nos âmes sont fleuries »

Marcel Proust.

Je me dois d’avouer pleinement ma reconnaissance à toutes les personnes

qui m’ont soutenues durant mon parcours, qui ont sû me hisser vers le

haut pour atteindre mon objectif. C’est avec amour, respect et gratitude

que

Je dédie cette thèse ....


À Allah Tout puissant

Qui m’a inspiré

Qui m’a guidé dans le bon chemin

Je vous dois ce que je suis devenue

Louanges et remerciements

Pour votre clémence et miséricorde


A son prophète Mohamed

Paix et bénédiction soient sur lui

A Ma mère
A la personne qui m’a tout donné sans compter.

A la plus douce et la plus attentionnée des mamans.

Aucun hommage ne saurait transmettre à sa juste valeur l’amour, le

dévouement et le respect que je te porte.

Sans toi, je ne suis rien, mais grâce à toi je deviens médecin aujourd’hui.

J’implore Dieu qu’il te procure santé et qu’il m’aide à te compenser tous

les malheurs passés, pour que plus jamais le chagrin ne pénètre ton cœur,

car j’aurais encore besoin de ton amour. Je te dédie ce travail qui grâce à

toi a pu voir le jour.

Tu n’as jamais cessé de me soutenir et de m’encourager, ton amour, ta

générosité́ et ta présence constante ont fait de moi ce que je suis

aujourd’hui.

Tes prières ont été pour moi d’un grand soutien tout au long de mes

études. J’espère que tu trouveras dans ce modeste travail un témoignage

de ma gratitude, ma profonde affection et mon profond respect.

J’espère à mon tour te donner en offrande tout ce qui peut payer tes

sacrifices passés.

Puisse Dieu le Tout Puissant te protéger du mal, te procurer longue vie,

santé et bonheur afin que je puisse te rendre un minimum de ce que tu me

dois.

Je t’aime maman.
A mon père
De tous les pères, tu es le meilleur.

Tu as sû m’inculquer les valeurs nobles de la vie, m’apprendre le sens du

travail, de l’honnêteté́ et de la responsabilité́. Tu m’as donné goût au

savoir et à la lecture.

Tu seras toujours mon exemple de sagesse et de bon sens et la preuve c’est

qu’aujourd’hui je suis tes pas.

Merci d’avoir été toujours là pour moi, d’un grand soutien tout au long de

mes études.

Merci de m’avoir gâté. Je te remercie du fond du coeur pour toutes les

choses que tu as pu m’offrir, sans toi, je ne serais jamais l’homme qui

t’écrit maintenant, j’espère que tu es fier de moi, et je te promets que cette

fierté ne cessera de croitre tant que je respire.

J’aimerais pouvoir te rendre tout l'amour que tu nous as offerts, mais une

vie entière n'y suffirait pas. J'espère au moins que ce mémoire y

contribuera en partie.

Des mots ne pourront jamais exprimer la profondeur de mon respect, ma

considération, ma reconnaissance et mon amour éternel.

Que Dieu te préserve des malheurs de la vie afin que tu demeures le

flambeau illuminant mon chemin.

Je t’aime papa.
A ma soeur Rania
Aujourd’hui tu en train de bâtir ton avenir sous d’autres cieux.

Merci pour ce que tu es. Merci pour tes états d’âme et tes originalités.

Merci pour l’affection, la tendresse et l’amour dont tu m’as toujours

entouré. Aucun mot, aucune phrase ne peut exprimer mes sentiments

profonds d’amour, de respect et de reconnaissance.

Que ce modeste travail soit un début de mes récompenses envers toi. Tous

mes voeux de bonheur, de santé, de réussite et de sérénité. Que Dieu te

protège et te réserve le meilleur avenir, et puisse l’amour et la fraternité

nous unir à jamais malgré la distance qui nous sépare.

A mon frère Mamoun :


A tous nos éclats de rires, à tous nos souvenirs.

Je te remercie pour ta générosité et ton caractère très serviable. Sache

que j’éprouve pour toi un amour infini. Tu es une personne

exceptionnelle. Puisse l’amour et la fraternité́ nous unir à jamais. Que

Dieu te protège, te réserve un avenir florissant et puisse notre esprit de

famille se fortifier au cours des années et notre fraternité demeurer

toujours intacte.

A ma chère grand-mère lalla Zoubida :


A ma seconde mère, Ta présence et tes prières m’ont toujours été d’un

soutien remarquable. Je te dédie ce

travail, puisse dieu te procurer santé, bonheur et longue vie.


A mes défunts grands-parents paternels et mon grand-père maternel :
Je n’ai hélas guère eu la chance de vous connaitre dans cette vie et ne

peux qu’espérer vous rencontrer dans l’autre. Que dieu ait votre âme en

sa sainte garde

A mes tantes, mes oncles, mes cousins et mes cousines :


Tout homme ne se sent réellement entier qu’auprès de sa famille. Aucune

dédicace ne saurait vous témoigner l’affection et la gratitude que je vous

porte. Puisse dieu tout puissant vous procurer bonheur et prospérité.

A mes Amis :
SOUFIANE BENOHOUD, AYOUB HSSAIN, MAROUANE
ELBOUAMRI, YAHYA AIT ABDELMALEK, MOHAMED ASSAAD
FARAJI, MEHDI SAHIR, AMIR HOUARI, HAMZA KACHKOUCH,
OUSSAMA ELKARNIGHI, YOUSSEF BARGAYOU, HOUSNI EL
BARHOUMI, MEHDI EL MANSOURI, MOHAMED BOUALANE,
SOULAYMANE RACHDA, NIZAR NOUIDI, ANAS AUHMANI,
HAMZA BENJELLOUN, RIM ELMHAMDI , ELHANI AYMEN, LEILA
ARJDAL, FATIM ZAHRA NDAOUD, AMINE KHTIDAK, BADR EL
AKKAD, ZAKARIA BOUSSETTA, AYOUB LEKHLIFI, NAMOUS
MUSTAPHA.
Le lien que nous avons réussi à forger tout au long de ces années n’est

guère ordinaire, c’est le fruit de toutes nos aventures, mésaventures et

surtout notre sincère amitié́. Je suis reconnaissant de vous avoir connu et

j’espère que cette amitié́ durera éternellement.

A la 1ère promotion des médecins internes du CHU d’Agadir


Je vous souhaite beaucoup de succès dans votre vie professionnelle et

familiale
A toute l’équipe du service d’ophtalmologie du CHU d’Agadir
Pr Moustaine Omar, Dr Idrissi Mustapaha, Dr Elhoudaigui Houssein,

Dr Nazih Tzili, Dr Azemour Zakaria, Dr Frarchi Mohamed

Ma seconde famille, beaucoup de succès et de bonheur

A tous ceux qui me sont chers et que j’ai omis involontairement de citer.

A tous ceux qui ont participé́ de près ou de loin à l’élaboration de ce

travail.

A tous ceux qui ont pour mission cette tâche de soulager l’être humain et

d’essayer de lui procurer le bien-être physique, psychique et social.

A tous mes maîtres auprès de qui j’ai eu l’honneur d’apprendre.

A tous les médecins et le cadre médical.

A tous les patients, puisse Dieu tout-puissant vous accorder un prompt

rétablissement et soulager vos souffrances

A tous ceux dont l’oubli du nom n’est pas celui du cœur

A tous ceux connus ou inconnus qui vont feuilleter un jour ce travail.


REMERCIEMENTS
Notre maître, Président de thèse Monsieur le Professeur

LOUZI ABDELOUAHED,

Professeur de chirurgie générale, Qui m'a fait l'honneur en acceptant de

présider le jury de cette thèse. J'ai eu le privilège de profiter de votre

enseignement,et j'espère être digne de votre confiance.

Que ces lignes puissent témoigner de mon grand respect, ma très haute

considération et ma profonde reconnaissance.

A notre maitre et Rapporteur de thèse ,

Monsieur le Professeur

BENELKHAIAT RIDOUAN,

Professeur de chirurgie générale, Nous vous remercions pour la

gentillesse et la spontanéité avec lesquelles vous avez bien voulu diriger

ce travail . Nous avons eu un grand plaisir à travailler sous votre

direction. Nous avons eu auprès de vous le conseiller et le guide qui nous

a reçus en toute circonstance avec sympathie, sourire et bienveillance.

Votre amabilité, votre compétence pratique, vos qualités humaines et

professionnelles nous inspirent une admiration et un grand respect

Nous voudrions être dignes de la confiance que vous nous avez accordée

et vous prions, cher Maître, de trouver ici le témoignage de notre sincère

reconnaissance et profonde gratitude .


A notre maître et Juge de thèse Monsieur le Professeur NARJIS

YOUSSEF , Professeur de chirurgie générale

Sa présence parmi le jury de cette thèse m'a honoré.

Je le remercie pour sa disponibilité, sa modestie et sa gentillesse, qui sont

de grands atouts à côté de sa rigueur scientifique.

Je lui dédie ce travail en témoignage de ma profonde reconnaissance et de

mes respectueux sentiments.

A notre maître et juge de thèse ,

Monsieur le professeur TAOUFIK ABOU EL HASSAN ,

Professeur d’anesthésie et réanimation .Qui m'a fait l'honneur en siégeant

parmi le jury de cette thèse.

La spontanéité avec laquelle il a accepté de juger ce travail signe une

grande courtoisie. Qu'il trouve dans ces lignes le témoignage de ma

gratitude et de mon profond respect.


PLAN
INTRODUCTION 1

MATERIEL ET METHODE 3
I. Type d'étude 4
II. Lieu de l'étude 4
III. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE 4
1. Objectifs principaux 4
2. Objectifs secondaires 4
IV. Critères d'inclusion 5
V. Critères d'exclusion 5
VI. Méthodes 5
1. Recueil des données : Fiche d’exploitation 5
2. Analyses statistiques 5

RESULTATS 6
I. Caractéristiques épidémiologiques 7
1. Fréquence 7
2. La répartition selon le sexe 7
3. La répartition selon l’âge 9
4. La répartition géographique 9
5. Les Antécédents 10
II. Données cliniques 12
1. Délai d’admission 12
2. Les signes fonctionnels 13
3. Signes physiques à l’admission 14
III. Données paracliniques 15
1. Données biologiques 15
2. données morphologiques 16
IV. Données Thérapeutiques 18
1. Modalités thérapeutiques 18

DISCUSSION 36
I. Introduction 37
II. HISTOIRE DE L’APPENDICITE ET DE SA CURE CHIRURGICALE 37
III. RAPPEL ANATOMIQUE 40
1. Rappel embryologique 40
2. Anatomie descriptive 41
3. Variations positionnelles du caecum 43
4. Forme et dimension 45
5. Configuration 45
6. Structure 45
7. Rapports 46
8. Vascularisation et innervation 48
IV. PHYSIOPATHOLOGIE 50
1. L’INFECTION 50
2. L’OBSTRUCTION 51
V. ANATOMO-PATHOLOGIE 52
1. Appendicite aigue non spécifique 52
2. Appendicite chronique 54
3. Appendicite spécifique 54
4. Lésions tumorales 55
VI. Données cliniques 57
1. Fréquence 57
2. Diagnostic 57
3. Répartition selon l’âge 66
4. Répartition selon le sexe 66
5. Antécédents 68
6. Les signes fonctionnels 69
7. Signes physiques à l’admission 70
VII. données paracliniques 72
1. Données biologiques 72
2. Données de l’imagerie 74
VIII. Données Thérapeutiques 81
1. TRAITEMENT 81
2. Délai d’admission 106
3. indication et contre-indication de la cœlioscopie 107
4. Durée opératoire et durée d’anesthésie 108
5. Conversion 109
6. bénéfice esthétique 109
7. sujet obèse 110
8. sujet âgé 110
9. coût 110
IX. Suivi 111
1. durée d’hospitalisation 111
2. suites post-opératoires 112

CONCLUSION 114

RESUMES 116

ANNEXES 120

BIBLIOGRAPHIE 123
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

INTRODUCTION

-1-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

L’appendicectomie est l’ablation de l’appendice suite à une appendicite aiguë, c’est la

cause la plus fréquente des syndromes douloureux aigus de l’abdomen (1). Elle représente l’une

des interventions chirurgicales les plus pratiquées dans les services de chirurgie.

Elle constitue elle seule 24 à 26 % des hospitalisations au sein des services de chirurgie

générale (1)

Les manifestations cliniques de l’appendicite aiguë sont polymorphes et non spécifiques,

c’est ce qui explique la difficulté diagnostique, le traitement quant à lui reste principalement

chirurgical.

Plus de 100 ans après la première appendicectomie par laparotomie via l’abord classique

par voie de Mcburney, cette intervention chirurgicale reste toujours d’actualité. Mais grâce aux

avancées technologiques un nouveau moyen de chirurgie a vu le jour et il s’agit bien évidement

de la cœlioscopie.

Bien que la laparoscopie en matière de pathologie appendiculaire soit un abord mini

invasif, qui permet de diminuer la morbidité de l’appendicectomie, aussi un séjour hospitalier

court et une reprise de l’activité précoce, mais elle reste peu utilisée en situation d’urgence

malgré ses nombreux avantages.

Il paraît donc nécessaire de comparer ces deux techniques, pour voir quelle voie est à

privilégier, et tenter de codifier une prise en charge pour les appendicectomies et améliorer la

prise en charge des patients.

Ainsi, le propos de notre étude est de mettre au clair les principaux éléments qui vont

guider le choix d’une technique ou de l’autre, et comparer les deux techniques, évaluer

l’efficacité, avantages et inconvénients de chacune d’entre elles.

-2-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

MATERIEL ET METHODE

-3-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

I. Type d'étude :

C’est une étude prospective de 370 cas, elle s’est étalée sur une durée d’un an allant

d’avril 2019 à avril 2020.

II. Lieu de l'étude

Service de chirurgie viscérale, hôpital Ibn Tofail, CHU Mohammed VI de Marrakech.

III. OBJECTIFS DE L’ÉTUDE :

Le but de notre étude est de comparer les deux techniques de l’appendicectomie par voie

conventionnelle et par cœlioscopie, dans un but de guider le choix de la méthode thérapeutique

des patients candidats à une appendicectomie et ainsi améliorer la prise en charge et la qualité

des soins prodigués à ces derniers.

1. Objectifs principaux :

Les objectifs principaux de cette étude étant les suivants :

• Décrire le profil épidémiologique et les éléments de la prise en charge des patients

opérés pour appendicectomie.

• Comparer les deux méthodes chirurgicales.

• Relever les principaux avantages et inconvénients des deux méthodes.

2. Objectifs secondaires :

- Contribuer à l’amélioration de la prise en charge des patients appendicectomisés.

-4-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

IV. Critères d'inclusion :

• Sujet adulte âgé de plus de 15 ans.

• Malade qui présente une appendicite aigue sur l’examen clinique et sur l’examen

morphologique

• Patient présent lors de la période de l'étude du 04/2019 au 04/2020

V. Critères d'exclusion :

• Sujet âgé de moins de 15 ans

• Patients opérés en dehors de la période d’étude

• Les appendicites aigues compliquées

VI. Méthodes :

1. Recueil des données : Fiche d’exploitation :

Le recueil des données s'est effectué grâce à une fiche d’exploitation (voir annexe). Cette

grille a été appliquée sur l'ensemble des dossiers retenus grâce aux critères d'inclusions et

d'exclusions

2. Analyses statistiques :

Les données ont été analysées, traitées par le logiciel SPSS Statistics.

-5-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

RESULTATS

-6-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

I. Caractéristiques épidémiologiques :

1. Fréquence :

• L’appendicectomie a représenté 22% de l’ensemble des malades admis dans notre

service au cours de la même période d’étude.

• Un total de 333 patients ont été opérés par voie conventionnelle soit 90%, contre 37

patients opérés par cœlioscopie soit 10%.

Figure N°1 : fréquence des appendicectomies

2. La répartition selon le sexe :

• L’échantillon est constitué de 261 hommes soit 70,5% et de 109 femmes soit 29,5%.

-7-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°2 : répartition des patients selon leur sexe

• Le sexe ratio homme/femme étant de : 2,39

• Dont : - 37 opérés par cœlioscopie avec 19 hommes soit 52% et de 18 femmes soit

48% avec un sexe ratio de H/F=1,02

-333 opérés par voie conventionnelle 243 hommes soit 72,97% et 90 femmes

soit 27,03% avec un sexe ration H/F = 2,7

Figure N°3 : répartition des patients selon leur sexe et le type d’opération

-8-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

3. La répartition selon l’âge :

• Dans notre population, les sujets sont âgés entre 15 ans et 75 ans, l’âge moyen est de 28 ans.

• On distingue une distribution de 19,19% appartenant à l’intervalle [15-18 ans], 45,41%

entre [19-30 ans], 30,81% entre [31-54 ans] et 4,59% entre [55-75 ans].

Figure N°4 : Répartition des patients selon l’age

4. La répartition géographique :

• Notre échantillon est constitué de 370 cas, globalement :

⇒ 75% provenant du rural

⇒ 25% du milieu urbain.

Figure N°5 : répartition des patients selon leur distribution géographique

-9-
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

5. Les Antécédents :

- Parmi les 370 patients, 38 cas soit (10,27%) présentent des antécédents contre 332
cas sans antécédents soit (89,73%) répartis de la sorte :

Figure N°6 : répartition des patients avec/sans antécédents

- Les Antécédents de nos patients sont répartis de la sorte 28,95% présentaient des antécédents
chirurgicaux et 71,05% avec des antécédents médicaux répartis comme suivant :

Figure N°7 : répartition des antécédents chirurgicaux et médicaux

- 10 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• Antécédents chirurgicaux (28,95% ; 11 cas) :

o 5 cas (52 %) d'opérations digestives : (2 cholécystectomies, 3 cures d’hernie)

o 2 cas (de natures urologiques (1 cas de néphrectomie par lombotomie, 1 ectopie

testiculaire)

o 2 cas d'opérations de nature gynécologique (hystérectomie par pfannenstiel, ligature

de trompe sous coeliosocpie)

o 1 cas de thyroïdectomie

o 1 cas d’amputation de membre

• Antécédents médicaux (71,05% ; 27 cas) :


o 12 cas de troubles fonctionnels intestinaux (TFI)

o 6 patients diabétiques

o 5 patients connus hypertendus

o 4 patients ayant des antécédents divers (tuberculose pulmonaire, rhumatisme

articulaire aigue, cardiopathie...)

Figure N°8 : répartition des antécédents médicaux et chirurgicaux

- 11 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

II. Données cliniques :

1. Délai d’admission :

• Le délai d'admission moyen allant d’un minimum de 2H à un maximum de 96H, avec

une moyenne de 48H

Figure N°9 : délai d’admission moyen des appendicectomies

• Le délai maximal pour la prise en charge des patients par coelioscopique était de moins

de 48H

Figure N°10 : délai de prise en charge des appendicectomies

- 12 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

2. Les signes fonctionnels :

2.1.La douleur abdominale :

• 98.8 % des patients présentent une douleur abdominale ;

• Pour 312 patients (85,47%) la douleur se localise en fosse iliaque droite ;

• 33 patients (9,06 %) situent leur douleur dans d’autres positions (hypochondre

droit, flanc droit, hypogastre) ;

• 20 sujets (5,47 %) présentent une douleur diffuse ;

2.2.La fièvre :

• Une température supérieure à 38°C a été retrouvée chez 222 patients (60 %) ;

• 56% de l’ensemble des femmes et 44% de l’ensemble des hommes ;

2.3.Les nausées et vomissements :

• 251 patients de notre série présentaient des nausées et vomissements soit

67,83% ;

2.4.Les troubles de transit :

• 23 patients (6.4%) de l’échantillon présentent une diarrhée ;

• 14 patients (3.9%) présentent une constipation ;

• 11 patients (3%) présentent un arrêt des matières et des gaz ;

2.5.Autres :

a. Les Signes gynécologiques :

• 14 patientes (3.8%) ont une association symptomatique avec des signes

gynécologiques représentés par 5 cas de retard de règles et 9 cas de

leucorrhées ;

- 13 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

b. Les signes urinaires :

• 22 patients (6.2%) ont des signes urinaires à type de brûlures mictionnelles

associés à leurs douleurs abdominales ;

Tableau N°I: récapitulatif des signes fonctionnels


Existence Oui Non
Autres détails
Symptôme Effectif Pourcentage Effectif Pourcentage
Les nausées et
251 67,83 % 119 32,17 % NÉANT
vomissements
Les troubles de
transit : ⇒ 48
⇒ 12,9 %
a. diarrhée ⇒ 23
⇒ 6,2 %
b. constipation ⇒ 14 322 87,1 % NÉANT
⇒ 3,8 %
c. un arrêt des ⇒ 11
⇒ 2,9 %
matières et des
gaz
Sur l’ensemble des 60% on
note :
La fièvre 222 60 % 148 40 %
-56% de femmes
-44% d’hommes
-5 cas de retard de règles
Les Signes
14 37,83 % 356 62,17 % et
gynécologiques
-9 cas de leucorrhées
Des signes urinaires à type
Les signes de brûlures mictionnelles
22 5,9 % 348 94,1 %
urinaires associés à leurs douleurs
abdominales

3. Signes physiques à l’admission :

3.1.Examen général :

État général était conservé chez 91% des patients, 5% présentaient une asthénie, 3%

présentait des signes de déshydratation

- 14 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

3.2.La palpation abdominale :

• La recherche des signes physiques révèle que :

- Une défense de la fosse iliaque droite est présente chez 214 patients soit
58,7%.

- Une sensibilité de la fosse iliaque droite chez 104 patients soit 23,2%
- une sensibilité de la fosse iliaque droite et hypogastre chez 36 cas soit 9,8%
- Une défense hypogastrique chez 16 cas soit 4,32%

Tableau N°II: nombre et pourcentage des signes physiques


Nombre de cas pourcentage
Une défense de la fosse
214 58,7 %
iliaque droite
Une sensibilité de la fosse
104 23,2 %
iliaque droite
une sensibilité de la fosse
36 9,8%
iliaque droite et hypogastre
Une sensibilité hypogastrique 16 4,32%

3.3. Le toucher rectal :

• le toucher rectal (TR) a été réalisé chez tous les patients , et est sans anomalie

III. Données para cliniques :

1. Données biologiques :

1.1.NFS :

• La numération formule sanguine a été réalisée chez tous les patients soit 100%.

• Une hyperleucocytose a été retrouvée chez 303 cas (82%).

• Le taux de GB variait entre 3900 et 29000/mm3 avec une moyenne de

14900/mm3.

• Le taux de PNN variait entre 2800 et 25000/mm3 avec une moyenne de

9900/mm3.

- 15 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

1.2.CRP :

• La CRP a été effectué chez 210 patients soit chez 57%.

• Elle était positive chez 126 cas soit 60%, et variait entre 4 et 250 mg/l avec une

moyenne de 50mg/l.

1.3.BHCG plasmatique :

• Le dosage des Bêta-HCG plasmatiques (bêta human chorionic gonadotrophine) a

été demandé chez 5 patientes (0,98%), les résultats se sont révélés négatifs dans

les 5 cas

1.4.ECBU :

L’étude cytobactériologique des urines (ECBU) n’a été réalisée que dans 6 cas (1,6%), les

résultats se sont révélés négatifs dans les 6 cas.

Tableau N°III : récapitulatif des résultats biologiques


Moyenne Nombre de
Valeurs
(el/ml ou prélèvement Résultat révélateur
constatées
el/mm3)
Taux 3900 et
14900/mm3
de GB 29000/mm3
Hyperleucocytose chez 303
NFS Taux 370 soit 100 %
2800 et cas (82%).
de 9900/mm3
25000/mm3
PNN
Variation entre 4 210 soit 56,7
CRP 50mg/l
et 250 mg/l %
Les résultats se sont révélés
BHCG 5 soit 0,98 %
négatifs dans les 5 cas
Les résultats se sont révélés
ECBU 6 soit 1,6% %
négatifs dans les 6 cas

2. Données morphologiques :

Les examens radiologiques qui ont étés demandés sont l'abdomen sans préparation

(ASP), l'échographie abdominale, et la tomodensitométrie abdominale.

- 16 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

2.1. L’ASP :

• Il n'a été réalisé que chez 11 patients (2,9%).

• Il a révélé des niveaux hydro-aériques mixtes (NHA) dans 3cas ( 0 ,8%) dans les

autres cas il a révélé une aérocolie

2.2. L’échographie abdominale :

• Une échographie abdominale a été réalisée chez 370 patients (100%).

Tableau N° IV : résultats des échographies faites


Nombre de cas Pourcentage
Appendice tuméfiée >6mm 358 96,7%
Stércolithe 3 0,8%
Infiltration mésentérique de la fosse iliaque
2 0,5%
droite
Adénopathies mésentériques de la FID 3 0,8%
Lame d’épanchement de la fosse iliaque
2 0,5%
droite
Échographie non concluante 4 0,8%

2.3. La tomodensitométrie abdominale :

• Elle a été réalisée chez 12 patients : elle a objectivé un aspect d’appendicite

aigue retro-caecale

• L’indication s’est posée devant :

 4 échographie non concluante

 3 Occlusion avec NHA mixtes sur l’ASP

 5 cas présentant un syndrome inflammatoire avec épanchement péritonéal de

la fosse iliaque droite sans lésions spécifiques

Tableau N° V: indication de la TDM Abdominale


Indications Nombres de cas
Échographie non concluante 4
Occlusion avec NHA mixtes sur l’ASP 3
5 cas ayant un syndrome inflammatoire avec épanchement péritonéal de la
5
fosse iliaque droite sans lésions spécifiques

- 17 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

IV. Données Thérapeutiques :

1. Modalités thérapeutiques :

1.1.Traitement médical :

a. Préparation préopératoire :

• C’est une étape fondamentale.

• La correction des troubles hydro-électrolytiques

• L’analgésie selon les paliers de l’OMS

b. La prémédication (Antibioprophylaxie) :

La majorité des équipes adopte une antibioprophylaxie pour l’appendicectomie quelque

soit la voie d’abord. Différents produits utilisés selon différents protocoles :

− Amoxicilline protégée 2g sauf surprise peropératoire (abcès ou péritonite)

1.2.Traitement chirurgical :

a. Voie d’abord :

• 37 patients ont été opéré par cœlioscopie, contre 333 pris en charge par voie
conventionnelle via incision de Mc Burney

b. A ciel ouvert :

b.1. Durée de l’acte opératoire :

• Les patients opérés par voie conventionnelle via incision de Mc Burney la

durée moyenne de l’acte était d’environ 25 min

- 18 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°11 : temps moyen d’une opération par laparotomie

b.2. Durée du séjour :

• La durée moyenne d’hospitalisation, pour les patients opérés par

laparotomie via incision de Mc Burney était de 3 jours

Figure N°12 : nombres de patients opérés par laparotomie et durée d’hospitalisation

- 19 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

c. Cœlioscopie :

c.1. Durée de l’acte opératoire :

• Les cas pris en charge par coelioscopique ont eux une durée moyenne

d’intervention de 35 min

Figure N°13: Durée de l’acte opératoire pour les patients opérés via coelioscopie

c.2. Durée du séjour :

• les patients qui ont bénéficiés d’une appendicectomie par cœlioscopie ont été

hospitalisé pour 24h ou 48h

- 20 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°14: nombre de patients opérés par laparoscopie et durée d’hospitalisation

c.3. Conversion :

• 3 cas de conversion de laparoscopie en laparotomie soit 8,1 %, contre


91,89% qui se sont déroulées sans incidents :

Figure N°15 : fréquence de la conversion de laparoscopie en laparotomie

• Causes de conversion de laparoscopie en laparotomie :


• Une péritonite-appendiculaire évoluée convertie en laparotomie médiane.

• Une suspicion de perforation coecale avec conversion en Mac Burney.

• Un plastron appendiculaire avec conversion en Mac Burney

- 21 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Tableau N° VI : résumé des causes de conversion de la laparotomie en mcBurney


Cause de la conversion Nombres de cas
Péritonite-appendiculaire évoluée 1 cas
Suspicion de perforation coecale 1 cas
Plastron appendiculaire 1 cas

d. Incidents peropératoires :

• Les complications de l’appendicectomie coelioscopique peuvent survenir à

tous les temps de l’intervention.

• Aucun incident peropératoire n’a été noté dans notre série.

e. exploration chirurgicale :

e.1. Siège de l’appendice :

• La localisation la plus fréquente était la localisation latétro-caecale (68%),


puis la position retrocoecal (19%), Mesocoeliaque (8%) et pelvienne (5%).

Figure N°16 : pourcentage et siège de l’appendice en peropératoire

e.2. diagnostic peropératoire :

• Une appendicite non compliquée pour 276 cas (74 %)

• Un abcès appendiculaire pour 21.6% soit 80 patients

- 22 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• Une péritonite appendiculaire pour 1 patient (0.2%) pour lequel une


conversion d’une d’une incision Mc Burney en laparotomie médiane a été faite

• Un appendice d’aspect catarrhal dans 10 cas (2.8%)

• Un plastron appendiculaire pour 3 cas (0,8%)

e.3. Le geste opératoire :

• Le geste opératoire a consisté en une appendicectomie conventionnelle, un

lavage et un drainage par lame de Delbet ou à defaut par redon (si

collection, épanchement péritonéal ou si doute des sutures caecales)

• Les patients opérés par cœlioscopie ont été drainé systématiquement après

le lavage péritonéal et le lavage du moignon par un drain de redon .

Figure n°16: préparation des deux bourses au fil résorbable 2-0

- 23 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure n°17 : Emplacement des 3trocarts (10mm ombilical, 5mm flanc gauche en supérieur,
5mm en bas à 0,5 cm de l’EIAS)

Figure n°18 : L’identification de l’appendice, Squelettisation de l’appendice à


l’électrocoagulation monopolaire afin de soustraire le méso épais (Bulky) et rendre aisé le
passage de l’appendice à travers le trocart au cours de l’extraction de la pièce.

- 24 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure n°19 : hémostase du méso se fait à la coagulation mono polaire à l’aide du crochet.

Figure n°20: mise en place de double bourse de la base appendiculaire et section de la pièce.

- 25 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure n°21: lavage du moignon appendiculaire.

Figure n°22: prise de l’appendice par sa portion proximale et sa présentation au trocart ombilical
d’optique après son alignement avec le trocart de fosse iliaque gauche

- 26 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure n°23 : extraction sous contrôle optique au fur et à mesure jusqu’à l’extraction de la pièce

Figure n°24: drainage systématique de la fosse iliaque droite en regard du moignon

- 27 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°25 : incision de Mc Burney

Figure N°26 : aponévrose de l’oblique externe

- 28 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°27 : Muscle oblique interne après incision de l’aponevrose de l’oblique externe

Figure N°28 : feuillet péritonéal après dissection et écartement des fibres musculaires

- 29 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°29 : prise de la pointe appendiculaire par une pince en cœur

Figure N°30 : dissection et ligature du méso-appendiculaire

- 30 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°31 : ligature de la base appendiculaire par une bourse au vicryl 2/0

Figure N°32: moignon appendiculaire

- 31 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°33 : fermeture péritonéale par une bourse au fil résorbable 2/0

Figure N°34: fermeture du plan musculaire par des points en X

- 32 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°35 : Fermeture aponévrotique par un surjet au fil résorbable

Figure N°36 : pièce d’appendice suppurée à base saine

- 33 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

1.3.Évolution :

a. Suites post-opératoire immédiates :

• Les suites post- opératoires ont été simples chez tous les patients et la
mortalité était nulle que ce soit chez les appendicectomisés par cœlioscopie

ou par laparoscopie

b. Reprise du transit :

• Pour les patients opérés par laparotomie en moyenne 24 heures contre 12


heures pour ceux par cœlioscopie

Tableau N°VIII : Résultats pour les patients opérés par cœlioscopie


Statistiques
La reprise du transit s’est faite après combien de temps ?
Valide 37
N
Manquant 0
Moyenne 12,3784

Tableau N°IX : Résultats pour les patients opérés par laparotomie


Statistiques
La reprise du transit s’est faite après combien de temps ?
Valide 333
N
Manquant 0
Moyenne 24,1411

c. Suites post opératoires tardives :

• Dans 99 % des cas les suites postopératoires étaient simples ceci pour les
deux groupes étudiés.

Tableau N°X: résultats des suites post opératoires tardives


Laparotomie Cœlioscopie
Péritonite post-opératoire 1 0
Éventration 0 0
Collection 0 1
Infection de la paroi 2 0
Obstruction intestinale 1 0

- 34 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

1.4.Anatomopathologie :

• L’analyse anatomopathologique n’a été retrouvée dans les dossiers colligés que

chez 120 individus des 337 opérés soit (35%)

• Les résultats ecueillis étaient en faveur d’une lésion de :

- Appendicite aigues sans signes spécifiques : 64 cas (53,4%)


- Localisation appendiculaire de la maladie de Crohn 4 cas (3,4 %)
- Localisation appendiculaire de la tuberculose intestinale 3 cas (2,5%)
- Localisation appendiculaire de tumeur neuro endocrine 2 cas (1,6%)
- Appendicite aigue phlegmoneuse : 8 cas (6,6%)
- Appendicite aigue ulcérée : 13 cas (10,8%)
- Appendicite aigue catarrhale : 11 cas (9,2%)
- Appendicite aigue abcédée : 11 cas (9,2%)
- Appendicite aigue avec une réaction péritonéale : 4 cas (3,3%).
• Après le résultat de l’étude anatomopathologique une prise en charge

complémentaire (médicale et / ou chirurgicale) a été entamée en fonction de la

nature étiologique

- 35 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

DISCUSSION

- 36 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

I. Introduction :

Pendant plusieurs décennies moult patients étaient opérés pour appendicectomie

seulement sur une forte présomption clinique et après un délai de surveillance plus ou moins

prolongé en milieu chirurgical (3). Mais aujourd’hui grâce aux progrès technologiques le

diagnostic est devenu plus précis.

La voie d’abord la plus souvent utilisée était une incision située en fosse iliaque droite

(FID), c’est l’abord classique par voie de Mac Burney mais depuis le début des années 1980, la

chirurgie par cœlioscopie a vu le jour et a continuée à s’améliorer et progresser, cette dernière

constitue l’une des avancées technologiques les plus importantes dans le domaine chirurgical.

Malgré cela, l’appendicectomie percœlioscopique reste peut utiliser en urgence dans

notre contexte, c’est pour ça que nous avons entamé cette étude qui a pour but d’évaluer les

résultats de la technique d’appendicectomie par cœlioscopie et par laparotomie, ainsi rapporter

les avantages et les inconvénients de chacune des deux techniques.

II. HISTOIRE DE L’APPENDICITE ET DE SA CURE CHIRURGICALE :

Les avis des historiens diffèrent sur la première mention de l’appendice en pathologie et

de sa prise en charge chirurgicale, mais on a classé les événements comme suit :

• 1492, première description anatomique de l’appendice qui a été réalisée par LEONARD

DE VINCI (78).

• 1521, la première description a été faite par Dr CARPIEN ESTIENNE « Appendice

vermiculaire » vidus.

• 1554, publication dans Universa Medicina par Dr JEAN FERNEL (1506-1558) de la

relation de ce que nous savons être une péritonite appendiculaire, mais Dr FERNEL situe

la perforation sur le coecum et non sur l’appendice (79).

• 1711, au mois de novembre dans l’amphithéâtre public d’Altdorf-Bei-Nürnberg (79),

LORENZ HEISTER (1683-1758) anatomiste, botaniste et chirurgien allemand disséquait

- 37 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

le corps d’un supplicié. Il a prouvé que dans le coecum et l’appendice Vermiculaire

peuvent exister des inflammations et des abcès comme dans d’autres endroits.

• 1731, La première intervention pour une appendicite aiguë est attribuée au chirurgien

français Dr. GARENGROT. L’intervention a consisté à un drainage d’abcès inguinal qui

secondairement s’est avéré être un abcès appendiculaire avec issue fatale.

• 1736, au mois de janvier à Londres, les Philosophical Transactions faisaient connaitre une

découverte faite par CLAUDE AMYAND (80), à l’occasion d’une opération herniaire. Un

garçon de 11 ans, HAN VIL ANDERSON, avait vu depuis peu sa hernie inguino- scotale

droite se compliquer d’une fistule qui laisse échapper en abondance du pus fétide.

• 1753, Rostock, Allemagne, apparition du premier tome de HEISTER où il publia, le fait

précédemment décrit dans un recueil de ces observations personnelles les «

Medicinishe, chirurgishe und anatomishes Wahhrnehmungen (78).

• 1757, bordeaux, nouveau cas et le cas fut publié en 1759 dans le « Journal de

médecine, chirurgie et pharmacie ». Son auteur, M’estiver avait trouvé dans l’appendice

d’un homme mort d’un abcès de l’abdomen, une « épingle toute crustacée » et c’était

elle, écrit-il qui avait déterminé la maladie (78).

• 1812, à Londres, Dr. JAMES PARKINSON présenta une pièce d’autopsie et une

observation recueillie par M. JOHN PARKINSON, chirurgien sur le corps d’un enfant de

cinq ans, terrassé en 24h par une péritonite. Celle-ci était due à une perforation de

l’appendice causée par un calcul (76).

• 1813, France, Dr WEGELER rapporta en latin de la société d’émulation, une observation très

complète anatomique et clinique de péritonite par perforation d’un appendice lithiasique

sous le nom « Historia enteritidis malignae et singularis calculosi concrementi, auctore Dr.

WEGELER, medicine doctore ac professore Confluentiensi » (78).

• 1824, LOUYER-VILLERMAY (1775-1837) présenta à l’académie de médecine un mémoire

intitulé « Observations pour servir à l’histoire des inflammations de l’appendicite du

coecum ». Elles concernent deux hommes qui moururent en deux à trois jours dans un

tableau de douleurs abdominales accompagnées de nausées et vomissements (76).

- 38 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• 1886, REGINALD FITZ qui est un anatomopathologiste de Harvard publia les résultats

d’une étude portant sur 500 personnes décédées d’une appendicite (on disait à l’époque

pérityphlite, c’est Fitz qui créa le terme d’appendicite), et incrimina formellement

l’appendice comme responsable des abcès et de péritonites. Il en recommandait

l’ablation rapide. Mais, comme il n’était pas chirurgien, ses confrères ne tiennent pas

compte de ses travaux sauf quelques rares jeunes praticiens dont GEORGES THOMAS

MORTON (fils du pionnier de l’anesthésie, WILLIAM MORTON).

• 1887, 27 Avril G. MORTON de Philadelphie, qui avait perdu un frère et un fils d’une

appendicite, opéra un jeune homme de 26 ans atteint d’une appendicite aiguë dont il

sauva ainsi la vie.

• 1889, Charles Mc Burney (1845-1913) décrit le point et la voie d’abord, dit « gridiron ».

Elle s’agit d’une dissection étoilée en fosse iliaque droite qui a gardé son nom (9).

• 1901, GEORGE KELLING avait introduit, pour la première fois, un cystoscope à travers la

paroi abdominale d’un chien vivant, après insufflation d’air dans l’abdomen, il a

visualisé les viscères, il a décrit l’instrumentation nécessaire et a envisagé les futures

possibilités de cette technique.

• 1902, deux mille appendicectomies sont effectuées par MURPHY.

• 1910, le mérite de la première application chez l’homme revient au suédois JACOBEUS

(1879-1937) .

• 1938, JANOS VERESS a développé une nouvelle aiguille pour introduire un

pneumothorax, cette aiguille de VERESS est fréquemment utilisée pour créer un

pneumopéritoine.

• 1982 , le Gynécologue allemand KURST SEMM effectue pour La première fois une

appendicectomie sous cœlioscopie (81/82/83).

• début des années 1990, le virage cœlioscopique est franchement amorcé (84) .

- 39 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

III. RAPPEL ANATOMIQUE :

1. Rappel embryologique :

Le cæcum se développe au dépend de la branche inférieure de l’anse ombilicale sous la

forme d’un bourgeon. Sa situation définitive est le résultat de la rotation de l’anse ombilicale, ainsi

que de l’accroissement du bourgeon cæcal qui va progressivement gagner la fosse iliaque droite.

Figure N°37: rotation de l’anse intestinale primitive

Diverticule du cæcum naissant de sa paroi interne à 2 ou 3 centimètres au- dessous de la

jonction iléo-caecale, limite supérieure du cæcum.

L’appendice s’implante au point de départ de trois bandelettes musculaires

longitudinales du colon.

Ces trois bandelettes antérieures, postéro-externe et postéro-interne déterminent des

bosselures dont la plus volumineuse est antéro- externe, et qui constitue le fond du cæcum.

L’absence de développement congénital du diverticule du cæcum primitif est à l’origine

d’hypoplasie voire une agénésie de l’appendice.

- 40 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

D’autres malformations congénitales ont été décrites, la plus fréquente était la duplication

appendiculaire. Dans ce cas, ils peuvent exister deux lumières appendiculaires avec deux muqueuses

et une musculeuse commune, soit deux appendices séparés normaux ou rudimentaires.

Figure N°38: embryologie du coeco-appendice : A=6 semaines ; B=8 semaines ; c=à la naissance

2. Anatomie descriptive :

2.1. Situation :

L’appendice s’implante d’une façon constante sur la face interne ou postéro interne du

caecum, 2 à 3cm au-dessous de la jonction iléo-caecale, Au point de convergence des trois

bandelettes musculaires coliques antérieures, postéro interne et postéro externe. Il est

descendant en position latéro interne. Son siège est encore sujet à des variations liées :

 A la situation du caecum.

 A sa position par rapport au caecum.

Ces variations de situation sont expliquées par l’embryologie et elles sont extrêmement

fréquentes et intéressantes à considérer, car elles expliquent le polymorphisme clinique et les

difficultés opératoires.

- 41 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°39 : vue antérieure de l’appendice (forme ; base d’implantation)

2.2. Variations positionnelles de l’appendice par rapport au caecum :

Indépendamment de la position du caecum, l’appendice tout en gardant des rapports

fixes avec sa base d’implantation, a une direction très variable :

a. la position rétro cæcale 25 %:

• Cette position caecale est expliquée soit par des arguments embryologiques

de développement asymétrique du bourgeon caecal, soit par les accolements

péritonéaux anormaux lors de la descente du caecum dans la fosse iliaque

droite (78).

• Plusieurs variétés peuvent être retenues :

o Appendice rétro cæcal fixe par des adhérences péritonéales derrière le

caecum et remontant plus ou moins haut derrière le colon ascendant, voire

jusqu'à l’angle droit ;

o Appendice rétro caecal libre non fixé derrière un caecum flottant ou un

colon ascendant libre.

• Le caractère intra- ou extra péritonéal de cette localisation rétro cæcale

explique ces variétés et leurs difficultés d’exérèse chirurgicale.

- 42 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

b. la position méso cœliaque :

• A partir d’un caecum toujours en position normale, appendice interne

transversal ou ascendant, rétro iléal et parfois rétro mésentérique. Lorsqu’il

est long, il atteint parfois la région médiane (78).

c. la position pelvienne (20%):

• L’appendice est long avec un méso étiré. Il plonge dans la cavité pelvienne et

peut contacter des rapports avec la vessie, le rectum, l’utérus, l’ovaire et le

ligament large (78).

d. Appendice sous caecal :

• L’appendice se situe dans le prolongement du caecum(78).

3. Variations positionnelles du caecum :

• Il est situé communément dans la fosse iliaque droite. Il se continue par le colon

ascendant et sa limite supérieure correspond à la ligne horizontale passant par le bord

inférieur de la jonction iléo colique.

• Son extrémité inférieure, ou bas fond caecal, est recourbée en bas et en dedans (78).

• Le caecum se développe aux dépens de la branche inférieure de l’anse intestinale

primitive sous forme d’un bourgeon.

• Cette anse intestinale primitive, va réaliser une rotation de 270° autour de l’axe

mésentérique, au cours de laquelle le bourgeon caecal va progressivement migrer vers

la fosse iliaque droite (78).

• Des anomalies de rotation, un arrêt ou un excès de migration du caecum, expliquent les

différentes localisations anatomiques rencontrées.

- 43 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

3.1.Un caecum en situation haute, par migration incomplète :

 Dans le creux épigastrique (épigastrique)


 Sous le foie (sous hépatique)
 Devant la fosse lombaire droite (pré lombaire droit)

3.2.Un caecum en position basse, par excès de migration :

 Devant le détroit supérieur


 Devant le pelvis

3.3.Un caecum à gauche :

 Beaucoup plus rare


 Par absence de rotation de l’anse

Figure N°40 : variation anatomique de l’appendice

- 44 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

4. Forme et dimension :

 L’appendice vermiculaire est un diverticule creux ayant une forme de cul de sac
cylindrique. Sa taille, très variable d’un individu à l’autre avec une moyenne de 8cm

(extrême de 1 à 20 cm) pour un calibre de 5à 8 mm de diamètre environ.

 L’appendice présente :
o Une partie initiale, courte transversale, presque horizontale
o Une partie distale, descendante presque verticale
o Une pointe arrondie.

5. Configuration :

5.1.Externe :

• L’appendice est lisse, sa coloration est gris–rosée, sa consistance est ferme élastique.

5.2.Interne :

• On distingue : L’orifice appendiculaire, situé sur la face médiane du caecum,


arrondi, il est parfois limité par un repli muqueux ; la valvule de Gerlach, ou

parfois obturé.

• Un autre rétrécissement est situé plus bas, la valvule de Manniga dans le canal
appendiculaire (7).

6. Structure :

Le caecum et l’appendice sont formés comme le reste du côlon par quatre tuniques :

• La séreuse péritonéale

• La musculaire qui se compose de deux couches musculaires : l’une superficielle

longitudinale, l’autre profonde circulaire.

- 45 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• Sous muqueuse : renfermant de nombreux organes lymphoïdes.

• La muqueuse : avec au niveau de l’appendice, une particulière abondance de

follicules lymphoïdes (7).

Figure N°41: structure de l’appendice

7. Rapports :

7.1.Rapports péritonéaux

Le péritoine viscéral forme au bord supérieur de l’appendice un méso qui s’attache à la

face post du mésentère, au-dessus de la dernière anse iléale.

Ce méso-appendice :

• S’attache en dehors sur le caecum entre l’appendice et l’iléon ;

• Présente un bord interne libre, concave, suivi par l’artère appendiculaire ;

• Contient entre ses deux feuillets péritonéaux les vaisseaux et nerfs de l’appendice
et du tissu adipeux ;

- 46 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

7.2.Rapports avec les organes

a. En position normale ; iliaque droite

a.1. En avant :

La base appendiculaire répond en avant à la paroi abdominale antérieure.

Sur cette paroi, la projection de la base appendiculaire se trouve dans la zone du point de

Mac Burney : milieu de la ligne ombilic-épine iliaque antéro- supérieur.

a.2. En arrière :

Le caeco-appendice répond aux parties molles de la fosse iliaque.

a.3. En dehors :

En haut la paroi abdominale latérale est formée par les corps charnus des muscles larges.

En abondance variable.

En bas, au-dessous de la crête iliaque, c’est la fosse iliaque interne (8).

a.4. En bas:

La base appendiculaire répond à l’union de la fosse iliaque interne avec la paroi abdominale.

a.5. En dedans :

• Dans la grande cavité péritonéale :

Les anses grêles, la dernière anse iléale ascendante, longe le caecum et masque

souvent l’origine de l’appendice.

Le grand épiploon devant l’intestin.

• Sous le péritoine pariétal post :

Les vaisseaux iliaques externes, en dedans de l’appendice ; L’uretère droit qui croise les

vaisseaux ;

Les vaisseaux spermatiques ou utéro-ovariens en dehors de l’uretère

- 47 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

b. En position anormale :

Un appendice ascendant ou haut situé, peut être en rapport avec :

• En avant, le foie et la vésicule biliaire ;

• En arrière, le rein droit ;

• En dedans, l’uretère et les vaisseaux génitaux.

Un appendice long et pelvien ou bas situé, peut entrer en rapport avec :

• En avant, l’orifice profond du canal inguinal et le cordon ombilical.

• En arrière, les vaisseaux iliaques externes et hypogastriques et l’uretère.

• En bas, le rectum en arrière, le cul de sac de douglas, l’utérus, les annexes droits et
la vessie en avant. Enfin, un appendice interne, mésocoeliaque, se situe au milieu des

anses grêles et devant le promontoire(8).

Figure N°42 : Vue laparoscopique du pelvis


(Source : chirurgie viscéral 1 HMIMV-Rabat)

8. Vascularisation et innervation :

8.1.Artères :

L’artère iléo colique ou colique droite inférieur se divise en deux branches, l’une colique,

remontant le long du côlon ascendant, l’autre iléale, constituant avec la branche terminale de

l’artère mésentérique supérieure l’arcade iléo colique (78).

- 48 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

De cette arcade naissent des artères terminales pour le caecum et l’appendice :

• L’artère caecale antérieure passe en avant de l’iléon,

• L’artère caecale postérieure en arrière,

• L’artère appendiculaire proprement dite, naît de l’artère caecale postérieure ou de

l’arcade iléo colique (79).

Elle descend derrière l’iléon et gagne le bord mésentérique de l’appendice :

Soit en s’accolant à celui-ci prés de sa base, puis en le suivant jusqu’à sa pointe ;

Soit, le plus fréquemment, en se rapprochant peu à peu de l’appendice en le pénétrant

près de sa pointe. Elle donne :

• Une artère cæco-appendiculaire pour le bas fond caecal ;

• Une artère récurrente iléo appendiculaire inconstante se rendant vers l’iléon ;

• Des rameaux appendiculaires ; La vascularisation appendiculaire est de type terminal

(sans réseau anastomotique)

Figure N°43 : vascularisation de l’appendice

8.2.Veines :

Les veines sont satellites. Elles se jettent dans la veine iléo-cæco-colo appendiculaire

puis dans la veine mésentérique supérieure(78).

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

8.3.Les lymphatiques :

Les lymphatiques se rendent aux ganglions de la chaîne iléo colique. De là, ils suivent la

veine mésentérique jusqu'au confluant portal commun (79).

8.4.Les nerfs :

Les nerfs proviennent du plexus solaire par le plexus mésentérique supérieur (79).

IV. PHYSIOPATHOLOGIE :

L’appendice est un diverticule étroit en contact avec le contenu septique du côlon. Mais

malgré cette prédisposition à l’infection, l’appendice possède des mécanismes de défense

représentés par :

• Le péristaltisme grâce à la couche musculaire qui assure l’évacuation du contenu

appendiculaire vers la lumière colique.

• Le renouvellement de la muqueuse appendiculaire toutes les 24- 36heures.

• Les formations lymphoïdes de la sous muqueuse. Deux facteurs concourent à

l’apparition d’une appendicite aigue : L’obstruction et l’infection (85).

1. L’INFECTION :

• L’infection est un facteur déterminant qui peut se faire selon trois mécanismes :

1.1. Par voie hématogène :

• La diffusion par voie hématogène lors des syndromes septiques est

exceptionnelle.

- 50 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

1.2. Par contiguïté :

• Les foyers infectieux et inflammatoires de voisinage, provoquant une irritation

de la séreuse de l’appendice, ne peuvent pas être incriminés dans la pathogénie

de l’appendicite (très rare).

o Un corps étranger ;

o Un bouchon muqueux, par une sécrétion appendiculaire anormale ;

o Les oxyures, très fréquent chez l’enfant, sont rarement responsables

d’appendicite (86)

o Une tumeur le plus souvent carcinoïde (87)

1.3. Par voie endogène :

• Des lésions de la muqueuse seraient le facteur déclenchant de l’infection par

voie endogène. Elles sont certainement d’origine mécanique par hyper pression

intraluminale secondaire à une obstruction de l’appendice.

2. L’OBSTRUCTION :

• L’obstruction est un facteur prédisposant qui va aboutir à la stase, la pullulation

microbienne, l’augmentation de la pression intra-luminale entraînant ainsi une érosion

de la muqueuse et donc la pénétration des germes dans la paroi. Cette obstruction peut

être soit :

2.1. Pariétal :

• Une hyperplasie lymphoïde, des formations lymphoïdes sous- muqueuses

réalisant un rétrécissement, voire une déchirure de la muqueuse ; cette situation

se rencontrerait préférentiellement chez l’enfant lors d’infections virales ou

bactériennes intestinales (88). Une hypertrophie de la paroi rencontrée dans les

colites inflammatoires, en particulier la maladie de Crohn.

- 51 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

2.2. Extrinsèque :

Une bride de Ladd, qui est une bande fibreuse congénitale coudant l’iléon terminal et

l’appendice.

2.3. Intrinsèque :

Un stercolithe constitué de résidus organiques pouvant se développer sur un corps étranger.

V. ANATOMO-PATHOLOGIE :

L’inflammation de l’appendice peut se manifester sous plusieurs aspects

anatomopathologiques qui peuvent se succéder par ordre de gravité croissante ou apparaître

d’emblée avec le maximum d’intensité.

1. Appendicite aigue non spécifique :

Elle est due à des germes aérobies et anaérobies. Divers aspects sont décrits.

1.1.L’appendicite aigue catarrhale :

Elle correspond à une atteinte localisée de la muqueuse, parfois de la sous muqueuse

avec une inflammation limitée, un infiltrat de polynucléaires et quelques foyers nécrotiques

disséminés. Macroscopiquement, l’appendice est rouge, hyperthermique avec accentuation de la

vascularisation sous séreuse (79).

Figure N°44: appendicite catarrhale ou endo-appendicite

- 52 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

1.2.L’appendicite aigue ulcéreuse

Les ulcérations de l’appendicite catarrhale se sont transformées en pertes de substances

étendues avec amas de nécrose infectés dans leur fond.

L’infiltrat inflammatoire à prédominance de polynucléaires a envahi l’ensemble de la

paroi. Un enduit fibrinoleucocytaire peut siéger au niveau de la séreuse. Macroscopiquement,

l’appendice est rouge, œdématié, avec parfois quelques fausses membranes, le contenu de sa

lumière est purulent (79).

1.3.L’appendicite abcédée :

Elle correspond à une appendicite ulcéreuse et suppurée avec une inflammation péri

appendiculaire intense et une paroi infiltrée de micro abcès. Macroscopiquement, l’appendice est

augmenté de volume et parfois en (bâton de cloche) lorsque la suppuration siège à sa pointe. Les

parois sont épaissies et friables, recouvertes de fausses membranes, avec un contenu luminal purulent.

1.4.L’appendicite gangrenée :

Elle correspond à une nécrose extensive de la paroi d’origine ischémique.

Histologiquement, il existe une réaction inflammatoire peu importante et des thromboses

vasculaires. Macroscopiquement, l’appendice a un aspect verdâtre avec des plages de nécrose.

L’épanchement de voisinage est louche, fétide et franchement septique.

1.5.L’appendicite phlegmoneuse :

Plus rare, elle se caractérise par une nécrose suppurée, diffuse, Trans-pariétale.

1.6.L’appendicite aigue perforée :

C’est l’aboutissement de la forme suppurée par éclatement ou de la forme gangreneuse

par sphacèle. La perforation est plus ou moins franche, lenticulaire ou totale.

Cette perforation peut se produire brutalement en péritoine libre, entraînant une

péritonite généralisée, ou progressivement laissant le temps aux organes de voisinage de

colmater la brèche et limiter la diffusion de l’infection responsable d’une péritonite localisée ou

d’un plastron appendiculaire (89).

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

2. Appendicite chronique :

La paroi est épaisse ou amincie, mais a toujours perdu sa souplesse, on distingue deux

formes :

• Les formes atrophiantes : la muqueuse est atrophique, les glandes tendent à s’effacer,

la fibrose dissocie les couches musculaires, la sous muqueuse est anormalement riche

en collagène.

• Les formes oblitérantes : la lumière est envahie par la sclérose, les structures de la

muqueuse ont disparu (90).

3. Appendicite spécifique :

On cite quelques exemples :

3.1.Appendicite d’origine parasitaire :

Les parasites jouent un rôle non négligeable dans le déclenchement de certaines

appendicites aiguës : LONGIS (13) affirment que l’oxyurose est responsable de 20% des

appendicites aiguës soit par pénétration dans la muqueuse appendiculaire entraînant une

réaction inflammatoire, soit en formant un obstacle : « un bouchon vermiculaire ». Dans notre

pays, il est connu que l’ascaridiose peut entraîner également une obstruction de la lumière

appendiculaire et être responsable d’une appendicite aiguë.

Les autres atteintes spécifiques de l’appendice sont :

• Appendicite tuberculeuse

• Appendicite typhique

• Appendicite virale

• Appendicite accompagnatrice ou secondaire à une pathologie du carrefour caeco-

appendiculaire (RCH ; CROHN...).

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N° 45: pièce opératoire d'appendicectomie chez un patient de 17 ans traité pour
tuberculose appendiculaire

4. Lésions tumorales :

• L’appendice peut être le siège de tumeurs. Ces tumeurs peuvent ne pas être vues à

l’examen macroscopique et justifient la réalisation d’un examen anatomopathologique

systématique de toute pièce d’appendicectomie.

• Par contre ils sont très rares chez l’enfant. On distingue :

- 55 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

4.1.Les tumeurs carcinoïdes :

• Les plus fréquentes. Macroscopiquement, il s’agit d’une tumeur bien limitée, de

couleur jaune chamois, de diamètre rarement supérieur à 2 cm.

• Histologiquement, ces tumeurs sont localisées à la sous-muqueuse, infiltrent

volontiers la muqueuse et peuvent toucher la séreuse.

• Le pronostic dépend essentiellement de leur localisation : les tumeurs

carcinoïdes localisées à la portion distale de l’appendice sont de très bon

pronostic et l’appendicectomie est habituellement suffisante.

4.2.Les adénocarcinomes :

• Rares.

• Ils sont de pronostic et de traitement identiques à ceux des adénocarcinomes du

côlon droit.

4.3.Les adénocarcinoïdes (carcinoïdes à cellules caliciformes) :

• Ils associent des cellules neurosécrétoires, mucosécrétantes et amphicrines.

• Elles sont considérées comme de gravité intermédiaire entre carcinoïde et


adénocarcinome.

• La découverte d’une tumeur appendiculaire sur une pièce d’appendicectomie


doit entraîner, sauf pour les tumeurs superficielles, une hémi colectomie droite

complémentaire avec curage ganglionnaire dans le 1er mois postopératoire ;

• L’excision de la cicatrice pariétale en cas d’appendicectomie par voie de Mac


Burney ou des orifices des trocarts en cas de chirurgie initiale par voie

cœlioscopie est hautement recommandée (91).

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

VI. Données cliniques :

1. Fréquence :

• Dans notre étude nous avons conclu à une prévalence de 22%, soit 1cas/jr opéré pour

appendicite dans le service. Une étude ayant été réalisée a conclue à une prévalence

mondiale de 42.2% sur l’ensemble des urgences abdominales (1-2-3-4-5-6-7-8-9).

2. Diagnostic :

-Le diagnostic de l’appendicite aigue est porté sur plusieurs critères :


• L’interrogatoire,

• L’examen clinique,

• Les examens biologiques,

• Les examens radiologiques.

-Du fait du polymorphisme de son expression clinique et de ses localisations variables


dans la cavité abdominale, l’appendice reste un diagnostic qui peut être difficile.

-Les symptômes peuvent variés en fonction de :


• La situation topographique de l’organe (rétro-caecal, sous- hépatique, méso-

coeliaque et pelvien)

• Le stade de la maladie lors de la première consultation (plastron, abcès constitué,

péritonite purulente ou septique diffuse, appendicite pseudo tumorale)

• Un malade hyperalgique ou non (appendicite du nourrisson, du vieillard, formes

pauci-symptomatiques : corticoïdes, diabètes)

2.1.Diagnostic positif : forme typique

L’appendicite de l’adulte en latéro-caecal

- 57 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

a. Examen clinique :

a.1. La douleur :

 Le symptôme initial d’une appendicite est presque invariablement la douleur


abdominale de type viscérale, résultant des contractions de l’appendice ou de la

distension de sa lumière.

 Elle est en général mal localisée dans la région péri-ombilicale ou péri-gastrique.


 C’est le seul signe constant (95% des cas) qui persiste lors des examens successifs
même dans une forme très atypique (20).

 Les irradiations sont exceptionnelles, exacerbée par la toux ou à l’inspiration profonde.


 Dans 50% des cas, elle s’aggrave dans des délais inférieurs à 24 heures.
 Une régression de la douleur ne doit pas réfuter le diagnostic d’appendicite.
 Lorsque l’évolution vers la perforation a été rapide, les douleurs occlusives initiales
peuvent cesser brusquement mais font place plus ou moins rapidement à des douleurs

péritonéales d’intensité croissante.

a.2. Les troubles digestifs :

 Les troubles digestifs sont essentiellement les nausées, les vomissements, la constipation,
la diarrhée et l’arrêt des matières et des gaz à des fréquences très variables.

 Les nausées et les vomissements :

 Ils sont reflexes, irritatifs


 Au début alimentaire puis deviennent progressivement bilieux, abondants et fécaloïde
au stade de la péritonite.

 Les troubles du transit :

 L’arrêt très précoce des gaz est caractéristique.


 La constipation n’est pas obligatoire et la survenue des diarrhées n’est pas rare.

- 58 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

a.3. Les signes généraux

 La fièvre :

 Dans 50% des cas, elle oscille entre 37.8° C à 38 degrés.

 La tachycardie :

 Le pouls est accéléré de façon régulière et modérée en rapport avec la température ainsi
que la douleur.

 La langue saburrale :

 Dans 30% des cas, la langue est recouverte d’un enduit blanchâtre associée à une
haleine fétide.

Tableau N°XI : Fréquence des symptômes et des signes de l’appendicite

a.4. L’examen clinique :

La douleur provoquée : Un élément très important au diagnostic :

 A la palpation de la FID
 A la décompression de la FID « Signe de Blumberg »
 A la compression de la FIG « Signe de Rovsing »

- 59 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

 Inspection :

 L’attitude est figée évitant tout mouvement, avec une flexion antalgique de la
cuisse droite, ou une crispation douloureuse survenant au moindre changement de

la position (psoitis).

 Un blocage inspiratoire caractéristique est observé sur la paroi abdominale.


 Un effort de toux entrainera une brusque exacerbation des douleurs et on verra le
malade appliquer ses deux mains sur la FID.

 Palpation :

 Elle doit être pratiquée avec douceur, les mains réchauffées posées à plat sur
l’abdomen, en commençant par la FIG et en remontant le long du cadre colique

pour se terminer par la FID.

 Elle recherche :
- Une douleur pariétale provoquée.
- En fosse iliaque gauche, une douleur controlatérale (signe de Rovsing) peut se
déclencher, moins liée au refoulement des gaz vers le coecum qu’au mouvement

soudain imprimé à la paroi abdominale.

- Dans la Fosse iliaque droite, la palpation montre les deux signes essentiels :
o La douleur provoquée siégeant dans la fosse iliaque droite, au point
classique de Mac Burney au 1/3 externe de la ligne ombilic-épine iliaque

antéro- supérieure.

o La douleur provoquée parfois plus nette à la décompression brusque de la


FID (signe de Blumberg) présente dans 50% des cas.

- Dans la FID, un signe d’irritation péritonéale se manifeste :


o Soit par une contracture franche : résistance musculaire invisible.
o Soit par une simple défense (le plus souvent), qui s’exagère si le palpé est
plus insistant : contraction à la palpation profonde.

-Si la défense est un signe classique de l’appendicite aigue, elle ne se rencontrait

que dans un peu plus de moitié des cas (53%).

- 60 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

 Le toucher rectal ou vaginal : est indispensable chez le patient adulte, il trouve


parfois une douleur pelvienne latéro-rectale du cul de sac de Douglas associée à la

douleur iliaque, mais son absence n’élimine pas le diagnostic.

 L’auscultation :

-Révèle dans la très grande majorité des cas, la rareté ou l’extinction complète

des bruits liée au péristaltisme normal.

2.2.Formes cliniques :

a. Forme anatomique :

a.1. Appendicite pelvienne :

Les douleurs, localisées à la région hypogastrique droite, sont au premier plan, associées

le plus souvent à un fébricule. Il existe parfois des signes urinaires (pollakiurie, dysurie) ou

rectaux (ténesme, faux besoins). L’examen physique trouve une douleur provoquée voire une

défense hypogastrique et une douleur latérale droite au toucher rectal.

Il n’y a pas de perte gynécologique ou de métrorragie. La bandelette urinaire et l’ECBU

sont importants car ils éliminent un problème urinaire (cystite, colique néphrétique ou

pyélonéphrite), l’examen gynécologique et l’échographie vont écarter une affection

gynécologique (95).

a.2. Appendicite sous-hépatique :

Les symptômes sont ceux d’une cholécystite aiguë : douleurs de l’hypochondre droit,

fièvre et défense. Le diagnostic est souvent fait à l’échographie, qui élimine la cholécystite.

a.3. Appendicite rétrocæcale :

L’appendice est situé en arrière du cæcum et en avant du muscle psoas. Les douleurs

sont plutôt lombaires droites et le patient a parfois une position antalgique en psoïtis (cuisse

- 61 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

droite fléchie sur le tronc). À l’examen, il n’y a pas de défense en FID. On cherche une douleur

provoquée en FID lorsqu’on demande au patient en décubitus dorsal de soulever la jambe droite

du plan du lit, ce qui met en tension le psoas. Le diagnostic d’une appendicite retrocoecale est

suspecté sur des éléments cliniques, est confirmé par le scanner.

a.4. Appendicite mésocœliaque :

L’appendice est situé au milieu des anses digestives. Son inflammation est à l’origine

d’un iléus réflexe plus ou moins important dans un contexte fébrile. Le tableau clinique réalisé

est celui d’une occlusion associée à de la fièvre. Le diagnostic en imagerie n’est pas toujours

facile en raison de l’iléus mais le tableau clinique impose une intervention en urgence (95).

b. Formes compliquées :

b.1. Abcès appendiculaire :

• L’abcès peut compliquer l’évolution d’une appendicite suppurée ou être

inaugural (95).

• Douleur localisée mais peut être plus diffuse ou plus postérieure, parfois

pulsatile.

• Iléus réflexe, dû à la paralysie du péristaltisme du grêle au contact de

l’abcès, fréquent.

• Fièvre élevée (39 °C), en plateau, sans frissons.

• À l’examen on peut parfois percevoir une masse douloureuse de la FID, le

reste de l’abdomen est souple, indolore. L’état général est altéré et les

traits sont marqués.

• L’hyperleucocytose est importante (> 150 00/mm3). Le tableau clinique doit

faire réaliser en urgence une échographie ou plutôt un scanner qui confirme le

diagnostic en mettant en évidence dans la région appendiculaire une

collection liquidienne entourée d’une coque prenant le produit de contraste,

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

s’accompagnant d’une réaction inflammatoire des mésos et des organes

adjacents, et d’un iléus réflexe. Le traitement repose sur le drainage en

urgence, le plus souvent par abord chirurgical associé à l’appendicectomie. En

cas d’abcès volumineux, on peut proposer un drainage percutané

radiologique et une appendicectomie 2 à 4 mois plus tard (29).

b.2. Plastron appendiculaire :

• Il s’agit d’une infiltration inflammatoire diffuse, mal limitée, de la région

péri-appendiculaire. C’est une péritonite localisée. Le patient a des

douleurs de la FID assez diffuses avec une sensation d’empâtement

douloureux. La peau en regard de la FID peut être rouge et chaude.

• La palpation cherche une masse douloureuse, mal limitée, de la FID, le reste

de l’abdomen est souple, sans défense. Le syndrome infectieux est marqué

avec une fièvre > 38,5 °C et une hyperleucocytose marquée. Le scanner

permet d’affirmer le diagnostic en mettant en évidence une masse de la FID

engainant les anses grêles avec des signes inflammatoires très importants.

• Le traitement repose sur l’antibiothérapie IV en hospitalisation. Si

l’évolution se fait vers la sédation des symptômes cliniques et biologiques,

une appendicectomie sera programmée ultérieurement. En l’absence de

traitement ou en cas de traitement inefficace, l’évolution se fait en général

vers l’abcédation (29).

b.3. Péritonite généralisée :

Elle peut survenir d’emblée (péritonite en un temps, inaugurale), ou par rupture d’un

abcès (péritonite en deux temps) ou par rupture d’un abcès compliquant un plastron (péritonite

en trois temps) (29).

• Douleur, qui débute en FID, augmente progressivement d’intensité à mesure qu’elle

s’étend à l’ensemble de l’abdomen.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• Fièvre > 38,5 °C.

• Signes généraux plus ou moins marqués (tachycardie, polypnée...). L’examen physique

trouve des signes péritonéaux :

− Contracture, défense généralisée ;

− Douleur intense au TR lors de la palpation du cul-de-sac de Douglas.

• Il existe souvent une hyperleucocytose marquée. Il n’y a pas de pneumopéritoine.

Devant ce tableau typique (syndrome péritonéal avec signes infectieux et sans

pneumopéritoine), aucun autre examen d’imagerie n’est nécessaire et le traitement

chirurgical en urgence (toilette péritonéale + appendicectomie) s’impose, après une

courte réanimation et mise en route de l’antibiothérapie.

c. Formes selon le terrain :

c.1. Appendicite du nourrisson :

• L’évolution vers la perforation et la péritonite aiguë généralisée est rapide. Le tableau

clinique est souvent trompeur, ce qui explique que dans près de la moitié des cas les

appendicites de l’enfant de moins de 3 ans sont diagnostiquées au stade de péritonite

localisée ou généralisée. Agitation, insomnie, anorexie, diarrhée sont parfois au premier

plan, la température est souvent élevée et l’état général rapidement altéré avec des

signes de déshydratation.

c.2. Appendicite du sujet âgé :

• La douleur et la réaction péritonéale sont moins marquées que chez le sujet jeune, le

diagnostic est souvent porté au stade d’appendicite gangreneuse voire d’abcès.

• Le diagnostic différentiel est celui d’une tumeur colique droite infectée.

c.3. Appendicite de la femme enceinte :

• Au premier trimestre l’appendice est en situation normale et la symptomatologie

comparable à une appendicite aiguë typique. Ensuite, l’appendice est refoulé par

l’utérus gravide vers l’hypochondre droit où siègent les douleurs. Les signes

péritonéaux sont souvent absents en raison de la situation plus profonde de

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

l’appendice, le diagnostic de cholécystite peut être évoqué. L’échographie apporte une

aide essentielle au diagnostic.

• La survenue d’une appendicite compliquée est particulièrement grave chez la femme

enceinte et engage le pronostic de la grossesse alors que l’appendicectomie pour

appendicite est sans conséquence pour l’embryon.

2.3.Diagnostic différentiel :

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

3. Répartition selon l’âge :

• Dans notre population, l’âge moyen est de 28 ans avec des extrêmes allant de 15 ans

jusqu’à 75 ans, ceci dit cette donnée reste variable suivant le profil démographique étudié.

• L’âge moyen des sujets ayant une appendicite varie selon les études entre 27 ans et

49,6 ans, avec des extrêmes d’âge allant de quelques jours de vie jusqu’à 89 ans (22,

23, 24, 25,26).

• Selon Patel (14), l’appendicite aigue survient avec prédilection dans les premières

décennies de la vie sans être rare chez les sujets âgés.

• Selon Harisson (14), le pic de fréquence de l’appendicite aigue se situe entre dans la

2ème et 3ème décennie.

Tableau N°XII: résumé de la moyenne d’âge selon les études


Séries Age moyen
HAN-MO CHIU, MD, 2004 (22) 32
Service de Chirurgie Générale et Digestive, CHU de Bouaké, 2011(23) 29
J. Abou nader hôpital Hôtel-Dieu de France- Beyrouth ,2017(24) 35
J.L.Bouillot
89
Service de chirurgie Hôtel Dieu. Ann Chir 2001 (25)
Poudiougou B Mali 2015 (26) 27

4. Répartition selon le sexe :

• Dans notre étude, en ce qui concerne les patients opérés par cœlioscopie nous avons

remarqué que le sexe masculin était le plus touché par l’affection, avec un pourcentage de

52% pour le sexe masculin et 48% pour le sexe féminin. Le sexe ratio H/F est de 1,02.

Cela concorde avec l’étude de D. Sangaré (16) : Étude rétrospective descriptive sur une

période de 115 mois (mars 2001 à septembre 2010) dans un service de chirurgie générale

portant sur 100 malades opérés par cœlioscopie, la série comporte 53 hommes et 47 femmes,

soit un sexe ratio de 1,13.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Pour l’étude rétrospective menée le Professeur N’GUESSAN Alexandre (17) (CHU de

Treichville Bp v Abidjan) portant sur 150 appendicectomies opérés en 3 ans et demi, par « Open

Coelioscopy ». Cette série comporte 86 femmes (57,3%) et 64 hommes (42, 6%).

Pour l’étude prospective du F. Thomas (18) faite au Service de chirurgie à Hôpital

Broussais, place paris, il s’agissait de 44 hommes et 48 femmes.

Tableau N°XIII : résultats en fonction du sexe appendicectomie par cœlioscopie


Séries HOMMES FEMMES
Notre étude 52% 48%
D. Sangaré 53% 47%
N’GUESSAN Alexandre 43% 57%
F Thomas 48% 52%

• Par Contre, un sexe ration H/F de 2,7 pour les patients opérés via la voie

conventionnelle avec 243 hommes soit 72,9% et 90 Femmes soit 27,03% dans cette

série on remarque une nette prédominance masculine laquelle a été retrouvée dans

plusieurs publications (10,11,12,13,19,20,21)

Cela contre dit l’affirmation de Patel selon laquelle les deux sexes sont également atteints

sauf pendant la puberté et l’adolescence ou le sexe masculin est deux fois plus touché (14-15)

Tableau N°XIV : résultats en fonction du sexe pour la laparotomie


Séries HOMMES FEMMES
Notre étude 72% 27,03%
John simpson (10), 2005 59% 41%
Chen-te wua (11), 2007 60,7% 39,3%
M COURTNEY CLYDE (12) , 2008 52% 48%
ESMAEEL TAQI (13) , 2009 65,7% 34,3%
MAIGA IDRISSA ELHABIB (19), 2009 69,2% 30,8%
BARTHELEMY POUDIOUGOU (20), 2015 76% 24%
OGUNTOLA A S AML (21), 2010 53% 47%

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

5. Antécédents :

Selon vajnar (28), 7 à 25 % des patients ayant subis une appendicectomie, ont rapporté

des épisodes douloureux de la fosse iliaque droite spontanément régressifs précédant la crise

d’appendicite, dans notre série aucun patient n’a rapporté cet antécédent

5.1.Appendicite aigue et diabète :

-Une étude menée en 2008 par Tsai (27), s’est intéressée à l’association entre

l’appendicite aigue et le diabète, et a conclu que les patients diabétiques ont

Un risque élevé de développer des formes compliquées d’appendicite, avec un Séjour

hospitalier plus long par rapport aux patients non diabétiques.

-Dans notre étude, 6 cas étaient diabétiques mais heureusement aucune

Complication n’a été retenue chez ces patients.

5.2.Appendicite aigue et grossesse :

-Cette affection est l’urgence chirurgicale non traumatique la plus fréquente

Survenant Pendant la grossesse.

-Il s’agit d’une association grave qui met en jeu le pronostic maternel et fœtal avec une

fréquence de 65.6%.

-Marret et al, Chamban et Quandalle (29), ont fait le même constat en

Rapportant Des fréquences respectives de 33.3% et 66.6%. La prévalence de l’affection

pendant la grossesse est faible de l’ordre de 0.05% et 0.1% dans les séries Occidentales.

-Dans la série de Nouira et al (29), ils ont observé que les deux. Premiers trimestres

de la grossesse étaient les plus concernés.

-Dans notre étude aucune patiente opérée pour appendicite n’était enceinte.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

6. Les signes fonctionnels :

• Dans une étude prospective menée par Birkhahn (33) sur 439 syndromes douloureux de la

fosse iliaque droite, il n'existe pas de signe fonctionnel ou physique au sein de la clinique

du syndrome appendiculaire, qui à lui seul permetterait, de manière significative, de poser

le diagnostic d’appendicite devant un syndrome douloureux abdominal de l’adulte.

• D'autre part l’appréciation des signes cliniques et de l'anamnèse des patients dépend

beaucoup de l'expérience du médecin chez qui consulte le malade ce qui explique la

fréquence des diagnostics.

6.1.La douleur abdominale :

• 98.8 % des patients présentent une douleur abdominale, avec une localisation au niveau

de la fosse iliaque droite de 85,47%, ce qui semble similaire aux données retrouvées

dans la littérature (30 ;31 ;32).

6.2.La fièvre :

• Une température supérieure à 38°C a été retrouvée chez 222 patients (60 %)

• 56% de l’ensemble des femmes et 44% de l’ensemble des hommes.

• L’absence de ce signe peut engendrer un doute diagnostique.

• Dans d’autres études, la température corporelle était comprise entre 37.5 et 38.5

degrés (14 ; 36 ; 37)

6.3.Les nausées et vomissements :

• Dans notre série 67,83% soit 251 cas, présentaient des nausées et vomissements.

• Bangyl et Coll. (34), constatent que les vomissements sont un excellent signe objectif et

fréquent puisqu’ils sont présents dans 84% de vraies appendicites et 27% seulement des

fausses.

• Anhoury et Coll. (35), trouvent que les vomissements sont présents dans 70% des

appendicites vraies.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Tableau N°XV : présence des nausées et vomissements selon les études


Séries Pourcentage
Notre série 67,83%
Bangyl et coll. 88%
Anboury et coll 70%
These Najat Fz (14) 73,2%

6.4.Les troubles de transit :

• 23 patients (6.4%) de l’échantillon présentent une diarrhée, 14 patients (3.9%) présentent

une constipation, 11 patients (3%) présentent un arrêt des matières et des gaz.

6.5.Les Signes gynécologiques :

• 14 patientes (3.8%) ont une association symptomatique avec des signes gynécologiques

représentés par 5 cas de retard de règles et 9 cas de leucorrhées .

6.6.L’altération de l’état général :

• 4 cas présentaient une asthénie.

6.7.Les signes urinaires :

• 22 patients (6.2%) ont des signes urinaires à type de brûlures mictionnelles associés à

leurs douleurs abdominales.

7. Signes physiques à l’admission :

• Scotté M et al (38), ont conclu dans une étude prospective randomisée que l’examen

clinique est aussi précis que la tomodensitométrie pour exclure une appendicite chez

les femmes en âge de procréation, sachant qu’il s’agit d’une population ou il existe de

multiples diagnostics différentiels possibles.

- 70 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

7.1.La palpation abdominale :

• Dans notre série 203 patients soit l’équivalent de 54,8% de l’ensemble de l’échantillon

ce qui est proche de la plupart des articles de la littérature (39 ;40 ;41).

• En France JABAHGI (14), a rapporté une défense dans la fosse iliaque droite chez 28,5%.

• Pour ROHR (40), l’absence de défense de la FID doit conduire à mettre en doute le

diagnostic d’appendicite en position latérocaecale, mais n’élimine pas une appendicite

en position pelvienne ou rétro-cæcale.

• Pour VALAYER (41), la défense pariétale est généralement discrète, par contre une

défense franche suggère des lésions plus évoluées (la perforation).

• Ce symptôme est habituel dans l’appendicite. Il est synonyme d’irritation péritonéale au

niveau de la fosse iliaque droite.

• Une conférence de consensus sur l’appendicite qui s’est réunie en 1997, sous la

direction de l’Andem avait conclu qu’en l’absence de réaction pariétale à la palpation,

de fièvre supérieure à 38 degrés, et d’hyperleucocytose supérieure à 12000/mm3, on

pouvait surseoir à l’intervention en urgence (14 ;41 ;53). Il reste cependant souhaitable

devant tout tableau batârd d’appendicite d’hospitaliser le patient pour surveillance et

examens cliniques répétées et en cas de doute persistant d’intervenir.

7.2.le toucher rectal :

• Dans notre série, le toucher rectal a été recherché chez tous les patients soit chez 100%,

et est négatif .

• La valeur sémiologique de la douleur en haut à droite provoquée par cet examen ne

peut emporter seule la décision opératoire. Cependant, le TR permet de rechercher une

masse abdominale ou une collection de Douglas.

• Selon Martolinolli et Sedlak (14), la place du toucher rectal en matière d’appendicite

reste discutée. Leurs études ont démontré que le toucher rectal présenté une faible

spécificité et sensibilité dans le diagnostic d’appendicite aigue. De ce fait l’omission de

cet examen n’est pas considérée comme une négligence de la part du praticien.

- 71 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• Pour Rohr (40), le toucher rectal est sans intérêt car il déclenche une réaction

d’opposition et donc devient non interprétable.

VII. Données paracliniques :

1. Données biologiques :

1.1.La Numération formule sanguine NFS :

- Une NFS réalisée aux urgences peut mettre en évidence une hyperleucocytose globale
(plus que 10000/mm3) à polynucléaires neutrophiles PNN (75%, 90% et même 95% de

PNN).

- En présence des signes cliniques d’appendicite, une leucocytose à 12000/mm3 est un


sérieux appoint au diagnostic si ce chiffre dépasse les 20000/mm3 , et doit fait craindre

une perforation ou un abcès.

- Une leucocytose normale se retrouve dans 20 à 30% des cas d’appendicite aigue, et par
conséquent elle n’autorise jamais à l’expectative si les signes cliniques sont évocateurs.

1.2.La CRP :

- La CRP est souvent augmentée, mais avec un décalage avec le début des signes
cliniques. Ces deux critères biologiques sont surtouts intéressants lorsqu’ils sont

négatifs (21).

1.3.Le fibrinogène :

- Le Fibrinogène n’est pas un élément pris en compte dans la plupart des études, mais sa
sensibilité et sa spécificité sont faibles, puisqu’il n’est pas spécifique de l’appendicite.

- 72 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

1.4.L’examen cytobactériologique des urines ECBU :

On recherche une infection urinaire.

- L’ECBU détermine la présence et le nombre de leucocytes, d’hématies et de germes


dans les urines. La présence d’une infection urinaire n’exclue pas le diagnostic

d’appendicite aigue.

1.5. Les β-hCG :

- Ils sont dosés chez les femmes en âge de procréer pour écarter la possibilité d’une
grossesse extra-utérine.

1.6. La bilirubinémie :

- La bilirubine (21) est le meilleur marqueur de la perforation appendiculaire avec ainsi


une meilleure valeur prédictive positive VPP (51%) que celle des autres examens

biologiques (leucocytose, CRP). D’ailleurs c’est le meilleur compromis entre

spécificité et sensibilité qui a fait choisir le chiffre de 10 mg/l comme seuil optimal.

Ainsi, les malades ayant des signes cliniques d’appendicite aigue ont un risque de

perforation majorée lorsque leurs bilirubinémie est élevée (22).

1.7. Discussion :

• Kaya B et al (14), ont montré dans une étude prospective que la valeur diagnostique du

nombre de leucocytes et de la CRP dans une appendicite aigue est plus élevée que celle

des autres marqueurs comme les D-Dimères et la pro calcitonine, avec une faible

spécificité des leucocytes

• Dans notre étude, 92% des patients (303 cas) avaient un nombre de globules blancs

supérieur à 10000/mm3.

• Concernant la CRP, cette protéine est un bon signe d’inflammation dans les douleurs de

l’abdomen. Celle-ci était positive chez 60% des cas avec une moyenne de 50mg/l.

• La valeur isolée de la CRP en matière de l’appendicite aigue ne peut pas affirmer le diagnostic.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• Selon Kim (42), l’analyse de la CRP couplée à la NFS augmente la sensibilité et la valeur

prédictive positive VPP.

• Dans l’étude de BARGY (34), une hyperleucocytose à polynucléaires neutrophiles était

présente dans 64 % des cas, alors que dans la série de ROHR (40), elle a été retrouvée

dans 90 % des cas d’appendicite aiguë.

2. Données de l’imagerie :

2.1.La radiologie de l’abdomen sans préparation ASP :

- Il a peu d’utilité avec une sensibilité et une spécificité quasi nulle.


- Il peut montrer dans 1 à 2% des cas un stercolithe appendiculaire.
- En pratique courante, la réalisation d’une radiographie normale (abdomen sans
préparation) n’est pas justifiée dans le diagnostic de l’appendicite aigue (23)

- Parmi les signes classiques, nous rappelons :


• La distension gazeuse du coecum en rapport avec un iléus caecal La distension des

anses iléales terminales

• L’opacité de la fosse iliaque droite en rapport avec des anses pleines de liquide, ou un

abcès L’effacement de la partie inférieure du psoas droit par l’œdème l’anse sentinelle

• Une inflexion réflexe du rachis lombaire vers la droite

2.2.L’échographie abdominale :

- L’échographie abdominale notamment appendiculaire est un examen peu couteux et non


invasif. Elle peut être endorectale ou endovaginale chez l’adulte, notamment si le coecum

est en position pelvienne. Elle individualise les différentes couches de la paroi digestive

(la muqueuse, la sous muqueuse, la musculeuse et la séreuse), évalue le péristaltisme, et

explore avec précision la zone douloureuse. La pression doit être douce pour dégager les

anses grêles et l’air digestif, et pour éviter une contracture qui gêne ensuite la

visualisation de l’appendicite.

- 74 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

- Pour un opérateur entrainé, l’appendice normal n’est visualisé que dans 50 à 75% des cas
et a les caractéristiques échographiques suivantes :

• C’est une structure digestive avec une couche interne hypo échogène (muqueuse),

• Une couche intermédiaire hyper échogène (sous-muqueuse),

• Il nait du bas fond caecal,

• C’est un segment borgne et sans péristaltisme.

- L’appendice pathologique est facilement identifiable avec les critères suivants :


• Un appendice dilaté de plus de 6 à 8 mm de diamètre avec une paroi de plus de 3 mm,

non compressible et dédifférenciée

• Une douleur provoquée par les manouvres de compression

• Un stercolithe appendiculaire peut être visible sous forme d’une image hyperéchogène

fixe avec un cône d’ombre postérieure

Figure N°46 : image échographique d’un appendice avec aspect de stercolithe

- Les signes extra-appendiculaires à rechercher sont :

• Une infiltration hyperéchogène de la graisse péri-appendiculaire et péri- caecale, une


collection abcédée hypo échogène, un œdème sous-muqueux de la paroi caecale (typhlite

réactionnelle avec inflammation transéreuse), et des adénomégalies mésentériques.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°47: image échographique d’un appendice tuméfié entrant dans le cadre d ’une
appendicite aigue

- Pourtant cet examen présente certaines limites :


• La nécessité d’un opérateur dépendant, la morphologie du patient (Obésité),

la distension aérique liée à l’iléus qui gêne la visualisation des structures digestives

l’appendicite ectopique, perforée ou distale (La pointe de l’appendice).

• Cependant, dans la plupart des études, il est clairement démontré que l’échographie a

permis d’augmenter la fiabilité diagnostique des scores clinico- biologiques.

• Ainsi, lorsqu’il existait une forte probabilité d’appendicite aigue, l’échographie a

permis d’éviter une appendicectomie inutile chez 35% des patients, 25% d’entre eux

étant des hommes jeunes.

• Dans l’étude de Gallindo-Gallego et all, l’échographie a permis d’augmenter la

sensibilité et la spécificité du score clinico-biologique de 60 à 82% et de 73 à 96% (24).

• De plus dans une étude randomisée, la réalisation de l’échographie couplée au score

d’Alvarado a permis de réduire significativement le délai avant l’intervention et de

réduire le pourcentage des appendicectomies inutiles (24).

• Une méta-analyse récente incluant 31 études et 4341 patients rapportait pour

l’échographie, une sensibilité de 83% et une spécificité de 93%. Mais la pratique

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

courante est moins séduisante puisqu’une étude canadienne montrait que près de 75%

des chirurgiens ne recouraient plus à cet examen (24).

• Pourtant, l’échographie a montré son intérêt chez la femme dans la recherche des

diagnostics différentiels gynécologiques.

• L’échodoppler : Il montre un flux circonférentiel au sein de la paroi de l’appendice,

une hyperhémie de la graisse péri-appendiculaire.

2.3.Le scanner abdomino-pelvien :

• Il est réalisé en coupes millimétriques après un examen tomodensitométrique

abdomino-pelvien : injection de produit de contraste iodé. Une acquisition sans

injection peut aussi être réalisée pour voir un stercolithe appendiculaire, mais aussi des

diagnostics différentiels comme un calcul rénal ou un hématome. Selon les équipes, une

opacification par voie basse est parfois utilisée en particulier chez les sujets maigres.

• Le diagnostic de l’appendicite repose sur (23) : La présence d’un appendice dilaté visible

comme une structure tubulaire augmenté de taille, mesurant plus de 6 mm avec une

paroi épaissie de plus de 3 mm, une prise de contraste anormal de l’appendice et une

distension liquidienne. Cette distension traduit l’obstruction de l’appendice. L’absence

de l’air ou de produit de contraste au sein de l’appendice.

• Les coprolithes sont mieux visibles qu’en échographie.

• Les signes extra-appendiculaires sont identiques à ceux de l’échographie (23) : une

infiltration de la graisse péri-appendiculaire dont la densité est spontanément négative

et anormalement augmentée, et qui devient largement hétérogène.

• Les complications doivent être systématiquement recherchées (23) :

Une perforation apparait sous la forme de bulles d’air extradigestifs et extra

appendiculaires, localisée le plus souvent au contact de l’appendice. Un abcès est

visible sous la forme d’une collection liquidienne hypo dense avec des parois prenant

le contraste. Et enfin, une péritonite est responsable d’un épaississement et d’une

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

prise de contraste des feuillets péritonéaux associé à une infiltration de la graisse

péritonéale, localisée ou diffuse selon l’étendue de la péritonite. Les modifications du

caecum secondaires à une appendicite aigue sont visualisées sous la forme d’un

épaississement réactionnel localisé et asymétrique du caecum (signe de la barrière

caecale, signe de la tête flèche) (23).

• Dans une méta-analyse (25), les auteurs concluaient à une sensibilité et une

spécificité de 94%. De plus une étude américaine a montré que la réalisation

systématique d’une TDM devant toute suspicion d’une appendicite aigue permettait

d’éviter une chirurgie dans 13% des cas et une hospitalisation pour une surveillance

inutile dans 39% des cas (25).

• Pourtant, à l’inverse, Flum et al montraient que le taux des appendices sains opérés

demeurait stable (15%) avant et après l’utilisation de la TDM (26).

• L’IRM abdomino-pelvienne : Des séquences pondérées en T2 avec saturation de la

graisse et si possible en coupes fines suffisent à faire le diagnostic, et éliminer les

diagnostics différentiels gynécologiques. Des séquences en écho de gradient

pondéré en T1 et des séquences pondérées en diffusion peuvent être ajoutées en cas

de difficulté diagnostique. Le diagnostic d’appendicite aigue repose sur la présence

d’un appendice augmenté de taille, de plus de 6 ou 7 mm, de contenu liquidien

apparaissant en hyper signal sur la séquence pondérée en T2, associée à une

infiltration de la graisse péri appendiculaire visible en hyper signal sur la séquence

pondérale en T2 (24). En cas de réalisation de séquences pondérées en diffusion,

celles-ci retrouvent un hyper signal de la paroi appendiculaire avec une restriction de

la diffusion (24).

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°48: image scannographique d’une appendicite aigue

2.4.Autres :

• La coelioscopie diagnostique : Actuellement, l’avènement de la cœlioscopie a modifié le

protocole de prise en charge. Elle n’impose pas l’appendicectomie si l’appendice est

jugé macroscopiquement sain et permet aussi de redresser le diagnostic par la

découverte d’une autre pathologie. Il n’est cependant pas raisonnable de placer cet

examen au même rang que les autres examens complémentaires car il se situe après la

décision d’intervenir

2.5.Discussion :

• Nul ne peut nier que la performance de l’imagerie médicale dans le diagnostic des

appendicites n’est plus à prouver, puisque d’après la littérature, la sensibilité et la

spécificité de l’échographie variaient entre 90% et 95%.

• Ces valeurs sont un peu plus élevées pour la TDM. Cette performance de l’imagerie a

mis fin à l’époque de Mondor, pendant laquelle les signes cliniques et le doûte

diagnostique recommandaient une intervention chirurgicale avec pour conséquence un

nombre important de laparotomie blanche et d’appendicectomie prophylactique.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• L’échographie est l’examen de première intention en cas de suspicion d’appendicite.

Malgré sa performance élevée, elle demeure un examen opérateur dépendant et

expérimenté (43).

• Cependant, l’examen échographique de la FID a des limites qui sont liées à des facteurs

en rapport avec le patient (obésité…), à des pathologies sous-jacentes, ou des

localisations atypiques.

• Dans notre étude, l’échographie de la FID a mis en évidence une appendicite dans 90,9%

cas.

• Dans notre série, chez 4 cas où le doute sur la présence d’une appendicite a motivé la

réalisation d’une TDM Abdominale qui a révélé une appendicite rétro-caecale. Cette

situation ectopique était décrite dans la littérature comme source de difficulté

diagnostique, d’où le recours de plusieurs chirurgiens à la TDM pour confirmer le

diagnostic en cas de doute.

• En cas d’absence de la TDM, il est nécessaire de rechercher les signes indirects. Étant

donné que le seul signe direct de l’appendicite en imagerie est la visualisation de

l’appendice, avec un diamètre maximal externe supérieur à 6 mm ou une épaisseur

pariétale supérieure à 3mm.

• Les signes qui accompagnent l’inflammation appendiculaire sont la douleur de la FID,

l’épaississement de la graisse péritonéale et la réduction localisée de péristaltisme

intestinale (l’hypokinésie des signes digestifs). Ces signes moins constants traduisent

les complications de l’appendicite (44).

• Les performances de la TDM pour le diagnostic d’appendicite ont été largement

rapportées au cours des 15 derniers années. Les études publiées rapportent une

sensibilité qui variait entre 87% et 100%, et une spécificité entre 89% et 97%, et des

valeurs prédictives positives et négatives variait entre 93% et 100% (45). Cependant elle

ne fait pas partie des examens complémentaires à réaliser pour le diagnostic positif de

l’appendicite aiguë (43).

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• Pour WALKER (14), le scanner avec opacification digestive doit être réalisé chez tous les

patients admis pour suspicion d’appendicite aiguë.

• STEPHEN (14) a suggéré son utilisation plutôt dans les formes cliniques atypiques.

• PEREZ (14) a précisé que le scanner n’améliore pas l’exactitude du diagnostic.

• Pour LE HORS-ALBOUZE (14), le scanner est supérieur à l’échographie pour le diagnostic

de l’appendicite aiguë lorsque l’indice de masse corporelle augmente et pourrait donc

être proposé chez les enfants obèses.

• La tomodensitométrie a également contribué à poser le diagnostic d’appendicite aiguë

dans l’étude de NISOLLE (14), où les signes étaient localisés à gauche à cause de la

longueur excessive de l’appendice qui était normalement implanté à droite.

VIII. Données Thérapeutiques :

1. TRAITEMENT :

• L’appendicite est une urgence thérapeutique, le traitement spécifique repose sur

l’appendicectomie qui permet d’éviter l’évolution vers les formes compliquées. Elle est

réalisée dès que possible par laparotomie (incision de McBurney) ou cœlioscopie. Avec

le développement des antibiotiques et de leurs utilisations dans le traitement des

infections abdominales profondes comme les diverticulites sigmoïdiennes, le traitement

médical des appendicites a été envisagé depuis les années cinquante, et plusieurs

équipes ont rapportées leurs succès.

1.1. Le traitement médical :

• Les traitements utilisés dans les essais sont des antibiothérapies probabilistes efficaces

sur les entérobactéries et les anaérobies.

• Ils utilisent une céphalosporine de 3ème génération (C3G) associée à un imidazolé, ou une

fluoroquinolone associée à un imidazolé par voie parentale pendant 24h à 48h, relayé per

os par une fluoroquinolone associée à un imidazolé pour une durée totale de 8 à 10j.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• D’autres protocoles ont été utilisés comme l’association Pénicilline A+ Tazobactam.

L’émergence des résistances de l’association Pénicilline A+Acide clavulanique, ainsi

qu’aux C3G nécessite de prendre en compte l’écologie microbienne de l’établissement

dans la mise au point d’un protocole d’antibiothérapie probabiliste (92).

• Il est spécifié que le traitement médical devait être administré par voie intraveineuse au

début, mais pouvait être administré par voie orale. La durée du traitement varie en

fonction de la situation clinique du patient, elle peut varier de cinq à dix jours.

1.2. Le traitement chirurgical classique :

La voie d’abord utilisée et admise par tous les chirurgiens, quelle que soit la direction du

tracé était une incision cutanée en FID au point de Mac Burney, situé à l’union du 1/3

externe et 2/3 interne de la ligne unissant l’épine iliaque antérosupérieur droite et

l’ombilic. Parfois la voie médiane en cas de péritonite appendiculaire avérée en

préopératoire (93).

• Après cette incision cutanée, la traversée pariétale se fait plan par plan :
- Le plan aponévrotique superficiel : Aponévrose du grand oblique.
- Le plan musculaire : Le muscle grand oblique.
- Le plan aponévrotique : Aponévrose du petit oblique.
- Le plan péritonéal : Son ouverture doit être prudente.

• Il existe d’autres incisions :


- Incision de Jalaguier (para rectale droite),
- Incision transversale
- Incision de Fuller Weir, au bord externe des grands droits,
- Laparotomie médiane à cheval sur l’ombilic

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°49 : Incisions cutanées : 1=incision classique de Mc Burney ; 2=Incision horizontale


esthétique ; 3=incision basse

a. La technique :

1 Ère étape : La recherche de l’appendice et son extériorisation est parfois difficile. Après
ouverture de la cavité péritonéale, le colon droit est individualisé par la présence de ses

bandelettes. Typiquement, l’appendice se situe sur la face interne du caecum et

extériorisée avec la partie caecale adjacente à son implantation.

Figure N°50: traversée du plan tendineux du transverse

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°51 : ouverture péritonéale

2 ème étape : La ligature pas à pas du méso-appendiculaire comportant l’artère


appendiculaire. Lorsque l’appendice est fixé, la ligature du méso peut être réalisée

secondairement après ligature section de la base de l’appendice (appendicectomie

rétrograde) .

Schéma N°52: ligature de la base de l’appendice

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Schéma N°53 : A. Section appendiculaire /B. Abrasion de la muqueuse du moignon / C.


Réintégration.

3 ème étape : L’appendicectomie est faite au bas du caecum sur la pince de Kocher. La
ligature du moignon appendiculaire par un point transfixiant dit du meunier est la plus

utilisée. (La persistance d’un moignon long exposerait au risque « d’appendicite sur

moignon »).

L’enfouissement du moignon par une bourse est actuellement de moins en moins

employé du fait du risque septique avec constitution possible d’un abcès intramural.

Le drainage n’est pas indispensable dans les formes non compliquées.

Le contrôle vasculaire avec ligature de l’appendice et de son méso est le temps opératoire

qui précède la section du méso appendice.

Schéma N°54 : réalisation de la bourse d’enfouissement

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Schéma N° 55 : fermeture du péritoine

1.3. Technique par coeliochirurgie :

a. Préparation du patient :

Comme toute procédure laparoscopique, il est nécessaire d’informer le patient, d’obtenir

son accord et de l’avertir de la possibilité de conversion en Laparotomie.

La préparation à l’anesthésie nécessite le bilan habituel et la recherche d’éventuelles

contre-indications à la création d’un pneumopéritoine.

b. Le mode d’anesthésie :

L’anesthésie générale avec intubation orotrachéale est la méthode de référence pour la

réalisation de la cœlioscopie opératoire.

b.1. Phase préopératoire :

Son importance est fondamentale. Quand il ne s’agit pas d’une grande urgence,

l’hospitalisation la veille est souhaitable après une visite préopératoire faite par l’anesthésiste

pour rechercher les éventuelles contre-indications opératoires.

Elle permet d’évaluer l’état général du malade. Chez les sujets sains sans antécédent

respiratoire ou cardiovasculaire, ne présentant aucune contre- indication classique de la

technique, l’indication de la coeliochirurgie peut être acceptée sans complément d’investigation.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

b.2. Phase per-opératoire :

Les impératifs anesthésiques coelioscopiques sont :

- La mise en place d’une sonde nasogastrique : Elle permet d’éliminer une distension
gastrique provoquée par la ventilation en masque.

- La ventilation après intubation trachéale : On peut pratiquer une hyper ventilation


chez certains patients pour lutter contre la survenue d’une hypercapnie.

- La surveillance est clinique (survenue d’un emphysème sous cutané) et para clinique
(pression d’insufflation du respirateur).

- La curarisation : Elle doit être optimale et stable afin d’obtenir une excellente
profondeur du champ chirurgical sans avoir recours à des pressions d’insufflation

péritonéale élevées.

- Le contrôle de la pression intra abdominale : Elle ne doit pas dépasser 15 mm Hg. La


pression optimale se situe autour de 12 mm Hg.

- La vidange vésicale : Indispensable pour la cœlioscopie sous ombilicale. Une sonde


vésicale est mise en place et retirée immédiatement après l’intervention.

- Le monitorage : Le monitorage cardiaque n’a rien de spécifique (monitorage


cardiaque avec scope, prise de la pression artérielle, oxymétrie du pouls) Un neuro-

stimulateur pour monitorage de la curarisation s’avère très utile.

- Le choix des drogues : Plusieurs produits peuvent être utilisés comme le propofol qui
diminue la fréquence des vomissements postopératoires.

L’isoflurane est un halogène qui prévient le mieux les troubles du rythme induit par

l’hypocapnie

b.3. La phase postopératoire :

Le réveil doit être calme et progressif. Le patient est conduit souvent intubé en salle de réveil.

Il sera ventilé suivant les paramètres utilisés en fin d’intervention, si possible sous

contrôle de la capnographie.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

c. Technique de l’appendicectomie sous cœlioscopie :

c.1. Installation du patient (94) :


Le patient est en décubitus dorsal, les deux bras le long du corps, les membres inférieurs

sur des appuis afin de permettre à l’opérateur de se placer éventuellement entre les jambes.

La mobilisation de la table en position de Trendelenburg, proclive, roulis latéral gauche

ou droit, doit être possible.

Le champ opératoire est large, exposant l’ensemble de l’abdomen et permettant la mise

en place de trocarts supplémentaires. L’opérateur est à gauche du patient, l’assistant en face de

lui et l’instrumentiste à sa gauche (Fig. 16, image A). Comme dans toute procédure

laparoscopique, l’axe de vision du chirurgien, le site de l’intervention et l’écran doivent être

situés sur la même ligne (Fig. 16, image B). L’écran doit être mobilisé en fonction de la situation

de l’appendice, à la partie inférieure droite du patient en cas de siège habituel, à la partie

supérieure droite en cas d’appendice haut situé sous-hépatique.

Figure N°56: positionnement de l’équipe chirurgicale (A) et l’axe visuel du chirurgien (B)

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

c.2. La salle d’opération :


La salle d’opération doit être vaste et claire. La clarté est indispensable à la surveillance

du patient endormi. La couleur des téguments est l’un des paramètres à surveiller pour dépister

la survenue des troubles hémodynamiques et respiratoires lors d’une laparoscopie.

c.3. Le matériel :
La technique de l’appendicectomie sous cœlioscopie est tributaire d’un appareillage et

d’une instrumentation absolument nécessaires à sa réalisation, le matériel utilisé comprend : les

aiguilles d’insufflation, les insufflateurs, un matériel optique de 10 ou 5 mm avec caméra , les

trocarts opérateurs de 5 mm ou plus, les pince, les ciseaux, les palpeurs, l’instrumentation pour

ligature, le matériel de coagulation et éventuellement le matériel pour chirurgie conventionnelle

pour une appendicectomie à ventre ouvert en cas de conversion.

 La table d’operation (94) :

Le champ opératoire endoscopique conventionnel est plus élevé que les autres champs.

En effet, le pneumopéritoine élève la paroi d’une dizaine de centimètres. Les outils utilisés

mesurent en moyenne 43 cm de longueur, la moitié se trouvant à l’extérieur de la cavité. Le

champ opératoire se trouve donc surélevé d’environ 30 cm. Il faut donc abaisser la table (94).

Elle doit être réglée à une hauteur de 20 cm plus bas qu’en chirurgie ouverte, car le

pneumopéritoine élève la paroi d’une quinzaine de centimètre.

 Matériel pour la coeliochirurgie :

 La colonne de coelioscopie :

Sa préparation est du domaine de l’infirmier de bloc qui doit connaître et maîtriser les

différentes manipulations des équipements.

Les chariots d’instruments endoscopiques sont mobiles afin de pouvoir les positionner en

fonction du type d’intervention.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°57: la colonne de coelioscopie

 Aiguilles d’insufflation :

Les aiguilles permettent d’insuffler le péritoine. Il Ya plusieurs types : Aiguille de PALMER,

Aiguille de VERESS, Aiguille de MINTZ……

Elles procèdent toutes du même mécanisme et possèdent, à leur extrémité, un biseau

permettant de passer l’aponévrose et le péritoine, associé à un mandrin à bout mousse rétractile

monté sur ressort qui vient se repositionner à l’extrémité de l’aiguille, une fois celle-ci pénétrée dans

la cavité abdominale, protégeant ainsi les organes intra- abdominaux du biseau de l’aiguille.

Figure N°58 : aiguille d’insufflation

 L’insufflateur :

Il est connecté à une bouteille de gaz carbonique. Il permet de maintenir à un niveau

constant la pression intra abdominale choisie par le chirurgien. Il insuffle le gaz carbonique dans

l’abdomen à un débit choisi par le chirurgien.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Le débit devient nul dès que la pression moyenne intra abdominale désirée est obtenue.

 Le système de vision :

Une fois le champ opératoire créé, le système de vision permet de visualiser les organes

sur l’écran d’un moniteur. Ce système comprend :

- Un endoscope ou optique (transmission de la lumière).


- Une caméra couplée à l’endoscope (acquisition de l’image).
- Une source de lumière (production de la lumière).

 L’endoscope ou optique :
Il existe plusieurs types d’endoscope selon la méthode de vision utilisée :

- Vision directe ou optique de zéro degré dont le champ doit être le plus large
possible.

- Une optique à vision oblique de 30° ou oblique qui évite une vision trop tangentielle.
L’optique oblique donne ainsi une meilleure vue sur le bas œsophage.

Le diamètre des optiques est de 10mm.

Cependant, il existe des optiques de 5mm pour la pédiatrie et des optiques de 1mm

capables d’être glissés directement dans l’aiguille de PALMER, pour éviter les risques de blessure

vasculaire ou intestinale.

 La source de lumière ou fontaine de lumière :


Il en existe deux sortes : une source de lumière à halogène et une source à xénon

(lumière froide)

En fait, toutes les lumières sont relativement chaudes et le xénon peut brûler si l’optique

est laissée longtemps en contact avec l’organe.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

 Le câble optique : Il en existe deux sortes :


- Les câbles à fibres optiques (fibre de verre), souples et stériles à la vapeur.
Les fibres sont fragiles et peuvent se rompre lors des efforts de torsion ou d’enroulement

entraînant alors un risque de surchauffe et une baisse de la qualité de l’image.

- Les câbles à fluides (gel optique), plus lumineux mais moins souples, ont l’avantage
de filtrer des infrarouges et de mieux respecter le spectre colorimétrique. Ils sont

également fragiles et craignent les chocs. Les câbles optiques véhiculent la lumière

grâce à la réfraction lumineuse à l’intérieur des fibres.

 La caméra :
Il s’agit d’une caméra avec boîtier de commande, munie de capteurs qui permettent de

changer les photons en signal visible sur un moniteur de télévision.

 Le moniteur :
Élément important de la chaîne de vision, il doit être capable de restituer toutes les

qualités de résolution de la camera (nombre de lignes horizontales du moniteur égal au nombre

de lignes fournies par la camera.

La vision sur le moniteur des organes abdomino-pelviens permet au chirurgien d’être

bien installé. Il permet aux aides et à toute l’équipe de la salle d’opération de suivre

l’intervention, ce qui améliore leur participation et présente un grand intérêt pédagogique.

 Le matériel d’enregistrement :
Il est généralement couplé au moniteur, son utilité est grande, permettant de revoir les

différents temps d’une intervention et conserver un document filmé des interventions.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°59: l’endoscopie

 Le système de lavage aspiration :

Ce système est important en vidéo chirurgie, car l’eau sous forme de liquide

physiologique stérile, de sérum salé ou Ringer lactate, assure : Le lavage du champ opératoire :

ce geste dilue le caillot sanguin et les solutions de forte densité aux fins d’aspiration.

Le lavage améliore la clarté de vision de l’optique.

L’eau peut être électriquement chauffée à 42-45°c ceci accélère la formation de thrombus

plaquettaires et de fibrines et contribue à améliorer la qualité des hémostases. C’est la thermo

hémostase. L’eau sous pression pénètre certains plans de clivage une fois ouverts et éloigne l’un

de l’autre les deux organes accolés facilitant ainsi les gestes d’adhésiolyse. C’est l’hydro

dissection. Dans certaines procédures de destruction du péritoine pathologique, que ce soit avec

le laser CO2 ou l’électrocoagulation bipolaire, il est indispensable de protéger les structures

sous-jacentes comme les gros vaisseaux du pelvis, l’uretère et le rectum.

Il faut instiller au-dessous du feuillet péritonéal une certaine quantité d’eau. C’est l’hydro

protection.

La suspension dans l’eau ou hydro flottation des différentes structures génitales dans

l’eau permet leur observation subaquatique.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

 Les trocarts :

L’introduction des instruments dans la cavité abdominale se fait au travers de trocarts

(Fig. 20).

IL existe plusieurs diamètres :3mm ; 5mm ; 5,5mm ; 8mm ; 10mm ; 11mm ; 12mm ;

16mm ; 20mm…

Ils sont constitués d’un mandrin et d’une canule ou chemise qui reste en place dans

l’orifice créé par le trocart.

Il s’agit soit de :

- Trocart à piston facile à stériliser mais pouvant gêner le coulissage des instruments
- Trocart à valves ou clapet plus fragile.

La pointe de leur mandrin est soit conique, soit pyramidale, soit mousse.

Les joints d’étanchéité en caoutchouc ou en plastique sont destinés à éviter une fuite de

gaz carbonique et doivent être changés régulièrement.

Un tube réducteur peut être placé à l’intérieur du trocart de façon à utiliser les

instruments de plus petit diamètre sans risque de fuite de gaz carbonique.

La taille des trocarts est conditionnée par le diamètre des instruments utilisés. Les gros

sont de 10 à 12 mm (trocarts de l’optique) ; 5 mm (trocarts de travail).

Figure N°60: les trocarts

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

 Les instruments conventionnels :

La coeliochirurgie se pratique à paroi fermée. Cette contrainte va donc faire appel à une

instrumentation de base qu’il importe de bien connaître pour éviter les risques de complication

liée aux matériels.

Les instruments servent aux différentes fonctions utiles aux opérateurs : palpation,

section, dissection, suture, hémostase etc.

On peut citer :

- Les ciseaux coelioscopiques, fragiles généralement, munis d’une connexion


monopolaire, la coagulation les porte à une haute température et est responsable de

leur émoussage plus rapide. Il existe plusieurs formes de ciseaux (droits, courbes,

perroquets)

- Les pinces : Elles permettent la préhension, la présentation, la dissection et


éventuellement la coagulation des tissus.

On peut distinguer des pinces plates, des pinces à griffes, des pinces clips, des pinces à

fenêtres pour la manipulation des anses intestinales comme les pinces de Babcock, des pinces à

extraction, des pinces à biopsie, des pinces à suture mécanique, des dissecteurs, des portes

aiguilles. Les pinces sont rotatives avec poignée pistolet ou linéaire.

Figure N°61: les instruments conventionnels

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°62: colonne et matériel nécessaire à une cœlioscopie :

A. Circuit vidéo avec optique à 30 ou 45° : 1. Caméra ; 2. insufflateur ; 3. processeur vidéo ; 4. source de
lumière froide ; 5. système d’imagerie photo ; 6. moniteur.
B. Matériel pour appendicectomie transombilicale vidéo-assistée avec : 1. Optique décalée à canal opératoire ;
2. trocart de 10 mm. ; 3. mandrin mousse ; 4. trocart et mandrin de 5 mm ; 5. palpateur ; 6. pince fine;
7.crochet coagulateur; 8.ciseaux; 9. aspirateur.
C. Matériel pour appendicectomie laparoscopique : 1. Optique de 30° ; 2.trocart de 10 mm ; 3.trocart et
mandrin mousse de 5 mm ; 4.pince bipolaire coagulante de 5mm ; 5.pince atraumatique de 5mm ; 6.ciseau
de 5mm ; 7. pousse-noeud ; 8. Endoloop® ; 9.porte-aiguille ; 10. palpateur mousse ; 11. Sac de
récupération des tissus mous.

d. La description des différentes techniques de l’appendicectomie sous cœlioscopie:

d.1. Technique de l’appendicectomie totalement intra-abdominale (dite « in ») :

C’est l’appendicectomie intra-abdominale pure. Par opposition à la technique extra-

abdominale, c’est toute intervention qui se déroule à l’intérieur de l’abdomen. Ce procédé

permet de traiter toutes les formes d’appendicite.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

 Création du pneumopéritoine et mise en place du trocart optique T1 :

Afin d’avoir le champ visuel le plus large possible, le premier trocart T1 (Fig.43) doit être

idéalement placé dans le tiers supérieur de la cavité abdominale (33). L’ombilic est en général

choisi pour des raisons esthétiques. Création du pneumopéritoine à l’aiguille de Veress :

L’aiguille de Veress est introduite à la partie supérieure de l’ombilic en l’absence d’antécédent de

chirurgie abdominale. La bonne position est vérifiée par un test de perméabilité à l’air et un test

d’instillation aspiration avec 10 ml de sérum physiologique. Le pneumopéritoine est réalisé par

insufflation de CO2 à un débit de 4 l min–1 jusqu’à une pression de 10mmHg.

Le premier trocart T1 de 10 mm est introduit par une incision verticale inférieure dans les

plis radiés de l’ombilic, avec un trajet en baïonnette en direction de la cavité pelvienne

L’exploration endoscopique initiale vérifie la bonne position de l’aiguille et l’absence de toutes

lésions provoquées par son extraction (34-35).

Le risque de plaie vasculaire ou viscérale (36) justifie d’utiliser la mise en place sous

contrôle visuel (37-38). Après une incision cutanée verticale dans les plis radiés de l’ombilic de

moins de 10 mm, une pince à disséquer à griffe saisit l’insertion ombilicale. En soulevant cette

insertion, une incision transversale de 8 mm est effectuée à sa base.

À ce niveau, il n’existe qu’un seul plan aponévrotique accolé au péritoine. Après s’être

assuré, à l’aide des écarteurs, de l’absence d’adhérence, un trocart atraumatique (mousse ou

trocart verrouillé), de 10 mm, est introduit en direction de la cavité pelvienne. L’étroitesse de

l’incision aponévrotique permet d’éviter toute fuite de gaz.

Après insufflation d’environ 1 l de CO2 à un débit de 1 l/min, l’endoscope vérifie la

bonne position du trocart et l’absence de toute lésion provoquée par ce temps opératoire. Ainsi,

aucun geste aveugle n’est effectué. La pression intra-abdominale au cours de la procédure doit

être la plus basse possible, compatible avec le bon déroulement de l’intervention. Sauf en cas

d’obésité, une pression intra-abdominale de 7 mmHg est suffisante.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°63 : introduction de l’optique sous contrôle visuel

A. Incision ombilicale inférieure. 1. Tissu sous-cutané ; 2. aponévrose


B. Anatomie de l’anneau ombilical.
C. Mise en place du trocart mousse.

 Exploration abdominale et mise en place du deuxième trocart T2 :

L’exploration endoscopique de la cavité abdominale est le premier temps de

l’intervention nécessitant éventuellement la modification de la position de la table. On apprécie

ainsi l’état macroscopique de l’appendice, du péritoine, du grêle terminal, du cadre colique, de

l’appareil génital chez la femme et du cul de- sac de Douglas.

La découverte de l’appendice est facile en cas de position habituelle. Afin de permettre

une meilleure exploration, un deuxième trocart T2 de 5 mm est mis en place sous contrôle

visuel de préférence dans la région sus-pubienne gauche pour des raisons esthétiques. Un

palpateur introduit par cette voie facilite la recherche d’un appendice ectopique ou pathologique.

Un épanchement intrapéritonéal doit être prélevé pour examen bactériologique.

Un troisième trocart T3 de 5 mm complète le dispositif, il est introduit dans la région

sous-ombilicale droite. Par le trocart T2, les instruments tenus à main gauche par l’opérateur

permettent l’exposition et la préhension de l’appendice.

Le troisième trocart T3 est le trocart opérateur tenu à main droite. La position de T3

dépend de la localisation de l’appendice. Comme dans toute procédure laparoscopique, il faut

respecter les principes ergonomiques en évaluant l’angulation entre T2 et T3 et en évitant la

proximité excessive avec le champ opératoire. Une position trop latérale dans les fosses iliaques

ou les flancs serait préjudiciable.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Le principe de conservation de l’axe chirurgien-champ opératoire-écran vidéo doit

toujours être respecté. L’état pathologique de l’appendice peut justifier la mise en place en T3

d’un trocart de 10 mm.

Une pince fenêtrée introduite en T2 saisit l’extrémité de l’appendice et le met sous

tension. En T3, une pince ou des ciseaux coagulateurs bipolaires coagulent puis sectionnent le

méso, soit directement au niveau de sa base en restant à 10 mm au moins de celle-ci, soit le

long de l’appendice (Fig.24 ).

La base appendiculaire étant exposée, une ligature de l’appendice peut être effectuée,

soit par un noeud intracorporel en utilisant un ou deux porte-aiguilles ou mieux par un noeud

extracorporel à l’aide d’un pousse-noeud ou encore à l’aide d’une Endoloop® (Fig. 24).

Il est conseillé de placer une seconde ligature à 10 mm au-dessus de la précédente afin

d’éviter en particulier l’évacuation d’un stercolithe dans la cavité abdominale (39).

La section de l’appendice est réalisée à l’aide de ciseaux introduits en T3 entre les deux

ligatures (Fig.25).

L’appendice est placé dans un sac d’extraction introduit par le trocart T1. Le contrôle

visuel se fait en déplaçant l’optique vers un éventuel trocart de 10 mm en T3. Sinon, la gaine de

l’extracteur est supprimée après largage du sac et section du fil suivie de remise en place de

l’optique. Après vérification de la zone opératoire et, si besoin, irrigation, l’ablation des trocarts

a lieu sous contrôle visuel. Tous les orifices supérieurs à 5 mm doivent être fermés par suture

aponévrotique, si possible à points inversants, au fil résorbable, en s’aidant des écarteurs de

Chigot (Fig.). Il faut éviter les sutures sur le plan cutané afin de faciliter le drainage.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Figure N°70 : Mise en traction de l’appendice et électrocoagulation du méso à la pince bipolaire.

Figure N°71: Application de la ligature à la base appendiculaire à l’aide d’un pousse- nœud Et
Section de l’appendice entre deux ligatures.

 Appendice rétrocæcal :
La découverte de l’appendice est facilitée par le palpateur introduit en T2 et par les

changements de position du patient. En plaçant le patient en roulis gauche, il est constamment

possible de découvrir l’appendice rétrocæcal dans l’ensemble de son trajet. Parfois, sa situation

sous-séreuse nécessite l’incision du péritoine.

Exceptionnellement, l’appendicectomie peut être réalisée par voie rétrograde. La base

appendiculaire est tendue par une pince fenêtrée en T2. Les ciseaux créent une brèche dans le

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

méso en zone avasculaire (Fig.26). La brèche du méso est élargie par coagulation bipolaire et

l’appendice est sectionné entre deux ligatures (Fig.26).

La section progressive du méso est effectuée à l’aide des ciseaux ou de la pince

coagulante bipolaire en T3 jusqu’à la pointe de l’appendice (Fig.26).

Figure N°72: Technique de l’appendicectomie rétrograde.

A. Ouverture du méso.
B. Section de l’appendice.
C. Section du méso jusqu’à la pointe.
D. Extraction de l’appendice au travers du trocart.

 Appendice sur cæcum en position sous-hépatique :


Il importe de modifier la position du patient, en proclive en inclinaison latérale gauche et

en modifiant, si besoin, la position des trocarts T2 et T3 en les rapprochant de la zone

opératoire afin d’éviter une position trop tangentielle.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

 Appendicectomie selon l’état inflammatoire de l’appendice :

 Appendicite aiguë ou suppurée :


Une réaction péritonéale avec épanchement louche est fréquente. Un prélèvement est

effectué pour examen bactériologique. La position proclive permet de drainer l’exsudat vers le

cul-de-sac de Douglas. L’appendice turgescent et adhérent est libéré doucement à l’aide d’un

palpateur en T2. Une hydrodissection peut faciliter ce geste. La préhension de l’appendice doit

être extrêmement prudente en raison de sa fragilité et il est préférable de le saisir par une frange

de son méso plutôt que par le viscère lui- même.

Le méso est coagulé à la pince bipolaire et l’appendice sectionné entre deux ligatures

sans traction excessive. En cas d’inflammation trop importante, il convient d’utiliser une

agrafeuse linéaire de 30 mm qui est introduite par un trocart T2 de 12mm.

Après désinfection, l’appendice est placé dans un sac de recueil extrait au travers d’un

trocart de 10 mm. En cas de difficulté d’extraction, le sac peut être abandonné temporairement

dans la cavité abdominale pour être extrait à la fin de la procédure.

Une irrigation au sérum physiologique en position proclive est effectuée en fin d’intervention.

Un drainage extériorisé en T3 peut être justifié. En cas de volumineux appendice, un agrandissement

de l’incision ombilicale ou de l’incision en T2 permet, à l’aide des écarteurs de Chigot, d’extraire

librement le sac de recueil. Une antibiothérapie périopératoire est systématique.

 Péritonite appendiculaire par perforation :


La péritonite diffuse d’origine appendiculaire représente une des meilleures indications

du traitement laparoscopique grâce à un lavage complet de la cavité abdominale. Cependant, la

réalisation, souvent longue et difficile, nécessite un opérateur expérimenté. La conversion peut

sembler une attitude raisonnable.

L’appendicectomie ne comporte pas de difficulté particulière en sachant toujours la

possibilité d’une résection du bas-fond cæcal à l’aide de l’agrafeuse linéaire par un trocart de 12

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

mm en T2. Le traitement de la péritonite peut nécessiter, dans les formes généralisées, la mise

en place de trocarts supplémentaires T4-T5 de 5 mm dans les quadrants supérieurs de

l’abdomen. Le lavage doit être effectué avec un minimum de 5 l de liquide chez un patient en

position proclive. L’hydrodissection permet également l’exérèse des fausses membranes. Un

drainage par tube de Redon introduit en T3 et l’antibiothérapie sont systématiques.

 Abcès appendiculaire :
Le traitement laparoscopique est possible mais l’importance de la péritonite plastique

rend l’intervention difficile et dangereuse et nécessite une expérience importante. La dissection

et l’effondrement de la paroi de l’abcès se font par une pince atraumatique ou un palpateur en

T3, le pus est aspiré et la cavité lavée en T2. Le drainage de la cavité est justifié.

L’appendicectomie peut être remise à un temps ultérieur.

d.2. Technique de l’appendicectomie extra-abdominale (dite « out ») :

Il s’agit de l’évolution de l’intervention conventionnelle par Mac Burney, optimisé par la

coelioscopie. C’est l’appendicectomie « coelio guidée » de Mouret, très simple et pouvant se

pratiquer avec peu de matériel : Un palpateur sus-pubien sur vessie vide et une pince préhensive

conventionnelle, un trocart de 5 mm ombilical pour l’optique.

En effet, l’appendice est repéré et la micro laparotomie réalisée en regard au meilleur

endroit. L’appendice est alors saisi à la pince, le pneumopéritoine est dégonflé et l’appendice

extrait et traité à la peau comme en chirurgie ouverte.

Le moignon est suturé par un point transfixiant d’un fil à résorption lente, la muqueuse

du « coquetier » doucement coagulée et soigneusement désinfectée à la Bétadine. Elle s’agit de

l’intervention de micro laparotomie.

C’est l’indication préférentielle pour les enfants, les sujets jeunes à paroi mince et avec

un appendice relativement mince. Cependant un élargissement du micro MB permet d’en élargir

largement les indications.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

d.3. La coelio-appendicectomie dite « mixte » :

C’est l’appendicectomie coelio-assistée de Mouret. Elle requiert un trocart ombilical de 5 mm

pour l’optique et un second trocart opérateur de 3.5 à 5 mm en fosse iliaque gauche. En cas

d’adhérences appendiculo ou coeco-pariétales, un geste de libération au crochet ou aux ciseaux

peut être nécessaire pour mobiliser la coecoappendice puis extraire l’appendice. Même en cas de

gros méso-appendiculaire gras et fragile, on peut craindre une déchirure et un saignement au

moment de l’extraction. On devra donc faire l’hémostase in situ. Dans ces deux cas, il est nécessaire

d’introduire un deuxième trocart, en général en FIG pour un instrument opérateur ou d’hémostase.

Elle est indiquée dans tous les cas où une « out » peut être réalisée, un sujet jeun à paroi

d’épaisseur modérée mais où il y a nécessité d’une libération des adhérences péri-coeco-

appendiculaires ou lorsqu’il existe un méso-appendice hypertrophique, gras et fragile risquant

d’être lésé et de saigner lors de l’extraction Trans pariétale.

d.4. La durée opératoire et la durée d’anesthésie :

La durée opératoire est plus longue de 12 à 18 min pour les malades ayant une

appendicectomie par cœlioscopie dans tous les métas analyses.

L’hétérogénéité de la durée opératoire est cependant élevée, notamment pour les

malades opérés par cœlioscopie.

La durée moyenne de l’appendicectomie par cœlioscopie varie de 35 min à 102 min. Elle

semble moins importante dans les études les plus récentes du fait de l’expérience accrue des

équipes chirurgicales.

La durée de l’anesthésie est la même que la durée de l’intervention, plus longue chez les

malades ayant une appendicectomie par cœlioscopie que pour les malades ayant une

appendicectomie par laparotomie (40).

d.5. Complications appendicectomie sous cœlioscopie :

Différents types de complications peuvent survenir, outre celles spécifiques liées à la

création du pneumopéritoine.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

 Complications peropératoires (32) :

Une hémorragie non rapidement contrôlée peut justifier une conversion. Elle peut être

due à une plaie du pédicule épigastrique par les trocarts T2 ouT3. Elle peut être maîtrisée par

coagulation bipolaire ou par une suture transcutanée. Elle peut survenir lors de la section du

méso. Dans ce cas, un aspirateur est introduit en T2 et l’hémostase est complétée par

coagulation bipolaire. Les caillots sont évacués par lavage et aspiration. En cas d’échec, la

conversion s’impose.

La rupture ou l’éclatement d’un appendice très pathologique est responsable d’une

contamination péritonéale septique. Le fragment appendiculaire doit être extériorisé au travers

d’un sac. Une ligature est mise en place en amont de la brèche appendiculaire.

L’appendicectomie est ensuite reprise selon les principes précédemment décrits avec mise en

place de deux sutures. Il importe d’être particulièrement vigilant dans ces circonstances et de

rechercher la présence d’un stercolithe qui serait à l’origine d’un abcès profond en

postopératoire. Une exploration complète et un lavage au sérum physiologique seront effectués

en s’aidant d’une canule en T2 et d’un palpateur en T3.

 Complications précoces :

 Complications mineures :

Ce sont les abcès de paroi, en général dus à une fermeture pariétale trop étanche. Un

hématome peut survenir.

 Complications majeures :

Les complications majeures peuvent être un abcès profond souvent dû à un stercolithe

appendiculaire abandonné lors de l’appendicectomie. Il est donc important de faire

Systématiquement une double ligature au niveau de la base appendiculaire afin d’éviter

cette complication (41-42).

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Ces abcès peuvent survenir tardivement, une semaine à plusieurs mois après

l’intervention. Il convient alors d’extraire le stercolithe et de drainer l’abcès sous couverture

antibiotique. Ce geste peut être réalisé, en fonction de l’expérience de l’opérateur, par voie

coelioscopique ou par drainage du cul-de-sac de Douglas par voie transrectale.

La persistance d’un moignon appendiculaire peut être responsable d’une appendicite

persistante lorsque le geste d’exérèse n’a pas été complet. Un état occlusif peut aussi révéler la

persistance d’une appendicite (43). Dans ces circonstances, il convient de réintervenir, de

compléter l’appendicectomie en s’aidant, lorsque le moignon appendiculaire est trop court,

d’une résection de la base cæcale à l’aide d’un agrafage linéaire.

Un iléus postopératoire peut survenir après une appendicectomie laparoscopique. Celui-

ci peut être lié, soit à la persistance d’un état inflammatoire local, soit à l’apparition d’une bride

nécessitant alors une réintervention chirurgicale. Un autre mécanisme a été décrit après usage

d’agrafage linéaire. L’abandon d’agrafes dans la cavité péritonéale après section appendiculaire

peut être responsable d’une occlusion intestinale (44). Il est donc recommandé de procéder à

l’ablation des agrafes résiduelles à la pince ou par aspiration.

d.6. Complications tardives :

Elles sont représentées essentiellement par des éventrations sur des orifices de trocart

non refermés (45).

Tout orifice de 10 mm ou plus doit être refermé. Un syndrome occlusif par brides ou

adhérences peut nécessiter une réintervention par voie laparoscopique.

2. Délai d’admission :

• Le délai d'admission moyen, dans notre échantillon, est de 48 heures avec un minimum

de 2 h et un maximum de 96 h, un écart type de 35,6 heures.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

3. Indication et contre-indication de la cœlioscopie :

• Tout le monde est d’accord sur le fait que la laparoscopie est une véritable révolution

dans le domaine de la chirurgie, et bien sûr comme n’importe qu’elle autre technique la

laparoscopie a ses indications et contre-indications qui doivent être respectées.

• Le non-respect des contre-indications peut mener à des complications redoutables.

3.1.Indications :

• La cœlioscopie permet de traiter presque tous les types d’appendicite, ceci dépend aussi

de l’expérience de l’opérateur.

• Cependant, le bénéfice de la laparoscopie est contestable lorsque l’intensité pseudo

tumorale des phénomènes infectieux entraine une augmentation de la durée opératoire

et nécessite un agrandissement de l’incision pariétale pour extraction de la pièce.

3.2.Contre-indications :

a. Les contre-indications formelles sont :

− Le non consentement du malade : tout patient doit être informé sur les risques de

l’intervention, ainsi que sur l’éventualité d’une conversion en laparotomie.

− La non compétence du chirurgien : la cœlio-chirurgie est une méthode qui doit rester

entre les mains de chirurgiens entrainés possédant également l’expérience de la

chirurgie classique, car à tout moment une laparotomie doit pouvoir être réalisée en

cas d’incident.

− Hypertension intracrânienne

− Instabilité hémodynamique

− Certaines cardiopathies (shunt droit gauche) ou hypertension artérielle pulmonaire

− Troubles graves de l’hémostase, quand on considère que la chirurgie risque d’être

hémorragique

− Insuffisance respiratoire grave

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

b. Les contre-indications relatives :

Elles sont à discuter en fonction du geste à réaliser, de l’expérience de l’équipe et des

bénéfices attendus grâce à la cœlioscopie :

− Antécédents de laparotomie, du fait du risque d’adhérence pouvant nécessiter une

viscérolyse. Cependant, l’importance et la difficulté à libérer ces brides sont souvent

imprévisibles ;

− L’âge n’est pas une contre-indication

− La présence d’une valve de dérivation ventriculo-péritonéale n’est en général plus une

contre-indication car les valves neurochirurgicales utilisées actuellement possèdent

des valves anti retours, permettant une insufflation.

4. Durée opératoire et durée d’anesthésie :

• L’exploitation des dossiers de malade a révélé que la durée de l’appendicectomie par

cœlioscopie est plus longue que celle par laparotomie d’environ 10 min.

• Ceci rejoint les méta-analyses qui révèlent une durée plus longue pour la voie

coelioscopique (46)

• Di Saverio et al (47), ont eux aussi mis en évidence une durée plus courte de la voie

traditionnelle.

Tableau N°XVI : comparaison de la durée opératoire selon les études


Voie d’abord
Laparoscopie Laparotomie
Séries
Notre séries 35±5min 25±10min
Kehagis (48) 47±19,7min 44,3±24min
Bresciani (49) 87,6±36min 99,3±33min
Di saverio et al (47) 35±12 20±15

• La longueur de l’opération par cœlioscopie, dépend beaucoup de l’expérience du

chirurgien qui contribue à sa rapidité, et elle s’explique par les étapes additionnelles

que comporte la laparoscopie : la mise en place de l’instrumentation, l’insufflation,

l’introduction des trocarts et la phase de laparoscopie diagnostic.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

5. Conversion :

• Dans notre série, 3 cas conversion de laparotomie vers la laparoscopie soit un taux de

conversion 8,1%

Tableau N°XVII : résumé des causes de conversion de la laparotomie en mcburney


Cause de la conversion Nombres de cas
Péritonite-appendiculaire évoluée 1 cas
Suspicion de perforation caecale 1 cas
Plastron appendiculaire 1 cas

• Dans l’étude de Hansen et al. (50) qui a portée sur 158 patients opérés, 79 ont été

opérés par cœlioscopie avec 7 conversions au total avec un taux de conversion de 8,8%.

2 patients pour appendicite suppurée, et 5 patients pour une appendicite gangreneuse,

ce qui a poussé le chirurgien à convertir c’était l’accès difficile à l’appendice en raison

de forte adhésions inflammatoire.

• D’autres études se sont investies dans la recherche du taux de conversion dont les

résultats sont résumés dans le tableau ci-dessous :

Tableau N°XVIII: Taux de conversion selon différentes études


Séries Conversion (%)
Notre série 8,1
Hansen et al. ; Brisbane Australie (50) 8,8
Tate et al. ; Hongkong (51) 20
Kum et al. ; Singapour (52) 3
Attwood et al. ; Ireland (53) 6,6
Frazee et al. ; Texas (54) 9

6. Bénéfice esthétique :

• Le résultat esthétique est évalué dans une étude randomisée par une échelle visuelle

analogique allant de 0 (résultat excellent) à 10 (très mauvais résultat), était meilleur

dans le groupe de malades opérés par cœlioscopie que dans le groupe des malades

opérés par laparotomie (2 versus 1, p < 0,001) (74)

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

7. Sujet obèse :

• Une étude a rapporté un grand bénéfice de la coelio-appendicectomie pour les patients

avec un IMC > 30, car la laparotomie est associée à un grand taux de morbi-mortalité (75).

• Le taux d’infection de la paroi et d’éventration était plus élevé chez cette catégorie de

patients opérés par voie conventionnelle.

• La cœlioscopie devrait être d’avantage employer chez cette catégorie de personne.

8. sujet âgé :

• Wang et al. (76), une recherche complète dans la littérature de MEDLINE, Embase,

Cochrane Library et ClinicalTrials a été effectuée en janvier 2019. Des études

comparant la laparoscopie et l'appendicectomie ouverte chez des patients âgés

souffrant d'appendicite ont été examinées et sélectionnées.

• Douze études ont été analysées avec 126 237 patients dans le groupe laparoscopie et

213 201 patients dans le groupe ouvert

• Ils se sont intéressés à la mortalité postopératoire, les complications, l'infection de la

plaie, l'abcès intra-abdominal et le temps opératoire, la durée du séjour à l’hôpital.

• En conclusion, pour les patients âgés souffrants d'appendicite, la laparoscopie est

associée à moins de mortalité et de complications postopératoires, moins d'infection

des plaies, un séjour hospitalier plus court. En plus l'utilisation de la laparoscopie est

sûre et faisable pour la population âgée.

9. Coût :

• Le coût direct de la coelio-appendicectomie (consommables, durée d’intervention,

durée d’hospitalisation) est supérieur ou semblable à celui de l’appendicectomie par

laparotomie.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

• Le coût indirect, prenant notamment en compte la durée de l’arrêt de travail, et le coût

total de l’appendicectomie par cœlioscopie, est par contre inférieur à celui de

l’appendicectomie par laparotomie, notamment pour les patients ayant une activité

professionnelle (73).

IX. Suivi :

1. Durée d’hospitalisation :

• En comparant les résultats des deux groupes, on a remarqué une durée plus longue

d’hospitalisation pour les patients opérés par voie conventionnelle (incision de Mc

Burney) avec un intervalle de 1j -14j et une moyenne de 2,32 jours contre une moyenne

de 2 jours pour ceux opérés par cœlioscopie avec un minimum de 1 jour et un

maximum de 2 jours.

• Pour la série ESTOUR (55) la durée moyenne de séjour est de 4 jours et seulement de

2,9 jours pour VALAYER (56) et ceux pour les deux groupes.

• Dans l’étude de Hansen et al (50), lui aussi n’a pas démontré de différence dans la

durée d’hospitalisation entre le groupe opéré par laparoscopie et celui par laparotomie

avec une durée moyenne de 3jrs.

• Guller et al (58) a démontré à travers une analyse de leur registre national que la durée

d’hospitalisation est plus courte pour les patients opérés par laparoscopie. Ces propos

ont été appuyés par l’étude de Sauerland S (59) par une large meta-analyse.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Tableau N°XIX: Durée d’hospitalisation des patients opérés par laparotomie


Et par cœlioscopie en jours
Étude Laparoscopie Laparotomie
Notre étude 2jrs 2,32jrs
Estour (55) 4jrs 4jrs
Valayer (56) 2,9jrs 2,9jrs
Hansen et al. (50) 3jrs 3jrs
Ramesh et al. (57) 4,5jrs 5jrs
Guller et al (58) 2,06jrs 2,88jrs
Sauerland S (59) 1,4jrs 2,7jrs

2. Suites post-opératoires :

2.1.Suites post-opératoires immédiates et tardives :

• Les suites post- opératoires immédiates ont été simples chez tous les patients avec

une mortalité nulle que ce soit chez le groupe des appendicectomisés par

cœlioscopie ou par laparoscopie.

• Par contre on a noté des complications post-opératoires tardives résumées dans

le tableau ci-dessous :

Tableau N°XX: complication post-opératoires tardives


Laparotomie Cœlioscopie
Péritonite post-opératoire 1 0
Éventration 0 0
Collection 0 1
Infection de la paroi 2 0
Obstruction intestinale 1 0

• Beaucoup d’études (60 ,61 ,62 ,63 ,64), ont-elles aussi démontré que la

laparoscopie comporte moins de risques, avec un retour à l’activité normale plus

rapide, en plus avec moins d’infections de la paroi.

• Un avantage tiré de la chirurgie par laparoscopie est la diminution du nombre

d’éventrations et d’occlusion post opératoire.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

2.2.Reprise du transit :

• Dans notre série de cas, les patients opérés par laparotomie ont repris le transit

en moyenne 24 heures contre 12 heures pour ceux par cœlioscopie

• Hansen et al (50), les patients opérés ont repris le transit au bout de 36 heures

pour le groupe opéré par laparoscopie, et 48 heures pour ceux par laparotomie.

• Plusieurs autres études, ce sont intéressées à la question et ont trouvé que la

reprise du transit était plus rapide chez les patients opérés par laparoscopie

comparée à ceux opérés par la voie conventionnelle (65,66,67,68).

2.3.Douleur post-opératoire :

• Biondi et al (69) , a mené une étude sur la douleur post-opératoire en comparant

deux groupes , le 1er groupe était opéré par laparoscopie et le 2eme groupe par

laparotomie , et a trouvé que le 1er groupe a moins eu recours aux antalgiques

par voie orale et parentérale pour contrôler la douleur contrairement au

deuxième groupe ,avec des résultats statiquement significatifs ( P<0,001) qui

rejoignent d’autres études (70,71,72) qui ont eux aussi rapporté moins de

douleurs en post-opératoire pour les patients qui ont été opéré par cœlioscopie .

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

CONCLUSION

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

L’appendicite aiguë constitue l’urgence chirurgicale la plus fréquente chez le grand

enfant et l’adulte jeun. Dans les formes typiques, le diagnostic repose sur l’association douleur

de la FID, fièvre, défense de la FID à l’examen clinique, avec une hyperleucocytose. Les examens

radiologiques tels que l’ASP et/ou l’échographie abdominale et/ou scanner abdominal, ne sont

indiqués que dans les formes cliniques atypiques.

Le traitement de l’appendicite est avant tout chirurgical, basé sur l’appendicectomie. Les

deux techniques, les plus utilisées de nos jours sont la laparotomie via l’incision de Mc Burney et

la laparoscopie, mais cette dernière reste peu utilisée dans notre contexte seulement 10% des

patients en bénéficie.

Il y’a beaucoup de différence quant aux résultats de l’appendicectomie par voie

laparoscopique, malgré une durée d’opération plus longue comparée à la laparotomie mais qui

reste aussi chirurgien dépendant, elle offre une grande précision diagnostique avec une vue

globale de la cavité abdominale, avec une durée d’hospitalisation plus courte et une reprise de

l’activité précoce, en plus d’une fréquence plus basse quant aux infections de la paroi et les

éviscérations. En outre, elle a un grand avantage esthétique puisqu’elle laisse une cicatrice à

peine visible.

Cette dernière trouve son intérêt en cas de doute diagnostique essentiellement chez la

jeune fille ou chez le sujet obèse ou âgé.

En espérant que cette méthode soit d’avantage utilisée dans le contexte des urgences.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

RESUMES

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Résumé :
L’appendicite aigue est considérée comme la cause chirurgicale la plus fréquente parmi les

douleurs abdominales aigues de l’abdomen. Elle représente environ le quart de l’activité d’un service

de chirurgie générale, sa prise est avant tout chirurgicale, deux méthodes se présentent au

chirurgien. D’une part la laparotomie par voie de Mc Burney qui est la voie d’élection avec un

caractère esthétique qui plaide en sa faveur, lorsqu’elle est petite, avec une réparation parfaite des

plans malgré une exploration limitée de la cavité abdominale qui reste nécessaire si l’appendicite est

associée à d’autres pathologies. D’autre part la laparoscopie qui est une véritable révolution qui

présente de multiples avantages : esthétique et récupération post-opératoire.

C’est pour ça que nous avons mené une étude prospective dont le but est de comparer les

résultats de la technique d’appendicectomie par cœlioscopie et ceux par voie conventionnelle, cette

étude a porté sur une série colligée dans le service de chirurgie viscérale de l’hôpital IBN TOFAIL du

CHU Mohammed VI de Marrakech sur une période s’étalant d’avril 2019 à avril 2020. Cette série

comporte 370 patients avec 37 opérés par cœlioscopie et 333 opérés par laparotomie, dont 261

hommes (70,5%) et 109 femmes (29,5%) avec un sexe ratio de 2,39. L’âge moyen est de 28 ans avec

un intervalle entre 15 - 75 ans. Le diagnostic clinique reposait essentiellement sur la douleur

abdominale spontanée localisée à la fosse iliaque droite (65,47%), les vomissements (67,83%), la

défense pariétale (54,8%) . Une hyperleucocytose a été retrouvée chez 303 cas (82%). Les examens

radiologiques réalisés : L’échographie abdominale qui reste la mieux adaptée à notre contexte, elle

est revenue normale chez 4 patients (5,1%). Le scanner abdominale a été fait chez 12 cas (9 %). Le

traitement est chirurgical, repose sur l’appendicectomie qui était réalisée par voie coelioscopique

selon la technique de 3 trocarts totalement intracorporelle ‘’IN’’ avec extraction de la pièce par le

trocart ombilical, ceci pour 37 patients. Par contre, 333 ont été opéré via incision de Mc Burney. La

durée de l’acte opératoire était de 25 min pour la voie conventionnelle contre 35min pour la

cœlioscopie. Une durée de séjour plus courte pour la cœlioscopie d’environ 2 jours. À noter, une

récupération plus rapide et des complications moins fréquentes, et un bénéfice esthétique non

négligeable pour la laparoscopie.

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Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Summary:
Acute appendicitis is considered to be the most common surgical cause of acute

abdominal pain in the abdomen. It represents about a quarter of the activity of a general surgery

department, its taking is primarily surgical, two methods are available to the surgeon. On the

one hand laparotomy by way of Mc Burney which is the way of choice with an aesthetic character

which pleads in its favor, when it is small, with a perfect repair of the planes despite a limited

exploration of the abdominal cavity which remains necessary if appendicitis is associated with

other pathologies. On the other hand, laparoscopy, which is a real revolution that has multiple

aesthetic advantages, and postoperative recovery.

This is why we conducted a prospective study whose goal is to compare the results of the

appendectomy technique by laparoscopy and those by the conventional route, this study focused on

a series collected in the visceral surgery department of the he IBN TOFAIL hospital of the Mohammed

VI University Hospital in Marrakech over a period extending from April 2019 to April 2020. This

series includes 370 patients with 37 operated by laparoscopy and 333 operated by laparotomy,

including 261 men (70.5%) and 109 women (29.5%) with a sex ratio of 2.39. The average age is 28

years with an interval between 15 - 75 years. The clinical diagnosis was based mainly on

spontaneous abdominal pain localized to the right iliac fossa (65.47%), vomiting (67.83%), parietal

defense (54.8%) Hyperleukocytosis was found in 303 cases (82%). The radiological examinations

carried out: The abdominal ultrasound which remains the best suited to our context, it returned to

normal in 4 patients (5.1%). The abdominal CT scan was done in 12 cases (9%). The treatment is

surgical, based on appendectomy which was performed laparoscopically using the technique of 3

fully intracorporeal trocars "IN" with extraction of the part by the umbilical trocar, this for 37

patients. On the other hand, 333 were operated via Mc Burney incision. The duration of the operative

procedure was 25 min for the conventional route compared to 35 minfor laparoscopy. Shorter length

of stay for laparoscopy of about 2 days. Note, faster recovery and less frequent complications, and a

significant aesthetic benefit for laparoscopy.

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‫‪Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle‬‬

‫ﻣﻠﺨﺺ‬
‫ﻳﻌﺘﺒﺮ ﺍﻟﺘﻬﺎﺏ ﺍﻟﺰﺍﺋﺪﺓ ﺍﻟﺪﻭﺩﻳﺔ ﺍﻟﺤﺎﺩﺓ ﺍﻟﺴﺒﺐ ﺍﻟﺠﺮﺍﺣﻲ ﺍﻷﻛﺜﺮ ﺷﻴﻮﻋًﺎ ﻵﻻﻡ ﺍﻟﺤﺎﺩﺓ ﻓﻲ ﺍﻟﺒﻄﻦ‪ .‬ﻳﻤﺜﻞ ﺣﻮﺍﻟﻲ ﺭﺑﻊ‬

‫ﻧﺸﺎﻁ ﻗﺴﻢ ﺍﻟﺠﺮﺍﺣﺔ ﺍﻟﻌﺎﻣﺔ ‪ ،‬ﺣﻴﺚ ﻳﺘﻢ ﺇﺟﺮﺍﺅﻩ ﺟﺮﺍﺣﻴًﺎ ﺑﺸﻜﻞ ﺃﺳﺎﺳﻲ‪ ،‬ﻭﻫﻨﺎﻙ ﻁﺮﻳﻘﺘﺎﻥ ﻣﺘﺎﺣﺘﺎﻥ ﻟﻠﺠﺮﺍﺡ‪ .‬ﻣﻦ ﻧﺎﺣﻴﺔ‬
‫ﺃﺧﺮﻯ ‪ ،‬ﺷﻖ ﺍﻟﺒﻄﻦ ﻋﻦ ﻁﺮﻳﻖ ﻣﺎﻙ ﺑﻮﺭﻧﻲ ﻭﻫﻲ ﻁﺮﻳﻘﺔ ﺍﻻﺧﺘﻴﺎﺭ ﺫﺍﺕ ﺍﻟﻄﺎﺑﻊ ﺍﻟﺠﻤﺎﻟﻲ ﺍﻟﺬﻱ ﻳﺘﻮﺳﻞ ﻟﺼﺎﻟﺤﻬﺎ ‪ ،‬ﻋﻨﺪﻣﺎ‬
‫ﺗﻜﻮﻥ ﺻﻐﻴﺮﺓ ‪ ،‬ﻣﻊ ﺇﺻﻼﺡ ﻣﺜﺎﻟﻲ ﻟﻠﻄﺎﺋﺮﺍﺕ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺮﻏﻢ ﻣﻦ ﺍﻻﺳﺘﻜﺸﺎﻑ ﺍﻟﻤﺤﺪﻭﺩ ﻟﺘﺠﻮﻳﻒ ﺍﻟﺒﻄﻦ ﺍﻟﺬﻱ ﻳﻈﻞ ﺿﺮﻭﺭﻳًﺎ‬

‫ﺇﺫﺍ ﻳﺮﺗﺒﻂ ﺍﻟﺘﻬﺎﺏ ﺍﻟﺰﺍﺋﺪﺓ ﺍﻟﺪﻭﺩﻳﺔ ﺑﺄﻣﺮﺍﺽ ﺃﺧﺮﻯ‪ .‬ﻣﻦ ﻧﺎﺣﻴﺔ ﺃﺧﺮﻯ ‪ ،‬ﻓﺈﻥ ﺗﻨﻈﻴﺮ ﺍﻟﺒﻄﻦ ‪ ،‬ﻭﻫﻮ ﺛﻮﺭﺓ ﺣﻘﻴﻘﻴﺔ ﻟﻬﺎ ﻣﺰﺍﻳﺎ‬

‫ﺟﻤﺎﻟﻴﺔ ﻣﺘﻌﺪﺩﺓ ‪ ،‬ﻫﻮ ﺍﻟﺘﻌﺎﻓﻲ ﺑﻌﺪ ﺍﻟﺠﺮﺍﺣﺔ‪.‬‬


‫ﻫﺬﺍ ﻫﻮ ﺍﻟﺴﺒﺐ ﻓﻲ ﺃﻧﻨﺎ ﺃﺟﺮﻳﻨﺎ ﺩﺭﺍﺳﺔ ﺍﺳﺘﻄﻼﻋﻴﺔ ﻫﺪﻓﻬﺎ ﻣﻘﺎﺭﻧﺔ ﻧﺘﺎﺋﺞ ﺗﻘﻨﻴﺔ ﺍﺳﺘﺌﺼﺎﻝ ﺍﻟﺰﺍﺋﺪﺓ ﺍﻟﺪﻭﺩﻳﺔ ﻋﻦ‬
‫ﻁﺮﻳﻖ ﺗﻨﻈﻴﺮ ﺍﻟﺒﻄﻦ ﻭﺗﻠﻚ ﺑﺎﻟﻄﺮﻳﻘﺔ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻳﺔ ‪ ،‬ﻭﺭﻛﺰﺕ ﻫﺬﻩ ﺍﻟﺪﺭﺍﺳﺔ ﻋﻠﻰ ﺳﻠﺴﻠﺔ ﺗﻢ ﺟﻤﻌﻬﺎ ﻓﻲ ﻗﺴﻢ ﺟﺮﺍﺣﺔ ﺍﻷﺣﺸﺎء‬

‫ﻓﻲ ﻣﺴﺘﺸﻔﻰ ﺍﺑﻦ ﺗﻮﻓﻴﻞ ﻟﻤﺤﻤﺪ ﺍﻟﺴﺎﺩﺱ‪ .‬ﺍﻟﻤﺴﺘﺸﻔﻰ ﺍﻟﺠﺎﻣﻌﻲ ﺑﻤﺮﺍﻛﺶ ﻋﻠﻰ ﻣﺪﻯ ﻓﺘﺮﺓ ﺗﻤﺘﺪ ﻣﻦ ﺃﺑﺮﻳﻞ ‪ 2019‬ﺇﻟﻰ‬

‫ﺃﺑﺮﻳﻞ ‪ .2020‬ﺗﺸﻤﻞ ﻫﺬﻩ ﺍﻟﺴﻠﺴﻠﺔ ‪ 370‬ﻣﺮﻳﻀً ﺎ ﻣﻊ ‪ 37‬ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺟﺮﺍﺣﻴﺔ ﺑﺎﻟﻤﻨﻈﺎﺭ ﻭ ‪ 333‬ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺟﺮﺍﺣﻴﺔ ﺑﺎﻟﺒﻄﻦ‬

‫‪ ،‬ﻣﻨﻬﻢ ‪ 261‬ﺭﺟﻼً ) ‪ (٪70.5‬ﻭ ‪ 109‬ﻧﺴﺎء )‪ (٪29.5‬ﺑﻨﺴﺒﺔ ﺟﻨﺲ ﺗﺒﻠﻎ ‪ 2.39‬ﻣﺘﻮﺳﻂ ﺍﻟﻌﻤﺮ ‪ 28‬ﺳﻨﺔ ﺑﻔﺎﺻﻞ‬

‫‪ 75 - 15‬ﺳﻨﺔ‪ .‬ﺍﻋﺘﻤﺪ ﺍﻟﺘﺸﺨﻴﺺ ﺍﻟﺴﺮﻳﺮﻱ ﺑﺸﻜﻞ ﺃﺳﺎﺳﻲ ﻋﻠﻰ ﺁﻻﻡ ﺍﻟﺒﻄﻦ ﺍﻟﻌﻔﻮﻳﺔ ﺍﻟﻤﻮﺿﻌﻴﺔ ﻓﻲ ﺍﻟﺤﻔﺮﺓ ﺍﻟﺤﺮﻗﻔﻴﺔ‬

‫ﺍﻟﻴﻤﻨﻰ )‪ ، (٪65.47‬ﺍﻟﻘﻲء )‪ ، (٪67.83‬ﺍﻟﺪﻓﺎﻉ ﺍﻟﺠﺪﺍﺭﻱ )‪(٪54.8‬‬

‫ﺗﻢ ﺍﻟﻌﺜﻮﺭ ﻋﻠﻰ ﻓﺮﻁ ﺍﻟﻜﺮﻳﺎﺕ ﺍﻟﺒﻴﺾ ﻓﻲ ‪ 303‬ﺣﺎﻻﺕ ) ‪ .(٪82‬ﺍﻟﻔﺤﻮﺻﺎﺕ ﺍﻹﺷﻌﺎﻋﻴﺔ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﻢ ﺇﺟﺮﺍﺅﻫﺎ‪:‬‬

‫ﺇﻥ ﺍﻟﻤﻮﺟﺎﺕ ﻓﻮﻕ ﺍﻟﺼﻮﺗﻴﺔ ﻟﻠﺒﻄﻦ ﺍﻟﺘﻲ ﺗﻈﻞ ﺍﻷﻧﺴﺐ ﻟﺴﻴﺎﻗﻨﺎ ‪ ،‬دنع ةيباجيإ تناك‪ 4‬ﻣﺮﺿﻰ )‪ .(٪5.1‬ﺗﻢ ﺇﺟﺮﺍء‬

‫ﺍﻷﺷﻌﺔ ﺍﻟﻤﻘﻄﻌﻴﺔ ﻋﻠﻰ ﺍﻟﺒﻄﻦ ﻓﻲ ‪ 12‬ﺣﺎﻟﺔ ) ‪ .(٪9‬ﺍﻟﻌﻼﺝ ﺟﺮﺍﺣﻲ ‪ ،‬ﻳﻌﺘﻤﺪ ﻋﻠﻰ ﺍﺳﺘﺌﺼﺎﻝ ﺍﻟﺰﺍﺋﺪﺓ ﺍﻟﺪﻭﺩﻳﺔ ﺍﻟﺬﻱ ﺗﻢ‬

‫ﺇﺟﺮﺍﺅﻩ ﺑﺎﻟﻤﻨﻈﺎﺭ ﺑﺎﺳﺘﺨﺪﺍﻡ ﺗﻘﻨﻴﺔ ‪ 3‬ﻣﺒﺰﻝ ﺩﺍﺧﻞ ﺍﻟﺠﺴﻢ ﺑﺎﻟﻜﺎﻣﻞ " ‪ "IN‬ﻣﻊ ﺍﺳﺘﺨﺮﺍﺝ ﺍﻟﺠﺰء ﺑﻮﺍﺳﻄﺔ ﺍﻟﻤﺒﺰﻝ ﺍﻟﺴﺮﻱ ‪،‬‬

‫ﻭﻫﺬﺍ ﻟـ ‪ 37‬ﻣﺮﻳﻀً ﺎ‪ .‬ﻣﻦ ﻧﺎﺣﻴﺔ ﺃﺧﺮﻯ ‪ ،‬ﺗﻢ ﺇﺟﺮﺍء ‪ 333‬ﻋﻤﻠﻴﺔ ﺟﺮﺍﺣﻴﺔ ﻋﺒﺮ ﺷﻖ ﻣﺎﻙ ﺑﻮﺭﻧﻲ‪ .‬ﻛﺎﻧﺖ ﻣﺪﺓ ﺍﻹﺟﺮﺍء‬

‫ﺍﻟﺠﺮﺍﺣﻲ ‪ 25‬ﺩﻗﻴﻘﺔ ﻟﻠﻄﺮﻳﻖ ﺍﻟﺘﻘﻠﻴﺪﻱ ﻣﻘﺎﺭﻧﺔ ﺑـ ‪ 35‬ﺩﻗﻴﻘﺔ ﻟﻠﺘﻨﻈﻴﺮ ﺍﻟﺒﻄﻨﻲ‪ .‬ﻣﺪﺓ ﺍﻟﺒﻘﺎء ﺃﻗﺼﺮ ﻣﻦ ﺃﺟﻞ ﺗﻨﻈﻴﺮ ﺍﻟﺒﻄﻦ‬

‫ﺣﻮﺍﻟﻲ ﻳﻮﻣﻴﻦ‪ .‬ﻣﻼﺣﻈﺔ ‪ ،‬ﺗﻌﺎﻓﻲ ﺃﺳﺮﻉ ﻭﻣﻀﺎﻋﻔﺎﺕ ﺃﻗﻞ ﺗﻜﺮﺍﺭًﺍ ‪ ،‬ﻭﻓﺎﺋﺪﺓ ﺟﻤﺎﻟﻴﺔ ﻛﺒﻴﺮﺓ ﻟﺘﻨﻈﻴﺮ ﺍﻟﺒﻄﻦ‪.‬‬

‫‪- 119 -‬‬


Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

ANNEXES

- 120 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

Fiche d’exploitation :
Appendicectomie par coelioscopie vs Mcburney
N° :…..

I. Epidémiologie :
 Numéro de dossier : …………………………
 Nom : ………………………… Prénom : …………………………
 AGE : …………………………
 Sexe : F M
 Origine : Rural Urbain
 Date et heure d’entrée : …………………………
 ATCD Médicaux : Oui Non
 ATCD Chirurgicaux : Oui Non

II. Clinique :

1. Signes fonctionnels et généraux :


 Début de la symptomatologie : …………………………
 Fièvre Oui Non, Chiffrée à : …………………
 Trouble du transit Oui Non
Type : Diarrhée Constipation Occlusion
 Nausées vomissements: Oui Non
 Douleurs abdominales:
• Localisation : Diffuse FID Hypochondre droit fausse lombaire droite
• Migration : …………………………
• Irradiation : …………………………
 Distension abdominale : Oui Non
Signes urinaires : Oui Non
Brulures mictionnelles Pollakiurie Dysurie
Examen clinique :
 Palpation abdominale
 Défense :
OUI NON Si oui Localisée généralisée
 Contracture OUI NON
 Sensibilité OUI NON FID hypochondre droit
 Masse Abdominale : Oui Non
 TR :
 Autres anomalies à l’examen clinique :

- 121 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

III. Examens paracliniques :


- Biologie :1/ NFS-PQ : Oui Non
Hb :… PQ :… Leucocytes :….. PNN:…
2/ CRP : Oui Non , si oui valeur : …………
3/ECBU : Oui Non
Résultat : ……………..
4/ B-HCG : oui Non
5/ Autres : ……………….
- Radiologie :
1/ ASP : Oui Non
2/ Echo Abdominale : Oui Non
Résultat : ………………..
3/ TDM Abdominale : Oui Non
Indication : …………………………..
Résultat : ……………………..

IV. Données Thérapeutiques :

A/ Délai entre diagnostic et la chirurgie :

B/ Type d’opération : Laparotomie Coelioscopie

C/ Exploration :
Localisation appendiculaire
Appendicite non compliquée
Collection péri-appendiculaire
Epanchement péritonéal
Plastron appendiculaire

D/ indication de coelio-conversion : ………………………………….

E/incidents per-opératoires : ………………………….

V. Suite post-opératoire :
a) Durée du séjour : ………………………..
b) Complications post opératoires : ………………………………..

VI. Conclusion

- 122 -
Appendicite aigue : appendicectomie Coelioscopique vs conventionnelle

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Octobre 2012.
Par la CDU-HGE - Editions Elsevier-Masson

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‫ﺃ ْﻗﺳِ ﻡ ہﺎﻠﻟ َ‬
‫ﺍﻟﻌﻅِ ﻳﻡ‬
‫ﺃﺭﺍﻗﺏ ﷲ ﻓﻲ ِﻣ ْﻬ َﻧﺗِﻲ‪.‬‬
‫َ‬ ‫ﺃﻥ‬
‫ﺻﻭﻥَ ﺣﻳﺎﺓ ﺍﻹﻧﺳﺎﻥ ﻓﻲ ﻛﺂ ّﻓ ِﺔ َ‬
‫ﺃﻁﻭﺍﺭﻫَﺎ ﻓﻲ ﻛﻝ ﺍﻟﻅﺭﻭﻑ‬ ‫ﻭﺃﻥ ﺃ ُ‬
‫ﺽ‬
‫ﻭﺍﻟﻣﺭ ِ‬
‫َ‬ ‫ﻭﺳﻌِﻲ ﻓﻲ ﺍﻥﻗﺎﺫﻫﺎ ﻣِﻥ ﺍﻟ َﻬﻼﻙِ‬
‫ﻭﺍﻷﺣﻭﺍﻝ ﺑﺎﺫﻟﺔ ْ‬
‫َ‬

‫ﻭﺍﻷﻟَﻡ ﻭﺍﻟ َﻘﻠَﻕ‪.‬‬

‫ﻭﺃﺳﺗﺭ َﻋ ْﻭ َﺭﺗ ُﻬﻡ‪ ،‬ﻭﺃﻛﺗ َﻡ ﺳِ ﱠﺭ ُﻫ ْﻡ‪.‬‬


‫ﻛﺭﺍ َﻣﺗ ُﻬﻡ‪ْ ،‬‬ ‫ﻭﺃﻥ ﺃﺣ َﻔ َﻅ ﻟِﻠ َﻧ ِ‬
‫ﺎﺱ َ‬
‫ﺍﻟﺩﻭﺍﻡ ﻣﻥ ﻭﺳﺎﺋِﻝ ﺭﺣﻣﺔ ﷲ‪ ،‬ﺑﺎﺫﻟﺔ ِﺭ َﻋﺎ َﻳﺗﻲ ﺍﻟﻁﺑﻳﺔ ﻟﻠﻘﺭﻳﺏ ﻭﺍﻟﺑﻌﻳﺩ‪،‬‬
‫ﻭﺃﻥ ﺃﻛﻭﻥَ َﻋﻠﻰ َ‬

‫ﻟﻠﺻﺎﻟﺢ ﻭﺍﻝﻁﺎﻟﺢ‪ ،‬ﻭﺍﻟﺻﺩﻳﻕ ﻭﺍﻟﻌﺩﻭ‪.‬‬

‫ﺳﺎﻥ ﻻ ﻷ َﺫﺍﻩ‪.‬‬ ‫ﻭﺃﺳ ﱢﺧ َﺭﻩ ﻟِ َﻧ ْﻔ ِﻊ ﺍﻹِ ْﻧ َ‬


‫ﻭﺃﻥ ﺃﺛﺎﺑﺭ ﻋﻠﻰ ﻁﻠﺏ ﺍﻟﻌﻠﻡ‪َ ،‬‬
‫ﻣﻳﻝ ﻓﻲ ﺍﻟﻣِﻬ َﻧ ِﺔ‬
‫ﺕ ﻟِ ُﻛﻝ ﱢ َﺯ ٍ‬‫ﻐﺭﻧﻲ‪ ،‬ﻭﺃﻛﻭﻥ ﺃﺥ ﺍً‬ ‫ﻭﺃﻥ ﺃ ُ َﻭ ّﻗ َﺭ َﻣﻥ َﻋﻠﱠ َﻣﻧﻲ‪ ،‬ﻭﺃ ُ َﻋﻠّ َﻡ َﻣﻥ َﻳ ْ‬
‫ﺻ َ‬

‫ﺍﻟﺑﺭ ﻭﺍﻟﺗﻘﻭﻯ‪.‬‬
‫ﺗﻌﺎﻭﻧِﻳﻥَ َﻋﻠﻰ ﱢ‬ ‫ﱢ‬
‫ﺍﻟﻁ ﱢﺑ َﻳﺔ ُﻣ َ‬
‫ِﺻ َﺩﺍﻕ ﺇﻳ َﻣﺎﻧﻲ ﻓﻲ ﺳِ ّﺭﻱ َﻭ َﻋﻼﻧ َﻳﺗﻲ‪،‬‬
‫ﻭﺃﻥ ﺗﻛﻭﻥ ﺣﻳﺎﺗﻲ ﻣ ْ‬

‫ﺳﻭﻟِ ِﻪ َﻭﺍﻟﻣﺅﻣِﻧﻳﻥ‪.‬‬ ‫َﻧﻘِ ﱠﻳﺔ ِﻣ ّﻣﺎ ُﻳﺷﻳﻧ َﻬﺎ َ‬


‫ﺗﺟﺎ َﻩ ﷲ َﻭ َﺭ ُ‬

‫ﻭﷲ ﻋﻠﻰ ﻣﺎ ﺃﻗﻭﻝ ﺷﻬﻳﺩﺍ‬


‫ﺃﻁﺮﻭﺣﺔ ﺭﻗﻢ ‪061‬‬ ‫ﺳﻨﺔ ‪2021‬‬

‫ﺍﻟﺰﺍﺋﺪﺓ ﺍﻟﺪﻭﺩﻳﺔ ﺍﺳﺘﺌﺼﺎﻝ ﺍﻟﺰﺍﺋﺪﺓ ﺍﻟﺪﻭﺩﻳﺔ‬


‫ﺑﺘﻨﻈﻴﺮ ﺍﻟﺒﻄﻦ ﻣﻘﺎﺭﻥ ﺑﻄﺮﻳﻘﺔ ﺍﻟﻌﻤﻠﻴﺔ ﺍﻟﻤﻔﺘﻮﺣﺔ‬
‫ﺍﻷﻁﺮﻭﺣﺔ‬
‫ﻗﺪﻣﺖ ﻭﻧﻮﻗﺸﺖ ﻋﻼﻧﻴﺔ ﻳﻮﻡ ‪2021/05/19‬‬
‫ﻣﻦ ﻁﺮﻑ‬
‫ﺍﻟﺴﻴﺪ ﻋﺜﻤﺎﻥ ﻧﺼﺎﻑ‬
‫ﺍﻟﻤﺰﺩﺍﺩ ﻓﻲ ‪ 1995/06/11‬ﻓﻲ ﻣﺮﺍﻛﺶ‬
‫ﻟﻨﻴﻞ ﺷﻬﺎﺩﺓ ﺍﻟﺪﻛﺘﻮﺭﺍﻩ ﻓﻲ ﺍﻟﻄﺐ‬
‫ﺍﻟﻜﻠﻤﺎﺕ ﺍﻷﺳﺎﺳﻴﺔ‪:‬‬
‫ﺍﻟﺰﺍﺋﺪﺓ ﺍﻟﺪﻭﺩﻳﺔ ‪ -‬ﺍﺳﺘﺌﺼﺎﻝ ﺍﻟﺰﺍﺋﺪﺓ ‪ -‬ﻣﻨﻈﺎﺭ ﺍﻟﺒﻄﻦ ‪ -‬ﺷﻖ ﻣﺎﻛﺒﺮﻧﻲ‬

‫ﺍﻟﻠﺠﻨﺔ‬
‫ﺍﻟﺮﺋﻴﺲ‬ ‫ﻉ‪ .‬ﺍﻟﻠﻮﺯﻱ‬ ‫ﺍﻟﺴﻴﺪ‬
‫ﺃﺳﺘﺎﺫ ﻓﻲ ﺍﻟﺠﺮﺍﺣﺔ ﺍﻟﻌﺎﻣﺔ‬
‫ﺍﻟﻤﺸﺮﻑ‬ ‫ﺭ‪ .‬ﺑﻦ ﺍﻟﺨﻴﺎﻁ‬ ‫ﺍﻟﺴﻴﺪ‬
‫ﺃﺳﺘﺎﺫ ﻓﻲ ﻓﻲ ﺍﻟﺠﺮﺍﺣﺔ ﺍﻟﻌﺎﻣﺔ‬
‫ﻱ‪ .‬ﺍﻟﻨﺮﺟﺲ‬ ‫ﺍﻟﺴﻴﺪ‬
‫ﺃﺳﺘﺎﺫ ﻓﻲ ﺍﻟﺠﺮﺍﺣﺔ ﺍﻟﻌﺎﻣﺔ‬
‫ﺍﻟﺤﻜﺎﻡ‬
‫ﺕ‪ .‬ﺍﺑﻮ ﺍﻟﺤﺴﻦ‬ ‫ﺍﻟﺴﻴﺪ‬
‫ﺃﺳﺘﺎﺫ ﺍﻟﺘﺨﺪﻳﺮ ﻭﺍﻹﻧﻌﺎﺵ‬

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