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Simone Veil « rebelle »

Par Elsa Kolasinski, élève de 3è4 au collège Léonard de Vinci (Bois-Guillaume)

Veil éteinte, pendant que


en train de passer mon Brevet vendredi dernier, le 30 juin 2017,
touchée. J tion pour cette femme es
multiples combats dans le cadre de mon EPI intitulé « le héros », en histoire
et en EMC. de présenter son parcours comme sujet pour
mon oral du brevet. Mais je pense que je ne suis pas la seule à avoir ressenti
ce vide. Pourquoi ? Car Simone Veil est une grande dame de France au destin
unique et exemplaire. De la jeune fille déportée à la « ministre des femmes »
et militante pour
1) Quelques dates dans la vie de Simone Veil

Simone Jacob (son nom de jeune fille) est née le 13 juillet 1927 à Nice,
dans une famille juive plutôt aisée (son père était architecte). Elle est déportée
Auschwitz-Birkenau, en
Pologne, où meurt une grande partie de sa famille. Rescapée de la Shoah, elle
va lutter toute sa vie pour
internationale.

A son retour en France, elle se lance dans des études de droits et de


sciences politiques. - :
Antoine Veil avec qui elle aura trois fils.

Diplômée de droit, elle


haut fonctionnaire pénitentiaire. Elle met en place
plusieurs mesures pour améliorer les conditions de vie des détenus. Dès lors,
elle se passionne pour la politique.
Elle est ensuite appelée à la Direction des affaires civiles en 1969
est devenue ensuite Conseillère technique pour le cabinet
du garde des Sceaux René Pleven. En 1970, elle est nommée Secrétaire
générale du Conseil supérieur de la magistrature, poste proposé par le
Président Georges Pompidou. En 1972, elle est également nommée comme
-télévision française) pour

En mai 1974, elle est nommée ministre de la Santé sous la présidence de


. De 1979 à 1982, elle est devenue la
première présidente femme au Parlement européen (institution qui vote les
lois européennes). Le Président français était plus que favorable au mandat
de Mme Veil à ce poste : "Compte tenu de ce que je représentais [rescapée de
la Shoah], il voyait dans ma candidature un symbole de la réunification
franco-allemande et la meilleure manière de tourner définitivement la page
des guerres mondiales", rapporte-t-elle elle-même. Elle a occupé ensuite les
fonctions de ministre des Affaires sociales, de la Santé et de la Ville (1993-
1995). De 1998 à 2007, elle est devenue Membre du Conseil constitutionnel
et a ouvert celui-ci à la dimension européenne. Là encore elle a été une des
rares femmes à avoir occupé ce poste.

Femme de lettres, elle est de plus française le 20


novembre 2008, une institution très prestigieuse dont la mission est de
défendre la langue française et de rédiger le « Dictionnaire de l'Académie
française ». Elle y rejoint les Immortels (on appelle « Immortel » tout membre
de l'Académie française en référence à la devise « À l'Immortalité » de la
langue française).
2) Une femme

tiers du XXème siècle. Or dans les années 1970, les droits de la femme étaient
encore balbutiants et les femmes parlementaires étaient encore extrêmement
minoritaires. donc son action en faveur de la cause des femmes, en plus
de ses actions en faveur de la cons
permis de devenir et de rester longtemps la personnalité politique la plus
appréciée en France.
personnalités à rejoindre le Panthéon (accompagnée de la dépouille de son
mari, selon ses dernières volontés).

Tout au long de sa carrière politique elle a également reçu de


nombreuses décorations comme Grand-croix de la Lég
Chevalier de l'ordre national du Mérite, Grand officier de l'Ordre de l'Empire
britannique.

3) Son combat en faveur des droits de la femme

en faveur des droits des femmes. En


effet, en tant que ministre de la Santé dans les années 1970, elle a notamment
réussi à faire voter la dépénalisation de (le texte entre en vigueur
en 1975) (interruption volontaire de grossesse). Cette loi
historique du 17 janvier 1975 permet non seulement à toutes les femmes
d'avoir le choix de poursuivre ou non une grossesse non désirée, mais aussi
de sauver la vie de celles qui se retrouvent dans cette situation de détresse.

En effet un acte réprimé par la loi et


passible de prison. Certes, quelques années plus tôt, la situation avait
commencé à évoluer avec la loi Neuwirth (1967), qui a autorisé la
contraception orale ( -à-dire la pilule). Mais cette loi n'a réellement été
appliquée que vers 1974. Le problème de l'avortement clandestin n'était pas
résolu, et chaque année il était responsable de la mort de plus de 250 femmes.

Notons que les débats parlementaires autour de ce projet de loi ont été
représentait en effet
un tabou autant moral que social, un long combat mené dans la rue dès les
années 60-70. Ainsi en 1971, 343 femmes, dont certaines célébrités, ont
reconnu avoir avorté clandestinement. On les a appelées les « 343 salopes ».

Simone Veil a permis, avec la loi qui porte son nom, aux femmes de
pouvoir disposer de leur corps, en consacrant leur liberté de choix. Plus
récemment, elle a également pport destiné au 1er
ministre visant à améliorer la condition féminine.
5) Etude de cas : retour sur un discours historique

:
m.ina.fr/video/I07169806

Le 26 novembre 1974, Simone Veil monte à la tribune de l'Assemblée


nationale pour défendre un projet de loi historique - la légalisation de
l'avortement -, sujet ultra-sensible. Elle fait face à des adversaires déchaînés,
de tous bords politiques, devant une assemblée qui compte 9 femmes pour
481 hommes. Mais Simone Veil

La ministre de la Santé dépassionne d'abord le débat : elle se présente


avec "humilité" et propose une loi "réfléchie" : «
avoir au moins convaincu
approfondie sur tous les aspects »
Elle précise aussi que, si on côtoie tous les jours des femmes en détresse
ces femmes, qui ne sont pas des monstres pour
autant, ne demandent jamais un avortement de gaie «
drame et cela restera toujours un drame »). Elle combat ainsi ses opposants
qui craignent la banalisation des avortements.
Tous les arguments sont mis en avant il est intolérable
de conserver cette loi répressive (« Nous ne pouvons plus fermer les yeux sur
les trois cent milles avortements »), en rappelant aux parlementaires leur
mission citoyenne, au-delà de leurs convictions personnelles.

5) Conclusion : un héritage fort pour la Nation

es nombreux combats acharnés pour les libertés


féminines que Simone Veil incarnera toujours une figure du féminisme dans
la mémoire collective française. Ses prises de position en faveur de la défense
de la paix, de la construction européenne et son parcours politique
remarquable marqueront aussi durablement les esprits.

Le destin héroïque de Simone Veil a été repris de nombreuses fois,


que ce soit dans des téléfilms (« La loi » de Christian Faure qui retrace les
quatre jours de débats précédant le vote) ou dans les dizaines de livres qui
la concernent, comme « Simone, éternelle rebelle » de Sarah Briand, que
Une femme : Simone Veil » de Michel
Sarazi, ou encore « Simone Veil : Destin » de Maurice Szafran.
On peut enfin citer son autobiographie intitulée « Une vie », vendue
à plus de 550 000 exemplaires dans le monde et qui a été une source
importante pour mes recherches.

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