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Chapitre 1 2024-2025 CHM361 (1)

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Chapitre 1 2024-2025 | CHM 361

Chapitre 1 : Rappels des notions de base sur les solides cristallins


1.1. Introduction
La matière peut exister sous quatre états : l’état solide, l’état liquide, l’état gazeux et l’état
plasma.
La forme sous laquelle se trouve la matière est déterminée par les interactions entre ses
particules constitutives- atomes, molécules ou ions. Les liquides et les gaz sont des fluides,
déformables sous l’action de forces très faibles, ils prennent la forme du récipient qui les
contient. Les interactions entre les particules sont moins importantes, et diminue quand on
passe de l’état liquide à l’état gazeux. Par contre, les solides ont une forme propre et leur
déformation nécessite des forces importantes traduisant les interactions plus fortes entre les
particules constitutives.
En considérant leur organisation interne, les solides peuvent exister sous deux états différents
:
- l’état cristallin caractérisé par une structure ordonnée. C'est l'état d'ordre maximal,
constitué par un arrangement périodique d'entités : atomes, ions, molécules selon les trois
directions de l'espace. On parle de solide cristallin ou cristal.
- l’état amorphe caractérisé par une structure non ordonnée. Il n'y a pas d'arrangement
périodique à grande distance, uniquement au niveau local.
Pour un solide préparer par refroidissement d’une phase liquide, une vitesse de refroidissement
lente permet généralement l’arrangement dans l’espace des particules et donne un solide
cristallin ; alors qu’un refroidissement rapide (solidification brutale) conduit à un solide
amorphe.
Exemple : Le quartz SiO2 (sable) est cristallin et dure, Il est fondu industriellement à des hautes
températures et refroidi rapidement pour produire du verre (solide amorphe et cassant).
Les métaux et un grand nombre de solides ioniques sont cristallins et recherchés
industriellement pour les propriétés liées à leur nature cristalline (résistances mécaniques,
propriété électrique et optique).
REM : Certaines substances solides sont semi-cristallines et constituées de phases amorphes
et de phase cristallines. C’est en généralement le cas des polymères tels que le polyéthylène ou
polypropylène et leurs propriétés physico-chimiques et mécaniques dépendent du taux de
cristallinité.
1.2. Les structures cristallines
1.2.1. Quelques définitions
Les solides cristallins sont constitués d’un agencement régulier de particules (atomes, ions ou
molécules) dans les trois dimensions de l’espace ; ces agencements peuvent être représenté par
une unité répétitive qui montre la symétrie complète de la structure cristalline.
En utilisant les trois directions de l’espace définit par les vecteurs ⃗; ⃗ ⃗ et les angles α, β
et γ (voir Figure 1.1), on définit :

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Figure 1.1 : Maille cristalline


Le réseau cristallin
C’est l’arrangement tridimensionnel des nœuds. Toute translation d'un vecteur ⃗ ⃗ ⃗
⃗ (u, v, w entiers) définit un ensemble de nœuds qui constituent un réseau cristallin ou réseau
de Bravais.
Les nœuds
Ce sont des points du réseau où se trouvent des particules.
La maille cristalline
C’est la plus petite entité géométrique qui permet par translation du vecteur de générer le réseau
cristallin dans l'espace et de décrire le cristal. Une maille est simple si elle contient un seul
nœud. Une maille est multiple si elle contient plusieurs nœuds.
Il existe une infinité de mailles élémentaires de volume V. Le volume V de la maille
élémentaire est égal à la valeur numérique du produit vectoriel mixte ⃗ ⋀ ⃗ ∙ ⃗.
Le motif
C’est l’entité chimique de base occupant les nœuds du réseau cristallin : cette entité peut être
un atome, une molécule ou un groupement ionique.
La coordinence (ou nombre de coordination) d’une particule donnée est le nombre de
particules les plus proches entourant cette particule.
Les sites cristallographiques correspondent à des vides interstitiels entre les nœuds. Les plus
fréquents sont les sites tétraédriques délimités par 4 nœuds et les sites octaédriques délimités
par 6 nœuds.

La multiplicité (z) d’une maille cristalline est le nombre de motifs (ou groupements
formulaires) appartenant à cette maille
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La compacité est le rapport du volume occupé par les z particules appartenant à la maille au
volume total de la maille. Si on assimile les particules à des sphères de même rayon r la
compacité C peut être calculée par la relation :
∙ 4/3

On utilise aussi le taux de compacité défini par : τ = 100C.


La Masse volumique ρ d’un solide
% '' ( ) % *)) ∙ % '' ( %+ *,
! "#\ % &
+) % ( ) % *)) +) % ( ) % *))
-- . / 01 .2 3
Avec % '' ( ) % *)) ∙
45

Allotropie
Un solide cristallin peut exister sous plusieurs structures cristallines. Ces différentes formes
cristallines sont dites variétés allotropiques. C’est le cas par exemple pour le diamant et le
graphite qui sont deux formes ou variétés allotropiques du carbone.
Le phénomène d’allotropie correspond à un changement de structure cristalline sous l’effet de
la température.
1.2.2 Les systèmes cristallins
Sept (07) mailles élémentaires indépendantes sont possibles pour les structures cristallines en
3D. Ces sept systèmes cristallins sont rassemblés dans le Tableau 1.
Tableau 1 : Les 7 systèmes cristallins.

Les 7 systèmes cristallins précédents donnent naissance à 14 réseaux de Bravais.

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Figure 1.2 : 14 réseaux de Bravais


Le nombre de motif en fonction de la maille est :
Maille P Z=1

Maille I Z=2

Maille C Z=2

Maille F Z=4

Exercice d’application 1
Données : Le cuivre (Z=29) et le zinc (Z=30) appartiennent à la même période (la quatrième).
;#
Masse volumique du cuivre métallique : !61 8920 <
% ; Masse molaire atomique du
cuivre : =61 63.55 #. %+)AB ; Constante d’AVOGADRO : CD 6,02 ∙ 10AG mol-1
Le cristal de cuivre a une structure cubique à faces centrées (CFC).
1) Donner le schéma d’une maille cubique conventionnelle du cristal.
2) Déterminer le paramètre de maille et le rayon métallique du cuivre. Application numérique.
3) Déterminer la compacité du réseau cristallin. Application numérique. Commentaire.
4)Quelle est la coordinence du cuivre dans cette structure ?
5) Indiquer par un schéma clair la position des sites interstitiels tétraédriques et octaédriques,
et préciser leur nombre par maille. Déterminer également les rayons maximaux respectifs Rt et
Ro des atomes pouvant se loger dans ces sites, sans déformation de la maille. Application
numérique
6) Le laiton α est un alliage Cu & Zn dans lequel la proportion d’atomes de zinc est comprise
entre 0 et 30 %. S’agit-il à votre avis d’un alliage d’insertion ou d’un alliage de substitution ?
Justifier avec précision la réponse.
4/4

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