CH 02 Liants
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Sommaire
1. Généralité, Generality,
2. Le Ciment,
3. La Chaux
4. Le Platre
Les liants ont un champ d'application très large, on les utilise pour la fabrication du mortier,
du béton, du béton préfabriqué, etc….
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Ajouts cimentaires
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Remarque : en fonction de la nature des constituants utilisés et de leur dosage, il existe une
grande variété de types de ciments. On peut citer :
Les ciments courants ;
Les ciments adaptés à des usages spécifiques ; comme : Ciment naturel prompt, à
base de calcaire et le Ciment d'aluminates de calcium, utilisé dans la fabrication
du béton réfractaire.
Les ciments blancs, à base de calcaire et kaolin
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Aujourd’hui, Le nombre de types de ciments est passé à vingt-sept types de ciments courants
depuis la parution de la norme européenne EN 197-1 en 2001. La classification des types se fait
par le rajout d'une lettre après la catégorie :
La proportion (en masse) des différents constituants est indiquée dans le tableau N°1. Les
constituants marqués d’une étoile (*) sont considérés comme constituants secondaires < 5% .
Tableau 1 : Différents types de ciment et leur composition
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Pour chaque classe de résistance normale, une sous-classe de résistance aux jeunes âges
est définie (R).
Pour tous les types de ciments, la résistance à la compression, déterminée selon EN196- 1
(résistance en compression sur éprouvette normée) doit satisfaire aux spécifications du
tableau suivant.
Tableau 2 : Spécification physiques et mécaniques des ciments (EN 197–1)
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Elle représente la masse de la poudre par unité de volume (vides entre les éléments exclus).
Elle varie de 2 900 à 3 150 kg/m3 suivant le type de ciment.
II.17La consistance :
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La consistance est le pourcentage optimal d’eau qui permet d’obtenir une pâte de ciment de
consistance normale. On utilise généralement l’appareil de "Vicat" pour mesurer cette consistance
et selon la norme NF EN 196-3 : 2017.
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II.18Le durcissement :
C’est la période qui suit la prise et pendant laquelle se poursuit l’hydratation du ciment. Sa
durée se prolonge pendant des mois au cours desquels les résistances mécaniques continuent à
augmenter. Le durcissement est sensible à la température, ce qui conduit notamment en
préfabrication.
Dans une poudre de ciment portland en contact avec l’eau, l’aluminate tricalcique (C3A)
réagit en premier, se dissous et se recristallise. Vient ensuite la réaction d’hydrolyse, de l’alite-
Silicate tricalcique (C3S) forme autour des grains une pellicule de gel. L’hydrolyse et la
recristallisation de (C3A) sont rapides. Cette activité est si grande qu’il faut la retarder car elle
conduirait à des prises trop rapides et rendrait le liant inutilisable sur chantier.
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II.19Le retrait :
Le retrait est la diminution du volume apparent de la matière ; il est mesuré sur des
éprouvettes, de mortiers normalisés, de dimensions : 4 × 4 × 16 𝑐𝑚3 , conservées à l’air de
température T = 20°C et d’humidité relative de 80%.
Il existe plusieurs types de retrait :
Retrait avant prise dû essentiellement à la perte prématurée d'une partie de l'eau de
gâchage par évaporation.
Retrait hydraulique, qui découle d'une part de la contraction Le Chatelier (le volume
des hydrates est inférieur au volume des constituants de départ).
Retrait thermique, qui est dû à la contraction du mortier lors de son refroidissement.
L'importance du retrait hydraulique, en général, est en fonction de nombreux paramètres
parmi lesquels :
La nature du ciment;
Le dosage en eau, rapport E/C ;
La propreté des sables.
La forme et la dimension des granulats.
II.21Propriétés mécaniques
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Les résistances mécaniques des ciments, en compression, en traction par flexion, sont
déterminées sur des éprouvettes (4 𝑥 4 𝑥 16 𝑐𝑚3 ) en mortier normal à 28 jours d'âge. La résistance
du mortier est alors considérée comme significative de la résistance du ciment. Les figures 3.9 (a)
et (b) montrent l’évolution des résistances des différents produits d’hydratation du ciment.
II.22Résistance à la compression :
Les résistances mécaniques des ciments sont déterminées par les essais sur mortier
normalisé, à 28 jours d'âges en traction et en compression des éprouvettes (4 𝑥 4 𝑥 16 𝑐𝑚3 ) et
conformément à la norme EN 196-1. Elles sont exprimées en (𝑀𝑃𝑎).
Pour chaque type de ciment, il existe effectivement plusieurs classes de résistances pour
lesquelles les fabricants garantissent des valeurs minimales et maximales.
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Avec:
1- Teneur en clinker (K), constituant principale du ciment:
Plus élevée (A), moins élevée (B) ou faible (C).
2- Constituant secondaires :
Laitier de haut fourneau (S),
Calaire (L, LL).
Fumée de silice (D),
Pouzzolane : Naturelle (P) ou naturelle calciné (Q),
Cendres volantes : siliceuse (V) et calcique (W),
Schiste calciné (T),
3- Développement de la résistance à court terme : Normale (N) et Rapide (R).
4- Classe de résistance à la compression à 28 jours en MPa : 32,5 , 42,5 et 52,5.
5- Caractéristiques particulières (Norme EN 197-1) :
Chaleur d’hydrations modérée (LH, Low Heat),
Ciment résistant aux sulfates (SR).
Ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES, suivant NF P 15-319),
Ciments pour travaux à la mer (PM),
Ciments à teneur en sulfures limités pour béton précontraint (CP, suivant NF P 15-318).
6- Marquage et certifications :
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Dans les travaux en maçonnerie (mortiers de joints, d’enduits). Il est préférable d’utiliser
au mieux des ciments à maçonner ou encore des mortiers bâtards à la chaux hydraulique.
Pour le béton armé (ossatures, ouvrages d’art...) les liants les plus indiqués sont les ciments
portlands artificiels ordinaires.
Pour les travaux en fondation ou en souterrain, surtout si le milieu est agressif, les ciments
les plus utilisés sont les ciments de laitier, ternaires et sur sulfatés.
Pour les ouvrages massives (barrages), il faut utiliser des portlands à faible chaleur
d'hydratation tels que les ciments siliceux faible en alumine, les ciments à base de laitier,
les ciments ternaires et les ciments pouzzolanigues.
Pour les travaux en prise à la mer les ciments utilisés sont les ciments alumineux on peut
utiliser également des portlands artificiels spéciaux dont la teneur en aluminate tricalcique
est limitée, et les ciments à base de laitier, ternaires, pouzzolaniques.
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CEM II 32,5 :
Ce ciment est idéal pour les travaux
courants de maçonnerie.
- Crépissage de mur.
- Chape
CEM II 42,5 N ou CEM II 42,5 R :
Il convient pour la fabrication de
mortiers et tous travaux de béton
armé, développant des résistances
moyennes.
Il est aussi utilisé dans le secteur du
bâtiment (Habitations, Immeubles
administratifs et d’écoles).
CEM I 52.5 N
Il est utilisé pour les grands travaux
nécessitant une haute résistance.
II.28Normalisation
Les ciments possédant des caractéristiques font l’objet de normes spécifiques :
Ciments pour travaux à la mer (PM) : Norme NF P 15-317 ; 2010
Ciments pour travaux en eaux à haute teneur en sulfates (ES) : Norme NF P 15-319 ;
Ciments à teneur en sulfures limitée pour béton précontraint (CP) : Norme NF P 15-318;
Ciments de haut fourneau à faible résistance à court terme : Norme NF EN 197-4 ;
Ciments sursulfatés (CSS) : Norme NF P 15-313.
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I. Référence Bibliographiques
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Des Antiquités romaines au XVIIIe siècle : La chaux était largement utilisée dans toute l'Europe
en tant qu'enduit et peinture décorative et servait comme matériau principal des
maisons.
XVIIIe et XIXe siècle : Black et Lavoisier décrivent la réaction chimique de la chaux. Debray et
Le Chatelier découvrent d'autres qualités et applications.
XXe et XXIe Siècles : La prolifération de nouvelles innovations, notamment la naissance et le
développement rapide des technologies, ont élargi l'usage de la chaux.
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2- Par Hydratation :
CaO + H2O → Ca(OH)2
3- Par Carbonatation :
Ca(OH)2 + CO2 → CaCO3 + H2O
Cycle de la chaux
De ces réactions chimique on en déduit de cycle de la chaux :
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Chaux aériens
Si cet indice est inférieur à 0,1 (𝒊 ≤ 𝟎, 𝟏): la chaux n’aura peu voire aucun
-
caractère hydraulique . Elle ne durcit qu’on contact avec l’oxyde carbonique
(𝐶𝑂2 ), contenu dans l’air.
Chaux hydraulique
- Au delà de 0,1 (𝒊 > 𝟎, 𝟏) la chaux devra être considérée comme ayant des
caractéristiques hydrauliques.
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NB : Le temps que met le mélange (chaux + eau) à atteindre 60°C sera appelé T60. Norme
EN 459-2 : 2015.
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Les valeurs de SO3 sont fondées sur un produit exempt d'eau libre et d'eau
Remarque :
liée.
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III.5.1 Exemples de
spécification des chaux
NF EN 459 CL 80-Q (R3, P2)
- NF EN 459 : référence normative ; chaux
- CL : chaux calcique ; niveau 1 et 2 chaux aérienne calcique
- 80 : teneur en % garantie en CaO + MgO ; niveau 3 : exigences chimiques
- Q : chaux vive ; niveau 4 : état de la chaux
- R3 : Classe de réactivité en temps ; P2 : Classe de répartition granulométrique ; niveau 5 :
exigences physiques
NF EN 459 FL B 3,5
- NF EN 459 : référence normative ; chaux
- FL : chaux hydraulique formulée ; niveau 1 et 2
- B : teneur en chaux libre de classe B (de 25 à 50 %) ; niveau 3 : exigences chimiques
- 3,5 : Classe de résistance à la compression (de 3,5 à 10 MPa à 28 jours) ; niveau 5 :
exigences physiques.
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Chaux vive (notation Q) qui existe sous forme d’oxyde et réagit de façon
exothermique avec l’eau ;
Chaux Hydratée – également qualifiée d’éteinte – (notation S) essentiellement sous
forme d’hydroxyde obtenu par hydratation – ou extinction – contrôlée de l’oxyde.
La chaux hydratée est disponible à l’état de poudre d’une part, et en suspension dans
l’eau, d’autre part. Dans ce dernier cas, on obtient, du plus concentré au plus dilué, une
pâte, un coulis ou un lait de chaux.
III.6.2 Fonctionnalités de la
chaux:
Source de calcium et de magnésium ;
Pouvoir neutralisant ;
Déshydratant ;
Agent purifiant ;
Agent floculant et précipitant ;
Fondant ;
Caustifiant ;
Filler ;
Pouvoir réfractaire ;
Agent de blanchiment.
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multifonctionnel de la chaux, qui se décline par le biais de ses nombreuses applications, s’affirme
également dans les applications en bâtiments.
La chaux est utilisée dans la restauration des constructions anciennes et monuments
historiques (mosquées, palais, remparts); ces ouvrages ont souvent été faits en utilisant de la chaux,
et ce liant convient bien puisqu'il redonne à ces constructions leur aspect d'origine.
La Chaux aérienne est ainsi largement utilisée pour l’amélioration des qualités
d’isolation, de captation du CO2 et pour son aspect toujours d’actualité.
Mortiers de pose et de jointement :
Les mortiers de chaux constituent de très bons mortiers de jointement de maçonneries en
pierres tendres, en béton cellulaire ou en briques. Ils sont également très utilisés dans les travaux
de bâtiments. Ils sont peu perméables à l’eau et peu fissurables. Ils ne provoquent pas
d’efflorescences.
Enduits intérieurs et extérieurs :
Les nombreuses qualités de la chaux, notamment plasticité et adhérence, rendent son emploi
très intéressant et très efficace dans la réalisation des enduits extérieurs et intérieurs. La chaux a
deux fonctions principales : Protection et Esthétique.
Les enduits bâtards (chaux +ciment), tout en étant imperméables à l'eau sont perméables à
l'air afin d’assurer la respiration du mur, ce qui évite les murs humides.
peintures et badigeons:
Les chaux aérienne conviennent bien pour la confection de badigeons qui peuvent être
colorés dans la masse. Les badigeons traditionnels sont réalisés à partir d’un lait de chaux produit
avec de la chaux vive, de la chaux éteinte ou de la chaux en pâte.
Bétons isolants :
Béton cellulaire, silico calcaire et le béton de chanvre.
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Legende :
1/ L’extraction ; 2/ La réception du gypse et le calibrage
3/ La cuisson ; 4/ Le Broyage ; 5/ le mélange et l’adjuvantation
6/ Le contrôle et validation des produits ; 7/ le conditionnement et la livraison.
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d'eau. L'eau contenue dans le plâtre en se vaporisant au cours d'un incendie, absorbe ainsi la chaleur
et retarde la montée en température. Il forme un réel coupe-feu. Il explose au delà de 300°C.
IV.5.3 Caractérisations
physico-chimiques
IV.5.3.1 Caractérisation à l'état frais
Les pâtes ont été caractérisées à l'état frais en fonction du rapport massique eau/poudre
du plâtre et du temps de prise.
Mesure de la consistance et ouvrabilité (temps ouvert)
La détermination de la consistance du matériau est réalisée via la méthode de la table à
secousses (selon la norme NF EN 13279-2), qui détermine la quantité d'eau nécessaire pour obtenir
une bonne ouvrabilité de la part des échantillons.
La prise
Temps de prise : temps qui s’écoule entre le début du gâchage et le durcissement du
plâtre.
Début de prise : moment où le plâtre commence à cristalliser (le sillon tracé par une lame
de couteau dans une galette de plâtre ne se referme plus).
Fin de prise : moment où la pâte de plâtre n’est plus utilisable, le plâtre achève son
durcissement (un pouce fermement appliqué sur la surface ne laisse
plus de trace).
Mesure du temps de prise
La détermination du temps de prise a été effectuée via la méthode de l'aiguille de Vicat selon
la norme NF EN 13279-2 .
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Pour enduits manuels; Ils sont destinés aux enduits intérieurs de murs et plafonds
sans addition d’un autre liant ou d’un granulat..
Pour projection mécanique;
Pour enduits spéciaux appliqués soit manuellement, soit par projection mécanique.
Pour tous ces plâtres, le temps de début de prise est supérieur à 20 min. Leurs propriétés
mécaniques sont équivalentes : la résistance en flexion est supérieure ou égale à 1 N/mm², la
résistance en compression est supérieure ou égale à 2 N/mm².
Carreaux
Les carreaux de plâtre, éléments de petites dimensions, ont un module de trois ou quatre
éléments par mètre carré. Ils sont pleins ou évidés (alvéoles verticales ou horizontales) ; leur
épaisseur varie de 4 à 10 cm selon la fabrication, les épaisseurs les plus courantes étant 5, 6 et
7 cm. Ils comportent des joints à emboîtement qui assurent la bonne mise en position des éléments.
Les caractéristiques physiques, mécaniques et chimiques des carreaux d’épaisseur
supérieure ou égale à 5 cm sont précisées dans la norme EN 12859. Les colles sont également
normalisées (EN 12860).
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Le Placoplâtre est, quant à lui, du plâtre amélioré, généralement associé à d’autres matériaux
tels que la chaux ou toute autre matière qui améliore sa solidité et sa résistance à l’humidité. Le
Placoplâtre a une densité supérieure à la plaque de plâtre ordinaire. Il est conçu pour être utilisé en
revêtement de plafond ou en mur.
Solutions composites
• Isolation thermique
• Isolation acoustique
• Résistance au feu (jusqu’à 240 minutes)
IV.7 Remarques :
Le plâtre se dissout l’eau, il ne peut donc jamais être employé ni à l’extérieur ni en des
lieux humides.
Le plâtre ne peut jamais être mélangé au ciment, car il se forme des cristaux nuisibles au
mortier qui se désagrège à couse de l’augmentation du volume.
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Il faut toujours ajouter du plâtre à l’eau et non le contraire afin d'éviter la formation de
grumeaux.
Le plâtre corrode le fer non protégé.
Le plâtre n'est pas si respectueux de l’environnement, même s'il est issu d'une matière
naturelle indéfiniment recyclable si elle est retravaillée. Malheureusement, les déchets de
démolition mélangent le plâtre avec des briques et autres matériaux ce qui rend difficile
le recyclage. En outre, il dégage de l'hydrogène sulfuré, un gaz toxique, lors de sa
dégradation, d'une part, et d'autre part, il rejette des sulfates solubles.
IV.8 Normes
Norme NF EN 13279-1 : 2009, Liants-plâtres et enduits à base de plâtre pour le bâtiment -
Partie 1 Définitions et exigences.
Norme NF EN 12859 : 2011, Carreaux de plâtre - Définitions, spécifications et méthodes
d'essai
Norme NF EN 14209 : 2017 ; Corniches préformées en plâtre revêtues de carton - Définitions,
exigences et méthodes d'essai.
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Le plâtre
La provenance du plâtre
Le gypse,
L’anhydrite naturelle (roche de sédimentation) pierre de plâtre CaSO 4
Dans la production de l’acide phosphorique H 3 PO 4 (Engrais). Le déchet de l’industrie
chimique contenant
du sulfate de calcium (le phosphogypse). L'industrie des engrais phosphatés produit du gypse
(1,7 t/t de
phosphate) lors de la fabrication de l'acide phosphorique à partir de phosphate naturel. C
État naturel du gypse
Le sulfate de calcium se présente sous forme de gypse: CaSO 4 .2H 2 O ou d'anhydrite:
CaSO 4 . Ce sont
les gisements de gypse qui sont principalement exploités. Ils sont nombreux dans le monde,
particulièrement en France et aux Etats-Unis, mais absents des régions volcaniques comme
le Japon.
Quelques gypses naturels particuliers
Le gypse qui se présente généralement sous forme de roches, peut aussi se rencontrer dans
la nature sous
forme de roses des sables. Il forme également l'albâtre (variété naturelle du gypse blanc à
grains fins
et peu coloré composé de sulfate de calcium hydraté) qui lorsqu'il est pur est translucide et
utilisé
traditionnellement comme vitrage au Yémen. Impur, l'albâtre est veiné. Le Sphinx de
Memphis, en
Égypte, datant de 1 500 avant J.C. est en albâtre.
Exploitation industrielle
Les exploitations, quelles soient souterraines ou à ciel ouvert, sont pour des raisons
juridiques, liées à la
propriété du sous-sol, dénommées carrières. Le gypse exploité en France qui a une pureté
supérieure à 90
% (souvent 98 %) ne nécessite pas de traitement de purification. Exemple de composition
de gypse :
CaSO 4 ,2H 2 O 91,5 % CaCO 3 1 %
CaCO 3 7 % Argile et silice 2 %
Les plâtres se subdivisent en deux groupes :
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- Le procédé par voie sèche, qui est le plus utilisé, est réalisé à la pression atmosphérique. Il
donne, vers
150-160°C, de l'hémihydrate β (petit cristaux de sulfate de calcium semi hydraté). Un tel
plâtre nécessite
une grande quantité d’eau de 60 à 65 %. Le surplus d’eau cad celle qui dépasse la quantité
nécessaire à
l’hydratation (15%), s’évapore en formant des pores ; Le plâtre formé a donc une porosité
allant jusqu’ a
40% et par suite, une faible résistance.
- Le procédé par voie humide s'effectue sous pression saturante de vapeur d'eau, dans des
autoclaves,
sous 2 à 7 bar, pendant quelques heures. Il donne de l'hémihydrate α ( les cristaux sont plus
gros, ce qui
nécessite moins d’eau (40 à 45 %) et permet d’obtenir un plâtre durci dont la résistance et la
densité sont
élevés. C’est le plâtre de haute résistance qui atteint en 7 jours 15 à 40 MPa. L'hémihydrate
α est utilisé
pour des plâtres spéciaux et pour les moulages dentaires. La résistance mécanique de
l'hémihydrate α
est nettement plus importante que celle de l'hémihydrate β. Les coûts de production par voie
humide sont
beaucoup plus élevés.
Produits fabriqués :
Le plâtre utilisé en construction est principalement constitué d'hémihydrate β (CaSO 4 ,1/2H
2 O, de 60 à 80
%) et d'anhydrite (CaSO 4 ). Il est obtenu par le procédé par voie sèche. Les propriétés du
plâtre (donc ses
utilisations) dépendent, en grande partie, de sa composition en hémihydrate et en anhydrite.
Exemple de
composition de plâtre destiné à la réalisation d'enduits :
CaSO 4 ,1/2H 2 O (plâtre) : 72 % CaCO3 (calcaire) : 7 % Argile et silice : 2 %
CaSO 4 (anhydrite) : 18 % MgCO3 (dolomite : 1 %
Le plâtre utilisé pour élaborer des produits préfabriqués (carreaux, plaques…) est
généralement de
hémihydrate β pur.
La prise du plâtre
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Lors d'un ajout d'eau, l'hémihydrate et l'anhydrite se dissolvent, puis CaSO 4 ,2H 2 O
précipite : c'est la prise
du plâtre.
CaSO 4 ,1/2H 2 O + 3/2 H 2 O –––> CaSO 4 ,2H 2 O
La prise du plâtre de construction doit commencer avant 4 mn et se terminer au plus tard que
30 mn après
le gâchage à l’eau.
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Liants Hydrauliques
Elles sont ainsi nommées pacque´elles possèdent la propriété, très importante, de durcir non
seulement à
l´air et dans les lieux humides mais encore sous l´eau.
Les chaux hydrauliques s´obtiennent par cuisson entre 850 et 1000
o C de calcaire avec impureté
argileuse inferieur ou égale à 22 %.
Les chaux obtenues sont d´autant plus hydraulique que la proportion d´argile est plus élevée.
L´argile étant un mélange des corps suivants:
- Silicate d´alumine hydraté
- Silice
- Oxyde ferrique
Chaux Argile
Faiblement hydraulique 5 à 8 %
Moyennement hydraulique 8 à 14 %
Hydraulique 14 à 19 %
Eminemment trés hydraulique 19 à 22 %
Les chaux obtenues sont d´autant plus hydraulique que la proportion d´argile est plus élevée.
L´indice d´hydraulicité
La proportion d'argile dans la pierre avant calcination conditionne les caractéristiques de la
chaux
hydraulique. Plus d'argile = plus d'hydraulicité = plus de résistance. Cette règle exprimée par
Vicat fut la
première façon de prévoir l'hydraulicité de la chaux à partir des caractéristiques de la pierre.
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On évalue aujourd'hui le % de silice combinable, mesure plus précise que le taux de silice
totale de Vicat.
Calcul de l'indice d'hydraulicité " i " de Vicat :
i = Poids d'argile / Poids de calcaire.
i = (silicium SiO 2 + Aluminium Al 2 O 3 + Fe 2 O 3 ) / CaO + MgO
i = Poids des constituants acides / constituants basiques.
Cet indice i permet de classer les chaux de la chaux aérienne (argile = 0 %) à la chaux la plus
hydraulique
contenant 20% d'argile.
- Chaux grasse : argile = 0%
- Chaux maigre : argile < 3%
- Chaux faiblement hydraulique : 8% < argile < 15% (prise en 2 à 4 semaines)
- Chaux moyennement hydraulique : 15% < argile < 19% (prise en 2 à 15 jours)
- Chaux éminemment hydraulique : 19% < argile < 22 (prise en - de 2 jours)
Etape de fabrication
- Extraction
- Concassage
- Cuisson de CaCO 3
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À 850
o C: CaCO 3
CaO + CO 2
oC
Réactions entre CaO et les éléments d´argile SiO 2 , Al 2 O 3 , Fe 2 O 3
- Extinction (arrosage léger de manière que toute la masse soit humectée et on laisse ainsi la
chaux
jusqu´a l´extinction totale)
- Broyage (transformation du produit en poudre)
La chaux hydraulique en poudre est jaune claire avec des nuances grisâtres. Elle est plus
claire que les
ciments.
Emploie de la chaux hydraulique
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Les chaux sont utilisées pour les carrelages, les enduits, les ouvrages peu délicats pour
lesquels ne sont
pas recherchées de hautes résistances: murs de clôtures, habitations à un ou deux étages,
etc...
Les chaux hydrauliques sont classées selon la masse volumique ou la densité.
On distingue :
1) Chaux légère
Densité apparente inferieur à 600 kg/m 3 ;
Indice d´hydraulicité inferieur à 0,3
La résistance à la compression après 28 jours inferieur à 3 MPa
2) Chaux lourde
Elle possède 3 classes suivant la résistance, la densité apparente.
Résistance а 28 jours Densité apparente
3 600 а 750
6 sup ou = 750
10 sup ou = 900
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