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Partie I : Signaux et ondes

Chapitre 2
Phénomènes ondulatoires
I Ondes et propagation
1 - Introduction
Onde = propagation d'une perturbation
de proche en proche

cas particulier cas


2 - Ondes progressives particulier

Onde progressives = se propage sans se déformer


amplitude célérité c II Ondes stationnaires

cas particulier

3 - Ondes progressives sinusoïdales forme générale


nœuds, ventres
double périodicité et T modes propres : , ?
déphasage
CL L CL

III Interférences

1 - Principe de superposition 2 - Condition sur le déphasage

+ +
constructif si en phase
= = destructif si en opposition

IV Diffraction

visible lorsque taille obstacle petite (de l'ordre de )

Ce qu’il faut connaître


(cours : I)

I1 Quel est l’ordre de grandeur de la célérité des ondes électromagnétiques dans le vide (ou vitesse de la lumière) ?
Et celle des ondes sonores dans l’air ?

I2 Sous quelle forme peut s’écrire une onde progressive unidimensionnelle (ou plane) pour une propagation vers les x
croissants ? Et vers les x décroissants ?
I3 Quelle est la forme générale de l’expression d’une onde progressive sinusoïdale se propageant selon les x croissants ?
Comment sont nommés chacun des paramètres qui interviennent dans cette expression ?
Quelle est la relation entre la pulsation, la norme du vecteur d’onde, et la célérité de cette onde ?

I4 Double périodicité des ondes progressives sinusoïdales : Quelle est la relation entre la période temporelle T et la
pulsation de l’onde ?
Et celle entre la période spatiale λ et la norme du vecteur d’onde k ?
Quelle est alors la relation entre λ, T et c ?
(cours : II)
I5 Décrire une onde stationnaire observée sur la corde de Melde (faire un schéma, noter les nœuds, les ventres).
I6 Quelle est la forme générale de l’expression d’une onde stationnaire ?
I7 Comment se décompose une vibration quelconque d’une corde accrochée entre deux extrémités fixes ?
(cours : III)

Phénomènes ondulatoires 1 / 12 Raoul Follereau | PTSI | 2020-2021


I8 Quand dit-on que les interférences sont constructives ? Destructives ?
Comment les deux ondes sont-elles déphasées dans chacun des cas ? On pourra faire un schéma comme page 11.
(cours : IV)
I9 Le phénomène de diffraction est-il plus ou moins prononcé si la taille de l’obstacle est petite ?

Ce qu’il faut savoir faire


(cours : I)

I10 Pour une onde progressive, prévoir l’évolution à t fixé ou à x fixé. → EC1

I11 Pour une onde progressive harmonique, utiliser la relation entre λ et T (ou f ). → EC2
I12 Exploiter un déphasage dû à la propagation. → EC3, TD II
(cours : II)
I13 Exprimer les fréquences des modes propres connaissant la célérité et la longueur de la corde. → EC4, TD IV
(cours : III)
I14 Exprimer des conditions d’interférences constructives ou destructives. → EC5, DM
(cours : IV)
I15 Utiliser la relation sin θ ' λ/d entre le demi-angle d’ouverture θ et la taille d de l’ouverture. → EC6, TD V

Exercices de cours
Exercice C1 – Pour une onde progressive, prévoir l’évolution à t fixé ou à x
fixé
On considère l’onde progressive f (x − vt) dont le profil au
temps t0 est donné ci-contre.
1 - Compléter le schéma de droite avec l’allure de la per-
turbation observée si l’on se place au point fixe x1 .

2 - Pendant quelle durée voit-on l’onde passer en ce point ?


(voir animation 1 sur le site de la classe)

Exercice C2 – Utiliser la relation entre λ et T


On considère des ondes sonores dans l’air à température et pression ambiantes.

1 - Rappeler l’ordre de grandeur de la célérité de ces ondes.


2 - Rappeler le domaine de fréquence audible par l’homme.
3 - En déduire les longueurs d’onde associées aux fréquences maximales et minimales.

Autres questions possibles : on considère maintenant des ondes électromagnétiques.


4 - Quelle est la fréquence d’une onde lumineuse de longueur d’onde 500 nm ?
5 - Quelle est la longueur d’onde d’une onde radio de 100 MHz ?

Exercice C3 – Exploiter un déphasage dû à la propagation


Considérons une onde progressive harmonique produite par un haut parleur et se propageant dans le sens des x croissants.
Sa forme est du type
s(x, t) = S0 cos(ωt − kx + ϕ).
Deux microphones sont placés à deux positions x1 = 0 fixe, et x2 > 0 fixe mais pouvant être déplacé, et enregistrent les
signaux s1 (t) et s2 (t).

Phénomènes ondulatoires 2 / 12 Raoul Follereau | PTSI | 2020-2021


1 - Donner l’expression des signaux s1 (t) et
s2 (t).
2 - Donner les expressions de leur phase ini-
tiale. En déduire le déphasage ∆ϕ12 de 2
par rapport à 1. L’exprimer en fonction de
λ.
3 - Établir une condition sur x2 et λ pour que CH1 500 mV CH2 500 mV 200, 0 µs CH1 500 mV CH2 500 mV 200, 0 µs
les signaux soient en phase. Même question Figure b Figure c
pour l’opposition de phase.

4 - On donne ci-dessous des relevés de l’enre-


gistrement de s1 (t) (en noir, courbe la plus
à gauche) et de s2 (t).
La figure b correspond à x2 proche de 0. La
figure c à x2 = 6, 7 cm, la d à x2 = 21 cm
et la e à x2 = 42 cm.
Déduire de ceci la valeur de la longueur CH1 500 mV CH2 500 mV 200, 0 µs CH1 500 mV CH2 500 mV 200, 0 µs
Figure e
Figure d
d’onde λ.

Exercice C4 – Corde de Melde


On réalise l’expérience ci-dessus. On note L la longueur de la
corde et c la célérité des ondes. La corde est fixée à l’extré-
mité x = L. On constate expérimentalement que pour cer-
taines fréquences d’excitation, l’amplitude des oscillations de
la corde est très importante. On dit que pour ces fréquences,
il y a résonance, et on appelle “mode propre” les ondes alors
observées. On les numérote avec un entier n.

1 - Comment s’appelle le type d’onde observé ? Faire un schéma de l’onde à un instant t fixe et faire apparaître les
nœuds, ventres, et la longueur d’onde λn .
2 - À la résonance, les conditions aux limites en x = 0 et en x = L peuvent être considérées comme fixes.
Établir alors l’expression de la longueur d’onde λn du mode propre numéro n.

3 - Établir l’expression de la fréquence fn du mode propre numéro n.

EC 5 – Conditions d’interférences constructives ou destructives


d
On considère le dispositif suivant. On suppose que l’émet-
teur 2 est de taille suffisamment petite pour ne pas avoir d’in-
x0 x
fluence sur le signal émis par l’émetteur 1. Chaque émetteur 0
envoie une onde progressive harmonique de même fréquence émetteur émetteur microphone
sonore 1 sonore 2 fixe
et de phase à l’origine nulle.
aafixe mobile

1 - Rappeler les conditions d’interférence destructive et constructive en terme de déphasage entre les deux signaux.
2 - Lorsque d = 0, qu’enregistre-t-on au niveau du microphone ?

3 - On part de d = 0, et on augmente d jusqu’à ce que le signal enregistré soit nul. Ceci se produit pour d = 6, 0 cm.
Expliquer pourquoi il y a cette extinction.
En déduire la longueur d’onde du son émis.

EC 6 – Utiliser la relation sin θ = λ/d


On considère un faisceau laser de longueur d’onde λ = 500 nm qui éclaire un cheveu placé perpendiculairement par rapport
au faisceau. On place un écran à une distance D = 1, 0 m du cheveu, perpendiculairement au faisceau. On observe à l’écran
la figure ci-dessous. La taille de la tache centrale est de 16, 0 cm.

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fil écran à grande
distance
source ponctuelle
monochromatique

1 - En déduire le diamètre approché du cheveu.

Le cours
I – Ondes et propagation
1 – Ondes

Définition : onde
Une onde est la perturbation d’une grandeur physique qui se propage de proche en proche dans un milieu ou dans
le vide.

Propriétés et remarques :
I Il n’y a pas de transport de matière entre le point d’émission et le point de réception.
I En revanche, il y a transport d’information et d’énergie.

I Dans un milieu matériel on parle d’onde mécanique.


I L’amplitude de l’onde dépend de la position et du temps : c’est une fonction s(x, y, z, t). À une dimension : s(x, t).

amplitude célérité v

corde

Ébranlement le long d’une corde.


Ondes mécaniques à la surface de l’eau.
Nous observons également ces ondes sur une cuve à ondes.

Remarque : Une onde peut être longitudinale ou transverse :

• Ondes transverses : le déplacement du


milieu est perpendiculaire à la direction de
propagation. Cas des ondes S ici.

• Ondes longitudinale : le déplacement du


milieu est dans la direction de propagation.
Cas des ondes P ici.

(Ondes P et S correspondent à des ondes sis-


miques)

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2 – Ondes progressives
a/ Manipulation avec un ressort
On tend un ressort, et on initie une perturbation verticale.
"photographies" à t=0 et t quelconque

Ci-contre un schéma de la perturbation


amplitude célérité c
h(x, t) à t = 0 et à un instant t quelconque : t=0
Modèle : il n’y a pas de déformation du t quelconque
profil.
→ On appelle alors ceci une onde progres-
sive.
0 x0
aaa ct

– Notons f (x) le profil de la perturbation à t = 0.


– À un instant t quelconque, le profil s’est déplacé d’une distance c × t.
Donc à l’instant t, le profil est obtenu en translatant le profil f (x) d’une distance a = ct vers la droite.
– La fonction qui décrit le profil à l’instant t est donc h(x, t) = f (x − ct).
(rappel de mathématiques : le graphe de x 7→ f (x − a) est obtenu en translatant celui de x 7→ f (x) d’une distance a
vers la droite.)

→ Conclusion : la perturbation peut alors s’écrire sous la forme h(x, t) = f (x − ct), avec f (x) le profil pour t = 0 (qui
ensuite se propage).

b/ Définition

Définition : onde progressive


Onde progressive unidimensionnelle (ou plane) : onde se propageant sans déformation de son profil.
Mathématiquement, la perturbation s’écrit :
I Propagation selon les x croissants : il existe f telle que s(x, t) = f (x − ct).
(Ou de façon équivalente : s(x, t) = f (ct − x), ou s(x, t) = f (t − x/c).)

I Propagation selon les x décroissants : il existe f telle que s(x, t) = f (x + ct).


(Ou de façon équivalente : s(x, t) = f (ct + x), ou s(x, t) = f (t + x/c).)

x est une coordonnée d’un repère cartésien (il peut aussi s’agir de y ou z).

Ce type d’onde est un modèle, bien adapté dans certains cas où la déformation du profil est faible.
Contre exemple : une onde sphérique.

c/ Célérité

Définition : célérité
La célérité, ou vitese de propagation, est la vitesse de déplacement de la perturbation.

Exemples d’ondes et ordres de grandeurs de célérité :

Grandeurs physiques associées


Type de signal Célérité
(exemples)
pression acoustique p, vitesse du dans l’air∗ à T et p ambiants : ,
onde sonore ou acoustique
fluide v dans l’eau : ' 1500 m · s−1
onde électromagnétique (dont la champs électrique E
~ et
dans le vide∗ :
lumière) magnétique B~

courant électrique i et tension


onde électrique c = 3, 0 × 108 m · s−1
électrique u

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onde mécanique à la surface de
vitesse du fluide v et pression p quelques m/s
l’eau (“vagues”)
ébranlement le long d’une corde ébranlement y et force de rappel quelques cm/s à qq m/s

d/ Profils à t fixé ou x fixé

Ne pas confondre l’enregistrement du signal s qui est reçu au point x0 , x0 x


0
et la photographie du signal à un instant t0 donné. émetteur récepteur
aa en x0 fixe

1 Faire l’EC1, et voir animation 1.

enregistrement de s reçu au point x0 photographie de l'onde à un instant t0

3 – Onde progressive sinusoïdale


– Onde progressive : s(x, t) = f (t − x/c).
– En plus, onde sinusoïdale : f est une fonction cosinus, f (u) = s0 cos(ωu + ϕ).

2
On a donc h  x i h ω i
s(x, t) = s0 cos ω t − + ϕ = s0 cos ωt − x + ϕ .
c c
ω
On pose k = .
c

a/ Définition

Définition : onde progressive sinusoïdale


Une onde progressive sinusoïdale (ou progressive harmonique, ou progressive monochromatique)
s’écrit sous la forme :

s(x, t) = s0 cos(ωt − kx + ϕ) pour une propagation selon les x croissants

amplitude pulsation norme du vecteur d’onde phase à l’origine


(autres écritures équivalentes : s0 sin(ωt − kx + ϕ) ou cos(kx − ωt + ϕ))

ou :
s(x, t) = s0 cos(ωt + kx + ϕ) pour une propagation selon les x décroissants.

(autres écritures équivalentes : s0 sin(ωt + kx + ϕ) ou cos(kx + ωt + ϕ))


ω
Sa célérité est c = .
k

3 Quelle est la dimension du vecteur d’onde k ? [k] = [ω]/[c] = m−1 (inverse d’une longueur).

Remarque : Φ = ωt − kx + ϕ est la phase de l’onde. ϕ est donc la phase à t = 0 en x = 0, d’où son nom.
| {z }
tout ce qui est dans le cos

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b/ Double périodicité
Enregistrement en fixé : "Photographie" à fixé :

période temporelle période spatiale,


appelée longueur d'onde

Exemple : Onde plane progressive monochromatique se pro-


pageant selon les x croissants, à différents instants :
(faire apparaître λ sur le schéma)

→ Voir aussi animation 2 ou 3.

Remarque :

ω
– La fréquence est f = , parfois notée ν (lettre grecque “nu”).

1
– On utilise parfois (rarement) le nombre d’onde σ = (lettre grecque “sigma”).
λ

Lien entre λ et T :
ω 2π/T λ
4 c= donc c = = .
k 2π/λ T
c
On a donc λ = cT = . (toujours vérifier que c’est homogène !)
f

c/ Ordres de grandeur
5 Faire l’EC2.

d/ Déphasage induit par la propagation


6 Faire l’EC3.

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II – Ondes stationnaires
1 – Expérience de la corde de Melde
a/ Expérience
• Allure des premiers modes obser-
• Schéma de l’expérience : vés :

n=1

n=2

n=3

• Observations :
• Pour certaines fréquences d’excitation, on observe des oscillations d’amplitude importante (très supérieure à l’am-
plitude de l’excitation). On parle de résonances.
• Pour ces fréquences, la forme de l’onde comporte des points d’amplitude nulle, d’autres d’amplitude maximale. Leur
nombre augmente avec la fréquence.
• Relevons ces fréquences : ..
• Ces fréquences semblent dépendre de la longueur de la corde.

Pour revoir l’expérience de la corde de Melde, ou pour une animation, cf site classe.

b/ Explication théorique : prédiction des longueurs d’onde et fréquences

7 Qu’imposent les conditions aux limites (en x = 0 et x = L) sur le signal s ?


Faire ci-dessus un schéma dans le cas où il y a 8 ventres.
Quelle est la distance entre deux nœuds ? Quelle est alors la relation entre L et λ ?
Il y a une distance λ/2 entre deux nœuds.
On a donc ici L = 8 × λ/2.
8Généraliser au cas où il y a n ventres.
λ
Pour n ventres, on a L = n .
2

On parle de mode pour désigner une onde stationnaire pouvant exister avec une amplitude importante.
2L
On a donc montré que le mode numéro n a une longueur d’onde λn = .
n

On admet que la fréquence et la longueur d’onde d’un mode vérifient la même relation que pour une onde progressive
harmonique.
9 En déduire la fréquence du mode n.
c c
On sait que la célérité c = λn fn , donc fn = =n× .
λn 2L

Ceci est-il en accord avec l’expérience ?


– On a bien constaté que f2 = 2f1 , f3 = 3f1 , etc.
– Est-ce que f1 = c
2L ? Vous le vérifierez en TP.

Pour s’entrainer à refaire ceci : EC4.

Phénomènes ondulatoires 8 / 12 Raoul Follereau | PTSI | 2020-2021


c/ Expression de l’amplitude de l’onde
L’expérience suggère de rechercher l’expression de l’amplitude sous la forme :

s(x, t) = s0 cos(ωt) cos(kx + ϕ), avec k = ω/c.

On peut alors retrouver les résultats du b/ en utilisant les conditions aux limites :

– ∀ t, s(x = 0, t) = 0 ⇒ cos ϕ = 0
π
⇒ ϕ = ± + 2pπ, p ∈ Z
2
 π 
⇒ cos(kx + ϕ0 ) = cos kx ± + 2pπ = ± sin kx.
2
Donc s(x, t) = ±s0 cos ωt sin kx.

– ∀ t, s(x = L, t) = 0 ⇒ sin kL = 0
⇒ kL = nπ, n ∈ N (k, L > 0)


⇒ L = nπ
λ
2L
⇒ λ=
n

nπx 2L
On a donc s(x, t) = s0 cos ωt sin , et on a bien retrouvé que pour le mode n, λ = .
L n

d/ Interprétation en termes d’interférences


→ Animation montrant la superposition de deux ondes progressives : voir site classe.
Le vibreur envoie une onde progressive vers la droite : s1 (x, t) = s0 cos(ωt − kx) (on prend une phase à l’origine nulle).
Au bout de la corde, en x = L, cette onde se réfléchit et
vers vers extrémité
revient sous la forme d’une onde progressive s2 . La pulsation fixe
vibreur
de s2 est la même que celle de s1 , et donc son vecteur d’onde x
k = ω/c également. On peut l’écrire de façon générale :

s2 (x, t) = s00 cos(ωt + kx + ϕ).


→ La somme de ces deux ondes donne bien une onde du type s(x, t) = s0 cos(ωt) cos(kx + ϕ).

Conclusion
L’onde stationnaire observée lors de la résonance peut être vue comme la superposition de l’onde produite par le
vibreur et de l’onde réfléchie en bout de corde.
Un ventre de l’onde stationnaire correspond à des interférences constructives entre ces deux ondes, et un nœud à
des interférences destructives.
Notre démonstration montre également qu’il est justifié d’utiliser la relation ω/k = c pour l’onde stationnaire.

(Remarque : s2 se réfléchit aussi en x = 0, et ceci donne une onde du même type que s1 avec un déphasage éventuel. Mais
à la résonance ce déphasage est nul car le vibreur renvoie l’onde au bon moment. Cette troisième onde réfléchie est donc
déjà comprise dans le terme s1 . De même pour toutes les réflexions.)

e/ Cas d’une vibration quelconque de la corde


→ Revoir l’animation avec le spectre, chapitre 1.
Jusqu’ici, on a perturbé la corde de façon sinusoïdale (avec le vibreur).
→ Un seul mode n à la fois est excité.
Dans le cas d’une perturbation quelconque, tous les modes sont plus ou moins excités.
→ Toutes les fréquences f1 , 2f1 , 3f1 , etc... sont présentes dans le spectre → cf chapitre 1.
+∞
X  nπx 
Le signal s’écrit alors s(x, t) = s0n cos(ωt + ϕn ) sin .
n=1
L

Phénomènes ondulatoires 9 / 12 Raoul Follereau | PTSI | 2020-2021


2 – Cas général (autre que la corde de Melde)
Dans le cas général, une onde stationnaire est une onde où les dépendances spatiale et temporelle sont découplées, et
s’écrit :
s(x, t) = f (x) × g(t).

– S’il y a présence de nœuds et de ventres, c’est une onde stationnaire.

– Une onde stationnaire s’observe lorsque les conditions aux limites imposent des ondes réfléchies, ou imposent des
nœuds ou des ventres.

Exemples : instruments à cordes et à vent, four à micro-onde, etc...


Exemple : signal temporel produit du son produit par une corde de guitare, et spectre associé :

(source : http://images.math.cnrs.fr/Spectre.html)

3 – Comparaison entre une onde progressive et une onde stationnaire

Onde stationnaire du type cos(ωt) cos(kx).


Onde plane progressive monochromatique. Nœuds et ventres.
Propagation à la célérité v.
Pas de propagation.

III – Interférences
Interférence = superposition d’onde.

1 – Principe de superposition
• Exemples d’observations :
M
S1

S2

Interférences entre deux ondes sphériques


produites par deux vibreurs à la surface
aaaaaaaaaaaaaaaaaaaaa de l'eau. zone d'interfére

• Idée derrière les interférences :

– Source S1 qui produit une onde s1 (M, t).

Phénomènes ondulatoires 10 / 12 Raoul Follereau | PTSI | 2020-2021


– Source S2 qui produit une onde s2 (M, t).

⇒ l’amplitude totale au point M est stot (M, t) = s1 (M, t) + s2 (M, t).


On a alors :
– Si les ondes s1 et s2 sont au point M (maximales en même temps, ou minimales en même temps),
alors l’amplitude stot est importante.
→ On dit que les interférences sont .
– Si les ondes s1 et s2 sont en au point M (l’une est maximale et l’autre minimale),
alors l’amplitude stot est faible.
→ On dit que les interférences sont .

s1 (M, t) λ0
t λ0 /2 t
s2 (M, t)
t t
(M fixe)

s1 + s2

t t

Attention : ceci n’a un sens que si s1 et s2 sont de même période.


Observations d’interférences ?
– cordes (nœuds et ventres),
– séismes, marées,
– casques antibruits,
– optique (cf cours de PT).

2 – Condition sur le déphasage


S1 M
Soit M un point d’observation. Les deux sources émettent :

s1 (M, t) = s0 cos(ωt − kr1 ) et s2 (M, t) = s0 cos(ωt − kr2 ).

aS2
– Onde s1 et s2 en phase au point M (max ou min en même temps)

⇔ cos(ωt − kr1 ) = cos(ωt − kr2 )

⇔ ωt − kr1 = ωt − kr2 + 2pπ, p ∈ Z


2pπ
⇔ r2 − r1 = , soit r2 − r1 = p × λ.
k
Remarque : Si on note ∆ϕ = (ωt − kr1 ) − (ωt − kr2 ) la différence de phase entre les deux ondes, on a montré que

interférences constructives ⇔ ∆ϕ = 2pπ, p ∈ Z.

– Onde s1 et s2 en opposition de phase au point M (l’une max lorsque l’autre est min)

⇔ cos(ωt − kr1 ) = − cos(ωt − kr2 )

⇔ ωt − kr1 = ωt − kr2 + π + 2pπ, p ∈ Z

π 2pπ λ
⇔ r2 − r1 = + , soit r2 − r1 = + p × λ.
k k 2
Remarque : Cette fois,
interférences destructives ⇔ ∆ϕ = π + 2pπ, p ∈ Z.

On retrouve ce qu’on a annoncé dans le 1/.

Phénomènes ondulatoires 11 / 12 Raoul Follereau | PTSI | 2020-2021


Bilan
I Interférences constructives ⇔ différence de phase ∆ϕ = 2pπ ⇔ r2 − r1 = pλ (p ∈ Z).

λ
I Interférences destructives ⇔ différence de phase ∆ϕ = π + 2pπ ⇔ r2 − r1 = + pλ (p ∈ Z).
2

10 Faire l’EC5.

IV – Diffraction
Exemples d’observations :
Voir site de la classe pour une photographie aérienne de la mer, qui montre une diffraction de la houle.
diffraction par un trou écran à grande
trou d'Young
distance
source ponctuelle
et monochromatique

Figure de diffraction
diffraction par une fente écran à grande
fente
distance
source ponctuelle
monochromatique

S Figure de diffraction

diffraction par un fil


fil écran à grande
distance
source ponctuelle
monochromatique

S Figure de diffraction

Vu en terminale :
– Apparaît lorsqu’un obstacle de taille d de l’ordre de λ est présent.

– Plus d est petit, plus la déviation est grande.

λ
– Expérimentalement, on constate que sin θ ' avec θ le demi-angle d’ouverture.
d

Remarque : Si d < λ, alors la formule sin θ = λ/d ne marche plus. Elle devient plus complexe.

11 Faire l’EC6.

Phénomènes ondulatoires 12 / 12 Raoul Follereau | PTSI | 2020-2021

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