mipCh2
mipCh2
mipCh2
Proposition 2.1 (Principe d’addition) Si E est un ensemble fini tel que E = A ∪ B avec A ∩ B = ∅
alors
cardE = cardA + cardB .
13
2.2 Techniques de dénombrement
2.2.1 Principe de multiplication
Proposition 2.2 Supposons qu’une expérience se décompose en p étapes successives de la façon sui-
vante :
— Pour la première étape, il y a n1 résultats possibles ;
— Pour la deuxième étape, il y a n2 résultats possibles ;
— Et ainsi de suite jusqu’ à la p ième étape qui a np résultats possibles.
Exemple 2.1 Un système d’immatriculation comprend 4 chiffres dont le premier est distinct de zéro en
plus de 2 lettres distinctes des lettres I et O et différentes. Quel est le nombre N de plaques possibles ?
Solution :
N = 9 × 10 × 10 × 10 × 24 × 23 = 4 968 000.
Exemple 2.2 Dans un restaurant, le menu offre un choix de 4 entrées, 3 plats principaux et 5 desserts.
Combien peut-on former de déjeuners possibles constitué chacun d’une entrée, d’un plat principal et d’un
dessert ?
Solution :
Le nombre cherché est N = 4 × 3 × 5 = 60 (i.e. il y a 60 déjeuners possibles constitué chacun d’une
entrée, d’un plat principal et d’un dessert).
Exemple 2.3 Si A = {1, 2} et B = {a, b, c}, alors A × B = {(1, a), (1, b), (1, c), (2, a), (2, b), (2, c)}
Notation 2.6 l’ensemble A × A × · · · × A (où le produit est entre p ensembles égaux à A) sera noté Ap
Exemple 2.4 Si E est l’ensemble à 2 éléments E = {a, b}, alors E 2 est l’ensemble
E 2 = {(a, a); (a, b); (b, a); (b, b)}.
et E 3 est l’ensemble E 3 = {· · · ···}.
Exemple 2.5 On jette un dé équilibré à 6 faces deux fois consécutives. L’ensemble E des résultats est
donc
E = {(r1 , r2 )/r1 ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6} , r2 ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6}} = {1, 2, 3, 4, 5, 6}2 = J1, 6K2 .
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Exemple 2.6 De même, si on lance un dé équilibré à 6 faces trois fois consécutives. L’ensemble des
résultats dans ce cas est E = J1, 6K3 .
En utilisant le principe de multiplication, on déduit alors les corollaires suivants :
Corollaire 2.7 card(A1 × A2 ) = card(A1 ) × card(A2 )
Corollaire 2.8 card(A1 × A2 · · · × An ) = card(A1 ) × card(A2 ) × · · · × card(An )
Exemple 2.7 Pour l’exemple ?? du "restaurant", l’ensemble des résultats("déjeuners") peut s’écrire
A × B × C où A = {e1 , e2 , e3 , e4 }, B = {p1 , p2 , p3 } et C = {d1 , d2 , d3 , d4 , d5 } où les ei , pj et dk sont
les différents entrées, plats principaux et desserts. Le nombre de cas possibles était de 4 × 3 × 5 = 60 =
card(A) × card(B) × card(C)=card(A × B × C).
Corollaire 2.9 card(Ap ) = (card(A))p
Proposition 2.10
Exemple 2.9 Combien existe-t-il de façons différentes de répondre au hasard à un examen de 10 ques-
tions du type VRAI ou FAUX ? Réponse :
1024 = 210
Définition 2.11 Une disposition ordonnée de p objets distincts pris parmi n est appelée arrangement
sans répétition (ou simplement arrangement)de p objets pris parmi n ou p-arrangement (on a obligatoi-
rement p 6 n). On désigne par Apn le nombre total de tels arrangements.
Proposition 2.12
n!
Apn = n(n − 1)(n − 2) · · · (n − p + 1) =
(n − p)!
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Rappel 2.1
n! (lire “factorielle n”) est le produit de tous les entiers jusqu’à n, n! = n(n − 1)(n − 2) · · · 3.2.1. Par
convention, 0! = 1.
Exemple 2.10 Les arrangements de deux lettres prises parmi 4 lettres {a, b, c, d} sont au nombre de
4!
A24 = = 12. Ce sont : (a, b), (a, c), (a, d), (b, a), (b, c), (b, d), (c, a), (c, b), (c, d), (d, a), (d, b), (d, c).
2!
Exemple 2.11 Lors de la finale de 100 mètres, il y a huit finalistes. Combien y a-t-il de possibilités de
répartir les médailles d’or,d’argent et de bronze ?
Solution :
Il y a à choisir un 3-arrangement(l’ordre est très important ! ! !) dans un ensemble de cardinal 8. Le
nombre de choix possibles est A38 = 8 × 7 × 6 = 336.
Cas particulier : p = n Il s’agit d’ordonner n objets entre eux, c’est-à-dire d’effectuer une permutation
de ces n objets.
Définition 2.13 Une permutation de n éléments est une disposition ordonnée de ces n éléments.
Proposition 2.14
Proposition 2.16
Apn n(n − 1)(n − 2) · · · (n − p + 1) n!
Cnp = = =
p! p! p!(n − p)!
Exemple 2.12 Le nombre de combinaisons de deux lettres prises parmi quatre {a, b, c, d} est C42 =
4!
= 6. Ce sont : {a, b}, {a, c}, {a, d}, {b, c}, {b, d}, {c, d}.
2!2!
Exemple 2.13 Quinze personnes se rencontrent. Chacune d’elles serre la main à chacune des autres.
Quel est le nombre total de poignées de mains échangées.
Solution :
Une poignée de mains échangées est la donnée d’un couple de deux personnes(l’ordre est sans importance
2 15! 15 × 14
ici) choisies parmi les quinze. Le nombre cherché est donc C15 = = = 15 × 7 = 105.
2!13! 2
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2.3.5 Combinaisons avec répétition
Définition 2.17 Un choix de p objets non nécessairement distincts pris parmi n sans tenir compte de
leur ordre (ou non ordonnés) est appelé combinaison avec répétition de p objets pris parmi n.
Proposition 2.18
Exemple 2.14 Le nombre de combinaisons avec répétition de deux lettres prises parmi quatre {a, b, c, d}
2 5!
est C4+2−1 = C52 = = 10. Ce sont :
2!3!
{a, a}, {a, b}, {a, c}, {a, d}, {b, b}, {b, c}, {b, d}, {c, c}, {c, d}, {d, d}.
Exemple 2.15 On lance simultanément deux dés indiscernables (identiques), déterminons le nombre
de cas possibles.
On cherche ici Le nombre de combinaisons avec répétition de deux résultats pris parmi les 6 valeurs
... ... ...!
possibles {1, 2, 3, 4, 5, 6} = J1, 6K. Ce nombre est C........ = C.... = = 21.
...!...!
Les résultats des deux lancers sont
p p−1
2.3.5.1.3 Formule du triangle de Pascal La formule Cnp = Cn−1 +Cn−1 permet à l’aide du tableau
ci-dessous dit triangle de Pascal d’obtenir les différentes valeurs des combinaisons.
p=0 1 2 3 4 5
n=0 1
1 1 1
2 1 2 1
3 1 3 3 1
4 1 4 6 4 1
5 1 5 10 10 5 1
(a + b)0 = 1
(a + b)1 = 1a + 1b
(a + b)2 = 1a2 + 2 ab + 1 b2
(a + b)3 = 1a3 + 3 a2 b + 3 ab2 + 1 b3
(a + b)4 = 1a4 + 4 a3 b + 6 a2 b2 + 4 ab3 + 1 b4
... ...
Appliquée à n = 4, la formule du binôme donne : (a + b)4 = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .
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2.3.6 Permutations lorsque certains éléments sont semblables
Dans les paragraphes précédents, on a supposé que les n objets étaient tous différents. Il arrive parfois
que les n objets en contiennent un certain nombre qui sont indiscernables.
Supposons qu’il n’y ait que k sortes d’objets distincts sur les n objets. Il y a : n1 objets de la 1-ère sorte,
n2 objets de la 2-ème sorte.... nk objets de la k-ème sorte.
On a bien sûr n1 + n2 + · · · + nk = n.
La différenciation des n1 premiers objets donnera n1 ! fois plus d’éléments que ce qu’on cherche, la
différenciation des n2 premiers objets donnera n2 ! fois plus d’éléments que ce qu’on cherche, et finalement
on trouve que n! est n1 !n2 ! · · · nk ! fois plus grand que le nombre cherché P. On conclut
Proposition 2.19 Le nombre d’anagrammes d’un mot de n lettres, comportant seulement k < n lettres
n!
distinctes, en nombres n1 , . . . , nk est N =
n1 !n2 ! · · · nk !
Proposition 2.20 Pour tout entier p supérieur ou égal à 2 et pour tout entier naturel S, si on note ΣpS
p
X
p p
l’ensemble défini par : ΣS = {(n1 , n2 , . . . , np ) ∈ N , ni = S} alors card(ΣpS ) = CS+p−1
p−1
.
i=1
Corollaire 2.21 Le nombre N de façons de placer S objets (boules, billes, particules · · · ) indiscernables
· · · ) discernables, chaque urne pouvant contenir éventuelle-
dans p urnes(ou cases ou tiroirs ou cellules
p−1
ment plusieurs objets est N = CS+p−1
Exemple 2.17 Lors d’un sondage dans une université on pose à 100 étudiants une question comportant
3 réponses possibles(pour, contre ou sans avis concernant un sujet précis). Quel nombre N de répartitions
différentes peut-on obtenir ? (on demande comment peuvent se répartir les 100 réponses selon les trois
cas possibles)
2 102.101
Réponse : p = 3, S = 100, N = C102 = = 5 151.
1.2
En français En maths
Successivement Avec ordre
Simultanément Sans ordre
Avec remise Avec répétition
Sans remise Sans répétition
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Avec Sans
répétition répétition
Avec ordre np Apn
p
Sans ordre Cn+p−1 Cnp
(32-8=24 les autres cartes examinées ne sont ni des rois, ni des dames...)
C32
5
− (C80 .C24
5
+ C81 .C24
4
)
Un groupe de T.D. dans une discipline universitaire est constitué de 12 étudiants (sexe masculin) et 12 étudiantes
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(sexe féminin). Le responsable de T.P. répartit au hasard l’ensemble des 24 étudiants en six groupes de quatre
étudiants chacun. Les groupes sont numérotés (Gr1,...,Gr6) mais l’ordre des étudiants dans un groupe est sans
importance.
1. Déterminer le nombre de répartitions possibles.
2. Déterminer le nombre de répartitions où chaque groupe comprend deux étudiants et deux étudiantes.
3. Déterminer le nombre de répartitions où chaque groupe est constitué d’étudiant(e)s de même sexe.
Réponses de l’exercice 2
4!3 2!6 4!6
C63 3. 2. 1.
12! 2 12! 2 24!
Solution :
On démontre la relation de Pascalpar deux méthodes.
n
— Méthode combinatoire est le nombre de parties à k éléments parmi un ensemble A qui en contient
k
n.
On considère un élément x de A. Pour constituer
partie à k éléments il y a deux façons :
une
n−1
— soit cette partie contient x ; il y a alors façons de choisir les k − 1 autres élements parmi les
k−1
n − 1 restants
n−1
— soit cette partie ne contient pas x ; il y a alors façons de choisir les k élements parmi les
k
n − 1 restants
n n−1 n−1
Au total, on a bien la relation de Pascal = + .
k k−1 k
n n!
— Méthode calculatoire En utilisant la formule algbrique = , on a
k k!(n − k)!
n−1 n−1 (n − 1)! (n − 1)!
+ = +
k−1 k (k − 1)! (n − 1) − (k − 1) ! k! (n − 1) − k !
(n − 1)! (n − 1)!
= +
(k − 1)! n − k) ! k! n − k − 1 !
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