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CHAPITRE 2

ANALYSE COMBINATOIRE OU DÉNOMBREMENTS

Introduction : L’analyse combinatoire comprend un ensemble de méthodes qui permettent de déter-


miner le nombre de tous les résultats possibles d’une experience particulière. Nous allons en développer
dans ce chapitre des techniques de dénombrements qui permettent de calculer ce nombre.

2.1 Cardinal : définitions et propriétés


2.1.1 Définitions
On dit qu’en ensemble non vide E est fini s’il existe un entier n ∈ N∗ tel que E soit en bijection avec
l’ensemble {1, 2, · · · , n} noté par la suite J1, nK.
Le nombre n s’appelle alors le cardinal de l’ensemble E et sera noté par la suite card(E).
card(E) désigne donc le nombre d’éléments de E.
Par convention : card(∅) = 0 et si E est infini on pose card(E) = +∞.
Dans tout ce qui suit, les ensembles considérés sont finis.

2.1.2 Propriétés sur les cardinaux et principe d’addition

 A et B deux ensembles finis inclus


Soient  dans un même ensemble Ω, on a alors les propriétés suivantes :
1. Si A ⊂ B alors card(A) 6 card(B) ;

  
2. Si A et B sont disjoints (A ∩ B = ∅) alors card(A ∪ B) = card(A) + card(B) ;
 
3. Le principe d’additiondonné dans l’égalité ci-dessus 2. se généralise à plusieurs ensembles
deux à deux disjoints par card(A1 ∪ A2 ∪ · · · ∪ An ) = card(A1 ) + card(A2 ) + · · · + card(An ) ;
   
4. Si A et B sont quelconques alors card(A ∪ B) = card(A) + card(B) − card(A ∩ B) ;

  
5. Si A et B sont quelconques alors card(B\A) = card(B) − card(B ∩ A) ;
   
6. Si A ⊂ B alors card(B\A) = card(B) − card(A) ;

  
7. card(A) = card(B) si et seulement si il existe une bijection de A sur B.
 

Proposition 2.1 (Principe d’addition) Si E est un ensemble fini tel que E = A ∪ B avec A ∩ B = ∅
alors
cardE = cardA + cardB .

13
2.2 Techniques de dénombrement
2.2.1 Principe de multiplication
Proposition 2.2 Supposons qu’une expérience se décompose en p étapes successives de la façon sui-
vante :
— Pour la première étape, il y a n1 résultats possibles ;
— Pour la deuxième étape, il y a n2 résultats possibles ;
— Et ainsi de suite jusqu’ à la p ième étape qui a np résultats possibles.

Alors le nombre de résultats possibles pour l’expérience est


n1 × n2 × . . . × np

Exemple 2.1 Un système d’immatriculation comprend 4 chiffres dont le premier est distinct de zéro en
plus de 2 lettres distinctes des lettres I et O et différentes. Quel est le nombre N de plaques possibles ?
Solution :
N = 9 × 10 × 10 × 10 × 24 × 23 = 4 968 000.

Exemple 2.2 Dans un restaurant, le menu offre un choix de 4 entrées, 3 plats principaux et 5 desserts.
Combien peut-on former de déjeuners possibles constitué chacun d’une entrée, d’un plat principal et d’un
dessert ?
Solution :
Le nombre cherché est N = 4 × 3 × 5 = 60 (i.e. il y a 60 déjeuners possibles constitué chacun d’une
entrée, d’un plat principal et d’un dessert).

2.3 Application du principe de multiplication


2.3.1 Produit cartésien d’ensembles
Définition 2.3 Si Aet B sont ensembles quelconques alors le produit cartésien de A par B noté par
A × B est défini par A × B = {(a, b)/a ∈ A, b ∈ B}
 

Exemple 2.3 Si A = {1, 2} et B = {a, b, c}, alors A × B = {(1, a), (1, b), (1, c), (2, a), (2, b), (2, c)}

Définition 2.4 Si A1 , · · · , An sont n ensembles quelconques alors le produit cartésien des Ai , 1 6 i 6 n


 noté par A1 × A2 × · · · × An est défini par
dans l’ordre des indices 
A1 × A2 × · · · × An = {(a1 , a2 , . . . , an )/ai ∈ Ai , ∀1 6 i 6 n}
 
n
Y
Notation 2.5 l’ensemble A1 × A2 × · · · × An sera noté Ai
i=1

Notation 2.6 l’ensemble A × A × · · · × A (où le produit est entre p ensembles égaux à A) sera noté Ap

Exemple 2.4 Si E est l’ensemble à 2 éléments E = {a, b}, alors E 2 est l’ensemble
E 2 = {(a, a); (a, b); (b, a); (b, b)}.
et E 3 est l’ensemble E 3 = {· · · ···}.

Exemple 2.5 On jette un dé équilibré à 6 faces deux fois consécutives. L’ensemble E des résultats est
donc
E = {(r1 , r2 )/r1 ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6} , r2 ∈ {1, 2, 3, 4, 5, 6}} = {1, 2, 3, 4, 5, 6}2 = J1, 6K2 .

FPK , 2ème Année, S3, Filières MIP Maths & IIIA, Statistiques et Probabilités, M. KABBAJ, A.U. 24/25, page : 14
Exemple 2.6 De même, si on lance un dé équilibré à 6 faces trois fois consécutives. L’ensemble des
résultats dans ce cas est E = J1, 6K3 .
En utilisant le principe de multiplication, on déduit alors les corollaires suivants :
 
Corollaire 2.7 card(A1 × A2 ) = card(A1 ) × card(A2 )
 
 
Corollaire 2.8 card(A1 × A2 · · · × An ) = card(A1 ) × card(A2 ) × · · · × card(An )
 

Exemple 2.7 Pour l’exemple ?? du "restaurant", l’ensemble des résultats("déjeuners") peut s’écrire
A × B × C où A = {e1 , e2 , e3 , e4 }, B = {p1 , p2 , p3 } et C = {d1 , d2 , d3 , d4 , d5 } où les ei , pj et dk sont
les différents entrées, plats principaux et desserts. Le nombre de cas possibles était de 4 × 3 × 5 = 60 =
card(A) × card(B) × card(C)=card(A × B × C).
 
Corollaire 2.9 card(Ap ) = (card(A))p
 

2.3.2 Arrangements avec répétitions


Il s’agit ici de choisir des dispositions de p éléments ordonnés qui ne sont pas obligatoirement distincts
(avec répétition) dans un ensemble de cardinal n. De telles dispositions sont appellées Arrangements
avec répititions de p éléments pris parmi n. Combien y en a-t-il ? (p peut être supérieur à n dans ce cas).
En 1ère position, il y a n choix possibles. En 2ème position, il y a encore n choix possibles... En pème
position, il y a toujours n choix possibles. En conclusion, on a la proposition suivante :

Proposition 2.10

Il y a donc np Arrangements avec répétitions de p éléments pris parmi n

Exemple 2.8 Lancement d’un dé équilibré à 6 faces p fois


— Pour l’exemple ?? du lancement d’un dé deux fois de suite, le nombre de cas possibles est 62 = 36.
— Pour l’exemple ?? du lancement d’un dé trois fois de suite, le nombre de cas possibles est · · · = · · · .

Exemple 2.9 Combien existe-t-il de façons différentes de répondre au hasard à un examen de 10 ques-
tions du type VRAI ou FAUX ? Réponse :

1024 = 210

2.3.3 Arrangements et permutations sans répétition


Envisageons un ensemble de n objets différents. Choisissons maintenant p de ces n objets et ordonnons
les.

Définition 2.11 Une disposition ordonnée de p objets distincts pris parmi n est appelée arrangement
sans répétition (ou simplement arrangement)de p objets pris parmi n ou p-arrangement (on a obligatoi-
rement p 6 n). On désigne par Apn le nombre total de tels arrangements.

Proposition 2.12

n!
Apn = n(n − 1)(n − 2) · · · (n − p + 1) =
(n − p)!

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Rappel 2.1
n! (lire “factorielle n”) est le produit de tous les entiers jusqu’à n, n! = n(n − 1)(n − 2) · · · 3.2.1. Par
convention, 0! = 1.

Exemple 2.10 Les arrangements de deux lettres prises parmi 4 lettres {a, b, c, d} sont au nombre de
4!
A24 = = 12. Ce sont : (a, b), (a, c), (a, d), (b, a), (b, c), (b, d), (c, a), (c, b), (c, d), (d, a), (d, b), (d, c).
2!
Exemple 2.11 Lors de la finale de 100 mètres, il y a huit finalistes. Combien y a-t-il de possibilités de
répartir les médailles d’or,d’argent et de bronze ?
Solution :
Il y a à choisir un 3-arrangement(l’ordre est très important ! ! !) dans un ensemble de cardinal 8. Le
nombre de choix possibles est A38 = 8 × 7 × 6 = 336.
Cas particulier : p = n Il s’agit d’ordonner n objets entre eux, c’est-à-dire d’effectuer une permutation
de ces n objets.

Définition 2.13 Une permutation de n éléments est une disposition ordonnée de ces n éléments.

Proposition 2.14

Les permutations de n éléments sont au nombre de Pn = Ann = n!.

2.3.4 Combinaisons sans répétition


Définition 2.15 Un choix de p objets distincts pris parmi n sans tenir compte de leur ordre (ou
non ordonnés) est appelé combinaison sans répétition (ou simplement combinaison) de p objets pris
parmi n. On désigne par Cnp le nombre total de telles combinaisons.
Dans l’exemple précédent correspondant à l’ensemble des quatre lettres {a, b, c, d}, la combinaison {a, b}
est la même que la combinaison {b, a} alors que l’arrangement (a, b) est différent de l’arrangement (b, a).

Proposition 2.16
Apn n(n − 1)(n − 2) · · · (n − p + 1) n!
Cnp = = =
p! p! p!(n − p)!

Exemple 2.12 Le nombre de combinaisons de deux lettres prises parmi quatre {a, b, c, d} est C42 =
4!
= 6. Ce sont : {a, b}, {a, c}, {a, d}, {b, c}, {b, d}, {c, d}.
2!2!
Exemple 2.13 Quinze personnes se rencontrent. Chacune d’elles serre la main à chacune des autres.
Quel est le nombre total de poignées de mains échangées.
Solution :
Une poignée de mains échangées est la donnée d’un couple de deux personnes(l’ordre est sans importance
2 15! 15 × 14
ici) choisies parmi les quinze. Le nombre cherché est donc C15 = = = 15 × 7 = 105.
2!13! 2

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2.3.5 Combinaisons avec répétition
Définition 2.17 Un choix de p objets non nécessairement distincts pris parmi n sans tenir compte de
leur ordre (ou non ordonnés) est appelé combinaison avec répétition de p objets pris parmi n.

Proposition 2.18

Le nombre de combinaisons avec répétition de p objets pris parmi n est égal à


p
Knp = Cn+p−1 n−1
= Cn+p−1

Exemple 2.14 Le nombre de combinaisons avec répétition de deux lettres prises parmi quatre {a, b, c, d}
2 5!
est C4+2−1 = C52 = = 10. Ce sont :
2!3!
{a, a}, {a, b}, {a, c}, {a, d}, {b, b}, {b, c}, {b, d}, {c, c}, {c, d}, {d, d}.

Exemple 2.15 On lance simultanément deux dés indiscernables (identiques), déterminons le nombre
de cas possibles.
On cherche ici Le nombre de combinaisons avec répétition de deux résultats pris parmi les 6 valeurs
... ... ...!
possibles {1, 2, 3, 4, 5, 6} = J1, 6K. Ce nombre est C........ = C.... = = 21.
...!...!
Les résultats des deux lancers sont

2.3.5.1 Rappel sur les propriétés des Cnp


p p−1
2.3.5.1.1 Propriétés : Cnp = Cnn−p , Cn0 = Cnn = 1, et Cnp = Cn−1 + Cn−1

2.3.5.1.2 Binôme de Newton : Le binôme de Newton est le produit de n facteurs égaux à (a + b)


d’où
n
X
n
(a + b) = Cnp ap bn−p
p=0

Les Cnp sont déterminés à l’aide du triangle de Pascal.

p p−1
2.3.5.1.3 Formule du triangle de Pascal La formule Cnp = Cn−1 +Cn−1 permet à l’aide du tableau
ci-dessous dit triangle de Pascal d’obtenir les différentes valeurs des combinaisons.
p=0 1 2 3 4 5
n=0 1
1 1 1
2 1 2 1
3 1 3 3 1
4 1 4 6 4 1
5 1 5 10 10 5 1

(a + b)0 = 1
(a + b)1 = 1a + 1b
(a + b)2 = 1a2 + 2 ab + 1 b2
(a + b)3 = 1a3 + 3 a2 b + 3 ab2 + 1 b3
(a + b)4 = 1a4 + 4 a3 b + 6 a2 b2 + 4 ab3 + 1 b4
... ...
Appliquée à n = 4, la formule du binôme donne : (a + b)4 = a4 + 4a3 b + 6a2 b2 + 4ab3 + b4 .

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2.3.6 Permutations lorsque certains éléments sont semblables
Dans les paragraphes précédents, on a supposé que les n objets étaient tous différents. Il arrive parfois
que les n objets en contiennent un certain nombre qui sont indiscernables.
Supposons qu’il n’y ait que k sortes d’objets distincts sur les n objets. Il y a : n1 objets de la 1-ère sorte,
n2 objets de la 2-ème sorte.... nk objets de la k-ème sorte.
On a bien sûr n1 + n2 + · · · + nk = n.
La différenciation des n1 premiers objets donnera n1 ! fois plus d’éléments que ce qu’on cherche, la
différenciation des n2 premiers objets donnera n2 ! fois plus d’éléments que ce qu’on cherche, et finalement
on trouve que n! est n1 !n2 ! · · · nk ! fois plus grand que le nombre cherché P. On conclut

Proposition 2.19 Le nombre d’anagrammes  d’un mot de n lettres, comportant seulement k < n lettres
n!
distinctes, en nombres n1 , . . . , nk est N =

n1 !n2 ! · · · nk !

Exemple 2.16 Déterminons le nombre d’anagrammes des mots "PROBABILITE" et "MISSISSIPPI".

2.3.7 Placement d’objets indiscernables dans des endroits discernables


On commence par la proposition admise(dont une idée de la démonstration sera donnée en cours)
suivante :

Proposition 2.20 Pour tout entier p supérieur ou égal à 2 et pour tout entier naturel S, si on note ΣpS
p
X 
p p
l’ensemble défini par : ΣS = {(n1 , n2 , . . . , np ) ∈ N , ni = S} alors card(ΣpS ) = CS+p−1
p−1
.
i=1

Corollaire 2.21 Le nombre N de façons de placer S objets (boules, billes, particules · · · ) indiscernables
 · · · ) discernables, chaque urne pouvant contenir éventuelle-
dans p urnes(ou cases ou tiroirs ou cellules
p−1
ment plusieurs objets est N = CS+p−1

Exemple 2.17 Lors d’un sondage dans une université on pose à 100 étudiants une question comportant
3 réponses possibles(pour, contre ou sans avis concernant un sujet précis). Quel nombre N de répartitions
différentes peut-on obtenir ? (on demande comment peuvent se répartir les 100 réponses selon les trois
cas possibles)
2 102.101
Réponse : p = 3, S = 100, N = C102 = = 5 151.
1.2

2.4 Résumé de quelques situations concrètes pour choisir p élé-


ments parmi n éléments distincts
Dans un problème de dénombrement, le vocabulaire utilisé est très important : il permet de déterminer dans
quel cas on se situe. Il faut donc retenir les correspondances suivantes (premier tableau) et utiliser alors suivant
chacun des cas le deuxième tableau suivants :

En français En maths
Successivement Avec ordre
Simultanément Sans ordre
Avec remise Avec répétition
Sans remise Sans répétition

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Avec Sans
répétition répétition
Avec ordre np Apn
p
Sans ordre Cn+p−1 Cnp

Conditions Conditions d’utilisation Le nombre de tirages pos- Un exemple usuel


sibles est le nombre de :
aucune les p éléments ne sont Arrangements avec ré- lancers successifs d’un
pas nécessairement tous pétitions, soit : np dé p fois avec n =
distincts mais sont or- 6
donnés
aucune les p éléments ne sont Combinaisons avec ré-p lancers simultanés
pas nécessairement tous pétitions, soit : Cn+p−1 de p dés identiques
distincts mais sont non avec n = 6
ordonnés
p6n les p éléments sont tous Arrangements sans ré- tirages successifs sans re-
distincts et ordonnés pétitions, soit : Apn mise de p objets parmi
n.
p=n les n éléments sont tous permutations des n élé- anagrammes d’un
distincts et ordonnés ments de E, soit : n! mot formé de n lettres
toutes distinctes
p6n les p éléments sont tous Combinaisons sans ré-
p tirages simultanés
distincts et non ordon- pétitions, soit Cn de p objets parmi
nés n.
Remarque 2.1  
n
Selon les auteurs ou les ouvrages, les combinaisons peuvent être notées par Cnp ou pour p 6 n.
p

2.5 Exercices avec réponses

Exercice 1 : 32 Cartes = Belote

Soit un jeu de 32 cartes. On appelle main un ensemble de 5 cartes.

1. Combien y a t-il de mains différentes ?

2. Combien y a t-il de mains à 3 cœurs et 2 trèfles ?

3. Combien y a t-il de mains à au moins 2 carreaux ?

4. Combien peut-on déterminer de mains de 5 cartes contenant exactement 1 roi et 2 dames ?


Réponses de l’exercice 1

(32-8=24 les autres cartes examinées ne sont ni des rois, ni des dames...)

4. C41 .C42 .C24


2
= 6624

C32
5
− (C80 .C24
5
+ C81 .C24
4
)

3. on passe par le complémentaire (avoir exactement 0 carreau ou exactement 1 carreau) :

2. C83 .C82 1. C32


5

Exercice 2 : Groupes de T.P.

Un groupe de T.D. dans une discipline universitaire est constitué de 12 étudiants (sexe masculin) et 12 étudiantes

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(sexe féminin). Le responsable de T.P. répartit au hasard l’ensemble des 24 étudiants en six groupes de quatre
étudiants chacun. Les groupes sont numérotés (Gr1,...,Gr6) mais l’ordre des étudiants dans un groupe est sans
importance.
1. Déterminer le nombre de répartitions possibles.
2. Déterminer le nombre de répartitions où chaque groupe comprend deux étudiants et deux étudiantes.
3. Déterminer le nombre de répartitions où chaque groupe est constitué d’étudiant(e)s de même sexe.
Réponses de l’exercice 2
4!3 2!6 4!6
C63 3. 2. 1.
12! 2 12! 2 24!

Exercice 3 : Relation de Pascal

Démontrer la relation de Pascal suivante :


     
n n−1 n−1
= +
k k−1 k

Solution :
On démontre la relation de Pascalpar  deux méthodes.
n
— Méthode combinatoire est le nombre de parties à k éléments parmi un ensemble A qui en contient
k
n.
On considère un élément x de A. Pour constituer
  partie à k éléments il y a deux façons :
une
n−1
— soit cette partie contient x ; il y a alors façons de choisir les k − 1 autres élements parmi les
k−1
n − 1 restants  
n−1
— soit cette partie ne contient pas x ; il y a alors façons de choisir les k élements parmi les
k
n − 1 restants      
n n−1 n−1
Au total, on a bien la relation de Pascal = + .
k k−1   k
n n!
— Méthode calculatoire En utilisant la formule algbrique = , on a
k k!(n − k)!
   
n−1 n−1 (n − 1)! (n − 1)!
+ =  + 
k−1 k (k − 1)! (n − 1) − (k − 1) ! k! (n − 1) − k !
(n − 1)! (n − 1)!
=  + 
(k − 1)! n − k) ! k! n − k − 1 !

puis, en factorisant et mettant sur le même dénominateur


     
n−1 n−1 (n − 1)! 1 1
+ = +
k−1 k (k − 1)!(n − k − 1)! n − k k
 
(n − 1)! n
=
(k − 1)!(n − k − 1)! (n − k)k
 
(n − 1)! n
=
(k − 1)!(n − k − 1)! (n − k)k
 
(n − 1)! × n n
=  =
(k − 1)! × k (n − k − 1)! × (n − k) k

Exercice 4 : Combinaisons : Formule à montrer !


n
Ckp = Cn+1
p+1
X
Montrer que : .
k=p

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