classique4
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Énoncé
Notations
On note : 𝐶 (R) le C-espace vectoriel des fonctions continues de R dans C.
𝐶𝑏 (R) le sous-espace vectoriel de 𝐶 (R) constitué des fonctions bornées appartenant à 𝐶 (R).
𝐿 1 (R) le sous-espace vectoriel de 𝐶 (R) constitué des fonctions intégrables sur R et appartenant à 𝐶 (R).
𝐿 2 (R) le sous-espace vectoriel de 𝐶 (R) constitué des fonctions de carré intégrable sur R et appartenant à
𝐶 (R). Pour toute fonction 𝑓 de 𝐶𝑏 (R), on pose k 𝑓 k∫∞ = sup𝑡 ∈R |𝑓 (𝑡)|.
Pour toute fonction 𝑓 de 𝐿 1 (R), on pose k 𝑓 k 1 = R |𝑓 (𝑡)|d𝑡 Pour toute fonction 𝑓 de 𝐿 2 (R), on pose
√︃∫
k𝑓 k 2 = R |𝑓 (𝑡)| 2 d𝑡 .
On admet que ces expressions définissent des normes sur les espaces en question. Soit 𝑓 une fonction
complexe d’une variable réelle. Par définition, le support de 𝑓 est l’adhérence de l’ensemble 𝐴 𝑓 = {𝑥 ∈
R | 𝑓 (𝑥) ≠ 0}. On dit que 𝑓 est à support compact si son support est un compact de R; en d’autres termes,
𝑓 est à support compact si et seulement s’il existe un réel 𝐴 > 0 tel que 𝑓 soit nulle en dehors de [−𝐴, 𝐴].
Par définition, une approximation de l’unité est une suite de fonctions (𝑓𝑛 )𝑛 ∈N , continues par morceaux
et intégrables sur R, vérifiant les conditions suivantes :
∀𝑛 ∈ N, ∫ 𝑓𝑛 est positive sur R;
∀𝑛 ∈ N,
𝑓𝑛 = 1;
R ∫ −𝜀 ∫ +∞
∀𝜀 > 0, 𝑛→+∞lim 𝑓𝑛 = 0 et lim 𝑓𝑛 = 0
−∞ 𝑛→+∞ 𝜀
I — Produit de convolution
Soit 𝑓 , 𝑔 ∈ 𝐶 (R). Lorsque la fonction 𝑡 ↦→ 𝑓 (𝑡)𝑔(𝑥 − 𝑡) est intégrable sur R, on pose
∫
(𝑓 ∗ 𝑔) (𝑥) = 𝑓 (𝑡)𝑔(𝑥 − 𝑡)d𝑡 .
R
La fonction 𝑓 ∗ 𝑔 est appelée produit de convolution de 𝑓 par 𝑔.
I.A Généralités
I.A.1. Dans chacun des deux cas suivants, montrer que 𝑓 ∗ 𝑔 est définie et bornée sur R et donner une
majoration de k𝑓 ∗ 𝑔k ∞ pouvant faire intervenir k · k 1, k · k 2 ou k · k ∞ .
a. 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), 𝑔 ∈ 𝐶𝑏 (R) ;
b. 𝑓 , 𝑔 ∈ 𝐿 2 (R).
I.A.2. Soient 𝑓 , 𝑔 ∈ 𝐶 (R) telles que 𝑓 ∗ 𝑔(𝑥) soit défini pour tout réel 𝑥. Montrer que 𝑓 ∗ 𝑔 = 𝑔 ∗ 𝑓 .
I.A.3. Montrer que si 𝑓 et 𝑔 sont à support compact, alors 𝑓 ∗ 𝑔 est à support compact.
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Sujet de concours Produit de convolution
Pour toute fonction ℎ de 𝐶 (R) et tout réel 𝛼, on définit la fonction 𝑇𝛼 (ℎ) en posant 𝑇𝛼 (ℎ) (𝑥) = ℎ(𝑥 − 𝛼)
pour tout 𝑥 ∈ R. Dans cette sous-partie I.B, on suppose que 𝑓 et 𝑔 appartiennent à 𝐿 2 (R).
I.B.1. Montrer qu’une fonction ℎ est uniformément continue sur R si et seulement si lim k𝑇𝛼 (ℎ) − ℎk ∞ = 0.
𝛼→0
I.B.2. Pour tout réel 𝛼, montrer que 𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) = (𝑇𝛼 (𝑓 )) ∗ 𝑔.
I.B.3. Pour tout réel 𝛼, montrer que k𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − 𝑓 ∗ 𝑔k ∞ 6 k𝑇𝛼 (𝑓 ) − 𝑓 k 2 × k𝑔k 2 .
I.B.4. En déduire que 𝑓 ∗ 𝑔 est uniformément continue sur R dans le cas où 𝑓 est à support compact.
I.B.5. Montrer que 𝑓 ∗ 𝑔 est uniformément continue sur R dans le cas général.
1 − 𝑡2
𝑛
ℎ𝑛 (𝑡) =
𝜆𝑛
et nulle en dehors de [−1, 1], le réel 𝜆𝑛 étant donné par la formule
∫ 1
1 − 𝑡 2 d𝑡 .
𝑛
𝜆𝑛 =
−1
c. En déduire une démonstration du théorème de Weierstrass : toute fonction complexe continue sur un
segment de R est limite uniforme sur ce segment d’une suite de fonctions polynomiales.
I.D.4. Existe-t-il une fonction 𝑔 ∈ 𝐶𝑏 (R) telle que pour toute fonction 𝑓 de 𝐿 1 (R), on ait 𝑓 ∗ 𝑔 = 𝑓 ?
II — Transformée de Fourier
Pour toute fonction 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), on appelle transformée de Fourier de 𝑓 la fonction 𝑓b définie par
∫
∀𝑥 ∈ R 𝑓b(𝑥) = 𝑓 (𝑡)e−i𝑥𝑡 d𝑡
R
II.A
Pour toute fonction 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), montrer que 𝑓b appartient à 𝐶𝑏 (R).
𝑘𝑛 (𝑥) = 1 − |𝑥 | si |𝑥 | 6 𝑛
𝑛
𝑘𝑛 (𝑥) = 0
sinon.
II.C.1. Exprimer la transformée de Fourier b 𝑘𝑛 (𝑥) à l’aide de la fonction définie par
2
sin 𝑥
si 𝑥 ≠ 0
𝜑 (𝑥) = 𝑥
1
si 𝑥 = 0
∫ 1 b
II.C.2. Justifier que 𝜑 ∈ 𝐿 1 (R). On admet que R 𝜑 = 𝜋. On pose 𝐾𝑛 = 2𝜋 𝑘𝑛 .
II.C.3. Montrer que la suite de fonctions (𝐾𝑛 )𝑛>1 est une approximation de l’unité.
III.A
À toute fonction 𝑔 de 𝐶 (R), on associe la forme linéaire 𝜑𝑔 sur 𝐿 1 (R) définie par
∫
𝜑𝑔 (𝑓 ) = 𝑓 (𝑡)𝑔(−𝑡)d𝑡 .
R
Soit 𝑔1, . . . , 𝑔𝑝 une famille d’éléments de 𝐶𝑏 (R).
III.A.1. Montrer que la famille 𝑔1, . . . , 𝑔𝑝 est libre si et seulement si la famille 𝜑𝑔1 , . . . , 𝜑𝑔𝑝 est libre.
III.A.2. Soit 𝐸 un espace vectoriel de dimension infinie et (𝑓𝑛 )𝑛 ∈N une famille de formes linéaires sur 𝐸.
On note
\
𝐾= Ker (𝑓𝑛 )
𝑛 ∈N
Montrer que la codimension de 𝐾 dans 𝐸 est égale au rang de la famille (𝑓𝑛 )𝑛 ∈N dans l’espace dual 𝐸 ∗ (on
commencera par le cas où ce rang est fini).
III.A.3. Montrer que la codimension de 𝑁𝑔 dans 𝐿 1 (R) est égale à la dimension de 𝑉𝑔 .
III.A.4. a. Soit 𝛽 ∈ R et soit 𝑔 la fonction définie par 𝑔(𝑡) = ei𝛽𝑡 pour tout 𝑡 ∈ R. Déterminer la
codimension de 𝑁𝑔 dans 𝐿 1 (R).
b. Soit 𝑛 un entier naturel. Montrer qu’il existe une fonction 𝑔 de 𝐶𝑏 (R) telle que 𝑁𝑔 soit de codimension
𝑛 dans 𝐿 1 (R).
III.B Hypothèse 𝑨
Soit 𝑔 ∈ 𝐶𝑏 (R). On dit que 𝑔 vérifie l’hypothèse A si 𝑔 est une fonction de classe 𝐶 ∞ sur R, bornée et dont
les fonctions dérivées à tout ordre sont bornées sur R.
III.B.1. Montrer que, si 𝑁𝑔 est de codimension finie dans 𝐿 1 (R) et si 𝑔 vérifie l’hypothèse A, alors 𝑔 est
solution d’une équation différentielle linéaire à coefficients constants.
III.B.2. En déduire l’ensemble des fonctions 𝑔 vérifiant l’hypothèse A et telles que 𝑁𝑔 soit de codimension
finie dans 𝐿 1 (R).
III.C.2. Soit 𝐹 un sous-espace de dimension finie, notée 𝑝, de 𝐶 (R). Pour toute fonction 𝑓 ∈ 𝐶 (R) et
pour tout réel 𝑥, on note 𝑒𝑥 (𝑓 ) = 𝑓 (𝑥).
a. Montrer qu’il existe des réels 𝑎 1, . . . , 𝑎𝑝 tels que 𝑒𝑎1 , . . . , 𝑒𝑎𝑝 soit une base de l’espace dual 𝐹 ∗ .
b. Si 𝑓1, . . . , 𝑓𝑝 est une famille d’éléments de 𝐹 , montrer que Det 𝑓𝑖 𝑎 𝑗 16𝑖,𝑗 6𝑝 est non nul si et seule-
ment si 𝑓1, . . . , 𝑓𝑝 est une base de 𝐹 .
III.C.3. En appliquant la question III.C.2) à 𝑉𝑔 , montrer que si 𝑔 est de classe 𝐶 𝑘 alors les fonctions
𝑚 1, . . . , 𝑚𝑛 sont de classe 𝐶 𝑘 .
III.C.4. Montrer que, pour tout entier naturel 𝑟 non nul, 𝑉ℎ𝑟 ∗𝑔 est de dimension finie (les fonctions ℎ𝑟
sont celles de la question I.D.3).
III.C.5. Montrer que pour 𝑟 assez grand la dimension de 𝑉ℎ𝑟 ∗𝑔 est égale à celle de 𝑉𝑔 .
III.C.6. En déduire que les fonctions 𝑚 1, . . . , 𝑚𝑛 sont de classe 𝐶 ∞ .
III.C.7. Déterminer l’ensemble des fonctions 𝑔 ∈ 𝐶𝑏 (R) telles que 𝑁𝑔 soit de codimension finie dans
𝐿 1 (R).
Corrigé
I.B.2. Soit 𝛼 ∈ R. Pour tout 𝑥 ∈ R I.B.5. On retourne au cas général : 𝑓 et 𝑔 sont continues
∫ +∞ de carrés intégrable sur R. Pour cela nous allons montrer
𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔)(𝑥) = (𝑓 ∗ 𝑔)(𝑥 − 𝛼) = 𝑓 (𝑥 − 𝛼 − 𝑡)𝑔(𝑡)d𝑡 que l’ensemble des fonctions continues à support compact
−∞
∫ +∞ C𝑠 (R) est dense dans 𝐿 2 (R) pour la norme k.k 2 .
= 𝑇𝛼 (𝑓 ) (𝑥 − 𝑡)𝑔(𝑡)d𝑡 méthode Procédé habituel en analyse : pour montrer une cer-
−∞ taine propriété dans un ensemble (espace vectoriel) de fonctions
= 𝑇𝛼 (𝑓 ) ∗ 𝑔 (𝑥) muni d’une norme on commence par la montrer sur une partie dense
de cet ensemble.
−𝐴
𝐴
−𝐴−𝑏
𝐴+𝑏
donc 𝑇𝛼 (𝑓 ) − 𝑓 est de carré intégrable (𝐿 2 (R) est un sous-
espace vectoriel de C 2 (R)). Alors d’après (2 page précédente),
𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − 𝑓 ∗ 𝑔 est bornée et 𝑔𝐴,𝑏 est bien continue à support compact et de fait elle est
un élément de 𝐿 2 (R). Ensuite puisque 𝑔 et 𝑔𝐴,𝑏 prennent les
k𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − 𝑓 ∗ 𝑔k ∞ 6 k𝑇𝛼 (𝑓 ) − 𝑓 k 2 × k𝑔k 2 (2)
mêmes valeurs sur [−𝐴, 𝐴] et que 𝑔𝐴,𝑏 est nulle en dehors de
[−𝐴 − 𝑏, 𝐴 + 𝑏] alors
I.B.4. On suppose que 𝑓 est à support compact et soit
𝐴 > 0 tel que 𝑓 soit nulle en dehors du segment [−𝐴, 𝐴]. 2
∫
Si |𝛼 | 6 𝐴 alors pour tout 𝑥 ∈ R r [−2𝐴, 2𝐴], 𝑇𝛼 (𝑓 ) (𝑥) = 𝑔 − 𝑔𝐴,𝑏 2 = |𝑔𝐴,𝑏 − 𝑔| 2
R
𝑓 (𝑥 − 𝛼) = 0 car |𝑥 − 𝛼 | > 𝐴. Par suite, dans ce cas (|𝛼 | 6 𝐴) ∫ ∫
2
= |𝑔| + |𝑔| 2 +
∫ 2𝐴 1/2 ]−∞,−𝐴−𝑏 ] [𝐴+𝑏,+∞[
(𝑇𝛼 (𝑓 ) (𝑥) − 𝑓 (𝑥)) 2 d𝑡
∫ ∫
k𝑇𝛼 (𝑓 ) − 𝑓 k 2 = 2
−2𝐴 |𝑔 𝐴,𝑏 − 𝑔| + |𝑔𝐴,𝑏 − 𝑔| 2
√ [−𝐴−𝑏,−𝐴] [𝐴,𝐴+𝑏 ]
6 2 𝐴 sup |𝑇𝛼 (𝑓 ) (𝑢) − 𝑓 (𝑢)| ∫ ∫
𝑢 ∈ [−2𝐴,2𝐴] = |𝑔| 2 − |𝑔| 2 +
R [−𝐴−𝑏,𝐴+𝑏 ]
Maintenant, d’après le théorème de Heine, la fonction 𝑓 est ∫ ∫
2
u.c. sur le segment [−2𝐴, 2𝐴] et donc sup |𝑇𝛼 (𝑓 ) (𝑢) − |𝑔 𝐴,𝑏 − 𝑔| + |𝑔𝐴,𝑏 − 𝑔| 2
𝑢 ∈ [−2𝐴,2𝐴] [−𝐴−𝑏,−𝐴] [𝐴,𝐴+𝑏 ]
𝑓 (𝑢)| −→ 0. La majoration suivante (qui découle de (2))
𝛼→0 Soit 𝜀 > 0. puisque 𝑔 ∈ 𝐿 2 (R), on peut donc choisir 𝐴 > 0 tel
que
k𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − 𝑓 ∗ 𝑔k ∞ 6
√ ∫ ∫
2 𝐴 k𝑔k 2 sup |𝑇𝛼 (𝑓 ) (𝑢) − 𝑓 (𝑢)| 2
|𝑔| − |𝑔| 2 6 𝜀 2
𝑢 ∈ [−2𝐴,2𝐴]
R [−𝐴,𝐴]
[𝐴, 𝐴 + 𝑏], |𝑔𝐴,𝑏 (𝑡)| 6 |𝑔(𝐴)| 6 𝑀 et donc en imposant pour I.C Continuité, dérivabilité, séries de Fourier
l’instant 𝑏 6 𝐴,
I.C.1. Soient 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R) et 𝑔 ∈ C𝑏 (R).
∀𝑡 ∈ [−𝐴 − 𝑏, −𝐴] ∪ [𝐴, 𝐴 + 𝑏], |𝑔𝐴,𝑏 (𝑡) − 𝑔(𝑡)| 6 2𝑀 ∫ +∞
a. Pour tout 𝑥 ∈ R, (𝑓 ∗ 𝑔) (𝑥) = −∞ 𝑓 (𝑡)𝑔(𝑥 − 𝑡)d𝑡. La
Alors fonction (𝑥, 𝑡) ↦−→ 𝑓 (𝑡)𝑔(𝑥 − 𝑡) est continue sur R × R et
2
𝑔𝐴,𝑏 − 𝑔 6 𝜀 2 + 8𝑏𝑀 2
2 ∀(𝑥, 𝑡) ∈ R2, |𝑓 (𝑡)𝑔(𝑥 − 𝑡)| 6 k𝑔k ∞ |𝑓 (𝑡)|
𝑏 pouvant encore être choisi aussi petit qu’on veut, on pose
3𝜀 2 2
la fonction 𝑡 ↦→ k𝑔k ∞ |𝑓 (𝑡)| étant intégrable sur R. Alors,
2
𝑏 = min(𝐴, ) de telle sorte que 𝑔𝐴,𝑏 − 𝑔 2
6 4𝜀 , d’après le théorème de continuité d’une intégrale dépendant
1 + 8𝑀 2
soit d’un paramètre, 𝑓 ∗ 𝑔 est continue sur R.
𝑔𝐴,𝑏 − 𝑔 2
6 2𝜀 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R) et 𝑔 ∈ C𝑏 (R) =⇒ 𝑓 ∗ 𝑔 est continue sur R
Ce qui démontre bien que b. On suppose que 𝑔 est u.c. . D’après (1 page 5)
C𝑠 (R) est dense dans 𝐿 2 (R) pour la norme k.k 2
k𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − 𝑓 ∗ 𝑔k ∞ = 𝑓 ∗ 𝑇𝛼 (𝑔) − 𝑔 ∞
Soient maintenant deux éléments 𝑓 et 𝑔 de 𝐿 2 (R). Soit 𝜀 > 0. 6 k𝑓 k 1 k𝑇𝛼 (𝑔) − 𝑔k ∞
Par densité de C𝑠 (R), il existe une fonction 𝑔𝑠 continue à
𝑔 est u.c. sur R donc k𝑇𝛼 (𝑔) − 𝑔k ∞ −→ 0 et donc
support compact telle que 𝛼→0
k𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − 𝑓 ∗ 𝑔k ∞ −→ 0. Par suite 𝑓 ∗ 𝑔 est u.c. sur R.
𝜀 𝛼→0
k𝑔𝑠 − 𝑔k 2 6
1 + 2 k 𝑓 k2
𝑓 ∈ 𝐿 1 (R) et 𝑔 est bornée et u.c. sur
Soit maintenant 𝛼 ∈ R. On peut écrire R =⇒ 𝑓 ∗ 𝑔 est u.c. sur R
𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − (𝑓 ∗ 𝑔) = 𝑓 ∗ 𝑇𝛼 (𝑔 − 𝑔𝑠 ) − (𝑔 − 𝑔𝑠 )
I.C.2. On suppose que 𝑔 est de classe C𝑘 sur R et que 𝑔 et
+ 𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔𝑠 ) − 𝑓 ∗ 𝑔𝑠 toutes ses fonctions dérivées de 𝑔 0 à 𝑔 (𝑘) sont bornées sur R.
(3) Posons pour tout (𝑥, 𝑡) ∈ R2 , 𝐹 (𝑥, 𝑡) = 𝑓 (𝑡)𝑔(𝑥 − 𝑡). La fonc-
tion 𝑡 ↦→ 𝐹 (𝑥, 𝑡) est continue sur R pour tout 𝑥 ∈ R, les
𝑔 et 𝑔𝑠 sont dans 𝐿 2 (R) donc 𝑇𝛼 (𝑔 − 𝑔𝑠 ) − (𝑔 − 𝑔𝑠 ) ∈ 𝐿 2 (R) 𝑖
dérivées partielles 𝜕𝜕𝑥𝐹𝑖 existent et sont continues pour tout
et donc d’après la question I.B.3
𝑖 ∈ È0, 𝑘É avec
𝑓 ∗ 𝑇𝛼 (𝑔 − 𝑔𝑠 ) − (𝑔 − 𝑔𝑠 ) 6
∞ 𝜕𝑖 𝐹
(𝑥, 𝑡) = 𝑓 (𝑡)𝑔 (𝑖) (𝑥 − 𝑡)
k𝑓 k 2 k𝑇𝛼 (𝑔 − 𝑔𝑠 ) − (𝑔 − 𝑔𝑠 )k 2 𝜕𝑥 𝑖
Mais comme pour tout ℎ ∈ 𝐿 2 (R) et pour tout 𝛼 ∈ R, Ce qui permet d’avoir
k𝑇𝛼 (ℎ) k 2 = kℎk 2 (invariance de l’intégrale par translation)
alors 𝜕𝑖 𝐹
(𝑥, 𝑡) 6 𝑔 (𝑖) |𝑓 (𝑡)|
𝜕𝑥 𝑖 ∞
𝑓 ∗ 𝑇𝛼 (𝑔 − 𝑔𝑠 ) − (𝑔 − 𝑔𝑠 ) 6 2 k 𝑓 k 2 k𝑔 − 𝑔𝑠 k 2 6 𝜀
∞
les fonctions 𝑡 ↦−→ 𝑔 (𝑖) ∞ |𝑓 (𝑡)| étant continues et inté-
Ensuite, d’après la question précédente, la fonction 𝑓 ∗ 𝑔𝑠 est grables sur R. Alors 𝑓 ∗ 𝑔 est de classe C𝑘 sur R et d’après la
u.c. sur R. Donc k𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔𝑠 ) − 𝑓 ∗ 𝑔k ∞ −→ 0. Alors, il existe formule de Leibniz pour tout 𝑖 ∈ È1, 𝑘É et 𝑥 ∈ R
𝛼→0
𝛿 > 0 tel que ∫ +∞
(𝑖)
∀𝛼 ∈ R, |𝛼 | 6 𝛿 =⇒ k𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − 𝑓 ∗ 𝑔k ∞ 6 𝜀 (𝑓 ∗ 𝑔) (𝑥) = 𝑓 (𝑡)𝑔 (𝑖) (𝑥 − 𝑡)d𝑡
−∞
= 𝑓 ∗ 𝑔 (𝑖) (𝑥)
L’égalité (3) donne alors
∀𝛼 ∈ R, |𝛼 | 6 𝛿 =⇒ k𝑇𝛼 (𝑓 ∗ 𝑔) − (𝑓 ∗ 𝑔) k ∞ 6 2𝜀
Si 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R) et 𝑔 est de classe C𝑘 , bornée et toutes ses
Alors (𝑓 ∗ 𝑔) est u.c. sur R. Ainsi dérivées bornées alors 𝑓 ∗ 𝑔 est de classe C𝑘 et
(𝑖)
𝑓 , 𝑔 ∈ 𝐿 2 (R) =⇒ 𝑓 ∗ 𝑔 est u.c. sur R ∀𝑖 ∈ È1, 𝑘É , 𝑓 ∗ 𝑔 = 𝑓 ∗ 𝑔 (𝑖)
I.D Approximation de l’unité remarqe En fait il suffit que 𝑓 soit u.c. sur R
𝑓 ∈ C𝑏 (R) =⇒ 𝑓 ∗ 𝛿𝑛
cvs vers 𝑓 sur R b. Soit 𝑓 une fonction continue à support inclus dans
(4)
𝑛
[−1/2, 1/2]. Soit 𝑥 ∈ R.
I.D.2. On suppose maintenant que 𝑓 est à support compact. Si 𝑥 ∈ [−1/2, 1/2] alors pour tout 𝑡 ∈ [−1/2, 1/2], 𝑥 − 𝑡 ∈
Soit 𝐴 > 0 telle que 𝑓 soit nulle en dehors de [−𝐴, 𝐴]. D’après [−1, 1] et donc
le théorème de Heine 𝑓 est u.c. sur le segment [−𝐴, 𝐴] et ∫ 1/2
puisqu’elle est nulle ailleurs alors elle est u.c. sur R. Soit 1
𝑓 (𝑡) 1 − (𝑥 − 𝑡) 2 d𝑡
𝑛
(𝑓 ∗ ℎ𝑛 ) (𝑥) =
donc 𝜀 > 0, il existe 𝛼 > 0 tel que 𝜆𝑛 −1/2
𝑛 ∫ 1/2
∀𝑡 ∈ R, |𝑡 | 6 𝛼 =⇒ ∀𝑥 ∈ R, |𝑓 (𝑥 − 𝑡) − 𝑓 (𝑡)| 6 𝜀 1 ∑︁ 𝑘 𝑛
= (−1) 𝑓 (𝑡) (𝑥 − 𝑡) 2𝑘 d𝑡
(5) 𝜆𝑛 𝑘=0 𝑘 −1/2
Si 𝑓 ∈ C(R) est à support compact alors 𝑓 ∗ La fonction 𝑓 ∗ ℎ𝑛 est ainsi clairement polynomiale sur
(6)
𝛿𝑛 𝑛 cvu vers 𝑓 sur R. [−1/2, 1/2].
Si maintenant 𝑥 ∈ R r [−3/2, 3/2] alors pour tout 𝑡 ∈ = sup |𝑓1 (𝑡) − 𝑄𝑛 (𝑡)|
[−1/2, 1/2], |𝑥 − 𝑡 | > |𝑥 | − |𝑡 | > 3/2 − 1/2 = 1 et donc 𝑡 ∈ [−1/4,1/4 ]
ℎ𝑛 (𝑥 − 𝑡) = 0. Alors = k 𝑓1 − 𝑄𝑛 k ∞
∫ 1/2
alors (𝑃𝑛 )𝑛 cvu vers 𝑓 sur [𝑎, 𝑏].
(𝑓 ∗ ℎ𝑛 )(𝑥) = 𝑓 (𝑡)ℎ𝑛 (𝑥 − 𝑡)d𝑡 = 0
−1/2
Théorème de Weierstrass : Pour toute fonction conti-
c. Commençons par traiter le cas d’une fonction 𝑓 définie et nue 𝑓 : [𝑎, 𝑏] −→ C, il existe une suite de fonctions
continue sur le segment [−1/4, 1/4]. On peut alors prolonger polynomiales (𝑃𝑛 )𝑛 qui cvu vers 𝑓 sur [𝑎, 𝑏]
𝑓 en une fonction 𝑔 continue sur R et à support inclus dans
le segment [−1/2, 1/2] en posant I.D.4. S’il existait une fonction 𝑔 ∈ C𝑏 (R) telle que
𝑓 (𝑥) si 𝑥 ∈ [−1/4, 1/4] ∀𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), 𝑓 ∗ 𝑔 = 𝑓 (5)
1 1
4𝑓 4 2 − 𝑥 si 𝑥 ∈ [1/4, 1/2]
alors on aurait d’après (1 page 5)
𝑔(𝑥) =
1 1
4𝑓 − 𝑥+ si 𝑥 ∈ [−1/2, −1/4] ∀𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), k 𝑓 k ∞ 6 k𝑔k ∞ k 𝑓 k 1 (6)
4 2
0
sinon remarqe Ce qui induirait que la convergence en moyenne sur
R implique la convergence uniforme sur R. Trop grosse pilule pour
être digestible
nomiales (𝑄𝑛 )𝑛 qui cvu vers 𝑓1 sur [−1/4, 1/4]. En posant 𝑓 est continue sur R et intégrable sur R (car elle est nulle en
𝑛
alors pour tout 𝑛 ∈ N dehors de [−1/𝑛, 1/𝑛]) donc 𝑓𝑛 ∈ 𝐿 1 (R) et on a
1𝑥 −𝑎 1 1
𝑃𝑛 (𝑥) = 𝑄𝑛 − k 𝑓𝑛 k ∞ = 1 et k𝑓𝑛 k 1 =
2𝑏 −𝑎 4 𝑛
Les fonctions 𝑃𝑛 sont polynomiales et sachant qu’on peut La majoration (6) appliquée à 𝑓𝑛 donnerait alors
écrire
∀𝑛 ∈ N∗, k𝑔k ∞ > 𝑛
1𝑥 −𝑎 1
𝑓 (𝑥) = 𝑓1 −
2𝑏 −𝑎 4 Ce qui est absurde. Alors il n’existe aucune fonction 𝑔 véri-
et donc fiant (5).
Autre façon : Si 𝑔 existe alors la suite (𝑔 ∗ℎ𝑛 )𝑛 ∈N cvs vers 𝑔. on en déduit que 𝑓 ∗ 𝑔 est intégrable sur R et
Mais comme 𝑔 ∗ ℎ𝑛 = ℎ𝑛 pour tout 𝑛 ∈ N, alors (ℎ𝑛 )𝑛 cvs
∫ +∞ ∫ +∞ ∫ +∞
vers 𝑔 sur R. On vérifie que la suite de fonctions (ℎ𝑛 )𝑛 ∈N
(𝑓 ∗ 𝑔) (𝑥)d𝑥 = 𝑓 (𝑡) 𝑔(𝑥 − 𝑡)d𝑥 d𝑡
cvs vers 0 sur R. Alors 𝑔 = 0, ce qui est absurde. −∞ −∞ −∞
∫ +∞ ∫ +∞
remarqe Justification très rapide et qui s’intègre bien dans
l’ensemble du sujet. Mais cela n’enlève rien à l’intérêt de la première
= 𝑔(𝑢)d𝑢 𝑓 (𝑡)d𝑡
−∞ −∞
justification, qui elle peut servir pour d’autres propos.
II.A.1. Soit 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R). Soit 𝑥 ∈ R. Pour tout 𝑡 ∈ R, b. Le même raisonnement que pour la question précédente
sur la base du théorème de Fubini permet de faire les calculs :
|𝑓 (𝑡)𝑒 −𝑖𝑥𝑡 | = |𝑓 (𝑡)|
∫ +∞
la fonction 𝑡 ↦−→ 𝑓 (𝑡)𝑒 −𝑖𝑥𝑡 est donc intégrable sur R. Alors (
𝑓 ∗ 𝑔) (𝑥) = (𝑓 ∗ 𝑔) (𝑡)𝑒 −𝑖𝑥𝑡 d𝑡
𝑓b est bien définie en 𝑥, ceci pour tout 𝑥 ∈ R. Sa continuité ∫−∞+∞ ∫ +∞
découle de la continuité de l’application (𝑥, 𝑡) ↦−→ 𝑓 (𝑡)𝑒 −𝑖𝑥𝑡
−𝑖𝑥𝑡
= 𝑓 (𝑢)𝑔(𝑡 − 𝑢)𝑒 d𝑢 d𝑡
et de la majoration précédente. On a en plus −∞ −∞
∫ +∞ ∫ +∞
∀𝑥 ∈ R, 𝑓b(𝑥) 6 k𝑓 k 1 −𝑖𝑥𝑡
= 𝑓 (𝑢) 𝑔(𝑡 − 𝑢)𝑒 d𝑡 d𝑢 (Fubini)
−∞ −∞
∫ +∞ ∫ +∞
Donc 𝑓b est bornée sur R et 𝑓b 6 k 𝑓 k1. −𝑖 (𝑠+𝑢)𝑥
∞ = 𝑓 (𝑢) 𝑔(𝑠)𝑒 d𝑠 d𝑢
−∞ −∞
∫ +∞ ∫ +∞
∀𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), 𝑓b ∈ C𝑏 (R) et 𝑓b 6 k𝑓 k 1 (7) = 𝑓 (𝑢)𝑒 −𝑖𝑥𝑢
d𝑢) 𝑔(𝑠)𝑒 −𝑖𝑠𝑥
d𝑠
∞
−∞ −∞
précision La convergence en moyenne d’une suite de fonctions = 𝑓b(𝑥)b
𝑔 (𝑥)
(𝑓𝑛 )𝑛 ∈N de 𝐿 1 (R) vers une fonction 𝑓 de 𝐿 1 (R) implique la cvu de
( 𝑓b𝑛 )𝑛 ∈N vers 𝑓b sur R.
∫ 0 ∫ 𝑛
𝑡 −𝑖𝑥𝑡 𝑡 −𝑖𝑥𝑡
𝑛+2 = 1+ 𝑒 d𝑡 + 1− 𝑒 d𝑡
𝑛 𝑛
∫−𝑛𝑛 ∫ 0
𝑛
𝑡 𝑖𝑥𝑡 𝑡 −𝑖𝑥𝑡
𝑛+1 = 1− 𝑒 d𝑡 + 1− 𝑒 d𝑡
0 𝑛 0 𝑛
∫ 𝑛
𝑡
𝑛 =2 1− cos(𝑥𝑡)d𝑡
0 𝑛
𝑛 ∫ 𝑛
𝑡 sin(𝑥𝑡) 2
𝑛 𝑛+1 𝑛+2 =2 1− + sin(𝑥𝑡)d𝑡
𝑛 𝑥 0 𝑛𝑥 0
𝑛
2 cos(𝑥𝑡)
𝑓 est paire, continue, positive et pour tout 𝑛 ∈ N∗ = −
𝑛𝑥 𝑥 0
∫ 1
𝑛+ 𝑛
1
𝑛3 ∑︁ 2 1 cos(𝑛𝑥)
𝑓 (𝑡)d𝑡 = 2 = −
0 𝑘=1 𝑘 𝑛𝑥 𝑥 𝑥
2
remarqe l’intégrale sin (𝑛𝑥/2)
=4
∫ 𝑛+ 1
𝑛𝑥2
𝑛𝑥
𝑛3
𝑓 (𝑡)d𝑡 = 𝑛𝜑
0 2
est la somme des aires des triangles isocèles de bases les segments La formule reste valable pour 𝑥 = 0 par continuité des fonc-
[𝑘 − 𝑘12 , 𝑘 + 𝑘12 ] et de hauteur 𝑘 pour chaque 𝑘 ∈ È1, 𝑛É.
tion 𝑘b𝑛 et 𝜑. Ainsi
La suite [0, 𝑛 + 𝑛13 ]
𝑛 ∈N∫∗ est une suite exhaustive de segment 𝑛𝑥
∀𝑥 ∈ R, 𝑘b𝑛 (𝑥) = 𝑛𝜑
de [0, +∞[ et la suite 𝑓 ∗
est convergente donc 2
[0,𝑛+ 1
] 𝑛 ∈N
𝑛3
𝑓 est intégrable sur [0, +∞[ et donc sur R puisqu’elle est II.C.2. 𝜑 est continue sur R donc elle est intégrable sur
paire. Avec [−1, 1]. En outre
∫ +∞
𝜋2
∫ 𝑛
∑︁ 1 1
𝑓 (𝑡)d𝑡 = 2 lim 𝑓 = 2 lim 2
= ∀𝑥 ∈] − ∞, −1] ∪ [1, +∞[, |𝜑 (𝑥)| 6
−∞ 𝑛→+∞ [0,𝑛+ 1 ]
3
𝑛→+∞
𝑘=1 𝑘 3 𝑥2
𝑛
Maintenant pour tout 𝑛 ∈ N∗ donc 𝜑 est intégrables sur les intervalles ] − ∞, 1] et [1, +∞[.
∫ 𝑛+ 13 2 Alors 𝜑 est intégrable sur R.
𝑛8 1
∫
2 𝑛
8 1 2
i 𝑓 =2 𝑛 𝑛 + 3 − 𝑥 d𝑥 = 2 · 9 = 𝑛 𝑛𝑥
h
1 1 𝑛 3 𝑛 3𝑛 II.C.1. 𝐾 𝑛 : 𝑥 −
↦ → 𝜑 donc 𝐾𝑛 est continue, posi-
𝑛− 3 ,𝑛+ 3
𝑛 𝑛
𝑛 2𝜋 2
tive et intégrable sur R puisque 𝜑 vérifie ces propriétés. De
On en déduit que plus
∫ +∞
𝑛 2 +∞
∫ 𝑛+ 13 ∫ ∫
2 𝑛
1 𝑛 𝑛𝑥
𝑛
𝑓 (𝑡) 2 d𝑡 =
∑︁
−→ +∞ 𝐾𝑛 = 𝜑 d𝑥 = · 𝜑 (𝑡)d𝑡 = 1
3 𝑘 𝑛→+∞ R 2𝜋 −∞ 2 2𝜋 𝑛 −∞
0 𝑘=1
Soit maintenant 𝜀 > 0.
et ensuite que 𝑓 2 n’est pas intégrable sur [0, +∞[. ∫ +∞ ∫ +∞
Ainsi ∈ 1 (R) et 𝑓 ∗ 𝑓 n’est pas définie en 0 car l’integrale 1 sin2 (𝑛𝑥/2)
∫ +∞ 𝑓 𝐿 ∫ +∞ 𝐾𝑛 (𝑥)d𝑥 = 4 d𝑥
𝑓 (𝑡) 𝑓 (−𝑡)d𝑡 = −∞ 𝑓 (𝑡) 2 d𝑡 est divergente. 𝜀 2𝜋 𝜀 𝑛𝑥 2
−∞ ∫ +∞
2 d𝑥
6
𝑛𝜋 𝜀 𝑥2
II.C Sinus cardinal 2
=
𝜀𝑛𝜋
II.C.1. 𝑘𝑛 est bien continue sur R et elle est intégrable sur ∫ +∞
R car elle est nulle en dehors de [−𝑛, 𝑛]. Donc 𝑘b𝑛 est bien donc 𝐾𝑛 (𝑥)d𝑥 −→ 0. Il en va de même pour
définie et elle est continue (et bornée) sur R. ∫ −𝜀 𝜀 𝑛→+∞
Mais comme Montrons ensuite que (𝐾𝑛 ∗ 𝑓 )𝑛 cvs vers 𝑓 sur R. Soit pour
∫ +∞ ∫ +∞ cela 𝑡 ∈ R.
−𝑖𝑥𝑢
|𝑘𝑛 (𝑥)𝑓 (𝑡 − 𝑢)𝑒 |d𝑢 = |𝑘𝑛 (𝑥)| |𝑓 (𝑡 − 𝑢)|d𝑢 raccourci À ce stade si 𝑓 était en plus bornée alors (4 page 8)
−∞ −∞
impliquerait que (𝐾𝑛 ∗ 𝑓 )𝑛 cvs vers 𝑓 et (9) permettrait de conclure
= k𝑓 k 1 |𝑘𝑛 (𝑥)| alors que 𝑓 = 𝑔
et que 𝑘𝑛 est intégrable alors la fonction (𝑥, 𝑢) ↦−→
𝑘𝑛 (𝑥) 𝑓 (𝑡 − 𝑥)𝑒 −𝑖𝑢𝑥 est intégrable sur R2 . D’après le théo- (𝐾𝑛 ∗ 𝑓 ) (𝑡) − 𝑓 (𝑡) =
∫ +∞ ∫ +∞
rème de Fubini on a donc
𝐾𝑛 (𝑥)𝑓 (𝑡 − 𝑥)d𝑥 − 𝑓 (𝑡) 𝐾𝑛 (𝑥)d𝑥 =
∫ +∞ ∫ +∞ −∞ −∞
1
𝑘𝑛 (𝑥)𝑒 −𝑖𝑢𝑥 d𝑥 d𝑢 =
∫ +∞
𝑓 (𝑡 − 𝑢)
2𝜋 −∞ −∞ 𝑓 (𝑡 − 𝑥) − 𝑓 (𝑡) 𝐾𝑛 (𝑥)d𝑥 =
∫ +∞ ∫ +∞ −∞
1 −𝑖𝑢𝑥 ∫ +∞
𝑘𝑛 (𝑥) 𝑓 (𝑡 − 𝑢)𝑒 d𝑢 d𝑥 = 2 sin2 (𝑛𝑥/2)
2𝜋 −∞ 𝑓 (𝑡 − 𝑥) − 𝑓 (𝑡)) d𝑥
∫ +∞ ∫−∞+∞ 𝑛𝜋 −∞ 𝑥2
1
𝑘𝑛 (𝑥) 𝑓 (𝑣)𝑒 −𝑖𝑥 (𝑡 −𝑣) d𝑣 d𝑥 = Soit 𝜀 > 0 et soit, par continuité de 𝑓 en 𝑡, 𝛼 > 0 tel que
2𝜋 −∞ −∞
1
∫ +∞ ∀𝑥 ∈ R, |𝑥 | 6 𝛼 =⇒ |𝑓 (𝑡 − 𝑥) − 𝑓 (𝑡)| 6 𝜀
𝑘𝑛 (𝑥) 𝑓b(−𝑥)𝑒 −𝑖𝑥𝑡 d𝑥 = 𝐼𝑛 (𝑡)
2𝜋 −∞ on a alors
∫ 𝛼 ∫ +∞
𝑓 (𝑡 − 𝑥) − 𝑓 (𝑡) 𝐾𝑛 (𝑥)d𝑥 6 𝜀 𝐾𝑛 (𝑥)d𝑥 6 𝜀
Ainsi ∀𝑡 ∈ R, 𝐼𝑛 (𝑡) = (𝑓 ∗ 𝐾𝑛 ) (𝑡) (9) −𝛼 −∞
∫ +∞
2 sin2 (𝑛𝑥/2)
II.D.2. Montrons d’abords que la suite de fonctions (𝐼𝑛 )𝑛 𝑓 (𝑡 − 𝑥) − 𝑓 (𝑥) d𝑥 6
cvs sur R vers la fonction 𝑛𝜋 𝛼 𝑥2
∫ +∞ 4 k𝑓 k 1
1
∫ +∞ 2
𝑔 : 𝑡 ↦−→ 𝑖𝑥𝑡
𝑓b(𝑥)𝑒 d𝑥 2
(|𝑓 (𝑡 − 𝑥)| + |𝑓 (𝑡)|) d𝑥 6
2𝜋 −∞ 𝑛𝜋𝛼 𝛼 𝜋𝛼 2𝑛
∫ +∞ de même
1 −𝑖𝑥𝑡 ∫ −𝛼
Fixons 𝑡 ∈ R. Sachant que 𝐼𝑛 (𝑡) = 𝑘𝑛 (𝑥) 𝑓 (−𝑥)𝑒
b d𝑥, 2 sin2 (𝑛𝑥/2)
2𝜋 −∞ 𝑓 (𝑡 − 𝑥) − 𝑓 (𝑥) d𝑥 6
posons pour tout 𝑛 ∈ N 𝑛𝜋 −∞ 𝑥2
4 k 𝑓 k1
𝑓𝑛 (𝑥) = 𝑘𝑛 (𝑥) 𝑓b(−𝑥)𝑒 −𝑖𝑡𝑥
𝜋𝛼 2𝑛
— Les fonctions 𝑓𝑛 sont continues sur R ; 8 k𝑓 k 1
— Soit 𝑥 ∈ R, pour tout 𝑛 ∈ N tel que 𝑛 > |𝑥 | on a 𝑘𝑛 (𝑥) = en considérant un entier 𝑁 tel que 𝜋𝛼 2 𝑁 6 𝜀 on a ainsi
|𝑥 |
1− donc (𝑘𝑛 (𝑥))𝑛 converge vers 1. Alors la suite de ∀𝑛 > 𝑁 , (𝐾𝑛 ∗ 𝑓 ) (𝑡) − 𝑓 (𝑡) 6 2𝜀
𝑛
−𝑖𝑡𝑥
fonctions (𝑓𝑛 )𝑛 cvs vers la fonction 𝑥 ↦−→ 𝑓 (−𝑥)𝑒 , Alors (𝐾𝑛 ∗ 𝑓 ) (𝑡) converge vers 𝑓 (𝑡). D’où
𝑛
fonction qui est continue sur R ;
— Pour tout 𝑛 ∈ N et pour tout 𝑥 ∈ R, puisque |𝑘𝑛 (𝑥)| 6 1 𝐾𝑛 ∗ 𝑓 𝑛 cvs vers 𝑓 sur R
alors
Résumons : 𝐼𝑛 𝑛 cvs vers 𝑔 sur R, 𝐾𝑛 ∗ 𝑓 𝑛 cvs vers 𝑓 sur
|𝑓𝑛 (𝑥)| 6 | 𝑓b(−𝑥)| R et 𝐼𝑛 = 𝐾𝑛 ∗ 𝑓 . Alors 𝑓 = 𝑔, soit
∫ +∞
la fonction 𝑥 ↦−→ 𝑓b(−𝑥) étant continue intégrable sur R
∀𝑡 ∈ R, 𝑓 (𝑡) = 𝑓b(𝑥)𝑒 𝑖𝑡𝑥 d𝑥
puisque 𝑓b l’est. −∞
III — Convolution et codimension finie Réciproquement ; montrons que Φ est injective. Soit donc
𝑔 ∈ C𝑏 (R) telle que 𝜑𝑔 = 0. Ce qui revient à
Nous allons d’abords, rappeler un résultat de cours puis énoncer
et démontrer certaines propriétés des sous-espace vectoriels de ∀𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), (𝑔 ∗ 𝑓 ) (0) = 0
codimensions finies d’un espace vectoriel de dimension quel-
Soit un élément quelconque 𝑥 de R. Pour tout 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R),
conque 𝐸. Propriétés qui semblent naturelles et qui pourtant 1
𝑇 (𝑓 ∗ 𝑔) = 𝑇−𝑥 (𝑓 ) ∗ 𝑔 et comme 𝑇−𝑥 (𝑓 ) ∈ 𝐿 (R) alors
ne figurent pas au programme des cpge. Noter que le pro- −𝑥
𝑇−𝑥 (𝑓 ) ∗ 𝑔 (0) = 0 soit 𝑇−𝑥 (𝑓 ∗ 𝑔) (0) = 0 ou encore
gramme officiel évite tout énoncé général sur l’existence d’un
(𝑓 ∗ 𝑔) (𝑥) = 0. Ce qui nous amène à la propriété :
supplémentaire d’un sous-espace vectoriel dans un espace de
dimension infinie (ce qui se ramène à une version du théorème ∀𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), 𝑓 ∗ 𝑔 = 0
de la base incomplète en cas de dimension infinie).
Si on reprend l’approximation de l’unité 𝐾𝑛 𝑛 formée d’élé-
1
III..1. Rappel : Soit 𝐸 et 𝐸 0 des espaces vectoriels et soit 𝑢 : 𝐸 −→ ments de 𝐿 (R), d’après (4 page 8) la suite de fonctions
𝐸 0 une application linéaire. 𝑢 est de rang fini si et seulement si Ker 𝑢 𝐾𝑛 ∗ 𝑔)𝑛 cvs vers 𝑔 sur R. Et comme 𝐾𝑛 ∗ 𝑔 = 0 pour tout
est de codimension finie et dans ce cas 𝑛 ∈ N alors 𝑔 = 0.
codim𝐸 Ker 𝑢 = rg(𝑢) D’où l’injectivité de Φ.
erreur ! On pourrait être tenté de raisonner comme suit :
III..2. Si 𝐹 et 𝐺 sont des sous-espaces vectoriels de codimensions
si 𝜑𝑔 = 0 alors
finies de 𝐸 alors 𝐹 ∩ 𝐺 est de codimension finies dans 𝐸.
∫ +∞
En effet ; soit 𝐹 1 est un supplémentaire de 𝐹 dans 𝐸 et soit 𝑝 est la
projection de 𝐸 sur 𝐹 1 parallèlement à 𝐹 . 𝑝 est de rang fini (Im 𝑝 = 𝐹 1 ) ∀𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), 𝑓 (𝑡)𝑔(−𝑡)d𝑡 = 0
−∞
donc la restriction 𝑞 de 𝑝 sur 𝐺 dans 𝐸 est aussi de rang fini. Comme
Ker 𝑞 = Ker 𝑝 ∩ 𝐺 = 𝐹 ∩ 𝐺 alors 𝐹 ∩ 𝐺 est de codimension finie dans il suffit alors de prendre 𝑓 (𝑡) = 𝑔(−𝑡) de telle façon que
∫ +∞
𝐺 et puisque 𝐺 est lui même de codimension finie dans 𝐸 alors 𝐹 ∩ 𝐺 −∞
|𝑔(−𝑡)| 2 d𝑡 = 0 ce qui impliquerait que 𝑔 = 0.
est de codimension finie dans 𝐸. Seulement voilà : l’argument ne serait valable que si 𝑔 ∈ 𝐿 2 (R).
III..3. La propriété précédente, se généralise à une famille finie Rappelons que 𝑔 ∈ C𝑏 (R).
de sous-espaces : l’intersection d’une famille finie de sous-espaces Maintenant, comme toute application linéaire injective
vectoriels de codimensions finies de 𝐸 et un sous-espace vectoriel de
codimension finie dans 𝐸. transforme une famille libre en une famille libre alors si
III..4. Soient 𝜑 1, 𝜑 2, . . . , 𝜑𝑝 , 𝜑 des formes linéaires de 𝐸. Alors (𝑔1, 𝑔2, . . . , 𝑔𝑝 ) est libre, cela implique que (𝜑𝑔1 , 𝜑𝑔2 , . . . , 𝜑𝑔𝑝 )
est libre. Finalement
𝑝
\
𝜑 ∈ Vect{𝜑 1, . . . , 𝜑𝑝 } ⇐⇒ Ker 𝜑𝑘 ⊂ Ker 𝜑 (𝑔1, . . . , 𝑔𝑝 ) est libre ⇔ (𝜑𝑔1 , . . . , 𝜑𝑔𝑝 ) est libre (10)
𝑘=1
En effet ; il est assez claire que si 𝜑 est une combinaison linéaire III.A.2. Soit 𝐸 un espace vectoriel de dimension infinie et
T𝑝
de 𝜑 1, 𝜑 2, . . . , 𝜑𝑝 alors 𝑘=1 Ker 𝜑𝑘 ⊂ Ker 𝜑. Réciproquement si
T𝑝 (𝑓𝑛 )𝑛 ∈N une famille de formes linéaires de 𝐸. Soit
𝑘=1
Ker 𝜑𝑘 ⊂ Ker 𝜑 \
𝐾= Ker 𝑓𝑛
𝑛 ∈N
III.A
Supposons d’abords que le rang de la famille (𝑓𝑛 )𝑛 ∈N est
à propos de l’énoncé L’énoncé stipule que 𝜑𝑔 soit définie fini et notons le 𝑟 . Soit alors (𝑔1, 𝑔2, . . . , 𝑔𝑟 ) une famille libre
pour tout 𝑔 ∈ C(R),
∫ +∞ mais la continuité de 𝑔 est insuffisante pour maximale extraite de (𝑓𝑛 )𝑛 ∈N . Pour tout 𝑛 ∈ N, 𝑓𝑛 est une
que l’intégrale −∞ 𝑓 (𝑡)𝑔(−𝑡)d𝑡 ait un sens pour toute fonction 𝑓 combinaison linéaire de 𝑔1, 𝑔2, . . . , 𝑔𝑟 donc
de 𝐿 1 (R).
𝑟
\
III.A.1. Considérons l’application linéaire Ker 𝑔𝑘 ⊂ Ker 𝑓𝑛
𝑘=1
Φ : C𝑏 (R) −→ 𝐿 1 (R)
𝑟
𝑔 ↦−→ 𝜑𝑔
\
Alors Ker 𝑔𝑘 ⊂ 𝐾. Comme les applications 𝑔𝑘 sont des
remarqe L’introduction de cette application Φ ne permettra 𝑘=1
éléments de la famille (𝑓𝑛 )𝑛 ∈N alors on a de façon naturelle
que de simplifier les notations. Ce qui suit est tout à fait adaptable à 𝑟
\ \
la manipulation des familles elles même 𝐾= Ker 𝑓𝑛 ⊂ Ker 𝑔𝑘 . Ainsi
𝑛 ∈N 𝑘=1
Si (𝜑𝑔1 , 𝜑𝑔2 , . . . , 𝜑𝑔𝑝 ) est libre alors forcément (𝑔1, 𝑔2, . . . , 𝑔𝑝 )
𝑟
est libre car l’image d’une famille liée par une application \
𝐾= Ker 𝑔𝑘
linéaire est une famille liée. 𝑘=1
𝑟 +1 𝐷 : C ∞ (R) −→ C ∞
b.
↦−→ 𝑔 0
\
codim Ker 𝑔𝑘 = 𝑟 + 1 𝑔
𝑘=1
associé à la valeur propre 𝑖𝛽. La famille (𝑔𝛽 )𝛽 ∈R est donc
𝑟 +1
\ libre. Soient alors des réels 𝛽 1, 𝛽 2, . . . , 𝛽𝑛 deux à deux distincts
Or 𝐾 ⊂ Ker 𝑔𝑘 ce qui impliquerait que modulo 2𝜋. La famille (𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑛 ) est libre puisqu’elle
𝑘=1
extraite d’une famille libre.
𝑟 +1
\ ∑︁𝑛
codim Ker 𝑔𝑘 6 codim 𝐾 Soit 𝑔= 𝑔 𝛽𝑘
𝑘=1 𝑘=1
soit 𝑟 + 1 6 𝑟 . Ce qui est absurde. Ainsi précision Le fait d’imposer 𝛽 𝑗 ≠ 𝛽𝑘 mod 2𝜋 lorsque 𝑗 ≠ 𝑘
assure que 𝑒 𝑖𝛽 𝑗 ≠ 𝑒 𝑖𝛽𝑘 . Ce qui sera indispensable pour la définition
(𝑓𝑛 )𝑛 ∈N est de rang infini =⇒ 𝐾 est de codimension infinie des polynômes 𝑃 𝑗 ci-dessus.
𝑛
𝑒 −𝑖𝛼 𝛽𝑘 𝑔𝛽𝑘 donc
∑︁
III.A.3. Les équivalences suivantes Pour tout 𝛼 ∈ R, 𝑇𝛼 (𝑔) =
𝑘=1
𝑓 ∈ 𝑁𝑔 ⇐⇒ ∀𝑥 ∈ R, (𝑓 ∗ 𝑔) (𝑥) = 0
𝑉𝑔 ⊂ Vect 𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑛
⇐⇒ ∀𝑥 ∈ R,𝑇−𝑥 (𝑓 ∗ 𝑔) (0) = 0
Si maintenant 𝑃 = 𝑎 0 + 𝑎 1𝑋 + · · · + 𝑎𝑝 𝑋 𝑝 est un polynôme à
⇐⇒ ∀𝑥 ∈ R, 𝑇𝑥 (𝑓 ∗ 𝑔) (0) = 0 coefficients dans C alors
⇐⇒ ∀𝑥 ∈ R, 𝑇𝑥 (𝑔) ∗ 𝑓 (0) = 0 𝑝 ∑︁
∑︁ 𝑛
⇐⇒ ∀𝑥 ∈ R, 𝑓 ∈ Ker 𝜑𝑇𝑥 (𝑔) 𝑎 0𝑔 + 𝑎 1𝑇−1 (𝑔) + · · · + 𝑎𝑝𝑇−𝑝 (𝑔) = 𝑎 𝑗 𝑒 𝑖 𝑗 𝛽𝑘 𝑔 𝛽𝑘
𝑗=0 𝑘=1
!
𝑝
𝑛
∑︁ ∑︁ 𝑖 𝑗 𝛽𝑘 ce qui signifie que
= 𝑎𝑗𝑒 𝑔 𝛽𝑘
𝑘=1 𝑗=0 𝑁𝑔 ⊂ 𝑁𝑔0
𝑛
∑︁
= 𝑃 (𝑒 𝑖𝛽𝑘 )𝑔𝛽𝑘 Maintenant 𝑁𝑔 est de codimension finie, qu’on va noter p, et
𝑘=1
𝑁𝑔 = 𝛼 ∈R Ker 𝜑𝑇𝛼 (𝑔) .Donc si 𝜑𝑇𝛼1 (𝑔) , 𝜑𝑇𝛼2 (𝑔) , . . . , 𝜑𝑇𝛼𝑝 (𝑔) )
T
𝑛
∑︁ est une famille libre maximale extraite de la famille
Ainsi pour tout 𝑃 ∈ C[𝑋 ], 𝑃 (𝑒 𝑖𝛽𝑘 )𝑔𝛽𝑘 ∈ 𝑉𝑔 . En prenant 𝜑𝑇𝛼 (𝑔) 𝛼 ∈R alors
𝑘=1
pour chaque 𝑗 ∈ È1, 𝑛É, le polynôme d’interpolation élémen- 𝑝
\
taire 𝑁𝑔 = Ker 𝜑𝑇𝛼𝑘 (𝑔)
𝑘=1
Y 𝑋 − 𝑒 𝑖𝛽𝑘
𝑃𝑗 = Comme 𝑁𝑔 ⊂ 𝑁𝑔0 = alors pour tout 𝛼 ∈ R
T
𝑖𝛽 𝑗 − 𝑒 𝑖𝛽𝑘 𝛼 ∈R Ker 𝜑𝑇𝛼 (𝑔0 )
𝑘≠𝑗 𝑒
𝑝
\
𝑛
∑︁ Ker 𝜑𝑇𝛼𝑘 (𝑔) ⊂ Ker 𝜑𝑇𝛼 (𝑔0)
on voit que 𝑔𝛽 𝑗 = 𝑃 𝑗 (𝑒 𝑖𝛽𝑘 )𝑔𝛽𝑘 ∈ 𝑉𝑔 . Par suite 𝑘=1
𝑘=1
et donc 𝜑𝑇𝛼 (𝑔0) est une combinaison linéaire de
Vect 𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑛 ⊂ 𝑣𝑔 . Alors
𝜑𝑇𝛼1 (𝑔) , 𝜑𝑇𝛼2 (𝑔) , . . . , 𝜑𝑇𝛼𝑝 (𝑔) .
𝑉𝑔 = Vect 𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑛 à connaitre Si (𝑓1, 𝑓2, · · · , 𝑓𝑝 ) est une famille libre de formes
linéaires d’un K-ev 𝐸 alors une forme linéaire 𝑓 de 𝐸 est une combi-
et donc la famille (𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑛 ) est une base de 𝑉𝑔 . En naison linéaire de 𝑓1 , 𝑓2, . . . , 𝑓𝑝 si et seulement si
particulier dim 𝑉𝑔 = 𝑛.
𝑝
Ainsi
\
Ker 𝑓𝑘 ⊂ Ker 𝑓
𝑘=1
𝑛
∑︁
Si 𝑔(𝑡) = 𝑒 𝑖𝛽𝑘 𝑡 où 𝛽 1, 𝛽 2, · · · , 𝛽𝑛 sont des réels Résultat qui reste valable en omettant la condition sur l’indépen-
𝑘=1 dance des formes linéaires 𝑓1, 𝑓2, . . . , 𝑓𝑛
deux à deux distincts modulo 2𝜋 alors
Ainsi pour tout 𝛼 ∈ R
codim 𝑁𝑔 = 𝑛 (
𝜑𝑇𝛼1 (𝑔) , 𝜑𝑇𝛼2 (𝑔) , . . . , 𝜑𝑇𝛼𝑝 (𝑔) est libre
une alternative On pourrait aussi remarquer que le dé-
𝜑𝑇𝛼1 (𝑔) , 𝜑𝑇𝛼2 (𝑔) , . . . , 𝜑𝑇𝛼𝑝 (𝑔) , 𝜑𝑇𝛼 (𝑔0) est liée
terminant de la famille 𝑔,𝑇
−1 (𝑔), . . . ,𝑇𝑛−1 (𝑔) de 𝑉𝑔 dans la base
(𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑛 ) de Vect 𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑛 est le déterminant de
Vandermonde donc selon la question III.A.1
(
1 1 ··· 1
𝑇𝛼 1 (𝑔),𝑇𝛼 2 (𝑔), . . . ,𝑇𝛼𝑝 (𝑔) est libre
𝑒 𝑖𝛽1 𝑒 𝑖𝛽2 ··· 𝑒 𝑖𝛽𝑛
𝑇𝛼 1 (𝑔),𝑇𝛼 2 (𝑔), . . . ,𝑇𝛼𝑝 (𝑔),𝑇𝛼 (𝑔 0) est liée
.. .. ..
. . .
𝑒 𝑖 (𝑛−1)𝛽1 𝑒 𝑖 (𝑛−1)𝛽2 𝑒 𝑖 (𝑛−1)𝛽𝑛 et donc 𝑇𝛼 (𝑔 0) ∈ Vect 𝑇𝛼 1 (𝑔),𝑇𝛼 2 (𝑔), . . . ,𝑇𝛼𝑝 (𝑔) . Par suite
···
déterminant
qui est non nul. Ce qui impliquera que 𝑉𝑔 = ∀𝛼 ∈ R, 𝑇𝛼 (𝑔 0) ∈ 𝑉𝑔
Vect 𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑛
ce qui implique que
𝑉𝑔0 ⊂ 𝑉𝑔 (8)
III.B Hypothèse A
D’autre part, 𝑔 étant de classe C ∞ , toutes les fonctions 𝑇𝛼 (𝑔)
III.B.1. Soit 𝑔 une fonction qui vérifie l’hypothèse A et sont de classe C ∞ et donc tout élément de 𝑉𝑔 et de classe C ∞ .
telle que 𝑁𝑔 soit de codimension finie dans 𝐿 1 (R). Rappelons 𝑉𝑔 est donc un sous-espace de C ∞ (R). Par ailleurs pour tout
que, selon la question, pour tout 𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), 𝑓 ∗𝑔 est de classe 𝛼 ∈ R, (𝑇𝛼 (𝑔)) 0 = 𝑇𝛼 (𝑔 0) et donc selon (8) (𝑇𝛼 (𝑔)) 0 ∈ 𝑉𝑔 . Par
C ∞ et suite 𝑉𝑔 est stable par l’opérateur de dérivation :
de Δ (un tel polynôme existe puisque 𝑉𝑔 est de dimension Montrons alors que 𝑔 est bornée sur R si et seulement si les
finie). Puisque 𝑔 = 𝑇0 (𝑔) ∈ 𝑉𝑔 alors 𝑃 (Δ) (𝑔) = 0. Ce qui polynômes 𝑄𝑘 sont tous constants et les nombres 𝑧𝑘 sont
s’écrit imaginaires purs :
Remarquons que pour tout 𝑘 ∈ È1, 𝑝É, puisque
𝑎 0𝑔 + 𝑎 1𝑔 0 + · · · + 𝑎𝑛𝑔 (𝑛) = 0
Ainsi |𝑄𝑘 (𝑡)𝑒 𝑧𝑘 𝑡 | = |𝑄𝑘 (𝑡)|𝑒 Re(𝑧𝑘 )𝑡 ∼ |𝑎𝑡 𝑛 |𝑒 Re(𝑧𝑘 )𝑡
±∞
𝑔 est solution d’une équation différentielle linéaire 𝑛
où 𝑎𝑡 est le terme dominant de 𝑄𝑘 (𝑡), alors l’expression
à coefficients constants (homogène) 𝑄𝑘 (𝑡)𝑒 𝑧𝑘 𝑡 est bornée sur R si et seulement si Re(𝑧𝑘 ) = 0
Autre façon : La fonction 𝑔 est de classe C ∞ , bornée et et 𝑛 = 0. Car si Re(𝑧𝑘 ) ≠ 0, selon que Re(𝑧𝑘 ) > 0
toutes ses dérivées sont bornées sur R, donc pour tout ou Re(𝑧𝑘 ) < 0 on aura lim |𝑄𝑘 (𝑡)𝑒 𝑧𝑘 𝑡 | = +∞ ou
𝑡 →+∞
𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), 𝑓 ∗ 𝑔 est de classe C ∞ et pour tout 𝑘 ∈ N, lim |𝑄𝑘 (𝑡)𝑒 𝑧𝑘 𝑡 | = +∞. Et dans le cas où Re(𝑧𝑘 ) = 0,
𝑡 →−∞
(𝑓 ∗𝑔) (𝑘) = 𝑓 ∗𝑔 (𝑘) . Si jamais 𝑓 ∗𝑔 = 0 alors (𝑓 ∗𝑔) (𝑘) = 0 |𝑄𝑘 (𝑡)𝑒 𝑧𝑘 𝑡 | = |𝑄𝑘 (𝑡)| et donc 𝑄𝑘 (𝑡)𝑒 𝑧𝑘 𝑡 est bornée si et
et en particulier (𝑓 ∗ 𝑔) (𝑘) (0) = 0. On en déduit que seulement si 𝑄𝑘 est constant.
∀𝑓 ∈ 𝐿 1 (R), 𝑓 ∗ 𝑔 =⇒ ∀𝑘 ∈ N, 𝑓 ∗ 𝑔 (𝑘) (0) = 0 On suppose que 𝑔 est bornée sur R. Puisque 𝑔(𝑡) est équi-
valent au voisinage de +∞ au terme 𝑄𝑟 (𝑡)𝑒 𝑧𝑟 𝑡 qui a la plus
Ce qui signifie que grande exponentielle en module c’est-à-dire celui pour
\
𝑁𝑔 ⊂ Ker 𝜑𝑔 (𝑘 ) lequel Re(𝑧𝑟 ) est maximale alors ce terme doit être borné
𝑘 ∈N et donc Re(𝑧𝑟 ) = 0. Ce qui implique que pour les autres 𝑘,
Maintenant, si 𝑁𝑔 est de codimension finie dans 𝐿 1 (R) Re(𝑧𝑘 ) 6 0. L’analyse de la situation en −∞ indique que
Ker 𝜑𝑔 (𝑘 ) est de codimension finie dans 𝐿 1 (R) et pour tout 𝑘, Re(𝑧𝑘 ) > 0. Ainsi pour tout 𝑘, Re(𝑧𝑘 ) = 0.
\
alors
𝑘 ∈N À ce stade |𝑔(𝑡)| est équivalent en ±∞ au terme |𝑄𝑠 (𝑡)|
donc la famille 𝜑𝑔 (𝑘 ) 𝑘 ∈N et de rang fini. Ceci implique pour lequel le degré de 𝑄𝑠 est maximal. Ce degré devrait
que la famille (𝑔 (𝑘) )𝑘 ∈N est de rang finie. Soit 𝑟 ce rang. La donc être nul, ce qui entraine que le degré des autres
famille (𝑔, 𝑔 0, . . . , 𝑔 (𝑟 ) ) est donc liée et par suite Il existe polynômes 𝑄𝑘 est aussi nul.
des scalaires non tous nuls 𝑎 0, 𝑎 1, . . . , 𝑎𝑟 tels que Réciproquement, si pour tout 𝑘 ∈ È1, 𝑝É, le polynôme 𝑄𝑘
est constant et Re(𝑧𝑘 ) = 0, alors
𝑎 0𝑔 + 𝑎 1𝑔 0 + · · · + 𝑎𝑟 𝑔 (𝑟 ) = 0
𝑝
∑︁
III.B.2. D’après la question précédente toute fonction 𝑔 ∀𝑡 ∈ R, |𝑔(𝑡)| 6 |𝑄𝑘 |
vérifiant l’hypothèse A et telle que 𝑁𝑔 soit de codimension 𝑘=1
finie dans 𝐿 1 (R) est solution d’une équation différentielle et donc 𝑔 est bornées sur R.
linéaire homogène à coefficients constants, c’est-à-dire une Ainsi la fonction 𝑔 de l’expression (9) est bornée sur R si et
fonction de la forme seulement si elle est en fait de la forme
𝑝
∑︁ 𝑝
𝑔(𝑡) = 𝑄𝑘 (𝑡)𝑒 𝑧𝑘 𝑡 (9) ∑︁
𝑔(𝑡) = 𝜆 𝑗 𝑒 𝑖𝛽 𝑗 𝑡 où pour tout 𝑗 ∈ È1, 𝑝É,
𝑘=1
𝑗=1 (12)
où 𝑄 1, 𝑄 2, . . . , 𝑄 𝑝 sont des polynômes à coefficients dans C 𝛽 𝑗 ∈ R et 𝜆 𝑗 ∈ C.
et 𝑧 1, 𝑧 2, . . . , 𝑧𝑝 des nombres complexes deux à deux distincts.
résultat du cours Soit une EDL à coefficients constants Dans ce cas toutes les dérivées de 𝑔 auront la même forme
(𝐸) que 𝑔 et seront donc bornées sur R.
(𝑛)
𝑎𝑛𝑦 +𝑎𝑛−1𝑦 (𝑛−1)
+ · · · +𝑎 0𝑦 = 0 Réciproquement, soit 𝑔 une fonction de cette forme. 𝑔 vérifie
bien l’hypothèse A et pour tous 𝛼 ∈ R et 𝑡 |𝑖𝑛R
et son équation caractéristique (𝑒)
𝑝
𝑎𝑛 𝑟 𝑛 + 𝑎𝑛−1𝑟 𝑛−1 + · · · + 𝑎 0 = 0
𝜆 𝑗 𝑒 −𝑖𝛼 𝛽 𝑗 𝑒 𝑖𝛽 𝑗 𝑡
∑︁
𝑇𝛼 (𝑔) (𝑡) =
Soient 𝑧 1, 𝑧 2, . . . , 𝑧𝑝 les solutions de l’équation (𝑒) et 𝛼 1, 𝛼 2, . . . , 𝛼𝑝 𝑗=1
leurs multiplicités respectives. Alors les solutions de (𝐸) sont les 𝑝
𝜆 𝑗 𝑒 −𝑖𝛼 𝛽 𝑗 𝑔𝛽 𝑗 (𝑡)
∑︁
fonctions 𝑔 de la forme =
𝑝 𝑗=1
∑︁
𝑔(𝑡) = 𝑄𝑘 (𝑡)𝑒 𝑧𝑘 𝑡
𝑘=1 uù 𝑔𝛽 𝑗 (𝑡) = 𝑒 𝑖𝛽 𝑗 𝑡 . Donc 𝑉𝑔 ⊂ Vect 𝑔𝛽1 , 𝑔𝛽2 , . . . , 𝑔𝛽𝑝 et par
où pour chaque 𝑘 ∈ È1, 𝑝É, 𝑄𝑘 est un polynôme de degré inférieur suite 𝑉𝑔 est de dimension finie. Alors 𝑁𝑔 est de codimension
strictement à 𝛼𝑘 finie dans 𝐿 1 (R).
𝑛
∑︁ Soit 𝑗 ∈ È1, 𝑛É. La suite de fonction (ℎ𝑟 )𝑟 ∈N est une ap-
Soit 𝛼 ∈ R, sachant que 𝑇𝛼 (𝑔) = 𝑚 𝑗 (𝛼)𝑇𝛼 𝑗 (𝑔) on a pour proximation de l’unité et la fonction 𝑇𝛼 𝑗 (𝑔) est un élé-
𝑗=1 ment de C𝑏 (R) donc selon (4 page 8) la suite de fonctions
tout 𝑖 ∈ N ℎ𝑟 ∗ 𝑇𝛼 𝑗 (𝑔) 𝑟 ∈N cvs sur R vers 𝑇𝛼 𝑗 (𝑔).
𝑛
∑︁ Alors pour tout 𝑗 ∈ È1, 𝑛É et pour tout 𝑖 ∈ È1, 𝑛É, la suite
𝑇𝛼 (𝑔)(𝑎𝑖 ) = 𝑚 𝑗 (𝛼)𝑇𝛼 𝑗 (𝑔) (𝑎𝑖 )
𝑗=1 ℎ𝑟 ∗ 𝑇𝛼 𝑗 (𝑔) (𝑎𝑖 ) 𝑟 ∈N converge vers 𝑇𝛼 𝑗 (𝑔) (𝑎𝑖 ).
ℎ𝑟 ∗ 𝑇𝛼 1 (𝑔), ℎ𝑟 ∗ 𝑇𝛼 2 (𝑔), . . . , ℎ𝑟 ∗ 𝑇𝛼𝑛 (𝑔) est libre. C’est une En particulier pour 𝑡 = 0 et en remplaçant 𝛼 par −𝑥
famille génératrice de 𝑉ℎ𝑟 ∗𝑔 donc c’est une base de cet espace.
𝑛
Et ainsi ∑︁
∀𝑥 ∈ R, 𝑔(𝑥) = 𝑔(−𝛼𝑘 )𝑚𝑘 (−𝑥) (14)
𝑘=1
∃𝑅 ∈ N ; ∀𝑟 > 𝑅, dim 𝑉ℎ𝑟 ∗𝑔 = 𝑛
Les applications 𝑚𝑘 étant de classe C ∞ , on voit ainsi que 𝑔 est
III.C.5. Soit 𝑟 ∈ N∗ . La fonction ℎ𝑟 est de classe C𝑟 −1 sur
forcément de classe C ∞ . En dérivant alors (13) par rapport à
R.
𝛼, on obtient
En effet pour tout 𝑘 ∈ È1, 𝑟 − 1É, ℎ𝑟 et continue sur R et elle
𝑛
est de classe C𝑘 sur Rr{1, −1} avec
𝑔 0 (𝑡 − 𝛼) = − 𝑚𝑘0 (𝛼)𝑔(𝑡 − 𝛼𝑘 )
∑︁
1 d𝑘 2 𝑟
𝑘=1
(1 − ) si 𝑡 ∈] − 1, 1[
𝑡
ℎ𝑟(𝑘) (𝑡) = 𝜆𝑟 d𝑡 𝑘
𝑛
et en particulier pour 𝛼 = 0 on a 𝑔 0 (𝑡) = − 𝑚𝑘0 (0)𝑔(𝑡 −𝛼𝑘 )
∑︁
0 si 𝑡 ∈ − ∞, −1 ∪ 1, +∞
𝑘=1
Mais puisque 1 et −1 sont des racines de multiplicité 𝑟 du pour tout 𝑡 ∈ R, soit
polynôme (𝑋 2 − 1)𝑟 et que 𝑘 < 𝑟 alors 𝑛
𝑔0 = − 𝑚𝑘0 (0)𝑇𝛼𝑘 (𝑔)
∑︁
d𝑘 𝑘=1
(1 − 𝑡 2 )𝑟 =0
d𝑡 𝑘 𝑡 =±1
et donc
et donc lim ℎ𝑟(𝑘) (𝑡) = lim ℎ𝑟(𝑘) (𝑡) =0 0 𝑛
= 𝑇𝛼 (𝑔 0) = − 𝑚𝑘0 (0)𝑇𝛼+𝛼𝑘 (𝑔)
∑︁
𝑡 →±1+ 𝑡 →±1− ∀𝛼 ∈ R, 𝑇𝛼 (𝑔)
𝑘=1
D’après le théorème de prolongement en une fonction de
classe C𝑘 la fonction ℎ𝑟 est de classe C𝑘 sur R, ceci pour tout ce qui signifie que 𝑉𝑔 est stable par l’opérateur de dérivation
𝑘 ∈ È1, 𝑟 − 1É. 𝐷 de C ∞ (R). 𝑉𝑔 étant de dimension fini cela entraine, comme
Maintenant, sachant que 𝑔 est un élément de C𝑏 (R), la fonc- précédemment, que 𝑔 est solution d’une équation différen-
tion ℎ𝑟 ∗ 𝑔 est de classe C𝑟 −1 sur R, ceci selon la question tielle linéaire à coefficients constants. Comme 𝑔 devrait en
I.C.2. plus être bornée elle doit être de la forme
Soit ensuite 𝑟 > 𝑅. D’après (13 page précédente) 𝑝
∑︁
𝑔(𝑡) = 𝜆 𝑗 𝑒 𝑖𝛽 𝑗 𝑡 où pour tout 𝑗 ∈ È1, 𝑟 É , 𝛽 𝑗 ∈ R, 𝜆 𝑗 ∈ C
𝑛
∑︁ 𝑗=1
𝑇𝛼 (ℎ𝑟 ∗ 𝑔) = 𝑚𝑘 (𝛼) ℎ𝑟 ∗ 𝑇𝛼𝑘 (𝑔)
𝑘=1 et donc 𝑔 vérifie aussi l’hypothèse A.
Finalement les fonctions 𝑔 bornées et telles que 𝑁𝑔 soit de co-
et d’après la question III.C.5, la famille ℎ𝑟 ∗ 𝑇𝛼 1 (𝑔), ℎ𝑟 ∗
dimension finie dans 𝐿 1 (R) sont exactement celle qui vérifie
𝑇𝛼 2 (𝑔), . . . , ℎ𝑟 ∗𝑇𝛼𝑛 (𝑔) est une base de 𝑉ℎ𝑟 ∗𝑔 . Et puisque ℎ𝑟 ∗𝑔
l’hypothèse A en plus de cette même condition.
est de classe C𝑟 −1 alors d’après la question III.C.3 les fonc-
tions 𝑚 1, 𝑚 2, . . . , 𝑚𝑛 sont de classe C𝑟 −1 , ceci pour tout 𝑟 > 𝑅.
Alors