DIP
DIP
DIP
Introduction
Avec la mondialisation, les individus tissent des relations indépendamment de leurs origines
ou de leurs situations géographiques. Ces derniers, appartenant à des ordres juridiques
différents peuvent entrés en conflit dont le règlement se fait par un instrument juridique à
savoir la loi. En dehors des rapports entre les individus, une situation peut avoir un élan
international faisant apparaitre la question de l’instrument juridique adapté à régir cette
dernière à savoir la loi. Lorsque ces cas se présentent se pose la question de savoir lequel des
ordres juridiques doit régir le rapport ou les situations. Autrement dit, quelle est la loi a
appliqué ? Celle de l’un des ordres ou celle de l’autre. A ce titre, cette incertitude dans la
détermination de la loi applicable trouve sa solution dans les règles de DIP. Le DIP peut être
défini comme un ensemble de règle juridique dont l’objet est de régir les rapports, relations,
situations entre personne privée. Ce sont les rapports privés à dimension internationale qui
sont pris en compte par le DIP. Ces rapports sont privés car mettent en contact des personnes
privées qui sont soit des personnes physiques soit des personnes morales. Ces rapports sont
dits internationaux puissent qu’ils contiennent un élément de extranéité. Dès lors, le DIP
règlemente les relations matrimoniales telles le mariage scellé par deux personnes de
nationalité différente, le divorce d’étrangers dans leur pays de résidence, les contrats entre
deux entreprises de différent Etat. L’élément commun de ces différentes situations réside dans
l’existence d’un élément étranger ni encore élément extranational et externe communément
appelés élément d’extranéité.
Le DIP doit être distingué du droit international public. Le dernier a pour objet de régir les
rapports entre les Etats et organisations plus précisément les relations entre personne publique
dont l’activité est internationale.
Les acteurs, sujets du DIP contrairement à ceux du droit international public qui sont les Etats
et les organisations gouvernementales.
Le DIP est fondé sur deux conceptions l’une dite restrictive l’autre dite large. Dans sa
conception première, le DIP s’intéresse aux conflits de loi et aux juridictions : dans la seconde
le contenu est renforcé car en plus des conflits de loi et des juridictions, il s’intéresse à la
question de la nationalité et à celle relative à la condition des étrangers.
Répondre à cette question revient à s’interroger sur l’objet de cette discipline. Le DIP a
divers objets : le conflit de loi, le conflit de juridiction, la nationalité, et la condition des
étrangers.
- Le conflit de loi : il y a conflit de loi lorsqu’un rapport ou relation juridique peut être
rattaché à deux ou plusieurs Etats. Laquelle loi de quel Etat est applicable il sera
appliquée. Il faut donc désigner laquelle des lois parmi celle susceptible d’être
appliqué va régir le apport. Pour déterminer la loi a appliqué, il faut mettre en œuvre
les règles de conflit de loi. Ces dernières ne permettent pas de résoudre directement le
conflit mais plutôt d’identifier la loi de quel ordre appliqué. Autrement dit, ce sont des
outils qui permettent la désignation de la loi applicable sans pour autant s’intéressé au
règlement quant au fond.
- Conflit de juridiction : on en parle lorsqu’un litige survient dans un rapport, relation ou
situation internationale entre personne privée et qu’il faut déterminer la compétence du
tribunal (juge) sénégalais ou étranger. Pour résoudre ce problème, à l’image des
conflits de loi, des règles de conflit de juridiction sont mises en œuvre pour designer la
juridiction compétente c’est- à- dire nationale ou étrangère.
- La nationalité : elle désigne un lien juridique que rattache une personne à un Etat
donné. Ce lien est à la fois juridique et politique. Doublement, la nationalité constitue
un objet du DIP pour des raisons suivantes : d’abord, elle permet de déterminer le
caractère international, ensuite la nationalité sert de critère de rattachement en droit de
la famille. Les règles liées à la nationalité ont pour objet de fixer 3 conditions à savoir
les conditions d’acquisition de la nationalité sénégalaise à une personne, d’attribution
et les causes de la perte de cette dernière.
- La condition des étrangers : cette rubrique du DIP permet de déterminer les lois et
prérogative attribuées aux étrangers résidant sur le territoire sénégalais. Elle concerne
les droits publics, politiques et privés. Elle porte aussi sur les conditions d’exercice de
ces dits droit et sur leurs pertes.
Le DIP comme toute autre matière de discipline juridique a des sources qui sont conçues
comme des éléments créateurs ou inspirants la création du DIP. Chaque Etat a son DIP ce qui
fait de cette discipline du droit interne puisque les éléments qui le fondent et le forgent sont
d’origines interne. A côté des sources internes nous avons les sources internationales mais qui
ne font pas du DIP un droit international. Le caractère international du DIP est calqué sur son
objet qui est l’encadrement, la règlementation des relations à connotation internationale des
personnes privées.
la loi portant code de procedure civile qui traite des questions du DIP à travers les
dispositions des articles 34, 35, 36 et 787 à 794.
Les sources internationales : elles concernent les conventions internationales sous
forme de traité ou accord bilatéraux ou multilatéraux. Les traités bilatéraux peuvent
mettre en place des règles matérielles communes ou procéder à l’unification des règles
de conflit mais seulement à l’égard des Etats partis ou signataires. Dans la plupart des
cas, l’unification des règles de conflit est réalisée à travers la conférence de la Haye
sur le DIP. Au regard de l’article 1 des statuts de cette conférence, cette dernière a
pour fin de travailler sur l’unification des règles de DIP au niveau mondial. Le statut
de cette organisation est adopté en 1951 pour entrer en vigueur 4 ans plus tard c’est-à-
dire en 1955. Il a fait l’objet d’amendement.
Cette organisation a fait naitre une trentaine de convention portant sur les règles de conflits
de loi pour la plupart relatives aux règles applicables au vente à caractère international
d’objet mobilier corporel, aux obligations alimentaires, aux régimes matrimoniaux et aux
successions.
Il faut noter qu’en droit communautaire, il y a des essais de réduction des conflits de loi et de
juridictions. Il y a une intégration juridique sur certains domaines précis comme c’est le cas
en matière d’assurance avec le code CIMA et en matière d’affaire avec les Actes Uniformes
de l’OHADA.
Apres toutes ces observations il y a lieu de préciser que la partition du DIP portant sur le
conflit de loi nous interpelle. Quelle compréhension peut-on donné à ce concept ?
D’abord le conflit de loi en l’espèce ignore celui dans le temps pour ne retenir que celui dans
l’espace puisqu’il s’agit d’identifier la règle applicable d’un ordre juridique national et
applicable dans un territoire donné. Les conflits de loi qui relèvent d’ordre juridique diffèrent
retiendront notre attention puisqu’il revêt un caractère international. Evoquer la question du
conflit de loi revient à résoudre un problème d’option en présence de lois appartenant à deux
ou plusieurs ordres juridiques.
Il y a conflit de loi lorsque deux ordres juridiques susceptibles de s’appliquer proposent des
solutions différentes relativement à la loi applicable aux relations, aux rapports, aux situations
en jeux. Le conflit de loi existe aussi le juge est appelé a appliqué soit la loi étrangère soit la
loi nationale (locale).
Dans le cadre de notre étude nous aborderons successivement les méthodes de solutions de
conflit de loi (chap1), l’interprétation de la méthode de solution de conflit de loi (chap2), la
mise en œuvre de la méthode de solution de conflit de loi (chap3).
Nous pouvons les classer en deux catégories à savoir la méthode de la règle de conflit
bilatérale (section 1) et les autres méthodes (section 2).
Elle est encore appelée méthode classique. Elle est composée d’une catégorie de
rattachement à laquelle s’ajoute un critère de rattachement appelé encore facteur de
rattachement, élément de rattachement.
Dans cette méthode la loi étrangère comme celle du for (loi nationale, loi locale) ont vocation
à s’appliquer et chacune d’elle est susceptible de régir la situation ou le rapport juridique. En
effet deux ordres juridiques se veulent compètent.
Avec la méthode bilatérale, la désignation de la loi applicable est fonction des catégories
existantes et des critères qui les accompagnent.
Le DIP sénégalais connait trois catégories. La première est fondée sur les sujets de droit avec
le statut personnel, la seconde est basée sur les objets de droit (les choses) avec le statut réel et
la troisième catégorie est déterminée au regard des faits et actes avec le statut des faits et
actes.
Entre dans la catégorie statut personnel le domicile, la nationalité, état civil, le mariage, la
séparation de corps, le divorce, la succession, les régimes matrimoniaux, la capacité.
Entre dans la catégorie des faits et actes la responsabilité délictuelle pour les premiers et les
contrats pour les second.
Pour ce statut le DIP sénégalais retient plusieurs facteurs c’est-à-dire critère en fonction de
la question soulevée.
S’agissant du statut réel le critère de rattachement est le lieu de la situation de la chose (la loi
de la localisation de la chose applicable).
S’agissant du statut des actes juridiques c’est-à-dire contrat, le critère de rattachement retenu
est l’autonomie de la volonté des parties (loi applicable est celle désignées par les parties).
Pour les faits, le critère de rattachement est soit le lieu de survenance des évènements, soit le
lieu de la réalisation du dommage.
Droit International Privé : Les conflits de loi
- Neutre : les lois susceptibles de régirent la situation sont sur un même pied d’égalité
car apte toutes deux à donner une solution. Comme elle est neutre, cette méthode ne
tient pas en compte le contenu ni les objectifs de la loi pour leur désignation (d’où son
caractère aveugle). Cependant, lorsque qu’on aboutit à l’application de la loi
étrangère, laquelle porte atteinte à la valeur fondamentale de la loi du for, elle est
écartée au nom de l’exception de l’ordre public.
- Bilatérale : la règle de conflit bilatérale pose un problème d’option, de choix entre
deux lois applicables ce qui aboutit soit à la désignation de la du for soit à celle de la
loi étrangère. Cette méthode peut donner indifféremment compétence à l’application
de la loi locale (nationale, du for) ou la loi étrangère.
- Dénudé de nationalisme : en effet l’appartenance est banni dans la détermination de la
loi applicable ce qui exclut tout privilèges au profit de la loi du for.
- Indirect et abstrait : étant donné que la méthode se contente de désigner la loi
applicable sans régler le fond du litige, elle est indirecte. Cette méthode ne donne pas
de solution mais répartie les compétences.
D’autres méthodes côtoient celles dites bilatérales considérées comme les dominantes. Ceux
sont en l’occurrence d’abord la méthode de la règle de conflit unilatéral et en fin les méthodes
des lois de police.
Cette méthode trouve son fondement dans le fait qu’un Etat ne peut compétence à la
législation d’un autre Etat.
Cette méthode ne fait que déterminer les cas où la loi nationale (for) est applicable tout en
laissant le soin à la loi étrangère de déterminer sa compétence législative. La loi étrangère
n’est applicable dans ce cas par le juge du for que si son auteur le prévoit. Seule la volonté du
législateur étranger permet de désigner la loi étrangère.
Droit International Privé : Les conflits de loi
C’est l’Etat, par son législateur, qui est seul compétent pour déterminer la sphère
d’application de sa propre règle.
Au nom du principe de territorialité, appliquer une règle de droit au-delà des limites
prévues par le législateur étranger constitue une atteinte à la souveraineté.
Les lois de police encore appelées loi d’applications immédiate ou loi d’application nécessaire
ou encore lois de police de sureté sont celles qui s’applique, abstraction faite à l’appartenance
de quoi de l’ordre juridique désigné par application de la méthode bilatérale. Ces dernières
s’appliquent toute les fois que le législateur exprime sa volonté dans ce sens en raison de
l’importance qu’il accorde à leur contenu. Ces dernières s’appliquent indépendamment du
caractère national ou international du rapport ou de la situation du juridique en présence.
Les domaines des lois de police : c’est types de lois se sont développées plus
particulièrement dans le domaine des contrats et de la famille.
- Dans le domaine contractuel, la détermination de la loi applicable se fait en fonction
de la volonté des parties contractantes en principe. En la matière, l’autonomie de la
volonté des parties contractantes est la règle. Mais lorsque la matière contractuelle est
régie par des lois de police connues sous l’appellation lois de police contractuelles ou
lois de police protectrices, les parties ne peuvent au nom de l’autonomie de la volonté
échappées cette derniers ni les modifier. En effet, les lois de police contiennent des
dispositions impératives qui ne peuvent être écarté modifié, reformé par les parties
contractantes au nom de la liberté contractuelle. Il en résulte en matière de contrat de
travail, les dispositions protectrices du salarié tel que celles relatives à l’hygiène, à la
sécurité, à l’exercice du droit de grève etc. Sont des lois de police vont donc
impérativement s’appliquer au travail qui est exécuté dont elle émane quel que soit la
loi applicable au contrat au regard de la volonté des parties.
- Dans le domaine familial, les questions liées à la capacité et à la sanction des
incapacités sont soumises généralement à la loi personnelle ou à la loi du domicile.
Malgré des lois de police des Etats résidents aux fins de protection des incapables sont
florissantes. Ceci étant des mesures d’assistance éducatives doit s’appliquer à tous les
Droit International Privé : Les conflits de loi
NB : Le champ d’application spatial d’une loi de police n’est pas nécessairement limité au
territoire de l’2tat l’ayant édicté car le législateur de ce dernier peut prévoir son application
pour les faits localisés à l’étranger. A titre nous pouvons citer l’article 6 de la convention de
Rome du 19 juin 1980 sur les lois applicables des obligations contractuelles qui précise que
les dispositions impératives du lieu d’occupation habituelle du travailleur s’appliquent «même
s’il est détaché à titre temporaire dans un autre vie».
tenir compte. Aucune difficulté ne se pose puisse que la loi de police étrangère va
s’appliquer car désignée par la loi de conflit du for.
Ensuite, c’est celle dans laquelle la loi de police étrangère est en concurrence avec la
loi normalement applicable du for. La question qui se pose est de savoir si le juge doit
faire application de la loi désignée par sa règle de conflit en faisant fi à la qualité de la
loi de police étrangère. Si la loi de police en question est dite administrative, le juge
n’a pas à l’appliquer mais, si la loi de police est identifiée par le critère de finaliste, il
l’applique.
Elle suppose une bonne qualification mais lorsque les deux ordres juridiques susceptibles de
s’appliquer à la situation au rapport juridique proposent des qualifications différentes, se pose
un problème de conflit de qualification.
Il peut également arriver que par le jeu normal de règle des conflits que chaque ordre
juridique attribue la compétence à l’autre. Chacun d’eux ne se veut compétent, là se pose le
problème de renvoi et le conflit est dit négatif.
Il peut également arriver que la règle de conflit évolue entre la constitution de la situation ou
du rapport juridique et son appréciation par le juge ou que l’élément de rattachement change
dans le temps, là on parle de conflit de loi dans le temps.
Qualifier une situation ou un rapport juridique revient à les classer dans une des catégories
(statut réel, personnel, faits et actes) existantes. En d’autre terme il faut ranger la situation ou
le rapport juridique dans sa catégorie. Et à l’intérieur d’une même catégorie le problème de
qualification peut se poser lorsqu’on se demande si la question de droit porte sur une
condition de fond ou une condition de forme.
La qualification n’est pas un problème en soi mais il en est ainsi lorsque les deux ordres
juridiques adoptent des qualifications différentes c’est-à-dire font des classements dans des
catégories différentes.
Cependant, lorsque les deux qualifications retenues par les deux ordres juridiques sont
semblables, identiques, analogues aucun problème ne se pose puisse que les conflits sont dits
positifs.
C’est celle qui permet au juge saisi de faire une qualification au regard de sa loi nationale. En
effet la règle de conflit de loi ne peut être interprétée qu’en fonction des définitions retenues
par le droit national, c’est la qualification en fonction des concepts du droit national du juge
saisi. Il appartient à l’auteur de la législation c’est-à-dire de la règle de conflit de loi de
l’interprété. A ce titre, il faut prendre à priori en considération la règle interne de conflit de loi
avec le sens que lui attribue le législateur local.
Ceci amène le juge saisi à interroger la Lex causae (loi étrangère). Donc le juge donne une
qualification non par référence à son droit national mais plutôt par référence au droit
étranger. La référence au droit étranger est permise lorsque le droit du for ne connaît pas
l’institution en question ou la situation ou le rapport juridique. Ce fut le cas dans l’affaire
Bartholo.
On peut citer à titre d’exemple l’application de la convention de la Hay du 5 octobre 1955 sur
les conflits de loi en matière de forme testamentaire.
Section 2 : Le renvoi
Il y’a renvoi lorsque la règle de conflit du for désigne la loi étrangère comme applicable et à
son tour cette dernière se déclare incompétente et renvoi la compétence à la lex fori. Le conflit
est dit négatif lorsque la mise en œuvre de la règle de conflit conduit à la compétence de la loi
autre que celle dont elle émane.
Il y a renvoi de premier degré lorsque la règle de conflit de loi du juge saisi désigne l’ordre
juridique étranger comme applicable et que la règle de conflit de loi de cette ordre juridique
Droit International Privé : Les conflits de loi
étranger identifie la loi de l’ordre juridique du juge saisi comme compétent. L’envoyeur se
voit renvoyer la compétence.
Il y a renvoi de second degré lorsque la règle de conflit de loi du juge saisi désigne la loi d’un
pays dont la règle de conflit de loi donne compétence à la loi d’un autre pays qui donne
compétence à sa propre loi.
C. Le renvoi circulaire
L’article 852 du CF règle le problème de renvoi en ces termes « si la loi étrangère applicable
renvoi à la loi Sénégalaise, il est fait application à celle-ci ».
Dans certaine situation, le renvoi n’est pas applicable il en est ainsi en présence de règles
d’autonomies de règles de conflit dites alternatives ou à option et enfin la règles de conflit
dites unilatérales.
Il y a règles d’autonomies lorsque les parties ont la possibilité de faire un choix sur la loi
applicable à leurs relations et dans ce cas, le renvoi ne joue pas. Il en est ainsi en matière
contractuelle avec l’autonome de la volonté qui fait la loi communément désigné par les partis
contractante régie leurs rapports. Quid lorsque les parties n’ont pas manifesté leur volonté
relativement à la loi applicable. Dans de pareille situation, la lex contractus (loi applicable
au contrat) est désignée au regard de critère objectif par application de la méthode de la
localisation de objective. En l’espèce, le juge saisi doit, parmi les ordres juridiques en
présence cherché lequel entretient des liens les plus significatifs, les plus étroits.
La règle de conflit de loi alternative ou à option est celle qui permet au juge de faire le choix
entre la loi nationale et la loi étrangère. Ce type de règle de conflit ne désigne pas soit la loi
nationale soit la loi étrangère mais désigne les deux à la fois comme susceptible de régir la
situation juridique.
Le juge en l’espèce va appliquer la loi qui valide le mieux la situation ou le rapport juridique
ou l’institution juridique. Ceci étant contrairement à la règle de conflit bilatérale, la règle de
conflit alternative ou à option n’est pas neutre puisse que son application est guidée par la
recherche d’un effet voulu.
Droit International Privé : Les conflits de loi
On ne peut parler de renvoi en présence de règles de conflit unilatérales étant donné que cette
méthode ne fait que déterminer a compétence de l’ordre juridique du for. Pour qu’il y soit
renvoyé en l’espèce, il faut que la règle unilatérale désigne la loi étrangère qui à son tour
désigne la loi du for. Ce qui n’est pas ici le cas puisse que la règle unilatérale laisse le soin à
la loi étrangère de déterminer sa propre compétence législative, le renvoi est inapplicable
parce que la règle de conflit du for ne fait pas d’envoi pour qu’on puisse parler de renvoi.
Si le juge du for constate l’incompétence de sa propre loi, il doit interroger la loi étrangère
pour savoir si cette dernière se donne compétence.
Si la loi étrangère se donne compétence, le juge du for l’applique. Cependant, la loi étrangère
peut nier sa compétence et l’attribuer à la loi du for, là il y a renvoi.
Les règles de conflit de loi peuvent l’objet d’une modification entre la constitution de la
situation du rapport juridique ou de l’institution juridique et l’intervention du juge : on parle
de conflit transitoire. Ce changement peut porter sur un facteur, un élément, un critère de
rattachement à la situation ou au rapport juridique : on parle de conflit mobile.
Le conflit peut porter soit sur la règle de conflit de loi du for soit sur la règle de conflit de loi
étranger.
Lorsque la règle de conflit de loi du for a subi une modification, entre la constitution de la
situation ou de rapport juridique et l’appréciation du juge, il y a conflit transitoire de DIP du
for. plus précisément cette situation se présente lorsque en DIP du for deux lois se succèdent
l’une nouvelle l’autre ancienne.
Etant donné que le DIP est un droit national nous allons faire référence aux règles transitoires
prévues en droit national à savoir :
Cette situation se présente lorsque la loi du for désigne la loi étrangère compétente
pour régir la situation et que cette loi à évolué dans le temps. C’est le cas de la modification
de la loi étrangère désignée. En effet la loi étrangère désignée par la règle de conflit a connu
une modification entre le moment où la situation est née et celle où elle vient à être soumise
au for. Dans l’ordre juridique étranger choisi par la règle de conflit du for, deux lois se
succèdent relativement à la question litigieuse de droit. C’est alors un problème de conflit
transitoire qui se pose à l’intérieur de l’ordre juridique étranger. Une disposition de droit
internationale privé a évolué par une modification ce qui fait qu’on se retrouve avec deux
versions c’est-à-dire la version ancienne et la version nouvelle Etant donné que la règle de
conflit porte son choix sur l’ordre juridique étranger, il est logique qu’on laisse le soin à celui-
ci de déterminer les principes de droit transitoire de droit international privé.