Droit International Priv1
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Droit International Priv1
Professeur : Monjid.
Année universitaire : 2018-2019
Selma Metouare.
Introduction
Définition de la matière + objet du DIP + pourquoi il existe ? en quoi consiste le
DIP ?;
Les domaines du DIP. Il englobe quoi ? Les délimitations, les éléments de
constitution ;
Historique ;
Les sources du DIP.
Les nationaux peuvent être amenés à avoir des rapports juridiques avec des ressortissants
d’un autre état (étranger).
Le droit international privé est le droit des conflits, les conflits de loi.
Le problème du DIP est que le droit est la souveraineté de l’Etat. Chaque Etat va vouloir que
sa loi soit appliquée à son ressortissant dans une situation juridique. Chaque Etat a son
corps juridiques et ses propres administrations et organes qui appliquent ces règles
juridiques et ses propres magistrats.
L’ouverture des personnes sur le monde, multiplicité des relations juridiques avec
l’extérieur ;
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Les solutions des deux législations sont différentes, on parle de plus en plus de
l’harmonisation du droit, l’unification du droit, c’est-à-dire que les solutions
données par les différents Etats soient harmonisées, ne présentent pas une grande
différence, ceci en matière de droit des affaires. L’ONU crée des lois types, des lois
modèles dédiées aux Etats pour l’adoption des règles semblables et donc on arrive
à une certaine harmonisation c’est le cas pour l’arbitrage qui est un mode alternatif
de règlement des litiges.
Par l’unification du droit on tue la singularité et l’identité qui est une expression
étatique, cette unification n’est pas à l’ordre du jour et n’est pas envisageable.
Les relations privées : rapports entre les personnes privées sur l’échelle internationale,
personnes physiques ou morales. Les rapports peuvent êtres commerciaux ou non-
commerciaux, un rapport de droit quelconque.
Le droit international public règlemente les rapports entre les personnes publiques qui ne
font pas l’objet du droit international privé.
On s’intéressera au conflit de loi CI, conflit de juridiction CII, droit de la nationalité CIII.
4- Historique du DIP.
Le terme DIP n’est pas très ancien, c’est une expression récente, des aspects de la matière
ont été enseignées à savoir: le conflit des lois et des juridictions, droit de nationalité…
C’est une branche de droit devenue autonome récemment. Ceci ne nie pas l’existence des
problèmes soulevés par le DIP antérieurement à cette autonomie, ils ont toujours existé dû
aux déplacements des personnes, les échanges internationaux qui se sont développées et se
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L’Antiquité, est ce que les gens avaient besoin d’un corps qui régi leurs rapports ? Les
déplacements des personnes existaient, du moment où il y a déplacement il y a
automatiquement un phénomène qui donne naissance au statut d’étranger. L’étranger (n’a
pas une appartenance ethnique à cette nation) n’était pas considéré comme un sujet de
droit. Il n’a ni obligation ni droit. Il n’a pas de reconnaissance juridique et ne peut rentrer
dans les rapports juridiques avec les nationaux. Les normes et les règles ne s’appliquaient
qu’aux gens de la cité (les nationaux dans l’antiquité).
L’avènement du Féodalisme, on a opté pour un autre principe qui est la territorialité des
lois : Du moment où vous vous trouvez dans un territoire étranger, les lois de ce territoire
vont vous être appliquées. (La loi de la seigneurie)
Avant Le protectorat ;
Pendant le protectorat ;
Après le protectorat.
Avant le protectorat :
Il n’y avait pas une législation riche, le Maroc a été marqué par la Chariâa Islamique, régi par
le droit musulman. Il y avait des aspects qui relevaient du DIP, le droit de nationalité s’est
construit après l’indépendance.
A cette époque, on parlait de Al Ouma l’Islamia, nation liée par la religion, un étranger était
considéré toute personne de confession non-musulmane. Le lien de la religion était
prépondérant sur le lien de la nationalité.
Pendant le protectorat :
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La naissance du DIP s’est faîte à travers le Dahir du 12 Aout 1913 relatif à la condition civile
des français et des étrangers. Ce Dahir est toujours en vigueur. Il résout la condition civile
des étrangers, il est considéré plus ou moins le code du droit international privé.
Après le protectorat :
Le premier code de la nationalité du 6 Septembre 1958 a servi au DIP. Ce texte a été réformé
en 23 Mars 2007.
Le DIP ne doit pas avoir de sources internationales, c’est une branche nationale et
privilégient les sources internes (doctrine particulariste) contrairement aux universalistes, le
DIP n’est pas purement national vu qu’il y a un élément d’extranéité et doit être de
construction internationale et dédiée aux nationaux mais aussi aux étrangers.
La loi ;
La coutume ;
La jurisprudence ;
La doctrine.
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On se retrouve avec des conventions puis la coutume internationale qui joue un rôle
limité et la jurisprudence internationale et la doctrine internationale.
Il n’y pas de législation internationale qui porte sur le DIP. Le DIP malgré son
appellation, est un droit purement national, chaque Etat forme son DIP.
Il existe des textes d’une dimension internationale qui ont influencés le DIP.
Les traités : Un accord conclu entre les Etats et régi par le droit international
confectionné dans un traité dont l’objectif est d’organiser les rapports entre les
Etats. L’objectif en matière de DIP est d’éviter ou de réduire les conflits qui existent
de types : conflits de loi et par l’harmonisation du droit des différents Etats. Au
niveau du conflit de juridictions, les traités ont permis une coopération judiciaire, la
solution demeure dans la convention internationale signée et ratifiée par l’Etat. En
matière de condition des étrangers, l’objectif est différent, d’assurer un traitement
minimum humain. -Il y a le principe de la réciprocité qui est un principe primordial
dans la convention internationale-. La nationalité, il n’existe pas de conventions
internationales, chaque Etat va élaborer ses propres règles de nationalité qui est un
attribut de la souveraineté étatique et ne peut être égalisé entre les Etats vu qu’il y a
plusieurs facteurs qui jouent dans chaque Etat.
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des lois en présence. C’est seulement après avoir effectué son choix qu’il en
découvre les conséquences pour la solution du litige.
Le juge va faire jouer la méthode conflictuelle, va appliquer la règle de
conflit, le juge ne va pas chercher le contenu de chaque règle, il va désigner
une loi.
Caractère neutre : Il complète le caractère abstrait, ne privilégie pas une
solution sur une autre.
Caractère dénué de nationalisme : N’a aucun rapport avec un ordre
juridique déterminé, la règle de conflit n’a pas un caractère national, elle est
applicable de manière neutre pour trouver la loi applicable au litige. Toutes
les lois sont placées sur un pied d’égalité.
Caractère bilatéral : Ce caractère signifie que la loi du FOR (la loi du juge
saisi) est mise sur le même plan que la loi étrangère, quand on part d’une
situation donnée pour lui appliquer une loi désignée selon des critères
objectifs et prédéterminés selon la matière en cause. La règle de conflit est
rédigée de façon unilatérale lorsqu’elle envisage que l’application de la loi
du FOR concernant un certain nombre de matière comme l’Etat et la
capacité. Prédominance du bilatéralisme dans les règles de conflits.
La qualification :
1- Présentation générale ;
2-Les techniques de qualification
1- Présentation générale :
Définir la question de droit qui est posée qui surgit du litige de nature privée
internationale/ Le problème juridique qui est posé.
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L’objet de la qualification :
La définition de la qualification, trouver la question de droit posée en l’espèce. La
question de droit est extirpée des faits sélectionnés/ les faits les plus importants les
plus décisifs à la solution du litige, le problème de droit est celui qui est posé par les
parties et les traduire juridiquement.
1er cas dans lequel la qualification est complexe : lorsque la demande des
parties est formulée en des thèmes qui sont calqués sur une règle étrangère.
On va devant un juge en lui demandant une chose inexistante dans le système
judiciaire dans lequel il est compétent (Exemple : l’épouse marocaine réclamant la
dot devant un juge français (mariage franco-marocain)). Affaire Bartholo
« Quarte du conjoint pauvre » La veuve anglo-maltaise réclame une partie des
biens immeubles de son mari défunt, affaire du 29 Décembre 1889 présentée
devant le juge algérien car les biens immeubles se situent en Algérie Française à
l’époque mais cette institution est méconnue du juge algérien.
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La doctrine de cette qualification n’est pas réaliste vu que le juge ne connaît pas la loi
étrangère et n’est pas en mesure de connaître toutes les lois.
Il se peut qu’en qualifiant le juge s’aperçoit que la loi applicable au litige est la loi étrangère
et non pas la loi nationale et donc la doctrine va de ce constat. Mais on n’est pas sûr qu’en
jouant la méthode conflictuelle la loi étrangère est applicable au règlement du conflit.
Une partie de la doctrine qui a souhaité donner une certaine autonomie au DIP. La
qualification doit se faire selon des concepts autonomes des systèmes nationaux et qui
devraient exister sans prendre en compte un corps judiciaire déterminé car elle supprime le
conflit de règle nationale et règle étrangère + Il y a des institutions méconnues des systèmes
judiciaires et là il y a un problème de pratique qui se pose. Donc il vaut mieux offrir un corps
de règles propres au DIP.
Qualification faite selon les conceptions de la loi nationale, on va interroger les catégories du
droit interne. Chaque juge a son propre système de valeur (formation,…)
Chaque juge va qualifier selon sa propre loi. Cette qualification est la plus efficace.
Le rattachement.
Le rattachement consiste à rattacher le problème de droit à un ordre juridique donné, il
s’agit pour le juge saisi (juge du FOR) d’interroger la règle de conflit sur la loi applicable.
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Exemple : au Maroc, les successions ils ont comme critère de rattachement, la loi du
domicile du défunt, en Allemagne le critère de rattachement c’est la loi nationale du défunt.
Le conflit de rattachement nous vient de cette situation.
C’est la succession d’un Allemand qui est décédé au Maroc, les deux juges ont été saisis, il y
a un problème de succession. Le premier juge saisi, statue sur l’affaire et le deuxième attend
que le premier statue sur cette affaire.
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pour régir une même situation juridique, la solution est que le juge saisi doit appliquer
sa propre règle de conflit et par conséquent son propre droit interne.
Exemple : En droit Suisse, le statut personnel est rattaché à la loi du domicile, au Maroc, il
est rattaché à la loi nationale.
Chaque ordre juridique renvois l’affaire, aucun système ne se voit compétent à régler le
litige c’est le conflit négatif, aucune loi ne se déclare compétente. Il existe lorsque la règle du
conflit du FOR (juge saisi) désigne la loi d’un Etat étranger et que la règle de conflit de cet
Etat désigne la loi de l’autre Etat. Autrement dit, aucun système juridique en cause ne
s’estime compétent pour résoudre le litige, c’est le système de renvois.
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La loi étrangère doit être normalement applicable dans le litige à travers la méthode
conflictuelle. La fraude apparait lorsqu’une partie modifie le critère de rattachement dans le
seul but d’être soumise à une loi donnée dont le contenu convient mieux à ses objectifs.
Le statut personnel.
Englobe la situation individuelle et familiale, état et capacité, rapport entre époux, relation
parents-enfants, statut successoral.
L’état et la capacité.
C’est la loi nationale qui va être applicable au Maroc. Les pays européens optent pour la loi
nationale contrairement aux pays anglo-saxons qui appliquent la loi du domicile tel que le
Canada et les Etats-Unis.
L’état civil qui comprend le nom, domicile… et l’âge de la capacité civile. C’est toujours la loi
nationale qui s’applique conformément à l’article 3 du Dahir de la condition civile
des étrangers.
Le mariage.
Il s’agit du mariage mixte. C’est la loi nationale qui est applicable pour les deux époux mais il
y a des particularités et s’il s’agit d’une condition de fond ou de forme.
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1ère hypothèse : lorsque les époux ont des nationalités différentes (Un
espagnol et une française qui souhaitent se marier au Maroc car ils y sont
domiciliés par exemple) il ne faut pas qu’il y ait une exception d’ordre public. C’est la loi
la plus rigoureuse qui triomphe, si le mariage ne va pas pour l’une, il ne le sera pas pour
l’autre partie.
Les conditions de forme : Article 11 du Dahir. C’est la loi nationale qui est applicable.
1ère hypothèse : le mariage est célébré entre des étrangers au Maroc, il va se faire
auprès des autorités consulaires des pays dont relève les époux Article 12 du Dahir.
Le divorce.
Article 9 du Dahir de la condition civile des étrangers. C’est la loi nationale qui
s’applique. Premier cas de figure: deux époux de la même nationalité, on applique la loi
commune. Deuxième cas de figure : deux époux de nationalité différente y compris la loi
marocaine c’est le privilège de la loi marocaine.
La filiation.
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Aucune disposition légale. La doctrine et la jurisprudence ont penché pour la loi nationale de
l’enfant qui va être appliquée. Le juge va travailler sur un faisceau d’indices.
La succession.
Article 18 du Dahir.
Le statut réel.
Article 17 du Dahir. La loi applicable est la loi du lieu de la situation du bien Lexe Rei Sitae.
S’il s’agit d’un bien mobilier qui a été déplacé, c’est la loi du lieu de la situation actuelle du
bien. Quand il s’agit des aéronefs et des navires, avions, on va chercher où ils sont
enregistrer donc le lieu d’immatriculation.
Les obligations.
Les contrats.
Article 13 du Dahir.
C’est la loi d’autonomie (la loi choisie par les parties), si les parties ne prévoient pas de loi, il
y a un certain nombre de règles :
On va voir si les parties ont un domicile commun, c’est donc la loi du domicile commun.
Sinon, est ce que les parties ont une nationalité commune ? Si oui, c’est la loi nationale
commune. Sinon, c’est la loi du lieu de la conclusion du contrat.
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Le conflit de juridictions :
Il y a un conflit de compétence juridictionnelle, le juge marocain d’une part et le juge
étranger de l’autre. Pluralité de juridictions compétentes pour trancher le litige.
Lorsque le juge marocain est saisi d’une affaire il va chercher s’il est compétent, répondra
par oui ou non, s’il est compétent il tranchera l’affaire conformément à la loi désignée
applicable selon la méthode conflictuelle. Chaque juge va trancher sa propre compétence, il
ne cherche pas la compétence du juge étranger car la compétence juridictionnelle relève de
la souveraineté des Etats, soit il est compétent soit il ne l’est pas et donc il va renvoyer les
parties à mieux se pourvoir.
Dans quels cas le juge marocain est compétent ? Autre problématique : les jugements
rendus à l’étranger, ils doivent produire leurs effets juridiques au Maroc, il faut qu’ils soient
exécutoire au Maroc = Exéquatur. (Comment rendre un jugement étranger exécutoire au
Maroc ?)
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Le juge marocain est compétent pour tous les biens immeubles se situant sur le
territoire marocain.
En matière de pension alimentaire, l’action peut être portée soit devant le tribunal
du domicile ou résidence du défendeur ou celui du demandeur, c’est au demandeur
de choisir.
L’exéquatur.
2 types d’actes susceptibles d’exéquatur : les jugements, les décisions de justice.
Toutes les décisions rendues par les tribunaux étrangers doivent passer par l’exéquatur pour
être exécutoire au Maroc + les sentences arbitrales doivent passer par la même procédure
et remplir les mêmes conditions que les décisions de justice + les actes passés à l’étranger
devant des officiers ou fonctionnaires publics compétents conformément à l’article 432 du
code de procédure civile.
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La procédure de l’exéquatur.
La compétence exclusive reviens au TPI, l’instance est portée exclusivement devant celui-ci
ART430 du code de procédure civile pour la compétence d’attribution. Quant à la
compétence territoriale, il y a la compétence générale qui est le TPI du domicile du
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défendeur qui est le premier chef de compétence, à défaut, le lieu où on souhaite exécuter
la décision.
En matière de dissolution de mariage, le recours n’est pas possible ce qui forme une
exception par rapport aux autres matières, la décision du TPI est définitive sauf le ministère
public seul qui peut exercer un recours contre la décision de l’exéquatur (toujours la
dissolution du mariage).
ART431 du code de procédure civile, la demande d’exéquatur est faite par requête
écrite, accompagnée d’un certain nombre de documents impérativement (si un des
documents manque l’exéquatur est annulé) :
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Le droit de la nationalité.
Notions générales sur la nationalité :
Qu’est-ce que la nationalité ? Il n’y a pas une définition juridique commune, chaque système
définira la nationalité. Mais on peut la définir comme étant l’appartenance juridique d’une
personne à la population constitutive d’un Etat, c’est un lien de droit qui rattache un
individu à un Etat : conception objective. Quant à la conception sociologique, ça va être le
sentiment que peut avoir un individu d’appartenance à une nation, à une communauté
d’individus, ça peut être l’histoire commune, culture commune, religion commune, langue
commune.
Il y a 2 fondements de la nationalité dont presque tous les Etats sont d’accords : Le droit du
sang + le droit du sol (on peut y ajouter, la volonté, le mariage...). Ce sont les 2 fondements
qui justifient l’attribution de la nationalité. (Jus soli et Jus sanginis)
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Le droit du sang.
ART 6 du code de la nationalité, l’enfant dont l’un des parents au moins a la nationalité
marocaine est lui-même marocain dès sa naissance.
2ème hypothèse : Enfant né d’un père marocain, l’enfant sera marocain quel que soit la
nationalité de la mère et quel que soit le lieu de naissance de l’enfant.
3ème hypothèse : Enfant né d’une mère marocaine, l’enfant sera marocain quel que soit
lieu de naissance de l’enfant et quel que soit la nationalité du père. Le législateur a instauré
même la rétroactivité de cette loi dans le code de la famille de 2007.
Le droit du sol.
ART7 du code de la nationalité, le fait que l’enfant soit né sur le territoire marocain ça
ne lui permet pas d’obtenir la nationalité sauf :
- Lorsqu’il est né sur le territoire marocain mais ne dispose d’aucune autre nationalité
(réfugié privé de nationalité dont on ignore la filiation, enfant abandonné …) ;
- Enfant perdu sur le territoire marocain et dont la filiation est méconnue, si personne
ne se manifeste il se voit attribuer la nationalité marocaine et si ses parents se
manifestent et qu’ils ont une nationalité étrangère on lui retire la nationalité
marocaine et ce retrait est rétroactif.
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2ème cas : Acquisition de la nationalité par la Kafala (la prise en charge) (Loi
15-01 sur la prise en charge des enfants abandonnés). ART9-2 du code la
nationalité.
Les conditions :
- Les parents assurant la prise en charge doivent être marocains ;
- La durée de la Kafala doit être au minimum 5 ans ou plus ;
- L’enfant doit être née en dehors du territoire marocain et les parents (biologiques)
doivent être inconnus ;
- La déclaration de la volonté d’acquisition de la nationalité par les parents qui
prennent en charge l’enfant ou bien par l’enfant lui-même entre l’âge de 16ans et
18ans.
3ème cas : l’acquisition de la nationalité par le mariage. Le mariage est un
élément qui permet d’acquérir la nationalité mais avec des conditions.
ART10 du code de la nationalité. La femme marocaine ne permet pas à
son époux d’acquérir la nationalité marocaine, seul l’époux marocain peut,
don seule l’épouse étrangère peut l’acquérir.
Les conditions :
- La femme étrangère doit avoir épousé un marocain ;
- Le ménage : doivent emménager ensemble, résider ensemble sur le territoire
marocain = résidence régulière et habituelle ;
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La naturalisation
Elle est règlementée par les articles 11 à 14 du code de la nationalité,
c’est une décision de l’autorité publique qui va conférer à un étranger la
nationalité marocaine. La naturalisation n’est jamais de plein droit.
Conditions de fond :
- Condition d’âge : candidat de la naturalisation doit être majeur au moment du
dépôt de la demande ;
- Condition de résidence : il faut une résidence régulière, habituelle au Maroc
pendant 5ans, 5ans précédant le dépôt de la demande et pendant le dépôt de la
demande il faut résider sur le territoire marocain (y demeurer jusqu’à la réponse) ;
- Condition de santé : la personne qui souhaite acquérir la nationalité marocaine
doit être saine de corps et d’esprit ;
- Condition des moyens d’existence : la personne doit justifier de moyens
suffisants de vie ;
- Condition de moralité : Les personnes candidates qui n’ont pas de bonnes
mœurs et ont fait objet de condamnation judiciaire, il doit être de bonne moralité,
de bonne vie, de bonnes mœurs ;
- Condition de la connaissance suffisante de la langue arabe pour que la
personne soit intégrée dans le tissu social du pays d’accueil.
Conditions de forme :
- Commission chargée de statuer sur les demandes de naturalisation, composée de 5
personnes :
1) Représentant du cabinet royal ;
2) Représentant du ministère de l’intérieur ;
3) Représentant du secrétariat général du gouvernement ;
4) Représentant du ministre des affaires étrangères ;
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Tous les membres doivent être présents pour les réunions, sinon, la réunion n’aura
pas lieu.
- L’acte de naturalisation est rendu par décret qui est pris en conseil de cabinet et doit
obligatoirement être publié au BO mais dans des cas dérogatoire il peut s’agir d’un
Dahir.
La personne naturalisée ne sera naturalisée que dans l’avenir, du moment où on
aura répondu par l’acceptation de sa demande, il n’y a pas d’effet rétroactif.
La personne naturalisée ne peut pas exercer les fonctions publiques, ne peut pas
être élu ni élire (voter) pendant une période de 5ans.
La naturalisation étend ses effets juridiques aux enfants mineurs qui résident avec le
naturalisé
1er cas : personnes étrangères qui auraient rendues des services exceptionnels dans
l’intérêt du Maroc sans pour autant remplir les conditions nécessaires à la naturalisation.
La réintégration :
ART15 du code de la nationalité, concerne exclusivement un marocain
qui a perdu sa nationalité et qui va être réintégrer.
Les conditions :
- Le candidat à la réintégration doit avoir possédé antérieurement la nationalité
marocaine comme nationalité d’origine ;
- Le candidat à la réintégration doit déclarer sa volonté et cette demande est adressée
au ministre de la justice ;
- Le candidat à la réintégration doit obtenir un décret de réintégration de la
nationalité marocaine.
Les effets de la réintégration s’étendent aux mineurs vivant avec la personne qui a obtenu la
réintégration.
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1) La condamnation pour :
- Attentat ou enfonce contre le Roi ou la famille royale ;
- Condamnation pour un acte qui est qualifié de crime ou délit contre la sureté
intérieure ou extérieure du Maroc,
- Infraction de terrorisme,
- Les actes qualifiés de crimes sanctionnés par une réclusion de 5ans ou plus.
2) Soustraction aux obligations militaires
3) L’accomplissement au profit de l’Etat étranger d’actes incompatibles avec
l’intérêt du Maroc.
Seuls les marocains qui ont pu acquérir la nationalité sont concernés par la
déchéance ;
Les faits reprochés doivent s’être produit dans un délai de 10ans à compter
de la date d’acquisition de la nationalité, au-delà de 10ans= prescription de
la déchéance ;
En cas de condamnation, la déchéance doit être prononcée dans un délai
limitée de 5ans à partir du jugement de la condamnation. Si le délai est
expiré, il n’y a plus de possibilité pour déchoir ;
La déchéance n’est pas judiciaire mais administrative, elle est prononcée par le conseil du
cabinet royal par décret ou par Dahir dans les cas dérogatoires.
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La personne sujet de déchéance doit être informée avant la mise en œuvre de sa déchéance
afin de lui accorder des moyens de défense : respect du principe du contradictoire.
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