Appendicite
Appendicite
Appendicite
Par Parswa Ansari, MD, Hofstra Northwell-Lenox Hill Hospital, New York
Étiologie
Symptomatologie
Diagnostic
Pronostic
Traitement
Points clés
L'appendicite est une inflammation aiguë de l'appendice vermiforme, causant généralement des
douleurs abdominales, une anorexie et une sensibilité abdominale. Le diagnostic est clinique, souvent
complété par une TDM ou une échographie. Le traitement consiste dans l'exérèse chirurgicale de
l'appendice.
Aux États-Unis, l'appendicite aiguë est la cause la plus fréquente de douleur abdominale aiguë
nécessitant une intervention chirurgicale. Plus de 5% de la population développe une appendicite au
cours de sa vie. Elle est le plus souvent observée chez les adolescents et entre 10 et 30 ans, mais peut
survenir à tout âge.
D'autres maladies de l'appendice sont les carcinoïdes, le cancer, les adénomes villeux et les diverticules.
L'appendice peut également être atteint par la maladie de Crohn ou une rectocolite ulcéro-
hémorragique avec pancolite (maladie inflammatoire intestinale).
Étiologie de l'appendicite
Après quelques heures, la douleur se déplace vers la fosse iliaque droite. La douleur augmente avec la
toux et les mouvements.
Les signes supplémentaires d'appendicite sont la douleur ressentie dans la fosse iliaque droite à la
palpation de la fosse iliaque gauche (signe de Rovsing), une majoration de la douleur lors de l'extension
passive de la hanche droite, manœuvre étirant le muscle iliopsoas (psoïtis) ou une douleur provoquée
par la rotation interne passive de la cuisse en flexion (signe de l'obturateur). Une fébricule (température
rectale de 37,7 à 38,3° C) est fréquente.
Malheureusement, ces signes classiques sont présents chez 50% des patients. De nombreuses variations
de la symptomatologie de l'appendicite se produisent. La douleur peut ne pas être localisée,
particulièrement chez le nourrisson et chez l'enfant. La sensibilité abdominale peut être diffuse ou, dans
de rares cas, absente. Les selles sont généralement moins fréquentes ou absentes; en cas de diarrhée,
une appendicite rétrocaecale doit être suspectée. Des globules rouges et des globules blancs peuvent
être présents dans l'urine. Des symptômes atypiques sont fréquents chez les patients âgés et les
femmes enceintes; en particulier, la douleur est moins sévère et la sensibilité locale moins marquée.
Diagnostic de l'appendicite
Bilan clinique
Devant des signes atypiques ou équivoques, une imagerie doit être réalisée en urgence. La TDM avec
injection a une sensibilité satisfaisante pour le diagnostic d'appendicite et peut également révéler
d'autres causes de douleurs aiguës de l'abdomen. L'échographie avec compression appendiculaire peut
habituellement être obtenue plus rapidement que la TDM (particulièrement chez l'enfant); cependant
elle est parfois gênée par la présence de gaz intestinal et est moins en mesure de reconnaître les causes
de douleurs abdominales non dues à une appendicite.
L'appendicite reste avant tout un diagnostic clinique. L'utilisation sélective et judicieuse de l'imagerie
peut réduire le taux de laparotomie négative (blanche).
Appendicite aiguë
Appendicite aiguë
Cette image montre un appendice dilaté, à paroi épaisse (flèches) avec des modifications inflammatoires
environnantes.
La laparoscopie peut être utilisée pour le diagnostic ainsi que le traitement radical de l'appendicite; elle
est particulièrement utile en cas de douleurs pelviennes d'étiologie non évidente. Des examens
biologiques montrent généralement une leucocytose (12 000 à 15 000/mcL [12,00 à 15,00 × 109/L]),
mais ce signe est très variable; une numération normale des globules blancs ne permet pas d'exclure
une appendicite.
Pronostic de l'appendicite
Sans chirurgie ou antibiotiques (p. ex., dans un endroit isolé ou historiquement), la mortalité de
l'appendicite est > 50%.
Traitement de l'appendicite
Liquides et antibiotiques IV
L'appendicectomie doit être précédée d'une antibiothérapie IV. Les céphalosporines de 3e génération
sont préférées. En cas d'appendicite non compliquée, il n'est pas nécessaire de poursuivre
l'antibiothérapie. Si l'appendice est perforé, les antibiotiques doivent être poursuivis pendant 4 jours (1).
Si la chirurgie est impossible, les antibiotiques, bien que non curatifs, améliorent nettement la survie.
Bien que plusieurs études de prise en charge non opératoire de l'appendicite (utilisant uniquement des
antibiotiques) aient montré des taux de résolution élevés au cours de l'hospitalisation initiale, un
nombre significatif de patients ont eu une récidive et nécessité une appendicectomie au cours de
l'année suivante (2). Une appendicectomie est donc toujours recommandée en particulier si un
appendicolithe est visible à la TDM.
Lorsqu'une grosse masse inflammatoire englobe l'appendice, l'iléon terminal et le caecum, une
résection en monobloc avec iléostomie et colostomie est préférable. Pour les cas vus tardivement, dans
lesquels un abcès péricolique s'est déjà formé, l'abcès peut être drainé soit par ponction percutanée
échoguidée soit par chirurgie à ciel ouvert (avec une indication d'appendicectomie à réaliser de façon
différée).
1. Sawyer RG, Claridge JA, Nathens AB, et al: Trial of short-course antimicrobial therapy for
intraabdominal infection. N Engl J Med 372(21):1996–2005, 2015. doi: 10.1056/NEJMoa1411162
2. Poon SHT, Lee JWY, Ng KM, et al: The current management of acute uncomplicated appendicitis:
Should there be a change in paradigm? A systematic review of the literatures and analysis of treatment
performance. World J Emerg Surg 12:46, 2017. doi: 10.1186/s13017-017-0157-y
Points clés
Les patients présentant des symptômes et des signes classiques doivent subir une laparotomie au lieu
d'examens d'imagerie.
Les patients présentant des signes non diagnostiques doivent bénéficier d'une imagerie par TDM ou, en
particulier chez les enfants, d'une échographie.