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économie

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COURS D’ECONOMIE FILIERE INDUSTRIELLE 2020-2021

THEME I: INTRODUCTION A LA CONNAISSANCE ECONOMIQUE


Chapitre 1: L’ACTIVITE ECONOMIQUE
INTRODUCTION
Pourquoi étudier l’économie?
Vous pouvez le faire pour de nombreuses raisons: dans l’espoir d’en tirer profit ou
parce que vous risquez d’être pris pour un analphabète.
Comprendre le fondement de l’activité économique c’est comprendre la nature,
L’organisation et le fonctionnement de notre société.

I- PRESENTATION DE LA SCIENCE ECONOMIQUE

1- Origine de la science économique


Le mot économie provient du grec « oîkos », qui signifie maison, et « nomos » qui
représente les règles. L’économie serait donc, dans un premier temps, l’ensemble des
règles de conduite des activités domestiques.
Le terme va connaître par la suite un élargissement de son domaine d’action à la cité
ou à la nation et prendre l’appellation d’« économie politique », à ne pas confondre avec
la notion de « politique économique » qui désigne l’action de l’Etat sur l’économie afin
d’atteindre des objectifs économiques.
2- Définition
Plusieurs définitions de l’économie sont proposées par auteurs selon leur époque et
Leur courant de pensée.

Cependant, les économistes contemporains sont généralement d’accord sur une


définition libellée à peu près comme suit: « la science économique recherche comment
les hommes et la société décident, en faisant ou non usage de la monnaie, d’affecter des
ressources productives rares à la production à travers le temps de marchandises et
services variés et de répartir ceux-ci, à des fins de consommation présentes ou futures,
entre les différents individus et collectivités constituant la société. Elle analyse donc les
coûts et profits qui résultent de meilleures structures d’utilisation des ressources.»

3- Objet de la science économique


L’économie en tant que science s’attache dans un premier temps à décrire, mesurer,
et comprendre les choix effectués par les agents économiques. Dans un second temps,
elle cherche à bâtir des lois et des modèles pouvant servir à guider l’action politique.

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II- LA NATURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE
Les concepts de base de l’économie sont : les notions de besoin, de bien et d’utilité.

1- Notion de besoin
a- Définition
Le besoin est un sentiment de manque ou de privation ressenti par un individu ou un
groupe d’individus.

b- Les caractéristiques des besoins


Les besoins sont caractérisés par leur multiplicité, leur satiabilité et leur
interdépendance.

 La multiplicité des besoins exprime le fait qu’il est quasiment impossible de


dresser une liste exhaustive des besoins dans la mesure où il en existe plusieurs types
(besoins primaires, besoins secondaires) ;
 La satiabilité exprime le fait que l’intensité d’un besoin diminue au fur et à
mesure qu’il est satisfait. On dit que le besoin est satiable;
 L’interdépendance désigne l e fait qu’il peut exister des liens entre des
besoins.

c- Les types de besoins


Les besoins peuvent être classés selon leurs natures ou selon leur champ
d’application.

 Selon la nature
On distingue :

­ Les besoins physiologiques ou primaires ou vitaux ou fondamentaux : ce sont


des besoins de première nécessité ou de survie.
­ Les besoins de civilisation, psychologiques, secondaires ou sociaux : ce sont
des besoins qui naissent avec l’appartenance à une société ou à une collectivité.

 Selon le champ d’application


On distingue :

­ Les besoins individuels : ce sont des besoins éprouvés ou exprimés


individuellement.
­ Les besoins collectifs : ce sont des besoins éprouvés ou exprimés par une
collectivité.

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2- Notion de bien

a- Définition
Le bien est tout moyen ou toute ressource qui permet de satisfaire un besoin. Il est
dit économique s’il est issu du travail humain ou s’il est susceptible d’être
commercialisé. Le bien économique est dit rare ou limité. Il est à distinguer du bien
libre, qui est disponible en quantité illimitée et/ou qui s’obtient gratuitement et sans
travail humain. Exemple : l’air.

b- Les types de biens


Les biens économiques peuvent être classés selon plusieurs critères.

 Selon la durée
On distingue :

­ Les biens non durables : ce sont des biens qui sont détruits ou qui
disparaissent par usage. Exemple : les aliments, le carburant, etc.
­ Les biens semi-durables : ce sont des biens qui ont une durée d’utilisation
relativement courte. Exemple : les fournitures, les petits matériels, etc.
­ Les biens durables : ce sont les biens qui ont une durée de vie relativement
longue. Exemple : les biens immobiliers, les biens mobiliers, etc.

 Selon l’emploi ou la finalité


On distingue :

­ Les biens de consommation finale ou biens finals : ce sont les biens qui
servent à satisfaire directement les besoins des individus.
­ Les biens de production : ce sont les biens qui servent à produire d’autres
biens. Remarque : on distingue deux types de biens de production que sont :
les biens de production durables (ou biens d’équipement des entreprises) et les biens
intermédiaires qui sont détruits au cours du processus de production, ou transformés et
incorporés au produit final ; on les appelle biens intermédiaires ou biens de
consommation intermédiaire. Exemple : les matières premières.

 Selon la nécessité
On distingue :

­ Les biens primaires : ce sont les biens de première nécessité.


­ Les biens secondaires : ce sont des biens nécessaires, mais pas indispensables.

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 Selon l’aspect (la nature physique)
On distingue :

­ Les biens matériels : ce sont les produits qu’on peut toucher, voir, sentir ou
stocker. On les appelle communément biens.
­ Les biens immatériels : ce sont des biens qu’on ne peut ni toucher, ni voir, ni
sentir, ni stocker. On les appelle communément services. Ils désignent également les
activités humaines qui permettent de satisfaire des besoins.

 Selon les liens qui existent entre eux


On distingue :

­ Les biens complémentaires : ce sont des biens qui sont utilisés conjointement
pour satisfaire un besoin. Ils sont appelés des compléments.
Exemple : la pile et la torche ; la voiture et le carburant, etc.
­ Les biens substituables : ce sont des biens qui sont susceptibles de satisfaire
un même besoin. On les appelle des substituts.
Exemple : le beurre et la margarine ; le parfum et l’eau de Cologne, etc.

3- La notion d’utilité
L’utilité est la satisfaction retirée ou attendue de la consommation d’un bien ou d’une
combinaison de biens.
Elle permet de classer ou d’hiérarchiser les biens offerts aux différents utilisateurs, et
notamment aux consommateurs. L’utilité étant subjective, elle peut varier selon les
individus et les circonstances. En théorie, l’utilité est l’objet de toute activité
économique.

III- LE PROBLEME ECONOMIQUE


La rareté constitue le problème fondamental en économie, c’est à dire le fondement
de l’économie. Elle désigne le fait qu’une ressource n’est pas disponible à volonté ou à
satiété. Elle implique trois questions fondamentales qui constituent des problèmes
majeurs que toute société s’attèle à résoudre à savoir :

 Que ou quoi produire? C'est-à-dire quels biens faut-il produire et en quelles


quantités? En d’autres termes, lesquels des multiples biens et services doit-on choisir de
produire et dans quelles proportions?
 Comment produire? C'est-à-dire de quelle manière ces biens doivent-ils être
produits? En d’autres termes, par qui, avec quelles ressources et selon quels procédés
techniques?

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 Pour qui produire? C'est-à-dire pour qui ces biens doivent-ils être produits?
En d’autres termes, qui doit être habilité à profiter des biens et services proposés par
l’appareil productif?

IV- LES DEMARCHES DE LA SCIENCE ECONOMIQUE


La science économique a recours à deux grandes approches dans ses analyses et
explications des phénomènes. Ce sont: l’analyse macroéconomique et l’analyse
microéconomique.

1- L’analyse macroéconomique
C’est la démarche de l’analyse économique qui s’intéresse au fonctionnement global
d’une économie à travers l’étude de grandeurs significatives appelées agrégats
économiques.

2- L’analyse microéconomique
C’est la démarche de l’analyse économique qui s’intéresse aux comportements des
agents économiques, notamment des entreprises en tant que producteurs et des ménages
en tant que consommateurs.

Remarque : il existe une démarche intermédiaire entre la macroéconomie et la


microéconomie, qui étudie des groupes dont le pouvoir est assez important pour influer
sur l’économie nationale ; il s’agit de la mésoéconomie.

CONCLUSION
L’économie explique comment les hommes organisent leurs efforts pour mettre en
œuvre les ressources pour leur bien-être. Autrement dit, elle explique la façon dont les
individus affectent les ressources rares à la production des biens et services destinés à la
satisfaction des besoins illimités.

Aussi, faut-il ajouter qu’une bonne partie de l’analyse économique permet


d’expliquer comment le marché et le prix permettent à la société de résoudre trois
grands problèmes fondamentaux qui sont: quoi produire? Comment produire et pour
qui produire?

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Chapitre 2 : LES AGENTS ECONOMIQUES ET LEURS RELATIONS
INTRODUCTION
Tandis que le professeur achète un livre, l’étudiant paie ses droits d'inscription,
l'agriculteur cherche à vendre sa production, l’industriel cherche de nouveaux
débouchés, etc. Chacune de ces personnes effectue un acte économique différent et joue
un rôle particulier dans l’ensemble de l'économie. Toutes ces personnes qui participent
à la vie économique sont appelées agents économiques et entretiennent des relations
économiques entre elles.

I- LES AGENTS ECONOMIQUES


1- Définition
L'agent économique est une personne physique ou morale prenant des décisions
d'ordre économique et qui réalise des opérations économiques. L'agent
économique dispose d’une autonomie de décisions et d'actions économiques.

2- Les différents agents économiques


La comptabilité nationale utilise un vocabulaire spécifique normalisé. Ainsi, les
différents agents économiques sont appelés secteurs institutionnels. Un secteur
institutionnel est un ensemble d’unités institutionnelles ayant des comportements
économiques analogues. Pour caractériser ce comportement économique, deux éléments
sont généralement pris en compte : la fonction économique principale et les
ressources principales.
La comptabilité nationale identifiait six secteurs institutionnels résidents. Suite aux
dernières modifications dans le but de l’harmonisation du système comptable, le secteur
des assurances a disparu et est désormais intégré aux institutions financières. Les
opérations effectuées entre les agents résidents et les agents non-résidents sont retracées
sous le nom de Reste du monde.
Les différents secteurs institutionnels sont les suivants :

a- Les sociétés non financières

Ce sont des agents économiques ayant pour fonction principale la production de biens
et services marchands non financiers.

b- Les ménages

On regroupe sous le terme « ménages » l'ensemble des individus partageant le même


domicile et dont l'activité principale est la consommation finale. On distingue les

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ménages ordinaires (célibataires, familles) et les ménages collectifs (casernes,
hospices...).
Les ménages jouent un double rôle dans l'économie :
 ils fournissent du travail, en échange duquel ils perçoivent des salaires qui
constituent leurs ressources principales ;
 ils consomment des biens et services offerts par les autres acteurs, notamment
les sociétés non financières.

c- Les administrations publiques

Ce sont les institutions et organisations qui rendent des services collectifs sans
rechercher de profit, ou qui agissent sur la répartition des richesses. Leurs ressources
principales proviennent des cotisations obligatoires effectuées par les autres agents.
Les administrations publiques regroupent l'État, les Collectivités territoriales, la
Sécurité
Sociale.

d- Les institutions sans but lucratif au service des ménages (ISBLSM)

Ce sont des organisations ou institutions qui produisent des services non marchands
destinés à des groupes particuliers de ménages et/ou produisant sans but lucratif, des
services marchands destinés aux ménages. Leurs ressources principales proviennent des
cotisations versées par les membres, de la vente de services marchands sans but lucratif,
de subventions... Les ISBLSM regroupent les ONG, les syndicats, les associations, les
partis politiques,…

e- Les sociétés (institutions) financières

Ce sont les agents économiques qui ont pour fonction principale la production de
services d’intermédiation financière et/ou d’activités financières auxiliaires. Elles
assurent le financement de l’économie.
On distingue :
 Les institutions de crédit que sont les banques, les caisses d'épargne et les
structures de micro finance. Elles produisent des services financiers qui consistent à
assurer l'émission de moyens de paiement, de placement, de financement et à collecter
l'épargne des autres agents.
 Les entreprises d’assurance qui ont pour fonction de fournir des prestations
aux assurés lors de la survenance d'un risque. Les prestations, généralement financières,
peuvent être destinées à un individu, une association ou une entreprise, en échange de la
perception d'une cotisation ou prime.
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Remarque : L’ensemble des personnes qui utilisent les services des banques sur un
territoire donné constitue son taux de bancarisation. La bancarisation représente le
pourcentage de la population ayant accès au service bancaire.

f- Le reste du monde

Appelé également « l'Extérieur », il désigne l'ensemble des acteurs étrangers qui


effectuent des échanges avec les acteurs économiques nationaux.
Il s'agit d'un acteur fictif qui permet de mettre en évidence l'existence d'échanges de
biens et de services avec l'étranger.

Le tableau suivant récapitule les différents secteurs institutionnels :


SECTEURS FONCTION PRINCIPA RESSOURCES
NSTITUTIONNELS RINCIPALES
Production de biens et
Sociétés non financières rvices marchands non Montant des ventes
nanciers
Production de services Fonds provenant des
Sociétés financières ’intermédiation financière engagements financiers
’activités financières ontractés
uxiliaires.
Production de services non
Versements obligatoires
archands destinés à la
fectués par les autres secte
Administrations publiquollectivité, redistribution du
reçus directement ou
venu et des richesses
directement
ationales.
Production de services n Contributions volontaires
archands destinés à des fectuées par les ménages, e
Institutions sans but lucrroupes particuliers de ménaventuellement, vente de
u service des ménages (par/ou production sans but rvices marchands.
olitiques, syndicats, cratif, de services marchan
sociations,…) estinés aux ménages.
Rémunération des facteurs
Consommation de biens roduction ; transferts effect
rvices, et en tant ar les autres secteurs ; prod
Ménages (y compris les
u’entrepreneur individuel, es ventes.
ntrepreneurs individuels)
roduction de biens et servic
archands non financiers.

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On regroupe ici les opérations entre unités résidentes
Reste du monde nités non résidentes

II- LES PRINCIPALES OPERATIONS ECONOMIQUES


On désigne par opérations économiques les flux entre agents économiques. Les
opérations économiques sont classées selon la nature de l’activité économique
concernée.
On distingue trois catégories d’opérations.

1- Les opérations sur les biens et services

Elles décrivent l’origine des biens disponibles sur le marché (production et


importations), et les utilisations qui en sont faites (consommation, investissement,
dépenses publiques, exportations.)
2- Les opérations de répartition
Elles décrivent la formation des revenus des agents (distribution et redistribution) et
montrent aussi la façon dont ces revenus circulent.

3- Les opérations financières


Ce sont les opérations relatives à la création et à la circulation des moyens de
paiement indispensables dans une économie. Elles montrent aussi la manière dont les
agents se financent.

III- LE CIRCUIT ECONOMIQUE

1- Définition
Le circuit économique est une représentation graphique simplifiée de l'activité
économique permettant de décrire au moyen de flux, les relations essentielles entre les
différents agents.

2- Notion de flux économiques


Les flux économiques représentent les mouvements de biens et services et de
monnaie entre les différents agents économiques.
Chaque flux est caractérisé par sa nature et le sens du mouvement, représenté par
convention par une flèche orientée. On distingue deux catégories de flux :

 les flux réels qui représentent les mouvements de biens ou de services.


Exemple : ménages travail entreprises

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 les flux monétaires qui représentent les mouvements de monnaie. Exemple :
ménages salaire entreprises

NB : En général, les flux sont réciproques. A un flux réel (travail par exemple)
correspond en contrepartie un flux monétaire (salaire). Cependant, certains flux n'ont
pas de contrepartie : on dit qu’ils sont unilatéraux. C’est le cas par exemple des services
gratuits d'une administration publique (flux réel qui n'a pas de contrepartie monétaire
directe) ; don effectué par un ménage à une association qui est une ISBLSM.

3- Exemples de circuits économiques


a- Le circuit simplifié avec deux agents : Ménages et Entreprises

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b- Le circuit complexe

Administrations publiques

Entreprises
Ménages

R.D.M.
Institutions de crédit

CONCLUSION
Face à la diversité et à la multitude des actes émanant des agents qui prennent des
décisions de production et d'échange de biens et de services, il est indispensable d'avoir
une vue globale et synthétique de la vie économique. Tel est l'objet du circuit
économique, qui permet de décrire les relations essentielles entre la production des
richesses, leur répartition entre les agents et leur utilisation.

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CHAPITRE 3 : L’ENTREPRISE
INTRODUCTION
L’entreprise est un agent économique dont l’activité principale est de produire des
biens ou des services destinés à être vendus sur le marché. C’est une unité technique qui
combine et transforme des facteurs de production en un ensemble de produits ou de
services selon un processus de production donné.
Cette conception rencontre au moins deux limites : elle masque le rôle de cellule socio-
économique de l’entreprise en ne tenant pas compte de ses aspects humains et sociaux.
De plus, elle ne tient pas compte du fait que l’entreprise est une organisation et que les
mécanismes de coordination et de prise de décision ont une grande importance.

I- MODES D’ANALYSE DE L’ENTREPRISE


L’entreprise est considérée comme un groupement humain hiérarchisé qui met en
œuvre des moyens intellectuels, physiques et financiers pour extraire, transporter,
distribuer des biens ou des services conformément à des objectifs définis par une
direction et qui fait intervenir les motivations de profit et d’utilité sociale à divers
degrés. Cette définition fait apparaître
trois principales approches de l’entreprise.

1- L’approche analytique
Elle fait une étude détaillée et parcellaire de l’entreprise qui est perçue comme :

 Une entité de production de biens ou de services mais aussi de valeur ajoutée ;


 Une entité de répartition des revenus entre le personnel, l’Etat, les apporteurs
de capitaux et l’entreprise elle-même ;
 Une entité autonome, prenant seule ses décisions.

2- L’approche systémique
Cette conception conçoit l’entreprise comme un système, c’est à dire un ensemble
d’éléments différenciés, interdépendants et en interaction, agencés de façon structurée et
ordonnés en fonction d’un but.

a- L’entreprise en tant que système


L’entreprise est un système car elle est structurée et composée d’éléments
interdépendants. L’entreprise dans son fonctionnement constitue :

Un système organisé, car ses composants sont structurés en fonctions et


services;

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Un système finalisé, car elle poursuit parfois un ou plusieurs objectifs et un but
précis, celui de faire du profit ;
Un système ouvert, car elle est en perpétuelles relations avec son
environnement ;
 Un système dirigé, car son fonctionnement repose sur des centres de décisions
autonomes.

b- L’intérêt de l’analyse systémique


L’approche systémique montre que l’entreprise forme un tout et qu’une action sur
l’un de ses éléments entraîne des conséquences positives ou négatives sur l’ensemble du
système. Ce constat oblige à considérer chaque élément et les relations qui existent entre
eux. Cette approche fait prendre conscience de l’importance de chaque élément, de sorte
que toutes les décisions en entreprise préservent cet intérêt.

3- L’approche sociale
L’entreprise est un groupe social qui assure une fonction sociale à côté de sa fonction
économique. Cette fonction sociale est généralement centrée sur la satisfaction des
besoins sociaux des salariés. Selon cette approche, l’entreprise est perçue comme :

 Un groupe social hétérogène et organisé ;


 Un groupe social avec un système d’information entre les membres ;
 Un groupe social avec un réseau de relation qui assure l’interaction entre les
groupes de travail.

II- LA TYPOLOGIE DES ENTREPRISES


Les entreprises peuvent être classées en catégories homogènes ou quasi-homogènes
selon des critères économiques et juridiques.

1- La classification économique des entreprises


On retient deux principaux critères de classification économique des entreprises: la
taille et l’activité.

a- La taille ou la dimension
Les principaux critères de classification des entreprises selon la taille, en Côte
d’Ivoire, sont le chiffre d’affaires annuel et l’effectif, càd la taille du personnel. Ainsi,
on distingue :

- La micro-entreprise: c’est une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est


inférieur ou égal à 30 millions, et qui emploie au plus 10 personnes en permanence ;

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- La petite entreprise : c’est une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est
inférieur ou égal à 150 millions, et qui emploie au plus 50 personnes en permanence ;
- La moyenne entreprise: c’est une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel
est inférieur ou égal à 1 milliard, et qui emploie au plus 200 personnes en permanence ;
- La grande entreprise: c’est une entreprise dont le chiffre d’affaires annuel est
supérieur à 1 milliard, et qui emploie plus de 200 personnes en permanence.
b- L’activité
La notion d’activité renvoie à une classification des entreprises par branches, par
secteurs ou par filières.

 La classification par branche


La branche est un regroupement d’entreprises qui fabriquent le même produit. On
distingue : l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’industrie, les bâtiments et travaux
publiques, le commerce,…

 La classification par secteur


Le secteur est un regroupement d’entreprises ayant la même activité principale. On
distingue ainsi :

- Le secteur primaire : c’est l’ensemble des activités relatives à la production


de matières premières non transformées. Il regroupe les entreprises qui extraient de la
terre leur production ou qui réalisent des activités liées à la transformation du milieu
naturel.
Il comprend les branches telles que : l’agriculture, l’élevage, la pêche, les activités
forestières (sylviculture).

Remarque : les mines font l’objet de controverses. En effet, certains auteurs les
classent dans le secteur primaire à cause du fait que leur exploitation est liée à
l’exploitation du milieu naturel, tandis que d’autres les classent dans le secteur
secondaire à cause des énormes investissements que nécessite leur exploitation et du fait
que les produits tirés des minerais subissent des transformations.

- Le secteur secondaire: il regroupe les entreprises qui réalisent des activités


ou opérations de transformation de matières. Il comprend les branches suivantes:
industries et bâtiments et travaux publics.
- Le secteur tertiaire: il regroupe les entreprises réalisant des activités de
service. Il comprend les branches telles que la distribution, l’hôtellerie, les banques et
assurances, le transport,…

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Remarque : on note un quatrième secteur, appelé secteur quaternaire, qui prend de
l’ampleur. Ce secteur regroupe principalement les activités liées aux TIC, à savoir
l’information, la communication, les télécommunications,…

 La classification par filière


La filière désigne couramment un ensemble d’activités complémentaires qui partent,
d'amont en aval, de la production primaire à la commercialisation d'un produit fini.
On parle ainsi de la filière cacao, qui part de la production de fèves de cacao à la
commercialisation du chocolat.
Remarque : La filière intègre en général plusieurs branches.

2- La classification juridique
On distingue classiquement les entreprises publiques et les entreprises privées.
Appelées également entreprises à participation financière publique, les entreprises
publiques comprennent :

­ Les sociétés d’Etat, dont les capitaux sont entièrement détenus par l’Etat ;
­ Les sociétés d’économie mixte, dont les capitaux sont détenus par l’Etat et par
des capitalistes privés.

Quant aux entreprises privées, elles désignent les entreprises dont les capitaux sont
entièrement détenus par des personnes privées.
On distingue principalement les entreprises individuelles et les entreprises
sociétaires.

a- Les entreprises individuelles


Appelée aussi « entreprise sans personnalité juridique », l’entreprise individuelle
est soumise au pouvoir de direction et de décision d’une seule personne, le propriétaire.
Sur le plan juridique, l’entreprise est le prolongement de la personne du propriétaire,
c'est-à-dire qu’elle n’a pas d’existence distincte de celle de son propriétaire. Elle est
donc caractérisée par l’unicité ou l’unité du patrimoine.

b- Les entreprises sociétaires (sociétés)

L’entreprise sociétaire est caractérisée par la distinction de son patrimoine de celui


des individus qui la créent. La classification traditionnelle liée à la nature des activités
des sociétés, oppose les sociétés civiles aux sociétés commerciales.

 La société civile

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Est civile la société dont l'activité est civile (agriculture, profession libérale,
construction ou gestion d'un immeuble) et qui adopte une forme civile, c'est-à-dire autre
que les formes réputées commerciales par l'Acte Uniforme relatif aux sociétés
commerciales et au groupement d'intérêt économique (SNC, SCS, SARL, S.A).
Les sociétés civiles sont généralement classées en sociétés immobilières et en sociétés
civiles professionnelles. Ces dernières sont constituées par les membres de professions
libérales (notaires, avocats, huissiers) ou soumises à un statut (architectes, experts
comptables). La gestion de la société est assurée par un ou plusieurs
gérants. Dans cette forme de société, les associés répondent de façon illimitée et
solidaire des dettes sociales.
Remarque : La société dont l'objet est civil et qui adopte une forme commerciale est
une société commerciale.

 La société commerciale

Société dont la forme ou l'objet est commercial.


Les sociétés commerciales par la forme sont énumérées par l'AUSOC (la SNC, SCS,
la SARL ou la S.A.), peu importe que l'activité de la société soit civile.
Une société est commerciale par son objet lorsqu'elle a une activité commerciale et
qu'elle n'accepte pas l'une des formes ci-dessus. Ce qui est très rare.
On distingue les sociétés de personnes, les sociétés de capitaux, la société
intermédiaire.

 La société de personnes

On entend par société de personnes, la société fondée sur la considération de la


personne. Autrement dit, les associés ne font partie d'une société de personnes qu'en
considération des qualités de leurs coassociés (crédit, solvabilité, compétence).
Les associés d'une société de personnes sont responsables de toutes les dettes
sociales, sur tout leur patrimoine, c'est-a-dire ils ont la qualité de commerçant et
répondent indéfiniment et solidairement des dettes sociales.
On distingue généralement deux types de sociétés de personnes : la société en nom
collectif (SNC) et la société en commandite simple (SCS).

 La société de capitaux

C’est une société dans laquelle les qualités de la personne des associés ne sont pas
prises en considération et où seuls importent les capitaux apportés.
En conséquence, les droits sociaux dans les sociétés de capitaux sont des valeurs
mobilières, en principe librement négociables.

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Les actionnaires ne sont responsables des dettes sociales qu'à concurrence du montant
de leurs apports. Le type de sociétés de capitaux est la société par actions qui ne
comprend aujourd'hui que la société anonyme;
Elles sont généralement constituées pour réunir des capitaux importants. Elles sont
caractérisées par:
­ La responsabilité limitée des associés; ceux-ci ne sont responsables qu’à
concurrence du montant de leurs apports ;
­ Les titres remis aux actionnaires sont des actions négociables, c'est-à-dire
librement cessibles à des tiers.
La principale forme des sociétés de capitaux est la société anonyme (SA).

 La société à responsabilité limitée (SARL)


La S.A.R.L est une société constituée par une (S.A.R.L- unipersonnelle) ou plusieurs
personnes qui ne supportent les dettes qu’à concurrence de leurs apports en échange
desquels elles reçoivent des parts sociales.
La S.A.R.L est un type intermédiaire entre les sociétés de capitaux et les sociétés de
personnes. En effet, elle cumule pour le ou les associés les avantages de ces deux
formes :
­ La responsabilité des associés est limitée au montant de leurs apports;
­ Les titres remis aux associés sont des parts sociales qui peuvent être cédées
avec le consentement majoritaire des autres associés, ce qui évite l’introduction de tiers
inconnus dans la société.

 Les sociétés coopératives et les sociétés mutuelles

Les coopératives et les mutuelles constituent, avec les associations, l’essentiel des
formes juridiques adoptées par les entreprises du secteur de l’économie sociale, dont la
vocation est de constituer une voie médiane entre l’économie capitaliste (dans laquelle
le rôle du capital est prédominant) et l’économie administrée (dans laquelle l’Etat joue
un rôle essentiel).
Dans ce type d’organisation, les membres ont des droits égaux, chacun disposant en
A.G. d’une seule voix, quel que soit son apport.
Le surplus éventuel en fin d’exercice est soit réinvesti, soit redistribué entre les
membres possédant des parts sociales au prorata de leur participation à l’activité de
l’organisation.

CONCLUSION
L’entreprise est une communauté humaine dont la fonction principale est la
production de biens et services marchands.
Aujourd’hui, en plus de sa vision purement économique, l’entreprise doit favoriser la

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motivation des travailleurs et l’esprit d’équipe en vue d’atteindre de façon efficiente les
objectifs escomptés.

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THEME II : LE FONCTIONNEMENT DE L’ENTREPRISE
Chapitre 1 : L’ACTIVITE COMMERCIALE
INTRODUCTION
Initialement, l’activité commerciale est une activité d’échange de marchandises. Avec
le développement technologique, l’élargissement des marchés, l’exacerbation de la
concurrence, l’activité commerciale va considérablement évoluer, et va donner
naissance à des notions plus complexes telle que « le marketing » ou « la démarche
mercatique ».

I- LA CONNAISSANCE DU MARCHE
1- Définition du marché
Le terme marché désigne classiquement le lieu où s’effectuent les échanges, c'est-à-
dire le lieu de confrontation entre offreurs et demandeurs d’un bien. De ce point de vue,
il y a autant de marché qu'il y a de produits différents ; on parlera ainsi du marché de
l'automobile, du marché des logiciels, du marché des appareils électroménagers, etc...
Toutefois selon l’optique commerciale, le marché est défini comme l'ensemble des
personnes qui consomment actuellement ou qui sont susceptibles de consommer
potentiellement un produit.
2- Les différents types de marché
L’approche du marché du point de vue du produit permet de distinguer :

 Le marché actuel : c’est l’ensemble des consommateurs actuels du produit. Il


comprend le marché actuel de l’entreprise et le marché actuel de la concurrence ;
 Le marché potentiel : c’est l’ensemble des personnes qui consomment
actuellement ou qui sont susceptibles de consommer un produit
 Le marché théorique: consommateurs actuels et non-consommateurs relatifs
Remarque :
En fonction du sens des relations entre l’entreprise et ses partenaires, on distingue :

 Le marché amont :c’est l’ensemble des facteurs de production


 Le marché aval : c’est l’ensemble des débouchés

II- L’ETUDE DE MARCHE

1- Définition
C’est la mesure de la demande d’un produit ou d’un service, compte tenu d’une
clientèle cible dans un marché géographique donné et de la présence de concurrents.
Une étude de marché est un ensemble de techniques qui permet de mesurer, d’analyser
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et de comprendre les comportements, les appréciations, les besoins et les attentes d'une
population donnée.

2- Objet de l’étude de marché


L’étude de marché permet de connaître les besoins des clients pour offrir le bon
produit et ce au prix qu’ils sont prêts à payer et qu’ils sont capables de payer. Elle
permet aussi de connaître les concurrents et d’évaluer leur potentialité.

3- Techniques, méthodes ou formes d’étude de marché


Il s’agit des enquêtes que l’entreprise réalise. Il y a trois principales formes d’études.

a- Les études de documents


Il s’agit des recherches documentaires consistant à analyser de sources existantes.

b- Les études quantitatives


La population étudiée étant trop grande et dispersée, on ne peut réaliser qu’un
sondage auprès de cette population.
Un sondage est une enquête menée auprès des personnes considérées comme
représentatives d’un ensemble social en vue d’obtenir des renseignements statistiques
sur une population. Si l’échantillon pris pour le sondage est permanent et utilisé
plusieurs fois, on parle de panel. Un panel est un échantillon statistique permanent
permettant des mesures successives. Un échantillon est un ensemble d’individus
choisis comme représentatifs d’une population donnée.

c- Les études qualitatives

Ce sont des études qui permettent de déceler ou de comprendre le comportement du


consommateur. On réalise alors des études de motivation à l’aide d’entretiens
individuels ou de groupe à travers des questionnaires auprès d’un échantillon réduit.
Un questionnaire est une suite d’interrogations posées pour servir de guide à une
enquête.

III- LA SEGMENTATION DU MARCHE


1- Définition
C’est la division du marché en sous-ensembles homogènes pouvant être pris pour
cible et qui assurent la cohérence des quatre variables markéting-mix : le produit, le
prix, la distribution et la communication. Un segment est un groupe de consommateurs
constituant un sous-ensemble homogène pris pour cible par l’entreprise. On appelle
cible ou marché-cible le segment sur lequel on choisit de réaliser des actions
commerciales.

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2- Objet de la segmentation
La segmentation permet à l’entreprise de créer, de conserver ou d’élargir sa clientèle.
On segmente un marché pour mieux l’adapter aux besoins des clients et pour mieux les
satisfaire.

IV- LES ACTIONS COMMERCIALES

Elles portent sur quatre variables.

1- La politique de produit
Le produit est un bien matériel ou un service offert par l’entreprise à ses clients
potentiels. Il doit être en adéquation avec les besoins des clients.
La politique de produit est l’ensemble des décisions relatives aux caractères
intrinsèques des produits élaborés par l’entreprise.

a- Le cycle de vie du produit

C’est l’ensemble des phases que traverse un produit de sa conception (naissance) à sa


disparition (retrait) du marché.
Apres sa conception, le produit doit traverser un cycle de vie commerciale qui comporte
quatre phases essentielles :

 La phase de lancement ou de démarrage : le chiffre d’affaires est faible et les


charges sont très élevées surtout à cause des campagnes publicitaires. Les profits sont
presque inexistants ;
 La phase de croissance ou de développement ou d’expansion : le chiffre
d’affaire et le profit augmentent ;
 La phase de maturité ou de saturation : les ventes ayant atteint le niveau
maximum d’augmentation se maintiennent, mais il devient indispensable d’engager des
actions promotionnelles et publicitaires et si possible, de penser à un produit de
remplacement ;
 La phase de déclin : S’il n’y a pas de relance publicitaire ou le lancement d’un
produit de substitution, le chiffre d’affaire baisse de même que les profits et à terme, le
produit disparaît du marché.

b- La gamme de produits
Une gamme de produits est une famille de produits conçus pour satisfaire un même
besoin ou ayant le même but ou des buts complémentaires.

Une gamme se caractérise par :

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 Ses lignes : ensemble de produits variables autour d’un produit de base ;
 Sa largeur : c’est le nombre de lignes qu’elle comporte ;
 Sa longueur : c’est le nombre de produits dans une gamme

Exemples :

 Les produits Gandour présentent les gammes suivantes : Joanna, Alice, Clara…
 La gamme Joanna présente 7 lignes de produits : le lait, la pommade, la crème,
la poudre, le parfum, la lotion et le savon.
­ Le lait présente 3 variétés : le lait blanc, jaune et rose ;
­ La crème présente 3 variétés : blanche, jaune et rose.
Ainsi, la gamme Joanna a une largeur de 7 lignes de produits et une longueur de
11 produits.

N.B : L’ensemble des produits d’une entreprise constitue un portefeuille de


produits.

Exercice d’application
Une entreprise X produit et vend trois(3) gammes de produits.

 La gamme A comporte 7 produits ;


 La gamme B comporte 5 produits ;
 La gamme C comporte 8 lignes de produits dont :
­ La première ligne comprend 3 variétés de produits ;
­ La deuxième ligne comprend 4 variétés de produits ;
­ La troisième ligne comprend 5 variétés de produits.
Les cinq autres lignes restantes ne comportent qu’un seul produit chacune.

Travail à faire :
1) Quelle est la largeur de la gamme C ?
2) Quelle est la longueur de la gamme C ?
3) Quel est le portefeuille de produit de l’entreprise X ?

Réponses
1) La largeur de la gamme C est de 8 lignes.
2) La longueur de la gamme C est de 17 produits.
3) Le portefeuille de produit de l’entreprise X est de 29 produits

c- La marque

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C’est un signe matériel distinctif permettant d’identifier les produits, les services et
les objets d’une entreprise.
Elle a pour rôle de :
 Véhiculer une image et de différencier le produit de l’entreprise de celui de son
concurrent ;
 Permettre au consommateur d’identifier le produit, de s’identifier à un style de
vie ;
 Rassurer le consommateur en lui garantissant la qualité du produit et la sécurité.

d- Le conditionnement
C’est l’enveloppe matérielle permettant d’assurer dans les meilleures conditions la
sécurité, l’utilisation du produit (manutention), la conservation, et le stockage des
produits.

Il doit non seulement contenir le produit mais aussi faciliter son transport, favoriser la
vente et également servir de support pour le positionnement et l’exposition.

Le conditionnement joue cinq rôles essentiels : un rôle attractif, informatif, de


conservation, de protection et un rôle dans l’utilisation du produit (manutention).

2- La politique de prix
a- Définition
Le prix est la valeur monétaire ou marchande d’un bien.

La politique de prix est l’ensemble des mesures que prend l’entreprise pour fixer le
prix d’un bien. Elle a pour objectif de permettre à l’entreprise de tenir compte de ces
contraintes afin de fixer des prix raisonnables et convenables.

b- Les contraintes à la fixation des prix


Il existe deux types de contraintes :

 Les contraintes internes à l’entreprise :


 Le coût de production pour les entreprises industrielles : c’est la somme des
charges fixes et des charges variables de l’entreprise ;
 Le coût de revient pour les entreprises commerciales : il s’obtient par le cumul
des coûts d’achat et des frais d’achat de l’entreprise.

NB : A ces coûts l’entreprise ajoute une marge pour obtenir le prix de vente.

 Les contraintes externes à l’entreprise :


 Le marché : le prix sur le marché peut être issu de la confrontation entre l’offre et
la demande (prix d’équilibre). Le prix sur le marché peut être aussi un prix fixé en
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23
fonction des désirs des consommateurs. Un prix convenable au produit dans l’esprit des
consommateurs (prix psychologique).
 La concurrence : face à la concurrence, l’entreprise a trois réactions :
­ Maintenir un prix bas par rapport aux concurrents : il s’agit de la politique de
pénétration du marché. Cette méthode est utilisée par l’entreprise pour pénétrer un
marché concurrentiel.
­ S’aligner sur ses concurrents : dans ce cas, l’entreprise pratique le même que ses
concurrents.
­ Maintenir un prix élevé : il s’agit de la politique d’écrémage. Cette méthode
permet à l’entreprise de donner une image de haut de gamme à son produit.
 La réglementation : Il s’agit des prix ou des marges imposés par l’Etat et la
législation en vigueur. Le prix peut également être influencé par la taxation et les impôts
en vigueur (exemple la TVA)

3- La politique de distribution
a- Définitions
La distribution regroupe l’ensemble des opérations grâce auxquelles le produit est
acheminé de son lieu de production à son lieu de consommation.
Le réseau ou canal de distribution est l’ensemble des personnes physiques ou morales
qui concourent à la vente d’un bien ou d’un service depuis le producteur jusqu’au
consommateur. Le circuit de distribution est le chemin suivi par le produit
depuis le fabricant jusqu’au consommateur final.

b- Les types de circuit de distribution

On distingue généralement trois types de circuits :


 Les circuits courts : ils concernent la vente directe aux consommateurs sans
intermédiaire. Cette politique permet à l’entreprise de mieux connaître sa clientèle et de
mieux la satisfaire.
 Les circuits moyens : l’entreprise vend ses produits à au moins un
intermédiaire qui joue à la fois le rôle de grossiste et de détaillant.
 Les circuits longs : Ce sont des circuits faisant intervenir plusieurs
intermédiaires (grossistes, demi-grossistes et détaillants)

c- Le choix des points de vente

L’entreprise peut choisir de vendre directement son produit, mais généralement elle
opte pour la vente indirecte qui offre trois options :

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 La distribution ouverte ou intensive consiste à rendre le produit présent à
tous les points de vente possibles. Le produit est donc livré à tous les intermédiaires qui
passent commande.
 La distribution sélective consiste à choisir soigneusement un nombre limité
de points de vente en fonction souvent de l’image que le producteur veut donner à ses
produits.
 La distribution exclusive consiste à accorder à un distributeur l’exclusivité de
la vente des produits sur un secteur géographique précis.

4- La politique de communication
 La communication commerciale
Elle est constituée de l’ensemble des informations émises par l’entreprise à
l’intention de ces clients afin de leur faire connaitre son identité, ses marques et de les
convaincre d’acheter ses produits ou d’utiliser ses services. Elle utilise comme moyen :
 La publicité : Technique de communication dont l'objectif est de modifier
l'attitude et/ou le comportement des consommateurs à l'égard d'un produit. On dit alors
qu'elle cherche à " attirer " le consommateur vers le produit. Elle est unilatérale car elle
porte généralement sur une marque ou un produit, impersonnelle car elle s’adresse à un
groupe de personnes et elle repose sur des concepts comme la cible, le message et le
support.
 La promotion des ventes : ensemble des techniques de stimulation des ventes
organisées autour d’une offre temporaire à destination du consommateur final ou des
distributeurs. Association à un produit d’un avantage temporaire destiné à faciliter ou à
stimuler son achat, son utilisation et/ou sa distribution. Les actions ou techniques
promotionnelles sont : la réduction des prix de vente, soldes, les jeux concours, les
primes de fidélité,…

 La communication institutionnelle
C’est l’ensemble des actions dont le but de développer une image favorable de
l’entreprise. Elle utilise comme moyen :
 Les relations publiques : elles regroupent l’ensemble des techniques et
actions permettant de gérer la réputation d’une entreprise ou d’une marque auprès du
public.
 Le sponsoring ou parrainage désigne un soutien financier ou matériel apporté
à un évènement par une entreprise dans l'optique commerciale d'accroître sa notoriété et
éventuellement d'améliorer son image.
 Le mécénat : c’est un soutien financier ou matériel apporté par une entreprise
ou un particulier à une action ou activité d’intérêt général (culture, recherche,
humanitaire...) dans un but apparemment désintéressé, mais profite pour se créer une
image de bienfaitrice.
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Le mécénat se distingue généralement du sponsoring ou parrainage par la nature
des actions soutenues et par le fait qu’il n’y a normalement pas de contreparties
contractuelles publicitaires au soutien du mécène.

CONCLUSION

Le but de l'entreprise consistait à fabriquer des produits (optique production ou


pilotage par amont) et à les vendre pour accroître son chiffre d'affaires.
Aujourd'hui, l'optique marketing impose à l'entreprise un but différent : celui de
maximiser son efficacité qui passe par la satisfaction des besoins de la clientèle. Ainsi,
toutes les stratégies mises en œuvre par l'entreprise doivent être orientées dans ce sens.

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Chapitre 2 : L’ACTIVITE PRODUCTIVE

INTRODUCTION
La fonction production est spécifique aux entreprises industrielles. Le
fonctionnement optimal de cette fonction requiert un choix pertinent des techniques de
production, ainsi qu’une bonne compréhension des modes de production.

I- LES FACTEURS DE PRODUCTION


On distingue classiquement trois types de facteurs de production : le travail, le capital
et les ressources naturelles.

1- Le facteur travail
Pour l’économie, le facteur travail est constitué par la population active, c'est-à-dire
la population en âge de travailler, qui travaille ou qui recherche activement un emploi.
Par rapport aux besoins des entreprises, un double problème d’adaptation du travail se
pose :

 Un problème quantitatif : qui consiste à se procurer en quantité suffisante la


main d’œuvre dont on a besoin ;
 Un problème qualitatif : qui consiste à rechercher les qualifications adaptées
aux exigences des postes de travail.

2- Le capital technique

C’est l’ensemble des ressources matérielles immobilisées qui servent à produire.


La formation et l’accumulation du capital désigne l’investissement. On distingue :

 L’investissement matériel : c’est l’acquisition de biens de production


durables. Il peut se présenter sous forme de :
 investissement de remplacement qui consiste à remplacer les équipements
usés ;
 investissement de capacité qui consiste à augmenter la capacité de production
 investissement de productivité, quand on produit autant ou plus en utilisant
moins de facteur de production
 L’investissement de substitution du capital au travail : c’est le
remplacement de l’homme par machine.
 L’investissement immatériel : C’est l’ensemble des dépenses de formation du
personnel, de publicité, de recherche développement, dépenses de marketing, achat de
logiciel.

3- Les ressources naturelles

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Ce sont les ressources issues du sol ou du sous-sol, notamment de l’agriculture, des
minerais, des cours d’eau etc.

II- LES RESULTATS DE LA COMBINAISON DES FACTEURS DE


PRODUCTION
La production d'un bien ou d'un service nécessite la combinaison des facteurs de
production. Les entreprises cherchent donc à être les plus compétitives les unes par
rapport aux autres, en effectuant les combinaisons les plus efficientes. L'un des moyens
de compétitivité est la productivité.

1- La productivité des facteurs de production


On distingue la productivité moyenne et la productivité marginale. La productivité
moyenne est le rapport entre la production et la quantité de facteur utilisée pour sa
réalisation. On calcule par ailleurs la productivité moyenne du travail et la productivité
moyenne du capital. La productivité marginale désigne quant à elle la variation de la
production due à l’utilisation d’une unité supplémentaire du facteur employé.

Remarque : on détermine différemment les productivités du travail et celles du


capital.

2- Les coûts de production


Le coût total de production est la somme de toutes les dépenses effectuées par
l’entreprise pour réaliser sa production. Il se décompose en coût fixe et en coûts
variables (coût total = coût fixe + coût variable).
Les charges fixes sont indépendantes des quantités produites tandis que les charges
variables varient avec les quantités produites.

On détermine également les coûts moyens et marginaux. Le coût moyen (ou unitaire)
est le rapport entre le coût total de production et la quantité produite. Le coût marginal
désigne quant à lui la variation du coût total due à la production d’une unité
supplémentaire.

3- Rendements d’échelle
Lorsqu’une entreprise augmente sa taille et que son coût unitaire varie, on dit qu’il y
a économie d’échelle.
Si cette variation du coût est une baisse, on dit qu’il y a des rendements d’échelle
croissants ou économies d’échelle.
Si par contre cette variation est une hausse, on dit qu’il y a des rendements d’échelle
décroissants ou des déséconomies d’échelle.

III- LES SERVICES DE PRODUCTION


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La fonction production doit travailler en liaison avec la fonction commerciale, la
fonction financière et dans certains cas avec la fonction approvisionnement si elle n’est
pas incluse dans la production.
Elle comprend :
 Le bureau des études : il est chargé de la conception des nouveaux produits
avec des prototypes (premier exemplaire créé et expérimenté avant la fabrication en
série) ;
 Le bureau des méthodes : il est chargé de définir les méthodes de fabrication
et d’organisation de la production ;
 Le bureau d’ordonnancement : il est chargé de planifier la production (Qui ?
Combien de temps ? Lancement du produit ?) ;
 Les ateliers de production : ce sont les centres ou locaux de fabrication.

IV- LE PROCESSUS DE PRODUCTION

Il consiste à gérer les flux de matières et d’informations.


Les différentes étapes du processus de production sont les suivantes :
 L’approvisionnement : c’est le ravitaillement en ressources nécessaires au
bon fonctionnement du service production ;
 La fabrication : c’est la transformation des matières en vue d’obtenir le
produit fini ;
 Le contrôle : c’est la vérification ou le test du produit fini ;
 La livraison : c’est l’action de remettre une marchandise à celui qui l'a achetée
ou commandée.

V- LES MODES DE PRODUCTION

1- Définition de mode de production

Le mode de production désigne la façon dont les différents facteurs de production


(ressources matérielles ou non, utilisées dans le processus de production) sont organisés
et traités pour réaliser un produit ou un service.

2- Les différents modes d’organisation de la production


Les modes de production sont divers et chaque organisation va choisir, en fonction de
la nature du bien qu’elle fabrique, la méthode de gestion de la production la plus
adaptée. On distingue trois principaux critères de classification des modes de production
: la quantité produite, la nature du processus de production et la destination.

a- Selon la quantité produite


On distingue :

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29
 La production unitaire (ou en très petit nombre) : c’est la production de très
petites quantités de biens, réalisée généralement sur commande. Ce type de production
concerne des biens complexes (comme un avion, un paquebot,..) mais aussi la
production artisanale ;
 La production par lot (ou en petites séries) : elle consiste à produire ou
fabriquer par vagues tout en maintenant une certaine flexibilité ;
 La production en série : il s’agit de la fabrication de produits standardisés
fabriqués en grand nombre. Ce mode de production permet à l’organisation de réaliser
des économies d'échelle.
Remarque : La production de masse se caractérise par une standardisation encore
plus importante de la production.

b- Selon le processus technique


On distingue :
 La production en continu : c’est la production réalisée sans interruption (24
heures sur 24, 7 jours sur 7), par des équipes successives. Ce mode de production
concerne essentiellement des secteurs tels la sidérurgie, la raffinerie, ... Dans ce type de
production, sont employés des techniques automatiques (automation, automatisation).

L’automation désigne l’ensemble des techniques de pointe utilisant les systèmes


électroniques automatiques. L’automatisation désigne quant à elle l’exécution et le
contrôle de tâches techniques par des machines sans qu’il y ait d’intervention humaine
(c’est-à-dire le remplacement de l’homme par la machine).

 La production en discontinu : elle concerne la fabrication de nombreux


produits différents en quantité faible par des ateliers spécifiques avant la fabrication du
produit final (automobile, électroménager…)

c- Selon la destination
On distingue :
 La production sur commande : c’est la production qui ne démarre que
lorsqu’un client a passé commande ;
 La production sur stocks : c’est la production qui est stockée pour anticiper la
demande des consommateurs. Ce mode de production permet de réduire les délais de
livraison.
Remarque : Certaines entreprises stockent des produits semi-finis et achèvent leur
assemblage à la commande.

CONCLUSION

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30
La fonction production a pour rôle de gérer les différentes étapes du cycle de
production. Elle doit donc optimiser le processus de fabrication en termes de délais, de
qualité, de flexibilité, tout en minimisant les coûts.
Ces enjeux conditionnent la performance, la compétitivité et la notoriété de
l’entreprise.

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CHAPITRE 3 : LE FINANCEMENT DE L’ENTREPRISE
INTRODUCTION
Les besoins de financement de l’entreprise concernent aussi bien le cycle
d’investissement que le cycle d’exploitation. En effet, avant d’encaisser le montant de
ses ventes, l’entreprise devra d’abord préfinancer en permanence le cycle d’exploitation.
I- LES BESOINS DE FINANCEMENT
1- Définition
Les besoins de financement sont l’ensemble des désirs de financement exprimés par
une entreprise. On distingue :
 Les besoins de financement de l’actif immobilisé ou besoins de financement
des investissements ;
 Les besoins de financement de l’actif circulant ou besoin de financement de
l’exploitation ;
 Les besoins de financement de l’actif de trésorerie.
2- Les besoins de financement des investissements
C’est toute acquisition de biens de production et d’équipement utilisables sur
plusieurs cycles de production.
Du point de vue financier, un investissement est un emploi durable de capitaux dans
le but d’obtenir ultérieurement des revenus futurs résultant des ventes.
On distingue trois catégories d’investissement :
 Investissement matériel (ou corporel)
 Investissement immatériel (ou incorporel)
 Investissement financier
a- Les investissements matériels
Ils sont constitués par les immobilisations corporelles, c'est-à-dire les biens acquis ou
créés par l’entreprise pour être utilisés de manière durable : terrain, construction,
véhicules…
Il existe trois types d’investissement matériel :
 Investissement d’extension ou de capacité : c’est l’achat de tout équipement
susceptible d’accroître la capacité productive
EX : l’achat d’une nouvelle machine alors qu’il existe une ancienne.
 Investissement de productivité ou de modernisation : c’est l’achat de tout
équipement susceptible de moderniser, d’améliorer la productivité de l’entreprise.
Cet investissement permet à l’entreprise de réaliser des gains de productivité.
EX : l’achat d’une machine moderne, performante pour améliorer la production, soit
en remplacement ou en ajout à une machine ancienne.
 Investissement de remplacement ou de renouvellement : c’est l’achat de
tout équipement susceptible de maintenir le potentiel de production
EX : le renouvellement des équipements qui se sont dépréciés.
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b- Les investissements immatériels
Ils sont constitués de toutes les dépenses permettant d’accroître le capital de
connaissances de l’entreprise. On parle également d’investissement « intellectuel ».
Ces investissements se réalisent dans trois domaines :
 Investissement de recherche et développement (pour la maîtrise des
techniques de production) ;
 Investissement en formation (pour la compétence du personnel) ;
 Investissement mercatique (pour les études et l’action commerciale)
c- Les investissements financiers
Ils portent sur l’acquisition d’immobilisations financières à savoir :
 Les participations : c’est l’acquisition d’actions et d’obligations appelées
valeurs mobilières par l’entreprise ;
 Les prêts à long terme : ce sont des prêts accordés par l’entreprise à d’autres
organismes ;
 Les dépôts et cautionnement : ce sont des fonds déposés par l’entreprise dans
certains dans certains organismes et qui donnent un droit de créance sur ces organismes.

3- Les besoins de financement de l’exploitation


Il s’agit de toute acquisition et de toute créance contribuant à l’exploitation de
l’entreprise. On distingue le fonds de roulement net, le besoin en fonds de roulement et
la trésorerie.

a- Le fonds de roulement net (FRN)


C’est la partie des capitaux permanents qui finance l’actif circulant (définition dite de
haut de bilan). Le fonds de roulement se présente ainsi comme un moyen de
financement. Mais il est également un besoin de financement car il est le besoin
exprimé par l’actif circulant que le passif circulant n’arrive pas à financer totalement
(définition dite du bas du bilan).
Le fonds de roulement net (FRN) se détermine ainsi de deux manières :
 Formule dite du haut du bilan : FRN = capitaux permanents – actifs
immobilisés ;
 Formule dite du bas du bilan : FRN = actif circulant + actif de trésorerie –
passif circulant – passif de trésorerie ou FRN = BFR + trésorerie.

b- Le besoin en fonds de roulement (BFR)


C’est le besoin en fonds exprimé par l’actif circulant de l’entreprise.
Le besoin en fonds de roulement (BFR) se détermine de la manière suivante : BFR =
actif circulant – passif circulant ou BFR = FRN – trésorerie.

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Remarque :
 Si BFR > FRN, cela signifie que le FRN pris dans les capitaux permanents
n’arrive pas à couvrir l’excédent des besoins de l’actif circulant que le passif circulant
n’a pas pu également couvrir.
 Si BFR < FRN, cela signifie que le FRN arrive à couvrir la totalité des besoins
exprimés par l’actif circulant.

4- Les besoins de financement de l’actif de trésorerie


L’actif de trésorerie est l’ensemble des besoins d’argent liquide exprimés par
l’entreprise. Il comprend : la banque, la caisse, les CCP et les valeurs mobilières de
placement (titres que l’entreprise achète pour revendre. Ex : actions).
La trésorerie (T) se détermine de la manière suivante : T = actif de trésorerie – passif de
trésorerie ou T = FRN – BFR.

Remarque :
 Si T > 0, alors l’entreprise n’a pas de découvert et dispose de liquidité pour
faire face aux exigences éventuelles.
 Si T < 0, alors l’entreprise a un découvert bancaire auquel elle doit faire face.

II- LES MOYENS DE FINANCEMENT

1- Définition
Les moyens de financement désigne l’ensemble des ressources (exigibles ou non) qui
permettent à l’entreprise de satisfaire ses besoins de financement. On distingue de
manière générale deux catégories de moyens de financement :
 Les moyens de financement des investissements ;
 Les moyens de financement du cycle d’exploitation.

2- Les moyens de financement des investissements


C’est l’ensemble des ressources stables assurant le financement des investissements.
On distingue les moyens de financement internes et les moyens de financement
externes.

a- Les moyens de financement internes


Ils sont constitués de toutes les ressources générées par l’entreprise. On distingue :
 Les produits de cession d’éléments d’actif immobilisé ;
 L’autofinancement, qui désigne l’ensemble des ressources générées par
l’activité de l’entreprise. Il se compose des bénéfices non distribués, des réserves, des
amortissements, des provisions pour risques et charges, dont on déduit les moins-values
de cession.
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b- Les moyens de financement externes
Ce sont les ressources extérieures dont l’entreprise à recours pour financer ses
investissements. Ils comprennent :
 L’augmentation du capital : c’est une opération qui consiste à se procurer des
ressources pour ses investissements en augmentant le capital social.
 Les emprunts à long terme : ce sont des opérations juridiques et financières
par lesquelles un ou plusieurs prêteurs mettent à la disposition de l’entrepreneur des
capitaux en contrepartie du versement d’un intérêt périodique calculé sur le capital
restant dû et du remboursement du capital prêté par fractions successives ou en totalité à
la fin de l’emprunt.
 Le crédit-bail ou leasing : c’est un contrat par lequel une société de crédit-
bail (banque) met un bien mobilier (matériel, véhicule…) ou un bien immobilier
(construction, bâtiment…) à la disposition d’une entreprise locataire moyennant le
paiement d’une série de loyers, avec une option d’achat si possible à la fin du contrat.
 Les fonds publics : ce sont les concours que l’Etat apporte aux entreprises en
vue de leur permettre d’améliorer leur fonctionnement. On distingue : les subventions,
les primes d’équipement, les allègements et exonérations fiscaux, …

3- Les moyens de financement du cycle d’exploitation


C’est l’ensemble des ressources non stables de financement des besoins du cycle
d’exploitation. On distingue :
 Les dettes à moyen terme : ce sont des crédits dont l’échéance est comprise
entre deux (2) et sept (7) ans.
 Les dettes d’exploitation : c’est l’ensemble des ressources mobilisées par
l’entreprise à travers ses créances commerciales (affacturage, escompte d’effets de
commerce) et ses crédits fournisseurs.
 Les dettes diverses : ce sont notamment le crédit de campagne, le crédit-
relais,…

4- Les éléments du passif de trésorerie

Ce sont des crédits appelés avance en compte débiteur. Ils sont accordés par la
banque aux entreprises pour résoudre un problème de trésorerie urgent. On distingue :
 La facilité de caisse qui est un crédit à très court terme utilisé par une
entreprise ayant des échéances difficiles ;
 Le découvert bancaire qui est un crédit dont la durée est plus longue que celle
de la facilité de la facilité de caisse.

III- LE CHOIX DES MOYENS DE FINANCEMENT


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Plusieurs éléments président au choix des moyens de financement :
- La taille et la capacité financière de l’entreprise (qui détermine son autonomie
financière)
- L’objectif et les ambitions des dirigeants
- L’environnement…
Certaines entreprises (généralement les plus petites) optent pour :
- Un financement endogène : elles se financent d’abord par elles-mêmes à
partir d’une épargne personnelle, complétée par celle de la famille ou des amis les
proches, par la suite, elles financent leurs investissements par leurs propres bénéfices.
- Le financement externe : il correspond aux crédits que les entrepreneurs
peuvent obtenir.
- Le financement informel : c’est le cas dans certains pays où les tontines ont
pris la place du système bancaire défaillant.

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THEME III : LES HOMMES DANS L’ENTREPRISE
Chapitre 1 : LA FONCTION PERSONNEL
INTRODUCTION
Traditionnellement, l’entreprise est perçue comme une unité économique. Dans cette
optique, l’objectif de réaliser des bénéfices prime sur la conception de l’entreprise en
tant que groupement humain. Or, dans le cadre de nouvelles approches, et notamment
sous l’impulsion de l’école des relations humaines, une plus large part est faite à la
finalité sociale de l’entreprise, et plus précisément aux aspirations des salariés, d’où
l’importance d’étudier la fonction personnel de l’entreprise.

I- ATTRIBUTIONS DE LA FONCTION
1- Les différents objectifs de la gestion des ressources humaines

La gestion des ressources humaines a pour objectif :

 D’organiser et de coordonner les différents personnels, statuts et échelons


hiérarchiques, afin de contribuer positivement au dialogue social au sein de
l’entreprise ;
 D’appliquer la réglementation du travail, notamment à travers les différentes
structures juridiques mises en place par la législation sociale (comité d’hygiène, de
sécurité et des conditions de travail, etc) ;
 De définir une politique de l’emploi permettant un pilotage socio-économique
de l’entreprise et d’adapter le nombre des effectifs et les qualifications aux besoins de
l’entreprise ;
 De réaliser des tâches administratives telles que la définition du règlement
intérieur, la gestion des congés payés, etc ;
 De réaliser la communication interne à travers la gestion des panneaux
d’affichages et la détermination du type d’informations qui devront y figurer.

2- L’exercice de la gestion des ressources humaines


L’exercice de la gestion des ressources humaines concerne l’accomplissement de
plusieurs tâches dont notamment : Le recrutement du personnel, la gestion des carrières,
la formation professionnelle, la détermination d’une politique de rémunération et la
gestion des rapports sociaux.

a- Le recrutement du personnel
Le recrutement est l'ensemble des actions mises en œuvre par une organisation pour
trouver un candidat correspondant aux besoins et compétences requises pour exercer
un poste de travail donné.
Schématiquement, le processus de recrutement comporte 8 étapes :
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 L’expression d'un besoin, qui consiste à décrire les objectifs du recrutement
envisagé ;
 La description du poste, qui consiste à décrire les caractéristiques du poste à
pourvoir et le profil de la personne recherchée (profil de poste) ;
 La rédaction de l’offre et la diffusion de l’annonce ;
 La présélection : examen des candidatures reçues (tri sur des cv et lettres de
motivation) ; liste des candidats présélectionnées ; convocation à la phase de sélection ;
 La sélection : entretiens ; choix du candidat ; information de candidats non
retenus ;
 L’archivage : à la fin du processus, archivage de toutes les pièces liées au
processus de recrutement ;
 Les formalités d'embauche : engagement du salarié et signature du contrat
(visite médicale) ; déclaration à l’inspection du travail, sécurité sociale ; envoi d’une
note à tous les services de l’organisation ; constitution du dossier ; enregistrement au
registre du personnel ;
 L’intégration du nouvel arrivant : accueil et présentation de la nouvelle
recrue à l’ensemble du personnel afin de faciliter son intégration.
b- La gestion des carrières
La carrière en GRH désigne le parcours professionnel dans les organisations.
La gestion des carrières est l'ensemble de règles de gestion permettant d'organiser la
progression verticale et horizontale. Concrètement, elle se traduit par la mise en place
d'un suivi des parcours professionnels des collaborateurs pour améliorer leurs
compétences et les fidéliser à l'entreprise. En somme, elle est une politique de
développement du capital humain de l'entreprise pour tendre à l'optimisation de son
efficacité.
Le plan de carrière est la succession d'emplois qui permettent une montée en
compétences.
Mais comme nous sommes maintenant dans une philosophie d'entreprises de plus en
plus plates, avec moins de niveaux hiérarchiques, la gestion des carrières renvoie
davantage au développement de compétences. Ceci permet aux salariés, tout en
continuant d'occuper le même emploi, d'avoir plus de responsabilité, plus d'autonomie
et bénéficier de formation complémentaire.
c- La formation professionnelle
La formation professionnelle est le processus d'apprentissage qui permet à un
individu d'acquérir le savoir et le savoir-faire (compétences et l'expérience) nécessaires
à l'exercice d'un métier ou d'une activité professionnelle.
La formation professionnelle continue permet, une fois entré dans la vie active, de
continuer à se former pour acquérir de nouvelles compétences, de nouvelles techniques,
et ainsi envisager une promotion sociale ou un changement de métier.
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d- La détermination d’une politique de rémunération
La politique de rémunération peut être définie comme l’ensemble des règles et des
critères qui permettent de fixer et de faire évoluer les formes et les niveaux de
rémunération individuels et collectifs pour répondre aux enjeux stratégiques
d’attraction, de motivation, de reconnaissance et de rétention des ressources humaines
de l’entreprise.
Globalement, les rémunérations sont composées de :
 Salaire de base fixe ;
 Part variable (bonus, primes …..) ;
 Périphériques légaux (intéressement, participation, plan de logement……) ;
 Les périphériques sélectifs (avantages en nature, logement, voiture,…) ;
 Périphériques statutaires (avantages sociaux, œuvres sociales, prêts, retraite,
prévoyance sociale….).
e- La gestion des rapports sociaux
La gestion des rapports sociaux consiste à établir un dialogue social dans l’entreprise
entre l’employeur et les instances de représentation du personnel (les délégués du
personnel ; le comité d’entreprise ; le comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de
travail, et les sections syndicales). Elle vise à prévenir les conflits dans l’entreprise et à
contenir voire à faire disparaître les problèmes qui peuvent avoir des incidences sur le
fonctionnement de l’entreprise.

II- LES FACTEURS D’EVOLUTION DE LA FONCTION


Trois principaux facteurs ont favorisé l’évolution de la fonction personnelle.

1- Les facteurs techniques


Ce sont principalement :

 Le progrès technique, qui a favorisé l’utilisation de machines pour la


réalisation de programmes de travail c'est-à-dire l’automatisation.
L’automatisation désigne l’exécution et le contrôle de tâches techniques par des
machines sans qu’il y ait d’intervention humaine.

 Les nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC),


qui ont amélioré la rapidité de la mécanisation et le processus même de création, c'est-à-
dire l’automation.
L’automation désigne l’ensemble des techniques de pointe utilisant les systèmes
électroniques automatiques.

2- Les facteurs socio-économiques


Ce sont :

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 La concurrence accrue, aussi bien au niveau interne qu’international. En effet,
la forte concurrence amène les entreprises à rechercher deux objectifs, à savoir la
productivité et la qualité. Ces objectifs requièrent un personnel polyvalent, capable de
s’adapter à différentes situations et postes de travail ;
 L’instabilité des marchés ;
 Les exigences des consommateurs.
 La législation du travail, qui connait une évolution remarquable.

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Chapitre 2 : L’ORGANISATION DU POUVOIR DE DECISION
INTRODUCTION
L’entreprise, quelle que soit sa taille, effectue des choix qui déterminent ses
performances et qui engagent son avenir.
Dans la petite entreprise, le chef constitue le seul centre de décision tant pour son
fonctionnement interne que dans ses relations extérieures.
Dans la grande entreprise par contre, il y a nécessairement un grand nombre de centres
de décisions car personne, par manque de temps et de compétence ne peut prendre seul
la totalité des décisions. Il y a donc lieu de répartir le pouvoir de décision pour une
meilleure qualité des choix.

I- NOTION DE POUVOIR

1- Définition de pouvoir et d’autorité


Le pouvoir est la capacité d'imposer sa volonté, de forcer le cas échéant l'obéissance.
L'exercice du pouvoir n'implique donc pas obligatoirement l'adhésion des individus
concernés par la décision et peut nécessiter le recours à des sanctions ou menaces.

L'autorité désigne quant à elle l'aptitude à faire respecter les ordres. Elle implique la
notion de légitimité. Les sanctions deviennent alors inutiles en raison de la véritable
collaboration entre le décideur et les subordonnés.

2- Les fondements du pouvoir de décision


Il faut entendre par fondements du pouvoir de décision l’origine ou les sources du
pouvoir. En outre le pouvoir de décision repose sur :

 L'autorité, c-à-d le supérieur hiérarchique ;


 Le charisme, c-à-d sur les qualités personnelles de leader ;
 L'ancienneté, c-à-d le temps passé dans l’exercice d’une fonction ;
 L'existence de rapports hiérarchiques d'origine juridique, c-à-d la
subordination juridique du salarié vis à vis de l'employeur ;
 Le droit de propriété, c’est-à-dire le fait d’être propriétaire d’actifs ;
 La détention d’information, c-à-d le fait d’être relativement mieux informé.
En effet, les dirigeants les mieux informés ont la possibilité d'effectuer les choix les plus
rapides et les plus performants ;
 La compétence technique, c-à-d le fait de posséder des connaissances réelles.

II- LA REPARTITION DU POUVOIR DE DECISION

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La répartition du pouvoir s’apprécie en fonction des différentes fonctions ou services
de l’entreprise, du personnel concerné, de l’environnement,...
L’entreprise peut alors choisir une structure très centralisée, ou au contraire rechercher
une certaine décentralisation.

1- La centralisation
C’est la détention exclusive du pouvoir de décision par la hiérarchie, ou la
concentration du pouvoir de décision en un seul point, notamment au sommet de
l’organisation. Cette conception du pouvoir est directement issue de l'OST
(Organisation Scientifique du Travail) qui repose sur un clivage organisationnel entre
d'une part ceux qui pensent et qui décident, et d'autre part ceux qui exécutent. La
centralisation favorise la coordination des tâches et la cohérence des choix. Cependant
elle tend à déresponsabiliser le personnel et à restreindre la performance des décisions
dans la mesure où une personne ne peut contrôler efficacement toutes les phases du
processus de décision.

2- La décentralisation
C’est la répartition du pouvoir de décision entre les différents organes spécialisés de
l’entreprise, qui disposent d'une autonomie de décision vis à vis de la hiérarchie.

La décentralisation se distingue de la délégation, qui consiste à confier à un


subordonné une mission précise ainsi que les moyens pour la réaliser. Il s'agit d'un
transfert de pouvoir entre le décideur et un subordonné, le décideur demeurant
toutefois responsable.
De nombreuses raisons justifient le principe de la décentralisation au sein des
organisations :

 L’accroissement de la flexibilité de l’entreprise ;


 La rapidité à répondre aux aléas ;
 La motivation des cadres ;
 Le développement de l’esprit d’initiative et de créativité ;
 La capacité de prendre des décisions plus performantes car les décideurs sont
plus près des problèmes.

On note par ailleurs plusieurs modalités de la décentralisation :

 La Direction par Objectifs (DPO) : c’est une méthode de gestion


décentralisée de l’entreprise qui repose sur la fixation des objectifs par la direction
générale qui les confie par la suite aux différents responsables, qui doivent
impérativement les atteindre ;
 La Direction Participative par Objectifs (DPPO) :c’est une méthode de
gestion décentralisée qui consiste à associer tous les acteurs de l'unité économique à la
négociation et à la fixation des objectifs, surtout des objectifs tactiques.
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La DPPO favorise l'intégration et la responsabilisation du personnel autour des objectifs
fixés. Ceci présente l'avantage de faciliter la communication interne et donc de créer un
climat de paix.
 La cogestion : C'est un système de direction décentralisée qui consiste à
associer les salariés, notamment les organes de représentation des salariés, à la gestion
de l'entreprise. Cette participation du personnel est cependant indirecte, puisqu'elle
transite par les organes de représentation (conseil d'établissement...), qui possèdent un
véritable pouvoir d'intervention dans les décisions et qui sont d’ailleurs régulièrement
consultés.

 L'autogestion : elle repose sur le principe de totale décentralisation. Les


salariés, titulaires d'un véritable pouvoir de décisions, assurent le fonctionnement de
l'entreprise. Les principales critiques qui peuvent être adressées à ce système, sont : le
problème des compétences, de la productivité et de l'efficacité de l'entreprise en
question.

3- Les styles de commandement


Le commandement est l’exercice du pouvoir. Selon l’attitude des supérieurs
hiérarchiques et le degré de participation des subordonnés, on distingue :

 Le style autocratique : pas de consultation des subordonnés ; communication


à sens unique ; incitation par la crainte et la sanction ;
 Le style paternaliste : faible décentralisation pour les décisions ; incitation par
un système de menaces/récompenses ;
 Le style consultatif : consultation en faux-semblant (expression de sentiments
fictifs) ; communication à double sens ;
 Le style participatif : équipe d’individus contribuant à la prise de décisions ;
forte coopération ; libre circulation de l’information.
Ce style permet une meilleure gestion de l’entreprise ; il convient donc de le retenir.

Remarque :

 Dans certaines organisations, les décisions sont prises de façon consensuelle ou


par vote : on parle de mode démocratique ;
 Il peut arriver par ailleurs que le chef laisse les subordonnés décider des actions
à entreprendre : on parle de « laisser - faire ».

CONCLUSION
La décision est un choix effectué pour faire face à une situation. En fonction de leur
nature et de leur objet, les décisions n’ont pas la même incidence sur le fonctionnement
d’une organisation. Pour un meilleur pilotage de l’organisation, il convient de répartir le
pouvoir de décision et d’associer les salariés à la prise de décision.
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