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OBJECTIFS DU COURS

1 Objectifs généraux
Pourquoi étudier l’économie politique ?
Il est important d’étudier l’économie politique pour les humains que nous sommes et plus
particulièrement les étudiants de troisième graduat ISTA/KOLWEZI parce que nous sommes dans un
environnement qui connait beaucoup de problèmes, lesquels nécessitent d’être résolus.
Nous pouvons citer parmi ces problèmes :
- les problèmes liés à la production des biens et à leur distribution ou à la consommation
- les problèmes liés aux salaires et aux services ;
- les problèmes liés à l’impôt et aux taxes ;
- les problèmes liés au budget et aux investissements etc….
Ce cours a également comme objet d’expliquer et d’analyser, en allant des comportements
individuels (microéconomie) aux comportements généraux (macroéconomie), les principaux mécanismes
de la vie économique. Il permet à l’étudiant de se familiariser avec les notions de base de la science
économique en insistant principalement sur les applications dans la vie de l’entreprise.
Ce cours cherche à développer les concepts économiques élémentaires de la manière la plus
rigoureuse possible et il aborde successivement l’analyse microéconomique et l’analyse
macroéconomique
Pour ainsi donner des solutions à tous ces problèmes que pose la cité ou la nation, il est
impérieux de faire une étude que nous appelons « économie politique »

2. Objectifs spécifiques
A la fin de ce cours les étudiants seront capables de :
- se familiariser avec les concepts économiques ;
- comprendre les faits économiques, les analyser, en déduire les lois et de les appliquer
- formuler des jugements plus nuancés et à réagir objectivement face aux phénomènes économiques
dont ils subissent quotidiennement l’influence.

Pour atteindre ces objectifs, le cours a été subdivisé en six chapitres à savoir :
Chapitre 1 : les généralités
Chapitre 2 : la production
Chapitre 3 : l’échange
Chapitre 4 : la consommation
Chapitre 5 : l’investissement

1
CHAP I GENERALITES
1.1 DEFINITION DE L’ECONOMIE POLITIQUE
1.1.1 ECONOMIE
Il serait difficile de donner une définition générale du mot économie d’autant plus que les
économistes eux-mêmes ne sont pas encore complétement d’accord sur la définition de la science, non
plus que sur les limites qu’il convient de lui assigner. Certains ont cherché à définir l’économie sur le plan
religieux, morale, politique, etc.
Mais, étymologiquement le terme « économie » vient du mot grec « OIKONOMOS » qui lui-même
est composé de deux mots à savoir OIKOS et NOMOS.OIKOS signifie « maison ou ménage » et
« NOMOS» signifie « normes, règles ou lois »1

Partant de cette définition sur le plan étymologique, nous pouvons tenter de définir l’économie à ce
stade comme étant une science qui étudie les normes, les règles ou les lois pour l’administration ou la
gestion d’une maison ou d’un ménage.

1.1.2 POLITIQUE
Le mot politique vient également du mot grec « POLIS » qui signifie « CITE » ou qui a trait à la
cité et avec le temps, on arrivera ainsi à considérer les grands ensembles de plus grands que les
ménages, c’est-à-dire la communauté qui se traduit par convenance française en « POLITIQUE »
Si nous essayons de combiner les deux termes : économie « OIKONOMOS » et politique
« POLIS » ce qui traduit littéralement, donne « ECONOMIE POLITIQUE » qui signifie l’administration de
la communauté ou de la cité.
Que veut dire alors administrer ?
Administrer veut dire gérer et gérer c’est prévoir, contrôler, diriger, organiser, structurer, donner
des moyens et décider.
Le fondement de toute réflexion économique trouve son soubassement dans une simple
observation des faits étant donné que la limitation se caractérise par la disponibilité des moyens, des
besoins humains qui sont contraires, multiples et illimités. Et pourtant chaque jour qui passe, les besoins
humains changent, la cité ou la nation doit s’adapter à tous ces changements pour une bonne
administration de celle-ci pour arriver à la satisfaire, d’où une ECONOMIE POLITIQUE.2
C’est ainsi que d’une manière générale nous pouvons définir l’économie politique comme étant
une science qui étudie la production, l’échange, la répartition et la consommation des biens matériels en
vue de la satisfaction des besoins humains.
L’économie politique étudie les faits de manière à en déduire les lois. Nous pouvons à titre
d’exemple donner cette loi dite la loi de l’offre et de la demande : « quand la demande augmente sur le
marché, l’offre diminue et le prix augmente….. »

1.2 BESOINS ECONOMIQUES


1.2.1 Notion de besoin
On appelle besoin tout manque d’une chose nécessaire, utile ou agréable. C’est aussi tout désir
d’un moyen capable de prévenir, éliminer, provoquer, conserver ou accroitre une sensation douloureuse
ou agréable3
On distingue plusieurs sortes de besoins et nous retenons traditionnellement trois sortes à savoir :
- Besoins physiques ou besoins matériels : manger, se loger, se vêtir, faire du sport, etc.
- Besoin intellectuels : lire, apprendre, écouter ou jouer de la musique ;
- Besoins moraux ou religieux : se dévouer, prier, etc…
1.2.2 Besoin économique
Tout besoin n’est pas un besoin économique. Pour être économique, il faut que ce besoin soit :
- Illimité,

1
MOLINARI, M.G, Cours d’Economie politique, vol I, Online Library of liberty, Paris, 1854, p.19
2
VAN LIERDE, Chr. : Economie Politique, C.R.P, Kinshasa, 1983, p.4
3
VAN LIERDE, Chr. Op. Cit. p.4

2
- changeable,
- subjectif,
- insuffisant
Seuls les besoins physiques et matériels peuvent être considérés comme besoins : économiques.
N.B L’activité économique de l’homme a pour but principal la satisfaction des besoins physiques et
matériels et elle peut aussi au besoin satisfaire d’autres besoins.
A titre d’exemple : un monsieur peut travailler pour être payé et acheter un livre qui pourra
satisfaire un besoin non physique mais intellectuel.

1.2.3 Les lois économiques des besoins


Il existe plusieurs lois des besoins économiques, mais nous retenons traditionnellement les lois
GOSEN
HEINRICH GOSEN, c’est un économiste allemand qui a formulé en 1845 deux lois des besoins à
savoir :
1) La loi de satiabilité des besoins
Tout besoin qui reçoit satisfaction décroit d’intensité au fur et à mesure jusqu’au moment de la
satiété et disparait généralement.
La généralité de cette loi est évidente quoi que certains cas à première vue puissent être
considérés comme des exceptions notamment :
- Le besoin de la monnaie est insatiable, mais en réalité, la monnaie n’est qu’un moyen
intermédiaire et ne procure ne elle-même le plaisir de satisfaction des besoins ressentis.
Dans ce cas, par ce moyen intermédiaire, on peut dire que chaque besoin est en fait satisfait par la
monnaie.
- Le besoin d’esthétique, culturel, d’instruction, de sport s’accroissent au fur et à mesure qu’on les
satisfait, toute cette progression est discontinue ; sinon la loi de satiabilité serait confirmée.

2) La loi de comparabilité subjective


Tout sujet économique et volontaire est capable d’établir une hiérarchie dans l’intensité de
ses besoins.

1.3. LES BIENS ECONOMIQUES


1.3.1 Notion de bien
On appelle bien, toute chose ou service apte à satisfaire un besoin. D’après KARL MENGER, une
chose constitue en général un bien lorsqu’il est estimé apte à la satisfaction d’un besoin humain et qu’il
soit également disponible pour cet usage4
A titre exemplatif : le pain est un bien parce qu’il a pour finalité la satisfaction le besoin de manger.
On distingue plusieurs types des biens mais nous retenons ici deux types à savoir :
- les biens économiques
- les biens libres ou les biens naturels qui sont fournis par la nature et n’engagent aucun
cout de production.

1.3.2 Le bien économique


Tout bien n’est pas un bien économique. Pour être un bien économique, un bien doit remplir
certaines conditions à savoir :
- il doit d’abord être rare
- il doit arriver à satisfaire un besoin économique
- Il doit être disponible

1.3.3 Classification des biens économiques


On classe les biens économiques en deux catégories à savoir :
1)- les biens économiques de consommation : ceux qui satisfont directement nos besoins. Ils peuvent
être durables et non durables :
- durables par exemple : maison d’habitation, vélo, etc.

4
Ibdem.p.5

3
- non durables par exemple : les aliments, les boissons,
2)- les biens économiques de production : ceux qui satisfont indirectement nos besoins. Ils peuvent
également être durables et non durables
-durables : machines, bateaux, usines, etc.
-non durables : blé, bois, etc.
Il est à noter que ce n’est pas toujours la nature d’un bien qui détermine si ce bien est de
consommation ou un bien de production, mais son usage.
Nous pouvons à titre d’exemple prendre le cas d’une voiture. Elle peut être un bien de consommation si
son propriétaire l’utilise pour ses courses proprement personnelles et elle peut être un bien de production
si le propriétaire l’exploite dans le cadre d’un taxi.

1.3.4 La valeur économique d’un bien


La valeur économique d’un bien se trouve dans son utilité ou sa capacité à satisfaire un besoin.
Cette utilité se situe à trois niveaux à savoir :
a)- l’utilité objective : c’est la qualité commune qui est vraie pour tout le monde et correspond à une
réalité vraie pour tous.
Exemple : la boisson a une valeur économique pour tout le monde.
b)- l’utilité morale : c’est dans le sens où la valeur économique s’oppose à ce qui est nuisible ou à ce qui
est amplement désagréable.
Exemple : le cas de la viande d’un chien qu’on vendra ici au Lualaba.
L’utilité abstraite : c’est une valeur considérée en elle-même. C’est une propriété physique du
bien indépendant de toute idée quantitative.
Exemple : on peut dire d’un bois qu’il est utile sans pour autant y ajouter une autre idée précise
telle que la qualité ou la quantité.5
Il est à noter toutefois que chaque chose considérée comme utile aux yeux d’une personne
donnée possède nécessairement une valeur, une certaine importance, importance, un mérite
La valeur d’un bien dépend donc besoin que la personne a pour ce bien.
On distingue ainsi plusieurs sortes de valeurs des biens, mais nous en retenons deux :
1) La valeur d’usage ou valeur subjective : c’est la valeur qu’un bien peut avoir pour tel. Elle dépend
d’un individu à l’autre.
Ex : un livre a plus de valeur pour un intellectuel que pour un illettré.
2) La valeur d’échange ou valeur objective : c’est la valeur que peut avoir un bien en échange contre
un autre bien.
Ex : échanger une quantité de mais contre une quantité des poissons.
.
N.B La valeur d’échange est toujours mise en comparaison entre deux biens. Ce qui n’est pas le
cas avec la valeur d’usage.
Pour ainsi faciliter les échanges, l’homme est arrivé à inventer un moyen commode pour mieux
comparer les biens. Ce moyen est la monnaie. Au lieu de comparer les biens directement un bien avec
un autre bien, on les compare indirectement l’un avec l’autre par l’intermédiaire de de la monnaie. C’est
ainsi que la valeur de la monnaie s’exprime par le prix qui est une expression monétaire par excellence
de la valeur d’échange d’un bien.

1.4 UNITES ECONOMIQUES


1.4.1 Notion d’unité économique
Une unité économique est un élément qui réalise à elle seule une activité économique complète.
La plus petite unité économique c’est l’homme.
Dans un village, on voit des familles qui organisent ensemble une activité économique sous la
direction de chef de famille. Dans ce cas, l’unité économique c’est la famille.
On peut aussi considérer le village lui-même comme une unité économique : tel village s’occupe de
la production de l’huile de palme, tel autre de la pêche.
Le même raisonnement peut se faire pour un Etat ou un groupe d’Etats.

5
Idem.p.9

4
1.5 SYSTEMES ECONOMIQUES
1.5.1 Notion de système économique
Le système économique est un mode d’organisation et de fonctionnement de l’activité
économique dont les caractéristiques influencent entre autre la production, les relations sociales et le
fonctionnement du marché du travail. Le système économique a un effet sur le développement
économique car il conditionne l’affectation des ressources. C’est un mode de répartition des ressources.
Le système économique mis en place dans un pays a une grande influence sur le niveau de vie
de ses habitants, sur le niveau des inégalités (politiques de redistribution plus au moins poussées sur les
relations avec les autres pays, ouverture économique et sur les puissances économiques.
1.5.2 Différents types des systèmes économiques.
On distingue plusieurs types de systèmes économiques. Nous retenons traditionnellement 4
types et chaque système donne naissance à d’autres systèmes :
1) Le système préindustriel (système clanique, féodal et artisanal, etc.) : ce sont les systèmes
caractérisés par l’économie de substance par l’autarcie en ce sens que chaque communauté (clan,
village, petit centre) se suffit à elle-même en subvenant elle-même à ses besoins.
Le transport et le commerce sont peu developpes.il n’y a pas d’industrie, c’est-à-dire de production
en masse au moyen des machines. Le système artisanal est déjà plus développé car il n’est plus
autocratique. Il suppose déjà un commerce plus développé.
Le système artisanal précède le système industriel qui a pour caractère de remplacer en grande partie le
travail de l’artisan parla machine.
2) Le système libéral : Ce système est né de la révolution française.
Le libéralisme a assuré l’essor ou le développement industriel de l’Europe occidental et l’Amérique
du Nord. Il est caractérisé par les principes ci-après :
- Propriété prive des moyens de production ;
- Libre concurrence : laissez-faire, laissez-passer ;
- non intervention de l’Etat.
Il a comme avantages de laisser un libre cours d’initiative privée. Ainsi pour dire que l’homme ne
travaille jamais mieux que pour lui-même.
Il est cependant à noter que ce système a également beaucoup d’inconvénients par le fait que les
tenants des capitaux(les capitalistes) profitent beaucoup au détriment de non possédants appelés
«prolétaires » qui sont utilisés comme des simple moyens de production.
Ce système s’occupe des activités rémunératrices et néglige les activités sociales comme
l’enseignement, les services publics, les infrastructures, etc.
3) Le système collectiviste : ce système a vu le jour en Russie, cela en réaction contre les abus
économiques et sociaux du libéralisme.
Il est base sur les principes suivants :
- l’Etat est le détenteur de tous les pouvoirs, il est le seul propriétaire des moyens de production et même
de consommation ;
- de par son autorité, il fixe les prix, les salaires, la production et la consommation.
Il donne ainsi une orientation à l’économie comme il le veut au moyen de la planification ou de la
programmation.
Le système collectiviste a pour avantage : le développement de la société dans son ensemble.
Il a comme inconvénient : une administration lourde et couteuse. Il étouffe également la liberté et
l’initiative privée
4) Le système dirigiste : on peut dire du système dirigiste qu’il joue l’équilibre entre le système
libéral et le système collectiviste.

5
On a observé depuis 1930 que les pays du système libéral appelés pays capitalistes ont pu
admettre certaines interventions de l’Etat et les pays du système collectiviste une certaine liberté.
Nous pouvons ainsi dire que les deux systèmes se rapprochent en donnant naissance au système
dirigiste.
Le principe ici est que :
- l’Etat donne à l’économie les grandes orientations sans entrer en détails.
– l’Etat dirige et contrôle la liberté sans l’étouffer ;
- l’Etat s’occupe néanmoins des entreprises d’intérêt public.
Ce système a pour avantage d’être le plus équilibré et permet le développement économique et
social en contrôlant la liberté sans l’étouffer.
Comme nous venons de le voir, l’humanité a connu depuis les siècles divers types d’économie
associes, entre autre aux différents genres de sociétés et aux diverses formes de production.
Actuellement, il existe dans le monde deux grands systèmes économiques en application à savoir :
- Le système capitaliste né du système libéral ;
- Le système socialiste né du système collectiviste.

6
CHAP. 2 LA PRODUCTION

2.1 Notion de production


La production est la première et la plus importante phase de l’activité économique permettant la création
des biens et des services en vue de la satisfaction des besoins.
Qu’est-ce qu’on entend alors par produire ?
Produire c’est procurer des biens et des services aptes à satisfaire des besoins. On peut ainsi
produire un bien soit en lui procurant une utilité supérieure à celle qu’il avait déjà. Par exemple un
menuisier qui transforme les bois en meubles ; un médecin qui soigne et guérit un ouvrier contribue aussi
à la production. Il produit ici un service.

2.2 Les facteurs de production


Pour réaliser le processus de production, l’entreprise a besoin des facteurs de production. On
distingue dans ce processus trois facteurs de production à savoir :

2.2.1 LA NATURE
La nature est l’ensemble des richesses naturelles mises à la disposition de l’homme par le
Créateur. Ces richesses comprennent :
- Les produits de la terre ainsi que les animaux ;
- Les ressources minérales : matières premières industrielles (fer, cuivre, or zinc, etc.) et
énergétiques (pétrole, houille, etc.)
- Les ressources hydrographiques : mers, fleuves (comme moyens de transport et source
d’énergie)

2.2.2 LE TRAVAIL
On définit le travail comme étant une mise en action des facultés de l’homme pour la production des
biens économiques. Il faut attendre ici toutes les facultés de l’homme aussi bien physique (travail
manuel), intellectuelles et morales parce que le travail est pénible et exige beaucoup d’effort.
Pour analyser le facteur de production travail, il faudrait le mesurer. Cette mesure s’effectue à deux
niveaux à savoir : niveau quantitatif et niveau qualitatif :

1. La mesure quantitative du travail : la quantité de la main-d’œuvre disponible dans une économie


pour les entreprise dépend d’une série de facteurs dont les plus importants sont les plus importants sont
la durée du travail et des facteurs démographiques
a) doit mesurer à plusieurs niveaux : la durée du travail par jour, par semaine, par mois… mais
aussi sur la durée de vie active.
On constate une diminution de la durée du travail, due à plusieurs facteurs :
Le premier facteur est la diminution de la durée du travail. Cette diminution s’explique aussi par
l’âge de retraite, l’augmentation des conges payes, et la baisse de la durée du travail sur l’ensemble de la
vie active (entrée tardive dans la vie active : étude et chômage)
b) Les facteurs démographiques : les facteurs démographiques dépendent de la population. La
main-d’œuvre dépend donc de la population totale (nombre d’habitants total), de la
population en âge de travailler et plus précisément de la population active, composée des
chômeurs et de la population active occupée.
2. La mesure qualitative du travail : cette mesure est plus difficile que la mesure quantitative car il s’agit
d’apprécier l’efficacité de la main-d’œuvre dans l’entreprise. Cette efficacité dépend d’une série des
facteurs et parmi ces facteurs, les plus importants figurent la qualification de la main-d’œuvre (formation
initiale, formation permanente et expérience). L’âge (l’efficacité croit puis décroit ensuite), le sexe(le
niveau de qualification féminine reste inférieur, même la tendance s’inverse ; contrainte propres aux
femmes, congés de maternité, cessation d’activité), l’organisation du travail et la motivation des salaries.

7
N.B L’instrument de mesure de la qualité du travail est la productivité du travail.

2.2.2.1 Classification de travail


On classe généralement le travail en deux catégories à savoir :
- Le travail manuel et le travail intellectuel
Toutefois, la classification ci-après est considérée comme la meilleure :
- Le travail d’invention : c’est le travail des chercheurs et des savants. Il est à la source de tous les
progrès techniques et scientifiques ;
- Le travail de direction : c’est le travail des chefs et des cadres
- Le travail d’exécution : c’est le travail pour le personnel qualifié et non qualifié.

2.2.2.2 Productivité du travail


On entend par productivité du travail, la quantité des biens produits par l’homme en un certain
temps. Il existe une différence entre la production et la productivité.
Exemple : Un ouvrier fabriquant une pièce dans un atelier en 3 heures, un autre fabrique deux pièces en
6heures, il y a pour les 2 ouvriers une même productivité mais une double production pour le deuxième
ouvrier.
Un troisième ouvrier fabrique 2 pièces en 3 heures. Il y a ici double production et double productivité
Suite aux progrès techniques de ces derniers années, on observe dans beaucoup d’unités de production
une augmentation extraordinaire de productivité, cette augmentation est également causée par d’autres
facteurs tels que :

- La division du travail ;
- La mécanisation et le machinisme ;
- La standardisation ;
- La qualification et la sélection professionnelle ;
- L’automation
La productivité du travail mesure l’efficacité avec laquelle une économie ou une entreprise utilise les
ressources dont elle dispose pour fabriquer des biens ou offrir des services.
On distingue deux types de productivité :
- La productivité du capital qui est le rapport entre la valeur ajoute et le capital fixe utilise ;
- La productivité du travail qui est le rapport entre la quantité ou la valeur ajoutée de la production
et le nombre d’heures nécessaires pour réaliser

2.2.3 LE CAPITAL
Le capital est l’ensemble de biens ou de richesses accumules générant de nouveaux biens et revenus.
Le terme capital est toutefois employé avec des définitions spécifiques en sciences économiques, en
finance et comptabilité ou en sociologie.
Pour la théorie économique, le capital désigne toute richesse non consommée, obtenue par épargne ou
emprunt, qui est mobilisée pour la production de nouvelles richesses ou l’obtention d’un revenu 6

2.2.3.1 Sortes de capitaux


La science économique distingue plusieurs types de capital :
1) Le capital physique qui désigne l’ensemble des biens physiques produits dans le passe et utilises
pour la production présente ou future.
Dans le capital physique, on distingue aussi deux types à savoir :

6
http : fr.wikipedia.org/wiki/Commerce

8
- Le capital fixe qui est constitué par les moyens de production durables c’est-à-dire utilises
pendant plus d’un an, comme les machine, les bâtiments ou les véhicules ;
- Le capital circulant qui désigne les biens physiques transformés (produits semi-finis) ou détruits
(consommations intermédiaires) pendant le cycle de production.
2) Le capital technique qui renvoie à l’ensemble des biens de production incorporant du progrès
techniques ;
3) Le capital financier ou le capital juridique qui comprend le capital monétaire (argent), les titres ou
les droits de propriété (actions, obligations, etc.,) tous les droits de créance quelconque comme
la reconnaissance de dettes, les lettres de change, les titres de prêt, les chèques, les cartes
bancaires, etc.
Ce capital n’a pas de valeur en soi. Il n’esy que du papier du point de vue matériel. Sa valeur est
juridique.
Exemple : Quand un monsieur X signe une reconnaissance de dettes, sa signataire n’a pas de
valeur matérielle (c’est un simple griffonnage à l’aide stylo mais sa valeur est juridique.

2.2.3.2 Formation du capital


Le capital est forme au moyen de l’épargne. Le mot épargne peut être pris dans deux sens
différents à savoir :
- L’acte qui consiste à épargner, à économiser, à mettre en réserve, à s’abstenir de consommer.
C’est dans ce sens qu’on considère l’épargne comme le fruit d’une vertu : la vertu de prévoyance.
- Le résultat de cet acte (celui d’épargner) c’est-à-dire que le capital. On dit dans ce sens que
l’épargne forme le capital. Chaque jour on produit et on consomme les biens. L’épargne est le
solde de la production mois la consommation.

9
CHAP. 3 L’ECHANGE

3.1 Notion d’échange


La production des biens a pour finalité la consommation. Mais avant de les consommer, il faut les
échanger car il n’y a que dans les économies primitives que chacun consomme uniquement ce qu’il
produit sans faire l’échange.
Une économie évoluée est basée avant tout sur l’échange auquel tous les produits de la terre
sont mis à la disposition de tous les hommes.
L’échange peut être alors défini comme étant une cession d’un bien contre un autre bien
considéré comme équivalent. Il s’agit d’un transfert de propriété.
Il est à noter toutefois que l’échange lui-même ne pourrait se développer s’il n’était pas facilite par
deux éléments très essentiels à savoir : le commerce et la monnaie
Sans le commerce, chaque producteur devrait chercher lui-même les consommateurs désireux
de ses produits et sans la monnaie, l’échange ne pourrait se réaliser que par le troc.
Le commerce et la monnaie sont donc bien indispensables pour une application réelle de
l’échange.7

3.2 LE COMMERCE
3.2.1 Définition
Le commerce est défini comme étant l’ensemble des opérations par lesquelles s’effectue
l’échange des biens en vue de réaliser le bénéfice.
3.2.2 Fonction économique du commerce
La fonction économique du commerce consiste à ce que le commerçant produit non des biens
mais des services. C’est lui qui répartit les biens dans l’espace et dans le temps, rendant ainsi un grand
service et aux producteurs et aux consommateurs.
C’est le commerçant qui transporte les marchandises excédentaires d’une région vers une autre
en pénurie et il stabilise et égalise les niveaux des prix.
Tout ceci confère au commerçant une fonction très importante dans le développement économique
3.2.3 Division du commerce
Le commerce est divisé en 5 catégories ci-après :
- le commerce de gros et de détails
- l’importation ;
- l’exportation ;
- le transit
3.2.4 Balance commerciale et économique
3.2.4.1 Balance commerciale
La balance commerciale est un tableau de comparaison entre la valeur des importations et la valeur
des exportations d’un pays dans une année.
La balance commerciale n’est qu’une partie de la balance économique qui comprend non seulement
la valeur des exportations et des exportations des marchandises qui est en soi l’objet même de la
balance commerciale, mais également la valeur de tous les services donnes ou reçus.

3.2.4.2 Balance économique

7
VAN LIERDE, Chr. Op. Cit. p.30

10
La balance économique est également appelée « balance des comptes » C’est un tableau de
comparaison entre la valeur de toutes les créances et la valeur de toutes les dettes d’un pays dans une
année.
Elle a un solde positif si les créances sont supérieures aux dettes et elle a un solde négatif si les
créances sont inférieures.
Le pays dont la balance commerciale a un solde positif pourra équilibrer sa balance de plusieurs
manières :
- soit en faisant des placements à l’étranger
- soit en exigeant de l’or ou des devises du pays dont le solde est négatif.

N.B Les balances commerciales et économiques se présentent sous la forme d’un double tableau
comme en comptabilité.
Exemple :
Exportation des marchandises Importation des marchandises

Tourisme des étrangers chez soi Tourisme des nationaux a l’étranger

Fret (transport effectué pour les étrangers) Fret (transport effectué par les étrangers pour les
nationaux)

Salaires des ouvriers nationaux travaillant à Salaires des ouvriers étrangers travaillant chez soi
l’étranger
Intérêts dus par les étrangers Intérêts dus aux étrangers

Dépenses des gouvernements étrangers chez Dépenses du gouvernement national à l’étranger


soi chez

3.4 POLITIQUE COMMERCIALE


On appelle politique commerciale d’un pays la politique que suit un pays en matière d’échanges
commerciaux avec les autres pays.
Il y a deux grandes sortes de politique commerciale :
1) le libre- échange : c’est une politique qui consiste à laisser circuler librement les marchandises
d’un pays à l’autre. Il date du 18e siècle. Il va de pair avec le système économique libéral.
Cette politique a pour avantage :
- d’accroitre le bien être en général des peuples en permettant à chaque pays soit de procurer ce qu’il n’a
pas soit se procurer ce qu’il a mais à meilleur compte
- le libre échange en facilitant les échanges commerciaux entre les peuples et facilite du même coup les
échanges des idées et développe ainsi l’esprit de tolérance, de compréhension et de solidarité entre les
peuples.
2) le protectionnisme : c’est une politique qui consiste pour un pays à protéger, par divers
procédés ses activités productives contre la concurrence étrangère
Cette politique a 4 grands avantages :
- sur le plan politique : il assure l’indépendance économique et militaire du pays à l’égard de
l’étranger en produisant soi-même les biens nécessaires à sa subsistance et à sa défense ;
- sur le plan social : éviter le chômage que produirait la concurrence des produits étrangers ;
- sur le plan fiscal : assurer des recettes supplémentaires à l’Etat par la perception des droits de
douane ;
- sur le plan économique : il protège les industries naissantes contre la concurrence étrangère.

11
Le but poursuivis ici par cette politique est celui d’obtenir les devises pour le pays et assurer l’équilibre de
la balance commerciale afin d’éviter des difficultés monétaires.
Cette politique présente également des inconvénients comme par exemple :
- les consommateurs paient les marchandises à des prix élevés et le bien-être n’augmente pas car
il ne bénéficie pas de la division et de la spécialisation internationale du travail ;
- les entreprises protégées de toute concurrence ne se donnent pas la peine de sa modernisation
et d’augmenter leur rendement ;
- le protectionnisme est source des conflits internationaux, à l’inverse du libre- échange qui
développe la solidarité

3.5 LA CONCURRENCE
On distingue dans le régime de concurrence, la concurrence parfaite, la concurrence imparfaite et
le monopole :
1) la concurrence parfaite :
Il y a concurrence parfaite pour un bien donne ou un service lorsqu’il a existence de trois
conditions d’une manière simultanée sur le marché à savoir :
- un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs de ce bien ou de ce service ;
- tous doivent agir librement c’est-à-dire sans contrainte ni entente entre eux ;
- tous doivent agir au mieux de leurs intérêts c’est-à-dire chaque vendeur essaie de vendre le plus
cher possible.
2) la concurrence imparfaite :
Il y a l’existence d’une concurrence imparfaite lorsqu’une ou plusieurs conditions de la concurrence
parfaite ne sont pas réalisées.
3) le monopole :
On parle de monopole, un régime dans lequel il n’existe pas de concurrence.
On distingue deux types de monopole :

a) le monopole de vente :
Il y a monopole de vente lorsqu’un produit appartient à un seul vendeur qui est de ce fait le maitre
du marché.
On distingue également à ce niveau le monopole de vente de droit et le monopole de vente de fait.
Il y a monopole de vente de droit lorsque l’Etat s’arroge à lui-même ou confie à un
concessionnaire le droit exclusif de fournir certaines marchandises ou services.
Par exemple : à l’époque du Zaïre, seul la société petro-zaïre avait le monopole de vendre le
carburant et air zaïre seul avait le monopole de transport aérien à l’intérieur.
Il y a monopole de vente fait en cas de trust ou de cartel. Le monopole de vente est parfois utile
pour éviter un double emploi.
Par exemple : avoir deux lignes de chemin de fer parallèles.
Il à noter que le monopole de vente est souvent nuisible dans ce sens que les prix sont toujours
plus élevés qu’en régime de concurrence. Le monopoleur ne se donne pas la peine de fabriquer ou de
vendre ses produits en grande quantité et a bon marche mais il veut tout simplement faire beaucoup de
bénéfices possibles au point de vue de prix. Il ne cherche pas à se moderniser. Il enrichit un petit nombre
de personnes au détriment de la masse
b) le monopole d’achat :
Ce régime est plus souvent rare. Dans ce régime, l’acheteur est tellement puissant qu’il peut
pratiquement imposer son prix aux vendeurs ou encore influencer tout le monde.

12
c) le monopole bilatéral :
On parle monopole bilatéral lorsqu’on est en présence d’un monopole de vente et d’un monopole d’achat.
Il provoque souvent une véritable épreuve de force entre les deux parties en présence.
Par exemple : le marché du travail, on peut ici trouver d’un cote les syndicats des patrons qui sont
demandeurs de travail et d’autre cote les syndicats des ouvriers qui offrent le travail.

3.7 LA FORMATION DES PRIX


La formation des prix sur le marché dépend de la loi de l’offre et de la demande dans le régime de
concurrence parfaite.
L’offre et la demande désignent respectivement la quantité de biens ou de services que les
acteurs sur un marché sont prêts à vendre ou à acheter à un prix donné.
L’offre est ainsi définie comme étant la quantité d’un produit offert à la vente par les vendeurs
pour un prix donné.
La demande est la quantité d’un certain produit demande par les acheteurs pour un prix donne.
Partant de ces définitions de l’offre et de la demande, on tire ainsi la loi appelée « la loi de l’offre et de la
demande », appelée parfois « la loi du marché » qui est utilisée pour designer la loi qui régit un marché,
avec ou sans intervention de l’Etat.

3.7.1 Théorie de la loi de l’offre et de la demande


Cette théorie s’énonce de la manière ci-après :
Il est à noter d’abord que la loi de l’offre et de la demande fait souvent référence à l’équilibre partiel sur le
marché.
On constate que lorsque les prix montent sur le marché, l’offre a tendance à augmenter : les
producteurs sont incites à s’installer, les détenteurs de ce bien sont incites à s’en séparer.
Et lorsque la demande a tendance à baisser : plus les prix sont élevés, moins les acheteurs sont
disposés à acheter.8
Tandis que quand les prix baissent et les producteurs sont moins incites à produire. Et quand la
demande a tendance à augmenter, moins les prix sont élevés et plus les acheteurs sont disposés à
acheter.
Cette théorie peut être présentée d’une autre façon étant donné que sur le marché ou pour chaque
prix on associe l’offre de et la demande, il un point d’intersection qui marxisme le nombre d’échanges.
Un prix qui un peu est dessus laissera des acheteurs voulant bien vendre sans acheteurs. Ainsi, dans les
deux cas, le nombre d’échanges sera aussi plus petit qu’au point d’intersection. Il y aura de toute façon
des acheteurs et des vendeurs qui ne seront pas satisfaits, mais ce serai à cause du prix, mais pas parce
qu’ils n’ont pas trouvé personne en face. On va ainsi apparaitre une courbe appelée « la courbe de
l’offre et de la demande ».
Une augmentation ou une diminution du nombre d’offreurs ou de demandeurs provoquera ainsi un
déplacement vers la droite ou vers la gauche qui est une modification de l’équilibre.
Ayant constaté que ce principe pouvait s’appliquer à bon nombre de marches, les économistes ont
longtemps cherche quelles étaient les conditions que devaient remplir un marché pour que le point
d’équilibre soit atteint.
Cette théorie a fait qu’on parle de la loi de l’offre et de la demande qui s’énonce de la manière ci-
après pour ce qui est de la formation des prix : « Le prix d‘un bien correspond au point de rencontre de
l’offre et de la demande (c’est-à-dire au moment où les quantités offertes sont égales aux quantités
demandées) car s’il était plus élevé, il baisserait et s’il était plus bas il monterait

8
DEBREU. G, Alternatives économiques, Paris, 2005, p. 224

13
Présentation graphique de la loi de l’offre et de la demande

14
En conciliant les deux fonctions, à savoir celle de la demande et celle de l’offre, il se dégage une
rivalité. Il apparait dans ce sens que la fonction demande est décroissante tandis que la fonction de l’offre
est croissante, il faudra dans ce cas qu’on trouve un terrain d’entente a un prix d’entente au point ou les
vendeurs et les acheteurs devront être d’accord le prix du produit.

FC

15
Le prix de la marchandise sera donne par le point de rencontre de deux courbes (point X) c’est-à-
dire au moment où la quantité demandée sera égale à la quantité offerte ce qui veut dire au prix de
l’équilibre
C’est à ce prix que le marché restera stable, l’offre étant égale à la demande.

Cas d’augmentation ou de baisse de l’offre et de la demande :


1) Si la D le P la demande augmente et le prix augment aussi
2) Si la D le P la demande baisse, le prix baisse aussi
3) Si l’O le P l’offre augmente, le prix baisse
4) Si l’O le P l’offre baisse, le prix augmente

16
Cette loi de l’offre et de la demande se manifeste pleinement sur le marché uniquement dans le
régime de concurrence parfaite, mais en cas de concurrence imparfaite ou de monopole, elle est
totalement faussée soit du côté de la demande, soit du côté de l’offre, soit de deux côtes.

Il arrive ainsi que pour des raisons sociales les autorités d’un pays imposent un prix pour un
produit par exemple le produit de base venant de manquer tel le cas du prix de la farine que nous avons
connu dernièrement. Ce qui a pour effet de fausser la loi de l’offre et de la demande et d’engendrer
automatiquement un marché noir ou marche parallèle .car le prix imposé par les autorités n’est pas le
prix correspondant au point de rencontre de l’offre et de la demande.

Cette situation se présente alors graphiquement comme celle-ci :

17
3.8 L’ELASTICITE ET L’INELASTICITE DE L’OFFRE ET DE LA DEMANDE
On a vu que quand le prix varie, automatiquement l’offre et la demande varient également. Mais il
peut arriver qu’en cas de variation de l’offre et de la demande de certains produits se fassent
intensément ou au contraire légèrement. C’est ce qu’on appelle « l’élasticité ou l’inélasticité de l’offre
et de la demande.»

Ainsi, la demande(D) des produits essentiels est plutôt inélastique; celle des produits plus
accessoires comme les produits de luxe) est plutôt élastique.

18
1) Variation de la demande des produits à demande inélastique (fig. a) :
Si le prix des pains ou du sel augmente, la demande ne variera que très légèrement car ce sont des
produits essentiels dont on peut difficilement s’en passer.
Et si le prix des pains ou du sel diminue, la demande variera aussi que très légèrement car ce sont des
produits dont on est rassasié.
2) Variation de la demande des produits à demande élastique (fig. b) :
Si le prix des appareils ménagers telle la télévision augmente, la demande baissera fortement,
beaucoup de gens se passeront d’en acheter. De même si leur prix diminue, la demande augmentera
aussi fortement, beaucoup de gens seront tentes d’en acheter
3) Variation de l’offre(O) des produits à offre inélastique (fig. c) :
Il s’agit des produits périssables comme les fruits, si le prix des diminue, l’offre ne baissera que
légèrement car les fruits doivent se vendre rapidement sous peine de pourrir.
Si le prix des fruits par contre augmente, l’offre n’augmentera que légèrement car on ne possède que les
fruits existants.
4) Variation de l’offre des produits à offre élastique (fig.4) :
Il s’agit ici des biens durables (voiture, frigos, etc.) si le prix de ces biens augmente, l’offre augmentera
très fortement car les vendeurs vont sortir tout leur stock et si ces prix diminue, l’offre diminuera très
fortement car les vendeurs vont les stocker en attendant que le prix remonte.
Cette théorie sur l’élasticité et l’inélasticité de l’offre et de la demande est souvent d’application
dans la pratique. Ainsi en est-il du marché des voitures et des pièces de rechange.
La voiture est un produit à demande élastique, ce qui explique que les producteurs veillent à les
vendre à un prix modéré.
Par contre, les pièces de rechange des voitures sont des produits à demande inélastique. C’est
ce qui explique que les producteurs les vendent souvent à un prix excessif.
Ex : si une jeep Prado dont les amortisseurs sont à remplaces, j’accepterai d’en acheter des
nouveaux à n’importe quel prix pratiquement, étant donné que ces pièces sont indispensables pour
pouvoir remettre ma jeep en circulation.9

CHAP. 4 LA CONSOMMATION
4.1 Définition
En tant que fonction économique au même titre que la production, la répartition, l’épargne et
l’investissement, la consommation est une fonction économique fondamentale qui se définit comme un
acte de destruction de biens ou de service destine à satisfaire les besoins. La notion de consommation
doit être comprise comme étant la satisfaction des besoins économiques. Elle est le but final de la
production, de l’échange et de la répartition des biens.

4.2 Caractères de la consommation


- la consommation suppose la destruction des biens. Quand une personne bois un verre de
bière, ou mange un pain, elle consomme ces biens, c’est-à-dire qu’elle détruit ces biens. Il a

9
VAN LIERDE, Chr. Op. Cit. p.38

19
noté toutefois que toute destruction n’est pas une consommation. Pour qu’elle soit une
consommation, cette destruction doit être utile
- la destruction peut être immédiate (consommation de la bière) ou différée (consommation
d’un vêtement)
1) La consommation immédiate :
On trouve dans cette consommation de la loi d’ENGEL
Engel est un économiste allemand qui a formulé une série de constatations qu’on appelle
« la loi d’Engel » il s’agit de constatations ci-après :
- le pourcentage du revenu consacré à la nourriture qui diminue au fur et à mesure que le
revenu croit.
- la part consacrée à l’habillement et à l’habitation qui est proportionnellement le même
quel que soit le revenu ;
- le pourcentage consacré aux dépenses diverses qui d’autant plus haut que les revenus sont
plus élevés.
2) la consommation différée :
Cette consommation est celle qui est la source de la formation intérieure du capital, c’est-
à-dire l’épargne comme nous l’avons dit avant.
- La consommation dite « marchande » - il s’agit de services vendus sur un marché.
- La consommation dite « non marchande » qui correspond à ce que l’on appelle « la
consommation collective » c’est-à-dire la consommation de biens et de services non
marchands fournis par les administrations. Cette forme e consommation est apparemment
gratuite mais, en fait est financée par les prélèvements obligatoires (ex : construction de routes,
de lycées, hôpitaux publics,…)
Au niveau macroéconomique le niveau de production globale définit le niveau de la
consommation.
Tous les courants d’analyse admettent cette égalité à ce niveau. Il est admis par tous les
courants de pensée que la structure et le volume de la consommation influencent la croissance
économique – c’est la nature de cette influence qui fait l’objet d’oppositions :

- Dans une optique keynésienne, la consommation est essentielle et doit être stimulée
pour « doper » la machine économique.
- Les classiques et néo-classiques, quant à eux estiment qu’une relance de la
consommation peut provoquer de l’inflation et déséquilibrer la balance extérieure.
- Les marxistes rejoignent en quelque sorte les keynésiens sur l’importance de la
consommation en tant que fonction économique stimulante pour le niveau de
croissance.
4.2 Les différentes approches de la consommation :
4.2.1 Approches traditionnelles

20
On distingue deux types d’approches traditionnelles de la consommation à savoir :
- Approche classique
- Néo-classique.
Dans l’analyse classique et néo-classique, c’est le comportement du consommateur qui
tient une place essentielle. Le consommateur est censé être rationnel cherche toujours à
optimiser son revenu donc à maximiser, en quelque sorte, sa situation.

Comme nous l’avons dit plus haut, les classiques voient dans toute politique de relance
de la consommation une source potentielle d’inflation et de déséquilibre extérieur.

Les néo-classiques (Walras, Jevons, Mengel a de 1870) ont tenté de répondre à la


question de savoir comment, pour un niveau de revenu donné, le consommateur arbitre entre
les différentes biens offerts sur le marché. Ce courant de pensée a été connu sous le nom d’
« école marginaliste ».

Le point de départ de l’analyse des marginalistes est la fonction d’utilité. Pour eux, la valeur des
choses ne dépend pas de leurs couts de production mais de leur utilité. L’utilité considérée
n’est pas l’utilité totale de la quantité d’un bien mais l’utilité de la dernière de dose de ce qu’il
est possible d’acquérir dans un monde où les ressources économiques sont rares. L’utilité de
cette dernière dose s’appelle utilité marginale.10
Exemple : achat d’un bien économique quelconque – par exemple des chaussures :
- Une personne n’a qu’une seule paire de chaussures !
- l’utilité totale du bien « chaussure » est forte !
- Cette personne achète une deuxième paire de chaussures ! – l’utilité totale est encore
plus forte mais l’utilité marginale (c’est à dire l’utilité supplémentaire de la deuxième
paire de chaussures achetée) diminue.11

4.3 Les nouvelles théories de la consommation


1) – L’hypothèse de Dusenberry : -- pour Dusenberry, la consommation, à une période donnée
dépend non seulement du revenu de cette période mais aussi des habitudes de consommation
acquises antérieurement .Dusenberry évoque également l’effet d’imitation – « tout citoyen
d’une classe sociale donnée tend à acquérir le comportement de la classe immédiatement au-
dessus. ». De ce point de vue, le club des « privilégiés » servirait de modèle de référence aux
autres catégories sociales qui tentent de suivre ses dépenses lorsque leurs revenus augmentent

10
La consommation in Mondo, 1996
11
La consommation in Mondo p.1

21
ou lorsque la production de masse banalise les objets. Pou Dusenberry il s’agit donc d’une
course poursuite au modèle supérieur.12
– La théorie du revenu permanent de Milton Friedmann. En tant que chef de file des
monétaristes, Milton Friedmann est l’économiste le plus opposé qui soit au modèle keynésien.
Friedman pense que le comportement du consommateur anticipe donc ses gains, et prend ses
décisions d’épargne ou de consommation en tenant compte non seulement de son revenu
actuel mais surtout de ses revenus futurs. La propension à consommer n’est donc absolument
pas proportionnelle au niveau présent – les erreurs d’anticipation se traduisent à court terme
par une variation de l’épargne.
– l’effet de cliquet : - Certains économistes pensent qu’en matière de consommation il existe
un effet de ‘’cliquet’’. Cet effet de cliquet se définir comme la tendance du consommateur à
maintenir son niveau de consommation antérieur même en cas de baisse de son revenu. De ce
point de vue, le consommateur peut même être amené à prélever sur épargne.
– la théorie du cycle de vie Modigliani.
Pour lui, un ménage a un cycle de vie et à chaque âge du cycle de vie correspond certains
besoins spécifiques et un certain niveau de revenu. De point de vue, les individus sont
prévoyants et organisent leur consommation et leur épargne sur la durée entière de leur vie. 13

CHAP.5 L’INVESTISSEMENT

5.1 Définition
Etymologiquement le terme «investissement » vient du verbe latin investire qui veut dire « revêtir,
couvrir, entourer, etc.
L'investissement est l'action d'investir, c'est-à-dire d'acquérir de nouveaux moyens de
production, d'améliorer leur rendement ou de placer des capitaux dans une activité économique, dans
une entreprise, etc.
Le moteur de l'investissement est la perspective d'en retirer un profit.
En effet, investir consiste à engager une importante dépense aujourd'hui afin d'obtenir un bénéfice
dans le futur.
La décision relative à un investissement est prise en comparant les profits espérés avec le taux
d'intérêt d'un placement financier.
Dans une entreprise, la distinction entre investissements et charges est basée sur le fait que
l'investissement modifie durablement le cycle d'exploitation et permet sa croissance, tandis que la charge

12
Ibidem p.2
13
Idem. P. 3

22
est "consommée" dans celui-ci.
Les investissements peuvent être classés selon leurs types et leurs objectifs

5.2 Type d’investissements


- Investissement pour remplacement d'un matériel obsolète ;
- Investissement pour augmentation des capacités de production ;
- Investissement pour modernisation afin d'accroître la productivité ;
- investissement stratégique pour développer l'entreprise (ex acquisition d'une autre société) ;
- investissement financier
On distingue également les investissements matériels (machines, bâtiments, etc.) des
investissements immatériels (brevets, licences, logiciels, innovation, etc.).

5.3 Objectif de l'investissement


Sous la finalité générale d'accroissement du capital technique (ou capital fixe, ou capital productif)
des objectifs plus précis peuvent être visés :
 L'investissement de remplacement ou de renouvellement, a pour but de maintenir l'activité à son
niveau actuel.
 L'investissement de modernisation ou de productivité, a pour but d'accroître la productivité en
introduisant des équipements modernes et perfectionnés.
 L'investissement de capacité ou d'expansion, a pour but d'augmenter la capacité de production
de l'entreprise en ajoutant par exemple des unités de production que ce soit d'un produit déjà
existant, il s'agit alors d'une expansion quantitative, ou d'un nouveau produit - on parle alors
d'expansion qualitative.
 L’investissement financier : il doit être considéré à part compte tenu de ce que sa finalité est de
rechercher une contrepartie (placement) ou à plus ou moins long terme un gain financier (plus-
value).
 L’investissement stratégique, lorsqu'il est jugé essentiel pour la survie ou l'avenir de
l'investisseur.

5.4 Critères de décision d'un investissement


Les critères de décision d’un investissement peuvent se situer à deux niveaux à savoir :
1) Selon la théorie économique :
L'investissement doit être fait jusqu'au point où son bénéfice marginal égale son coût marginal.
Ceci suppose évidemment que les biens d'investissements nécessaires soient disponibles.
Selon le critère de la rentabilité.14
Investir revient à engager de l'argent dans un projet, en renonçant à une consommation immédiate
ou à un autre investissement (coût d'opportunité) et en acceptant un certain risque, pour accroître ses
revenus futurs. Le risque pris par l'investisseur est aussi un critère important, dont un indicateur est le
ratio de la capacité d'autofinancement par rapport au montant investi ; il est souvent fait à titre
prévisionnel pour déterminer si un investissement proposé est adapté, et dans quelle mesure il satisfera
l'investisseur.

Quelle que soit la méthode utilisée, les paramètres suivants doivent être convenablement appréciés
et intégrés dans le calcul :

14
https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Investissement&oldid=126127375

23
 Le capital investi a une durée prévue d'utilisation à la fin de laquelle il peut encore présenter une
valeur résiduelle.
 Le prix relatif du capital par rapport à celui du travail influe sur l'investissement. Lorsque le prix du
capital baisse par rapport à celui du travail, il est intéressant d'engager des investissements de
productivité, qui permettent de substituer du capital (moins cher) au travail (plus cher).
 Les taux d'intérêt déterminent le coût des emprunts contractés pour effectuer un investissement
et peuvent donc freiner l'investissement s'ils sont élevés.
 Le niveau d'endettement de l'entreprise joue aussi : une entreprise endettée devra consacrer ses
profits à son désendettement au risque de disparaître.
 Les entreprises cherchent à anticiper la demande avant d'investir pour savoir s'il est nécessaire
d'augmenter leurs capacités de production. Ainsi des anticipations favorables où l'on prévoit une
hausse de la demande, favorisent l'investissement tandis que les anticipations défavorables qui
prévoient une stagnation ou une baisse de la demande, le freinent. C'est le principe de la
demande anticipée ou effective évoquée par Keynes. C'est la demande anticipée des
entrepreneurs qui va déterminer l'offre.

2) Analyse macro-économique

Dans sa décision d'investir, l'entrepreneur compare le cout de l'investissement (I) et la somme


des valeurs, actualisées et pondérées par les risques, des rentrées de trésorerie obtenues grâce à
l'investissement. Dans l'analyse keynésienne, l'efficacité marginale du capital désigne le taux de
rendement interne de l'investissement. Elle sert de taux d'actualisation des recettes tirées de
l'investissement. À savoir, l'investissement est d'autant plus important que le taux d'intérêt soit faible.
Pour Keynes, l'investissement dépend de la comparaison entre l'efficacité marginale r de l'investissement
et le taux d'intérêt pratiqué sur le marché des capitaux .Si la décision de réaliser l'investissement est
justifié, Il peut être financé soit à partir de fonds dont dispose l'entreprise, soit à partir d'emprunt dont le
coût est inférieur au taux de rendement de l'investissement.

Dans l'analyse macro-économique, le terme d'investissement est réservé à la seule création de biens
capitaux nouveaux (machines, immeubles...). Pour Keynes, l'investissement dépend de l'efficacité
marginale du capital et du taux d'intérêt. En fait, les dépenses en biens d'investissement dépendent
principalement de deux variables :

 le rendement attendu de l'investissement, dit "efficacité marginale du capital",


 le taux d'intérêt i ou coût d'emprunt contracté pour financer l'acquisition de biens
d'investissement.

Pour une efficacité marginale donnée, l'investissement apparaît comme une fonction décroissante du
taux d'intérêt. Le niveau du taux d'intérêt est donc la variable incitatrice ou désincitatrice privilégiée du
processus d'investissement. Dans l'analyse Keynésienne, l'investissement est considéré comme
autonome, c'est-à-dire indépendant du revenu.15

5.4 Financement des investissements


Le financement des investissements fait appel à beaucoup de préalables à savoir :

1) Préalable de la réflexion :

15
ibidem

24
Avant toute chose, le dirigeant doit faire tout d'abord son métier en resituant l'investissement dans
la stratégie d'entreprise et l'organisation d'entreprise. À défaut, il risque de prendre des décisions hâtives
en matière de moyens mais sans chemin pertinent et/ou dans une facilité trompeuse qui juge inutile la
nécessité de cette réflexion.

 Avant d'engager ses ressources propres à l'investissement, l'entreprise doit en effet examiner
toutes les solutions possibles pour financer son besoin de financement : autofinancement,
recours à l'emprunt, leasing, aides publiques (pour la R&D), augmentation de capital ou
financement par prélèvement sur fonds propres. Ces sources de financement peuvent être
combinées.
 Il faut aussi noter que les investissements peuvent aussi être financés par cession d’actifs, (dans
l'hypothèse où l'entreprise désinvestit dans le cadre d'une stratégie de réorientation ou de
recentrage de ses activités).
2) L’autofinancement :
L'autofinancement est le financement des investissements par des moyens internes à l'entreprise.
L'autofinancement se mesure de deux manières : le taux de marge qui donne une indication sur les
ressources de l'entreprise (excédent brut d'exploitation / valeur ajoutée) et le taux d’autofinancement.
3) Le recours à l'emprunt :
Cela consiste à lever des capitaux sous forme de prêt auprès de tiers. La durée de l'emprunt doit
être en accord avec la durée d'amortissement du bien acheté (en général l'emprunt est un peu plus court
que celle-ci).
L'emprunt peut être de 2 types : bancaire ou obligataire.

5.5 Erreurs d'investissement


Investissement inadéquat :
On parle de mal-investissement lorsque l'investissement est inadéquat : trop élevé (surinvestissement),
trop faible (sous-investissement), ou les deux à la fois (i.e. : mal orienté).
La décision d'investir ou de ne pas le faire, est toujours une forme de pari sur l'avenir : il n'est donc pas
étonnant de rencontrer des investissements inadéquats. Lorsqu'une accumulation d'investisseurs se
trouvent commettre la même erreur, plus ou moins simultanément, celle-ci peut générer -au niveau
macro-économique, dans une filière d'activité ou dans une zone géographique - des situations pouvant
aller de la simple récession à la crise économique de plus grande ampleur. (Voir l'analyse du cycle
économique).
En régime d'économie libre, la variable essentielle en la matière est le taux d'intérêt : Trop élevé, il
rend impossible l'investissement même dans des projets a priori rentables ; trop bas, il favorise
l'investissement dans des projets à la rentabilité trop faible.16

BIBLIOGRQPHIE

DEBREU. G, Alternatives économiques, Paris, 2005

MOLINARI, M.G, Cours d’Economie politique, vol I, Online Library of liberty, Paris, 1854

VAN LIERDE, Chr. : Economie Politique, C.R.P, Kinshasa, 1983

La consommation in Mondo, 1996

https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Investissement&oldid=126127375

16
Idem

25
http: fr.wikipedia.org/wiki/Commerce

On parle de mal-investissement lorsque l'investissement est inadéquat : trop élevé (sur-


investissement), trop faible (sous-investissement), ou les deux à la fois (i.e. : mal orienté).

La décision d'investir ou de ne pas le faire, est toujours une forme de pari sur l'avenir : il n'est
donc pas étonnant de rencontrer des investissements inadéquats. Lorsqu'une accumulation
d'investisseurs se trouvent commettre la même erreur, plus ou moins simultanément, celle-ci peut
générer -au niveau macro-économique, dans une filière d'activité ou dans une zone géographique
- des situations pouvant aller de la simple récession à la crise économique de plus grande
ampleur. (Voir l'analyse du cycle économique).

En régime d'économie libre, la variable essentielle en la matière est le taux d'intérêt : Trop élevé,
il rend impossible l'investissement même dans des projets a priori rentables ; trop bas, il favorise
l'investissement dans des projets à la rentabilité trop faible.

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