Cours de Fiscalité-4-1
Cours de Fiscalité-4-1
Cours de Fiscalité-4-1
La science fiscale a pour objet l’étude des sources des recettes des
Etats modernes, dont la principale ressource est l’impôt. Donc, quant on
parle de la fiscalité, il est souvent fait allusion à l’impôt.
A côté du Droit fiscal, l’on parle aussi de la Législation Fiscale qui est
l’étude, particulière, de l’ensemble des actes législatifs (Loi ou Ordonnance-
Loi) et des actes réglementaires (Décret, Arrêté, Circulaire, note de service…)
relatif au prélèvement fiscal.
La Fiscalité ne se limité qu’à l’étude des ressources des Etats. Elle est
complémentaire à celle des Finances Publiques qui sont une science qui a
pour objet « l’étude des moyens et techniques dont disposent les personnes
morales publiques pour se donner des ressources et couvrir les dépenses
nécessaires à leur vie »2. Ainsi, nous pouvons dire que la fiscalité est une
branche des Finances Publiques.
Le Droit Fiscal est donc une branche de Droit Public qui règle les
droits de l’Administration Fiscale et leurs prérogatives d’exercice.
1
KOLA GONZE, Cours de Droit fiscal, 1ère Licence, Faculté de Droit, UNIKIN, 2005-2006, p.6.
2
BAKANDEJA WA MPUNGU, Les Finances Publiques, éd. Afri Larcier, Paris, 2006, p.20
- Les lois fiscales s’imposent à tous, à commencer par l’administration
fiscale elle-même ;
- L’administration ne peut renoncer au délai d’imposition ni au temps
écoulé d’une prescription ;
- La violation d’une disposition légale au cours du processus de
l’établissement de l’impôt entraîne la nullité de la l’imposition établie ;
- L’administration ne peut déroger à la loi par voie d’arrêter, de
circulaire ou d’instruction.
3
JEZE G., cité par DUVERGER M., Finances Publiques, 11è édition, P.U.F, Paris,1988, p.125
déterminée en vue de la couverture des charges publiques ou à des fins
d’intervention de la puissance publique »4.
o La justice : elle signifie que les lois fiscales doivent être élaborées de
manière à ce que l’impôt ou mieux la contribution de chaque citoyen
soit proportionnelle à sa capacité contributive c’est-à-dire au revenu
qu’il a réalisé du fait de l’ordre public assuré par l’Etat ;
o La certitude : l’impôt doit être certain, déterminé ou déterminable. Ce
qui veut dire que pour éviter l’arbitraire, le législateur doit être précis
et certain c’est-à-dire il doit fixer à l’avance l’époque, le mode et la
quotité du paiement de l’impôt ; la matière imposable, le taux de
l’impôt et son mode de perception doit être déterminés ;
4
MEHL L. et BELTRAME P., Sciences et techniques fiscales, P.U.F, Paris, 1984, p.77
o La commodité : elle signifie que la levée de l’impôt doit se faire à
l’époque et selon le mode qui soient favorables aux contribuables ;
Pour qu’un prélèvement soit considéré comme étant un impôt, il doit être
constitué des éléments suivants :
Une taxe est le prix payé par un usager pour un service précis et
déterminé qui lui est rendu par la collectivité publique ou tout au moins
mise à la disposition du redevable5. Elle peut aussi être définie comme un
procédé de répartition des charges publiques proportionnellement aux
services rendus dont le bénéficiaire doit payer la prestation fournie par
l’autorité publique.
Le terme « taxe » est souvent employé dans un sens autre que comme
défini ci-haut. Nous observons que certains impôts sont qualifiés des taxes
qui, en réalité, ne les sont pas au sens de sa définition. C’est ainsi que l’on
parle parfois de la taxe sur le chiffre d’affaires ou de la taxe sur la valeur
ajoutée alors qu’il s’agit des impôts qui sont des prélèvements obligatoires
effectués par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la
couverture des charges publiques, et non des taxes au vrai sens du mot.
Une taxe étant considérée comme le prix payé par un usager pour un
service précis et déterminé qui lui est rendu par la collectivité publique ou
tout au moins mise à la disposition du redevable.
En d’autres termes, elle est aussi un procédé de répartition des
charges publiques proportionnellement aux services rendus dont le
bénéficiaire doit payer la prestation fournie par l’autorité publique.
5
KOLA GONZE, Op.cit, p.4
Les taxes parafiscales ont le plus souvent un caractère absolument
obligatoire en ce sens que tout redevable ne peut s’y soustraire d’une part et
de l’autre, il n’y a pas de proportionnalité entre la redevance payé et le
service rendu.
Donc, la taxe parafiscale tant à se rapprocher de l’impôt mais la
différence réside en ce que la taxe est souvent institué au profit d’organismes
publics ou privés par des actes réglementaire et l’impôt par des actes
législatifs au profit du trésor public.
7. Rôle de l’impôt
7.1. Rôle financier
L’impôt est avant tout un fait financier parce qu’il a normalement pour
objet de procurer au Trésor Public des ressources dont il a besoin. Pour être
adapté à cet objet, l’impôt doit présenter deux caractères :
- il doit être permanent ;
- il doit être productif.
A. La permanence de l’impôt
B. La productivité de l’impôt
L’impôt est un instrument qui doit être utilisé pour corriger les
inégalités sociales, assure également la répartition du revenu national et
permet une certaine égalisation des conditions de vie ou des conditions
sociales à travers le nivellement susceptible des fortunes et l’imposition forte
des revenus élevés.
8.1. Types
Pour le Professeur Maurice COZIAN, les impôts directs sont ceux qui
sont assis sur des données constantes, revenues ou capitales, permettant la
perception à un intervalle régulier, une fois par an en principe tandis que
les impôts indirects portent sur les faits intermittents, les dépenses et
leurs perceptions se produisent tout au long de l’année6.
6
Maurice COZIAN, Précis de fiscalité des entreprises, 18 éd., Litec, Paris, 1994, p.3.
7
BUABUA wa KAYEMBE, Traité de Droit fiscal Zaïrois, PUZ, Kinshasa, 1993, p.19
8
KOLA GONZE, Op.cit, p.10
8.2. Classification des impôts
Les impôts, selon le système fiscal congolais, sont classés selon leurs
caractères intrinsèques, placés les uns à côté des autres, de la manière
suivante :
L’impôt est dit personnel lorsqu’il atteint les biens ou les revenus en
considération de la personne du contribuable. Il s’agit l’impôt personnel
minimum en République Démocratique du Congo.
L’impôt impersonnel est celui qui est assis sur les biens ou les
revenus, les activités des agents économiques sans tenir compte de la
considération de la personne du redevable. En République Démocratique du
Congo, c’est le cas des impôts réels.
L’impôt constaté est un droit émis par les services d’assiette pour
défaut de déclaration d’impôt, par les services de contrôle à l’issue d’un
contrôle fiscal ou en cas de régularisation de la situation fiscale d’un
nouveau contribuable. Cet impôt est payé par voie d’avis de mise en
recouvrement « AMR » ou par avertissement extrait de rôle « AER »; qui sont
des titres de perception crée par l’Administration elle-même.
L’impôt spécifique est celui qui est calculé d’après la spécificité du bien
taxé. Il est assis sur les grandeurs physiques. En d’autre terme, le taux
spécifique est exprimé en unité monétaire et en unité de mesure de masse de
la base imposable (l’impôt sur les véhicules).
L’impôt fixe est celui dont le taux d’imposition est uniforme, quel que
soit la variation de la matière imposable.
L’impôt est ainsi évalué sur base des renseignements fournis par le
contribuable à l’Administration, et cette dernière lui notifie le montant à
payer.
9
BAKANDEJA WA MPUNGU, Droit des finances publiques, Ed. NORAF, p.65
§.4. L’évaluation directe témoignage.
Elle est faite par une personne autre que le contribuable, celle qui
verse le revenu au contribuable et qui connaît la consistance du revenu : à
titre d’exemple, l’employeur pour les employés ; le locataire pour les
bailleurs.
Ce système est en pratique efficace mais il n’est pas généralisable car
plusieurs agents économiques n’ont pas d’intermédiaires capables de définir
leurs revenus. On peut citer le cas des revenus dans les professions
libérales.
Le principe est que le taux de l’impôt doit être fixé de telle manière que
le rendement de l’impôt assure à l’Etat les ressources nécessaires à ses
besoins.
L’Etat doit chercher à déterminer un taux optimum tel que l’impôt ait un
rendement le plus élevé possible sans pour autant que les contribuables
subissent une pression fiscale élevée susceptible de les pousser à la fraude.
1° Taux de répartition
a. Avantages
b. Inconvénients
2° Taux de quotité
b. Inconvénients
1° Taux spécifique
Ce taux est assis sur une base exprimée en quantité physique des
matières imposables. Cette quantité est définie soit par le nombre d’unité
matérielle, soit en volume de surface ou soit encore en poids.
Autrement dit, le taux est exprimé en unité monétaire et en quantité
de la base imposable. Ainsi, pour les véhicules, le taux applicable tient
compte de la puissance fiscale et du poids.
Exemple : le tarif de l’impôt sur les véhicules est fixé en fonction de la
puissance fiscale du véhicule (7cv à 10 CV) ou du poids ( 2,5 T à 5 T).
a. avantages
b. Inconvénients
2° Taux ad valorem
a. avantages
b. Inconvénients
1° Taux proportionnel
2° Taux progressif
Dans cette modalité, les revenus sont atteints dans leur totalité par
des taux d’imposition qui vont en augmentant en même temps que les dits
revenus croissent.
Les revenus sont repartis dans des classes préalablement fixées et
dont le point de départ est par exemple de 0 ou de 1. Chaque classe
comporte un taux d’impôt supérieur à celle qui la précède ou inférieur à celle
qui la suit.
Exemple : le redevable payera 10% si le revenu est compris entre 0 et
5.000Fc. Il payera 15% pour le revenu situé entre 5001 Fc et 10.000 Fc
Il y a lieu d’observer dans la progressivité globale que la matière
imposable est rangée dans telle ou telle classe selon son montant et le taux
croît de classe en classe.
Cette modalité est relativement simple même s’il constitue un facteur
d’inégalité dans la mesure où pour une faible différence des matières
imposables, deux individus peuvent être imposées fort différemment.
Tout les revenus, quelle que soit leur importance, sont découpés à un
certain nombre des tranches. En vertu du principe que les revenus compris
dans la même tranche sont destinés à la satisfaction des mêmes besoins et
doivent être imposés au même tarif. Chaque tranche est atteinte par un taux
qui va en croissant de tranche en tranche.
Ce système est conçu pour éviter l’inconvénient de la totalité ou des
sauts brusques provoqués par la progressivité globale.
- De 0 à 10.000Fc : 10%
- De 10.001 à 20.000Fc : 20%
- De 20.001 à 30.000Fc : 30%
- De 30.001 à 40.000Fc : 40%
B. Les réductions
1° Le système de la collecte
Ce système suppose que les contribuables élisent des délégués qui
recouvrent l’impôt pour le compte du Trésor : ce sont les collecteurs.
Les dangers de ce système sont évidents : Les collecteurs risquent
d’être partiaux dans l’exercice de leur autorité vis-à-vis des contribuables de
leur collectivité et auront tendance à protéger ces contribuables. D’où le
faible rendement, à moins qu’il ne s’agisse d’un impôt de répartition. En
pratique, répartition et collecte sont souvent liées.
2° Le système de la ferme
Il consiste dans un accord entre l’Etat et un particulier, en vertu
duquel celui-ci verse à celui-là une somme forfaitaire qu’il récupère sur les
contribuables la ferme.
Ce système a de très graves inconvénients. Au point de vue du
rendement, le Trésor perd toute la différence entre la somme forfaitaire que
lui versent les fermiers et celle qu’ils récupèrent sur les contribuables, d’une
part.
3° Le système de la régie
La régie financière été généralisé par la Révolution Française, qui a
crée après quelques tâtonnements les grandes administrations fiscales:
impôts directes et impôts indirecte (DGI) et les Douanes (OFIDA). C’est le
système actuel du recouvrement de l’impôt en R.D.C
10
DUVERGER M., Finances Publiques, P.U.F., Paris, 1988, p.382
§.2. Les modalités du recouvrement
3° Le timbre
C’est un procédé indirect d’encaissement qui consiste à obliger le
contribuable à apposer sur l’objet soumis à l’impôt une vignette ou une
estampille qu’il achète à l’administration. Le procédé est très employé pour
l’acquittement des taxes, est également utilisé pour le paiement de certains
impôts directs tel l’impôt sur les véhicules.
§.3. Les procédures de recouvrement
Emission d’AMR
Délai de paiement de M.E.D : délai de
15 jours Paiement de huit
jours
Mesures de poursuite
L’impôt sur les bénéfices est acquitté par voie d’acomptes provisionnels
et de précompte sur les bénéfices industriels et commerciaux suivi d’un
versement de régularisation.
L’impôt sur les revenus locatifs dont le taux est fixé à 22% est dû
annuellement par le bailleur sur le loyer brut. Il est acquitté par voie de
retenue à la source opérée par le locataire, personne physique ou morale
exerçant un commerce, au taux de 20% calculé sur le loyer versé. La retenue
sur loyers est reversée dans les dix jours du mois qui suit celui du paiement
de loyer, à l’aide d’un relevé conforme au modèle fixé par l’Administration
des impôts.
Le solde de cet impôt est acquitté par le bailleur au plus tard le 1er
février de l’année qui suit celle de la réalisation des revenus.
Le rôle est un acte administratif qui fixe la somme à payer par chaque
contribuable et l’oblige à la verser au compte du receveur des impôts. Il s’agit
en effet d’une liste des contribuables soumis à l’impôt, comportant pour
chacun d’eux la base de l’impôt et le montant de l’impôt à payer. Le
recouvrement par voie de rôle comporte deux opérations :
Les personnes ainsi visées sont : les fermiers, les locataires, les
receveurs, les agents, les économes, les banquiers, les notaires, les avocats,
les huissiers, les greffiers, les curateurs ainsi que les représentants et autres
dépositaires et débiteurs des revenus, sommes, valeurs affectées au privilège
du Trésor public. La demande du Receveur des Impôts est faite par pli
recommandé avec accusé de réception ou remise en mais propres sous
bordereau de décharge.
Les biens saisissables font l’objet d’un inventaire par l’huissier qui
dresse à cet effet un procès-verbal de saisie selon les formes prescrite par la
loi.
II PARTIE :
ème
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L’impôt réel est un impôt qui frappe les biens du fait de leurs
existences et qu’il est source de revenus sans considération de la personne
qui le supporte.
L’impôt réel comprend donc trois impôts distincts :
L’impôt foncier ou impôt sur la superficie des propriétés
foncières bâties et non bâties ;
L’impôt sur le véhicule ou la vignette et ;
L’impôt sur la superficie des concessions minières et
d’hydrocarbures.
L’impôt foncier est donc assis sur les propriétés foncières bâties (les
constructions) et les propriétés foncières non bâties (les parcelles de terre).
Il sied de noter que l’expression « propriétés foncières » est incorrecte par ce
que la loi foncière dispose en son article 53 : «le sol est la propriété
exclusive, inaliénable et imprescriptible de l’Etat». L’Etat est donc l’unique
propriétaire foncier.
30
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2. Exemptions et exonérations
a) Exemption
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b) Exonérations
L’impôt foncier n’est pas établi sur les terrains et les propriétés bâties qu’un
propriétaire, ne poursuivant aucun but de lucre, aura affecté :
- A l’exercice du culte public, à l’enseignement, à la recherche
scientifique à l’installation des hôpitaux, des hospices, des
cliniques, de dispensaires,…
- A l’activité normale des chambres de commerce
- A l’activité sociale des sociétés mutualistes
C. Taux de l’impôt
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b. Autres Provinces
b. Autres Provinces
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b. Autres provinces
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Pour les villas, l’impôt est calculé sur la superficie bâtie. Les taux sont
fixés par mètre carré de la manière suivante :
Dans les localités dites de 1er rang : 1,50f/m²
Dans les localités dites de 2 ème rang : 1Ff/m²
Dans les localités dites de 3ème rang : 0,50Ff/m²
Dans les localités dites de 4 ème rang : 0,30Ff/m²
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L’impôt sur le véhicule donne lieu à l’apposition d’un timbre fiscal sur
le véhicule appelé vignette. La vignette ou le signe distinctif doit être fixé sur
le véhicule d’une manière permanente à l’abri des intempéries, à un endroit
de l’extérieur facilement accessible.
L’impôt sur les véhicules frappe tous véhicules à moteur sous réserve
de certaines exceptions. Le terme « véhicule » est utilisé ici dans le sens le
plus large possible puisqu’il ne désigne pas uniquement le véhicule
automobile mais aussi tout moyen de transport par terre et par eau et ce,
quelque soit le mode de propulsion utilisé en République Démocratique du
Congo
B. Véhicules exonérés
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1° Motocycles : 5Ff
2° Véhicules automobiles utilitaires :
de moins de 2.500Kg : 9Ff
de 2.500Kg à 10.000Kg : 14Ff
de plus de 10.000Kg : 17Ff
Le terrain concédé par le Congo aux entreprises privées pour leur permettre
de rechercher ou d’exploiter les minerais et les hydrocarbures constituent
l’élément sur lequel est assis l’impôt sur la superficie de concessions
minières et d’hydrocarbures.
L’acte matériel d’exploitation ou de recherche en est le fait
générateur.
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C. Personnes imposables
D’une façon plus explicite, nous pouvons dire que les revenus d’un
individu sont constitués des ressources diverses qu’il tire de son travail
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I. Revenus imposables
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1. La garantie locative
2. Indemnité de relocation
c. L’assiette de l’ IRL
L’IRL repose :
1° Redevables
a. Redevables légaux
Ce sont ceux qui sont désignés par le législateur comme devant payer
l’impôt même s‘ils n’en supportent pas la charge. En cas d’espèce ils
retiennent une partie de l’impôt sur les loyers soit 20%.
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b. Redevables réels
2° TAUX DE L’IRL
3° Exemptions
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III. Application
Quel est l’IRL que doit acquitter Mr MUKA pour l’exercice 2000 ($=750 Fc) ?
SOLUTION
En Décembre 1998
Garantie locative 200$ US x 3 mois = 600$US
Loyer anticipatifs (de Janvier 1999 à juin 1999) 200$ USx6 mois =
1200US
En juin 1999
Loyers anticipatifs (de Juillet à Décembre 1999) 200USx6mois =
1200$US
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Total = 3000$US
En Février 1999
Garantie locative
3 appartements x 50$ US x 3 mois = 450$US
Total = 2250$US
° Bases imposables
Loyer de la villa de la cité verte de janvier à décembre 1999 :
12 mois x 200$ = 2400$
Loyer des appartements loués de mars à décembre 1999 :
10 mois x 50$ = 500$ /appartements x 3 appartements = 1500$
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° Calcul de l’impôt
Impôt = bases imposables x taux
IRL = 3920$ x 22% = 862.4$
I. Nature de l’impôt
L’impôt cédulaire sur les revenus mobiliers est un impôt réel c'est-à-
dire un impôt qui vise à atteindre un élément économique sans
considération de la situation personnelle du contribuable. Il s’agit par
ailleurs d’un impôt qui frappe que les revenus produits par des capitaux
mobiliers investis en République Démocratique du Congo.
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Les tantièmes et ;
Les redevances.
Il faut souligner que les intérêts produits par des capitaux empruntés
à des fins personnelles, les intérêts de titres constitutifs d’emprunts émis par
les pouvoirs publics ou encore les revenus des part des associés actifs dans
les sociétés autres que par actions ne sont pas concernés par l’impôt
mobilier et les revenus des capitaux mobiliers investis à l’étranger sont
exemptés.
IV. Application
Travail demande :
Déterminer l’impôt mobilier que doit verser cette société
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A. Revenus imposables
B. Taux de l’impôt
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C. Base d’imposition
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Sans pour autant être exhaustif, on peut citer à titre exemplatif ; les
dons de toute nature exceptés ceux faits pour des raisons
publicitaires, les cotisations syndicales ; et diverses indemnités tels
que l’indemnité familiale, l’indemnité de pension de vieillesse, pension
d’invalidité, … Qui doivent être réintégrées pour la partie dépassant le
minimum légal.
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o Les produits résultant des revenus imposables dans une cédule autre
que les revenus professionnels. Ce sont des produits résultant tant des
revenus mobiliers que des revenus locatifs. Normalement comme tous
les autres revenus encaissés, ceux-ci figurent dans les comptes des
produits et profits de l’entreprise. Toutefois, la pratique fiscale exige de
les déduire du résulta comptable en vue d’éviter leur double imposition
ou enfin d’appliquer pour chacun le régime d’imposition particulier.
A l’article 60, du titre IV du code des impôts, il est stipulé que ces
revenus sont déduits à concurrence de leur montant net. C’est –à –dire
de leur montant brut diminué des charges.
Les revenus mobiliers proviennent des capitaux investis ; ils sont
diversifiés et comprennent :
- Les revenus d’actions ou parts sociales distribués par les sociétés
Congolaise ou Etrangères ayant respectivement leur siège social et
administratif ou un établissement permanent au Congo. Ces revenus
comprennent des dividendes et intérêts attribués comme bénéfices,
des distributions des réserves et des plus –values, les intérêts des
obligations etc. Ils doivent être déduits lorsqu’ils ont été pris en
compte par l’entreprise ;
- Les revenus des parts des associés non actifs dans les sociétés autres
que celles par actions,
- Les tantièmes alloués dans les sociétés par actions aux membres du
Conseil d’administration (art .46n 4° du code des impôts). il s’agit des
rémunérations que touchent les administrateurs ayant des fonctions
spéciales ainsi que les commissaires aux comptes dans ces sociétés ;
- Les redevances ou la rémunération d’usage .les redevances impliquent
l’idée de concession d’usage d’un droit d’auteur sur l’œuvre littéraire,
scientifique et artistique.
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Bien que ces revenus soient courants dans les sociétés de nationalité
Congolaise et les sociétés étrangères ayant un établissement au Congo,
il convient de signaler que les modalités de d’éducations différent selon
qu’il s’agit de l’une ou de l’autre de ces sociétés .mais en tout état de
cause, ces revenus doivent être imposés à condition qu’il y ait
distribution réelle, c’est –à –dire la mise en disposition de ces revenus
aux mais des bénéficiaires.
o Prélèvements de l’exercice sur les provisions déjà imposées. Etant une
simple régularisation des provisions comptabilisées aux cours des
exercices antérieurs, les reprises sur provision ne doivent pas être
inclus dans le résultat fiscal de l’exerce à condition qu’il s’agisse des
provisions non réglementées déjà imposées antérieurement lors de leur
constitution. D’où, leur déduction lors de la détermination du résultat
fiscal.
Il est tout à fait logique de déduire des bénéfices des pertes antérieurs.
En effet, tant que toutes les pertes antérieures ne sont pas complètement
absorbées, les bénéfices actuels ne peuvent en principe constituer
l’accroissement de l’actif net.
Illustration
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E. Prélèvement de l’impôt
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A. Revenus imposables
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B. Taux d’imposition
Généralement, l’Administration fiscale propose des bases
forfaitaires d’imposition éventuellement avec les groupements
professionnels intéressés ayant une existence en vue de déterminer le
tarif applicable. Cela suppose un forfait conventionnel dont les minima
sont déterminés par le Ministre des Finances.
A. Eléments imposables
Taux Tranche de
Revenu/annuel
3% 0 à 72.000
5% 72.001 à 126.000
10% 126.001 à 208.000
15% 208.001 à 330.000
20% 330.001 à 498.000
25% 498.001 à 788.400
30% 788.401 à 1.200.000
35% 1.200.001 à 1.686.000
40% 1.686.001 à 2.091.000
45% 2.091.001 à 2.331.000
50% Au delà
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Calcul de l’impôt
Il est assis sur le montant des rémunérations brutes versées par les
employeurs à leur personnel expatrié.
En sont exemptés, l’Etat, les organisations sans brut lucratif, les organismes
internationaux, les ambassades.
Un taux de 25% lui appliqué pour son paiement qui a lieu de la même
manière que l’I.P.R. et il est à charge de l’employeur.
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Section 1. Notions
Les impôts indirects sont ceux qui frappent les dépenses ou les
consommations. Ils visent les revenus mais ne les frappent pas en tant que
tels. Ils les saisissent dans leur emploi lors des achats des biens ou des
services ou même de leurs consommations. Ils sont destinés à être supportés
en définitive par les consommateurs dans la mesure où ils sont
systématiquement intégrés dans le prix de vente des marchandises. Les
contribuables les paient souvent sans s’en rendre compte12.
Ce sont donc des impôts qui frappent indirectement les revenus ou les
fortunes des contribuables lors de leurs usages ou de leurs emplois.
Il existe deux types d’impôts indirects ou impôts sur la dépense :
A. La taxe unique
La taxe unique est l’impôt qui est prélevé, dans sa totalité, en un seul
point du circuit économique d’un produit. Elle peut être perçue soit à la
production, soit à la distribution soit à la commercialisation.
12
KOLA GONZE, op.cit, p.85.
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Dans ce système, la taxe est perçue chaque fois que le produit fait
l’objet d’une transaction. Ceci signifie en d’autres termes que l’impôt est
perçu en cascade à tous les stades du circuit économique.
Cette modalité est celle qui est d’application en RDC sous forme
d’impôt sur le chiffre d’affaires.
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1. Base d’imposition
La valeur CIF (cost insurance freigth) ou CAF (coût assurance frêt) est
la valeur de la marchandise au moment où les droits de douane deviennent
exigibles lors du dépôt de la déclaration.
13
KOLA GONZE, Op.Cit, p.102
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- les médicaments.
1. Base de l’impôt
Sont imposables :
1°) Les opérations de vente faites en RDC pour la mise à la consommation
sur le marché local de produits de fabrication locale. Sont assimilées à
des ventes, les opérations d’échange de produits ou d’utilisation de
produits après fabrication par le fabricant lui-même.
2°) Les travaux immobiliers.
3°) Les prestations de services de toutes espèces, rendues ou utilisées en
RDC et, notamment :
a) les locations mobilières, les locations de chambres d’hôtel et
prestation accessoires ;
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4. Les exemptions
2°) Les travaux immobiliers considérés comme étant d’intérêt national par
Arrêté du Ministre ayant les Finances dans ses attribution ;
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Une taxe est le prix payé par un usager pour un service précis et
déterminé qui lui est rendu par la collectivité publique ou tout au moins
mise à la disposition du redevable14.
Le terme « taxe » est souvent employé dans un sens autre que comme
défini ci-haut. Nous observons que certains impôts sont qualifiés des taxes
qui, en réalité, ne les sont pas au sens de sa définition. C’est ainsi que l’on
parle parfois de la taxe sur le chiffre d’affaires ou de la taxe sur la valeur
ajoutée alors qu’il s’agit des impôts qui sont des prélèvements obligatoires
effectués par voie d’autorité, à titre définitif et sans contrepartie, en vue de la
couverture des charges publiques, et non des taxes au vrai sens du mots.
Pour le Professeur Laurent MABIALA, la T.V.A peut être définie par les
caractéristiques suivantes :
14
KOLA GONZE, Op.Cit, p.4
15
Idem, p.87
16
DUSSART J., Recyclage sur la T.V.A, Paris 1969, p.3
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George EGRET affirme que la TVA est un impôt général sur les
produits et les services, assurant une égalité de taxation au niveau du
consommateur final entre les produits créés dans les pays et ceux importés,
et cela quelle que soit la longueur du circuit de production et de distribution
et la nature des moyens mise en œuvre18.
17
MABIALA UMBA : Taxe sur la valeur ajoutée (TVA), cédularité et réformes fiscales
dans les Etats d’Afrique noire, éd. CRIGED, Kinshasa, p.153.
18
EGRET George : La Taxe sur la Valeur Ajoutée, Collection « Que sais-je ? », 4è éd., Paris 1996, p.11
19
BRACHET Bernard, Le système fiscal français, 3ème éd. L.G.D.J, Paris, 1990, p.145
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La valeur ajoutée est la valeur nouvelle créée par une entreprise, due à
la différence entre la valeur des biens ou des services qu’elle produit et celle
des consommations intermédiaires (biens ou services consommés par les
produits).
Sur le plan économique, la valeur ajoutée est une valeur qui permet de
mesurer la richesse réalisée par l’entreprise grâce à son travail et son
activité. Elle est la différence entre la production et les consommations
intermédiaires20.
Du point de vue comptable, la valeur ajoutée est la différence entre la
production de l’exercice à laquelle s’ajoute la marge commerciale réalisée
d’une part et les consommations de l’exercice en provenance des tiers,
d’autre part21.
La valeur ajoutée exprime donc la survaleur apportée par l’entreprise
(K+L) . Son calcul résulte de la formule suivante :
22
Consommation de
Valeur = Marge + Production de - l’exercice en
ajoutée comme l’exercice provenance des tiers
rciale
20
TAYAYE FAFAY, Comptabilité Nationale, éd. CRIGED, Kinshasa, 2006, p.31.
21
VIZZAVONA Patrice, Gestion Financière, Tome 1, ATOL éditions, Paris, 1987, p.39.
22
Capital économique (équipement) et travail.
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PV HT TVA
100 000 FC 16 000 FC
Fabricant du jus
FACTURE COMPTABILITE DECLARATION
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Grossiste
PV TTC : 167.040 FC
Marge=VA=20% 24.000FC
Détaillant
FACTURE COMPTABILITE DECLARATION
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Ces deux objectifs sont dans une certaine mesure contradictoire si ces
droits réussissent à décourager l’importation des produits qu’ils frappent, le
trésor percevra moins de recettes.
Ils sont propres aux pays en voie de développement, ils frappent les
matières premières exportées comme le pétrole, le cacao; le bois en grume.
Le taux doit être aménagé de façon à être répercuté dans les prix afin
de ne pas entraver les échanges. De plus leur rendement est très variable en
fonction de la conjoncture économique mondiale et de certaines matières
premières. Ces pays continuent à tirer de leur fiscalité extérieure une part
importante de leurs ressources budgétaires.
2.1. Notions
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Beaucoup de pays qui ont des raffineries, prélèvent les droits d’accises
sur les carburants. Des raisons de justice autorisent à faire payer les
usagers de ces produits et cela est d’ailleurs nécessaire à l’affectation
optimale des ressources. Comme le prouve l’expérience de nombreux pays, il
vaut mieux pour cela grever les carburants que percevoir les péages.
En faisant payer les usagers, l’Etat devient moins tributaire d’autres impôts
qui risquent d’exercer une action préjudiciable à l’activité économique.
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BIBLIOGRAPHIE
I. OUVRAGES
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