Cours Math-Fin
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Cours Math-Fin
NOTION D’INTERET
Une personne X dispose de 100 dh pour acheter un article qui coûte 100 dh. Afin d’aider son
ami Y, X a prêté les 100 dh à Y pendant une période déterminée et il a retardé l’achat de
l'article jusqu’au jour du remboursement.
Le service rendu par X à Y suppose donc une rémunération en bénéfice de X dite INTERET.
L’intérêt est la rémunération qu’un emprunteur verse à un prêteur pour disposer d’un certain
montant de capital pendant une période donnée.
Le taux d’intérêt est un prix relatif spécifique. Il mesure la quantité d’un même bien à deux
moments différents.
Le taux d’intérêt que l’on notera i exprime le rapport des prix d’un même bien à deux périodes
différentes t=0 et t=1.
Le prix relatif d’un bien B en t=1 par rapport au prix de B en t=0 a pour expression :
Bt / B0 = (1 + i)
B 0 / B t = (1 + i) –1
Le taux d’intérêt est un cas particulier des indices spécifiques à un bien qui est la monnaie. Il
permet de relier la valeur d’une unité monétaire aujourd’hui à sa valeur future ou passée.
Le prix relatif d’un dirham à deux moments différents t=0 et t=1 s’écrit :
D1/D0 = (1 + i)
D1 = D0(1 + i)
- L’inflation : l’inflation fait augmenter le taux d’intérêt car les prêteurs exigent des taux
d’intérêt leur permettant de compenser la perte de leur pouvoir d’achat.
- La loi de l’offre et de la demande : Lorsque l’offre de capitaux est élevée alors que la
demande est faible, le taux d’intérêt tendra à baisser. Il aura tendance à augmenter dans le cas
inverse.
2
MATHEMATIQUES FINANCIERES
INTERETS SIMPLES
I. DEFINITION
Un taux d’intérêt est dit taux d’intérêt simple s’il s'applique à une seule période. Il est utilisé
pour les opérations financières à court terme.
Le taux d’intérêt simple s’exprime par unité de capital et par unité de temps. Généralement
l’unité de capital est de 100 dh et l’unité de temps est l’année.
Si on désigne par :
nC t
I
100
nC t
Cn C I C
100
Exemple 1:
Un capital de 20 000dh prêté pendant 3 ans au taux d’intérêt simple de 7% produira un intérêt :
n C t 3 20000 7
I 4200 dh
100 100
Exemple 2:
Quel taux d’intérêt simple t faut-il appliquer pour qu’un capital de 15 000 dh prêté pendant 2
ans produise un intérêt de 2 400 dh ?
3
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Exemple 3:
Quel capital faut-il placer au taux d’intérêt simple de 5% pendant 2 ans pour avoir un intérêt de
3 500 dh ?
Exemple 4:
Au bout de combien de temps un capital de 10 000 dh placé au taux d’intérêt simple de 6,5%
produira un intérêt de 3 250 dh ?
n
Ct
12 nCt
I
100 1200
n
C t
24 nC t
I
100 2400
n
C t
nCt
I 360
100 36000
4
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Exemple :
a) Un capital de 50 000 dh placé à intérêt simple, au taux annuel de 7%, pendant 9 mois
produit un intérêt :
9 50000 7
I 2625 dh
1200
b) Un capital de 50 000 dh est placé à intérêt simple, au taux annuel de 7%, du 5 avril au 16
octobre de la même année.
194 50000 7
I 1886,11 dh
36000
L’intérêt total produit par les k capitaux est égal à la somme des intérêts simples produits par
chaque capital.
n1 C1 t1 n2 C2 t2 n Ck t k
ITot k
36000 36000 36000
k k
ni Ci ti
i 1
N
i 1
i ti
ITot
36000 36000
5
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Le taux moyen de plusieurs placements est le taux unique qui, appliqué aux capitaux respectifs
et pour leurs durées respectives donnerait le même intérêt total.
N i ti
n1C1tmoy n2C2t moy nk Ck tmoy
ITot i 1
36000 36000 36000 36000
k k
Nt
i 1
i i tmoy N i
i 1
N t
i 1
i i
tmoy k
N i 1
i
Le taux moyen de plusieurs placements est donc la moyenne arithmétique des différents taux
pondérés par les nombres Ni.
Exemple :
Trois capitaux de montants respectifs 10 000 dh, 20 000 dh et 40 000 dh ont été placés à intérêt
simple aux taux respectifs : 8%, 6%, et 10% pendant les durées respectives de 8 mois ; 9 mois
et 6 mois.
N t
i 1
i i
8 10000 8 9 20000 6 6 40000 10
tmoy 3
8,24%
8 10000 9 20000 6 40000
N
i 1
i
6
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Dans le cas d’un prêt précompté, l’emprunteur ne paie pas un intérêt calculé au taux d’intérêt
annoncé mais, en réalité, il paie un intérêt calculé à un taux plus élevé appelé taux effectif.
Exemple :
Une personne A prête une somme de 10 000 dh à une autre personne B aux conditions
suivantes :
Durée : 1 année .
Taux d’intérêt simple : t = 10%
L’intérêt est versé lors de la signature du contrat.
Pour la personne B, la somme effectivement empruntée est de 9000 dh, pour laquelle il va payer
un intérêt dans 1 an de 1 000 dh , ce qui correspond à un taux effectif teff de :
100 1000
t eff 11,11 %
1 9000
Cas général :
Soit un capital C prêté à intérêt précompté au taux annoncé t pendant une durée n exprimée en
jours .
nC t 36000 n t
C’ = C – I = C – =C
36000 36000
7
MATHEMATIQUES FINANCIERES
36000 t
teff
36000 n t
Exemple :
1200 8
teff 10,91 %
1200 40 8
8
MATHEMATIQUES FINANCIERES
I. EFFET DE COMMERCE
Un fournisseur a vendu à son client des marchandises pour un montant M. Le règlement devant
intervenir le 30 juin d'une année. Le fournisseur, désigné par le créancier, doit donc attendre la
date du 30 juin, dite échéance, pour encaisser son argent, désigné par créance.
Si le fournisseur a besoin d’argent avant la date d’échéance, il peut demander à sa banque une
avance garantie par la créance qu’il possède. Pour cela il doit justifier par un document écrit
l’existence de cette créance. Cette preuve écrite est appelée effet de commerce. Il peut prendre 2
formes :
- Le client, désigné par le débiteur, rédige un papier dans lequel il promet de payer à son
fournisseur le montant M le 30 juin. On parle dans ce cas de billet à ordre.
- Le débiteur peut uniquement apposer sa signature sur un papier rédigé par le créancier
reconnaissant l’existence de la dette. On parle dans ce cas de la lettre de change ou traite.
Le créancier peut donc disposer de l’argent avant l’échéance en vendant l’effet de commerce à
sa banque, on dit qu’il négocie son effet de commerce ou qu’il le remet à l’escompte.
En utilisant la formule fondamentale des intérêts simples (durée exprimée en jours), l’escompte
commercial E est donné par :
n VN t
E
36000
VA = VN – E
9
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Ces frais sont composés essentiellement de commissions, qui peuvent être de différents types
(commission de courrier , jours de banque,……. ), et de la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA).
LES AGIOS sont retenus immédiatement par la banque qui remet au client la différence entre la
valeur nominale de l’effet et les AGIOS TTC, cette différence est appelée valeur Nette
Commerciale de l’effet de commerce.
Exemple :
Un effet de commerce d’une valeur nominale de 40 000 dh dont l’échéance est le 30 novembre,
est remis à l’escompte le 5 octobre de la même année aux conditions suivantes :
57 40000 12
E 760 dh
36000
nC t
I
36000
Si on se place du coté client, les AGIOS TTC retenu par la banque est un intérêt sur le capital
effectivement prêté qui est la valeur nette. Le taux correspondant est un taux de revient te , c’est
le coût réel de cette opération payé par le client.
36000 E
tp
n Vnette
11
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Exemple :
On remarque que le client paie beaucoup plus que ce qui est annoncé.
Les trois taux relatifs à l’opération d’escompte sont donc supérieurs au taux d’escompte
annoncé.
12
MATHEMATIQUES FINANCIERES
THEORIE DE L'EQUIVALENCE
I. INTRODUCTION
La valeur d'un capital est inséparable de la date à laquelle elle est disponible. On peut donc
déterminer la valeur d'un capital à n'importe quelle date, il suffit pour cela de fixer un taux de
calcul.
Un créancier peut négocier un effet de commerce avant sa date d'échéance, la valeur de l'effet
sera donc inférieure à sa valeur nominale qui est la valeur à la date d'échéance, on peut évaluer
la valeur actuelle d'un effet à une date antérieure à la date d'échéance en fixant un taux
d'escompte.
Un débiteur peut repousser la date de paiement de sa dette, la valeur de la dette sera donc
augmentée d'un intérêt, on peut donc évaluer la valeur d'une dette à une date postérieure à sa
date d'échéance en fixant un taux d'intérêt.
Soit un capital d'un montant C disponible à la date t=t0, on peut évaluer la valeur de ce capital à
une date antérieure t=t0-j ou à une date postérieure t=t0+j.
Ct j
Valeur actuelle = C - Escompte = C (t : taux d'escompte)
36000
Ct j
Valeur acquise = C + Intérêt = C (t : taux d'intérêt)
36000
S'il existe une date à laquelle les valeurs actuelles de deux effets sont égales, on dira que les
deux effets sont équivalents et la date en question est appelée date d'équivalence.
E1 et E2 sont équivalents si leurs valeurs actuelles calculées au même taux d'escompte t sont
égales.
n1 V1 t n V t
V1 V2 2 2
36000 36000
Exemple :
Valeur actuelle de E1 :
n1 V1 t 50 9840 7,2
VA1 V1 9840 9741,60 dh
36000 36000
Valeur actuelle de E2 :
n2 V2 t 80 9900 7,2
VA2 V2 9900 9741,60 dh
36000 36000
VA1=VA2 : Ces deux effets sont équivalents, la date d'équivalence est le 11 septembre.
Remarque
n1 V1 t n V t
V1 V2 2 2
36000 36000
14
MATHEMATIQUES FINANCIERES
On peut calculer :
La date d'équivalence ;
Le taux d'équivalence.
Equation d'équivalence :
n1 V1 t n V t
V1 V2 2 2
36000 36000
36000 n1 t 36000 n2 t
V1 ( ) V2 ( )
36000 36000
36000 n1 t 36000 40 13
V2 V1 10000 10073,82 dh
36000 n2 t 36000 60 13
15
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Le premier effet de valeur nominale 80000 dh a son échéance dans 60 jours à partir du 1 août
(30 septembre).
L'échéance de l'effet de remplacement est inférieure à 60 jours car sa valeur nominale est
inférieure à 8000 dh.
Équation d'équivalence :
n1 V1 t n V t
V1 V2 2 2
36000 36000
36000 n1 t 36000 n2 t
V1 ( ) V2 ( )
36000 36000
V1
(36000 n1 t ) 36000 n2 t
V2
36000 V1 (36000 n1 t )
n2
t V2 t
L'échéance de l'effet de remplacement 30 jours après le 1er août, ce qui correspond au 31 août
de la même année.
Les deux effets sont négociés au taux de 7,2 %.Quelle est la date d'équivalence de ces 2 effets ?
Si on désigne par n le nombre de jours entre la date d'équivalence et l'échéance du premier
effet, l'échéance du deuxième effet est (n + 30) à partir de la date d'équivalence car il y a 30
jours entre le 31 octobre et le 30 novembre.
16
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Equation d'équivalence :
n V1 t (n 30) V2 t
V1 V2
36000 36000
36000 n t 36000 n t 30 t
V1 V2
36000 36000
36000 V1 n V1 t 36000 V2 n V2 t 30 V2 t
36000 30 V2
n
t (V2 V1 )
36000 30 9900
n 50 jours
7, 2 9900 9840
La date d'équivalence se situe 50 jours avant le 31 octobre ce qui correspond au 11 septembre.
V 20000 dh
E1 1
Echéance : 15 Avril
V 20435 ,86
E2 2
Echéance 14 juin
Sachant que ces deux effets sont équivalents le 2 mars de la même année, déterminer le taux
d'équivalence.
A partir du 2 mars, les échéances respectives des deux effets sont dans 44 et 104 jours.
17
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Equation d'équivalence :
n1 V1 t n V t
V1 V2 2 2
36000 36000
36000 n1 t 36000 n2 t
V1 V2
36000 36000
36000 V1 n1 V1 t 36000 V2 n2 V2 t
Soient un groupe de plusieurs effets E1, E2, ……, Ek de valeurs nominales respectives V1, V2,
……, Vk, de durées d'escompte respectives n1, n2, ……, nk, et de valeurs actuelles respectives
VA1, VA2, ……, VAk.
Dans la pratique, l'équivalence est utilisée pour remplacer plusieurs effets d'échéances
différentes par un seul effet équivalent ou remplacer un seul effet par plusieurs effets
équivalents. Le deuxième cas correspond à l'achat à crédit.
18
MATHEMATIQUES FINANCIERES
On peut remplacer plusieurs effets d'échéances différentes par un effet unique équivalent.
L'échéance de l'effet équivalent est appelée échéance commune de plusieurs effets.
Exemple :
Soient trois effets E1, E2, et E3 d'échéances respectivement le 10 avril, le 5 mars, et le 10 mai de
la même année, et de valeurs nominales respectives :
Quelle doit être la date d'échéance de l'effet unique pour qu'il soit équivalent aux trois autres
effets ?
nVt nV t nVt nV t
V (V1 1 1 ) (V2 2 2 ) (V3 3 3 )
36000 36000 36000 36000
Les durées d'escompte des trois effets par rapport au 5 février sont donc :
n 42400 13
42400 40873,33
36000
n 100 jours
l'échéance de l'effet unique équivalent aux trois effets correspond à 100 jours après le 5 février,
c'est à dire le 16 mai de la même année.
19
MATHEMATIQUES FINANCIERES
On peut remplacer plusieurs effets d'échéance différentes par un effet unique de valeur
nominale égale à la somme des valeurs nominales de ces effets.
L'échéance moyenne est l'échéance de l'effet unique. L'échéance moyenne est donc un cas
particulier de l'échéance commune.
E1 V1 n1
E2 V2 n2
.
Ek Vk nk
V = V1 + V2 + ………….. + Vk
k
n V niVi
i 1
V n
i 1
i i
n k
V
i 1
i
20
MATHEMATIQUES FINANCIERES
L'échéance de l'effet unique, dite échéance moyenne, est égale à la moyenne arithmétique des
échéances des différents effets pondérés par leur valeur nominale.
Remarque :
Exemple :
Soient trois effets de commerce de valeurs nominales respectives, 10000 dh, 8000 dh, et 24000
dh. Leurs échéances respectives se situent le 10 avril d'une année, le 5 mars de la même année
et le 10 mai de la même année.
On peut remplacer ces trois effets par un effet unique de valeur nominale V, égale à la somme
des trois valeurs nominales.
L'échéance moyenne des trois effets est l'échéance de l'effet unique. Puisque l'échéance
moyenne est indépendante de la date d'équivalence, on peut choisir la date d'échéance du
premier effet comme date d'équivalence, c'est à dire le 5 mars.
Au 5 mars, les durées d'escompte respectives des trois effets sont donc, 36 jours, o jour, et 66
jours.
L'échéance moyenne se situe 47 jours après le 5 mars, c'est à dire le 21 avril de la même année.
Lors de l'achat d'un bien, on peut payer au comptant, dans ce cas on a un seul effet de
commerce de valeur nominale égale au prix d'achat et d'échéance le jour d'achat.
L'achat à crédit consiste à remplacer cet effet unique (achat au comptant) par plusieurs effets
(traites) qui seront équivalents à l'achat au comptant. Pour cela il faut fixer un taux d'intérêt.
Soit l'effet unique, achat au comptant de valeur nominale le prix d'achat P et d'échéance le jour
d'achat, ce qui correspond à une durée d'escompte nulle (n=0).
21
MATHEMATIQUES FINANCIERES
L'achat à crédit correspond à un groupe de plusieurs effets appelés traites, de valeurs nominales
respectivement T1, T2, ……, Tk, et d'échéances respectivement dans n1, n2, ……, nk périodes
après le jour d'achat.
Le jour d'achat, les deux modalités de paiement sont équivalentes à un taux d'intérêt t. C'est à
dire, la valeur actuelle de l'achat au comptant, qui correspond au prix d'achat P, est égale à la
somme des valeurs actuelles des différentes traites. Comme les traites sont le plus souvent
mensuelles, la durée sera exprimée en mois et l'équation d'équivalence s'écrit comme suit :
Dans le cas où les valeurs nominales des différentes traites seraient constantes :
T1 = T2 = …… = Tk = T
n1Tt n Tt n Tt
P (T ) (T 2 ) ............. (T k )
1200 1200 1200
k
(1200 k t ni )
T t k
P k T ni T i 1
1200 i 1 1200
1200 P
T k
(1200 k t ni )
i 1
Exemple :
Une personne achète le premier janvier d'une année une voiture d'une valeur de 140000 dh. Elle
a payé une avance de 60000 dh le jour d'achat. Le reste sera payé en deux ans sous forme de 24
mensualités constantes. La première mensualité sera payée 6 mois après le jour d'achat. Le taux
d'intérêt est fixé à 12 %.
Quel est le montant de la mensualité constante ?
22
MATHEMATIQUES FINANCIERES
T 6 12 T 7 12 T 29 12
140000 60000 (T ) (T ) ............. (T )
1200 1200 1200
T 12
80000 24 T (6 7 8 9 ...... 29)
1200
80000
T 4040,40dh
19,8
Cette personne doit donc payer une traite mensuelle de 4040,40 dh pendant deux ans.
Il s'agit d'un crédit d'un montant pas trop grand que la banque accorde à son client, en fonction
des revenus de ce dernier, et pour une durée pas trop longue.
Si on désigne par K la somme d'argent empruntée, par t le taux d'intérêt, par k le nombre de
traites constantes, et par n1, n2, ......, nk les échéances respectives des différentes traites,
l'équation d'équivalence est :
n1Tt n Tt n Tt
K (T ) (T 2 ) ............. (T k )
1200 1200 1200
k
(1200 k t ni )
T t k
K k T ni T i 1
1200 i 1 1200
1200 K
T k
(1200 k t ni )
i 1
En pratique, la banque retient des frais de crédit, l'emprunteur paie donc un taux d'intérêt réel
supérieur au taux d'intérêt annoncé t.
23
MATHEMATIQUES FINANCIERES
n1Ttr n Tt n Tt
( K f ) (T ) (T 2 r ) ............. (T k r )
1200 1200 1200
T tr k
(K f ) k T ni
1200 i 1
k T (K f )
tr k
1200
T ni
i 1
Exemple :
1200 10000
T 896,46dh
(1200 12) 13 (1 2 ...... 12)
Pour rembourser ce crédit, cette personne doit payer 896,46 dh par mois pendant 12 mois, ce
qui correspond à un taux d'intérêt réel de 19,86 % qui est supérieur au taux d'intérêt annoncé 12
%.
24
MATHEMATIQUES FINANCIERES
INTERETS COMPOSES
I. DEFINITION
L'intérêt composé est l'application du taux d'intérêt simple sur une durée composée de plusieurs
périodes. A la fin de chaque période, l'intérêt simple produit est ajouté au capital pour produire
intérêt simple pendant la période suivante. On dit que l'intérêt est capitalisé. Les intérêts
composés sont utilisés pour les opérations financières à long terme.
Exemple :
1 100000 10
I1 10000 dh
100
1 110000 10
I2 11000 dh
100
1 121000 10
I3 12100 dh
100
I = I1 + I2 + I3 = 33100dh
25
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Cet intérêt est différent de l'intérêt simple calculé sur une seule période de trois ans et qui
s'élève à 30000dh uniquement. L'intérêt ainsi calculé est appelé intérêt composé.
100000 dh placés pendant 3 ans au taux d'intérêt simple de 10 % acquis une valeur de 130000
dh.
100000 dh placés pendant 3 ans au taux d'intérêt composé de 10 % acquis une valeur de 110000
dh la première année, 121000 dh la deuxième année et 133100 dh la troisième année.
On remarque que l'intérêt composé est supérieur à l'intérêt simple car il y a capitalisation des
intérêts simples produits à la fin de chaque période.
Le tableu suivant donne pour chaque période le capital placé en début de période, l'intérêt de la
période et la valeur acquise en fin de période :
Périodes Capital placé en début Intérêt de la période Valeur acquise en fin de période
de période
1 C Ci C + C i = C(1 + i)
2 C(1 + i) C(1 + i) i C(1 + i) + C(1 + i) i = C(1 + i)²
3 C(1 + i)² C(1 + i)² i C(1 + i)² + C(1 + i)² i = C(1 + i)3
:
:
n C(1 + i)n-1 C(1 + i) n-1 i C(1 + i) n-1 + C(1 + i) n-1 i = C(1 + i)n
D'où la formule fondamentale des intérêts composés qui donne la valeur acquise Cn d'un capital
C0 placé au taux i pendant n périodes :
Cn C0 (1 i )n
On constate que la suite des valeurs acquises C0, C1, C2,…………,Cn est une progression
géométrique de premier terme C0 et de raison (1 + i).
Il doit y avoir toujours concordance entre les taux et les périodes considérées. Si la
capitalisation est mensuelle ou trimestrielle, le taux d'intérêt doit être mensuel ou trimestriel et
la durée doit être exprimée en mois ou en trimestres.
26
MATHEMATIQUES FINANCIERES
EXEMPLE 1 :
Que devient un capital de 200000 dh placée pendant 5 ans au taux semestriel de 5% avec
capitalisation semestrielle des intérêts ?
EXEMPLE 2:
A quel taux d'intérêt composé une somme quadruple-t-elle en 20 ans par capitalisation annuelle
des intérêts ?
La valeur acquise C20 est donc égale à 4 fois le capital placé C0.
C20 C0 (1 i) 20 4 C0
(1 i) 20 4
20
1 i 4
i 20 4 1 0,072 7,2%
EXEMPLE 3:
Cn C0 (1 i ) n 2 C0
1,04n 2
n Log1,04 Log 2
Log 2
n 17,67 18 semestres
Log1,04
27
MATHEMATIQUES FINANCIERES
EXEMPLE 4:
Quelle somme faut-il placer à intérêts composés au taux de 6 % pendant 5 ans pour constituer
un capital de 150 000 dh ?
C5 C0 (1 i)5
C5 150000
C0 5
112088,73 dh
(1 i ) (1 0,06)5
Situation 1 :
Capitalisation annuelle.
Situation 2 :
Dans les deux situations, un même capital a été placé pendant la même durée. Si les valeurs
acquises dans les deux situations sont égales, on dira que les deux taux d'intérêt sont
équivalents.
Deux taux correspondant à des périodes de capitalisation différentes sont dits équivalents
lorsque, pour une même durée de placement, ils conduisent à une même valeur acquise à
intérêts composés.
28
MATHEMATIQUES FINANCIERES
C(1+i)n = C(1+ik)kn
(1+i) = (1+ik)k
(1+i)1/k =1+ik
ik = (1+i)1/k -1
ik est le taux équivalent au taux annuel, correspondant à une période k fois plus petite que
l'année.
Exemples:
29
MATHEMATIQUES FINANCIERES
8
i4 2%
4
le taux proportionnel est supérieur au taux équivalent. Pour un taux annuel de 8%, le taux
trimestriel équivalent est de 1,9 %
C = C0 (1+i)n
C0 = C (1+i)-n
Exemple :
Quelle somme faut-il placer maintenant à intérêts composés au taux annuel de 9% pour avoir
dans 5 ans une valeur acquise de 30000 dh.
La table financière numéro 2 (TF2) donne les valeurs actuelles pour 1 dh.
30
MATHEMATIQUES FINANCIERES
C1 et C2 sont équivalents si :
C1 (1+i)-n1 = C2 (1+i)-n2
Si deux capitaux sont équivalents à une date, ils sont équivalents à toute autre date.
C1 (1+i)-n1 = C2 (1+i)-n2
A la date t, les valeurs actuelles de C1 et C2 sont égales, donc C1 et C2 sont équivalents à la date
t.
L'équivalence de capitaux à intérêts composés est indépendante de la date d'équivalence.
Soit un premier groupe de trois capitaux de valeurs nominales A1, A2, A3 payables
respectivement dans n1,n2,n3 période ; Un deuxième groupe de deux capitaux de valeurs
nominales B1,B2 payables dans m1 et m2 période.
L'équivalence au taux i, à l'époque zéro, des deux groupes de capitaux se traduit par :
A intérêts composés, si l'équivalence au taux i a lieu un jour donné, elle a lieu à n'importe
quelle époque.
Soient plusieurs capitaux de valeurs nominales V1, V2,…….,Vk d'échéances respectives dans n1,
n2 ,……., nk périodes, à remplacer par un capital unique de valeur nominale V, d'échéance dans
n périodes et équivalent au taux i à la somme des autres capitaux;
Le capital unique étant payable à la période n, pour écrire l'équivalence on se placera à l'époque
n.
V = V1(1+i)n-n1 + V2(1+i)n-2 +………..+ Vk(1+i)n-nk
Exemple :
32
MATHEMATIQUES FINANCIERES
V (1 i) n V1 (1 i ) n1 V2 (1 i ) n 2 .......... Vk (1 i) nk
k
ni
V (1 i)
i
(1 i ) n i 1
l
V
Pour résoudre cette équation, on peut utiliser la table financière numéro 2, ou passer par le
logarithme.
Log (1+i) -n = log l
Log (l )
n
Log (1 i )
Exemple :
L'échéance commune d'une dette unique de 80 000 dh destiné à remplacer les trois dettes
suivantes : (Taux trimestriel : 3 %)
1,03 n 0,756652
Log 0,756652
n 9,43 trimestres
Log1,03
Dans le cas particulier où la valeur nominale du capital unique est égale à la somme des valeurs
nominales des autres capitaux, l'échéance du capital unique est dite échéance moyenne.
33
MATHEMATIQUES FINANCIERES
1,03 n 0,776053
Log 0,776053
n 8,53 trimestres
Log1,03
34
MATHEMATIQUES FINANCIERES
LES ANNUITES
I. DEFINITION
Quelle somme faut-il verser périodiquement pour rembourser un emprunt ou pour constituer un
capital dans le futur ?. La réponse à cette question est d'une grande importance pratique.
La suite des versements effectués à intervalles de temps égaux est appelée annuités. Les
annuités peuvent être :
Les annuités peuvent être constantes ou variables. Dans la pratique, les annuités sont
généralement constantes.
Les annuités sont des versements annuels. On peut parler de mensualités, de trimestrialités ou
de semestrialités si les versements sont mensuels, trimestriels ou semestriels.
En notant le montant du iéme versement ai, on peut schématiser une suite de n annuités comme
suit :
a1 a2 a3 an
--------/---------/---------/---------/---------------------/
0 1 2 3 n
Par convention, l'origine d'une suite d'annuités se situe une période avant le premier versement.
35
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Il s’agit de la somme de n termes d’une suite géométrique de premier terme a et de raison (1+i).
(1 + i) n 1
Vn a
1 i 1
(1 + i) n 1
Vn a
i
La table financière numéro 3 donne directement la valeur acquise par une suite de n annuités
constantes de 1 dh.
(1 + i) n 1
Vn
i
La formule fondamentale est utilisée dans les problèmes de capitalisation (constitution d'un
capital retraite par exemple).
Par convention, la valeur actuelle est calculée une période avant la première annuité.
a a a
--------/---------/---------/-------------/-----
0 1 2 n
36
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Il s'agit de la somme de n termes d'une suite géométrique de premier terme a(1 + i)–n et de
raison (1 + i).
(1 + i) n 1
VA = a (1 + i) - n
i
1 - (1 + i) - n
VA = a
i
37
MATHEMATIQUES FINANCIERES
I. INTRODUCTION
L'emprunteur d'un capital s'engage à s'acquitter de sa dette (capital et intérêt) de telle sorte que
les sommes versées pour le remboursement soient équivalentes au capital emprunté.
Un emprunt est dit indivis lorsque la totalité du capital emprunté est contractée auprès d'un seul
prêteur.
L'intérêt : c'est la somme destinée à rémunérer le prêteur pour assurer le service de la dette.
Un emprunt est souvent remboursé en plusieurs fois sous forme de plusieurs annuités.
0 1 2 3………………………n
a1 a2 a3………………………an
K (1 + i)n
n
a 1 (1 i ) n 1 a 2 (1 i ) n 2 .......... ......... a n a k (1 i ) n k
k 1
Pour que le service de la dette soit assuré, il faut qu'à la fin de la durée du prêt, la suite des
annuités soit équivalente au capital emprunté.
n
n n k
k (1 i )
k 1
a k (1 i )
38
MATHEMATIQUES FINANCIERES
n n
K (1 i ) n a(1 i )n k a (1 i )n i
k 1 k 1
n
K a (1 i ) k
k 1
1 (1 i ) n
K a
i
C'est le capital qu'on peut emprunter si on s'engage à verser n annuités constantes et à un taux
d'intérêt i.
Exemple 1 :
Le taux d'intérêt annuel doit être transformé en un taux mensuel, pour cela on calcule soit le
taux équivalent soit le taux proportionnel.
13
Le taux mensuel proportionnel : i 1,08%
12
i 0,0108
a K n
300000
1 (1 i ) 1 1,0108120
a 4472,25dh
Exemple 2
Pour rembourser un emprunt, un particulier peut verser pendant 7 ans et à la fin de chaque mois
une somme constante égale à 3000 dh. Le taux d’intérêt est de 12 %.
12
Le taux proportionnel : i 1%
12
1 (1 i) n 1 1,0184
K a 3000
i 0,01
K 169945,36dh
Tableau d'amortissement
Soit un capital emprunté K à un taux d'intérêt i et à rembourser en n périodes.
Après une période, l'emprunteur verse une première annuité a1. Cette annuité sert à rembourser
l'intérêt de la première période I1 et une partie du capital appelée amortissement m1.
D0 = K
I1 = D0 i
Après la deuxième période, l'emprunteur verse une annuité a2. Cette annuité sert à rembourser
l'intérêt de la deuxième période I2 et une partie du capital, l'amortissement m2.
D1 = D0 - m1
I2 = D1 i
40
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Le tableau d'amortissement décrit comment l'emprunt est remboursé sur toute la durée du prêt,
il se présente de la manière suivante :
Exemple :
a 26379,75dh.
41
MATHEMATIQUES FINANCIERES
L'amortissement est calculé par différence entre l'annuité constante et l'intérêt de la période.
On peut vérifier que la somme des amortissements est égale au capital emprunté :
n
p 1
m p K
On constate que l'intérêt diminue dans le temps alors que l'amortissement augmente.
Exemple :
m1 K i
(1i)n 1
Exemple :
0,1
m1 100000 16379,75 dh
(1 0,1)5 1
42
MATHEMATIQUES FINANCIERES
DERNIER AMORTISSEMENT
mn = an (1 + i)-1
Après le paiement d'une pème annuité, la dette amortie est égale à la somme des amortissements
jusqu'à la période p.
p
R p mk
k 1
p
R p k
(1i) 1
n
(1i) 1
Exemple :
(1 0,1) 4 1
R4 100000 76018,41 dh
(1 0,1)5 1
Après le paiement de la pème annuité, la dette restante est égale à la différence entre le capital
emprunté et la dette amortie après p périodes.
n p
Dp K
(1i) (1i)
n
(1i) 1
Exemple :
(1 0,1)5 (1 0,1)4
D4 100000 23981,59 dh
(1 0,1)5 1
43
MATHEMATIQUES FINANCIERES
EMPRUNTS OBLIGATAIRES
I. DEFINITION
Dans le cas d’un emprunt très élevé, l’emprunteur peut s’adresser à plusieurs prêteurs. Le
nominal de l’emprunt est donc divisé en plusieurs fractions d’égal montant.
L’emprunteur obtient le capital dont il a besoin auprès de plusieurs prêteurs, chaque prêteur
ayant prêté une fraction et reçoit en contre partie un titre appelé obligation.
A la fin de la première année de l’emprunt, l’emprunteur doit verser une première annuité a1
dont une partie sert à payer les intérêts et une partie sert à amortir une partie de l’emprunt.
a1 = K i + m1
m1
n1
C
Ces n1 obligations sont tirées au sort parmi les N obligations émises. Les porteurs de ces
obligations reçoivent le capital qu’ils avaient prêté à l’émission, c’est à dire la valeur nominale
de l’obligation C, et perdent alors toute existence. Ces obligations sont dites amorties.
r1 = N – n1
D1 = K – m1 = K – n1 C = r1 C
44
MATHEMATIQUES FINANCIERES
A la fin de la deuxième année de l’emprunt, l’emprunteur doit verser une deuxième annuité a2
dont une partie sert à payer les intérêts et une partie sert à amortir une partie de l’emprunt.
a2 = D1 i + m2
m2
n2
C
Ces n2 obligations sont tirées au sort parmi les r1 obligations vivantes. Les porteurs de ces
obligations reçoivent le capital qu’ils avaient prêté à l’émission, c’est à dire la valeur nominale
de l’obligation C, et perdent alors toute existence. Ces obligations sont dites amorties.
r2 = r1 – n2
D2 = D1 – m2 = D1 – n2 C = r2 C
De la même manière, à la fin d’une année p de l’emprunt, l’emprunteur doit verser une annuité
ap dont une partie sert à payer les intérêts et une partie sert à amortir une partie de l’emprunt.
ap = Dp-1 i + mp
L’intérêt Dp-1 i = rp-1 C i est versé aux porteurs des rp-1 obligations vivantes.
mp
np
C
Ces np obligations sont tirées au sort parmi les rp-1 obligations vivantes. Les porteurs de ces
obligations reçoivent le capital qu’ils avaient prêté à l’émission, c’est à dire la valeur nominale
de l’obligation C, et perdent alors toute existence. Ces obligations sont dites amorties.
rp = rp-1 – np
45
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Dp = Dp-1 – mp = Dp-1 – np C = rp C
La dernière période n met fin à l’emprunt. On peut constater qu’au début de la période n, le
nombre d’obligations vivantes rn-1 est égal au nombre d’obligations amorties en fin de période
nn.
m
i 1
i K
L’annuité constante est la même que l’annuité constante de remboursement d’un emprunt
indivis.
i
a K
1 (1 i) n
i
et puisque K=NC alors a N C
1 (1 i) n
46
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Cette relation est appelée loi des amortissements, elle signifie que les nombres d’obligations
amorties varient en progression géométrique de raison (1+i).
np = np-1 (1+i)
Exemple :
Une société lance un emprunt obligataire de 10000 obligations. La valeur de l’obligation est
fixée à 500 dh. Le taux d’intérêt est de 10% l’an. La société amortie l’emprunt en cinq annuités
constantes.
47
MATHEMATIQUES FINANCIERES
0,1
n1 10000
(1 0,1)5 1
n1 1637,97obligations
n2 =1637,97 (1+0,1) = 1801,77 obligations
n3 = 1801,77 (1+0,1) = 1981,95 obligations
n4 = 1981,95 (1+0,1) = 2180,14 obligations
n5 = 2180,14 (1+0,1) = 2398,15 obligations
Ces nombres doivent être arrondis à des nombres entiers, pour cela, on calcule les nombres
d’obligations cumulés arrondis et par différence on obtient les nombres d’obligations entiers.
Nombre d’obligations Nombre d’obligations Nombre d’obligations Nombre d’obligations
théoriques théoriques cumulées cumulées arrondies entier
1637,97 1637,97 1638 1638
1801,77 3439,74 3440 1802
1981,95 5421,69 5422 1982
2180,14 7601,83 7602 2180
2398,15 9999,98 10000 2398
On constate qu’il y a des légères modifications de l’annuité constante qui sont dues aux
arrondis effectués sur les nombres d’obligations.
N
np
n
48
MATHEMATIQUES FINANCIERES
N
Si le rapport n’est pas entier il faut l’arrondir à l’entier le plus proche, ce qui entraînera une
n
légère modification des annuités.
Exemple :
Une société lance un emprunt obligataire de 10000 obligations. La valeur de l’obligation est
fixée à 500 dh. Le taux d’intérêt est de 10% l’an. La société amortie l’emprunt en cinq
amortissements constants.
10000
np 2000obligations
5
L'annuité constante et les intérêts sont calculés à partir de la valeur nominale C. L'annuité de
remboursement à une période p sera donc égale à l'annuité constante plus la prime totale de
cette période.
La prime totale varie chaque année en progression géométrique de raison (1+i). L'annuité de
remboursement ap n'est donc plus constante.
ap = np C + rp-1 C i + (R-C) np
ap = rp-1 C i + np R
ap = rp-1 C i + np R
ap+1 = rp C i + np+1 R
On a : rp = rp-1 - np
On veut : ap = ap+1
rp-1 C i + np R = rp C i + np+1 R
np C i + np R = np+1 R
n p 1 n p CiR n p (1i C )
R R
C
Onpose : i' i
R
50
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Les nombres d'obligations amorties sont donc en progression géométrique de raison (1 + i'). Le
premier amortissement est :
i'
n1 N
(1 i ' ) n 1
Exemple :
Une société lance un emprunt obligataire de 10000 obligations. La valeur de l’obligation est
fixée à 500 dh. Le taux d’intérêt est de 10% l’an. La société amortie l’emprunt en cinq annuités
constantes. Le remboursement d'une obligation s'effectue à 550 dh.
C 500
i' i 0,1 0,091
R 550
0,091
n1 10000
(1 0,091)5 1
n1 1667,90obligations
Ces nombres doivent être arrondis à des nombres entiers, pour cela, on calcule les nombres
d’obligations cumulés arrondis et par différence on obtient les nombres d’obligations entiers.
Nombre d’obligations Nombre d’obligations Nombre d’obligations Nombre d’obligations
théoriques théoriques cumulées cumulées arrondies entier
1667,90 1667,90 1668 1668
1819,53 3487,43 3487 1819
1984,94 5472,37 5472 1985
2165,39 7637,76 7638 2166
2362,24 10000 10000 2362
51
MATHEMATIQUES FINANCIERES
On constate qu’il y a des légères modifications de l’annuité constante qui sont dues aux
arrondis effectués sur les nombres d’obligations.
TAUX DE RENDEMENT
Du fait que l'obligation est remboursée à une valeur supérieure à sa valeur nominale,
l'obligataire réalise un taux de rendement supérieur au taux d'intérêt i. Ce taux dépend de la
durée de vie de l'obligation.
52
MATHEMATIQUES FINANCIERES
(1+t2) = 1,15
t2 = 0,15 = 15 %
5 (1 t5 )5 1
500 (1 t5 ) 500 0,1 550
t5
5 (1 t5 )5 1
10 (1 t5 ) 11 0
t5
(1 t5 )5 1
Pour une valeur de t5 de 0,12 on a : 10 (1 t5 )5 11 0, 27
t5
(1 t5 )5 1
Pour une valeur de t5 de 0,11 on a : 10 (1 t5 )5 11 0,38
t5
La valeur de t5 est donc comprise entre 0,11 et 0,12. Par interpolation linéaire on obtient :
t5 = 0,1158 = 11,58 %
L 'obligataire achète l'obligation à une valeur d'émission E, il reçoit des intérêts calculés au taux
i sur la valeur nominale C qui est supérieure à la valeur d'émission E. L'obligataire réalise donc
un placement à un taux supérieur au taux nominal i. Ce taux est appelé taux de rendement à
l'émission.
i 1 (1 t ) n
N E N C
1 (1 i ) n t
1 (1 t ) n E 1 (1 i) n
t C i
1 (1 t ) n
La table financière numéro 4 donne les valeurs de
t
Exemple :
Une société lance un emprunt obligataire de 10000 obligations. La valeur de l’obligation est
fixée à 500 dh. Le taux d’intérêt est de 10% l’an. La société amortie l’emprunt en cinq annuités
constantes. L'obligation est émise à une valeur de 450 dh.
1 (1 t ) 5 450 1 (1 0,1)5
3,411708
t 500 0,1
1 (1 t ) 5
Pour une valeur de t de 0,14 on a : 3,433081
t
1 (1 t ) 5
Pour une valeur de t de 0,145 on a : 3,392225
t
54
MATHEMATIQUES FINANCIERES
La valeur de t est donc comprise entre 0,14 et 0,145. Par interpolation linéaire on obtient :
t = 0,1426 = 14,26 %
L'émission d'un emprunt obligataire est souvent assurée par les banques qui prélèvent des
commissions pour rémunérer leur intervention. Ces commissions sont supportées par la société
émettrice de l'emprunt.
Les frais d'émission entraînent donc un taux d'intérêt, pour la société émettrice de l'emprunt,
supérieur au taux nominal i. Ce taux est appelé taux de revient à l'émission.
En désignant par f les frais d'émission pour chaque obligation et par E la valeur d'émission
d'une obligation, à l'émission de l'emprunt les N obligations émises rapportent un capital :
K = N (E - f)
i
a N C
1 (1 i) n
1 (1 t ) n
K a
t
i 1 (1 t ) n
N (E f ) N C
1 (1 i ) n t
1 (1 t ) n E f 1 (1 i ) n
t C i
ou
t C i
n
1 (1 t ) E f 1 (1 i ) n
1 (1 t ) n
La table financière numéro 4 donne les valeurs de
t
55
MATHEMATIQUES FINANCIERES
t
La table financière numéro 5 donne les valeurs de
1 (1 t ) n
Exemple :
Une société lance un emprunt obligataire de 10000 obligations. La valeur de l’obligation est
fixée à 500 dh. Le taux d’intérêt est de 10% l’an. La société amortie l’emprunt en cinq annuités
constantes. L'obligation est émise à une valeur de 450 dh. Les frais d'émission sont fixés à 10 %
de la valeur nominale de l'obligation.
Les frais d'émission d'une obligation sont : f = 500 0,10 = 50 dh par obligation
1 (1 t ) 5 450 50 1 (1 0,1)5
3,032629
t 500 0,1
1 (1 t ) 5
Pour une valeur de t de 0,19 on a : 3,057635
t
1 (1 t ) 5
Pour une valeur de t de 0,195 on a : 3,023817
t
La valeur de t est donc comprise entre 0,19 et 0,195. Par interpolation linéaire on obtient :
t = 0,1937 = 19,37 %
0 1 2 ……………………. n
56
MATHEMATIQUES FINANCIERES
n
V0 C i (1 r ) t C (1 r ) n
t 1
1 (1 r ) n
V0 C i C (1 r ) n
r
1 (1 r ) ( n p )
Vp C i C (1 r ) ( n p )
r
Exemple :
1 (1 0,12)10
V0 5000 0,10 5000 (1 0,12)10 4435 dh
0,12
1 (1 0,12) (10 4)
V4 5000 0,10 5000 (1 0,12) (10 4) 4589 dh
0,12
57
MATHEMATIQUES FINANCIERES
Quand les taux augmentent la valeur de l'obligation baisse et quand les taux baissent la valeur
de l'obligation augmente.
Exemple :
Le tableau suivant donne l'évolution de la valeur de l'obligation au cours du temps avec un taux
de rentabilité de 12% et un taux de rentabilité de 8%.
Année r = 12 % r=8%
0 4435 5671
1 4467 5625
2 4503 5575
3 4544 5521
4 4589 5462
5 4640 5400
6 4696 5331
7 4760 5258
8 4831 5178
9 4911 5093
10 5000 5000
Pour un taux de rentabilité de 12%, plus le temps passe, plus le prix de l'obligation augmente et
se rapproche de sa valeur nominale.
Pour un taux de rentabilité de 8%, plus le temps passe, plus le prix de l'obligation diminue et se
rapproche de sa valeur nominale.
Pour un taux de rentabilité de 10%, le prix de l'obligation reste constant et égal à sa valeur
nominale.
De façon générale, pour un taux de rentabilité attendu supérieur au taux d'intérêt nominal, la
valeur de l'obligation baisse. Par contre, pour un taux de rentabilité attendu inférieur au taux
d'intérêt nominal, la valeur de l'obligation augmente.
58