Droit Des Obligations - Partie B
Droit Des Obligations - Partie B
Droit Des Obligations - Partie B
CHAPITRE I : LES OBLIGATIONS RESULTANT DUN CONTRAT Section I Le principe de lautonomie de la volont et la libert contractuelle Contrat : accord entre deux ou plusieurs parties Ex. : une dame voit une voiture sur une esplanade avec une pancarte : voiture neuve + + le prix . La voiture lui plait, elle lessaie et lachte. Elle veut changer une pice et le garage (un autre) lui annonce quelle doit attendre 2 jours que la pice arrive car sa voiture date de deux ans. La cliente est stupfaite. Est-ce que le contrat est valable ? Non car sa reprsentation de la ralit tait diffrente. !!! Un accord = volont + parole !!! Autonomie de la volont/droit de choisir : - son cocontractant - type de contrat (ce que je veux faire av) - lobjet du contrat - donne mon contrat les paramtres supplmentaires que je veux (= volont intimes quil faut dclarer) La libert contractuelle a permis lexpansion et le dveloppement du commerce.
Section II Le contrat Gnralits 1er Notion (Tercier 212-216) Le contrat peut dsigner soit un acte juridique, soit la relation juridique qui en dcoule. 197CO : la garantie nest pas imprative, elle fait partie de la libert contractuelle.
404CO : libert de modifier les clauses du contrat, ou de crer soi-mme le contrat de toutes pices impratif dispositif
2 Principales distinctions dans les contrats gnrateurs dobligations A. Introduction : les actes juridiques unilatraux, bilatraux, multilatraux (Tercier 153-154/170/204/217-218) Le contenu du contrat ne doit pas tre illgal, immoral, impossible. Lacte juridique se dfinit comme une manifestation de volont qui produit leffet juridique correspondant la volont exprime. Lacte juridique peut avoir pour but de crer, modifier ou supprime un rapport de droit. Le contrat est un acte juridique bilatral, parfois multilatral, par lequel les parties changes des manifestations de volont concordantes. Le contrat se dfinit comme lchange de manifestations de volonts concordantes entre deux ou plusieurs personnes qui produisent la consquence juridique correspondant laccord. B. Contrat unilatral, bilatral, multilatral (Tercier 224-247) - Unilatral : suffit dune personne pour quil y ait un rapport de droit impose des obligations une seule partie Ex. : droit formateur (peut rsilier tout seul) - Bilatral : 2 personnes impose aux 2 personnes en cause - Multilatral : 3 personnes ou plus impose au moins 3 personne en cause C. Contrat onreux et contrat gratuit - Contrat gratuit : absence de contreprestation - Contrat onreux : contrat dans lequel des prestations sont changes D. Contrat nomm et contrat innomm (Tercier 239-242) - Contrat nomm : normalement codifi, prvu par la loi (prsent dans CO) - Contrat innomm : non prvu par la loi (pas prsent dans CO) Ex. : licence, stations services
Section III Le mcanisme de la conclusion du contrat 1er Loffre (Tercier 605-620) Loffre se caractrise par le fait quune personne propose une autre la conclusion dun contrat de telle sorte que sa perfection ne dpend plus que de lacceptation par lautre partie.
Que doit contenir une offre pour en tre une ? Volont de vendre et de se lier Le prix Les lments essentiels
Ex. : Une personne offre son vlo pour 500 CHF, lacheteur accepte. Aprs la vente, le vendeur essaie de modifier la volont contractuelle, ici un lment essentiel (ex. : pouvoir le prendre tous les vendredis). Cette volont nest pas prise ne compte car elle na pas t manifeste avant la conclusion du contrat. Deux partenaires contractuelles doivent fournir le maximum dinformations sur les lments essentiels bonne foi Les lments objectifs essentiels dun contrat sont dans le code, lorsquon veut plus que ce quil y a dans le code, ce sont des lments subjectifs. Pour quun lment essentiel subjectif (obligation pour nous) devienne objectif (obligation entendue), il faut le dclarer au vendeur car il ne peut le deviner. Ex. : acheter une voiture de collection. Elments essentiels objectifs : - tiquette collection - tat - prix en fonction de ltiquette + tat Elments essentiels subjectifs : - volont que la voiture soit le mme modle que celui utilis dans une srie tv
Dans une offre, il doit y avoir une intention ferme de se lier. Ex. : acquisition dune entreprise ncessite une investigation de la part de lacqureur. Cest une intention srieuse dacheter lentreprise mais ne constitue pas une offre. Il ny a pas de contrat mais il est convenu que lacqureur pourra analyser lentreprise et quentre temps, personne ne pourra lacheter. Ici, tre li par son offre = obligation du vendeur de mettre de ct lobjet de vente sinon, il y a viol de lexpectation et lacheteur peut rclamer des ddommagements. La dure de la validit dpend si la ngociation se fait entre prsents ou absents : Offre entre prsents avec dlai : faire en sorte que loffre soit perue dans les dlais
Offre entre absents avec dlai (3II) : dlai partir de lentre de loffre dans la sphre de puissance Offre entre prsents sans dlai : loffre est rfute si elle nest pas accepte immdiatement Offre entre absents sans dlai (5CO) : rgle de la bonne foi ; loffre a une dure de validit limite qui est fixe par le vendeur (pollicitant) soit, par application de lart. 5, en tenant compte du temps ncessaire selon les cas la rception, lexamen et la transmission dune rponse
Ex. problme de lart. 5 : un pollicitant envoi une offre (lundi), entre temps il reoit une proposition pour son objet, a-t-il le droit daccepter ou est-il li par la lettre envoye ? Quand est-ce quon rcupre notre libert contractuelle ? Tout ceci dpend de la manire dont il a envoy son courrier (A, B, recommand) car il faut compter le temps que la lettre arrive, le temps de rflexion et le temps de retour. Le vendeur est li par lart. 5 jusqu vendredi, ensuite il est nouveau libre de revendre son objet. Si la lettre de lacheteur arrive lundi (une semaine aprs), loffre nexiste plus, ce nest plus une acceptation mais une communication (= nouvelle offre, loffrant devient lacceptant). Lart. 5II : problme dacheminement postal de la part de lacheteur. Ce nest pas la faute de ce dernier dli Si entre-temps loffrant a vendu son objet qqn dautre, il doit prvenir lacheteur que loffre nest plus valable (conclu un autre contrat) protection de la bonne foi. Sil ne le prvient pas = mauvaise foi et peut se voir obliger de conclure le contrat (ou ddommagements) Il ny a pas dacceptation par le silence. Un magasine ou un catalogue ne reprsente pas des offres mais des invitations faire une offre (art 7II). Loffre est reprsente par lenvoi du bulletin de commande. Celui qui envoi le bulletin ne sattend pas une acceptation mais une marchandise = mise en action de lacceptation (la seule rponse serait une rponse ngative).