Vitamine A
Vitamine A
Vitamine A
Département de Biologie
• 3.1. β-carotène
Tous les rétinoïdes ont une structure chimique moléculaire possédant un cycle β-ionone, une queue isoprénoïde
(chaîne de carbone latérale) et un groupe polaire terminal.
Selon l’état d’oxydation de la molécule, ce groupe polaire est de type hydroxyle (HC-OH) pour le ROL, aldéhyde
(HC=O) pour le RAL et carboxyle (HO-C=O) pour l’AR.
L’orientation cis ou trans de la chaîne de carbone latérale des différents isomères des rétinoïdes, influence leurs
propriétés spécifiques.
Oxydation Catalysée par l'enzyme bêta-
carotène dioxygénase
(muqueuse intestinale)
CRABP (I et II) Protéine cellulaire liant l’acide BCMO1: Beta Carotene mono Oxygenase
Rétinoïque 1
SR-BI: récepteur membranaire de classe B type I LRAT: Lécithine : rétinol acide transférase
ApoB: Apolipoprotéine B ARAT Acyl-CoA : rétinol acyltransphérase
MTP: Microsomal triglycéride transfert protein REH: Rétinol ester hydrolase
• 4.2 Distribution La concentration plasmatique normale de rétinol chez l’adulte est de 300 à 700
µg par litre
• Le foie libère du rétinol dans le plasma, sous forme liée à la RBP (retinol-binding-protein).
• Dans le plasma, le rétinol fixé à la RBP forme avec la pré-albumine, ou transthyrétine, un
complexe qui fixe la thyroxine. La fixation de rétinol à la RBP est nécessaire à la formation du
complexe ternaire. Sous forme libre, la RBP est éliminée par filtration glomérulaire.
• Dans les cellules des tissus cibles, le rétinol et ses dérivés se fixent sur des transporteurs appelés
CRBP (cellular retinol binding protein) et CRABP (cellular retinoid acid-binding protein).
• Le rôle de ces transporteurs serait d’assurer le passage du rétinol et de l’acide rétinoïque dans le
noyau,
• Dans le noyau, on trouve des récepteurs à l’acide rétinoïque appelés RAR (retinoic acid receptor),
de type a, ß et g, et RXR (retinoic X receptor) a, ß et g, ainsi que leurs cibles, les RARE (retinoic
acid responsive elements).
• Au niveau de la rétine, le rétinal est lié à l’opsine et forme la rhodopsine.
Représentation schématique de l'absorption, du transport et du stockage de la vitamine A
dans l'intestin et le foie et redistribution aux tissus périphériques
Carotènes (issus des plantes) et les esters de rétinyle (d'origine animale) sont les principales
sources alimentaires de vitamine A (coin inférieur gauche).
Elles sont absorbé dans l'intestin grêle proximal et transporté sous forme d'esters de rétinyle
dans les chylomicrons (CM) vers le foie.
Les restes de chylomicrons sont absorbés par les hépatocytes et les esters de rétinyle sont
hydrolysés pour former rétinol.
Les hépatocytes produisent la protéine de liaison au rétinol 4 (RBP4) et la liaison du rétinol à
RBP4 stimule la sécrétion de holo-RBP4 porteur de rétinol dans la circulation.
Le rétinol est alors soit transporté vers cellules étoilées hépatiques pour être stockées sous
forme d'esters de rétinyle ou transportées vers les tissus périphériques où elles sont convertis
en acides rétinoïques qui activent les facteurs de transcription récepteur de l'acide rétinoïque
(RAR) ou récepteur du rétinoïde X (RXR).
En période d'apport insuffisant en vitamine A, le rétinol est libéré du HSC magasins pour
maintenir des niveaux stables de rétinol circulant
4.3 Élimination, catabolisme
• L’élimination et le catabolisme de la vitamine A
par Cytochromes CYP26 / Superfamille P450
La lumière traverse l'œil et est absorbée par les bâtonnets et les cônes de la rétine.
• Vitamine A – Effets la vision
• La vitamine A améliore la vision crépusculaire. Sa carence se traduit par une héméralopie, c’est-à-dire un
défaut d’adaptation de la vision à l’obscurité.
• La rhodopsine est formée de 11-cis-rétinal lié à l’opsine qui est un polypeptide d’environ 350 acides aminés,
le rétinal étant fixé au groupe NH2 de la lysine. La chaîne polypeptidique de l’opsine est transmembranaire.
• L’absorption d’un photon entraîne une série de réactions conduisant à la transformation de la rhodopsine en
métarhodopsine II et isomérisation du cis-rétinal en trans-rétinal qui se détache de la rhodopsine.
La rhodopsine activée interagit avec la protéine Gt ou transducine. La transducine stimule une phosphodiestérase (PDE) qui
transforme le GMP cyclique en 5’GMP.
Le GMPc maintient ouverts les canaux sodiques du segment externe des bâtonnets, ce qui permet l’entrée de sodium et le
maintien d’une dépolarisation cellulaire.
La diminution du GMPc inhibe cette entrée de Na+, ce qui entraîne une hyperpolarisation relative du segment externe des
bâtonnets.
5.2 Effet sur la peau
• En effet, l'acide rétinoïque agit sur les quatre signes du vieillissement cutané photo-
induit : la sécheresse, la perte de l’élasticité, l’affinement de la peau et les rides.
• Les effets de la vitamine A dans la différenciation et la croissance cellulaire sont assurés par l’intermédiaire
de l’acide tout-trans-rétinoïque et de l’acide 9-cis-rétinoïque qui pénètrent dans le noyau, agissent sur des
récepteurs de type RAR (retinoic acid receptor) et RXR (retinoic X receptor). Ces récepteurs activés se
dimérisent, formant des homodimères ou des hétérodimères, se lient aux éléments de réponse de l’acide
rétinoïque (ou RARE) et modulent la transcription de certains gènes. Ils modulent ainsi la synthèse de
diverses protéines encore insuffisamment identifiées. Par ailleurs les rétinoïdes inhibent le facteur AP-1 et
réduisent ainsi la synthèse de métalloprotéases (par exemple les collagénases), de certaines cytokines et de
certaines enzymes comme l’ornithine décarboxylase qui est augmentée dans les cellules cancéreuses du
colon.
• Facteur transcription AP-1
• Par ailleurs, la vitamine A qui comporte une partie hydrophobe et une partie hydrophile est présente dans les
• Les actions de la vitamine A précédemment décrites expliquent peut-être son effet « anticancéreux ».
certaines tumeurs.
• Le ß-carotène et les caroténoïdes auraient un effet anticancérigène plus prononcé que la vitamine A elle-même.
Plusieurs études ont montré chez l’homme une corrélation inverse entre la fréquence des cancers et l’élévation
de la concentration des caroténoïdes dans le plasma mais il n’est pas prouvé qu’une supplémentation en carotène
réduise leur fréquence. Chez l’animal, les caroténoïdes s’opposent au développement de diverses tumeurs.
6. Toxicité de la vitamine A
• La plupart des personnes atteintes d’une toxicité de la vitamine A présentent des céphalées et une éruption cutanée.
• La consommation chronique de doses élevées de vitamine A peut provoquer des lésions hépatiques. Elle peut
également provoquer des malformations congénitales chez le fœtus.
• Les douleurs ostéo-articulaires sont fréquentes, en particulier chez l’enfant. Des fractures peuvent facilement se
produire, en particulier chez les personnes âgées. Les enfants peuvent perdre l’appétit et ne pas grandir et se
développer normalement. Leur peau peut présenter des démangeaisons. Le foie et la rate peuvent augmenter de
volume.
• Des quantités très élevées de vitamine A ingérées en une seule prise peuvent provoquer en quelques heures une
somnolence, une irritabilité, des céphalées, des nausées et des vomissements, parfois suivis d’une desquamation
cutanée.
• La pression dans le crâne est accrue, en particulier chez les enfants, et des vomissements ont lieu. Si la prise de
vitamine A n’est pas arrêtée, un coma ou le décès peuvent survenir.
• La prise d’isotrétinoïne (dérivé de la vitamine A utilisé dans le traitement de l’acné sévère) chez la femme enceinte
peut induire des malformations congénitales. Les femmes enceintes ou susceptibles de le devenir ne doivent pas
prendre des quantités de vitamine A dépassant le seuil limite d’innocuité (3 000 microgrammes), sous peine de
favoriser une malformation congénitale.
• les récepteurs de la vitamine A (acide rétinoïque, expression génique)
s'intègrent dans la superfamille des récepteurs nucléaires des hormones
rétinoïdes, thyroïdiennes et stéroïdes :
Examen clinique
Analyses de sang
• Le diagnostic de la carence ou le surdosage de la vitamine A repose
principalement sur les symptômes. Afin de confirmer le diagnostic, les
médecins font souvent réaliser des analyses de sang pour mesurer le
taux de vitamine A.
Partie TD
• 1, Identification et quantification de la vitamine A
• Validation d’une méthode de dosage de la vitamine A dans l’huile de
table par Chromatographie en phase liquide (HPLC) selon la norme
française (Article)