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Micr Onde

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Ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche

scientifique

Département: Génie des procédés


Spécialité :génie chimique
Module: intensification des procédés
Exposé sur

Micro-onde dans l’intensification des


procédés

Présenté par:
• Lensari Abourabih
• Maouche Mohammed

2023-2024
PLAN DE TRAVAIL

• INTRODUCTION

• I. INTENSIFICATION DES PROCÉDÉS

• II. ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ET TECHNOLOGIES


MICRO-ONDES

• III. MICRO-ONDE DANS L’INTENSIFICATION DES PROCÉDÉ

• CONCLUSION

• RÉFÉRENCES
INTRODUCTION
• Ce dernier siècle a démontré l’impact de la technologie sur la
société. Récemment, l’industrie poursuit ses recherches pour
accroître ses performances et avoir des coûts encore plus
compétitifs. développer de nouvelles technologies et méthodes
de production. En prend en compte les risques liés à la santé, à
la sécurité et à l’environnement qui sont inhérents à ces
procédés.
• Le secteur industriel doit désormais s’inscrire dans un
processus d’écoconception visant à apporter des solutions
pertinentes dès la conception du produit afin de mettre en
œuvre de meilleures pratiques au cours des différentes étapes
de sa fabrication.
• Avec le même principe l’approche intensification des procédés
a été développée récemment, qui permet le contrôle par la mise Figure01:processus d’intensification des procédés
au point de procédés plus sûrs, en utilisant des sources industriels.
d’énergies alternatives comme les micro-ondes.
I. INTENSIFICATION DES PROCÉDÉS

• Le terme d’intensification des procédés a été introduit par colin ramshaw


(1999).
• L’intensification est définie comme étant l’ensemble de méthodes et
technologies innovantes offrant une réduction significative du rapport taille
des installations, capacité de performance, une amélioration de la qualité des
produits, une réduction des quantités d’effluents et de catalyseurs, une
diminution dans la consommation énergétique et un contrôle précis du
procédé, ainsi assurer une meilleure sécurité .
• En effet, en réduisant la quantité de matières premières nécessaire, on diminue
la quantité de matière stockée et on limite ainsi les risques en cas d’accident.
Figure 02: Le site de l'usine de Bhopal
en 2008
De plus, les progrès en matière d’évacuation de la chaleur induits par la miniaturisation (la diminution du volume
des équipements pour un même débit traité, ou l’augmentation des débits traités pour un même volume
d’équipement, voire une combinaison des deux cas précédents) des appareils permettent un meilleur contrôle des
réactions hautement exothermiques et donc une meilleure gestion des risques liés à d’éventuels emballements.
Figure 03: Réacteur multi-structuré du projet DEMIS sur l’époxydation catalytique du
propène

1. Les catégories de l’intensification


Dès lors, l’intérêt des industriels pour les avantages liés à l’intensification des procédés s’est traduit par un
nombre toujours croissant de projets et d’études. Intensifier des procédés peut se faire suivant deux voies
principales, selon la nature du procédé et l’amélioration désirée:
Figure 04: Principales catégories de l’intensification selon Stankiewicz et Moulijn (2000).
2. Principes de l’intensification
• Les moyens d’action de l’intensification portent tant au niveau microscopique qu’au niveau macroscopique :
• L’intensification par miniaturisation constitue l’une des voies qui connaît le plus fort développement. Les
procédés de transformation de la matière et de l’énergie font intervenir de multiples phénomènes couplés à
différentes échelles spatiales et temporelles. Les processus les plus lents ont les temps caractéristiques les plus
élevés, ce qui traduit l’influence des phénomènes limitants.
• Une autre solution consiste à augmenter considérablement les surfaces spécifiques de transfert en diminuant la
taille caractéristique de l’écoulement. Grâce au microtechniques, on peut réaliser des microréacteurs de l’ordre
de quelques microns à quelques dizaines de millimètres. Les transferts de chaleur et de matière ainsi que les
processus de mélange entre fluides réactifs sont particulièrement accélérés du fait de la très faible dimension
des canaux. Ces objets permettent une intensification sélective des processus physiques et chimiques :
• L’intensification par action sur les régimes spatio-temporels de fonctionnement afin de modifier les couplages
réaction/transfert, qui conduit aux réacteurs appelés « multifonctionnels », où dans une zone unique ou dans
une zone différente du même équipement.
• L’intensification par apport d’énergie au système dans laquelle on joue sur les modes d’apport, la localisation,
la nature de l’énergie ou de la dissipation.
II. ONDES ÉLECTROMAGNÉTIQUES ET TECHNOLOGIES
MICRO-ONDES
• La technologie micro-ondes a été également développée durant la seconde guerre mondiale pour les radio-
télécommunications. Au début des années 40, l’énergie électromagnétique, dans les fréquences micro-ondes et plus
précisément à 2,45 ghz, a été utilisée pour le chauffage et la cuisson d’aliments. Percy lebaron spencer a été le
premier à exploiter les propriétés des micro-ondes dans le chauffage des aliments.
• Le domaine industriel n’a intégré les micro-ondes qu’après les années 1950. On leur trouve des applications au
niveau de l’industrie agroalimentaire (lyophilisation, séchage, décongélation, pasteurisation, etc.), mais aussi dans
la vulcanisation des caoutchoucs et bien d’autres utilisations.
1. Les traitements thermiques par micro-ondes
Au niveau industriel, l’enjeu principal est de réduire le temps de
traitement thermique par rapport à un traitement conventionnel,
ce qui implique une réduction de la consommation énergétique
globale. Les équipements peuvent différer significativement
selon la taille de l’installation : simple cavité micro-ondes de
quelques centimètres jusqu’à un tunnel de traitement en continu
de plusieurs mètres de long.
Selon la nomenclature officielle, le rayonnement micro-ondes est
caractérisé par des fréquences variantes de 300 MHz à 300 GHz
et se situe donc entre le spectre des radiofréquences et les
infrarouges.
• L'onde électromagnétique résulte d'un champ électrique (E⃗ ) et d'un champ magnétique B⃗ se propageant dans l'espace et
variant dans le temps. La propagation de cette onde obéit aux équations de Maxwell. Les applications de ces ondes sont
très diverses : radar, la poursuite des satellites, mesure des dimensions d’un objet en cavités résonnantes, l’évaluation de
la température (radiométrie), mesure de l’humidité d’un matériau par le biais de ses caractéristiques, la télévision et les
télécommunications par liaisons hertziennes et spatiales.

2. Interactions avec la matière


Le chauffage par micro-ondes d’un matériau résulte de la
dégradation de l’énergie électromagnétique selon deux
mécanismes principaux : la rotation dipolaire et la
conduction électrique ou ionique. Peu de matériaux sont
magnétiques (les oxydes métalliques), spécialement ceux
utilisés en procédés chimiques. Alors seule l’interaction de
la matière avec le champ électrique est à l’origine du
chauffage. Les molécules chargées ou possédant un moment
dipolaire, s’orientent sous l'influence du champ électrique
oscillant à une fréquence donnée. L’énergie thermique
dégagée est la conséquence de l’augmentation de l’entropie Figure 04 :Mécanisme de chauffage par micro-ondes.
du milieu.
Certains matériaux n’interagissent pas avec les micro-ondes et donc absorbent peu l’énergie électromagnétique. Ils
se divisent en deux groupes. Le premier comporte les conducteurs électriques, tel que les métaux, qui ont tendance à
réfléchir la majorité des ondes. Le second groupe comporte les matériaux transparents aux ondes, où les ondes
électromagnétiques traversent la matière avec peu de perte d’énergie.
3. Polarisation diélectrique
L’équation reliant le champ électrique à l’ensemble de l’orientation des dipôles ou le déplacement des charges est
exprimée comme étant la somme du déplacement électrique dans le vide (ε0) et la polarisation électrique des charges
(introduite par faraday). 𝐷⃗ = 𝜀0𝐸⃗ + 𝑃⃗ = 𝐸⃗
• La polarisation diélectrique se produit selon différents mécanismes qui
peuvent coexister dans le même matériau. (déplacement du nuage
d’électrons autour des noyaux, ou due au déplacement relatif des
noyaux). On trouve également la polarisation d’orientation ou
dipolaire, spécifique aux diélectriques polaires (ayant des dipôles
permanents)
• La polarisation maxwell-wagner (polarisation interfaciale) est
susceptible d’interférer avec la polarisation d’orientation, résulte de
l'accumulation de charges d’espaces superficielles aux interfaces.

4. Puissance électromagnétique
Au niveau macroscopique, lorsque les micro-ondes interagissent
avec un objet, les ondes électromagnétiques en se propageant
vont en partie subir une réflexion par la surface du matériau, une
absorption et/ou une transmission vers un autre milieu
• Les propriétés diélectriques et magnétiques des matériaux affectent la propagation du champ
Électromagnétique et influencent le chauffage micro-ondes au niveau microscopique et Macroscopique.
• De nombreuses informations peuvent être extraites en étudiant l’effet de la variation de la fréquence sur les
interactions entre une onde électromagnétique et un matériau spécifique. Dans les applications micro-ondes,
à des fréquences supérieures à 1 GHz, la polarisation dipolaire est la plus significative.

5. Mesure des propriétés diélectriques et magnétiques


La mesure des propriétés diélectriques et magnétiques des matériaux est nécessaire dans le domaine de la recherche et
le développement des procédés micro-ondes. Elles peuvent fournir aux industries un meilleur contrôle de qualité. Ces
mesures peuvent renseigner sur certaines propriétés physicochimiques (la teneur en humidité), ou même pour l’étude de
cinétique de certaines réactions chimiques. Elles permettent de comprendre les mécanismes d’interaction onde-matière,
notamment dans des solides diélectriques poreux tels que les zéolithes. Le choix d’une méthode de mesure particulière
dépend de la nature physique du matériau, de la gamme de fréquence.
Il existe plusieurs techniques non-destructives pour mesurer les propriétés diélectriques et magnétiques d’un matériau et
les plus répandus sont : les méthodes en cavité résonnante, en espace libre, ou en lignes de transmission.
III. MICRO-ONDE DANS L’INTENSIFICATION DES
PROCÉDÉ
1. Spécificités thermiques et avantages du chauffage par microondes
• Le chauffage par micro-ondes conduit à un procédé plus économe, plus propre et avec une sécurité améliorée. De
plus, il permet une amélioration des conditions de contrôle, de surveillance et de régulation, la température, grâce à
la rapidité du chauffage et à la possibilité d’automatisation du procédé.
• Une autre approche très intéressante au point de vue intensification des procédés est le couplage du chauffage
micro-ondes et la technologie des microréacteurs à écoulement en continu. Car il est possible d'ajuster la
température dans la zone chauffée en temps réel afin d’optimiser les réactions organiques.

2. Apport des micro-ondes en synthèse chimique


Actuellement, l’application du chauffage micro-ondes s’oriente vers deux voies de recherche :
- La première est la réalisation des réactions chimiques difficiles ou impossibles avec d’autres méthodes permettant
d’accéder à des niveaux thermiques et/ou des temps de réactions considérablement réduits.
- La seconde voie est la mise en évidence d’une activation spécifique par les microondes.
Les effets observés par rapport à un chauffage classique posent la question de savoir si ce sont les gradients de
température enregistrés qui sont à l’origine de ces différences ou si une activation au niveau moléculaire est possible
3.Effets et avantages du chauffage micro-onde

Les conséquences de ce type de chauffage en synthèse La spécificité du chauffage micro-ondes laisse supposer les
chimique se traduit par : effets suivants :
- la réduction du temps de la réaction ; - la montée rapide de la température (elle peut atteindre 10
- l’absence ou la diminution de la formation de sous- °C/s) ;
produits ; - l’absence de surchauffe en paroi ;
- augmentation du rendement de la réaction. - l’échauffement sélectif des produits.

4. Application des micro-onde dans l’intensification :


(Extraction par micro-ondes)
L’introduction des micro-ondes dans le domaine de l’extraction a
été réalisée dans la même période qu’en synthèse chimique, soit
en1986. En effet, l’avantage de l’utilisation des mirco-ondes en
extraction se traduit par une réduction de la durée d’extraction
(l’heure à quelques minutes), une diminution de la quantité de
solvant nécessaire et le cout de la préparation de l’échantillon.
La technique MASE (Microwave Assisted Extraction) a été
brevetée en 1990 par Paré et Bélanger.
Extracteur micro-ondes.
CONCLUSION

Alors que la fabrication industrielle atteint de nouveaux sommets, l’industrie chimique doit adopter des mesures
rigoureuses et robustes pour minimiser les risques liés à son activité et éviter les défaillances dans sa production.
Il est nécessaire d’explorer de nouvelles générations de réacteurs en mettant l’accent sur des conceptions dédiées
qui assurent la contrôlabilité et la surveillance des conditions de réaction.
Par ailleurs, les questions de changement d’échelle dans l’utilisation de la technologie MO sont actuellement peu
traitées dans le domaine de l’industrie chimique.
Souvent, les solutions sont développées et testées à petite échelle, avant d’être comparées à des solutions
optimisées à grande échelle. En général, les installations MO industrielles ne sont
pas proposées en tant que systèmes standard. Un certain nombre de variables affectent le réacteur MO et son
échelle : l’intensité du champ électrique, la densité de puissance MO et la température du mélange chauffé sont
les plus importants. En conséquence, le développement des équipements par rapport aux installations MO doit
être étudié individuellement pour chaque système afin de bénéficier des avantages souhaités : la performance de
l’équipement est décidée sur la base d’une spécification technique établie entre l’utilisateur final, qui indique la
capacité de production souhaitée, le nombre des postes et des heures de travail, la température requise et
l’évolution de celle-ci au sein du produit, etc.
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUE
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13. Poux, M., Cognet, P., Gourdon, C. (2010). Génie des procédés durables : Du concepet à la concrétisation industrielle. Paris: L'usine
nouvelle- Dunod..
Merci pour votre attention

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