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Poesie PPPT

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Comment enseigner la poésie?

SDOUD Nouhaila
ZRAHNI Salma
MZAOUAK Chaimaa
HAMOUNI Fatiha
Plan:

Définition et histoire
I de la poésie La versification III

Les types de
II Le langage poétique poèmes
IV
Introduction
Définition de la poésie :

La poésie est un genre littéraire


associé à la versification et soumis à
des règles prosodiques particulières
variables selon les cultures et les
époques, mais tendant toujours à
mettre en valeur le rythme,
l’harmonie et les images.
Histoire de la poésie

Dans l’antiquité :
C’est dans la langue antique que l’on trouve l’origine du mot poésie, issu du verbe grec poiein , signifiant « faire, produire, créer » : le poète est donc un créateur d’images, mais aussi de mots, il façonne la langue comme une œuvre d’art.
Dans l’antiquité la poésie se compose déjà de vers. Elle est chanté plutôt qu’écrite et souvent accompagnée par un instrument de musique la lyre, qui constitue un des symboles de la poésie .Elle fait notamment référence à Appolon Dieu des poètes
et à Orphée ;
-Les poètes grecs les plus connus sont : Homère, Hésiode et les latins sont : Horace et d’Ovide.
Moyen-Age :

Au Moyen-Age la poésie est encore très liée à


la musique : les poèmes sont chantés et
accompagnés par un instrument. Les
troubadours et les trouvères se déplacent de
château en château pour interpréter leurs
compositions. Comme il y a peu de traces
écrites, la rime et le refrain constituent de
bons outils de mémorisation.
La poésie se distingue alors par sa dimension
lyrique exprimant les sentiments du poète et
son sujet principal : l’amour courtois.
La renaissance :
Au XVIème siècle, les poètes se tournent vers les auteurs de l’antiquité, qu’ils reprennent,
et les poètes contemporaines italiens, qu’ils imitent. Ils cherchent alors à se distinguer des
formes fixes du Moyen-Age pour aller vers des strophes plus libres. Ils utilisent toutefois
une nouvelle structure très codifiée ; reprise directement des poètes italiens : le sonnet ;
La Renaissance a connu donc un renouveau de l'intérêt pour les formes poétiques
antiques. Des poètes comme Pétrarque et Ronsard ont célébré l'amour, la beauté et la
nature, en utilisant des sonnets, des odes et d'autres formes poétiques élaborées.

-La pléiade :

C’est un groupe de sept poètes qui a marqué le XVI siècle (Ronsard ; du Bellay…)
Qui cherchent à imiter les auteurs antiques tout en innovant.
La poésie du 17ème siècle :
- La poésie de cette période se caractérise par la rigueur formelle, l'ordre et la raison. Des
poètes comme Racine et Boileau ont mis l'accent sur la clarté et la précision du langage,

La première partie de ce siècle se caractérise par la poésie Baroque qui se distingue par
son gout pour les excès, le langage ornemental et les images frappantes. Les auteurs les
plus connus sont : Théophile de Viau ou Saint-Amant.
Dans la deuxième partie du 17ème siècle, le classicisme vient remplacer le baroque. Les
poètes de ce courant tendent vers un idéal de clarté, d’ordre et de pureté.
- La versification est codifiée et les formes classiques comme l’ode, l’épigramme ou le
sonnet reviennent au gout du jour.
L’art poétique de Boileau

 Nicolas Boileau est un poète et


théoricien de la littérature. En
1674, il publie un long poème
didactique intitulé « Art poétique »
dans lequel il explique les règles de
l’écriture poétique selon l’idéal du
classicisme.
18ème siècle :
• Siècle des Lumières (XVIIIe siècle): La poésie s'est tournée vers la philosophie et la
critique sociale. Des poètes comme Voltaire et Rousseau ont utilisé l'écriture poétique
pour défendre leurs idées et dénoncer les injustices.

Romantisme, Symbolisme et au-delà :


• Romantisme (XIXe siècle): Le mouvement romantique a exalté l'imagination, les
sentiments et la communion avec la nature. Des poètes comme Victor Hugo, Alfred de
Musset et Lamartine ont exprimé leurs émotions intenses à travers des vers vibrants.
Symbolisme (fin du XIXe siècle):
 Les symbolistes ont cherché à suggérer des émotions et des idées plutôt que de les
décrire explicitement. Ils ont utilisé des images et des symboles pour créer des
atmosphères suggestives. Des poètes comme Charles Baudelaire, Stéphane
Mallarmé et Verlaine ont marqué cette période.
XXe et XXIe siècles:
 La poésie du XXe et du XXIe siècle est caractérisée par une grande diversité de
styles et de formes. Des mouvements comme le surréalisme, l'expressionnisme et la
poésie postmoderne ont bousculé les conventions et exploré de nouvelles
possibilités d'expression.
Le langage poétique

« Le principe de la poésie est, strictement


et simplement, l’aspiration humaine vers
une beauté supérieure. »
Charles BAUDELAIRE
Les caractéristiques du langage poétique

 Enfreindre les normes grammaticales : La poésie défie les règles syntaxiques


établies pour inventer des formes nouvelles et inattendues.

 Explorer la musicalité : Le rythme, la mélodie et l'harmonie des mots prennent


une importance capitale dans la poésie, enrichissant ainsi sa création.

 Laisser libre cours à l'imagination : La poésie incite à explorer les méandres de


l'introspection, des émotions, des songes et des fantasmes, offrant ainsi une voie
d'expression libre et imaginative.
L’évolution du langage poétique

 Jusqu'au XIXe siècle, la poésie était souvent définie par des


structures immuables dictant le nombre de strophes, le type de vers
et les schémas de rimes…

 Au XVIe siècle, la Pléiade, incarnée par des poètes tels que Joachim
du Bellay et Pierre de Ronsard, a contribué à populariser le sonnet,
une forme poétique fixe d'origine italienne qui a influencé de
nombreux écrivains.
 Le XVIIe siècle a été marqué par l'évolution du baroque, mettant en
avant l'irrégularité, et du classicisme, qui mettait en valeur la clarté du
langage poétique .

 Au XXe siècle, la poésie s'est libérée des conventions traditionnelles,


explorant de nouvelles voies d'expression. Dans "Le Grand Combat"
(1927), Henri Michaux incarne cette révolution en redéfinissant le
langage. Il déforme les mots, les assemble de manière inattendue pour
élargir notre perception de la réalité, offrant une expérience sensorielle
unique au lecteur.
"Structure du langage poétique" de Jean Cohen
 Le livre "Structure du langage poétique" de Jean Cohen explore la
différence entre le langage poétique et informatif à travers leurs
structures plutôt que par des caractéristiques lexicales ou
syntaxiques.
 Cohen prend neuf auteurs traditionnellement reconnus comme
poètes « trois classiques: Corneille, Molière, Racine, trois
romantiques: Lamartine, Hugo, Vigny et trois symbolistes:
Verlaine, Rimbaud, Mallarmé. » et analyse leurs œuvres pour
identifier les éléments structuraux distinctifs.
 Il explore également les relations sémantiques, montrant
comment la poésie brise les conventions linguistiques ordinaires
pour susciter des émotions.
LA VERSIFICATION
● La versification est l’ensemble des règles
phonétiques et rythmiques qui régissent l’art
d’écrire des poèmes en vers. C’est une technique,
qui ne suffit pas, à elle seule, à créer des textes
poétiques. Elle s'appuie sur des éléments comme la
métrique, la rime et les strophes pour donner du
rythme, de la musicalité et une structure au poème.
● Le vers français est syllabique, il est composé d’un certain nombre de syllabes.
Il peut être:
Pair Impair

Alexandrin Hexasyllabe Heptasyllabe Ennéasyllabes


12 syllabes 6 syllabes 7 syllabes 9syllabes

Octosyllabe
8 syllabes

Décasyllabe
10 syllabes
● Strophe : On ne parle pas de paragraphe pour la poésie
versifiée mais de strophe.
● Strophe de 2 vers = distique
● strophe de 3 vers = tercet
● strophe de 4 vers = quatrain
● strophe de 5 vers = quintil
● strophe de 6 vers = sizain
La rime : La répétition de la même sonorité à la fin de deux vers est appelée rime ; cette sonorité est
une voyelle appuyée ou non par plusieurs consonnes
Disposition des rimes :
Il nous regarde encore, ensuite il se recouche A
Tout en léchant le sang répandu sur sa bouche, A Plates
Et sans daigner savoir comment il a péri, B
Refermant ses grands yeux, meurt sans jeter un cri. B

Un jour sera connu par pensée ou par foudre A


Ce mélodrame qu'en des lignes de noirceur B Croisées
Je chantai; quand mes yeux seront poudre en la poudre A
Ma force mâle absente et ma main sans auteur, B

Que mon fils ait perdu sa dépouille mortelle, A


Ce fils qui fut si brave et que j'aimai si fort, B Embrassées
Je ne l'impute point à l'injure du sort, B
Puisque finir à l'homme est chose naturelle. A
● Valeur (qualité)des rimes :
Pauvre (un seul son commun : lit/nid)
Suffisante (deus sons communs : orage / ravage
Riche (plus de deux sons communs : sombre / ombre
● Le genre de la rime
La rime féminine, qui se termine par un e muet (aile/éternelle-joues/loue)
la rime masculine n’est pas terminée par « e » muet ou qui est terminée par une
consonne (toutes les autres rimes : îlots/flots).
 Enjambement : un premier vers n’a pas de pause et que l’idée s’achève à la fin du
vers suivant.
Ex : « Elle n’a jamais pu perdre la nostalgie
des vers chemins qui vont là bas à l’horizon »
 Rejet : rejeter un ou deux mots au vers suivant
Ex : demain dès l’aube à l’heure où blanchit la campagne
Je partirai, vois-tu je sais que tu m’attend
 Contre-rejet : la phrase commence à la fin du premier vers et se termine au vers
suivant
Ex : « Un homme de génie apparaît. Il est doux,
Il est fort, il est grand ; il est utile à tous »
● Les sonorités :
● Allitération : correspond à la répétition du même son de consonne
« C’est la faute au silence
Si les salauds s’allient
Si les missiles s’élancent
Si nos sœurs sont salies
C’est la faute au silence »
● Assonance : correspond à la répétition du même son de voyelle
« Les sanglots longs
Des violons
De l’automne
Blessent mon cœur
D’une langueur
Monotone.
Les types de poèmes
 Les formes poétiques fixes 📚

La forme fixe est la forme de poème qui respecte les codes


et les règles de composition. La structure de ces formes est
toujours identique. Ces règles concernent surtout le nombre
et le type de vers ou de strophes. Mais aussi des rimes et de
leur disposition.
● Le Sonnet :

Il est apparu au XVI ème siècle avec les poètes de la Pléiade et est particulièrement
utilisé par Joachim Du Bellay. Il restera jusqu'au XIX eme siècle avec l'alexandrin un
référence de l'art poétique. Il est composé de 4 strophes : 2 quatrains ( strophe de 4 vers
) et de 2 tercets (strophe de 3 vers ). Le sonnet comporte en tout 14 vers. Le dernier vers
est la conclusion du poème qui se nomme la chute.

● Ex : Sonnets pour Hélène, « Quand vous serez bien vieille » (Ronsard).


● Quand vous serez bien vieille
Pierre de Ronsard

Quand vous serez bien vieille, au soir, à la chandelle, Je serai sous la terre et fantôme sans os :
Assise auprès du feu, dévidant et filant, Par les ombres myrteux je prendrai mon repos :
Direz, chantant mes vers, en vous émerveillant : Vous serez au foyer une vieille accroupie,
Ronsard me célébrait du temps que j’étais belle.
Regrettant mon amour et votre fier dédain.
Lors, vous n’aurez servante oyant telle nouvelle, Vivez, si m’en croyez, n’attendez à demain :
Déjà sous le labeur à demi sommeillant, Cueillez dès aujourd’hui les roses de la vie.
Qui au bruit de mon nom ne s’aille réveillant,
Bénissant votre nom de louange immortelle.

Pierre de Ronsard, Sonnets pour Hélène, 1578


● La Ballade :

Forme courante à la fin du Moyen Age, c’est un poème lyrique constitué généralement
de trois strophes identiques qui ont les mêmes rimes et le même nombre de vers de
dix syllabes, qui est le plus employé (avec des rimes réparties selon la structure
ABABBCBC ou ABABBCCDCD), suivies d’un «envoi», de moitié plus court que la
strophe, où l’on s’adresse au destinataire. Le dernier vers de chaque strophe,
identique, constitue le refrain.
Ballade des pendus ,François Villon
Frères humains, qui après nous vivez, A La pluie nous a bués et lavés,
N’ayez les cœurs contre nous endurcis, B Et le soleil desséchés et noircis.
Car, si pitié de nous pauvres avez, A Pies, corbeaux nous ont les yeux cavés,
Dieu en aura plus tôt de vous mercis. B Et arraché la barbe et les sourcils.
Vous nous voyez ci attachés, cinq, six : B Jamais nul temps nous ne sommes assis
Quant à la chair, que trop avons nourrie, C Puis çà, puis là, comme le vent varie,
Elle est piéça dévorée et pourrie, C A son plaisir sans cesser nous charrie,
Et nous, les os, devenons cendre et poudre. D Plus becquetés d’oiseaux que dés à coudre.
De notre mal personne ne s’en rie ; C Ne soyez donc de notre confrérie ;
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre ! D Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Se frères vous clamons, pas n’en devez Prince Jésus, qui sur tous a maistrie,
Avoir dédain, quoique fûmes occis Garde qu’Enfer n’ait de nous seigneurie :
Par justice. Toutefois, vous savez A lui n’ayons que faire ne que soudre. Envoi
Que tous hommes n’ont pas bon sens rassis. Hommes, ici n’a point de moquerie ;
Excusez-nous, puisque sommes transis, Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
Envers le fils de la Vierge Marie,
Que sa grâce ne soit pour nous tarie,
Nous préservant de l’infernale foudre.
François Villon, Poésies diverses
Nous sommes morts, âme ne nous harie,
Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre !
● Le Rondeau :

Le rondeau est une forme de poésie lyrique française née au XIIIe siècle et devenue
particulièrement populaire au XVe siècle qui est souvent employée pour des sujets galants.
Il est connu pour sa forme fixe, qui implique un modèle spécifique de répétition et de rime.
Un rondeau se compose généralement de 15 vers divisées en trois strophes. Ces strophes
peuvent être disposées de différentes manières, mais une structure commune est de 5 vers
dans la première strophe, 4 vers dans la seconde et 6 vers dans la troisième. À la fin de la
deuxième et la troisième strophe, le premier hémistiche est repris pour composer un
refrain.
• Exemple de Rondeau : Ma foi, c’est fait de moi, du poète français Vincent VOITURE, au
17e siècle
● Vincent VOITURE Ma foi, c'est fait de moi ...
1597 - 1648

Ma foi, c'est fait de moi. Car Isabeau


M'a conjuré de lui faire un rondeau.
Cela me met en une peine extrême. 5 vers
Quoi treize vers : huit en eau, cinq en ème !
Je lui ferais aussitôt un bateau.

En voilà cinq pourtant en un monceau.


Faisons-en huit, en invoquant Brodeau,
4 vers
Et puis mettons : par quelque stratagème.
Ma foi, c'est fait.

Si je pouvais encoer de mon cerveau


Tirer cinq vers, l'ouvrage serait beau.
Mais cependant je suis dedans l'onzième,
5 vers
Et si, je crois que je fais le douzième.
En voilà treize ajusté au niveau.
Ma foi, c'est fait !
● L’ode ✒️
Ce genre poétique n’apparaît en France qu’en 1550 avec la publication du recueil de
Pierre de Ronsard Les Odes. Il contient plusieurs groupes de trois strophes de même
longueur. L’ODE À l’origine, elle se présente sous la forme de deux strophes
identiques et d’une strophe plus courte. Par la suite, le nombre de strophes a
augmenté.L’ode traite des thèmes héroiques, un sujet religieux ou philosophique.

● Exemple: « Mignonne, allons voir si la rose » ,Ronsard


Mignonne, allons voir si la rose
Qui se matin avoit déclose
Sa robe de pourpre au Soleil,
A point perdu ceste vesprée
Les plis de sa robe pourprée,
Et son teint au vostre pareil.

Las ! voyez comme en peu d'espace,


Mignonne, elle a dessus la place
Las las ses beautez laisse cheoir !
« Mignonne, allons voir si la ros
O vrayment marastre Nature, e»
Puis qu'une telle fleure ne dure est composé de trois strophes
Que du matin jusques au soir ! contenant toutes six vers,
lesquels sont tous des
Donc, si vous me croyez mignonne, octosyllabes.
Tandis que vostre age fleuronne
En sa plus verte nouveauté,
Cueillez cueillez vostre jeunesse :
Comme à ceste fleure la vieillesse
Fera ternir vostre beauté.
● Pierre de RONSARD
● Épopée :

Une épopée est un long poème narratif qui raconte les exploits héroïques et légendaires d'un héros ou d'une
nation. Les épopées sont souvent écrites en vers et sont parmi les formes les plus anciennes de la littérature.
Elles servent à transmettre les valeurs culturelles et les histoires fondatrices d'un peuple.

● Caractéristiques de l'épopée
○ Les épopées sont généralement très longues, souvent composées de plusieurs milliers de vers.
○ L'épopée raconte les aventures d'un héros doté de qualités extraordinaires. Ce héros représente
souvent les valeurs de sa culture et de son peuple.
○ Le langage utilisé dans les épopées est souvent solennel et grandiose, avec un usage fréquent de
métaphores et de comparaisons étendues.
○ Les thèmes abordés sont souvent universels, tels que le courage, l'honneur, la loyauté, le destin et
le conflit entre le bien et le mal.
Exemples célèbres : "L'Iliade" et "L'Odyssée" d'Homère.
● Élégie :

L'élégie est un poème lyrique méditatif et mélancolique, généralement écrit pour exprimer le
deuil, la perte ou la tristesse. Traditionnellement, les élégies étaient souvent composées en
réponse à la mort d'une personne chère, mais elles peuvent également aborder des thèmes
plus larges de perte et de nostalgie.
● Caractéristiques de l'élégie
o L'élégie exprime un sentiment de tristesse, de regret ou de lamentation.
o Le ton est souvent introspectif et contemplatif.
o L'élégie traite principalement de la perte, qu'elle soit personnelle (comme la mort
d'un être cher) ou plus générale (comme la perte d'une époque révolue).
● Exemples célèbres d'élégies

"Adonais" de Percy Bysshe Shelley


"Lycidas" de John Milton
Les formes poétique libre:

● Les poèmes en vers libres :

Les vers libres composent un énoncé poétique dont les mètres sont inégaux et sont déterminés,
non par une règle, mais par la recherche du rythme le plus adapté à la création du poète. Le vers
libre, déjà employé au XVIIème siècle par La Fontaine, est utilisé surtout depuis la fin du XIXème
siècle (période symboliste) et est la caractéristique de la poésie moderne.
L’unité du vers est maintenue par le retour à la ligne, sa cohésion repose sur une nouvelle
perception du rythme, ou sur le jeu des sonorités, ou l’organisation syntaxique des phrases. La
poésie moderne joue aussi des blancs typographiques, supprime la ponctuation, travaille sur la
forme des lettres, et les vers dessinent des motifs dont le nombre de syllabes dans chaque vers
est varié et irrégulier.
● Un extrait de « Marines » du recueil Illuminations, illustre la forme
libérée de Rimbaud :

Marines
Les proues d'acier et d'argent
Battent l'écume,
Soulèvent les souches des ronces
Les courants de la lande,
Et les ornières immenses du reflux,
Filent circulairement vers l'est,
Vers les piliers de la forêt,
Vers les fûts de la jetée,
Dont l'angle est heurté par des tourbillons de lumière.
● LE POEME EN PROSE

Avec le dix-neuvième siècle un nouveau genre de poème enrichit la poésie


française : le poème en prose. [...]
Le poème en prose, qui abandonne vers, rythmes réguliers et rimes de la
poésie, garde la forme du fragment, une syntaxe rythmée, des sonorités riches
et variées, et se distingue par la liberté de ses images. Cette forme poétique
(Petits Poèmes en prose de Baudelaire) sera reprise par Rimbaud et au XXe
siècle par Francis Ponge.
● Le fou et la Vénus Quelle admirable journée! Le vaste parc se pâme sous l'œil brûlant du
soleil, comme la jeunesse sous la domination de l'Amour.
L'extase universelle des choses ne s'exprime par aucun bruit; les eaux elles-mêmes sont
comme endormies. Bien différente des fêtes humaines, c'est ici une orgie silencieuse.
On dirait qu'une lumière toujours croissante fait de plus en plus étinceler les objets; que les
fleurs excitées brûlent du désir de rivaliser avec l'azur du ciel par l'énergie de leurs couleurs, et
que la chaleur, rendant visibles les parfums, les fait monter vers l'astre comme des fumées.
Cependant, dans cette jouissance universelle, j'ai aperçu un être affligé.
Aux pieds d'une colossale Vénus, un de ces fous artificiels, un de ces bouffons volontaires
chargés de faire rire les rois quand le Remords ou l'Ennui les obsède, affublé d'un costume
éclatant et ridicule, coiffé de cornes et de sonnettes, tout ramassé contre le piédestal, lève des
yeux pleins de larmes vers l'immortelle Déesse.
Et ses yeux disent: - "Je suis le dernier et le plus solitaire des humains, privé d'amour et
d'amitié, et bien inférieur en cela au plus imparfait des animaux.
Cependant je suis fait, moi aussi, pour comprendre et sentir l'immortelle Beauté! Ah!
Déesse! ayez pitié de ma tristesse et de mon délire!"
Mais l'implacable Vénus regarde au loin je ne sais quoi avec ses yeux de marbre.

Charles BAUDELAIRE
MERCI DE VOTRE ATTENTION

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