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0 - Fiche Prof Otshomampita

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MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

INSTITUT SUPERIEUR DES TECHNIQUES MEDICALES DE KINSHASA


ECOLE DOCTORALE DES SCIENCES DE LA SANTE
EDSS

PAR
Adalbert OTSHOMAMPITA ALOKI
• Docteur en Sciences Administratives de
l'Université
de Catholique
Louvain-Belgique ;
• Maitrise en Sciences
Administratives de
l’Université
de Louvain ;Catholique
• DEA en Histoire et
Civilisations
Administratives
l'Université de
de Lille3-
• France
Membre ; du des
Consortium
Universités de Global
Health.

Année Académique : 2023 - 2024


OBJECTIF DU SEMINAIRE

L'enseignement de Méthodologie de la recherche scientifique permet


d'accompagner l'auditeur ou le doctorant à spécifier son positionnement
épistémologique et son cadre méthodologique, en lui donnant les instruments
nécessaires à la rédaction d'une dissertation de master ou d'une thèse de doctorat.
Au niveau de la thèse, la rédaction :

+ est long et difficile ;


+ exige l'acquisition de nombreux savoir-faire et un esprit de synthèse ;
+ exige la formulation d'un objet de recherche pertinent ;
+ nécessite plus de collecte et de traitement des données.

Au niveau du mémoire de Master :

+ les recherches sont rapides, moins lourdes que celles de la thèse ;


+ elles requièrent les mêmes qualités et
+ reposent sur les mêmes critères d'évaluation.

4 Points à développer :

+ le cadre épistémologique d'un projet de recherche ;


+ l'objet de la recherche ;
+ les méthodes de collecte des données et
+ la publication des résultats.

Ces fiches traitent essentiellement les aspects quantitatifs de la méthodologie de la


recherche scientifique. Cependant, certains aspects sont développés dans d'autres
séminaires tels que les statistiques et les biostatistiques.
CHAPITRE PREMIER : CADRE EPISTEMOLOGIQUE D’UN
PROJET DE RECHERCHE
1.Définition de l'épistémologie

+ Au début du XXe Siècle : Branche de la philosophie spécialisée dans des théories


de connaissance.
+ en 1967, Piaget : étude de la constitution des connaissances valables : concepts,
hypothèses fondatrices, manière de justifier la validité des connaissances.

Ces trois éléments permettent l'élaboration de la méthodologie de la recherche.


+ Cependant, les recherches scientifiques se réfèrent à des visions du monde
partagées par une communauté scientifique qualifiée de " paradigme »
(constellation des croyances, valeurs, techniques ... partagés par une
communauté), Kuhn,1962.
+ Ainsi, le chercheur doit inscrire son projet de recherche dans un paradigme
épistémologique.
+ Le questionnement épistémologique permet :
•la réflexion méthodologique ;
•la conception de la connaissance sur le travail de recherche ;
•la manière de justifier les connaissances élaborées.
+ Ce questionnement définit :
• l'objectif de la recherche,
• la stratégie de la recherche,
• les méthodes et les techniques mobilisées.

1.2. Grands modèles de sciences contemporaines :

Deux Modèles, des sciences de la nature et Modèle des sciences de l'artificiel

1.2.1. Modèle des sciences de la nature

•Une connaissance scientifique est celle qui est vérifiée à travers la méthode
expérimentale.
• Dans ce cas, la recherche porte sur des objets naturels.
EX. chaque fois que A se produit, alors B survient.
• Cette relation permet d'établir des principes généraux de la recherche.
• Ainsi, la méthode expérimentale est la seule valable en sciences physique,
mécanique, biologique, chimique...
• Les sciences sociales ont du mal à utiliser la méthode expérimentale du fait de
leurs objets d’études :
Phénomènes sociaux.
•Cependant, la méthode expérimentale joue une influence non négligeable en science de
la gestion (science sociale : économie, sciences politiques, sciences administratives…).

1.2.2. Modèle des sciences de l'artificiel

•Ce modèle met l’accent sur la dimension " contexte, interaction entre le chercheur et
l'objet de Recherche ".
•Il est adapté à l'étude des phénomènes sociaux façonnés par des interactions humaines.
•Le modèle des sciences de l'artificiel part du postulat : « Tous les éléments de notre
environnement.

Donnent des témoignages de l’artifice humain ".


Ex. les entreprises, les produits et les services qu'elles offrent et commercialisent, le
marché, les infrastructures...
•Ces éléments ou artefacts (selon Simon) sont façonnés intentionnellement par des
humains qui les adaptent aux contextes dans lesquels ils s'inscrivent (Avenier, 2010).
•Ce modèle des sciences de l’artificiel est différent du modèle des sciences de la nature.
•Il s'applique particulièrement en management, marketing, entrepreneuriat, économie,
gestion,
• Informatique, administration ... et, dans une certaine mesure, en sciences de la santé.
•Les artefacts ou phénomènes façonnés par les intentions humaines sont des
systèmes, des Organisations, des situations, etc.
•Les recherches en sciences de l'artificiel vise à développer des connaissances
relatives au fonctionnement et à l'évolution des artefacts dans leur contexte.
FICHE 2
1.3. PRINCIPAUX PARADIGMES EPISTEMOLOGIQUES ET LEURS
HYPOTHESES
5 principaux paradigmes

1.3.1. Paradigme épistémologique positiviste

• Première hypothèse : Il existe un réel indépendant de l'intention et attention du


chercheur.
L'objectif du chercheur est d’identifier les causes des observations effectuées,
étudier le réel, le cerner et le connaitre en toute neutralité.
• Deuxième hypothèses : Il existe une certaine détermination interne propre au
réel existant.
Le chercheur devra substituer la détermination des causes par les recherches des
lois, c'est-à-dire, les relations constantes entre les phénomènes observés.
Ici, il s'agit de rechercher comment (les normes, les principes) et non le pourquoi
(les causes).
• Troisième hypothèse : Le chercheur doit se placer en position d'extériorité par
rapport aux Phénomènes étudiés : l'observation et l'objet étudié sont supposés être
deux entités séparables dans le processus de connaissance (dualisme objet-sujet).
Donc, le chercheur doit faire preuve d'objectivité, de neutralité et non
influençable.

1.3.2. Paradigme épistémologique post-positiviste

Deux contributions scientifiques : la réfutation et la corroboration.


• Selon Popper, une théorie scientifique ne peut pas être vérifiée de façon certaine,
mais seulement être réfutée par l'expérience en montrant sa fausseté. Ainsi, la
justification d'une théorie ne passe pas par l'observation (de manière empirique).

• De son idée de réfutation, Popper tire une autre, la corroboration : Etat donné
qu’on ne peut pas apporter la preuve que la théorie est vraie, le chercheur devra
corroborer cette théorie par des tentatives multiples de réfutation, afin d’obtenir
« l'approximation de la vérité ".
• A côté de ces deux contributions, Kuhn (1972) soutient la théorie
d’incommensurabilité : le chercheur ne peut pas comparer des théories aussi
différentes (plus anciennes et plus récentes) parce qu'elles sont
incommensurables.

Cette incommensurabilité n'est pas compatible avec les spécificités humaines et


sociales.
FICHE 3

1.3.3. Paradigme épistémologique constructiviste pragmatique :

•Ce paradigme remonte à la littérature de sciences sociales, principalement celle de


Guba et Lincoln (1988-1989) et, en prolongement, celle de Piaget reprise par Von
Glaser (1988-2001).

•Les trois hypothèses de tous ces travaux se présentent comme suit :

- Première hypothèse : Ce qui est connaissance est une expérience humaine de


relation de résistance perçue aux actions menées.

Autrement dit, la véracité de toute hypothèse fondatrice sur l'existence de la nature


du réel ne pourra jamais être prouvée.

C'est dire qu'on ne peut pas soutenir une hypothèse fondatrice selon laquelle le réel
en soit serait indépendant de l'humain qui cherche à le connaitre.

Dans ce cas, le chercheur pose les hypothèses ci-après :


Considérer les organisations tels que les hôpitaux, les laboratoires, etc… comme
des systèmes ouverts :
Considérer que les phénomènes sociaux sont influencés par les acteurs sociaux
(Mucchelli, 2006).
- Deuxième hypothèse fondatrice : Dans la connaissance, il y a
interdépendance entre le sujet connaissant et ce qu'il étudie. Ceci veut dire
que la connaissance qu’un chercheur élabore dépend du chercheur lui-même, de
son objet de connaissance, de son histoire, etc. Cette interdépendance n'est pas
synonyme de l'inséparabilité entre le sujet connaissant et l'objet de l'étude.

- Troisième hypothèse : Le sujet de connaissance est la manière dont on en fait


l'expérience, et donc, la connaissance que l’on en développe.
Les connaissances développées selon ce paradigme visent l’intelligibilité de
l'expérience humaine, c'est-à-dire, la manière dont le chercheur comprend le
fonctionnement du réel, l'objet de connaissance.

- Sur le plan méthodologique, dans ce paradigme épistémologique constructiviste


pratique, les connaissances sont élaborées par interprétation et traitement
d'informations recueillies à travers n'importe quelles méthode et technique ou
collecte des données.
FICHE 4
1.3.4. PARADIGME ÉPISTÉMOLOGIQUE
INTERPRÉTATIVISTE
Selon Sandberg (2005) et Yanow (2006), ce paradigme pose trois questions
traduites à travers trois hypothèses fondatrices presque identiques à celles du
paradigme épistémologique constructiviste pragmatique.

-Première hypothèse : Ce qui est considéré comme connaissance est


l’expérience vécue de la vie (Hussert, 1970).

-Deuxième hypothèse : La connaissance qu'un sujet développe d’une situation


est liée Inséparablement à la situation et au sujet qui en fait l'expérience.

-Troisième hypothèse : Il existe un pouvoir constitutif de l'intention dans


l'expérience du monde et donc, dans la construction de la connaissance (Sandberg,
2006).

-Quatrième hypothèse : Différente du paradigme constructiviste, ce paradigme


récuse l'existence d’un réel objectif indépendant de l'observation.
1.3.5. LE PARADIGME ÉPISTÉMOLOGIQUE
CONSTRUCTIVE CONCEPTUALISÉ PAR GUBA ET LINCOLN.
Les hypothèses postulées par ce paradigme sont proches de celles postulées dans
les paradigmes interprétativistes et constructiviste pragmatique.

•Première hypothèse dite épistémologiste objectiviste : " Dans le processus de


connaissance, il y a inséparabilité entre le sujet connaissant et ce qu'il recherche à
connaitre ". Cette interaction génère les informations qui émargent du processus.
•Deuxième hypothèse pose que, dans le processus de connaissance, les sujets
connaissant ne peuvent pas échapper à son humanité : la subjectivité et ses
valeurs jouent un rôle inévitable dans le processus de connaissance.
•La troisième hypothèse diverge du paradigme constructiviste pragmatique,
mais elle conserve une certaine proximité avec le paradigme interprétativiste.

Alors que le paradigme constructiviste ne postule aucune hypothèse ontologique, le


paradigme épistémologiste conceptualisé par Guba et Lincoln formule une
hypothèse d'ordre ontologique relativiste selon laquelle " la réalité est relative et
multiple, socialement construite et n'est pas gouvernée par des lois de la nature".
Car les individus tentent de donner du sens aux expériences qu'ils vivent. Ces
expériences sont interactives, et les significations émargent des interactions entre
individus.
Au niveau méthodologique, et à l'instar du paradigme interprétativiste, ce
paradigme privilégie les méthodes herméneutiques dialectique (suite aux idées
conflictuelles des objets de connaissance avant de dégager le consensus dans le
but de conduire à une meilleure compréhension de constructions.
FICHE N°5
1.3.6. JUSTIFICATION DES CONNAISSANCES
Dans un processus de recherche, nous avons la justification de fiabilité, la
justification de la validité interne et la justification de la validité externe.

* La justification de fiabilité

Cette fiabilité dépend des hypothèses fondatrices de la recherche.


+ Dans le paradigme épistémologique positiviste, et dans le paradigme
épistémologique post-positiviste, la fiabilité concerne la mesure des phénomènes et
des instruments fiables (échelle de mesure et questionnaire), de telle sorte que si
on mesure plusieurs fois le même phénomène avec le même instrument, on obtient
les mêmes résultats.

* La justification de la validité interne

Cette justification dépend de la cohérence de " design" de la recherche, c'est-à-dire,


de la cohérence du " Plan ". Il s'agit de :
+ cadre épistémologique de la recherche,
+ objet de la recherche,
+ but principal de la recherche,
+ références théoriques,
+ type de contexte dans lequel sera effectué le travail empirique,
+ technique de collecte des données,
+ stratégie de traitement de ces données.

* La justification de la validité interne du construit

Le construit dépend du cadre épistémologique :


+ Dans le paradigme épistémologique positiviste logique, il n’y a pas de construit,
car, ce paradigme rejette des constructions théoriques.
+ Dans le paradigme épistémologique réaliste critique, le construit est un ensemble
cohérent d’énoncées relatifs aux observations effectuées à propos du phénomène
étudié. La justification de la validité interne repose sur la capacité d'apporter des
explications plausibles aux observations effectuées.
+ Dans le paradigme épistémologique constructiviste pratique, le construit est un
ensemble cohérent de connaissances génériques relatives à l'expérience humaines
du phénomène étudié (concepts, relations entre concepts).

La justification de la validité du résultat s'effectue en référence aux critères


d'adaptabilité de connaissances.
+ Dans le paradigme épistémologique interprétativiste, le construit consiste à un
ensemble d’interprétations de l'expérience vécue et investiguée.
La justification de la validité consiste à donner une description épaisse, de montrer
qu'elle fait le consensus auprès des acteurs participant à l'expérience.

+ Dans le paradigme épistémologique constructiviste conceptualisé par Guba et


Lincoln, le construit consiste à une interprétation consensuelle du sens donné par les
acteurs d'une situation.
La justification de la validité consiste à montrer une authenticité et la manière dont le
consensus a été trouvé.

* La justification de la validité externe des connaissances

+ La validité externe désigne la validité des connaissances au-delà de la base


empirique à partis de laquelle elles ont été élaborées.
Dans une recherche quantitative, la validité externe va au-delà de l'échantillon
considéré.
Dans une recherche qualitative, elle va au-delà des cas considérés.
+ Quelque soit le cadre épistémologique de la recherche, la justification de la validité
externe des connaissances repose sur la mise en œuvre de ces connaissances.
• Dans les paradigmes épistémologiques positiviste logique et positiviste traditionnel,
la préoccupation est celle de la validité interne (Huhermdn et Mill, 1991).
• Dans le paradigme épistémologique réaliste critique, la justification des
connaissances s'exprime sous forme d'un modèle de mise en œuvre successive du
pouvoir explicatif dans d'autres cas.
•Dans le paradigme épistémologique constructiviste pragmatique, la validité
externe est réalisée dans et par l’action, des études des cas ou des recherches-
interventions successives. Bref, dans le travail d’interprétation des connaissances
génériques.
•Dans le paradigme épistémologique interprétativiste, la validité externe des
connaissances se réalise à travers des descriptions épaisses destinées à faciliter
l'interprétation.
•Dans le paradigme constructiviste conceptualisé par Guba et Lincoln, la validité
des connaissances n'est pas généralisée, elle ne s'impose pas.
FICHE 6
CHAPITRA II. L'OBJET DE LA RECHERCHE
2.1. NOTIONS

Tout projet de recherche doit avoir un objet ou " la problématique".


* L'objet de la recherche (reseach topic") tient à la question " qu’est-ce que je
cherche ?", c’est-à-dire, quelle est la problématique ?
* de la problématique découle les questions de recherche. Par exemple : Que font le
staff médical chargé de la gestion des activités de soin dans un hôpital X ?
* L'objet de la cherche oriente la recherche de la littérature, le plan et la
méthodologie suivie.
* Tout projet de recherche commence par une question générale un peu flou, des
allers et retours entre les terrains et les théories, des contradictions par de
nouvelles découvertes et théories.

Ainsi, la formulation de l'objet se fait, se défait, se précise par tâtonnement, puis se


stabilise.
* Au niveau de Master, le Directeur peut orienter l'apprenant sur un thème de
recherche plus large pour faire l'objet de recherche.
* Pour une thèse de doctorat, la délimitation de l'objet est plus large et sévèrement
circonscrite.
2.2. Formulation de l'objet de la recherche

Pour la formulation de l'objet de la recherche, les questions suivantes sont posées :


* Quelle est la nature du projet ? Il s'agit de choisir entre : l'exploration, la
description, la vérification, l'explication, la maitrise des phénomènes, l'aide à la
décision...
* S'agit-il d'une recherche de contenu et/ou une recherche de processus de
recherche, de mise en évidence le comportement de l'objet dans le temps ?
* Quelle démarche envisager ? Il s'agit de tester/justifier une théorie, les concepts,
des modèles.
*Quel type de présence sur le terrain négocier ? Ceci tient compte de la sensibilité
des acteurs, car, ils peuvent rendre les choses extrêmement complexes, voir
impossibles.
* Quels cadres théoriques/conceptuels sont pertinents ? Il s'agit de présenter et
articuler les cadres Théoriques ou conceptuels mobilisés dans la revue de la
littérature. Dans ce cas, le chercheur peut envisager une démarche confirmatoire
de type hypothético-déductif pour raffiner les théories existantes, les infirmer ou les
éprouver sur le terrain non encore exploré.

Par contre, pour des situations où il n'existe pas encore de modèle établi, le
chercheur optera une approche exploratoire théorique, empirique ou hybride.
* Quel est le cadre ou la posture épistémologique ? Ce choix permet au chercheur
d'orienter sa réflexion sur le type d'objet plutôt que sur d'autres. Il en découlera le
choix des orientations méthodologique.
2.3. L'OBJET DE LA RECHERCHE DANS UNE PERSPECTIVE POST-POSITIVISTE

Termes souvent utilisés par cette approche

PARADIGME

Un modèle fondamental partagé par une communauté dans un processus


historique et politique. Exemple en sciences sociales :
•Interactionnisme : la vie sociale est conçue comme un processus d'interaction
entre les personnes.
•Fonctionnalisme : la vie sociale s'interagisse aux structures fonctionnelles de la
société.
•La théorie de conflits : Ils décrivent la vie sociale comme une lutte entre individus.
Exemples en science de la gestion
•le paradigme microéconomie : privilégie la rationalité du consommateur et la
maximisation du profit.
•Le paradigme de l'économie politique : vise le rôle de l'échange en tant que
concept central du marketing dans les organisations.
•Le paradigme de l’entreprise : devenu important il y a quelques années.
CONCEPTS

•Permettent d'élaborer une théorie, sont abstraits, représentent des phénomènes


ou caractéristiques individuelles.
•Peuvent être inventés par le chercheur. Dans ce cas, il s'appelle " Construits " qui,
associés à d'autres construits, permettent d’élaborer une théorie.

PROPOSITION
•Une déduction logique tirée de la théorie sur les relations entre concepts.
•Peut être testable ou non.

THEORIE
•Une création imaginaire, une intervention, un ensemble de formules connectée,
non observables et testables empiriquement.
•A pour but d'accroître, d'expliquer et de prédire un phénomène.

HYPOTHESE
•Une formulation qui spécifie que deux variables mesurables sont liées.
•Procure, ligne directe sur la façon de collecter et d'analyser les données.
•Montre les variables de la recherche.
•Peut être exprimée quantitativement à travers des comparaisons des nouveaux et
anciens modèles.
•Si elle est trop générale, elles sont très complexes ; dans ce cas, le chercheur la
décompose en sous -hypothèses à tester.
•Formes de présentation :
 forme conditionnelle,
 forme contradictoire,
 s'exprime différemment : les enfants des riches apprennent vite à consommer
que ceux de familles moyennes.

VARIABLES

•Permettent de mesurer et d'observer les concepts.


•Pour les mesurer, le chercheur doit mettre au point les échelles de mesure tels que
repris dans le tableau ci-après.
•Il existe des échelles nominales, ordinales, les intervalles, les rapports.
FICHE 7
2.4. ELABORATION DE L'OBJET DE LA RECHERCHE
•A partir des critiques de la littérature
+ Un essai de résolution des contradictions observées dans les résultats obtenus.
+ Une mise en œuvre des lacunes ou insuffisance conceptuelles ou théoriques.

•Au moyen d'une métaphore


+ Emploi d'une théorie ou d'une perspective théorique en vue d'étudier d'autres
phénomènes. Ex. En 1969, BASS, par métaphore, transforme la diffusion d'une
épidémie en diffusion des biens durables.

•A partir des méthodes


+ L'élaboration de l’objet à partir des méthodes utilisées, très souvent, la méthode
comparative.

Exemple : En vue de localiser les hôpitaux et les centres de santé qui doivent avoir
et bénéficier des meilleurs emplacements par rapport aux concurrents, le chercheur
peut utiliser une méthode qui permet de choisir des emplacements optimaux, en
comparant les conséquences induites par l'implantation des concurrents.
•A partir des problèmes concrets

+ Le chercheur observe un problème ou une situation et élabore l'objet de la


recherche.
EX. Les laboratoires biomédicaux les plus dotés reçoivent plus des patients que les
laboratoires moins développés. Le chercheur observe le rôle joué par la publicité
promotionnelle de manière fréquente.

•Pour résoudre un problème de prise de décision

+ En utilisant un modèle déjà utilisé pour un problème similaire. EX. le modèle


graphique utilisé pour synthétiser un cadre théorique (Lire en ce sujet, Naert et
Leeflang, 1978, Lilien et al., 1992).
+ Ce modèle permet au manager à prendre des décisions, à prédire ou à expliquer
un phénomène.
FICHE 8
LA DEMARCHE SCIENTIFIQUE FONDEE SUR UNE APPROCHE
HYPOTHETICO-DEDUCTIVE
Neuf étapes :

1° Le choix de l'objet de recherche


•L'objet peut être large. Ex. Quelle est la structure de décision des consommateurs ? ou
que font les gestionnaires des laboratoires de recherche biomédicaux ?
•L'objet peur être restreint : Ex. Pourquoi les professionnels de santé reviennent -ils sur
leurs décisions ?
2° L'inventaire de la revue de la littérature
Le chercheur inventorie ce qui est connu sur l'objet de ses recherches :
•description de ses observations,
•idées sur l'objet,
•lecture synthétique des écrits des autres chercheurs sur l’objet de recherche.
3° La construction d'un cadre théorique
•Le cadre théorique est élaboré à partir de la revue de la littérature et les connaissances
du chercheur.
•Le chercheur précise les concepts théoriques et les modèles d'appui à ses recherches.
•Il accompagne le cadre théorique par le modèle graphique qui présente l'ensemble des
concepts et leurs relations.
•Il choisit ensuite un référentiel théorique propre pour ses recherches.
4° La déduction des hypothèses
•Les hypothèses déduites du cadre logique doivent être conformes aux faits.
•Cependant, en cas de recherche qualitative préalable au travail quantitatif, il peut
y avoir des hypothèses qui émargent au cours de la recherche. Dans ce cas, les
recherches qualitatives sont préliminaires.
5° Opérationnalisation des concepts
•Le chercheur transforme l'hypothèse théorique en hypothèse empirique, en
spécifiant les indicateurs qui représentent les concepts théoriques.
•Il utilise les indicateurs variables tels que :
- les mesures de satisfaction des malades envers les services de soins d'un hôpital,
•Les indicateurs souvent utilisés sont notamment : la qualité, la fiabilité du produit,
les attentes des malades ou des consommateurs, la valeur du service ou du produit
par rapport au coût payé.
6° La mise au point d'un plan de recherche
•Le plan de recherche ou « design " évolue en même temps que la collecte des
données. Donc, il ne peut être élaboré assez tôt.
7° La collecte des données empiriques
•Le chercheur détaille les procédures qu'il compte utiliser pour collecter les
informations, la nature de celles-ci, leur mode (quantitatif et/ou qualitatif) et leurs
origines (primaire ou secondaire).
•Il précise le choix des sujets à interroger, l’échantillonnage ou le
recensement(population).
•Il détermine la façon de contrôler les variables et leurs environnements
(expérimentation, enquête).
•La collecte des données qualitatives doit précéder la collecte des données
quantitatives, et ceci, à travers l'entretien, la technique trajectoire, l'observation.
•Ensuite, le chercheur collecte les informations par questionnaires en grand nombre
(téléphone, courrier, entretien à domicile ou dans les rues, entretien assisté par
ordinateur, etc).

8° Faire le test empirique des hypothèses


•Pour préciser la légitimité de ses recherches sur le plan épistémologique.
•Pour permettre la validité ou le refus des hypothèses émises.
•En cas de recherches quantitatives, le test s'appuie sur l'utilisation des méthodes
d'analyse statistique ou de modèle mathématique.

9° Les conséquences théoriques et pratiques des résultats obtenus


•Le chercheur doit confronter les résultats obtenus au cadre théorique.
•Ceci permet de valider, de complexité ou de réfuter le cadre théorique
préalablement élaboré.
•En présentant les résultats, le chercheur propose les pistes d'amélioration du cadre
théorique employé, suggère des généralisations à d'autres contextes, aborde les
notions de validités interne et externe des résultats obtenus.
FICHE 9
OBJET DE LA RECHERCHE DANS UNE PERSPECTIVE CONSTRUCTIVE

1° Le chercheur doit argumenter clairement le fondement de ses choix et procédure


de légitimation de la recherche.
2° Il fera la différence entre le paradigme épistémologique constructiviste et les
théories de la construction sociale.
•Dans le cadre du paradigme épistémologique constructiviste, l'objet de la
recherche touche les sciences de la nature. Donc, l'utilisation du mot " objet "
convient pour les sciences de la nature.
•Dans le cadre des théories de la construction sociale, le terme « objet » de
recherche ne convient pas, car, l’objet porte sur des construits sociaux. Et, c'est par
commodité que ce terme est conservé sur les construits sociaux (sciences sociales
ou sciences de l'artificiel).
3° " Objet " de recherche en tant que construction sociale
•Le chercheur doit faire la différence entre ce qui relève du " Chercheur « (sujet-
cherchant à connaître l'objet) et ce qui relève de l'objet de recherche.
•L'objet de recherche est appréhendé dans des phénomènes sociaux tels que les
crises, les réseaux, la culture d'entreprise, la cognition organisationnelle, le
processus de changement. Ces phénomènes sociaux constituent des constructions
sociales.
4° Relation de connaissance entre les chercheur et l'objet de recherche.
•Le Chercheur peut, avec les acteurs de terrain, construire le problème (objet), en
utilisant la carte cognitive.
Dans un premier temps, il vise à capturer la pensée des acteurs en faisant le
diagnostic sur la représentation du problème, ensuite, dans un second temps, il
modifie cette représentation ensemble avec les acteurs.

•Donc, la stratégie consiste à une interaction mutuelle transformative entre le


chercheur et les acteurs.

•Dans le cadre de cette interaction, le chercheur peut proposer des outils artefacts)
aux acteurs pour changer la situation, en jouant le rôle de facilitateur ; mais il peut
définir avec ces acteurs des voies d'actions pour leur émancipation. Dans ce
contexte, il y a "inséparabilité" entre le chercheur et l'objet de recherche.
FICHE 10
OBJET DE LA RECHERCHE CONSTRUIT ET POSTURE POST-POSITIVISTE
1° Dans une posture post-positiviste, le chercheur se pose la question de savoir ce qu'il
cherche en modifiant la réalité ou en voulant se saisir de celle-ci pour la comprendre.
2° Pour répondre à cette question, il procède par l'observation participative, l'entretien,
l'analyse des documents. D'où la description détaillée des activités des acteurs :
Étude des actions concrètes des acteurs dans le temps, dans les organisations et dans
les systèmes culturels.
Ici, l'objet de recherche est considéré comme une construction au quotidien.
L'instrument de recherche est l'étude des cas.
3° L'objectif de la recherche est de mettre en évidence les actions réalisées avec ou
sans la présence de l'observation du chercheur, sa posture est qualifiée de "post-
positiviste aménagé".

OBJET DE LA RECHERCHE CONSTRUIT ET POSTURE INTERPRÉTATIVISTE

1° La posture interprétativiste suppose deux choses :


L'objet de la recherche est une construction (mentale, sociale) ;
Le chercheur cherche à comprendre la ou les significations que les acteurs
donnent à leurs actions ou les significations qu'ils attribuent à l'objet.
Dans ce cas, le chercheur est partie intégrante du processus méthodologique
lui-même, il est engagé dans la relation de l'autre et n'est pas extérieur à la réalité
à découvrir.
FICHE 11
OBJET DE RECHERCHE CONSTRUIT ET POSTURE
TRANSFORMATIVE
1° Dans cette posture, l'objet de la recherche poursuit les objectifs ci-après :
Expliquer - aider à comprendre, agir en vue de modifier la situation existante
(= le système).
Ainsi, le chercheur initie le processus à travers un travail réflexif.
Le critère de validité est la capacité de compréhension et d'action réfléchie.

2° Critère de légitimation de la recherche


Deux critères à utiliser :
Le critère d'adéquation ou de convenance :
-Pour être légitime, la connaissance doit convenir à une situation donnée.
Exemple : La clé qui ouvre une serrure.
Elle ne peut ouvrir que la serrure qu'elle est supposée ouvrir, une serrure qui
convient à la clé.
-Il s'agit là de la notion de convenance et de capacité de la clé.
-D'où le caractère utile d'une recherche pour le chercheur lui-même ou pour
l'objet de sa recherche.
Le critère d'enseignabilité
-Il s'agit de la reproductibilité et de l'intelligibilité de la recherche.
-Ainsi, le chercheur est appelé à expliciter les axiomes sur lesquels il fonde ses
méthodes de raisonnement et d'argumentation.
-Cependant, pour assoir la légitimité de ses recherches, le chercheur devra ajouter
sa propre critique épistémologique interne sur toutes les étapes de recherche.
-Cet ajout donne aux lecteurs le sens de critique.

FICHE 12
CHAPITRE III. LES METHODES DE COLLECTES DES DONNEES

Plusieurs méthodes :
-L'enquête
-L'observation
-L'expérimentation
-L'analyse qualitative/quantitative.

III.1. L'ENQUETE
La collecte de données se fait de deux approches : qualitative et quantitative :
-L'approche qualitative permet d'explorer les phénomènes sociaux complexes :
motivation individuelle, apprentissage, processus de décision ...
-L'approche quantitative par questionnaire permet de collecter les données auprès
d'un nombre important d'individus, de quantifier les phénomènes et mettre en
évidence des liens entre les variables.

A- L'enquête qualitative

L'enquête qualitative passe par la technique d'entretien individuel ou collectif.


Technique d'entretien
•Cette technique a pour objectif de favoriser chez l’enquêter, la production d'un
discours sur un thème de recherche.
•Favorise une rencontre interpersonnelle, une interaction verbale.

T.D. : Les auditeurs approfondissent les principales techniques de collecte des


données qualitatives, notamment les techniques projectives.

B- L'enquête quantitative
Le Questionnaire
* Une technique de collecte des données quantitatives auprès d'une population
cible.
* Elle est traitée statistiquement.
La rédaction du questionnaire

* Question ouverte : aucune modalité de réponse n'est proposée au répondant.


Exemple : Quelles sont les facteurs qui vous motivent à bien travailler ?
Quels sont les éléments naturels qui sont à base de la détérioration d'un
produit chimique ?

* Question fermée : Les modalités de réponses sont précédées pour faciliter le


traitement des données.
* Les questions ouvertes peuvent être utilisées pour compléter et enrichir les
données collectées ou faciliter leur interprétation.
Les biais de formulation des questions

* La formulation des questions pouvant avoir un effet sur la façon dont le répondant
les interprété, et par conséquent, sur les réponses. Ce sont des "biais".
* Recommandations pour limiter les biais :
-L’initiation du vocabulaire familier ou répondant ;
-Ce vocabulaire doit être précis ;
-S’abstenir des questions doubles ;
-Ne pas utiliser des questions qui induisent les réponses ;
-Éviter des questions trop longues.
La formulation des modalités des réponses

* Les réponses peuvent être chiffrées pour caractériser les réponses : sexe, âge,
attitude, opinion (1, 2, 3, 4). Ces chiffres favorisent l'analyse statistique des réponses.
* On utilise, dans ce cas, le terme "échelle" comme support sémantique numérique ou
graphique à partir duquel le répondant exprime son opinion.
Choix et types d'échelles de mesure

Trois grandes échelles :

* Echelle nominale : Chaque modalité correspond à un et un seul objet (ou


caractéristique). Les codes utilisés sont des transcriptions d'une réalité sans ordre
hiérarchique.
Exemple : Être marié (Code 2), être célibataire (Code 1). Ceci ne veut pas dire que le
marié est deux fois supérieur à un célibataire. Ces chiffres sont aléatoires.
* Echelle ordinale : Permet d'établir une relation d'ordre entre les modalités de
réponse.
Exemple : Fournisseur 1 (code 1) ; fournisseur 2 (code 2) , fournisseur 3 (code 3). Ceci
signifie que le fournisseur 1 est plus apprécié que le fournisseur 2 et que le deuxième
est plus apprécié que le troisième.
* Les échelles d'intervalle : Permettent de résoudre un problème soulevé par les
échelles ordinales.
Exemple : Il y a une opinion égale entre : "pas du tout d'accord" et "plutôt pas
d'accord" ou "plutôt d'accord" et "tout à fait d'accord".
FICHE 13
L'ORGANISATION DU QUESTIONNAIRE
Plusieurs biais peuvent dégrader l'organisation du questionnaire :
Les biais à circonscrire au moment du discours introductif : présentation du but du
questionnaire et ses commentaires. A ce niveau, il y a deux biais à limiter :
* Le biais d'anxiété : l’enquêté suspecte que l'enquêteur cherche à évaluer sa santé
mentale ou son degré de maturité intellectuelle. Ceci apparait dans le
questionnaire.
* L’effet de stimulation par dissimulation de l'objectif de l’enquête : détournement
du sujet des aspects de l’étude à travers des fausses questions pouvant entrainer
des fausses réponses émotionnelles ou cognitives négatives.
Les biais à circonscrire dans le corps du questionnaire : ces biais se produisent
lorsque le chercheur ne respecte pas les règles de confort dans la rédaction du
corps du questionnaire.
* Pour éviter ces biais, il faut :
- regrouper les questions par thème,
- insérer les phrases de transition entre les thèmes,
- ne pas multiplier les questions filtres,
- utiliser la technique d’entonnoir (utilisation des questions allant du général au plus
particuliers pour plus de logique, plus de fluidité),
* Ceci permet d'éviter les effets de comportement déviants suivants :
- effets d’ordre : lorsque l’enquêté est perturbé par la position d'un item, c’est-à-
dire, lorsque la réponse à une question influence les réponses suivantes
- effet de répercussion : lorsque la réponse est influencée par la réponse à une
question précédente à la suite de la surestimation ou de la sous- estimation.
- effet d’interaction : lorsqu' il n’est pas possible d'isoler les réponses à une mesure
du contexte d'autres mesures analogues.
FICHE 14
ADMINISTRATION DU QUESTIONNAIRE
Trois questions permettent de bien administrer un questionnaire :
- Comment choisir le répondant ?
- Comment administrer le questionnaire ?
- Comment limiter les biais inhérents à l’administration du questionnaire ?
1° Comment choisir le répondant ?
Deux méthodes pour choisir un échantillon de la population (répondants) : la
méthode probabiliste et la méthode non probabiliste.
Les méthodes probabilistes :
•Sur une liste exhaustive de la population, le chercheur construit des
échantillons représentatifs en distinguant quatre sortes d’échantillons :
- l'échantillon aléatoire simple : on tire au hasard les nombres correspondant
aux enquêtés ;
- l’échantillon systématique basé sur le taux de soudage égal à n/N, ( N=taille de la
population ).
EX. un échantillon de 100 enquêtés parmi une population de 10 000 habitants.

Le taux de soudage est de 100/10 000= 10/1000=1/100. Lorsqu'on tire au hasard


le premier enquêté ( n° 123),l' échantillon est l' enquêté 23;
123 ( = 23+100 ) , 223 (= 123+100); 323 (=223+100); etc. jusqu'au 100e
individu.

-échantillon par graphes: une sous-groupe de la population d'étude.


EX. échantillon de la ville de Kinshasa:
•étape 1: diviser la ville en quartiers, le quartier en familles;
•étape 2: sélectionner un certain nombre de quartiers par tirage aléatoire ou
systématique;
•étape 3: interroger les habitants de quartiers retenus.

-échantillon stratifié: on repartit la population selon les critères jugés pertinents et


choisir parmi les variables pouvant influencer les réponses: Trois étapes:
•étape 1: décrire la population en fonction des critères retenus et former les
sous-groupes;
•étape 2: calculer les effectifs attendus sur l' échantillon pour chaque sous-groupe;
•étape 3: composer l' échantillon pour chaque sous-groupe( échantillon aléatoire
simple ou systématique).
•Méthodes non probabilistes

* Il s'agit d' interroger seulement et par convenance les répondants disponibles et


accessibles.
* Cet échantillon est justifié dans les conditions ci - après:
- le délai d' enquête est court,
- le budget est faible,
- l'identification des répondants est difficile.
* Il existe trois sortes d' échantillonnage non probabiliste:
- l'échantillonnage par itinéraire: lorsque le taux de sondage est fixé au départ;
- l' échantillonnage par jugement: lorsque l' opinion des experts d'un secteur donné
permet d'identifier les enquêtés les plus représentatifs de la population;
-l' échantillonnage par quotas: lorsque l'objectif est de retrouver, sur l'échantillonnage,
la répartition de la population d'étude selon les critères jugés pertinents.
•* L' utilisation de la méthode d' échantillonnage probabiliste est plus
conseillée au chercheur pour permettre l'extrapolation statistique des résultats
obtenus à l' ensemble de la population.
2° Comment choisir le mode d'administration ?
Quatre solutions se présentent:
* en face à face,
* par téléphone,
* par voie postale,
* par internet.

3° Comment limiter les biais d'administration du questionnaire ?

* Il y a deux principaux biais à éviter: le biais d'instrumentation et le biais Pygmalion.

- Le biais d' instrumentation est lié à la qualité des échelles de mesure employées lors
de la collecte des données.
EX. Si l'instrument de mesure est modifié entre le pré-test et le post-test ou lorsque le
questionnaire est confus, l'intervalle de réponse change entre le début et la fin de l'
échelle de mesure. Ceci produit un effet statistique artificiel.

Pour limiter les biais d'instrumentation, il est conseillé au chercheur de ne pas changer
l'instrument de mesure ou le mode de réponse en cours de questionnaire.
- Le biais Pygmalion permet à l'expérimentateur d'influence, volontairement ou
inconsciemment, les réponses des enquêtés dans le sens favorable à l'hypothèse de sa
recherche.

Pour limiter ces biais, soit en minimisant des contacts entre l' enquêteur et les
enquêtés, soit de déléguer le recueil des mesures à plusieurs enquêteurs non au
courant de l'objectif de l'enquête et qui ne peuvent induire les réponses.
FICHE 15
CONSTRUCTION D' UN INSTRUMENT DE MESURE FIABLE ET VALIDE

1° Eléments théoriques sur la mesure


* Les éléments de mesure indirectes et critiquables
* Selon la théorie de score vrai, toute mesure ( X ) est composée de la vraie
valeur ( V ) et d'une erreur de mesure ayant plusieurs sources dont certaines
donnent lieu à une erreur aléatoire ( ea ) et d'autres à une erreur systématique
( es ). D'où la formule:
X=V+ea+es
ea : phénomènes affectant la mesure de façon aléatoire dans l'échantillon.
EX. l'humeur du répondant lors de l'enquête peut influencer les réponses à
certaines questions. Cet humeur varie de façon aléatoire. Il en est de même
des question ambiguë qui donnent lieu à des interprétions différentes et
équiprobables chez les répondants.
es : Biais qui affectent les observations de la même façon et
systématiquement décalées vers le haut ou vers le bas. EX. mauvais choix des
thermes d'une question peut amener l' ensemble des répondants à avoir une
compréhension différente de celle souhaitée par le chercheur.
2° Réduction de l'erreur de mesure
* Le chercheur devra toujours se rappeler le principe selon lequel " rien de bon
ne peut raisonnablement être fondé sur de mauvaises bases "; (en anglais:
garbage in, garbage out ).
* Il doit donc avoir comme objectif de diminuer l'erreur de mesure et donc de
s'approcher au maximum de la vraie valeur.
* Stratégies pour y arriver:
- bien introduire, organiser et rédiger le questionnaire;
- prendre en considération des variables de contrôle, etc.
3° Modèles de mesure: mesure formative et mesure réflective
* Mesure formative: lorsque les indicateurs à mesurer sont des construits.
EX. le construit " Statut social " d'une personne est une composite du niveau
d'éducation , du type d' emploi, du revenu, etc.
* Mesure réflective : les construits existent, mais les indicateurs sont des
reflets à travers lesquels il est possible de mesurer ces construits, par
exemple, la croyance du répondant.
FICHE 16
III.2. L'OBSERVATION
•Définition
* L'observation est une technique de collecte des données primaires, visibles
et audibles se trouvant au cœur de la démarche expérimentale.
* Elle est une stratégie particulière d'interaction entre le chercheur et le
terrain. Dans ce contexte, il s'agit de l'observation " in situ" non
expérimentale.
1° Observation comme technique de recherche
* Dans son sens le plus concret, l'observation permet au chercheur de voir ce
que des personnes, des objets ou des phénomènes sont et /ou font en utilisant
ses yeux et son regard.
* Les outils que le chercheur utilise pour enregistrer avec précision les activités
des personnes, des objets ou des phénomènes sont des photos, des vidéos et
des traces ou sur des indicateurs.
* Le chercheur évalue ensuite et suit l'évolution des ces phénomènes. On parle
ici de l'observatoire.
2° Observation comme mode d'interaction entre le chercheur et l'observé
* Dans ce contexte, l'observation est une stratégie d' investigation .
* Deux options se présentent: l'observation passive et l'observation
participante.
-L' observation passive: une situation où le chercheur ne participe pas à
l'activité des personnes, objets ou phénomènes observés. Les outils à
utiliser sont: la caméra, la vidéo, les vitres sans train, etc.( observation
indirecte). Le chercheur peut aussi utiliser l'observation in situ. IL peut
aussi être présent mais nez bouge pas, ne parle pas. Enfin, il peut profiter
de sa présence pour enrichir les données collectées en posant des
questions directement.
- L'observation participante: En utilisant sa double casquette de
professionnel et de l'observateur , le chercheur participe à l'activité du
sujet observé.
Il émet un point de vue interne (insider) grâce à son expérience
professionnelle, ses connaissances de l'organisation.
Dans le contexte de l'observation participante, l'observateur externe
( outsider) a l'accès difficile et n'accède pas facilement
et efficacement à l'institution, à la situation et aux
problèmes observés.
•Raison de l'utilisation de l'observation

* Pour tester des hypothèses de recherche afin de produire une réflexion théorique
préalable nécessaire à l'explication du phénomène mal connu ou mal compris. Dans ce
cas, le chercheur utilise le protocole expérimental de la théorie pour aller vers le réel et
non l'inverse.
* Pour produire de nouvelles hypothèses en parallèle du travail théorique et à la suite
des allers et retours entre les données et les théories. Ce qui donne lieu à de nouvelles
théories " enracinées " (grounded theoty) .
* Pour enrichir la collecte des données
- afin d'aller au-delà des entretiens,
- afin d'éviter les biais de reconstruction a priori,
- pour conceptualiser les données.
* Pour décrire et comprendre ce qui est mal connu afin de faire connaitre l'importance
des phénomènes négligés par les théories existantes.
FICHE 17.

LES HYPOTHÈSES DE RECHERCHE DANS LE CADRE DE


L'OBSERVATION
•Modalités concrètes de l'observation

Le chercheur doit transformer les données observées en données scientifiques en


utilisant les mécanismes suivants:

1° En construisant le statut d'observateur tout en gérant bien les relations avec


l'observé, en préservant son rôle et sa légitimité auprès des personnes observées.( lire
Favret) Sadra , 1977 ).
2° En construisant des dispositifs d'observation
* Le chercheur produit des artefacts pour réaliser ses observations en vue de tester les
hypothèses de recherche dans le cadre de l'observation expérimentale ou dans celui de
l'interaction entre lui et le terrain.
Ex. - Exposer des mannequins nul ou les mettre sur les affiches publicitaires pour
accroitre l' attention ou renforcer la capacité de souvenir de la marque.
- Créer l' inter action entre le chercheur et les sujets en réalisant une table ronde ou
entretient de groupe (recherche-action).
• Outiller l'observation: prise de notes, enregistrement audio et vidéo.

1° Prise de notes: notes de terrain, notes méthodologiques, notes d'analyse

* Les note de terrain portent directement sur les situations observées ( les faits, les
gestes des personnes observées, leurs conversations, le contexte de leurs activités).
Les notes de terrain constituent le cœur du cursus de données pour l'analyse de l'objet
de recherche.
• Les notes méthodologiques est un exercice de " réflexivité" du chercheur sur sa
propre recherche: description des interactions entre le chercheur et son terrain pour
découvrir l'impact de sa position d'observateur sur les données recueillies ou
construites.

2° Emploi de la vidéo

* cet emploi doit être accepté par les personnes concernées.


* La vidéo ( film et caméra ) est un moyen d'observation très efficace:
- parce qu'elle présente des données précises;
- parce qu'elle crée des effets de réalité;
- parce qu'elle permet de réaliser des auto-confrontations en montrant aux personnes
les images de leurs propres activités filmées;
- parce que le chercheur a la possibilité d' interroger les personnes filmées sur leurs
commentaires, leurs intentions, les motivations de leurs actions.
FICHE 18.
CHAPITRE IV: L' EXPERIMENTATION

L'expérimentation, une méthode quantitative, a pour objet de mettre en évidence des


relations de causalité entre variables. Les points suivants sont examinés:
- concept de recherche expérimentale ;
- validité interne et externe d'"une recherche expérimentale ;
- plans expérimentaux.
LA RECHERCHE EXPERIMENTALE

Deux façons de récolter les données quantitatives :


•Observer ce qui est produit naturellement dans le monde réel (la recherche
corrélationnelle ou observationnelle).
•manipuler certains éléments de l'environnement et observer les effets de ces
manipulations sur quelques variables à expliquer avec précision (recherche
expérimentale).
 LA RECHERCHE CORRELATIONNELLE

•Repose sur l'utilisation de sondages ou observations (voir chap. III) ;


•utilise le questionnaire ou l'observation des individus en milieu naturel ;
•Est utile particulièrement dans les études descriptives.
LA RECHERCHE EXPERIMENTALE

•Met en évidence les relations de causalité entre variables en manipulant des variables
explicatives (= les causes) et en contrôlant les autres variables qui peuvent affecter la
ou les variables à expliquer (= les effets).
•Est le type de recherche qui permet de tester des hypothèses de causalité.
•Définition du concept de causalité (Voir John Stuart Mill).

Le lien de causalité entre une cause X et un effet Y remplit 3 conditions :

a) X et Y doivent varier ensemble.


Ex: Si l'on suppose que dans un laboratoire d'analyse biomédicale, la fiabilité des
résultats est due à la qualité des instruments d'analyse de mesure, il faut vérifier si,
l'instruments plus fiables se trouvent dans les laboratoires où ils sont les mieux utilisés.
(- Variable concomitante entre X et Y).
b) Pour que X puisse être la cause de Y, X doit se produire avant Y.
Ex : Dans l'exemple, ci-dessus, il faut vérifier si, les résultats les plus fiables se trouvent
dans les laboratoires disposant des instruments de qualité.
c) Absence d'une autre cause concurrente à X à l'origine des variations de Y.
Critères de choix d'une technique de collecte de donnée quantitative
(3 critères):
Le type de recherche
Corrélationnelle (descriptive) ;
expérimentale (causalité et effet) ;
il y a des études qui nécessite la combinaison de ces deux techniques de
collecte des données.
L'expérimentation
•L'expression permet au chercheur de tester des relations causales entre une
ou plusieurs variables explicatives (= variables indépendantes et une ou
plusieurs variables à expliquer (= variables dépendantes), en manipulant les
variables explicatives.
•Une expérience est caractérisée par :
la manipulation des variables explicatives ;
le contrôle des variables externes qui peuvent influencer la ou les variables à
expliquer ;
la mesure ou observation rigoureuse d'une ou des variables à expliquer.
FICHE 19
LA VALIDITE DES EXPERIENCES
L'expérimentation a deux types de validité interne et externe :
La validité interne

oPour démontrer l'existence d'un lien de causalité, le chercheur doit manipuler


seulement la ou les variables explicatives, de mesurer les effets sur les variables à
expliquer et de contrôler les variables externes pouvant influencer la ou les variables à
expliquer. Il évitera les biais pouvant affecter la validité d'une expérimentation.
oLe choix des variables explicatives
-est fondé sur :
la théorie ;
la question de recherche investiguée ;
les possibilités de manipulation des variables explications en les mesurant.
Le choix des variables à expliquer
est fondé sur :
la théorie ;
la question de recherche.
le choix doit être porté sur la variable qui présente une sensibilité élevée à la
manipulation et à certaine facilité de mesure.
l'importance (objectif) de la sensibilité de la variable à expliquer est de vérifier
l'existence d'une relation de causalité.
•Dans une expérience, il est possible de manipuler plusieurs variables explicatives à la
fois et de mesurer plusieurs variables à expliquer.
Mais les techniques statistiques nécessaires pour les analyses sont différentes selon le
nombre de variables explicatives et dépendantes.
•Les biais affectant la validité interne.

L'identification de l'origine des variations des variables à expliquer (biais):


•Effet de test : l'utilisation des mêmes sujets pour le pré-test et pour l'expérimentation -
la familiarité lorsqu'on interroge deux fois la même personne (la première réponse peut
influencer la réponses suivantes).
•Effet de contamination : lorsque les participants discutent entrent eux du sujet et de
l'objectif d'une expérience à l'intérieur du cadre de l'expérimentation pendant plusieurs
jours.
•Effet de l'instrument ou effet d'instrumentation : l'utilisation des instruments différents
et déficients pour collecter les données peut influencer la mesure de la variable à
expliquer. Pour diminuer l'effet d'instrumentation, il faut tester systématiquement les
questionnaires auprès de la population cible.
•Effet de sélection : lorsque les différences des résultats sont liées aux caractéristiques
préexistante des participants. Donc, il faut bien définir la population cible.
•Effet d'histoire : lorsqu'il existe un laps de temps entre l'exposition des sujets à la
manipulation et la mesure de la variable à expliquer un certains nombre d'évènements
pouvant survenir.
•Effet de régression statistique: lorsqu'il y a des différences initiales entre les groupes.
•Effet de mortalité expérimentale : lorsqu'il y a perte des sujets dans différentes
conditions, la distribution de caractéristiques peut être modifiée.
•Effet de maturation : lorsque le sujet est affecté suite à un certain nombre de
processus liés au passage du temps.
La validité externe

•La validité externe concerne le degré de généralisation des résultats à d'autres


contextes. Il s'agit de :
l'interaction entre le test et le traitement ;
l'interaction entre la sélection et le traitement (indisponibilité des sujets pour
participer à une expérimentation affecte la validité externe).
l'interaction entre le cadre de l'expérience et le traitement (les caractéristiques de
l'environnement) de l'expression peut limiter la généralisation.
 l' interaction entre l'histoire et le traitement ( les événements marquant ayant lieu le
même jour que l'expérience peuvent avoir une influence sur les résultat et réduire la
capacité de généralisation.
 connaissance des sujets ( les sujets qui ne savent qu'ils sont observés se comportent
de façon différente que ceux qui le savent).
 l' interférence entre plusieurs traitements ( lorsque les sujets exposés à plusieurs
traitements, les résultats ne peuvent être généralisés qu'auprès de ces sujets
exposés.
0 Biais affectant la validité externe:

- Les attentes du chercheur ( étant donné que le pouvoir du chercheur est plus grand
que celui des participants, il demande à ceux-ci un comportement que ces derniers
exécutent. Ce pouvoir peut être, le langage corporel, le ton de la voix, les expression
faciales... qui peuvent communiquer les attentes du chercheur par rapport aux résultats
de l'expérience. Ce qui peut affecter la performance de participants).
- Les caractéristiques du questionnement ou artefacts de la demande ( ce sont des
erreurs de mesure engendrées par l'adoption d'un rôle expérimental, par le sujet, suite
à des communications du chercheur). Ces communication peuvent donner lieu à des
rumeurs à propos de l'étude.

Les rôles ci-après peuvent être adoptée par les sujet:


° les sujets coopératifs,
° les sujets négatifs,
° les anxieux ( peureux),
° les sujets naifs, loyal ou neutre
FICHE 20
CHAPITRE 5: METHODES EXPLORATOIRES
Lorsque le chercheur ne parvient pas à envisager les relations de causalité
parmi les variables, il fera appel aux méthodes exploratoires.
Ces méthodes cherchent à identifier comment et pourquoi les variables sont
liées les unes les autres ou chercher l'existence des sujets qui peuvent être
regroupés en raison de leur proximité.
Les méthodes sont à envisager:
- l'analyse factorielle à composante principale,
- l'analyse factorielle des correspondances,
- l'analyse typologique
- l'analyse des similarités et de préférences
FICHE 21
LA STRUCTURATION ET LA COMMUNUCATION DES RESULTATS DE LA
RECHERCHE
En publiant les résultats de ses recherches, l' auteur permet à la fois sa reconnaissance
professionnelle su r le plan international mais aussi la reconnaissance de son institution
universitaire ou son école d' accueil. D'où l' importance de la rigueur et de l'esprit de créativité
scientifique du chercheur, mais aussi sa capacité à communiquer les résultats de ses recherches.

Pour les auditeurs de Master ou un Doctorat, la communication commence par la multiplication


des occasions d' échange, la publication de certains points de faisant partie de ses recherches
dans une revue connue, les études de cas ou des conférences regroupant sa communauté
scientifique.
Le cheminement suivant aide le doctorant ou l'auditeur à bien structurer et communiquer les
résultats de ses recherches.

I. LA PREPARATION DU TRAVAIL DE REDACTION

1. Une réflexion éthique et déontologique

Chaque école doctorale dispose d'un cadre éthique et déontologique propre pour la présentation
et la publication d'un mémoire ou d'une thèse. Mais le jeune chercheur peut se référer à
différents documents de cadrage: charte de thèse, documents des sociétés savantes et
associations professionnelles de chercheurs.
Cependant, il faut éviter les risques éthiques et déontologiques pour ne pas tomber
dans une des situations suivantes:
- La falsification des données: la publication des données fausses volontairement
manipulées pour arriver aux résultats espérés. Dans ce cas, le chercheur annexera
la liste des documents consultés lors de la collecte et au traitement des données:
questionnaire, modèle et sorties statistiques utilisés, entretiens qualitatifs. Tout ceci
fera l'objet des justifié en citant les auteurs. Enfin, pour rester objectif, les limites
liées à l'interprétation des données peuvent être soulignées.
- Le plagiat ( le fait de copier un auteur) est un viol de la propriété intellectuelle
qu'il faut éviter. Le chercheur devra mentionner la source de ses informations.
-L'auto-plagiat ( la publication d'une série d'articles similaires dans le fond ou la copie à
l'identique de plusieurs parties d'un article par son auteur après la publication dans
une revue ). Cette recapitalisation, par le chercheur des articles en les reprenant
intégralement dans un autre article est interdite. Le chercheur devra ainsi reprendre
seulement les idées essentielles contenues dans ses anciens articles publiés en
donnant, évidemment, les références.
- La fragmentation ou le saucissonnage ( morcellement des résultats de ses
recherches dans le but de multiplier le nombre des publications) n'est pas permis.
- La co-publication ( publication de plusieurs auteurs ) pose la problématique de la
contribution de chacun de ces auteurs. Il arrive très souvent que certains auteurs
se cachent derrière un auteur reconnu ou célèbre. Voilà pourquoi l'ordre des auteurs
dépend de la nature et de l' importance de la contribution de chacun.
2. Contraintes de rédaction

a. La rédaction d'un mémoire de Master ou d'une thèse de doctorat


- Les normes sont rendues publiques par le Ministère de l'Enseignement Supérieur et
Universitaire et rendues publiques par l'Ecole doctorale. A cet effet, un document
modèle est remis aux auditeurs.
Pour l'Ecole Doctorale, les normes internationales ISO 7144 de l'organisation
internationale de normalisation sont recommandées. Elles sont reprises à l'annexe ci-
après.
Les normes ISO 7144 permettent aux auditeur ou aux doctorats d'obtenir un grade ou
une qualification professionnelle.
b. Les conseils et instructions : Le chercheur doit montrer son support potentiel de
publications propres à sa communauté scientifique. Ainsi, le chercheur doit idéalement
tenir compte de de cde souhait et identifier les références et citations pertinentes dans
son domaine disciplinaire.

3. structuration et écriture de la thèse ou du mémoire de Master

a. La structuration du contenu

A1.La structure du contenu:

1. Introduction---2. Revue de la littérature---3. Cadre conceptuel et Méthodologique de l'


étude-- 4. Présentation et interprétation des donnés---5. Discussion, Contribution
théorique et pratique à l'évolution de la science---6. Conclusion.
- L'introduction: Quatre parties:

*première partie: définition du contexte de la recherche. Il s'agit de définir le cadre dans


lequel s'inscrit le champ de la recherche et la thématique choisie. Ensuite, il faut
montrer l'importance de la recherche du point de vue théorique. Une vision historique
ou une présentation des courants de pensée feront ensuite l'objet d'une description
rapide. Les principaux auteurs doivent être évoqués. Pour terminer cette partie, le
chercheur devra présenter et justifier l'Objet de la recherche; faire l'état de lacunes; des
insuffisances ou contradictions dans le domaine et souligner la nécessité d'effectuer
une nouvelle recherche.
L'objet de la recherche est ensuite exprimé en quelques phrases, suivi de l'énoncée de
la ou des questions de la recherche ( problématique). Le chercheur délimite le champ
d'investigation , expose la méthodologie et enfin les conditions de réalisation de
l'étude empirique.

* Les contributions du chercheur sont exposées:


- théoriques: définition des concepts, validation d'un modèle particulier;
- méthodologique: développer et valider un nouvel outil de mesure:
- managériale: montrer la valeur découlant de la recherche pour les
praticiens( application du modèle à un secteur particulier, implication de la recherche
dans l'amélioration de l'existant. ).

* L' organisation du mémoire ou de la thèse et le plan d'ensemble de la recherche sont


présentés.
- La revue de littérature qui a pour objectif de mener une analyse critique en rapport
avec la ou les questions de recherche. Elle permet de présenter le cadre théorique,
identifier les manques ou les sujets non traités précédemment et donc de justifier
théoriquement la recherche menée. Le chercheur devra avoir un esprit d'analyser et de
synthèse; le choix de la littérature pertinente est recommandé.

-Le cadre conceptuel et méthodologique de recherche permet au chercheur de


décrire son propre cadre de recherche, d'en montrer l' originalité et la faisabilité. Il
s'agit:
* du cadre conceptuel à construire à partir de la revue de littérature.
* de l'exposé des hypothèses de recherche en précisant les éléments de littérature qui
les justifient.
* du choix méthodologique qui doit être justifié en prenant appui sur la revue de
littérature. Il en est de même des précisions sur la taille et la nature de l'échantillon, la
structure et les thème du questionnaire ainsi que les conditions de réalisation des
collectes des données sur le terrain en cas d'une étude quantitative. Enfin, les limites
méthodologiques seront soulignées même si elles ne nuisent pas les résultats obtenus.
- Présentation interprétation des données consiste à décrire le terrain ou la
structure concerné par l'étude, à récolter les données recherchées en utilisant les
statistiques (utilisation des tableaux , les figures...) et les données quantitatives ou
qualitatives ( échantillons, variables...).
- Analyse et discussion des résultats repose sur l'exposé factuel des résultats,
suivi d'une discussion. Cette discussion intervient souvent avant la conclusion de la
dissertation ou de la thèse. Voila pourquoi l' introduction doit être bien exposée et
clairement justifiée.

* L'exposé des résultats: une restitution factuelle des données sans parti pris: sans
intervention particulière du chercheur: par exemple, l'exposé de principales étapes de
mesures et leurs différents tests statistiques. De même, les tests d'hypothèses peuvent
être présentés en les appuyant sur les résultats statistiques appropriés.
A ce niveau, respect du protocole d'analyse et l'exposé des indicateurs et résultats
pertinents sont prioritaires au niveau de la rédaction.

* La discussion porte sur la référence au cadre de recherche initial, les résultats


marquants ( par exemple, confirmation ou infirmation de l'hypothèse préalable) et ceci,
sous forme critique des résultats. Voila pourquoi le chercheur doit mettre en perspective
les résultats par rapport à la revue de littérature ou d'expliquer les résultats par rapport
à l' analyse de littérature complémentaire. Une hypothèses non validée doit
faire l'objet d'une investigation approfondie.

Le chercheur devra donc identifier les causes plausibles: limites méthodologiques,


nature de l'étude du terrain réalisée, etc.( lire en ce sujet Varadarajan, 1996.
- La conclusion: Cette dernière partie étant très important, le chercheur devra la lire
afin de se forger un premier avis sur la valeur ajoutée de ses recherches. Son attention
est portée sur la nécessaire prise de recul par rapport à l'exercice effectué et la nature
de sa contribution à l'évolution de la science dans son domaine.
Concrètement voici comment le chercheur devra structurer la conclusion:

* Objet de la recherche:
- bref résumé du contexte de la recherche, les principales questions posées et la
méthodologie choisies;
* bref exposé de contributions cléfs de la recherche sur le plan théorique,
méthodologique et managérial;
* bref exposé des limites de la recherche par rapport au plan indiqué et, enfin,
le chercheur induit logiquement
*les perspectives de recherche qui ouvre de nouveaux horizons à la communauté
scientifique: par exemple, l'amélioration de la recherche actuelle grâce aux applications
dans différents nouveaux domaines ; l'intégration de nouvelles variantes au modèle
proposé par le chercheur, l'extension de la recherche traitant un thème corollaire, etc.

En bref, la conclusion reprend l'essentiel de l'objet de la recherche, les contributions


clées de la recherche, les limites de l'étude ainsi que les perspectives de la recherche.
A2. La qualité de rédaction

* La lisibilité du texte

Le texte doit être bien lisible pour faciliter la compréhension due au style d'écriture.
Car, comme l'a bien souligné Bauerly et al; (2006),la lisibilité d'un texte appelle à
améliorer sensiblement la qualité du texte à la publication. D'où la nécessité pour les
Ecoles doctorales de renforcer l'attention portées aux compétences d'écriture de
chercheurs pour garantir sa crédibilité et celle de son Ecole Doctorale, mais, en même
temps, cette lisibilité est source d'une plus grande reconnaissance de la communauté
scientifique.
Cette lisibilité repose essentiellement sur l'aspect syntaxique: la simplicité des mots
utilisés, la construction de phrases pas trop longues, le respect des règles
grammaticales, le choix des références spécifiques et limitées pour ne pas détourner le
lecteur de l'analyse.
En ce jour, il existe des logiciels pour améliorer la qualité de rédaction. Nous conseillons
l'utilisation pratique de Word, qui propose des statistiques de lisibilité par nombre
moyen de caractères par mot, par phrase et par paragraphe.Les anglophones utilisent
le logiciel proposé par Flesch. Pour y arriver:
- Aller dans Outils/Option/Grammaire et orthographe et cliquez la fonction" Afficher les
statistiques de lisibilité " ;
- Lancer Outils/Grammaire et Orthographe. Une fois terminée la relecture, un tableau
de lisibilité s'affiche.
* Le contrôle de la rédaction
- le chercheur relie son texte et corrige les fautes syntaxiques;
- Il confie ensuite cette mission à un membre de sa communauté scientifique pour une
relecture indépendante;
- enfin, faire appel à un relecteur professionnel pour la correction des erreurs de syntaxe
et l'adaptation de style, de structure et de mise en pages et, en cas de besoin, traduire
dans une langue étrangère.

A3. La mise en valeur graphique


A1. Les tableaux
Il existe diverses règles de construction des tableaux dans une recherche quantitative:
- les tableaux doivent être numérotés pour servir de référence dans le texte;
- chaque tableau doit porter un titre et, le cas échéant, citer la source;
- définir au bas du tableau, tous les éléments constituant le tableau.
- la plupart de tableaux sont chiffrés pour permettre des comparaisons des données;
- un tableau a pour objet, de présenter des informations d'analyse en chiffres bruts ou
en pourcentages et les informations de synthèse ( sommes, moyennes, écarts types ;
- le chercheur devra être attentif à la pertinence des informations présentée dans le
tableau: une comparaison nationale ou régionale a-t-elle du sens ?; Que vaut la
moyenne pour comprendre le phénomène étudié?, etc.
Dans une recherche qualitative, les tableaux permettent:
- les représentations synthétiques des références clés de la littérature;
- une ligne restitue une référence;
- une colonne présente un thème clé que le chercheur veut débattre dans le corps du
texte.
A 2. Les graphiques

Les graphiques présentent les données sous une forme plus compréhensive en les
regroupant en données pertinentes pour que le lecteur ne perde pas dans les détails.
Les graphiques ont plusieurs formes dont l'utilisation dépend du chercheur:
Histogramme, courbe, barre camember, etc.

Les règles sont en respecter dans l'utilisation des graphiques:

1- Définir un titre de graphique qui évoque fidèlement l'objet de la présentation des


données;
2- Rappeler la base sur laquelle les statistiques ont été produites. Cette base doit être
définie et accompagnée du nombre d'individus concernés:
3- Préciser l'échelle : une erreur fréquente consiste à avoir , pour un thème donné, un
ensemble d'indicateurs présents sur des graphiques ayant des échelles différentes: par
exemple, de à à 100 pour cent sur le premier graphique, de 0 à 60 pour cent sur le
deuxième graphique et de 15 à 65 pour cent sur le troisième graphique.....
4- Pour les questions è réponse unique, le logiciel statistique effectue des arrondis
( 99,8 pour cent ou 100, 1 pour cent) pour éviter des interprétations douteuses sur la
crédibilité des informations présentées.

TD. donner des exemples des tableaux, figures, graphiques .


FIN

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