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12e régiment de chasseurs d'Afrique

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12e régiment de chasseurs d’Afrique
Centre de formation initiale de la 2e brigade blindée
Image illustrative de l’article 12e régiment de chasseurs d'Afrique
Insigne régimentaire du 12e RCA

Création 1941
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Centre de formation initiale des militaires du rang
Rôle Instruction
Fait partie de 2e brigade blindée de la 3e division
Garnison Camp de Bitche
Devise Audace n'est pas déraison
Inscriptions
sur l’emblème
Paris 1944
Strasbourg 1944
AFN 1952-1962
Guerres Seconde Guerre mondiale
Guerre d'Algérie

Le 12e régiment de chasseurs d’Afrique (12e RCA) est un régiment de cavalerie de l'Armée de terre française, créé le sous le nom initial de 12e groupe autonome de chasseurs d'Afrique (12e GACA) et dissous en 1963.

Depuis 2019, le centre de formation initiale des militaires du rang (CFIM) de la 2e brigade blindée, à Bitche, a repris l'héritage et le nom du 12e RCA et est devenu CFIM de la 2e brigade blindée - 12e régiment de chasseurs d'Afrique (CFIM de la 2e BB - 12e RCA).

Création et différentes dénominations

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  • 1941 : formation en février, d'un groupe d'escadrons autonome par le 1er RCA
  • 1941 : devient en juillet, le 12e groupe autonome de chasseurs d'Afrique (12e GACA).
  • 1943 : il devient le , le 12e régiment de chasseurs d'Afrique (12e RCA).
  • 1963 : dissolution.
  • 2010 : l'escadron d'éclairage et d'investigation no 2 (EEI 2) de la 2e brigade blindée rattaché au 12e régiment de cuirassiers reprend les traditions du 12e RCA.
  • 2015 : l'EEI 2 devient escadron de reconnaissance et d'intervention 12 (ERI 12) et conserve les traditions du 12e RCA[1].
  • 2019 : centre de formation initiale des militaires du rang de la 2e brigade blindée - 12e régiment de chasseurs d'Afrique.

Chefs de corps successifs

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  • 1941 - 1944 : colonel Girot de Langlade
  • 1944 - 1945 : lieutenant-colonel Minjonnet
  • 1945 - 1946 : chef d'escadrons Gribius
  • 1946 - 1946 : lieutenant-colonel Minjonnet
  • 1946 - 1946 : lieutenant-colonel Marrion
  • 1946 - 1951 : colonel Barrou
  • 1951 - 1953 : colonel de Fürst
  • 1953 - 1955 : lieutenant-colonel Beaumont
  • 1955 - 1958 : colonel Huot
  • 1958 - 1960 : lieutenant-colonel Pourcher de Ruellé du Chéné
  • 1960 - 1961 : lieutenant-colonel Blacas
  • 1961 - 1962 : lieutenant-colonel Barras
  • 1963 - 1963 : lieutenant-colonel Marsauche
  • 2019 - 2021 : lieutenant-colonel Verlaet
  • 2021 - 2023 : lieutenant-colonel Kieffer

Historique des garnisons, combats et batailles

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Du Sénégal à la Tunisie

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Le 12e RCA et ses SOMUA S35 alors que des spahis défilent à Tunis le .

Le 12e groupe autonome de chasseurs d'Afrique est constitué pour aller renforcer l'Afrique-Occidentale française loyale au régime de Vichy et menacée par les forces françaises libres. Après la bataille de Dakar en septembre 1940, les Allemands autorisent l'envoi de chars SOMUA S35, les plus modernes alors disponibles. Pour l'armée d'armistice, ces chars sont l'occasion de développer une nouvelle unité blindée loin des yeux allemands[2],[3].

Une unité commence à être formée au Maroc sous le nom de groupe d'escadrons chars et motos d'AOF en février 1941 puis à partir de mars 1941 groupe d'escadron autonome du 1er RCA[3]. Le 12e GACA est créé le , constitué d'un peloton de commandement et de deux escadrons, un escadron motocycliste et un escadron de 23 S35. Il reste au Sénégal jusqu'à son retour à Oran le [2],[3].

Le , le 12e GACA devient officiellement le 12e régiment de chasseurs d'Afrique[4]. Le 2e escadron participe à la fin de la campagne de Tunisie en mai 1943 avec ses SOMUA[2],[3].

Le régiment avec la division Leclerc

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Un char Sherman M4 du 12e régiment de chasseurs d'Afrique sortant d'un LST sur une plage de Normandie.

Le régiment rejoint à l'été 1943 la 2e division française libre du général Leclerc. En septembre 1943, il se dédouble pour reformer le 12e régiment de cuirassiers[5]. Le 12e RCA, le 12e cuirassiers et le nouveau 501e régiment de chars de combat sont les trois régiments de chars de la 2e division blindée. Une fois sa réorganisation terminée en 1944, le 12e RCA est construit sur le modèle d'un régiment de chars moyens américains[6] :

  • Escadron hors-rang
    • Peloton de commandement (jeeps, Dodge 6 × 6 et motos)
    • Peloton de transmissions (jeeps, Dodge 4 × 4 et Halftracks)
    • Peloton de dépannage (trois M31 TRV, trois camions GMC 2,5 t, deux Ward LaFrance (en) et des jeeps)
    • Pelotons logistiques (jeeps et GMC)
    • Peloton sanitaire (jeeps, ambulances Dodge 4 × 4 et Halftracks sanitaires)
  • Escadron d'état-major
    • Peloton de chars légers (trois chars M3A3)
    • Peloton de chars moyens (trois chars M4A2)
    • Peloton d'appui (trois chars M4A3 à canon de 105 mm)
    • Peloton de mortiers (quatre Halftracks et trois mortiers de 81 mm)
    • Peloton antichar (deux canons de 57 mm et leurs tracteurs Dodge 6 × 6)
  • 1er, 2e, 3e et 4e escadrons de combats
    • Peloton de commandement (deux chars moyens M4A2, un char M4A3 à canon de 105 mm, groupe de transmission, groupe de dépannage, camions)
    • 1er peloton de combat (cinq chars moyens M4A2)
    • 2e peloton de combat (cinq chars moyens M4A2)
    • 3e peloton de combat (cinq chars moyens M4A2)

À partir de septembre 1944, l'escadron d'état-major reçoit en renfort un peloton de reconnaissance sur jeeps et Halftracks.

Avec la 2e division blindée, le 12e RCA participe notamment en 1944 aux libérations des villes de Paris[7] et de Strasbourg[8].

Au printemps 1945, le régiment est détaché au détachement d'armée de l'Atlantique du général Larminat, chargé de la réduction des poches de résistance allemande sur la côte atlantique. Le 12e RCA est affecté à la reconquête de la pointe de la Coubre[9],[10].

De 1945 à 1963

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En garnison à Rambouillet en 1945, le 12e RCA rejoint Meknès l'année suivante. En 1958, il quitte le Maroc devenu indépendant pour s'installer dans l'Algérie en guerre[11].

Revenu à Sissonne, il y est dissous le [11].

Depuis 2019

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En juillet 2019, le centre de formation initiale des militaires du rang de Bitche — auparavant rattaché au commandement du renseignement — change d’appellation et de subordination et devient le CFIM de la 2e brigade blindée - 12e régiment de chasseurs d'Afrique (CFIM de la 2e BB - 12e RCA). Il est chargé de la formation initiale des engagés volontaires des régiments de la 2e brigade blindée[12].

Le CFIM - 12e RCA compte deux compagnies d'instruction et 49 personnels permanents.

Dessin du revers de l'étendard du 12e RCA.

Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[13] :

Initialement il y avait aussi[réf. souhaitée] :

Audace n'est pas déraison

Le M4A3 Champagne, avec notamment le marquage jaune sur fond bleu indiquant son appartenance au 3e escadron du 12e RCA.

Au sein de la 2e DB de 1943 à 1945, les véhicules du 12e RCA sont marqués par un C flanqué de deux barres verticales, jaune sur fond bleu. À chacune des deux extrémités des deux barres, un tiret peut être placé pour indiquer le numéro de l'escadron[14],[15].

Décorations

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Mémorial au 12e RCA, Floing.

La cravate de l'étendard régimentaire est décorée de la Croix de guerre 1939-1945, avec deux palmes (deux citations à l'ordre de l'armée).

« Régiment d'élite qui n'a pas cessé, depuis le début de la campagne, de donner des preuves de son allant et de sa magnifique tenue au feu »

— Général de Gaulle, 1945

Le régiment porte la fourragère aux couleurs de la croix de guerre (couleurs de la croix de guerre 1914-1918 avec olive aux couleurs de celle de 1939-1945).

Personnalités ayant servi au sein du régiment

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  • Général Paul Girot de Langlade (1894 - 1980), créateur du régiment, chef de corps puis commandant du Groupement Tactique Langlade de la 2e DB.
  • Jean-Pierre Nouveau (1921-1991), résistant français, Compagnon de la Libération.
  • Guy de Valence de Minardière (1920 - 2014), aide de camp du Général Leclerc, Diplomate, Ministre plénipotentiaire des anciens combattants.

Source, notes et références

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  • Anonyme - 12e Régiment de Chasseurs d'Afrique, historique 1941-1962, Paris, Chotel, s.d. Document utilisé pour la rédaction de l’article
  • Jacques Sicard et François Vauvillier (préf. Jacques Chirac, ill. Frédéric Robin), Les Chasseurs d'Afrique, Paris, Histoire & collections, coll. « L' encyclopédie de l'Armée Française » (no 1), , 182 p. (ISBN 978-2-908182-87-3).
  • (en) M. P. Robinson et Thomas Seignon, Division Leclerc : the Leclerc Column and Free French 2nd Armored Division, 1940-1946, Osprey Publishing, (ISBN 978-1-4728-3006-7 et 1-4728-3006-7, OCLC 1057692629, lire en ligne).

Références

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  1. « Escadron de Reconnaissance et d'Intervention du 12ème Régiment de Cuirassiers », sur reco12rca.canalblog.com (consulté le ).
  2. a b et c Pascal Danjou, SOMUA S 35, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 1), (ISBN 2-9520988-0-8, présentation en ligne), « 1942-1943 La Campagne de Tunisie », p. 30-32
  3. a b c et d Pascal Danjou, SOMUA S35, Éditions du Barbotin, coll. « Trackstory » (no 11), (présentation en ligne), « Tunisie, aux marches de l'Empire », p. 29-31
  4. Claude Auboin, « Historique du 12ème Régiment de Chasseurs d'Afrique », sur 12 RCA Historique (consulté le ).
  5. Robinson Seignon, p. 19.
  6. Robinson Seignon, p. 24.
  7. Robinson Seignon, p. 34.
  8. Robinson Seignon, p. 49.
  9. Stéphane Simonnet, Claire Levasseur (cartogr.) et Guillaume Balavoine (cartogr.) (préf. Olivier Wieviorka), Atlas de la libération de la France : 6 juin 1944- 8 mai 1945 : des débarquements aux villes libérées, Paris, éd. Autrement, coll. « Atlas-Mémoire », (1re éd. 1994), 79 p. (ISBN 978-2-746-70495-4 et 2-746-70495-1, OCLC 417826733, BNF 39169074), p. 51
  10. Robinson Seignon, p. 56.
  11. a et b Sicard et Vauvillier 1999, p. 72.
  12. « De l’importance du patrimoine », sur le site de l'Armée de terre, le .
  13. Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
  14. Robinson Seignon, p. 14.
  15. Robinson Seignon, p. 38.

Liens externes

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Articles connexes

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