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Son œuvre de pictorialiste s'articule autour de deux périodes : de la fin {{XIXe}} jusqu'en 1909 et de 1909 à 1914. [[Michel Poivert]] indique « jusqu'en 1909, la critique reconnaît en elle une iconographie mystique ouverte aux influences symboliques, alors qu'elle se consacre ensuite aux portraits… »<ref>Cf. l'entrée qui lui est consacré dans ''Dictionnaire mondial de la photographie'', Larousse (Paris), 2001, 766 p. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1200506v/f322.image En ligne sur le site ''Gallica'' de la BnF.]</ref>. Elle immortalise les portraits d'hommes célèbres : [[Maurice Ravel]], [[Darius Milhaud]], [[Francis Jammes|Francis James]], [[Maurice Barrès]], [[Frédéric Mistral]] ou encore [[Jules Chéret]]<ref name=":0" />.
Son œuvre de pictorialiste s'articule autour de deux périodes : de la fin {{XIXe}} jusqu'en 1909 et de 1909 à 1914. [[Michel Poivert]] indique « jusqu'en 1909, la critique reconnaît en elle une iconographie mystique ouverte aux influences symboliques, alors qu'elle se consacre ensuite aux portraits… »<ref>Cf. l'entrée qui lui est consacré dans ''Dictionnaire mondial de la photographie'', Larousse (Paris), 2001, 766 p. [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1200506v/f322.image En ligne sur le site ''Gallica'' de la BnF.]</ref>. Elle immortalise les portraits d'hommes célèbres : [[Maurice Ravel]], [[Darius Milhaud]], [[Francis Jammes|Francis James]], [[Maurice Barrès]], [[Frédéric Mistral]] ou encore [[Jules Chéret]]<ref name=":0" />.


En 1907, elle reçoit les insignes d'[[Officier d'Académie]]<ref>Félicitations reçues dans la revue ''Marseille Revue Photographique'', {{n°|4}} datée du {{1er}} avril 1907 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5605728g/f34.image.image En ligne sur le site ''Gallica'' de la BnF.]</ref>.
Par arrêté du ministre de l'instruction publiques et des beaux-arts du 28 janvier 1907, elle reçoit les insignes d'[[Officier d'Académie]]<ref>''Journal officiel de la République française'', 39e année, n°43, {{n°|4}} datée du {{13}} février 1907 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6315020h En ligne sur le site ''Gallica'' de la BnF].</ref> comme ''artiste peintre à Paris''. La revue de la Société de photographie de Marseille lui adresse ses félicitations<ref>''Marseille Revue Photographique'', {{n°|4}} datée du {{1er}} avril 1907 [https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5605728g/f34.image.image En ligne sur le site ''Gallica'' de la BnF.]</ref>.


[[Image:Celine laguarde edouard bugion.jpg|thumb|right|Portait de son mari Édouard Frédéric Bugnion (1845-1939), réalisé vers 1913.]]
[[Image:Celine laguarde edouard bugion.jpg|thumb|right|Portait de son mari Édouard Frédéric Bugnion (1845-1939), réalisé vers 1913.]]

Version du 7 juillet 2019 à 13:28

Céline Laguarde
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
LausanneVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom de naissance
Gracieuse Céline Laguarde de CamouxVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Période d'activité
Conjoint
Édouard Bugnion (de à )Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Mouvement
Genre artistique
Distinction

Gracieuse Céline Laguarde de Camoux dite Céline Laguarde, née à Biarritz le et morte à Lausanne le , est une femme photographe amatrice française, faisant partie du mouvement artistique des pictorialistes.

Biographie

Fille d'un propriétaire de Biarritz, elle restera très proche de son Pays basque natal[1]. Elle vit à Paris dans les années 1880-90, avant de s'établir à Aix-en-Provence. Elle y fréquente la bonne société aixoise et tient salon dans cette ville, organisant et participant à des rencontres musicales et littéraires. Dans la revue La Vedette (de Marseille), datée du 19 mars 1898, on peut y lire dans un article intitulé Chronique Aixoise :

« On a donc applaudi successivement et non moins chaleureusement La Marche à l'Étoile et L'Enfant Prodigue de la partition de Frazerolle ; le charmant organe de Mlle Laguarde improvisée chef d'orchestre, voix souple, vibrante de mezzo soprano improvisé […][2]. »

Fichier:Celine laguarde stella 1904.jpg
Stella, vers 1904, selon le procédé photographique de la gomme bichromatée. Cette illustration a été publiée en 1904 dans L'Épreuve photographique.

Plusieurs de convives présents serviront de modèles photographiques peu de temps après.

Ses premiers tirages datent de l'extrême fin du XIXe siècle. Une première de ses œuvres intitulée Une Précieuse est publiée dans la revue Art et photographie dès 1900[3]. L'année suivante dans la même revue, c'est un autre tirage L'Automne qui est publié. Elle se passionne pour la photographie dans la mouvance des pictorialistes, et devient vite une élève de Robert Demachy, avec qui elle partage une très bonne maitrise de la technique de la gomme bichromatée.

Photographiant son entourage immédiat, familles, amis et proches, elle ne tarde pas à photographier des personnalités locales du milieu intellectuel de Provence, qu'elle fréquentait alors. Elle devient d'abord membre du Photo-club de Marseille, avant de devenir membre correspondant de celui de Paris (1902).

Dans la prestigieuse édition de L'Épreuve photographique, avec impression en taille douce, éditée en deux série en 1904 et 1905 par Plon, sous la direction de Roger Aubry, les œuvres de Céline Laguarde Stella, Étude en brun, Pierrette côtoient les travaux des plus grands noms du pictorialisme : Constant Puyo, Robert Demachy, Maurice Bucquet… Seule femme à figurer à l'index de cette publication, " [...] elle peut être considérée comme la seule autorité féminine du mouvement."[4].

Publiée à plusieurs reprises dans des revues photographiques spécialisées, française et étrangère[5],[6], ainsi que dans des ouvrages de photographie, elle participe à plusieurs expositions organisées par différents photo-clubs dont celui de Marseille (1903 et 1904) et Paris. Le Photo-club de Nice organise du 6 au 15 avril 1911 dans le Casino municipal, une exposition qui lui est entièrement consacrée, où elle présente près de 70 œuvres.

Son œuvre de pictorialiste s'articule autour de deux périodes : de la fin XIXe jusqu'en 1909 et de 1909 à 1914. Michel Poivert indique « jusqu'en 1909, la critique reconnaît en elle une iconographie mystique ouverte aux influences symboliques, alors qu'elle se consacre ensuite aux portraits… »[7]. Elle immortalise les portraits d'hommes célèbres : Maurice Ravel, Darius Milhaud, Francis James, Maurice Barrès, Frédéric Mistral ou encore Jules Chéret[4].

Par arrêté du ministre de l'instruction publiques et des beaux-arts du 28 janvier 1907, elle reçoit les insignes d'Officier d'Académie[8] comme artiste peintre à Paris. La revue de la Société de photographie de Marseille lui adresse ses félicitations[9].

Fichier:Celine laguarde edouard bugion.jpg
Portait de son mari Édouard Frédéric Bugnion (1845-1939), réalisé vers 1913.

Elle épouse le 25 novembre 1913, à Aix-en-Provence le docteur suisse Édouard Frédéric Bugnion (1845-1939). Il semble que son activité photographique diminue après la Première Guerre mondiale, même si elle accompagne les travaux scientifiques de son mari entomologiste, avec des microphotographies dans leur villa 'La Luciole" à côté d'Aix. Après la mort de son mari à Aix-en-Provence, elle partage son existence entre la France et la Suisse.

Bienfaitrice de l'abbaye de Saint-Maurice, en Suisse, dont elle finance la fabrication du nouvel orgue, Gracieuse Céline Lagouarde de Camoux y sera ensevelie après un service funèbre à la basilique[10].

Galerie

Dans le cadre de l'exposition "Qui a peur des femmes photographes ?", organisée par le musée d'Orsay, du 15 octobre 2015 au 24 janvier 2016, plusieurs de ses œuvres ont été exposées et publiées dans le catalogue de l'exposition. Notamment, les portrait de Jean-Henri Fabre, Maurice Barrès, ainsi que les œuvres Sorcière, La robe de gaze et deux autres portraits d'hommes. En 2017, le musée d'Orsay a fait l'acquisition d'un fond important d'œuvres en provenance directe de l'artiste.

Bibliographie

  • Alfred Maskell et Robert Demachy, Le Procédé à la gomme bichromatée, ou Photo-aquateinte, traduit de l'anglais par G. Devanlay, Gauthier-Villars et fils, Paris, 1re publication en 1898 ; republication en 1987.
  • Robert Demachy et Constant Puyo, dans Les Procédés d'art en photographie, Photo-club de Paris, 1906, où les auteurs publient un tirage de Fantaisie Louis XV de Céline Laguarde.
  • Ouvrage collectif, Qui a peur des femmes photographes : 1839-1945, Paris, Musée d'Orsay - Hazan, coll. « Catalogue d'exposition », , 320 p., Cartonné - 230 x 288 mm (ISBN 978-2-35433-165-8, présentation en ligne).

Notes et références

  1. Extrait de naissance consultable sur le site des archives départementales des Pyrénées-Atlantiques voir entrée 141
  2. Lire la totalité de l'article en ligne sur le site de la BNF
  3. Revue et illustration en ligne sur le site Gallica de la BnF.
  4. a et b Sandrine Chene, Qui a peur des femmes photographes, Paris, Musée d'Orsay | Hazan, , 320 p. (ISBN 978-2-35433-165-8), pp. 110-110
  5. Les tirages Profil et Jeune fille à l'œillet sont publiés dans Charles Holme (s./dir.), Art in photography with selected examples of european and american works, in The Studio, Londres, Paris et New York, 1905 — Numéro en ligne, Bibliothèque numérique de l'université de Heidelberg.
  6. Les tirages Portrait et Au jardin ensoleillé sont publiés dans Photographische Mittelungen, Berlin, 1906.
  7. Cf. l'entrée qui lui est consacré dans Dictionnaire mondial de la photographie, Larousse (Paris), 2001, 766 p. En ligne sur le site Gallica de la BnF.
  8. Journal officiel de la République française, 39e année, n°43, no 4 datée du 13 février 1907 En ligne sur le site Gallica de la BnF.
  9. Marseille Revue Photographique, no 4 datée du 1er avril 1907 En ligne sur le site Gallica de la BnF.
  10. Paul Fleury, Les Échos de Saint-Maurice, 1962, tome 60, p. 190-200.

Liens externes