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Frédéric Mistral

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Frédéric Mistral
Frédéric Mistral en 1885 par
Félix-Auguste Clément (1826-1888).
Fonctions
Président
Comité du museon Arlaten (d)
-
Marie Mistral (d)
Capoulié du Félibrige
-
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 83 ans)
Maillane (France)
Sépulture
Cimetière de Maillane (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nom dans la langue maternelle
Frederi MistralVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Joseph Étienne Frédéric MistralVoir et modifier les données sur Wikidata
Surnom
Homer of ProvenceVoir et modifier les données sur Wikidata
Pseudonymes
Mèste Franc, Gui de Mount-Pavoun, Cousinié Macàri, Michèu Gai, Lou Cascarelet, Grand la Borgno, Lou Felibre de Bello Visto, Un Maianen, Lou Felibre dóu Mas, Antoine Chansroux, Lou Canounge de N-D. de Casten, Lou Felibre de Bèuvezet, Lou Felibre Calu, Jan Chaplo Verne, Un Jouine Felibre, Lou Medecin di Torro, Tounin Clapo, Lou Tout-Obro, Ambròsi BoufarelVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Université d'Aix-Marseille (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Rédacteur à
Lou Prouvençau (d), ? Prouvènço !... (d), La Revue félibréenne (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
François Mistral (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Adélaïde Mistral (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Conjoint
Marie Mistral (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant
Marius Ferréol (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Mouvement
Personnes liées
Genre artistique
Influencé par
Adjectifs dérivés
Mistralien(ne), qui se rapporte à Mistral
Distinctions
Archives conservées par
Œuvres principales
signature de Frédéric Mistral
Signature

Frédéric Mistral (ou Frederi Mistral en provençal) est un écrivain et lexicographe français qui s'exprimait en occitan provençal[2]. Il est né le à Maillane (Bouches-du-Rhône) et mort le dans la même ville.

Mistral est un membre fondateur du Félibrige, membre de l'Académie de Marseille, maître ès-jeux de l'Académie des jeux floraux de Toulouse, chevalier de la Légion d'honneur en 1863[3] et, en 1904, prix Nobel de littérature pour son œuvre Mirèio, encore enseignée de nos jours[4]. Il s'agit d'un des rares prix Nobel de littérature dans une langue non reconnue officiellement par l'État auquel il appartient administrativement parlant (avec Isaac Bashevis Singer).

L'écrivain de « langue provençale ou d'oc » — appellation alors utilisée au XIXe siècle — est une figure de la langue et la littérature provençales[5] et bien des hommages lui sont rendus en Provence et dans tous les territoires de langue occitane[6],[7], ce jusqu'en Catalogne[8].

Mas du Juge à Maillane.

Frédéric Mistral est un fils de ménagers[9] aisés[10] (François Mistral[11] et Adélaïde Poulinet, par lesquels il est apparenté aux plus anciennes familles de Provence : Cruvelier, Expilly, de Roux, d'Aurel, elles-mêmes étroitement liées entre elles). Mistral porte le prénom de Frédéric en mémoire « d'un pauvre petit gars qui, au temps où mon père et ma mère se parlaient, avait fait gentiment leurs commissions d'amour, et qui, peu de temps après, était mort d'une insolation[12] ».

Frédéric Mistral a trois demeures successives à Maillane, le mas du Juge, la maison du Lézard et celle qui est connue sous le nom de Museon Frederi-Mistral[13].

Le mas du Juge, un domaine de 25 hectares, situé entre Maillane et Saint-Rémy, devient propriété de la famille Mistral en 1803. Après la mort de son père Antoine, en 1827, François Mistral en hérite. Le père du futur poète était alors veuf de Louise Laville. De ce mariage était né Louis, demi-frère de Frédéric Mistral[14],[15].

Carte des différents dialectes de la langue d'oc selon Frédéric Mistral.

Le , François Mistral, veuf depuis 1825, se remarie avec Adélaïde Poulinet, fille du maire de Maillane[16]. De cette union naît le , Joseph-Étienne-Frédéric Mistral, dit Frédéric, dont toute l'enfance et la jeunesse se passent au mas du Juge[14],[13],[15].

Plaque apposée sur le pensionnat de la rue Louis-Pasteur d'Avignon où Joseph Roumanille eut comme élèves Anselme Matthieu et Frédéric Mistral.

Mistral va, dès l'âge de sept ans, à l'école de Maillane. Il y pratique lou plantié (école buissonnière), comme il le narre dans ses Memòri e raconte, où au chapitre IV, il part cueillir des fleurs de glai (iris d'eau) pour sa mère. Puis, en 1839, il est inscrit au pensionnat de Saint-Michel-de-Frigolet. Il n'y reste que deux ans, cet établissement ayant fermé, puis est placé au pensionnat Millet d'Avignon. En 1845, il est logé au pensionnat Dupuy et fait connaissance de Joseph Roumanille[17].

Durant cette période, il suit ses études au Collège royal d'Avignon, dans l'actuelle rue Frédéric-Mistral, puis passe, en 1847, son baccalauréat à Nîmes. Reçu bachelier, il est enthousiasmé par la révolution de 1848 et se prend d'admiration pour Lamartine. Au cours de cette année, il écrit Li Meissoun (Les Moissons), poème géorgique en quatre chants, qui reste inédit[17].

Sa famille le voyant bien devenir avocat, il étudie le droit à la faculté de droit d'Aix de 1848 à 1851, où il sort de la faculté avec sa licence en droit[18],[17].

Il se fait alors le chantre de l'indépendance de la Provence, et surtout du provençal, « première langue littéraire de l'Europe civilisée ». Au cours de ses études de droit, il apprend l'histoire de la Provence, jadis État indépendant. Émancipé par son père, il prend alors la résolution « de relever, de raviver en Provence le sentiment de race […] ; d'émouvoir cette renaissance par la restauration de la langue naturelle et historique du pays […] ; de rendre la vogue au provençal par le souffle et la flamme de la divine poésie ». Mistral va également élargir son combat à l'ensemble de la langue d'oc et proposer son propre découpage des différents dialectes occitans[19].

La maison du Lézard en 1914[20].

Frédéric et sa mère furent contraints de quitter le mas du Juge, en 1855, après la mort de François Mistral. Celui-ci revenait à Louis, le fils aîné. Ils durent s'installer dans une petite maison familiale, au sud du village, qui leur avait été attribuée dans le partage d’hoirie. Frédéric lui donna, en 1903, le nom de maison du Lézard après avoir fait installer un cadran solaire orné de ce petit reptile. C'est là qu'il termina Mirèio, commencé au mas du Juge, et qu'il écrivit Calendau[13],[14],[15].

Musée Frédéric-Mistral à Maillane.

Mistral reçoit le prix Nobel de littérature en 1904, conjointement à José Echegaray. Il consacrera le montant de ce prix à la création du Museon Arlaten à Arles.

Frédéric Mistral y habita jusqu'en 1875, année où il put emménager dans la maison qu'il avait fait construire à Maillane, juste devant la maison du Lézard[14]. Un an plus tard, le , il épousait à Dijon, Marie Louise Aimée Rivière. Ce fut ici qu'ils vécurent. La maison devint, après la mort du poète, le et celle de sa veuve, le , le Museon Frederi Mistral[13],[15].

Comme les peintres Edgar Degas et Auguste Renoir, le critique Jules Lemaître, les poètes José-Maria de Heredia et Pierre Louÿs, le compositeur Vincent d'Indy, Mistral co-signa l'appel à création de la Ligue de la patrie française, parce qu'elle était régionaliste, avant quelle devienne antidreyfusarde[21],[22], et s'en éloigna quand elle le devint[23].

Dans son testament du , Mistral avait légué à sa commune de Maillane, sa maison « avec les terrains, jardin, grille, murs, remise et constructions qui l'entourent ou en dépendent… avec les objets d'art, les tableaux, les gravures, les livres et la bibliothèque qu'elle contient, afin qu'on en fasse le musée et la bibliothèque de Maillane, et aussi les meubles qui sont dans la maison à condition qu'ils n'en soient pas enlevés ». Il spécifiait en outre que la commune n'en entrerait en possession qu'après la mort de son épouse[15].

Frédéric Mistral étant décédé sans enfants de son union avec Marie-Louise Rivière, ses neveux et nièces (enfants de ses frère et sœur aînés, Marie et Louis, nés du premier mariage de son père) demeureront sa seule famille vivante avec son épouse. Toutefois Mistral eut, d’une jeune servante de son père, Athénaïs Ferréol, un fils naturel appelé Marius Ferréol, né à Maillane en 1859. L'écrivain ne reconnut jamais ce fils, mais s’occupa de son éducation. Marius Ferréol fut directeur général des écoles d’Aix et offrit à Mistral sa seule descendance connue, dans laquelle figure entre autres son arrière-arrière-petite-fille, la comédienne Andréa Ferréol[24].

Le Museon est classé monument historique depuis le , son mobilier depuis le , ce qui a permis à cette demeure de conserver l'aspect qu'elle avait du vivant de Frédéric Mistral[15].

Portrait de Frédéric Mistral, par Jean Barnabé Amy.
Premier portrait connu de Frédéric Mistral, fait à Tarascon le 18 juillet 1852, par Jean-Joseph Bonaventure Laurens
Bibliothèque Inguimbertine.

Rentré à Maillane, Mistral organise avec le poète Joseph Roumanille (Jousé Roumaniho en provençal) la renaissance de la langue d'oc. En 1854, ils fondent, avec cinq autres poètes provençaux, à Châteauneuf-de-Gadagne (Vaucluse), le Félibrige, association régionaliste qui a permis de promouvoir cette langue. Placé sous le patronage de sainte Estelle, le mouvement accueille des poètes catalans chassés d'Espagne par Isabelle II. Mistral en est le premier capoulié (président), de 1876 à 1888.

Son orthographe, qu'on appelle depuis la graphie mistralienne[25], élaborée avec J. Roumanille, rejette les formes historiques qui ne correspondent plus à la prononciation, rassemble et met en cohérence les tendances observées dans l'écriture du provençal moderne. Elle est avant tout phonétique, et s'inspire pour beaucoup de celles de l'italien et de l'espagnol[26], à l'exception de l'écriture du son ou, identique à celle du français, pour distinguer le son u qui existe aussi en provençal.

Les sept primadié, fondateurs du Félibrige, sont Joseph Roumanille, Frédéric Mistral, Théodore Aubanel (Teoudor Aubanèu), Jean Brunet (Jan Brunet), Paul Giéra (Pau Giera), Anselme Mathieu (Ansèume Matiéu) et Alphonse Tavan (Anfos Tavan). Le Félibrige est encore aujourd'hui une organisation culturelle présente dans l'ensemble des départements de langue d'oc.

Par son œuvre, Mistral veut réhabiliter la langue d'oc et sa poésie épique : la qualité de cette œuvre est reconnue par de nombreux prix. Il réalise un dictionnaire très complet et fouillé des différentes formes des mots de la langue, écrit des chants, des romans en vers à l'imitation d'Homère, dont il se réclame dans les quatre premiers vers de Mirèio :

Cante uno chato de Prouvènço
Dins lis amour de sa jouvènço
A través de la Crau, vers la mar, dins li blad
Umble escoulan dóu grand Oumèro, iéu la vole segui.

Je chante une jeune fille de Provence,
Dans les amours de sa jeunesse,
À travers la Crau, vers la mer, dans les blés,
Humble élève du grand Homère, je veux suivre ses pas.

Il fonde en 1891 le journal félibréen d'inspiration fédéraliste, L’Aiòli, mais échoue dans sa tentative de faire enseigner la langue provençale à l'école primaire[27].

Lexicographie : Lou Tresor dóu Felibrige

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Frédéric Mistral avec sa barbe en pointe qui attire l'œil.

Mistral est l'auteur du Tresor dóu Felibrige (1878-1886), un des premiers grands dictionnaires de la (ou des) langue(s) d'Oc. C'est un dictionnaire bilingue, en deux grands volumes, englobant l'ensemble des variétés d'oc. Tous sont abordés et représentés, les textes et les auteurs[28] du gascon (ex. Jasmin) à l'auvergnat (ex. Faucon, Ravel) en passant par le bazadais (ex. Ferrand), le languedocien (ex. Arnavielle, Aubanel) et le limousin (ex. Boecis, Chastanet)[29]. Réalisé minutieusement avec l'appui de correspondants locaux, il donne pour chaque mot (l'entrée est en provençal) les variantes en langue d'oc d'un même mot, sa traduction dans les autres principales langues latines, ainsi que des expressions ou citations incluant le dit mot. Mistral a toujours eu une conception floue des langues, considérant à la fois qu'il existe une langue provençale propre à la Provence et une langue d'oc qui englobe aussi le provençal[30].

Mireille et le prix Nobel de 1904

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Son œuvre capitale est Mirèio (Mireille), publiée en 1859, après huit ans d'effort créateur. Mirèlha, long poème en provençal, en vers et en douze chants, raconte les amours contrariées de Vincent et Mireille, deux jeunes Provençaux de conditions sociales différentes[31]. Le nom Mireille, Mirèio en provençal, est un doublet du mot meraviho, qui signifie « merveille ». Mistral trouve ici l'occasion de proposer sa langue, mais aussi de faire partager la culture d'une région en parlant, entre autres, des Saintes-Maries-de-la-Mer et des trois saintes Maries (dont Marthe qui d'après la légende aurait chassé la Tarasque), ainsi que de la fameuse Vénus d'Arles, source possible du mythe de l'Arlésienne. Mistral fait précéder son poème par un court Avis sur la prononciation provençale.

Mireille, jeune fille à marier d'un propriétaire terrien provençal, tombe amoureuse de Vincent, un pauvre vannier qui répond à ses sentiments. Après avoir repoussé trois riches prétendants, Mireille, désespérée par le refus de ses parents de la laisser épouser Vincent, va aux Saintes-Maries-de-la-Mer en traversant la Plaine de la Crau, écrasée de soleil, afin de prier les patronnes de la Provence de l'aider à obtenir le consentement de ceux-ci. Mais elle est victime d'une insolation en arrivant au but de son voyage et meurt dans les bras de Vincent sous le regard de ses parents.

Vincent et Mireille, par Victor Leydet.
Frédéric Mistral, prix Nobel de littérature à la une du magazine Le Petit Journal, en 1904.

Mistral dédie son livre à Alphonse de Lamartine en ces termes :

À Lamartine
Je te consacre Mireille : c'est mon cœur et mon âme ;
C'est la fleur de mes années ;
C'est un raisin de Crau qu'avec toutes ses feuilles
T'offre un paysan[32]

Et Lamartine de s'enthousiasmer : « Je vais vous raconter, aujourd'hui, une bonne nouvelle ! Un grand poète épique est né. […] Un vrai poète homérique, en ce temps-ci ; […] Oui, ton poème épique est un chef-d'œuvre ; […] le parfum de ton livre ne s'évaporera pas en mille ans[33]. »

Mirèio a été traduite en une quinzaine de langues européennes[34], dont le français, par Mistral lui-même. En 1863, Charles Gounod en fait un opéra.

Le prix Nobel de littérature attribué à Frédéric Mistral, en 1904, pour Mirèio, récompense une œuvre en provençal, langue d'oc, langue minoritaire en Europe et constitue de ce fait une exception. Déjà, en 1901, lors de la première session du prix Nobel de littérature, il faisait figure de favori fort du soutien des intellectuels romanistes de l'Europe du Nord dont l'Allemagne. Pourtant, en dépit des rumeurs qui couraient, le comité suédois décerna le premier Nobel à Sully Prudhomme, candidat officiel de l'Académie française[35].

Le prix manque pourtant lui échapper à cause d'une mauvaise traduction suédoise de son œuvre. Il doit cependant partager sa distinction avec José Echegaray. Son prix Nobel récompensant une langue minoritaire reste unique jusqu'en 1978, où Mistral est rejoint par Isaac Bashevis Singer pour son œuvre écrite en yiddish. L’Académie suédoise accompagne l'attribution du Nobel à Mistral en ces termes : « En considération de sa poésie si originale, si géniale et si artistique, […], ainsi qu’en raison des travaux importants dans le domaine de la philologie provençale. » La légitimité poétique de la langue provençale est alors reconnue à l’échelle internationale puisque le prix Nobel signalait sa valeur universelle, dépassant le régionalisme[35].

Principales œuvres

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Manuscrit de Moun espelido. Memòri e raconte, Avignon, Palais du Roure

Le Museon Arlaten

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Fondé par Frédéric Mistral en 1896. Avec l'aide du docteur Émile Marignan, il rédige un manuel de collecte et voit les dons affluer. Le premier musée ouvre en 1899, les collections sont données au département des Bouches-du-Rhône. En 1904, grâce à l'argent qu'il a reçu pour le prix Nobel de littérature, Mistral installe le musée dans l'hôtel de Laval-Castellane, alors collège d'Arles.

Frédéric Mistral le définit comme « complément naturel de l’œuvre félibréenne », et comme « un poème en action » (lettres à Paul Mariéton, 1897), poème qui peut ouvrir une nouvelle voie aux militants de la renaissance provençale.

Collections

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Frédéric Mistral en ébauche les grandes orientations à Mèste Eisseto, publiées dans L’Aïoli du 17 janvier 1896, devenu chronique du projet. « Nous rassemblerons alors les collections en commençant par le costume, dont seront montrées toutes les modifications du xviiie siècle à nos jours ; accompagné par les bijoux arlésiens. Viendra ensuite la présentation du mobilier dont l’originalité rivalise avec l’élégance. Une large place sera accordée au gardian et au berger de Crau avec tout leur équipement, puis les superbes garnitures de la Saint-Eloi, fête des laboureurs, introduiront la meinagerie d’Arles, panorama de la vie du mas avec tous ses outils, son équipement domestique, ses plats traditionnels, l’art de la maison […] enfin sera évoquée la marine du Rhône. » Il ne s’agit là que d’une évocation des objets ou thèmes qu’il faut, de toute évidence, collecter ou aborder dans ce musée. Mais la réalisation d’une véritable institution, quasiment expérimentale pour les muséographes de l’époque, nécessite le recours à une science constituée, l’ethnographie. Dans les années 1880-1890 cette discipline a pour objet « l’étude des mœurs […] comme des traits physiques, des caractères moraux et de l’état social des populations » (discours du docteur Marignan, mai 1899, L’Aïoli)[45].

Postérité

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Plaque commémorative en langue d'oc, dans la Haute-Vienne.

Sa célébrité doit beaucoup à Lamartine qui chante ses louanges dans le quarantième entretien de son Cours familier de littérature, à la suite de la parution du long poème Mirèio[46],[47].

Alphonse Daudet, avec qui il était lié d'amitié depuis 1859 (amitié de près de 40 ans, à l'origine d'une correspondance nourrie, mais ternie lorsque Daudet publie L'Arlésienne, inspiré du suicide d'un neveu de Mistral, en 1869 et le roman Numa Roumestan en 1881, caricature du tempérament méridional[48]), lui consacre, d'une manière fort élogieuse, l'une de ses Lettres de mon moulin, « Le Poète Mistral[49] ».

En 1892, Mistral, bien qu'ami de Charles Maurras, voit d'un mauvais œil des membres du Félibrige rejoindre l'Action française, craignant une récupération politique. Maurras, manipulant l'héritage culturel de Mistral (fédéralisme, romanisme), lance en 1909 une chaire Frédéric Mistral à l'Institut d'Action française et monarchise Mistral[50]. Il fait partie des écrivains provençaux les plus célèbres avec Victor Gelu, Joseph d'Arbaud, Henri Bosco, René Char, Max-Philippe Delavouët, Serge Bec, Jean-Claude Izzo et surtout Marcel Pagnol, Jean Giono et Alphonse Daudet[51].

Plusieurs établissements scolaires portent son nom, comme le lycée Mistral d'Avignon. De nombreuses voies portent aussi son nom (qui est le plus fréquent en Provence), à Valence (le pont Frédéric-Mistral), à Nice, Aix-en-Provence, Saint-Gence, Noiseau, Figeac, Caluire-et-Cuire, Mèze, Aubignan, Carpentras, etc.

De nombreuses statues de lui sont présentes en Provence, mais aussi en pays de langue occitane, en dehors de Provence, comme celle de Toulouse[52].

Un portrait de lui peint par Marie Thélika Rideau-Paulet est acquis en 1901 et placé en dépôt depuis le 6 août 1909 au Musée Réattu (Arles)[53].

Dans les années 1900, le sculpteur Marius Remondot réalise une statue de berger intitulée Vieux Berger[54], dont un plâtre est exposé au Salon de 1908[55], puis la version en pierre à celui de 1911[56]. La statue est sortie d'un dépôt de la Ville de Paris en 1942 à la demande de la famille Remondot, et est placée au jardin des Poètes à Paris en hommage à Mistral[54],[57],[58],[59],[60]. À proximité de cette statue, une plaque porte des vers en provençal et en français tirés du poème Mirèio et de sa version en français, Mireille :

Beu Dieu, Dieu ami, sus lis alo
De nostro lingo provençale
Fai que posque quera al branco dis aücèa !
(MIREILLE – CHANT I)
Dieu beau, Dieu ami, sur les ailes
de notre langue provençale
fais que je puisse atteindre la branche des oiseaux !
(EXTRAIT DE MIREILLE)

Mistral est la personnalité la plus honorée par le plus grand nombre de noms de rues et places en Provence.

Gabriela Mistral

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En hommage au poète provençal, la poétesse chilienne et prix Nobel de littérature Lucila Godoy Alcayaga changea son nom en Gabriela Mistral. Son prénom d'adoption, Gabriela étant pour sa part un hommage au poète italien Gabriele d'Annunzio.

Musée Frédéric-Mistral

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Philatélie

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Numismatique

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L'écrivain est l'effigie d'une pièce de 10  en argent, éditée en 2012, par la Monnaie de Paris, pour la collection les Euros des Régions, afin de représenter la Provence-Alpes-Côte d'Azur, la région où il a vécu.

Bateau hydrographique Frédéric Mistral

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La Compagnie Nationale du Rhône a donné le nom de Frédéric Mistral à son bateau hydrographique qui explore le fond du Rhône entre Lyon et la Méditerranée[63].

2014 : centième anniversaire de sa mort

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Le Haut comité des commémorations nationales du ministère de la Culture et de la Communication a retenu le centenaire de la mort de Frédéric Mistral parmi les cent commémorations nationales de l'année 2014 et lui a consacré quatre pages dans sa brochure annuelle[64].

À cette occasion, une exposition lui est consacrée à la Bibliothèque de l'Alcazar à Marseille en avril-mai 2014[65].

Par ailleurs, du 16 au 27 septembre 2014, la manifestation M comme Mistral, à Aix-en-Provence, célèbre le poète provençal par des spectacles musicaux, des rencontres, des expositions, des projections de documentaires, etc.

Sa ville natale, Maillane, lui rend hommage le et du au , avec des défilés et des conférences.

Héraldique

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Frédéric Mistral avait orné son ex-libris d'armoiries personnelles formés d’une cigale d’or sur champ d’azur, chantant sous le soleil, associée à sa devise Lou soulèu me fai canta (Le soleil me fait chanter[66]).

Figure Blasonnement
Armoiries de Frédéric Mistral :

D'azur à la cigale d'or.

Devise de Frédéric Mistral :
Lou soulèu me fai canta

Odonymie (liste non exhaustive)

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Publications

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  • Frédéric Mistral, Mémoires et Récits, Julliard, 1915-1925. lire en ligne sur Gallica.
  • Frédéric Mistral, Mirèio Mireille, illustré d'eaux-fortes originales dessinées et gravées par Auguste Drouet, chez Frédéric Grégoire, Paris, 1938.
  • Frédéric Mistral, Proses de l'almanach provençal. Gerbes de contes, légendes, récits, fabliaux, sornettes de ma mère l'oie, devis divers, Aicirits, Éditions Aubéron, , 347 p. (ISBN 978-2-84498-127-1)
    Avant-propos et traduction de Pierre Devoluy, illustration de Corinne Simon.
  • Les Îles d'Or (avec commentaire de J. Boutière), Paris, Didier, 2 vol., 1970, 720 p. + 28 pl. h.t. et 688 p. + 24 pl. h.t.
  • Contes de Provence, première publication de la collecte de contes donnés par Frédéric Mistral à L’Almanach provençal sous le pseudonyme de Guy de Monpavon[67] et L’Aiòli, textes rassemblés et présentés par Françoise Morvan dans la traduction en français de Pierre Devoluy, éditions Ouest-France, coll. « Les grandes collectes », 2009, 480 p. (ISBN 978-2737347511).
  • Frédéric Mistral, Mirèio Mireille, présentation et annexes de Claude Mauron, avec documents iconographiques, A l'asard Bautezar !, 2021, 448 pages, cartonné (ISBN 9791094199176).
  • Frédéric Mistral, Calendau Calendal, avec "Les voyages de Calendau" par Claude Mauron, avec documents iconographiques, A l'asard Bautezar !, 2018, 624 pages, cartonné (ISBN 9791094199077).
  • Frédéric Mistral, Lou Pouèmo dou Rose Le Poème du Rhône, présentation de Céline Magrini, documents iconographiques, A l'asard Bautezar !, 2015, 400 pages (ISBN 9791094199015).
  • Frédéric Mistral, Mémoires et récits Au Mas dou Juge, préface autobiographique des Iles d'Or, avec la genèse du récit par Henri Moucadel, documents iconographiques, A l'asard Bautezar !, 2020, 350 pages, tome 1. (ISBN 9791094199121).
  • Frédéric Mistral, Mémoires et récits La riboto de Trenco-Taio, avec notes, index général, bibliographie par Claude Mauron et Henri Moucadel, documents iconographiques, A l'asard Bautezar !, 2020, 288 pages, tome 2. (ISBN 9791094199145).

Notes et références

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  1. « https://archives-pierresvives.herault.fr/archive/fonds/FRAD034_M_000904 »
  2. Les termes "occitan", "langue d'oc" et "provençal" désignent la même langue, cf. Lou Felibre de Bello Visto (pseudonyme de F. Mistral), La lengo prouvençalo o lengo d'O, Armana Prouvençau, 1856. Réédition Frederic Mistral, La lenga provençala o lenga d'Òc, Documents per l'estudi de la lenga occitana no 106, Paris: IEO París, 2016, et Prix Nobel de littérature pour une œuvre écrite en occitan.
  3. « Par décret impérial, en date du 14 août, rendu sur proposition du ministre de l'instruction publique, ont été promus dans l'ordre impérial de la Légion d'Honneur, […] au grade de chevalier : […] Mistral, homme de lettres », le Moniteur universel, journal officiel de l'Empire Français, Paris,‎ 16 et 17 août 1863 (lire en ligne)
  4. Conseil supérieur des programmes, Langues, littératures et cultures régionales. Occitan-Langue d'oc. : Classe terminale, enseignement de spécialité, voie générale, Paris, Ministère de l'Éducation nationale (France) (lire en ligne)
  5. Hervé Terral, Figures(s) de l'Occitanie. XIXe – XXe siècles, Paris, Éditions L'Harmattan, coll. « Questions contemporaines », , 260 p. (ISBN 978-2-336-29366-0).
  6. (oc) « Inauguracion de l'estatua de Frédéric Mistral », Occitanica, Béziers, Centre International de Recherche et de Documentation Occitanes - Institut Occitan de Cultura,‎ (lire en ligne).
  7. (oc) « Occitània e Catalonha se remembran de Frederic Mistral : Uèi fa 100 ans de la mòrt de l’escrivan màger en lenga d’òc », Jornalet, Toulouse ; Barcelone, Associacion entara Difusion d’Occitània en Catalonha,‎ (ISSN 2385-4510, lire en ligne).
  8. (oc) « La 21a corsa Aran per sa Lenga remembra Mistral : Lengua Viua saluda l’IEA coma acadèmia de la lenga e demanda de politicas que favorizen l’usatge social de l’aranés », Jornalet, Toulouse, Barcelone, Associacion entara Difusion d’Occitània en Catalonha,‎ (ISSN 2385-4510, lire en ligne).
  9. « Mes parents, des ménagers, étaient de ces familles qui vivent sur leur bien, au labeur de la terre, d'une génération à l'autre! Les ménagers, au pays d'Arles, forment une classe à part: sorte d'aristocratie qui fait la transition entre paysans et bourgeois, et qui comme toute autre, a son orgueil de caste (…) le ménager, agriculteur en grand, dans les mas de Camargue, de Crau ou d'autre part… »
  10. Mes Origines. Mémoires et récits de Frédéric Mistral.
  11. Descendant d'une famille d'origine savoyarde installée à Maillane dès 1471. Source : Charles Rostaing, Frédéric Mistral. L'homme révélé par ses œuvres, J. Laffitte, , p. 9.
  12. Frédéric Mistral, Mes origines. Mémoires et récits de Frédéric Mistral, Paris, Plon-Nourrit, vers 1920. Memòri e raconte, Éd. Aubanel pour la première édition, éd. Marcel Petit pour la dernière.
  13. a b c et d Frédéric Mistral : ses lieux de vie.
  14. a b c et d Frédéric Mistral : biographie et bibliographie
  15. a b c d e et f Maillane, au cœur de la Provence.
  16. Mireille Bosqui, Mistral, Équinoxe, , p. 51.
  17. a b et c Biographie de Frédéric Mistral sur le site maillane.fr.
  18. Mistral, Frédéric (1830-1914), Thèse pour la licence / par Frédéric Mistral, Occitanica - Mediatèca Enciclopedica Occitana / Médiathèque encyclopédique occitane, http://occitanica.eu/omeka/items/show/3782
  19. (oc) Domergue Sumien, « Classificacion dei dialècles occitans », Linguistica occitana, Montpellier, vol. 7,‎ (ISSN 1773-0538, lire en ligne).
  20. Mistral y fait installer en 1903 un cadran solaire sur lequel est gravé :

    Gai lesert, béu toun soulèu,
    l’ouro passo que trop lèu
    e deman plóura belèu.

    Gai lézard, bois ton soleil,
    l’heure ne passe que trop vite
    et demain il pleuvra peut-être.

  21. Ariane Chebel d'Appollonia, L'extrême-droite en France : De Maurras à Le Pen, Editions Complexe, , 519 p. (ISBN 978-2-87027-764-5, lire en ligne)
  22. Michel Neumuller, « Frédéric Mistral : fédéraliste constant mais sans clairvoyance politique », sur Aquò d'Aqui (consulté le )
  23. Claude Mauron, Frédéric Mistral, p. 321-323 : « Lorsque vient le temps des ligues, Mistral adopte d'abord une prudente réserve (...) il n'adhère pas (...) ni à la Ligue des patriotes, de tendance bonapartiste (...) ni bien sûr à la virulente Ligue antisémitique de Guérin. Mais plus le temps passe, plus il devient difficile à une personnalité du monde littéraire de rester sur son Aventin. En décembre 1898, il accepte d'être parmi les signataires de l'appel fondateur de la Ligue de la Patrie française (....) il importe, notamment, de ne point confondre les tentatives de récupération, par Maurras et son Action française, de la ligue et de ce qu'elle est au départ: un large rassemblement de gens venant d'horizons très divers, (....), centriste, avec des éléments de droite comme de gauche: républicanisme, patriotisme, appel au calme et à l'unanimisme, sont les valeurs du mouvement, tout à fait propres à séduire Mistral (...) On sait ce qu'il en advint en définitive: loin de s'occuper de décentralisation et de favoriser l'unanimisme, la Ligue de la Patrie française dériva bien vite vers l'activisme antidreyfusard au cours du premier semestre 1899 (...) Comme Heredia, Mistral fut de ces "modérantistes" qui "se turent ou s'éloignèrent sans éclat" avec le sentiment d'avoir fait un pas de clerc [c'est-à-dire une erreur] ainsi que son attitude ultérieure envers Maurras allait le prouver. »
  24. Sébastien Avy, « Frédéric Mistral (1830-1914), le nouvel Homère provençal », GénéProvence, Généalogie et histoire locale en Provence, 19 janvier 2014.
  25. Marie-Jeanne Verny, « Enseigner l’occitan au XXIe siècle. Défis et enjeux », Tréma - revue internationale en sciences de l'éducation et didactique, Montpellier, Faculté d'Éducation de Montpellier, vol. 31 « L'enseignement des langues régionales en France aujourd'hui : état des lieux et perspectives »,‎ , p. 69-83 (ISSN 2107-0997, lire en ligne) :

    « Il existe, çà et là, dans l’espace d'oc, quelques velléités localistes, refusant de reconnaître l’unité de la langue d’oc, se référant à « des langues d’oc » […]. Les tenants de ces positions sont cependant extrêmement minoritaires, en termes de reconnaissance populaire (même si leur influence est parfois sensible en Provence, Béarn ou Auvergne). L’immense majorité des universitaires, comme l’immense majorité des militants, y compris les tenants actuels de la graphie mistralienne, admet l’unité de la langue d’oc dans sa diversité dialectale. »

  26. Hervé Lieutard, « Les systèmes graphiques de l’occitan. Un kaléidoscope des représentations et des changements linguistiques », Lengas - revue de sociolinguistique, Montpellier, Presses universitaires de la Méditerranée, vol. 86 « Minuscules et capitales. Systèmes graphiques des langues de France et d'ailleurs »,‎ (ISSN 2271-5703, lire en ligne) :

    « La norme mistralienne est la graphie officielle du Félibrige, en grande partie élaborée à partir de la norme exogène du français »

  27. Frédéric Mistral, Mireille/Mirèio, Grasset, , p. 5.
  28. Marcelle D'herde-Heiliger, Frédéric Mistral et les écrivains occitans dans le Tresor dóu Felibrige, Section française de l'association internationale d'études occitanes, (ISBN 978-2-907673-09-9, OCLC 41505590)
  29. Marcelle d'Herde-Heiliger, Frédéric Mistral et les écrivains occitans dans le Trésor du Félibrige, Pau, Association Internationale d'Études Occitanes, , 416 p. (ISBN 2-907673-09-2, lire en ligne)
  30. F. Mistral "La lengo prouvençalo", Armana Prouvençau, 1856, p. 25-28, https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6353254g/f27.item
  31. (oc) Sèrgi Viaule, « Mirèlha de Frederic Mistral », Jornalet, Toulouse ; Barcelone, Associacion entara Difusion d’Occitània en Catalonha,‎ (ISSN 2385-4510, lire en ligne)
  32. Texte original : A Lamartino Te counsacre Mirèio : es, moun cor e moun amo ; Es la flour de mis an ; Es un rasin de Crau qu'emé touto sa ramo Te porge un païsan.
  33. Cours familier de littérature, quarantième entretien, Alphonse de Lamartine, Paris 1859.
  34. Mirèio (Mireille) traduit en espagnol.
  35. a et b Le prix Nobel de Frédéric Mistral en 1904.
  36. Frédéric Mistral, Calendau, pouèmo nouvèu / Frederi Mistral ; traduction française en regard ; portrait de l'auteur dessiné par Hebert ; gravé sur acier par Gaillard, (lire en ligne).
  37. « Les îles d'or : texte et traduction / œuvres de Frédéric Mistral », sur Occitanica.eu (consulté le ).
  38. Frédéric Mistral, Nerto (lire en ligne).
  39. « La Reine Jeanne : tragédie provençale, en cinq actes et en vers : avec la traduction française / par Frédéric Mistral », sur Occitanica.eu (consulté le ).
  40. Frédéric Mistral, Memòri e raconte, Plon, (lire en ligne).
  41. Frédéric (1830-1914) Auteur du texte Mistral, Discours e dicho de F. Mistral, (lire en ligne).
  42. « La Genèsi : épreuves / Frédéric Mistral », sur Occitanica.eu (consulté le ).
  43. Frédéric (1830-1914) Auteur du texte Mistral, Les olivades : texte et traduction / œuvres de Frédéric Mistral, (lire en ligne).
  44. « Armana prouvençau : pèr lou bèl an de Diéu 1855, adouba e publica de la man di felibre, marco la luno e lis esclùssi, li fèsto, li voto, li roumavage, li fiero e li prouvèrbi de chasque jour dóu mes, tan pèr la Prouvenço que pèr la Coumtat », sur Occitanica.eu (consulté le ).
  45. « Mistral et la renaissance de la Provence : l'invention du Museon Arlaten », sur cairn.info
  46. Site occitanica.eu, page "Quarantième entretien au sujet de Frédéric Mistral / d' Alphonse de Lamartine", consulté le 11 janvier 2020
  47. Site lafautearousseau.hautetfort.com/, page "Maîtres et témoins...(I) : Frédéric Mistral.", consulté le 11 janvier 2020.
  48. Jacques Rouré, Alphonse Daudet. Biographie, Equinoxe, , p. 313.
  49. wikisource.
  50. Olivier Dard et Jeanyves Guérin, L'Action française, Presses Univ. Septentrion, , p. 28-30.
  51. Jean Paul Coste et Pierre Coste, La Provence, Puf, , p. 80.
  52. (oc) « Tolosa se prepara per aculhir l’estatua de Mistral : Una tièra d’eveniments importants se tendràn en omenatge al poèta de Malhana », Jornalet, Toulouse ; Barcelone, Associacion entara Difusion d’Occitània en Catalonha,‎ (ISSN 2385-4510, lire en ligne)
  53. « Portrait de Fréderic Mistral par Marie Thélika Rideau-Paulet »
  54. a et b « Monument à Frédéric Mistral, ou Vieux berger », sur À nos grands hommes, musée d'Orsay.
  55. « Berger ; statue plâtre », no 3579, sur Base Salons, musée d'Orsay.
  56. « Le vieux berger ; statue pierre », no 3772, sur Base Salons, musée d'Orsay.
  57. Béatrice de Andia (dir.), Le 16e : Chaillot, Passy, Auteuil, métamorphose des trois villages (exposition présentée à la mairie du 16e arrondissement de Paris, 1992), Paris, Délégation à l'action artistique de la ville de Paris, , 283 p. (ISBN 2-905118-39-3 et 2-01-019347-4), p. 259.
  58. Pierre Kjellberg, Le nouveau guide des statues de Paris, La Bibliothèque des arts, , 199 p. (ISBN 2-85047-025-2), p. 166.
  59. Marc Augé (photogr. Jean Mounicq), Paris ouvert, Paris, Imprimerie nationale, , 274 p. (ISBN 2-11-081325-3).
  60. Jacques Lanfranchi, Les statues des grands hommes à Paris : Cœurs de bronze, têtes de pierre, Éditions L'Harmattan, coll. « Histoire de Paris », , 297 p. (ISBN 2-7475-6645-5), p. 245.
  61. Catalogue Yvert et Tellier, t. 1.
  62. Catalogue mondial de cotation Yvert & Tellier. Timbres d'Europe.
  63. « Bateau Frédéric Mistral », sur Compagnie Nationale du Rhône (consulté le )
  64. P. Fabre, « Frédéric Mistral », in Commémorations nationales 2014, Paris, Archives de France, 2013, p. 25-28.
  65. Mistral : un poète provençal à l'honneur à l'Alcazar !.
  66. Revue de Provence et de Langue d'Oc, artistique, littéraire, scientifique et historique, P. Ruat, , p. 58.
  67. Figures contemporaines tirées de l'Album Mariani, Paris, Ernest Flammarion, , p. 140 biographie Frédéric Mistral

Pour approfondir

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Bibliographie

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  • Firmin Boissin, Frédéric Mistral et les Félibres, 1879, E-J Savigné imprimeur-éditeur, Vienne, Lire en ligne
  • Charles Maurras, La Sagesse de Mistral, 1926, les Éditions du Cadran, grand in-4o broché.
  • Pierre Devoluy, Mistral ou la Rédemption d'une langue, Paris, Grasset, 1941.
  • Pierre Colotte, « Mistral et la chanson folklorique », dans Provence historique, 1956, t. 6, fascicule 23, p. 82-84 (lire en ligne)
  • Les Écrivains célèbres, collectif Raymond Queneau (dir.), t. III : Le XIXe et le XXe siècle, Éditions d’art Lucien Mazenod, 1965.
  • Decremps, Marcel : Mistral, mage de l'Occident, La Colombe, 1954.
  • Claude Mauron, Frédéric Mistral, Paris, Fayard, 1993.
  • Pierre Fabre, Mistral en Héritage, Marseille, Autres Temps, 2002.
  • Pierre Fabre, "Les traductions de Frédéric Mistral en langues étrangères : du local à l'universel" in La Traduction, sa nécessité, ses ambiguïtés et ses pièges, sous la dir. de Michèle Collelloni-Trannoy, Éditions du Comité des travaux historiques et scientifiques, 2015
  • Pierre Fabre, Dans l'intimité de Frédéric Mistral, Lettres à sa femme, La Roque-Alric, Editions des Offray, 2024
  • Jean-Yves Casanova, Frédéric Mistral, l'enfant, la mort et les rêves, Perpignan, Trabucaire, 2004, p. 420.
  • Thérèse Dubuisson, Madame Mistral, Marie Rivière, l'épouse dijonnaise de Frédéric Mistral, éditions GénéProvence, 2016.
  • Jean-Yves Casanova, Frédéric Mistral, l'ombre et l'écho, Paris, Classiques Garnier, 2016, p. 393.
  • Paul Souchon : Mistral poète de France, Taillandier, 1945.
  • Stéphane Giocanti : ''Charles Maurras félibre'', Les Amis de la langue d'Oc, 1995.

Fonds d'archives

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Articles connexes

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Liens externes

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