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Cléden-Poher

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Cléden-Poher
Cléden-Poher
Calvaire du XVIe siècle.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Châteaulin
Intercommunalité Communauté de communes Poher communauté
Maire
Mandat
Jacques Quiltu
2020-2026
Code postal 29270
Code commune 29029
Démographie
Gentilé Clédinois
Population
municipale
1 129 hab. (2021 en évolution de −0,44 % par rapport à 2015)
Densité 38 hab./km2
Population
agglomération
14 136 hab.
Géographie
Coordonnées 48° 14′ 11″ nord, 3° 40′ 02″ ouest
Altitude 151 m
Min. 53 m
Max. 155 m
Superficie 29,81 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Carhaix-Plouguer
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Carhaix-Plouguer
Législatives Sixième circonscription
Localisation
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Cléden-Poher
Liens
Site web Site officiel de Cléden-Poher

Cléden-Poher [kledɛ̃ pɔεʁ] une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Le terme Poher - nom du pays environnant - a été ajouté au nom de la commune afin de distinguer celle-ci de Cléden-Cap-Sizun, autre commune du Finistère.

Géographie

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Localisation

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Cléden-Poher, comme son nom l'indique, fait partie du Poher. La commune est dans le centre-est du Finistère. Le chef-lieu de la commune se trouve à 8 kilomètres à l'ouest de Carhaix-Plouguer, à 40 km au sud-est de Morlaix et à 42 kilomètres au nord-est de Quimper, sa préfecture de rattachement. Elle est située au sud du parc naturel régional d'Armorique distant d'une douzaine de kilomètres.

Le finage communal est compris entre 155 mètres et 53 mètres d'altitude, l'essentiel du territoire communal étant aux alentours de la centaine de mètres.

Hydrographie

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La commune est traversée par l'Aulne et son affluent de rive gauche l'Hyères, donc par le canal de Nantes à Brest, certes désaffecté, qui emprunte le tracé de ces cours d'eau dont les vallées sont encaissées d'une cinquantaine de mètres par rapport au plateau avoisinant. L'Aulne et l'Hyères confluent à Pont-Triffen, non loin du château de Pratulo.

La RN 164, aménagée en voie express, traverse la commune suivant un axe Nord-Est Sud-Ouest, la coupant en deux parties.

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Finistère nord, caractérisée par une pluviométrie élevée, des températures douces en hiver (°C), fraîches en été et des vents forts[2]. Parallèlement l'observatoire de l'environnement en Bretagne publie en 2020 un zonage climatique de la région Bretagne, s'appuyant sur des données de Météo-France de 2009. La commune est, selon ce zonage, dans la zone « Monts d'Arrée », avec des hivers froids, peu de chaleurs et de fortes pluies[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 168 mm, avec 16,4 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Carhaix-Plouguer à 9 km à vol d'oiseau[4], est de 11,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 112,4 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Cléden-Poher est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Carhaix-Plouguer, dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 18 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (85 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (84,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (57,6 %), zones agricoles hétérogènes (21,3 %), forêts (11,2 %), prairies (6,1 %), zones urbanisées (2,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,1 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Étymologie et origines

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Cléden-Poher fit partie de la paroisse primitive de l'Armorique de Poullaouen, puis, celle-ci démembrée, elle engloba la trève de Kergloff. La mention la plus ancienne de Cléden se trouve dans le cartulaire de Redon et date de 1108 sous le nom de Parrochia Cleven. Au XIIe siècle, le lieu est dénommé Roc'h Cletguenn avant d'être mentionné Cetguen Pochër dans le cartulaire de Quimper en 1363, le nom provenant du saint breton « Cleden » ou « Cletguen » (en gallois « Clydwyn (en)  », qui aurait vécu au VIe siècle.), et du nom de la région Poucaër (devenu Poher, c'est-à-dire la région de Carhaix)[13]. Les vestiges de cette forteresse se trouvent sur une plate-forme dominant l'Aulne et consistent en un camp triangulaire et une motte féodale. Dans le pouillé de l'évêché de Cornouaille de 1368, la paroisse est dénommée Cletguen Pocher. En 1793, la commune est dénommée Cléden-Pohef lors de sa création (erreur typographique ?).

La voie romaine allant d'Alet à la Pointe du Raz, pour sa section entre Carhaix (Vorgium) et Douarnenez passait à Coatmeur-Ty-Creis, au sud de La Haye et de La Roche, à Kermorvan, puis au bourg de Landeleau pour se diriger vers Châteauneuf en passant par Keryvon et Pont-Pol.

Vers 1380, Cléden possédait les manoirs de Scaër [Staër] (qui appartenait alors à Jean de Kerdreffet), de Kersaliou (à Thomas de Saint-Noué) et du Cranmeur[14].

Le château de Pratulo fut construit en 1420 par un prince de la maison des Douglas proche du roi d'Écosse Jacques Ier envoyé en France soutenir le roi Charles VII et qui tomba amoureux de la dame de Pratulo. Le moulin construit à proximité lui doit aussi son nom : appelé initialement « Meilh Douglas », ce moulin implanté sur l'Aulne a vu son nom au fil du temps se transformer en « Meilh Glas » (« Moulin Vert » en français)[15].

Gilles de Kerampuil (1530-1578)

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Gilles de Kerampuil, de son vrai nom Gilles de Saisy de Kerampuil, est né vers 1530, fils de Jean I de Kerampuil et de Marie de Kerprigent. De vieille famille noble française du Nivernais établie en Bretagne depuis le milieu du XIVe siècle, orphelin jeune, il fit probablement des études à Paris et, entré dans les ordres, devint chanoine de la collégiale Saint-Trémeur de Carhaix où sa présence est attestée en 1568 et 1569. Il fut ensuite recteur de Cletguen (Cléden-Poher), de Motreff et de Tréogan. On lui doit probablement le calvaire, les bas-reliefs du chœur et du grand autel, sans doute aussi le clocher de l'église. Il a aussi acquis des terres, entre autres en 1572 « le manoir et terre noble de La Haye » situés à Cléden-Poher.

Il part à Paris et écrit vers 1570 « Heures bretonnes », ouvrage qui se trouve à la Bibliothèque nationale, traduit en breton le catéchisme de Canisius et le Pater Noster[16]. Revenu à Cléden-Poher, il tombe malade alors qu'il était reparti vers Paris et alors qu'il venait juste d'être nommé à l'évêché de Vannes. Cinq jours avant sa mort, il rédige son testament où il fait don de ses biens répartis entre de nombreuses personnes et paroisses de la région[17]. Il prévoit à sa mort de donner « troys mullons de bled » (blé) déjà battu « aux croyement pauvres et mandians de la dicte paroisse de Cletguen (Cléden-Poher), Kerahès (Carhaix) et Kergloff, scavoyr de la moictyé à Kerahes, et l'aultre moictyé aux deux aultres, et leur estre renduz en leurs maisons »[18]. Son testament prévoit aussi que « toute la filiacze (fillasse) qu'il a en la dicte paroisse de Cletguen ordonne estre distribuée à tous les pauvres d'ycelle, à chacun deux livres ».

Il est enterré dans le couvent de Bonne Nouvelle à Rennes, ville où il est mort le 29 septembre 1578.

L'époque moderne

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Les guerres de la Ligue

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Entre 1589 et 1598, comme tout le Poher, Cléden-Poher fut concernée par les guerres de la Ligue : en Bretagne à l'époque, les Ligueurs sont dirigés par Philippe-Emmanuel de Lorraine, duc de Mercœur et gouverneur de la province. Carhaix et les paroisses voisines dont Cléden-Poher, sont alors sous l'influence des Ligueurs. En représailles, le procureur du Roi Jan de Kerampuil décide de lever un impôt aux paroisses de la juridiction de Carhaix qui auront adhéré « aux ennemis de Sa Majesté et émancipées de son obéissance, du nombre desquelles il a présentement nommez estre ladite ville de Carhaix avec ses faubourgs, la paroisse de Plouguer, Moustoir, Trébrivan, Plévin, Motreff, Quelen(Locarn), Duault, & Landugen, Le Loc’h, Tréogant, Spézet, Mael-Pestivien, Botmel & Callac, Plusquellec, Calanhel, Plourach, Carnoët, Scrignac & Bolazec, Poulaouen, Plounévézel & Kergloff »[19], entre autres pour « le payement de la garnison de Quintin ». Cléden-Poher ne figure donc pas dans la liste des paroisses devant paye en tout 3000 écus mais la trève de Kergloff qui dépendait alors de Cléden-Poher, est citée et condamnée à acquitter 100 écus. On ne sait pas si ces sommes furent effectivement versées[20].

En 1593, pendant les Guerres de la Ligue, des paysans de Landeleau, de Cléden, de Spézet, de Loqueffret, de Lennon et de plusieurs autres bourgs participèrent au siège du château du Granec en Landeleau alors tenu par le brigand Guy Éder de La Fontenelle, qui en tua environ huit cents[21].

En 1652 et à nouveau en 1679, le célèbre prédicateur Julien Maunoir prêche des Missions à Cléden-Poher[22]. C'est le curé de Cléden-Poher, Falchier, qui prononça son oraison funèbre fin janvier 1683 à Plévin.

La Révolte des Bonnets rouges

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Cette commune est connue pour des faits liés à la Révolte des Bonnets rouges en 1675, conduite par Sébastien Le Balp, originaire de la trève de Kergloff. Deux habitants de la paroisse furent exclus de l'amnistie de 1676[23].

Pratulo aux XVIIe siècle et XVIIIe siècle

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Pratulo, resté aux mains des descendants de la maison de Douglas tombe en quenouille vers 1650, l'héritière épousant le marquis Jean de Muzillac ; Pratulo reste aux mains de la famille de Muzillac pendant plusieurs générations, jusqu'à sa vente en 1806 au comte Joseph François Bonabe Jégou du Laz et à son épouse Marie-Angèle-Françoise-Émilie de Poulpiquet de Coetlez[15].

Avant 1789 Cléden relevait pour partie de la seigneurie du Kergoat [en Saint-Hernin] (qui appartenait à la famille de Roquefeuille) et de celle de Kergloff du Tymeur (à la famille de Plœuc)[14].

Le XIXe siècle

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Vie rurale traditionnelle

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« Ce territoire, plein de coteaux, vallons et montagnes, est très peu cultivé ; la mauvaise qualité du sol, qui est pierreux et plein de rochers, ne pourrait pas dédommager les cultivateurs des peines qu'ils prendraient à cet égard » écrit Ogée en 1780, en parlant de Cléden-Poher.

En 1843, selon Marteville et Varin[24], pour une superficie totale de 2 984 hectares, les terres labourables occupent 1 456 ha, les prés et pâturages 173 ha, les bois 127 ha, les landes et incultes 1 019 ha. Les moulins sont alors au nombre de 5 (du Glas, du Staër, de Cabornès, à eau)[25].

En 1887 la commune de Cléden-Poher fut dans l'obligation de construire une école publique de garçons afin de respecter la loi du 30 octobre 1886 sur les constructions d'office qui oblige les communes dépourvues d'école publique à en construire une[26].

La vie paroissiale

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L'abbé Jean Kerscaven[27] fut curé de Cléden-Poher pendant 38 ans entre 1873 et 1911 (il avait été précédemment vicaire à Logonna-Daoulas, puis à Carhaix). Il fit construire notamment un nouveau presbytère, s'opposa aux lois anticléricales du gouvernement d'Émile Combes (son traitement fut alors supprimé[28]) et créa une école de filles avec un pensionnat[29].

L'église paroissiale de Cléden-Poher en 1896.
Le calvaire de Cléden-Poher en 1902.

Le début du XXe siècle

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Le , le parti libéral catholique remporte à nouveau les élections municipales[30].

En 1901, une épidémie de dysenterie sévit à Cléden-Poher[31] y faisant environ 80 malades et y provoquant 9 décès. « Cette épidémie est attribuée à la sécheresse des dernières années. Les puits et les fontaines étaient à sec, et la population a fait usage d'eaux malsaines. En outre, l'encombrement et la malpropreté des maisons sont devenus des facteurs importants de la maladie »[32].

Par arrêté du préfet du Finistère, l'école publique de Cléden-Poher, tenue jusque-là par les religieuses des Filles du Saint-Esprit, est laïcisée le [33]. Le trois religieuses de la Congrégation du Saint-Esprit furent condamnées à des peines d'amende par le tribunal de Châteaulin pour avoir maintenu ouvert des écoles congréganistes à Plomodiern, Cléden-Poher et Cast en dépit de la loi sur les congrégations[34].

Le comte du Laz, maire de Cléden-Poher, adresse en 1902 la lettre suivante au Préfet du Finistère : « Regrettant profondément la laïcisation de notre école de filles qui a été ordonnée sans nous consulter et très reconnaissants aux sœurs du Saint-Esprit de leur dévouement désintéressé depuis quarante-quatre ans, nous avons le regret de vous adresser notre démission »[35]. Le maire fut suspendu puis révoqué pour avoir émis cette protestation[36]. Il fut réélu ainsi que les membres de sa liste lors des élections municipales qui furent organisées en novembre 1902 obtenant 373 voix pour 374 votants[37].

En 1906, le comte Jegou du Laz fait construire un château moderne à Pratulo, lequel brûla en 1946.

Une ardoisière était exploitée au Ster par Paul Derrien, directeur des Ardoisières de l'Ouest. Son exploitation cessa en 1906 à la suite d'un accident qui fit un mort, survenu en 1905[38].

Le , la foudre tombe sur le clocher de l'église qui s'écroule ; les cloches ont en partie fondu. Une maison voisine a également été détruite[39]. « Le clocher à jour a été rebâti sur le même plan que l'ancien, mais plus élancé encore (...) grâce à la générosité du maire de Cléden, le comte Jegou du Laz, l'un des plus gros propriétaires de la région et l'intelligente activité du recteur »[40].

La Première Guerre mondiale

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Cléden-Poher est une des rares communes de France à ne pas avoir édifié de monument aux morts après la Première Guerre mondiale ; selon une liste dressée par le curé et se trouvant dans l'église paroissiale, 85 soldats originaires de Cléden-Poher sont morts pour la France pendant ce conflit ; trois d'entre eux (François Bernard, Marc Jézéquel, Joseph Morvan) sont morts en captivité en Allemagne ; un (Guillaume Clarec) est mort alors qu'il était interné en Suisse ; Jean Derrien est mort lors de la bataille de Sedd-Ul-Bahr ; les autres sont décédés sur le sol français : parmi eux, Yves Guével[41], Fernand Jégou du Laz[42] et Pierre Le Moal[43] ont été décorés de la Médaille militaire et de la Croix de guerre, Adolphe Jégou du Laz[44] de la Croix de guerre et de la Légion d'honneur, Jean Le Guern[45] de la Croix de guerre[46].

Selon la liste apposée par le curé au sein de l'église paroissiale, 10 personnes originaires de Cléden-Poher sont mortes pour la France pendant la Seconde Guerre mondiale, deux d'entre elles au moins (Yves Boudin et François Braban) étant des marins disparus en mer[46]. Cette liste ne comprend pas Joseph-Louis Madec, né le à Cléden-Poher, terrassier, domicilié au Havre, membre de l'OS, arrêté pour avoir saboté un câble souterrain et fusillé par les Allemands le à Rouen[47], ni Émile Goacolou, né le à Cléden-Poher, déporté le depuis Compiègne vers le camp de concentration de Mauthausen et mort le dans celui de Gusen[48].

Le vers 17h30, un groupe d'une quinzaine d'avions mitraille le bourg de Cléden-Poher, atteignant deux véhicules, dont un allemand ; l'autre véhicule transportait une dizaine d'enfants revenant d'un examen : cinq enfants et une religieuse sont grièvement blessés[49].

L'après Seconde Guerre mondiale

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Le pardon de Cléden-Poher était encore très fréquenté vers 1950[50].

Politique et administration

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Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
1945 1965 Guillaume Le Borgne Socialiste  
1965 1971 Yves Mahé    
1971 1983 Jean-Michel Parlier Gaulliste  
1983 1989 Alexis Cloarec Gaulliste  
1989 2001 Francis Garo[58] PS Instituteur dans la commune, puis chef d'établissement à Quimper.
mars 2001 En cours
(au 26 mai 2020)
Jacques Quiltu[59]
Réélu pour le mandat 2020-2026
DVD Fonctionnaire
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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Selon Ogée, vers 1780, la paroisse avait 2 000 « communiants »[60], mais elle englobait alors la trève de Kergloff.

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[61]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[62].

En 2021, la commune comptait 1 129 habitants[Note 2], en évolution de −0,44 % par rapport à 2015 (Finistère : +1,52 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
1 0541 0551 1111 1581 3971 4691 4971 5211 607
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
1 5371 5691 5201 4441 5661 6841 7561 7161 775
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
1 7471 8991 8071 7931 7341 6291 4861 4511 161
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
1 1251 0641 0111 1181 1301 0471 0311 0301 094
2015 2020 2021 - - - - - -
1 1341 1381 129------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[63] puis Insee à partir de 2006[64].)
Histogramme de l'évolution démographique

Commentaire : Après une augmentation régulière de sa population dans la première moitié du XIXe siècle (gain de 553 habitants en 48 ans entre 1793 et 1851), la commune enregistre un léger déclin démographique pendant le troisième quart du XIXe siècle (- 163 habitants en 21 ans entre 1851 et 1872) avant enregistrer une nouvelle croissance démographique entre 1872 et 1906 (+ 455 habitants en 34 ans) qui culmine en 1906 avec 1 899 habitants. La population décline de manière continue pendant la majeure partie du XXe siècle, perdant 888 habitants en 69 ans de 1906 à 1975. Les décennies récentes montrent par delà de modestes fluctuations peu significatives une stabilisation de la population à un niveau légèrement supérieur à 1 000 habitants. En 2005, la commune restait un peu moins peuplée qu'en 1793. La densité reste modeste, autour de 35 habitants par km2.

L'examen des soldes naturel et migratoire illustre la stabilisation de la population communale : selon le dernier recensement de l'Insee[65], pour la période 1999-2007, ils sont tous les deux nuls (0 %) alors qu'ils étaient tous les deux légèrement négatifs pour l'intervalle intercensitaire précédent. Des logements neufs sont toutefois désormais construits en nombre non négligeable : 42 logements supplémentaires en 2007 par rapport à 1999.

La structure par âges de la population montre toutefois une population assez âgée : en 2007, les 65 ans et plus forment 24,1 % de la population alors que les moins de 15 ans ne représentaient que 16,2 %.

Lieux et monuments

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Monuments religieux

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L'église et l'enclos paroissial avec son mur de clôture, le calvaire et l'ossuaire ont été classés Monuments historiques par arrêté du 20 janvier 1983. Le cimetière de l'enclos paroissial a été transféré à l'extérieur du bourg en 1960.

  • La chapelle Sainte-Anne est située dans l'enceinte du manoir de Pratulo.
  • la chapelle Notre-Dame du Mur date du XVIIe siècle ; à plan rectangulaire terminé par un chevet à trois pans, elle a un petit clocher à dôme et lanternon. Son mobilier intérieur est en assez mauvais état. La sacristie date de 1749[70].
  • des chapelles ont disparu : la chapelle Saint-Roc'h, détruite vers 1930, dominait la vallée de l'Hyère face au hameau du Moulin-du-Roi ; la chapelle Saint-Candide (honorant en fait saint Languis, confondu localement avec saint Candide[Lequel ?]).
  • d'autres croix et calvaires existent sur le territoire communal comme le calvaire de Botaval[68], daté de 1640, mais mutilé.

Monuments civils

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La motte féodale de La Roche.
  • l'oppidum du Mur, probablement d'époque gallo-romaine, mais peut-être plus ancien[71].
  • la motte féodale de La Roche date du XIe siècle[72].
  • le château de Pratulo[73]. L'ancien manoir était possédé au XVe siècle par la famille Le Glas. Il fut reconstruit sous le règne de Louis XV par la famille Musuillac (ou Muzillac). La propriété appartint par le passé à la seigneurie de Châteaugal en Landeleau et fut acheté en 1808 par Joseph-François Jégou du Laz, (membre de la famille Jegou de Laz), lequel fut compromis après la Révolution de Juillet dans le mouvement carliste (partisans de Charles X), auquel il participa. Un nouveau château fut construit dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Ce château a été incendié partiellement en 1944. Des descendants de la famille Jégou du Laz en sont toujours propriétaires.
  • le manoir de Langantec date des XVIe et XVIIIe siècles, la façade principale datant au moins partiellement de 1719[74].
  • le manoir du Ster, inscrit partiellement au titre des monuments historiques par arrêté du [75].
  • le manoir de la Haie Louis : sa façade est datée de 1608[76].
  • la fontaine due au sculpteur Le Goarnig.
  • La maison éclusière de Pont-Triffen a été transformée en « Centre d'interprétation du canal » et propose une exposition sur la partie finistérienne du canal de Nantes à Brest[77].
  • La gare d'eau de Pont-Triffen est située à la confluence de l'Aulne et de l'Hyères ; son quai fait plus de 100 mètres de long[78]
  • D'autres maisons éclusières : celles de Lesnévez[79], du Stêr[80], de Stêrvallen[81], de Kergoff[82].
  • Quelques maisons et fermes présentent un intérêt patrimonial, notamment l'ensemble de trois maisons de Kerdivoal[83].
  • Le pont de l'ancienne ligne de chemin de fer du Réseau breton allant de Carhaix à Châteaulin à Pont-Triffen[84].

Usine de méthanisation

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Le 27 juillet 2011 est annoncé un projet d'usine de méthanisation d'une puissance de 2 MW, la plus importante en France[85].

Personnalités liées à la commune

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Notes et références

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  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  2. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
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  27. Jean Kersacaven, né le à Plouvorn, décédé le à Plouvorn
  28. En vertu du Concordat de 1801, les prêtres étaient alors payés par l'État
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  41. Yves Guével, né le à Cléden-Poher, soldat au 77e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Craonne (Aisne)
  42. Fernand Jegou du Laz, né le à Cléden-Poher, chasseur au 18e bataillon de chasseurs à pied, tué à l'ennemi le à Vienne-le-Château (Marne)
  43. Pierre Le Moal, né le à Cléden-Poher, soldat au 25e régiment d'infanterie, mort des suites de ses blessures le à Bevaux-Beaulieu (Meuse)
  44. Adolphe Jégou du Laz, né le au château de Pratulo en Cléden-Poher, lieutenant au 163e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Flirey (Meurthe-et-Moselle)
  45. Jean Le Guern, né le à Cléden-Poher, caporal au 248e régiment d'infanterie, tué à l'ennemi le à Prosnes (Marne)
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  50. Photo du pardon de Cléden-Poher dans les années 1950
  51. Rolland Héliou, né le à Cléden-Poher, décédé le à Cléden-Poher
  52. Joseph François Bonabe Jégou du Laz, né le au château de Trégarantec en Mellionnec (Côtes-du-Nord), décédé le au château de Pratulo en Cléden-Poher
  53. Jean-Marie Héliou, né le 4 messidor an IV () à Cléden-Poher, marié le à Poullaouen avec Marie Marguerite Le Doucen
  54. Corentin Hervé Le Léap, né le à Châteauneuf-du-Faou
  55. Rolland Héliou, né le à Cléden-Poher
  56. Adolphe Marie Joseph Jégou du Laz, né le à Kerladien en Plonévez-du-Faou, décédé le à Pratulo en Cléden-Poher
  57. Alain Adolphe Marie Jégou du Laz, né le à Cléden-Poher, décédé le à Vannes (Morbihan)
  58. Francis Garo, né en 1939 à Moëlan-sur-Mer, décédé le à Cléden-Poher.
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Bibliographie

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  • François Moal, "À la découverte de Cléden-Poher", 40 pages, 2001, Keltia Graphics editions, Spézet
  • Roger Garrec, "Cleden-Poher et Kergloff sous la Révolution", 380 pages, 1993, Carhaix
  • Jean-Michel Parlier, "La campagne bretonne et le remembrement... L'exemple de Cléden-Poher", 28 pages, 1974, Mairie de Cléden-Poher

Articles connexes

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Liens externes

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